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Vague 71 – Juin 2022
La grande consultation
des entrepreneurs
pour
Vague 71 – Juin 2022
Méthodologie & principaux
enseignements
pour
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 3
La méthodologie
Étude réalisée auprès d’un échantillon
de 611 dirigeants d’entreprise.
L’échantillon a été interrogé
par téléphone.
Les interviews ont eu lieu
du 8 au 15 juin 2022.
OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252.
La représentativité de l’échantillon a été assurée
par un redressement selon le secteur d’activité et
la taille, après stratification par région
d’implantation.
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 4
Le moral des dirigeants progresse légèrement malgré l’inflation
Dans un contexte marqué par les élections législatives et une inflation toujours élevée, le moral des dirigeants d’entreprise continue malgré
tout d’augmenter. Pour le troisième mois consécutif, l’indicateur de l’optimisme progresse et atteint les 76 points (+3 points par rapport à
mai). Si l’indicateur s’établit toujours à un niveau assez bas, il a gagné 10 points depuis le mois de mars.
o La progression de l’indicateur est plus marquée chez les chefs d’entreprises comptant 10 salariés et plus (79, +14 points). C’est
d’ailleurs la première fois depuis février dernier que ces dirigeants se montrent plus optimistes que ceux des entreprises comptant
moins de salariés (75, +2 points).
Dans leur globalité, les dirigeants affichent un état d’esprit stable concernant la situation économique par rapport à mai. Un tiers
considère que c’était mieux hier (36%, -1 point), autant estiment au contraire que c’est très bien en ce moment (36%, -2 points). Cette
stabilité d’ensemble masque toutefois une dynamique très positive chez les dirigeants des entreprises comptant 10 salariés ou plus : la
moitié d’entre eux juge que c’est très bien en ce moment (49%, +18 points).
Après le choc du déclenchement de la guerre en Ukraine, la confiance des chefs d’entreprise dans les perspectives économiques pour
l’année à venir se rétablit progressivement. C’est surtout le cas concernant la confiance dans les perspectives de l’économie mondiale
(21%, +6 points), et dans une moindre mesure pour celles de l’économie française (26%, +3 points). La confiance observée demeure
toutefois moindre qu’avant l’invasion russe. La confiance dans les perspectives de sa propre entreprise, un peu moins affectée par le conflit
en Ukraine, reste stable ce mois-ci (67%, -1 point).
611
CHEFS D’ENTREPRISE
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 5
L’inflation menace la viabilité de nombreuses entreprises
L’inflation est bien présente à l’esprit d’une large part des dirigeants : 76% d’entre eux déclarent que leur entreprise est encore plus
attentive que d’habitude à ses charges. Une partie des chefs d’entreprise font état des contraintes financières qu’ils subissent. 22%
rencontrent des difficultés pour être payés dans les temps par leurs clients, et 18% déclarent que certains de leurs salariés leur ont demandé
une avance sur salaire. Sous l’effet de cette pression, une partie notable des chefs d’entreprise déclare que leur entreprise a déjà du mal
à payer ses factures (13%). Beaucoup redoutent même que, pour la période à venir, l’inflation puisse avoir des conséquences sur la
viabilité de leur entreprise (43%). A titre personnel, une proportion similaire craint d’être contrainte de devoir réduire sa rémunération à
cause de l’inflation (43%).
o Les dirigeants d’entreprises comptant 10 salariés et plus, dont les frais sont souvent plus conséquents et de sources plus diverses,
sont particulièrement attentifs aux charges de leur entreprise (86% contre 75% pour les entreprises plus petites). Avec des effectifs et
un portefeuille client plus fourni, ces mêmes dirigeants rencontrent davantage de pressions liées aux demandes d’avances sur salaires
(35% contre 14%) et à la facturation des clients (31% contre 31%). Toutefois, ces dirigeants redoutent beaucoup moins de devoir
baisser leur rémunération (9% contre 45% pour les dirigeants de petites entreprises).
o L’inflation pourrait avoir des conséquences sur la viabilité des entreprises comptant moins de 10 salariés (43%) autant que sur celles
des structures comptant un nombre plus important de salariés (39%).
Depuis le début de notre baromètre sur les campagnes des élections présidentielle et législatives, le pouvoir d’achat s’est imposé comme le
thème majeur du débat et a figuré chaque semaine à la première place des préoccupations des Français*. Face à cet enjeu, beaucoup de
dirigeants ont agi. Plus de la moitié des dirigeants d’entreprise qui ont au moins un salarié déclarent ainsi avoir versé la prime Macron en
2021 (54%). Parmi les dirigeants encore rétifs à utiliser cette prime, 26% pourraient changer d’avis avec la possibilité de verser la prime en
plusieurs fois. Pour un tiers de ceux qui ont déjà utilisé le dispositif, ce paiement en plusieurs fois pourrait permettre d’augmenter le
montant de la prime (31%).
611
CHEFS D’ENTREPRISE
*Baromètre OpinionWay - Kéa Partners
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 6
Des vacances courtes et studieuses en perspective
Deux dirigeants sur trois prévoient de prendre des vacances d’été (65%) cette année, soit 3 points de plus qu’en 2022. Les vacances
s’annoncent toutefois plus courtes que l’an dernier : 37% des chefs d’entreprise prendront 2 semaines ou moins (+15 points). Seulement
7% des dirigeants prendront plus de 3 semaines de vacances, soit 11 points de moins qu’en 2021. La part des dirigeants d’entreprise qui
s’accordent du repos est de surcroit inférieure à celle observée avant la crise sanitaire (76% en 2019).
En plus d’être raccourcies par rapport à 2021, les vacances de cet été n’en seront pas toujours vraiment pour certains dirigeants. Une
majorité des chefs d’entreprise en vacances ne comptent pas se déconnecter entièrement de leur travail : 58% (+14 points) garderont un
œil sur leur activité, dont 16% qui continueront même de répondre aux demandes courantes à distance (+11 points)
o Les chefs d’entreprises de 10 salariés et plus sont plus nombreux à prendre des vacances que les dirigeants ayant des effectifs plus
réduits au sein de leur structure (86% contre 63%). Qui plus est, les dirigeants des plus grosses entreprises envisagent davantage de
déconnecter complètement du travail pendant leurs vacances (53% contre 42%).
611
CHEFS D’ENTREPRISE
Vague 71 – Juin 2022
Les résultats
pour
Vague 71 – Juin 2022
Les questions d’actualité
pour
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L’impact de l’inflation pour les entreprises
Q. Ce mois-ci, diriez-vous que votre entreprise est concernée ou non par chacune des situations suivantes liées à l´inflation ?
BASE : Ensemble
611
CHEFS D’ENTREPRISE
76%
43%
43%
22%
18%
13%
Votre entreprise est encore plus attentive
que d´habitude à ses charges
L´inflation pourrait vous contraindre à baisser
votre rémunération
L´inflation pourrait avoir des conséquences
sur la viabilité de votre entreprise
Votre entreprise rencontre des difficultés pour être payée dans
les temps par ses clients
Vos salariés vous demandent des avances sur salaires
Votre entreprise a des difficultés à payer ses factures
…le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise
Industrie Construction Commerce Services 0 à 9
salariés
10 salariés
ou +
87% 78% 79% 73% 75% 86%
32% 44% 54% 41% 45% 9%
50% 52% 45% 40% 43% 39%
24% 27% 14% 24% 21% 31%
27% 18% 13% 19% 14% 35%
11% 13% 13% 12% 13% 5%
Détail selon…
%Oui
Item posé uniquement aux dirigeants d’entreprises comptant
au moins 1 salarié
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 10
Le versement aux salariés d’une prime Macron en 2021
Q. La prime Macron, ou Prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa) est un dispositif qui offre la possibilité à tout employeur de verser
une prime exceptionnelle à ses salariés.
Avez-vous versé la prime Macron 2021 à votre/vos collaborateur(s) ?
BASE : Entreprises comptant au moins un salarié
350
CHEFS D’ENTREPRISE
…le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise
Industrie Construction Commerce Services 1 à 9
salariés
10 salariés
ou +
63% 52% 53% 54% 55% 52%
29% 47% 42% 41% 41% 41%
8% 1% 5% 5% 4% 7%
Détail selon…
54%
41%
5%
Non
Oui
NSP
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 11
Les mesures pour développer le versement de primes Macron
Q. La possibilité de verser la prime Macron en plusieurs fois vous inciterait-elle à … ?
BASE : Entreprises comptant au moins un salarié
611
CHEFS D’ENTREPRISE
9%
17%
25%
43%
6%
Oui, certainement
Oui, probablement
Non, probablement pas
Non, certainement pas
NSP
26%
Oui
68%
Non
…recourir à ce dispositif
Question posée à ceux n'utilisant pas le dispositif,
soit 142 chefs d’entreprise
…augmenter le montant de la prime Macron
que vous versez à votre/vos collaborateur(s)
Question posée à ceux utilisant déjà le dispositif,
soit 188 chefs d’entreprise
16%
15%
35%
24%
10%
Oui, certainement
Oui, probablement
Non, probablement pas
Non, certainement pas
NSP
31%
Oui
59%
Non
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Les mesures pour développer le versement de primes Macron
Q. La possibilité de verser la prime Macron en plusieurs fois vous inciterait-elle à … ?
BASE : Entreprises comptant au moins un salarié
611
CHEFS D’ENTREPRISE
…le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise
Industrie Construction Commerce Services 1 à 9
salariés
10 salariés
ou +
** ** 25% 30% 27% 15%
** ** 8% 11% 10% 2%
** ** 68% 64% 68% 71%
** ** 38% 41% 43% 43%
Détail selon…
Sous-total Oui 26%
…Oui, certainement 9%
Sous-total Non 68%
…Non, certainement pas 43%
…recourir à ce dispositif
Question posée à ceux n'utilisant pas le dispositif,
soit 142 chefs d’entreprise
…augmenter le montant de la
prime Macron que vous versez à
votre/vos collaborateur(s)
Question posée à ceux utilisant déjà le dispositif,
soit 188 chefs d’entreprise
Sous-total Oui 31%
…Oui, certainement 16%
Sous-total Non 59%
…Non, certainement pas 24%
26%* ** 26% 35% 31% 30%
11%* ** 8% 23% 17% 7%
73%* ** 67% 48% 59% 62%
41%* ** 24% 23% 25% 20%
Ensemble
*En raison de bases faibles, les résultats sont à interpréter avec précaution
**Base de répondants insuffisante
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 13
La durée des vacances d’été des dirigeants
Q. Concernant la période juillet-août 2022, combien de jours de vacances allez-vous prendre (en ne comptabilisant que les jours ouvrés) ?
BASE : Ensemble
611
CHEFS D’ENTREPRISE
…le Secteur d'activité …la Taille
d'entreprise
Industrie Construction Commerce Services 0 à 9
salariés
10 salariés
ou +
80% 71% 52% 67% 63% 86%
- - - - - -
14% 15% 10% 16% 15% 1%
13% 19% 21% 25% 22% 27%
37% 29% 15% 20% 19% 53%
16% 8% 6% 6% 7% 5%
19% 24% 46% 29% 33% 13%
1% 5% 2% 4% 4% 1%
Détail selon…
65%
-
14%
23%
21%
7%
32%
3%
Sous-total Prend des vacances
Moins de 3 jours
Entre 3 et 7 jours
Entre 1 et 2 semaines
Entre 2 et 3 semaines
Plus de 3 semaines
Ne prend pas de vacances cet été
NSP
-4
Evolution par rapport à juin 2021
+3
-1
+10
-11
+5
=
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 14
La durée des vacances d’été des dirigeants
611
CHEFS D’ENTREPRISE
76%
67%
62%
65%
23%
33%
36%
32%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
Juillet 2019 Juillet 2020 Juin 2021 Juin 2022
Prend des vacances
Ne prend pas de vacances
Q. Concernant la période juillet-août 2022, combien de jours de vacances allez-vous prendre (en ne comptabilisant que les jours ouvrés) ?
BASE : Ensemble
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 15
Q. Pendant ces vacances, quelle attitude vis-à-vis du travail allez-vous adopter cette année ?
BASE : Question posée aux dirigeants qui vont prendre des vacances en juillet-août
397
CHEFS D’ENTREPRISE
…le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise
Industrie Construction Commerce Services 0 à 9
salariés
10 salariés
ou +
57% 42% 48% 39% 42% 53%
43% 58% 52% 61% 58% 47%
30% 42% 42% 43% 42% 40%
13% 16% 10% 18% 16% 7%
Détail selon…
L’attitude vis-à-vis du travail adoptée durant les vacances
42%
58%
42%
16%
Déconnecter totalement (ne pas lire vos mails, ne pas
décrocher aux appels de vos clients, etc.)
Sous-total Ne se déconnecte pas
…Rester accessible, consulter de temps à autres vos mails mais
ne répondre qu’aux urgences
…Continuer de répondre aux demandes courantes à distance
-14
Evolution par rapport à juin 2021
+14
+3
+11
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 16
Q. Pendant ces vacances, quelle attitude vis-à-vis du travail allez-vous adopter cette année ?
BASE : Question posée aux dirigeants qui vont prendre des vacances en juillet-août
431
CHEFS D’ENTREPRISE
L’attitude vis-à-vis du travail adoptée durant les vacances
64%
56%
42%
36%
44%
58%
26%
39%
42%
10%
5%
16%
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
Déconnecter totalement
Total - Ne se déconnecte pas
Rester accessible, consulter de temps à
autres vos mails mais ne répondre
qu’aux urgences
Continuer de répondre aux demandes
courantes à distance
Juillet 2020 Juin 2021 Juin 2022
Vague 71 – Juin 2022
Les questions barométriques
pour
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 18
L’indicateur de l’optimisme
L’indicateur prend en compte les questions de confiance à l’égard de l’évolution de l’économie et d’appréciation de la situation actuelle.
La référence est la vague 1 de février 2015 (base 100) pour chaque groupe d’entreprises
611
CHEFS D’ENTREPRISE
40
50
60
70
80
90
100
110
120
130
140
150
Juin 2022
76
100
109108
130
110
104
101101
106
109
98
112
105104104105
99
103
116
112
97
98
96
115
121
123123
142
120
122
132
99
125
92
84
90
96
106107
117
107
114
89
90
108
93
104
92
49
73
78
84
71
54
65
76
94
73
82
108
96 96
102
103
87
80
92
66 67
73
76
02 04 06 09 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 05 06 07 09 10 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
L’évolution de l’indicateur depuis février 2015
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 19
L’indicateur de l’optimisme en fonction de la taille de l’entreprise
L’indicateur prend en compte les questions de confiance à l’égard de l’évolution de l’économie et d’appréciation de la situation actuelle.
La référence est la vague 1 de février 2015 (base 100) pour chaque groupe d’entreprises
40
50
60
70
80
90
100
110
120
130
140
150
Juin 2022
79
101101
106108
97
112
105104
101102
99 99
116
112
95
97
94
114
121
123123
142
120
122
132
98
125
90
83
89
94
105105
115
104
113
88 89
108
93
103
91
49
71
78
84
71
52
64
75
94
73
81
108
96
96
102 101
86
79
91
66 67
73
75
95 94
102
109
104
109
101
95
108
116
105
115114113
108109
111
118120
110
123
130
107
124
125
112
120
113
93
99
105
107
124124
126
119
99
103
106
92
104
99
51
78
71 72
61
66
72
84
79
72
89
107
94 92
99
110
92
96
97
56
64
65
79
02 04 06 09 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 05 06 07 09 10 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
L’évolution de l’indicateur depuis février 2015
75
0 à 9
salariés
611
CHEFS D’ENTREPRISE
10+
salariés
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 20
L’appréciation de la situation actuelle
Q. Dans le contexte actuel vous êtes plutôt porté à dire… ?
BASE : Ensemble
611
CHEFS D’ENTREPRISE
Ce sera mieux
demain
25%
…le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise
Industrie Construction Commerce Services 0 à 9
salariés
10 salariés
ou +
34% 43% 24% 40% 35% 49%
29% 40% 42% 34% 37% 23%
36% 15% 31% 22% 24% 27%
1% 2% 3% 4% 4% 1%
Détail selon…
C'était mieux hier
C'est très bien 36%
en ce moment
36%
+ - Evolution depuis mai 2022
NSP :
3%
-2
+1
-1
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 21
Q. Dans le contexte actuel vous êtes plutôt porté à dire… ?
BASE : Ensemble
611
CHEFS D’ENTREPRISE
48%
44%
38%
32%
37%
41%40%
45%
41%40%40%
32%
36%
32%
40%
38%
47%48%
36%
33%
43%
30%
33%
30%
25%
33%
38%
32%
38%
34%33%34%
31%
37%36%
32%
34%
32%31%30%30%
28%
36%
38%
31%
34%35%
40%
59%
46%
52%
37%38%
40%39%
30%30%
35%
30%
25%
30%
28%
30%
34%
35%
32% 32%
39% 39%
37%
36%
13%14%
21%22%
17%
15%
19%
15%
25%
20%
24%
27%26%
35%
26%
24%
18%19%
27%
32%
29%
48%
50%
45%
47%48%47%
55%
50%50%
56%
49%
56%
47%
44%45%
52%
58%
53%
63%
49%
58%
40%
43%
53%
42%
45%
35%
9%
22%
26%
34%32%
15%
25%
31%32%31%
27%
47%
39%
42%43%
45%
36%
28%
32%
37%
29%
38%
36%
37%
41%
39%
45%
43%
39%
35%
37%
33%
37%
34%
39%
34%
31%31%
36%
30%
32%
37%
35%
28%
22%
17%
25%
28%
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13%12%
16%
11%
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16%
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14%
10%
16%
7%
21%
14%
24%
19%
16%
24%
20%
25%
32%32%
22%
29%30%
45%
36%
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34%
43%
28%
30%
30%
26%
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27%
38%
34%
23%
30%
24%
25%
02 04 06 09 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 05 06 07 09 10 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
L’évolution de l’indicateur depuis février 2015 C'est très bien en ce moment Ce sera mieux demain C'était mieux hier
L’appréciation de la situation actuelle
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 22
Votre entreprise L'économie française L'économie mondiale
67%
26% 21%
10%
1% 1%
Les niveaux de confiance - Perspectives 12 prochains mois
Q. Concernant les perspectives des 12 prochains mois, diriez-vous que vous êtes très confiant, assez confiant, assez inquiet, très inquiet,
pour… ?
BASE : Ensemble
611
CHEFS D’ENTREPRISE
Très confiant
Très + Assez confiant
…le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise
Industrie Construction Commerce Services 0 à 9
salariés
10 salariés
ou +
68% 74% 55% 71% 67% 81%
37% 14% 21% 30% 26% 31%
26% 16% 20% 22% 21% 24%
% Très + Assez confiant
+ - Evolution depuis mai 2022
-1
+3
+6
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 23
L'économie mondiale
L'économie française
Les niveaux de confiance - Perspectives 12 prochains mois
Q. Concernant les perspectives des 12 prochains mois, diriez-vous que vous êtes très confiant, assez confiant, assez inquiet, très inquiet,
pour… ?
BASE : Ensemble
611
CHEFS D’ENTREPRISE
57%
59%58%
69%
63%
59%
52%
56%
61%
64%
57%
67%
65%
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59%
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83%
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69%
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79%
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77%77%
81%
78%
52%
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61%
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62%
65%
69%
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73%
76%
79%
76%
67%
64%
75%
64%
67%
68%
67%
30%
38%
34%
22%
33%
25%
22%22%
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33%
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22%
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39%
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59%
70%
55%
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57%
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45%
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35%
38%
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35% 36%
26%
20%
22%
29%
44%
28% 30%
45%
39%
35%
40% 39%
31% 31%
37%
11%
15% 15%
21%
13%
17% 18%
21% 22%
18%
13% 12%
16%17%18%
23%
15%
23%
27%
22%21%
13%
50%
58%
36%35%
37%
59%
61%
55%
65%
75%
55%
61%
65%
36%
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35%
23%
29%
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41%
46%
44%
47%
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44%
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42%
19%
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37%
42% 43%
38%
36%
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22%
23%
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02 04 06 09 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 05 06 07 09 10 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Votre entreprise
L’évolution - % Très + Assez confiant
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 24
Augmenter le
nombre de salariés
12%
Les évolutions pronostiquées des embauches pour les 12 prochains mois
Q. Au cours des 12 prochains mois, votre entreprise envisage-t-elle de… ?
BASE : Ensemble
611
CHEFS D’ENTREPRISE
…le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise
Industrie Construction Commerce Services 0 à 9
salariés
10 salariés
ou +
87% 89% 85% 87% 88% 65%
9% 11% 14% 12% 11% 32%
4% - 1% 1% 1% 3%
Détail selon…
+ - Evolution depuis mai 2022
Réduire le nombre
de salariés
1%
Maintenir le nombre
de salariés stable
87%
=
-2
+2
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 25
Les évolutions pronostiquées des embauches pour les 12 prochains mois
Q. Au cours des 12 prochains mois, votre entreprise envisage-t-elle de… ?
BASE : Ensemble
611
CHEFS D’ENTREPRISE
02 04 06 09 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 05 06 07 09 10 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
5 10 8 9 8 5 6 8 8 8 8 8 9 7 4 7 6 5 6 6 5 6 4 7 5 3 5 2 7 5 4 3 5 7 4 5 4 8 7 9 6 10 11 10 8 9 6 4 9 6 6 5 7 5 9 7 8 12 15 10 13 12 11 14 10 10 11 9 10 12
87
85 86 84 86 89 87 86 88 88 86 87 85 85 92 88 91 94 90 92 91 93 95 92 94 96 95 97
92 94 95 96 95 92 94 94 95 91 92 91 93 90 88 89 91 90 93 94
90 93 93 94 91 94 89 91 90
87 84
88 86 87 88 85 89 89 88 90 89 87
8 5 6 7 6 6 7 6 4 4 6 5 6 8 4 5 3 1 4 2 4 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 0 1 2 1 1 1 1 0 1 0 1 1 1 1 2 1 1 1 1 2 1 2 2 2 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
L’évolution des embauches (en %)
Maintenir le
nombre de salariés
Réduire le nombre
de salariés
Augmenter le
nombre de salariés
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 26
32%
30%
16%
16%
6%
Le rapport à l’innovation des dirigeants d’entreprise
Q. Innover c’est pour votre entreprise avant tout…
BASE : Ensemble
611
CHEFS D’ENTREPRISE
…un mirage plus
qu'autre chose
…un investissement
…une prise
de risque
…une condition
de survie pour
l’entreprise
NSP
+ - Evolution depuis mai 2022
…le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise
Industrie Construction Commerce Services 0 à 9
salariés
10 salariés
ou +
45% 20% 31% 34% 31% 56%
20% 35% 28% 30% 30% 16%
15% 29% 15% 14% 17% 8%
18% 9% 20% 16% 16% 18%
2% 7% 6% 6% 6% 2%
Détail selon…
-2
=
=
+2
La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 71 – Juin 2022 27
Le rapport à l’innovation des dirigeants d’entreprise
Q. Innover c’est pour votre entreprise avant tout…
BASE : Ensemble
611
CHEFS D’ENTREPRISE
…une condition de
…un investissement survie pour l’entreprise
35%
32%
41%
37%
35%
37%
33%
35%
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40%40%39%39%
42%
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40%41%
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50%
53%
37%
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51%
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32%
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44%
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41%
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40% 39%
36%
43%
35%
35%
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41%
44%
42%
50%
41%
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42%
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36%
43%
39%
43%
34%
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25%
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24%
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19%
23%
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17%
20%
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21%
24%
26%26%
19%
23%23%
25%26%
19%
26%
22%
24%
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14%
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19%
19%18%
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18% 18%
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17%
14%
11%
16%
21%
25%
22%
16%
14%
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20%
14%
16%16%
20%
24%
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23%
14%
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12%
16%16%
26%
29%
24%
29%
22%21%
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27% 25% 27%
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23%
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21%
18%19%
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21%
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19%
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14%13%13%
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13%
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30%
02 04 06 09 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 05 06 07 09 10 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06
2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
…un mirage plus
qu’autre chose …une prise de risque Les évolutions
La grande consultation
des entrepreneurs
pour
Direction générale
du Trésor
CLUB DE
PARIS
PARIS
CLUB
Rapport annuel 2021
Annual report 2021
Rapport annuel
Annual report
2
Rapport annuel 2021 Annual Report
Le Club de Paris est un groupe informel de vingt-deux pays
créanciers1
dont le rôle est de trouver des solutions coordonnées et durables aux problèmes de soutenabilité de la dette
des pays emprunteurs. Fondé en 1956, le Club de Paris a
réalisé avec succès plus de 477 traitements de dettes avec
101 pays emprunteurs, couvrant plus de 612 milliards de
dollars (en date de février 2022), ce qui en fait «le principal
forum de restructuration de la dette bilatérale officielle »
(communiqués G20: Hangzhou, septembre 2016 et Buenos
Aires, mars 2018 et Osaka, juin 2019).
