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Corrigés des exercices du livre et en ligne  
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CHAPITRE 1  
EXERCICE 1  
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.
Afin d’éclairer le directeur informatique quant à la décision de la composition de l’équipe projet  
destinée à accompagner le service comptable dans l’utilisation du module de consolidation des  
comptes du PGI OsM, le contrôleur de gestion doit accéder à plusieurs types d’informations, à la fois  
qualitative et quantitative.  
-
-
En premier lieu, il doit apprécier l’importance de la consolidation des comptes pour le service  
comptable. Cette procédure est récurrente (elle peut être mobilisée plusieurs fois dans l’exercice  
comptable) et elle est importante pour l’entreprise.  
Ensuite, le contrôleur de gestion doit accéder à des informations économiques relatives au coût d’une  
journée de travail d’un analyste, ainsi qu’au prix d’une journée facturé pour un consultant extérieur. Il  
doit également avoir accès, dans le cas où l’option 1 serait retenue, au coût et aux conditions d’une  
formation au module Consolidation du logiciel OsM (destinée à former les analystes pour le  
paramétrage et l’utilisation du module).  
-
Enfin, le contrôleur de gestion estime, pour chacune des options envisagées par le directeur  
informatique, les avantages et les risques associés à la solution. A titre d’illustration, si nous pouvons  
facilement comprendre que le coût de la solution sera moins fort (un interne est moins coûteux qu’un  
externe), cette solution laisse apparaître des risques comme celui d’un manque de connaissances  
pouvant allonger la durée de réalisation du projet et celui de déstabiliser l’équipe d’analystes  
constituant le centre de compétences (il y aurait mobilisation de trois personnes sur six, à temps plein,  
pendant au minimum 80 jours).  
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.
Afin de restituer au directeur informatique le fruit de votre réflexion concernant la décision de  
composition de l’équipe projet, le contrôleur de gestion pourrait synthétiser l’information sous la  
forme d’un tableau ayant le format ciaprès :  
Solution 1  
3 analystes  
Solution 2  
2 analystes  
et 1 consultant  
Solution 3  
2 consultants  
et un analyste  
Solution 4  
3 consultants  
Constitution de  
l’équipe  
Avantages  
Inconvénients  
Risques  
Commentaires  
EXERCICE 2  
L’objectif de cet exercice est de pouvoir illustrer, par les pratiques des contrôleurs de gestion, les concepts  
présentés dans ce chapitre. Il convient donc d’analyser chacun des témoignages et de déterminer à quels  
concepts ou thèmes celuici renvoie.  
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Au travers de ce témoignage, on peut constater que l’information de gestion constitue le cœur de métier du  
contrôleur de gestion. Cela met également en évidence qu’il est alors préférable que le contrôleur soit  
indépendant de ceux qu’il doit contrôler. L’indépendance peut être considérée comme une règle élémentaire,  
mais dont la remise en cause est due à la tendance de proximité des contrôleurs de gestion avec les opérations.  
On constate grâce à ce témoignage que les contrôleurs de gestion de branche ne font preuve que de peu  
d’indépendance parce qu’ils ne remontent pas l’intégralité de l’information de gestion et ne le font pas  
forcément non plus dans le timing envisagé. Il en résulte que le contrôleur central doute de l’indépendance de  
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ces derniers. Dans cette optique, l’organisation du contrôle de gestion en service fonctionnel rattaché à la  
direction générale est la structure la plus favorable afin de garantir l’indépendance de cette activité.  
3
.
On constate par le biais de ce témoignage qu’il existe ici un contrôle de gestion proche des  
opérationnels. Cependant, le rattachement du contrôleur de gestion de la filiale à une direction  
centrale le conduit à négliger les activités orientées vers l’entité de laquelle il est détaché pour se  
consacrer presque exclusivement à la remontée d’informations vers le sommet de l’organisation. Qui  
plus est, ce reporting est quasi exclusivement financier et n’a que peu d’utilité pour les opérationnels  
ou les managers. Il y a bien indépendance du contrôleur de gestion en place, mais il perd en crédibilité  
dans sa mission d’assistance à l’unité opérationnelle. Le contrôleur ne va pas audelà d’un rôle  
informatif et perd le rôle relationnel. Ainsi, décentraliser le contrôle de gestion au niveau des clients  
n’est pas une condition suffisante pour le développement du rôle relationnel.  
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. Ce témoignage révèle le rôle d’architecte que le contrôleur de gestion peut jouer dans certains cas, qui  
demeurent très restreints et spécifiques à certains secteurs, comme l’industrie de la construction  
aéronautique. Ici, nous pouvons constater que le contrôle de gestion se rapproche du contrôle stratégique  
conduisant le contrôleur a un rôle d’architecte. En effet, le contrôleur est consulté pour fournir leur conception  
de l’architecture de valeur, pour analyser les processus et procéder à une veille stratégique. Il participe ainsi  
pleinement à l’élaboration du business model, en formulant les mécanismes de création de valeur notamment.  
Dans une conception plus étroite mais relevant du contrôle stratégique, le contrôleur peut être appelé à  
assurer la déclinaison des orientations à long terme dans les plans opérationnels et des budgets mais, dans ce  
cas, son rôle ne va pas jusqu’au rôle organisationnel.  
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CHAPITRE 2  
EXERCICE 1  
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. Le référentiel COSO définit le contrôle interne comme un processus mis en œuvre par les dirigeants à tous  
les niveaux de l’entreprise, et destiné à fournir un assurance raisonnable concernant la réalisation des objectifs  
suivants :  
la réalisation et l’optimisation des opérations ;  
la fiabilité des informations financières ;  
la conformité aux lois et règlements.  
Tel que défini par le COSO, le contrôle interne se caractérise par cinq composants :  
l’environnement de contrôle ;  
l’évaluation des risques en fonction de leur importance et de leur fréquence ;  
les activités de contrôle, définies comme les règles et procédures mises en œuvre pour traiter les risques ;  
l’information et la communication ;  
la supervision.  
Pour implanter le contrôle interne au sein de l’entreprise CALM, le contrôleur de gestion devra suivre le plan de  
travail ciaprès :  
procéder à un découpage par processus de l’organisation ;  
produire une cartographie des risques pour chaque processus identifié dans laquelle les risques seront  
recensés, mais aussi évalués par le biais d’une probabilité de survenance et de l’impact financier ;  
identifier des points de contrôle afin d’assurer une maîtrise des risques ;  
concevoir des plans d’action pour les risques faisant l’objet d’une moindre maîtrise ;  
piloter les plans d’action en vérifiant que les recommandations énoncées dans le plan d’action sont bien mises  
en œuvre.  
Au travers de ce cas, nous pouvons illustrer que le contrôle de gestion est bien une composante du contrôle  
interne, mais qu’il est aussi acteur du contrôle interne en raison de sa meilleure connaissance du métier.  
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. A défaut d’audit interne, le contrôleur de gestion peut assumer visàvis de ce dispositif de contrôle un rôle  
d’auditeur interne. Il peut notamment veiller à ce que les procédures de données comptables ou physiques  
soient respectées (et donc fiabiliser l’information sur laquelle il travaille). En parallèle, le contrôleur de gestion  
peut également participer sur la base de cette expérience à l’élaboration des « tableaux de bord de risque » de  
l’entreprise.  
EXERCICE 2  
La cadre du COSO II ne fait pas référence explicitement au contrôle de gestion mais les entreprises, dans leurs  
pratiques, ont commencé à inventer des relations entre la gestion des risques et le contrôle de gestion. Le  
contrôle de gestion peut être sollicité dans la production d’éléments permettant d’évaluer les risques  
identifiés, notamment en matière d’impact financier ou de probabilité d’occurrence du risque. Les  
cartographies de risques et/ou les plans de contrôle interne peuvent faire apparaître les activités des  
contrôleurs de gestion. Réciproquement, le contrôle de gestion peut aider à la maîtrise des risques par le biais  
de la production d’outils en permettant le pilotage de ces derniers. Il peut par exemple produire un tableau de  
bord de risque ou inclure cette dimension dans les systèmes de tableaux de bord de type Balanced Scorecard.  
Certaines entreprises aux EtatsUnis ont même développé des fonctions hybrides, répondant à la dénomination  
de contrôle de gestion des risques, dont la mission est de mettre en évidence des écarts entre les niveaux de  
risque acceptables pour l’entreprise et ceux constatés dans le but d’une meilleure maîtrise.  
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CHAPITRE 3  
EXERCICE 1  
La structure de gestion en plusieurs centres de responsabilité implique une délégation de décision et de gestion au niveau  
de chaque centre. Il convient dès lors de mettre en place un contrôle par les résultats. A chaque centre, il est donné un  
contrat d’objectifs nécessitant un suivi des résultats pour s’assurer de l’atteinte des objectifs, tout en s’assurant de la  
bonne utilisation des ressources. L’ensemble des principes sousjacents à un contrôle par les résultats caractérise une  
action contractuelle sur les comportements. Le comportement attendu est inscrit dans un contrat clair, négocié et faisant  
l’objet d’une évaluation expost sur la base de ce contrat prédéfini.  
Après le tournant stratégique consistant à suivre une stratégie de différenciation, l’entreprise fait le choix de  
limiter la structure à un seul et unique centre de profit. Il n’est plus question d’attribuer des ressources à  
chaque site et de fixer des objectifs pour chacun d’eux. Il n’y a plus les fondations pour un contrôle par les  
résultats (objectifs – moyens – résultats). Il s’agit ici de mettre en cohérence la structure de gestion et le mode  
de contrôle avec la stratégie. La différenciation nécessite qu’elle soit perçue par le client (qualité, fiabilité et  
personnalisation des services), il n’est donc pas utile d’aligner les comportements sur les coûts comme cela  
était le cas auparavant. Il y a dès lors une demande de la direction que chaque site respecte un ensemble de  
règles et de normes de comportement, qui donneront lieu à des procédures de vérification par la hiérarchie. Il  
s’agit d’un contrôle bureaucratique et/ou administratif.  
EXERCICE 2  
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. En se référant à la typologie de Simons, le budget, la comptabilité de gestion ainsi que le système de  
tableaux de bord mis en place par TB sont des outils caractérisant un contrôle de gestion de type diagnostic et  
renvoyant vers un contrôle par les résultats. En effet, le contrôle diagnostic est défini comme un système de  
rétroaction (feedback) nécessitant de mesurer des résultats et de corriger les écarts par rapport à des normes  
de performance préidentifiées. Or la procédure budgétaire ou la comptabilité de gestion sont des outils qui  
permettront de réaliser ce type de contrôle avec un jugement porté sur l’atteinte ou non des résultats et, en  
cas de non atteinte, une tentative d’explication par les écarts. Un système de tableaux de bord articulé est  
également un moyen pour la direction d’avoir un regard sur les résultats obtenus ou les progrès affichés par les  
différents services ou unités.  
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. La cockpit utilisé par TB traduit un mode de contrôle de type interactif que Simons définit comme un levier  
de contrôle dont l’objectif est de stimuler l’apprentissage organisationnel et l’émergence de nouvelles idées et  
de nouvelles stratégies. Au travers de la description faite de l’outil, on constate que le cockpit a pour finalité de  
conduire, par le débat et le dialogue, à la prise de décision et, dans certains cas, à l’évolution de la stratégie  
comme l’identification de nouvelles offres commerciales, l’évolution de la politique tarifaire, etc.  
3
. Il y a bien une complémentarité des modes de contrôle en présence. Les outils du contrôle diagnostic ont  
pour fonction de suivre et récompenser l’atteinte des objectifs. Ils sont par ailleurs utilisés de manière  
ponctuelle pour appuyer les décisions prises au sein du cockpit.  
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CHAPITRE 4  
EXERCICE 1  
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. Le système comptable en place ne permet pas de mesurer la performance des ateliers pour au moins trois  
raisons. D’abord, les écarts de rendement sur consommation de matières ne sont connus que par produit, or  
chaque produit implique l’intervention de plusieurs ateliers. De surcroît, il est impossible de distinguer les  
diverses causes d’écarts sur les postes autres que la matière. Enfin, la performance des ateliers ne se limite pas  
à des problématiques de coûts, d’autant qu’ici il est utilisé une clé d’imputation des charges indirectes  
discutables en retenant le prorata des temps.  
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. Ce système ne peut constituer un système d’alerte à destination des dirigeants concernant les écarts sur les  
coûts pour au moins deux raisons. D’abord, les écarts sont connus au moment de la sortie du stock de produits  
finis (sauf prix des matières) et il est certainement trop tard, compte tenu du délai du cycle de fabrication qui  
est en moyenne de 2 mois. Ensuite, l’analyse des écarts est impossible en raison de l’absence d’identification  
précise de leurs causes.  
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. Cette proposition n’est pas cohérente car les retours d’expérience concernant la mise en place d’ERP  
mettent en évidence que, s’il contribue à réduire la collecte et le stockage d’informations et à améliorer les  
procédures de feedback, l’ERP n’influence pas ou très rarement le système de représentation de l’organisation.  
EXERCICE 2  
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. Les ERP ont pour objectif de gérer l’intégralité des informations liées à l’accomplissement des tâches  
opérationnelles. Ils sont pour cela constitués de deux éléments :  
une base de données unique, administrant l’ensemble des informations ;  
des modules spécialisés, réalisant les traitements nécessaires au bon déroulement des différentes activités  
opérationnelles.  
