LES-ENTREPRISES-FACE-A-LA-CRISE-SANITAIRE-ET-AUX-CONSEQUENCES-DE-LA-CRISE-UKRAINIENNE

LES ENTREPRISES FACE À LA CRISE SANITAIRE ET AUX CONSÉQUENCES DE LA CRISE UKRAINIENNE FRÉDÉRIC VISNOVSKY SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT DE L’ACPR ET MÉDIATEUR NATIONAL DU CRÉDIT TOULOUSE, 31 MAI 2022 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 2 UNE CHUTE RAPIDE D’ACTIVITÉ UNE REPRISE VIGOUREUSE  Maintenir les activités et les emplois En Milliards d’euros Soutien à la trésorerie des entreprises 240 Prise en charge des coûts  Activité partielle  Fonds de solidarité, couts fixes… 35 40 Endettement  Report de charges fiscales et sociales  Prêts Garantis par l’État 20 145 Régime temporaire européen des aides d’État jusqu’au 30 juin 2022 QUOI QU’IL EN COÛTE 1 – LA CRISE SANITAIRE NI UNE CRISE ÉCONOMIQUE, NI UNE CRISE FINANCIÈRE Écarts d’activité économique par rapport au niveau d’avant la crise sanitaire, écart au quatrième trimestre 2019 en % Source : INSEE note de conjoncture mars 2022 1 – LA CRISE SANITAIRE DES ENTREPRISES TRÈS AFFECTÉES MAIS BIEN SOUTENUES (1/5) Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit Taux de marge des sociétés non financières (SNF) en % de la valeur ajoutée 3 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 4 1 – LA CRISE SANITAIRE DES ENTREPRISES TRÈS AFFECTÉES MAIS BIEN SOUTENUES (2/5) Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 5 1 – LA CRISE SANITAIRE DES ENTREPRISES TRÈS AFFECTÉES MAIS BIEN SOUTENUES (3/5) Source : Banque de France Effets crédits en attente Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 6 1 – LA CRISE SANITAIRE DES ENTREPRISES TRÈS AFFECTÉES MAIS BIEN SOUTENUES (4/5) 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2007 2011 2015 2019 Titres de dette émis sur le marché Prêts Garantis par l'Etat (PGE) Crédits bancaires (hors PGE) (1) Dette brute non conso. (2) Cumul trésorerie SNF (1) - (2) 0 50 100 150 200 250 2019 2020 2021 Variation annuelle de la dette et de la trésorerie des entreprises (en milliards d’euros) Dette Trésorerie 0 100 200 300 400 TPE PME ETI GE Crédits bancaires par taille d’entreprises (en milliards d’euros) 2019 2020 2021 + 50,4 + 27,5 + 14,2 Source : Banque de France Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 7 1 – LA GESTION DE LA CRISE SANITAIRE DES ENTREPRISES TRÈS AFFECTÉES MAIS BIEN SOUTENUES (5/5) 9 1 2 1 2 1 3 1 3 1 4 1 5 1 5 1 5 1 6 1 6 1 6 1 6 1 6 1 7 1 7 1 7 2 1 1 4 1 5 4 9 4 4 5 1 4 8 3 8 4 8 5 0 5 6 4 0 4 9 3 3 5 3 4 6 5 3 5 1 3 8 5 3 4 7 3 2 1 1 1 4 1 2 1 2 1 9 1 3 1 1 1 0 1 5 1 2 1 9 1 0 1 3 1 1 1 3 1 6 1 4 1 3 4 4 2 8 3 0 2 3 2 7 2 9 2 4 2 4 2 0 2 9 2 3 3 2 2 1 2 5 2 0 2 0 2 8 1 2 2 6 0 25 50 75 100 Électicité, gaz, vap., air cond Commerce, rép. auto moto. Santé, action sociale Industrie manufacturière Transports et entreposage Activités immobilières Activités spé., scient. et tech. Autres activités de service Construction Agricult., sylvicult., pêche Act. de serv. admin. Activités fin. et ass. Info. et com. Eau - assai., déchets, dépol. Enseignement Art, spect. et act. récréatives Industries extractives Hébergement et rest. Tous secteurs Dette ; trésorerie Dette ; trésorerie Dette ; trésorerie Dette ; trésorerie Évolution du nombre de défaillances – sur 1é mois glissants Source : Banque de France Source : ALTARES 8 DÉTECTER de manière anticipée les fragilités financières ORIENTER les entreprises en situation de fragilité vers le meilleur dispositif PROPOSER à chaque entreprise une solution adaptée à sa situation QUOI ? QUI ? COMMENT ? Référence : Le plan d'action sur l'accompagnement des entreprises en sortie de crise Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 1 – LA CRISE SANITAIRE LE PLAN D’ACTION SUR L’ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRISES EN SORTIE DE CRISE 9 DÉTECTER Pourquoi ? Une augmentation sensible des chances de pouvoir surmonter les difficultés et poursuivre son activité Les entreprises peuvent bénéficier d’un diagnostic OPALE pour comparer les performances avec le secteur d'activité et évaluer les décisions à travers les simulations Institutions publiques DGE/Banque de France/DGEFP/DGFIP : utilisation d’un modèle prédictif « signaux faibles » Banque de France utilise ses informations pour contribuer au diagnostic Experts comptables Sans surcoût un diagnostic simple et rapide Commissaires aux comptes Un diagnostic gratuit et une mission contractuelle de prévention Établissements bancaires Un rendez-vous de sortie de crise CCI et CMA Une sensibilisation personnalisée aux difficultés financières Greffiers des tribunaux Des outils d’autodiagnostic des difficultés et d’alerte précoce Administrateurs et mandataires judiciaires Un diagnostic gratuit et des pistes de traitement Avocats Une liste de points de vigilance 1 – LA CRISE SANITAIRE UNE MOBILISATION DES EXPERTISES POUR FOURNIR UN DIAGNOSTIC OPÉRATIONNEL Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 10 Un complément aux procédures de restructurations de dettes Restructuration du PGE avec sa banque Restructuration du PGE dans le cadre d’une procédure amiable ou collective Étalement du remboursement au-delà de la durée de 6 ans Lorsque le PGE est restructuré dans le cadre de l’une des procédures suivantes :  Les conciliations dont le protocole est constaté ou homologué par un juge  La décision d’un juge en application de l’article 1343-5 du code civil;  La sauvegarde, sauvegarde accélérée, sauvegarde financière accélérée  Le redressement judiciaire  La procédure de traitement de sortie de crise  Le rétablissement professionnel  Les procédures équivalentes ouvertes à l'étranger Pas de garantie de l‘État au-delà des 6 ans Maintien de la garantie de l’État jusqu’à la fin du PGE restructuré, quelle que soit sa date de fin Restructuration du PGE dans le cadre de la médiation du crédit Maintien de la garantie de l’État dans la limite de 2 années supplémentaires (4 par exception) 1 – LA CRISE SANITAIRE LA MÉDIATION DU CRÉDIT POUR RESTRUCTURER LES PGE (1/2) Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 11  Une procédure ouverte en priorité aux PME qui ont bénéficié de un ou plusieurs PGE, pour un montant total à l’octroi ne dépassant pas 50 000 euros  Le PGE a été distribué à 88 % à des TPE  Près de 60 % des PGE sont d’un montant inférieur à 50 000 euros  Les procédures judiciaires ne sont pas nécessairement appropriées dans ces cas  La procédure n’est pas un « droit à … » mais une des solutions personnalisées possible dans le cadre du dialogue préalable avec sa banque  Le remboursement du capital en cours ou à venir en 2022 poserait des difficultés avérées d’honorer les échéances (attestation d’un expert comptable)  La restructuration du PGE (uniquement par étalement des remboursements) doit s’accompagner d’une restructuration des autres dettes bancaires à maturité et d’un accord sur les crédits à court terme  Par exception (limitée), le conseiller départemental à la sortie de crise pourra orienter vers la procédure des entreprises avec des PGE > 50 000 euros Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 1 – LA CRISE SANITAIRE LA MÉDIATION DU CRÉDIT POUR RESTRUCTURER LES PGE (2/2) Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 12 2 – LA CRISE UKRAINIENNE DES IMPACTS ÉCONOMIQUES DÉJÀ TRÈS SIGNIFICATIFS Charbon, pétrole et gaz Produits agricoles Inflation (en zone euro) 50 100 150 200 250 01/2021 04/2021 07/2021 10/2021 01/2022 Blé (indice 100 = 01/01/2021) Maïs (indice 100 = 01/01/2021) Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 13 2 – LA CRISE UKRAINIENNE LES PRÉVISIONS (SCÉNARIOS) DE LA BANQUE DE FRANCE Trois canaux qui se cumulent :  Prix des matières premières  Les incertitudes pèsent sur la consommation et l’investissement  Le commerce extérieur Mais beaucoup d’incertitudes/aléas avec - les conséquences des problèmes d’approvisionnement - La nature de sanctions Révision du PIB en écart par rapport à la projection de décembre 2021 14 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 2 – LA CRISE UKRAINIENNE UNE MONTÉE DES INQUIÉTUDES POUR LES ENTREPRISES (ETI) Baromètre BANQUE PALATINE & METI – MARS 2022 Enquête CPME – MARS 2022 (TPE – PME) La grande consultation des entrepreneurs CCI mars 2022 Enquête de la Chambre des métiers de l’Artisanat Mai 2022 15 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 2 – LA CRISE UKRAINIENNE DES TENSIONS SUR LES APPROVISIONNEMENTS Source : Banque de France Point sur la conjoncture française à début mai 2022 16 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 2 – LA CRISE UKRAINIENNE DES IMPACTS SIGNIFICATIFS SUR LES PRIX Source : Banque de France Point sur la conjoncture française à début mai 2022 Source : Bpifrance Le Lab / Rexecode (mai 2022) 17 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 2 – LA CRISE UKRAINIENNE DES IMPACTS SUR LES SALAIRES ET LES MARGES Source : Bpifrance Le Lab / Rexecode (mai 2022) 18 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 2 – LA CRISE UKRAINIENNE DES IMPACTS QUI SE RESSENTENT SUR LES TRÉSORERIES Source : Banque de France (Point sur la conjoncture française à début mai 2022) Source : Bpifrance Le Lab / Rexecode (mais 2022) 19 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 2 – LA CRISE UKRAINIENNE DES COMPORTEMENTS DE PAIEMENT À SURVEILLER Source : Altares 20 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 2 – LA CRISE UKRAINIENNE UN COMITÉ D’ACTION POUR TRAITER LES COMPORTEMENTS AGGRAVANTS Décision le 24 janvier 2022 d’élargir le champ du Comité de crise sur les délais de paiement (créé en mars 2020), co-animé par la médiation des entreprises et la médiation du crédit : 1. Recevoir des signalements de comportements ou de pratiques de nature à aggraver ou accélérer les tensions générées par la situation économique, notamment :  Situations issues des tensions sur les approvisionnements (pénurie de semi-conducteurs, difficultés d’approvisionnement en matières premières, etc.) : ex. impact des modifications de prix et de délais sur l’exécution des contrats, pénalités de retard ;  Conditions de paiement : paiements tardifs et pratiques non coopératives (ex. modifications unilatérales de contrat injustifiées qui causent un préjudice à l’autre partie) ; 2. Traiter prioritairement les signalements impliquant des acteurs économiques structurants, privés ou publics, ayant un impact sur leur écosystème territorial, un secteur ou une filière. Les cas concernant les entreprises de plus petite taille ou les différends entre deux acteurs seront traités selon les procédures habituelles par la médiation des entreprises. 3. Signalement au comité en priorité par les organisations interprofessionnelles membres du comité (AFEP, CPME, MEDEF, U2P) ou par les réseaux consulaires (CCI, CMA). 