NUTRI-SCORE FÉVRIER 2021 ÉVALUATION À 3 ANS DU LOGO NUTRITIONNEL NUTRI-SCORE

NUTRI-SCORE FÉVRIER 2021 ÉVALUATION À 3 ANS DU LOGO NUTRITIONNEL NUTRI-SCORE

Au format Texte : 1 NUTRI-SCORE FÉVRIER 2021 ÉVALUATION À 3 ANS DU LOGO NUTRITIONNEL NUTRI-SCORE TABLE DES MATIÈRES CHIFFRES 2 SYNTHÈSE 3 INTRODUCTION 6 1- SUIVI DE L’IMPLÉMENTATION DU NUTRI-SCORE PAR L’OQALI 9 2- NOTORIÉTÉ, PERCEPTION ET IMPACT DU NUTRI-SCORE SUR LES COMPORTEMENTS D’ACHATS DÉCLARÉS 14 3- ÉTUDES SCIENTIFIQUES SUR LE NUTRI- SCORE ET SON ALGORITHME 15 CONCLUSION 21 ANNEXES 23 • En juillet 2020, 415 entreprises étaient engagées dans la démarche Nutri-Score en France, dont les parts de marché représentent environ 50% des volumes de vente. Désormais, c’est près de 500 entreprises qui se sont engagées en faveur du logo. • Près de 94% des Français ont déclaré être favorables à sa présence sur les emballages. • Plus d’un Français sur deux déclare avoir changé au moins une habitude d’achat grâce au Nutri-Score. CHIFFRES 2 ¶ ¶ ¶ YNTHÈSE Selon sa qualité, l’alimentation représente un facteur de protection ou de risque de développement des pathologies les plus fréquentes en France (divers cancers, maladies cardiovasculaires, diabète, obésité). Pour améliorer l’accès à une alimentation équilibrée et favorable à la santé, l’article 14 de la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016 prévoit que les pouvoirs publics recommandent un système d’étiquetage nutritionnel synthétique, simple et accessible pour tous. Le Nutri-Score est le dispositif que les pouvoirs publics français ont choisi de recommander à l’issue d’une démarche scientifique, innovante, inclusive, fondée sur le dialogue avec les parties prenantes. Ce logo fournit au consommateur, sur la face visible des emballages alimentaires, une information lisible et facilement compréhensible sur la qualité nutritionnelle globale des produits, au moment où il fait ses courses. Il peut ainsi comparer les produits et orienter ses choix vers des aliments de meilleure qualité nutritionnelle. Le Nutri-Score est un repère graphique basé sur une échelle de 5 couleurs associées à des lettres allant du A en vert foncé pour les produits de meilleure qualité nutritionnelle, au E en orange foncé pour les produits de moins bonne qualité nutritionnelle. Le système prend en compte, pour 100g ou 100mL de produit, les éléments dont la consommation excessive nuit à la santé (à savoir l’énergie, les sucres, les acides gras saturés et le sodium), et les éléments favorables (à savoir les protéines, les fibres, et la quantité de fruits, légumes, légumineuses, fruits à coque et huiles de colza, noix et olive). Comme prévu dans l’article 2 du décret n°2016-980 du 19 juillet 2016, un bilan du Nutri-Score a été réalisé trois ans après son adoption par l’arrêté du 31 octobre 2017, à partir des travaux de l’Observatoire de l’alimentation (Oqali) et de Santé publique France. S ¶ 3 1 Ces chiffres sont issus de l’étude de l’Observatoire de la qualité de l’alimentation « Suivi du Nutri-Score par l’Oqali – Analyse à 3 ans – Edition 2020 ». https://www.oqali.fr/content/download/3758/35067/version/1/file/OQALI_2020_Suivi_du_Nutri_Score_analyse_a_3+ans_1.pdf 2 Extrait du Règlement d’usage du logo « Nutri-Score » (Article 7.1.1) : « L’Exploitant dispose de 24 mois à compter de la date de son enregistrement pour se conformer à l’ensemble des dispositions du Règlement d’usage pour les Produits Sources. Dans le cas où le nombre de références engagées est supérieur ou égal à 2000, ce délai est porté à 36 mois, avec un seuil de 80% des produits apposant le Logo Classant dans les 24 mois. » 3 Ne disposant pas de la base de données Kantar – Panel Worldpanel pour les années 2019 et 2020, celle de 2018 a été utilisée pour estimer les parts de marché en 2018, 2019 et 2020. 1| UN ENGAGEMENT PROGRESSIF DES ENTREPRISES POUR ATTEINDRE 50% DES PARTS DE MARCHÉ APRÈS 3 ANS En juin 2020, 89% des produits porteurs du Nutri-Score sont vendus en grandes et moyennes surfaces et distributeurs spécialisés, avec une majorité de ces produits classés A (31,7%) et moins de 10% classés E1. Toutes les catégories alimentaires et tous les segments de marché comprennent des produits porteurs de Nutri-Score, avec une forte prépondérance des produits de marques de distributeurs, puis de marques nationales. Au mois de juillet 2020, 415 entreprises étaient désormais engagées à adopter le Nutri-Score sur leurs produits, représentant alors en 2020, 50% des parts de marché en volumes de ventes – sous l’hypothèse que tous les produits soient étiquetés dès l’engagement de l’entreprise sur les marques concernées2, et que les ventes des différentes marques varient faiblement sur la période 2018-20203 . D N=4599 20,9 % A N=6957 31,7 % C N=4303 19,6 % B N=3997 18,2 % E N=2101 9,6 % Nombre de références par classe de Nutri-Score (d'après les informations prises en compte dans l'étude de suivi du Nutri-Score d'octobre 2020) 4 La notoriété du Nutri-Score a continué de croître depuis 2018 pour atteindre 93% en septembre 20204. De plus, 90 % des Français savent que le Nutri-Score permet de qualifier la qualité nutritionnelle des produits. Près de 94% des Français ont déclaré être favorables à sa présence sur les emballages, et une proportion similaire souhaiterait que son affichage devienne obligatoire. 