Le Club de Paris est traditionnellement présidé par le
Directeur général du Trésor français. Ses proches collaborateurs assument respectivement les fonctions de Co-Président
et Vice-Président du Club de Paris. Un Secrétariat permanent
composé de fonctionnaires du Trésor français a pour mission
de préparer les discussions au sein du Club, ainsi que les
négociations avec les pays emprunteurs.
Comment fonctionne le Club de Paris?
Le rôle principal du Club de Paris est d’assurer le recouvrement des créances officielles et la coordination des créanciers publics lors des restructurations de dettes.
Lorsqu’un pays emprunteur n’est pas en mesure de faire face
à ses engagements, il peut solliciter un traitement de sa dette
auprès du Club de Paris. Le Club de Paris négocie la restructuration de la dette des pays emprunteurs qui sont engagés
dans la mise en œuvre des réformes visant à rétablir leur
situation économique et financière et qui ont démontré un
historique satisfaisant de mise en œuvre de réformes dans le
cadre d’un programme avec le Fonds monétaire international
(FMI). Le pays emprunteur doit par conséquent disposer
d’un programme assorti de conditionnalités appropriées
The Paris Club is an informal group of 22 official creditors1
.
Its role is to find coordinated, orderly and sustainable
solutions to debt sustainability challenges in borrowing
countries. Established in 1956, the Paris Club has successfully
implemented 477 debt treatments, covering 101 borrowing
countries and total credits of over USD 612 billion (as of
early February 2022), making it ”the principal forum for
restructuring official bilateral debt” (G20 Communiqués,
Hangzhou, September 2016, Buenos Aires, March 2018 and
Osaka, June 2019).
The Chairperson of the Paris Club is traditionally the head
of the French Treasury. The Chairperson’s deputies serve
as Co-Chairperson and Vice-Chairperson. A permanent
Secretariat comprising French Treasury officials ensures the
proper functioning of the Club and prepares discussions and
negotiations.
How does the Paris Club work?
The primary role of the Paris Club is to ensure the recovery
of official claims and to coordinate among official creditors
in debt restructurings.
When a borrowing country is unable to meet its debt
obligations, it can request a debt treatment from the Paris
Club. The Paris Club negotiates debt restructurings with
borrowing countries that show a credible commitment
to restoring their economic and financial situation and
have demonstrated a satisfactory track record of implementing reforms under an International Monetary Fund
(IMF) program. This means the country must have a current
program supported by an appropriate arrangement with
the IMF. Representatives of international financial institutions (IMF and World Bank) attend Paris Club sessions as
observers.
Rôle du Club de Paris
Overview of the Paris Club
(1) Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Canada, Corée du Sud,
Danemark, Espagne, Etats-Unis d’Amérique, Fédération de Russie, Finlande,
France, Irlande, Israël, Italie, Japon, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède et
Suisse.
(1) Australia, Austria, Belgium, Brazil, Canada, Denmark, Finland, France, Germany,
Ireland, Israel, Italy, Japan, Korea, the Netherlands, Norway, Russian Federation, Spain, Sweden, Switzerland, the United Kingdom and the United States
of America.
3
Rôle 2021 Overview
In addition to undertaking debt treatment negotiations with
borrowing countries, Paris Club members meet regularly in
Paris (or via videoconference) to discuss the external debt
situation of specific borrowers, analyse emerging trends in
debt markets, and tackle methodological issues regarding
sovereign debt (“Tour d’Horizon” meetings). In order to
promote productive and frank dialogue, discussions are
treated as confidential.
The Paris Club operates based on six principles, to which
creditors adhere in order to maximize efficiency of their
collective action vis-à-vis borrowing countries and other
creditors.
Benefits of Paris Club membership
The Paris Club demonstrates that sovereign debt crises
can be solved more efficiently through close coordination
among creditors and between creditor and borrowing
countries. It aims to avoid accumulation of arrears and
to help official creditors recover their claims through
coordinated action that strengthens their bargaining power.
The Club provides a forum for regular information sharing
and updates on various country and regional debt positions,
informed by the perspective of the IMF and the World Bank.
This information sharing helps to shape lending decisions,
strengthens the international financial architecture and
ensures timely prevention of debt crises in developing
countries. The Paris Club also plays an instrumental role in
facilitating the input and support of official donors into IMF
programs.
avec le FMI. Des représentants des institutions financières
internationales (FMI et Banque mondiale) participent aux
réunions du Club de Paris en qualité d’observateurs.
Outre les négociations de traitement de dette avec des pays
emprunteurs, les membres du Club de Paris se réunissent
régulièrement à Paris (ou en format virtuel) pour discuter de
la situation des pays emprunteurs en matière d’endettement
extérieur, des évolutions mondiales en matière d’endettement
souverain ou pour traiter des questions méthodologiques
relatives à la dette souveraine (réunions «Tour d’Horizon»).
Afin d’encourager un dialogue productif et ouvert, les discussions sont traitées de manière confidentielle.
Le fondement de l’action du Club de Paris repose sur six
principes, auxquels les créanciers adhèrent afin de préserver
l’efficacité maximale de leur action collective vis-à-vis des
pays emprunteurs et des autres créanciers.
Avantages de l’adhésion au Club de Paris
Le Club de Paris repose sur le constat que les crises de dette
souveraine peuvent être résolues plus efficacement grâce
à une coordination étroite d’une part entre les créanciers
et d’autre part, entre les créanciers et les emprunteurs. Son
principal objectif est d’aider les créanciers officiels à éviter
l'accumulation d'arriérés et à recouvrer leurs créances grâce
à une action coordonnée, renforçant le pouvoir collectif
de négociation. Le Club fournit ainsi aux créanciers un
forum d’échange régulier d’informations sur les risques liés
à la situation de l’endettement d’un pays ou d’une région,
grâce à la participation du FMI et la Banque mondiale. Ce
partage d’informations est une aide à la décision dans la
définition de la politique de prêts, renforce l’architecture
financière internationale et permet de prévenir les crises de
dette souveraine dans les pays en développement. Il joue
également un rôle déterminant pour faciliter la réussite des
programmes de réformes économiques du FMI. >>>
>>>
4
Rapport annuel 2021 Annual Report
La participation par consensus au traitement de la dette du
Club de Paris permet aux pays créanciers officiels de définir
les conditions du traitement du pays emprunteur, plutôt que
de devoir se conformer ex post aux conditions, sans avoir été
associés en amont. Les pays emprunteurs bénéficient également
de la coordination des créanciers engagés dans des prêts
soutenables. Du point du vue de l’emprunteur, le fait de négocier
avec le Club dans son ensemble lui évite de devoir négocier
individuellement avec plusieurs créanciers.
Devenir membre du Club de Paris confirme le statut de
partenaire financier actif des pays prêteurs dans la communauté
internationale, en collaboration étroite avec le FMI et la Banque
mondiale. En tant que principal forum de restructuration de la
dette officielle, le Club de Paris encourage une association plus
étroite des créanciers émergents qui souhaitent adhérer à ses
principes. En 2016, le Club de Paris a eu le plaisir d'accueillir deux
grands créanciers émergents, la Corée du Sud et le Brésil, en tant
que membres à part entière du Club, après y avoir participé sur
une base ad hoc pendant plusieurs années. Les pays créanciers
intéressés peuvent être invités à rejoindre le Club de Paris en
bénéficiant de plusieurs statuts d’association progressifs. La
première étape permet à ces créanciers d’être associés à certains
travaux du Club de Paris, en tant que «participants ad hoc».
Ce statut leur permet de participer à des points spécifiques
de l’ordre du jour des réunions du Club de Paris, ainsi qu’aux
négociations avec un pays emprunteur sur lequel ils détiennent
des créances.
Outre les 22 membres permanents, les créanciers suivants ont
participé aux traitements de dette du Club de Paris et/ou aux
Tours d'Horizon sur une base ad hoc: Afrique du Sud, Arabie
saoudite, Argentine, Chine, Emirats arabes unis, Inde, Koweït,
Mexique, Maroc, Nouvelle-Zélande, Portugal, République
tchèque, Trinité-et-Tobago et la Turquie. ●
Participating in consensus-based Paris Club debt treatments
allows creditor countries to shape the terms of treatment
instead of having to comply ex post with terms negotiated
without their input. Borrowing countries also benefit from the
commitment of those coordinated creditors to sustainable
lending. From a borrower perspective, negotiating with the
Club as a whole also removes the burden of negotiating
individually with multiple creditors.
Becoming a Paris Club member confirms a country’s position as an active partner to other members of the
international financial community, in close collaboration
with the IMF and the World Bank. As the principal forum for
official debt treatments, the Paris Club welcomes further
membership from emerging creditors willing to adhere to
the Paris Club principles. In 2016, the Paris Club was pleased
to welcome two major emerging creditors, Korea and Brazil
as full members of the Club, after having participated on an
ad hoc basis for several years. Countries interested in joining
the Paris Club may progress through a series of association
statuses. As a first step, interested creditor countries can
join the Paris Club as “ad hoc participants”. This status allows
them to participate in Paris Club meetings and Paris Club
negotiations.
In addition to the 22 permanent members, the following
creditors have participated in Paris Club treatments and/or
Tours d'Horizon on an ad hoc basis: Argentina, China, the
Czech Republic, India, Kuwait, Mexico, Morocco, New
Zealand, Portugal, Saudi Arabia, South Africa, Trinidad and
Tobago, Turkey and the United Arab Emirates. ●
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5
Rôle 2021 Overview
Les six principes sur lesquels repose l’activité du Club de Paris
Solidarité entre
les créanciers
Dans le cadre de leurs négociations avec un pays emprunteur, tous les membres du Club de
Paris conviennent d’agir en tant que groupe et sont sensibles aux répercussions que la gestion
de leurs propres créances est susceptible d’avoir sur les créances d’autres membres.
Consensus Aucune décision ne peut être prise au sein du Club de Paris si elle ne reflète pas un consensus
des pays créanciers participants.
Partage d’informations Le Club de Paris est un forum unique d'échange d'informations. Les membres du Club de
Paris partagent régulièrement les informations et leurs points de vue sur la situation des pays
emprunteurs, bénéficient de la participation du FMI et de la Banque mondiale et partagent des
données sur leurs créances sur une base réciproque. Pour que les discussions soient efficaces,
les délibérations sont confidentielles.
Décisions
au cas par cas
Le Club de Paris prend ses décisions au cas par cas de façon à s’adapter en permanence à la
situation particulière de chaque pays emprunteur. Ce principe a été renforcé dans le cadre de
l’approche d’Evian.
Conditionnalité Le Club de Paris négocie une restructuration de dette avec un pays emprunteur seulement
lorsque:
– il y a un besoin d’allègement de dette. Le pays emprunteur doit fournir une description
détaillée de sa situation économique et financière,
– le pays emprunteur a mis en œuvre et s’engage à mettre en œuvre les réformes pour restaurer
sa situation économique et financière, et
– le pays emprunteur a démontré un historique satisfaisant de mise en œuvre de réformes dans
le cadre d’un programme avec le FMI.
Comparabilité
de traitement
Le pays emprunteur qui signe un accord avec ses créanciers du Club de Paris s’engage à ne pas
accepter de ses créanciers non membres du Club de Paris, un traitement de sa dette selon des
termes moins favorables pour lui que ceux agréés dans le cadre du Club de Paris.
The six principles underlying Paris Club Agreements
Solidarity among
creditors
All members of the Paris Club agree to act as a group in their dealings with a given borrowing
country and to be sensitive to the effect that the management of their claims may have on the
claims of other members.
Consensus Paris Club decisions require a consensus among the participating creditor countries.
Information sharing The Paris Club is a unique information-sharing forum. Paris Club members regularly share views
and information with each other on the situation of borrower countries, informed by the participation of the IMF and World Bank, and share data on their claims on a reciprocal basis.
In order for discussions to remain productive, deliberations are kept confidential.
Case by case The Paris Club makes decisions on a case-by-case basis in order to tailor its actions to each
borrowing country’s individual situation. This principle was consolidated by the Evian Approach.
Conditionality The Paris Club only negotiates debt restructurings with borrower countries that:
– need debt relief; borrower countries are expected to provide a precise description of their
economic and financial situation,
– have implemented and are committed to implementing reforms to restore their economic
and financial situation, and
– have a demonstrated track record of implementing reforms under an IMF program.
Comparability of
treatment
A borrowing country that signs an agreement with its Paris Club creditors should not accept
from its non-Paris Club bilateral or commercial creditors’ terms of treatment of its debt less
favorable to the borrower than those agreed with the Paris Club.
6
Rapport annuel 2021 Annual Report
The Chair and the Paris Club Secretariat
La Présidence et le Secrétariat du Club de Paris
7
Rapport annuel 2021 Annual Report
Gezelin Gree Gezelin Gree
8
Rapport annuel 2021 Annual Report
Avant-propos 10
Faits marquants en 2021 14
Partie I -Le Club de Paris et la mise en œuvre réussie de l'initiative de suspension
du service de la dette (ISSD) 16
– Contribution d'Alessandro Rivera, Directeur général du Trésor, Ministère de l'Économie
et des Finances, Italie 18
– Contribution de Dalia Hakura, Cheffe adjointe, et Martin Cerisola,
Directeur adjoint Division de la politique de la dette, Département de la Stratégie,
des Politiques et des Revues, Fonds Monétaire International (FMI) 20
– Contribution de Vera Esperança dos Santos Daves de Sousa, Ministre des Finances,
République d'Angola 24
Partie II - Fort soutien du Club de Paris dans la mise en œuvre du Cadre commun du G20
et du Club pour le traitement de la dette au-delà de l'ISSD 26
– Contribution de Tahir Hamid Nguilin, Ministre des Finances et du Budget, République du Tchad 28
– Contribution de William Roos, co-Président du Club de Paris 30
Partie III - Accord du Club de Paris avec la République du Soudan pour restructurer sa dette
extérieure dans le cadre de l'initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés 32
Partie IV - Soutien du Club de Paris pour l'approbation d'un programme du FMI pour le Suriname 34
– Contribution d'Armand Achaibersing, Ministre des Finances et de la Planification, Suriname 36
Foreword 10
Key facts in 2021 14
Part I - The Paris Club and the successful implementation of the Debt Service Suspension
Initiative (DSSI) 16
– Contribution by Alessandro Rivera, Director-General of Treasury, Ministry of Economy
and Finance, Italy 18
– Contribution by Dalia Hakura, Deputy Chief, and Martin Cerisola,
Assistant Director, Debt Policy Division, Strategy, Policy, and Review Department,
International Monetary Fund (IMF) 20
– Contribution by Vera Esperança dos Santos Daves de Sousa, Minister of Finance,
Republic of Angola 24
Part II - Strong support of the Paris Club in the implementation of the G20 and Paris Club
Common Framework for Debt Treatments beyond the DSSI 26
– Contribution by Tahir Hamid Nguilin, Minister of Finance and Budget, Republic of Chad 28
– Contribution by William Roos, co-Chair of the Paris Club 30
Part III - The Paris Club’s agreement with the Republic of the Sudan to restructure its external debt
in the framework of the Enhanced Heavily Indebted Poor Countries Initiative 32
Part IV - Support of the Paris Club to the approval of an IMF program for Suriname 34
– Contribution by Armand Achaibersing, Minister of Finance and Planning, Suriname 36
SOMMAIRE
SUMMARY
9
Sommaire 2021 Summary
Partie V - L'engagement du Club de Paris avec le secteur privé 38
– Contribution de Sonja Gibbs, Directrice générale et Responsable de la Finance durable,
Institute of International Finance (IIF) 40
– Contribution de Lindsey Whyte, Directrice générale, International et UE, HM Treasury,
Royaume-Uni 44
Partie VI - La promotion par le Club de Paris d'une plus grande transparence de la dette 46
– Contribution de Marcello Estevão, Directeur du pôle mondial, Macroéconomie,
Commerce et investissement, Groupe de la Banque mondiale (GBM) 48
– Contribution de Mathias Cormann, Secrétaire général, OCDE 50
– Contribution de Gayle E. Smith, Présidente, One Campaign 54
Avertissement :
Les opinions exprimées dans les contributions contenues dans ce rapport sont celles des auteurs
et ne représentent pas nécessairement les vues du Club de Paris ou de ses membres.
ANNEXE
Montants dus aux pays créanciers membres du Club de Paris par les États
et autres emprunteurs publics étrangers au 31 décembre 2021 59
Nota bene: Sauf indication expresse (contributions de tiers), ce rapport reflète les opinions du Secrétariat du Club de Paris.
Le Club de Paris ne garantit ni l’exactitude, ni la fiabilité des informations fournies par les tiers.
Part V - The Paris Club's engagement with the private sector 38
– Contribution by Sonja Gibbs, Managing Director and Head of Sustainable Finance,
Institute of International Finance (IIF) 40
– Contribution by Lindsey Whyte, Director General, International and EU at HM Treasury,
The United Kingdom 44
Part VI - The Paris Club's promotion of greater debt transparency 46
– Contribution by Marcello Estevão, Global Director, Macroeconomics, Trade and Investment,
World Bank Group (WBG) 48
– Contribution by Mathias Cormann, Secretary-General, OECD 50
– Contribution by Gayle E. Smith, CEO, One Campaign 54
Disclaimer:
The views expressed in the contributions contained in this report are those of the author(s)
and do not necessarily represent the views of the Paris Club or its members.
ANNEX
Amounts due to Paris Club creditor countries by foreign sovereign and other public
borrowers as of 31 December 2021 59
Nota bene: Except where expressly stated (third parties’ contributions), this report represents the views of the Paris Club Secretariat.
The Paris Club does not endorse the accuracy or reliability of any information provided by third parties.
10
Rapport annuel 2021 Annual Report
J
’ai le plaisir de vous présenter le rapport annuel du Club
de Paris de 2021, année au cours de laquelle le Club de
Paris a continué de promouvoir très activement des solutions
multilatérales coordonnées aux problèmes de dette souveraine rencontrés à travers le monde.
En 2021, les créanciers du Club de Paris ont de nouveau
contribué considérablement au soutien apporté aux pays à
faible revenu durant la crise liée à la COVID-19, en mettant
en œuvre les extensions de l’Initiative de suspension du
service de la dette (ISSD). La longue expérience du Club de
Paris, ainsi que la mobilisation et l’engagement rapides de ses
22 membres, ont été déterminants pour apporter sans délai
cette réponse extraordinaire à la crise, quelques semaines
après l’apparition de la pandémie. Le Club de Paris se félicite
également que de nombreux créanciers officiels bilatéraux
non membres du Club de Paris ait participé à cette initiative,
menée en collaboration avec le G20. Vera Esperança dos
Santos Daves de Sousa, Ministre des Finances de l’Angola,
décrit dans ce rapport annuel le rôle essentiel joué par l’ISSD
pour aider les pays à faible revenu éligibles à faire face à la
crise de la COVID-19. Alessandro Rivera, Directeur général du
Trésor italien, pays qui a assuré la présidence du G20 en 2021,
présente dans ce rapport annuel le point de vue d’un pays
créancier. Son exposé est suivi d’une contribution du Fonds
monétaire international (FMI) rédigée par Dalia Hakura et
Martin Cerisola, respectivement Cheffe adjointe et Directeur
adjoint de la Division de la politique de la dette au sein du
Département de la Stratégie, des Politiques et des Revues.
La Banque mondiale et le FMI ont soutenu la mise en œuvre
de l’ISSD en fournissant des informations et une assistance
technique aux pays participants, sous la forme d’un contrôle
des dépenses publiques, d’une aide à l’amélioration de la
transparence de la dette publique et d’une incitation à
adopter des politiques d’emprunt prudentes.
Depuis l’expiration de l’ISSD à la fin du mois de décembre
2021, au vu de la nécessité de remédier aux importantes
vulnérabilités liées à la dette dans les pays à faible revenu,
les créanciers du Club de Paris affirment leur détermination
à mettre en œuvre le Cadre commun pour les traitements
de dette au-delà de l’ISSD, de manière rapide, méthodique
et coordonnée, pour tous les pays éligibles qui en font la
demande et qui ont besoin de bénéficier d’un traitement
AVANT-PROPOS
FOREWORD
I
t is a pleasure to introduce the annual report of the Paris
Club for 2021, a year during which the Paris Club remained
extremely active in promoting multilateral coordinated
solutions to international sovereign debt issues.
In 2021, Paris Club creditors continued to make a significant contribution to support low-income countries during
the COVID-19 crisis, by implementing the extensions of the
Debt Service Suspension Initiative (DSSI). The Paris Club’s
longstanding experience, as well as the prompt mobilization and commitment of its 22 members, have been instrumental to the swift implementation of this extraordinary
response to the crisis within a few weeks of the outbreak
of the pandemic. As a joint initiative with the G20, the Paris
Club welcomes as well the significant contribution made by
non-Paris Club official bilateral creditors under the DSSI.
Vera Esperança dos Santos Daves de Sousa, Minister of
Finance of Angola, describes in this annual report how this
initiative has been critical to support eligible low-income
countries as they weathered the COVID-19 crisis. Alessandro
Rivera, Director General of the Treasury of Italy, which
assumed the G20 Presidency in 2021, provides in this annual
report a perspective from a creditor country. It is followed
by contributions from the International Monetary Fund
(IMF) by Dalia Hakura, Deputy Division Chief and Martin
Cerisola, Assistant Director, Debt Policy Division, Strategy,
Policy, and Review Department. The World Bank and the IMF
supported the implementation of the DSSI with outreach to
and technical support for participating countries, through
monitoring public spending, helping enhance public debt
transparency, and ensuring prudent borrowing.