21 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 2 – LA CRISE UKRAINIENNE PLAN DE RÉSILIENCE : DES POINTS DE CONTACTS DÉDIÉS POUR AIDER LES ENTREPRISES Un portail unique de contact, mis en place de façon conjointe par les réseaux consulaires (CCI, CMA, CA) page internet dédiée et deux contacts électroniques sur les sanctions sanctions-russie@dgtresor.gouv.fr et doublusagesanctions.russie@finances.gouv.fr À signaler à tensions-approvisionnements.russie@finances.gouv.fr Contacter les Commissaires aux Restructurations et à la Prévention des difficultés des entreprises (CRP) En cas de litige ou défaillance du fournisseur, toutes les informations se trouvent sur https://www.energie-info.fr/pro/ Informations et conseils sur le site de l’Agence nationale de la sécurité et des systèmes d’information (ANSSI). En cas d’incident un point de contact est disponible sans interruption. Les réponses aux questions pour solliciter un accompagnement. Entreprises : les aides pour accompagner votre sortie de crise 22 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 2 – LA CRISE UKRAINIENNE PLAN DE RÉSILIENCE : AIDE AUX ENTREPRISES GRANDES CONSOMMATRICES DE GAZ ET D’ÉLECTRICITÉ Face aux effets sur les économies européennes, la Commission a adopté le 23 mars 2022 un encadrement temporaire de crise => flexibilité pour les aides d’État Plan de résilience annoncé le 16 mars, avec notamment des aides aux entreprises dont les achats de gaz et d’électricité atteignaient au moins 3 % de leur chiffre d’affaires en 2021 et qui connaissent un doublement de leur coût unitaire d’achat d’électricité ou de gaz (en €/MWh). Coûts éligibles : surcoûts de dépenses de gaz ou d’électricité par rapport à 2021 au-delà de ce doublement % de l’aide Plafonds Critères 30 % des coûts 2 millions d’euros Baisse d’excédent brut d’exploitation (EBE) de 30 % par rapport à 2021 50 % des coûts 25 millions d’euros EBE négatif et des pertes est au plus égal à deux fois les coûts : aide limitée à 80 % du montant des pertes 70 % des coûts 50 millions d’euros Idem + appartenir à un des secteurs les plus exposés à la concurrence internationale : aide limitée à 80 % du montant des pertes 23 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 2 – LA CRISE UKRAINIENNE PLAN DE RÉSILIENCE : AIDE AUX SECTEURS PLUS PARTICULIÈREMENT AFFECTÉS 1 - Entreprises du bâtiment et des travaux publics :  Circulaire sur la prise en compte des conséquences de la crise dans le cadre des marchés publics qui précise (1) les modalités de modifications des contrats de la commande publique lorsqu’elle est nécessaire à la poursuite de l’exécution des prestations, (2) les modalités de l’application de la théorie de l’imprévision aux contrats publics et (3) qui encourage les acteurs publics à suspendre les pénalités contractuelles et à insérer une clause de révision des prix dans tous les contrats de la commande publique à venir.  Aide temporaire pour les PME, versée au prorata du chiffre d’affaires pour compenser en partie la hausse des prix du GNR 2 – Entreprises du secteur du transport routier : aide forfaitaire (300 à 1 300 euros) en fonction de l'entreprise et du type de véhicule concerné. 24 Frédéric VISNOVSKY - Secrétaire général adjoint de l'ACPR et Médiateur national du crédit 2 – LA CRISE UKRAINIENNE PLAN DE RÉSILIENCE : DES SOUTIENS À LA TRÉSORERIE DES ENTREPRISES 1. Prêts garantis par l’Etat (PGE) : Dans le cadre de l’accord de la Commission européenne du 7 avril, d’ici le 30 juin 2022, un PGE « Résilience » en complément du PGE avec un montant maximum (qui s’ajoute au plafond actuel de PGE) égal à 15% du chiffre d’affaires annuel moyen réalisé sur les trois derniers exercices comptables clôturés (la France n’a pas retenu la possibilité d’utiliser le plafond de 50 % des coûts de l’énergie au cours des 12 mois derniers mois) 2. A compter du 1 er juillet 2022 (sous réserve d’une loi de finances pour prolonger la garantie de l’État), le cadre européen permet la mise en place d’un « nouveau » PGE dont les caractéristiques pourraient être les mêmes (6 ans maximum) avec une assiette sur le chiffre d’affaires moyen (à hauteur de 15 %) 3. Prêts bonifiés : en priorité pour les entreprises industrielles de plus de 50 salariés ; PME et ETI n’ayant pas obtenu en tout ou partie de PGE, ayant des perspectives réelles de redressement de leur exploitation et ne faisant pas l’objet de procédures collectives. Prêts d’une maturité de 6 ans et peuvent être assortis d’une franchise de 1 an. Leur taux actuel est de 2,25%. 4. Prêt Croissance Industrie de BPI : dédié aux entreprises industrielles. Montant de 50 000 à 5 000 000 d’euros pour les TPE, PME et ETI de plus de 3 ans et d’une durée jusqu’à 10 ans. 5. Les dispositifs « Prêts Participatifs Relance » et « Obligations Relance » sont prorogés jusqu’au 31 décembre 2023 Vague 70 – Mai 2022 La grande consultation des entrepreneurs pour Vague 70 – Mai 2022 Méthodologie & principaux enseignements pour La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 3 La méthodologie Étude réalisée auprès d’un échantillon de 613 dirigeants d’entreprise. L’échantillon a été interrogé par téléphone. Les interviews ont eu lieu du 13 au 20 mai 2022. OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252. La représentativité de l’échantillon a été assurée par un redressement selon le secteur d’activité et la taille, après stratification par région d’implantation. La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 4 Les dirigeants regagnent en optimisme mais restent prudents  Alors qu’Emmanuel Macron a été réélu à la présidence de la République et que l’accalmie sanitaire se confirme, le moral des dirigeants d’entreprise s’améliore légèrement. L’indicateur de l’optimisme remonte à 73 points (+6 points) et connaît son meilleur score depuis février dernier (92 points). Cet indicateur reste cependant en deçà des 80 points, confortant l’idée que la période demeure dure pour les chefs d’entreprise. L’indice d’optimisme n’était jamais passé en dessous des 80 points avant la crise sanitaire. L’impact de la guerre en Ukraine sur le commerce mondial et la croissance nulle en France au premier trimestre pourraient être des éléments explicatifs de ce regain d’optimisme très mitigé. Rappelons qu’en 2017, au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron, l’indicateur d’optimisme s’élevait à 116 points et enregistrait une hausse de 13 points. o L’optimisme remonte principalement chez les chefs d’entreprise comptant moins de 10 salariés (73 points, +6). On note tout de même une hausse chez les dirigeants d’entreprise plus grandes (65 points, +2), même si cette hausse est moindre.  Une proportion similaire des dirigeants d’entreprise considère que le contexte était mieux hier (37%, -2 points). 38% trouvent que c’est très bien en ce moment, en progression de 9 points en un mois, retrouvant le niveau observé en mars dernier (37%). Qui plus est, ils sont moins nombreux à considérer que ce sera mieux demain (24%, -6 points), le même score qu’en mars également.  La difficulté de la période est notamment visible dans le souhait d’une majorité de chefs d’entreprise de rallonger le délai de remboursement des prêts garantis par l’Etat (52%), normalement prévu pour le 30 juin prochain. Un tiers des dirigeants est plutôt favorable à un retour à la normale, et considère que ce rallongement n’est pas nécessaire (34%).  L’état d’esprit mitigé des chefs d’entreprise pourrait aussi s’expliquer par un rapport ambivalent à la baisse du chômage observée depuis la deuxième moitié de l’année 2020. Pour 50% des dirigeants, il s’agit d’un signal positif qui pourrait bénéficier à leur entreprise. Toutefois, plus d’un tiers d’entre eux y voient une difficulté : 36% craignent de ne plus pouvoir trouver de la main d’œuvre qualifiée. o Alors que le secteur de la restauration est en tension en matière d’emploi, 42% des chefs d’entreprise du secteur du commerce voient dans la baisse du chômage un sujet de préoccupation, l’augmentation des offres risquant de créer une forme de « concurrence » entre entreprises qui recrutent. Cet avis est même majoritaire chez les dirigeants d’entreprises comptant 10 salariés ou plus (54%). 613 CHEFS D’ENTREPRISE La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 5 La transition écologique impacterait d’abord l’économie française  Selon une large majorité des dirigeants d’entreprise, la transition écologique aura un impact important sur l’économie française (74%). En revanche, une part plus faible d’entre eux anticipe un impact important sur leur secteur (51%) ou sur leur propre entreprise (44%). o Dans le détail, les dirigeants des entreprises de dix salariés et plus sont plus nombreux à anticiper un impact important de la transition écologique sur leur secteur (74%) et sur leur entreprise (73%). o Les dirigeants du secteur de la construction s’attendent davantage à un impact important de la transition écologique, que ce soit pour leur secteur (73%) ou pour leur entreprise (57%). Plus dépendantes des matières premières que les autres, leurs entreprises pourraient avoir à bouleverser leurs pratiques pour pouvoir respecter l’évolution des normes environnementales.  Dans ce contexte les avis sont partagés quant à un changement de stratégie pour son entreprise. Si une majorité de dirigeants annonce que la transition écologique ne devrait pas affecter la stratégie de leur entreprise (52%), plus de quatre sur dix jugent que cela affectera leur stratégie (45%). Peu de dirigeants prévoient toutefois de réorienter en profondeur leur stratégie à cause des impératifs environnementaux (6%). o Les dirigeants du secteur des services apparaissent moins volontaires : 57% déclarent que leur entreprise ne devrait probablement pas ajuster sa stratégie en raison de la transition écologique. Au contraire, les entreprises plus dépendantes des matières premières sont plus disposées à envisager un changement de stratégie. C’est surtout le cas pour les dirigeants d’entreprises des secteurs de l’industrie (58%) et de la construction (58%). o Disposant de capacité d’anticipation plus grandes, mais également soumis à davantage d’impératifs règlementaires, les dirigeants des entreprises les plus grandes sont les plus disposés à annoncer un potentiel changement de stratégie en réponse à l’urgence environnementale (77%). 613 CHEFS D’ENTREPRISE La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 6 Un quart des entreprises a déjà embauché un apprenti  Alors que le nombre de contrats d’apprentissage a plus que doublé en 5 ans, un quart des dirigeants d’entreprise déclare avoir déjà recruté un apprenti au sein de son entreprise (25%), un dixième déclarant même avoir actuellement un apprenti dans son équipe (11%). o Le principal clivage se retrouve une fois de plus entre les petites et les grandes entreprises. Les chefs d’entreprise comptant dix salariés ou plus sont bien plus habitués à recruter des apprentis (81%), deux tiers déclarant en avoir actuellement (67%). Ces entreprises au personnel plus étoffé peuvent plus facilement s’organiser pour accueillir et former les différents apprentis. o Les chefs des entreprises des secteurs impliquant des métiers plus manuels et/ou plus artisanaux déclarent davantage avoir déjà recruté un apprenti. C’est le cas principalement au sein du secteur de la construction (44%) et dans une moindre mesure dans ceux du commerce (32%) et de l’industrie (31%). Les dirigeants du secteur des services recourent moins à l’apprentissage : 16% ont déjà embauché un apprenti.  Un peu plus d’un dirigeant sur dix annonce que son entreprise envisage ou prévoit d’embaucher au moins un apprenti à la rentrée de septembre 2022 (12%). C’est une part équivalente à celle des entreprises qui emploient actuellement un apprenti (11%), ce qui laisse penser que l’expérience de l’apprentissage est suffisamment appréciée par les dirigeants pour qu’ils décident d’y avoir de nouveau recours. o Ce taux est bien plus élevé auprès des entreprises comptant au minimum dix salariés, où deux dirigeants sur trois comptent recruter un apprenti à la rentrée prochaine (64%), une part ici similaire à celle déclarant avoir actuellement un apprenti dans ses équipes (67%), montrant une nouvelle fois le succès de ce système professionnalisant. 