L'État de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation en France
Au format Texte : 2020
Prix 16 euros
ISSN 1625-6247
Dépot légal
2e trimestre 2020
ISBN 978-2-11-162195-4
L’état de l’Enseignement
supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
en France constitue un état des lieux
annuel et chiffré du système français,
de ses évolutions, des moyens qu’il
met en oeuvre et de ses résultats,
en le situant, chaque fois que les
données le permettent, au niveau
international. Chacune des
53 fiches présente sur une double
page au moyen de graphiques,
de tableaux et de commentaires,
les dernières données de synthèse
disponibles sur chaque sujet.
MINISTÈRE
DE L’ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR,
DE LA RECHERCHE
ET DE L’INNOVATION
Ministère de l’Enseignement supérieur,
de la Recherche et de l’Innovation
DGESIP/DGRI-SIES
Sous-direction des systèmes
d’information et des études statistiques
1, rue Descartes – 75231 Paris CEDEX 05
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France • 2020
www.enseignementsup-recherche.gouv.fr
MINISTÈRE
DE L’ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR,
DE LA RECHERCHE
ET DE L’INNOVATION
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Cet ouvrage est édité par
le Ministère de
l’Enseignement supérieur,
de la Recherche et
de l’Innovation
Direction générale de
l’enseignement supérieur et
de l’insertion professionnelle
Direction générale de la
recherche et de l’innovation
Service de la coordination
des stratégies de
l’enseignement supérieur
et de la recherche
Sous-direction des
systèmes d’information et
des études statistiques
1 rue Descartes
75231 Paris Cédex 05
Directrice de la publication
Isabelle Kabla-Langlois
Rédacteur en chef
Emmanuel Weisenburger
Auteurs
Falilath Adedokun
Malcolm Ali Fils
Lesya Beaudoin
Anne-Sophie Beaurenaut
Feres Belghith
Paul-Antoine Beretti
Pierre Boulet
Julien Calmand
Huilton Carvalho
Fabienne Corre
Christine Costes
Aurélie Demongeot
Estelle Dhont-Peltrault
Cindy Duc
Marianne Esclangon
Zoé Friant
Anne Glanard
Jasmine Kas
Lisa Kerboul
Aline Landreau
Françoise Laville
Isaure Lefeuvre
Claire Létroublon
Valérie Liogier
Simon Macaire
Abdelghani Maddi
Cédric Mamari
Luc Masson
Boris Ménard
Fanette Merlin
Stéphane Montenache
François Musitelli
Guirane Ndao
Claudette-Vincent Nisslé
Hery Papagiorgiou
Aline Pauron
Laurent Perrain
Pascale Poulet-Coulibando
Justin Quemener
Mélanie Quillard
Maherinirina Razafindrakoto
Nicolas Razafindratsima
Alexie Robert
Philippe Roussel
Sophie Roux
Frédérique Sachwald
Géraldine Seroussi
Fanny Thomas
Jérôme Tourbeaux
Emmanuel Weisenburger
Sicka Yamajako
Maquettiste (version papier)
STDI
Impression
AMI
EESR13_00_2e_3e_couv.indd 1 10/09/2020 11:13
Cet ouvrage est édité par
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de la Recherche et
de l’Innovation
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de l’insertion professionnelle
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recherche et de l’innovation
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et de la recherche
Sous-direction des
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des études statistiques
1 rue Descartes
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Directrice de la publication
Isabelle Kabla-Langlois
Rédacteur en chef
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Auteurs
Falilath Adedokun
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Lesya Beaudoin
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Feres Belghith
Paul-Antoine Beretti
Pierre Boulet
Julien Calmand
Huilton Carvalho
Fabienne Corre
Christine Costes
Aurélie Demongeot
Estelle Dhont-Peltrault
Cindy Duc
Marianne Esclangon
Zoé Friant
Anne Glanard
Jasmine Kas
Lisa Kerboul
Aline Landreau
Françoise Laville
Isaure Lefeuvre
Claire Létroublon
Valérie Liogier
Simon Macaire
Abdelghani Maddi
Cédric Mamari
Luc Masson
Boris Ménard
Fanette Merlin
Stéphane Montenache
François Musitelli
Guirane Ndao
Claudette-Vincent Nisslé
Hery Papagiorgiou
Aline Pauron
Laurent Perrain
Pascale Poulet-Coulibando
Justin Quemener
Mélanie Quillard
Maherinirina Razafindrakoto
Nicolas Razafindratsima
Alexie Robert
Philippe Roussel
Sophie Roux
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Géraldine Seroussi
Fanny Thomas
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Préface
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 3
Alors que 2020 aura été marquée par une crise sanitaire inédite qui aura touché le monde entier, la science a plus que jamais sa place au cœur de
notre société. Un engagement massif inédit en faveur de la recherche publique a été annoncé par le Président de la République le 19 mars dernier.
