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Corrigés  
des QCM et  
des applications  
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Corrigé de l’exercice du chapitre 1  
QCM  
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. b. L’ANC a succédé au CNC et au CRC.  
. c. Le document de discussion n’est pas obligatoire. Un seul projet de norme est obligatoire, même  
si deux peuvent être publiés pour les projets les plus importants.  
. a. c. Les membres sont des professionnels. Le nombre de représentants est défini sur une base  
géographique.  
. b. L’EFRAG participe activement au due process, avant de conduire la première étape du processus  
de retranscription dans l’Union européenne.  
. c. Aucun plan de comptes n’est prévu par les normes comptables internationales. La norme IAS 31  
concernait les coentreprises. Elle a été remplacée par la IFRS 11.  
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. c. C’est l’explication avancée par l’IASB.  
. b. La compréhensibilité est associée à la pertinence plutôt qu’à la représentation fidèle.  
. a. La BCE peut en revanche, si elle le souhaite, participer au due process  
. b. La norme IAS 39 a été modifiée, la norme IFRS 14 n’est pas retranscrite, la norme IFRS 8 a été  
transposée au terme d’un processus heurté.  
1
0. d. Toutes sont en relation, plus ou moins immédiate, avec la juste valeur.  
Corrigés des exercices du chapitre 2  
QCM  
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. a. b. c. d.La conservation du capital financier est compatible avec toutes les modalités d’évaluation.  
. b. Oui, dans de rares cas, en particulier pour l’identification de certaines valeurs d’entrée.  
. c. Le traitement comptable va dépendre de la nature de l’actif.  
. a. d. Les impôts différés ne sont jamais à la juste valeur. Les immobilisations incorporelles ne le  
sont que dans des cas très exceptionnels (option et cotation sur un marché actif).  
. b. La juste valeur obtenue par observation du marché est de niveau 1 ou 2, mais ce n’est pas la  
seule possibilité.  
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. d. Ce sont les actifs courants qui sont définis.  
. d. Tous les éléments peuvent théoriquement donner lieu à enregistrement en résultat global.  
. b. Certains éléments seront reclassés, d’autres non (réévaluation des immobilisations, par exemple).  
. a. La méthode n’a de pertinence que pour l’exploitation.  
0. b. IAS 1 concerne la présentation des états financiers, et pas uniquement les notes.  
2
Corrigés des exercices.  
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EXERCICES  
EXERCICE 1 Secteurs opérationnels  
. Quel est le principal décideur opérationnel de l’entreprise Ravano International ?  
1
Le principal décideur opérationnel est en charge de l’allocation des ressources et de l’évaluation des  
performances. Ce n’est pas forcément un individu isolé, cela peut être un groupe de personnes.  
M. Ravano, bien que fondateur et président du directoire, n’assure pas ses fonctions de manière isolée.  
C’est le directoire réuni autour de lui qui reçoit des informations de suivi commercial et opérationnel.  
Le directoire peut être élargi aux représentants de zones géographiques, mais ceux-ci participent aux  
décisions les concernant plus qu’ils n’en assurent la responsabilité ou le suivi. Ils ne présentent donc  
pas les caractéristiques du principal décideur opérationnel.  
En l’espèce, le principal décideur opérationnel serait donc le directoire.  
2
. Quels sont les secteurs opérationnels à intégrer dans les états financiers annuels ?  
Un secteur opérationnel est une composante d’une entité :  
ayant une activité l’amenant à encourir des charges et susceptible de dégager du chiffre  
d’affaires ;  
dont les résultats sont examinés régulièrement par le principal décideur opérationnel ;  
pour laquelle des informations sont disponibles.  
Les lignes produits comme les zones géographiques répondent à ces caractéristiques. Toutefois,  
l’existence de responsables de zone géographique en charge de la commercialisation incite à pen-  
ser que l’activité est essentiellement analysée à travers ce prisme, les lignes produits ayant davan-  
tage un rôle de pilotage de la production. Dès lors, la publication de secteurs opérationnels organisés  
autour des zones géographiques semble à privilégier, d’autant que cette analyse est exigée par la  
norme IFRS 8 en tout état de cause.  
Par rapport à l’organisation adoptée par l’entreprise, il sera nécessaire d’isoler le pays du siège social  
au sein de la zone Europe, comme le demande la norme.  
Corrigés des exercices du chapitre 3  
QCM  
. a. Le BFR est en lien avec les relations que l’entreprise entretient avec ses clients et fournisseurs.  
Le BFR dépend de la politique clients, fournisseurs et stocks.  
. b. Un BFR positif a pour conséquence une diminution de trésorerie. Un BFR est un besoin et c’est  
un manque de trésorerie. La trésorerie est égale à BFR – FR.  
. a. L’investissement est faible dans le domaine des prestations intellectuelles (avocats,  
experts-comptables, architectes, etc.). Les investissements peuvent être uniquement les bureaux.  
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. a. Cette société est jeune, elle vient d’être créée et est en pleine expansion.  
. b. Cette société est en pleine maturité et en bonne santé. Les groupes de luxe correspondent à ce  
type d’entreprises.  
Chapitre  
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EXERCICES  
EXERCICE 1 Analyse de documents de synthèse consolidés  
1. Présentez à l’aide des annexes 2 et 3, sous forme de deux tableaux faisant apparaître la variation  
sur deux ans (2006/2007 et 2007/2008) en fonction des chiffres réels et en fonction des chiffres  
corrigés de la variation de périmètre, les ratios suivants :  
rapport « Excédent brut opérationnel/Chiffre d’affaires » ;  
taux de marge nette (Résultat/Chiffre d’affaires).  
Quelle est la signification des écarts constatés entre les deux tableaux ?  
Sur les chiffres réels, la dégradation concerne les deux calculs, mais est nettement plus marquée au  
niveau du taux de marge nette. Sur les chiffres corrigés, la variation du taux de marge nette reste  
négative, mais proche de 0, alors que la variation du taux d’EBO devient positive. L’écart entre les  
deux tableaux s’explique par la variation du périmètre.  
En fonction des chiffres réels (1er tableau)  
Le chiffre d’affaires consolidé ne comprend pas celui des filiales mises en équivalence. Il faut donc,  
pour mesurer le taux de marge, retirer la « Quote-part dans le résultat des sociétés associées ».  
2
007/2008  
2006/2007  
Variation  
+ 3 %  
Taux d’EBO  
142 184/505 697 = 28,11 %  
5,84 %  
138 417/455 628 = 30,38 %  
Taux de marge nette  
(44 682 – 1 531)/455 628 = 6 % − 2,7 %  
e
En fonction des chiffres corrigés de la variation de périmètre (2 tableau)  
Élément calculé sur chiffres corrigés de la variation de périmètre (pour 2006/2007)  
2
007/2008  
2006/2007  
Variation  
+ 3 %  
− 2,7 %  
Taux d’EBO  
142 184/505 697 = 28,11 %  
5,84 %  
132,3/484,9 = 27,28 %  
6 %  
Taux de marge nette  
2. À l’aide des annexes 2 à 4 et des tableaux obtenus à la question 1, identifiez et analysez les  
principaux éléments constitutifs des évolutions différentes observées entre le taux d’EBO et le taux  
de marge nette.  
L’examen du compte de résultat pour les postes concernés par la différence entre l’excédent brut  
opérationnel et le résultat net des entreprises intégrées par taux de variation des postes significatif  
permet d’avancer dans l’analyse :  
Éléments « suivants »  
2007/2008  
2006/2007  
− 58 744  
Variation  
24,86 %  
du compte de résultat  
Dotations aux amortissements et provisions − 73 346  
Coût de l’endettement brut  
Autres produits et charges financiers  
Charge d’impôt  
22 356  
− 13 447  
− 270  
66,25 %  
− 1 076  
− 15 735  
298,52 %  
− 29,44 %  
− 22 300  
4
Corrigés des exercices.  
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Il apparaît que les amortissements/provisions et le coût de l’endettement sont les deux principaux  
facteurs explicatifs de cette évolution différenciée.  
La variation du périmètre du groupe (acquisitions de parcs de loisirs) permet d’expliquer le premier  
facteur. Plus d’immobilisations (intégrées) a généré plus d’amortissements/provisions consolidés.  
La masse des intérêts a augmenté alors que le montant des emprunts baisse (remboursement d’em-  
prunts en cours d’exercice). L’origine de la variation doit donc être cherchée dans l’évolution du coût  
du crédit sur des emprunts existants partiellement remboursés.  
Il ressort de l’annexe 4 que 40 % de la dette à taux variable (qui représente 93 % des emprunts) est  
non couverte. L’essentiel de l’augmentation du coût de l’endettement trouve donc son facteur expli-  
catif dans l’évolution du taux d’intérêt. En effet, pour les emprunts à taux variable, le taux d’intérêt  
moyen est passé de 3,36 % à 4,45 %.  
EXERCICE 2 Présentation du compte de résultat par nature, par destination et son  
analyse  
Présentez le compte de résultat :  
avec un classement de charges par nature ;  
avec un classement de charges par destination/fonction.  
1
) Calcul du coût de production des produits fabriqués  
Coût d’achat des composants consommés (150 000 × 50)  
7 500 000  
Personnel de production  
5 600 000  
Dotation aux amortissements de matériel et de production  
Coût de production des produits finis fabriqués  
Coût de production unitaire des produits finis fabriqués  
600 000  
13 700 000  
13 700 000/150 000  
=
91,33 euros par unité  
2
) Calcul de la variation du stock de produits finis  
Production = Ventes + SF – SI.  
150 000 = 200 000 + 25 000 – 75 000.  
Le SF est évalué à 91,33/unité.  
SF = 25 000 × 91,33 = 2 283 333,33.  
SI = 75 000 × 100 = 7 500 000.  
La variation de stock de produits finis ou production stockée est de SF − SI = − 5 216 666,66.  
Compte de résultat par nature des charges  
Ventes (200 000 × 200)  
Variation du stock de produits finis  
40 000 000  
− 5 216 666,66  
– 7 500 000  
– 500 000  
+
Coût d’achat des matières consommées  
Charges externes (transport + loyer)  
Charges de personnel  
– 8 000 000  
– 600 000  
Dotation aux amortissements  
=
Résultat net  
18 183 333,33  
Chapitre  
5
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Présentation du compte de résultat par destination  
Coût de production des produits vendus : 75 000 × 100 + 125 000 × 91,33 = 18 916 666,66.  
Compte de résultat par destination  
Ventes  
40 000 000  
Coût de production des produits vendus  
– 18 916 666,66  
– 1 800 000  
Frais de commercialisation (1 400 000 + 2 × 200 000)  
Frais d’administration générale (1 000 000 + 100 000)  
– 1 100 000  
=
Résultat net  
18 183 333,33  
EXERCICE 3 Enron  
Quelles analyses pouvez-vous faire ?  
Les éléments exceptionnels sont récurrents 3 ans sur 5 ans.  
Le flux de trésorerie d’exploitation est indiqué hors variation du BFR (hors décalage de paiement).  
Le cours de l’action augmente beaucoup en 5 ans.  
Ce sont les comptes d’Enron en faillite en 2001.  
Corrigés des exercices du chapitre 4  
QCM  
. a. Destiné à informer le public, le prospectus est un document que toute société doit publier avant  
1
de faire une opération relevant de l’« appel public à l’épargne » (APE) ; il sert à décrire l’entreprise et  
l’opération aux investisseurs.  
2
. a. L’acquisition d’une société cotée se fait sous la surveillance de l’AMF. Les notions d’informa-  
tion, de transparence et d’égalité entre les actionnaires sont obligatoires et leur respect est sous le  
contrôle de l’AMF. Ces notions sont fondamentales.  
3
. b. Les obligations environnementales sont obligatoires pour les entreprises cotées et certaines  
entreprises.  
. a. Suite au scandale Enron, la loi Sarbanes-Oxley a été mise en place et a pour objectif de rendre  
4
personnellement responsables de la certification des comptes le dirigeant et le directeur financier  
des entreprises cotées.  
5
6
. a. La politique comptable adapte une stratégie en respectant les principes comptables.  
. b. L’Agence anticorruption a été créée par la loi Sapin II.  
6
Corrigés des exercices.  
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EXERCICES  
EXERCICE 1 Scandale comptable et gouvernance  
Donnez une définition de la gouvernance. En quoi la gouvernance d’une entreprise peut-elle protéger  
l’entreprise d’abus ?  
Dans un sens large, la gouvernance d’entreprise (corporate governance) représente l’organisation du  
contrôle et de la gestion de l’entreprise. De façon plus étroite, le terme désigne l’articulation entre  
l’actionnaire et les dirigeants de la société. La gouvernance est issue du droit, elle est régie par des  
lois complétées par des rapports.  
Aux États-Unis, la loi Sarbanes-Oxley (SOX) a renforcé en 2002 la responsabilité des dirigeants et  
les règles de fonctionnement de la profession comptable. En France, ce sont les lois NRE (Nouvelles  
régulations économiques, 2001) et de sécurité financière (LSF, 2003).  
EXERCICE 2 Environnement  
1. La société ESPERO a-t-elle l’obligation de présenter des informations de responsabilité sociale,  
sociétale et environnementale ?  
Depuis 2001, les sociétés françaises cotées sur un marché réglementé ont l’obligation de publier des  
données « sur la manière dont elles prennent en compte les conséquences sociales et environnemen-  
tales de leur activité ».  
2. Quels sont les textes juridiques encadrant les informations de responsabilité sociale, sociétale et  
environnementale ?  
La société ESPERO est cotée sur le marché réglementé Euronext. Elle doit donc se conformer aux  
exigences de la loi Grenelle II qui impose la communication de ces informations. L’activité « hôtelle-  
rie-restauration » exercée par une société cotée n’est donc pas exclue de ces obligations.  
3. L’information au titre du développement durable est-elle intégrée aux informations RSE ?  
La loi Grenelle II a élargi le contenu de l’information aux « engagements sociétaux en faveur du déve-  
loppement durable » des sociétés.  
4. En dehors de l’information à faire apparaître sur le document de référence (DDR), la réglementation  
prévoit l’obligation pour la société ESPERO de donner de l’information au titre de la RSE :  
a. au sein de quel document ?  
La RNE et le Grenelle II prévoient que ces informations sont publiées dans le rapport de gestion (rap-  
port du conseil d’administration ou du directoire pour les SA).  
b. qui établit ce document ?  
Le rapport est établi par les dirigeants ou les organes chargés de la direction.  
c. quel est le destinataire de ce document ?  
C’est l’AGO qui est destinataire de ce rapport.  
Chapitre  
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5. Ces informations environnementales extra-financières doivent faire l’objet d’une vérification :  
a. par qui ?  
Les informations extra-financières dont la diffusion est obligatoire doivent être vérifiées par un  
«
2
organisme tiers indépendant » selon des modalités qui ont été précisées par l’arrêté du 13 mai  
013.  
b. quels sont les objectifs ou finalité du rapport issu de cette vérification ?  
En pratique, l’organisme tiers indépendant doit produire un rapport dont les objectifs sont de s’assurer  
de :  
l’exhaustivité des informations : une attestation de présence par laquelle il atteste que toutes les  
informations requises ont été communiquées ou que leur omission a été justifiée ;  
la sincérité des informations : un avis motivé sur la sincérité des informations figurant dans le rap-  
port de la société et sur les explications relatives à l’absence éventuelle de certaines informations.  
c. le commissaire aux comptes de la société ESPERO peut-il être en charge de cette mission ? Si oui,  
sous quelles conditions ?  
Oui, si c’est une demande de la société ESPERO et ceci dans le cadre des diligences directement liées  
(DDL) à la mission de commissaires aux comptes, à la condition de respecter les dispositions du code  
de déontologie et de disposer des compétences nécessaires (en l’espèce, ceci est validé par l’accré-  
ditation par le Comité français d’accréditation (COFRAC) ou par tout autre organisme d’accréditation  
signataire de l’accord) à la réalisation de l’intervention que la société ESPERO souhaite lui confier.  
6. Parmi les documents que doit établir et publier une société par actions dont les titres sont admis  
sur un marché réglementé, figure le « rapport de gestion ». Quel est le contenu de ce rapport ?  
Selon l’article L. 232-1-II du Code de commerce, le rapport de gestion expose la situation de la société  
durant l’exercice écoulé, son évolution prévisible, les événements importants survenus entre la date  
de la clôture et la date à laquelle il est établi (« événements postérieurs à la clôture ») et ses activités  
en matière de recherche et de développement.  
7. Qu’est-ce qu’un document de référence ?  
Le document de référence est un document établi par une société qui contient l’ensemble des infor-  
mations juridiques, économiques et comptables concourant à une présentation exhaustive de la  
société pour un exercice donné. La structure du document de référence, conformément aux recom-  
mandations de l’Autorité des marchés financiers, doit être fondée sur les schémas d’information de la  
réglementation européenne (directive « prospectus »).  
Corrigés du cas de synthèse 1  
1. Quelles sont les différentes évaluations en PCG et en normes IAS/IFRS ? Quels sont les points  
communs et les grandes différences ?  
Certaines définitions des évaluations sont communes en PCG et en normes IAS/IFRS, même si les  
appellations peuvent être différentes. Néanmoins, les normes IAS/IFRS définissent la juste valeur et  
le coût amorti qui n’existent pas en PCG.  
8
Corrigés des exercices.  
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Les valeurs en PCG  
Sa valeur d’entrée dans le patrimoine ou sa valeur de réévaluation. La valeur nette  
comptable d’un actif correspond à sa valeur brute diminuée des amortissements cumulés et  
des dépréciations.  
Valeur brute d’un actif  
Valeur actuelle  
La valeur la plus élevée de la valeur vénale ou de la valeur d’usage.  
Le montant qui pourrait être obtenu, à la date de clôture, de la vente d’un actif lors d’une  
transaction conclue à des conditions normales de marché, net des coûts de sortie.  
Les coûts de sortie sont les coûts directement attribuables à la sortie d’un actif, à  
l’exclusion des charges financières et de la charge d’impôt sur le résultat.  
Valeur vénale  
La valeur des avantages économiques futurs attendus de son utilisation et de sa sortie.  
Ceux-ci correspondent à l’estimation des flux nets de trésorerie actualisée attendus  
de l’actif ou du groupe d’actifs. Pour les activités où les flux de trésorerie attendus ne  
reflètent pas à eux seuls les avantages économiques futurs attendus, les éléments  
additionnels pertinents sont pris en considération.  
Valeur d’usage d’un actif  
Montant amortissable d’un actif Sa valeur brute sous déduction de sa valeur résiduelle.  
Le montant, net des coûts de sortie attendus, qu’une entité obtiendrait de la cession de  
l’actif sur le marché à la fin de son utilisation.  
La valeur résiduelle d’un actif n’est prise en compte pour la détermination du montant  
amortissable que lorsqu’elle est à la fois significative et mesurable.  
Valeur résiduelle  
La constatation que sa valeur actuelle est devenue inférieure à sa valeur nette comptable.  
Que leur durée d’utilisation soit limitée ou non, les éléments de l’actif immobilisé font  
l’objet d’une dépréciation lorsque leur valeur d’inventaire est inférieure à la valeur  
comptable et si l’on prévoit que la perte de valeur sera durable.  
Dépréciation d’un actif  
Les valeurs en IAS/IFRS  
Ces conventions dans le cadre conceptuel incluent les suivantes :  
Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie  
payé ou pour la juste valeur de la contrepartie donnée pour les acquérir au moment de leur  
acquisition. Les passifs sont comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de  
l’obligation, ou dans certaines circonstances (par exemple, les impôts sur le résultat), pour le  
montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie que l’on s’attend à verser pour éteindre  
le passif dans le cours normal de l’activité.  
Coût historique  
Coût actuel  
Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie  
qu’il faudrait payer si le même actif ou un actif équivalent était acquis actuellement. Les  
passifs sont comptabilisés pour le montant non actualisé de trésorerie ou d’équivalents de  
trésorerie qui serait nécessaire pour régler l’obligation actuellement.  
Les actifs sont comptabilisés pour le montant de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie  
qui pourrait être obtenu actuellement en vendant l’actif lors d’une sortie volontaire. Les  
passifs sont comptabilisés pour leur valeur de règlement, c’est-à-dire pour les montants non  
actualisés de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie que l’on s’attendrait à payer pour  
éteindre des passifs dans le cours normal de l’activité.  
Valeur de réalisation (de  
règlement)  
Les actifs sont comptabilisés pour la valeur actuelle des entrées nettes futures de trésorerie  
que l’élément génère dans le cours normal de l’activité. Les passifs sont comptabilisés à la  
valeur actuelle des sorties de trésorerie nettes futures que l’on s’attend à devoir consentir  
pour éteindre les passifs dans le cours normal de l’activité.  
Valeur actuelle  
Le coût amorti et la juste valeur ne sont pas définis dans le cadre conceptuel mais dans les  
normes.  
Le coût amorti d’un actif ou d’un passif financier est le montant auquel est évalué l’actif ou le pas-  
sif financier lors de sa comptabilisation initiale, diminué des remboursements en principal, majoré  
ou diminué de l’amortissement cumulé calculé par la méthode du taux d’intérêt effectif, de toute  
Chapitre  
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différence entre ce montant initial et le montant à l’échéance, et diminué de toute réduction (opérée  
directement ou via un compte de correction de valeur) pour dépréciation ou irrécouvrabilité.  
La juste valeur (IFRS 13) est le montant pour lequel un actif pourrait être échangé, ou un passif  
éteint, entre parties bien informées, consentantes, et agissant dans des conditions de concurrence  
normale.  
Lorsqu’il s’agit d’un actif financier coté, sa juste valeur correspond à son cours de Bourse, ou au prix  
de vente probable. Lorsqu’il s’agit d’un actif non coté, la juste valeur représente le prix probable de  
négociation. La juste valeur peut être obtenue en actualisant les flux de trésorerie futurs générés  
par cet actif.  
«
Marché » : l’entité utilise les prix découlant de transactions portant sur des actifs (ou passifs) identiques  
Les trois  
ou similaires.  
approches  
« Revenu » : l’entité utilise les flux futurs pour déterminer la valeur actualisée de l’élément.  
«
Coût » : c’est souvent la valeur de remplacement.  
Niveau 1 : les données sont totalement observables (par exemple, cours non ajusté sur un marché actif  
pour des actifs identiques).  
Niveau 2 : ce sont des données autres que celles du niveau 1, observables directement ou indirectement  
(
il peut s’agir de cours sur des marchés actifs mais pour des actifs similaires, ou de cours pour des actifs  
Hiérarchie des  
trois niveaux  
identiques mais sur des marchés non actifs).  
Niveau 3 : ce sont des données non observables. Elles sont généralement internes à l’entité mais doivent  
néanmoins prendre en compte les hypothèses qu’utiliserait un intervenant de marché pour valoriser  
l’actif ou le passif. À titre d’exemple, une projection de flux de trésorerie futurs, élaborée par l’entité pour  
valoriser une UGT, relève de cette catégorie.  
La méthode du taux d’intérêt effectif est une méthode de calcul du coût amorti d’un actif ou d’un  
passif financier (ou d’un groupe d’actifs ou de passifs financiers) et d’affectation des produits finan-  
ciers ou des charges financières au cours de la période concernée. Le taux d’intérêt effectif est le taux  
qui actualise exactement les décaissements ou encaissements de trésorerie futurs sur la durée de vie  
prévue de l’instrument financier ou, selon les cas, sur une période plus courte de manière à obtenir la  
valeur comptable nette de l’actif ou du passif financier.  
2. À l’aide de vos connaissances en comptabilité approfondie et de vos nouvelles connaissances en  
normes IAS/IFRS, quelles sont les définitions de l’actif et du passif en PCG et en normes IAS/IFRS ?  
Comment expliquez-vous ces similitudes ?  
Les définitions de l’actif et du passif sont similaires en PCG et en normes IAS/IFRS. En 2004, il y a  
eu convergence du PCG vers les normes IAS/IFRS, d’où ces définitions communes. Suite à la crise de  
2008, il y a eu arrêt de la convergence du PCG vers les normes IAS/IFRS.  
Un actif est « une ressource contrôlée par l’entreprise du fait d’événements passés et dont des avan-  
tages économiques futurs sont attendus par l’entreprise. L’avantage économique futur représentatif  
d’un actif est le potentiel qu’a cet actif de contribuer, directement ou indirectement, à des flux de  
trésorerie et d’équivalents de trésorerie au bénéfice de l’entreprise ».  
Un passif est « une obligation actuelle de l’entreprise résultant d’événements passés et dont l’ex-  
tinction devrait se traduire pour l’entreprise par une sortie de ressources représentatives d’avantages  
économiques ».  
3. Quels sont les états de synthèse obligatoires en application d’IAS 1 ?  
La norme IAS 1 demande, entre autres éléments, l’établissement des états de synthèse suivants :  
1
0
Corrigés des exercices.  
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un état de situation financière à la fin de la période (ou bilan) ;  
un état du résultat global de la période (ou état du résultat net et des gains et pertes comptabilisés  
directement en capitaux propres) ;  
un état des variations de capitaux propres de la période ;  
un tableau des flux de trésorerie de la période ;  
des notes, contenant un résumé des principales méthodes comptables et d’autres informations  
explicatives.  
4. Quelles options offre IAS 1 en ce qui concerne la présentation du résultat global ?  
L’entité doit présenter tous les postes de produits et de charges comptabilisés au cours d’une période :  
soit dans un état unique de résultat global ;  
soit dans deux états : un état détaillant les composantes du résultat (compte de résultat séparé)  
et un état commençant par le résultat et détaillant les autres éléments du résultat global (état du  
résultat global).  
5. Présentez le tableau des flux de trésorerie.  
2
009  
Résultat net  
− 8 807  
56 620  
+
/− Dotations nette aux amortissements et provisions (à l’exclusion de celles liées à l’actif circulant)  
/+ Gains et pertes latents liés aux variations de juste valeur  
/+ Autres produits et charges calculés  
/+ Plus et moins-values de cession  
/+ Profits et pertes de dilution  
4 915  
Dividendes (titres non consolidés)  
Capacité d’autofinancement après coût de l’endettement financier net et impôt  
+
+
Coût de l’endettement financier net  
/− Charge d’impôt (y compris impôts différés)  
1 000  
Capacité d’autofinancement avant coût de l’endettement financier net et impôt (A)  
53 728  
+
Impôts versés (B)  
− 1 982*  
− 40 378**  
11 368  
/− Variation du BFR lié à l’activité (y compris dette liée aux avantages au personnel) (C)  
=
FLUX NET DE TRÉSORERIE GÉNÉRÉ PAR L’ACTIVITÉ (D) = (A + B + C)  
Décaissements liés aux acquisitions d’immobilisations corporelles et incorporelles  
+
+
Encaissements liés aux cessions d’immobilisations corporelles et incorporelles  
Décaissements liés aux acquisitions d’immobilisations financières (titres non consolidés)  
Encaissements liés aux cessions d’immobilisations financières (titres non consolidés)  
+
+
+
/− Variation des prêts et avances consentis  
Subventions d’investissement reçues  
/− Autres flux liés aux opérations d’investissement  
Chapitre  
11  
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=
+
+
FLUX NET DE TRÉSORERIE LIÉ AUX OPÉRATIONS D’INVESTISSEMENT (E)  
Sommes reçues des actionnaires lors d’augmentations du capital  
Dividendes mis en paiement au cours de l’exercice  
0
7 000  
− 3 000  
Encaissements liés aux nouveaux emprunts  
Remboursements d’emprunts  
Intérêts financiers nets versés  
− 25 500  
+
/− Autres flux liés aux opérations de financement  
=
=
FLUX NET DE TRÉSORERIE LIÉ AUX OPÉRATIONS DE FINANCEMENT (F)  
VARIATION DE LA TRÉSORERIE NETTE (D + E + F)  
− 21 500  
− 10 132  
*
*
Impôts versés = 1 000 – 225 + 1 207.  
* BFR = 274 240 – 226 690 – 220 185 + 213 013.  
6. Définissez l’information sectorielle.  
L’information sectorielle fournit des données chiffrées par secteur d’activité et/ou par zone géogra-  
phique. Elle constitue une information importante pour les investisseurs, surtout lorsque le groupe  
exerce des activités assez différentes. L’information sectorielle permet aux utilisateurs de l’informa-  
tion financière de mieux appréhender la performance de l’entreprise, ses risques et ses opportunités.  
Elle peut cependant présenter certains inconvénients pour le groupe, telle la publication d’une infor-  
mation stratégique utilisable par les concurrents ou les clients, pour négocier des baisses de prix par  
exemple. Les secteurs opérationnels doivent correspondre au reporting interne.  
L’information sectorielle publiée doit en effet correspondre à celle utilisée en interne pour la prise  
de décision. La norme IFRS 8 précise que les secteurs doivent être identifiés sur la base de rapports  
internes que le principal directeur opérationnel de l’entité examine.  
Une entité doit présenter séparément les informations relatives à un secteur opérationnel qui atteint  
l’un des seuils quantitatifs suivants :  
Les produits des activités ordinaires présentés, comprenant à la fois les ventes à des clients externes  
et les ventes ou les transferts intersectoriels, représentent au moins 10 % du produit des activités  
ordinaires cumulé, interne et externe, de tous les secteurs opérationnels.  
La valeur absolue de son résultat présenté représente 10 % au moins de la plus grande des valeurs  
suivantes, en valeur absolue :  
-
-
le bénéfice cumulé publié de tous les secteurs opérationnels n’ayant pas publié de perte ;  
ou la perte cumulée publiée de tous les secteurs opérationnels ayant publié une perte.  
Ses actifs représentent 10 % au moins des actifs cumulés de tous les secteurs opérationnels.  
Les principales informations sont :  
des informations générales : identification des secteurs ;  
des informations sur le résultat, les actifs et les passifs ;  
des rapprochements avec les montants de l’entité prise dans son ensemble ;  
des informations concernant l’ensemble de l’entité : clients importants.  