613 CHEFS D’ENTREPRISE Vague 70 – Mai 2022 Les résultats pour Vague 70 – Mai 2022 Les questions d’actualité pour La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 9 L’impact de la transition écologique sur l’économie Q. Selon vous, la transition écologique aura-t-elle un impact important ou pas dans les 3 prochaines années… ? Sur… BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE L´économie française Votre secteur Votre entreprise 27% 19% 16% 47% 32% 28% 15% 24% 27% 6% 22% 27% 5% 3% 2% …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 0 à 9 salariés 10 salariés ou + 69% 84% 71% 76% 74% 83% 56% 73% 54% 46% 50% 74% 42% 57% 49% 40% 42% 73% Détail selon… 74% 51% 44% Total Important Très important Assez important Peu important Pas du tout important NSP La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 10 L’impact de la transition écologique sur la stratégie des entreprises Q. Dans les 3 prochaines années, diriez-vous que pour votre entreprise, la transition écologique… ? BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 0 à 9 salariés 10 salariés ou + 58% 58% 50% 40% 44% 77% 3% 7% 7% 6% 6% 9% 55% 51% 43% 34% 38% 68% 39% 41% 46% 57% 53% 23% 15% 6% 12% 12% 11% 14% 24% 35% 34% 45% 42% 9% 3% 1% 4% 3% 3% - Sous-total Changer la stratégie Va profondément transformer sa stratégie Va impliquer des ajustements sur sa stratégie Sous-total Ne pas changer la stratégie Ne devrait pas nécessiter de faire des ajustements sur sa stratégie N’entraînera aucune conséquence sur sa stratégie NSP 45% 6% 39% 52% 12% 40% 3% Détail selon… La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 11 Les priorités d´action en matière de transition écologique Q. Dans votre entreprise, quelles sont les priorités d´action en matière de transition écologique ? BASE : Ensemble Plusieurs réponses possibles – total supérieur à 100% 613 CHEFS D’ENTREPRISE …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 0 à 9 salariés 10 salariés ou + 56% 49% 57% 39% 45% 61% 37% 27% 29% 24% 26% 25% 20% 22% 19% 18% 18% 24% 6% 14% 7% 16% 13% 26% 8% 13% 8% 12% 11% 16% 21% 6% 5% 8% 6% 37% 2% 0% 5% 6% 4% 7% 1% 1% 4% 3% 3% 7% 3% - - 1% 1% - 11% 23% 22% 29% 26% 7% - - 2% - 1% - La gestion des déchets L’efficacité énergétique Les achats durables La mobilité propre L’éco-conception La RSE L’écologie industrielle et territoriale La prévention des risques naturels Autre Aucune, ce n’est pas une priorité NSP 45% 26% 19% 13% 11% 8% 5% 3% 1% 25% - Détail selon… La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 12 Le souhait concernant le remboursement des PGE Q. Selon vous, le délai de remboursement des prêts garantis par l´Etat doit-il à nouveau être allongé dans le contexte actuel ? BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE 52% 34% 14% Non Oui …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 0 à 9 salariés 10 salariés ou + 49% 42% 55% 54% 52% 57% 35% 50% 27% 33% 34% 28% 16% 8% 18% 13% 14% 15% Détail selon… NSP La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 13 25% 11% 14% 75% Le recours aux apprentis Q. Avez-vous déjà recruté un apprenti au sein de votre entreprise ? BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 0 à 9 salariés 10 salariés ou + 31% 44% 32% 16% 22% 81% 18% 11% 15% 8% 8% 67% 13% 33% 17% 8% 14% 14% 69% 56% 68% 84% 78% 19% Détail selon… Sous-total Oui Oui, et vous en avez actuellement dans votre entreprise Oui, mais vous n’en avez pas actuellement Non La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 14 55% 31% 24% 45% Q. Avez-vous déjà recruté un apprenti au sein de votre entreprise ? BASE : Entreprises comptant au moins un salarié 367 CHEFS D’ENTREPRISE …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 1 à 9 salariés 10 salariés ou + 62% 61% 68% 46% 50% 81% 54% 32% 37% 26% 25% 67% 8% 29% 31% 20% 25% 14% 38% 39% 32% 54% 50% 19% Détail selon… Sous-total Oui Oui, et vous en avez actuellement dans votre entreprise Oui, mais vous n’en avez pas actuellement Non Le recours aux apprentis dans les entreprises d’au moins 1 salarié La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 15 L’intention d’embaucher un apprenti Q. Votre entreprise envisage-t-elle d´embaucher au moins un apprenti pour la rentrée de septembre 2022 ? BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE 12% 6% 6% 86% 2% …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 0 à 9 salariés 10 salariés ou + 22% 16% 15% 10% 10% 64% 16% 8% 7% 4% 4% 46% 6% 8% 8% 6% 6% 18% 74% 84% 82% 89% 89% 29% Détail selon… Sous-total Oui Oui, c’est déjà prévu Oui, elle l’envisage Non Vous ne savez pas La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 16 L’intention d’embaucher un apprenti dans les entreprises d’au moins 1 salarié Q. Votre entreprise envisage-t-elle d´embaucher au moins un apprenti pour la rentrée de septembre 2022 ? BASE : Entreprises comptant au moins un salarié 367 CHEFS D’ENTREPRISE 32% 18% 14% 64% 4% …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 1 à 9 salariés 10 salariés ou + 58% 39% 39% 23% 25% 64% 39% 23% 21% 12% 12% 46% 19% 16% 18% 11% 13% 18% 38% 60% 54% 73% 71% 29% Détail selon… Sous-total Oui Oui, c’est déjà prévu Oui, elle l’envisage Non Vous ne savez pas La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 17 L’esprit d’esprit concernant la baisse du taux de chômage Q. Pour vous, la baisse du taux de chômage en France c'est avant tout... ? BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 0 à 9 salariés 10 salariés ou + 57% 56% 45% 50% 50% 43% 29% 35% 42% 34% 35% 54% 14% 9% 13% 16% 15% 3% Un signal positif pour l’économie française qui pourrait bénéficier à votre entreprise De plus grandes difficultés pour votre entreprise pour trouver de la main d’œuvre qualifiée NSP 50% 36% 14% Détail selon… Vague 70 – Mai 2022 Les questions barométriques pour La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 19 L’indicateur de l’optimisme L’indicateur prend en compte les questions de confiance à l’égard de l’évolution de l’économie et d’appréciation de la situation actuelle. La référence est la vague 1 de février 2015 (base 100) pour chaque groupe d’entreprises 613 CHEFS D’ENTREPRISE 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 Mai 2022 73 100 109108 130 110 104 101101 106 109 98 112 105104104105 99 103 116 112 97 98 96 115 121 123123 142 120 122 132 99 125 92 84 90 96 106107 117 107 114 89 90 108 93 104 92 49 73 78 84 71 54 65 76 94 73 82 108 96 96 102 103 87 80 92 66 67 73 02 04 06 09 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 05 06 07 09 10 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 L’évolution de l’indicateur depuis février 2015 La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 20 L’indicateur de l’optimisme en fonction de la taille de l’entreprise L’indicateur prend en compte les questions de confiance à l’égard de l’évolution de l’économie et d’appréciation de la situation actuelle. La référence est la vague 1 de février 2015 (base 100) pour chaque groupe d’entreprises 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 Mai 2022 65 101101 106108 97 112 105104 101102 99 99 116 112 95 97 94 114 121 123123 142 120 122 132 98 125 90 83 89 94 105105 115 104 113 88 89 108 93 103 91 49 71 78 84 71 52 64 75 94 73 81 108 96 96 102 101 86 79 91 66 67 73 95 94 102 109 104 109 101 95 108 116 105 115114113 108109 111 118120 110 123 130 107 124 125 112 120 113 93 99 105 107 124124 126 119 99 103 106 92 104 99 51 78 71 72 61 66 72 84 79 72 89 107 94 92 99 110 92 96 97 56 64 65 02 04 06 09 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 05 06 07 09 10 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 L’évolution de l’indicateur depuis février 2015 73 0 à 9 salariés 613 CHEFS D’ENTREPRISE 10+ salariés La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 21 L’appréciation de la situation actuelle Q. Dans le contexte actuel vous êtes plutôt porté à dire… ? BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE Ce sera mieux demain 24% …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 0 à 9 salariés 10 salariés ou + 42% 48% 36% 35% 38% 31% 35% 34% 41% 37% 38% 30% 21% 18% 23% 26% 23% 39% 2% - - 2% 1% - Détail selon… C'était mieux hier C'est très bien 37% en ce moment 38% + - Evolution depuis avril 2022 NSP : 1% -2 +9 -6 La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 22 L’appréciation de la situation actuelle Q. Dans le contexte actuel vous êtes plutôt porté à dire… ? BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE 48% 44% 38% 32% 37% 41%40% 45% 41%40%40% 32% 36% 32% 40% 38% 47%48% 36% 33% 43% 30% 33% 30% 25% 33% 38% 32% 38% 34%33%34% 31% 37%36% 32% 34% 32%31%30%30% 28% 36% 38% 31% 34%35% 40% 59% 46% 52% 37%38% 40%39% 30%30% 35% 30% 25% 30% 28% 30% 34% 35% 32% 32% 39% 39% 37% 13%14% 21%22% 17% 15% 19% 15% 25% 20% 24% 27%26% 35% 26% 24% 18%19% 27% 32% 29% 48% 50% 45% 47%48%47% 55% 50%50% 56% 49% 56% 47% 44%45% 52% 58% 53% 63% 49% 58% 40% 43% 53% 42% 45% 35% 9% 22% 26% 34%32% 15% 25% 31%32%31% 27% 47% 39% 42%43% 45% 36% 28% 32% 37% 29% 38% 37% 41% 39% 45% 43% 39% 35% 37% 33% 37% 34% 39% 34% 31%31% 36% 30% 32% 37% 35% 28% 22% 17% 25% 28% 19% 15% 13%12% 16% 11% 17% 13% 16% 20% 23% 14% 10% 16% 7% 21% 14% 24% 19% 16% 24% 20% 25% 32%32% 22% 29%30% 45% 36% 39%38% 34% 43% 28% 30% 30% 26% 20% 27% 38% 34% 23% 30% 24% 02 04 06 09 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 05 06 07 09 10 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 L’évolution de l’indicateur depuis février 2015 C'est très bien en ce moment Ce sera mieux demain C'était mieux hier La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 23 Votre entreprise L'économie française L'économie mondiale 68% 23% 15% 10% 0% 1% Les niveaux de confiance - Perspectives 12 prochains mois Q. Concernant les perspectives des 12 prochains mois, diriez-vous que vous êtes très confiant, assez confiant, assez inquiet, très inquiet, pour… ? BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE Très confiant Très + Assez confiant …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 0 à 9 salariés 10 salariés ou + 62% 68% 60% 72% 68% 77% 26% 26% 19% 24% 23% 27% 21% 20% 9% 15% 15% 17% % Très + Assez confiant + - Evolution depuis avril 2022 +1 +1 = La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 24 L'économie mondiale L'économie française Les niveaux de confiance - Perspectives 12 prochains mois Q. Concernant les perspectives des 12 prochains mois, diriez-vous que vous êtes très confiant, assez confiant, assez inquiet, très inquiet, pour… ? BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE 57% 59%58% 69% 63% 59% 52% 56% 61% 64% 57% 67% 65% 70% 64% 62% 59% 67% 68%69% 68%69% 66%71% 76% 73%77% 83% 78% 73% 79% 74% 82% 67% 69% 76% 70% 82% 75%76% 73% 79% 71% 75% 77%77% 81% 78% 52% 61% 59% 61% 58% 55% 62% 65% 69% 64% 75% 81% 73% 76% 79% 76% 67% 64% 75% 64% 67%68% 30% 38% 34% 22% 33% 25% 22%22% 26% 28%27% 33% 21% 22% 34% 28% 26%24% 48% 64% 39% 43% 38% 54% 59% 70% 55% 69% 58% 60% 63% 38% 57% 34% 31% 29% 34% 37% 43% 46% 45% 42% 29% 26% 40% 35% 38% 27% 17% 31% 35% 36% 26% 20% 22% 29% 44% 28% 30% 45% 39% 35% 40% 39% 31% 31% 37% 11% 15% 15% 13% 17% 18% 21% 22% 18% 13% 12% 16%17%18% 23% 15% 23% 27% 22%21% 13% 50% 58% 36%35% 37% 59% 61% 55% 65% 75% 55% 61% 65% 36% 54% 35% 23% 29% 35% 33% 