Alors que la recherche porte l’espoir et qu’elle s’est mobilisée en un temps record partout dans le monde, 25 milliards d’euros supplémentaires
seront investis sur 10 ans pour atteindre 25 milliards d’euros de budget annuel dédié à la recherche. L’objectif ? Redonner des moyens et du
temps à la recherche française, alors que celle-ci souffre d’un désinvestissement chronique depuis 30 ans. Indispensable pour rendre justice à
l’excellence de la recherche française, mais aussi pour rendre la recherche publique plus attractive pour nos jeunes, cet engagement soutiendra
notamment une revalorisation significative des salaires des chercheurs et des enseignants-chercheurs et leur donnera des moyens accrus pour
faire émerger les progrès scientifiques au bénéfice de toute la société.
Promouvoir l’accès équitable de tous à l’enseignement supérieur est un autre chantier absolument prioritaire. Si beaucoup a déjà été fait, le chemin est encore long pour corriger les écarts observés en matière de formation selon l’origine sociale des jeunes. C’est à cet effet que la loi ORE,
Orientation et Réussite dans l’Enseignement supérieur, a instauré des quotas de boursiers dans l’ensemble des formations sélectives. L’effet de
ces dispositions est d’ores et déjà sensible, avec un progrès de 0,7 point en à peine un an de la part des boursiers parmi les candidats accédant
à l’enseignement supérieur via Parcoursup. Le Ministère est aussi très attentif au développement des formations en apprentissage dans l’enseignement supérieur, dont on sait qu’elles permettent à des jeunes, sinon entravés par un manque de moyens financiers, d’accéder à une formation
très qualifiante. L’apprentissage a bondi de 18 % en deux ans. Le nombre de jeunes porteurs de handicap inscrits dans l’enseignement supérieur
est passé de 8 000 à 30 000 en dix ans, avec une progression de 4 000 sur la seule dernière année. Notre effort doit encore s’accentuer pour
faciliter leur accès aux diplômes les plus élevés. C’est aussi au travers de l’engagement des établissements pour la vie étudiante que l’on doit agir :
l’instauration, par la loi ORE, de la contribution à la vie étudiante et de campus, la CVEC, est une nouvelle source de revenu mobilisable à cette fin.
C’est par un investissement sans faille dans la production de données fiables, détaillées, comparables dans le temps, permettant des comparaisons internationales, qu’une action publique trouve les outils de diagnostic pour la fonder et les indicateurs permettant de suivre les effets des
politiques conduites. Et c’est par une transparence complète sur ces données et par l’enrichissement des dispositifs de mesure et de diffusion par
les données les plus pertinentes, que le partage avec le public et les professionnels de notre domaine peut se faire. Cette publication annuelle du
service statistique du ministère est une source tout à fait majeure d’informations sur tous les aspects de l’enseignement supérieur, de la recherche
et de l’innovation. Un vaste corpus de données chiffrées, partagées avec tous, y sont analysées au travers de plus d’une cinquantaine de fiches
thématiques. Chaque fiche est accompagnée de références vers des publications plus détaillées ou des études sur le thème abordé, ainsi que vers
les données fines qui sont disponibles en opendata. En particulier, la fiche consacrée à Parcoursup renvoie à de nombreuses données statistiques
particulièrement complètes sur l’ensemble des formations de parcoursup, la demande qu’elles reçoivent et la manière dont elles y répondent. De
même, la nouvelle fiche inédite sur l’insertion comparée, en France et à l’étranger, des docteurs formés en France renvoie vers des données plus
détaillées, par établissement et discipline. Pour conclure, je voudrais souligner la qualité technique de cette publication sous format numérique,
qui est assortie de multiples fonctionnalités, ce qui en fait un outil de travail pour tous particulièrement précieux.