2| 9 FRANÇAIS SUR 10 CONNAISSENT LE NUTRI-SCORE ⁴ Ces chiffres sont issus de l’étude réalisée par Santé publique France en septembre 2020 sur un échantillon représentatif de la population française. 5 3| IMPACT DU NUTRI-SCORE SUR LES COMPORTEMENTS D’ACHATS De plus en plus de consommateurs déclarent avoir changé au moins une de leurs habitudes d’achat grâce au Nutri-Score (57% en 2020 contre 43% en 2019). De plus en plus de consommateurs déclarent également avoir déjà utilisé le Nutri-Score ou vouloir le faire à l’avenir, pour choisir un produit ou une marque avec un meilleur score. Par ailleurs, de nombreux travaux scientifiques ont permis de montrer que le Nutri-Score était un outil efficace pour discriminer la qualité nutritionnelle des denrées alimentaires, de manière cohérente avec les recommandations alimentaires, en France mais également dans de nombreux pays européens. Il a été démontré, notamment dans le cadre d’une expérimentation en conditions réelles, que le Nutri-Score est un outil efficace pour aider les consommateurs à identifier et comparer la composition et la qualité nutritionnelle des aliments, y compris chez les personnes ayant un plus faible niveau d’études, avec peu ou pas de connaissances en nutrition, permettant alors de réduire les inégalités sociales de santé. Enfin, plusieurs études ont permis de mettre en évidence l’efficacité du Nutri-Score pour guider les consommateurs vers des choix alimentaires plus favorables à la santé. Des études épidémiologiques ont observé que des personnes consommant des aliments mieux notés par le Nutri-Score avaient un risque plus faible de maladies chroniques liées à la nutrition. 4| UNE EFFICACITÉ DÉMONTRÉE PAR DE NOMBREUX TRAVAUX SCIENTIFIQUES ⁴ Ces chiffres sont issus de l’étude réalisée par Santé publique France en septembre 2020 sur un échantillon représentatif de la population française. 6 Trois ans après son adoption en France, le Nutri-Score poursuit son déploiement sur le marché français, avec un nombre croissant de marques engagées et de plus en plus de multinationales. Au-delà des produits préemballés, il est également prévu en 2021 d’adapter le Nutri-Score à la restauration hors foyer et à la vente de produits en vrac pour répondre à une attente forte des consommateurs et des professionnels dans ces secteurs. De plus, après la France, ce sont la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Suisse qui ont décidé d’adopter le Nutri-Score comme système d’information nutritionnelle complémentaire. Une gouvernance européenne du Nutri-Score s’est mise en place en janvier 2021 afin d’assurer une gestion coordonnée du déploiement du logo dans les pays engagés et d’évaluer de potentielles adaptations du système. I NTRODUCTION Face au fardeau des maladies chroniques qui ne cesse de croître, les organisations internationales telles que l’Organisation Mondiale de la Santé ont recommandé la mise en place de systèmes d’information nutritionnelle complémentaires en face avant des emballages5, pour guider le consommateur vers des choix plus favorables à la santé. En France, l’étiquetage nutritionnel s’appuie sur le Règlement européen n°1169/2011, dit « INCO », rendant notamment obligatoire l’affichage de la composition nutritionnelle du produit à travers la déclaration nutritionnelle. Toutefois, les informations de la déclaration nutritionnelle ont été démontrées comme difficiles à comprendre pour les consommateurs, en particulier ceux avec un plus faible niveau d’études, nécessitant alors la mise en place de système complémentaire en face avant des emballages6. Le principe de la mise en place d’un système d’information nutritionnelle complémentaire sur les denrées alimentaires en France est alors inscrit dans le décret n°2016-980 du 19 juillet 2016, dans le cadre de la loi sur la modernisation du système de santé. Après un large processus de concertation entre les différents acteurs, la France adopte officiellement le dispositif Nutri-Score après la signature de l’arrêté interministériel du 31 octobre 2017 par les Ministres chargés de la santé, de l’agriculture et de l’économie. Le Nutri-Score est un système synthétique et graduel en face avant des emballages. A l’aide d’une échelle de cinq couleurs associées à des lettres, du vert foncé en A pour les denrées de meilleure qualité nutritionnelle à l’orange foncé en E pour les denrées de moins bonne qualité nutritionnelle, le Nutri-Score répond à un triple objectif : ¶ 5 https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/healthy-diet 6 Campos S, Doxey J, Hammond D. Nutrition labels on pre-packaged foods: a systematic review. Public Health Nutr. août 2011;14:1496‑506. 