2
. L’ERP apporte au contrôleur de gestion un système de pilotage qui va permettre de mettre l’accent sur la  
phase de pilotage du processus de contrôle au détriment de la phase de postévaluation. L’ERP apporte une  
information détaillée, cohérente sur le système opérationnel. L’information est quasiment accessible en temps  
réel. Cela facilite la tâche de collecte et d’analyse des données. L’ERP permet assez facilement au contrôleur de  
gestion d’accéder à des données physiques.  
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. A la lecture de ce texte, il semble que l’ERP aurait une influence forte sur le contrôle de gestion, cette  
position est à nuancer comme en attestent plusieurs études, enquêtes et recherches. Il a été démontré que les  
ERP n’ont que très peu d’impacts sur les outils et procédures du contrôle de gestion. Ces derniers sont  
maintenus et confortés par l’implantation de l’ERP, avec cependant des améliorations marginales apportées à  
l’outil ou à la procédure. L’évolution vers des tâches plus stratégiques de conseil n’est pas évidente car la mise  
en place d’un ERP continue à engendrer des contraintes de collecte et de mise en forme. Ceci est  
particulièrement vrai durant la phase d’implémentation de l’ERP, phase durant laquelle les tâches de collecte et  
de mise en forme sont décuplées. Le contrôle de gestion comme fonction n’évolue guère non plus après  
l’implantation d’un ERP. Les ERP sont intéressants parce qu’à terme ils permettent d’envisager d’éliminer les  
tâches routinières du contrôleur, d’avoir accès à un nombre plus substantiel d’indicateurs, de transférer une  
logique comptable auprès des managers et opérationnels, mais ils ne transforment pas le contrôle de gestion.  
Ils ont plutôt la vertu de le structurer que de le modifier. Il convient d’être prudent dans la mesure où  
implanter un ERP est un projet complexe, de grande ampleur, pouvant engendrer des effets sur le contrôle de  
gestion à long terme.  
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CHAPITRE 5  
EXERCICE 1  
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.
La matrice BCG 1 constitue un outil d’aide au choix d’une stratégie visant le développement équilibré  
de l’ensemble des DAS, appelé portefeuille d’activité. La matrice s’articule autour de deux variables :  
le taux de croissance de chaque DAS analysé ;  
-
-
la part de marché relative de l’entreprise sur le DAS.  
Elle conduit à une segmentation du portefeuille d’activité analysée en termes de vedettes, vaches à lait,  
dilemmes et poids morts.  
La matrice BCG cherche à mettre en évidence :  
-
les besoins en ressources financières de chaque DAS ;  
-
les performances financières de chaque DAS.  
L’analyse BCG préconise une stratégie menant à la constitution d’un portefeuille équilibré où :  
-
Les « vaches à lait » assurent les performances financières globales de l’entreprise et financent les  
dilemmes » qui constituent l’avenir de l’entreprise : ils offrent une forte croissance mais ne sont pas  
«
rentables car, en début de cycle de vie (lancement), ils supportent de nombreuses charges fixes.  
Des « stars » parviennent à s’autofinancer mais, par une forte croissance, seront normalement  
amenées à devenir les futures « vaches à lait » de l’entreprise.  
-
-
Il peut subsister des « poids morts » qui, bien que peu rentables (car en fin de cycle), permettent  
d’absorber une part des charges de structure.  
Dans le cas présent, nous pouvons constater que malgré des activités en forte croissance, cet équilibre n’est  
pas assuré. En effet :  
-
Le DAS Automobile, bien que représentant la moitié du CA de l’entreprise avec une croissance de  
marché substantielle (10 %), se trouve placé à la frontière du dilemme et du poids mort. Ce  
positionnement peu satisfaisant s’explique par :  
Le manque de compétitivité de l’entreprise dans un secteur très concurrentiel. Sur les sept  
intervenants, la société CAU se classe cinquième en termes de part de marché.  
Le manque de rentabilité du DAS, dont le taux d’EBE est le plus bas des trois activités.  
Nous pourrions être en présence d’un DAS « vache à lait » en perte de vitesse (qui s’est décalé vers la droite en  
raison de la domination du concurrent principal).  
-
Le DAS Domestique s’apparente à un poids mort de par :  
sa mauvaise position concurrentielle (cinquième sur six concurrents et fortement distancé  
par le leader) ;  
une croissance du marché relativement moyenne.  
Notons toutefois que la profitabilité de ce métier reste bonne.  
-
Le DAS Aéronautique de poids identique à celui du marché domestique (25 %) offre à l’entreprise :  
une place de leader avec de bonnes perspectives de croissance (+ 15 %) ;  
un taux de profitabilité très satisfaisant de 12 %, représentant à lui seul plus du tiers de l’EBE  
de l’entreprise.  
Ce DAS se situe dans la zone « stars ou vedettes ». Il représente l’avenir de l’entreprise, mais il convient de  
noter que le taux de croissance de la part de marché de l’entreprise (10 %) est inférieur à celui du marché  
(
15 %). Cela traduit un effritement relatif de la position de l’entreprise CAU sur ce secteur.  
Dans le prolongement de cette analyse, nous pouvons préciser l’environnement concurrentiel de l’entreprise  
tel que le conçoit la matrice BCG 2 dite des systèmes concurrentiels (Advantage Matrix). Il nous faut  
appréhender la position de l’entreprise selon :  
-
son degré de différenciation : limité ou multiple ;  
-
la sensibilité de ses DAS aux effets volumes (économies d’échelle).  
Dans l’état actuel des choses, nous pouvons en conclure que l’entreprise se trouve dans un environnement  
globalement d’impasse, notamment pour les DAS Automobile et Domestique. Le marché du décolletage  
connaît une concurrence mondiale très élevée (voir début de l’énoncé) et bien qu’en croissance, la rentabilité y  
est faible et les possibilités d’économies d’échelle assez limitées. Des sources de différenciation existent, mais  
ne sont pas développées ; faute d’investissements, la société CAU n’a pas été en mesure de les développer. La  
situation apparaît donc très fragile car :  
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Deux de ses DAS ne sont plus dans une dynamique de croissance rentable, alors qu’ils représentent  
une part très importante de l’activité et donc immobilisent vraisemblablement de nombreuses  
ressources financières, techniques, humaines, etc.  
Le troisième métier pourrait constituer une source de performance, mais à condition de savoir  
résister à la montée en puissance de l’outsider (concurrent n° 2).  
Dans un tel environnement, l’entreprise devrait adopter une stratégie d’investissement visant à retrouver des  
possibilités de différenciation, notamment dans le secteur aéronautique. Plus ambitieux serait d’envisager une  
stratégie d’innovation (rupture ou disruptive) qui permettrait de rendre plus attractive son offre avec une  
montée en gamme des produits vers des secteurs d’avenir (connectique, énergies renouvelables, NTIC) et/ou à  
plus forte valeur ajoutée comme le luxe ou le médical.  
2
.
Définition de la planification stratégique  
La planification est une procédure de gestion économique fixant les objectifs à atteindre à un horizon donné et  
prévoyant les moyens humains, matériels et financiers nécessaires ce qui, au niveau d’une entreprise, peut se  
traduire généralement par la définition de la manière dont celleci organise ses activités sur une période  
donnée.  
La planification stratégique peut se définir comme un processus, constitué d’étapes successives, aboutissant à  
l’élaboration d’un plan dont l’exécution, étalée dans le temps, traduit la réalisation progressive d’objectifs  
permettant de réaliser le projet stratégique de l’entreprise à des horizons de plus en plus courts.  
Remarque : il était aussi possible de répondre en rappelant la définition de la stratégie de Kenneth Andrews :  
«
Structure de décisions dans une société qui détermine et révèle ses objectifs (long terme), ses visées  
(
purposes : moyen terme), ses buts (goals : court terme), produit les politiques et plans principaux pour les  
réaliser, et définit le champ d’activité que la société doit poursuivre, le type d’organisation économique et  
humaine qu’elle est ou qu’elle entend être, et la nature de la contribution économique qu’elle entend fournir  
aux actionnaires, employés, clients et aux communautés. »  
Intérêt de la planification stratégique  
La planification stratégique permet de boucler, par une succession d’étapes, un processus d’actions destinées à  
développer un ou plusieurs axes stratégiques de l’entreprise.  
La planification passe alors par quatre étapes :  
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. prise de décision stratégique qui définit des objectifs futurs à atteindre ;  
. définition des modalités d’action et de leur programmation dans le temps afin de réaliser ces objectifs ;  
. évaluation et budgétisation des moyens nécessaires à la réalisation des actions programmées ;  
. analyse future des résultats des actions menées par rapport aux objectifs fixés initialement (contrôle  
stratégique).  
3
.
1. Le plan stratégique proposé n’est pas construit dans la perspective de l’analyse du BCG :  
-
-
Les domaines d’activité stratégique ne sont pas évoqués.  
Les objectifs stratégiques n’intègrent pas les spécificités des différents marchés  
(automobile, aéronautique ou domestique).  
-
Ces orientations ne sont pas positionnées dans l’espace.  
Par exemple, le développement du marché automobile ne doit pas être le même en Europe et  
dans les pays émergents.  
2
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.
.
Le plan proposé est orienté sur l’obtention des moyens (trouver un moyen de financement  
adapté) et non sur des positions commerciales de parts de marché, les buts à atteindre avec un  
horizon déterminé.  
Il évoque, dans les axes d’intervention, tous les moyens de financement envisagés : valorisation  
d’une alliance locale (1.2), étude de marché pour délocalisation possible (1.3), sans faire de choix  
entre les propositions alternatives : sur ce plan, ceci est plutôt une feuille de route qu’un choix  
stratégique mûri.  
4
.
Les orientations stratégiques ne présentent pas de réelle cohérence compte tenu de la réalité  
économique et financière dans laquelle se situe l’entreprise. À ce titre, il semble manifeste que la  
relation entre les orientations stratégiques et les choix budgétaires ne soit pas faite.  
Aussi, ce plan risque d’entraîner un cloisonnement entre, d’une part, le contrôle de gestion et,  
d’autre part, la planification stratégique respectivement préoccupés par des visions à court et  
long terme.  
Ceci risque d’entraîner des dysfonctionnements majeurs qui seraient :  
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une distorsion entre les objectifs à long terme et le choix des actions au niveau  
opérationnel (absence de relation dans le plan) ;  
une distance trop importante entre les orientations et les objectifs à atteindre du point de  
vue de la structure de l’entreprise (comment diviser, coordonner, formaliser les tâches ?) ;  
une évaluation tournée vers des aspects peu quantifiables en l’état (absence totale  
d’indicateurs d’atteinte des objectifs potentiels dans le plan).  
5
.
Enfin, les deux enjeux signifiés dans le plan ne semblent pas directement liés à la stratégie de  
développement technologique et financier de l’entreprise. En effet, si le premier enjeu s’inscrit  
parfaitement dans la politique des dirigeants, le second semble davantage être une conséquence  
du premier, non un enjeu en soi !  
4
.
Se référer à la partie Cours, à la section 2.5 Déclinaison de la démarche stratégique dans le temps, rôle  
et outils du contrôleur du présent chapitre.  
EXERCICE 3  
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Proposition de valeur  
Zara n’a pas véritablement investi un « océan bleu », un espace vierge de toute concurrence car non exploité  
par les acteurs en place. L’entreprise joue davantage sur une combinaison de facteurs qui allie les avantages  
des boutiques multimarques (positionnement de luxe, attractivité de l’image, marges conséquentes) avec ceux  
de H&M (attractivité et prix). Zara possède ainsi un AC sur chacun des acteurs :  
-
-
-
meilleure maîtrise de l’image par rapport à H&M ;  
meilleure maîtrise des coûts et donc des prix par rapport aux boutiques multimarques ;  
plus grande variété de l’offre par rapport aux deux.  
Seul le critère de la qualité n’est pas assuré à un haut niveau. Ce choix n’en reste pas moins cohérent avec la  
stratégie de l’entreprise qui mise sur un renouvellement rapide des produits compatible avec leur cycle de vie  
très court.  
C’est par cette combinaison originale que Zara a pu développer cette stratégie de différenciation. Reposant sur  
une parfaite maîtrise de la chaîne logistique dont l’organisation est construite à l’opposé des structures  
classiques (voir architecture de la valeur), l’entreprise a érigé une barrière à l’entrée technologique qui  
empêche une imitation trop rapide de la part des concurrents.  
2
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Architecture de la valeur  
Zara a opté pour une stratégie d’intégration. Elle assure ellemême la totalité des fonctions : design,  
fabrication, distribution et exploitation des magasins, alors que la concurrence externalise la production et les  
boutiques.  
Zara répartit différemment ses ressources dans la chaîne de valeur afin de garder la maîtrise de ce qui fait  
valeur aux yeux des clients :  
-
-
la diversité de l’offre, qui suppose la maîtrise de la production et de la logistique ;  
le positionnement luxe orienté sur la qualité des magasins plutôt que sur la qualité des matières  
utilisées, et qui nécessite l’exploitation en propre des boutiques.  
Zara n’investit pas sur les mêmes fonctions qualité de ses concurrents. Elle mise sur la variété de l’offre, la  
rotation des achats, quand ses concurrents restent classiquement orientés sur la longévité, la résistance des  
produits. Il s’agit en fait d’un critère de différenciation qui fait de Zara un acteur qui n’est pas en concurrence  
totalement frontale avec H&M et les boutiques multimarques. Les motivations d’achat ne sont pas les mêmes.  