1
2
Corrigés des exercices.  
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7. Selon ce tableau, et sur la base des informations indiquées précédemment, quels sont les secteurs  
à présenter ?  
Une des règles essentielles de présentation concerne le seuil de 10 % des produits, du résultat, des  
actifs.  
Dès qu’un des critères dépasse le seuil de 10 %, le secteur est automatiquement à présenter.  
Total des produits  
par segment  
Résultats par  
segment  
Présentation  
sectorielle  
Actifs par segment  
18 100  
Totaux  
21 300  
2 130  
2 020  
Seuil de  
présentation  
202  
150  
1 810  
Produits  
Professionnels  
France  
4 000  
4 200  
à présenter  
Produits Grand  
Public France  
3 600  
2 100  
2 500  
400  
360  
100  
3 000  
1 500  
2 500  
à présenter  
à présenter  
à présenter  
Produits Luxe  
France  
Produits  
Professionnels  
Union  
européenne  
Produits Grand  
Public Union  
européenne  
3 000  
2 000  
1 500  
350  
300  
60  
2 500  
1 000  
1 400  
à présenter  
à présenter  
Produits  
Luxe Union  
européenne  
Produits  
Professionnels  
Amérique du  
Nord  
Produits  
1 400  
150  
1 300  
Grand Public  
Amérique du  
Nord  
Produits Luxe  
Amérique du  
Nord  
900  
150  
700  
Total des  
segments  
21 300  
2 020  
18 100  
Six secteurs sont ainsi identifiés. Leur chiffre d’affaires cumulé atteint environ 82 % du chiffre d’af-  
faires total de Cosmétiques. Le seuil de 75 % est respecté et il n’y a pas besoin de regrouper d’autres  
secteurs.  
Ainsi, l’information sectorielle serait structurée en sept secteurs : les six secteurs à présenter iden-  
tifiés et un secteur « Autres » qui regrouperait, en substance, les activités en Europe de l’Est. En  
fonction du volume d’informations remontées au principal décideur opérationnel, entre 2 et 14 infor-  
mations seraient à publier pour chacun des secteurs.  
Chapitre  
13  
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8. Quels sont les rôles de l’AMF ?  
L’Autorité des marchés financiers (AMF) régule les acteurs et produits de la place financière française.  
Elle réglemente, autorise, surveille et, lorsque c’est nécessaire, contrôle, enquête et sanctionne. Elle  
veille également à la bonne information des investisseurs et les accompagne, en cas de besoin, grâce  
à son dispositif de médiation.  
L’AMF est l’autorité publique indépendante qui a pour mission de veiller :  
à la protection de l’épargne investie dans les produits financiers ;  
à l’information des investisseurs ;  
au bon fonctionnement des marchés financiers.  
Elle régule les acteurs et produits de la place financière française :  
les marchés financiers et leurs infrastructures ;  
les sociétés cotées ;  
les intermédiaires financiers autorisés à fournir des services d’investissement ou des conseils en  
investissements financiers (établissements de crédit autorisés à fournir des services d’investisse-  
ment, entreprises d’investissement, sociétés de gestion de portefeuille, conseillers en investisse-  
ments financiers, démarcheurs) ;  
les produits d’épargne collective investie dans des instruments financiers.  
Pour remplir ses missions, l’AMF :  
édicte des règles ;  
autorise les acteurs, vise les documents d’information sur les opérations financières et agrée les  
produits d’épargne collective ;  
surveille les acteurs et les produits d’épargne soumis à son contrôle ;  
mène des enquêtes et des contrôles ;  
dispose d’un pouvoir de sanction ;  
informe les épargnants et propose un dispositif de médiation.  
9. Quelles sont les lois mises en place en France pour améliorer la sécurité financière ?  
De nombreuses lois existent, en particulier la loi de sécurité financière d’août 2003, la loi NRE, la loi  
Sapin II.  
La loi NRE du 15 mai 2001 (loi sur les Nouvelles régulations économiques) a modifié le fonctionne-  
ment du conseil d’administration en dissociant les fonctions de contrôle et les fonctions exécutives.  
L’article 225-102 de la loi demande aux entreprises cotées de communiquer sur les conséquences  
sociales et environnementales dans leur rapport annuel.  
La loi de sécurité financière du 1er août 2003 exige une plus grande transparence des informations  
financières. Elle prévoit en particulier une obligation d’information du marché sur le gouvernement  
d’entreprise et le contrôle interne pour toute personne faisant appel public à l’épargne.  
La loi du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la moderni-  
sation de la vie économique (loi Sapin II) a créé l’Agence française anticorruption. La lutte contre la  
corruption s’inscrit naturellement dans les principes de la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE),  
qui exige la formation des collaborateurs, le maillage de toutes les fonctions de l’entreprise pour une  
1
4
Corrigés des exercices.  
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vigilance accrue, l’efficacité maximale des plans de vigilance et de prévention, ainsi qu’une capacité  
d’autoévaluation régulière.  
Corrigé de l’exercice du chapitre 5  
QCM  
. b. Les principes de prééminence de la réalité économique sur le juridique, du rattachement des  
1
charges aux produits, d’élimination des écritures fiscales sont à respecter en règlement 99-02 et en  
normes IAS/IFRS.  
2. c. Selon le règlement 99-02, une entité ad hoc est une structure juridique distincte, créée spéci-  
fiquement pour gérer une opération ou un groupe d’opérations similaires pour le compte d’une entre-  
prise. L’enti ad hoc est structurée ou organisée de telle manière que son activité n’est en fait  
exercée que pour le compte de cette entreprise, par mise à disposition d’actifs ou de fourniture de  
biens, de services ou de capitaux.  
Une entité ad hoc est comprise dans le périmètre de consolidation dès lors qu’une ou plusieurs entre-  
prises contrôlées ont en substance, en vertu de contrats, d’accords, de clauses statutaires, le contrôle  
de l’entité.  
Les trois critères suivants permettent d’apprécier le contrôle en substance d’une entité ad hoc :  
détention réelle des pouvoirs de décision, assortis ou non de pouvoirs de gestion même si ces pou-  
voirs ne sont pas effectivement exercés ;  
capacité de bénéficier de la majorité des avantages économiques, que ce soit :  
sous forme de flux de trésorerie ;  
de droit à une quote-part de l’actif net ou de disposer d’un ou plusieurs actifs ;  
de droit à la majorité des actifs résiduels en cas de liquidation ;  
exposition à la majorité des risques.  
Une entité ad hoc est comprise dans le périmètre de consolidation, même en l’absence de lien en  
capital, dès lors que le groupe, via la mère ou ses filiales contrôlées, exerce sur elle un contrôle en  
substance, et même si aucune action de l’entité n’est détenue.  
3. b. Lorsqu’elles ne détiennent que des participations leur conférant une simple influence notable  
à l’exclusion de tout contrôle, les sociétés commerciales ne sont plus tenues d’établir des comptes  
consolidés (art. L. 233-16 du Code de commerce).  
4. a. Dès lors que les sociétés commerciales ont l’obligation de consolider parce qu’elles détiennent  
le contrôle exclusif ou conjoint d’autres sociétés, le nouvel article L. 233-17-2 du Code de commerce  
fait obligation d’inclure dans le périmètre de consolidation les sociétés sous influence notable qu’elles  
détiendraient.  
Pour rappel, une société commerciale doit établir et publier chaque année, à la diligence du conseil  
d’administration, du directoire, du ou des gérants, selon le cas, des comptes consolidés ainsi qu’un rap-  
port sur la gestion du groupe, dès lors qu’elle exerce sur une ou plusieurs entreprises soit un contrôle  
exclusif, soit un contrôle conjoint.  
Chapitre  
15  
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5
. a. Les différentes étapes en consolidation sont similaires en règlement 99-02 et en normes IAS/  
IFRS. Les grands changements se situent au niveau du goodwill, de la définition du contrôle, et de  
l’utilisation faible de l’intégration proportionnelle. Les différentes étapes sont les suivantes :  
Première étape : détermination du périmètre de consolidation et des méthodes de consolidation.  
Deuxième étape : retraitement de préconsolidation en fonction des principes et du manuel de conso-  
lidation dans chaque entité du groupe.  
Troisième étape : consolidation dans le journal du groupe :  
1
2
3
4
5
. cumul des comptes retraités ;  
. retraitements de consolidation ;  
. traitement des écarts d’évaluation et du goodwill ;  
. mise en équivalence des entités sous influence notable ;  
. partage des capitaux propres et élimination des titres des entités intégrées.  
Quatrième étape : présentation des documents de synthèse consolidés.  
. c. Les différents types de contrôle en règlement 99-02 sont le contrôle exclusif, le contrôle  
conjoint, l’influence notable.  
. b. Les groupes cotés publient obligatoirement leurs comptes en normes IAS/IFRS. Ils peuvent s’ils  
le souhaitent publier leurs comptes en règlement 99-02.  
. c. Le cumul des comptes s’effectue à 100 % pour les entreprises sous contrôle exclusif et au pour-  
centage d’intérêt pour les entreprises sous contrôle conjoint.  
6
7
8
Corrigés des exercices du chapitre 6  
QCM  
. b. En règlement 99-02, pour calculer le pourcentage de contrôle, il faut tenir compte des actions  
1
simples et des actions doubles.  
Nombre de droits de vote Nombre total de droits  
Pourcentage de contrôle de M  
(contrôle de droit)  
détenus par M  
de vote  
5
=
0 000 + 20 000 × 2  
90 000  
250 000 + 100 000 × 2  
= 450 000  
(50 000 + 20 000 × 2) / (250 000 +  
100 000 × 2) = 20 %  
2
. c. En normes IAS/IFRS, pour calculer le pourcentage de contrôle, il faut tenir compte des actions  
simples, des actions doubles, des OBSA.  
Nombre de droits de vote Nombre total de droits  
Pourcentage de contrôle de M  
(contrôle de droit)  
détenus par M  
de vote  
(
(
=
50 000 + 20 000 × 2 + 25 000) /  
250 000 + 100 000 × 2 + 25 000)  
24,21 %  
5
+
0 000 + 20 000 × 2  
25 000 = 115 000  
250 000 + 100 000 × 2  
+ 25 000 = 475 000  
1
6
Corrigés des exercices.  
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3. d. En règlement 99-02, pour le pourcentage de contrôle, il ne faut pas prendre en compte les  
actions circulaires et d’autocontrôle ; pour le pourcentage d’intérêt, il faut prendre en compte les  
actions circulaires et d’autocontrôle.  
Pourcentage de droit de vote dans F1 : 65 % + 20 % = 85 %.  
Pourcentage de droit de vote dans F2 : 70 %.  
Pourcentage de droit de vote dans F3 : 20 %.  
Pourcentage d’intérêt dans F1 : 0,65 × (1 − 1/(0,7 × 0,2 × 0,2)) = 23,21 %.  
Pourcentage d’intérêt dans F2 : 0,65 × 0,7 × (1 − 1/(0,7 × 0,2 × 0,2)) = 16,24 %.  
Pourcentage d’intérêt dans F3 : 0,65 × 0,7 × 0,2 × (1 − 1/(0,7 × 0,2 × 0,2)) = 3,24 %.  
4
.a. Les différents types de contrôle en règlement 99-02 sont le contrôle conjoint, le contrôle exclu-  
sif, l’influence notable.  
. a. En normes IAS/IFRS, les droits de vote sont substantiels lorsque le détenteur a la capacité pra-  
tique d’exercer ses droits et lorsque ces droits sont exerçables. L’exercice du jugement est important.  
. c. Les titres faisant l’objet d’un portage doivent être pris en compte en règlement 99-02 et en  
normes IAS/IFRS.  
5
6
7
8
. b. La définition du contrôle est différente en règlement 99-02 et en normes IAS/IFRS.  
. c. Les titres détenus en usufruit doivent être pris en compte en règlement 99-02 et en normes  
IAS/IFRS.  
EXERCICES  
EXERCICE Le contrôle et l’IFRS 10  
Participation dans C  
. Combien l’actionnaire M détient-il de droits de vote ?  
Droits de vote détenus par l’actionnaire le plus important : 35 %.  
. Combien les autres actionnaires détiennent-ils de droits de vote ?  
1
2
Trois actionnaires détiennent chacun 5 %. Les nombreux autres actionnaires détiennent chacun  
moins de 1 %.  
3. Quels ont été, dans le passé, les comportements des multiples actionnaires ? Que pouvez-vous en  
déduire ?  
Il n’existe pas d’accord entre les autres actionnaires pour se consulter ou prendre des décisions collec-  
tives. Les décisions sont prises à la majorité simple. 75 % des droits de vote ont été exercés lors des  
dernières assemblées générales.  
4. L’investisseur M a-t-il le pouvoir ? A-t-il la capacité de diriger unilatéralement le pouvoir ? Expliquez  
pourquoi.  
Non, la participation historiquement active des autres actionnaires en assemblée générale indique  
en effet, dans ce cas, que M n’a pas la capacité, en pratique, de diriger unilatéralement les activités  
pertinentes de l’entité. Et ce, même si lors des précédentes assemblées générales M a dirigé des  
Chapitre  
17  
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activités pertinentes de l’entité en raison du nombre suffisant d’actionnaires ayant voté de la même  
manière que lui.  
Participation dans D  
5. Les titres de créances convertibles en actions sont-ils des droits de vote potentiels ? Faut-il en  
tenir compte ?  
Les titres de créances convertibles en actions sont des droits de vote potentiels, il faut en tenir  
compte. Ce sont des droits substantiels.  
6. L’investisseur M détient-il le pouvoir ?  
L’investisseur M détient le pouvoir sur l’entité D parce qu’il détient des droits de vote dans celle-ci,  
ainsi que des droits de vote potentiels substantiels qui lui confèrent la capacité actuelle de diriger les  
activités pertinentes.  
Participation dans B  
7. L’option d’acquérir la moitié des droits de vote est-elle un droit de vote potentiel ? Faut-il en tenir  
compte ?  
L’option d’acquérir la moitié des droits de vote est un droit de vote potentiel. Mais ce droit de vote  
potentiel n’est pas substantiel car les termes et les conditions rattachés à l’option ne sont pas des  
droits substantiels (exercice dans deux ans, prix hors du cours).  
Si ces droits de vote potentiels étaient substantiels, M aurait détenu la majorité des droits de vote.  
Participation de A  
8
. Le gestionnaire de fonds a-t-il un pouvoir décisionnel ?  
Le gestionnaire du fonds a un grand pouvoir décisionnel.  
. Sa rémunération est-elle liée à la performance ?  
9
Il touche une commission fixe et une commission de performance qui sont en rapport avec les ser-  
vices fournis.  
10. Y a-t-il un obstacle en lien avec les autres investisseurs ? Peut-on alors en déduire que le  
gestionnaire de fonds contrôle le fonds ?  
Les investisseurs détiennent des droits substantiels leur permettant de révoquer le gestionnaire du  
fonds, le conseil d’administration leur procure un mécanisme faisant en sorte qu’ils peuvent le révo-  
quer s’ils le désirent.  
Ici, le gestionnaire du fonds accorde une plus grande importance aux droits de révocation substantiels  
aux fins de son analyse. Ainsi, bien que le gestionnaire du fonds ait un vaste pouvoir décisionnel et  
qu’il soit exposé à la variabilité des rendements du fonds du fait de sa rémunération et de sa partici-  
pation, les droits substantiels détenus par les autres investisseurs indiquent qu’il agit comme manda-  
taire. Le gestionnaire ne contrôle donc pas le fonds.  
1
8
Corrigés des exercices.  
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Corrigé de l’exercice du chapitre 7  
QCM  
. a. Tous les retraitements de préconsolidation sont indépendants du pourcentage de contrôle et  
1
d’intérêts. Ils sont effectués dans les journaux des entités du groupe et de la société mère à 100 %,  
y compris pour les entités du groupe mises en équivalence.  
2
. a. Il existe deux types d’impôt : l’impôt exigible et l’impôt différé. Le principe de rattachement des  
charges aux produits oblige à comptabiliser l’impôt différé.  
. b. L’étalement de la subvention est un avantage fiscal. En effet, le montant des subventions est  
3
élevé, le résultat augmente alors. Étaler le produit de la subvention permet de ne pas trop augmenter  
le résultat. Il faut dès lors supprimer cet avantage fiscal. Néanmoins, il existe deux méthodes :  
L’une supprime totalement l’avantage fiscal.  
L’autre accepte cet avantage fiscal à condition que le produit soit réparti en fonction de l’amortisse-  
ment du bien subventionné.  
4. d. Le retraitement des stocks est lié au manuel de consolidation. Le groupe écrit le manuel de  
consolidation dans lequel les méthodes d’évaluation des stocks, les modes et durées d’amortissement  
sont précisés.  
5. c. Les retraitements de préconsolidation sont enregistrés dans le journal de chaque filiale et dans  
le journal de la société mère. Les comptes des entités du groupe et de la société mère sont retraités  
afin d’homogénéiser l’ensemble des comptabilités.  
6
. b. Les principes sont identiques en règlement 99-02 et en normes IAS/IFRS consolidés. La métho-  
dologie est la même, il faut suivre le manuel de consolidation et les trois principes.  
. b. Lorsque la subvention est transférée en produit constaté d’avance, il ne faut pas enregistrer de  
7
l’impôt différé. En effet, il s’agit simplement d’un transfert de compte. Et dans les comptes individuels,  
l’étalement de la subvention a été imposé.  
8. b. Le retraitement des amortissements dérogatoires est lié au principe d’élimination des écritures  
fiscales. Il faut les éliminer.  
Corrigés des exercices du chapitre 8  
QCM  
. b. La comptabilisation de l’impôt différé est une obligation en normes françaises et en normes IAS/  
1
IFRS. Le principe du rattachement des charges aux produits l’impose.  
2. a. Le retraitement des écarts de conversion n’entraîne pas d’imposition différée.  
Dans les comptes individuels, les écarts de conversion sont soit réintégrés au résultat fiscal, soit  
enlevés du résultat fiscal. Ils ont donc déjà été imposés.  
Chapitre  
19  
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3
. a. Les options du Plan comptable général sont préférentielles en règlement 99-02. Le manuel de  
consolidation précise si elles sont à appliquer ou non. Les options du PCG sont obligatoires en normes  
IAS/IFRS. Afin d’homogénéiser les comptes, toutes les entités du groupe et la société mère appliquent  
les mêmes retraitements.  
4
. a. Les méthodes préférentielles sont, pour les retraites, l’enregistrement en provisions en règle-  
ment 99-02. L’enregistrement en provisions est obligatoire en normes IAS/IFRS. Les montants des  
engagements retraites sont importants. L’application du principe de la réalité économique sur le juri-  
dique préfère donc l’enregistrement en provisions.  
5
. a. Les méthodes préférentielles sont pour les écarts de conversion, l’enregistrement de la perte de  
change et du gain de change. Il faut donc annuler les écarts de conversion et la provision pour perte  
de change.  
6
. b. Les retraitements obligatoires en normes IAS/IFRS sont, pour les contrats à long terme, la  
méthode à l’avancement, l’enregistrement des provisions pour retraites, pour les frais d’établissement  
l’enregistrement en charges, pour les frais de développement l’enregistrement en immobilisations, le  
crédit-bail en immobilisation financée par un emprunt, les écarts de conversion en pertes de change  
et gains de change, l’emprunt au coût amorti.  
7
. a. Les retraitements préférentiels sont liés au principe de la réalité économique sur le juridique.  
EXERCICES  
EXERCICE 1 Frais de développement  
. Rappelez les conditions d’inscription à l’actif des projets de développement, selon le PCG, puis  
1
analysez les projets de développement en cours au 31/12/N pour déterminer s’ils peuvent être  
immobilisés.  
a. Selon le PCG, les coûts de développement peuvent être inscrits à l’actif si les conditions suivantes  
sont remplies :  
-
Ils doivent se rapporter à des projets nettement individualisés dont le coût est distinctement établi  
pour être réparti dans le temps.  
-
Chaque projet doit avoir de sérieuses chances de réussite technique et de rentabilité commerciale.  
Ceci implique le respect de l’ensemble des critères suivants :  
a) la faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation incorporelle en vue de sa  
mise en service ou de sa vente ;  
b) l’intention d’achever l’immobilisation incorporelle et de l’utiliser ou de la vendre ;  
c) la capacité à utiliser ou à vendre l’immobilisation incorporelle ;  
d) la façon dont l’immobilisation incorporelle générera des avantages économiques futurs ;  
e) la disponibilité de ressources (techniques, financières et autres) appropriées pour achever le déve-  
loppement et utiliser ou vendre l’immobilisation incorporelle ;  
f) la capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l’immobilisation incorporelle au  
cours de son développement.  
b. Analyse des projets de développement en cours au 31/12/N  
2
0
Corrigés des exercices.  
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Projet 1 : toutes les conditions semblent réunies pour immobiliser les frais de développement pour  
un total de 38 × 6 = 228 K€.  
Projet 2 : il n’est pas certain que ce projet puisse être mené à son terme et ainsi générer des avan-  
tages économiques. Les coûts engagés ne peuvent être immobilisés. Ils seront donc maintenus dans  
les charges de l’exercice N.  
Projet 3 : l’incertitude sur la date de début de la phase de développement, notamment, rend impos-  
sible la valorisation fiable des coûts engagés. De plus, le directeur financier a un doute sur la réussite  
technique du projet. Les coûts engagés en N resteront donc en charges.  
2. Compte tenu de l’analyse précédente, présentez les écritures de retraitement de consolidation des  
comptes de bilan et des comptes de gestion qui sont nécessaires.  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Frais de  
développement  
228 000  
Résultat de liaison  
Impôts sur les  
152 000  
76 000  
(
38 000 × 6)  
bénéfices différés  
Impôts différés  
76 000  
Production  
immobilisée  
– incorp.  
228 000  
Passif  
(
228 000 × 1/3)  
Résultat H  
152 000  
Inscription à l’actif  
des FRD relatifs  
au projet 1, avec  
prise en compte de  
l’imposition différée  
Rattachement d’une  
charge d’impôt  
à la production  
d’immobilisations  
incorporelles  
EXERCICE 2 Contrats à long terme  
1. Quels sont les principes qui diffèrent dans les comptes sociaux ou dans les comptes consolidés en  
réglementation française ?  
La plupart des principes du Plan comptable général sont également applicables aux comptes conso-  
lidés (prudence, séparation des exercices, permanence des méthodes, par exemple), mais ils ne suf-  
fisent pas pour répondre aux exigences des comptes consolidés.  
Les principales différences entre le PCG et le règlement 99-02 applicable aux comptes consolidés ont  
pour cause :  
la prédominance juridique retenue dans le PCG et les liens entre comptabilité et fiscalité ;  
la prédominance économique retenue dans le règlement 99-02, qui se justifie par l’objectif des  
comptes consolidés : l’analyse économique du groupe. Les comptes consolidés ne sont utilisés ni  
pour les distributions de dividendes, ni pour déterminer une base d’imposition.  
Les principes différents sont la prédominance de la substance sur l’apparence, le rattachement des  
charges aux produits.  
2. Enregistrez dans les livres (comptes sociaux) de la société MESANGE l’écriture à passer au 31/12/N  
dans le cadre de la méthode à l’achèvement.  
Écritures comptes sociaux au 31/12/N  
3
31  
Produits en cours  
Variation des en-cours de production de biens  
10 000  
7
1331  
10 000  
Chapitre  
21  
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3. Pour les comptes consolidés, le référentiel de consolidation impose la méthode à l’avancement  
des contrats à long terme. Est-il possible de conserver la méthode à l’achèvement dans les comptes  
sociaux ? (Justifiez votre réponse.)  
Le PCG et le règlement 99-02 indiquent pour les contrats à long terme les méthodes de comptabilisa-  
tion à l’achèvement ou à l’avancement.  
Opérations  
concernées  
PCG  
Règlement 99-02  
Méthodes de comptabilisation à  
l’achèvement ou à l’avancement  
Méthode préférentielle : à  
l’avancement  
Contrats à long  
terme  
Les comptes individuels des entités du groupe n’appliquent pas systématiquement les principes et  
méthodes du groupe, car ils sont établis selon des règles en conformité avec un environnement éco-  
nomique, financier, juridique et fiscal différent de celui des comptes consolidés. Les comptes consoli-  
dés sont donc établis suivant des méthodes définies par le groupe pour sa consolidation et conformes  
à la réglementation française.  
Les actifs, les passifs, les charges et les produits des entreprises consolidées sont évalués et présen-  
tés selon des méthodes homogènes au sein du groupe. En conséquence, des retraitements sont  
opérés préalablement à la consolidation dès lors que des divergences existent entre les méthodes  
comptables et leurs modalités d’application retenues pour les comptes individuels des entreprises  
incluses dans le périmètre de consolidation et celles retenues pour les comptes consolidés.  
Il est donc possible d’utiliser la méthode à l’achèvement dans les comptes sociaux de la société  
MESANGE.  
4. Passez les écritures dans le journal de consolidation au 31/12/N (bilan uniquement).  
Le contrat est bénéficiaire : 38 100 – 30 000 = 8 100.  
Le pourcentage d’avancement est de 10 000 / 30 000 = 1/3.  
Le chiffre d’affaires à l’avancement est de 38 100 × 1/3 = 12 700.  
Le résultat à l’avancement est de 8 100 × 1/3 = 2 700 (ou 12 700 – 10 000 = 2 700).  
Clients, factures à établir  
Produits en cours  
Résultat M  
12 700  
1
2
0 000  
700  
Résultat M  
Impôt différé passif  
900  
00  
9
5. Que faudrait-il faire en normes IAS/IFRS ?  
Il faudrait obligatoirement enregistrer le contrat en méthode à l’avancement.  
2
2
Corrigés des exercices.  
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Corrigés des exercices du chapitre 9  
QCM  
1
2
. d. Toutes ces normes concernent les instruments financiers.  
. c. et d. Les capitaux propres sont définis par leurs caractéristiques économiques et non par leur  
qualification juridique.  
3
4
. a. C’est la seule méthode autorisée pour les dérivés.  
. b. Les instruments de dettes peuvent pour certains être traités à la juste valeur par les capitaux  
propres – recyclable.  
. d. Cette différence doit être comprise comme un remboursement ou une rémunération restant due  
selon les cas.  
5
6
7
8
. b. La méthode du coût amorti exige de prendre en compte l’ensemble des flux.  
. c. Le traitement dépend de la nature de l’instrument et du modèle de gestion.  
. d. Le traitement des instruments financiers est extrêmement différent entre les deux systèmes  
normatifs.  
. b. La notion n’est pas présente explicitement, mais la perspective de détention sur les instruments  
de dettes et la qualification de trading s’en rapprochent.  
0. b. La norme IFRS 9 rend possible le traitement en juste valeur par les capitaux propres sans  
recycler les montants.  
9
1
EXERCICES  
EXERCICE 1 Traitement d’une émission obligataire selon IAS 39 et IFRS 9  
1. Quel serait le traitement comptable de référence de cette émission obligataire selon les normes  
IAS 39 et IFRS 9 ?  
Les passifs financiers sont habituellement traités, aussi bien selon IAS 39 qu’IFRS 9.  
2. Comptabilisez les retraitements nécessaires au 31/12/N.  
La première chose à faire pour procéder aux retraitements comptables est de calculer le TIE de l’opé-  
ration. Celui-ci respecte l’équation suivante :  
On trouve TIE = 5,4272 %.  
Cela permet de construire le tableau d’amortissement de l’émission :  
En-cours début  
Intérêts actuariels  
Flux  
Écart  
En-cours fin  
30/06/N+1  
30/06/N+2  
30/06/N+3  
98 500 000,00  
98 845 815,33  
99 210 398,83  
5 345 815,33  
5 364 583,50  
5 384 370,27  
5 000 000,00  
5 000 000,00  
5 000 000,00  
345 815,33  
364 583,50  
384 370,27  
98 845 815,33  
99 210 398,83  
99 594 769,10  
Chapitre  
23  
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3
0/06/N+4  
99 594 769,10  
5 405 230,90  
105 000 000,00  
(99 594 769,10)  
-
Retraitements au 31/12/N  
Les écarts sur le résultat sont les suivants :  
État  
Poste  
Intérêts  
Montant social  
Montant consolidé  
Consolidé − Social  
CR  
CR  
CR  
2 500 000  
62 500  
2 672 907,67  
172 907,67  
(62 500)  
Frais émission  
Amortissement prime  
-
125 000  
-
(125 000)  
Calcul de l’impôt différé au 31/12/N  
Valeur comptable  
Valeur comptable  
Base fiscale  
IDA  
IDP  
Base fiscale  
Emprunt obligataire  
Prime remboursement  
ICNE  
98 500 000  
100 000 000  
875 000  
(1 500 000)  
-
600 000  
-
-
(875 000)  
172 907,67  
(437 500)  
350 000,00  
69 163,07  
2 672 907,67  
2 500 000  
437 500  
Charge à répartir  
Total  
175 000,00  
594 163,07  
600 000  
Impôt différé  
5 836,93  
Les écritures au 31/12/N sont les suivantes :  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Emprunt obligataire  
Prime remboursement  
Frais à répartir  
1 312 500  
875 000  
437 500  
Reclassement de la prime et des frais à étaler  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Emprunt obligataire  
187 500  
Résultat – liaison  
187 500  
Résultat  
187 500  
Dotation amort. frais  
62 500  
Dotation amort.  
prime  
125 000  
Annulation des amortissements de la prime et des frais  
2
4
Corrigés des exercices.  