Following the expiration of the DSSI at the end of December
2021, and given the need to address the significant debt
vulnerabilities in low-income countries, Paris Club creditors
emphasize their strong commitment to the implementation
of the Common Framework for Debt Treatment beyond
the DSSI in a timely, orderly and coordinated manner for
all requesting eligible countries which require a debt treatment consistent with the parameters of an Upper Credit
11
Avant-propos 2021 Foreword
Emmanuel Moulin
Président du Club de Paris
Paris Club Chairperson
de leur dette conforme aux paramètres d’un programme
de la tranche supérieure de crédit du FMI. Le Club de Paris
est résolu à faire avancer significativement les négociations
en cours avec les trois pays qui ont déposé une demande
formelle au titre du Cadre commun (l’Éthiopie, le Tchad et la
Zambie) et apprécie grandement la coopération fructueuse
établie avec la Chine et l’Arabie saoudite, respectivement
co-présidentes des comités des créanciers de l’Éthiopie et
du Tchad. Tahir Hamid Nguilin, Ministre des Finances de
la République du Tchad, décrit dans ce rapport annuel la
situation de son pays et sa demande de traitement de dette
au titre du Cadre commun. Sa présentation est suivie d’une
contribution de William Roos, co-Président du Club de Paris,
qui examine la mise en œuvre de cette initiative conjointe et
les manières possibles d’en accroître l’efficacité.
Les pays à faible revenu ont également reçu un soutien sous
la forme de l’Initiative renforcée pour les pays pauvres très
endettés (PPTE). Le 15 juillet 2021, le Club de Paris a conclu
un accord multilatéral avec le Soudan. Bien que le Club de
Paris soit très préoccupé par la décision de l’armée de destituer par la force le gouvernement provisoire du Soudan,
faisant ainsi obstacle à l’application du programme du FMI
au Soudan, il continuera de surveiller de près la situation, en
étroite collaboration avec le FMI et le Groupe de la Banque
mondiale.
En 2021, les membres du Club de Paris ont aussi apporté
une aide considérable aux pays émergents ayant besoin de
bénéficier d’un traitement de dette. En particulier, le Club
de Paris a joué un rôle de premier plan dans un programme
du FMI au bénéfice du Suriname, en fournissant rapidement
les garanties financières requises pour que ce pays ait accès
à un soutien financier du Fonds. Armand Achaibersing,
Ministre des Finances et de la Planification du Suriname,
décrit dans ce rapport annuel les graves difficultés financières auxquelles son pays est confronté et l’importance des
réformes entreprises en amont du programme du FMI, dont
les autorités poursuivront la mise en œuvre.
L’an dernier, les membres du Club de Paris ont continué
de s’employer à instaurer un dialogue constructif avec les
représentants du secteur privé. Sonja Gibbs, Directrice
générale et Responsable de la Finance durable de l’Institute
Tranche IMF program. The Paris Club is committed to
ensure meaningful progress in the ongoing negotiations with
the three countries who made a formal request under the
Common Framework (Chad, Ethiopia and Zambia) and very
much appreciates the fruitful cooperation with China and
Saudi Arabia, as respective co-chairs of creditor committees for Ethiopia and Chad. Tahir Hamid Nguilin, Minister
of Finance of the Republic of Chad, describes in this annual
report the situation of Chad and its request for a debt
treatment under the Common Framework. It is followed by
a contribution from William Roos, co-Chair of the Paris Club,
on the implementation of this joint initiative and possible
ways to make it more efficient.
The support to low-income countries was also provided
through the implementation of the Enhanced Initiative for
Heavily Indebted Poor Countries (HIPC). The Paris Club
signed a multilateral agreement with Sudan on July 15, 2021.
While the Paris Club is deeply troubled by the decision
of the military forces to forcibly remove the Transitional
Government of Sudan, that has directly impeded the
implementation of Sudan’s IMF program, the Paris Club will
continue to carefully monitor the situation in close coordination with the IMF and World Bank Group.
In 2021, Paris Club members also played a key role in
helping emerging countries in need of a debt treatment.
In particular, the Paris Club played a leading role for the
approval of an IMF program for Suriname by providing
financing assurances in a timely manner, which paved the
way for Suriname to have access to IMF financial support.
Armand Achaibersing, Minister of Finance and Planning of
Suriname, describes in this annual report the serious financial challenges faced by his country and the importance of
the reform agenda undertaken before the IMF program and
which authorities will continue to implement.
Last year, Paris Club members pursued efforts to engage in
a constructive dialogue with private sector representatives.
Sonja Gibbs, Managing Director and Head of Sustainable
>>>
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12
Rapport annuel 2021 Annual Report
of International Finance (IIF) décrit dans sa contribution la
mise à jour par l’IIF des Principles for Stable Capital Flows and
Fair Debt Restructuring («Principes pour des flux de capitaux
stables et des restructurations de dette équitables») et les
actions entreprises pour traduire en mesures concrètes les
Voluntary Principles for Debt Transparency («Principes d’application volontaire en faveur de la transparence de la dette»).
Lindsey Whyte, Directrice générale des Affaires internationales et européennes, HM Treasury, présente les travaux en
cours sur les moyens d’améliorer l’architecture financière
internationale pour mieux faire participer le secteur privé
aux traitements de dette.
Le Club de Paris plaide résolument en faveur d’une plus
grande transparence de la dette et encourage toutes les
parties prenantes à redoubler leurs efforts en ce sens.
Mathias Cormann, Secrétaire général de l’OCDE, présente
dans sa contribution le projet de création d’un portail de
recueil de données, mené en collaboration avec l’IIF. Tous
les prêteurs privés devraient participer à ce projet, afin que
des données pertinentes sur la dette puissent être recueillies,
analysées et publiées. Gayle E. Smith, Directrice générale de
ONE Campaign, appelle, dans sa contribution à ce rapport
annuel, à prendre davantage de mesures en faveur de la
transparence de la dette. Ce rapport contient ensuite une
contribution de Marcello Estevão, Directeur du pôle mondial
Macroéconomie, Commerce et investissement du Groupe de
la Banque mondiale. La diversité de ces contributions et des
sujets abordés dans le rapport annuel 2021 montre à quel
point le Club de Paris continue de jouer un rôle central sur
les questions liées à la dette souveraine.
Permettez-moi de conclure en soulignant que les créanciers
du Club de Paris restent plus convaincus que jamais, dans un
contexte de diversification de l’éventail des créanciers, que
les problèmes de dette peuvent être résolus plus rapidement
et efficacement lorsqu’il existe une coordination étroite
entre les créanciers, y compris entre les créanciers publics
et privés. Le manque de coordination est préjudiciable à la
fois aux créanciers et aux débiteurs. De ce fait, tirant parti
de sa longue expérience, le Club de Paris continuera de
s’appliquer à mettre en place des solutions coordonnées, en
particulier avec le G20, pour remédier aux grandes vulnérabilités présentes dans les pays en développement. ●
Finance at the Institute for International Finance (IIF),
describes in her contribution the update by the IIF of the
Principles for Stable Capital Flows and Fair Debt Restructuring
and the work undertaken to operationalize the Voluntary
Principles for Debt Transparency. Lindsey Whyte, Director
General, International and EU at HM Treasury of the United
Kingdom, presents the ongoing work on ways to improve
the international financial architecture for private sector
participation in debt treatments.
The Paris Club strongly advocates for greater debt transparency and encourages all stakeholders to enhance their
efforts to improve debt transparency. Mathias Cormann,
Secretary-General of the OECD, presents in his contribution the joint initiative with the IIF of a Data Repository
Portal. All private sector lenders should contribute to this
initiative so that relevant debt data is collected, analyzed
and reported. Gayle E. Smith, CEO of ONE Campaign, calls,
in her contribution in this annual report, for more action
on debt transparency. It is followed by contribution from
the World Bank by Marcello Estevão, Global Director,
Macroeconomics, Trade and Investment. The diversity of
these contributions and of the topics evoked in the 2021
annual report, highlight how the Paris Club continues to
play a pivotal role on sovereign debt issues.
Let me conclude by stressing that Paris Club creditors remain
attached as strongly as ever, in the context of a more diversified creditor landscape, in support of the principle that
debt issues can be solved more rapidly and efficiently when
there is close creditor coordination, including between
official and private creditors. A lack of coordination is detrimental to both creditors and debtors. This is why, building
on its long-lasting experience, the Paris Club will continue
its ongoing efforts to provide coordinated solutions, in
particular with the G20, to address today's significant
vulnerabilities in developing countries. ●
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13
Avant-propos 2021 Foreword
Adobe Stock
14
Rapport annuel 2021 Annual Report
Faits marquants en 2021
Key events in 2021
Du 4 janvier au 1er juin ● L’Angola, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, les Comores,
le Congo (République démocratique), le Congo (République), la Côte d’Ivoire, Djibouti,
la Dominique, l’Ethiopie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Kenya, le Lesotho, Madagascar,
les Maldives, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Népal, le Niger, l’Ouganda, le Pakistan,
la Papouasie- Nouvelle-Guinée, la République centrafricaine, Sainte-Lucie, Saint-Vincentet-les-Grenadines, les Samoa, Sao Tome & Principe, le Sénégal, la Sierra Leone, la Tanzanie,
le Tchad, le Togo, le Yémen et la Zambie ont signé un amendement au protocole d’accord
avec les créanciers du Club de Paris pour mettre en œuvre l’extension de l’initiative
de suspension du service de la dette (ISSD)
13 avril ● Extension finale de l’ISSD
15 avril ● Première réunion pour le traitement de la dette du Tchad
10 juin ● Accord sur la dette entre Cuba et le Groupe des créanciers de Cuba
11 juin ● Quatrième réunion du Comité des créanciers pour le Tchad
au titre du Cadre commun
Rapport annuel 2021 Annual Report
From January 4 to June 1 ● Angola, Burkina Faso, Cabo Verde, Cameroon, Central African Republic,
Chad, Comoros, Congo (Democratic Republic of), Congo (Republic of), Côte d’Ivoire, Djibouti,
Dominica, Ethiopia, Guinea, Guinea Bissau, Kenya, Lesotho, Madagascar, Maldives, Mali, Mauritania,
Mozambique, Nepal, Niger, Pakistan, Papua New Guinea, Samoa, São Tomé and Príncipe, Saint Lucia,
Saint Vincent and the Grenadines, Senegal, Sierra Leone, Tanzania, Togo, Uganda, Yemen and Zambia
have signed an amendment to the Memorandum of Understanding with the Paris Club creditors
to implement the extension of the Debt Service Suspension Initiative (DSSI)
April 13 ● Final extension of the DSSI
April 15 ● First meeting for a Debt Treatment for Chad
June 10 ● Agreement on the debt between Cuba and the Group of Creditors of Cuba
June 11 ● Fourth meeting of the Creditor Committee for Chad
under the Common Framework
15
Faits marquants 2021 Key events
From June 22 to December 22 ● Angola, Burkina Faso, Cabo Verde, Cameroon, Chad, Comoros,
Congo (Democratic Republic of), Congo (Republic of), Djibouti, Dominica, Fiji, Guinea, Kenya,
Kyrgyz Republic, Maldives, Mali, Mauritania, Mozambique, Nepal, Niger, Pakistan, Samoa, São Tomé
and Príncipe, Saint Lucia, Saint Vincent and the Grenadines, Senegal, Sierra Leone, Tanzania,
Togo, Yemen and Zambia have signed an amendment to the Memorandum of Understanding
with the Paris Club creditors to implement the final extension of the DSSI
July 15 ● The Paris Club provides debt relief to Sudan
July 16 ● The Paris Club is fully committed to implement the DSSI and the Common Framework (CF)
September 10 ● Suriname – Financing assurances to support the approval of an IMF program
September 16 ● First meeting of the Creditor Committee for Ethiopia
November 3 ● The Paris Club has successfully implemented the DSSI and is committed to the CF
Du 22 juin au 22 décembre ● L’Angola, le Burkina Faso, le Cameroun, le Cap-Vert, les Comores,
le Congo (République démocratique), le Congo (République), Djibouti, la Dominique, les Fidji,
la Guinée, le Kenya, les Maldives, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Népal, le Niger,
le Pakistan, la République kirghize, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les Samoa,
Sao Tome & Principe, le Sénégal, la Sierra Leone, la Tanzanie, le Tchad, le Togo, le Yémen
et la Zambie ont signé un amendement au protocole d’accord avec les créanciers
du Club de Paris pour mettre en œuvre l’extension finale de l‘ISSD
15 juillet ● Le Club de Paris accorde un allègement de dette au Soudan
16 juillet ● Le Club de Paris s’engage pleinement à mettre en œuvre l’ISSD et le Cadre commun (CC)
10 septembre ● Suriname – Assurances de financement en soutien à l’approbation
d’un programme du FMI
16 septembre ● Première réunion du comité des créanciers pour l’Éthiopie
3 novembre ● Le Club de Paris met en œuvre avec succès l’ISSD et s’engage dans le Cadre commun
16
Rapport annuel 2021 Annual Report
Partie I
Le Club de Paris
et la mise en
œuvre réussie
de l'initiative de
suspension
du service de la
dette (ISSD)
Part I
The Paris
Club and the
successful
implementation
of the Debt
Service
Suspension
Initiative (DSSI)
17
Partie I - 2021 - Part I
L’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) a
représenté une mesure historique et exceptionnelle prise
conjointement par le G20 et le Club de Paris le 15 avril 2020
afin d’offrir aux 73 pays à faible revenu éligibles un soutien
pour faire face à la crise de la COVID-19. Le Club de Paris a
pleinement mis en œuvre son engagement d’accorder une
suspension du service de la dette à tous les pays éligibles qui
en ont fait la demande.
Du 1er mai 2020 au 31 décembre 2021, les créanciers du Club
de Paris ont signé des accords de suspension du service de
la dette pour un montant total d’environ 4,6 milliards de
dollars avec 42 pays. Bien que non membres du Club de Paris,
le Portugal et la Turquie ont signé conjointement avec ce
dernier des protocoles d’accord mettant en œuvre l’ISSD et/
ou ses extensions. La Turquie a ainsi participé à la restructuration de la dette de la République du Congo et le Portugal
à celle du Cap-Vert et de Sao Tomé-et-Principe.
En mettant en œuvre l’ISSD de manière transparente, les
créanciers du Club de Paris ont contribué de manière significative au soutien des pays à faible revenu pendant la crise de
la COVID-19. Le Club de Paris reconnaît également la contribution importante d’autres créanciers officiels bilatéraux.
La longue expérience du Club de Paris, ainsi que la mobilisation et l’engagement rapides de ses 22 membres, ont été
déterminants pour mettre en œuvre cette réponse rapide
et appropriée à la crise, quelques semaines seulement après
l’apparition de la pandémie. ●
The Debt Service Suspension Initiative (DSSI) was an historic
and exceptional measure taken jointly by the G20 and the
Paris Club on 15 April 2020 to offer support to 73 eligible
low-income countries as they weathered the COVID-19 crisis.
The Paris Club has fulfilled its commitments to provide a
debt service suspension to all requesting eligible countries.
From 1 May 2020 to 31 December 2021, Paris Club creditors
suspended around USD 4.6 billion of debt service due from
42 low-income countries that signed an agreement with the
Paris Club. Portugal and Turkey, which are not members of
the Paris Club, signed jointly with the Paris Club agreements
implementing the DSSI and/or its extensions. Turkey has
participated in the reorganization of the debt of the Republic
of Congo and Portugal in that of Cabo Verde and São Tomé
e Príncipe.
By implementing the DSSI in a transparent manner, Paris
Club creditors have made a significant contribution to
support low-income countries during the COVID-19 crisis.
The Paris Club also recognizes the significant contribution
from other official bilateral creditors. The Paris Club’s
longstanding experience, as well as the prompt mobilization
and commitment of its 22 members, have been instrumental
to implement this swift and appropriate response to the
crisis within a few weeks of the outbreak of the pandemic. ●
18
Rapport annuel 2021 Annual Report
Notre époque est confrontée à des problèmes sans précédent. Les événements effroyables en Ukraine ont plongé
l’économie mondiale dans une profonde incertitude,
alors qu’elle commençait seulement à se remettre des
bouleversements entraînés par la crise financière mondiale
et la pandémie de COVID-19. Toutefois, la pandémie nous
a montré que la communauté internationale était capable
de réagir rapidement.
Depuis le début de cette pandémie, les dépenses de santé et
d’autres dépenses ont eu pour effet de fortement augmenter
les dépenses publiques, menant un plus grand nombre de
pays à faible revenu au bord du surendettement. Afin de
répondre rapidement aux besoins de liquidité des pays
vulnérables, le G20 a pris un train de mesures historiques
et exceptionnelles, parmi lesquelles l’Initiative de suspension
du service de la dette (ISSD), lancée en avril 2020 et
rapidement approuvée par le Club de Paris. Sa prolongation
finale, jusqu’à la fin du mois de décembre 2021, a été
approuvée sous la présidence italienne du G20.
La mise en œuvre de l’initiative a été rapide et efficace.
Elle a offert à 73 pays éligibles la possibilité de suspendre
temporairement les paiements au titre du service de la dette
dû à leurs créanciers officiels bilatéraux. Les créanciers ont
accepté de suspendre les paiements dès réception des
demandes en ce sens. Environ deux tiers des pays éligibles ont
décidé de bénéficier de l’initiative, ce qui correspond à un
montant total de 12,9 milliards de dollars de dette suspendue
par les créanciers membres du G20 et du Club de Paris. Le
suivi réalisé par la Banque mondiale et le FMI a confirmé que
l’ISSD a offert à ces pays la marge de manœuvre budgétaire
dont ils avaient grand besoin pour soutenir leurs systèmes
de santé et de protection sociale face à la pandémie
de COVID-19. L’aide apportée via l’ISSD a correspondu,
en moyenne, à un tiers des dépenses liées à l’épidémie
de COVID-19 dans les pays bénéficiaires. Il importe de
souligner que cet appui n’a pas compromis l’accès au marché
desdits pays.
Our age is facing unprecedented challenges. The appalling
events in Ukraine have triggered a spike in uncertainty over
the world’s economy, which had just started to recover from
the upheavals of the global financial crisis and of COVID-19.
Yet, the pandemic has taught us that a swift international
response was possible.
Since the outset of COVID-19, healthcare and other expenditure boosted public spending and brought a greater number
of low-income countries towards debt distress. To address
rapidly increasing liquidity needs of vulnerable countries
the G20 responded with a package of historic and exceptional measures, among which the Debt Service Suspension
Initiative (DSSI) launched in April 2020, promptly agreed
by the Paris Club. Under the Italian G20 Presidency, its final
extension to end-December 2021 was agreed.
The initiative was implemented in a timely and effective
manner. It provided 73 eligible countries the possibility to
temporarily suspend debt-service payments owed to their
official bilateral creditors. Creditors agreed to suspend
payments as soon as requests were received. Around two
thirds of the eligible countries chose to benefit from the
initiative leading to a total of debt service suspension of
USD 12.9 billion by the G20 and Paris Club creditors. World
Bank/IMF monitoring confirmed that the DSSI provided
much-needed fiscal space to support health and social
programs in response to the COVID-19 crisis. DSSI support
itself equalled one third of COVID-Related spending for
recipient countries, on average. Importantly, it did this
without adversely affecting beneficiary countries’ market
access.
Contribution de
Contribution from
19
Partie I - 2021 - Part I
Alessandro
Rivera
Directeur général du Trésor,
Italie
Director-General of Treasury,
Ministry of Economy
and Finance, Italy
Si l’on peut déplorer que l’initiative semble avoir fait l’objet
d’une mise en œuvre inégale parmi les créanciers officiels
ayant participé à sa prolongation finale, il convient de
souligner que, pour la toute première fois, l’ensemble des
créanciers membres du G20 et du Club de Paris ont convenu
d’adopter une approche multilatérale sur la question de la
dette des pays à faible revenu, faisant ainsi montre de leur
capacité à se coordonner efficacement.
L’ISSD est désormais arrivée à expiration, ouvrant la voie
au Cadre commun. Compte tenu des perspectives inédites
qu’il ouvre en matière de coordination et de partage
d’informations, le Cadre commun représente une occasion
unique de mettre en œuvre une solution plus transparente
et plus efficace aux problèmes liés à la dette, notamment
concernant la participation des créanciers privés, qui,
dans le cadre de l’ISSD, n’était envisagée que sur une base
volontaire. Nous devons faire notre possible pour que prime
le multilatéralisme coopératif.
Enfin, pendant la présidence italienne du G20, des efforts
ont été déployés pour encourager une plus grande
transparence de la dette, celle-ci étant vue comme la
condition d’une gestion efficace de la dette et un élément
essentiel pour assurer et maintenir sa soutenabilité. Nous
sommes reconnaissants à la Banque mondiale et au FMI de
contribuer à améliorer les capacités des pays emprunteurs
en matière d’enregistrement, de suivi et de notification de la
dette. Par ailleurs, l’heure est venue de renforcer le partage
d’informations entre créanciers et de publier des données
utiles sur les pratiques de prêt et d’emprunt responsables.
Comme toujours, le Club de Paris montre l’exemple. ●
Despite regrettable signs of uneven implementation among
official creditors of the final DSSI extension, focus should
be given on the fact that this was the first time ever that
all G20 and Paris Club creditors agreed on applying a multilateral approach on debt for low-income countries, demonstrating official bilateral creditors’ ability to coordinate
effectively.
The DSSI has now expired, paving the way to the Common
Framework. With its unprecedented potential for coordination and information sharing, the Framework is a unique
opportunity to achieve a more transparent and effective
solution to debt challenges, including private sector involvement —which in the DSSI was only on a voluntary basis.
We need to deploy all our best efforts to ensure that
cooperative multilateralism prevails.
Finally, during the Italian G20 Presidency efforts were made
to enhance debt transparency as a precondition to effective
debt management and as key to achieving and maintaining
debt sustainability. We commend the World Bank and the
IMF for supporting borrowers’ capacity to record, monitor,
and report on public debt. Equally, time is ripe to step up
sharing of information among creditors as well as publishing
useful data to inform lending practices and responsible
borrowing. As always, the Paris Club is leading by example. ●
20
Rapport annuel 2021 Annual Report
Initiative de suspension du service
de la dette
De quoi s’agit-il ?
L’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) a été
l’une des premières initiatives multilatérales prises en réponse
à la pandémie pour aider les pays les plus pauvres à faire
face aux graves conséquences de la crise sanitaire2. L’ISSD
a été créée en avril 2020 à la suite de l’appel lancé par le
FMI et la Banque mondiale et avec l’appui des ministres
des finances et des gouverneurs de banque centrale du
G20 (MFGBC), du Comité du développement, du Comité
monétaire et financier international (CMFI) et du Club de
Paris. L’ISSD a permis aux pays éligibles qui sollicitaient un
délai de grâce de bénéficier d’une suspension temporaire
des paiements au titre du service de la dette, initialement
pour la période de mai à décembre 2020, avec la possibilité
Debt Service Suspension Initiative
What is it?