41% 46% 44% 47% 38% 35% 44% 34% 42% 42% 19% 30% 35% 35% 25% 17% 20% 26% 42% 22% 30% 43% 40% 37% 42% 43% 38% 36% 39% 18% 22% 23% 02 04 06 09 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 05 06 07 09 10 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 Votre entreprise L’évolution - % Très + Assez confiant La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 25 Augmenter le nombre de salariés 10% Les évolutions pronostiquées des embauches pour les 12 prochains mois Q. Au cours des 12 prochains mois, votre entreprise envisage-t-elle de… ? BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 0 à 9 salariés 10 salariés ou + 82% 86% 85% 92% 91% 54% 17% 14% 14% 7% 8% 44% 1% - 1% 1% 1% 2% Détail selon… + - Evolution depuis avril 2022 Réduire le nombre de salariés 1%   Maintenir le nombre de salariés stable 89%  = -1 +1 La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 26 Les évolutions pronostiquées des embauches pour les 12 prochains mois Q. Au cours des 12 prochains mois, votre entreprise envisage-t-elle de… ? BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE 02 04 06 09 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 05 06 07 09 10 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 5 10 8 9 8 5 6 8 8 8 8 8 9 7 4 7 6 5 6 6 5 6 4 7 5 3 5 2 7 5 4 3 5 7 4 5 4 8 7 9 6 10 11 10 8 9 6 4 9 6 6 5 7 5 9 7 8 12 15 10 13 12 11 14 10 10 11 9 10 87 85 86 84 86 89 87 86 88 88 86 87 85 85 92 88 91 94 90 92 91 93 95 92 94 96 95 97 92 94 95 96 95 92 94 94 95 91 92 91 93 90 88 89 91 90 93 94 90 93 93 94 91 94 89 91 90 87 84 88 86 87 88 85 89 89 88 90 89 8 5 6 7 6 6 7 6 4 4 6 5 6 8 4 5 3 1 4 2 4 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 0 1 2 1 1 1 1 0 1 0 1 1 1 1 2 1 1 1 1 2 1 2 2 2 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 L’évolution des embauches (en %) Maintenir le nombre de salariés Réduire le nombre de salariés Augmenter le nombre de salariés    La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 27 34% 30% 16% 14% 6% Le rapport à l’innovation des dirigeants d’entreprise Q. Innover c’est pour votre entreprise avant tout… BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE …un mirage plus qu'autre chose …un investissement …une prise de risque …une condition de survie pour l’entreprise NSP + - Evolution depuis avril 2022 …le Secteur d'activité …la Taille d'entreprise Industrie Construction Commerce Services 0 à 9 salariés 10 salariés ou + 25% 37% 37% 33% 33% 64% 27% 38% 28% 30% 31% 11% 31% 13% 16% 15% 16% 6% 16% 12% 16% 13% 14% 18% 1% - 3% 9% 6% 1% Détail selon… -9 +6 +4 -4 La grande consultation des entrepreneurs – Sondage OpinionWay pour CCI France / La Tribune / LCI / Vague 70 – Mai 2022 28 Le rapport à l’innovation des dirigeants d’entreprise Q. Innover c’est pour votre entreprise avant tout… BASE : Ensemble 613 CHEFS D’ENTREPRISE …une condition de …un investissement survie pour l’entreprise 35% 32% 41% 37% 35% 37% 33% 35% 38% 34% 40%40%39%39% 42% 45% 42% 52% 50% 44% 40%41% 46% 49% 37% 41% 50% 53% 37% 45% 51% 48%49% 44%44% 32% 50% 48% 55% 47% 37% 44% 41% 39% 41% 36% 50% 40% 39% 36% 43% 35% 35% 36%37% 41% 44% 42% 50% 41% 46%45% 42% 54% 36% 43% 39% 43% 34% 26% 25% 27% 20% 29% 26% 28% 23%23% 24% 22% 26%25% 16% 22% 19% 23% 19% 17% 20% 26%25% 21% 24% 26%26% 19% 23%23% 25%26% 19% 26% 22% 24% 19% 14% 16%17% 19% 19%18% 15% 18% 18% 18% 14% 17% 14% 11% 16% 21% 25% 22% 16% 14% 13% 20% 14% 16%16% 20% 24% 17% 23% 14% 16% 12% 16% 26% 29% 24% 29% 22%21% 23% 27% 25% 27% 24% 27%26% 23% 19% 21% 18%19% 23% 21% 19%19% 17% 22%21% 23% 18% 21% 15% 12% 19% 10% 23% 14%13%13% 16% 11% 23% 22%21% 17% 16% 21% 16% 18% 15% 13% 13% 14% 13% 16% 13% 15% 16% 18% 19% 13% 15%15% 14%13% 16% 15% 10% 13% 18% 14% 12% 9% 7% 12% 10%10%11% 9%10% 12% 7% 8% 6% 18% 11% 8% 12%11% 14%13%13%13%14% 10% 15% 12% 8% 6% 19% 15% 11% 14%14% 11% 18% 35% 23% 20% 17% 11% 22% 17% 27% 27% 20% 30% 18% 28% 34% 40% 27% 30% 24% 29% 32% 29% 24% 16% 23% 27% 22% 20%20% 11% 24% 29% 31% 24% 30% 02 04 06 09 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 01 02 03 04 05 06 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 05 06 07 09 10 12 01 02 03 04 05 06 07 09 10 11 12 01 02 03 04 05 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 …un mirage plus qu’autre chose …une prise de risque Les évolutions La grande consultation des entrepreneurs pour Seine-Saint-Denis Bref-conjoncture 4 e trimestre 2021 Date de publication : mai 2022 / 93 Le taux de chômage francilien a retrouvé son niveau d’avant-crise Démographie d’entreprises  Créations d’entreprises (dernières données : 4e trimestre 2021) Au 4e trimestre 2021, la Seine-Saint-Denis a enregistré 9 191 créations d'entreprises ; le cumul sur un an a été porté à 37 386 (dont 24 065 nouveaux micro-entrepreneurs). Fin 2021, la baisse dans le département par rapport à la même période de 2020 (- 16,8 %) a été supérieure à celle observée pour la région (- 9,0 %) ; cette baisse conséquente a surtout été provoquée par les micro-entrepreneurs (- 26,4 % contre + 7,0 % pour les entreprises « classiques »). Source : Insee – Ile-de-France / cumul sur 4 trimestres glissants Malgré un contexte sanitaire marqué par la cinquième vague de Covid-19 en France, l’activité francilienne est restée bien orientée au 4e trimestre 2021. La tendance la plus favorable a été observée sur le marché du travail : le taux de chômage francilien s’est réduit de 0,5 point pour se fixer à 7,2 % et a ainsi retrouvé son niveau du 4e trimestre 2019, le dernier avant le début de la pandémie. Parallèlement, l’emploi salarié privé a augmenté de 2,7 % sur un an (soit plus de 127 000 créations nettes en 2021) et dépasse de 0,2 % son niveau d’avant la crise sanitaire. Pour autant, d’autres tendances sont moins réjouissantes : le nombre de nuitées hôtelières dans la région-capitale au 4e trimestre 2021 a été inférieur de 21,1 % à son niveau de la même période de 2019, le nombre de passagers à Roissy et Orly s’est élevé à seulement 41,9 millions en 2021 contre 108,0 millions en 2019, le déficit commercial francilien a atteint 58,3 milliards d’euros en 2021, etc. Quelques signes de fléchissement pour la Seine-SaintDenis fin 2021  Défaillances d’entreprises (dernières données : 4e trimestre 2021) Au 4e trimestre 2021, le nombre de défaillances d'entreprises en Seine-Saint-Denis (366 unités) a représenté une baisse de 3,2 % par rapport au 4e trimestre 2020. Le cumul sur l’ensemble de 2021 ne s’est élevé qu’à 1 268, soit un niveau toujours faible. Source : Banque de France / cumul sur 4 trimestres glissants La reprise économique a semblé se poursuivre au 4e trimestre 2021 même si les créations d'entreprises se sont repliées (- 16,8 % par rapport à la même période de 2020). Porté par l’intérim et la construction, l'emploi salarié départemental est supérieur de 1,9 % à son niveau d’avant la crise sanitaire. Cette situation favorable en façade reste à nuancer, à l'instar des défaillances d'entreprises qui ont reculé mais grâce au maintien des aides publiques dont bénéficient encore certaines entreprises. De même, la construction de locaux a subi une baisse conséquente : les autorisations de construire ont enregistré une baisse de 37,7 % par rapport au 4 e trimestre 2020 même si les 116 638 m² mis en chantier dans le même temps n’en ont pas moins représenté 14,2 % du total francilien. 37 386275 206100 000150 000200 000250 000300 0005 000 15 000 25 000 35 000 45 000 Seine-Saint-Denis (éch. de G.) Ile-de-France (éch. de D.) 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 20211 2686 6896 0008 00010 00012 00014 000400 1 000 1 600 2 200 2 800 Seine-Saint-Denis (éch. de G.) Ile-de-France (éch. de D.) 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Publication réalisée par : Benoist ANCELIN, CCI 93 : bancelin@cci-paris-idf.fr www.cci93-idf.fr Mickaël LE PRIOL, Crocis : mlepriol@cci-paris-idf.fr www.crocis.cci-paris-idf.fr Les notes de conjoncture des autres départements franciliens sont téléchargeables sur le site Internet du Crocis / Emploi  Taux de chômage (dernières données : 4e trimestre 2021) Comme celui de l’Ile-de-France, le taux de chômage de la Seine-Saint-Denis a baissé au 4e trimestre 2021 par rapport au trimestre précèdent ; il s’est élevé à 10,5 % (contre 7,2 % en Ile-de-France et en France métropolitaine). Ainsi, le taux de chômage séquano-dyonisien est désormais inférieur de 0,1 point à son niveau du 4e trimestre 2019 (i.e. avant la crise sanitaire). Source : Insee – Ile-de-France / données cvs / en %  Emploi (dernières données : 4e trimestre 2021) Source : Insee Ile-de-France / données cvs / base 100 au 4e trimestre 2010 Au 4e trimestre 2021, 645 624 emplois ont été recensés en Seine-Saint-Denis, soit une hausse de 0,1 % par rapport au trimestre précédent ; le secteur du tertiaire marchand (notamment l’intérim) a été favorablement orienté. L'emploi dans le département est désormais supérieur de 1,9 % à son niveau du 4e trimestre 2019, c’est-à-dire le dernier trimestre avant le début de la pandémie ; l’intérim (+ 6,6 %) et la construction (+ 7,0 %) sont particulièrement bien orientés sur cette période. Activité touristique Construction  Fréquentation hôtelière (dernières données : décembre 2021) Source : Insee Ile-de-France / en milliers La crise sanitaire a lourdement affecté la fréquentation hôtelière en Seine-Saint-Denis, département parmi les plus touchés d’Ile-de France. Si les chiffres sont repartis à la hausse entre 2020 et 2021, il n’en reste pas moins qu’entre le 4e trimestre 2019 et le 4 e trimestre 2021, le nombre de nuitées a chuté de 34,7 %, soit le plus fort repli de la région avec celui observé dans le Vald’Oise (- 36,6 %).  Construction d'immobilier d'entreprise (dernières données : 4e trimestre 2021) Le volume des locaux autorisés à construire a subi une baisse importante en Seine-Saint-Denis au 4e trimestre 2021 : 102 306 m² ont été autorisés, soit - 37,7 % par rapport au 4 e trimestre 2020 et - 20,2 % par rapport au 4e trimestre 2019 (contre respectivement - 6,9 % et + 2,7 % au plan régional). Les mises en chantier ont également fortement diminué (- 35,1 % en glissement annuel) ; les 116 638 m² engagés ont même représenté une baisse de 71,1 % par rapport à la situation d'avant-crise (4e trimestre 2019). Source : Sit@del2 / en m² 10,5 7,2 4 6 8 10 12 14 Seine-Saint-Denis Ile-de-France 2000 2001 2013 2015 2017 2018 20192020 2021 2002 2003 2004 2006 2008 2010 2005 2007 2009 2011 2012 2014 2016 117,5107,090 100 110 120 Seine-Saint-Denis Ile-de-France2011 20182012 2019 2020 20212013 2014201520162017450,9 375,7 380,1 273,7 256,7 257,5 0 150 300 450 600 750 octobre novembre décembre 2019 2021 102 306116 6380 100 000 200 000 300 000 400 000 500 000 Total des surfaces de locaux autorisés Total des surfaces de locaux commencés 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Entreprises Bulletin de la Banque de France 240/2 - MAI-JUIN 2022 La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement Résultats de l’enquête menée par la Banque de France en septembre 2021 Après la récession historique de 2020, provoquée par la crise sanitaire et les confinements, la durée d’utilisation des équipements (DUE) a rebondi de 6,9% en 2021, pour accompagner la reprise de l’activité industrielle. Les difficultés d’approvisionnement ont toutefois contraint l’activité de 96% des entreprises du secteur manufacturier, confrontées à des hausses de coûts, des retards de livraisons, voire des ruptures