Les FCS de Zara, qui sont également assurés par les concurrents, sont la confection et la distribution.  
L’AC se situe essentiellement au niveau de la logistique. C’est par cette fonction que Zara parvient à une  
maîtrise de ses coûts et à une offre très variée et tendance bien supérieure à celle de ses concurrents.  
Ses FSR se situent au niveau du design à deux niveaux :  
-
Sa politique d’imitation peut entraîner des actions en justice de ses concurrents dont elle ne peut  
préjuger des résultats.  
-
La diversité de son offre : tous les produits ne correspondent pas forcément aux goûts des  
consommateurs.  
Les deux FSR ont toutefois un impact relativement limité en raison de la grande variété des produits fabriqués  
en petites séries, ce qui réduit le temps d’exposition aux risques. En outre, Zara a développé une fonction de  
veille stratégique (les magasins sont pourvoyeurs d’information sur les tendances du marché) qui lui permet  
d’avoir une excellente connaissance de la demande et des produits des concurrents.  
Reste posé le fondement même du modèle de Zara : l’utilisation à très court terme qui peut, à plus ou moins  
longue échéance, être rejetée par des clients plus sensibles aux produits durables et aux gaspillages de  
matières.  
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Équation de valeur  
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Les meilleures performances de Zara sont liées à une orientation de ses ressources plus optimale par rapport  
aux fonctions des produits.  
En raison de la nondélocalisation dans des pays à bas coûts, les coûts de production des produits sont plus  
élevés chez Zara que chez H&M. Cette différence est plus que compensée par les économies réalisées dans la  
fonction logistique.  
De même, l’exploitation de boutiques en propre de haut standing génère des frais beaucoup plus importants.  
Ils sont également compensés par les économies réalisées sur des investissements en communication bien plus  
faibles. En outre, ces dépenses ne sont pas de même nature : les frais de communication représentent des  
charges d’exploitation qui impactent immédiatement le résultat opérationnel quand les boutiques en propre  
constituent des éléments du patrimoine de l’entreprise (immobilisations) valorisables à l’actif. Leur influence  
sur le résultat est en outre étalée dans le temps via l’amortissement.  
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2
CHAPITRE 6  
EXERCICE 1  
1
.
Avantages  
Définition d’un cadre organisationnel  
clair et cohérent pour la gestion des productivité du personnel.  
Inconvénients  
Réticences du personnel  
la  Méfiance ou franche opposition  
Contrôle  
accru  
de  
du personnel soignant par  
principales activités de l’établissement :  Risque de cloisonnement entre rapport  
administration, médical, logistique se les différents services si la managériale  
verront confier des ressources propres, coordination est mal assurée.  
des objectifs spécifiques, un  Risques de tensions entre les peut être suspectée de vouloir  
management dédié, une autonomie responsables de centres. imposer ses points de vue via les  
décisionnelle, des responsabilités  Tendance à faire apparaitre des contraintes budgétaires.  
clairement identifiées. slacks budgétaires (marges de  Réticences face à une politique  
Mesure de la performance par pôle de manœuvre) dans chaque pôle de maîtrise des coûts quand les  
responsabilité en lien avec leurs afin d’apaiser les tensions, de vocations médicales sont  
objectifs spécifiques et les moyens dont parer aux aléas qui font peser des orientées sur la qualité des soins.  
ils disposent. risques budgétaires.  Crainte d’une augmentation de  
Sensibilisation sur le nécessaire  Délicate gestion des intérêts la charge de travail sur des  
arbitrage coûts/qualité des prestations locaux (des centres) qui devront tâches bureaucratiques jugées  
dans le respect de la ligne budgétaire. rester cohérents avec les non opérationnelles et donc pas  
Autonomie du centre de coûts qui objectifs stratégiques de essentielles.  
permet plus d’efficacité par les l’établissement.  
à
une  
culture  
qui  
lui  
est  
relativement étrangère et qui  
pressions exercées par les centres  
clients.  
Comment d’une  
régulation relevant de la  
Possibilité d’intéressement des pôles standardisation des qualifications  
passer  
aux résultats obtenus.  
(pour les médecins) à un contrôle  
par les résultats ?  
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3
2
.
Avantages  
Maintien de l’emploi  
Le projet ne s’accompagnerait d’aucun Les prix de vente ne sont plus maîtrisés par l’hôpital  
licenciement puisque : seulement, mais par le groupement.  
Concurrence  
Inconvénients  
Contrôle des prix  
-
la moitié du personnel serait affecté au  
GIP ;  
L’hôpital se verrait dans l’obligation de recourir au  
GIP, même si les prix du marché sont plus attractifs.  
-
-
un quart serait reconverti ;  
un quart partirait à la retraite.  
Gestion des ressources humaines  
Maîtrise des coûts  
La mise en place du projet GIP, dans de bonnes  
Le coût d’un repas fabriqué et livré ne conditions, suppose l’acceptation de ce projet par le  
représenterait quasi uniquement qu’un coût personnel (changement de lieu de travail,  
variable pour l’hôpital, ce qui faciliterait la changement possible de statut du personnel,  
maîtrise des coûts.  
nouveaux horaires, …).  
En effet, les charges relatives à la fabrication  
et la livraison des repas seraient transférées Le transfert d’activité ne permettrait pas à la cuisine,  
Perte de transfert d’investissements  
au groupement (personnel  
équipements).  
+
certains notamment, de récupérer une partie des  
investissements engagés auparavant, d’autant que la  
Rendement d’échelles et activité  
La nouvelle structure pourrait proposer entre  
000 et 5 000 repas par jour, pour l’ensemble Trouver un système de répartition équitable des  
de ses adhérents, ce qui permettrait de coûts de structure du GIP entre les différents  
décision sera difficilement réversible.  
Gestion des coûts  
3
diminuer le coût unitaire d’un repas livré.  
La capacité maximale de repas distribués  
pourrait s’accroître.  
adhérents.  
Qualité des prestations  
Le GIP sauratil répondre aux besoins spécifiques de  
l’hôpital en termes de repas prescrits par les  
Rendement d’échelle et marché  
Le groupement pourrait, à terme, intéresser médecins ?  
d’autres adhérents, ce qui se traduirait par  
une augmentation du nombre de repas et une  
diminution des coûts unitaires de fabrication.  
Meilleur pouvoir de négociation par rapport  
aux fournisseurs.  
3
. Au plan stratégique, la logique qui prévaut est la possibilité pour l’établissement de se recentrer sur son  
cœur de métier, à savoir l’accueil et les soins apportés aux patients.  
L’externalisation des activités non stratégiques (traitement du linge, fabrication des repas…) entraine un  
allègement du fonctionnement, de la structure et de l’organisation de la gestion.  
L’accord relève ici de l’alliance (entre organismes concurrents) de pseudoconcentration destinée à créer des  
effets de volume sur des activités qui restent annexes. Le GIP est une forme de collaboration (coentité dotée  
de ressources communes) qui permet de garder en partie la maîtrise de l’activité (pas de transfert de valeur  
ajoutée vers des soustraitants).  
L’autre aspect, non négligeable, tient à la possibilité de concentrer ces activités annexes dans une structure  
indépendante qui regroupe plusieurs adhérents.  
Cette mutualisation permet, par la maîtrise des coûts notamment, à l’hôpital d’en tirer profit (cf. avantages).  
Le type de contrôle le plus adapté dépend du niveau d’asymétrie d’information entre les parties prenantes au  
GIP et du degré d’autonomie qui sera laissé à la structure.  
S’agissant d’une coentité sur une activité non stratégique, nous pouvons penser que l’information devrait  
relativement bien circuler, pour peu que les protagonistes soient dotés des bons outils. Nous n’avons pas  
d’information sur le degré d’autonomie souhaité, mais là encore, le caractère non stratégique et marchand de  
l’activité conduirait logiquement à une certaine décentralisation. Si les membres du GIP ont à terme la liberté  
de se procurer les repas chez des concurrents, un contrôle par le marché serait tout à fait approprié.  
À défaut (obligation de s’approvisionner au GIP), il faudrait opter pour un contrôle social, c’estàdire fondé sur  
la confiance dans les compétences des employés du GIP, leur bonne volonté à satisfaire les intérêts de  
l’ensemble de leurs membres. Le nonrespect des engagements pourrait conduire au retrait de l’hôpital du GIP,  
mais avec la difficulté mentionnée à la question 1 (partie inconvénients) : le retour en arrière (internalisation  
de la confection des repas) sera difficile car des compétences et des ressources auront été démobilisées.  
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CHAPITRE 7  
EXERCICE 1  
1
. L’approche de l’économie industrielle, et notamment celle de Porter, situe son analyse au niveau du secteur.  
Ainsi, Porter (1980) distingue cinq forces concurrentielles dont l’étude permet d’analyser le potentiel  
économique d’un secteur (une sixième « force » l’influence de l’État et des autorités de régulation sur le profit  
de l’entreprise sera ajoutée plus tard par Porter).  
La rivalité entre les concurrents présents sur le marché.  
Le pouvoir de négociation des clients.  
Le pouvoir de négociation des fournisseurs.  
La menace des produits de substitution.  
La menace des entrants potentiels.  
Plus l’intensité de ces forces est élevée, plus la performance moyenne des firmes du secteur sera faible en  
général.  
Illustration pour VRDV (distribution et réparation  
Analyse des forces  
automobiles)  
Pouvoir des concurrents directs : l’intensité de la Marché encore très peu concentré, avec de  
concurrence directe peut être appréciée par la courbe nombreuses entités de tailles différentes, mais sur  
de concentration du marché : Plus la concentration est lequel la recherche de taille critique devient  
forte, plus nous sommes en présence d’un marché incontournable (cf. classement des 100 premiers  
oligopolistique sur lequel l’entrée sur le marché sera groupes de distribution automobiles), encore de  
difficile et la concurrence peu axée sur les prix.  
nombreux garages à racheter  
Illustration pour VRDV (distribution et réparation  
automobiles)  
Analyse des forces  
Clients particuliers : peu de pouvoirs de négociation  
sur les prix mais nomadisme important (nonfidéli à  
la marque).  
Professionnels et grands comptes (grandes  
entreprises, collectivités, loueurs) : fort pouvoir de  
négociation sur les prix.  
Pouvoir de négociation des clients : plus le produit est  
marginal mais indispensable, plus le pouvoir de  
négociation du client est réduit. À l’inverse, un  
acheteur de produits homogènes, standardisés  
détiendra un pouvoir élevé de négociation.  
Pouvoir de négociation visàvis des fournisseurs : la  
réciproque est observée ; pour des produits  
spécifiques, il est intéressant de tisser des liens étroits  
Très forte pression des constructeurs qui imposent des  
volumes, des campagnes mercatiques, des politiques  
de financement…  
(
soustraitance, partenariat, cotraitance).  
De nos jours, la voiture reste un moyen de transport  
incontournable (surtout dans les zones rurales), mais  
Pression des fabricants de produits de substitution : des alternatives apparaissent aussi bien à l’achat  
les produits substituables peuvent se révéler de d’automobiles (autolib en ville, location traditionnelle,  
redoutables concurrents si leur environnement est covoiturage) que par l’utilisation d’autres moyens de  
favorable (changement de profil de la demande).  
transport.  
Pour le SAV, les chaînes de réparation à bas coût  
(
Norauto, Feu Vert) constituent une vraie menace.  
Menace des nouveaux entrants : d’après la théorie  Menace faible car secteur éparpillé pour les garages  
microéconomique, dès lors qu’il existe un surprofit traditionnels avec difficulté d’accès aux constructeurs ;  
dans une branche, des entrepreneurs nouveaux sont  Menace forte pour les transitaires et la vente par  
attirés jusqu’à ce que le profit s’inscrive dans la Internet sans doute plus pour les basses ou moyennes  
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moyenne des branches ; les entreprises en place gammes que les marques premium.  
peuvent chercher à ériger des barrières à l’entrée pour Les activités de peinture et de carrosserie nécessitent  
réduire la menace.  
des investissements importants.  
Forte contrainte normative en termes de recyclage des  
déchets de réparation, des normes de cabines de  
peinture : frein à l’entrée de nouveaux entrants par les  
compétences à maîtriser et les investissements  
nécessaires.  
Influence de l’État et des autorités de régulation.  
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CHAPITRE 8  
EXERCICE 1  
Produit existant  
Nouveau produit/nouvelle  
prestation  
Marché existant  
Nouveau marché  
Pénétration du marché :  
actions 1, 2, 6  
Développement de  
produit : actions 3  
Développement de marché :  
action 4  
Diversification : actions 5,  
7, 8, 9, 10  
La stratégie du Crous est très ambitieuse. Il va falloir prioriser car toutes les actions ne pourront  
pas être menées en même temps, d’autant plus qu’elles impliquent un changement de culture  
important pour les acteurs.  
2.  
Exemples d’indicateurs  
Axe  
Restauration  
Hébergement  
Axe financier  
Chiffre d’affaires restauration  
Chiffre d’affaires (total  
(
total et composition) ; total coût et composition)  
denrées  
Taux de satisfaction  
Axe client  
Taux de satisfaction  
Axes processus internes  
Attente maximale enregistrée  
Taux d’abandon  
Taux d’occupation (au  
1 septembre et moyen sur  
e
l’année) ; délai de réponse à une  
demande de logement (classique  
et court séjour)  
Axe apprentissage  
organisationnel  
Heures de formation /agent ; heures  
de réunion d’équipes  
(
et croissance)  
EXERCICE 2  
1.  