Frédérique Vidal
Résumé
4 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
Chaque année, l’état de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation présente un état des lieux chiffré du système français, de ses évolutions, des moyens qu’il met en œuvre et de ses résultats. Une mise en perspective internationale est réalisée pour les indicateurs les plus structurants.
L’ouvrage aborde une cinquantaine de thèmes déclinés sur une double page comportant une synthèse et plusieurs graphiques et tableaux illustratifs.
L’essentiel des données est issu de sources exploitées par le service statistique ministériel en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche et de
l’innovation (la sous-direction des systèmes d’information et des études statistiques, SIES). Ce document s’appuie aussi largement sur d’autres sources et
contributions émanant du MESRI et du MENJS (DEPP, DGESIP, DGRI, DGRH notamment) ou d’autres organismes, en particulier de l’Insee, de l’OCDE, du
Céreq, de l’OST du Hcéres, d’Erasmus+ et de l’OVE.
Des dépenses en faveur de l’enseignement supérieur dans la moyenne de l’OCDE
En 2018, la collectivité nationale a dépensé 31,8 milliards d’euros (Md€) pour l’enseignement supérieur, soit une progression de 1,3 % par rapport à 2017
(en prix constants, c’est-à-dire corrigés de l’inflation). Cette dépense a connu une forte croissance depuis 1980 : elle a été multipliée par 2,7 (en prix
constants). En 2017, la dépense moyenne par étudiant s’élève à 11 470 euros. Elle est un peu supérieure à la dépense moyenne pour un élève du second
degré (11 200 euros en 2018). Depuis 2014, la dépense moyenne par étudiant s’est réduite, sous l’effet de la vive progression des effectifs étudiants.
Ainsi, la dépense moyenne par étudiant s’est réduite de près de 5 % en cinq ans, alors même que le nombre d’étudiants inscrits progressait de près de
8 %. Sa progression est néanmoins forte sur longue période, avec une croissance de 35 % depuis 1980. Le coût par étudiant est différent selon les filières
de formation : il varie de 10 120 euros en moyenne par an pour un étudiant d’université jusqu’à 15 890 euros pour un élève de CPGE. Le différentiel
s’explique en grande partie par le taux d’encadrement pédagogique.
Plus des deux tiers de cette dépense pour l’enseignement supérieur concernent le personnel. À la rentrée 2018, le potentiel d’enseignement et de
recherche dans l’enseignement supérieur public sous tutelle du MESRI est de 92 300 enseignants dont 55 500 enseignants-chercheurs et assimilés, soit
60 % de l’ensemble. Les enseignants du second degré et les enseignants non permanents représentent respectivement 14 % et 26 % de ces effectifs.
Depuis 20 ans, le nombre d’enseignants dans le supérieur a progressé de 14 %.
La part de l’État est prépondérante dans le financement de l’enseignement supérieur (près de 70 % en 2018). Celle des ménages est un peu inférieure
à 10 %. À la rentrée 2018, plus de 745 000 étudiants ont bénéficié d’une aide financière directe sous la forme de bourses ou de prêts. Au total, l’aide
financière et sociale en leur faveur, incluant notamment les allocations de logement et les allégements fiscaux, atteint 5,6 Md€ (hors contribution des
différents régimes au financement des assurances sociales des étudiants).