The Debt Service Suspension Initiative (DSSI) was one of
the first multilateral initiatives taken in response to the
pandemic to help the poorest countries manage the severe
impact of the pandemic.2 The DSSI was established in April
2020, following the call by the IMF and the World Bank, and
the support from the G20 Finance Ministers and Central
Bank Governors (FMCBG), the Development Committee,
the International Monetary and Financial Committee
(IMFC), and the Paris Club. The DSSI provided a time-bound
suspension of debt service payments for eligible countries
that requested forbearance, initially for the period May
to December 2020, with the possibility of an extension. In
light of continuing liquidity needs related to COVID-19, the
G20 FMCBGs subsequently agreed to extend the DSSI twice,
d’une prolongation. Compte tenu des besoins de liquidités
persistants liés à la COVID-19, les ministres des finances et
les gouverneurs de banque centrale du G20 sont convenus
par la suite de prolonger à deux reprises l’ISSD, jusqu’à la fin
de l’année 2021. Le Club de Paris a également approuvé ces
deux prolongations de six mois.
Quels en ont été les résultats ?
L’ISSD a rendu possible la fourniture rapide et coordonnée
de ressources aux pays bénéficiaires durement touchés
par la crise liée à l’épidémie de COVID-19. Combinées à
d’autres financements exceptionnels octroyés par le FMI et
les banques multilatérales de développement (BMD), ces
ressources ont permis de réaliser des dépenses prioritaires,
consacrées notamment aux soins de santé et à la protection des groupes vulnérables. Environ deux tiers des 73 pays
éligibles à l’ISSD ont demandé à bénéficier intégralement
ou en partie de ce programme. Selon les estimations du
G20, entre mai 2020 et décembre 2021, le montant total
du report du service de la dette au titre de l’ISSD a été
until the end of 2021. The two six-month extensions were also
agreed by the Paris Club.
What did it achieve?
The DSSI enabled a fast and coordinated release of resources
to beneficiary countries that were severely affected by the
COVID-19 crisis. Together with other exceptional financing from the IMF and MDBs, it provided room for priority
spending, including on health care and to protect vulnerable
groups. From the 73 poorest and most vulnerable countries
that were eligible for the DSSI, about two-thirds requested
to benefit in whole or in part from the DSSI. G20 estimates
point to US$12.9 billion of total debt service deferred under
the DSSI, between May 2020 and December 2021. A recent
IMF and World Bank report estimates DSSI relief (averaging
0.5 percentage points of GDP in 2020) financed about one
third of 2020 COVID-19 related spending of 1.6 percentage
points of GDP on average.
Contribution de
Contribution from
Dalia Hakura
Cheffe adjointe
Deputy Chief
(2) https://www.banquemondiale.org/fr/topic/debt/brief/covid-19-debt-servicesuspension-initiative
(2) https://www.banquemondiale.org/en/topic/debt/brief/covid-19-debtservice-suspension-initiative
21
Partie I - 2021 - Part I
Martin Cerisola
Directeur adjoint Division
de la politique de la
dette, Département de la
Stratégie, des Politiques et
des Revues, Fonds Monétaire
International (FMI)
Assistant Director Debt
Policy Division, Strategy,
Policy, and Review
Department, International
Monetary Fund (IMF)
>>>
>>>
de 12,9 milliards de dollars. Il ressort d’un récent rapport du
FMI et de la Banque mondiale que l’allègement de la dette
au titre de l’ISSD (de l’ordre de 0,5 point de pourcentage
du PIB en moyenne en 2020) a permis de financer environ un
tiers des dépenses liées à la pandémie de COVID-19 en 2020,
lesquelles représentaient en moyenne 1,6 point de pourcentage du PIB.
En quoi l’ISSD était-elle une initiative originale et comment
aurait-elle pu être améliorée ?
Par rapport aux initiatives précédentes d’allègement de la
dette, l’ISSD se distingue de deux façons : sa rapide mise en
œuvre et la couverture de tous les créanciers officiels du G20.
Les deux ont été facilités par le fait que l’ISSD visait la neutralité de la restructuration de la dette en valeur actuelle nette
(VAN). En plus de fournir une marge de manœuvre budgétaire, l’objectif de l’ISSD était de gagner du temps jusqu’à
ce que les besoins de financement prolongés ou la dette
insoutenable puissent être identifiés et traités au cas par cas.
En prévision du besoin de certains pays de bénéficier d’un
allègement plus important de leur dette, le G20 a approuvé,
en novembre 2020, le Cadre commun pour le traitement
de la dette, qui aidera les créanciers à se coordonner afin
de proposer un traitement global de la dette spécialement
adapté à la situation de chaque pays débiteur.
Contrairement au Cadre commun, les pays à faible revenu
ayant demandé à bénéficier de l’ISSD ne sont pas tenus de
demander un traitement comparable aux créanciers privés
pour obtenir une suspension du service public de la dette.
Cela reflète l’objectif de l’initiative, à savoir fournir en priorité
un appui immédiat au plus grand nombre possible de pays
dès le début de la crise. Cela dit, le G20 a demandé aux
créanciers privés de participer à l’initiative à des conditions
comparables. Cela ne s’est pas produit, en partie parce que
les pays débiteurs n’ont pas demandé à leurs créanciers
privés de participer (même sur une base volontaire) en raison
de préoccupations concernant leur notation financière et
leur position sur les marchés financiers.
What was special about the DSSI and what could have been
done better?
Compared to previous debt relief initiatives, the DSSI stands
out in two ways: its speedy implementation and coverage of
all G20 official creditors. Both were facilitated by the fact
that the DSSI aimed at a NPV-neutral debt rescheduling
rather than deep debt relief. In addition to providing fiscal
breathing space, the purpose of the DSSI was to buy time
until protracted financing needs or unsustainable debt could
be identified and addressed on a case-by-case basis. In anticipation of some countries needs for deeper debt relief, the
G20 endorsed the Common Framework for debt treatments
in November 2020 to provide a framework for creditors to
coordinate on comprehensive debt treatments tailored
to a debtor country’s situation.
Unlike in the Common Framework, low-income countries
requesting the DSSI were not required to seek comparable
treatment from private creditors as a condition for official
debt service suspension. This reflected the purpose of the
initiative, namely, to provide immediate support to as many
countries as possible at the outset of the crisis. This said, the
G20 called on private creditors to participate in the initiative
on comparable terms. This did not happen, in part because
debtor countries did not ask their private creditors to participate (even on a voluntary basis) due to concerns about
their credit rating and their standing in credit markets.
22
Rapport annuel 2021 Annual Report
>>>
>>>
Un aspect important de l’initiative a été l’échange régulier
d’informations entre les créanciers, qui a permis à chacun
d’avoir une meilleure vision de la participation des autres
créanciers et a été essentiel pour leur donner confiance
et les engager à participer à cet effort collectif. Dans le
cadre de l’ISSD, la Banque mondiale a commencé à publier
des données relatives à la dette publique extérieure et au
service de la dette par créancier sur sa page web intitulée
«Statistiques internationales sur la dette », favorisant ainsi
les évaluations de l’ensemble des parties et renforçant ainsi
la transparence de la dette.
D’une façon générale, l’ISSD a mis en évidence la capacité
de la communauté internationale à se mobiliser rapidement
en temps de crise pour apporter un allègement temporaire
de la dette. En cette période critique où la guerre en Ukraine
aggrave les vulnérabilités liées à l’endettement, qui se sont
accrues dans de nombreux pays parmi les plus pauvres,
cette coopération est devenue encore plus importante. La
communauté internationale devrait redoubler d’efforts pour
répondre aux besoins de financement prolongés et à la dette
insoutenable, notamment en accélérant la mise en œuvre
du Cadre commun. ●
An important aspect of the initiative was regular information sharing among the creditors. This helped to provide an
understanding of creditors’ participation in the initiative
and was key to the confidence of creditors to participate in
the collective effort. In the context of the DSSI, the World
Bank began to publish external public debt and debt service
data by creditor on its International Debt Statistics website
thereby supporting all parties’ assessments and enhancing
debt transparency.
Overall, the DSSI demonstrated that the international community can quickly come together during a crisis and deliver
temporary debt relief. At this critical time when the war in
Ukraine is further increasing debt vulnerabilities in many of
the poorest countries, this cooperation has become even
more important. The international community needs to
redouble its efforts to address protracted financing needs
and unsustainable debt, including by accelerating the
implementation of the Common Framework. ●
23
Partie I - 2021 - Part I
M. Almeida - Stock Adobe Angola
24
Rapport annuel 2021 Annual Report
En tant que responsable de la conduite de la politique
budgétaire de l’Angola, je peux dire que mars 2020 a été une
expérience cauchemardesque au-delà de toute imagination!
Après quatre années de déficit budgétaire, nous avions réussi
à dégager un excédent budgétaire en 2018 et en 2019, et
nous espérions en faire autant, pour la troisième année
consécutive, en 2020, et poursuivre l’assainissement de nos
finances publiques.
Face à la dure réalité, nos espoirs se sont effondrés. Les confinements ont entraîné une contraction de l’activité économique et une chute brutale des cours du pétrole tandis
que la flambée des cas de COVID-19 accentuait la nécessité
d’accroître les dépenses sanitaires et sociales. Les circonstances nous ont conduits à travailler intensivement à l’élaboration de nouveaux scénarios budgétaires permettant
d’améliorer nos recettes pour le reste de l’année 2020. Même
si aucun de ces scénarios ne nous était particulièrement
favorable, nous nous sommes adaptés et avons commencé à
nous préparer à la longue période sombre qui nous attendait.
S’agissant des mesures budgétaires que nous avons prises,
nous avons mis fin à toutes les dépenses non essentielles,
commencé à élaborer un budget révisé et puisé dans les
ressources de notre fonds souverain. Malgré tout, une grande
incertitude demeurait sur ce qui allait se passer.
L’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) est
arrivée à point nommé, car elle nous a offert le répit supplémentaire dont nous avions grand besoin tout en contribuant
à rendre la gestion de la dette plus transparente.
En dépit de l’aggravation des vulnérabilités liées à l’endettement et de l’augmentation des besoins de financement
pendant la pandémie, grâce à l’ISSD, il a été possible de
maintenir une trajectoire de dette soutenable, tout en
consacrant les économies réalisées grâce à l’initiative aux
dépenses de santé, en particulier aux achats de vaccins, la
politique vaccinale étant devenue l’axe majeur de la politique
économique.
As the person charged with conducting Angola’s Fiscal
Policy, I can say that March 2020 was a nightmarish and
unimaginable experience! After four consecutive years of
registering fiscal deficits, we had managed to generate fiscal
surpluses in 2018 and 2019, and we hoped to achieve a third
consecutive surplus in 2020 and continue to consolidate our
Public Finances.
Our hopes came crashing down to a harsh reality, as
lockdowns contracted economic activity and drove oil
prices to tumble profusely, and the surge in COVID-19
cases accentuated the need to reinforce health and social
expenditure. The circumstances led to frantic days of
constantly producing new fiscal scenarios for our revenue for
the rest of 2020. None of those scenarios were particularly
favorable for us, but we settled in and started preparations
for the long night.
In terms of fiscal measures, we halted all non-essential
expenditure, started preparing a revised budget and drew
down resources from our Sovereign Wealth Fund. However,
a great deal of uncertainty remained regarding what was to
come.
The Debt Service Suspension Initiative (DSSI) emerged in
the nick of time, as it not only gave us some much-needed
additional breathing room but also helped improve
transparency in debt management.
Despite the intensification of debt vulnerability and the
increase in financing needs amid the pandemic, with the
DSSI, it was possible to preserve a sustainable debt trajectory, whilst channelling the savings under the initiative to
health sector expenditure, in particular to acquire vaccines,
as Vaccine Policy became Economic Policy.
Contribution de
Contribution from
25
Partie I - 2021 - Part I
Vera Esperança
dos Santos
Daves de Sousa
Ministre des Finances,
Angola
Minister of Finance,
Angola
L’Angola a rejoint l’initiative le 31 août 2020 en signant les
protocoles d’accord avec le Club de Paris et a également
participé aux deux prolongations. Les négociations se sont
tenues dans un climat de compréhension mutuelle entre les
représentants de la République d’Angola et ses créanciers
bilatéraux, qui ont accueilli très favorablement les conditions
générales proposées par le Club de Paris.
Dans le cadre de l’initiative, le montant du service de la
dette suspendu auprès des créanciers bilatéraux qui sont
membres du Club de Paris correspond à une économie totale
de 62,78 millions de dollars, le montant total des économies réalisées au titre de l’ISSD étant quant à lui légèrement
supérieur à 1 milliard de dollars (après prise en compte des
créanciers non membres du Club de Paris).
Nous n’avons pas oublié les inquiétudes initiales de certains
de nos partenaires ni les retards de décaissement de certaines
lignes de crédit, mais nous avons travaillé avec diligence avec
l’ensemble des parties prenantes pour garantir une totale
transparence et limiter les éventuelles distorsions.
L’Angola tient à féliciter le Club de Paris pour sa mise en
œuvre réussie de l’ISSD. Si d’aucuns avaient jugé l’initiative
audacieuse, nous pouvons tous être d’accord sur le fait que
les 12,9 milliards de dollars de service de la dette suspendu
ont dégagé les marges de manœuvre budgétaires dont les
pays participants avaient besoin pour sauver des vies et
faire face à la pandémie de COVID-19. L’Angola continuera
de travailler aux côtés du Club de Paris et forme l’espoir que
celui-ci continuera d’œuvrer activement à la soutenabilité de
la dette et à la résilience économique. ●
Angola adhered to the initiative on the 31st of August 2020
through the MoU signed with the Paris Club and has also
participated in both extensions. The negotiations took place
in an environment of mutual understanding between the
representatives of the Republic of Angola and its bilateral
creditors, who were very receptive to the general terms
proposed by the Paris Club.
Within the scope of the initiative, the amount of debt service
suspended with bilateral creditors that are members of the
Paris Club amounted to total savings of USD 62.78 million,
although the total amount saved under the DSSI has
reached a total slightly above USD 1 billion (considering nonParis Club members).
We remember that there were initial apprehensions on
the part of some our partners, as well as the delay in the
disbursements of some credit lines, but we worked diligently
with all stakeholders to guarantee full transparency and to
minimize potential distortions.
Angola would like to congratulate the Paris Club on the
DSSI. Although some considered the initiative audacious,
we can all agree that the USD 12.9 billion in suspended debt
payments freed up critical fiscal space for the participating
countries to save lives and navigate through the pressures
of the COVID-19 Pandemic. Angola will continue to work
with the Paris Club and we hope that the Club continues
this proactive approach in the promotion of global debt
sustainability and economic resiliency. ●
26
Rapport annuel 2021 Annual Report
Partie II
Fort soutien du
Club de Paris dans
la mise en œuvre
du Cadre commun
du G20 et du Club
pour le traitement
de la dette au-delà
de l'ISSD
Part II
Strong support
of the Paris
Club in the
implementation of
the G20 and Paris
Club Common
Framework for
Debt Treatments
beyond the DSSI
27
Partie II - 2021 - Part II
The Common Framework for debt treatments beyond the
DSSI (Common Framework) was adopted by Paris Club and
G20 members on 13 November 2020 in order to address
debt sustainability issues which were significantly exacerbated by the COVID-19 crisis.
Up until now, three requests for a debt treatment under the
Common Framework have been submitted: Chad, Ethiopia
and Zambia.
As outlined by Chad’s Minister of Finance and Budget Tahir
Hamid Nguilin, significant progress has been made in the
case of the Republic of Chad. A creditor committee was
formed by Paris Club and G20 creditors of the country
(France, China, India and Saudi Arabia) in April 2021 and
financing assurances were provided in June 2021, which
facilitated the IMF Executive Board’s December 2021
approval of a 36-month arrangement under the Extended
Credit Facility. A debt treatment is to be concluded with
the creditor committee and its other official bilateral and
commercial creditors in the coming weeks.
Regarding the requests submitted by Ethiopia and Zambia,
a creditor committee for Ethiopia was formed in September
2021 and a creditor committee for Zambia is expected to
be formed shortly.
Against this background and as outlined by Paris Club
Co-Chairperson William Roos, the implementation of the
Common Framework should accelerate, in order to proceed
with debt treatment requests more swiftly while allowing
debtor countries to benefit from international financial
institutions’ support and debt relief from creditors in a
timely manner. In addition, creditors are open to providing
more clarity about the Common Framework implementation process in order to make the initiative more efficient. ●
Le Cadre commun pour les traitements de dette au-delà de
l’ISSD (le «Cadre commun») a été adopté par les membres
du Club de Paris et du G20 le 13 novembre 2020 afin de
répondre aux problèmes de soutenabilité de la dette,
fortement exacerbés par la crise de la COVID-19.
À ce jour, trois pays ont soumis une demande de traitement
de leur dette au titre du Cadre commun : l’Éthiopie, le
Tchad et la Zambie. Comme l’a souligné le Ministre des
Finances et du Budget de la République du Tchad, M. Tahir
Hamid Nguilin, les travaux visant à améliorer la situation
d’endettement de son pays ont connu des avancées
notables. Un comité des créanciers pour le Tchad a été
formé par les créanciers du Club de Paris et du G20 (France,
Chine, Inde et Arabie saoudite) en avril 2021. Des assurances
de financement ont été fournies en juin 2021, ce qui a permis
l’approbation par le Conseil d’administration du FMI, en
décembre 2021, d’un accord sur 36 mois au titre de la Facilité
Elargie de Crédit (FEC). Le pays devrait conclure des accords
de traitement de sa dette avec le comité des créanciers,
ses autres créanciers officiels bilatéraux et ses créanciers
privés dans les prochaines semaines. Concernant les
demandes soumises par l’Éthiopie et la Zambie, un comité
des créanciers pour l’Éthiopie a été formé en septembre
2021 et un comité des créanciers pour la Zambie devrait
être formé prochainement. Dans ce contexte, et comme l’a
souligné le co-Président du Club de Paris, M. William Roos,
la mise en œuvre du Cadre commun devrait s’accélérer
afin de traiter les demandes de traitement dans les plus
brefs délais et permettre aux pays débiteurs de bénéficier
d’un traitement et du soutien financier des institutions
financières internationales, dans des délais raisonnables.
En outre, les créanciers sont favorables à une clarification
du processus de mise en œuvre du Cadre commun afin de
le rendre plus efficace. ●
Salma - Stock Adobe Tchad
28
Rapport annuel 2021 Annual Report
En janvier 2021, la République du Tchad a formulé une
requête pour bénéficier du Cadre commun de traitement
de la dette du G20 et du Club de Paris, en vue de restaurer
la pleine soutenabilité de sa dette publique extérieure. Un tel
engagement constituait l’un des principaux prérequis pour la
conclusion d’un nouveau programme de Facilité Elargie de
Crédit auprès du Fonds monétaire international, à hauteur
d’environ 570 millions USD.
Depuis lors, des discussions globalement fluides et régulières
ont pu être entretenues avec nos créanciers bilatéraux
officiels et commerciaux extérieurs. A cet égard, nous notons
favorablement la constitution d’un comité des créanciers
pour le Tchad co-présidé par la France et l’Arabie Saoudite,
et incluant également la Chine et l’Inde. Nous saluons
également les efforts de coordination du Secrétariat du
Comité, contribuant à la qualité de nos échanges avec les
créanciers bilatéraux officiels, ainsi que le Club de Paris pour
son rôle d’entrainement dans l’avancée des travaux.
De tels échanges ont permis d’exposer la situation macroéconomique du Tchad, et les défis auxquels nous faisons face
pour engager le pays sur la trajectoire d’un développement
inclusif et soutenable. En étroite collaboration avec les
services du FMI, nous avons présenté le diagnostic de
soutenabilité de la dette publique du pays, visant à évaluer
l’enveloppe requise de traitement de la dette au sein du
Cadre commun afin d’adresser nos besoins urgents de
financement à court et moyen terme, tout en rétablissant
une trajectoire soutenable de service de la dette.
Nous nous félicitons d’avoir pu obtenir des assurances de
financement de la part de nos différents créanciers, actant la
volonté d’engager des négociations de bonne foi quant à un
traitement de notre dette, en avril 2021 pour les créanciers
bilatéraux et en novembre 2021 pour nos principaux créanciers commerciaux. L’ensemble de ces efforts ont permis
l’approbation par le conseil d’administration du FMI du
nouveau programme FEC en décembre 2021, et le décaissement d’une première tranche d’environ 78 millions USD.
In January 2021, the Republic of Chad submitted a request
to participate to the Common Framework for Debt Treatment beyond the DSSI, as endorsed by the G20 and the
Paris Club, with a view to restore the full sustainability of
its public external debt. The International Monetary Fund’s
(IMF) approval of a new $570 million arrangement for Chad
under the Extended Credit Facility (ECF) was conditional on
such a commitment.
Since then, we have held regular and generally smooth
discussions with our external bilateral and commercial
creditors. In this regard, we are pleased to note the creation
of a Creditor Committee for Chad, which is co-chaired by
France and Saudi Arabia and also includes China and India.
We also welcome the coordination work carried out by
the Committee Secretariat, which has contributed to the
quality of our discussions with our official bilateral creditors,
and the role played by the Paris Club in driving the process
forward.
These discussions have shed light on Chad’s macroeconomic situation and underscored the challenges we face
in placing the country on a path to inclusive and sustainable
development. Working closely with the IMF, we presented
Chad’s public debt sustainability analysis to assess the
required debt treatment envelope to be provided under the
Common Framework, in order to address our urgent financing needs in the short and medium terms whilst bringing
our debt service trajectory to sustainable path.
We welcome the financing assurances provided by our
various creditors, signalling their willingness to engage in
good faith discussions on the treatment of Chad’s debt.
Such assurances were received from our bilateral creditors in April 2021 and from our main commercial creditors
in November 2021. As a result of these efforts, the IMF
Executive Board approved the new ECF arrangement for
Chad in December 2021, including an immediate disbursement of approximately US$78 million.
Contribution de
Contribution from
29
Partie II - 2021 - Part II
Notre objectif se porte désormais sur la conclusion d’un
accord dans les plus brefs délais avec nos créanciers
bilatéraux officiels et commerciaux, dans le strict respect du
principe de comparabilité de traitement, et conformément
aux paramètres de notre programme avec le FMI.
Nous demeurons ainsi convaincus que le Cadre commun de
traitement de la dette du G20 et du Club de Paris représente
une avancée extrêmement positive pour l’architecture de
résolution des crises de de dette souveraine pour les pays
en voie de développement, contribuant à une coopération
renforcée entre les différentes catégories de créanciers,
et favorisant la mise en œuvre d’un processus coordonné
et transparent. ●
Going forward, our goal is to reach swift agreements with
our bilateral and commercial creditors in accordance with
the comparability of treatment principle and in line with the
terms of our IMF-supported programme.
We continue to believe that the Common Framework for
Debt Treatments beyond the DSSI, as endorsed by the
G20 and the Paris Club, marks an extremely positive step
forward in the sovereign debt crisis resolution architecture
for developing economies, helping to strengthen cooperation between creditors of different classes within a coordinated and transparent process. ●
Tahir Hamid
Nguilin
Ministre des Finances
et du Budget, Tchad
Minister of Finance
and Budget, Chad
30
Rapport annuel 2021 Annual Report
Contribution de
Contribution from
In the wake of the Covid-19 pandemic, Paris Club and G20
members endorsed the Common Framework for debt
treatments beyond the DSSI (“the Common Framework”)
in November 2020 in order to address debt vulnerabilities
faced by low-income countries on a case-by-case basis and
in a coordinated manner. These debt treatments aim to
address liquidity and solvency issues, consistent with the
parameters of an IMF program.
