Skander Belhaj  
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SCIENCES DE GESTION  
SCIENCES ÉCONOMIQUES  
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À LA GESTION  
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Algèbre. Théorie des groupes.  
Cours et exercices corrigés – L3 & Master, 224 pages  
Bruno AEBISCHER,  
Introduction à l’analyse.  
Cours et exercices corrigés – L1, 288 pages  
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Analyse. Fonctions de plusieurs variables & géométrie analytique.  
Cours et exercices corrigés – L2, 448 pages  
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Géométrie. Géométrie affine, géométrie euclidienne & introduction à la géométrie projective.  
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Analyse. CAPES externe et Agrégation interne.  
Cours et exercices corrigés, 672 pages  
David LANGLOIS,  
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Bernard DELCAILLAU,  
Géomorphologie. Relations tectonique, climat, érosion.  
Cours et exercices corrigés – L3, M1 & M2, 304 pages  
Matthieu ROY-BARMAN & Catherine JEANDEL,  
Géochimie marine. Circulation océanique, cycle du carbone et changement climatique.  
Cours et exercices corrigés – L3, M1 & M2, collection « Interactions », 368 pages  
et des dizaines d’autres livres de référence, d’étude ou de culture  
en mathématiques, informatique et autres spécialités scientifiques  
www.vuibert.fr  
En couverture : Escalier en double spirale de Giuseppe Momo, Vatican.  
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Maquette intérieure : Sébastien Mengin/Edilibre.net  
Composition et mise en page de l’auteur  
Couverture : Linda Skoropad/Prescricom  
ISBN 978-2-311-00273-7  
Registre de l’éditeur : 595  
La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions  
strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les  
courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le  
er  
consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1 de l’article 40). Cette représentation ou  
reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du  
Code pénal. Des photocopies payantes peuvent être réalisées avec l’accord de l’éditeur. S’adresser au Centre français d’exploitation du  
droit de copie : 20 rue des Grands Augustins, F-75006 Paris. Tél. : 01 44 07 47 70  
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Vuibert – novembre 2011 – 5, allée de la 2 DB 75015 Paris  
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Table des matières  
Introduction  
VII  
Analyse  
1
1
Les fonctions numériques d’une variable réelle  
3
3
5
7
9
9
1
1
1
1
1
1
1
1
.1 Limite d’une fonction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  
.2 Fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  
.3 Dérivabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  
.4 Fonctions convexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  
.5 Formules de Taylor . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .  
.6 Différentielle et approximation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11  
.7 Fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13  
.8 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24  
2
Développements limités  
29  
2
2
2
2
2
.1 Développements limités au voisinage de zéro . . . . . . . . . . . . . . . 29  
.2 Opérations sur les développements limités . . . . . . . . . . . . . . . . 32  
.3 Fonctions équivalentes, définition et opérations . . . . . . . . . . . . . 37  
.4 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38  
.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39  
3
4
Fonctions réelles à deux variables  
43  
3
3
3
.1 Généralités et définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43  
.2 Fonctions réelles à deux variables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45  
.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51  
Optimisation et recherche d’extremums de deux variables  
53  
4
4
4
.1 Cas de recherche sans contrainte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53  
.2 Cas de recherche sous contrainte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55  
.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57  
IV  
Table des matières  
5
Intégration  
59  
5
5
5
5
.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59  
.2 Méthodes d’intégration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63  
.3 Calcul pratique des intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65  
.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66  
Algèbre  
67  
6
7
Polynômes et fractions rationnelles  
69  
6
6
6
.1 Polynômes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69  
.2 Fractions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74  
.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79  
Espaces vectoriels  
81  
n
7
7
7
7
7
.1 L’espace vectoriel R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81  
.2 Espace vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82  
.3 Combinaisons linéaires, sous-espaces vectoriels . . . . . . . . . . . . . . 84  
.4 Indépendance linéaire, base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86  
.5 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89  
8
9
Applications linéaires, matrices  
91  
8
8
8
.1 Applications linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91  
.2 Calcul matriciel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94  
.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106  
Systèmes d’équations linéaires, déterminant  
111  
.1 Systèmes d’équations linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 111  
.2 Le déterminant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116  
.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122  
9
9
9
1
0 Diagonalisation d’une matrice carrée  
125  
1
1
1
0.1 Élément propre d’une matrice carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125  
0.2 Diagonalisation d’une matrice carrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128  
0.3 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130  
Corrigés  
133  
135  
147  
153  
161  
169  
Corrigés du chapitre 1  
Corrigés du chapitre 2  
Corrigés du chapitre 3  
Corrigés du chapitre 4  
Corrigés du chapitre 5  
Table des matières  
V
Corrigés du chapitre 6  
Corrigés du chapitre 7  
Corrigés du chapitre 8  
Corrigés du chapitre 9  
Corrigés du chapitre 10  
173  
175  
179  
187  
191  
Introduction  
L’ouvrage  
Le but de ce cours est d’introduire de façon simple et élémentaire les techniques et les  
résultats mathématiques de bases en algèbre et en analyse que l’étudiant en première  
année de SG (Sciences de Gestion), SE (Sciences Économique), et IAG (Informatique  
Appliquée à la Gestion) doit maîtriser et qu’il pourra réutiliser dans d’autres cours  
d’enseignement. Il ne s’agit pas de démontrer les théorèmes ou les résultats énoncés  
mais d’expliquer leurs utilisations et leurs règles de calcul.  