Détail  
Total  
PV  
3500  
accompagnement pédagogique 300  
individuel  
Matériel  
CV  
105  
405  
MCV  
3 095,00 €  
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7
Charges fixes  
Création et animation  
Classes virtuelles  
Surveillances  
2800  
1200  
180  
Frais administratifs  
Pub & com  
30000  
10000  
Total CF  
44 180,00 €  
Le seuil de rentabilité serait atteint avec 15 inscrits (14,99).  
2
. Les charges fixes seraient inchangées, le coût variable unitaire diminuerait et passerait à 105 € au  
lieu de 405 €. Le seuil de rentabilité serait atteint avec 14 inscrits (13,66). C’est à partir de cet effectif  
que la formation ne perd plus d’argent.  
Oui, cela modifierait son levier opérationnel car la structure de coûts change. Il va augmenter car il y  
a moins de charges variables que dans la proposition initiale, et la part de charges fixes augmente.  
Le seuil de rentabilité serait plus rapidement atteint (1 inscrit de moins). Toutefois, le différentiel est  
faible. Par ailleurs, cette décision aurait un impact important sur la valeur perçue de la formation. Il y  
a un risque de déconnection prix/valeur pour le client, et donc de perte de chiffre d’affaires.  
4
. Il faudrait ajouter une deuxième salle de surveillance pour la première session, mais pas pour la  
seconde du fait du taux de réussite de 60 % à la première session.  
1
e session  
2e session  
Total  
3
Nb candidats  
Nb de salles  
70  
2
28  
1
Cela aurait pour conséquence d’augmenter les charges fixes de 90 € (pour la surveillance) + 1000 €  
pour la location de salle), soit 1 090 € par an, mais ne modifierait pas le coût variable unitaire. La  
(
MCV unitaire ne changerait pas. Le seuil de rentabilité serait modifié lui aussi, il augmenterait mais  
dans une très faible mesure.  
MCV  
216 650,00 €  
CF existantes  
46 380,00 €  
90,00 €  
CF sup : surveillance  
supplémentaire  
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8
CF sup : location  
supplémentaire  
1 000,00 €  
CF totales  
47 470,00 €  
Résultat  
169 180,00 €  
arrondi à 15  
inscrits  
Seuil de rentabilité  
15,34  
5
.
a. Cela réduirait le montant des charges fixes et augmenterait les charges variables, d’où une  
augmentation du levier opérationnel.  
augmentation des CV unitaires  
éco sur CF : surveillance  
éco sur CF : location  
24  
270,00 €  
3 000  
éco sur CF totale  
3270  
Nouvelle MCV unitaire  
Nouvelles CF  
3 071,00 €  
44 200,00 €  
170 770,00 €  
214 970,00 €  
Nouveau résultat (avec 70 inscrits)  
Nouvelle MCV totale  
SR  
14,39  
Levier opérationnel  
1,26  
b. Cette décision aurait pour conséquence d’accroître le coût variable unitaire de 420 € (attention, la  
TVA n’est pas déductible car Executive Business School n’y est pas assujettie) pour les inscrits qui  
seraient passés par un site affiliés. Dans ce corrigé, nous ne prenons que les 80 personnes  
supplémentaires (par rapport aux 70 initiales), ce qui donne une augmentation moyenne des CV de  
2
24 € (420 x 80/150). On peut envisager une solution plus simple : prendre directement les 420 €,  
sans prorata.  
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9
Cela aurait un impact sur le levier opérationnel du fait de la modification de la structure de coûts.  
L’augmentation des charges variables aurait un impact négatif sur le levier opérationnel.  
augmentation moyenne des CV  
2
24,00  
unitaires  
CF sup : surveillance supplémentaire  
CF sup : location supplémentaire  
€  
€  
Charges fixes marginales  
Nouvelle MCV unitaire  
Nouvelles CF  
2 847,00 €  
44 200,00 €  
382 850,00 €  
427 050,00 €  
Nouveau résultat (150 inscrits)  
Nouvelle MCV totale  
Nouveau levier opérationnel  
Seuil de rentabilité  
1,12  
15,53  
6
. NB : Pour calculer le correspondant aux deux premières différentes modalités étudiées, nous  
faisons l’hypothèse d’un taux de remplissage de 100 %, ce qui est loin d’être évident. Nous aurions  
pu également définir un taux de remplissage moyen. Le seuil de rentabilité n’est absolument pas  
impacté par cette hypothèse.  
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2
0
Hypothèse  
Effectif  
Départ  
SansAP  
Dédoublement  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ 7ꢀ 0ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3500,00ꢀ  
EOL  
EOL+affiliation  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ ꢀ1 50ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3500,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ ꢀ5 0ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3500,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ 5ꢀ 0ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3500,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ105,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ 7ꢀ 0ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3500,00ꢀ  
Prixdevente  
CV:doc  
CV:AP  
CV:EOL  
CV:affiliationprorata  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ105,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ300,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ105,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ300,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ105,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ300,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ134,40ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ105,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ300,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ134,40ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ224,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ763,40ꢀ  
Coûtvariableunitaire ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ405,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ105,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3395,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ405,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3095,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ539,40ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ2960,60ꢀ  
MCVunitaire  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3095,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ2736,60ꢀ  
CF:admi  
CF:pub  
CF:créationcontenus  
CF:classesvirtuelles  
CF:surveillances  
Chargesfixestotales  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ30000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ12000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ1200,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ180,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ46380,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ30000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ12000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ1200,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ180,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ46380,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ31000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ12000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ1200,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ270,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ47470,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ28000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ12000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ1200,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ28000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ12000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ3000,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ1200,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ‐  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ‐  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ44200,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ44200,00ꢀ  
Seuilderentabilité  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ14,99ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ13,66ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ15,34ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ14,93ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ16,15ꢀ  
arrondiꢀàꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ ꢀ1 5ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ ꢀ1 4ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ ꢀ1 6ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ ꢀ1 5ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ ꢀ1 7ꢀ  
MCVꢀtotale  
Résultat  
Levierꢀopérationnel  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ ꢀ1 54ꢀ750,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀ108370,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ1,43ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ ꢀ1 69ꢀ750,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀ123370,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ1,38ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ ꢀ2 16ꢀ650,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀ169180,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ1,28ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ ꢀ2 07ꢀ242,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀ163042,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ1,27ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ ꢀ4 10ꢀ490,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀ366290,00ꢀ  
ꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀꢀ1,12ꢀ  
Les différentes modalités de l’offre ont un impact direct sur la structure de coûts et donc sur le levier  
opérationnel. C’est dans l’hypothèse de départ qu’il est le plus élevé, malheureusement l’école ne  
peut bénéficier pleinement de ses effets positifs du fait d’une capacité limitée à 50 (salles de  
surveillance).  
Ouvrir d’autres salles permettrait d’accroître le résultat en accueillant 70 candidats. Cela aurait  
également pour conséquence d’accroître le seuil de rentabilité, mais dans une faible mesure.  
Mettre en place une surveillance à distance permet également à l’école de se libérer de cette  
contrainte de capacité, tout en réduisant les charges fixes. Cela conduit à une diminution du levier  
opérationnel.  
L’affiliation permettrait de bénéficier pleinement de cette situation nouvelle, tout en accroissant la  
part variable des coûts, ce qui réduit le levier opérationnel mais élève le seuil de rentabilité.  
Cette configuration permet d’obtenir le résultat le plus important car, du fait de la disparition de la  
limite de capacité, il est possible d’avoir un nombre très important d’inscrits (150). Le seuil de  
rentabilité ne serait pas très différent de la situation de dédoublement.  
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2
1
CHAPITRE 9  
EXERCICE 1  
1
. a.Le coût de revient est calculé à partir du coût des matières et des informations relatives aux coûts hors  
matière :  
Quantité  
Valeur unitaire  
Total  
2 899,04  
14,42  
Matières  
Administration des ventes  
Création  
1
14,42  
79,43  
108,02  
32,87  
28,54  
21,65  
154,98  
254,07  
106,34  
90,54  
0,05  
8
635,44  
540,10  
427,31  
2 968,16  
930,95  
309,96  
Approvisionnement  
Préparation  
5
13  
Fabrication  
104  
Finition  
43  
Expédition  
2
Service commercial  
Fabrication d'échantillons  
Contrôle qualité  
Autres services administratifs  
Coût de revient total  
2
3
212,68  
271,62  
517,10  
9 726,78  
10 342,00  
Le chiffre d’affaires est obtenu à partir de l’activité « autres services administratifs » car son inducteur de coût  
correspond à 1 € de chiffre d’affaires. Il s’élève donc à 10 342 €.  
Pour obtenir le résultat analytique, on déduit de ce chiffre d’affaires le coût de revient obtenu précédemment :  
b.Le résultat lié à la facture pour le client Playtime est obtenu directement à partir des données fournies en  
énoncé :  
c.Les coûts obtenus comprennent à la fois des charges directes (matières) et indirectes (réparties entre  
différentes activités). Il s’agit donc de coûts complets.  
Etant donnés les termes utilisés (inducteurs de coûts, activités), ils ont été obtenus en utilisant la méthode ABC  
(activity based costing).  
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2
2
Cette méthode repose sur une vision transversale de l’entreprise.  
2
. La stratégie d’Aurore Dentelle est une stratégie de différentiation consistant à fournir aux clients des  
livraisons avec des spécifications particulières qui correspondent exactement à leurs attentes, avec une  
e
politique de prix adaptée. On constate que les commandes sont toutes différentes (3 tableau).  
Le niveau de précision apporté par la méthode ABC semble adapté à la singularité de chaque commande.  
Les variations d’activité ont un impact important sur les coûts complets, qu’ils aient été calculés à partir de la  
méthode des centres d’analyse ou de la méthode ABC. Une baisse d’activité a pour conséquence d’accroître le  
coût des commandes. En effet, dans ce cas, les charges fixes sont réparties sur un plus petit volume de  
production. Les créateurs de la méthode ABC ont souvent éludé cette question, pourtant, avec l’évolution de  
l’industrie et de l’économie en général, elle est cruciale pour de nombreuses entreprises.  
La méthode du coût complet avec imputation rationnelle a pour effet d’effet de masquer l’effet (positif ou  
négatif) des variations d’activité sur les coûts. Toutefois, les charges nonincorporées de ce fait existent quand  
même et sont enregistrées en comptabilité.  
En revanche, le modèle coûtvolumeprofit est particulièrement adapté aux variations d’activité car il ne  
repose pas sur la répartition des charges fixes sur les quantités produites. Ces charges sont appréhendées  
globalement et sont considérées comme des charges de période.  
4
. Le target costing ne semble a priori pas ou peu adapté à une entreprise telle qu’Aurore Dentelle. En effet,  
elle fabrique des produits qui sont toujours différents selon les attentes et commandes de ses clients. Les  
séries produites sont très petites, réalisées à la commande. Le calcul d’un coût standard paraît illusoire tant  
que l’entreprise ne change pas de mode de production et de stratégie.  
En revanche, l’ABM permettrait d’identifier les activités créatrices de valeur pour le client et celles qui ne le  
sont pas. En ce sens, l’ABM serait un bon complément à la méthode de coûts complets utilisée par le groupe.  
Par exemple, le client Kalisté, au regard de la facture I050067 et de l’annexe 2, pourrait faire l’objet d’une  
investigation sur les activités de préparation, fabrication et finition en sorte de repérer si des  
dysfonctionnements ne viennent pas alourdir le coût de ces opérations, puis de mettre en œuvre des actions  
de réduction de ces dysfonctionnements pour améliorer la rentabilité de ces opérations, et augmenter les  
résultats dégagés sur ce client.  
EXERCICE 2  
Il s’agit d’une modulation tarifaire en temps réel en fonction du taux de remplissage des capacités, destinée à  
en améliorer le rendement. Par extension, elle contribue également à gérer les files d’attente.  
1
. Les conditions d’application du yield management sont les suivantes :  
La réservation doit être possible.  
Des segments de clientèle doivent être identifiés (des tarifs différents sont proposés en  
fonction de conditions différentes).  
Par ailleurs, le taux de remplissage n’étant pas satisfaisant, la mise en œuvre du yield management  
semble pertinente.  
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2
3
2
.
Le coût de revient se décompose de la manière suivante :  
Coût unitaire  
Unité  
Quantité  
300 000  
Coût total  
150 000 €  
0
,50 €  
Par réservation effective  
Par connexion sans  
réservation finalisée, mais  
avec sélection d'une plage  
horaire  
0
0
,20 €  
,05 €  
60 000  
120 000  
12 000 €  
6 000,00 €  
par visite simple  
Forfait annuel facturé par la  
société de service  
3
1
2
0 000,00 €  
8 000,00 €  
6 000,00 €  
1
1
1
30 000,00 €  
18 000,00 €  
26 000,00 €  
Consultation juridique  
Sondage de satisfaction  
Coût comptable (quotepart  
8
000,00 €  
charges indirectes)  
1
8 000,00 €  
Coût de revient  
250 000,00 €  
Comme son nom l’indique, le coût de revient est un coût complet ; il comprend une quotepart de charges  
indirectes.  
3
. Pour que souscrire ce contrat soit pertinent économiquement, il doit rapporter plus qu’il ne  
coûte.  