The endorsement of the Common Framework is a significant milestone in the International Financial Architecture as
explained by Abdulaziz Alrasheed, Saudi Arabia’s Assistant
Minister of Finance, in the 2020 annual report. The Common
Framework brings together the Paris Club and significant
non-Paris Club official bilateral creditors such as China,
India, Saudi Arabia, South Africa and Turkey. Coordination
among creditors is fundamental to provide efficient debt
treatments to debtors.
At this stage, three countries have requested to benefit
from a debt treatment under the Common Framework:
Chad, Ethiopia and Zambia. Some progress was achieved
with the establishment of creditor committees to address
these requests. In the case of Chad, the creditor committee
provided financing assurances to the IMF in June 2021, which
helped Chad to establish a credible restructuring process
with its private creditors and eventually allowed for the
approval of the program by the IMF at the end of 2021. For
Ethiopia, the creditor committee was formed in September
2021, and technical discussions have taken place since then,
while Ethiopian authorities work towards a staff-level agreement with the IMF. For Zambia, which concluded a staff
level agreement with IMF in December 2021, we are waiting
for all G20 creditors to finalize the formation of creditor
committee as soon as possible.
The Common Framework is a new initiative that needs to be
built in close cooperation with other official bilateral creditors. Non-Paris Club creditors have a major role to play and
Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, les
membres du Club de Paris et du G20 ont adopté le Cadre
commun pour des traitements de dette au-delà de l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) (le «Cadre
commun») en novembre 2020, afin de réduire, au cas par cas
et de manière coordonnée, les vulnérabilités liées à l’endettement auxquelles sont confrontés les pays à faible revenu.
Ces traitements de la dette visent à répondre aux besoins de
liquidités et de solvabilité, conformément aux paramètres
d’un programme du FMI.
L’adoption du Cadre commun marque une étape importante
dans le renforcement de l’architecture financière internationale, comme l'a expliqué Abdulaziz Alrasheed, Ministre
délégué aux Finances de l'Arabie saoudite, dans le rapport
annuel 2020. Le Cadre commun réunit le Club de Paris et des
créanciers officiels bilatéraux non membres du Club de Paris,
comme l’Afrique du Sud, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite
et la Turquie. En effet, il est essentiel que les créanciers se
coordonnent afin de proposer aux débiteurs des traitements
adéquats de leur dette.
À ce jour, trois pays ont demandé à bénéficier d’un traitement de leur dette au titre du Cadre commun: le Tchad,
l’Éthiopie et la Zambie. Des progrès ont été réalisés dans le
traitement de ces demandes. Dans le cas du Tchad, le comité
de créanciers a fourni des assurances de financement au FMI
en juin 2021, ce qui a permis au pays d’établir un processus de
restructuration crédible avec ses créanciers privés et l'approbation du programme par le FMI fin 2021. Pour l'Éthiopie, le
comité des créanciers a été formé en septembre 2021 et des
discussions techniques ont eu lieu depuis lors, tandis que les
autorités éthiopiennes travaillent à la conclusion d’un accord
avec le FMI. Pour la Zambie, qui a conclu un accord avec le
FMI en décembre 2021, il est attendu de tous les créanciers
du G20 qu’ils finalisent la formation du comité des créanciers
le plus rapidement possible.
Le Cadre commun est une nouvelle initiative qui doit être
construite en étroite collaboration avec d'autres créanciers
bilatéraux officiels. Les créanciers non membres du Club
de Paris ont un rôle majeur à jouer et leur plein soutien
au processus sera un élément clé du succès de l’initiative.
31
Partie II - 2021 - Part II
William
Roos
Co-Président
du Club de Paris
Co-Chairperson
of the Paris Club
their full ownership of the process will be a key element for
its success. The creditor committees formed for Chad and
Ethiopia, which are co-chaired respectively by Saudi Arabia
and by China, have shown that the technical experts of
Paris Club and non-Paris Club members can work efficiently
together for the benefit of official bilateral creditors and
debtor countries, while benefiting from the support of the
IMF and World Bank.
Given its longstanding experience in providing coordinated
debt restructurings, the Paris Club is ready to play its role in
the process by providing technical expertise on debt treatments, creditor coordination and comparability of treatment with private creditors. Indeed, some lessons could
be drawn from the Paris Club’s successful track record in
providing timely debt treatments in the context of an IMF
program. In addition, the experience of the Paris Club in
implementing the comparability of treatment principle, can
help to ensure this principle’s enforcement in the context of
the Common Framework.
In that regard, we are encouraged by the G20 commitment
to step up its efforts to implement the Common Framework
in a timely, orderly and coordinated manner. We firmly
believe that the implementation process should be accelerated and more clarity should be provided to eligible debtor
countries in order to address the needs of requesting
countries, as recognized by all G20 members in the February
2022 G20 Finance Ministers and Central Bank Governors
communiqué. To that end, indicative timeframes for each
step under the process such as the formation of the creditor
committee, and the provision of financing assurances to the
IMF would facilitate the provision of financial support by
the IMF and Multilateral Development Banks.
In conclusion, let me stress that the Paris Club remains
committed to implementing the Common Framework in
a timely manner. It has demonstrated over time its ability
to innovate and will continue to do so in order to provide
appropriate solutions to debtor countries. ●
Les comités de créanciers pour le Tchad et l'Éthiopie, coprésidés par l'Arabie saoudite et la Chine respectivement, ont
montré que les experts techniques des membres et des
non-membres du Club de Paris peuvent travailler ensemble
efficacement dans l'intérêt des créanciers bilatéraux officiels
et des pays débiteurs, tout en bénéficiant du soutien du FMI
et de la Banque mondiale.
Compte tenu de sa longue expérience en matière de restructurations coordonnées de la dette, le Club de Paris est prêt
à jouer son rôle dans le processus en apportant son expertise technique dans les domaines du traitement de la dette,
de la coordination entre créanciers et de la comparabilité
de traitement avec les créanciers privés. De fait, en matière
de traitements de la dette mis en œuvre dans le cadre d’un
programme du FMI en temps opportun, le Club de Paris a fait
ses preuves et des enseignements pourraient être tirés de sa
fructueuse expérience. En outre, l’application du principe
de comparabilité de traitement pourrait être facilitée par
l’expérience du Club de Paris dans le contexte du Cadre
commun. Dans cette perspective, nous nous félicitons de
l’engagement pris par le G20 d’accroître ses efforts pour que
le Cadre commun soit mis en œuvre de manière ordonnée
et coordonnée et dans les plus brefs délais. Nous sommes
fermement convaincus qu’il faudrait accélérer la mise en
œuvre de l’initiative et fournir plus de clarté sur les différentes étapes de l’initiative aux pays débiteurs éligibles afin
de répondre aux besoins des pays qui en font la demande,
comme l’ont reconnu tous les membres du G20 dans le
communiqué de février 2022 des Ministres des Finances et
des Gouverneurs des Banques centrales du G20. À cette fin,
des délais indicatifs pour chaque étape du processus, comme
la formation du comité des créanciers et la fourniture des
assurances de financement au FMI, faciliteraient l'octroi d'un
soutien financier par le FMI et les banques multilatérales de
développement.
En conclusion, je tiens à souligner que le Club de Paris demeure engagé dans la mise en œuvre du Cadre commun dans
les plus brefs délais. En effet, au fil du temps, le Club de Paris
a démontré sa capacité d’innovation et continuera à le faire
afin d’apporter des solutions adéquates aux pays débiteurs. ●
32
Rapport annuel 2021 Annual Report
Partie III
Accord du Club
de Paris avec la
République du Soudan
pour restructurer sa
dette extérieure dans
le cadre de l'initiative
renforcée en faveur
des pays pauvres très
endettés
Part III
The Paris Club’s
agreement with
the Republic of the
Sudan to restructure
its external debt
in the framework
of the Enhanced
Heavily Indebted
Poor Countries
Initiative
33
Partie III - 2021 - Part III
The Paris Club has continued its actions to implement the
Enhanced Heavily Indebted Poor Countries Initiative
(Enhanced HIPC Initiative) through an agreement to restructure Sudan's external public debt concluded on 15 July 2021.
This enhanced HIPC initiative consists of a two-phased
approach and was introduced in 1996 to reduce the external
debt of low-income countries to a sustainable level. The first
phase, known as decision point, opens access to interim
debt relief; final debt relief is provided at the end of the
second phase, completion point. International financial
institutions have established a list of 39 countries eligible
for the enhanced HIPC Initiative and to date, 38 countries
including Sudan have reached the decision point under the
HIPC initiative.
The Republic of the Sudan reached the decision point of
the Enhanced HIPC Initiative in June 2021. Representatives of
the Paris Club creditor countries then agreed with the government on the restructuring agreement for the Sudanese
external public debt. In addition to Paris Club members,
representatives of the Kuwait Development Fund, the
Saudi Fund for Development and the Abu Dhabi Fund for
Development and the Czech Republic also participated in
the meeting as observers.
In light of the recent events and the removal of the Transitional Government of Sudan by the military forces, Paris
Club members have collectively assessed that the bilateral
agreements cannot be signed until the situation improves
and the implementation of the IMF program resumes.
Paris Club members will continue to carefully monitor the
evolution of the situation in close coordination with the IMF
and the World Bank Group. ●
Le Club de Paris poursuit son action dans la mise en œuvre
de l’Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très
endettés (Initiative PPTE renforcée) au travers d’un accord
de restructuration de la dette publique extérieure du Soudan
conclu le 15 juillet 2021.
Cette initiative PPTE renforcée est constituée de deux
phases et a été introduite en 1996 afin de ramener la dette
extérieure des pays à faible revenu à un niveau soutenable.
La première phase, marquée par l’atteinte du point de
décision, ouvre l’accès à un allègement de dette intérimaire;
l’allègement de dette étant obtenu à l’issue de la seconde
et de l’atteinte du point d’achèvement. Les institutions
financières internationales ont établi une liste de 39 pays
éligibles à l’Initiative PPTE renforcée et à ce jour 38 pays
y compris le Soudan ont atteint le point de décision dans le
cadre de l’initiative PPTE.
La République du Soudan a atteint le point de décision de
l’Initiative PPTE renforcée en juin 2021. Les représentants des
pays créanciers du Club de Paris ont alors convenu avec le
Gouvernement soudanais d’un accord de restructuration
de sa dette publique extérieure. Outre les membres du
Club de Paris, des représentants du Fonds koweïtien pour le
développement, du Fonds saoudien pour le développement
et du Fonds d'Abu Dhabi pour le développement et de la
République tchèque ont également participé à la réunion en
tant qu'observateurs.
Dans le contexte des derniers événements et de la destitution
du gouvernement de Transition du Soudan par les forces
militaires, les membres du Club de Paris ont collectivement
estimé que les accords bilatéraux ne peuvent être signés tant
que la situation ne s'améliorerait pas et que la mise en œuvre
du programme du FMI n’aurait pas repris. Les membres du
Club de Paris continuent à suivre attentivement l'évolution
de la situation en étroite coordination avec le FMI et le
Groupe Banque mondiale. ●
W. Bürkle - Stock Adobe Soudan
34
Rapport annuel 2021 Annual Report
Partie IV
Soutien du Club
de Paris pour
l’approbation d'un
programme du FMI
pour le Suriname
Part IV
Support
of the Paris Club
to the approval
of an IMF
program
for Suriname
35
Partie IV - 2021 - Part IV
Following an informal meeting of the IMF Executive Board
on 29 July 2021, Paris Club members met virtually on
2 September 2021, in the presence of representatives of the
IMF and World Bank staff, to provide financing assurances in
order to support the approval by the IMF Executive Board of
an Extended Fund Facility (EFF) arrangement for Suriname.
As outlined by Suriname’s Minister of Finance and Planning
Armand Achaibersing in his contribution, Paris Club
members have assumed a leadership role in providing their
financing assurances and expressing their commitment to
provide a debt treatment to support the approval of the
IMF program.
Paris Club creditors will negotiate and conclude a debt
treatment with the Surinamese authorities as soon as possible. In line with the comparability of treatment principle,
other official bilateral creditors as well as private creditors
are expected to provide comparable efforts. ●
À la suite d’une réunion informelle du Conseil d’administration du FMI le 29 juillet 2021, les membres du Club de Paris
ont tenu une réunion en format virtuel le 2 septembre 2021,
à laquelle ont participé des représentants des services du FMI
et de la Banque mondiale, en vue de fournir des assurances
de financement pour appuyer l’approbation par le conseil
d’administration du FMI d’un accord au titre de la Facilité
Elargie de Crédit (FEC) en faveur du Suriname.
Comme l’a souligné dans sa contribution le Ministre des
Finances et de la Planification du Suriname, Armand
Achaibersing, les membres du Club de Paris ont joué un rôle
moteur en fournissant des assurances de financement et en
exprimant leur engagement à mettre en œuvre un traitement
de la dette afin d’appuyer l’approbation du programme
du FMI.
Les créanciers membres du Club de Paris négocieront et
concluront un accord de traitement de la dette avec les
autorités surinamaises dès que possible. Conformément
au principe de la comparabilité de traitement, des efforts
comparables seront attendus de tous les autres créanciers
publics bilatéraux et privés du Suriname. ●
Fons - Stock Adobe Suriname
36
Rapport annuel 2021 Annual Report
Lorsqu’il est arrivé au pouvoir, le gouvernement du Président
Santokhi a trouvé une économie mal gérée, étouffée par une
dette publique colossale, et a de surcroît dû affronter les
difficultés liées à la pandémie de COVID-19. Entre 2010, année
de l’accession au pouvoir du précédent président, et 2020,
la dette publique du Suriname a explosé, passant de 15% à
148 % du produit intérieur brut (PIB). Dans ce contexte, les
services du Fonds monétaire international (FMI) ont estimé
que «même le programme d’ajustement budgétaire le plus
strict ne permettrait pas à la dette publique du Suriname de
retrouver une trajectoire soutenable au cours des 15 années
à venir».
Dès le début de notre mandat, nous nous sommes engagés
à mettre en œuvre des réformes et à nous mobiliser pour
parvenir à une restructuration ordonnée de notre dette
publique.
Les créanciers du Suriname sont divers, ce qui signifie que
leurs intérêts, les instruments détenus et les stratégies
d’engagement le sont également.
Le Club de Paris a acquis une expérience qui lui permet de
gérer la restructuration des créances de ses membres de
manière relativement fluide. Premièrement, il propose un
cadre souple grâce auquel ses membres et les créanciers
invités peuvent s’entendre sur des solutions coordonnées
et viables. Deuxièmement, réunissant les ministères des
Finances, il fait office de plateforme centrale pour la gestion
de l’intégralité de l’exposition à la dette publique, pouvant
même aller jusqu’à offrir, si nécessaire, une compensation
financière aux institutions financières publiques.
Les créanciers du Club de Paris ont été les premiers à fournir
au Suriname des assurances de financement précises et
crédibles, s’engageant à alléger la dette du pays conformément aux critères du programme du FMI.
Par ailleurs, derrière l’appareil institutionnel, se trouvent
des hommes et des femmes. Je profite de ces lignes pour
exprimer toute ma reconnaissance à William Roos, le
co-Président, qui a systématiquement offert son aide pour
Contribution de
Contribution from
With a poorly managed economy, a suffocating public debt
and the added burden of the COVID-19 pandemic, President
Santokhi’s government faced many challenges when it took
office. Between 2010, when the previous President took
office, and 2020, our public debt rose from 15% to an astonishing 148% of GDP. In light of this heavy debt burden, the
IMF staff has called “Suriname’s public debt unsustainable
under the maximum feasible fiscal adjustment in the next
15 years”.
Very early in our term we committed to implement corrective policies and promote an orderly restructuring of our
public debt.
Suriname’s creditor base is diverse. Such a diversity means
different interests, instrument holdings and engagement
strategies.
The Paris Club has gained an experience that allows them
to manage the restructuring of members’ debt claims in a
relatively smooth fashion. First, it provides a flexible framework to find coordinated and sustainable solutions among
members and invited creditor countries. Second, it creates
through the umbrella of the ministries of finance a one-stopshop for all publicly related debt exposure, even providing
financial compensation to public financial institutions, if
required.
Paris Club creditors were the first to provide specific and
credible financing assurances indicating that they will
provide debt relief in line with the IMF-program parameters.
Beyond the institutional machinery, there are also people.
These lines allow me to show my appreciation to cochairman William Roos who has always offered its services
to help coordinate with non-Paris Club bilateral creditors.
Suriname has embraced the Common Framework’s philosophy, even before it was defined by the G20 (in November 2020). Since the beginning of our debt renegotiation
37
Partie IV - 2021 - Part IV
assurer une coordination avec les créanciers bilatéraux non
membres du Club de Paris.
Le Suriname avait fait sienne la philosophie du Cadre
commun avant même sa définition par le G20 (en novembre
2020). Depuis qu’il s’est engagé sur la voie de la renégociation
de la dette, en octobre 2020, le gouvernement du Président
Santokhi a fait le choix de la transparence et de l’équité entre
ses créanciers. Nous espérons parvenir à un accord avec
la Chine et l’Inde selon ce principe.
Il ne fait selon moi aucun doute que le Club de Paris va continuer d’innover, dans le cadre de l’initiative du G20 ou en
dehors, pour faciliter la restructuration de la dette au-delà
même du cercle de ses membres. Peut-être sera-t-il pour
cela nécessaire d’opter pour des approches simplifiées,
par exemple s’agissant du dialogue avec les créanciers non
membres du Club de Paris et les créanciers privés ou encore
de la comparabilité de traitement.
Une autre innovation envisageable consisterait à faire entrer le
capital naturel dans l’équation. La restructuration de la dette
du Suriname offre aux créanciers bilatéraux une occasion
unique de faire la démonstration d’une véritable ambition
climatique. Trois pays du monde seulement affichent un
bilan carbone négatif, et le Suriname est l’un d’eux : nous
émettons moins de dioxyde de carbone dans l’atmosphère
que nous n’en absorbons grâce à nos forêts, qui couvrent
près de 93% de notre territoire et qui revêtent une importance capitale pour le monde entier, à la fois en tant que
réservoir de biodiversité et que puits de carbone. Nous avons
besoin d’un soutien international substantiel pour préserver
cette précieuse ressource. Nous espérons donc que les
membres du Club de Paris acceptent le principe qu’une
partie des sommes dues à un créancier officiel puisse, sur
la base du volontariat, être réorientée vers un fonds vert
surinamais. ●
Armand
Achaibersing
Ministre des Finances
et de la Planification,
Suriname
Minister of Finance
and Planning, Suriname
(in October 2020), President Santokhi’s government has
adopted the path of transparency and equity among its
creditors. We hope to come to an agreement with China
and India along this line.
I have no doubt that the Paris Club will continue to innovate,
under the umbrella of G20 initiative or not, to ensure
smoother restructuring beyond their own group of creditors. This may require simplified approaches for instance
regarding engagement with non-Paris Club and private
creditors or the comparability of treatment methodology.
Another innovation would be the integration of the natural
capital into the equation. Suriname’s debt restructuring
provides bilateral creditors with a unique opportunity to
show true ambition for climate action. Suriname is one of
just three carbon-negative countries in the world: we emit
less carbon dioxide than we retrieve from the atmosphere
thanks to forests that cover over 93% of our country. Our
forests are of global importance, both as a biodiversity
hotspot and a carbon sink. Significant international support
is needed for the conservation of this valuable resource.
We hope that Paris Club members will consider that, on
a voluntary basis, part of the payment due to an official
creditor be rechannelled to a Suriname Green Fund. ●
38
Rapport annuel 2021 Annual Report
Partie V
L’engagement du
Club de Paris avec
le secteur privé
Part V
The Paris Club’s
engagement
with the private
sector
39
Partie V - 2021 - Part V
The prevailing uncertainty in global economic and financial
conditions, induced by both the COVID-19 pandemic and
Russia’s invasion of Ukraine, has compounded pre-existing
debt vulnerabilities in many Emerging Market and Developing Economies (EMDEs). As inflationary dynamics take
hold worldwide and translate into downward pressures on
exchange rates and an increase in fuel and food prices, rising
global interest rates tend to aggravate capital outflows and
constrain access to external financing.
Managing such rough waters requires an unprecedented
level of coordination among the international financial
community, and the private sector has a key role to play, given
its decisive contribution to the financing of development.
In this regard, building upon a long history of successful
cooperation between the Paris Club and the Institute of
International Finance (IIF), the ongoing implementation of
the Common Framework for debt treatment beyond the
DSSI offers the opportunity for close coordination between
official bilateral creditors and private creditors to ensure
a fair burden sharing in debt treatment, in line with the
comparability of treatment principle.
Finally, strengthening the international architecture governing privately held sovereign debt remains a priority. In this
regard, the UK’s Private sector working group initiative is central in the improvement of sovereign debt resolution involving commercial lenders, by ensuring further strengthening
of majority restructuring provisions across all category of
debt instruments and expanding climate-resilient debt
instruments (CRDIs) to new geographic areas and different
categories of climate-events. ●
L’incertitude économique et financière actuelle au niveau
mondial, provoquée à la fois par la pandémie de COVID-19 et
par l’invasion russe en Ukraine, a aggravé les vulnérabilités liées
à la dette préexistantes dans de nombreux pays émergents
et en développement. Alors que la dynamique inflationniste
s’installe à travers le monde et se traduit par des pressions
sur les régimes de change ainsi que par une augmentation
des prix de l’énergie et des produits alimentaires, la hausse
des taux d’intérêt mondiaux tend à accentuer les sorties de
capitaux et à resserrer l’accès au financement externe.
Face à cette situation difficile, un niveau de coordination
sans précédent est nécessaire au sein de la communauté
financière internationale et le secteur privé a un rôle
clé à jouer compte tenu de sa contribution décisive au
financement du développement. Dans cette perspective, et
dans le prolongement de la longue et fructueuse coopération
entre le Club de Paris et l’Institute of International Finance
(IIF), la mise en œuvre du Cadre commun pour les traitements
de dette au-delà de l’ISSD, qui est en cours, offre la possibilité
d’une coordination étroite entre créanciers officiels bilatéraux
et créanciers privés, afin de parvenir à une répartition juste et
équitable des efforts induit par des traitements de la dette,
conformément au principe de comparabilité de traitement.