À la fin de chaque chapitre, de nombreux exercices corrigés, permettant aux étudiants  
de tester leurs connaissances, complètent et illustrent le cours.  
L’auteur  
Docteur en mathématiques appliquées, Skander Belhaj est spécialiste d’algèbre ma-  
tricielle rapide. Chercheur à l’école nationale d’ingénieurs de Tunis (ENIT-LAMSIN)  
et à l’université de Franche-Comté (Besançon), il enseigne actuellement à l’institut  
supérieur des arts du multimédia de la Manouba (université de la Manouba, Tunisie)  
et l’université libre de tunis. Il a été élu directeur de département des méthodes  
quantitatives et aussi enseignant à la faculté des Sciences juridiques, économiques et  
de gestion de Jendouba (Tunisie).  
Le public  
Étudiants en première année des Licences de Sciences de Gestion, Sciences Économique  
et Informatique Appliquée à la Gestion (hors prépas hec).  
Première partie  
Analyse  
CHAPITRE 1  
Les fonctions numériques d’une variable réelle  
Soit  
f : Df −→  
R
x
7
une fonction numérique d’une variable réelle telle que Df  
est le domaine de définition de f.  
=
{x  R / f(x) a un sens}  
1
.1 Limite d’une fonction  
1
Définition 1.1.1 On dit qu’une fonction  
f
, définie au voisinage de x0  R, sauf  
peut être en x0, admet une limite l  R quand  
x
tend vers x0 et on écrit :  
lim f (x) = l  
x−→x0  
si  > 0, η > 0; x  R tels que |x  x0| < η alors |f (x)  l| < ꢀ.  
Remarque 1.1.1 Une fonction peut avoir une limite quand  
x
tend vers x0 sans qu’elle  
soit définie en x0.  
Remarque 1.1.2 Dire que  
x tend vers x0 c’est-à-dire que x s’approche de x0 sans  
jamais l’atteindre.  
Remarque 1.1.3 On définit la limite à droite et à gauche de f comme suit :  
1
. Limite à droite :  
lim f (x) = l si  > 0, η > 0; x  R tels que 0 < xx0 < η alors |f (x)  l| < ꢀ,  
x−→x0  
x>x0  
et on note  
lim f (x) = l.  
+
x−→x  
0
1
Un voisinage d’un point x0  R est un intervalle ouvert qui contient ce point.  
4
Chapitre 1. Les fonctions numériques d’une variable réelle  
2
. Limite à gauche :  
lim f (x) = l si  > 0, η > 0; x  R tels que 0 < x0x < η alors |f (x)  l| < ꢀ,  
x−→x0  
x<x0  
et on note  
lim f (x) = l.  
x−→x  
0
Proposition 1.1.1 La limite d’une fonction, lorsqu’elle existe, est unique.  
Preuve. Supposons que  
0
0
lim f (x) = l et lim f (x) = l avec l  
6
x−→x0  
x−→x0  
Ainsi, ꢀ >  
0
, η > 0; x  R tels que |x  x0| < η alors |f (x)  l| < ꢀ et  
0
0
0
0
0
ꢀ >  
0
0
, η > 0; x  R tels que |x  x0| < η alors |f (x)  l | < ꢀ . On a  
0
0
0
0
|
l  l |  
=
|l  f (x) + f (x)  l | ≤ |f (x)  l|  
+
|f (x)  l |. Alors, |l  l | < ꢀ +  .  
<ꢀ  
|
{z }  
|
{z  
}
|
{z  
}
0
0
0
<
00  
0
0
2
0
0
Pour  << , on peut écrire |l  l | < ꢀ . Donc, l = l . Ce qui est absurde.  
1.1.1 Opérations sur les limites  
Supposons que lim f (x) = l1 et lim g (x) = l2 et soit λ  R, alors on a :  
x−→x0  
x−→x0  
1
2
3
4
.
.
.