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Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Résultat liaison  
172 907,67  
Charges financières 172 907,67  
Emprunt  
obligataire  
1
72 907,67  
Résultat – liaison  
172 907,67  
Correction des intérêts dus  
Comptes de bilan  
5 836,93  
Comptes de gestion  
Résultat  
IDP  
Charge fiscale  
5 836,93  
5 836,93  
Résultat – liaison  
5 836,93  
Constatation de l’impôt différé  
L’en-cours de l’emprunt obligataire au terme de ces retraitements est de 102 500 000 – 1 312 500  
187 500 + 172 907,67 = 101 172 907,67, ce qui correspond bien à l’en-cours actuariel, majoré de  
l’intérêt couru.  
. Un autre traitement comptable serait-il possible selon IAS 39 ? Et selon IFRS 9 ? Sa mise en œuvre  
3
vous paraît-elle vraisemblable et opportune ?  
Selon IAS 39 comme IFRS 9, les passifs financiers peuvent être comptabilisés en juste valeur par le  
résultat sur option, à condition que cela améliore la qualité de la représentation comptable, et en par-  
ticulier évite des asymétries de traitement entre un actif qui serait géré à la juste valeur et un passif  
au coût amorti.  
Cette option est en particulier utilisée pour les opérations présentant un profil de rémunération com-  
plexe (indexation sur des indices, des actions…), ce qui n’est pas le cas ici. Rien ne semble justifier  
d’adopter une telle option, dont nous avons rappelé qu’elle était utilisée pour l’essentiel par les éta-  
blissements de crédit.  
EXERCICE 2 Traitement d’un prêt selon IAS 39 et IFRS 9  
1. Quelles sont les qualifications comptables possibles de cette opération selon IAS 39 ?  
Il s’agit d’un instrument de dettes, qui peut donc être comptabilisé au coût amorti, à la juste valeur  
par le résultat ou les capitaux propres selon IAS 39. Compte tenu de la nature de l’opération et de la  
relation commerciale préexistant entre les deux entités, il paraît probable que CimHol ait l’intention  
de conserver durablement l’en-cours. La qualification la plus naturelle semble donc être celle de prêts  
et créances, s’agissant d’un instrument non coté.  
2. Quelles sont les qualifications comptables possibles de cette opération selon IFRS 9 ?  
La première question qui se pose dans le cadre de l’application d’IFRS 9 est de savoir si l’instrument  
passe le test « SPPI ». Il présente certes pour l’essentiel des caractéristiques d’instrument de dettes,  
mais la possibilité de le racheter à tout moment, moyennant un préavis de 30 jours, à sa juste valeur  
(valeur actuelle des flux futurs) amène à soulever la question de la nature des flux.  
La possibilité de remboursement anticipé respecte les critères du SPPI à partir du moment où le flux  
est pour l’essentiel constitué du principal et des intérêts dus mais non encore payés. Tel ne semble  
pas devoir être le cas ici, dans la mesure où le montant du remboursement inclut des rémunérations  
Chapitre  
25  
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non encore perçues (en valeur actuelle) et expose l’entité non seulement au risque de crédit mais  
également au risque de taux. Dès lors, il semble que l’instrument échoue au test SPPI. En consé-  
quence, il devra être comptabilisé en juste valeur par le résultat.  
3. Procédez aux retraitements de préconsolidation selon IAS 39 dans l’hypothèse d’un traitement en  
coût amorti, pour chaque arrêté semestriel.  
La première chose à faire pour procéder aux retraitements comptables est de calculer le TIE de l’opé-  
ration. Celui-ci respecte l’équation suivante :  
On trouve TIE = 2,8615 %. Il s’agit d’un taux semestriel.  
Cela permet de construire le tableau d’amortissement de l’émission :  
En-cours début  
Intérêts actuariels  
Flux  
Écart  
8 099,36  
En-cours fin  
983 099,36  
3
3
0/06/N  
1/12/N  
975 000,00  
983 099,36  
991 430,48  
27 899,36  
28 131,12  
28 369,52  
19 800,00  
19 800,00  
8 331,12  
991 430,48  
0,00  
3
0/06/N+1  
1 019 800,00  
(991 430,48)  
Retraitements à la mise en place  
Il convient d’imputer les frais encaissés non en produits, mais sur l’en-cours.  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Résultat  
Prêt  
25 000  
Autres produits  
Résultat – liaison  
25 000  
25 000  
25 000  
Reclassement des frais encaissés en déduction du montant prêté  
Au 30/06/N  
Il faut comptabiliser l’écart entre le flux et les intérêts actuariels.  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
8 099,36  
Prêt  
Résultat  
8 099,36  
Résultat – liaison  
8 099,36  
Produits financiers  
8 099,36  
Correction des intérêts et de l’en-cours actuariel  
Au 31/12/N  
Il faut comptabiliser l’écart entre le flux et les intérêts actuariels.  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Prêt  
Résultat – liaison  
8 331,12  
Résultat – liaison  
Produits financiers  
8 331,12  
8 331,12  
8 331,12  
Correction des intérêts et de l’en-cours actuariel  
2
6
Corrigés des exercices.  
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Il faut également déterminer l’impôt différé :  
Valeur comptable –  
Base fiscale  
Valeur comptable  
Base fiscale  
IDA  
IDP  
Prêt  
991 430,48  
1 000 000  
(8 569,52)  
3 427,81  
3 427,81  
3 427,81  
Total  
Impôt différé  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
IDA  
3 427,81  
Résultat – liaison  
Charge fiscale  
3 427,81  
Résultat  
3 427,81  
3 427,81  
Constatation de l’impôt différé  
Au 30/06/N+1  
Il faut tout d’abord reconstituer le bilan d’ouverture.  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
IDA  
3 427,81  
5 141,71  
Réserves  
Prêt  
8 569,52  
Reconstitution du bilan d’ouverture  
Il faut ensuite comptabiliser l’écart entre le flux et les intérêts actuariels.  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
8 569,52  
Prêt  
Résultat  
8 569,52  
Résultat – liaison  
8 569,52  
Produits financiers  
8 569,52  
Correction des intérêts et de l’en-cours actuariel  
Et enfin extourner l’impôt différé :  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Résultat  
8 569,52  
Charge fiscale  
8 569,52  
IDA  
8 569,52  
Résultat – liaison  
8 569,52  
Extourne de l’impôt différé  
4. Procédez aux retraitements de préconsolidation selon IFRS 9, pour chaque arrêté semestriel.  
Dans le cadre d’IFRS 9, l’opération sera à la juste valeur par le résultat. Il faut donc déterminer cette  
juste valeur à chaque arrêté.  
Chapitre  
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Il suffit d’appliquer le taux donné aux flux attendus pour en déterminer la valeur actuelle. Toutefois,  
le taux communiqué est un taux annuel (i ) ; il faut donc commencer par le convertir en taux semes-  
a
triel équivalent (i ). Rappelons que l’on a l’égalité : et donc .  
s
Les calculs sont faits juste avant détachement du coupon.  
Valeur actuelle  
coupon inclus)  
Variation juste valeur  
(coupon inclus)  
Valeur pied Variation JV pied de  
Taux (semestriel)  
(
de coupon  
coupon  
0
1/01/N  
2,8615 %  
9
75 000  
3
3
3
0/06/N  
2,2252 %  
1,8823 %  
1 015 054  
1 020 759  
1 019 800  
40 054  
5 705  
959  
995 254  
1 000 959  
1 000 000  
20 254  
1/12/N  
25 505  
18 841  
0/06/N+1  
Sans impact  
Le taux au 30/06/N+1 est sans impact, puisque la période d’actualisation est nulle.  
Retraitements à la mise en place  
Il convient d’imputer les frais encaissés non en produits, mais sur l’en-cours.  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Résultat  
Prêt  
25 000  
Autres produits  
Résultat – liaison  
25 000  
25 000  
25 000  
Reclassement des frais encaissés en déduction du montant prêté  
Au 30/06/N  
Il faut comptabiliser la variation de juste valeur, puis le détachement du coupon.  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Prêt  
Résultat  
40 054  
Résultat – liaison  
Variation JV  
40 054  
40 054  
40 054  
Variation de juste valeur  
Comptes de bilan  
19 800  
Comptes de gestion  
Résultat  
Prêt  
Produits financiers  
Résultat – liaison  
19 800  
19 800  
19 800  
Imputation du flux d’intérêt sur la juste valeur de l’opération  
Après encaissement du coupon, l’en-cours bilantiel est donc de 975 000 + 40 054 – 19 800  
995 254 €.  
=
Au 31/12/N  
Il faut comptabiliser la variation de juste valeur, puis le détachement du coupon.  
2
8
Corrigés des exercices.  
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Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Prêt  
Résultat  
25 505  
Résultat – liaison  
Variation JV  
25 505  
25 505  
25 505  
Variation de juste valeur  
Comptes de bilan  
19 800  
Comptes de gestion  
Résultat  
Prêt  
Produits financiers  
Résultat – liaison  
19 800  
19 800  
19 800  
Imputation du flux d’intérêt sur la juste valeur de l’opération  
Après encaissement du coupon, l’en-cours bilantiel est donc de 995 254 + 25 505 – 19 800  
1 000 959 €.  
Il faut également déterminer l’impôt différé :  
=
Valeur comptable – Base  
fiscale  
Valeur comptable  
Base fiscale  
IDA  
IDP  
Prêt  
1 000 959  
1 000 000  
959  
383,60  
Total  
383,60  
Impôt  
différé  
383,60  
Comptes de bilan  
383,60  
Comptes de gestion  
Résultat  
Charge fiscale  
383,60  
IDP  
383,60  
Résultat – liaison  
383,60  
Constatation de l’impôt différé  
Au 30/06/N+1  
Il faut tout d’abord reconstituer le bilan d’ouverture.  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Prêt  
Réserves  
IDP  
Reconstitution du bilan d’ouverture  
959  
575,40  
383,60  
Il faut ensuite comptabiliser la variation de juste valeur, puis le détachement du coupon.  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Prêt  
Résultat  
18 841  
Résultat – liaison  
Variation JV  
18 841  
18 841  
18 841  
Chapitre  
29  
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Variation de juste valeur  
Comptes de bilan  
19 800  
Comptes de gestion  
Résultat  
Prêt  
Produits financiers  
Résultat – liaison  
19 800  
19 800  
19 800  
Imputation du flux d’intérêt sur la juste valeur de l’opération  
Après encaissement du coupon, l’en-cours bilantiel est donc de 1 000 959 + 18 841 – 19 800 =  
000 000 €, montant correspondant au nominal reçu avec le remboursement.  
1
Il faut enfin extourner l’impôt différé :  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
IDP  
Résultat  
383,60  
Résultat – liaison  
Charge fiscale  
383,60  
383,60  
383,60  
Extourne de l’impôt différé  
Corrigés des exercices du chapitre 10  
QCM  
1
2
3
. a. La méthode du cours de clôture est à appliquer pour les entités autonomes.  
. b. La méthode du cours historique est à appliquer pour les entités non autonomes.  
. a. Une entité intégrée à 50 %, vendant uniquement des biens importés de l’entreprise consoli-  
dante et remettant à celle-ci les produits correspondants est une entité non autonome.  
4
5
6
7
. a. La méthode du cours de clôture doit d’abord convertir le compte de résultat puis le bilan.  
. b. La méthode du cours historique doit d’abord convertir le bilan puis le compte de résultat.  
. a. L’écart de conversion dans la méthode du cours de clôture est calculé par différence au bilan.  
. b. L’écart de conversion dans la méthode du cours historique est calculé par différence au compte  
de résultat.  
3
0
Corrigés des exercices.  
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EXERCICES  
EXERCICE 1 Monnaie locale, monnaie de fonctionnement  
Quelles sont les monnaies locales et les monnaies de fonctionnement ? Quelles sont les méthodes de  
conversion applicables ?  
Méthode de conversion  
Sociétés  
Monnaie locale  
Euro  
Monnaie de fonctionnement  
Euro  
Conversion  
applicable  
M
Ne rien faire  
-
F1  
USD  
USD car F1 est autonome vis-à-  
vis de M  
USD Euro  
Cours de clôture  
F2  
YEN  
USD car F2 dépend de F1  
YEN USD  
USD Euro  
Cours historique puis  
cours de clôture  
EXERCICE 2 Conversion d’une filiale  
La société Québec Paper a une grande autonomie de gestion. C’est une filiale autonome, il faut donc  
utiliser la méthode du cours de clôture pour convertir les comptes de la filiale, de sa monnaie de fonc-  
tionnement vers la monnaie de la société consolidante (l’euro).  
Le bilan de Québec Paper est converti en euros au 31/12/N au cours de clôture. Il faut donc convertir :  
les réserves au cours moyen de la période ;  
les capitaux propres (hors résultat et réserves) au cours historique ;  
les actifs et passifs au cours de clôture.  
Un écart de conversion est créé, il est obtenu par différence pour équilibrer le bilan.  
ACTIF  
En CAD  
450 000  
PASSIF  
En CAD  
Cours  
En euros  
Cours  
En euros  
Terrain  
0,64  
288 000  
Capital  
250 000  
0,72  
180 000  
Installations  
techniques  
5
58 000  
0,64  
0,64  
357 120  
90 816  
Réserves  
463 000  
(1)  
(2)  
332 480  
– 57 024  
29 640  
Écart de conversion  
Résultat de  
l’exercice  
Stocks  
141 900  
45 600  
13 600  
0,65  
Subventions  
d’investissement  
Clients  
97 500  
5 660  
0,64  
0,64  
62 400  
0,67  
9 112  
Disponibilités  
3 622,40  
Provision pour risque  
Dettes diverses  
Total  
58 000  
422 860  
0,64  
0,64  
37 120  
270 630,40  
801 958,40  
Total  
1 253 060  
801 958,40  
1 253 060  
(
(
1) 125 000 × 0,74 + 338 000 × 0,71 = 332 480.  
2) L’écart de conversion est obtenu par différence entre l’actif et le passif.  
Chapitre  
31  
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Corrigés des exercices du chapitre 11  
QCM  
. b. Les dividendes sont à éliminer à 100 % dans les entreprises intégrées globalement, proportion-  
1
nellement et mises en équivalence. Parmi les résultats internes, seuls les dividendes et les déprécia-  
tions des titres de participation sont à éliminer à 100 %.  
2
. c. Les opérations réciproques sont à éliminer uniquement dans les entreprises intégrées globale-  
ment et proportionnellement. Les opérations réciproques ne concernent pas les entreprises mises en  
équivalence, car elles n’ont aucun impact sur le résultat.  
3
. c. Les résultats internes sont à éliminer dans les entreprises intégrées globalement, proportion-  
nellement et mises en équivalence. Les résultats internes concernent les entreprises mises en équi-  
valence car ils ont un impact sur le résultat. Les résultats internes sont à éliminer à 100 % dans les  
entreprises intégrées globalement et en fonction du pourcentage d’intérêt dans les entreprises inté-  
grées proportionnellement et mises en équivalence.  
4
. b. Les marges internes sur stocks, les profits sur cession d’immobilisation, les profits sur contrats  
à long terme sont à éliminer à 100 % dans les entreprises intégrées globalement et en fonction du  
pourcentage d’intérêt dans les entreprises intégrées proportionnellement et mises en équivalence.  
5
. c. Les dépréciations des titres de participation sont à éliminer à 100 % dans les entreprises inté-  
grées globalement, proportionnellement et mises en équivalence.  
. c. Le cumul des comptes de la société mère et de ses entités du groupe se fait à 100 % dans les  
6
entreprises intégrées globalement et en fonction du pourcentage d’intérêt dans les entreprises inté-  
grées proportionnellement. Les titres mis en équivalence sont uniquement réévalués.  
7
. a. Le cumul des comptes retraités se fait dans un unique journal de consolidation. Les opérations  
réciproques et les résultats générés en interne sont à éliminer dans ce journal de consolidation.  
EXERCICES  
EXERCICE 1 Écritures de préconsolidation, écritures de consolidation  
1. Pourquoi faut-il retraiter les comptes des entités du groupe et de la société mère ? Présentez les  
écritures de retraitements.  
Il faut homogénéiser les comptes : selon les principes de prédominance de la substance sur l’appa-  
rence, de l’élimination des écritures fiscales et du rattachement des charges aux produits, et selon le  
manuel de consolidation.  
La société mère et les filiales ont chacune leurs journaux de retraitement de préconsolidation.  
La méthode préférentielle pour le contrat à long terme est la méthode à l’avancement.  
Objectif : comptabilisation du contrat suivant la méthode à l’avancement.  
Comptes individuels  
520  
Comptes consolidés  
Retraitement  
– 520  
Bilan  
Stock d’en-cours  
0
3
2
Corrigés des exercices.  
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Factures à établir  
0
1 500 × 40 %  
600  
600  
Compte de résultat  
Chiffre d’affaires - Ventes  
Production stockée  
0
– 520  
520  
1 500 × 40 % =  
– 600  
– 600  
520  
Charge d’exploitation  
Impact sur le résultat (avant ID)  
Impôt différé actif  
520  
0
– 80  
27  
Journal de préconsolidation de la société AURORE  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Variation des produits en cours 520  
Clients produits non encore  
facturés  
600  
Impôts sur les bénéfices  
Résultat de liaison  
Ventes  
Produit en cours  
Impôt différé passif  
Résultat AURORE  
2
5
7
3
5
2
5
20  
7
3
Retraitement du contrat à long  
terme à l’avancement  
600  
2. Établissez le bilan et le compte de résultat retraités de la société AURORE.  
Bilan retraité  
Société AURORE  
ACTIF  
Solde 31/12/N  
Retraitements  
Solde retraité  
Immobilisations  
Titres de participation  
Stocks  
4 500  
1 800  
520  
4 500  
1 800  
– 520  
600  
Créances  
2 800  
1 380  
11 000  
3 400  
Disponibilités  
1 380  
11 080  
Total  
80  
PASSIF  
Solde 31/12/N  
Retraitements  
Solde retraité  
Capital  
3 000  
1 400  
1 400  
2 100  
3 100  
3 000  
1 400  
1 453  
2 100  
3 100  
27  
Réserves  
Résultat  
Provisions  
Dettes  
53  
ID Passif  
27  
80  
Total  
11 000  
11 080  
Compte de résultat retraité  
Société AURORE  
Exercice N  
Retraitements  
Comptes retraités  
54 080  
Produits d’exploitation  
Charges d’exploitation  
Résultat d’exploitation  
Résultat financier  
IS  
54 000  
51 600  
2 400  
– 200  
600 – 520  
51 600  
2 480  
– 200  
827  
800  
27  
53  
Résultat net  
1 400  
1 453  
Chapitre  
33  
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3. Présentez les écritures de retraitements.  
La méthode préférentielle est la comptabilisation des engagements de retraite.  
Les engagements de retraite au 31/12/N s’élèvent à 900 K€. La charge de l’exercice est de 60 K€.  
Objectif : la provision doit être comptabilisée. Ce qui a été comptabilisé, pour la consolidation de  
l’exercice précédent, sera constaté en réserves :  
N–1  
N
Provision  
840  
900  
60  
Dotation de l’exercice  
Impôt différé actif  
Réserve/Résultat  
280  
560  
20  
40  
Journal de préconsolidation de la société RARES  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
ID actif  
300  
560  
40  
Dotation aux prov. 60  
Réserves sté RARES  
Résultat sté RARES  
Provisions pour  
retraites  
Impôt sur les bénéfices  
Résultat de liaison  
2
4
2
0
900  
Comptabilisation des  
engagements de retraite  
4. Établissez le bilan et le compte de résultat retraités de la société RARES.  
Bilan retraité  
Société RARES  
ACTIF  
Solde 31/12/N  
Retraitements  
Solde retraité  
Immobilisations  
Créances  
2 400  
1 200  
2 400  
1 200  
300  
Impôt différé actif  
Disponibilités  
300  
300  
400  
400  
Total  
4 000  
4 300  
PASSIF  
Solde 31/12/N  
Retraitements  
Solde retraité  
Capital  
1 000  
600  
1 000  
40  
Réserves  
Résultat  
Provision  
Dettes  
– 560  
– 40  
300  
260  
100  
900  
1 000  
2 000  
4 300  
2 000  
4 000  
Total  
300  
Compte de résultat retraité  
Société RARES  
Exercice N  
Retraitements  
Comptes retraités  
Produits d’exploitation  
Charges d’exploitation  
Résultat d’exploitation  
Résultat financier  
IS  
18 000  
17 400  
600  
18 000  
17 460  
540  
60  
60  
– 100  
200  
– 100  
180  
– 20  
40  
Résultat net  
300  
260  
3
4
Corrigés des exercices.  
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5. Présentez le bilan et le compte de résultat cumulés.  
Bilan cumulé  
ACTIF  
Société AURORE  
Société RARES  
Cumul  
Immobilisations  
Titres de participation  
Créances  
4 500  
1 800  
3 400  
2 400  
6 900  
1 800  
4 600  
300  
1 200  
300  
Impôt différé actif  
Disponibilités  
1 380  
400  
1 780  
15 380  
Total  
11 080  
4 300  
PASSIF  
Société AURORE  
Société RARES  
Cumul  
Capital AURORE  
Capital RARES  
Réserves AURORE  
Réserves RARES  
Résultat AURORE  
Résultat RARES  
Provisions  
3 000  
3 000  
1 000  
1 000  
1 400  
40  
1 400  
1 453  
40  
1 453  
260  
260  
1 000  
2 000  
2 100  
3 100  
27  
3 100  
5 100  
27  
Dettes  
ID Passif  
Total  
11 080  
4 300  
15 380  
Compte de résultat cumulé  
Société AURORE  
Société RARES  
Cumul  
Produits d’exploitation  
Charges d’exploitation  
Résultat d’exploitation  
Résultat financier  
IS  
54 080  
51 600  
2 480  
– 200  
18 000  
17 460  
540  
72 080  
69 060  
3 020  
– 300  
– 100  
180  
827  
1 007  
1 713  
Résultat net  
1 453  
260  
6. Pourquoi faut-il éliminer les opérations réciproques ? Dans quel journal faut-il procéder à  
l’élimination ?  
Il faut éliminer les opérations réciproques car le groupe est une seule entité.  
Il y a un unique journal pour le groupe, c’est le journal de consolidation.  
Présentez les écritures d’élimination des comptes réciproques.  
La société RARES a constaté une créance sur la société AURORE de 500 au 31/12/N.  
Les ventes réalisées par RARES pour le client AURORE se sont élevées à 4 000 au cours de l’exercice  
N.  
La société AURORE a accordé un prêt à la société RARES. La dette s’élève à 200 au 31/12/N et les  
intérêts de l’exercice se sont élevés à 100.  
Élimination  
Les comptes réciproques doivent être éliminés. Cette élimination est sans incidence sur le résultat  
du groupe.  
Journal de consolidation du groupe  
Chapitre  
35  
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Consolidation des comptes de bilan  
Consolidation des comptes de gestion  
Fournisseur RARES  
500  
200  
Ventes RARES  
Achats AURORE  
4 000  
Client AURORE  
Élimination des comptes  
réciproques achats – ventes  
5
00  
00  
4 000  
Dettes RARES  
Produits financiers AURORE  
Intérêts RARES  
100  
Prêt AURORE  
Élimination des comptes  
réciproques prêt – emprunts  
2
100  
7. Présentez le bilan et le compte de résultat après élimination des opérations internes.  
Le bilan et le compte de résultat se déduisent directement des opérations précédemment  
comptabilisées.  
Bilan  
ACTIF  
Comptes cumulés  
Éliminations  
Groupe  
Immobilisations  
Titres de participation  
Créances  
6 900  
1 800  
4 600  
300  
– 200  
– 500  
6 700  
1 800  
4 100  
300  
Impôt différé actif  
Disponibilités  
1 780  
1 780  
14 680  
Total  
15 380  
– 700  
PASSIF  
Comptes cumulés  
Éliminations  
Groupe  
Capital AURORE  
Capital RARES  
Réserves AURORE  
Réserves RARES  
Résultat AURORE  
Résultat RARES  
Provisions  
3 000  
1 000  
1 400  
40  
3 000  
1 000  
1 400  
40  
1 453  
260  
1 453  
260  
3 100  
5 100  
27  
3 100  
4 400  
27  
Dettes  
– 500 – 200  
– 700  
ID Passif  
Total  
15 380  
14 680  
Compte de résultat  
Comptes cumulés  
Éliminations  
Groupe  
Produits d’exploitation  
Charges d’exploitation  
Résultat d’exploitation  
Résultat financier  
IS  
72 080  
69 060  
3 020  
– 300  
– 4 000  
– 4 000  
0
68 080  
65 060  
3 020  
– 300  
100 – 100  
1 007  
1 713  
1 007  
1 713  
Résultat net  
0
3
6
Corrigés des exercices.  
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Corrigés des exercices du chapitre 12  
QCM  
. a. L’écart d’évaluation correspond à des plus-values ou moins-values potentielles non comptabili-  
1
sées. Il prend en compte les plus ou moins-values latentes générées à la date d’entrée dans le groupe.  
2. b. L’écart d’acquisition correspond à la valorisation de synergies. Lorsque le prix payé pour la filiale  
dépasse les valeurs réévaluées, l’écart résiduel s’appelle l’écart d’acquisition, constaté en immobili-  
sations incorporelles. Il représente la fraction du prix payé en contrepartie des avantages procurés  
par la prise de contrôle de l’entreprise, intérêts sur le plan stratégique ou perspectives de rentabilité.  
3
4
. c. L’écart d’acquisition en règlement 99-02 doit être amorti et/ou déprécié.  
. b. Le goodwill en norme IFRS 3 doit être déprécié. Le goodwill acquis lors d’un regroupement  
d’entreprises ne doit pas être amorti. L’acquéreur doit effectuer un test de dépréciation une fois par  
an, ou plus fréquemment si des événements ou des changements de circonstances indiquent qu’il se  
peut qu’il se soit déprécié, selon l’IAS 36 « Dépréciation d’actifs ». Souvent, la valeur recouvrable du  
goodwill ne peut pas être déterminée. Pour réaliser le test de dépréciation, il faut donc l’affecter à  
des UGT. Si l’UGT doit être dépréciée, la dépréciation est imputée en priorité sur le goodwill puis sur  
les autres actifs.  
5
. b. Un écart d’acquisition négatif en règlement 99-02 est toujours comptabilisé en provision. Un  
écart d’acquisition négatif correspond généralement :  
soit à une plus-value potentielle du fait d’une acquisition effectuée dans des conditions  
avantageuses ;  
soit à une rentabilité insuffisante de l’entreprise acquise.  
. a. Un goodwill négatif en norme IFRS 3 est comptabilisé en produit dans des conditions avanta-  
-
-
6
geuses. La norme IFRS 3 révisée envisage qu’une acquisition puisse être effectuée à un prix inférieur  
à la juste valeur. Le goodwill négatif correspond, pour la part revenant à l’acquéreur, soit à une pré-  
vision de perte ou de défaut de rendement, soit, le cas échéant, à une plus-value potentielle du fait  
d’une acquisition effectuée dans des conditions avantageuses.  
7. a. Les goodwill complet et partiel existent uniquement en norme IFRS 3. En norme IFRS 3, c’est la  
vision de l’entité économique globale qui prévaut avec deux catégories d’actionnaires : le majoritaire  
et le minoritaire ; le principe de valorisation est fondé sur la valeur globale de l’entité acquise. L’appli-  
cation de cette règle conduit à la détermination de deux valeurs de goodwill : un goodwill total ou un  
goodwill partiel. Pour le goodwill complet, l’objectif est de faire apparaître un écart d’acquisition pour  
sa valeur globale, y compris la part attribuable aux minoritaires. En règlement 99-02, seul le goodwill  
partiel existe.  
Chapitre  
37  
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EXERCICES  
EXERCICE 1 Écart d’acquisition négatif et goodwill négatif  
1. Un écart d’acquisition peut-il être négatif ?  
Un écart négatif existe. Un écart d’acquisition négatif correspond généralement soit à une plus-value  
potentielle du fait d’une acquisition effectuée dans des conditions avantageuses, soit à une rentabi-  
lité insuffisante de l’entreprise acquise.  
2. Calculez les écarts d’évaluation et d’acquisition de MASP en règlement 99-02.  
Écart d’évaluation de MASP  
Les plus-values sur les éléments identifiables  
Terrains :  
Constructions :  
Matériel :  
350 000  
+ 140 000  
+ 100 000  
Total  
= 590 000  
– 196 667  
= 393 333  
Fiscalité différée  
Écart d’évaluation  
Écart d’acquisition de MASP  
Prix d’acquisition des actions MASP par HAZIMPRIMERIE ART  
2 253 000  
75 % × (Actif net comptable de la SA MASP réévalué)  
75 % × (2 650 000 + 393 333)  
=
=
75 % × 3 043 333  
2 282 500  
=
Écart d’acquisition  
= – 29 500  
On remarque l’obtention d’un écart d’acquisition négatif alors que l’écart d’évaluation net d’impôt  
est positif. Une telle situation ne peut exister, sauf cas exceptionnel dûment justifié en annexe. Il  
convient donc ici de réduire l’écart d’évaluation en conséquence afin d’obtenir un écart d’acquisi-  
tion nul. Il faut ainsi procéder à une réduction proportionnelle des diverses plus-values latentes pour  
aboutir à cet écart d’acquisition nul.  
Écritures de traitement des écarts  
Journal de consolidation du groupe  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Terrains  
315 000  
Constructions  
126 000  
90 000  
Installations Matériels  
Impôts différés passif IS  
Réserves consolidées  
177 000  
265 500  
(
0
315 000 + 126 000 + 90  
00) × 2/3 × 0,75  
Intérêts minoritaires  
315 000 + 126 000 + 90  
00) × 2/3 × 0,25  
(
0
Écart d’évaluation de la MASP  
88 500  
Pas d’écriture d’écart d’acquisition  
3
8
Corrigés des exercices.  
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3. Calculez les écarts d’évaluation et d’acquisition de GALLI en règlement 99-02.  
Calcul de l’écart d’évaluation de GALLI  
Il n’y a pas de plus ou moins-value sur les éléments identifiables. Par conséquent, l’écart d’évaluation  
est nul.  