d’appro‑ visionnement pour un tiers d’entre elles. À court terme, l’augmentation des coûts s’est en partie traduite par des hausses de prix de vente des produits finis et par une baisse des marges des entreprises. Afin d’améliorer la résilience de leurs approvisionnements, les entreprises prévoient le plus souvent de les diversifier et d’augmenter leurs stocks. Seules 14% des entreprises envisagent d’internaliser ou de réinternaliser certaines activités, et 13% d’en relocaliser, les principaux obstacles cités par les chefs d’entreprise étant le coût du travail et les difficultés de recrutement. Pauline LESTERQUY, Edith STOJANOVIC Laurent BAUDRY, Honorine DEKONINCK, Fabrice HEURTEBIZE, Sylvie TARRIEU, Julien ZORY Direction des Enquêtes de conjoncture et des Analyses microéconomiques et structurelles Avec le concours de la direction générale des Services à l’économie et du Réseau et des unités du réseau de la Banque de France. Codes JEL D22, D24, L23 + 6,9 % la hausse moyenne de la durée d’utilisation des équipements (DUE) en 2021 1/3 la part des entreprises qui déclarent avoir été touchées de manière importante par des difficultés d’approvisionnement (plus de 5% du chiffre d’affaires) 1/5 la part des grandes entreprises (de 500 salariés ou plus) qui envisagent de relocaliser certaines activités Durée d’utilisation des équipements (DUE), indice de la production industrielle (IPI) et taux d’utilisation des capacités de production (TUC) (en%) - 14 - 12 - 10 - 8 - 6 - 4 - 2 0 2 4 10 8 6 12 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 DUE IPI TUC Prévision Champ : Entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus (DUE); entreprises de l’industrie manufacturière (IPI et TUC). Sources : Banque de France (DUE et TUC) et Insee (IPI). Entreprises 2 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 1 La durée des équipements rebondit en 2021 mais ralentirait en 2022 L’enquête annuelle de la Banque de France sur les conditions de production 1 informe sur les ajustements effectués par les entreprises pour répondre à l’évolution de la demande. En effet, face à une hausse ou une baisse non anticipée de la demande, les entreprises s’ajustent dans un premier temps par l’intermédiaire du taux d’utilisation des capacités de production (TUC) et de la durée d’utilisation des équipements (DUE). Elles adaptent ensuite la quantité demandée de travail et de capital (Cette, Lecat et Jiddou, 2016). Il est à noter que la situation a de nouveau évolué depuis la fin de l’enquête (qui couvre uniquement la période de douze mois allant de septembre 2020 à septembre 2021), en particulier depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui contribue à perturber les chaînes de valeur européennes. La DUE rebondit pour accompagner la reprise de l’activité industrielle En septembre 2021, la DUE augmente de 6,9 % sur un an, soit plus rapidement qu’anticipé par les entre‑ prises interrogées en 2020 (+ 4,4 % selon l’enquête sur les conditions de production de 2020 2). Ce rebond fait suite à une chute de 4,9 % au cours de l’année précédente, qui avait été marquée notamment par la crise sanitaire. Il accompagne la reprise de l’activité industrielle, mesurée par l’indice de la production industrielle (IPI), qui progresse de manière comparable sur cette même période. Le taux d’utilisation des capacités de production augmente également, à 76,3 % en septembre 2021 selon l’enquête, après 69,8 % en moyenne sur 2020, sans toutefois revenir à son niveau de 2019 (79,1%) 3. Les entreprises interrogées anticipent une poursuite de la hausse de la DUE dans l’industrie manufacturière avec toutefois un léger ralentissement, à + 5,8 % en 2022 4 (cf. graphique 1). Le rebond de la DUE en 2021 est plus marqué pour les grandes entreprises (+ 8,1%) que pour les petites et moyennes entreprises (PME) (+ 5,8%), qui avaient cependant été moins affectées par le repli observé en 2020 (– 4,1%, contre – 5,9% pour les grandes entre‑ prises). Les grandes entreprises anticipent également, pour l’année suivante, une hausse un peu moins impor‑ tante de la DUE (+ 5,4%, contre + 6,2% pour les PME – cf. graphique 2 infra). G1 Durée d’utilisation des équipements (DUE), indice de la production industrielle (IPI) et taux taux d’utilisation des capacités de production (TUC) (en%) - 14 - 12 - 10 - 8 - 6 - 4 - 2 0 2 4 10 8 6 12 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 DUE IPI TUC Prévision Champ : Entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus (DUE); entreprises de l’industrie manufacturière (IPI et TUC). Lecture : Entre septembre 2020 et septembre 2021, la DUE augmente de 6,9%; entre 2020 et 2021, le TUC augmente de 9,3% et l’IPI augmente de 6,2%. Note : Pour le calcul de la variation de la DUE et du TUC, les pondérations tiennent compte du secteur et de la taille de l’entreprise (cf. annexe méthodologique). La prévision 2021 figure sur fond parme. Sources : Banque de France (DUE et TUC) et Insee (IPI). 1 L’enquête sur les conditions de production a été publiée jusqu’en 2019 sous le titre « Enquête sur la durée d’utilisation des équipements ». Il s’agit de l’unique enquête en France à cibler la durée d’utilisation des équipements (DUE). La durée moyenne d’utilisation des équipements correspond au nombre moyen d’heures durant lesquelles les équipements sont utilisés au cours d’une semaine de référence définie comme la première semaine pleine en septembre. Les entreprises interrogées répondent à la question suivante : « Quelle est la variation de la durée d’utilisation de vos équipements sur les douze derniers mois (la semaine du 6 au 10 septembre 2021 par rapport à la semaine du 7 au 11 septembre 2020) ? ». Pour plus de détail, se reporter à l’annexe méthodologique à la fin de cet article. 2 Cf. Gerardin (M.) et al. (2021), « La durée d’utilisation des équipements recule fortement en 2020, dans un contexte de recours inédit au télétravail », Bulletin de la Banque de France, n° 235/4, mai‑juin. https://publications.banque-france.fr/ 3 Le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) pour 2019 et 2020 est fourni ici en moyenne annuelle à partir des données de l’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France. https://www.banque-france.fr/statistiques/conjoncture/enquetes-de-conjoncture 4 La moyenne historique du taux de croissance annuel de la DUE est de 2,3% sur la décennie 2010-2019. Entreprises 3 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 La DUE progresse dans tous les secteurs de l’industrie manufacturière. Le secteur des matériels de transport (C4), qui avait subi une baisse particulièrement forte de la DUE en 2020 (– 14,6%), enregistre un rebond plus important que le reste de l’industrie, de + 8,9% entre 2020 et 2021. De plus, l’évolution anticipée en 2022 par ce secteur demeure élevée (+ 8,1%). La durée hebdomadaire du travail augmente légèrement La durée hebdomadaire du travail constitue un des leviers dont disposent les entreprises pour ajuster la DUE et optimiser l’utilisation de leur stock de capital. Après être restée stable à 36,4 heures en 2018 et en 2019, la durée hebdomadaire avait ainsi été réduite à 35,7 heures en moyenne en 2020. Elle remonte légèrement en 2021, à 35,9 heures (cf. graphique 3). G2 Durée d’utilisation des équipements (DUE) (glissement annuel en septembre, en %) a) Par taille d’entreprise - 15 - 10 - 5 0 5 10 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 Ensemble Petites et moyennes entreprises (20 à 499 salariés) Grandes entreprises (500 salariés ou plus) b) Par secteur d’activité - 15 - 10 - 5 0 5 10 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 Denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac Équipements électriques, électroniques, informatiques et machines Matériels de transport Autres produits industriels Champ : Entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus. Lecture : a) Entre septembre 2020 et septembre 2021, la DUE augmente de 8,1% dans les grandes entreprises; b) Entre septembre 2021 et septembre 2022, les entreprises du secteur agroalimentaire anticipent une hausse de 4,1% de la DUE. Note : Les pondérations tiennent compte du secteur et de la taille de l’entreprise (cf. annexe méthodologique). La prévision 2021 figure sur fond parme. Source : Banque de France (enquête sur les conditions de production). G3 Durée hebdomadaire du travail (en heures) a) Par taille d’entreprise 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Ensemble Petites et moyennes entreprises (20 à 499 salariés) Grandes entreprises (500 salariés ou plus) 34,5 35,0 35,5 36,0 36,5 37,0 37,5 b) Par secteur d’activité 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 Denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac Équipements électriques, électroniques, informatiques et machines Matériels de transport Autres produits industriels 34,5 35,0 35,5 36,0 36,5 37,0 37,5 Champ : Entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus. Note : Les pondérations tiennent compte du secteur et de la taille de l’entreprise (cf. annexe méthodologique). Les heures perdues pour chômage partiel ou absentéisme ne sont pas déduites du calcul de la durée hebdomadaire du travail. Source : Banque de France (enquête sur les conditions de production). Entreprises 4 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 Cette remontée concerne surtout les PME, qui augmentent leur durée hebdomadaire du travail de 35,9 heures en 2020 à 36,2 heures en 2021, proche du niveau de 2019. En revanche, la durée hebdomadaire du travail stagne pour les grandes entreprises (à 35,5 heures en 2021), malgré un fort recul de près de 1 heure hebdomadaire en moyenne entre 2019 et 2020. Au niveau sectoriel, la durée du travail hebdomadaire moyenne stagne dans le secteur des matériels de transport (C4), qui est pourtant celui où la baisse avait été un peu plus marquée en 2020, puisqu’elle avait contribué à la forte baisse de la DUE. 2 Les difficultés d’approvisionnement ont fortement contraint l’activité industrielle en 2021 Depuis la fin de l’année 2020, les entreprises manufacturières se heurtent à d’importantes diffi‑ cultés d’approvisionnement. Accentuées par la crise sanitaire, ces dernières ont mis en lumière les vulné‑ rabilités du secteur productif français aux chocs dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, du fait de modes de production fragmentés et de la dépendance à certains intrants stratégiques. Les difficultés d’approvisionnement reflètent les déséqui‑ libres entre offre et demande pour certains produits : • D’une part, l’industrie a fait face à une reprise rapide et forte de la demande pour les biens manufacturiers, avec le report d’une partie de la demande des services vers les biens du fait des restrictions sanitaires; • D’autre part, plusieurs facteurs d’offre ont entraîné des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, favorisant l’apparition de goulets d’étranglement : chocs d’offre dans les chaînes de production – liés aux restrictions d’activité lors des vagues consécutives de pandémie et aux difficultés de recrutement dans certaines économies –, perturbations dans les secteurs de la logistique et des transports – occasionnant notamment un accroissement des délais de livraison depuis août 2020 –, ou pénuries d’intrants dont la crise mondiale des semi-conducteurs depuis la mi-2020 est l’un des cas les plus critiques. Ces difficultés d’ap‑ provisionnement