.
lim (f + g) (x) = l1 + l2  
x−→x0  
lim (f × g) (x) = l1 × l2  
x−→x0  
lim |f (x)| = |l1|  
x−→x0  
lim (λf) (x) = λl1  
x−→x0  
f
g
l1  
(x) = , (l2 6= 0)  
l2  
5
6
.
lim  
x−→x0  
. Si f  g au voisinage de x0 alors l1  l2.  
Exemple 1.1.1 Vérifier que  
2
4
x  1  
lim  
= 2.  
1
x−→ 2x  1  
2
2
En effet, il suffit de simplifier : 4  
x 1  
=
(2x1)(2x+1)  
2x1  
= 2x + 1.  
2
x1  
1.1.2 Formes indéterminées  
Les quatres formes indéterminées les plus connues sont :  
0
0
,
,  − ∞, 0 × ∞.  
D’autres formes indéterminées seront exposées dans le chapitre suivant.  
2
Négligeable.  
1
.2 Fonctions continues  
5
Exemple 1.1.2 Trouver que  
r
q
1
2
lim  
x + x + x  x =  
.
x−→+∞  
q
p
En effet, multipliant x + x + x  x par son conjugué. On a  
ꢃ ꢂ  
q
q
p
p
x
r
q
x + x + x −  
x
x + x + x +  
x + x + x  x =  
q
p
x + x + x +  
x
p
p
x
x + x + x  x  
x + x + x +  
x +  
=
q
= q  
.
p
p
x
x + x + x +  
x
Ensuite, mettant x en facteur :  
q
r
q
x
1
1 +  
x
x + x + x  x =  
ꢂr  
.  
q
1
1
x
1 +  
+ x + 1  
x
x
q
p
1
Ainsi, quand x −→ +,  
x + x + x  x −→ .  
2
Exercice 1.1.1 Montrer que  
sin (3x) 3 sin (x)  
= 1.  
lim  
x−→0 tan (2x) sin (2x)  
1
.2 Fonctions continues  
Soit  
f : Df −→  
R
x
7
et x0  R.  
Définition 1.2.1 On dit que f est continue en x0  R si :  
1
2
. f est définie en x0 (x0  Df) ,  
lim f (x) = f (x0) .  
.
x−→x0  
Remarque 1.2.1  
1.  
On dit que f est continue sur une partie A  Df si f est continue en tout point  
de A.  
2.  
Soient  
f
et  
g
deux fonctions continues en x0 et soit  
g
λ
un réel alors (f + g) ,  
f
(
f × g) , (λf) , (g (x0)  
6
6
Chapitre 1. Les fonctions numériques d’une variable réelle  
Exemple 1.2.1 1. Étudier la continuité de la fonction  
f : R −→ R définie comme  
suit :  
0
si x = 0  
x
f (x) =  
1
sin si x  
6
2
. Étudier la continuité de la fonction g : R −→ R définie comme suit :  
1
si x = 0  
g (x) =  
sin x  
si x  
6
x
1.2.1 Propriétés des fonctions continues  
Théorème 1.2.1 Soit I = [a, b] , a < b, un intervalle fermé borné sur R. Toute fonction  
continue sur I est bornée et atteint ses bornes.  
Théorème 1.2.2 (des valeurs intermédiaires) Soit  
et deux points de tels que f (a) f (b) <  
et b tel que f (c) = 0.  
f
:
I−→ R continue sur I et soient  
a
b
I
0
.
Alors, il existe compris entre a  
c
5
3
Exemple 1.2.2 Montrer que  
x
+
x
+ 1 = 0 admet une solution unique comprise  
entre 1 et 0.  
Théorème 1.2.3 L’image d’un intervalle de  
valle de R.  
R par une fonction continue est un inter-  
Définition 1.2.2 (Prolongement par continuité) soit  
f
:
I−→ R une fonction et soit  
e
a / I. Si  
f
admet une limite en a, alors la fonction  
l
f
:
I ∪{a} −→ R définie par  
f (x) si x 6= a  
l si x = a  
e
f (x) =  
est continue sur I  {a} . Cette fonction est appelée prolongement de  
continuité en a.  
f
par  
sin x  
sin x  
Exemple 1.2.3 Soit f (x) =  
. Puisque limx−→0  
= 1. On peut vérifier que  
x
x
f (x) si x 6= 0  
si x = 0  
e
f (x) =  
1
est le prolongement par continuité de f en 0.  
1.2.2 Théorème des fonctions réciproques  
Soit I un intervalle de R.  
Théorème 1.2.4 Toute fonction  
f : I−→ R, continue et strictement monotone admet  
1  
une fonction réciproque, notée f , qui est continue, strictement monotone et  
de même sens de variation que f.  
1
Remarque 1.2.2 Le graphe de  
f
s’obtient à partir de celui de  
f par la symétrie par  
rapport à la première bissectrice.  