7 1. Permettre aux consommateurs d’appréhender d’un seul coup d’œil la qualité nutritionnelle des aliments ; 2. Inciter les industriels à innover et reformuler leurs produits pour améliorer la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire ; 3. Faciliter le conseil nutritionnel par les professionnels de santé. Le Nutri-Score est basé sur le profil nutritionnel de la Food Standards Agency (FSA), adapté par le Haut Conseil de la santé publique, et qui prend en compte la teneur dans 100g ou 100mL de denrée alimentaire, en éléments défavorables dont la consommation doit être limitée (énergie, acides gras saturés, sucres, sodium) ainsi que la teneur en éléments favorables dont la consommation est encouragée (protéines, fibres, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coque et huiles d’olive, de noix et colza). Dans l’article 2 du décret n°2016-980 du 19 juillet 2016, il est prévu une évaluation du dispositif par les Ministres chargés de la santé, de l’agriculture, et de l’économie, trois ans suivant l'entrée en vigueur de l'arrêté7 fixant la forme de présentation complémentaire à la déclaration nutritionnelle. Le présent rapport présente un bilan du suivi du Nutri-Score trois ans après son adoption, concernant : 1. Son déploiement sur le marché français avec les travaux de l’Observatoire de l’alimentation (Oqali) ; 2. Sa notoriété et son utilisation déclarée par les consommateurs d’après une étude de Santé publique France ; 3. Les preuves scientifiques de son efficacité. 7 Arrêté du 31 octobre 2017 fixant la forme de présentation complémentaire à la déclaration nutritionnelle recommandée par l’Etat en application des articles L.3232-8 et R.3232-7 du code de la santé publique. 8 SUIVI DE L’IMPLÉMENTATION DU NUTRI-SCORE PAR L’OQALI Cette partie constitue une synthèse des résultats du rapport de l’Observatoire de l’alimentation (Oqali) concernant le suivi du Nutri-Score trois ans après son adoption, présenté en Annexe 1. Répartition des produits sur le marché en fonction du Nutri-Score 1 ¶ Résumé de la méthodologie Lors de l’adoption du Nutri-Score, un dispositif spécifique a été mis en place afin de suivre l’évolution de son déploiement sur le marché en France. Ainsi, lorsqu’un industriel souhaite s’engager dans la démarche Nutri-Score, il s’enregistre sur le site de Santé publique France et doit transmettre le détail de ses références portant le Nutri-Score via un formulaire à l’Oqali, dans un délai d’un mois après l’apparition du Nutri-Score sur les produits, conformément au Règlement d’usage du logo. L’ensemble des formulaires transmis à l’Oqali depuis la publication de l’arrêté du 31 octobre 2017 et jusqu’au 02 juin 2020 ont été inclus dans cette étude, correspondant aux données de 226 exploitants sur les 398 enregistrés sur le site de Santé publique France à cette date-là. 57% des exploitants inscrits ont donc transmis au moins un formulaire à l’Oqali (dont 50% sont conformes au Règlement d’usage du Nutri-Score) et 43% n’ont jamais transmis de données. Au final, les informations de 24 553 produits ont été considérées conformes, prises en compte dans les indicateurs présentés et intégrées telles que déclarées. 9 L’ensemble des résultats sur la répartition des produits sur le marché en fonction du Nutri-Score sont détaillés dans la partie A du rapport de suivi de l’Oqali en Annexe 1. Selon les données conformes reçues par l’Oqali jusqu’au 2 juin 2020, 89% des produits porteurs de Nutri-Score sont vendus en grandes et moyennes surfaces ou distributeurs spécialisés (GMS/DS)8 contre 11% via d’autres canaux de distribution hors GMS/DS (par ex. restauration collective, artisans, site de livraison, traiteurs). Concernant les produits vendus en GMS/ DS, la classe A est la plus représentée (31,7%) alors que la classe E est la moins fréquente (9,6%) (Figure 1). En considérant uniquement les produits transformés, la répartition est plus homogène pour les classes A, B, C et D. La classe D est la plus représentée (25%), tandis que la classe E reste la moins représentée (11,4%). Toutes les catégories alimentaires présentent des produits porteurs de Nutri-Score, mais les produits traiteurs frais, les produits laitiers frais et assimilés, et les plats cuisinés frais sont les trois secteurs comportant le plus de références avec un logo Nutri-Score (emballages