En consacrant 1,4 % de son PIB en 2016 à l’enseignement supérieur, la France se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE (1,5 %). Elle devance des
pays européens comme l’Espagne (1,2 %), l’Allemagne (1,2 %) ou l’Italie (0,9 %) mais est distancée par le Royaume-Uni (1,7 %), la Finlande (1,7 %) et
les Pays-Bas (1,7 %). Elle se positionne loin derrière les États-Unis (2,5 %), le Canada (2,3 %), et la Corée du Sud (1,7 %). Ces comparaisons doivent
cependant être interprétées avec prudence car elles intègrent des structures de financement très disparates.
Le nombre d’étudiants progresse vivement : + 10 % sur les seules 5 dernières années
Selon les résultats de la session 2018 du baccalauréat, 677 300 candidats ont obtenu le baccalauréat et 665 900 en 2019. La part d’une génération ayant
le bac, qui a dépassé 60 % en 1995, atteint 80,7 % en 2018.
La quasi-totalité des bacheliers généraux et trois quarts des bacheliers technologiques s’inscrivent dans l’enseignement supérieur ; pour les bacheliers
professionnels, dont une majorité se dirige d’emblée vers la vie active, le taux d’inscription dans l’enseignement supérieur est certes inférieur mais il a
nettement progressé ces dernières années d’années (notamment en STS, + 6 points en 5 ans). Tous baccalauréats confondus, près des trois quarts des
bacheliers 2018 s’est inscrit immédiatement dans une formation d’enseignement supérieur.
Le système Parcoursup centralise l’essentiel des démarches d’orientation dans l’enseignement supérieur. Au cours de la campagne 2019, plus de 570 524
bacheliers de la session 2019 ont candidatés lors de la phase principale. En moyenne, la liste de vœux d’un candidat compte 9 vœux. Cette liste se compose à 35 % de vœux en Licence, 32 % en section de technicien supérieur (STS), 13 % préparation de diplôme universitaire de technologie (DUT), 7 % en
classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE), et 6 % en diplôme d’État sanitaire et social (dont IFSI). Pour les candidats de terminale générale, la Licence
est le vœu le plus fréquent (49 %), suivie dans l’ordre d’importance par les DUT (14 %), CPGE (11 %) et les BTS (10 %). Pour les candidats en terminale
technologique ou professionnelle, le BTS est la filière la plus choisie, représentant respectivement 51 % et 77 % de leurs listes de vœux en moyenne. En
fin de procédures principale et complémentaire, le 14 septembre 2019, 92,5 % des bacheliers inscrits à Parcoursup en phase principale ont reçu au moins
une proposition et 80,7 % ont accepté l’une d’entre elles.
À la rentrée 2018, 2 678 700 inscriptions étudiantes (hors inscriptions simultanées en Licence et CPGE) sont recensées dans l’enseignement supérieur.
Accroissement du taux de bacheliers au sein d’une classe d’âge, attractivité de l’enseignement supérieur et facteurs démographiques contribuent à une
croissance continue du nombre d’étudiants, qui accélère encore sur la période récente. Sur les seules cinq dernières années, le nombre de nouveaux étudiants s’est accru de 219 800, soit une augmentation de 9,1 % sur cette courte période. Cette évolution résulte d’une scolarisation accrue des dernières
générations dans l’enseignement supérieur. À cela s’est rajouté à la rentrée 2018, l’impact du boom démographique d’une ampleur inédite, intervenu en
l’an 2000 conduisant à une croissance de 56 000 étudiants en un an. Depuis le début des années 2000, c’est l’enseignement supérieur privé qui connaît
la plus forte progression de ses effectifs étudiants. Cette tendance se confirme pour les années 2010. Les effectifs d’étudiants dans l’enseignement
supérieur privé ont progressé de 32 % contre 13 % seulement dans le public.
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 5
Les bacheliers généraux se dirigent massivement vers l’université et notamment les formations générales et de santé. Viennent ensuite les formations
professionnelles courtes (IUT, STS) et les classes préparatoires aux grandes écoles. Tous niveaux de formation confondus, on dénombre ainsi en 2018-19,
1,6 million d’étudiants à l’université, dont 119 000 préparent un DUT. 263 000 sont inscrits en STS, 85 000 en CPGE. 716 000 autres se répartissent
notamment dans le secteur paramédical et social, les écoles de commerce et de management ou encore dans écoles d’art.
