8 mars 2025
Le sauvetage du sanctuaire de Philae : un chantier colossal
À voir sur RMC BFM Play : https://www.rmcbfmplay.com/thematique...
"à l'origine agilkia n'est qu'un
empilement d'immense bloc de granit pour
devenir une île elle a été écréée à la
dynamite puis aplani perdant plus de 30
m d'élévation à l'aide de bulldozer des
milliers de tonnes de roches ont été
ensuite déplacé pour étendre la surface
côtière de l'île d'environ 13000 m² au
nord-est et au sud-est pour finir l'île
a été sculptée selon les courbes de sa
voisine filée telle une colombe flottant
sur le Nil au même moment
surfilé l'enjeu est de réussir à mettre
les temples hors d'eau afin de pouvoir
procéder à leur
démantellement mais comment
faire bien sûr c'était un énorme
problème auquel les ingénieurs des
années 70 ont été confronté pour le
résoudre ils ont inventé une méthode
très astucieuse ils ont construit autour
de l'île un batard d'eau qui leur
permettait ensuite de pomper l'eau qui
se trouvait à l'intérieur les temples
seraient
au sec ce chantier de sauvetage débute
en
1972 plus de 8000 plaques d'acier
profilées appelé PAL planche sont ainsi
planté dans le lit du Nil et relié entre
elles afin de former un batardau de
forme ovale de 15 m de haut et de 800 m
de périmètre encore faut-il que ce
barrage provisoire puisse résister à la
pression des eaux du lac car tant que
l'île reste inondée la force exercée par
l'eau situe à l'intérieur du batard d'au
annule la force exercée par celle du lac
mais dès lors que l'île sera asséchée et
que le niveau de l'eau à l'intérieur du
batardau baissera la masse d'eau
extérieure poussera sur les plaques sans
aucune force contraire pour l'en
empêcher au risque de briser la
structure la solution à ce problème est
évidente pour les ingénieurs mais elle
complexifie véritablement cette première
étape du chantier en réalité ce n'est
pas un tardau qui doit être installé
mais de un second périmètre de Pal
planche est donc implanté à 12 m
d'intervalle du premier formant un
coffrage de 1300 tonnes dont l'intérieur
doit être rempli de sable pour cela un
pipeline géant est construit pour
acheminer un mélange d'eau et de sable
depuis les carrières de chéal situé à 5
km à l'est de filet si l'eau déversé
s'évacue facilement le sable lui reste
emprisonné entre les deux rangées de
plaqu d'
il solidifie l'ensemble et permet au
barrages provisoire de résister à la
pression exercée par les EAU du lac la
création de ce double batardau aura
nécessité 17000 planches métalliques 2
ans d'assemblage et près de 200000 M CUB
de sable pour le remplir soit
l'équivalent de 80 piscines
olympiques la construction d'un tel
bâard d'au était assez inhabituelle
voire unique à cette époque et également
très coûteuse d'ailleurs toute l'île n'a
pas été incluse dans ce batardeau la
partie nord a dû être laissée de côté
parce que cela aurait coûté je crois un
million de dollars de plus donc le
batardo se terminait juste derrière le
temple principal d'Isis et le temple
d'Auguste et la porte de Dioclétien ont
finalement été démantelés par des
plongeurs de la marine anglaise on peut
se demander si c'était vraiment moins
cher mais ils ont sorti les derniers
blocs de l'eau de cette
façon en
1974 la mise h d'eau des temples
débutent de puissantes pompes de
drainage entrent alors en scène afin
d'évacuer toute l'eau contenue à
l'intérieur du
batardau mais après avoir passé plus de
70 ans immergés dans le Nil les temples
ont les pieds dans la boue du limon
s'est en effet accumulé à la base de
tous les édifices sur plusieurs mètres
de hauteur pour remettre à jour ses
fondations des centaines d'ouvriers
égyptiens vont être embauchés sur le
chantier Alexandro rocati est à cette
époque un jeune égyptologue italien
envoyé à filé pour participer au travail
d'identification des blocs qui seront
démontés il se souvient de cette
expérience hors du commun je veux avec
quelle délicatesse et quelle souplesse
les Égyptiens à la main ont nettoyé le
site je pense que c'était un travail
assez considérable et un défi qui se
présentait pour la première fois dans
cette
dimension cette épaisse couche de limon
qu'il au blayé à la main a tout de même
eu un impact positif car elle a protégé
ses parties basses ensevelie à l'abri de