constituent une contrainte d’offre de nature à entraver la production manufacturière et sa capacité à répondre à la hausse de la demande qui lui est adressée, contribuant ainsi à freiner la reprise économique post-pandémie (Gebauer, 2022). Le volet thématique de l’enquête sur les conditions de production 2021 de la Banque de France vise à renseigner sur la nature et sur l’ampleur des difficultés d’approvision‑ nement rencontrées par le secteur manufacturier français depuis la fin 2020, ainsi que sur leur impact à court terme. Cette étude fournit également une image plus fine de l’exposition des entreprises par taille et par secteur à des chocs dans leurs chaînes d’approvisionnement, et examine les stratégies qu’elles envisagent à moyen terme afin de renforcer la résilience de leurs approvisionnements. Il convient de garder à l’esprit l’antériorité de notre enquête par rapport à la crise ukrainienne, qui contribue à perturber davantage les chaînes d’approvisionnement européennes et à aggraver les difficultés d’approvision‑ nement de certains secteurs. La plupart des entreprises ont rencontré au moins une difficulté d’approvisionnement en 2021 Fait marquant, 96 % des entreprises de l’industrie manufacturière indiquent avoir rencontré au moins une difficulté d’approvisionnement en 2021 (cf. graphique 4). G4 Difficultés d’approvisionnement rencontrées en 2021 (fréquence pondérée en %) Ensemble des répondants 90 80 34 4 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Hausse des coûts d’approvisionnement Retards de livraison Impossibilité de s’approvisionner Aucune difficulté Champ : Entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus. Note : Les pondérations tiennent compte du secteur et de la taille de l’entreprise (cf. annexe méthodologique). Source : Banque de France (enquête sur les conditions de production). Entreprises 5 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 En particulier, 90% ont subi une hausse des coûts d’ap‑ provisionnement 5 et 80% ont fait face à des retards de livraison (environ 75% ont subi les deux). Enfin, un tiers des entreprises indiquent avoir même fait face à une impossibilité de s’approvisionner. Cette impossibilité a concerné, plus particulièrement, la moitié des entreprises du secteur des équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (C3) et deux tiers des entreprises du secteur automobile (CL1). Parmi les entreprises ayant fait face à des diffi‑ cultés d’approvisionnement durant cette période, 78 % ont réagi à court terme en acceptant de payer plus cher les intrants concernés. Près de la moitié d’entre elles (47 %) ont également changé de four‑ nisseurs, substitué d’autres produits (43 %) ou écoulé des stocks (38 %). Malgré tout, près d’un quart des entreprises ont dû cesser ou réduire les activités de production nécessitant ces produits (24 %). Un panorama par secteur des solutions mises en œuvre à court terme permet d’affiner le diagnostic. Ainsi, pour faire face à leurs difficultés d’approvisionnement, 91% des entreprises du secteur des équipements électriques, électroniques et de la fabrication de machines (C3) ont payé leurs intrants plus cher, et respectivement 59% et 57% d’entre elles ont pu changer de fournisseurs ou substituer d’autres produits. Les entreprises du secteur des équipements automobiles (CL1) ne sont que 24% à avoir pu substituer d’autres produits aux intrants concernés et il s’agit également du secteur le plus touché par des réductions ou des cessations d’activité, qui ont concerné 31% d’entre elles. Les difficultés d’approvisionnement ont des effets hétérogènes à court terme sur l’activité des entreprises Selon les entreprises interrogées, les difficultés d’appro‑ visionnement auraient eu un impact important sur leur activité depuis la fin 2020. Cet impact serait supérieur à 5% du chiffre d’affaires pour un tiers des entreprises, et même supérieur à 10% du chiffre d’affaires pour plus de 10% d’entre elles (cf. graphique 5). En particulier, l’impact sur l’activité serait important (plus de 5% du chiffre d’affaires) pour environ la moitié des entreprises du secteur de fabrication des équipements électriques, élec‑ troniques, informatiques et machines (C3). Les statistiques portant sur le secteur des matériels de transport reflètent en réalité les difficultés de l’industrie automobile (CL1), dans laquelle deux tiers des entreprises déclarent avoir subi un impact important sur leur activité, tandis que le reste du secteur (naval, ferroviaire, aéronautique et militaire, en particulier) semble avoir été bien moins affecté. Parmi les grandes entreprises, l’impact des difficultés d’approvisionnement sur l’activité est particulièrement hétérogène. D’un côté, en effet, la catégorie des grandes entreprises comporte davantage d’entreprises pour lesquelles l’impact a été nul ou faible (38 %, contre 25 % des PME), soit parce que leurs activités étaient moins vulnérables, soit parce que leurs solutions G5 Impact des difficultés d’approvisionnement sur l’activité (en % du chiffre d’affaires sur les douze derniers mois) Aucun Fort (> 10 %) Faible (< 2 %) Modéré (2 à 5 %) Conséquent (5 à 10 %) a) Par taille d’entreprise Ensemble des répondants Grandes entreprises (500 salariés ou plus) Petites et moyennes entreprises (20 à 499 salariés) 0 20 40 60 80 100 b) Par secteur d’activité 0 20 40 60 80 100 Autres produits industriels (C5) dont matériel d’autres matériels de transports (CL2) dont industrie automobile (CL1) C4 Matériels de transport (C4) Équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (C3) Denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac (C1) Champ : Entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus. Note : Les pondérations tiennent compte du secteur et de la taille de l’entreprise (cf. annexe méthodologique). Source : Banque de France (enquête sur les conditions de production). 5 En effet, la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales a contribué à l’envolée des prix mondiaux des matières premières industrielles et des biens intermédiaires (Kalantzis et Ulgazi, 2021). Ces hausses de coûts pour les entreprises industrielles se transmettent ensuite en partie aux prix finaux des produits manufacturés (cf. supra) et accroissent donc les tensions inflationnistes en 2021. Entreprises 6 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 d’adaptation leur ont permis de limiter l’impact. Mais cette catégorie comprend aussi davantage d’entre‑ prises qui ont été particulièrement exposées et qui déclarent un impact très élevé, de plus de 10 % du chiffre d’affaires (14 %, contre 9 % des PME). En comparaison, l’impact sur l’activité des PME se situe plus souvent entre 2 et 5 % du chiffre d’affaires, soit un impact considéré comme modéré (pour 40 % d’entre elles). Concernant l’incidence des hausses de coûts d’appro‑ visionnement, 63% des entreprises estiment que leurs marges se sont réduites en conséquence et 55% ont décidé d’augmenter le prix final des produits vendus, tandis que seulement 16% déclarent avoir ajusté les autres coûts de production (cf. graphique 6). Les PME ont moins souvent pu réduire les autres coûts de production que les grandes entreprises, et 69% d’entre elles indiquent des marges en baisse, contre 56% des grandes entreprises. G6 Ajustements à court terme liés aux difficultés d’approvisionnement (fréquence pondérée en%) Réduire les marges Augmenter le prix final des produits vendus Réduire les autres coûts de production a) Par taille d’entreprise b) Par secteur d’activité 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Ensemble des répondants Petites et moyennes entreprises (20 à 499 salariés) Grandes entreprises (500 salariés ou plus) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 Ensemble des répondants Denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac (C1) Équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (C3) Matériels de transport (C4) Autres produits industriels (C5) Champ : Entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus. Note : Les pondérations tiennent compte du secteur et de la taille de l’entreprise (cf. annexe méthodologique). Source : Banque de France (enquête sur les conditions de production). ENCADRÉ 1 Les difficultés d’approvisionnement des entreprises en 2021 : quelles catégories de produits ? L’identification des produits faisant l’objet de risques d’approvisionnement, et de leur provenance, est une première étape pour mettre au point une stratégie de résilience des chaînes de production. Jaravel et Méjean (2021) développent une méthodologie d’identification des intrants stratégiques vulnérables aux chocs externes. Selon leurs résultats, ces produits sont fortement concentrés dans les secteurs chimique et agroalimentaire, et proviennent surtout des États-Unis et de Chine. Notre enquête permet d’identifier la catégorie et l’origine des intrants ayant cristallisé des vulnérabilités pour l’activité des entreprises manufacturières françaises, par taille et par secteur en 2021, y compris lorsque ces difficultés sont liées à des produits d’origine française ou européenne. Il est toutefois à noter que les difficultés d’approvisionnement peuvent se transmettre le long de la chaîne de valeur : ainsi, les difficultés à s’approvisionner auprès de fournisseurs français ou européens peuvent elles-mêmes refléter indirectement les difficultés de ces fournisseurs à s’approvisionner en intrants étrangers. …/… Entreprises 7 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 Les difficultés de l’industrie manufacturière française apparaissent concentrées sur un certain nombre de produits, à commencer par les produits issus de l’industrie métallurgique, mentionnés par la moitié des entreprises ayant rencontré des difficultés d’approvisionnement en 2021– et en particulier par les trois quarts des entreprises du secteur des équipements électriques, électroniques et de la fabrication de machines (C3). Les approvisionnements en bois et en caoutchouc ont également posé un problème pour respectivement 45% et 41% de ces entreprises. Viennent ensuite les produits des industries informatiques (37 %), chimiques (28 %), des machines (23 %) et des équipements électriques (22%). La répartition par secteur des catégories de produits concernées permet de préciser les constats. En particulier, le secteur de l’agroalimentaire (C1) a rencontré des difficultés principalement liées aux produits agroalimentaires (64 %), en bois (63 %) et en caoutchouc (53 %). Les entreprises du secteur des équipements électriques, électroniques et de la fabrication de machines (C3) et du secteur des matériels de transport (C4) ont été fortement touchées par des difficultés liées aux produits métallurgiques (respectivement 76% et 57%) et informatiques (respectivement 70 % et 67 %). Catégories des produits ayant provoqué des difficultés d’approvisionnement en 2021 (fréquence pondérée en%, par taille d’entreprise et secteur d’activité) Ensemble Grandes entreprises Petites et moyennes entreprises Denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac Équipements électriques, électroniques, informatiques et machines Matériels de transport Autres produits industriels Produits des industries agroalimentaires 12 11 13 64 2 0 3 Produits textiles, articles d’habillement et en cuir 5 4 6 5 0 2 8 Produits en bois, papier, carton 45 40 49 63 31 15 55 Produits en caoutchouc et plastique 41 