Il faut donc calculer les recettes supplémentaires générées par ce contrat :  
2
013  
2014  
CA  
Tarif  
Prix  
24 €  
Volume  
Volume  
CA  
7
2
A
B
C
D
90 000 2 160 000,00 € 000  
75 000 1 200 000,00 € 600  
1 728 000 €  
1 785 600 €  
1 008 000 €  
2 250 000 €  
111  
16 €  
20 €  
25 €  
12 €  
50  
30 000 600 000,00 €  
400  
9
0
90 000 2 250 000,00 € 000  
E
15 000 180 000,00 €  
300 000 6 390 000,00 € 360 000  
813 600 €  
36 000  
432 000 €  
Total  
7 203 600 €  
Recettes supplémentaires (marginales)  
Ces recettes supplémentaires sont ensuite comparées aux charges supplémentaires liées à l’opération (coût  
marginal). Attention, le coût de revient calculé précédemment ne doit pas être utilisé car il comprend une  
quotepart de charges indirectes qui existerait même si l’opération n’était pas réalisée. Le coût pertinent est  
donc égal à 242 000 € (coût de revient coût comptable).  
Le contrat dégageant un résultat marginal positif (813 600 – 242 000 = 571 600 €) est rentable. Il est donc  
pertinent économiquement de le signer.  
Il est toutefois nécessaire de prendre en compte d’autres éléments pour décider de souscrire ou non ce  
contrat :  
La satisfaction du public : cette opération peut sensiblement l’améliorer en réduisant les temps  
d’attente.  
La mission de service public du musée : cette tarification ne tient pas compte du statut de la personne  
chômeur, étudiant, etc.), elle pourrait donc aller à l’encontre des objectifs en matière de diversité des  
publics et de démocratisation de la culture.  
(
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4
EXERCICE 3  
1
.
Hôtel Allegro  
Hôtel  
Hôtel Opéra  
Allegretto  
Capacité disponible  
Prix de vente moyen  
Taux d'occupation  
RevPAR  
1 240  
3 100  
2 170  
141,67 €  
58%  
95,00 €  
70%  
127,59 €  
67%  
82,26 €  
66,50 €  
85,25 €  
La capacité de chaque hôtel est obtenue en multipliant le nombre de chambres (physiques) par le nombre de  
nuits durant lesquelles elles pourraient être louées.  
Le prix de vente moyen est obtenu en divisant le chiffre d’affaires par le nombre de chambres (entendues au  
sens de nuitées) vendues.  
Le taux d’occupation se calcule en divisant la capacité utilisée (nombre de chambres vendues) par la capacité  
disponible).  
Le RevPAR peut être calculé de deux manières :  
En divisant le chiffre d’affaires par la capacité disponible.  
En multipliant le prix de vente moyen par le taux d’occupation.  
2
.
L’hôtel Opéra obtient le meilleur RevPAR, revenu par chambre disponible. IC’est donc l’hôtel qui a le  
meilleur rendement. Pourtant, ce n’est pas celui dont le taux d’occupation est le plus élevé. Il s’agit de  
l’hôtel Allegretto. C’est également celui qui a le plus fort chiffre d’affaires.  
Enfin, l’hôtel Allegro est l’hôtel dont le prix moyen (enregistré durant la période) est le plus fort.  
On constate donc que c’est une combinaison du taux d’occupation et du prix de vente qui donne le meilleur  
rendement. Le taux d’occupation n’est pas plus important que le prix de vente (et inversement). L’hôtel Opéra  
a ainsi obtenu un RevPAR élevé car il est parvenu à atteindre un taux d’occupation satisfaisant sans trop baisser  
ses prix.  
3
. Il nous est impossible de déterminer l’hôtel le plus performant car nous n’avons aucune  
information sur les coûts. Un rendement élevé n’est pas la garantie d’un résultat satisfaisant.  
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5
CHAPITRE 10  
EXERCICE 1  
Structure de  
gouvernance externe  
Structure de  
gouvernance interne  
EXERCICE 2  
1
. VRDV est un groupe familial. Les 3 critères qualificatifs sont réunis :  
le capital est détenu de façon significative par la même famille. L’intégralité du capital de la holding  
consolidante est détenu par la famille. Au niveau des filiales, la majorité du capital est en principe  
également contrôlé par la famille.  
des membres de la famille occupent des postes de direction. L’équipe dirigeante a toujours intégré des  
membres de la famille. Au niveau des filiales, on peut parler d’entreprises familiales mandatées car la  
direction est laissée à un cadre associé au capital.  
Enfin, le groupe a déjà été transmis et il a vocation à son tour à être transmis à la future génération.  
2
. Une partie prenante est un individu ou un groupe d’individus qui peut affecter ou être affecté par la  
réalisation des objectifs de l’organisation considérée. On peut distinguer d’une part les parties prenantes  
primaires qui ont une relation contractuelle avec l’entité et dont la participation continue est nécessaire à la  
survie de l’entreprise, d’autre part les parties prenantes secondaires, qui ont une relation indirecte avec l’entité  
et ne sont pas essentielles pour sa survie.  
Le concept de partie prenante, qui a fait l’objet de plusieurs définitions dans la littérature, s’inscrit dans la  
théorie des parties prenantes (Caroll, Freeman, etc.). Cette théorie considère que l’activité de l’entreprise la  
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2
6
place en interaction avec des parties prenantes internes (salariés, actionnaires) et des parties prenantes  
externes (clients, fournisseurs, prêteurs, pouvoirs publics nationaux et locaux, ONG) et qu’elle doit leur rendre  
des comptes. La théorie des parties prenantes conduit à la notion de gouvernance partenariale qui se  
différencie de la gouvernance actionnariale par l’exigence de responsabilité sociale et sociétale dans une  
optique de développement durable.  
3
.
Parties prenantes  
Légitimité (ou attentes)  
Prestations de qualité à un prix et avec des conditions de paiement  
favorables, qualité de l’accueil, service aprèsvente.  
Clients particuliers  
Clients professionnels (entreprises,  
collectivités, loueurs)  
En plus des attentes des autres clients, ils recherchent une relation  
durable avec une disponibilité et une anticipation de leurs besoins.  
Agents  
Partenariat équitable : prix, services, informations.  
Pérennité des emplois, rémunération correcte, bonnes conditions de  
travail, formation, évolution de carrière, reconnaissance dans  
l’entreprise et statut social.  
Salariés  
Dividendes réguliers et conséquents, pérennité et développement  
du groupe, augmentation de la valeur du groupe.  
Actionnaires  
Développement du groupe, rémunération élevée, reconnaissance  
sociale.  
Dirigeants du groupe  
Dirigeantsactionnaires des filiales  
Banques  
Relations commerciales équitables, appui technique et commercial.  
Gestion saine, solvabilité, être associées à des opérations de  
financement intéressantes.  
Atteinte des objectifs de vente, contribution à l’image de marque,  
qualité du service aprèsvente.  
Constructeurs d’automobiles  
Autres fournisseurs  
Prix équitable, respect des conditions de paiement, relation durable,  
maintien d’un volume de commandes satisfaisant.  
Paiement des impôts, essor économique, maintien et  
développement de l’emploi, respect des normes et de la  
réglementation.  
État et collectivités locales  
Société en général  
Actions positives en matière économique, sociale,  
environnementale (RSE)  
Associations de défense de  
l’environnement  
Préservation de l’environnement dans le cadre de l’activité  
(recyclage des déchets…).  
Associations de défense des  
consommateurs  
Respect des bonnes pratiques professionnelles, information  
transparente.  
Concurrents  
Respect des bonnes pratiques professionnelles, concurrence loyale.  
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7
4
. Le groupe VRDV en tant que distributeur d’automobiles est concerné par le développement durable car il  
vend des véhicules qui sont des vecteurs de pollution. Cependant, les constructeurs développent depuis  
plusieurs années des voitures moins polluantes et plus économes en carburant.  
La responsabilité sociale (ou sociétale) des entreprises (RSE) est un « concept dans lequel les entreprises  
intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs  
interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire ». (Commission européenne, livre vert, 2001).  
Autrement dit, c’est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable.  
Selon le décret du 26 avril 2012, le rapport de développement durable doit intégrer :  
des informations sociales : emploi, organisation du travail, relations sociales, santé et sécurité,  
formation, égalité de traitement ;  
des informations environnementales : politique générale en matière environnementale ;  
pollution et gestion des déchets, utilisation durable des ressources, changement climatique ;  
des informations relatives aux engagements sociétaux en faveur du développement durable : impact  
territorial, économique et social de l’activité de l’entreprise, relations entretenues avec certaines  
parties prenantes (associations d’insertion, établissements d’enseignement supérieur, association de  
défense de l’environnement, associations de consommateurs, populations riveraines), soustraitance  
et fournisseurs…  
Le groupe VRDV ne se trouve pas dans le champ d’application du décret du 26 avril 2012 de par sa taille. Il peut  
cependant s’inspirer des préconisations de la loi pour publier un rapport de développement durable dont la  
rédaction peut être supervisée par la direction finances, comptabilité et contrôle de gestion, en étroite  
collaboration avec la direction des ressources humaines et la direction qualité et achats. La publication des  
indicateurs énumérés dans le décret précité entraîne un travail important de collecte des informations et donc  
un coût, qu’il faut mettre en balance avec les avantages de communiquer sur la responsabilité sociale du  
groupe VRDV.  
On peut distinguer :  
L’impact environnemental :  
d’une part l’impact RSE au niveau des produits : la voiture pollue, orientation vers des véhicules non  
polluants au niveau de leur fonctionnement (véhicules électriques) et de leur fin de vie (recyclage). De  
ce point de vue, l’évolution s’inscrit dans des choix stratégiques qui dépendent en grande partie des  
constructeurs ;  
d’autre part l’impact au niveau de l’activité du garage : élimination des déchets, recyclage des huiles,  
pneus, etc.  
L’impact sociétal : formation des jeunes, création d’emplois, participation à la vie locale…  
L’impact social : politique visàvis des salariés au niveau des salaires, des conditions de travail, des  
perspectives d’évolution…  
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2
8
CHAPITRE 11  
EXERCICE 1  
1
. La prise en compte des objectifs de développement durable dans le processus d’achat se fera  
essentiellement dans les étapes 1, 2 et 5.  
Étape 1 : Finalisation des objectifs d’achat.  
Le cahier des charges devra préciser les exigences de l’entreprise Boujol en matière sociale et  
environnementale :  
exiger des matériaux et des emballages affectant le moins possible l’environnement, plus légers, consommant  
moins d’énergie, renouvelables, biodégradables, facilitant le travail des salariés ;  
exiger des matériaux les moins dangereux possibles pour les salariés et pour l’environnement ;  
évaluation sur la base du coût de possession total sur le cycle de vie du produit (coût d’achat + coût d’usage) :  
coût de dépollution, de recyclage, de prévention, etc.  
Étape 2 : Analyse du marché fournisseur :  
mise en place d’un processus d’homologation des fournisseurs sur la base des trois niveaux d’exigence définis  
par la direction générale ;  
recherche de fournisseurs adoptant également une politique de développement durable et disposant de  
référentiels de « bonne conduite » ;  
mise en place de partenariat renforcé (comme par exemple la signature d’un accordcadre) avec les  
fournisseurs (recherche commune des processus et produits les moins polluants, achats éthiques, etc.).  
Étape 5 : Phase de postachat  
Il est possible de prévoir contractuellement la réalisation d’audits sociaux et environnementaux des  
fournisseurs. Il s’agit d’audits de conformité pour s’assurer que le cahier des charges est bien respecté par les  
fournisseurs avec, en cas de défaillances, l’application de sanctions contractuelles.  
2
. Le niveau 1 correspond aux obligations générales de base en matière de développement durable. Le cahier  
des charges « la charte fournisseurs » portera sur les éléments suivants qui se situent sur trois plans : juridique,  
social, environnemental.  
Sur le plan juridique : respecter la loi et les réglementations en vigueur, en matière économique, sociale et  
environnementale, dans le pays où se situe le fournisseur.  
Sur le plan social : respect des règles de sécurité du travail, lutte contre le travail des enfants, absence de  
discrimination, etc.  
Sur le plan environnemental : lutte contre les pollutions (contamination des sols, émissions, rejets, etc.),  
traitement (ou début de traitement) des déchets, gestion des produits dangereux.  
EXERCICE 2  
1
. En N, la performance économique de la filiale américaine est très mauvaise puisque le surplus de  
productivité globale est négatif, de  9 996 K€. Cela traduit une très mauvaise gestion interne.  
Économiquement, il y a eu destruction de valeur.  
Néanmoins, la perte comptable de l’année N n’a été que de  723 K€. En effet, la filiale a réussi à compenser  
une très grande partie de sa mauvaise efficience organisationnelle en dégageant des ressources (création de  
valeur) auprès de la plupart de ses parties prenantes.  
Les « héritages obtenus » s’élèvent à 11 563,5 K€. Ils proviennent essentiellement :  
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9
de l’augmentation de ses prix de vente, qui a permis de dégager 8 043 K€ de ressources supplémentaires ;  
de la baisse des coûts d’achat auprès de ses fournisseurs de matières pour 2 223 K€ ;  
de la baisse des amortissements, en les différenciant très certainement dans le temps ;  
et de la masse salariale qui s’est contractée de 184,5 K€.  
Crédit-bail  
SPG  
9 996  
2
215,5 K€  
-
Etat  
45 K€  
Clients  
8 043 K€  
Surplus  
total  
Avantages  
répartis  
1
567,5 K€  
Fournisseurs  
Organismes financiers  
0 K€  
2
322 K€  
3
Amortissements  
70,5 K€  
Entreprise  
723 K€ (31,3%)  
Héritages  
reçus  
9
-
1
1 563,5 K€  
Personnel  
84,5 K€  
1
Production stockée  
3,5 K€  
4
Le surplus total de 1 567,5 K€ a profité essentiellement aux fournisseurs de créditbail. Cette répartition de  
valeurs s’est faite au détriment des actionnaires, puisque le résultat à baissé de 723 K€.  