Dans un contexte de très fort dynamisme des effectifs d’étudiants à l’université (+ 9,1 % en cinq ans sur 2013-2018 à champ constant et hors doubles
inscriptions en CPGE), l’attractivité des différentes disciplines est contrastée. Entre 2013 et 2018, deux groupes disciplinaires sont très prisés : Arts,
lettres, langues et SHS (+ 13,0 %) et Sciences, STAPS (+ 14,5 %) après une période 2008-2013 marquée par des profils de croissance très différenciés
pour ces disciplines (respectivement + 0,9 % et + 10,8 %). Les effectifs en Santé connaissent une croissance significative sur la période 2013-2018
(+ 7,5 %) en recul cependant par rapport à la période précédente (+ 11,9 %). En revanche, le Droit ne progresse que de 0,9 % entre 2013 et 2018 après
5 ans de très fort dynamisme (+ 12,0 % entre 2008 et 2013).
Rendue possible à partir de 1987, accélérée par la réforme LMD de 2002, la formation par l’apprentissage s’est fortement développée dans l’enseignement
supérieur. Depuis 2005, le nombre d’apprentis a plus que doublé et, sur la dernière année, le rythme de progression atteint encore 8 %. Cette année
encore, tous les niveaux de formation enregistrent une hausse même si elle est plus modérée pour les licences. Le nombre d’apprentis augmente de
8,9 % pour les Master, 4,5 % pour les Licences. Les effectifs d’apprentis progressent également pour les diplômes d’ingénieur (8,2 %), les DUT (11,1 %)
et pour les BTS (7,7 %). On compte ainsi 179 800 apprentis en 2018, soit 6,7 % des effectifs de l’enseignement supérieur, et 40,0 % de l’ensemble des
effectifs en apprentissage. 40 % des apprentis préparent un BTS et près de 14 % un diplôme d’ingénieur. À l’issue d’une décennie de forte progression de
l’apprentissage en Licence et Master, ces deux formations comptent désormais pour respectivement 12 % et 11 % des apprentis en 2018.
Le Doctorat est le diplôme le plus haut délivré dans l’enseignement supérieur. Il constitue également une première expérience professionnelle pour de
nombreux doctorants. Les docteurs forment, surtout, le vivier de l’activité de recherche française. Depuis 2000, la formation par la recherche s’effectue au
sein d’écoles doctorales ensuite regroupées dans des collèges doctoraux. En 2018, près de 14 100 Doctorats ont été délivrés. Si le nombre de Doctorats
délivrés a progressé de près de 10,0 % entre 2009 et 2012, il se stabilise sur les dernières années. Le nombre des inscriptions en première année de
doctorat est tendanciellement en baisse, tout particulièrement dans les sciences de la société (droit, économie, gestion, sociologie, anthropologie), avec
- 35 % entre 2009 et 2018 et dans les sciences humaines et humanités (lettres, langues, arts, histoire), avec – 27 % sur la même période. La baisse est
un peu moins marquée en Sciences exactes et applications (- 13 %) et les premières inscriptions en doctorat en Biologie, Médecine, Santé progresse de
5 % sur la même période.
Moins de la moitié des étudiants obtiennent une Licence en 3, 4 ou 5 ans
La réussite dans l’enseignement supérieur est fortement influencée par les antécédents scolaires des étudiants. C’est notamment vrai pour la Licence
générale, le DUT ou le BTS et a fortiori pour la Première année commune aux études de santé. À l’exception de la Licence professionnelle où le bac d’origine
a peu d’influence sur la réussite, les bacheliers généraux réussissent mieux que les bacheliers technologiques et professionnels.