Enfin, le renforcement de l’architecture internationale
régissant la dette souveraine détenue par le secteur privé
demeure une priorité. À cet égard, le groupe de travail instauré
par le Royaume-Uni (Private Sector Working Group) joue un
rôle essentiel dans l’amélioration de la résolution des crises
de dette souveraine impliquant des prêteurs commerciaux,
en favorisant l’adoption de clauses de restructuration à la
majorité dans les contrats de prêt ainsi que l’introduction
d’instruments de dette résilients au changement climatique
(IDRCC) dans de nouvelles zones géographiques et pour
d’autres catégories de phénomènes climatiques. ●
40
Rapport annuel 2021 Annual Report
2021 : «Le Club de Paris collabore avec le secteur privé pour
encourager une plus grande transparence de la dette dans
un contexte d’accroissement des risques géopolitiques et
des vulnérabilités liées à la dette souveraine dans les pays
émergents et en développement. »
Les effets persistants de la pandémie de COVID-19, les répercussions de la guerre en Ukraine, la hausse des taux mondiaux
et la montée des prix des aliments et de l’énergie accentuent
la vulnérabilité des dettes souveraines de nombreux pays
émergents et en développement (PED). Ces facteurs, couplés
à la forte augmentation du niveau d’endettement des PED
au cours de la dernière décennie, mettent en exergue l’importance du dialogue entre le secteur public et privé portant
sur la transformation du paysage des dettes souveraines.
Depuis l’arrivée à son terme de l’Initiative de suspension du
service de la dette (ISSD) du G20 en décembre 2021, l'IIF
continue de collaborer avec le Club de Paris, le G20, le FMI et
les pays emprunteurs sur un grand nombre de questions liées
aux dettes souveraines, notamment via le Cadre commun
pour les traitements de dette au-delà de l’ISSD, la mise à
jour des Principles for Stable Capital Flows and Fair Debt
Restructuring («Principes pour des flux de capitaux stables et
des restructurations de dette équitables») et le Private Sector
Working Group (« groupe de travail avec le secteur privé»)
mis en place par le Royaume-Uni dans le cadre du G7 pour
promouvoir les instruments de dette favorisant la résilience
au changement climatique et les clauses de vote à la majorité
qualifiée dans les contrats de prêts commerciaux. L’IIF a aussi
récemment tenu des discussions avec le Club de Paris sur les
conséquences négatives de la guerre en Ukraine sur l’économie et les marchés financiers, notamment ses effets sur la
sécurité alimentaire et énergétique dans de nombreux pays
émergents et en développement.
L’IIF procède actuellement à une mise à jour des Principes
pour des flux de capitaux stables et des restructurations
de dette équitables, en étroite collaboration avec les pays
emprunteurs et leurs créanciers publics et privés. Les modifications apportées concernent trois grands domaines :
Contribution de
Contribution from
2021: “The Paris Club engages with the private sector to
promote greater debt transparency amid rising geopolitical
risks and sovereign debt vulnerabilities in emerging and
developing economies”
Faced with the lingering impact of the COVID-19 pandemic,
ripple effects from Russia’s war with Ukraine, rising global
rates and higher food and energy prices, many emerging
and developing economies (EMDEs) face a growing risk of
debt strains. These factors, on top of the sharp run-up in
EMDE government debt levels over the past decade, underscore the ongoing importance of public-private dialogue on
the evolving sovereign debt landscape. With the G20 Debt
Service Suspension Initiative (DSSI) having drawn to a close
in December 2021, the IIF continues to coordinate with the
Paris Club, the G20, the IMF, and borrowers across a broad
range of sovereign debt policy issues. These include the
Common Framework for Debt Treatments beyond the DSSI,
an update of the Principles for Stable Capital Flows and Fair
Debt Restructuring, and the UK G7 Private Sector Working
Group initiative on climate-resilient debt instruments and
majority voting provisions. Recent discussions with the
Paris Club have also focused on the negative economic and
financial market consequences from Russia’s war in Ukraine,
including the impact on food and energy security in many
emerging and developing economies.
The IIF is currently updating the Principles for Stable Capital
Flows and Fair Debt Restructuring in close collaboration with
borrowing countries and their official and private creditors.
The updates focus on three key areas:
41
Partie V - 2021 - Part V
• les enseignements tirés de récentes restructurations de
dette et l’identification des meilleures pratiques de résolution des crises de dette souveraine fondées sur le marché;
• le renforcement de la transparence et du partage d’informations entre les créanciers et les pays emprunteurs ;
• la place des critères environnementaux, sociaux et de
gouvernance sur les marchés de la dette souveraine et leur
rôle dans la prévention des crises et le maintien de l’accès
au marché.
Ces principes mettent en évidence le rôle croissant que jouent
les créanciers privés et publics, ainsi que les pays emprunteurs, dans l’amélioration de la transparence de la dette,
domaine dans lequel des progrès ont été accomplis grâce
au soutien essentiel du Club de Paris. L’IIF collabore activement avec l’OCDE pour traduire en mesures concrètes les
Voluntary Principles for Debt Transparency de l’IIF («Principes
d’application volontaire en faveur de la transparence de la
dette»), destinés à encourager une plus grande transparence
concernant les prêts octroyés par le secteur privé à des pays
vulnérables éligibles au fonds fiduciaire pour la réduction
de la pauvreté et pour la croissance (fonds fiduciaire RPC).
L’application généralisée des Principes d’application volontaire en faveur de la transparence de la dette nécessitera un
soutien fort des pays débiteurs et des institutions financières
internationales, notamment du FMI et de la Banque mondiale.
L’organisation d’actions de sensibilisation aux mérites de la
transparence de la dette et de renforcement des capacités en
la matière sera essentielle. Par exemple, l’insertion fréquente
de clauses de confidentialité dans les contrats de prêt (et
le manque plus général de soutien à la transparence dans
certains pays emprunteurs) continue d’entraver la capacité
des prêteurs privés à communiquer des informations sur les
transactions.
Pour faciliter le recueil de données sur les prêts, l’IIF a publié en
janvier 2022 une Note de mise en œuvre contenant un modèle
de formulation permettant d’introduire des exceptions aux
Sonja
Gibbs
Directrice générale
et Responsable
de la Finance durable,
Institute of International
Finance (IIF)
Managing Director
and Head of Sustainable
Finance, Institute of
International Finance (IIF)
• Lessons learned from recent debt restructurings and
highlighting the best market-based practices for sovereign
debt crisis resolution
• Enhanced transparency and information sharing between
creditors and sovereign borrowers
• ESG considerations in sovereign debt markets and their
role in crisis prevention and sustained market access
The Principles emphasize the increasing importance
of private and official creditors —as well as borrowing
countries— in enhancing debt transparency, and Paris Club
support has been instrumental in advancing the transparency agenda. The IIF is actively partnering with the OECD
to operationalize the IIF Voluntary Principles for Debt
Transparency, which are designed to promote transparency
in private sector lending to vulnerable Poverty Reduction
and Growth Trust (PRGT) countries. Full implementation of
the Voluntary Principles for Debt Transparency will require
the full support of debtor countries and international financial institutions, notably the IMF and World Bank. Education
and capacity building on the merits of debt transparency
will be key. For example, the extensive use of confidentiality
clauses in loan agreements —and in some cases a broader
lack of support for transparency in borrowing countries—
continues to be a constraint on private sector lenders’
ability to disclose transactions.
To facilitate more effective collection of lending data, in
January 2022 the IIF released an Implementation Note
that includes template language to introduce carve-outs
from confidentiality clauses. IIF members have also created
a template letter that banks will be able to send to their
>>>
>>>
42
Rapport annuel 2021 Annual Report
clauses de confidentialité. Les membres de l’IIF ont aussi
créé une lettre-type que les banques pourront envoyer
à leurs clients souverains pour les informer que leurs créanciers participeront à cet effort en faveur de la transparence
de la dette, et pour attirer leur attention sur les exceptions à
l’obligation de confidentialité. En collaboration avec l’OCDE,
le Club de Paris, la Banque mondiale et d’autres partenaires,
l’IIF continuera d’organiser des activités de sensibilisation
auprès des débiteurs et des créanciers pour mieux faire
connaître cette initiative et accélérer le recueil de données.
À plus long terme, la collaboration entre l’OCDE et l’IIF
(qui porte à la fois sur les Principes d’application volontaire
en faveur de la transparence de la dette et sur la mise en
place d’une banque de données efficiente et accessible où
stocker les informations communiquées) devrait contribuer
à accroître durablement la transparence de la dette, qui
est fondamentale à la réalisation de l’objectif plus global
d’amélioration de l’architecture internationale de la dette
souveraine. ●
>>>
sovereign clients to inform them that their lenders will
be participating in this debt transparency initiative, and
to highlight confidentiality carve-outs. In collaboration
with the OECD, the Paris Club, the World Bank and other
partners, the IIF will continue to organize outreach activities for debtors and creditors to socialize the initiative and
accelerate data collection. Looking ahead, we expect the
OECD-IIF collaboration —encompassing both Voluntary
Principles for Debt Transparency and an efficient, accessible repository for data disclosures— to support continued
improvement in debt transparency, which is fundamental to
broader efforts to enhance the international sovereign debt
architecture. ●
>>>
43
Partie V - 2021 - Part V
Gezelin Gree Gezelin Gree
44
Rapport annuel 2021 Annual Report
En 2021, le Royaume-Uni a établi un nouveau groupe de
travail dans le cadre du G7, le Private Sector Working Group,
composé d’organisations privées, d’institutions financières
internationales et de créanciers publics, dont l’objectif est
d’améliorer l’architecture internationale régissant la dette
souveraine détenu par les créanciers internationaux privés.
La création de ce groupe s’inscrit en réponse à deux évolutions importantes : d’une part, les chocs climatiques et autres
catastrophes naturelles mettent de plus en plus en péril la
résilience financière des pays à faible revenu et d’autre part,
la structure des créanciers des pays en développement s’est
fortement transformée ces dix dernières années, avec une
hausse de la part de la dette détenue par des créanciers
internationaux privés. À titre d’exemple, les données du FMI
montrent que plus de 15% de la dette extérieure totale de
22 pays éligibles à l’Initiative de suspension du service de
la dette (ISSD) sont détenus par des créanciers privés. En
outre, l’endettement privé non obligataire représente une
part élevée de la dette de beaucoup de pays éligibles à l’ISSD,
et même la totalité de leur dette privée pour une dizaine
d’entre eux.
En réponse à cette situation, le groupe travaille sur deux
objectifs : introduire des clauses de vote à la majorité qualifiée (CVMQ) pour la modification des modalités financières
des prêts syndiqués ; et étendre la portée et la couverture des
instruments de dette favorisant la résilience au changement
climatique (IDRCC), qui facilitent la gestion des chocs climatiques par les pays emprunteurs grâce à un report rapide des
échéances liées à la dette.
S’agissant des CVMQ, selon une publication récente du FMI
(d’octobre 2020), l’absence de telles clauses de vote à la
majorité qualifiée des modalités financières des prêts syndiqués constitue une lacune majeure au sein de l’architecture
internationale de restructuration de la dette souveraine.
Les CVMQ auraient pour les prêts un rôle similaire à celui
des clauses d’action collective pour les obligations : elles
permettraient à une large majorité de créanciers d’imposer
Contribution de
Contribution from
In 2021, the UK launched a new Private Sector Working
Group, bringing together private sector organisations,
International Financial Institutions, and official creditors, to
improve the international architecture governing privately
held sovereign debt.
The creation of the group is a response to two important developments. First, the growing challenge posed by
climate shocks and other natural disasters to low-income
countries’ financial resilience. Second, significant changes
in the creditor landscape for developing countries – where
over the past decade the share of private sector debt
has increased. For example, IMF data shows that for 22
DSSI-eligible countries, debt to private creditors exceeds
15 percent of total external debt. In addition, non-bonded
debt is a significant share for many DSSI-eligible countries,
and for more than 10 it constitutes the entirety of their
private debt.
To tackle these challenges, the group is working on two
deliverables: introducing majority voting provisions (MVPs)
for changes to payment terms in syndicated loans; and
expanding the scope and coverage of climate-resilient debt
instruments (CRDIs), which help countries manage climate
shocks by quickly deferring debt payments.
On MVPs - the lack of majority voting provisions for payment
terms in syndicated loans was identified as a key gap in
the international architecture for sovereign debt restructuring in a recent IMF paper (October 2020). MVPs would
act in a similar way for loans as Collective Action Clauses
do for bonds – allowing a significant majority of creditors
to bind the minority to a change in payment terms, such
as extending the maturity of the loans. This would benefit
creditors and debtors, including by facilitating more orderly
restructurings, and supporting better intercreditor equity.
The PSWG discussions involve close working between HM
45
Partie V - 2021 - Part V
à une minorité une modification des modalités financières,
par exemple une extension de la durée des prêts. Cela profiterait à la fois aux créanciers et aux débiteurs, notamment
en permettant des restructurations mieux ordonnées et en
favorisant une plus grande équité entre les créanciers. Dans
le cadre du groupe de travail, des représentants du Trésor
britannique et du secteur privé collaborent étroitement afin
d’élaborer des modèles de clauses qui pourront être insérées
sur une base volontaire dans les contrats des prêts conclus
à l’avenir.
Les travaux relatifs aux IDRCC viennent compléter ceux
réalisés sous la présidence britannique de la COP pour aider
les pays en développement à renforcer leur résilience et à
faire face au manque de marge de manœuvre budgétaire
auquel ils sont parfois confrontés. Du fait de la multiplication et de l’intensification des chocs climatiques, notamment des ouragans et des sécheresses, ces pays peuvent se
trouver contraints à des arbitrages difficiles entre le service
de la dette publique et le financement des réparations des
dommages causés par ces catastrophes.
Les conditions des IDRCC incluraient un report automatique
des échéances du service de la dette en cas de survenue
de certains chocs climatiques ou catastrophes naturelles. Le
groupe de travail œuvre à l’élaboration de conditions types
pour encourager l’adoption généralisée et volontaire de
telles clauses par les pays emprunteurs vulnérables et leurs
créanciers.
Du fait de la complexité croissante du paysage de la dette
souveraine, la collaboration entre les créanciers publics et le
secteur privé est essentielle en vue d’améliorer la situation,
et nous nous réjouissons la poursuite des travaux au sein du
groupe avec les partenaires privés. ●
Lindsey
Whyte
Directrice générale,
International et UE, HM
Treasury, Royaume-Uni
Director General,
International and European
Union, HM Treasury,
The United Kingdom
Treasury officials, the private sector and industry bodies
to agree a set of voluntary template clauses for use in future
loans.
The work on CRDIs complements efforts under the UK’s
COP Presidency to support developing countries to enhance
their resilience and address the lack of fiscal space that they
face in some instances. With climate shocks, including hurricanes and droughts, becoming more frequent and more
severe, countries can be forced to make difficult trade-offs
between servicing debt and funding recovery.
CRDIs would provide an automatic debt deferral in response
to certain climate shocks and natural disasters. The group
aims to produce a model term sheet to support widespread,
voluntary uptake of these clauses among vulnerable countries and their creditors.
The increasingly complex sovereign debt landscape means
that collaboration between official creditors and the private
sector is essential to making progress and we look forward
to continuing to work with private sector partners through
the PSWG. ●
46
Rapport annuel 2021 Annual Report
Partie VI
La promotion
par le Club de Paris
d'une plus grande
transparence
de la dette
Part VI
The Paris Club's
promotion
of greater debt
transparency
47
Partie VI - 2021 - Part VI
Promotion of transparency of debt data has become a key
issue in the international community, fostered by several
initiatives such as the ‘OECD sustainable lending principles
for official export credits’ and the ‘G20 operational guidelines for sustainable financing’ which enjoy broad supported
from Paris Club members.
The Guidelines emphasize the need for official bilateral
creditors to share information. Borrowers have an important
role in fostering debt responsibility, but creditors also play
an important part in debt disclosure, which can help deal
with capacity challenges in debtor countries.
Paris Club creditors welcomed and participated widely in
the 2021 second voluntary self-evaluation of the implementation of the Guidelines, which received broad
participation. Results will continue to inform the design of
new policy actions to make Paris Club financing even more
sustainable.
Increased access to markets together with a more diversified creditor base has not been accompanied by the
corresponding upgrade in capacity, legal, institutional and
operational frameworks for public debt management in Low
Income Countries (LICs). In this regard, Paris Club members
strongly support the key role played by the IMF and the
World Bank in promoting reforms in national legal and
operational frameworks.
Political leaders have highlighted the urgency for more
debt transparency, which is the cornerstone of good debt
management, reliable debt sustainability analysis and
appropriate debt restructuring. ●
La promotion de la transparence des données sur la dette est
devenue une question essentielle au sein de la communauté
internationale, portée par plusieurs initiatives telles que
« les pratiques de financement soutenable et les crédits à
l’exportation bénéficiant d’un soutien public» et les «Lignes
directrices opérationnelles du G20 pour un financement
soutenable», qui bénéficient d’un large soutien des membres
du Club de Paris.
Ces directives soulignent la nécessité d’un partage d’informations par les créanciers officiels bilatéraux. Les emprunteurs ont un rôle important à jouer dans le développement
d’une gestion responsable de la dette, mais les créanciers
participent aussi largement à la publication des données sur
la dette, ce qui peut contribuer à remédier aux carences de
capacité administrative des pays débiteurs.
Les créanciers du Club de Paris ont accueilli favorablement et
largement participé à la deuxième auto-évaluation volontaire
sur la mise en œuvre de ces lignes directrices, en 2021. Les
résultats de cet exercice serviront à l’élaboration de nouvelles
mesures contribuant à rendre encore plus soutenables les
financements octroyés par les membres du Club de Paris.
La facilitation de l’accès aux marchés associée à la diversification des créanciers ne s’est pas accompagnée du
renforcement correspondant des capacités et des cadres
juridiques, institutionnels et opérationnels de gestion de
la dette publique dans les pays à faible revenu (PFR). À cet
égard, les membres du Club de Paris soutiennent pleinement
les efforts déployés par le FMI et la Banque mondiale
pour promouvoir les réformes des cadres juridiques et
opérationnels nationaux.
Les dirigeants politiques ont souligné l'urgence d'une plus
grande transparence de la dette, pierre angulaire d'une
bonne gestion de la dette, d'une analyse fiable de la viabilité
de la dette et de restructurations appropriées. ●
48
Rapport annuel 2021 Annual Report
La transparence est essentielle à des restructurations de dette
efficaces. Il est nécessaire de disposer de données complètes
et exactes afin d’estimer l’allègement requis pour que la
dette d’un emprunteur redevienne soutenable. En outre,
ce n’est qu’en partageant un maximum d’informations qu’il
est possible d’instaurer la confiance dont les créanciers ont
besoin pour parvenir à une répartition équitable de la charge
de la dette, conformément au principe de « comparabilité
de traitement» du Club de Paris.
Améliorer la transparence est une responsabilité partagée
entre les emprunteurs et les créanciers. Les emprunteurs
devraient réformer leurs cadres juridiques de gestion de
la dette et veiller à ce que des données complètes soient
communiquées dans les meilleurs délais. Les créanciers
devraient encourager la transparence dans les pratiques de
financement et fournir des informations détaillées sur leurs
portefeuilles de prêts, ce qui pourrait combler les lacunes
des statistiques des emprunteurs. Ces dernières années,
quelques avancées ont été réalisées par les emprunteurs et
par les créanciers. Des pays comme le Bénin, le Burkina Faso
et Madagascar ont accompli d’importants progrès en matière
de communication d’informations sur la dette, comme
il ressort du tableau de bord par pays sur la transparence
de la dette établi par la Banque mondiale3. À la suite des
recommandations du G20 relatives aux prêts responsables, le
Trésor des États-Unis s’est mis à publier des informations sur
chacun des prêts qu’il a octroyés4, montrant ainsi l’exemple
aux autres prêteurs bilatéraux.
Toutefois, il n’y a pas lieu de se laisser aller à un optimisme
excessif. Un quart des pays à faible revenu ne publient aucune
donnée sur leur dette. Les données statistiques par secteur
et par instrument sont souvent limitées et des éléments
essentiels, tels que des informations détaillées sur la collatéralisation, ne sont pas communiqués. Par ailleurs, très peu
de créanciers du secteur privé ont accepté d’enregistrer les
Contribution de
Contribution from
Debt transparency is essential for ensuring effective debt
restructuring. Comprehensive and accurate debt data are
necessary to estimate the debt relief needed to restore
a borrower’s debt sustainability. In addition, only the
maximum level of disclosure can generate the trust that
creditors need to achieve an equal burden sharing, as
affirmed by the Paris Club’s principle of “comparability of
treatment.”
Higher level of transparency is a shared responsibility
between borrowers and creditors. Borrowers should reform
their debt management legal frameworks and make disclosure practices conducive to timely and comprehensive
reporting. Creditors should promote transparent financing
practices and provide detailed information about their
lending portfolio, which might allow filling in gaps in
borrowers’ statistics. In recent years, some progress has
been made on both fronts. Countries like Benin, Burkina
Faso, and Madagascar have made great progress on debt
disclosure, as reflected in the World Bank debt reporting
heatmap.3 Following the G20 recommendations on responsible lending, the US Treasury has started disclosing its
exposure on a loan-by-loan basis,4 thus setting an example
to other bilateral lenders.
Yet, there is no room for complacency. One-fourth of
low-income countries are not publishing any debt data.
Both the sectoral and instrument coverages of debt statistics are often limited, and key features, such as collateralization details, are not disclosed. Moreover, very few private
sector participants have agreed to report their lending to
the newly launched OECD database.5
(3) https://www.worldbank.org/en/topic/debt/brief/debt-transparency-report
(4) https://fcrs.treasury.gov/fcrs/s/
(3) https://www.worldbank.org/en/topic/debt/brief/debt-transparency-report
(4) https://fcrs.treasury.gov/fcrs/s/
(5) https://www.oecd.org/finance/debt-transparency/
49
Partie VI - 2021 - Part VI
Marcello
Estevão
Directeur du pôle
mondial, Macroéconomie,
Commerce et
investissement, Groupe de
la Banque mondiale (GBM)
Global Director,
Macroeconomics,
Trade and Investment,
World Bank Group (WBG)
prêts qu’ils ont consentis dans la banque de données créée
récemment par l’OCDE5.
Dans ce contexte, les restructurations de dette offrent une
précieuse occasion de rapprocher et d’améliorer les données
sur la dette communiquées par les débiteurs et les créanciers. Pour ce faire, il est essentiel que les restructurations
soient menées de façon transparente et globale, et non plus
de façon sélective et opaque comme cela a souvent été le
cas dans le passé6. C’est la raison pour laquelle la Banque
mondiale appuie les initiatives mondiales telles que le Cadre
commun du G20 et œuvre à leur renforcement.
(5) https://www.oecd.org/finance/debt-transparency/
(6) Horn Sebastian, Reinhart Carmen M., Trebesch Christoph (2022),
«Hidden Defaults», Policy Research Working Paper n° 9925, Banque mondiale,
Washington, DC.
Il est plus urgent que jamais de s’intéresser à la question de la
transparence de la dette, compte tenu du nombre croissant
de pays confrontés à un risque élevé de défaut de paiement.
C’est maintenant qu’il faut agir. ●
Against this backdrop, debt restructurings offer a unique
opportunity to reconcile and improve debtors’ and creditors’ debt records. A crucial condition is that restructurings
need to be transparently and comprehensively undertaken,
rather than selectively and silently, as often happened in
the past.6 For this reason, the World Bank supports and
works to strengthen global initiatives like the G20 Common
Framework.
(6) Horn, Sebastian; Reinhart, Carmen M.; Trebesch, Christoph. 2022.
Hidden Defaults. Policy Research Working Paper No. 9925. World Bank,
Washington, DC.