1
.3 Dérivabilité  
7
Exemples de fonctions réciproques :  
Les fonctions Exponentielle et Logarithme  
Il existe une fonction notée e (ou exp) définie sur R comme suit :  
e :  
R
x
−→  
R
x
e
7
continue et strictement croissante sur  
R
avec e(  
R
) =  
R
R
, donc il existe une fonction  
+
notée log telle que :  
log : ]0, +[ −→  
t
7
x
vérifiant log(e ) = x x  R et exp(log(t)) = t, t  R .  
+
Exercice 1.2.1 Étudier la continuité en 0 de la fonction f : R −→ R définie par :  
ꢅ ꢆ  
1
sin  
x
f (x) = e1  
si x 6= 0 et f (0) = 0.  
x
+ 1  
1
.3 Dérivabilité  
Soit f : Df  R −→ R une fonction continue en x0  Df.  
Définition 1.3.1 On dit que f est dérivable en x0 si et seulement si la fonction  
f (x) f (x0)  
x
7− →  
x x0  
admet une limite finie quand  
x
tend vers x0. Lorsque cette limite existe et finie,  
0
elle sera notée f (x0) et elle est appelée la dérivée de f en x0.  
1.3.1 Opérations sur les fonctions dérivables  
Soit  
f : Df  R −→ R et g : Dg  R −→ R deux fonctions dérivables en x0  Df Dg,  
et soit λ  R.  
Théorème 1.3.1  
0
0
0
1
2
3
4
. (f + g) est dérivable en x0 et on a (f + g) (x0) = f (x0) + g (x0).  
0
0
. (λf) est dérivable en x0 et on a (λf) (x0) = λf (x0).  
0
0
× g0  
.
(
f × g) est dérivable en x0 et on a (f × g) (x0) =  
f
(
x0  
)
× g  
(
x0) +  
f
(
x0  
)
(x0).  
f
g
. Si g(x0)  
6
= 0, est dérivable en x0 et on a  
0
0
f (x0) × g(x0)  f(x0) × g (x0)  
0
(
f × g) (x0) =  
.
2
g (x0)  
5. Si de plus f est dérivable en g(x0), alors (f  g) est dérivable en x0 et on a :  
0 0 0  
(f  g) (x0) = f (g(x0)) × g (x0).  
Exemple 1.3.1 Calculer la dérivée de la fonction  
2
log x + 1  
f (x) =  
.
x
8
Chapitre 1. Les fonctions numériques d’une variable réelle  
1.3.2 Règle de l’Hopital  
Soit  
f
et  
g
deux fonctions dérivables sur un voisinage de x0 avec  
f
(
x0) =  
g
(
x0) = 0 et  
0
g (x0)  
6= 0, alors  
0
f (x)  
f (x0)  
lim  
=
.
0
x−→x0 g (x)  
g (x )  
0
cos x1  
Exemple 1.3.2 limx−→0  
= 0  
,
pour f (x)  
=
cos x  1 et g (x)  
=
x, on a  
f
(0) =  
x
0
0
0
cos x1  
f (0)  
g(0) = 0 et g (0)  
6
=
= 0.  
x
g (0)  
Dérivée d’une fonction réciproque  
1  
Soit f :]a, b[ R −→ R une fonction continue et strictement monotone, on note f  
sa fonction réciproque.  
0
1  
Théorème 1.3.2 Si est dérivable en x0  ]a, b[ et si  
f
f
(
x0  
)
6
f
est dérivable  
en y0 = f(x0) et on a :  
0  
1
1  
1
f
(y0) =  
.
f (f (y0))  
0
x 0  
1
1
x
Exemple 1.3.3 (e ) =  
0
x
=
1
= e , x  R.  
log (e )  
x
e
1.3.3 Propriétés des fonctions dérivables  
Lemme 1.3.1 Soit  
f
une fonction définie sur un intervalle I  R. Si  
f
admet un  
0
extrêmum local en x0  I et si f est dérivable en x0 alors f (x0) = 0.  
3
Remarque 1.3.1 La réciproque est fausse (contre exemple f(x) = x ).  
Théorème 1.3.3 (Rolle) Soit f : [a, b] −→ R (a 6= b) continue sur [a, b], dérivable sur  
0
a, b[. Si on a f(a) = f(b) alors c ]a, b[ tel que f (c) = 0.  
]
Corollaire 1.3.1 (Formule d’égalité des accroissements finis) Soit f : [a, b] −→ R,  
(a 6= b) continue sur [a, b], dérivable sur ]a, b[ alors c ]a, b[ tel que :  
f(b) f(a)  
b a  
0
=
f (c) .  