Seuls 44,7 % des étudiants de Licence obtiennent leur diplôme en 3, 4 ou 5 ans. La réussite des bacheliers généraux en Licence est plus de deux fois
plus élevée (55,0 %) que celle des bacheliers technologiques (20,6 %) ou que celle des bacheliers professionnels (7,5 %). L’assiduité des étudiants est
déterminante dans leur réussite. Ainsi 48 % des étudiants témoignant d’une assiduité minimale en L1 passent en deuxième année, 28 % redoublent et
24 % ne poursuivent pas en licence. Par comparaison, 24 % des étudiants absents aux examens redoublent tandis que 76 % ne poursuivent pas.
Près des deux tiers des diplômés 2018 de Licence poursuivent en Master (y compris Master enseignement). Un peu plus d’un étudiant en Master sur deux
obtient son diplôme en deux ans et un peu plus d’un sur dix en trois ans.
Seuls 12 % des néo-bacheliers inscrits en première année commune aux études de santé (PACES) en 2016 accèdent en un an à la deuxième année. Au
final, en un ou deux ans, ils sont un tiers environ à y parvenir. La réussite des bacheliers technologiques et professionnels en PACES est exceptionnelle :
moins de 3 % accèdent à la deuxième année. Au contraire, plus d’un tiers des bacheliers scientifiques parviennent en un ou deux ans à rejoindre la deuxième année dans une des filières de santé à l’université (lorsque le redoublement était systématiquement possible). La réussite est relativement élevée
dans les filières courtes. Ainsi, près des deux tiers des néo-bacheliers inscrits en STS en 2015 obtiennent leur diplôme en 2 ou 3 ans. En DUT également,
la réussite est élevée : plus des trois quarts des néo-bacheliers inscrits en DUT en 2015 obtiennent leur diplôme en deux ou 3 ans. Cette réussite est
contrastée suivant les baccalauréats d’origine. En BTS par exemple, plus de huit bacheliers généraux obtiennent leur diplôme en deux ou 3 ans pour seulement sept bacheliers technologiques sur dix et moins d’un bachelier professionnel sur deux.
En 2018, on observe que 46,9 % des jeunes âgés de 25 à 34 ans sont diplômés de l’enseignement supérieur, pourcentage relativement stable sur les
dernières années. La France se situe un peu au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE, qui a cru de plusieurs points en 5 ans pour atteindre désormais
44,5 %. Par ailleurs, sur la période 2015 à 2017, 15 % des jeunes sortants de formation initiale ont étudié dans l’enseignement supérieur sans obtenir
aucun diplôme, quand 23 % sortent diplômés de niveau master, 10 % de niveau licence et 13 % ont validé des études supérieures courtes.
Les milieux sociaux favorisés accèdent toujours beaucoup plus aux diplômes les plus élevés
La démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur se poursuit : en 2018, 46,9 % des 25-34 ans sont diplômés de l’enseignement supérieur, contre
36,9 % des 25-64 ans.
Résumé
6 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
Ce contraste concerne tous les milieux sociaux. Dans les catégories favorisées, parmi les enfants de cadres ou professions intermédiaires, 75,3 % des
20-24 ans étudient ou ont étudié dans le supérieur contre 55,6 % des 45-49 ans ; parmi les enfants d’ouvriers ou d’employés, la progression est un
peu plus forte mais le niveau de départ est particulièrement bas : 45,4 % des 20-24 ans ont fait des études supérieures contre 29,1 % des 45-49 ans.
On observe ainsi encore un écart de presque un à deux entre les deux groupes sociaux en ce qui concerne l’accès à l’enseignement supérieur. Cet écart
s’observe également lorsque l’on s’intéresse à la part de diplômés : en moyenne, sur la période 2016-2018, près de 70 % des enfants de cadres ou de
professions intermédiaires sont diplômés du supérieur contre moins de 40 % des enfants d’ouvriers ou d’employés.
Si les diplômés de l’enseignement technologique court, notamment en STS et en IUT, sont issus dans des proportions équivalentes des différentes
catégories socio-professionnelles de la population française, l’université hors IUT et les grandes écoles reflètent une forte distorsion sociale : 34 % des
enfants de cadres sortent diplômés d’une grande école ou de l’université à un niveau Bac + 5 ou plus contre un peu plus de 10 % des enfants d’ouvriers.