45 39 53 41 38 39 Produits informatiques, électroniques, optiques 37 48 27 23 70 67 18 Équipements électriques 22 23 21 13 44 32 13 Produits métallurgiques 51 54 48 10 76 57 52 Machines et équipements 23 24 21 27 27 15 22 Produits de l’industrie extractive 4 4 4 1 3 0 7 Produits des industries chimiques 28 29 27 15 22 10 40 Produits des industries pharmaceutiques 4 5 3 9 0 0 5 Autre(s) type(s) de produit 5 4 6 11 2 1 5 Champ : Entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus. Lecture : Parmi les petites et moyennes entreprises (PME) ayant rencontré des difficultés d’approvisionnement en 2021, 13% indiquent avoir rencontré des difficultés sur des produits des industries agroalimentaires. Note : Les pondérations tiennent compte du secteur et de la taille de l’entreprise (cf. annexe méthodologique). Source : Banque de France (enquête sur les conditions de production). Entreprises 8 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 ENCADRÉ 2 La provenance géographique des difficultés d’approvisionnement Parmi les entreprises ayant rencontré des difficultés d’approvisionnement en 2021, une analyse par origine géographique des produits révèle que 71% des entreprises déclarent avoir subi des difficultés d’approvisionnement en 2021 sur un produit provenant de France, et 72% depuis l’Union européenne (UE). L’Asie se distingue également, avec 49% de ces mêmes entreprises mentionnant des difficultés d’approvisionnement depuis la Chine et 35% mentionnant l’Asie du Sud-Est, tandis que les difficultés liées à des produits provenant du reste de l’Europe ou des États-Unis ont concerné respectivement 27% et 19% d’entre elles. Enfin, moins de 15% des entreprises ont rencontré des difficultés d’approvisionnement depuis une autre région du reste du monde. Les grandes entreprises sont relativement plus concernées que les PME par des difficultés d’approvisionnement depuis l’étranger : parmi les origines de leurs difficultés d’approvisionnement, 60% d’entre elles mentionnent la Chine et 50% l’Asie du Sud-Est. …/… Provenance géographique des difficultés d’approvisionnement rencontrées en 2021 (fréquence pondérée en%) a) Par taille d’entreprise Ensemble Petites et moyennes entreprises Grandes entreprises 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 France Union européenne Europe hors Union européenne États-Unis Chine Asie du Sud-Est Reste du monde b) Par secteur d’activité Ensemble Denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac Équipements électriques, électroniques, informatiques et machines Autres produits industriels Matériels de transport 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 France Union européenne Europe hors Union européenne États-Unis Chine Asie du Sud-Est Reste du monde Champ : Entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus. Note : Les pondérations tiennent compte du secteur et de la taille de l’entreprise (cf. annexe méthodologique). Source : Banque de France (enquête sur les conditions de production). Entreprises 9 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 Quelles stratégies de résilience pour les chaînes de production à moyen terme? La période couverte par cette enquête a été marquée par un certain nombre de chocs adverses dans les chaînes de valeur mondiales, qui se sont transmis à travers les réseaux de production, révélant ainsi des vulnérabilités dans les stratégies d’approvisionnement de nombreuses entreprises et secteurs. Au-delà des ajustements qu’elles ont mis en œuvre à court terme pour sauvegarder au mieux leurs activités et leurs profits, les entreprises peuvent également modifier leur stratégie de gestion des risques de chaîne d’approvisionnement à plus long terme, afin d’améliorer leur résilience face aux chocs adverses. Selon les résultats de l’enquête, à moyen terme, les entreprises du secteur manufacturier envisagent le plus souvent de diversifier leurs approvisionnements (pour 72% des entreprises interrogées) et d’augmenter leurs stocks (51%). Mais elles sont également 36% à vouloir G7 Entreprises envisageant de (ré)internaliser ou de relocaliser certaines activités (fréquence pondérée en%, par taille d’entreprise et secteur d’activité) (Ré)internaliser certaines activités Relocaliser certaines activités 0 5 10 15 20 25 30 35 Ensemble des répondants Petites et moyennes entreprises (20 à 499 salariés) Grandes entreprises (500 salariés ou plus) Denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac (C1) Équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (C3) Matériels de transport (C4) Autres produits industriels (C5) par taille par secteur Champ : Entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus. Note : Les pondérations tiennent compte du secteur et de la taille de l’entreprise (cf. annexe méthodologique). Source : Banque de France (enquête sur les conditions de production). Le secteur des équipements électriques, électroniques et de la fabrication de machines (C3) est davantage exposé que les autres secteurs aux difficultés d’approvisionnement qui concernent des produits venant de Chine (77%), d’Asie du Sud-Est (57%) et des États-Unis (31%). Le secteur des matériels de transport (C4) est moins exposé que les autres à des difficultés concernant des produits en provenance de France ou de l’UE, mais l’est davantage en ce qui concerne les produits provenant des États-Unis (30%). Au contraire, le secteur de l’agroalimentaire (C1) apparaît très exposé à des difficultés qui touchent des produits provenant de France (83%). Entreprises 10 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 rechercher des substituts aux intrants actuels et 31% à envisager d’établir des alliances stratégiques avec certains partenaires commerciaux. La relocalisation et l’intégration verticale sont de nouveau au centre du débat portant sur la stratégie de « reconquête industrielle » post-Covid et sur la sécurisation des chaînes de valeur dans l’industrie, à l’échelle nationale ou euro‑ péenne (Berthou et al., 2020). Au cœur de la stratégie nationale, le plan France Relance soutient des projets de réimplantation des activités industrielles en France, par l’intermédiaire des appels à projets « Relocalisation » – orientés vers des secteurs stratégiques – et « Territoires d’industrie » – visant à soutenir les investissements indus‑ triels structurants dans les territoires. Cependant, certaines entreprises et activités sont plus concernées que d’autres par ces nouveaux enjeux. Selon notre enquête, 14% des entreprises interrogées envisagent d’internaliser (ou de réinternaliser) certaines activités et 13% envisagent d’en relocaliser à moyen terme. Les grandes entreprises seraient les plus impliquées dans la mise en œuvre de l’une ou l’autre de ces deux stratégies (respectivement 22 et 21% des grandes entreprises, contre 7 et 6% des PME 6 – cf. graphique 7 supra). Cela concerne en particulier les entreprises du secteur des matériels de transport (C4), dont un tiers envisage de (ré)internaliser certaines activités et 18% d’en relocaliser, ainsi que le secteur des équipements électriques, électroniques et de la fabrication de machines (C3), où 19% des entreprises prévoient de (ré)internaliser certaines activités et 25% d’en relocaliser. Pour les entreprises envisageant une (ré)internalisation ou une relocalisation d’activités, les principaux obstacles qu’elles identifient sont avant tout le coût du travail et les difficultés de recrutement, motifs cités par respectivement 26% et 24% d’entre elles (cf. graphique 8). Le secteur des matériels de transport (C4) est aussi particulièrement concerné par le risque industriel associé à ces straté‑ gies 7, qui est cité comme l’un des principaux obstacles par 28% des entreprises de ce secteur, contre 11% en moyenne dans l’ensemble de l’industrie. G8 Principaux obstacles à la (ré)internalisation ou à la relocalisation des activités (fréquence pondérée en%, par taille d’entreprise et secteur d’activité) Coûts de construction des sites de production Contexte réglementaire Fiscalité Risque industriel Difficultés de recrutement Coût du travail Autres Aucune difficulté 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Ensemble des répondants Petites et moyennes entreprises (20 à 499 salariés) Grandes entreprises (500 salariés ou plus) Denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac (C1) Équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (C3) Matériels de transport (C4) Autres produits industriels (C5) par taille par secteur Champ : Entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus. Lecture : Parmi les entreprises envisageant une (ré)internalisation ou une relocalisation, 26% citent le coût du travail comme l’un des principaux obstacles. Note : Les pondérations tiennent compte du secteur et de la taille de l’entreprise (cf. annexe méthodologique). Source : Banque de France (enquête sur les conditions de production). 6 Cette différence pourrait s’expliquer en partie par des implantations à l’étranger déjà existantes pour une proportion plus grande parmi les grandes entreprises que parmi les PME. 7 Le « risque industriel » est un risque technologique associé à des installations potentiellement dangereuses ou pouvant entraîner des nuisances, à cause de produits ou de procédés dangereux. Il recouvre en particulier les risques pour les personnels et le matériel. Dans notre enquête, les risques industriels ont été signalés par 10 entreprises qui représentent 25% du poids en effectifs du secteur des matériels de transport (C4). Dans ce secteur, les risques comprennent par exemple l’explosion et l’émission de solvant dans des usines de peinture de pièces, le déversement de carburant ou de substances polluantes dans le réseau de collecte des eaux usées, les risques d’incendie dans une usine de production de pièces, etc. Entreprises 11 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 Bibliographie Berthou (A.), Carluccio (J.) et Gaulier (G.) (2020) « Les chaînes de valeur internationales à l’épreuve de la Covid-19 », Bloc-notes Éco, n° 177, Banque de France, août. Consulter le billet Cette (G.), Lecat (R.) et Jiddou (A. O. A.) (2016) « How do firms adjust production factors to the cycle? », The B.E. Journal of Macroeconomics, vol. 16, n° 2, p. 361-394. Gebauer (S.) (2022) « L’importance des goulets d’étranglement au niveau de l’offre en France », Bloc-notes Éco, n° 252, Banque de France, janvier. Consulter le billet Gerardin (M.), Lesterquy (P.) et al. (2021) « La durée d’utilisation des équipements recule fortement en 2020, dans un contexte de recours inédit au télétravail », Bulletin de la Banque de France, n° 235/4, mai-juin. Télécharger le document Jaravel (X.) et Méjean (I.) (2021) « Quelle stratégie de résilience dans la mondialisation? », Les notes du conseil d’analyse économique, n° 64, avril. Kalantzis (Y.) et Ulgazi (Y.) (2021) « La hausse de l’inflation en France est-elle temporaire? », Bloc-notes Éco, n° 232, Banque de France, octobre. Consulter le billet Entreprises 12 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 n’est pas adaptée, l’entreprise est autorisée à choisir une autre semaine du même mois. Pour cette édition 2021, de nouvelles questions ont été ajoutées dans un bloc thématique. Cette partie de l’enquête comporte huit questions sur les difficultés d’approvisionnement rencontrées par les entreprises au cours de l’année écoulée, l’impact de ces difficultés sur