et sites de vente en ligne confondus). Globalement, le nombre de produits avec un Nutri-Score sur l’emballage est similaire au nombre de produits avec un logo sur le site de e-commerce pour les produits commercialisés en GMS/DS. Les marques nationales apposent principalement le Nutri-Score sur les emballages uniquement, tandis que les marques de distributeurs, elles, apposent le logo sur les emballages et en e-commerce. Les proportions de produits classés A et B sont plus élevées pour les emballages (respectivement 36% et 20%) que pour le e-commerce (respectivement 25% et 14%), tandis que les classes D et E sont moins représentées pour les emballages qu’en e-commerce (D : 18% sur les emballages contre 26% en e-commerce ; E : 6% contre 14%). 8 Grandes et moyennes surfaces et distributeurs spécialisés (définis comme les produits surgelés vendus en freezers centers et par les entreprises de vente à domicile). 10 Figure 1 : Répartition des produits vendus en GMS/DS par classe de Nutri-Score (Oqali, 2020) Concernant les produits vendus en GMS/DS, tous les segments de marché comprennent des produits porteurs de Nutri-Score, avec une forte prépondérance des produits de marques de distributeurs (plus nombreux sur le marché), puis de marques nationales. La répartition des produits par classe de Nutri-Score est globalement similaire pour les produits de distributeurs spécialisés, issus du hard discount et de marques de distributeurs (Figure 2). Pour ces trois segments de marché, la classe A représente entre 23 et 27% des produits, la classe B entre 14 et 21%, la classe C entre 21 et 27%, la classe D entre 18 et 27% et enfin la classe E entre 5 et 15% des produits. En revanche, la répartition est différente pour les produits de marques nationales (Figure 3). La part des produits classés A est plus élevée que pour les trois autres segments de marché (48%) et celle des produits classés E est largement plus faible (1%). Les produits classés C et D sont également moins représentés pour les marques nationales que dans les autres segments (respectivement 16% et 10%), et la part des produits classés B est légèrement plus élevée (25%). Ainsi, les résultats tendent à montrer que les marques nationales qui s’engagent sont celles qui commercialisent en particulier des produits bien classés (A et B principalement). A l’inverse, les distributeurs (marques de distributeurs, hard discount et distributeurs spécialisés) de par leur engagement apposent le Nutri-Score sur l’ensemble des catégories de produits qu’ils commercialisent, ce qui implique que les différentes classes sont réparties de façon plus homogène. Concernant les produits vendus hors GMS/DS, la classe A est la plus représentée que ce soit sur l’ensemble des produits (61,6%) ou en considérant uniquement les produits transformés suivis par l’Oqali (37,6%). A l’inverse, la classe E est la moins représentée avec seulement 13 produits. Au total, sept catégories de produits ne présentent aucun produit porteur d’un logo Nutri-Score (confiseries, fromages, jus et nectars, margarines, sirops et boissons concentrées à diluer, snacking surgelé ainsi que viennoiseries et desserts surgelés). Les produits traiteurs frais et les plats cuisinés correspondent aux secteurs pour lesquels le Nutri-Score est largement utilisé. Pour disposer de données plus précises, les études sectorielles de l’Oqali comporteront des indicateurs spécifiques au Nutri-Score, à compter des données recueillies en 2020 (plats cuisinés surgelés, plats cuisinés frais, plats cuisinés ambiants et charcuterie). 11 Figure 3 : Répartition par classe de Nutri-Score des produits de marques nationales (NMN=7 333) Figure 2 : Répartition par classe de Nutri-Score des produits de marques de distributeurs (NMDD=13 130) Ces études permettront notamment de comparer la composition nutritionnelle des produits porteurs de Nutri-Score par rapport aux autres produits du marché, ou encore d’évaluer l’effet de l’apposition du Nutri-Score sur la reformulation des produits. Evolution des parts de marché des marques engagées dans la démarche Nutri-Score en France entre 2018 et 2020 d’usage (24 à 36 mois, selon le nombre de références concernées). Les valeurs des parts de marché proposées dans cette partie constituent donc une estimation haute de la situation réelle sur le marché. Au moment de l’étude, il n’a pas été possible de savoir, de façon exhaustive et précise, si le logo Nutri-Score était effectivement apposé sur les produits des marques engagées, ce qui constitue un des enjeux techniques et opérationnels à surmonter pour pouvoir établir des mesures précises et effectives du déploiement du Nutri-Score. A noter également que l’évolution des parts de marché des marques engagées dans la démarche du Nutri-Score, mesurée