Théorème 1.3.4 (Formule d’inégalité des accroissements finis) Soit f : [a, b] −→ R  
= b) continue sur [a, b dérivable sur ]a, b[ et s’il existe deux réels et tels  
que x  ]a, b[ , m  f (x)  M alors  
(
a
6
]
,
m
M
0
m (b a) f(b) f(a) M (b a) .  
0
Remarque 1.3.2 x  ]a, b[ , |f (x)| ≤ M alors |f(b)  f(a)| ≤ M (b  a) et plus  
généralement,  
x, y  [a, b] , |f (x)  f (y)| ≤ M |x  y| .  
1
.4 Fonctions convexes  
9
1
.4 Fonctions convexes  
Définition 1.4.1 Une fonction  
f
est convexe sur un intervalle  
I
de  
R
si  (x, y)  I2  
et λ  [0, 1] ;  
f (λx + (1 λ) y) λf (x) + (1 λ) f (y) .  
Remarque 1.4.1 La fonction f est concave si (f) est convexe.  
Géométriquement : f convexe c’est-à-dire quelque soit  
A
et  
B
deux points de  
graphe de f, la droite (AB) est située au "dessus" de l’arc AB.  
Remarque 1.4.2 Si  
f
est convexe définie sur  
I
intervalle de  
R
alors (x, y) I2, on a  
x + y  
1
[f (x) + f (y)] .  
2
f
2
Exemple 1.4.1 f (x) = |x| est convexe. En effet, soient x, y  R, λ  [0, 1] ,  
f (λx + (1 λ) y) = |λx + (1 λ) y|  
|λx| + |(1 λ) y|  
λf (x) + (1 λ) f (y) .  
D’où, f est convexe.  
Théorème 1.4.1 Si  
f
est deux fois dérivable sur  
I
alors  
f
convexe sur  
I
si et seulement  
0
0
si  x  I, f (x)  0.  
2
0
00  
Exemple 1.4.2 f (x) = x , f (x) = 2x, f (x) = 2 > 0. Alors, f est convexe.  
0
1
00  
1
2
x <  
Exemple 1.4.3 f (x)  
=
log x, f (x)  
=
, f (x)  
=
0.  
Alors, (f) est convexe.  
x
D’où, f est concave.  
1
.5 Formules de Taylor  
1
.5.1 Dérivée d’ordre n  
(
0)  
Soit une fonction  
dérivée n-ième de f sur I, notée f , comme la dérivée de f  
Exemple 1.5.1 f (x)  
f
:
I−→ R. On pose  
f
=
f
et on définit par récurrence la fonction  
(
n)  
(n1)  
si elle existe.  
n
0
n1  
00  
n (n  1) xn2, . . . , f (x)  
=
(n)  
=
x , f (x)  
=
nx  
, f (x)  
=
n (n  1) · · · 1 = n!.  
0
00  
(n)  
π
2
Exemple 1.5.2 f (x)  
Exemple 1.5.3 f (x)  
=
sin x, f (x)  
=
cos x, f (x)  
=
=
 sin x, . . . , f (x)  
=
sin x + n  
.
0
00  
(n)  
=
cos x, f (x)  
 sin x, f (x)  
=
 cos x, . . . , f (x)  
=
π
2
cos x + n  
.
Théorème 1.5.1 (Formule de Leibnitz) Soient f, g deux fonctions  
n fois dérivable  
sur I alors f × g est n fois dérivable sur I et on a :  
n
X
n
p p np  
C f g .  
n
(
f × g) =  
p=0  
Remarque 1.5.1 On dit que  
On dit que est de classe  
f
est de classe Cn si et seulement si  
(n)  
f
(x) est continue.  
f
C
si elle est indéfiniment et continûment dérivable.  
1
0
Chapitre 1. Les fonctions numériques d’une variable réelle  
1
.5.2 Formule de Taylor-Lagrange  
Théorème 1.5.2 Soit  
f
une fonction de classe Cn sur un intervalle [a, b] de  
R et telle  
(
n+1)  
que f  
soit définie sur ]a, b[ , alors il existe c  ]a, b[ tel que  
n
n+1  
(
b a)  
n!  
(b a)  
0
(n)  
(n+1)  
f
(c).  
f (b) = f (a) + (b  a) f (a) + · · · +  
f
(a) +  
(n + 1)!  
|
{z  
}
|
{z  
}
Partie régulière du développement de Taylor-Lagrange de f  
Reste de Lagrange  
1
.5.3 Formule de Taylor-Young  
Théorème 1.5.3 Soit  
f
une fonction de classe Cn sur un intervalle  
I
contenant x0,  
alors x  I, on a  
n
(
x x0)  
n!  