The debt transparency agenda has never been more urgent,
given the increasing number of countries facing a high risk of
default. The time to act is now. ●
50
Rapport annuel 2021 Annual Report
Après plus d’une décennie d’accroissement soutenu de la
dette, les pays du monde entier ont atteint des niveaux
historiques d’endettement de leur secteur public durant la
pandémie de COVID-19, ce niveau s’élevant en moyenne à
94% du PIB dans les pays de l’OCDE en 2020. Si les mesures
prises pour répondre à la crise justifiaient une hausse des
dépenses publiques, ce fort endettement public pèse sur
les budgets et limite la capacité des gouvernements à faire
face aux futures crises. Les économies en développement
très endettées sont les plus vulnérables à ces pressions. Les
fluctuations de prix des produits de base, la hausse des taux
d’intérêt dans les pays à monnaie de réserve et les tensions
monétaires qui en résultent accentuent ces vulnérabilités et
rendent de plus en plus difficile l’accès des pays en développement aux marchés financiers internationaux.
La transparence est essentielle à une gestion saine de la dette
publique, à la responsabilité budgétaire et à l’évaluation de
la soutenabilité de la dette, particulièrement dans les pays
à faible revenu éprouvés financièrement, qui s’efforcent de
préserver leur accès au marché. Conscientes de cette réalité,
Contribution de
Contribution from
After more than a decade of sustained debt accumulation, countries around the world reached historic levels of
public sector indebtedness during the COVID-19 pandemic,
averaging 94% of GDP in OECD countries in 2020. While
the response to the crisis warranted increased public
spending, the current high levels of public debt are straining
budgets and limiting governments’ abilities to respond to
future crises. Highly indebted developing economies are
the most vulnerable to these pressures. Commodity price
shocks, higher interest rates in reserve currency countries,
and consequent currency pressures are exacerbating these
vulnerabilities and making it increasingly difficult for developing economies to maintain access to international capital
markets.
Transparency is essential for sound public debt management, fiscal accountability and the evaluation of debt
sustainability, particularly for financially strained low-income
countries seeking to maintain market access. Recognising
this, international organisations and fora, including the
OECD and G20, have engaged to pave the way for greater
debt sustainability and transparency. These efforts include
initiatives such as the G20 Common Framework for Debt
Treatment beyond the Debt Service Suspension Initiative
(DSSI), as well as international efforts to strengthen sovereign debt transparency under the Institute of International
Finance’s (IIF) Voluntary Principles for Debt Transparency.7
The OECD, at the G20’s request,8 is working to support
the operationalisation of the IIF principles through the
OECD Debt Transparency Initiative.9 The Initiative seeks to
develop a repository to make public, and to clarify currently
(7) IIF Voluntary Principles for Debt Transparency
(8) G20 Finance Ministers and Central Bank Governors Meeting,
17–18 February 2022, Jakarta, Indonesia
(9) OECD Debt Transparency Initiative
(7) Principes d’application volontaire en faveur de la transparence de la dette
de l'IIF
(8) Communiqué de la réunion des ministres des finances et des gouverneurs
de banque centrale du G20, 17-18 février 2022, Jakarta, Indonésie
(9) Initiative pour la transparence de la dette de l’OCDE
les organisations et instances internationales, dont l’OCDE
et le G20, se sont attachées à améliorer la soutenabilité
et la transparence de la dette, notamment en mettant en
œuvre des initiatives telles que le Cadre commun pour les
traitements de dette au-delà de l’Initiative de suspension du
service de la dette (ISSD) et en prenant des mesures au niveau
international afin d’accroître la transparence de la dette
souveraine, en application des Voluntary Principles for Debt
Transparency («Principes d’application volontaire en faveur
de la transparence de la dette») de l’Institute of International
Finance (IIF)7
.
À la demande du G208, l’OCDE œuvre, notamment grâce
à son Initiative pour la transparence de la dette9, à ce que
les principes de l’IIF se traduisent en mesures concrètes.
51
Partie VI - 2021 - Part VI
L’objectif de cette initiative est de créer un registre visant
à rendre publiques et plus claires les données – jusqu’ici
opaques – relatives aux financements consentis aux pays en
développement par les créanciers privés et de rendre compte
des tendances en matière d’endettement et des conditions
d’emprunt. À ce jour, l’OCDE a mis en place les mécanismes
institutionnels permettant de recueillir, de diffuser et d’analyser les données concernant les emprunts effectués par les
pays à faible revenu auprès de créanciers privés.
Dans le cadre de cette initiative, un dialogue a été noué, via
un organe consultatif, avec les acteurs publics et privés, un
portail consacré à la transparence de la dette a été créé et
les données relatives à la dette négociable ont fait l’objet
d’analyses et de comptes rendus afin de saisir les tendances
dans ce domaine et leurs incidences. Néanmoins, le succès de
cette initiative dépend de la volonté des créanciers privés de
fournir des informations sur leurs activités de prêt. Estimant
cet aspect fondamental, l’OCDE appelle les principaux
prêteurs commerciaux à soumettre ces informations sur son
portail consacré à la transparence de la dette, à défaut de
quoi il ne sera pas possible d’atteindre un niveau suffisant de
transparence de la dette publique.
Afin de maintenir l’engagement politique en faveur de l’initiative et de donner des informations sur les prochaines
étapes de la mise en œuvre de cette initiative, l’OCDE
s’emploie à fournir au G20 une analyse de haut niveau de
la dette négociable des pays en développement ainsi que
des recommandations sur la manière de remédier aux insuffisances en matière de déclaration de données. Pour dresser un
panorama complet de la dynamique de la dette et des conditions d’emprunt, il est essentiel d’accroître la quantité de
données disponibles en la matière et d’encourager les pays
débiteurs à favoriser la transmission de données à l’OCDE
par leurs créanciers.
Pour réussir, ce projet doit aussi bénéficier du soutien
constant des membres du G20, des gouvernements des
pays à faible revenu et des prêteurs privés. Une fois pleinement mis en œuvre, il pourra fournir un mécanisme efficace
permettant de mieux évaluer la soutenabilité de la dette
Mathias
Cormann
Secrétaire général,
OCDE
Secretary-General,
OECD
opaque, data on financing provided by the private sector to
developing economies as well as reporting on debt trends
and conditions. To date, it has developed the institutional
mechanisms to collect, disseminate and analyse low-income
countries’ borrowing from external private sector lenders.
As part of this effort, the Initiative is engaging with public
and private sector stakeholders through an advisory body,
has launched a debt transparency portal, and is developing
analysis and reporting on marketable debt data trends
and implications. However, the success of this initiative
is dependent on private creditors’ willingness to provide
information on their lending activities. As a critical point,
the OECD therefore calls on major commercial lenders to
submit debt data to its debt transparency portal. Without
this, achieving a sufficient level of public debt transparency
will not be possible.
To maintain political commitment to the Initiative and
inform next steps of implementation, the OECD is providing
the G20 with a high-level assessment of developing economies’ marketable debt, and recommendations to overcome
data gaps. Scaling up debt data and strengthening debtor
countries’ support for creditors’ data submissions to the
OECD are both critical in order to develop a full picture of
debt dynamics and conditions.
Continued support from G20 members, governments in
low-income countries and private sector lenders is also
essential to the success of the project. Fully operational,
>>>
>>>
52
Rapport annuel 2021 Annual Report
et d’améliorer la coordination internationale. Il contribuerait
ainsi à rendre les négociations plus justes et les conditions
d’emprunt plus durables pour les pays moins avancés, qui
pourraient alors préserver des ressources pour leurs sociétés.
Pour rendre la dette soutenable, il est urgent de prendre des
mesures à l’échelle mondiale. Je me félicite de cette Initiative
de l’OCDE pour la transparence de la dette, qui marque une
étape importante vers l’adoption d’une démarche collective
et efficace d’amélioration de la transparence de la dette,
qui contribuera, à son tour, à renforcer la soutenabilité de
la dette. ●
the Initiative can provide an effective mechanism to better
assess debt sustainability and improve international coordination. That would promote fairer discussions and more
durable debt conditions for less developed economies,
allowing them to safeguard resources for their societies.
Global solutions are needed urgently to achieve debt
sustainability and I am pleased to have the OECD Debt
Transparency Initiative providing an important step on
the path towards a collective and impactful approach to
debt transparency that, in turn, supports greater debt
sustainability. ●
>>>
>>>
53
Partie VI - 2021 - Part VI
Gezelin Gree Gezelin Gree
54
Rapport annuel 2021 Annual Report
Les meilleures décisions sont celles qui se fondent sur
les meilleures informations. Lorsqu’il est question de la
dette, cela vaut aussi bien pour les créanciers que pour les
débiteurs. Pourtant, concernant les pays en développement
à faible revenu (PDFR), nombre de décisions sont prises sur
la base d’informations incomplètes ou non fiables, en raison
de la persistance de fortes disparités en matière de recueil
et de communication des données relatives à la dette. En
fonction des sources d’information, les données de la dette
des PDFR peuvent présenter des variations allant jusqu’à
30% du PIB10. Près de 40% des PDFR n’ont jamais publié de
données relatives à la dette en ligne11.
Les pays les plus exposés au risque d’une nouvelle crise de la
dette sont en réalité confrontés à une convergence de crises:
la persistance de la pandémie de covid-19, les ralentissements économiques, la forte inflation et la hausse des
taux d’intérêts, les répercussions de la guerre en Ukraine et
la menace climatique actuelle. Face au nombre croissant de
pays surendettés ou présentant un risque élevé de surendettement (38 selon les derniers chiffres)12, il n’y a plus de marge
de manœuvre.
C’est un manque de transparence qui a contribué à nous
mettre dans cette situation difficile et c’est l’amélioration de la transparence qui peut nous aider à en sortir. Les
niveaux d’endettement des pays les plus pauvres avaient
augmenté rapidement au cours de la décennie qui a précédé
la survenue de la pandémie, passant, entre 2010 et 2020, de
35% à 50% du PIB dans les pays éligibles à l’aide de l’IDA13.
De plus, la composition de la dette a changé et celle-ci s’est
complexifiée. Les engagements hors bilan liés à des prêts à
Contribution de
Contribution from
The best decisions are made on the basis of the best information. When it comes to debt, that's as true for lenders as
it is for borrowers. Yet for low income developing countries
(LIDCs), many decisions are made based on incomplete or
untrustworthy information, as huge gaps persist in debt
data collection and disclosure. LIDCs’ debt data could vary
by as much as 30% of GDP, depending on the sources of
information.10 Almost 40% have never published debt data
online.11
Countries most at risk of a new debt crisis are in fact facing
a convergence of crises- the lingering COVID-19 pandemic,
economic slowdowns, high inflation and rising interest rates,
the ripple effects of the Russian invasion of Ukraine and the
ongoing climate threat. With a growing number of countries
in debt distress or at high risk (38 at last count)12, there is no
buffer left.
A lack of transparency helped get us into this mess, and
increased transparency can help get us out. Debt levels in
the poorest countries had been rising rapidly in the decade
before the pandemic struck: from 35% of GDP in IDA-eligible
countries in 2010 to 50% in 2020.13 Debt also changed in
composition and increased in complexity. Off balance-sheet
lending to state owned enterprises and the use of Special
Purpose Vehicles, commodity backed contracts, and confidentiality clauses in contracts with new bilateral lenders all
became commonplace. Much of this went unrecorded in
official statistics.
(10) https://www.worldbank.org/en/topic/debt/publication/report-debttransparency-in-developing-economies
(11) https://www.worldbank.org/en/topic/debt/publication/report-debttransparency-in-developing-economies
(12) https://www.imf.org/external/Pubs/ft/dsa/DSAlist.pdf
(13) https://documents1.worldbank.org/curated/en/743881635526394087/pdf/
Debt-Transparency-in-Developing-Economies.pdf
(10) https://www.worldbank.org/en/topic/debt/publication/report-debt-transparency-in-developing-economies
(11) https://www.worldbank.org/en/topic/debt/publication/report-debt-transparency-in-developing-economies
(12) https://www.imf.org/external/Pubs/ft/dsa/DSAlist.pdf
(13) https://documents1.worldbank.org/curated/en/743881635526394087/pdf/
Debt-Transparency-in-Developing-Economies.pdf
55
Partie VI - 2021 - Part VI
Gayle E.
Smith
Présidente,
One Campaign
CEO, One Campaign
>>>
des entreprises publiques et le recours à des entités ad hoc,
les contrats indexés sur les revenus issus de la vente des
matières premières, ainsi que les clauses de confidentialité
figurant dans les contrats conclus avec de nouveaux prêteurs
bilatéraux sont devenus monnaie courante. Une grande partie
de ces mécanismes n’a pas été prise en compte dans les
statistiques officielles.
Une restructuration équitable de la dette nécessite de
connaître les sommes dues à chaque prêteur. L’absence
d’informations exhaustives suscite la méfiance des créanciers et une réticence à proposer des réductions de dette
essentielles, ce qui risque de profiter à d’autres créanciers.
Faute de transparence, une restructuration devient infiniment
plus complexe, longue et problématique sur le plan politique.
Le Cadre commun pour les traitements de dette au-delà de
l’ISSD, bien qu’imparfait, représente une avancée qu’il faut
saluer puisqu’il inclut le plus important créancier bilatéral des
PDFR, à savoir la Chine, offrant ainsi une meilleure visibilité
sur les spécificités d’une crise de dette complexe.
Des progrès notables ont été réalisés au cours des dernières
années, notamment sous la forme d’une coopération des
pays emprunteurs avec le FMI et la Banque mondiale qui,
en 2021, ont publié leur base de données sur la dette la
plus exhaustive à ce jour, de l’engagement des pays du G7
à publier leurs portefeuilles de prêts et d’une Initiative de
l’OCDE en faveur de la transparence de la dette visant à
rendre publiques les données sur la dette du secteur privé
en traduisant en mesures concrètes les Voluntary Principles for
Debt Transparency de l’IFF (Principes d’application volontaire
en faveur de la transparence de la dette). Ces initiatives sont
toutes susceptibles de faire l’objet de certaines améliorations,
que ce soit en termes de portée de la participation, de type
de dette concernée, d’indicateurs relatifs aux prêts communiqués, de niveau de détail, de fréquence ou de facilité d’accès
et d’utilisation.
De plus amples efforts sont néanmoins nécessaires. Les
gouvernements des pays emprunteurs ont le pouvoir de
mettre en œuvre des législations nationales visant à renforcer
la transparence et à améliorer la gestion de la dette. Il est
A fair debt restructuring requires knowledge of how much
each lender is owed. Having an incomplete picture fosters
mistrust among creditors, and a reluctance to offer critical
debt reductions- which could risk benefitting other creditors. Without transparency, restructuring becomes immeasurably more complex, protracted and politically fraught.
The Common Framework for Debt Treatment beyond
the DSSI, while imperfect, is a welcome step forward as it
includes LIDCs’ largest bilateral creditor, China – and with
that country’s inclusion, greater visibility on the specifics of
a complex debt crisis.
Notable progress has been made in recent years. This
includes borrowing countries’ cooperation with the IMF
and World Bank, who in 2021 published their most comprehensive debt database to date; G7 countries committing to publish their loan portfolios; and the OECD Debt
Transparency Initiative starting to make private sector debt
data public by operationalizing the IIF Voluntary Principles
for Debt Transparency. These initiatives could all stand
some improvements, be it in their scope of participation,
type of debt covered, loan indicators reported, level of
detail, frequency, or ease of access and use.
But more is needed. Borrowing country governments
have the power to implement national laws to strengthen
transparency and debt management. The private sector
needs to start disclosing its data on the OECD portal. G20 >>>
56
Rapport annuel 2021 Annual Report
>>> nécessaire que le secteur privé commence à communiquer
ses données sur le portail de l’OCDE. Il convient que les
gouvernements du G20 atteignent au moins le niveau d’ambition fixé par le secteur privé dans les Principes de l’IIF.
Les travaux préparatoires ont été en grande partie effectués.
Si nous voulons éviter les plus grandes difficultés à venir
concernant l’endettement des PDFR, il faut agir. Le monde
ne peut régler cette crise à l’aveugle et l’opacité persistante
n’occultera pas une crise de la dette menaçante. Elle ne fera
que l’aggraver. ●
governments should meet at least the level of ambition set
out by the private sector in the IIF principles.
Much of the groundwork has been laid for this to happen.
If we are to avoid the worst of the coming LIDC debt
challenges, action is needed. The world can’t solve this crisis
in the dark, and continued opacity will not hide a looming
debt crisis, it will only make it worse. ●
>>>
57
Partie VI - 2021 - Part VI
58
Rapport annuel 2021 Annual Report
Annexe
Annex
59
Annexe 2021 Annex
A mounts due to Paris Club
creditor countries by foreign
sovereign and other public
borrowers as of 31 December
2021
The table hereafter aggregates the amounts due to the
Paris Club from sovereign and other public borrowers as of
31 December 2021.
These claims are held by Paris Club members directly, or
through their appropriate institutions (especially export
credit agencies or official development aid agencies) on
behalf of the members.
The table contains comprehensive data that cover the full
range of claims held by Paris Club members on sovereign
countries and public entities. It therefore encompasses very
different categories of borrowers, around half of which have
always fully serviced their debt due to Paris Club members.
Ninety of the borrowing countries listed in the table have
negotiated an agreement with the Paris Club at some time in
the past. Most of the countries listed below are very unlikely
to request debt relief in the future given their current
macroeconomic prospects.
The stock of claims is aggregated at a borrower country
level. Official Development Assistance (ODA) claims and
non-Official Development Assistance (NODA) claims are
indicated separately.
The total of Paris Club claims, excluding late interest,
amounts to USD 333 billion of which USD 193 billion
represents ODA claims and USD 140 billion represents
non-Official Development Assistance claims.
Paris Club creditors hold USD 317 billion in claims on
non-HIPC countries.
Some amounts on which Paris Club creditors decided
to provide debt relief may still appear in this table for
technical reasons, especially delays in the signing of
bilateral agreements implementing Paris Club agreements,
in particular claims on countries eligible for the Heavily
Indebted Poor Countries (HIPC) initiative. ●
Montants dus aux pays
créanciers membres du Club
de Paris par les emprunteurs
souverains et autres
emprunteurs publics étrangers au
31 décembre 2021
Le tableau ci-après recense les montants dus au Club de Paris
par les emprunteurs souverains et autres emprunteurs publics
étrangers au 31 décembre 2021.
Ces créances sont détenues par les États membres du Club
de Paris, soit directement, soit à travers leurs organismes
officiels (notamment les agences de crédit-export et les
agences d’aide publique au développement).
Ce tableau contient des données détaillées qui couvrent tous
les types de créances détenues par les membres du Club de
Paris sur l’ensemble des emprunteurs souverains et autres
emprunteurs publics étrangers. Il regroupe par conséquent
des catégories très différentes d’emprunteurs publics, dont
environ la moitié n’a jamais rencontré de difficultés pour
servir leur dette à l’égard des créanciers du Club de Paris.
Seulement cent pays listés dans le tableau ont négocié un
accord avec le Club de Paris à un moment ou à un autre
dans le passé. La plupart des pays mentionnés dans le tableau
ont une très faible probabilité de demander au Club de Paris
un allègement de dette dans le futur, compte tenu de leurs
perspectives macroéconomiques actuelles.
Les encours sont agrégés au niveau de chaque pays
emprunteur. Les créances qui relèvent de l’Aide publique
au développement (APD) et celles qui ne relèvent pas de
l’Aide publique au développement (NAPD) sont indiquées
séparément.
Le montant total des créances du Club de Paris, hors intérêt
de retard, s’élève à 333 milliards de dollars, dont 193 milliards
de dollars de créances d’APD et 140 milliards de créances
non APD.
Les créanciers du Club de Paris détiennent 317 milliards de
dollars en créances sur les pays non-PPTE.
Certains montants pour lesquels les créanciers du Club de
Paris ont décidé d’accorder un allègement de dette de 100 %
peuvent encore apparaître dans ce tableau pour des raisons
techniques, notamment les délais de signature des accords
bilatéraux de mise en œuvre des accords du Club de Paris.