dans cette partie, provient exclusivement de l’évolution des marques engagées dans la démarche et non des évolutions de ventes. Ne disposant pas de la base de données Kantar – Panel Worldpanel pour les années 2019 et 2020, celle de 2018 a été utilisée par l’Oqali pour estimer les parts de marché en 2018, 2019 et 2020. L’analyse suppose donc que les ventes des différentes marques varient faiblement sur la période 2018 - 2020. A partir de ces appariements et sous les hypothèses citées précédemment, la part de marché des marques engagées dans la démarche Nutri-Score a pu être calculée, en considérant uniquement les produits transformés vendus en GMS ou DS (les produits bruts et issus de l’alimentation infantile ont été exclus de cette analyse). Résumé de la méthodologie Pour mesurer l’évolution des parts de marché des produits vendus en GMS/ DS disposant d’un Nutri-Score, les données d’achats Kantar – Panel Worldpanel de 2018 ont été utilisées et des appariements avec les listes des entreprises enregistrées sur le site de Santé publique France et les données Oqali (catégorie alimentaire, segment de marché et noms des marques engagées) ont été réalisés. La base de données Kantar – Panel Worldpanel utilisée dans cette étude de l’Oqali correspond à une enquête représentative française de plus de 20 000 ménages, représentant presque 19 millions d’actes d’achats pour plus de 509 000 produits différents. Ce travail a été réalisé sous l’hypothèse que les exploitants engagés ont apposé, dès leur engagement, le Nutri-Score sur tous les produits des marques sur lesquelles ils se sont engagés, sans tenir compte du délai d’apposition autorisé dans le Règlement 12 L’ensemble de ces résultats sont détaillés dans la partie B du rapport de suivi de l’Oqali en Annexe 1. A partir de l’ensemble des données mentionnées ci-dessus, la part de marché des marques engagées dans la démarche Nutri-Score n’a cessé d’augmenter depuis 2018, pour atteindre 50% des volumes de ventes, tous secteurs confondus, en 2020 (Figure 4). Cette progression a été particulièrement forte pour les secteurs des barres céréalières, des céréales du petit déjeuner, des conserves de fruits, de la panification croustillante et moelleuse, des sauces chaudes, du snacking surgelé et des viennoiseries et desserts surgelés, entre 2019 et 2020. 13 Figure 4 : Evolution des parts de marché des marques engagées dans la démarche Nutri-Score entre 2018 et 2020 (Oqali, 2020) Les marques de distributeurs et les marques nationales engagées ont largement contribué à ces progressions (45% des parts de marché en volumes de ventes sur les 50% estimés, tous secteurs confondus en 2020). L’analyse par segment de marché montre que les parts de marché des marques de distributeurs (entrée de gamme ou non) et des distributeurs spécialisés engagées ont fortement progressé. Au sein des marques nationales, la part de marché des marques engagées continue de progresser mais à un niveau plus faible et à un rythme moins soutenu. Néanmoins, entre 2019 et 2020, les progressions des parts de marché des marques nationales engagées sont plus fortes que celles des marques distributeurs pour certains secteurs, en particulier pour les céréales du petit-déjeuner, les conserves de fruits et les sauces chaudes. Par ailleurs, de possibles effets du Nutri-Score sur les prix moyens au kilogramme en 2018 ont pu être notés, mais à ce stade ils semblent peu étendus. Il a notamment été observé que, pour la majorité des catégories de produits étudiées et en tenant compte des volumes de ventes, le prix moyen au kilogramme des produits des marques nationales engagées était globalement identique à celui des produits des marques nationales non engagées en 2018. Par ailleurs, en 2018, le prix moyen au kilogramme des produits des marques de distributeurs engagées est plus faible que pour les produits des marques de distributeurs non engagées pour toutes les catégories de produits étudiées à l’exception de celle de la panification croustillante et moelleuse. Ces observations seront à approfondir et confirmer sur les années 2019 et 2020. La corrélation de l’effet de l’affichage du Nutri-Score sur le prix devra être étudiée. NOTORIÉTÉ, PERCEPTION ET IMPACT DU NUTRI-SCORE SUR LES COMPORTEMENTS D’ACHATS DÉCLARÉS Cette partie constitue une synthèse des principaux résultats de l’étude de suivi de la notoriété, de la perception et de l’impact du Nutri-Score sur les comportements d’achats déclarés entre 2018 et 2020, menée par Santé publique France, et présentée en Annexe 2 de ce bilan. 