En N+1, la situation économique s’est nettement améliorée puisque le SPG est devenu positif (1 279,5 K€).  
Néanmoins, cette situation reste encore fragile car le SPG ne représente que 24 % de la création de valeur  
totale. L’entreprise a encore augmenté ses prix de vente. La baisse des taux d’intérêt allège les charges  
d’intérêt et les salariés continuent de subir une gestion draconienne de la masse salariale. Certains fournisseurs  
ont augmenté très fortement leurs tarifs.  
Cette situation expose l’entreprise à d’importants risques. Tout d’abord, elle s’expose à des risques sociaux  
puisque les salariés qui ont réalisé l’essentiel du SPG de l’année N+1 ne se voient pas récompensés. Pour la  
deuxième année, ils doivent faire face à d’importantes économies. D’autre part, elle se soumet à des risques  
commerciaux de perte de marchés, car l’entreprise a augmenté très fortement ses prix de vente depuis deux  
ans. À la fin de l’année N+1, l’entreprise ne dispose pas d’avantage concurrentiel déterminant.  
Fournisseurs  
SPG  
279,5  
5
107,5 K€  
1
Production stockée  
45 K€  
Clients  
2 841 K€  
Avantages  
répartis  
Surplus  
total  
1 567,5 K€  
Crédit-bail  
Amortissements  
7
23 K€  
3
0 K€  
Personnel  
59,5 K€  
Entreprise  
98 K€  
Héritages  
reçus  
2
1
4
107 K€  
Organismes financiers  
2
31 K€  
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Etat  
5
2,5 K€  
3
0
2
. Les deux concepts semblent au premier regard en opposition : le premier privilégie le surprofit qui est  
supposé revenir aux actionnaires. Il base sa mesure sur le résultat comptable. Au contraire, le second ne  
privilégie aucune partie prenante et retient le concept de productivité pour mesurer la performance globale,  
notamment économique (SPG) avant tout prélèvement des parties prenantes. Il cherche à analyser comment la  
richesse créée s’est répartie auprès des partenaires de l’entreprise.  
En réalité, les deux concepts sont complémentaires. D’ailleurs, il serait possible de combiner les deux  
démarches en appliquant la méthode des comptes de surplus jusqu’à la variation de l’EVA entre deux exercices.  
Il faudrait alors intégrer dans le résultat une charge supplétive correspondant à la rémunération « normale »  
1
exigée par les apporteurs de capitaux (Capitaux investis x CMPC ). On pourrait alors calculer un surplus de  
productivité globale « élargi » au coût de financement des capitaux investis.  
1
CMPC : coût moyen pondéré du capital.  
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1
CHAPITRE 12  
EXERCICE 1  
1
. Un centre de profit est un centre de responsabilité, une unité de l’organisation à laquelle sont octroyées des  
ressources propres afin de réaliser des objectifs de résultats. Ce type de centre bénéficie d’une forte  
autonomie dans la gestion de ses moyens, voire dans la fixation des objectifs.  
Sa recherche de la maximisation de la marge suppose, en effet, une forte décentralisation et délégation des  
pouvoirs. La responsabilité allouée est alors globale au niveau :  
-
du chiffre d’affaires ;  
-
des consommations, compte tenu des moyens (humains et capitaux) alloués et des spécificités  
concernant les outputs ;  
-
de la négociation des ressources au niveau des prix, de la qualité et des quantités.  
Le centre n’a en revanche pas la responsabilité de la rentabilité des actifs, contrairement aux centres  
d’investissement.  
Compte tenu de l’organisation retenue par Toutenfer, fondée sur l’autonomie, l’esprit d’entreprise, la  
maîtrise des coûts, et du secteur considéré, plutôt concurrentiel, le choix de considérer la société Profilés du  
Rhin comme un centre de profit apparaît tout à fait cohérent.  
2
. Le PCI n’est pas unique. Il oscille entre le coût d’élaboration du produit transféré en interne et le prix du  
marché. Entre ces deux extrêmes, de nombreuses combinaisons sont possibles :  
-
Fixation par référence au marché à condition que celuici existe et qu’il soit suffisamment actif  
et concurrentiel. On distingue le prix réel de marché et le prix de marché aménagé (minoré  
d’une part des frais avals, par exemple).  
-
Fixation par référence aux coûts : PCI = coût du produit + marge bénéficiaire. La détermination  
du coût du produit est fonction de la méthode d’évaluation retenue, qui peut être :  
o
o
o
le coût complet réel ;  
le coût complet standard ;  
le coût partiel : coût marginal de court terme (direct costing) ou de long terme (direct  
costing évolué), ou l’imputation rationnelle des charges fixes (IRCF) ;  
le coût d’opportunité.  
o
3
. a.  
Stratégie actuelle  
Centre Profilés du Rhin  
Centre Tôleries de Lausanne  
Quantités Unitaire Montant Quantités Unitaire Montant  
CA externes  
CV  
900  
900  
600  
260  
120  
540 000  
234 000  
144 000  
162 000  
CF (380 – 260)  
Résultat  
1 200  
Stratégie envisagée  
Centre Profilés du Rhin  
Centre Tôleries de Lausanne  
Quantités Unitaire Montant Quantités Unitaire Montant  
CA externes  
900  
300  
600  
600  
260  
120  
540 000  
180 000  
312 000  
144 000  
264 000  
300  
300  
300  
300  
1 000  
600  
300 000  
180 000  
90 000  
Transactions internes  
CV  
1 200  
1 200  
300  
CF  
200  
60 000  
Résultat  
Résultat groupe  
– 30 000  
234 000  
Le groupe aurait intérêt à fabriquer le produit UV 14 car cela permet une hausse du résultat global de :  
2
34 000 – 162 000 = 72 000 €, soit une hausse de plus de 44 %.  
b.  
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3
2
Le PCI actuel est source de conflit car :  
-
Il offre une opportunité de gain supplémentaire substantiel pour le centre Profilés du Rhin  
de :  
2
64 000 – 162 000 = 102 000 €, soit une hausse de 62,96 %.  
-
Il entraîne une perte de 30 000 € pour le centre Tôleries de Lausanne, qui aura intérêt à ne  
pas accepter la nouvelle stratégie, ce qui sera pourtant contraire aux intérêts du groupe.  
c.  
La différence de résultat est liée à deux effets :  
-
un effet volume (économies d’échelle) au niveau des charges fixes du centre Profilés du  
Rhin :  
1
20 × (1 200 – 900) = 36 000 € ;  
-
un effet marge lié à la vente du centre Tôleries de Lausanne :  
3
00 × (1 000 – (260 + 120 + 500) = 36 000 €.  
Nous vérifions que 36 000 + 36 000 = 72 000 €.  
4
5
. Le centre Tôleries de Lausanne acceptera un prix tel qu’il lui permettra d’éviter un déficit, soit :  
000 – (300 + 200) = 500 € au maximum.  
Le centre Profilés du Rhin acceptera un prix tel qu’il lui permettra de maintenir son résultat actuel. Il suffit  
pour cela de couvrir le coût variable unitaire des nouveaux produits, soit 260 € au minimum, puisque ses  
charges fixes globales de 144 000 € ne varient pas avec la hausse du volume de production et qu’elles sont  
couvertes par l’activité actuelle (le seuil de rentabilité est déjà atteint).  
1
Ainsi, la négociation peut s’ouvrir dans la fourchette de : 260 PCI 500.  
.
Stratégie marché externe  
Centre Profilés du Rhin  
Quantités Unitaire Montant  
CA externes  
CV  
1 060  
1 060  
1 200  
595  
260  
120  
630 700  
275 600  
144 000  
211 100  
CF (380 – 260)  
Résultat  
Soit un manque à gagner de 234 000 – 211 100 = 22 900 € par rapport à la stratégie de vente au centre  
Tôleries de Lausanne.  
6
. La troisième stratégie est plus intéressante que la première pour le centre Profilés du Rhin, mais reste sous‐  
optimale par rapport à la deuxième. Le responsable de la filiale va donc exiger un prix minimum plus élevé qui  
lui garantit un résultat d’au moins 211 100 €, soit 211 100 – 162 000 = 49 100 € de plus que pour la première  
stratégie pour un supplément de prix de :  
4
9 100 € / 300 = 163, 67 €, d’où un PCI de 260 + 163,67 = 423,67 €.  
Nous pouvons vérifier que la filiale retrouve bien son bénéfice initial :  
Stratégie envisagée  
Centre Profilés du Rhin  
Centre Tôleries de Lausanne  
Quantités Unitaire Montant Quantités Unitaire Montant  
CA externes  
900  
600  
540 000  
127 100  
312 000  
144 000  
211 100  
300  
1 000  
300 000  
127 100  
90 000  
60 000  
22 900  
Transactions internes  
300 423,67  
300 423,67  
CV  
1 200  
260  
120  
300  
300  
300  
200  
CF  
1 200  
Résultat  
Résultat groupe  
234 000  
7
.
Appelé aussi coût d’option ou de substitution, il s’agit du gain auquel le centre renonce lorsqu’il choisit telle  
stratégie plutôt que telle autre. Calculons le résultat de la filiale dans ce cas de figure :  
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3
Stratégie envisagée  
Centre Profilés du Rhin  
Quantités Unitaire Montant  
CA externes  
900  
300  
600  
400  
260  
120  
540 000  
120 000  
312 000  
144 000  
204 000  
Transactions internes  
CV  
1 200  
1 200  
CF  
Résultat  
Soit un coût d’opportunité de 211 100 – 204 000 = 7 100 €.  
. La solution préconisée par la direction financière est clairement orientée vers un objectif d’optimisation  
fiscale. En retenant le bas de la fourchette des PCI possibles, elle avantage le bénéfice de la filiale suisse au  
8
détriment des profits de la filiale française et surtout italienne, pour lesquelles les taux d’imposition sont plus  
élevés. Ce choix n’est pas sans poser un certain nombre de problèmes.  
D’un point de vue purement fiscal, le groupe prend le risque d’un redressement fiscal en application de  
l’article 57 du CGI, qui autorise expressément l’Administration à rectifier les résultats déclarés par les  
entreprises françaises relevant de l’impôt sur le revenu ou passibles de l’impôt sur les sociétés qui sont sous  
la dépendance ou qui possèdent le contrôle d’entreprises situées hors de France, du montant des bénéfices  
indirectement transférés à ces dernières, soit par voie de majoration ou de diminution des prix d’achat ou de  
vente, soit par tout autre moyen.  
Il reviendra à Toutenfer de démontrer le fondement économique du PCI retenu et les éventuelles  
contreparties obtenues par les centres Profilés du Rhin et Tôleries de Lausanne.  
Sur le plan stratégique, la solution serait incohérente. Selon la grille d’analyse de Robert Eccles, le groupe  
Toutenfer, fortement intégré et diversifié, est de type participatif. Les approvisionnements internes y sont  
privilégiés afin d’optimiser les capacités de production, mais les managers des filiales doivent s’engager dans  
une rationalisation des coûts. Pour ce faire, le PCI doit être évalué en référence au prix du marché (réel ou  
aménagé) et non par rapport aux coûts.  
En outre, la direction financière néglige le fait que le PCI est utilisé comme un outil de déploiement de la  
stratégie d’intégration du groupe, et non comme une technique d’optimisation fiscale. Le PCI est ici conçu  
comme un moyen, et non comme une fin.  
Sur le plan managérial enfin, retenir la solution de la direction financière reviendrait à remettre en question  
le schéma organisationnel fondé sur la décentralisation (structure divisionnelle par zone géographique) et  
l’autonomie des responsables de centre. En effet, pour être applicable, une telle solution devra être imposée  
aux filiales, ce qui ne manquera pas d’être considéré comme une atteinte aux pouvoirs de gestion des  
directeurs de filiales. Il pourra s’ensuivre des tensions, un climat de méfiance et peutêtre une certaine  
démotivation : que penser d’une direction qui privilégie les résultats financiers au détriment des intérêts  
économiques et de la cohérence stratégique, surtout lorsque l’esprit d’entreprise est censé se trouver au  
cœur des valeurs du groupe.  
EXERCICE 2  
1
.
e
CRTE (8 mois) à 50 %  
=
1 102 K€  
1 240 K€  
– 138 K€  
e
CBTP (8 mois) 2/3  
écart total  
Décomposition  
CBTE = 1 860 × 50 % = 930 K€  
CRTE – CBTE = 1 102 – 930 = + 172 K€ : écart sur coût de réalisation  
CBTE – CBTP = 930 – 1240 = – 310 K€ : écart sur planning  
Commentaire  
L’écart sur coût de réalisation est défavorable. Il met en évidence une dérive des coûts d’exécution à travail  
effectué identique. Cela s’explique notamment par une augmentation des prix des matériaux (+ 5 %).  
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4
L’écart sur planning est également défavorable. Il traduit un retard important dans l’avancement du chantier  
50 % contre 66,7 %).  
(
Décomposition de l’écart sur réalisation du poste maind’œuvre  
Il faut décomposer le montant des charges de la masse salariale en deux variables :  
Q, pour les quantités (effectif) ;  
Cu, pour les coûts unitaires (taux horaire).  