Il s’agit en particulier des créances sur les pays éligibles à
l’initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). ●
60
Rapport annuel 2021 Annual Report
Paris Club’s claims
as of 31 December 2021, excluding late interest (in USD million)
Créances du Club de Paris
au 31 décembre 2021, hors intérêts de retard (en millions de dollars)
ODA: Official Development Assistance / APD: Aide Publique au Développement
NODA: Non-Official Development Assistance / NAPD: non consenties aux conditions de l’APD
Debtor countries /
Pays débiteurs
ODA/
APD
NODA/
NAPD
TOTAL
Afghanistan / Afghanistan 24 1457 1481
Albania / Albanie 718 1 719
Algeria / Algérie 163 1 164
Angola / Angola 476 1 134 1610
Antigua and Barbuda /
Antigua-et-Barbuda 4 148 152
Argentina / Argentine 332 1940 2272
Armenia / Arménie 643 137 780
Azerbaijan / Azerbaïdjan 1067 194 1261
Bangladesh / Bangladesh 10754 4645 15398
Barbados / Barbade - - -
Bahrain / Bahrein - 30 30
Belarus / Biélorussie 8 8267 8275
Belize / Belize - - -
Benin / Bénin 97 278 375
Bolivia / Bolivie 586 2 588
Bosnia and Herzegovina /
Bosnie-Herzégovine 358 286 644
Botswana / Botswana 28 - 28
Brunei / Brunei - - -
Bulgaria / Bulgarie 119 - 119
Burkina Faso / Burkina Faso 343 - 343
Burundi / Burundi - - -
Cambodia / Cambodge 2 253 1 396 3 650
Cameroon / Cameroun 1 468 223 1 691
Cape Verde / Cap Vert 172 63 235
Central African Republic /
République centrafricaine - 1 1
Chad / Tchad 115 1 116
Chile / Chili 112 - 112
China / Chine 12151 521 12673
Colombia / Colombie 3874 180 4054
Comoros / Comores - 3 3
Congo, Democratic Republic
of the / Congo, République
démocratique du
56 - 56
Congo, Republic of the /
Congo, République du 157 305 462
Costa Rica / Costa Rica 427 15 442
Côte d'Ivoire / Côte d'Ivoire 717 42 760
Croatia / Croatie 12 - 12
Cuba / Cuba 225 4986 5211
Cyprus / Chypre - - -
Czech Republic /
République tchèque - 19 19
Debtor countries /
Pays débiteurs
ODA/
APD
NODA/
NAPD
TOTAL
Djibouti / Djibouti 80 4 84
Dominica / Dominique 18 7 26
Dominican Republic /
République dominicaine 1261 4 1264
Ecuador / Equateur 939 258 1 197
Egypt / Egypte 7038 1307 8345
El Salvador / Salvador 325 1 326
Equatorial Guinea /
Guinée équatoriale - 66 66
Eritrea / Erythrée 89 - 89
Eswatini / Eswatini 33 - 33
Ethiopia / Ethiopie 727 204 931
Fiji / Fidji 133 - 133
Gabon / Gabon 471 27 498
Gambia / Gambie 1 - 1
Georgia / Géorgie 1520 29 1548
Ghana / Ghana 986 447 1433
Greece / Grèce - 55014 55014
Grenada / Grenade 3 3 6
Guatemala / Guatemala 213 - 213
Guinea / Guinée 88 198 285
Guinea-Bissau / Guinée-Bissau - 65 65
Guyana / Guyana 3 - 3
Haiti / Haïti - - -
Honduras / Honduras 243 2 245
Hungary / Hongrie - 181 181
Iceland / Islande - - -
India / Inde 27209 3849 31058
Indonesia / Indonésie 16932 2011 18943
Iran / Iran 16 60 77
Iraq / Irak 4736 5870 10606
Jamaica / Jamaïque 16 3 19
Jordan / Jordanie 3386 41 3427
Kazakhstan / Kazakhstan 334 - 334
Kenya / Kenya 2933 217 3151
Korea, Democratic
People's Republic of /
Corée, République populaire
démocratique de
72 2055 2128
Kosovo / Kosovo 21 - 21
Kyrgyzstan / Kirghizstan 310 5 316
Laos / Laos 510 248 758
Latvia / Lettonie 0 - 0
Lebanon / Liban 189 - 189
61
Annexe 2021 Annex
Debtor countries /
Pays débiteurs
ODA/
APD
NODA/
NAPD
TOTAL
Lesotho / Lesotho 4 - 4
Liberia / Libéria - - -
Libya / Libye - 4541 4541
Macedonia, the former
Yugoslav Republic of /
Macédoine, ex République
yougoslave de
78 - 78
Madagascar / Madagascar 266 36 302
Malawi / Malawi 1 5 7
Malaysia / Malaisie 1585 - 1585
Maldives / Maldives 79 - 79
Mali / Mali 295 45 340
Malta / Malte 0 - 0
Marshall Islands / Îles Marshall - - -
Mauritania / Mauritanie 128 49 177
Mauritius / Maurice 778 - 778
Mexico / Mexique 2087 12 2098
Micronesia (Federated
States of) / Micronésie
États fédérés de
- - -
Moldova / Moldavie 73 20 93
Mongolia / Mongolie 1600 13 1613
Montenegro / Monténégro 58 70 128
Morocco / Maroc 5837 159 5996
Mozambique / Mozambique 865 223 1088
Myanmar / Myanmar 4449 1034 5483
Namibia / Namibie 84 - 84
Nauru / Nauru - - -
Nepal / Népal 421 - 421
Nicaragua / Nicaragua 391 59 450
Niger / Niger 212 - 212
Nigeria / Nigeria 780 7 787
Oman / Oman - 154 154
Pakistan / Pakistan 8334 2079 10413
Palau / Palau - - -
Panama / Panama 193 23 215
Papua New Guinea /
Papouasie-Nouvelle-Guinée 555 900 1454
Paraguay / Paraguay 288 28 316
Peru / Pérou 1020 0 1020
Philippines / Philippines 9269 3 9271
Poland / Pologne - 1478 1478
Portugal / Portugal - - -
Romania / Roumanie 366 - 366
Rwanda / Rwanda 268 31 300
Saint Kitts and Nevis /
Saint-Christophe-et-Niévès 2 - 2
Saint Lucia / Sainte-Lucie 2 - 2
Saint Vincent and the
Grenadines / Saint-Vincentet-les-Grenadines
1 7 9
Debtor countries /
Pays débiteurs
ODA/
APD
NODA/
NAPD
TOTAL
Sao Tome and Principe /
Sao Tomé-et-Principe 1 16 17
Saudi Arabia /
Arabie Saoudite - 916 916
Senegal / Sénégal 1794 105 1899
Serbia / Serbie 462 1469 1931
Seychelles / Seychelles 37 18 55
Sierra Leone / Sierra Leone 51 - 51
Slovakia / Slovaquie 14 - 14
Slovenia / Slovénie - - -
Somalia / Somalie 535 1294 1829
South Africa / Afrique du Sud 749 69 817
Sri Lanka / Sri Lanka 4158 108 4266
Sudan / Soudan 978 3067 4045
South Sudan / Soudan du Sud - - -
Suriname / Suriname 36 30 67
Syria / Syrie 982 249 1230
Tajikistan / Tadjikistan 43 292 335
Tanzania / Tanzanie 1 116 196 1312
Thailand / Thaïlande 2674 - 2674
Timor Leste / Timor-Leste 32 - 32
Togo / Togo 21 - 21
Tonga / Tonga - - -
Trinidad and Tobago /
Trinité-et-Tobago - 199 199
Tunisia / Tunisie 3668 63 3731
Turkey / Turquie 3777 520 4297
Turkmenistan / Turkménistan 11 2226 2237
Tuvalu / Tuvalu - - -
Uganda / Ouganda 556 369 925
Ukraine / Ukraine 790 3889 4679
United Arab Emirates /
Emirats arabes unis - 6 6
Uruguay / Uruguay 39 - 39
Uzbekistan / Ouzbékistan 2716 1336 4053
Vanuatu / Vanuatu 72 - 72
Venezuela / Venezuela 66 7753 7820
Vietnam / Vietnam 17133 1613 18746
Yemen / Yémen 464 1201 1664
Zambia / Zambie 122 859 980
Zimbabwe / Zimbabwe 1 106 799 1905
Other countries /
Autres pays
280 2333 2613
TOTAL GENERAL 193145 140422 333568
62
Rapport annuel 2021 Annual Report
NOTICE LÉGALE
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sans que cette liste soit limitative, de qualité marchande,
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l'information présentée soit la plus exacte possible, elle ne
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and without warranty of any kind, either expressed or implied,
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fitness for a particular purpose, and non-infringement.
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the information provided in this document, it does not
constitute a document of record.
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incurred or suffered in connection with this report,
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Décrets, arrêtés, circulaires
TEXTES GÉNÉRAUX
MINISTÈRE DE LA JUSTICE
Décret no 2022-890 du 14 juin 2022 relatif au traitement
des difficultés de l’entrepreneur individuel
NOR : JUSC2212323D
Publics concernés : entrepreneurs individuels, juges consulaires, magistrats judiciaires, greffiers des tribunaux
de commerce, directeurs des services de greffe judiciaire, greffiers des tribunaux judiciaires, commissions de
surendettement, avocats, administrateurs et mandataires judiciaires.
Objet : traitement des difficultés de l’entrepreneur individuel relevant du statut défini à la section 3 du chapitre VI
du titre II du livre V du code de commerce.
Entrée en vigueur : le décret entre en vigueur le lendemain de sa publication.
Notice : l’article 5 de la loi du 14 février 2022 en faveur de l’activité professionnelle indépendante a créé un
nouveau titre VIII bis au sein du livre VI du code de commerce et a adapté au nouveau statut de l’entrepreneur
individuel les dispositions du livre VI du code de commerce, celles du livre VII du code de la consommation et
celles du chapitre 1er du titre V du livre III du code rural et de la pêche maritime relatives au traitement des
difficultés des entreprises. Le décret précise les conditions d’application de ce nouveau dispositif.
Références : le décret est pris pour application de l’article 5 de la loi no 2022-172 du 14 février 2022 en faveur
de l’activité professionnelle indépendante. Ses dispositions ainsi que les dispositions des codes qu’il modifie
peuvent être consultées sur le site Légifrance (https://www.legifrance.gouv.fr).
La Première ministre,
Sur le rapport du garde des sceaux, ministre de la justice,
Vu le code de commerce, notamment son livre VI ;
Vu le code de la consommation, notamment son livre VII ;
Vu le code rural et de la pêche maritime, notamment le chapitre I
er du titre V de son livre III ;
Vu l’avis du comité consultatif de la législation et de la réglementation financières en date du 14 avril 2022 ;
Le Conseil d’Etat (section des finances) entendu,
Décrète :
Art. 1er. – Le livre VI du code de commerce est ainsi modifié :
I. – Aux articles R. 611-10, R. 611-11, R. 611-19 et R. 611-46-1, les mots : « individuel à responsabilité
limitée » sont supprimés.
II. – Le titre II est ainsi modifié :
1o Le quatrième alinéa de l’article R. 621-8 est remplacé par l’alinéa suivant :
« Si une déclaration d’affectation a été faite conformément à l’article L. 526-7 ou si le débiteur est un
entrepreneur individuel dont le statut est défini à la section 3 du chapitre VI du titre II du livre V, mention
du jugement d’ouverture est également portée, à la demande du greffier du tribunal qui l’a prononcé, soit sur
le registre spécial mentionné à l’article R. 526-15, soit sur celui mentionné à l’article R. 134-6, soit sur le registre
prévu par l’article L. 311-2 du code rural et de la pêche maritime, lorsque le débiteur est immatriculé à l’un de ces
registres. » ;
2o L’article R. 621-8-1 est ainsi modifié :
a) Le premier alinéa est remplacé par l’alinéa suivant :
« Pour l’application des deuxième et troisième alinéas de l’article L. 621-2, le tribunal est saisi par voie
d’assignation aux fins d’extension de la procédure ou de réunion des patrimoines de l’entrepreneur ou, le cas
échéant, dans les formes et selon la procédure prévues à l’article R. 631-4. » ;
b) Au troisième alinéa, après les mots : « le patrimoine a été affecté » sont insérés les mots : « ou la
dénomination de l’entrepreneur dont le statut est défini à la section 3 du chapitre VI du titre II du livre V ainsi que
l’objet de son ou ses activités professionnelles indépendantes » ;
16 juin 2022 JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Texte 17 sur 114
3o Aux deux alinéas de l’article R. 622-16, les mots : « de l’entreprise » sont remplacés par les mots : « du
débiteur » ;
4o A l’article R. 624-13-1, les mots : « individuel à responsabilité limitée » sont supprimés.
III. – L’article R. 631-1 est ainsi modifié :
1o Le 1o est remplacé par les dispositions suivantes :
« 1o L’état du passif exigible et de l’actif disponible ainsi qu’une déclaration de cessation des paiements. Lorsque
l’activité en difficulté est exercée par un entrepreneur personne physique, cet état est complété, le cas échéant, par
la liste des autres créances dont le paiement est poursuivi sur le patrimoine en cause ; »
2o Au début du 2o
, sont insérés les mots : « S’il y a lieu, ».
IV. – Le titre IV est ainsi modifié :
1o Aux articles R. 641-7, R. 643-5, R. 643-21, les mots : « individuel à responsabilité limitée » sont supprimés ;
2o A l’article R. 642-40, la référence à l’article L. 642-22 est remplacée par la référence à l’article L. 642-22-1 ;
3o Au premier alinéa de l’article R. 643-5, les mots : « individuel à responsabilité limitée » sont supprimés et
les mots : « affecté au » sont remplacés par les mots : « compris dans le » ;
4o A l’article R. 643-21, les mots : « individuel à responsabilité limitée » sont supprimés et les mots : « au
patrimoine visé par la procédure » sont remplacés par les mots : « au patrimoine, ou aux patrimoines, faisant l’objet
de la procédure ».
V. – Le titre V est ainsi modifié :
1o Aux articles R. 651-5 et R. 651-6, les mots : « individuel à responsabilité limitée » sont supprimés ;
2o A l’article R. 651-5, après les mots : « à l’encontre du dirigeant » sont insérés les mots : « ou de
l’entrepreneur ».
VI. – Après le titre VII du livre VI de la partie réglementaire du code, il est inséré un titre VIII bis ainsi rédigé :
« TITRE VIII bis
« DISPOSITIONS PARTICULIÈRES À L’ENTREPRENEUR INDIVIDUEL RELEVANT DU STATUT
DÉFINI À LA SECTION 3 DU CHAPITRE VI DU TITRE II DU LIVRE V
« Art. R. 681-1. – I. – La demande d’ouverture mentionnée à l’article L. 681-1 est présentée conformément
aux dispositions des titres II à IV du présent livre, sous réserve des dispositions suivantes :
« 1o La situation de trésorerie, l’état chiffré des créances et des dettes, l’état actif et passif des sûretés ainsi que
celui des engagements hors bilan et l’inventaire sommaire des biens du débiteur exigé par les 2o et 5o à 7o de
l’article R. 621-1 et les 3o et 5o à 7o de l’article R. 631-1 sont présentés en distinguant les biens, droits ou obligations
du débiteur relevant du patrimoine professionnel et ceux relevant du patrimoine personnel. Les actes de
renonciation à la protection du patrimoine personnel de l’entrepreneur individuel prévus à l’article L. 526-25 sont
mentionnés en précisant le nom du créancier concerné ainsi que le montant de l’engagement ;
« 2o Les pièces et informations mentionnées aux articles R. 621-1 et R. 631-1 sont complétées par celles
mentionnées aux articles R. 721-2 et R. 721-3 du code de la consommation et, le cas échéant, par la copie de tout
acte de renonciation mentionné au 1o
.
« II. – Le débiteur peut solliciter, dans sa demande d’ouverture, le bénéfice des mesures de traitement de sa
situation de surendettement prévues au livre VII du code de la consommation.
« Art. R. 681-2. – L’accord du débiteur mentionné au IV de l’article L. 681-2 et à l’article L. 681-3 peut être
recueilli lors de l’audience au cours de laquelle le tribunal examine la demande d’ouverture d’une procédure prévue
aux titres II à IV du présent livre.
« Art. R. 681-3. – Le tribunal apprécie dans un même jugement si les conditions d’ouverture mentionnées
aux 1o et 2o de l’article L. 681-1 sont, alternativement ou cumulativement, réunies.
« Lorsque la commission de surendettement territorialement compétente est saisie en application du IV de
l’article L. 681-2, le greffe du tribunal transmet sans délai au secrétariat de cette commission une copie du
jugement et de l’ensemble des pièces du dossier.
« Lorsqu’il est fait application de l’article L. 681-3, le greffe du tribunal transmet sans délai au secrétariat de
la commission de surendettement territorialement compétente une copie du jugement ainsi que l’ensemble des
pièces du dossier.
« Art. R. 681-4. – L’avis du jugement mentionné à l’article R. 611-43 et au cinquième alinéa de
l’article R. 621-8 contient, outre les mentions prévues par ces dispositions, la dénomination utilisée pour
l’exercice de l’activité professionnelle incorporant son nom ou nom d’usage, précédé ou suivi immédiatement
des initiales “EI” ou “entrepreneur individuel” et l’indication de la procédure ouverte en application du II, du III ou
du IV de l’article L. 681-2.
« Lorsqu’il est fait application du IV de l’article L. 681-2 ou de l’article L. 681-3, le jugement est notifié par
le greffe au débiteur et aux créanciers dont l’existence a été signalée par le débiteur. S’il y a lieu, le greffe en avise
également le mandataire judiciaire, le ministère public et l’administrateur judiciaire lorsqu’il en a été désigné un.
La notification aux autres organismes et personnes mentionnés aux articles R. 722-1 et R. 722-6 du code de
la consommation est effectuée par la commission de surendettement dans les conditions prévues par ces articles.
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« La décision de rejet de la demande d’ouverture mentionnée à l’article L. 681-1 est notifiée par le greffe
au débiteur.
« Art. R. 681-5. – Les jugements rendus en application du IV de l’article L. 681-2 et de l’article L. 681-3 sont
susceptibles d’appel par les parties dans un délai de dix jours à compter de leur notification.
« Art. R. 681-6. – Le créancier qui n’est pas partie à un jugement mentionné à l’article R. 681-5 peut contester
la séparation des patrimoines de l’entrepreneur individuel par déclaration au greffe du tribunal dans un délai de dix
jours à compter de la notification qui lui a été faite, ou à compter de la publication du jugement au Bulletin officiel
des annonces civiles et commerciales.
« En cas de contestation, l’entrepreneur individuel, les créanciers connus, le mandataire judiciaire, le ministère
public et l’administrateur judiciaire, lorsqu’il en a été désigné un, sont convoqués par tout moyen et sans délai par
le greffe. Le tribunal recueille leurs observations et statue sur l’ensemble des contestations soulevées.
« La décision du tribunal est notifiée par le greffe. Elle est susceptible d’appel dans un délai de dix jours
à compter de sa notification.
« Art. R. 681-7. – Quand il a été fait application du IV de l’article L. 681-2, le tribunal et la commission de
surendettement se communiquent réciproquement toutes informations qu’ils jugent utiles à l’accomplissement de
leur mission, et notamment les décisions et mesures qu’ils prennent ainsi que les pièces versées à leurs dossiers
susceptibles d’éclairer la situation financière générale de l’entrepreneur individuel concerné par les deux
procédures. »
Art. 2. – Au titre V du livre VII du code de la consommation, il est inséré un article R. 752-2 ainsi rédigé :
« Art. R. 752-2. – Dès que la commission de surendettement est saisie en application du IV de l’article L. 681-2
du code de commerce ou de l’article L. 681-3 de ce code, elle en informe la Banque de France pour qu’il soit
procédé à l’inscription prévue à l’article L. 752-2.
« La commission informe également la Banque de France, aux mêmes fins, lorsqu’elle est saisie par la cour
d’appel statuant sur un recours formé contre une décision de rejet de la demande d’ouverture mentionnée
à l’article L. 681-1 du code de commerce. »
Art. 3. – Le chapitre 1er du titre V du livre III du code rural et de la pêche maritime est ainsi modifié :
1o L’intitulé est remplacé par l’intitulé suivant : « Règlement amiable et procédures instituées par les titres II, III
et IV du livre VI du code de commerce » ;
2o La troisième phrase du premier alinéa de l’article R. 351-5 est remplacée par la phrase suivante : « S’il y a
lieu, elle comporte la dénomination de l’activité professionnelle exercée par l’entrepreneur. » ;
3o La deuxième phrase du premier alinéa de l’article R. 351-6-3 est remplacée par la phrase suivante : « Cette
insertion contient l’indication du nom du débiteur, du siège de son exploitation, de la date de l’ordonnance et du
greffe du tribunal concerné, ainsi que, s’il y a lieu, de la dénomination de l’activité professionnelle exercée par
l’entrepreneur. » ;
4o L’intitulé de la section 2 est ainsi rédigé : « Les procédures instituées par les titres II, III et IV du livre VI
du code de commerce ».
Art. 4. – I. – Le 6o de l’article R. 950-1 du code de commerce est ainsi modifié :
1o Au tableau figurant au a :
a) Les lignes :
«
R. 611-10 Décret no 2014-736 du 30 juin 2014
R. 611-11 et R. 611-12 Décret no 2021-1218 du 23 septembre 2021
»
sont remplacées par les lignes suivantes :
«
R. 611-10 et R 611-11 Décret no 2022-890 du 14 juin 2022
R. 611-12 Décret no 2021-1218 du 23 septembre 2021
» ;
b) La ligne :
«
R. 611-19 et R. 611-20 Décret no 2014-736 du 30 juin 2014
»
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est remplacée par les deux lignes suivantes :
«
R. 611-19 Décret no 2022-890 du 14 juin 2022
R. 611-20 Décret no 2014-736 du 30 juin 2014
» ;
d) La ligne :
«
R. 611-46-1 Décret no 2014-736 du 30 juin 2014
»
est remplacée par la ligne suivante :
«
R. 611-46-1 Décret no 2022-890 du 14 juin 2022
» ;
2o Au tableau figurant au b :
a) Les lignes :
«
R. 621-8 Décret no 2020-106 du 10 février 2020
R. 621-8-1 Décret no 2019-1333 du 11 décembre 2019
»
sont remplacées par la ligne suivante :
«
R. 621-8 et R. 621-8-1 Décret no 2022-890 du 14 juin 2022
» ;
b) La ligne :
«
R. 624-13-1 Décret no 2014-736 du 30 juin 2014
»
est remplacée par la ligne suivante :
«
R. 624-13-1 Décret no 2022-890 du 14 juin 2022
» ;
3o Le b est complété par une phrase ainsi rédigée : « L’article R. 622-16 est applicable dans sa rédaction issue du
décret no 2022-890 du 14 juin 2022 » ;
4o Au c, la phrase : « L’article R. 631-1 est applicable dans sa rédaction issue du décret no 2021-1218
du 23 septembre 2021 » est remplacée par la phrase : « L’article R. 631-1 est applicable dans sa rédaction issue
du décret no 2022-890 du 14 juin 2022 » ;
5o Au tableau figurant au d :
a) La ligne :
«
R. 641-7 Décret no 2019-1333 du 11 décembre 2019
»
est remplacée par la ligne suivante :
«
R. 641-7 Décret no 2022-890 du 14 juin 2022
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b) La ligne :
«
R. 642-40 Décret no 2015-1009 du 18 août 2015
»
est remplacée par la ligne suivante :
«
R. 642-40 Décret no 2022-890 du 14 juin 2022
» ;
c) La ligne :
«
R. 643-5 Décret no 2014-736 du 30 juin 2014
»
est remplacée par la ligne suivante :
«
R. 643-5 Décret no 2022-890 du 14 juin 2022
» ;
d) La ligne :
«
R. 643-21 Décret no 2014-736 du 30 juin 2014
»
est remplacée par la ligne suivante :
«
R. 643-21 Décret no 2022-890 du 14 juin 2022
» ;
6o Le e est complété par la phrase suivante : « Les articles R. 651-5 et R. 651-6 sont applicables dans leur
rédaction issue du décret no 2022-890 du 14 juin 2022 » ;
7o Après le g, il est inséré un h ainsi rédigé :
« h) Les dispositions du titre VIII bis mentionnées dans la colonne de gauche du tableau ci-après, dans leur
rédaction indiquée dans la colonne de droite du même tableau :
«
Dispositions applicables Dans leur rédaction résultant du
R. 681-1 à R. 681-7 Décret no 2022-890 du 14 juin 2022
».
II. – La section 1 du chapitre unique du titre VII du livre VII code de la consommation est ainsi modifiée :
1o Au tableau figurant à l’article R. 771-1, après la ligne :
«
R. 743-2 Résultant du décret no 2016-884 du 29 juin 2016
»
est insérée la ligne suivante :
«
R. 752-2 Résultant du décret no 2022-890 du 14 juin 2022
» ;
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2o L’article R. 771-2 est complété par un 12o ainsi rédigé :
« 12o Pour l’application de l’article R. 752-2, les mots : “la Banque de France” sont remplacés par les mots :
“l’Institut d’émission d’outre-mer” ».
III. –Au tableau figurant à l’article R. 375-2 du code rural et de la pêche maritime, la ligne :
«
R. 351-5 à R. 351-6-4 Résultant du décret no 2014-736 du 30 juin 2014
»
est remplacée par les quatre lignes suivantes :
«
R. 351-5 Résultant du décret no 2022-890 du 14 juin 2022
R. 351-6 à R. 351-6-2 Résultant du décret no 2014-736 du 30 juin 2014
R. 351-6-3 Résultant du décret no 2022-890 du 14 juin 2022
R. 351-6-4 Résultant du décret no 2014-736 du 30 juin 2014
».
Art. 5. – Le ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, le garde
des sceaux, ministre de la justice, et la ministre des outre-mer sont chargés, chacun en ce qui le concerne,
de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Fait le 14 juin 2022.
ÉLISABETH BORNE
Par la Première ministre :
Le garde des sceaux,
ministre de la justice,
ÉRIC DUPOND-MORETTI
Le ministre de l’économie, des finances
et de la souveraineté industrielle et numérique,
BRUNO LE MAIRE
La ministre des outre-mer,
YAËL BRAUN-PIVET
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