Calcul de l’écart d’acquisition de GALLI  
Prix d’acquisition des actions GALLI par HAZIMPRIMERIE ART  
80 % × (Actif net comptable de GALLI réévalué)  
Écart d’acquisition  
4 200 000  
80 % (2 500 000 + 3 300 000 – 200 000)  
– 280 000  
=
L’écart d’acquisition est donc négatif de 280 000 € : soit du fait d’une acquisition effectuée dans des  
conditions avantageuses (la société HAZIMPRIMERIE ART a fait une bonne affaire en « achetant »  
peu cher sa participation), soit d’une rentabilité insuffisante de l’entreprise acquise qui peut présen-  
ter de mauvaises perspectives d’avenir.  
Sur la SA GALLI, uniquement un écart d’acquisition négatif à comptabiliser.  
Journal de consolidation du groupe  
Comptes de bilan  
Titres de participation SA GALLI 280 000  
Comptes de gestion  
Provisions pour risques et  
charges  
280 000  
Écart d’acquisition négatif  
Pas d’écart d’évaluation  
Journal de consolidation du groupe  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Provisions pour risques et  
charges  
98 000  
Réserves consolidées  
42 000  
56 000  
(
280 000 × 1/5 × 0,75)  
Résultat consolidé  
280 000 × 1/5)  
Écart d’acquisition négatif  
(
4. Quels sont les changements si les écarts d’évaluation et d’acquisition de MASP sont comptabilisés  
en normes internationales ?  
Un écart d’acquisition négatif est enregistré en produit si cette acquisition résulte de conditions  
avantageuses.  
Chapitre  
39  
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EXERCICE 2 Écarts d’évaluation et d’acquisition en règlement 99-02  
et en norme IFRS 3  
1. Évaluez les écarts d’évaluation et d’acquisition en règlement 99-02 au 09/2011.  
Calcul de l’écart d’évaluation  
La fermeture correspond à des coûts de restructuration, ils font partie des passifs réévalués.  
Capitaux propres retraités de Bulgari au 09/2011  
1
Écarts d’évaluation nets d’impôts différés  
2 – 0,1 × 2/3 = 1,9333  
2 – 0,1  
Écart d’évaluation brut sur marque et fermeture  
Pas de passif d’impôt différé sur la marque mais impôt différé sur la  
fermeture  
0,1 × 1/3 = 0,03  
Capitaux propres réestimés de Bulgari au 09/2011  
2,9333  
(
Actifs identifiables – Passifs identifiables)  
Calcul de l’écart d’acquisition  
Les frais suivants font partie du coût d’acquisition :  
Le montant des honoraires payés à des intermédiaires pour cette opération est de 0,1 M€.  
Le coût interne du service juridique chargé de l’acquisition est de 0,3 M€.  
Ils sont comptabilisés en charges.  
Coût d’acquisition + frais d’acquisition nets d’IS (0,4 x 2/3)  
4,266  
=
Quote-part de l’actif net réestimé de Bulgari  
– 0,6 × 2,933  
Écart d’acquisition  
2,5062  
2. Évaluez les écarts d’évaluation et d’acquisition en norme IFRS 3 (goodwill partiel).  
Les frais suivants sont exclus du coût d’acquisition :  
Le montant des honoraires payés à des intermédiaires pour cette opération est de 0,1 M€.  
Le coût interne du service juridique chargé de l’acquisition est de 0,3 M€.  
Calcul de l’écart d’évaluation  
Capitaux propres retraités de Bulgari au 09/2011  
1
1
,33  
Écarts d’évaluation nets d’impôts différés  
Écart d’évaluation brut sur marque  
2
2
× 1/3  
Passif d’impôt différé sur écart d’évaluation de marque  
Capitaux propres réestimés de Bulgari au 09/2011  
Actifs identifiables – Passifs identifiables)  
2,33  
(
Calcul de l’écart d’acquisition  
La fermeture correspond à des coûts de restructuration, ils font partie du coût d’acquisition.  
4
0
Corrigés des exercices.  
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Coût d’acquisition + coûts de restructuration nets d’IS  
4,066  
=
Quote-part de l’actif net réestimé de Bulgari  
– 0,6 × 2,33  
Écart d’acquisition  
2,66  
3. Explicitez les montants de ces écarts. À quoi correspondent-ils ?  
L’écart d’évaluation provient essentiellement de la réévaluation de la marque.  
L’écart d’acquisition provient de l’apport stratégique, c’est-à-dire avoir une place importante pour  
LVMH au sein du pôle Horlogerie-Joaillerie.  
Corrigés des exercices du chapitre 13  
QCM  
. d. L’écart d’acquisition forme une partie du coût d’achat des titres, qui en revanche n’inclut pas la  
variation des richesses formées depuis leur acquisition.  
. c. Le goodwill n’est pas identifié sur une ligne à part pour les entreprises associées et les  
coentreprises.  
1
2
3
4
. b. Cela permet sa répartition entre les capitaux propres du groupe et ceux des intérêts minoritaires.  
. c. Aucun intérêt minoritaire n’a à être identifié si la mère détient directement la totalité des titres  
de la filiale.  
. d. Les éventuels intérêts minoritaires de la filiale détentrice des titres auront droit à une quote-  
part des capitaux propres.  
5
6
7
8
. c. La méthode de calcul du pourcentage d’intérêt est la même.  
. a. Car ils sont détenus à ce niveau du groupe.  
. d. Le mode de consolidation est inchangé. C’est la filiale détenant les titres qui sera consolidée en  
intégration globale.  
. b. Les seuls intérêts minoritaires identifiés le seront au niveau de la filiale, et non au niveau de  
l’entité contrôlée conjointement.  
0. b. Cela dépend du mode de consolidation. Ce sera vrai en intégration proportionnelle, mais non  
en mise en équivalence ou en intégration globale.  
9
1
EXERCICES  
EXERCICE 1 Consolidation directe en intégration globale (d’après DSCG 2014)  
Enregistrez l’écriture de partage des capitaux propres au journal de consolidation de la société Oudart  
en utilisant la technique de consolidation directe.  
Pour ne pas faire d’erreurs dans les calculs, le plus prudent est d’esquisser un organigramme du  
groupe comportant les pourcentages d’intérêt :  
Chapitre  
41  
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8
0 %  
75 %  
Malaga  
Naudo  
Oudart  
Oudart doit être consolidée par intégration globale. Le pourcentage d’intérêt du groupe dans Oudart  
est de 75 % × 80 % = 60 %. Les intérêts minoritaires s’élèvent donc à 1 – 60 % = 40 %.  
Sur ces bases, le partage des capitaux propres se fait aisément, selon la méthode déjà présentée :  
Total  
Groupe (60 %)  
Intérêts minoritaires (40 %)  
Capital Oudart  
2 000  
3 000  
1 200  
1 800  
800  
Réserves Oudart  
1 200  
Capitaux propres  
5
000  
3 000  
2 000  
(
hors résultat)  
Titres Oudart  
2 500  
2 000  
500  
1 500  
400  
Réserves consolidées  
1
000  
Résultat Oudart  
1 000  
600  
À partir de ce tableau, l’écriture peut être présentée directement :  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Capital Oudart  
2 000  
Réserves Oudart  
Résultat Oudart  
3 000  
1 000  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Titres participation  
Réserves consolidées  
Résultat consolidé  
Intérêts minoritaires  
2 500  
1 000  
600  
400  
CR  
CR  
Résultat – part du groupe  
Résultat – part des IM  
Résultat Oudart  
600  
400  
CR  
1 000  
EXERCICE 2 Consolidation directe en intégration proportionnelle  
Enregistrez l’écriture de partage des capitaux propres au journal de consolidation de la société Rutano  
en utilisant la technique de consolidation directe.  
Rutano doit être consolidée en intégration proportionnelle.  
Le pourcentage d’intérêt du groupe Gankama dans Rutano est de 50 % × 70 % = 35 %. Les intérêts  
minoritaires représentent donc 50 % − 35 % = 15 %. On peut également calculer ce montant en  
multipliant le pourcentage d’intérêt détenu dans la sous-filiale par Ballone (50 %) par les intérêts  
minoritaires dans Ballone (30 %) : 50 % × 30 % = 15 %.  
Sur ces bases, le partage des capitaux propres se fait aisément, selon la méthode déjà présentée :  
4
2
Corrigés des exercices.  
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Total  
Groupe (35 %)  
Intérêts minoritaires (15 %)  
Capital Rutano  
4 000  
1 400  
7 000  
600  
Réserves Rutano  
Capitaux propres  
20 000  
3 000  
24 000  
8 400  
3 600  
(
hors résultat)  
Titres Rutano  
2 000 × 70 % =  
2
000  
2 000 × 30 % = 600  
1
400  
Réserves consolidées  
Résultat Rutano  
7
000  
3 000  
180  
1 200  
420  
À partir de ce tableau, l’écriture peut être présentée directement. Les postes de capitaux propres de la  
sous-filiale Rutano sont éliminés à hauteur du montant repris par le groupe, soit 50 %, correspondant  
au pourcentage d’intérêt de Ballone dans Rutano.  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Capital Rutano  
2 000  
10 000  
600  
Réserves Rutano  
Résultat Rutano  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Titres participation  
Réserves consolidées  
Résultat consolidé  
Intérêts minoritaires  
2 000  
7 000  
420  
3 180  
CR  
CR  
Résultat – part du groupe  
Résultat – part des IM  
Résultat Oudart  
420  
180  
CR  
600  
EXERCICE 3 Partage des capitaux propres (DSCG 2010)  
1. Représentez l’organigramme du groupe BPH. Déterminez pour chaque entité le pourcentage de  
contrôle, d’intérêt et la méthode de consolidation à appliquer.  
Pourcentage  
d’intérêt  
Pourcentage  
de contrôle  
Type  
de contrôle  
Méthode  
de consolidation  
4
5 000 / (45 000  
4
5
5 000 /  
0 000 = 90 %  
BPH  
+ 5 000 × 2)  
81,81 %  
Contrôle exclusif  
Intégration globale  
=
1
8
0 % + 90 % ×  
0 % = 82 %  
10 % + 80 %  
= 90 %  
Herbier  
CMVF  
Contrôle exclusif  
Influence notable  
Intégration globale  
Mise en équivalence  
5
9
% + 25 % ×  
25 % + 5 %  
= 30 %  
0 % = 27,5 %  
Chapitre  
43  
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Herbier  
10 %  
80 %  
9
0 %  
25 %  
Brico  
BPH  
CMFV  
5
%
Méthode  
Même s’il ne vous est pas demandé, il est toujours recommandé d’établir un organigramme du  
groupe quand il n’est pas fourni, en particulier s’il est relativement complexe, ce qui est le cas ici.  
2. Déterminez le pourcentage d’intérêts minoritaires intégrés dans le bilan du groupe pour la société  
CMFV.  
Le pourcentage d’intérêt dans la société CMFV est de 27,5 %.  
Le groupe détient 25 % + 5 % = 30 % des titres.  
Les intérêts minoritaires représentent 10 % des 25 % détenus par BPH (BPH étant détenue à 90 %).  
Les minoritaires représentent donc 10 % × 25 % = 2,5 %. Ce chiffre peut aussi être obtenu par diffé-  
rence entre les titres détenus et le pourcentage d’intérêt : 30 % − 27,5 % = 2,5 %.  
3. Présentez les calculs préliminaires et les écritures (bilan et compte de résultat) relatifs au partage  
des capitaux propres et à l’élimination des titres de BPH, CMFV et Herbier en appliquant la méthode  
de la consolidation directe.  
Consolidation CMFV  
Le partage des capitaux propres de CMFV est le suivant :  
Total  
Groupe (27,5 %)  
Intérêts minoritaires (2,5 %)  
Capital CMFV  
2 000 000  
1 500 000  
550 000  
412 500  
50 000  
37 500  
Réserves CMFV  
Capitaux propres  
3
500 000  
962 500  
87 500  
(
hors résultat)  
Titres CMFV (Brico)  
Titres CMFV (BPH)  
Titre (total)  
100 000  
500 000  
600 000  
100 000  
450 000  
550 000  
412 500  
27 500  
50 000  
50 000  
37 500  
2 500  
Réserves consolidées  
Résultat CMFV  
100 000  
4
4
Corrigés des exercices.  
©
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Méthode  
Les intérêts minoritaires ne doivent être identifiés que sur les titres détenus par la filiale BPH, pas  
par ceux détenus directement par la maison mère.  
Le partage des capitaux propres se fait aisément à l’appui de ce tableau :  
Bilan  
Titres mis en équivalence  
Titres CMFV (Brico)  
Titres CMFV (BPH)  
1 080 000  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
100 000  
500 000  
412 500  
27 500  
Réserves consolidées  
Résultat consolidé  
Intérêts minoritaires  
40 000  
CR  
CR  
Résultat – part des IM  
2 500  
Résultat – part du groupe  
27 500  
CR  
QP Résultat entreprises  
MEQ  
30 000  
Consolidation BPH  
Le cas de BPH, filiale directe consolidée par intégration globale, ne pose aucune difficulté particulière.  
Le partage des capitaux propres de BPH est le suivant :  
Total  
Groupe (90 %)  
Intérêts minoritaires (10 %)  
Capital BPH  
1 000 000  
2 500 000  
900 000  
100 000  
250 000  
Réserves BPH  
2 250 000  
Capitaux propres  
3
500 000  
3 150 000  
350 000  
(
hors résultat)  
Titres BPH  
900 000  
900 000  
2 250 000  
(18 000)  
Réserves consolidées  
Report à nouveau BPH  
Résultat BPH  
350 000  
(2 000)  
(20 000)  
(200 000)  
(180 000)  
(20 000)  
Le partage des capitaux propres se fait aisément à l’appui de ce tableau :  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Capital BPH  
1 000 000  
18 000  
Report à nouveau consolidé  
Résultat consolidé  
Réserves BPH  
180 000  
2 500 000  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Résultat BPH  
200 000  
20 000  
Report à nouveau BPH  
Réserves consolidées  
Titres BPH  
2 250 000  
900 000  
328 000  
Intérêts minoritaires  
Chapitre  
45  
©
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CR  
Résultat BPH  
200 000  
CR  
CR  
Résultat – part du groupe  
Résultat – part des IM  
180 000  
20 000  
Consolidation Herbier  
Le groupe détient un intérêt de 82 % dans Herbier. Les intérêts minoritaires sont de 10 % + 10 % ×  
0 % = 18 %.  
Le tableau de partage des capitaux propres est le suivant :  
8
Total  
Groupe (82 %)  
Intérêts minoritaires (18 %)  
Capital Herbier  
200 000  
500 000  
164 000  
410 000  
36 000  
90 000  
Réserves Herbier  
Capitaux propres (hors  
résultat)  
700 000  
574 000  
126 000  
Titres Herbier (Brico)  
Titres Herbier (BPH)  
Titres (total)  
20 000  
160 000  
180 000  
20 000  
144 000  
164 000  
410 000  
41 000  
16 000  
16 000  
110 000  
9 000  
Réserves consolidées  
Résultat Herbier  
50 000  
Méthode  
Comme pour CMFV, les intérêts minoritaires ne doivent être identifiés que sur les titres détenus par  
la filiale BPH, pas par ceux détenus directement par la maison mère.  
Le partage des capitaux propres se fait aisément à l’appui de ce tableau :  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Capital Herbier  
200 000  
500 000  
50 000  
Réserves Herbier  
Résultat Herbier  
Réserves consolidées  
Résultat consolidé  
Titres Herbier  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
Bilan  
410 000  
41 000  
180 000  
119 000  
Intérêts minoritaires  
CR  
CR  
Résultat – part du groupe  
Résultat – part des IM 9 000  
Résultat Herbier  
41 000  
41 000  
CR  
50 000  
4
6
Corrigés des exercices.  
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Corrigé de l’exercice du chapitre 14  
QCM  
. b. Une augmentation de pourcentage ayant pour conséquence un changement de méthode (mise  
1
en équivalence à intégration globale en règlement 99-02) entraîne un écart d’évaluation complémen-  
taire et un écart d’acquisition complémentaire.  
2. a. Une augmentation de pourcentage ayant pour conséquence un changement de méthode (mise  
en équivalence à intégration globale en normes IAS/IFRS) entraîne une cession des titres mis en  
équivalence et le calcul d’un goodwill au moment du contrôle. Le goodwill est calculé au moment de  
la date du contrôle et reste figé à cette date.  
3. c. Une augmentation de pourcentage sans changement de méthode (intégration globale à intégra-  
tion globale en règlement 99-02) entraîne uniquement un écart d’acquisition complémentaire. Il n’y a  
pas de modification de l’écart d’évaluation.  
4. a. Une augmentation de pourcentage sans changement de méthode (intégration globale à inté-  
gration globale en normes IAS/IFRS) entraîne un calcul du goodwill à la date de première prise de  
contrôle. Aucun complément du goodwill n’est calculé. Il reste figé à la date de prise de contrôle. Seuls  
les intérêts minoritaires diminuent.  
5. a. Le traitement des cessions des titres en interne est l’élimination de ces titres à 100 % en règle-  
ment 99-02 et en normes IAS/IFRS. Cela correspond au retraitement de consolidation et à l’élimina-  
tion des opérations réciproques et des résultats en interne.  
6. a. Les cessions en externe sont traitées de façon similaire en règlement 99-02 et en normes IAS/  
IFRS.  
Corrigés du cas de synthèse 2  
1. Calculez le pourcentage de contrôle de la société VERTITUDE dans la société GRAINE et déterminez  
la nature du contrôle au 31/12/N–1 et au 31/12/N. Quelle conclusion faites-vous (Annexe 1) ?  
3
1/12/N–1  
31/12/N  
Part Vertitude  
31 000  
Total  
75 000  
Part Vertitude  
Total  
80 000  
Actions ordinaires  
Actions à droit de vote double  
Total  
30 000  
0
50 000  
80 000  
0
125 000  
30 000  
24 %  
160 000  
31 000  
19,3 %  
Pourcentage de contrôle  
Nature du contrôle  
Influence notable  
Pas de contrôle  
Conclusion : le pourcentage de droits de vote étant devenu inférieur à 20 %, la société GRAINE doit  
sortir du périmètre de consolidation.  
Chapitre  
47  
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2. CalculezlepourcentagedecontrôledelasociétéVERTITUDEdanslasociétéBOUTUREetdéterminez  
la nature du contrôle au 31/12/N–1 et au 31/12/N. Quelle conclusion faites-vous (Annexe 2) ?  
3
1/12/N–1  
Part Vertitude  
67 200  
8 %  
31/12/N  
Part Vertitude  
Total  
Total  
Actions ordinaires  
140 000  
200 000  
104 000  
52 %  
4
Pourcentage de contrôle  
Influence notable  
Contrôle exclusif  
Nature du contrôle  
Conclusion : la participation de la société VERTITUDE à l’augmentation de capital entraîne un change-  
ment dans la nature du contrôle et un changement de méthode de consolidation (passage de la mise  
en équivalence à l’intégration globale avec nouvelle estimation des écarts d’évaluation et de l’écart  
d’acquisition).  
3. Quelle est la valeur brute de l’écart d’évaluation et de l’écart d’acquisition pour la société BOUTURE  
au 31/12/N (Annexe 2) ?  
Les écarts d’évaluation et d’acquisition sont calculés à la date de prise de contrôle,  
c’est-à-dire quand le contrôle exclusif est effectif. Dans le cas présent, au 26/05/N.  
La valeur brute au 31/12/N correspond à la valeur déterminée le jour de la prise de contrôle,  
le 26/05/N.  
Pour déterminer l’écart d’acquisition, il faut calculer le pourcentage d’intérêt : 104 000 / 208 000  
=
50 %.  
Valeur  
Bouture  
Part Vertitude  
60 %  
Coût d’acquisition des titres  
Capitaux propres (en milliers)  
Marque commerciale  
4 120  
6
780  
5
1
20  
50  
50  
Brevet  
Impôt différé (150 × 33,33 %)  
Valeur de la société  
Écart d’acquisition  
7 400  
3 700  
420  
L’impôt différé n’est pas calculé sur la marque commerciale qui n’est pas cessible en dehors de la  
société elle-même.  
La valeur nette au 31/12/N tient compte des amortissements et des dépréciations.  
4
8
Corrigés des exercices.  
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4
. Quelle est l’analyse du contrôle exercé par la société VERTITUDE sur la société PISTIL, selon les  
critères de la norme IFRS 10 ? Quelle serait la conséquence de l’adoption des normes internationales  
Annexe 3) ?  
(
La participation de la société VERTITUDE dans la société PISTIL est inférieure à 40 %. Selon le règle-  
ment 99-02, elle exerce une influence notable sur la société PISTIL (consolidée par mise en équiva-  
lence), sauf si une convention entre les trois principaux actionnaires permet de conclure à un contrôle  
conjoint (consolidé par intégration proportionnelle).  
Selon la norme IFRS 10, la nature du contrôle est déterminée en fonction des faits et circonstances.  
Les critères d’analyse à prendre en compte sont les suivants :  
Détention du pouvoir  
La société VERTITUDE participe au comité « Développement » du conseil d’administration, ce qui est  
un élément en faveur de l’exercice d’un pouvoir sur les prises de décision importantes pour l’avenir  
de la société PISTIL  
Droits aux rendements  
Les droits aux rendements doivent être variables, la société actionnaire assume les risques écono-  
miques liés à la détention des actions.  
La société VERTITUDE bénéficie de dividendes prioritaires déterminés en fonction des résultats et  
des objectifs. Ce sont bien des rendements variables.  
Liens entre pouvoir et rendement  
La participation de la société VERTITUDE au conseil d’administration et au comité « Développement »  
peut influer sur les résultats de l’exercice et sur l’atteinte des objectifs.  
En conclusion, la société exerce le contrôle de la société PISTIL, qui sera intégrée globalement.  
Conséquence sur la méthode de consolidation : si le groupe VERTITUDE adopte les normes internatio-  
nales pour l’établissement des comptes consolidés, la société PISTIL sera consolidée par intégration  
globale.  
5. Présentez les écritures de retraitement de préconsolidation pour la société RIZOME (Annexe 4).  
La méthode de consolidation est la mise en équivalence. Les retraitements de pré-  
consolidation sont effectués de la même façon, quelle que soit la méthode de consolidation  
applicable.  
Les droits acquis au 31/12/N–1 qui n’ont pas été comptabilisés sont enregistrés en diminution  
des capitaux propres, nets d’impôt. En consolidation, on utilise un compte de réserve.  
L’impôt différé doit être comptabilisé (impôt différé actif). Les engagements de retraite ne sont  
déductibles que lors du paiement, qui intervient ultérieurement.  
Éléments à comptabiliser  
Provision IFC  
Impôt différé  
240  
Solde 01/01/N  
Dotation  
720  
45  
− 105  
660  
15  
− 35  
220  
Reprise  
Solde au 31/12/N  
Chapitre  
49  
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Écritures au 31/12/N  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
Réserves  
720  
Dotation aux  
provisions  
45  
105  
Résultat  
60  
Reprise de provisions  
60  
Provision IFC  
660 Résultat  
Engagement de retraite  
Impôt différé actif  
220  
20  
Charge d’impôt  
Résultat  
20  
Résultat société  
RIZOME  
20  
Réserves société  
RIZOME  
240  
Impôt différé sur les engagements de retraite  
6. Présentez les écritures d’élimination des opérations réciproques (Annexe 5).  
Prestations internes  
Le compte de ventes de la société VERTITUDE est éliminé avec les comptes d’achats des filiales. Cette  
élimination est sans incidence sur le résultat du groupe.  
Dividendes  
Les dividendes perçus par la société VERTITUDE correspondent à ses droits dans chacune de ses  
filiales. La totalité des dividendes encaissés est éliminée.  
Les capitaux propres des filiales sont reconstitués comme si la distribution interne n’avait pas eu lieu.  
Cette élimination a une incidence sur le résultat de l’exercice. Aucun impôt différé n’est constaté, la  
quote-part imposable correspond à une différence permanente entre les règles fiscales et les règles  
comptables.  
Écritures au 31/12/N  
Comptes de bilan  
Comptes de gestion  
772  
Ventes produits  
accessoires  
772  
Charges de  
communication  
Élimination des refacturations de frais de communication  
Résultat société  
VERTITUDE  
60  
Produits financiers  
60  
Réserves société A  
Réserves société B  
Réserves société C  
Réserves société D  
15  
17  
12  
9
Résultat  
60  
Élimination des dividendes internes région Centre  
5
0
Corrigés des exercices.  
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7. Quel est le traitement comptable à la clôture de l’écart d’acquisition de la société COROLE selon les  
normes françaises et du goodwill selon les normes internationales (Annexe 6) ?  
En application du règlement 99-02, si la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition n’est pas limitée  
dans le temps, celui-ci n’est plus amorti depuis le 1er janvier 2016. C’est la position retenue par la  
société VERTITUDE.  
Un test de dépréciation doit être effectué à chaque clôture pour déterminer si la valeur actuelle de  
l’écart d’acquisition devient inférieure à sa valeur comptable.  
Si la société VERTITUDE adopte les normes internationales, il n’est pas possible de l’amortir et un test  
de dépréciation doit être effectué chaque année.  
Le changement de référentiel sera sans incidence sur la méthode d’évaluation de l’écart d’acquisition  
ou du goodwill à la clôture.  
Le règlement 99-02 s’est rapproché des normes internationales sur ce point.  
8. Calculez le goodwill complet de la société COROLE. Quelle est la conséquence de l’application de la  
méthode du goodwill complet sur la présentation des comptes consolidés (Annexe 6) ?  
À la date de prise de contrôle, l’écart d’acquisition s’élève à 450 K€, pour une participation de 60 %.  
Les éléments retenus pour évaluer le goodwill sont identiques pour l’actionnaire majoritaire et pour  
les actionnaires minoritaires.  
À la date de prise de contrôle, le goodwill complet est donc évalué à 450 / 60 % = 750 K€.  
En normes françaises, l’écart d’acquisition a été amorti pendant 5 ans ; en normes internationales,  
l’amortissement n’est pas autorisé.  
Conséquence sur la présentation des comptes consolidés : l’utilisation de la méthode du goodwill com-  
plet entraîne une augmentation de l’actif du bilan consolidé, avec comme contrepartie une augmen-  
tation des intérêts minoritaires, donc des capitaux propres du groupe. Cette méthode est homogène  
avec la comptabilisation de la totalité des écarts d’évaluation. Elle doit être prise en compte dans les  
analyses des comptes consolidés.  
9. En termes de communication financière, quelle est la présentation du compte de résultat la plus  
appropriée pour la branche commerciale du groupe VERTITUDE ? Justifiez votre réponse (Annexe 7).  
Pour déterminer quelle est la présentation la mieux adaptée, une analyse des avantages et inconvé-  
nients de ces deux méthodes est préparée :  
Classement par nature  
Classement par destination  
Ce classement permet de comprendre la structure  
des charges, l’importance des frais de personnel,  
des charges calculées.  
Ce classement permet de comprendre  
l’organisation de l’entreprise (le poids des charges  
administratives, par exemple).  
L’impact d’un changement de stratégie en matière  
d’approvisionnement ou de rémunération du  
personnel est facilement mesurable.  
Tous les éléments sont disponibles pour faire  
l’analyse de la CAF.  
Les calculs de marges brutes/marges nettes sont  
facilités.  
Les éléments peu ou pas significatifs sont  
regroupés sur une seule ligne avec une  
compensation des charges et des produits.  
Avantages  
L’absence de compensation de certains produits  
Les charges de personnel, les charges calculées  
ne sont pas directement lisibles. Ces informations  
doivent être données dans l’annexe.  
Cette présentation peut donner des informations  
non souhaitées aux entreprises concurrentes.  
(
transfert de charges, par exemple) ne permet  
Inconvénients  
pas d’avoir une lecture directe du coût net pour  
l’entreprise.  
Chapitre  
51  
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Pour la présentation du compte de résultat d’une activité commerciale, d’achat pour revente, le clas-  
sement des charges et des produits par destination est le plus approprié : la marge brute et la marge  
nette sont des critères d’appréciation importants pour évaluer la performance de l’entreprise.  
Corrigés des exercices du chapitre 15  
QCM  
. c. La TUP est possible pour toutes les formes de société, à condition que l’ensemble des droits  
1
soient réunis dans les mains de l’absorbante préalablement à l’opération.  
2
3
. c. Attention, il n’y a pas liquidation, mais transmission et dissolution sans liquidation.  
. c. La date d’effet de la fusion est librement fixée, dans une double limite, par les parties, à l’ex-  
ception de la TUP où elle devient définitive au terme du délai de 30 jours d’opposition des créanciers  
après déclaration au greffe.  
4
. a. Les plus-values sur les éléments immobiliers amortissables sont réintégrées sur 15 ans, sauf si  
elles représentent plus de 90 % des plus-values nettes totales sur éléments amortissables.  
. b. La limite est exprimée en pourcentage du capital social, et non de l’augmentation de capital ou  
de l’actif net repris.  
. a. Le régime de faveur n’est pas obligatoire. La société absorbée doit être française, sinon son  
application est soumise à agrément du ministre du Budget.  
5
6
7
8
. b. L’imposition est immédiate si la reprise se fait à la valeur réelle.  
. c. Un commissaire aux apports est toujours nécessaire en cas d’apports en nature, sauf pour la  
TUP.  
9
. a. L’arrê intermédiaire n’est requis que si l’arrêté est antérieur à 6 mois.  
0. c. Le principal avantage de la TUP est la simplification des formalités, la procédure n’offrant en  
1
revanche pas de souplesse sur la date d’effet par exemple. La possibilité d’un recours est ouverte  
pendant 30 jours aux créanciers.  