Coût réel : 400 K€ = Qr × Cur = 20 × X  
X = 400 / 20 = 20 K€ pour huit mois  
Coût budgété : 400 K€ = Qb × Cub = 25 × X  
X = 400 / 25 = 16 K€ pour huit mois  
Décomposition  
Borne = Cub × Qr = 16 × 20 = 320 K€  
Coût réel – Borne = 400 – 320 = + 80 K€ : écart sur coût unitaire (salaire)  
Borne – Coût budgété = 320 – 400 = – 80 K€ : écart sur quantité (effectif)  
Commentaire  
L’écart sur salaire est défavorable. Il y a eu des augmentations de salaires ou, plus probablement, des heures  
supplémentaires : 16 / 20 = 20 %.  
L’écart sur effectif est également défavorable. Il correspond à une économie de coût salarial liée à la non‐  
embauche d’une personne pourtant indispensable.  
2
.
Détail  
2 500 € × 20 pers × 6 mois  
50 % reste à faire dans les mêmes conditions  
50 % du budget reste à faire  
288 000 × 1,05  
Montant  
300 000  
264 000  
150 000  
302 400  
1 016 400  
1 728 000  
2 744 400  
MO  
Matériaux  
Location  
Autres charges  
Total gros œuvre  
Second œuvre  
Total  
1 440 × 1,2  
Salaire réel mensuel = 20 000 € / 8 mois = 2 500 €  
Coût prévisionnel réestimé = CRTE + TRAE = 1 102 000 + 2 744 400 = 3 846 400 € (contre un budget  
initial de 3 300 000 €). On constate une dérive de + 546 400 €, soit + 16,5 % d’augmentation.  
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5
CHAPITRE 13  
EXERCICE 1  
Une démarche d’amélioration des processus du cabinet, que l’on peut appeler également démarche  
qualité, nécessite une méthodologie de conduite du changement selon les trois approches citées  
dans le cours. Ce type de méthodologie est appelé à devenir permanent dans une organisation qui  
cherche à structurer un système de management de la qualité (SMQ) de ses processus.  
Classiquement, une telle méthodologie repose sur trois axes :  
un axe de décision politique et stratégique (gestion de projet) pour que la direction de  
l’entreprise pilote et s’engage en permanence dans l’amélioration des processus. Les trois  
associés devraient ainsi se réunir tous les trois mois, ou tous les six mois en comité de pilotage  
(ou revue de direction en langage qualité) pour évaluer les actions d’amélioration des processus,  
fixer de nouveaux objectifs qualité puis les expliquer aux personnels lors d’une réunion plénière.  
un axe d’outils de pilotage du changement (instrumenté). Parmi ces outils certains sont  
incontournables : le plan d’actions stratégiques (ou plan qualité), les plans d’actions prioritaires,  
les tableaux de bord de pilotage des processus, les outils de gestion du temps, les outils  
d’intéressement aux améliorations, les cartographies de processus, les fiches de nonconformité,  
les plans d’audit interne des processus.  
un axe processus de résolution des dysfonctionnements (psychosociologique) composé d’un  
diagnostic participatif, suivi de groupes de projet de recherche de solutions d’amélioration, suivi  
de la mise en œuvre des solutions définies et de leur évaluation pour s’assurer que les solutions  
d’amélioration définies fonctionnent et les ajuster en conséquence.  
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6
CHAPITRE 14  
EXERCICE 1  
1
. Du Pont de Nemours développe à l’échelle du groupe dans son intégralité un Business Process Reenginnering  
(
BRP) ou réingénierie des processus. Le BPR peut se définir comme une approche systématique d’amélioration  
radicale des processus métiers et des processus support clés. L’objectif recherché est une augmentation de la  
valeur créée par les processus. Il s’agit de simplifier les processus pour les produire avec moins d’efforts et  
créer plus de valeur à destination du client. En réalisant une opération de réingénierie, l’objectif est de  
chercher quelle est la meilleure façon de procéder et quel est le niveau de valeur à créer. Ce type d’opération a  
des conséquences en chaîne dans la mesure où la reconception totale d’un processus fera évoluer les  
structures et les métiers, qui euxmêmes modifient les systèmes de management de la performance (méthode  
Six Sigma), produisant un nouveau système de valeur (Le Lean Management), qui vont ensemble conduire à  
une recherche d’amélioration continue des processus (Kaizen).  
Par les mots prononcés « rénovation, réinvention », il y a ici la mise en perspective d’une démarche de rupture.  
Il ne s’agit pas de procéder à des modifications incrémentales en visant une amélioration sur plusieurs années,  
mais de fixer des objectifs très ambitieux. Par ailleurs, on constate que la volonté première du groupe est de  
faire pénétrer la voix du client profondément à l’intérieur de l’entreprise, comme en atteste la phrase extraite  
du cas : « ce grand groupe de l’industrie chimique prend soin de se rénover et de se réinventer assez  
fréquemment afin d’apporter de la valeur au client et changer plus vite que ses concurrents ». Au travers du  
cas de la filiale de produits agricoles, nous constatons que le groupe se centre sur les processus qui sont  
critiques quant au succès de l’entreprise à un moment déterminé. Pour conclure sur l’idée qu’il s’agit d’une  
opération de BPR que Du Pont de Nemours conduit, nous constatons que les processus prennent appui sur les  
moyens offerts par la technologie, que ce soit au niveau de la production ou de la R&D.  
2
. Le processus de R&D est un processus de support car, d’une part, il crée les conditions de fonctionnement  
des processus opérationnels (production ou marketing) et, d’autre part, il se caractérise par un client interne. A  
côté des processus de support, il existe des processus opérationnels produisant directement de la valeur pour  
l’ensemble des parties prenantes à l’entreprise, notamment pour les clients. Il y a également les processus de  
management qui permettent de conduire l’organisation, d’améliorer les dispositifs mis en œuvre, de vérifier la  
cohérence des décisions prises visàvis des objectifs poursuivis, d’anticiper. La sortie est la décision stratégique  
et/ou tactique.  
3
. Dans une opération de BPR, il est important d’intégrer la dimension humaine. Ce type de projet peut être  
traumatisant car il nécessite de tout changer en même temps. Il s’agit d’une révolution dont le plus dur n’est  
pas la créativité mais la reconception humaine de l’entreprise devant accompagner la mise en place des  
nouveaux processus. A ce sujet, l’un des pères fondateurs du BPR, Mickaël Hammer, s’exprimait dans ses  
termes : « Avec le BPR, les tâches simples deviennent plus complexes, les employés sont plus autonomes et ont  
davantage de pouvoir de décision, le personnel se transforme : on susbstitue progressivement des  
professionnels à des travailleurs et des managers, la structure évolue de la pyramide vers les équipes en  
réseaux, la fonction cède le pas au processus, on mesure des résultats et non plus des activités, les managers se  
transforment de contrôleurs en coach, les cadres supérieurs évoluent de la position d’arbitre à celle de leader, la  
priorité bascule de la finance aux opérations, l’attention est centrée sur le client et les valeurs se tournent vers  
la production de résultats des processus. » Avec le cas présenté, on constate bien qu’une fois la définition des  
processus réalisée, il y a la mise en place de structures et de systèmes nécessaires pour les faire fonctionner et  
obtenir des résultats en termes d’efficacité, de résolution de problèmes, aussi bien que de flexibilité. On peut  
notamment mentionner le fait que la filiale a réduit le nombre de niveaux hiérarchiques.  
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7
EXERCICE 2  
1
. Le taux de marge sur coût variable moyen est obtenu en divisant le montant de la marge sur coût variable  
par le chiffre d’affaires (annexe 1) :  
2
. On commence par calculer le nombre d’heures travaillées en multipliant le nombre de salariés ETP par le  
nombre d’heures travaillées par ETP (annexe 2) : 182 x 1 670 = 303 940 heures.  
On divise ensuite le montant total de MCV par ce total d’heures :  
3
.
Nature  
Absences  
Démissions  
Erreur  
Composant  
Sursalaires  
Détail des calculs  
182 x 1670 x 0,18 x 0,3 x 14  
25 x 4 x 37,84  
Coûts  
229 779 €  
1
2
3
Surtemps  
3 784 €  
Noncréation de  
150 x 5 x 26 x 76,16 %  
14 851 €  
4
5
6
7
8
9
Pertes  
Surconsommations  
Nonproduction  
Surtemps  
5% x 3 200 000  
160 000 €  
38 333 €  
10 915 €  
11 386 €  
224 000 €  
105 000 €  
Hygiène  
Formation  
Erreurs  
Procédures  
Vols  
11 500 000 / 300  
40 x 37,84 x 20/60 x 225/10,4  
115 x 5 x 26 x 76,16 %  
7 % x 3 200 000  
Nonproduction  
Surconsommations  
Surconsommations  
10 % x 1 050 000  
Total  
798 048 €  
3
. Le coût global s’élève à 798 048 €.  
4
. Chiffrer les coûts cachés des dysfonctionnements permet d’objectiver l’impact financier des  
dysfonctionnements constatés. Cela contribue à motiver la direction et les salariés à s’engager dans une  
démarche de résolution de ces problèmes.  
5
.
Dysfonctionnement 1 : améliorer la gestion et la communication des plannings.  
Dysfonctionnement 2 : contrôler la réalisation des entretiens annuels d’évaluation et mettre en  
place des actions de gestion des conflits.  
Dysfonctionnement 3 : utiliser un logiciel de gestion des réservations.  
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8
Dysfonctionnement 4 : mettre en place un suivi rigoureux des stocks.  
Dysfonctionnement 5 : mettre en place des procédures ainsi qu’un contrôle des règles d’hygiène  
et de sécurité dont les résultats sont annotés grâce à un reporting spécifique.  
Dysfonctionnement 6 : former les salariés actuels et systématiser la formation pour tout nouveau  
salarié.  
Dysfonctionnement 7 : fiabiliser la prise de commande et vérifier les additions avant de les  
remettre aux clients.  
Dysfonctionnement 8 : mettre en place une procédure d’orientation des clients et des incitations  
financières (challenges).  
Dysfonctionnement 9 : débarrasser les tables avant le départ des clients et réaliser un comptage  
des couverts en même temps.  
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9
CHAPITRE 15  
EXERCICE 1  
La grille de compétences présentée en annexe montre trois zones de vulnérabilité pour l’entreprise,  
concernant la compétence des managers :  
le contrôle de l’hygiène et de la sécurité (pour les cinq managers)  
la réalisation des recrutements (pour le manager n 5)  
l’organisation des plans de formation (pour les cinq managers)  
o
Il s’agit bien d’une grille d’évaluation des compétences, ce qui signifie que ces opérations sont mal  
faites, non pas par mauvaise volonté (comportement), mais par manque de qualité dans la mise en  
œuvre d’un savoirfaire. Donc, le contrôleur de gestion peut prévoir le plan de formation suivant en  
2
008 :  
pour les cinq managers, une formation externe à l’hygiène et la sécurité et à son contrôle ainsi  
qu’une formation interne à la réalisation des plans de formation. Le contrôleur de gestion pourrait  
luimême participer avec les managers à la formation externe en hygiène et sécurité. Il pourrait  
former les managers en interne à la réalisation des plans de formation s’il maîtrise déjà cette  
opération.  
o
pour le manager n 5, une formation interne au recrutement qu’il pourrait faire réaliser en interne  
par un des cinq managers (pourquoi pas en sa présence pour s’assurer que les messages clés de  
l’entreprise sont bien diffusés dans la formation interne) qui maîtrisent tous bien cette opération.  
EXERCICE 2  
L’entreprise T n’a pas su anticiper ce besoin de recrutement. La mise en place d’une GPEC lui aurait sans doute  
évité ce problème. N’ayant actuellement pas les moyens de satisfaire son besoin, elle devra opter pour des  
solutions de flexibilité qualitatives et quantitatives, internes ou externes. Ceci à court terme dans un premier  
temps, et, si nécessaire, à long terme.  
1
. Les solutions à court terme  
Choisir une solution à court terme permettrait à l’entreprise T de réfléchir plus profondément à son besoin  
avant de se lancer dans une décision qui l’engagerait sur le long terme. Les solutions à court terme sont à  
privilégier s’il s’agit d’un besoin ponctuel de recrutement. Il est préférable de commencer par des solutions  
internes, moins onéreuses, pour ensuite (éventuellement) penser aux solutions externes.  
1
.1. Les solutions internes  
Le recours aux heures supplémentaires  
Mobilisation du personnel interne, connaissant la culture d’entreprise et (de préférence) doté des  
compétences requises, pour exécuter les tâches du poste.  
La mobilité professionnelle  
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0
Identifier des personnes en interne ayant les compétences requises et leur proposer une promotion. Enjeu :  
fidélisation.  
Retarder un départ à la retraite  
Dans le cas où un salarié serait sur le point de prendre sa retraite, il faudrait lui proposer de reporter sa date de  
départ…  
Prolonger un CDD  
Demander à un salarié en fin de CDD de rester plus longtemps que prévu, le temps pour l’entreprise de trouver  
une solution définitive.  
Si l’entreprise ne parvient pas à trouver une solution en interne, elle devra envisager des solutions externes.  
1
.2. Les solutions externes  
L’externalisation  
L’entreprise pourrait confier la mission à un prestataire externe spécialisé.  
Le recrutement d’un stagiaire  
Un stagiaire pourrait être sollicité dans un premier temps. Si son travail est satisfaisant, un CDD/CDI pourrait lui  
être proposé.  