0
(n)  
n
f (x) = f (x0) + (x  x0) f (x0) + · · · +  
f
(x0) + 0 ((x  x0) ) .  
|
{z  
}
Quantité négligeable  
Corollaire 1.5.1 (Formule de Mac-Laurin) Dans le cas particulier où x0 = 0  
,
on  
obtient la formule de Mac-Laurin suivante :  
xn  
0
(n)  
n
f (x) = f (0) + xf (0) + · · · +  
f
(x0) + 0 (x ) .  
n!  
n
x
x
n!  
n
(n)  
Exemple 1.5.4 x  R, e = 1 + x + · · · +  
+ o (x ) f (0) = 1 .  
Exemple 1.5.5 x  R, sin x est de classe C sur R et on a :  
π
(
n)  
f
(x) = sin x + n  
2
alors f(2k) (0) = 0 et f(2k+1) (0) = (1) , k  N. D’où, x  R,  
k
n
X
2k+1  
x
k
2n+1  
sin x =  
(1)  
+ 0 x  
(
2k + 1)!  
k=0  
3
2n+1  
x
x
n
2n+1  
=
x −  
+ · · · + (1)  
+ 0 x  
.
3
!
(2n + 1)!  
Exemple 1.5.6 x  R, cos x est de classe C sur R et on a :  
π
(
n)  
f
(x) = cos x + n  
2
alors f(2k) (0) = (1) et f  
k
(2k+1)  
(0) = 0, k  N. D’où, x  R,  
n
X
2k  
x
k
2n  
cos x =  
(1)  
+ 0 x  
(
2k)!  
k=0  
2
2n  
x
x
n
2n  
=
1 −  
+ · · · + (1)  
+ 0 x  
.
2
!
(2n)!  
1
.6 Différentielle et approximation  
11  
1
.6 Différentielle et approximation  
1
Définition 1.6.1 (Approximation affine) Soit  
f
de classe  
C
au voisinage V (x0). On  
définit l’approximation affine de f au voisinage V (x0) par  
0
f (x0 + h) ' f (x0) + hf (x0)  
avec h = x  x0 −→ 0.  
|
{z }  
x  
Définition 1.6.2 (Variation absolue) La variation absolue de  
f entre x0 et x0 + h est  
définie par  
0
f = f (x0 + h)  f (x0) ' f (x0) ∆x.  
Exemple 1.6.1 f (x)  
=
log (1 + x) , x0 = 4 et ∆  
1
x
= 2  
.
f
=
f (6) f (4)  
=
log  
7
ꢂ ꢃ  
7
log 5 = log  
' 5 × 2 = 0.4.  
5
|
{z  
}
0
.3364  
Définition 1.6.3 (Variation relative) La variation relative de  
f
entre x0 et x0  
+
h
est  
définie par  
f (x0)  
f
f (x0 + h)  f (x0)  
f (x0)  
=
. (exprimée en pourcentage : sans unitée)  
Définition 1.6.4 (Notion du différentielle) Soit f dérivable au voisinage V (x0) . On  
appelle différentielle de f au voisinage V (x0) , la fonction linéaire  
dfx :  
R
h
−→  
R
0
0
7−  dfx (h) = f (x0) .h  
0
0
Exemple 1.6.2 f (x) = log x, x0 = 1. df1 (h) = f (1) .h = h.  
x
0
Exemple 1.6.3 f (x) = e , x0 = 1. df1 (h) = f (1) .h = e.h.  
Définition 1.6.5 (Fonction moyenne) On appelle fonction moyenne d’une fonction  
positive d’une variable x, la fonction notée fM est définie par  
f (x)  
.
x
x > 0, fM (x) =  
Exemple 1.6.4 On suppose qu’un marchand fixe pour le bien A, les prix suivant :  
e
1
1
2
0 pour une quantité  
e
8 pour deux quantités  
e
5 pour trois quantités  
Quel est le prix moyen PM du bien A ?  
e
e
e
e
53  
6
1
0 +18 +25  
+ 2 + 3  
e
PM =  
=
' 8, 8333 .  
1
1
2
Chapitre 1. Les fonctions numériques d’une variable réelle  
Exercice 1.6.1 La fonction de production d’une entreprise utilisant le travail "L"  
comme seul facteur de la production est donnée par  
1
2
f (x) =  
x = production, notée p en économie.  
1
.
.
Supposant qu’une entreprise utilise 900 unités pour produire 15 unités.  
Quelle sera l’augmentation de la production si l’entreprise décide d’utiliser  
une unité de travail supplémentaire.  
2
On suppose que l’entreprise diminue l’effort du travail en passant de 900 à  
891 unités. Donner une estimation de la variation de la production qui en  
résulte.  
Corrigé 1. On a x = 1, x0 = 900. L’augmentation du produit est  
f = f (901)  f (900)  
1
2
1
2
=
901 −  
900  
1
20  
8.331 × 10 ' f (900) .x =  
3
0
.
=
1
2.  