EXERCICES  
EXERCICE 1 Régime fiscal de l’article 210-A du CGI  
1. Comment seront-traités les plus ou moins-values dans le cadre du régime de l’article 210-A du CGI ?  
Quels avantages apporte-t-il par rapport à un traitement fiscal de droit commun ?  
Le régime de faveur permet d’étaler l’imposition des plus-values. S’agissant des moins-values sur les  
éléments courants (stocks et créances), ils sont généralement inscrits pour la valeur qu’ils avaient  
dans les comptes de l’absorbée. Toutefois, ils peuvent être repris pour leurs valeurs d’apport, la  
moins-value étant alors immédiatement déductible.  
La plus-value sur la marque, non amortissable, sera imposable à la cession de cet actif incorporel.  
Les plus-values sur les constructions représentent 3 600/(3 600 + 250) = 93,5 % des plus-values  
sur éléments amortissables. Elles doivent donc être réintégrées sur la durée moyenne pondérée  
5
2
Corrigés des exercices.  
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d’amortissement de ces actifs. Les plus-values sur les constructions sont ainsi à reprendre sur une  
période de (3 500 × 25 + 1 000 × 10 + 4 900 × 15)/9 400 = 18,2 ans.  
Les plus-values sur les autres éléments amortissables (installations techniques) seront quant à elles  
reprises sur une durée de 5 ans.  
2. Quelles seraient les conséquences d’une modification des traitements fiscaux si la plus-value sur  
les installations avait été de 500 000 € ?  
Si les installations techniques avaient dégagé une plus-value de 500 000 €, les plus-values sur les  
constructions ne représenteraient plus que 3 600/(3 600 + 500) = 87,8 % des plus-values totales.  
Dès lors, elles seraient à étaler sur 15 ans (240 K€/an), les plus-values sur les installations restant  
quant à elles étalées sur 5 ans.  
EXERCICE 2 Date d’effet de la fusion  
1. Quelles dates d’effet vous paraissent-elles a priori réalistes et possibles, compte tenu de la date de  
début des négociations et des dates de clôture des deux entités ?  
Le projet de fusion doit être approuvé en AGE. Le délai de convocation d’une assemblée générale est  
de 15 jours sur première convocation (6 jours sur deuxième).  
Le projet de fusion doit être approuvé par un commissaire à la fusion ; toutefois son rapport n’est  
pas obligatoire pour permettre à l’organe de direction d’arrêter le projet de traité, même si cela paraît  
souhaitable. Le projet de fusion et le rapport du commissaire à la fusion doivent être mis à disposition  
des associés au moins un mois avant la tenue de l’AGE. Compte tenu de ces délais impératifs, et du  
temps requis par le commissaire à la fusion pour exercer ses diligences, il semble peu probable que  
la fusion puisse intervenir avant la fin de l’année civile si les négociations commencent en octobre.  
Rappelons en effet qu’avant d’accepter sa mission, le commissaire à la fusion doit s’assurer que le  
délai dont il dispose est suffisant pour une correcte réalisation de celle-ci (avis technique de la CNCC,  
2
décembre 2010).  
Il est généralement considéré qu’un délai minimal de 100 jours est nécessaire entre le début des  
négociations et la tenue des AGE (voir par exemple le numéro hors-série de La Revue Fiduciaire,  
«
Restructurations d’entreprises », septembre 2012).  
Dans ce contexte, les AGE interviendraient plutôt au cours du premier trimestre 20XN+1. La date d’ef-  
fet doit se situer au plus tôt à la clôture de la société absorbée (30 septembre 20XN), au plus tard à  
celle de l’absorbante (31 décembre 20XN+1). Le 31 décembre 20XN pourrait être retenu, à condition  
toutefois de prévoir un arrêté intercalaire de l’absorbée à cette date.  
2. Alpha envisage d’acquérir la totalité des titres Bêta préalablement à l’opération. Cela modifierait-il,  
et de quelle manière, votre réponse à la question précédente ?  
Si l’absorbante détient plus de 90 % des titres de l’absorbée préalablement à l’opération, la procédure  
de la fusion simplifiée est envisageable : elle évite de réunir l’AGE de la société absorbée, à moins  
que des actionnaires représentant au moins 5 % du capital ne l’exigent. De même, le recours à un  
commissaire à la fusion peut être écarté.  
La date d’effet peut être fixée de la même manière que pour une fusion ordinaire (cf. supra).  
Si la totalité des droits sont réunis dans les mains d’Alpha entre la date de dépôt et la réalisation de  
la fusion, le recours à une transmission universelle de patrimoine au sens du Code civil est également  
possible. Dans ce cas, la date d’effet est nécessairement celle de déclaration au greffe et elle devient  
définitive au terme du délai d’opposition des créanciers (30 jours).  
Chapitre  
53  
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EXERCICE 3 Parité d’échange  
1. Déterminez la parité d’échange à appliquer à cette opération. Quelle sera la composition du capital  
d’Alpha après cette opération ?  
La parité d’échange à appliquer à l’opération est de 4 actions Alpha pour 5 actions Bêta (4 × 50 =  
5
× 40 = 200). Alpha devra donc émettre 4 × 50 000/5 = 40 000 actions pour rémunérer les action-  
naires de Bêta. À l’issue de l’opération, ceux-ci détiendront 40 000/(100 000 + 40 000) = 28,57 % du  
nouvel ensemble formé par la fusion des deux entités.  
2. Quelle aurait été la parité d’échange à appliquer si la valeur de l’action Bêta avait été de 41 € ? Le  
régime fiscal de faveur pourrait-il être appliqué si la parité calculée à la question 1 était appliquée et  
assortie d’une soulte pour le complément ?  
Si la valeur de l’action avait été de 41 €, une parité possible aurait été de 41 actions Alpha pour  
50 actions Bêta. Il faudrait alors émettre 41 × 50 000/50 = 41 000 actions Alpha et les actionnaires  
de Bêta détiendraient 41 000/141 000 = 29,1 % du nouvel ensemble. Rien ne s’opposerait dans ce  
cas à l’application du régime de faveur.  
Si la précédente parité était maintenue (4 actions Alpha pour 5 actions Bêta), une soulte devrait  
compléter ce versement. La valeur des actions remises serait de 4 × 50 = 200 € pour une valeur des  
actions de l’absorbée de 5 × 41 = 205 €. La précédente parité pourrait donc être maintenue, à condi-  
tion qu’elle soit assortie d’une soulte de 5 € pour 5 actions Bêta.  
La valeur nominale des actions Alpha à émettre serait alors de 40 000 × 10 € = 400 000 €. Le mon-  
tant de la soulte versée s’établirait quant à lui à 5 × 50 000/5 = 50 000 €. La soulte représenterait  
alors plus de 10 % de la valeur nominale des actions émises, et le régime de faveur ne serait pas  
applicable. Cette modalité de rémunération ne semble donc pas envisageable.  
3. La valeur de l’action Bêta est de 40 €, mais la valeur donnée pour l’action Alpha (50 €) ne tient pas  
compte de la détention, préalablement à l’opération, de 10 % des titres Bêta acquis à 20 €.  
a. Quelle serait la modalité juridique de réalisation de la fusion que vous recommanderiez ?  
La société absorbante détenant des titres de l’absorbée préalablement à l’opération, il faut envisager  
soit une fusion-allotissement, soit une fusion-renonciation. Dans la pratique, seule cette dernière est  
appliquée en raison des conséquences fiscales (liquidation partielle) de la première.  
b. Déterminez la nouvelle parité d’échange. Le régime fiscal de faveur est-il applicable ?  
À la valeur de l’action Alpha, il faut désormais également intégrer la plus-value latente sur les titres  
Bêta. Celle-ci s’élève à 40 – 20 = 20 € par titre.  
La société Alpha détenant 10 % du capital de Bêta, elle détient 5 000 actions, pour une plus-value  
latente totale de 20 × 5 000 = 100 000 €. Pour chacun des titres Alpha, cela représente donc un  
surcroît de valeur de 100 000/100 000 = 1 €. La valeur d’un titre Alpha sera donc de 51 €.  
La parité d’échange à retenir serait donc de 51 actions Bêta pour 40 actions Alpha (40 × 51 = 51  
×
40). La valeur des titres Alpha remis serait alors de 1 999 200 € (980 × 40 × 51). Une soulte  
en espèces complémentaire serait alors à verser à hauteur de 800 € (la valeur de Bêta étant de  
000 000 € au total). Celle-ci représente bien moins de 10 % du nominal des titres émis (392 000 €)  
2
et ne remettrait donc pas en cause l’application du régime fiscal de faveur.  
c. Quel est le régime fiscal applicable aux titres Bêta détenus par Alpha dans le cadre de l’opération ?  
En application du régime de faveur, la plus-value correspondant à la différence entre la valeur des  
titres détenus et celle de l’actif net reçu en échange n’est pas imposée.  
5
4
Corrigés des exercices.  
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4. La valeur de l’action Alpha est de 50 €, mais la valeur donnée pour l’action Bêta (40 €) ne tient pas  
compte de la détention, préalablement à l’opération, de 10 % des titres Alpha acquis pour 55 € il y a  
douze mois.  
a. Quelle serait la modalité juridique de réalisation de la fusion que vous recommanderiez ?  
L’opération aboutira à la détention par Alpha de ses propres titres, présents pour le moment au bilan  
de Bêta. Cela est possible dans certaines limites (10 %, 2 ans) pour une société anonyme. En revanche,  
si Alpha est constituée en tant que SARL, les parts apportées devront faire l’objet d’une annulation.  
La fusion prendra la forme d’une fusion-absorption classique, suivie donc, le cas échéant, d’une annu-  
lation des parts auparavant détenues par Bêta.  
b. Déterminez la nouvelle parité d’échange. Le régime fiscal de faveur est-il applicable ?  
Les titres détenus par Bêta ont une valeur de 50 € pour un prix d’achat de 55 €. Une moins-value de  
5
€ par titre, soit au total 10 000 × 5 = 50 000 €, doit être prise en compte pour la valorisation de  
Bêta. La moins-value représente donc un impact de 50 000/50 000 = 1 € par action Bêta. Le titre  
Bêta, compte tenu de cette information complémentaire, vaut ainsi 39 €.  
La nouvelle parité d’échange sera donc de 50 titres Bêta pour 39 titres Alpha. Alpha devra émettre  
50 000/50 × 39 = 39 000 titres pour rémunérer l’apport. Aucune soulte n’est à verser, l’application  
du régime fiscal de faveur ne se heurte dès lors à aucun obstacle.  
Les actionnaires de Bêta détiendront au terme de l’opération 39 000/139 000 = 28,06 % d’Alpha  
si les titres apportés dans le cadre de l’opération ne sont pas annulés. S’ils doivent être annulés, les  
actionnaires de Bêta détiendront 39 000/129 000 = 30,23 % du capital d’Alpha.  
c. Quel est le régime fiscal applicable aux titres Alpha détenus par Bêta dans le cadre de l’opération ?  
Les titres apportés sont des immobilisations non amortissables. L’imposition des plus-values est donc  
différée jusqu’à la date de leur cession.  
Corrigés des exercices du chapitre 16  
QCM  
. c. Une approche multicritère est généralement nécessaire, voire requise par l’AMF. Les approches  
1
par l’actif net ou la rente de goodwill peuvent donner des résultats très pertinents (sociétés fon-  
cières, activités industrielles, par exemple).  
2. c. Ce n’est le cas que lorsque la méthode d’évaluation retenue est celle de l’actif net corrigé, et que  
le prix négocié correspond à l’évaluation. Dans la plupart des configurations, cette égalité n’est donc  
pas vérifiée.  
3
. b. Le taux d’actualisation utilisé dépend du risque, du point de vue des actionnaires (méthode des  
DCF) ou des apporteurs de capitaux dans leur ensemble (méthode des FCF).  
. c. L’essentiel de la valeur de la société est constitué des actifs qu’elle détient. La valorisation de  
4
ceux-ci peut en revanche s’appuyer sur des méthodes différentes de celle appliquée à la société de  
gestion elle-même.  
5. b. La méthode des DCF impose d’utiliser le coût moyen pondéré du capital, qui intègre celui de  
l’endettement. Le taux de 15 % correspond à un niveau traditionnellement associé à la seule rému-  
nération des capitaux propres.  
Chapitre  
55  
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6
. c. La rente du goodwill n’aboutit qu’à la seule valorisation de la capacité de l’entreprise à dégager  
un surprofit par rapport aux attentes des apporteurs de capitaux. Cette valeur doit être ajoutée à  
l’ANCC pour obtenir la valeur de l’entreprise.  
7
. a. Les valeurs servent de base à la fixation du prix d’échange, qui ne peut s’en écarter sans raison,  
par exemple dans le cas d’une OPE. Toutefois, la négociation et ses conditions sont susceptibles d’in-  
fluencer le prix retenu.  
8
. c. Les créanciers sont déjà rémunérés, le coût de la dette n’a donc pas à être pris en compte à ce  
stade.  
. a. Dans la mesure où les apporteurs de capitaux propres supportent les plus forts risques, leur  
9
rémunération est également la plus élevée. Dès lors, la prise en compte du coût de la dette, qui de plus  
est déductible fiscalement, abaisse le coût des ressources.  
1
0. c. Le résultat de l’évaluation peut avoir un impact sur le sens de la fusion, dans certains cas  
limites. Toutefois, il est impossible de relier une méthode d’évaluation à un traitement comptable de  
manière systématique.  
EXERCICES  
EXERCICE 1 Évaluation par l’actif net corrigé  
1. Déterminez la valeur des immeubles détenus par la société.  
La valorisation des immeubles constitue le principal enjeu d’évaluation, en raison de leur poids finan-  
cier. Leur valeur correspond à la valeur actuelle des loyers jusqu’au terme du bail, augmentée de leur  
valeur terminale (correspondant à leur valeur de cession).  
K€  
Loyer  
1
2
3
4
5
6
7
750  
765  
780,30  
795,91  
811,82  
828,06  
844,62  
Valeur  
actuelle*  
7
17,70  
700,53  
683,77  
667,42  
651,45  
635,86  
620,65  
*
Au taux de 4,5 %, correspondant au taux sans risque majoré de la prime d’illiquidité et de la prime de risque de l’immobilier.  
La valeur terminale (VT), quant à elle, est égale à la valeur actuelle d’une rente perpétuelle de crois-  
sance nulle.  
1
250  
= 13 888,89 K€  
VT =  
9
%
Ce montant correspond à la valeur terminale une période avant le premier flux, soit à la clôture de  
l’exercice 7. Elle doit être ramenée à la date d’origine en l’actualisant au taux de 4,5 %.  
1
3 888,89  
VT actualisée =  
= 10 205,95 K€  
(
1 + 4,5 %)7  
La valeur des immeubles correspond à la valeur actuelle des loyers des années 1 à 7 majorée de la  
valeur terminale, soit : 4 677,39 + 10 205,95 = 14 883,34 K€.  
La valeur au bilan étant de 10 600, une plus-value de 14 883,34 – 10 600 = 4 283,34 K€ est mise  
en évidence. Elle est fiscalisée au taux de 16,5 %. La plus-value nette d’impôt est donc de 4 283,34  
16,5 % × 4 283,34 = 3 576,59 K€.  
5
6
Corrigés des exercices.  
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2. Évaluez les autres actifs détenus par la société.  
La valeur courante des titres est de 15 000 K€, à comparer à une valeur comptable de 12 000 K€. La  
plus-value de 3 000 K€ est fiscalisée à 27 %. Le montant de la plus-value nette d’impôt est donc de  
3
000 × (1 − 27 %) = 2 190 K€.  
La provision sans objet va être annulée pour un montant de 3 000 K€. Sa reprise sera fiscalisée,  
engendrant un impôt de 3 000 × 34 % = 1 020 K€. La reprise nette d’IS doit être actualisée, dans la  
mesure où elle intervient dans un an. Cette actualisation doit être faite en utilisant le taux de renta-  
bilité attendu par les actionnaires, soit 7,2 %. La valeur actuelle est de :  
(
3 000 - 1 020)  
=
1847,01 K€.  
1
+ 7,2 %  
La différence entre le taux courant de la dette et son coût historique entraîne le règlement d’un diffé-  
rentiel d’intérêt net d’impôt de : 7 500 × (6,5 % − 4,5 %) × (1 − 34 %) = 99 K€.  
La valeur actuelle de ce différentiel d’intérêt sur les 5 ans de maturité résiduelle de l’endettement  
est de :  
9
9
5  
= 403,76 K€.  
j = 1  
1 + 4,5 %)j  
(
3. En déduire le montant de l’actif net comptable corrigé.  
Tous ces éléments permettent de calculer l’actif net comptable corrigé :  
Montant (K€)  
Commentaires  
Actif net  
7 500  
Capitaux propres  
comptables  
Plus-value sur immeubles  
Plus-value sur titres  
3 576,59  
2 190  
Nette d’impôt  
Nette d’impôt  
Provisions sans objet  
1 847,01  
Nettes d’impôt et  
actualisées  
Dettes  
(403,76)  
Surcroît d’intérêt actualisé  
ANCC  
14 709,85  
EXERCICE 2 Évaluation par les cash-flows actualisés (FCF)  
Déterminez la valeur de la société en utilisant la méthode des free cash-flows (FCF).  
Les hypothèses formulées permettent de calculer un résultat net puis un FCF prévisionnel pour les  
exercices N+1 à N+5 :  
N
N+1  
N+2  
N+3  
N+4  
N+5  
Chiffre d’affaires  
Taux croissance CA  
Résultat expl./CA  
6 000 000  
6 900 000  
15 %  
7 728 000  
12 %  
8 423 520  
9 %  
8 928 931  
6 %  
9 196 799  
3 %  
17 %  
17 %  
17 %  
17 %  
17 %  
17 %  
Résultat  
exploitation  
1
173 000  
1 313 760  
519 841  
1 431 998  
535 436  
1 517 918  
551 499  
1 563 468  
568 044  
Charges financières  
504 700  
Chapitre  
57  
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Résultat brut  
Résultat net  
Dotations amort.  
CAF  
668 300  
445 556  
345 000  
790 556  
515 000  
483 000  
63 000  
793 919  
529 306  
386 400  
915 706  
530 450  
540 960  
57 960  
896 562  
597 738  
421 176  
1 018 914  
546 364  
586 646  
48 686  
966 419  
644 312  
446 447  
1 090 758  
562 754  
625 025  
35 379  
995 412  
663 641  
459 840  
1 123 481  
459 840  
643 776  
18 751  
300 000  
Investissements  
BFR  
500 000  
420 000  
Variation BFR  
FCF*  
212 556  
189 275  
327 296  
259 526  
423 864  
299 287  
492 625  
309 740  
644 890  
361 066  
FCF actualisés**  
Somme FCF  
actualisés  
1
418 894  
*
*
FCF = CAF – Investissements – Variation BFR.  
*Actualisation à la rentabilité attendue des fonds propres E(Rcp), soit 12,3 %.  
Postérieurement à la clôture N+5, la variation du FCF est déterminée de manière forfaitaire, et permet  
ainsi le calcul de la valeur terminale.  
Le taux de croissance à l’infini des FCF est de 3 %. En effet, le chiffre d’affaires croît désormais à ce  
rythme et les autres postes représentent une part stable de ce chiffre d’affaires. La seule exception  
est constituée des investissements, dont le montant est limité à celui des dotations aux amortisse-  
ments selon l’énoncé. On a donc :  
.
6
44 890 x 1,03  
Valeur terminale =  
= 7 142 332  
(12,3 % - 3 %)  
La valeur terminale ainsi calculée est à la clôture de l’exercice N+5. Il faut donc l’actualiser pour la  
ramener à la clôture N :  
.
7
142 332  
1 + 12,3 %)5  
La valeur de l’entreprise est ainsi égale à la somme des FCF et de la valeur terminale actualisés, soit :  
418 894 + 3 998 906 = 5 417 800.  
Valeur terminale actualisée =  
= 3 998 906  
(
1
Rappelons qu’il n’y a pas dans cette approche à déduire la valeur de la dette. Comme les FCF sont  
directement calculés depuis le résultat net, ils permettent d’obtenir directement la valeur des capi-  
taux propres.  
EXERCICE 3 Évaluation par les discounted cash-flows (DCF)  
1. Quel est le coût moyen pondéré des capitaux pour cette société ?  
Le coût moyen pondéré correspond à la moyenne pondérée de la rentabilité attendue des capitaux  
propres (E(Rcp)) et du coût de la dette net d’impôt.  
On a : E(Rcp) = Rf + ß(Rm – Rf).  
Toutes les données sont disponibles : Rf = 3,5 %, Rm – Rf = 5 % et ß = 0,93.  
On a donc : E(Rcp) = 3,5 % + 0,93 × 5 % = 8,15 %.  
Le coût de la dette s’établit quant à lui à 4 % avant impôt, soit 4 % – 33 % × 4 % = 2,68 % après impôt.  
La proportion capitaux propres/dettes étant de 90/10, le coût moyen pondéré du capital s’établit à :  
5
8
Corrigés des exercices.  
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9
0 % × 8,15 % + 10 % × 2,68 % = 7,603 %, arrondi à 7,6 %.  
2. Déterminez les DCF et leur valeur actuelle.  
Le calcul des DCF est repris dans le tableau ci-dessous :  
M€  
N+1  
17 020  
20 %  
N+2  
18 020  
20 %  
N+3  
19 080  
20 %  
3 816  
− 860  
2 956  
− 975  
1 981  
860  
N+4  
20 180  
20 %  
N+5  
21 310  
20 %  
N+6  
22 530  
20 %  
N+7  
23 790  
20 %  
N+8  
N+9  
26 510  
20 %  
CA  
25 125  
20 %  
Taux de MBE  
EBE = MBE × CA  
3 404  
− 770  
2 634  
− 869  
1 765  
770  
3 604  
− 810  
2 794  
− 922  
1 872  
810  
4 036  
− 910  
3 126  
− 1 032  
2 094  
910  
4 262  
− 960  
3 302  
− 1 090  
2 212  
960  
4 506  
− 1 020  
3 486  
− 1 150  
2 336  
1 020  
12  
4 758  
− 1 070  
3 688  
− 1 217  
2 471  
1 070  
17  
5 025  
− 1 130  
3 895  
1 285  
2 610  
1 130  
22  
5 302  
− 1 190  
4 112  
− 1 357  
2 755  
1 190  
− 46  
=
=
+
=
Amortissements  
REX  
IS = 33 % × REX  
REX net IS  
Amortissements  
ΔBFR  
− 19  
− 3  
-
4
9
Investissements  
DCF  
− 766  
1 750  
− 811  
1 868  
− 859  
1 982  
− 908  
2 100  
− 959  
2 222  
− 1 014  
2 354  
− 1 071  
2 487  
− 1 131  
2 631  
− 1 193  
2 706  
Les flux ainsi identifiés doivent être actualisés au CMPC :  
M€  
N+1  
1 750  
1
N+2  
1 868  
2
N+3  
1 982  
3
N+4  
2 100  
4
N+5  
2 222  
5
N+6  
2 354  
6
N+7  
2 487  
7
N+8  
2 631  
8
N+9  
DCF  
2 706  
9
Période  
Taux d’actualisation  
7,6 %  
1 626  
7,6 %  
1 614  
7,6 %  
1 591  
7,6 %  
1 567  
7,6 %  
1 541  
7,6 %  
1 517  
7,6 %  
1 490  
7,6 %  
1 464  
7,6 %  
1 400  
Valeur actualisée  
La valeur actuelle cumulée des DCF est donc de 13 809 M€.  
. Quel est le montant de la valeur terminale à la clôture de l’exercice N ?  
3
Le taux de croissance organique de 3,5 % appliqué au dernier flux (année 9) permet de calculer le flux  
de l’année 10 : 2 706 × 1,035 = 2 801 M€.  
Ce flux va croître à l’infini à un taux constant de 3,5 %, soit, compte tenu d’un taux d’actualisation de  
7,6 % :  
2
801  
,6 % - 3,5 %  
Il faut actualiser ce montant, pour le ramener au début de l’année N+1 (clôture N) :  
=
68 317 M€  
7
6
8 317  
1 + 7,6 %)9  
. Quelle est la valeur globale de l’entreprise ?  
=
35 336 M€  
(
4
La valeur globale de l’entreprise (VGE) correspond à la somme des DCF actualisés et de la valeur ter-  
minale, soit : 13 809 + 35 336 = 49 145 M€.  
Chapitre  
59  
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À ce montant, il convient d’ajouter la participation détenue, dont la valeur n’a pas été appréhen-  
dée par les DCF (qui ne tiennent pas compte des dividendes reçus). La valeur globale de l’entreprise  
compte tenu de cet élément hors exploitation est donc de 49 145 + 10 000 = 59 145 M€.  
5. Quelle est la valeur de l’entreprise ?  
La valeur de l’entreprise est égale à sa VGE sous déduction de ses dettes et de la partie des capitaux  
propres ne revenant pas aux actionnaires du groupe (soit les intérêts minoritaires). Elle se calcule  
ainsi :  
Poste  
Montant (M€)  
Commentaires  
Valeur globale de  
l’entreprise  
49 145  
Résultat de la question précédente  
Dettes financières  
(3 220)  
(1 300)  
En valeur de marché, donnée par  
l’énoncé  
Provisions risques et  
Justifiées, donc considérées comme  
une dette  
charges  
Intérêts minoritaires  
Total  
Part des capitaux propres ne  
revenant pas aux actionnaires du  
groupe  
(206)  
44 419  
Valeur de l’entreprise  
La valeur de l’entreprise est donc de 44 419 M€ (44,41 milliards).  
Corrigés des exercices du chapitre 17  
QCM  
. c. La détention d’une participation préalable à l’opération ne préjuge pas de la relation de contrôle.  
1
Elle ne permet donc pas d’affirmer l’existence d’un contrôle commun.  
2
. b. Une fusion à l’envers ou sous contrôle commun étant en valeur comptable, l’actif net est apporté  
en général pour une valeur plus faible que sous contrôle distinct et à l’endroit (apport à la valeur  
réelle).  
3
. c. Une prime de fusion ne peut jamais être négative. Lorsqu’un traitement à la valeur comptable ne  
permet pas la libération du capital social, il faut recourir à la valeur réelle.  
. b. Les actifs et passifs sont repris tels que dans les livres de l’absorbée, une marque générée en  
interne ne peut y figurer.  
. a. Dans le cadre d’une fusion-renonciation, l’augmentation de capital ne viendra pas rémunérer les  
titres déjà détenus par l’absorbante.  
4
5
6
7
8
. a. Oui, car il faut qu’il permette la libération du capital social.  
. c. C’est la définition d’une fusion à l’endroit.  
. c. Cela dépend de la situation. En revanche, elle sera vraisemblablement sous contrôle distinct  
puisqu’il y aura probablement changement du mode de contrôle.  
9
1
. a. C’est la définition du fonds commercial dans le cadre d’une fusion.  
0. a. C’est la définition d’une fusion à l’envers.  
6
0
Corrigés des exercices.  
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EXERCICES  
EXERCICE 1 Caractéristiques de l’augmentation de capital  
Déterminez les caractéristiques de l’augmentation de capital dans les deux cas suivants :  
Cas n°1 : les sociétés A et B sont toutes les deux contrôlées par la même société C.  
Les sociétés sont sous contrôle commun et la fusion sera donc traitée à la valeur comptable.  
A doit donc émettre 200 000 / 5 = 40 000 actions de nominal 1 € pour rémunérer un apport dont la  
valeur comptable est de 350 000 €.  
L’augmentation de capital social est de 40 000 × 1 = 40 000 €. On en déduit par différence le mon-  
tant de la prime de fusion :  
Valeur de l’apport : 350 000  
=
Augmentation du capital social : 40 000  
Prime de fusion : 310 000  
Cas n°2 : les sociétés A et B n’appartiennent pas au même groupe.  
Si les deux sociétés sont indépendantes l’une de l’autre, l’opération est sous contrôle distinct. Les  
actions remises aux associés de B (40 000 titres) ne leur donnant pas par ailleurs le contrôle de A  
(ils détiennent 40 000 actions sur un total – après augmentation de capital – de 140 000, soit 28,6 %  
des droits de vote), la fusion est en outre à l’endroit. Dans ce cas de figure, la fusion serait réalisée à  
la valeur réelle.  
L’augmentation de capital social reste la même, le nombre de titres émis et leur valeur nominale étant  
identiques. En revanche, la prime de fusion serait plus importante, la valeur retenue pour la réalisation  
comptable de l’apport étant plus élevée :  
Valeur de l’apport : 20 000 000  
=
Augmentation du capital social : 40 000  
Prime de fusion : 19 960 000  
EXERCICE 2 Comptabilisation d’une fusion chez l’absorbante et l’absorbée  
1. Déterminez la parité d’échange.  
Il faut dans un premier temps déterminer les valeurs respectives de A et B pour fixer la parité  
d’échange.  
La société A est valorisée 280 000 €, soit une valeur unitaire de l’action de 280 000 / 70 000 = 4 €.  
La valeur de la société B est égale à ses capitaux propres corrigés. On ne tiendra pas compte de l’im-  
pôt latent, dans la mesure où, s’agissant d’éléments nécessaires à l’exploitation, l’impôt ne devrait pas  
devenir exigible. On a donc :  
Capitaux propres : 70 000  
Plus-values latentes : 30 000  
Valeur de B : 100 000  
Valeur unitaire de l’action B : 100 000 / 50 000 = 2 €.  
La parité d’échange est donc de 1 action A pour 2 actions B.  
2. Déterminez le sens de l’opération puis le traitement comptable.  
Pour rémunérer les actionnaires de B, A va donc devoir émettre 50 000 / 2 = 25 000 actions. Les  
actionnaires de B seront donc minoritaires dans l’ensemble formé par la fusion des deux sociétés. La  
Chapitre  
61  
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société A est l’initiatrice et l’absorbante, tandis que B est la cible et l’absorbée. L’opération est donc  
sous contrôle distinct et à l’endroit, et elle sera traitée à la valeur réelle.  