Le recrutement d’un apprenti  
Un contrat d’apprentissage pourrait être conclu pour ensuite (éventuellement) aboutir à un CDD/CDI.  
La location de main d’œuvre  
Le code du travail (articles L. 82411 et L. 82412) permet aux entreprises de recourir sous conditions (but non  
lucratif pour l’entreprise « prêteuse »), au prêt de main d’œuvre. Ici, l’entreprise T « emprunterait » à une  
autre, l’un(e) de ses assistant(e)s de direction pour une durée déterminée. L’entreprise employant l’assistant(e)  
serait son unique employeur. Elle facturerait à l’entreprise T le salaire de l’assistant(e), les charges sociales qui  
y sont associées et (éventuellement) les frais professionnels. À la fin de sa mission, l’assistant(e) réintégrerait  
son entreprise d’origine. Cette solution permet de bénéficier d’une main d’œuvre déjà compétente et de  
limiter les risques d’un mauvais recrutement.  
Le recrutement d’un(e) salarié(e) en situation de handicap  
Un contrat de professionnalisation pourrait être proposé à une personne handicapée quel que soit son âge.  
Cette solution aurait quatre avantages :  
Conformité à la loi : nous ne connaissons pas la taille de l’entreprise T. Au cas où elle emploierait au moins 20  
personnes, elle devra sous peine de sanctions financières, recruter des personnes en situation de handicap (6 %  
minimum de l’effectif).  
Avantage financier : embaucher une personne handicapée peut permettre à l’entreprise T de bénéficier  
d’aides financières de l’Agefiph (jusqu’à 5 000 € pour un contrat de professionnalisation en CDI). Par ailleurs, la  
personne handicapée peut recevoir une aide à l’insertion qui peut aller jusqu’à 3 000 € si elle est âgée de  
4
5 ans ou plus). Si l’emploi est pérennisé, l’employeur peut recevoir jusqu’à 2 000 € pour un CDI à temps plein.  
Bénéficier d’une main d’œuvre qualifiée : l’entreprise T pourra se rapprocher de Pôle Emploi et/ou du réseau  
Cap Emploi pour trouver des profils handicapés qualifiés pour le poste.  
Améliorer l’image de l’entreprise : le recrutement d’une personne handicapée permettrait à l’entreprise  
d’améliorer son image en termes de responsabilité sociétale.  
Le recrutement d’un CDD d’au moins 6 mois.  
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1
Depuis le 18 janvier 2016 et jusqu’au 30 juin 2017, toute entreprise de moins de 250 salariés qui embauche un  
CDD d’au moins 6 mois ou un CDI reçoit une prime d’embauche : 500 € par trimestre pendant deux ans (soit  
4
1
000  au total). Condition : la rémunération de la personne embauchée doit être inférieure ou égale à  
,3 SMIC. Cette solution est cumulable avec d’autres types d’aides (aide Agefiph, contrat d’apprentissage,  
emploi avenir, CICE, etc.).  
Les solutions à court terme devraient suffire à l’entreprise si son besoin de recrutement est ponctuel. En  
revanche, s’il s’agit d’un besoin récurrent, il faudra envisager des solutions à moyen et long termes.  
2
. Les solutions à moyen et long termes  
Ces solutions sont couteuses dans un premier temps. Mais, à terme, elles sont généralement rentables.  
.1. Le développement de la polycompétence  
2
L’entreprise devra développer une culture organisationnelle encourageant la polyvalence. Concrètement, il  
faudrait rendre les frontières entre les disciplines plus poreuses. Ex. : un responsable marketing serait  
encouragé à acquérir des compétences d’un responsable commercial ou de communication. Et inversement.  
Cela favoriserait le partage des fonctions et des missions et relativiserait, voire supprimerait, certains besoins  
de recrutement.  
2
.2. L’innovation technologique ou organisationnelle  
L’introduction d’une nouvelle technologie ou le développement de la robotique permettrait de prendre en  
charge un certain nombre de tâches ordinairement exécutées par l’Homme (ex.: les agents de caisse). Cela  
permettrait de repousser les besoins de recrutement et ferait évoluer les fonctions des salariés. Ex. : si un robot  
exécute les tâches de l’assistante de direction (ex. : tenue de l’agenda, logiciel de correction de l’orthographe  
et de la grammaire, etc.), celleci pourrait se voir proposer un élargissement de ses fonctions pour compenser  
le manque à gagner.  
2
.3. La restructuration  
Au cas où l’entreprise T emploierait au moins 300 personnes, elle devrait, en accord avec la loi du 5 mars 2014,  
envisager (et éventuellement signer) un accord de GPEC. Ainsi, elle aurait connaissance de ses besoins et  
ressources prioritaires futurs. Elle pourrait donc envisager des solutions appropriées.  
Par exemple, elle pourrait se séparer des activités les moins prioritaires (via des nonrenouvellements de CDD,  
l’essaimage, des départs anticipés à la retraite, etc.), et ainsi réaliser des économies pour ensuite recruter  
l’assistant(e) de direction dont elle aurait besoin si, bien sûr, il s’agit d’une fonction prioritaire.  
Aussi, grâce à la GPEC, l’entreprise T pourrait analyser sa pyramide des âges. Au cas où celleci serait en forme  
de champignon (avec un nombre plus important de salariés ayant une grande ancienneté dans l’entreprise), les  
dirigeants de T pourraient progressivement inverser la tendance en remplaçant ces salariés onéreux, par des  
plus jeunes, peu expérimentés. L’objectif : réduire considérablement la masse salariale en provoquant l’effet de  
2
Noria . L’argent récupéré serait ensuite investi pour le recrutement d’un(e) assistant(e) de direction.  
2
L’effet de Noria consiste à réduire considérablement la masse salariale en remplaçant les salariés expérimentés et coûteux par les moins  
expérimentés.  
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2
CHAPITRE 16  
EXERCICE 1  
Année N  
En K€  
Base  
Taux  
10 %  
Coût du capital  
1 350  
Capitaux propres  
Dettes financières  
Total  
13 500  
9 166  
22 666  
8,5 % x 2/3 = 5,66 %  
8,24 %  
519,4  
1 869,4  
Le Workonomics Index est égal à :  
ꢁ22ꢀ666 ꢂ 1ꢀ869,4ꢃ  
ꢄ 56ꢀꢅ€  
338ꢀ  
Année N+1  
En K€  
Capitaux propres  
Dettes financières  
Total  
Base  
Taux  
Coût du capital  
13 900  
8 772  
10 %  
1 390  
421  
7,2 % x 2/3 = 4,8 %  
22 672  
7,98 %  
1 811  
Le Workonomics Index est égal à :  
ꢁ22ꢀ672 ꢂ 1ꢀ811ꢃ  
ꢄ 61,7ꢀꢅ€  
338ꢀ  
EXERCICE 2  
1
.
Quatre grands thèmes de dysfonctionnements sont repérables d’après les annexes 1 et 2 et  
permettent de les regrouper : GRH et compétences, clients et nouveaux marchés, organisation du  
travail et informatique, rentabilité des activités et contrôle de gestion.  
Gestion des ressources humaines et des compétences  
Effectif vieillissant avec 14 personnes, soit 1/3 du cabinet de plus de 50 ans dont les trois associés : des  
routines se sont installées et les évolutions vont être difficiles.  
Difficulté à attirer et fidéliser les jeunes talents de moins de 35 ans. La faiblesse de « bons dossiers » crée  
un handicap dans le recrutement de jeunes collaborateurs de niveau master. À terme, cela peut poser un  
problème pour obtenir des chefs de missions ou des collaborateurs confirmés.  
Niveau de qualification peu élevé, de N4 ou moins, pour 24 collaborateurs soit 2/3 des collaborateurs. Un  
des chefs de missions responsable d’un groupe de production n’assure pas correctement cette fonction car  
sa compétence dans le domaine social en fait une personne ressource pour tous les collaborateurs qui ont  
à traiter des dossiers de ce type.  
Clients et nouveaux marchés  
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3
Clientèle du cabinet assez âgée qu’il va falloir renouveler : près de 60 % des clients ont plus de 60 ans.  
Difficultés du cabinet LGC pour conquérir de nouveaux clients et développer ses affaires :  
-
le secteur paie et social pourrait facilement se développer dans le domaine de la gestion sociale  
conseil social), mais il demanderait alors des compétences spécifiques et la formation d’une cellule de  
(
collaborateurs dédiés qui remettrait en cause la polyvalence à laquelle LGC conseil est attaché.  
pour la moitié des clients, il serait possible de proposer des missions d’organisation ou de soutien  
informatique, mais pour cela il faudrait du temps pour construire une offre séduisante et le cabinet est  
pris par le quotidien.  
-
La clientèle de plus grande taille est insuffisamment développée : elle serait plus profitable et permet à  
certains ds collaborateurs de développer des compétences. Elle présente aussi l’avantage de renouveler  
leur intérêt pour leur travail : les dossiers simples et routiniers ne sont pas enthousiasmants pour le  
personnel.  
Faiblesse de la relation client pour revendre des missions à des clients déjà conquis et des actions  
commerciales pour conquérir de nouveaux clients : pas de vrai fichier clients, équipe assez ancienne et peu  
rompue aux actions commerciales, ayant été plutôt habituée à ce qu’on lui fournisse des dossiers, mais pas  
à les conquérir.  
Organisation du travail et informatique  
Manque des procédures écrites qui standardiseraient le travail et permettraient de rationaliser  
l’organisation. Le manque de procédures communes nuit à la régulation de l’absentéisme car la tenue des  
dossiers n’est pas homogène et est source d’erreurs.  
Les petites absences de moins d’une semaine se sont démultipliées. Il faudrait avoir un recouvrement partiel  
des postes pour maintenir la qualité du travail en cas d’absences.  
Outils informatiques vieillissants, notamment pour l’activité paie et gestion sociale, pour la  
dématérialisation des dossiers et le travail des collaborateurs à distance.  
L’information pose des problèmes, elle n’est pas fiable et aujourd’hui LGC conseil peut faire mieux.  
Rentabilité des activités et contrôle de gestion  
Le système de facturation est à revoir : LGC vend encore des heures de collaborateurs alors qu’il faudrait  
vendre des missions, et éviter de faire trop de prestations gratuites ou sousévaluées.  
Les clients du cabinet sont très majoritairement des TPE donc plus fragiles que des PME ou des ETI. Les  
créances clients sont d’un niveau élevé : plus de 1,4 million d’euros soit 144 jours environ de chiffre  
d’affaires. Les clients demandent des délais de paiement difficiles à refuser.  
2
.
Les coûts des dysfonctionnements seront évalués en utilisant la méthode des coûts cachés. En  
particulier, les dysfonctionnements prenant la forme de surtemps ou de nonproductions seront  
évalués en recourant à la contribution horaire sur coût variable du cabinet soit en 2011 : marge sur  
coûts variables/nombre total d’heures rémunérés = 45,51 €.  
Nature du dysfonctionnement Conséquences socioéconomiques  
Au total, le taux d’absentéisme a été de 11 % en 2011 pour les  
collaborateurs (pas d’absence chez les associés et les chargés de missions),  
Un absentéisme élevé a touché essentiellement dû à des absences de moins de dix jours pour maladie. Les  
le cabinet.  
absences de moins d’un mois ne sont pas remplacées dans le cabinet et le  
travail est laissé en suspens dans l’attente du retour de l’absent :  
1
1 % x (59 000 h – 14 000 h) x 45,51 € = 225 274 € de nonproductions  
Deux associés estiment qu’ils passent huit heures par semaine à faire du  
travail de chargé de missions à la place d’activités plus stratégiques  
d’associés, par manque de confiance en leurs chargés de missions :  
Des glissements de fonction  
conséquents touchent deux  
associés sur trois.  
2
associés x 8 h x 44 semaines x (100 € 40 €) = 42 240 € de sursalaires  
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4
En 2011, les pannes du système informatique ont empêché tous les salariés  
du cabinet, ainsi que les trois associés, de travailler environ ½ heure par  
semaine et par personne :  
Le système informatique fait  
l’objet de pannes fréquentes.  
3
9 personnes x 0,5 heure x 44 semaines x 45,51 € = 39 047 € de non‐  
productions  
En raison d’une sousévaluation des devis et de conseils gratuits donnés aux  
clients, 300 heures de prestations dans l’activité sociale ont été réalisées  
mais non facturées aux clients : 300 h x 80 € = 24 000 € de nonproductions  
La facturation des missions  
sociales est sousévaluée.  
(
à dégrever en fonction du taux de marge sur les missions sociales, non  
connu ici).  
Les chargés de missions, voire les associés, ont détecté de nombreux défauts  
Les  
dossiers  
d’expertise de qualité dans les dossiers instruits par les collaborateurs qui ont nécessité  
comptable sont entachés de un total de 1 500 heures de travaux supplémentaires de correction d’erreurs  
nombreux défauts de qualité.  
non facturables au client :  
500 heures x 45,51 € = 68 265 € de surtemps  
1
Les associés et les chargés de missions estiment qu’ils pourraient proposer à  
leurs clients plus de missions qu’ils ne le font actuellement par timidité  
commerciale ou par manque de temps. Les associés estiment que 150 000 €  
HT annuels de missions pourraient être ainsi vendus en plus aux clients  
actuels du cabinet : 150 000 € de nonproductions.  
Les associés et les chargés de  
missions  
ne  
font  
pas  
suffisamment  
commerciales.  
d’actions  
Soit 548 826 € au total, soit 14 072 € par personne et par an.  
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