2 ¶ Résumé de la méthodologie Cette étude a porté sur un échantillon national représentatif de la population française interrogé par internet, incluant des individus âgés de plus de 15 ans. Quatre vagues d’enquêtes ont été réalisées : en avril 2018, en mai 2018 (après la première campagne de communication sur le Nutri-Score), en mai 2019 (avant la rediffusion de la campagne de communication en juin 2019), et en septembre 2020. Au cours des différentes vagues d’enEn septembre 2020, 93% des personnes interrogées ont déclaré avoir déjà vu ou entendu parler du Nutri-Score (Figure 5). Cette hausse constante de notoriété depuis avril 2018 s’explique notamment par la campagne de communication menée par Santé publique France sur le logo, mais également par son déploiement progressif dans les points de vente et les sites en ligne. quête, de nombreuses questions ont été posées afin d’évaluer la notoriété du Nutri-Score (par ex. avoir déjà entendu parler du logo, reconnaître son visuel), sa compréhension (par ex. les objectifs du système et les informations apportées), et son potentiel impact sur les comportements lors de l’achat. L’adhésion des consommateurs à cette mesure a également fait l’objet de questions (par ex. l’utilité du logo, la volonté de le rendre obligatoire). 14 La compréhension de la signification du logo s’est également améliorée sur certains indicateurs par rapport à 2018 et 2019. Ainsi en 2020, 66% des participants ont indiqué spontanément que le Nutri-Score apporte des informations sur la composition et la qualité nutritionnelle des produits, contre 56% en avril 2018 et 59% en mai 2019. Par ailleurs, l’apposition du Nutri-Score sur les emballages alimentaires reste une mesure très soutenue par la population avec 94% des participants se disant favorables à sa présence sur les emballages. Près de 93% considèrent que le logo est utile pour apporter des informations sur la qualité nutritionnelle des aliments. D’après cette étude, l’apposition du Nutri-Score sur les produits de marque participe à améliorer son image pour 70% des personnes interrogées, pour des questions de transparence envers le consommateur (Tableau 1). 15 D’après l’enquête, en septembre 2020, il a également été estimé que 70% des Français auraient déjà acheté un produit avec un Nutri-Score, contre 22% en 2018 et 50% en 2019. Parmi ceux connaissant le logo, plus d’un tiers ont déclaré avoir déjà choisi un produit avec un meilleur score par rapport à un autre produit moins bien noté dans le rayon, une proportion en augmentation depuis 2018 (13,7% en 2018 et 23,6% en 2019). Enfin, la proportion de participants déclarant avoir déjà changé au moins une de leurs habitudes d’achat grâce au Nutri-Score a augmenté significativement, de 43 % en 2019 à 57 % en 2020. Figure 5 : Evolution de la notoriété du logo Nutri-Score entre avril 2018 et septembre 2020 (Santé publique France, 2020) 16 Tableau 1 : Adhésion à l'apposition du Nutri-Score sur la face avant des emballages des produits alimentaires (Santé publique France, 2020) ÉTUDES SCIENTIFIQUES SUR LE NUTRISCORE ET SON ALGORITHME Cette partie recense la littérature scientifique existante quant à la validation de l’algorithme nutritionnel du Nutri-Score et l’efficacité du logo auprès des consommateurs. Une liste des travaux publiés sur le Nutri-Score est présentée en Annexe 3. Etudes sur l’algorithme nutritionnel du Nutri-Score Capacité discriminante et cohérence avec les recommandations alimentaires Plusieurs études ont évalué la capacité de l’algorithme nutritionnel sous-jacent au Nutri-Score (le score FSA original ou adapté par le Haut Conseil de la santé publique) 3 ¶ à discriminer la qualité nutritionnelle des denrées alimentaires génériques consommées habituellement en France et les aliments préemballés disponibles en supermarché. L’algorithme du Nutri-Score a été démontré comme efficace pour discriminer la qualité nutritionnelle des aliments entre et au sein des groupes d’aliments, ainsi que pour des produits similaires mais de marques différentes, et ce, de manière cohérente avec les recommandations nutritionnelles (1–3)9. La capacité de l’algorithme du Nutri-Score à discriminer entre et au sein de groupes alimentaires a été démontrée en France, mais aussi en Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovaquie, Suède, Suisse, et 17 9 Les détails de l’ensemble des références bibliographiques sont présentés en annexe 3 du présent rapport. Royaume-Uni, et ce de manière cohérente avec les recommandations nutritionnelles des pays (4–6). Associations avec la qualité de l’alimentation Des études scientifiques ont montré que les personnes consommant des aliments mieux classés avaient des consommations plus faibles en fromages, charcuteries, produits sucrés, produits apéritifs salés, matières grasses, plats préparés et boissons sucrées, et plus élevées en fruits, légumes, poissons, laits et yaourts, céréales complètes et boissons non sucrées (7,8). Le fait de consommer des aliments mieux