3. Comptabilisez l’apport dans les livres de l’absorbée.  
Dans les comptes de l’absorbée, les écritures seront les suivantes.  
Sortie des éléments d’actifs et de passifs et constatation du résultat de fusion :  
4
1
4
4
66  
Compte d’apport  
Dettes à terme  
Fournisseurs  
Autres dettes  
Constructions  
Matériels et outillage  
Stocks  
100 000  
50 000  
20 000  
10 000  
6
01  
2
2
3
4
5
7
13  
18  
75 000  
38 000  
13 000  
15 000  
9 000  
10  
75  
Clients  
Trésorerie  
Produits de fusion  
30 000  
Centralisation du résultat :  
7
75  
Produits de fusion  
Résultat de fusion  
30 000  
1
28  
100 000  
100 000  
Réception des titres de l’absorbante :  
5
0
VMP  
100 000  
4
66  
Compte d’apport  
Reconnaissance de la créance des actionnaires :  
1
1
1
01  
06  
28  
Capital  
50 000  
20 000  
30 000  
Réserves  
Résultat de fusion  
Associés, opérations/capital  
4
56  
100 000  
100 000  
Désintéressement des associés par remise des titres de l’absorbante :  
4
56  
Associés, opérations/capital  
100 000  
5
0
VMP  
4. Déterminez les caractéristiques de l’augmentation de capital à réaliser par A.  
La parité d’échange étant de 1 action A pour 2 actions B, A va émettre 25 000 actions d’un nominal  
de 1 € pour rémunérer les 50 000 actions formant le capital de B.  
La différence entre le nominal ainsi émis et la valeur de l’apport constatée dans les comptes, à la  
valeur réelle, forme la prime de fusion.  
Apport à la valeur réelle : 100 000  
Augmentation de capital : 25 000  
=
Prime de fusion : 75 000  
6
2
Corrigés des exercices.  
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5. Comptabilisez l’opération dans les livres de l’absorbante.  
Il faut tout d’abord constater l’apport, en valeur réelle. En effet, la fusion est sous contrôle distinct (A  
et B n’appartiennent pas au même groupe), et les actionnaires de B n’auront pas le contrôle de l’entité  
issue de la fusion (ils détiennent 25 000 actions sur un total de 95 000).  
Les écritures sont les suivantes :  
205  
213  
218  
3
Marques  
8 000  
Constructions  
Matériels et outillage  
Stocks  
90 000  
45 000  
13 000  
4
5
10  
Clients  
15 000  
9 000  
Trésorerie  
Dettes à terme  
Fournisseurs  
Autres dettes  
Apport  
1
4
4
4
6
50 000  
20 000  
10 000  
100 000  
01  
56  
Puis cet apport est rémunéré par l’augmentation de capital :  
4
56  
Apport  
100 000  
1
01  
Capital  
25 000  
75 000  
1
042  
Prime de fusion  
EXERCICE 3 Comptabilisation d’une fusion chez l’absorbante et l’absorbée  
1. Déterminez la parité d’échange.  
La valeur d’un titre Docka étant de 30 € et celle d’un titre Sanfiota de 45 €, la parité d’échange est de  
30/45, soit 3 actions Docka pour 2 actions Sanfiota.  
2. Déterminez le sens de l’opération puis le traitement comptable.  
L’opération est sous contrôle distinct, les entités n’appartenant pas au même groupe.  
Pour rémunérer les 500 000 actions en circulation, Docka va émettre (500 000 / 2) × 3  
=
750 000 actions. De ce fait, Rouspi détiendra 60 % × 750 000 = 450 000 titres Docka, soit une  
participation de 450 000 / (120 000 + 750 000) = 51,7 %. La société Rouspi est donc l’initiatrice, et  
la société Docka la cible. L’opération est à l’envers et doit être traitée à la valeur comptable.  
3. Comptabilisez l’apport dans les livres de l’absorbante.  
Sortie des éléments d’actifs et de passifs :  
4
1
4
66  
6
Compte d’apport  
Dettes à terme  
Passif courant  
11 300 000  
2 300 000  
1 400 000  
2
Actifs non courants  
11 000 000  
Chapitre  
63  
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¾
5
Actifs courants  
Trésorerie  
3 000 000  
1 000 000  
Réception des titres de l’absorbante :  
5
0
VMP  
11 300 000  
4
66  
Compte d’apport  
11 300 000  
Reconnaissance de la créance des actionnaires :  
1
01  
Capital  
500 000  
1
06  
Réserves  
10 800 000  
4
56  
Associés, opérations/  
capital  
11 300 000  
11 300 000  
Désintéressement des associés par remise des titres de l’absorbante :  
4
56  
Associés, opérations/capital  
11 300 000  
5
0
VMP  
4
. Déterminez les caractéristiques de l’augmentation de capital à réaliser par Docka.  
La parité d’échange étant de 3 actions Docka pour 2 actions Sanfiota, Docka va émettre 500 000  
3/2 = 750 000 actions d’un nominal de 5 € pour rémunérer les 500 000 actions formant le capital  
×
de Sanfiota.  
La différence entre le nominal ainsi émis et la valeur de l’apport constatée dans les comptes, à la  
valeur comptable, forme la prime de fusion.  
Apport à la valeur comptable : 11 300 000  
Augmentation de capital : 750 000 × 5 = 3 750 000  
=
Prime de fusion : 7 550 000  
5. Comptabilisez l’opération dans les livres de l’absorbante.  
Il faut tout d’abord constater l’apport, en valeur comptable. En effet, la fusion est sous contrôle dis-  
tinct (Docka et Sanfiota n’appartiennent pas au même groupe), et les actionnaires de Sanfiota auront  
le contrôle de l’entité issue de la fusion (ils détiennent 450 000 actions sur un total de 850 000).  
Les écritures sont les suivantes :  
2
3
5
Actifs non courants  
Actifs courants  
Trésorerie  
11 000 000  
3 000 000  
1 000 000  
/4  
1
4
4
6
Dettes à terme  
Passif courant  
Apport  
2 300 000  
1 400 000  
11 300 000  
56  
Puis cet apport est rémunéré par l’augmentation de capital :  
4
56  
Apport  
11 300 000  
1
1
01  
Capital  
3 750 000  
7 550 000  
042  
Prime de fusion  
6
4
Corrigés des exercices.  
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EXERCICE 4 Comptabilisation d’une fusion chez l’absorbante et l’absorbée  
1. Déterminez la parité d’échange.  
La valeur d’un titre Sanfiota étant de 45 € et celle d’un titre Docka de 30 €, la parité d’échange est de  
45/30, soit 2 actions Sanfiota pour 3 actions Docka.  
2. Déterminez le sens de l’opération puis le traitement comptable.  
L’opération est sous contrôle distinct, les entités n’appartenant pas au même groupe.  
Pour rémunérer les 100 000 actions en circulation, Sanfiota va émettre (120 000 / 3) × 2  
=
80 000 actions. De ce fait, Sarmoulin détiendra 66,67 % × 80 000 = 53 333 titres Docka, soit une  
participation de 53 333 / (500 000 + 80 000) = 9,2 %. La société Rouspi est donc l’initiatrice, et la  
société Docka la cible. L’opération est à l’endroit et doit être traitée à la valeur réelle.  
3. Comptabilisez l’apport dans les livres de l’absorbante.  
Le résultat de cession à constater est le suivant :  
Plus (ou moins)-value  
Actifs non courants  
Actifs courants  
Engagements de retraite  
Total  
1 900 000  
250 000  
(350 000)  
1 800 000  
(600 000)  
1 200 000  
Impôt latent  
Résultat net  
La valeur globale de l’entreprise est de 3 600 000 € (120 000 actions de 30 €), pour un actif net  
comptable réévalué de 1 250 000 + 1 200 000 = 2 450 000 €. Il faudra donc constater un fonds  
commercial de 1 150 000 €.  
Constatation de la provision retraite et impôt :  
6
81  
Dotation provision  
Provision pour impôt  
Provision retraite  
950 000  
1
1
55  
53  
600 000  
350 000  
Sortie des éléments d’actifs et de passifs et constatation du résultat de fusion :  
4
1
4
1
1
66  
Compte d’apport  
Dettes à terme  
Passifs courants  
Provision retraite  
Provision pour impôt  
Actifs non courants  
Actifs courants  
3 600 000  
600 000  
150 000  
350 000  
600 000  
6
53  
55  
2
3
5
7
1 400 000  
500 000  
/4  
Trésorerie  
100 000  
75  
Produits de fusion  
3 300 000  
Chapitre  
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Centralisation du résultat :  
7
75  
Produits de fusion  
Dotation provision  
Résultat de fusion  
3 300 000  
3 600 000  
6
1
81  
28  
950 000  
2 350 000  
Réception des titres de l’absorbante :  
5
0
VMP  
4
66  
Compte d’apport  
3 600 000  
Reconnaissance de la créance des actionnaires :  
1
1
1
01  
06  
28  
Capital  
600 000  
650 000  
2 350 000  
Réserves  
Résultat de fusion  
Associés, opérations/capital  
4
56  
3 600 000  
3 600 000  
Désintéressement des associés par remise des titres de l’absorbante :  
4
56  
Associés, opérations/capital  
3 600 000  
5
0
VMP  
4
. Déterminez les caractéristiques de l’augmentation de capital à réaliser par Sanfiota.  
La parité d’échange étant de 2 actions Sanfiota pour 3 actions Docka, Sanfiota va émettre 120 000  
2/3 = 80 000 actions d’un nominal de 1 € pour rémunérer les 120 000 actions formant le capital  
×
de Docka.  
La différence entre le nominal ainsi émis et la valeur de l’apport constatée dans les comptes, à la  
valeur réelle, forme la prime de fusion.  
Apport à la valeur réelle :  
3 600 000  
Augmentation de capital : 80 000 × 1 =  
80 000  
=
Prime de fusion :  
3 520 000  
5
. Comptabilisez l’opération dans les livres de l’absorbante.  
Il faut tout d’abord constater l’apport, en valeur réelle. En effet, la fusion est sous contrôle distinct  
Docka et Sanfiota n’appartiennent pas au même groupe), et les actionnaires de Sanfiota auront le  
(
contrôle de l’entité issue de la fusion.  
Les écritures sont les suivantes :  
2
2
3
5
07  
/4  
Fonds commercial  
Actifs non courants  
Actifs courants  
Trésorerie  
1 150 000  
3 300 000  
750 000  
100 000  
1
1
1
4
6
Dettes à terme  
Provision retraites  
Provision impôt  
Passif courant  
600 000  
350 000  
600 000  
150 000  
53  
55  
6
6
Corrigés des exercices.  
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4
56  
Apport  
3 600 000  
Puis cet apport est rémunéré par l’augmentation de capital :  
4
56  
Apport  
Capital  
Prime de fusion  
3 600 000  
1
1
01  
80 000  
042  
3 520 000  
Corrigés des exercices du chapitre 18  
QCM  
. c. Il faut également tenir compte des passifs non comptabilisés dans le cas des apports à la valeur  
comptable, cas dans lequel un mali technique peut être identifié.  
. a. Depuis le règlement ANC 2015-06, le mali technique suit le traitement comptable applicable  
aux actifs entre lesquels il a été affecté.  
. c. Le boni peut en quelque sorte être compris comme une plus-value réalisée par la société absor-  
1
2
3
bée sur les titres de l’absorbante qu’elle détenait. Il correspond donc à la différence entre la valeur  
de l’actif net reçu (telle que comptabilisée dans les comptes de l’absorbante) et la valeur comptable  
des titres.  
4
5
. b. Il est imposable en totalité dans le régime général, exonéré en totalité dans le régime de faveur.  
. c. Les titres propres ne peuvent être conservés que par les sociétés anonymes, et dans certaines  
limites.  
. b. La mise en évidence d’un mali technique suppose que des plus-values latentes n’aient pu être  
prises en compte comptablement.  
6
7
8
. a. La dépréciation s’impute prioritairement sur le mali technique imputé à l’actif.  
. b. Le fonds commercial correspond à la partie du mali technique qui n’a pu être affectée en immo-  
bilisations en situation de plus-values latentes.  
. a. Rien ne s’oppose à ce que l’opération mette en évidence un boni, en particulier lorsqu’elle est  
traitée à la valeur réelle.  
0. c. Les titres ne peuvent à la fois avoir une valeur supérieure et inférieure à l’actif net repris.  
9
1
EXERCICES  
EXERCICE 1 Fusion avec participation réciproque  
1. Déterminez la valeur des actifs non courants retenue dans le cadre de la fusion.  
Soit « G », la plus ou moins-value nette d’impôt sur les actifs non courants de Geai, et « J », celle sur  
les actifs non courants de Jeuvant.  
Geai détient 70 000 titres Jeuvant, et Jeuvant 30 000 titres Geai (10 % du nombre de titres émis).  
Chapitre  
67  
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La valeur d’un titre Geai est de 900 000 / 300 000 = 3 €, celle d’un titre Jeuvant est de 1 400 000  
700 000 = 2 €.  
On a donc les égalités suivantes :  
/
7
3
0 000 × 2 + 550 000 + G = 900 000  
0 000 × 3 + 1 150 000 + J = 1 400 000 €.  
On en déduit aisément que G = 210 000 € et J = 40 000 €. Ce montant est après impôt.  
La plus-value avant impôt est donc de 210 000 / 66,66 % = 315 000 € pour Geai, et de 40 000  
/
66,66 % = 60 000 € pour Jeuvant.  
2. Déterminez les caractéristiques de l’augmentation de capital à effectuer par Geai pour absorber  
Jeuvant.  
Geai va rémunérer l’ensemble des actions Jeuvant, à l’exception de celles qu’elle détient déjà  
(fusion-renonciation). Geai va donc devoir rémunérer 640 000 titres Jeuvant. La parité d’échange est  
de 2 actions Geai pour 3 actions Jeuvant. Geai va donc émettre (640 000 / 2) × 3 = 960 000 actions.  
Les actionnaires de Jeuvant seront donc majoritaires dans le nouvel ensemble (960 000 / (300 000  
+
960 000) = 76,2 %) et l’opération est à l’envers. La fusion sera donc traitée à la valeur comptable.  
L’actif apporté a une valeur comptable de 1 150 000 €, ce qui permet de déterminer la prime de  
fusion :  
Actif apporté (valeur comptable) : 1 150 000  
=
Augmentation capital : 960 000  
Prime de fusion : 190 000.  
3. Déterminez le boni ou mali de fusion et détaillez son analyse comptable. Procédez à son  
enregistrement.  
Les titres Jeuvant figurent au bilan de Geai pour un montant de 30 000 €. La quote-part de l’actif net  
apporté s’élève à 1 150 000 × 10 % = 115 000 €.  
On a donc un boni de fusion égal à 115 000 – 30 000 = 85 000 €.  
Ce boni est à analyser comme un produit financier à hauteur des droits de Geai dans la variation des  
réserves de Jeuvant depuis l’acquisition des titres. Les actions ayant été acquises à la création de  
Jeuvant, il faut retenir l’ensemble des réserves, soit, s’agissant des droits de Geai : 10 % × 450 000  
=
45 000 €.  
Le boni est donc à analyser comme un produit financier à hauteur de 45 000 € et participera à la  
formation de la prime de fusion pour le solde (soit 40 000 €).  
On a donc l’écriture suivante :  
4
56  
Apport  
115 000  
2
1
7
61  
042  
6
Titres de participation  
30 000  
40 000  
45 000  
Prime de fusion  
Produits financiers  
4. Que deviendront les titres Geai apportés à l’issue de la fusion ?  
La nouvelle entité détiendra 30 000 titres Geai apportés par Jeuvant lors de la fusion. Ces titres  
représentent moins de 10 % du capital social (formé après l’opération de 1 240 000 actions, cf. ques-  
tion 2) : rien ne s’oppose donc a priori à ce qu’ils soient conservés à l’actif.  
6
8
Corrigés des exercices.  
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EXERCICE 2 Calcul et comptabilisation d’un mali technique  
1. Quel est le traitement comptable appliqué à la fusion ?  
La société A détenant 60 % des titres B préalablement à l’opération de fusion, elle contrôlait l’entité.  
La fusion est donc sous contrôle commun et sera traitée à la valeur comptable quel que soit son sens  
(à l’endroit ou à l’envers).  
2. Déterminez le montant du mali et son affectation. Procédez à sa comptabilisation.  
La participation détenue a été acquise par A pour un montant de 18 500 K€. En représentation de  
cette participation, A va recevoir un actif net à la valeur comptable de 60 % × 22 000 = 13 200 K€.  
Le mali est donc égal à 18 500 – 13 200 = 5 300 K€.  
Le mali est technique à hauteur de la quote-part de A dans les plus-values de B. Le règlement utilise  
une approche globale, que l’on va mettre en œuvre ici :  
Plus (ou moins)-values  
Poste  
Plus (ou moins)-values  
Impôt différé  
nettes  
Frais d’établissement  
Terrains  
(1 200)  
400  
(800)  
2 100  
1 500  
3 000  
5 000  
(900)  
2 100  
1 500  
3 000  
5 000  
(900)  
Immeuble  
Titres  
Fonds commercial  
Matériel  
-
Engagement retraite (non  
comptabilisé)  
(
5 100)  
1 700  
(3 400)  
6 500  
Total  
4 400  
1 300  
Les plus-values latentes sont donc de 6 500, dont 60 % (soit 3 900) correspondent à la quote-part  
des titres détenus par la société A. Le mali est donc technique à hauteur de 3 900 K€, et non tech-  
nique à hauteur de 5 300 – 3 900 = 1 400 K€.  
Le mali est affecté aux actifs identifiables au prorata des plus-values latentes, hors fonds commercial,  
nettes d’impôt lorsque leur cession prochaine est envisagée.  
Il n’y a aucune indication d’une cession prochaine, on considérera donc que tous les actifs seront  
conservés.  
Plus-value  
nette  
d’impôt  
Valeur  
comptable  
Valeur  
réelle  
Plus-value  
latente  
Impôt  
latent  
Mali  
affecté  
Terrains  
2 100  
1 500  
2 100  
1 241  
Immeubles  
1 500  
886  
Total mali sur actifs corporels  
3 600  
2 127  
Chapitre  
69  
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Plus-value  
nette  
d’impôt  
Valeur  
comptable  
Valeur  
réelle  
Plus-value  
latente  
Impôt  
latent  
Mali  
affecté  
Titres  
3 000  
3 000  
1 773  
Total mali sur actifs financiers  
3 000  
1 773  
3 900  
-
Total mali affecté  
Mali résiduel affecté au fonds commercial  
Total mali technique  
3 900  
L’écriture comptable est la suivante :  
4
2
2
6
56  
187  
78  
6
Apport  
13 200  
2 127  
1 773  
1 400  
Mali sur actifs corporels  
Mali sur actifs financiers  
Charges financières  
2
6
Titres de participation  
18 500  
EXERCICE 3 Traitement et suivi du mali technique  
1. Quel est le traitement comptable appliqué à la fusion ?  
Les sociétés appartenant au même groupe, l’opération est sous contrôle commun. L’opération est  
donc réalisée à la valeur comptable et le montant donné pour la reprise comptable de l’actif net cor-  
respond donc à celle-ci.  
2
. Déterminez le montant du mali et son affectation. Procédez à sa comptabilisation.  
La quote-part de l’apport correspondant aux titres détenus par Alpha est de 15 % × 100 000 000  
15 000 000 €.  
=
Le mali est donc de 20 000 000 – 15 000 000 = 5 000 000 €.  
Les droits d’Alpha dans les plus-values non extériorisées permettent d’isoler le mali technique :  
Actifs  
Valeur comptable  
Valeur réelle  
Plus-value  
Impôt latent  
Plus-value nette  
Constructions  
Installations  
Titres  
1 000 000  
1 500 000  
2 000 000  
4 500 000  
6 000 000  
8 500 000  
10 000 000  
24 500 000  
5 000 000  
7 000 000  
8 000 000  
20 000 000  
5 000 000  
7 000 000  
5 333 333  
17 333 333  
2 666 667  
Total  
2 666 667  
Alpha détenant une participation de 15 %, ce pourcentage correspond à la quote-part de la plus-value  
qui doit être retenue pour la détermination du mali technique.  
On a 15 % × 17 333 333 = 2 600 000 €, le mali est considéré comme technique à hauteur de ce  
montant, et comme un vrai mali au-delà (soit à hauteur de 5 000 000 – 2 600 000 = 2 400 000 €).  
7
0
Corrigés des exercices.  
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Le mali technique peut être identifié et affecté entre les actifs au prorata des plus-values latentes  
ainsi identifiées :  
Plus-value  
nette  
d’impôt  
Valeur  
comptable  
Valeur  
réelle  
Plus-value  
latente  
Impôt  
latent  
Mali affecté  
Construction  
Installations  
1 000 000  
1 500 000  
6 000 000  
8 500 000  
5 000 000  
7 000 000  
5 000 000  
7 000 000  
12 000 000  
5 333 333  
5 333 333  
750 000  
1 050 000  
1 800 000  
800 000  
Total mali sur actifs corporels  
Titres  
2 000 000  
10 000 000  
8 000 000  
2 666 667  
Total mali sur actifs financiers  
Total mali affecté  
800 000  
2 600 000  
Mali résiduel affecté au fonds commercial  
Total mali technique  
-
2 600 000  
456  
2187  
278  
66  
Apport  
15 000 000  
1 800 000  
800 000  
Mali sur actifs corporels  
Mali sur actifs financiers  
Charges financières  
2 400 000  
2
6
Titres de participation  
20 000 000  
3. Décrivez la manière dont le mali technique sera suivi après la fusion.  
Le mali technique est soumis au même traitement que les actifs entre lesquels il a été affecté. Il sera  
donc amorti sur 5 ans pour celui affecté aux installations, sur 20 ans pour les constructions. Le mali  
affecté aux titres ne sera quant à lui pas amorti.  
4. Quel sera le traitement fiscal de ce mali ?  
On fera l’hypothèse, fréquemment vérifiée, que l’opération est placée sous le régime de faveur de  
l’article 210-A du CGI. Dans le cadre de ce régime, le mali technique est définitivement non déductible.  
En revanche, le vrai mali viendra diminuer le résultat fiscal dans les conditions de droit commun.  
Si le régime applicable est de droit commun, le mali technique sera déductible, soit au moment de son  
amortissement (mali affecté aux constructions et aux installations), soit au moment de la cession ou  
de la dépréciation (mali affecté aux titres).  
5. Traitez les conséquences de l’incendie ayant ravagé la construction.  
La comparaison entre cette valeur de recouvrement et la valeur comptable augmentée de la quote-part  
de mali technique affectée à cet actif met en évidence la nécessité de procéder à une dépréciation.  
La valeur comptable au bout de 2 ans est de :  
Construction : 6 000 000 – 6 000 000 × 5 % × 2 = 5 400 000  
Mali : 750 000 – 750 000 × 5 % × 2 = 675 000  
Valeur comptable totale : 6 075 000  
Valeur de recouvrement : 5 000 000  
Dépréciation à constater : 1 075 000.  
Chapitre  
71  
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Cette dépréciation est imputable au mali technique en totalité dans la limite de son montant résiduel,  
soit 675 000 €. Le solde vient déprécier la construction elle-même, pour un montant de 400 000 €.  
6
8128  
Dépréciation actifs corporels  
1 075 000  
2
2
913  
Dépréciation  
constructions  
400 000  
675 000  
9187  
Dépréciation mali  
technique  
6
. Traitez les conséquences comptables de la cession des titres.  
La valeur nette comptable de l’actif cédé est formée de celle des titres proprement dits, 6 000 000 €  
60 % de 10 000 000 €), mais également de la quote-part du mali technique affecté à ces titres, soit  
0 % × 800 000 = 480 000 €.  
(
6
4
56  
Créance sur cession d’actif  
Produit de cession  
7 000 000  
7
75  
7 000 000  
6
75  
Valeur nette comptable actifs  
cédés  
6 480 000  
2
2
78  
7
Mali sur actifs financiers  
480 000  
Autres immobilisations  
financières  
6 000 000  
L’opération de cession amène donc à constater une plus-value de 7 000 000 – 6 480 000 = 520 000 €.  
Corrigés des exercices du chapitre 19  
QCM  
. a. La scission est une dissolution au bénéfice de plusieurs sociétés (donc au moins deux  
1
absorbantes).  
2
3
. d. Le respect de toutes les conditions est exigé.  
. c. L’administration fiscale a précisé que l’apport d’immeubles isolés, quand bien même ils consti-  
tueraient l’activité de la société, ne saurait bénéficier du régime de faveur.  
. b. Des titres de l’absorbée peuvent être détenus antérieurement à l’opération, ce qui amènera à  
constater un boni ou un mali.  
. b. Une entité peut disposer du contrôle de l’absorbante après l’opération, la notion à l’endroit/à  
4
5
l’envers trouve donc toujours à s’appliquer.  
7
2
Corrigés des exercices.  
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EXERCICES  
EXERCICE 1 Traitement d’un apport partiel d’actif  
1. Calculez la valeur de l’actif net comptable corrigé apporté, en tenant compte d’un impôt à 33,33 %.  
En reprenant le détail du tableau fourni, on peut obtenir aisément la valeur de l’ANCC en déterminant  
l’impôt latent. Aucun impôt n’est constaté sur la marque, réputée comme d’habitude non séparable du  
reste des actifs.  
Nutrition infantile  
Plus ou  
moins-values  
En K€  
Impôt latent  
Valeur réévaluée  
(valeur comptable)  
Marques et brevets  
Immobilisations corporelles  
Stocks  
80 000  
40 000  
24 000  
(6 000)  
(1 800)  
-
-
120 000  
246 000  
72 000  
230 000  
76 000  
(8 000)  
2 000  
600  
Créances d’exploitation  
Disponibilités  
105 000  
45 000  
103 800  
45 000  
Total actif  
536 000  
105 000  
91 000  
38 200  
(5 400)  
-
586 800  
105 000  
91 000  
Dettes à terme  
Dettes exploitation  
Total passif  
196 000  
196 000  
Actif net comptable corrigé  
390 800  
2. Déduisez-en le nombre d’actions à émettre par Donna et les caractéristiques de l’opération d’apport  
partiel.  
La valeur globale de la branche d’activité étant fixée à 395 millions dans le cadre de l’opération, c’est  
cette base de valorisation qui servira à déterminer le nombre d’actions à émettre par Donna.  
La valeur d’une action étant de 50 €, Donna devra émettre 395 / 50 = 7,9 millions d’actions. Les  
actions Donna seront donc au nombre de 107,9 millions, et Alpha sera un actionnaire minoritaire de  
l’ensemble (7 / 107 = 6,5 % des droits de vote).  
L’opération, sous contrôle distinct puisque aucune relation antérieure n’existe entre les deux entités,  
sera donc en outre à l’endroit. L’apport partiel sera ainsi traité à la valeur réelle.  
3. Détaillez l’augmentation de capital à réaliser par Donna en contrepartie de l’apport.  
Compte tenu des informations disponibles, les caractéristiques de l’augmentation de capital sont  
aisées à identifier :  
Montant (K€)  
Capital social (7 900 000 × 5)  
Apport à la valeur réelle  
Prime de fusion  
39 500  
395 000  
355 500  
Chapitre  
73  
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4. Comptabilisez l’opération dans les livres d’Alpha.  
Comptabilisation de la cession des immobilisations incorporelles  
6
4
75  
6
VNC  
80 000  
2
7
0
Immobilisations  
incorporelles  
80 000  
Société Donna  
Produits de cession  
124 200  
75  
124 200  
Comptabilisation de la cession des immobilisations corporelles  
6
75  
VNC  
230 000  
2
1
Immobilisations  
corporelles  
230 000  
254 000  
4
6
Société Donna  
Produits de cession  
254 000  
7
75  
Comptabilisation de la vente des stocks  
6
03  
Variation stocks  
Stocks  
76 000  
70 000  
3
76 000  
70 000  
4
6
Société Donna  
Ventes  
7
0
Constatation de l’impôt différé  
6
81  
Dotation provision  
5 400  
1
5
Provision pour impôt  
5 400  
Apport des créances et des dettes  
1
4
1
6
6
Dettes à terme  
105 000  
91 000  
5 400  
Dettes d’exploitation  
Provision pour impôt  
Dépréciations créances  
5
81  
1 800  
4
5
4
Créances d’exploitation  
105 000  
45 000  
53 200  
1
6
Disponibilités  
Société Donna  
7
4
Corrigés des exercices.  
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Remise des titres  
2
6
Titres Donna  
Société Donna  
395 000  
4
6
395 000  
5. Comptabilisez l’opération dans les livres de Donna.  
2
2
2
3
4
5
07  
Fonds commercial  
Immobilisations incorporelles  
Immobilisations corporelles  
Stocks  
4 200  
0
120 000  
254 000  
70 000  
103 200  
45 000  
1
Créances d’exploitation  
Disponibilités  
1
1
4
1
4
6
Dettes à terme  
105 000  
91 000  
5 400  
Dettes d’exploitation  
Provision pour impôt  
Apport Alpha  
5
56  
395 000  
4
56  
Apport Alpha  
Capital  
395 000  
1
01  
39 500  
1
042  
Prime de fusion  
355 500  
EXERCICE 2 Traitement d’une scission  
. Présentez les relations entre les entités sous forme d’organigramme avant l’opération de scission.  
1
Avant l’opération, la structure des relations entre les entités est la suivante, compte tenu des informa-  
tions disponibles sur la répartition des actions.  
Dockha  
M . Sarmoulin  
8
0 %  
60 %  
50 %  
30 %  
Dasylve  
Durobe  
Sarmoulin  
20 %  
Chapitre  
75  
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2. Déduisez-en les modalités de traitement de l’apport dans les livres de Dasylve et Durobe.  