leur activité, les solutions mises en place pour y faire face et les stratégies envisagées à moyen terme pour réduire leurs vulnérabilités. Les difficultés d’approvisionnement identifiées dans l’enquête comprennent i) les impossibilités de s’appro‑ visionner, ii) les retards de livraison, ou iii) les hausses de coûts d’approvisionnement pour les intrants des entre‑ prises. Les intrants sont définis comme les biens (produits, matières premières et autres éléments physiques) achetés par une entreprise, en excluant les services. L’enquête distingue parmi eux les intrants clés, qui sont tous les intrants indispensables à la production de l’entreprise. L’enquête contient une question sur l’impact des difficultés d’approvisionnement sur l’activité de l’entreprise, apprécié à partir de l’impact sur le chiffre d’affaires. Cet impact correspond à la variation du chiffre d’affaires liée directement à des difficultés d’approvisionnement, c’est-à-dire sans tenir compte des effets des interdictions sanitaires ou d’une demande amoindrie. Pour cela, les répondants ont pu se référer à l’échelle suivante : • la modalité « faible impact » correspond à un impact inférieur à 2% du chiffre d’affaires; • la modalité « impact modéré » correspond à un impact compris entre 2% et 5% du chiffre d’affaires; Annexe Précisions méthodologiques L’enquête sur les conditions de production de la Banque de France La Banque de France, par l’intermédiaire des unités de son réseau, conduit depuis 1989 une enquête annuelle auprès des entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus sur leurs conditions de production. La durée moyenne d’utilisation des équipements (DUE) correspond au nombre moyen d’heures durant lesquelles les équipements sont utilisés au cours d’une semaine de référence définie en septembre. Elle constitue un élément d’analyse de l’utilisation du capital et, par suite, de la rentabilité des entreprises, dans la mesure où elle influe sur le coût d’amortissement des équipements productifs. Elle dépend à la fois du mode d’organisa‑ tion du travail et de la durée moyenne du travail. Cette enquête s’avère particulièrement utile pour apprécier l’évolution de la conjoncture dans les différents secteurs de l’industrie manufacturière. L’enquête est mise en œuvre chaque année au mois de septembre, et ses questions portent sur : • les variations passées et prévues de la DUE; • le niveau des effectifs et la durée hebdomadaire moyenne du travail sur l’année en cours et sur l’année précédente; • obstacles à l’allongement de la DUE (non inclus dans le questionnaire en 2020 et 2021, du fait du caractère exceptionnel de la période); • le taux d’utilisation des capacités de production (TUC), sans embauche supplémentaire. La semaine de référence pour les entreprises interrogées est la première semaine pleine de septembre, soit la semaine du 6 au 10 septembre pour l’année 2021 (après celle du 7 au 11 septembre pour l’année 2020). Si elle Entreprises 13 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 • la modalité « impact conséquent » correspond à un impact compris entre 5% et 10% du chiffre d’affaires; • la modalité « fort impact » correspond à un impact supérieur à 10% du chiffre d’affaires. Enfin, les entreprises ont été interrogées sur leur stratégie de résilience des approvisionnements à moyen terme, et notamment sur l’opportunité pour elles de (ré)internaliser ou de relocaliser certaines activités. Le questionnaire distingue ces deux stratégies de la manière suivante : • la (ré)internalisation d’activités par une entreprise désigne l’intégration d’activités dans le périmètre de l’entreprise, et par conséquent l’arrêt de la sous-trai‑ tance à laquelle elle avait éventuellement recours; • la relocalisation désigne le retour dans leur pays d’origine d’unités productives ou d’achats antérieure‑ ment délocalisés, ou tout déplacement géographique visant à rapprocher les lieux de production et d’achat. La partie thématique du questionnaire comporte les huit questions suivantes : 1. En 2021, avez-vous rencontré les difficultés d’ap‑ provisionnement suivantes pour certains de vos intrants (plusieurs réponses possibles) : – Hausse des coûts d’approvisionnement – Impossibilité de s’approvisionner – Retards de livraison – Aucune difficulté 2. Avez-vous rencontré des difficultés d’approvisionne‑ ment sur des produits en provenance de (plusieurs réponses possibles) : – France – Union européenne – Europe hors Union européenne – États-Unis – Chine – Asie du Sud et Asie du Sud-Est (hors Chine) – Reste du monde 3. Pour chacune des catégories de produits suivants, avez-vous rencontré des diffi‑ cultés d’approvisionnement ? – Produits des industries agroalimentaires – Produits textiles, articles d’habillement et en cuir – Produits en bois, papier, carton – Produits en caoutchouc, plastique – Produits informatiques, électroniques, optiques – Équipements électriques – Produits métallurgiques – Machines et équipements – Produits de l’industrie extractive – Produits des industries chimiques – Produits des industries pharmaceutiques – Autres types de produits 4. Quelle(s) solution(s) avez-vous mise(s) en place pour faire face à ces difficultés ? – Changement de fournisseurs – Accepter de payer plus cher les intrants les plus demandés – Écoulement des stocks – Substitution par d’autres produits disponibles – Cessation temporaire ou réduction de l’activité avec ce produit – Aucune action, car les difficultés n’ont pas concerné des intrants clés – Autre(s) solution(s) 5. Sur les 12 derniers mois, dans quelle mesure ces difficultés d’approvisionnement ont-elles affecté votre activité? (une seule réponse possible) – Aucun impact – Faible impact – Impact modéré – Impact conséquent – Fort impact 6. Sur les 12 derniers mois, ces difficultés d’approvi‑ sionnement vous ont-elles conduit à : – Augmenter le prix final des produits vendus – Réduire les autres coûts de production – Baisser vos marges 7. Dans les prochaines années, comptez-vous réduire la vulnérabilité de vos approvisionnements via la (les) stratégie(s) suivante(s) : – Diversifier les fournisseurs – Privilégier les fournisseurs en France – Établir des alliances stratégiques avec certains partenaires commerciaux – Augmenter les stocks de sécurité Entreprises 14 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 – Modifier les modes de transport – Rechercher des substituts aux intrants actuels – Développer le recyclage – Relocaliser certaines activités – (Ré)internaliser certaines activités – Autre(s) stratégie(s) 8. Si vous envisagez de (ré)internaliser ou relocaliser certaines activités, quelles sont les principales diffi‑ cultés que vous pourriez rencontrer ? – Coût de construction des sites de production – Difficultés de recrutement – Coût du travail – Contexte réglementaire – Fiscalité – Risque industriel – Aucune difficulté – Autre(s) Le champ de l’échantillon est constitué des entreprises appartenant aux secteurs suivants : • Denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac (catégorie NES A17 « C1 », représentant 16,3% des effectifs des entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus en 2019); • Équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (« C3 », 17,8%); • Matériels de transport (« C4 », 16,9%); • Autres produits industriels (« C5 », 49,0%). Les résultats de l’enquête sont pondérés à partir des statis‑ tiques exhaustives d’effectifs les plus récentes (relatives à l’année 2019) fournies par l’Insee. En 2021, le taux de couverture de l’échantillon en matière d’effectifs est en hausse, à 16,4%, après 13,4% en 2020 et 12,5% en 2019. Cette hausse s’explique par le plus grand nombre de réponses des entreprises de toutes tailles et de tous les secteurs, et en particulier par une hausse légèrement plus marquée du nombre de répondants dans le secteur des équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (C3) (cf. tableau infra). La taille des entreprises est définie en fonction des effectifs employés, y compris les intérimaires. Une petite ou moyenne entreprise (PME) emploie 20 à 499 salariés; une grande entreprise 500 salariés ou plus. L’étude finale porte sur 1993 questionnaires et entreprises. Les variables présentées dans cet article sont pondérées par le produit de deux ratios : • L’effectif de l’entreprise rapporté à l’effectif total de l’ensemble des entreprises de l’enquête sur les condi‑ tions de production appartenant à la même classe de taille d’entreprise et au même secteur d’activité (NES A17) que l’entreprise en question; • L’effectif total de l’ensemble des entreprises de l’éco‑ nomie française appartenant à cette même classe de taille et à ce même secteur d’activité, rapporté à l’effectif total de l’ensemble des entreprises de l’économie française de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus. Cette pondération est elle-même calculée à partir des statistiques exhaustives d’effectifs les plus récentes (relatives à l’année 2019) fournies par l’Insee (cf. tableau). Entreprises 15 Bulletin de la Banque de France La durée d’utilisation des équipements dans l’industrie rebondit en 2021, mais la reprise reste contrainte par des difficultés d’approvisionnement 240/2 - MAI-JUIN 2022 Éditeur Banque de France Directeur de la publication Gilles Vaysset Rédaction en chef Céline Mistretta-Belna Secrétaire de rédaction Alexandre Capony Réalisation Studio Création Direction de la Communication ISSN 1952-4382 Pour vous abonner aux publications de la Banque de France https://publications.banque-france.fr/ Rubrique « Abonnement » Entreprises et effectifs au sein de la population totale et de l’échantillon de l’enquête sur les conditions de production (ECP), par taille d’entreprise et secteur d’activité en 2021 (nombre en unité, part en%) Population totale Échantillon de l’enquête sur les conditions de production Entreprises Effectifs Entreprises Effectifs Taux de couverture Nombre Part Nombre Part Nombre Part Nombre Part en matière d’effectifs Total 15856 2153338 1993 353565 16,4 Par taille d’entreprise Petites et moyennes entreprises (20 à 499 salariés) 15215 96,0 1178403 54,7 1875 94,1 199548 56,4 16,9 Grandes entreprises (500 salariés ou plus) 641 4,0 974935 45,3 118 5,9 154017 43,6 15,8 Par secteur d’activité Denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac (C1) 2491 15,7 350111 16,3 241 12,1 45763 12,9 13,1 Équipements électriques, électroniques, informatiques et machines (C3) 2568 16,2 384283 17,8 392 19,7 86378 24,4 22,5 Matériels de transport (C4) 719 4,5 363718 16,9 95 4,8 40996 11,6 11,3 Autres produits industriels (C5) 10078 63,6 1055226 49,0 1265 63,5 180428 51,0 17,1 Champ : Entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus. Lecture : En 2021, au sein de la population totale, le nombre d’entreprises parmi les petites et moyennes entreprises (PME) est de 15 215, la proportion des PME au sein de l’ensemble des entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus 96,0%, les effectifs au sein des PME sont de 1 178 403 et la proportion des effectifs des PME au sein des effectifs de l’ensemble des entreprises de l’industrie manufacturière de 20 salariés ou plus 54,7%. En 2021, la proportion des effectifs de l’échantillon de l’enquête sur les conditions de production au sein des effectifs de la population totale est de 16,4%. Sources : Insee (population totale) et Banque de France (enquête sur les conditions de production).