Une estimation de la variation de la production qui en résulte est une  
estimation de f (900)  f (891) , pour x = 9 est  
1
0
f (900) .x =  
× (9) = 0.075.  
1
20  
Définition 1.6.6 (Notion d’élasticité) L’élastici est un indicateur qui permet à un  
économiste ou gestionnaire d’évaluer l’effet d’une variation de  ” (variable  
variable endogène.  
x
indépendant) sur une variable y (dépendant) : y = f(x),  
Ainsi, l’élasticité de f par rapport à x au point x0 est donnée par  
0
f (x0)  
ef/x (x0) = x0  
 f (x0) 6= 0.  
f (x0)  
2
2×100  
Exemple 1.6.5 f (x) = x , x0 = 100 donc, ef/x (x0) = 100 ×  
2
= 2.  
100  
Remarque 1.6.1 L’élasticité ef/x donne une valeur approchée de la variation relative  
de f divisée par la variation relative de x :  
f(x0)  
f(x0)  
ef/x (x0) '  
.
x  
x0  
0
f(x)f(x0)  
xx0  
En effet, f (x0) '  
au voisinage V (x0) alors  
f (x) f (x0)  
1
ef/x (x0) ' x0 ×  
x0  
×
x
f (x0)  
f (x0)  
.
f (x0)  
'
×
x
1
.7 Fonctions usuelles  
13  
Remarque 1.6.2 Si ef/x  
'
0 alors la variation de  
x
: ∆  
x
à un effet négligeable sur la  
variation de : f. Si ef  
f
'
x
1 alors la variation de  
x
: ∆  
x
à un effet sur la  
/
variation de f : f qui lui est proportionnelle ou équivalente.  
Exemple 1.6.6 Pour une fonction de la forme f (x)  
α
0
α1  
alors  
=
ax , on a f (x)  
=
aαx  
α1  
aαx  
0
ef/x (x0) = x0 ×  
= α.  
α
αx  
0
Application 1.6.1 La loi de demande du coton pour 1914-1929 (d’après H. Schutz)  
1
1
1
4
14  
est évaluée par la fonction : Q (p) = (0.11)  
p
.
1
2
. Chercher l’élasticité.  
.
On suppose que le prix du coton varie de p0 = 50 à p1 = 51  
variation de la demande, puis la calculer numériquement.  
.
Trouver la  
Corrigé 1. efQ/p =  1  
.
14  
2
. La variation de la demande est donnée par :  
Q (p1) Q (p0)  
Q (p0)  
p  
p0  
p1  p0  
p0  
Q =  
' ef  
×
= efQ/p  
×
.
Q/p  
|
{z  
}
0
.141%  
Numériquement,  
1
51 50  
1
700  
Q ' −  
×
= −  
= 0.1428 %.  
1
4
50  
1
.7 Fonctions usuelles  
1.7.1 Fonctions logarithmes et exponentielles  
Logarithme népérien  
1
La fonction  
x
7→  
est continue sur ]0; +[, elle admet une unique primitive qui  
x
R
x
dt  
t
s’annule en 1, c’est la fonction x  
7
(voir Chapitre 5).  
1
1
Définition 1.7.1 L’unique primitive de la fonction  
x
7
sur ]0; +[ qui s’annule  
x
en 1 est appelée logarithme népérien, elle est notée log ou ln . On a donc  
R
x
dt  
t
x >  
0
, log (x)  
=
.
Cette fonction est donc dérivable sur  
I
=
]0; +[ et  
1
0
1
log (x) = , elle est donc strictement croissante sur I.  
x
0
1
1
Soit y >  
0,  
la fonction  
f
:
x
7
I
et f (x)  
=
y
=
,
on  
=
xy  
x
en déduit que f (x)  
log (1) + c = c, par conséquent on obtient :  
=
log (x)  
+
c
où  
c
est une constante, on a log (y)  
=
f (1)  
Propriété 1.7.1 (fondamentale du logarithme)  
x, y > 0, log (xy) = log (x) + log (y) .  
1
4
Chapitre 1. Les fonctions numériques d’une variable réelle  
Conséquence 1.7.1  
0
0
u
1
2
. Si u est une fonction dérivable qui ne s’annule pas, alors [log (|u|)] =  
.
u
. x, y  R , log (|xy|) = log (|x|) + log (|y|) .  
ꢇ ꢇꢁ  
ꢇ ꢇ  
x
y
3
. x, y  R , log  ꢇ = log (|x|)  log (|y|) .  
n
4
. n  Z , x  R , log (|x |) = n log (|x|) .  