Préalablement à l’opération, Dockha contrôle donc les sociétés Durobe, Dasylve et Sarmoulin (en  
direct et via Durobe pour cette dernière). L’opération se fait donc sous contrôle commun et sera trai-  
tée à la valeur comptable.  
3. Déterminez les parités d’échange à appliquer dans le cadre de la scission ainsi que la répartition  
des actions entre les différentes parties après l’opération.  
La rémunération se fera par remise des actions Dasylve et Durobe.  
La valeur de l’activité décolletage est de 60 € par action. La rémunération se fera par la remise d’ac-  
tions Dasylve, valant 80 €. La parité est donc de 3 actions Dasylve pour 4 actions Sarmoulin, et  
Dasylve devra émettre (100 000 / 4) × 3 = 75 000 actions.  
La valeur de l’activité emboutissage est de 40 € par action (calcul par différence avec la valeur de  
100 € pour le titre Sarmoulin). La rémunération se fera par la remise d’actions Durobe, valant 50 €. La  
parité est donc de 4 actions Durobe pour 5 actions Sarmoulin.  
Toutefois, Durobe n’émettra pas d’actions en contrepartie des 20 000 titres Sarmoulin détenus préa-  
lablement par elle-même (renonciation). Durobe émettra donc au total 80 000 × 4/5 = 64 000 actions.  
Au terme de l’opération, la situation est la suivante :  
Actionnaires  
Actions Sarmoulin détenues  
Actions Dasylve reçues  
Actions Durobe reçues  
M. Sarmoulin  
Dockha  
30 000  
50 000  
20 000  
100 000  
22 500  
37 500  
15 000  
75 000  
24 000  
40 000  
-
Durobe  
Total  
64 000  
Le pourcentage de détention des différents acteurs dans les sociétés après l’opération est donc le  
suivant :  
Dasylve  
Durobe  
Actionnaires  
Avant l’opération  
Après l’opération  
Avant l’opération  
Après l’opération  
Dockha  
M. Sarmoulin  
Durobe  
120 000  
157 500  
22 500  
15 000  
48 000  
-
88 000  
24 000  
-
-
-
Le nombre total de titres est de :  
Dasylve : 150 000 + 75 000 = 225 000 ;  
Durobe : 80 000 + 64 000 = 144 000.  
La structure de l’actionnariat sera donc la suivante :  
Actionnaires  
Dasylve  
10 %  
Durobe  
M. Sarmoulin  
16,67 %  
7
6
Corrigés des exercices.  
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Actionnaires  
Dockha  
Dasylve  
70 %  
Durobe  
61,1 %  
-
Durobe  
6,67 %  
4. Présentez les relations entre les entités sous forme d’organigramme après l’opération de scission.  
Dockha  
7
0 %  
61,1 %  
6,67 %  
Dasylve  
Durobe  
1
0 %  
16,67 %  
M . Sarmoulin  
5. Donnez les caractéristiques des augmentations de capital à réaliser par Dasylve et Durobe.  
Dasylve  
L’entreprise va émettre 75 000 actions d’un nominal de 40 € en rémunération d’un apport évalué à la  
valeur comptable à hauteur de 10 600 000 – 6 500 000 = 4 100 000 €.  
On a donc :  
Postes  
Capital social  
Montant  
3 000 000  
4 100 000  
1 100 000  
Apport à la valeur comptable  
Prime de fusion  
Durobe  
L’entreprise va émettre 64 000 actions d’un nominal de 20 € pour rémunérer 80 % de l’apport (le solde  
étant représenté par les titres Sarmoulin détenus par Durobe), soit 80 % × (6 400 000 – 2 500 000)  
=
3 120 000 €.  
On a donc :  
Postes  
Montant  
Capital social  
Apport à la valeur comptable  
Prime de fusion  
1 280 000  
3 120 000  
1 840 000  
Par ailleurs, les titres Sarmoulin détenus, inscrits pour une valeur comptable de 500 000 €, sont à  
mettre en regard d’un actif apporté de 3 900 000 × 20 % = 780 000 €. Cela amène donc à constater  
un boni de 280 000 €.  
Chapitre  
77  
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Les droits de Durobe dans la variation des réserves depuis la date d’acquisition des titres sont de  
0 % × (5 500 000 – 2 800 000) = 540 000 €.  
Le boni est donc à comptabiliser en totalité en produits financiers.  
2
6. Comptabilisez l’opération dans les livres de Dasylve et Durobe.  
Le traitement comptable ne diffère pas dans son principe d’une fusion-absorption (Dasylve) ou d’une  
fusion-renonciation (Durobe).  
Dans les livres de Dasylve  
2
3
4
5
1
Immobilisations corporelles  
Stocks  
6 000 000  
2 500 000  
1 500 000  
600 000  
Créances d’exploitation  
Disponibilités  
1
4
4
6
Dettes à terme  
3 000 000  
3 500 000  
4 100 000  
Dettes d’exploitation  
Apport Sarmoulin  
561  
4
561  
Apport Sarmoulin  
Capital  
4 100 000  
1
01  
3 000 000  
1 100 000  
1
042  
Prime de fusion  
Dans les livres de Durobe  
2
3
4
5
1
Immobilisations corporelles  
Stocks  
3 000 000  
2 000 000  
1 000 000  
400 000  
Créances d’exploitation  
Disponibilités  
1
4
4
6
Dettes à terme  
1 000 000  
1 500 000  
3 900 000  
Dettes d’exploitation  
Apport Sarmoulin  
561  
4
561  
Apport Sarmoulin  
Capital  
3 900 000  
1
1
2
7
01  
042  
6
1 280 000  
1 840 000  
500 000  
Prime de fusion  
Titres Sarmoulin  
Produits financiers  
6
280 000  
7. Comptabilisez l’opération dans les livres de Sarmoulin.  
L’opération ne se distingue pas d’une fusion-absorption, si ce n’est que les titres remis en contrepartie  
des capitaux propres émanent de deux sociétés différentes.  
7
8
Corrigés des exercices.  
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4611  
4612  
16  
4
Société Dasylve  
Société Durobe  
Dettes à terme  
Dettes d’exploitation  
Immobilisations  
Stocks  
4 100 000  
3 900 000  
4 000 000  
5 000 000  
2
3
4
5
9 000 000  
4 500 000  
2 500 000  
1 000 000  
Créances d’exploitation  
Disponibilités  
1
1
1
01  
06  
2
Capital  
1 000 000  
5 500 000  
1 500 000  
Réserves  
Résultat  
4
561  
Associés  
8 000 000  
5
03  
03  
Titres Dasylve  
Titres Durobe  
4 100 000  
3 120 000  
5
4
611  
612  
Société Dasylve  
Société Durobe  
4 100 000  
3 120 000  
4
4
561  
Associés  
8 000 000  
5
5
4
03  
Titres Dasylve  
Titres Durobe  
Société Durobe  
4 100 000  
3 120 000  
780 000  
03  
612  
Corrigés du cas de synthèse 3  
Analyse du sujet  
Ce cas pratique permet de revenir sur les étapes comptables d’une fusion, de la détermination de ses  
modalités à son traitement comptable et au traitement du boni de fusion.  
1. Analysez la valeur de l’entreprise Bêta. Procédez à l’affectation de cette valeur entre les postes  
d’actif et de passif de l’entité.  
L’actif net comptable corrigé de Bêta peut être calculé à partir des capitaux propres corrigés de  
l’entité :  
Chapitre  
79  
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Valeur  
comptable  
Plus ou  
moins-value  
Postes passif  
Impôt latent  
Valeur corrigée  
Capital (action de  
3 000 000  
3
000 000  
2
0 €)  
750 000  
1 519 250  
587 236  
Prime d’émission  
Réserves  
Résultat  
750 000  
1 519 250  
587 236  
1
100 000  
00 000  
1 100 000  
200 000  
Marque  
-
3
(100 000)  
Terrains  
Constructions  
Installations  
1 380 000  
750 000  
(460 000)  
(250 000)  
42 000  
920 000  
500 000  
(84 000)  
(126 000)  
Provision retraites  
8
492 486  
Total  
Méthode  
L’utilisation de la méthode de l’actif net corrigé est très fréquente dans les exercices relatifs à la  
fusion. Très souvent elle amène à mettre en évidence une différence entre la valeur globale de  
l’entreprise et la valeur de son actif net. Cette différence devra être identifiée en tant que fonds  
commercial en cas d’apport à la valeur réelle.  
Aucun impôt latent n’est constaté sur la valorisation de la marque, dans la mesure où cet élément  
n’est pas cessible séparément de l’entité dans son ensemble.  
La valeur de l’actif net comptable corrigé s’établit donc à 8 492 486 €. La valeur totale de l’entreprise  
est de 60 € par action, soit 60 × 150 000 actions = 9 000 000 €. L’écart entre les deux constitue un  
fonds commercial, dont la valeur est donc de 9 000 000 – 8 492 486 = 507 514 €.  
2. Quelle sera la modalité de traitement comptable appliquée à la fusion ?  
Alpha exerce une influence notable sur Bêta (détention de 20 % des actions et représentation au  
conseil d’administration). Toutefois, le contrôle commun doit se comprendre au sens de contrôle exclu-  
sif. Comme celui-ci n’est pas établi entre Alpha et Bêta et que les deux entités n’appartiennent pas à  
une même troisième, l’opération est sous contrôle distinct.  
Méthode  
Pour que le contrôle soit commun au sens du règlement, il faut qu’il constitue un contrôle exclusif  
ou conjoint. L’influence notable, et a fortiori la simple détention de titres, ne suffit pas à l’établir.  
Alpha doit rémunérer les 80 % d’actions Bêta dont elle n’est pas propriétaire (fusion-renonciation),  
soit 150 000 × 80 % = 120 000 actions Bêta.  
8
0
Corrigés des exercices.  
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Méthode  
L’application de la méthode de la fusion-renonciation n’est pas conditionnée par l’identification  
d’un contrôle commun. La méthode s’applique dès que l’absorbante détient une participation préa-  
lable dans l’absorbée, peu importe son importance.  
Pour les rémunérer, Alpha va devoir émettre 240 000 actions (deux actions Alpha pour une action  
Bêta). Après l’augmentation de capital, les actionnaires de Bêta vont donc détenir 240 000/[240 000  
+
(8 000 000/20)] = 240 000/640 000 = 37,5 % de l’ensemble fusionné. Ils seront ainsi minoritaires  
et l’opération est à l’endroit car Alpha est l’initiatrice et Bêta est la cible.  
La fusion étant à l’endroit et sous contrôle distinct, elle devra être traitée comptablement à la valeur  
réelle.  
Méthode  
La vérification du sens est indispensable pour caractériser la méthode à appliquer aux fusions sous  
contrôle distinct.  
3. Calculez les caractéristiques de l’augmentation de capital et déterminez le montant et le traitement  
du boni ou du mali de fusion.  
La valeur attribuée à Bêta est de 9 000 000 €.  
À hauteur de 20 % de cet apport, soit 1 800 000 €, la rémunération se fera en contrepartie des titres  
détenus par Alpha.  
Pour le solde, soit 7 200 000 €, Alpha émet 240 000 actions en rémunération des titres Bêta.  
Les caractéristiques de l’augmentation de capital sont les suivantes :  
Poste  
Capital social  
Montant  
4 800 000  
7 200 000  
2 400 000  
Commentaires  
240 000 × 20  
Cf. ci-dessus  
Valeur de l’apport  
Prime de fusion  
Par différence  
Les titres sont inscrits au bilan d’Alpha pour une valeur de 1 373 785 € (20 % des titres émis).  
En rémunération de cette participation, Alpha va recevoir un actif net de 9 000 000 × 20 %  
=
1 800 000 €.  
Il faut donc constater un boni, d’un montant de 1 800 000 – 1 373 785 = 426 215 €.  
Méthode  
La constatation d’un boni est plus fréquente que celle d’un mali dans le cas des fusions à la valeur  
réelle. Le traitement comptable des bonis est plus simple que celui des malis, et n’a pas contraire-  
ment à celui-ci subi d’évolutions récemment.  
Ce boni doit être comptabilisé en résultat (produits financiers) à hauteur des droits d’Alpha dans la  
variation des réserves de Bêta depuis l’acquisition des titres détenus.  
Chapitre  
81  
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Méthode  
Il faut veiller à prendre la seule variation des réserves depuis l’acquisition des titres, et non les  
réserves totales, pour déterminer la part du boni devant être comptabilisée en produits financiers.  
Ces droits sont de (1 519 250 – 845 250) × 20 % = 134 800 €. Le solde du boni doit être enregistré  
dans les capitaux propres (prime de fusion), soit 426 215 – 134 800 = 291 415 €.  
La prime de fusion s’élève donc au total à 2 400 000 + 291 415 = 2 691 415 €.  
4. Procédez à la comptabilisation de l’opération dans les livres de l’absorbée.  
Il faut d’abord comptabiliser la sortie des actifs et des dettes et constater le résultat de fusion.  
Méthode  
Le schéma utilisé est très développé pour permettre sa bonne compréhension. Il s’agit globalement  
d’une cession des actifs et d’une reprise des dettes en contrepartie du compte d’apport. Il faut  
penser à centraliser le résultat pour pouvoir constater l’apurement des capitaux propres face aux  
titres remis.  
Cession des actifs non courants et constatation de la provision pour impôt  
6
2
2
2
75  
Valeur nette comptable  
Amortissements incorporels  
Amortissements constructions  
Amortissements matériels  
Incorporels  
4 857 336  
435 922  
80  
813  
815  
1 510 470  
122 254  
2
2
2
2
0
1 077 754  
3 376 386  
2 285 726  
186 116  
11  
13  
15  
Terrains  
Constructions  
Matériels et outillage  
4
6
66  
81  
Compte d’apport  
8 894 850  
768 000  
7
1
75  
55  
Produits de cession  
8 894 850  
768 000  
Dotations provisions  
Provision pour impôt  
Apport des stocks  
6
03  
Variation stocks  
Stocks  
852 562  
3
1
852 562  
8
2
Corrigés des exercices.  
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3
4
9
Dépréciation stocks  
186 942  
665 620  
7
7
81  
0
Reprise dépréciations  
186 942  
665 620  
66  
Compte d’apport  
Ventes  
Apport des créances clients et des autres créances  
6
4
4
6
4
4
4
54  
91  
66  
54  
91  
66  
66  
Pertes sur créances  
Clients  
488 028  
488 028  
288 726  
311 350  
311 350  
376 818  
908 646  
4
7
4
4
7
4
5
01  
81  
01  
488 028  
488 028  
288 726  
311 350  
311 350  
376 818  
908 646  
Dépréciations clients  
Reprise dépréciations  
Compte d’apport  
Clients  
Pertes sur créances  
Autres créances  
Dépréciations créances  
Reprise dépréciations  
81  
01  
1
Compte d’apport  
Autres créances  
Compte d’apport  
Disponibilités  
Constatation de la provision pour retraites  
6
81  
Dotation provision  
126 000  
1
53  
Provision pour pensions  
126 000  
Apport des passifs  
1
1
4
4
53  
55  
01  
Provision pour pension  
Provision pour impôt  
Fournisseurs  
126 000  
768 000  
985 874  
254 786  
Autres dettes  
4
66  
Compte d’apport  
2 134 660  
Chapitre  
83  
©
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Le solde du compte d’apport est le suivant :  
Postes  
Apport des immobilisations  
Apport des stocks  
Montant  
8 894 850  
665 620  
Apport des créances clients  
Apport des autres créances  
Apport des disponibilités  
Apport des provisions et dettes  
Total  
288 726  
376 818  
908 646  
(2 134 660)  
9 000 000  
Le résultat de fusion est le suivant :  
Postes  
Valeur nette comptable des immobilisations  
Produits de cession des immobilisations  
Provision pour impôt  
Montant  
(4 857 336)  
8 894 850  
(768 000)  
(126 000)  
(852 562)  
665 620  
Provision pour pensions  
Variation des stocks  
Ventes des stocks  
Reprise dépréciation stocks  
Pertes sur créances  
186 942  
(799 378)  
799 378  
Reprise dépréciation créances  
Résultat de fusion  
2 843 514  
Il faut maintenant procéder à la centralisation du résultat :  
7
7
6
75  
Produits de cession  
Ventes  
8 894 850  
665 620  
986 320  
0
81  
Reprises dépréciations  
6
75  
Valeur nette comptable  
immobilisations  
4 857 336  
6
6
6
1
81  
03  
54  
20  
Dotations provisions  
Variation des stocks  
Pertes sur créances  
Résultat  
894 000  
852 562  
799 378  
3 143 514  
La réception des titres Alpha permet d’apurer le compte d’apport à hauteur de 80 % :  
5
03  
Actions  
7 200 000  
4
66  
Compte d’apport  
7 200 000  
8
4
Corrigés des exercices.  
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La clôture de l’apport dans l’absorbée nécessite de constater la créance des actionnaires :  
1
1
1
1
01  
04  
06  
20  
Capital  
3 000 000  
750 000  
Prime d’émission  
Réserves  
1 519 250  
3 730 750  
Résultat  
4
56  
Associés, opérations sur le  
capital  
9 000 000  
Et enfin la remise des titres aux associés finit de solder le bilan de Bêta. La part correspondant aux  
droits détenus par Alpha est directement apurée en face du compte d’apport :  
4
56  
Associés, opérations sur le  
capital  
9 000 000  
5
4
03  
66  
Actions  
7 200 000  
1 800 000  
Compte d’apport  
5. Procédez à la comptabilisation de l’opération dans les livres de l’absorbante.  
Méthode  
La constatation dans les comptes de l’absorbante est plus simple. La principale difficulté est la  
constatation de la rémunération, en partie sous forme d’actions émises. Dans les fusions-renoncia-  
tions, il y a également sortie des titres antérieurement détenus, et constatation du boni ou du mali.  
L’absorbante comptabilise l’apport des actifs en contrepartie d’un compte d’apport :  
2
2
2
2
2
3
4
4
5
07  
Fonds commercial  
Immobilisations incorporelles  
Terrains  
507 514  
2 177 754  
3 676 386  
3 665 726  
936 116  
852 562  
776 754  
688 168  
908 646  
0
11  
13  
15  
1
Constructions  
Matériels et outillage  
Stocks  
1
Clients  
Autres créances  
Disponibilités  
1
2
2
80  
Amortissements incorporels  
Amortissements constructions  
435 922  
813  
1 510 470  
Chapitre  
85  
©
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2
3
4
4
1
1
4
4
4
815  
91  
91  
9
Amortissements matériels  
Dépréciations stocks  
Dépréciations clients  
Dépréciations autres créances  
Provision pour pensions  
Provision pour impôt  
Fournisseurs  
122 254  
186 942  
488 028  
311 350  
126 000  
768 000  
985 874  
254 786  
9 000 000  
53  
55  
01  
Autres dettes  
66  
Compte d’apport  
Elle procède à son augmentation de capital pour rémunérer la partie non encore détenue :  
4
66  
Compte d’apport  
Capital social  
7 200 000  
1
1
01  
4 800 000  
2 400 000  
042  
Prime de fusion  
Le solde de l’apport est apuré en contrepartie des titres détenus :  
4
66  
Compte d’apport  
1 800 000  
2
7
1
6
Titres de participation  
Produits financiers  
Prime de fusion  
1 373 785  
134 800  
291 415  
6
042  
6. Établissez le bilan d’Alpha au terme de l’opération de fusion.  
Compte tenu des écritures comptabilisées, le bilan d’Alpha après l’opération de fusion se présente  
ainsi :  
Postes actif  
Fonds commercial  
Actifs incorporels  
Terrains  
Valeur brute  
507 514  
A/D  
Valeur nette  
507 514  
Postes passif  
Capital (action de 20 €)  
Prime d’émission  
Réserves  
Valeur  
12 800 000  
3 757 105  
3 987 685  
1 807 146  
5 365 120  
8 688 236  
12 290 219  
2 364 860  
3 000 260  
8 688 236  
5 075 002  
Constructions  
7 215 217  
2 443 999  
Résultat  
Provisions risques et  
charges  
Matériels et outillage  
6 229 633  
3 785 634  
894 000  
Titres Bêta  
Stocks  
0
0
Dettes financières  
Fournisseurs  
5 675 236  
3 529 682  
1 976 590  
8 181 288  
4 024 029  
3 226 839  
1 758 576  
4 954 449  
2 265 453  
Clients  
Autres dettes  
8
6
Corrigés des exercices.  
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Autres créances  
Disponibilités  
Total  
5 218 911  
3 337 920  
53 842 870  
2 405 935  
2 812 976  
3 337 920  
34 427 444  
19 415 426  
34 427 444  
Méthode  
L’établissement du bilan est aisé à partir des écritures de constatation de l’apport chez l’absorbante,  
quoiqu’un peu fastidieux.  
Corrigés des exercices du chapitre 20  
QCM  
. c. Un commissaire aux comptes, au cours d’une mission de certification, exerce sa mission confor-  
1
mément aux normes d’audit internationales adoptées par la Commission européenne. En l’absence de  
norme d’audit internationale adoptée par la Commission, il se conforme aux normes adoptées par le  
Haut conseil du commissariat aux comptes et homologuées par arrêté du garde des Sceaux, ministre  
de la Justice.  
2
. a. Le Haut conseil du commissariat aux comptes est une autorité publique indépendante. Il a deux  
missions essentielles :  
assurer la surveillance de la profession ;  
veiller au respect de la déontologie et notamment de l’indépendance des commissaires aux comptes.  
3
4
5
. a. Le commissaire aux comptes a une obligation de moyens.  
. c. La mission de certification est une mission d’intérêt général européenne.  
. a.Le Code de déontologie pour les commissaires aux comptes est un code fondamental et exigeant.  
6
7
. a. Les incompatibilités peuvent résulter de liens personnels, financiers et professionnels.  
. b. Une mission de conseil est incompatible avec le mandat de commissariat aux comptes qui ne  
doit pas s’immiscer dans la gestion. De plus, pour éviter les situations d’autorévision, il n’est pas pos-  
sible d’accepter un mandat immédiatement après une mission d’expertise comptable.  
8
. a. La durée du mandat est de six exercices. Les conditions de renouvellement dépendent des  
entités. La durée maximum est de dix ou vingt-quatre exercices pour les entités EIP.  
EXERCICES  
EXERCICE 1 Association  
1. L’association Adam doit-elle désigner un commissaire aux comptes ?  
Une association doit nommer un commissaire aux comptes :  
Chapitre  
87  
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Si elle a une activité économique (dépassement des seuils) : ce n’est pas la situation de l’association  
Adam. Le financement de l’activité (1 752 K€) est inférieur à 3 150 €. Les autres seuils ne sont pas  
connus.  
Si elle perçoit des subventions de plus de 153 K€ : c’est le cas de l’association Adam.  
Si elle reçoit des dons de plus de 153 K€ : collecte de 25 K€, inférieure au seuil.  
L’association Adam est bien dans l’obligation de nommer un commissaire aux comptes.  
. Quelles sont les conséquences juridiques de la situation actuelle ?  
2
L’absence de désignation de commissaire aux comptes quand l’association a perçu des subventions  
publiques ou des dons supérieurs à 153 000 € constitue un délit, sanctionné pénalement.  
En conséquence, toutes les décisions des assemblées générales qui se sont tenues depuis l’exercice  
où la nomination du commissaire aux comptes est devenue obligatoire sont réputées nulles.  
3. Que doit faire l’association ?  
L’association doit nommer un commissaire aux comptes. Le conseil d’administration de l’association  
se réunira pour sélectionner plusieurs commissaires aux comptes. Une assemblée générale sera  
convoquée pour choisir l’un d’entre eux. Elle validera toutes les décisions frappées de nullité.  
Le commissaire aux comptes nommé contrôlera les comptes des exercices anté-  
rieurs et émettra des rapports sur les comptes annuels pour régulariser la situation.  
4. Confronté à des difficultés comptables, le groupe de familles peut-il demander conseil au  
commissaire aux comptes nouvellement nommé ?  
Le commissaire aux comptes ne peut certifier que des comptes conformes au plan comptable général  
et au règlement 99-01. L’association doit donc reprendre toute sa comptabilité pour passer de la  
partie simple à la partie double, constater les dettes et les créances, etc.  
Si elle ne parvient pas à rétablir une comptabilité conforme au PCG, le commissaire aux comptes, ne  
devant pas se trouver en situation d’autorévision, ne pourra pas lui donner de conseil. De plus, la  
tenue de la comptabilité fait partie des prestations interdites. Sont interdits les services ayant pour  
objet l’élaboration d’une information ou d’une communication financière, etc.  
EXERCICE 2 Nomination et révocation du commissaire aux comptes  
1. Commentez cette résolution.  
Les commissaires aux comptes doivent obligatoirement être désignés par décision collective des  
associés. La nomination de M. Alain a été effectuée par le conseil d’administration et non par décision  
collective de l’ensemble des associés de la société. En conséquence, cette dernière est nulle. Une  
consultation collective de l’ensemble des associés doit donc être organisée.  
2. M. Julien Mandrin a-t-il un moyen d’action ?  
M. Julien Mandrin est associé à hauteur de 5 % de la SAS CP PLUS. Il a donc la possibilité de demander  
en justice la récusation du commissaire aux comptes. En effet, la récusation peut être demandée par  
un ou plusieurs actionnaires représentant au moins 5 % du capital social pour juste motif.  
8
8
Corrigés des exercices.  
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Une suspicion sérieuse de dépendance du commissaire aux comptes à l’égard des personnes qui ont  
procédé à sa désignation peut être considérée comme étant un juste motif de récusation. Le tribunal  
de commerce appréciera si les motifs exposés par M. Julien Mandrin sont suffisants pour accepter sa  
demande. En cas de refus, Julien Mandrin disposera d’un délai de quinze jours à compter de la signifi-  
cation de la décision pour interjeter appel s’il le désire.  
3. Préalablement à l’acceptation de ses fonctions, quel devra être le comportement professionnel de  
M. Alain ?  
Préalablement à son acceptation, M. Alain devra apprécier la possibilité d’effectuer la mission en  
termes d’indépendance de son cabinet, de compétences techniques ou sectorielles, de moyens  
humains nécessaires, de respect des délais, ainsi que de l’intégrité de ses dirigeants. Il devra aussi  
s’assurer de l’absence d’incompatibilités ou de tout autre élément l’empêchant d’effectuer sa mission  
en toute indépendance.  
4. Que pensez-vous de la démarche du conseil d’administration de la SA BOBOIS ?  
La demande de révocation peut être exercée par le conseil d’administration, mais ce n’est pas lui qui  
prononce la révocation. Ce pouvoir est de la seule compétence du tribunal de commerce. De plus, dans  
le cas présent, aucune faute ne peut être reprochée au commissaire aux comptes, dans l’exercice de  
sa mission. La demande de révocation n’aboutira pas.  
EXERCICE 3 Les obligations du commissaire aux comptes  
1
. Quelles sont les formalités à accomplir pour que Mlle MAI puisse accepter ce mandat ?  
Mlle MAI doit au préalable s’inscrire sur la liste des commissaires aux comptes.  
. À quelle condition peut-elle accepter le mandat ?  
2
Le commissaire aux comptes doit vérifier qu’il a les compétences pour accepter un mandat. Mlle MAI  
peut accepter le mandat et suivre une formation appropriée pour avoir le niveau de compétences  
nécessaire.  
3. Quel organisme doit contrôler que les commissaires aux comptes remplissent leurs obligations de  
formation ?  
Les commissaires aux comptes doivent déclarer les formations qu’ils ont suivies à la Compagnie régio-  
nale dont ils dépendent. Ces informations sont ensuite transmises au H3C qui a un rôle de contrôle  
de la profession.  
Corrigés des exercices du chapitre 21  
QCM  
. b. La réponse a est une mesure de contrôle interne mais ne s’y résume pas. Il ne s’agit pas de  
1
savoir si les salariés travaillent bien, mais si les modalités de travail sont conformes aux besoins de  
sécurité.  
Chapitre  
89  
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2
. c. La réponse a est une mesure de prudence. La procédure de recrutement peut prévoir la demande  
d’un extrait de casier judiciaire. La prévention des fraudes ne relève pas d’un choix de gestion.  
. a. La rédaction des procédures peut être de la responsabilité du service d’audit interne, dans la  
méthodologie à appliquer. Le contenu doit être déterminé avec les différents responsables.  
. c. Le non-respect d’une règle de sécurité pouvant entraîner la fermeture d’un bâtiment et l’ar-  
3
4
rêt d’une partie de l’activité concerne le commissaire aux comptes. Il doit s’assurer que la direction  
connaît bien cette réglementation.  
5
. b. La procédure décrit les grandes lignes des modalités de travail et précise comment sont répar-  
ties les différentes tâches et responsabilités.  
. c. Les aliments peuvent être considérés comme des produits sensibles. La mise en place d’une  
procédure est donc indispensable.  
. a. Les différents responsables de service ne peuvent pas s’opposer aux audits internes. Il est  
6
7
nécessaire qu’ils soient conduits par des personnes extérieures au service audité pour que les  
réponses soient suffisamment neutres et objectives.  
8
. c. Le fait que les virements de paie soient effectués par la personne qui établit les fiches de paie  
et sans visa d’un responsable est une faiblesse du contrôle interne que le commissaire aux comptes  
doit signaler, par écrit. Une information orale informelle n’est pas suffisante. Avant d’alerter le conseil  
d’administration, il faut en informer la direction.  
EXERCICES  
EXERCICE 1 Analyse des risques inhérents  
Quels sont les risques inhérents à cette activité, telle qu’elle est décrite ?  
Stockage de livres : risque d’incendie. Le papier des vieux livres est très inflammable.  
Accueil du public : lors des manifestations, la librairie accueille beaucoup de personnes. Les règles  
de sécurité ne sont pas respectées. Il ne sera pas possible d’évacuer la boutique en cas de sinistre.  