l'air et de l'eau pendant 70 ans ce
phénomène est encore visible aujourd'hui
sur les édifices une ligne horizontale
dé limite cette zone basse préservée de
la zone supérieure qui était immergée et
sur laquelle les fluctuations du niveau
de l'eau ont abîmé et assombri le Grais
des façade et des
colonnes et c'est une marque qu'on ne
pourra jamais enlever des murs du temple
donc la submersion a laissé une sorte
d'empreinte digitale si on peut
l'appeler comme ça déblayés à hauteur de
leur fondation les temples vont pouvoir
être démontés pierre par pierre se pose
alors la question de la manière dont ces
dizaines de milliers de blocs peuvent
être identifiés et
répertoriés pour commencer les
topographes doivent réaliser une
cartographie complète de l'île et de ses
monuments le travail des topographe il
était d'une précision extrême et on a
mailloté pour ainsi dire l'Î dans une
relevé topographique générale qui
concernait les monuments en horizontale
et en verticale et les par rapport aux
autres pour se faire les topographes
ancrent dans le sol une dizaine de
piliers carrés en ciment qui servent de
base aux appareils de mesurees
topographique en parallèle ils insèrent
dans la maçonnerie des édifices près de
560 repères en acier inoxydable en
effectuant des mesures par triangulation
entre les bases et ses repères
métalliques plusieurs réseaux de points
et de lignes se dessinent ils permettent
de répertorier l'ensemble des angles et
des distances qui séparent chaque repère
métallique des différentes bases
topographiques en réinstallant avec
précision ces piliers sur agilkia les
topographes pourront réimplanter les
édifices les uns par rapport aux autres
selon leur alignement d'origine en
parallèle des travaux complémentaires
vont être confiés à l'IGN l'Institut
géographique national français à cette
époque le monde de la cartographie
connaît une véritable révolution avec
l'apparition d'une technique dont les
Français sont précurseurs la
photogrammétrie l'IGN a conservé dans
ses archives les travaux réalisés à filé
entre 1960 et
1974 il s'agit d'une cartographie
complète des temples issu de pas moins
de 600 relevés photogramétriques ça fait
appel à quelque chose que là aussi tout
le monde connaît c'est la la vision
stéréoscopique si je ferme un œil je
n'arrive pas à refermer un stylo bille
alors que si j'ai les deux yeux ça
rentre du premier coup parce que en fait
mes deux yeux voient en relief le
dispositif de prise de vue
photogramétrique est donc équipé de deux
appareils photographique distinct qui à
la manière de nos yeux capte deux images
au même instant sous un angle légèrement
différent avant la prise de vue l'objet
étudié est marqué de points de repère
qui serviront à réaligner les image et à
restitué sa position dans l'espace et
ses dimensions les photos sont alors
réalisées en déplaçant l'appareil autant
de fois que nécessaire autour de l'objet
pour couvrir la totalité de sa surface
et en conserver une mémoire
multidimensionnelle à l'époque l'IGN est
à la pointe de cette technologie grâce
aux appareils dit de restitution les
opérateurs analysaient et assemblaient
les différents relevés pour restituer
l'objet sous la forme d'une
représentation en deux ou trois
dimensions il pouvait ainsi fournir des
planches détaillant le relief des
temples et des scultures égyptiennes
sous la forme de courbe de niveau alors
à phila il y a pas beaucoup ce genre de
relevé en courbe de niveau tout
simplement parce que la construction de
fila c'est essentiellement des
architectures d'élévation plane le but
du travail était quand même plus de
faire un relevé destiné à la
restauration plutôt queune étude
d'histoire de l'art qui éta tous
allemand ici en fait c'est la réalité de
chaque pierre bien sûr là ce qui est
intéressant c'est d'avoir un calpinage
en fait des murs avoir la position des
pière un peu plus en détail aussi les
joints et cetera donc ça c'est une
planche destinée à l'architecture et
probablement à à la reconstruction et
puis une autre planche dans lequel n'est
indiqué que l'implantation des décors
qui était destiné à l'étude
archéologique du monument on avait une
technique le monde scientifique avait
besoin de ce genre de choses l'hygiène
l'a fait
"
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