classés selon l’algorithme du Nutri-Score a également été montré comme associé à des apports en énergie et en lipides plus faibles, avec des contributions plus élevées des glucides et des protéines à l’apport énergétique, ainsi que des apports en minéraux, vitamines, bêta-carotène et fibres plus élevés (8,9). Enfin, les personnes consommant des aliments mieux classés avaient une meilleure adhérence aux recommandations nutritionnelles (7,9) et un statut antioxydant plus favorable à la santé (9). Associations prospectives avec les évènements de santé Plusieurs études observationnelles prospectives ont été réalisées au sein de larges cohortes françaises afin d’évaluer la potentielle association entre l’algorithme du Nutri-Score et le risque de maladies chroniques. Ainsi, il a été démontré que les personnes consommant des aliments mieux classés avaient significativement moins de 18 risque de syndrome métabolique (10), de gain de poids, de surpoids, d’obésité pour les hommes (11,12), de cancers (au global et cancer du sein) (13,14), de maladies cardiovasculaires (15,16), d’asthme (17) et de problèmes de santé orale (18). Deux récentes études menées sur des consommateurs européens (Danemark, France, Allemagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède, Royaume-Uni) ont observé que les consommateurs avec une alimentation plus favorable d’après le score des aliments consommés avaient une diminution du risque de cancers au global et de mortalité (19,20). Une étude menée sur une cohorte espagnole a également observé une association entre l’algorithme du Nutri-Score et une diminution du risque de mortalité (21). Etudes sur l’efficacité du Nutri-Score Perception et compréhension du Nutri-Score Plusieurs études comparatives ont été menées afin d’évaluer la perception (par exemple l’appréciation du logo, son aspect potentiellement attractif, la charge cognitive perçue pour le comprendre) et la compréhension du Nutri-Score par les consommateurs. Le Nutri-Score a été observé comme étant facile à identifier, rapide et facile à comprendre, comparé à des formats plus complexes comme celui des Guidelines Daily Amounts (22–24). Parmi les systèmes testés, le Nutri-Score a été montré comme étant le logo le plus favorablement noté sur les différentes dimensions de la perception, et ce en particulier chez les individus avec une faible adhérence aux recommandations nutritionnelles (24). Le Nutri-Score a été démontré dans plusieurs études comme le logo le mieux compris par les consommateurs, en leur permettant d’identifier et de classer la qualité nutritionnelle de séries de produits, y compris par les personnes avec un faible niveau d’études ou de revenus, avec peu ou pas de connaissances en nutrition (25,26). L’efficacité du Nutri-Score pour aider les consommateurs à classer la qualité nutritionnelle des aliments a notamment été montrée dans 18 pays dont 12 pays européens (Allemagne, Argentine, Australie, Belgique, Bulgarie, Canada, Danemark, Espagne, Etats-Unis, France, Italie, Mexique, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni, Singapour, Suisse) (27–33). Effet du Nutri-Score sur les choix et les consommations Le Nutri-Score a été montré dans des études comparatives entre plusieurs systèmes comme étant le plus efficace pour améliorer la qualité nutritionnelle des intentions d’achats ou des achats, à travers une amélioration de la qualité nutritionnelle globale du panier d’achat ou sur des catégories alimentaires spécifiques, en population générale (33–42) et chez des étudiants, susceptibles d’avoir des habitudes alimentaires peu favorables à la santé (43). Dans une étude nationale grandeur nature menée dans 60 supermarchés, le Nutri-Score a été observé comme ayant un effet positif sur la qualité nutritionnelle des achats dans tous les sous-groupes de population, en particulier chez les consommateurs les plus sensibles au prix, alors que les résultats des autres formats de logos étaient contrastés, avec même une détérioration de la qualité des achats pour certains sous-groupes (39). Une étude menée récemment en laboratoire a également permis de mettre en évidence des effets du Nutri-Score sur le consentement à payer des consommateurs avec de faibles revenus pour l’achat de céréales (44). Les résultats ont montré que le Nutri-Score améliorait le consentement à payer des consommateurs pour des produits de meilleure qualité nutritionnelle et, inversement, diminuait celui des produits de moins bonne qualité nutritionnelle. Une étude expérimentale menée sur une cohorte en ligne française a également observé que le Nutri-Score était susceptible de diminuer les portions choisies par les consommateurs pour des produits de mauvaise qualité nutritionnelle et dont il faut limiter les apports, contrairement