Valeur du stock : la présence de livres plus ou moins anciens rend difficile leur valorisation. Une  
dépréciation des stocks est à prévoir.  
EXERCICE 2 Contrôle du système d’information  
Quels sont les contrôles à effectuer pour s’assurer du bon fonctionnement du système d’information ?  
Contrôle des fiches clients par une personne de la comptabilité. Si les zones TVA et compte comp-  
table ne sont pas ou sont mal renseignées, la comptabilité comportera des erreurs.  
Contrôle des délais de règlement par le responsable des ventes pour les nouveaux clients, afin de  
vérifier le respect des règles de la société et que les relances seront effectuées sans retard.  
Contrôle de l’intégration des factures en comptabilité pour vérifier qu’il ne manque aucune facture  
et que les informations ne sont pas détériorées.  
EXERCICE 3 Évaluation d’une procédure  
9
0
Corrigés des exercices.  
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1. Quelles sont les faiblesses de cette procédure que le commissaire aux comptes doit relever ?  
La revente des anciens ordinateurs n’est pas sous contrôle. Le chef de service peut faire ce qu’il veut :  
absence d’identification des ordinateurs vendus aux salariés ;  
absence de règle pour fixer les prix ;  
règlement en espèces ;  
pas de contrôle des encaissements des espèces.  
2. Quelles sont les conséquences possibles des faiblesses identifiées ?  
Le risque de fraude est élevé :  
En l’absence de procédure écrite impliquant plusieurs personnes, le chef de service peut conserver  
les règlements effectués par les salariés. Il peut également revendre pour son compte à l’extérieur  
de l’entreprise les anciens ordinateurs.  
La secrétaire de direction peut elle-même conserver les espèces qui lui sont remises.  
3. Quelles sont les recommandations que le commissaire aux comptes pourra communiquer à la  
direction ?  
Le commissaire aux comptes peut recommander d’écrire une procédure qui respecte le principe de  
séparation des fonctions :  
La vente d’un ancien ordinateur est autorisée par le responsable informatique.  
Le responsable des immobilisations enregistre la sortie des ordinateurs.  
Le prix de revente est proposé par le responsable comptable et validé par le directeur financier.  
Une facture est établie au nom du salarié.  
Le règlement est effectué par chèque, remis au service trésorerie qui l’encaisse, ou par déduction du  
salaire net à payer, sur demande écrite du salarié.  
Un autre point à mentionner dans la procédure est la remise à zéro des infor-  
mations contenues dans l’ordinateur pour éviter la diffusion d’informations qui pourraient être  
confidentielles.  
Corrigés des exercices du chapitre 22  
QCM  
1
. c. Pour contrôler l’existence, il faut rapprocher les écritures avec des pièces justificatives. Pour  
contrôler les droits et obligations, il faut s’assurer que les sommes sont bien dues à l’entreprise.  
2
. b. Pour contrôler la séparation des exercices, il faut vérifier les opérations autour de la date de clô-  
ture et les rapprocher des pièces justificatives. Pour contrôler la classification, il faut vérifier l’adéqua-  
tion des opérations avec les numéros de compte utilisés ; comptabilisation des produits accessoires  
(
708) dans un autre compte que le compte de vente (701, 706 ou 707), par exemple.  
. a. Le tableau de variation des provisions présente les soldes à l’ouverture et à la clôture (évalua-  
tion), et les mouvements de l’exercice (mesure).  
3
Chapitre  
91  
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4
. b. L’application du barème s’impose au commissaire aux comptes. La demande de dérogation est  
un moyen de vérifier que le commissaire aux comptes consacre suffisamment de temps à la mission.  
. c. Plus le risque d’anomalies dans les comptes est faible, plus le commissaire aux comptes peut  
prendre le risque de ne pas détecter une anomalie qui serait présente dans les comptes.  
. a. La demande d’ajustement est obligatoire si les anomalies prises dans leur ensemble dépassent  
5
6
le seuil de signification, sauf à justifier du caractère sensible d’un poste du bilan ou du compte de  
résultat qui nécessiterait une demande d’ajustement.  
7
. b. Le commissaire aux comptes ne doit pas exclure des travaux qu’il estime nécessaires pour  
cause de manque de compétence. Le recours à un expert est prévu dans les NEP. De fait, les deux  
autres réponses ne sont pas réalistes.  
8
. a. La technique de l’observation est utilisée pour le contrôle de la prise d’inventaire des stocks et  
la technique du recalcul est utilisée pour la vérification des formules de calcul d’un état établi à l’aide  
d’un tableur.  
9
. b. Le respect des modalités de mise en œuvre de cette technique est indispensable pour qu’elle  
ait un caractère probant reconnu. Elle peut être utilisée pour tous les tiers.  
0. c. La technique de l’examen analytique consiste à effectuer un comparatif avec l’exercice pré-  
cédent ou une autre référence.  
1
EXERCICES  
EXERCICE 1 Programme de travail  
. Quels sont les risques retenus par le commissaire aux comptes dans son programme de travail sur  
1
le contrôle de comptes ? Justifiez votre réponse.  
Le commissaire aux comptes va inclure dans son programme de travail :  
-
-
-
le contrôle de l’exhaustivité du chiffre d’affaires ;  
le contrôle de l’exhaustivité des mouvements de caisse ;  
le contrôle des recettes de confiseries.  
On peut considérer que ces trois points correspondent à un risque élevé d’anomalies dans les comptes.  
Ces anomalies peuvent correspondre à des erreurs ou à des fraudes.  
2. Pour les autres risques, quels sont les contrôles à effectuer ?  
L’éventuelle détérioration de films ne nécessite pas de contrôle particulier dans les comptes.  
Il va demander au dirigeant d’indiquer dans la lettre d’affirmation si des films projetés ont été détério-  
rés. Il peut faire une demande de confirmation auprès des distributeurs pour obtenir les informations  
sur les éventuelles détériorations.  
Le risque d’incendie et la sécurité du public n’ont pas d’incidence directe dans les comptes. Le com-  
missaire aux comptes doit s’assurer que les dirigeants sont en règle avec la réglementation, pour  
apprécier si la continuité d’exploitation peut être remise en cause en cas de sinistre.  
9
2
Corrigés des exercices.  
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EXERCICE 2 Conclusion des contrôles  
Pour chacun de ces contrôles, quelles conclusions pouvez-vous proposer ?  
Assertion  
Conclusion  
Évaluation  
L’assertion évaluation n’est pas vérifiée car un  
mouvement bancaire n’est pas comptabilisé.  
Le montant étant supérieur au seuil retenu pour ce  
cycle, l’anomalie doit être remontée en synthèse.  
Des contrôles complémentaires doivent être  
effectués par l’entreprise pour identifier l’origine du  
virement.  
Le chèque qui reste en rapprochement est d’un montant très faible. Cette situation  
n’a pas réellement un caractère anormal.  
Assertion  
Conclusion  
Séparation des exercices  
L’assertion séparation des exercices n’est pas  
vérifiée.  
L’incertitude sur les mouvements de l’exercice  
qui ne seraient pas enregistrés ne peut être levée  
qu’en demandant les copies des chèques : situation  
à remonter en synthèse, car c’est au moins une  
faiblesse du contrôle interne.  
Le collaborateur doit également signaler cette situation anormale pour déterminer  
si des contrôles complémentaires doivent être effectués en fonction des sommes en jeu.  
EXERCICE 3 Événements postérieurs à la clôture  
1
. En fonction des hypothèses retenues, que doit faire l’entreprise ?  
Dépôt de bilan en février, la dépréciation est ajustée, sans formalisme particulier.  
Dépôt de bilan en avril, après la tenue du conseil d’administration qui arrête les comptes. Il faut  
déterminer si l’augmentation de la dépréciation qui serait à comptabiliser est d’un montant signifi-  
catif ou pas. Si la réponse est positive, il faut ajuster les comptes et convoquer une nouvelle réunion  
du conseil d’administration.  
Dépôt de bilan fin mai, une semaine avant la tenue de l’AG. Sauf en cas de remise en cause de la  
continuité d’exploitation, les comptes ne sont pas modifiés. Si le montant est significatif, le rapport  
de gestion sera complété et une information sera donnée à l’assemblée générale.  
2. Dans chacun des cas, quelles diligences le commissaire aux comptes doit-il mettre en œuvre ?  
Dépôt de bilan en février : le commissaire aux comptes vérifie le montant des dépréciations de  
créances en fonction des informations connues lors de son intervention.  
Dépôt de bilan en avril, après la tenue du conseil d’administration qui arrête les comptes :  
Chapitre  
93  
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-
Si le dépôt de bilan intervient avant l’émission du rapport, le commissaire aux comptes doit se tenir  
informé des événements postérieurs à la clôture et demander que ces éléments soient mentionnés  
dans la lettre d’affirmation.  
-
Si le dépôt de bilan intervient après l’émission du rapport, il n’a rien à faire, sauf si la continuité d’ex-  
ploitation peut être remise en cause.  
Dépôt de bilan fin mai, une semaine avant la tenue de l’AG : sauf en cas de remise en cause de la  
continuité d’exploitation, le commissaire aux comptes n’a rien à faire.  
Corrigés des exercices du chapitre 23  
QCM  
1
. b. L’opinion peut être la certification sans réserve ou avec réserve, le refus ou l’impossibilité de  
certifier.  
. b. La certification avec réserve ou le refus de certifier ne sont possibles que si les anomalies sont  
bien identifiées et que le commissaire aux comptes a pu effectuer tous les contrôles qu’il a prévus.  
. c. Lorsque le commissaire aux comptes a détecté au cours de son audit des anomalies signifi-  
2
3
catives non corrigées et que leurs incidences ne peuvent être clairement circonscrites, il refuse de  
certifier les comptes.  
4
. b. L’existence d’une fraude n’entraîne pas toujours un refus de certifier, ni de déclaration systé-  
matique à Tracfin.  
. c. En cas de soupçon de fraude, les contrôles supplémentaires ne seront pas toujours suffisants  
5
pour obtenir suffisamment d’éléments de preuve. Le commissaire aux comptes peut contacter le pro-  
cureur de la République, pour être conseillé sur la conduite à tenir.  
6
. a. Le commissaire aux comptes formule une observation et renvoie le lecteur des comptes à la  
note annexe correspondante.  
. c. Les responsabilités des commissaires aux comptes sont civile, disciplinaire et pénale.  
7
EXERCICES  
EXERCICE 1 Responsabilité du commissaire aux comptes  
Quelle a été, à votre avis, la décision de la cour d’appel de Reims ?  
La cour d’appel de Reims a rappelé, sur le fond, que le commissaire aux comptes n’était tenu que  
d’une obligation de moyens, dans la mesure où il procède par voie de sondages, et qu’il incombait  
donc au demandeur de rapporter la preuve de l’existence d’une faute commise par le commissaire aux  
comptes dans l’exercice de sa mission.  
EXERCICE 2 Responsabilité du commissaire aux comptes  
9
4
Corrigés des exercices.  
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1. Comment pourrait-on qualifier cette situation ? Quelle doit être l’attitude du commissaire aux  
comptes ?  
La perception d’indemnités kilométriques indues par une salariée de l’entreprise constitue manifes-  
tement un cas de fraude dont il appartient au commissaire aux comptes de tirer immédiatement les  
conséquences.  
Ainsi, en application de l’article L. 823-12, alinéa 2 du Code de commerce, les commissaires aux  
comptes révèlent au procureur de la République les faits délictueux dont ils ont eu connaissance,  
sans que leur responsabilité puisse être engagée par cette révélation.  
Il appartient au procureur de la République de qualifier les faits et d’apprécier la suite qui leur en sera  
donnée.  
2. Indiquez :  
a. les différentes responsabilités qui peuvent être retenues à l’encontre d’un commissaire aux  
comptes.  
Un commissaire aux comptes peut engager sa responsabilité civile, pénale et disciplinaire.  
b. en l’espèce, le ou les types de responsabilité que pourrait rechercher le président de PRINCE.  
Le président de la société PRINCE peut rechercher la responsabilité du commissaire aux comptes sur  
le plan civil et/ou pénal. Il n’a pas qualité pour engager une procédure disciplinaire.  
En l’espèce, la responsabilité du commissaire aux comptes sera recherchée sur le plan civil. En effet,  
l’article L. 822-17 prévoit : « Les commissaires aux comptes sont responsables, tant à l’égard de la  
société que des tiers, des conséquences dommageables des fautes et des négligences commises par  
eux dans l’exercice de leurs fonctions. » La mise en cause de la responsabilité pénale du commissaire  
aux comptes nécessite la constitution d’une infraction par le commissaire aux comptes, ce qui n’est  
pas le cas en l’espèce.  
c. les conditions qui doivent être réunies pour engager la responsabilité du commissaire aux comptes.  
Pour que la responsabilité civile du commissaire aux comptes puisse être engagée, il conviendra de  
démontrer l’existence d’une faute ou d’une négligence ayant provoqué un préjudice, et démontrer  
le lien de causalité entre les deux. La faute commise doit être à l’origine du préjudice constaté pour  
pouvoir générer des dommages-intérêts.  
d. la manière dont le commissaire aux comptes pourrait se défendre.  
La défense du commissaire aux comptes consistera d’abord à démontrer qu’il a effectué les diligences  
normales dans le cadre de sa mission. Le commissaire aux comptes rappellera ensuite que la mission  
de commissaire aux comptes relève, sauf cas très précis, d’une obligation de moyens. En aucun cas,  
il ne doit vérifier l’intégralité des opérations qui entrent dans le champ de sa mission, ni rechercher  
systématiquement l’ensemble des irrégularités et inexactitudes.  
En conséquence, la responsabilité civile ne sera engagée que s’il est démontré que le commissaire aux  
comptes n’a pas effectué de diligences normales.  
Chapitre  
95  
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EXERCICE 3 Modification des comptes annuels  
Quel est l’impact de cette situation sur le rapport d’opinion du commissaire aux comptes relatif aux  
comptes annuels dans l’hypothèse où :  
a. le gérant procède à une modification des comptes annuels ?  
En l’absence d’information afin de savoir si la créance non déclarée est forclose, il est admis que nous  
pouvons considérer que la créance est irrécouvrable. Cette distinction (provisionnement ou créance  
irrécouvrable) ne modifie pas le contenu des réponses attendues. En conséquence, il convient de  
comptabiliser une dépréciation égale à 100 % de la créance HT, soit 80/1,20 = 66,66 K€. L’impact  
de la dépréciation sur le résultat net est de 66,66 K€ × 2/3 = 44,44 K€, soit un montant supérieur  
au seuil de signification fixé à 22 K€. Le résultat net passerait ainsi d’un montant de 114 K€ à un  
montant de 69,56 K€.  
Dans l’hypothèse où le gérant a procédé à une modification des comptes annuels, le commissaire aux  
comptes procédera à une certification sans réserve, puisque l’anomalie relevée a été corrigée.  
b. le gérant ne procède pas à une modification des comptes annuels ?  
Si les comptes annuels ne sont pas modifiés suite à la demande du commissaire aux comptes, ce der-  
nier en tirera les conséquences sur son opinion : réserve (voire refus de certification s’il y a d’autres  
anomalies significatives) pour désaccord sur la non-dépréciation de la créance client.  
Corrigés des exercices du chapitre 24  
QCM  
1
. b. C’est bien une obligation.  
2
. a. Quand la procédure d’alerte est engagée, le commissaire aux comptes peut l’interrompre et la  
reprendre dans un délai de six mois.  
. c. La société doit établir les documents liés à la prévention des difficultés des entreprises dans les  
quatre mois de la clôture de l’exercice et de la fin du premier semestre.  
3
4
. a. La NEP donne des indications sur la mise en œuvre des obligations légales et réglementaires.  
. c. L’attestation des cinq ou dix personnes les mieux rémunérées est établie par l’entreprise et  
5
certifiée par le commissaire aux comptes.  
6
7
8
. a. Ce sont les services autres que la certification des comptes.  
. c. Les références ne sont pas les mêmes pour les entités non EIP et EIP.  
. a. Le commissaire aux comptes ne peut pas se prononcer sur l’exactitude d’une évaluation qui a  
un aspect plus ou moins subjectif.  
9
. b. Le commissaire à la fusion émet un avis sur l’équité du rapport d’échange.  
9
6
Corrigés des exercices.  
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EXERCICES  
EXERCICE 1 Services autres que la certification des comptes  
Comment le commissaire aux comptes peut-il répondre à toutes ces demandes ?  
Pour répondre aux demandes de l’association ESPOP, le commissaire aux comptes doit s’interroger  
sur la compatibilité des demandes avec les règles du Code de déontologie et il pourra éventuellement  
proposer un SACC.  
1. Attestation sur l’utilisation des fonds conformément à la convention de subvention : cette mission  
est dans la certification des comptes. Il établira une lettre de mission, présentant la mission et le  
montant des honoraires, et émettra un rapport.  
2. Concernant l’attestation sur la non-surévaluation du coût des travaux, le commissaire aux comptes  
ne peut pas répondre favorablement à cette demande pour plusieurs raisons :  
L’évaluation du coût des travaux n’entre pas dans son champ de compétence.  
Cette évaluation pourrait être considérée comme une immixtion dans la gestion, ce qui est contraire  
aux règles de déontologie.  
3. Attestation du respect des délais de règlement : le commissaire aux comptes ne peut pas répondre  
favorablement à cette demande, car il ne peut pas défendre les intérêts de son client, en application  
du Code de déontologie.  
EXERCICE 2 Services autres que la certification des comptes  
Comment le commissaire aux comptes peut-il répondre à cette demande ?  
Le commissaire aux comptes peut proposer un service autre que la certification des comptes, sans  
déroger aux principes du Code de déontologie : non-immixtion dans la gestion, ne pas se trouver en  
situation d’autorévision.  
Ces règles excluent la possibilité pour le commissaire aux comptes de faire avec le responsable comp-  
table l’évaluation des contrats en cours à la clôture.  
Il peut proposer deux services différents :  
Une formation sur la comptabilisation des contrats en cours à la clôture, en présentant toutes les  
règles applicables. Le responsable comptable pourra choisir la méthode qui sera la plus appropriée,  
éventuellement avec sa direction.  
Une consultation sur une proposition de comptabilisation. Il est possible que le commissaire aux  
comptes prenne position sur une méthode de comptabilisation avant qu’elle ne soit appliquée.  
Cela évite des demandes d’ajustement qui pourraient être formulées en cas de désaccord sur une  
méthode de comptabilisation.  
Chapitre  
97  
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Corrigés du cas de synthèse 4  
1. Quels sont les risques liés à la structure du capital ?  
AB détient 80 % des actions ; il a un contrôle absolu sur toutes les décisions prises en conseil d’admi-  
nistration et en assemblée générale. Les autres actionnaires n’ont pas les moyens de s’opposer aux  
décisions prises. Elles peuvent être contraires à leurs intérêts ou à ceux de la société.  
Par exemple, AB peut décider seul :  
-
-
-
de sa rémunération qui pourrait devenir excessive ;  
des investissements importants qui ne seraient pas nécessaires à l’activité ;  
de la distribution de dividendes trop élevés et appauvrissant la société.  
2. Quelles peuvent être les incidences de l’attitude d’AB sur le déroulement de la mission du  
commissaire aux comptes ?  
Compte tenu de sa situation, un certain nombre d’informations ne sont connues que d’AB. Il pourrait  
faire de la rétention d’informations, en particulier en cas de litige en cours, ou en cas de confusion  
entre les opérations effectuées à titre privé et les opérations professionnelles.  
Si les difficultés d’obtention d’informations sont de nature à empêcher le commissaire aux comptes de  
mener à bien sa mission, il pourrait être conduit à démissionner.  
3. Quels sont les risques liés à l’activité ?  
Les risques liés à l’activité sont :  
-
-
Les risques liés au vol, à la présence de pierres et de métaux précieux : coûts élevés, petites quan-  
tités facilement dissimulables.  
Les risques liés à la filière d’approvisionnement : risque de blanchiment (filières parallèles de métaux  
et de pierres précieuses), risque de complicité dans l’exploitation illégale de mines, d’exploitation de  
la main-d’œuvre.  
-
-
Les risques liés à la réputation : les bijoux doivent être de qualité irréprochable, la clientèle est exi-  
geante et se détournerait rapidement en cas d’articles défectueux.  
Les risques liés au changement de cours des pierres, de l’or, de l’argent, matériaux sujets à la  
spéculation.  
. Quelles sont les opérations qui comportent le plus de risques d’anomalies dans les comptes ?  
Parmi les risques inhérents identifiés, les anomalies dans les comptes peuvent provenir :  
4
-
des achats de métaux et de pierres : erreur de comptabilisation (erreur sur les cours de change ou sur  
les dates), achats du PDG pour son compte personnel dans les comptes de la société ;  
-
de la gestion des stocks : anomalies liées aux difficultés du décompte physique des stocks ; vols non  
identifiés, pierres cassées inutilisables mal évaluées, réutilisation des déchets, difficultés d’identi-  
fication et d’évaluation ;  
-
de la trésorerie : opérations en devises, gestion des comptes en devises, erreurs sur les écarts de  
conversion ; placements financiers, dépréciations mal évaluées, erreurs sur les charges et produits  
financiers.  
9
8
Corrigés des exercices.  
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5. Quelles sont les assertions concernées ?  
Achats : mesure, séparation des exercices.  
Stocks : exhaustivité, évaluation, droits et obligations.  
Trésorerie : séparation des exercices, droits et obligations, évaluation.  
6. Les risques identifiés peuvent-ils également être à la base de fraudes ?  
Les risques identifiés sur les achats et les stocks peuvent correspondre à des risques de fraudes : vols,  
utilisation des fonds de la société pour des besoins privés.  
Les risques identifiés sur la trésorerie peuvent être liés à des détournements, le comptable ayant à la  
fois la responsabilité des enregistrements et du suivi de la trésorerie (produits financiers encaissés  
sur un compte bancaire qui ne serait pas comptabilisé).  
7. En fonction des risques inhérents identifiés, quelles sont les mesures de contrôle interne à mettre  
en place ?  
Achats : procédure de validation des commandes de matières premières et de réception des achats.  
Sécurisation de la gestion des stocks :  
-
protection contre les vols : accès aux stocks limités, sorties de stocks préalablement autorisées et  
contrôlées ;  
-
-
mise en place d’un inventaire permanent ;  
centralisation des consommations de métaux et rapprochement avec la comptabilité.  
Trésorerie : mise en place de documents permettant un contrôle du suivi de la trésorerie et validation  
de ces documents par une tierce personne, éventuellement AB lui-même.  
8. Quels sont les éléments qui doivent retenir le plus l’attention du commissaire aux comptes ?  
Compte tenu des risques inhérents et des faiblesses du contrôle interne, le commissaire aux comptes  
devra contrôler plus particulièrement :  
-
-
-
-
-
l’état des stocks et la valorisation en fin d’exercice (prix retenu) ;  
l’évolution des marges et la justification de cette évolution ;  
l’évaluation des comptes en monnaie étrangère (écarts de conversion) ;  
l’évaluation du portefeuille-titres (dépréciation des titres à la clôture) ;  
le calcul des plus ou moins-values de cession de titres.  
9. En retenant l’hypothèse que le risque lié au contrôle est faible, comment appréciez-vous le risque  
de non-détection ?  
Le risque inhérent peut être évalué à un niveau moyen ou élevé. Si le contrôle interne mis en place per-  
met de réduire ce risque à un niveau faible, le commissaire aux comptes pourra réduire ses contrôles  
et retenir le risque de non-détection à un niveau élevé.  
10. En retenant l’hypothèse que le risque lié au contrôle est élevé, comment appréciez-vous le risque  
de non-détection ?  
Le risque inhérent peut être évalué à un niveau moyen ou élevé. Si le contrôle interne mis en place  
ne permet pas de réduire ce risque et qu’il est estimé à un niveau élevé, le commissaire aux comptes  
devra étendre ses contrôles et retiendra le risque de non-détection à un niveau faible.  
Chapitre  
99  
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11. En application du barème, quel budget temps peut être retenu par M. VO ?  
Application du barème  
Total bilan  
2 644  
4 300  
180  
Total produits d’exploitation  
Total produits financiers  
Montant  
7 124  
Ce montant correspond à la fourchette de 70 à 120 heures. Il est plus proche du haut de la fourchette.  
Arithmétiquement, le budget temps s’établit à près de 115 heures.  
M. VO tiendra compte des travaux de l’expert-comptable et pourra réduire le bud-  
get temps. En fonction de sa décision, il devra ou pas faire une demande de dérogation.  
12. L’examen analytique est utilisé pour la prise de connaissance des comptes de la société AB.  
Indiquez et justifiez les principales conclusions de l’examen analytique du bilan et du compte de  
résultat de la société AB (quatre ou cinq éléments maximum).  
Analyse du bilan  
N
N−1  
1 161  
Variation  
FR  
1 245  
968  
84  
17  
67  
BFR  
951  
210  
Trésorerie  
277  
L’augmentation du fonds de roulement est principalement liée à l’augmentation des provisions pour  
risques et charges. Le taux d’endettement est de l’ordre de 40 % des fonds propres.  
Le BFR augmente de 1,8 %, moins vite que le chiffre d’affaires qui a progressé de 8 %.  
Analyse du compte de résultat  
Compte de résultat résumé  
N
N−1  
Variation  
Résultat d’exploitation  
Résultat financier  
Résultat exceptionnel  
IS  
20  
80  
54  
70  
– 34  
10  
– 28  
– 24  
48  
– 16  
– 36  
72  
– 12  
+ 12  
– 24  
Résultat net  
Le résultat N est en baisse par rapport à N−1. La baisse du résultat d’exploitation est principalement  
liée à la forte augmentation des charges externes (+ 24 %). La baisse des provisions réglementées  
(– 48 K€) devrait se traduire par un résultat exceptionnel positif. Or, il est négatif de 28 K€ : d’autres  
évènements à caractère exceptionnel se sont produits en N.  
1
00  
Corrigés des exercices.  
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N
N−1  
3 800  
Variation  
Chiffre d’affaires  
4 100  
2 624  
1 476  
36 %  
300  
211  
89  
Achats et var. stocks  
Marge brute  
2 413  
1 387  
En % du chiffre d’affaires  
36,5 %  
La marge brute est relativement stable.  
Conclusion : la structure financière est équilibrée, la marge brute est maîtrisée. Il n’y a aucun élément  
indiquant un risque sur la continuité d’exploitation.  
La bonne compréhension de la structure des comptes est importante pour la conti-  
nuité d’exploitation et pour identifier des zones d’attention pour le contrôle des comptes. Dans ce  
cas, il s’agit des charges externes et des éléments du résultat exceptionnel.  
Il est possible également de faire une analyse des taux de rotation, clients, fournisseurs, stocks ;  
d’utiliser le tableau des flux de trésorerie, les SIG, etc. Il faut vérifier que ces éléments du résultat  
exceptionnel ne sont pas des produits ou des charges d’exploitation.  
13. Quels sont les contrôles qu’il est possible de mettre en œuvre pour le contrôle des soldes des  
comptes clients à la clôture, en dehors de la demande de confirmation de tiers ?  
Les assertions permettent de formuler l’objectif du contrôle, la nature des anomalies recherchées, ce  
qui est une aide à la détermination des contrôles à mettre en œuvre. La question ne porte pas sur des  
contrôles de flux, par exemple, l’assertion séparation des exercices n’est pas concernée.  
Assertion  
Existence  
Contrôle  
Analyser les encaissements reçus au début de l’exercice  
suivant  
Évaluation  
Analyser les avoirs émis au début de l’exercice suivant  
Analyser les créances non réglées depuis plus de X  
mois pour déterminer si ce sont des créances douteuses  
et si elles sont suffisamment dépréciées  
Droits et  
Vérification de l’absence de cession de créances  
obligations  
14. Au vu de l’état des anomalies relevées, quelle suite doit donner M. VO ?  
La totalité des anomalies relevées sont supérieures au seuil de signification : M. VO doit donc deman-  
der l’ajustement des comptes.  
15. Quelles en seront les conséquences sur l’opinion de M. VO et sur la justification de cette opinion ?  
Si les ajustements sont acceptés par AB, M. VO pourra certifier les comptes sans réserve. Il mention-  
nera dans les justifications de ses appréciations le contrôle des dépréciations (anomalies les plus  
importantes).  
Chapitre  
101  
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Si les ajustements sont refusés par AB, M. VO devra certifier les comptes avec réserves. La justifica-  
tion des réserves n’est pas reprise dans la partie « Justification des appréciations » du rapport sur les  
comptes annuels.  
Si les ajustements sont partiellement acceptés par AB, M. VO prendra position sur les anomalies res-  
tantes pour déterminer s’il peut ou pas certifier les comptes sans réserve.  
M. VO devra rechercher si ces anomalies sont de simples erreurs ou une fraude :  
présentation de faux bilan. Présenter les comptes avec un résultat de 124 K€, alors qu’il n’est que  
de 38 K€, peut être révélateur d’une volonté de tromper un partenaire financier.  
16. Quelle est la conséquence de l’information manquante dans le rapport de gestion sur la mission  
de M. VO ?  
En l’absence de modification du rapport de gestion, M. VO devra faire une remarque dans la partie du  
rapport sur les informations et vérifications spécifiques pour signaler l’absence de cette information.  
17. L’attestation des cinq personnes les mieux rémunérées contient une erreur. En retenant  
l’hypothèse qu’elle ne soit pas corrigée, M. VO doit-il faire une remarque dans la partie du rapport sur  
les informations et vérifications spécifiques ?  
Cette vérification fait l’objet d’un rapport séparé du rapport sur les comptes annuels. Si l’erreur n’est  
pas corrigée, il n’y aura aucune mention dans le rapport sur les comptes annuels.  
En l’absence de correction de l’erreur identifiée, M. VO n’émettra pas l’attestation.  
1
02  
Corrigés des exercices.  
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