Limites du logarithme népérien  
log (x)  
log (x)  
= 1.  
lim log (x) = +; lim log (x) = −∞; lim  
= 0; lim  
x+∞  
x0+  
x+∞  
x
x1 x  1  
y
2
x
0
1
+∞  
0
log (x)  
+
+
0
2
4
x
1
2
3
4
5
%
log (x)  
0
-
-
%
Inégalité de convexité x > 0, log (x)  x  1.  
Logarithmes de base a  
Théorème 1.7.1 Soit  
f (xy) f (x)  
k log (x) .  
f
:
]0; +[  R une application dérivable telle que x, y >  
0
,
=
=
+
f (y) , alors il existe une constante telle que x > , f (x)  
k
0
Lorsque  
k
= 0 la fonction  
f
est nulle, lorsque  
k
6
= 0  
,
il existe un unique réel a >  
0
différent de 1 tel que log (a) = 1 , ce qui donne f (x) =  
log(x)  
.
log(a)  
k
Définition 1.7.2 Soit a  R \ {1} , on appelle logarithme de base a la fonction  
+
log(x)  
notée log et définie sur ]0; +[ par log (x) = .  
log(a)  
a
Remarque 1.7.1  
a
1
2
3
. x, y  R , log (xy) = log (x) + log (y) .  
. log (1) = 0 et log (a) = 1.  
+
a
a
a
a
a
.
On note  
e
l’unique réel strictement positif tel que log (e) = 1  
,
on a alors  
log = log  log .  
e
0
1
4
5
. La fonction log est dérivable et x > 0, log (x) =  
.
a
a
x log(a)  
. loga =  loga .  
1
1
.7 Fonctions usuelles  
15  
La fonction exponentielle  
La fonction log est strictement croissante sur  
I
=
]0; +[ , elle définit donc une bijection  
de sur  
I
J
=
Im (log) , comme elle est continue on a Im (log)  
=
lim log; lim log  
=
R.  
0
+∞  
Définition 1.7.3 La réciproque est appelée fonction exponentielle et notée exp,  
elle est définie par :  
exp : R −→ ]0; +[  
7−  exp (x) = y tel que y > 0 et log (y) = x  
x
Propriété 1.7.2  
1.  
2.  
3.  
La fonction exp est strictement croissante sur R et continue, de plus exp (0) = 1  
et exp (1) = e.  
La fonction log est dérivable sur ]0; +[ et sa dérivée ne s’annule pas, donc la  
0
1
fonction exp est dérivable sur R et exp (x) =  
0
= exp (x) .  
log (exp(x))  
Dans un repère orthonormé, la courbe de la fonction exp et celle de la fonction  
log sont symétriques par rapport à la première bissectrice.  
y
exp  
4
2
log  
x
-4  
-2  
2
4
-
2
4
-
Soit x, y  R, notons  
X
=
exp (x) et  
log (X)  
Y
+
= exp (y) alors et sont dans ]0; +[ on  
X
Y
peut donc écrire log (XY )  
=
log (Y ) ce qui donne x + y = log (XY ) , par  
conséquent exp (x + y) = XY = exp (x) exp (y) , on peut donc énoncer :  
Propriété 1.7.3 (fondamentale de l’exponentielle)  
x, y  R, exp (x + y) = exp (x) exp (y) .  
1
Il en découle en particulier que exp (x) = exp(x)  
.
Skander Belhaj  
Mathématiques pour  
l’économie et la gestion  
Analyse et algèbre  
Constitué d’un cours complet et de 75 exercices corrigés, ce manuel  
présente l’ensemble du programme d’algèbre et d’analyse des filières  
Sciences de gestion, Sciences économiques et Informatique appliquée à la  
gestion. Il introduit de façon simple et pédagogique les techniques et les  
résultats des mathématiques de base que les étudiants en première année  
de Licence doivent maîtriser.  
Sommaire  
I. Analyse  
II. Algèbre  
1
2
3
4
. Fonctions d’une variable réelle  
. Développements limités  
1. Polynômes et fractions rationnelles  
2. Espaces vectoriels  
. Fonctions réelles à deux variables  
3. Applications linéaires, matrices  
. Optimisation et recherche d’extremums 4. Systèmes d’équations linéaires,  
de deux variables  
déterminant  
5
. Intégration  
5. Diagonalisation d’une matrice carrée  
Directeur du département des méthodes quantitatives de la faculté des Sciences juridiques,  
économiques et de gestion de Jendouba (Tunisie), Skander Belhaj est docteur en mathématiques  
appliquées et spécialiste d’algèbre matricielle rapide. Chercheur à l’université de Tunis El Manar  
(ENIT-LAMSIN) et à l’université de Franche-Comté (Besançon), il enseigne actuellement à l’institut  
supérieur des arts du multimédia de la Manouba (Tunisie) et à l’université libre de Tunis.  
ISBN 978-2-311-00273-7  
WWW.VUIBERT.FR  
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