à d’autres formats plus complexes tels qu’une version modifiée des feux tricolores multiples proposée par des industriels en 2018 (45). Concernant l’effet du Nutri-Score sur la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire au cours du temps, les futures études sectorielles de l’Oqali permettront d’évaluer l’effet de l’apposition du Nutri-Score sur la reformulation des produits. Effet sur la santé Une récente étude de simulation a estimé que le Nutri-Score serait le logo le plus efficace parmi différents types de systèmes pour réduire la mortalité par maladies chroniques liées à la nutrition (46). A partir d’effets mesurés des logos, dont le Nutri-Score, sur les achats en labora19 toire (34), puis transposés à des données de consommations, le Nutri-Score serait susceptible de réduire le nombre de morts par maladies chroniques, en particulier les maladies cardiovasculaires et les cancers, à travers une amélioration des apports nutri - tionnels. 20 CONCLUSION Trois ans après son adoption en France le 31 octobre 2017, le Nutri-Score continue son déploiement progressif sur le marché français, avec de plus en plus d’opérateurs économiques s’engageant dans cette démarche volontaire de transparence et d’information aux consommateurs. En juillet 2018, environ 70 exploitants étaient engagés dans la démarche Nutri-Score, contre 415 en juillet 2020 puis près de 500 en septembre 2020. Ce déploiement progressif du Nutri-Score dans les rayons des supermarchés et les sites de vente en ligne permet alors aux consommateurs de pouvoir s’emparer de cette mesure et éclairer leurs choix lors de l’achat de denrées alimentaires. D’après les enquêtes de Santé publique France, la notoriété du logo et le soutien des consommateurs vis-à-vis de cette mesure n’a cessé de croître depuis 2018, avec une adoption progressive de nouveaux comportements d’achat grâce à la mesure. Cette augmentation favorable de l’influence du Nutri-Score sur les comportements d’achat peut s’expliquer d’une part par l’augmentation de la proportion de produits porteurs du Nutri-Score dans les points de vente et les sites de e-commerce, mais également par les campagnes de communication et l’information aux consommateurs par Santé publique France, ainsi que par les associations de consommateurs, les marques engagées et les médias. Par ailleurs, depuis son adoption en 2017, le Nutri-Score a fait l’objet de nombreuses nouvelles études scientifiques ayant confirmé son efficacité pour aider les consommateurs à identifier et comparer la qualité nutritionnelle des aliments, et améliorer ainsi la qualité de leurs achats. Au-delà du déploiement sur les denrées préemballées, il est également prévu dans le Programme national nutrition santé 2019- 2023, une extension du Nutri-Score aux produits vendus en vrac et au contexte de la restauration hors foyer. Cette application du Nutri-Score au-delà des produits préemballés vendus pour la plupart en GMS/DS permettra d’améliorer encore l’information auprès des consommateurs quant à la qualité nutritionnelle des produits achetés et consommés, et leur permettre d’adopter ¶ 21 des comportements plus favorables à la santé. Après son adoption en France en 2017, le Nutri-Score a été adopté par d’autres pays européens tels que la Belgique, l’Allemagne, la Suisse, et bientôt l’Espagne, les Pays-Bas et le Luxembourg. Une gouvernance du Nutri-Score est en cours de construction avec l’ensemble de ces pays européens enga - gés afin de coordonner le déploiement eu - ropéen du Nutri-Score et d’évaluer le fonde - ment scientifique de potentielles évolutions du système. 22 ANNEXES 23 ANNEXE 1. SUIVI DU NUTRI-SCORE PAR L’OQALI – ANALYSE À TROIS ANS – EDITION 2020 https://www.oqali.fr/content/download/3758/35067/version/1/file/OQALI_2020_Suivi_du_Nutri_Score_analyse_a_3+ans_1.pdf 24 ANNEXE 2. NUTRI-SCORE : ÉVOLUTION DE SA NOTORIÉTÉ, SA PERCEPTION ET SON IMPACT SUR LES COMPORTEMENTS D’ACHAT DÉCLARÉS ENTRE 2018 ET 2019 ; SANTÉ PUBLIQUE FRANCE https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/nutrition-et-activite-physique/documents/enquetes-etudes/nutri-score-evolution-de-sa-notoriete-sa-perception-et-son-impact-sur-les-comportements-dachat-declares-entre-2018-et-2020 ANNEXE 3. RAPPORTS ET ARTICLES SCIENTIFIQUES SUR LE NUTRI-SCORE ET SON ALGORITHME 25 Validation de l’algorithme du Nutri-Score Capacité discriminante (1) Julia C, Kesse-Guyot E, Ducrot P, Péneau S, Touvier M, Méjean C, et al. Performance of a five category front-of-pack labelling system – the 5-colour nutrition label – to differentiate nutritional quality of breakfast cereals in France. BMC Public Health. 2015;15(1):179. France (2) Julia C, Ducrot P, Péneau S, Deschamps V, Méjean C, Fézeu L, et al. 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