Les jeunes filles sont nettement plus diplômées que les garçons, mais leur insertion professionnelle est bien moins favorable
Plus de la moitié des étudiants sont des femmes (55 %). Largement majoritaires dans les filières universitaires de Lettres ou de Sciences humaines (69 %)
et dans les formations paramédicales ou sociales (85 %), les femmes sont minoritaires dans les classes préparatoires aux grandes écoles (43 %) et en IUT
(40 %). Plus généralement, elles sont très minoritaires dans l’ensemble des filières scientifiques. En particulier, en 2018-19, elles ne représentent encore
qu’un peu plus d’un quart (27 %) des effectifs dans les écoles d’ingénieurs.
Plus nombreuses dans la population étudiante, les femmes sont également davantage diplômées que les hommes. Dix points les séparent : parmi les
femmes sorties de formation initiale entre 2015 et 2017, plus de la moitié a obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur, pour seulement 41 % des
hommes. Les femmes diplômées de l’enseignement supérieur détiennent plus souvent un diplôme de niveau Bac + 5 universitaire, alors que les hommes
sont plus souvent diplômés d’écoles supérieures et de formations courtes (BTS ou DUT). La situation des femmes sur le marché du travail est en revanche
moins favorable. Elles occupent moins souvent un emploi à durée indéterminée et plus souvent un emploi à temps partiel. Elles occupent moins fréquemment un emploi de cadre. Enfin, 30 mois après leur sortie de l’enseignement supérieur, le salaire net mensuel médian des femmes est inférieur de plus
de 10 % à celui des hommes.
Depuis 20 ans, la place des femmes s’est renforcée au sein de la population des enseignants-chercheurs, mais le mouvement reste lent pour les postes
de plus haut niveau. En 2018-19, elles représentent désormais 45 % des maîtres de conférences mais seulement 26 % des professeurs d’université.
La place des établissements d’enseignement supérieur dans la formation continue reste extrêmement faible
En 2017, la formation continue dans les établissements d’enseignement supérieur a généré un chiffre d’affaires de 462 millions d’euros pour l’enseignement supérieur. Elle a accueilli 451 000 stagiaires et délivré plus de 107 000 diplômes dont 70 000 diplômes nationaux.
La science française dans le paysage mondial de la recherche et de l’innovation
La France se situe au 6 e
rang en part mondiale des publications scientifiques. Le nombre de ses publications ainsi que leur indice d’impact progressent
au cours des 10 dernières années mais, dans un contexte de croissance vive du nombre de publications dans les dernières années, sa part mondiale
de publications scientifiques se contracte sous l’effet de l’arrivée de nouveaux pays sur la scène scientifique internationale comme la Chine, l’Inde ou le
Brésil. Elle passe ainsi de 4,1 % à 2,8 % des publications mondiales entre 2008 et 2018. Au niveau européen, Royaume-Uni, Allemagne précèdent la
France. L’Italie, qui atteint un niveau proche de celui de la France, et l’Espagne connaissent une progression sensible du nombre et de l’impact de leurs
publications scientifiques.
Plus de 60 % des publications françaises sont réalisées en coopération avec des scientifiques étrangers ce qui place le taux de co-publication français
parmi les plus élevé au monde (comparable au Royaume-Uni et supérieur à l’Allemagne). Un quart des publications françaises associe par exemple des
scientifiques américains.
En 2018, la France présente un profil disciplinaire équilibré nuancé par une forte spécialisation en mathématiques et une spécialisation marqué en Biologie
fondamentale, Recherche médicale et Sciences de l’univers. En revanche, l’indice de spécialisation de la France en Sciences pour l’ingénieur, Chimie,
Biologie appliquée et en Sciences sociale est en retrait de 10 à 30 % par rapport à la moyenne mondiale. La France se distingue nettement du RoyaumeUni et des États-Unis, plus spécialisés en Sciences humaines et sociales (SHS), et des pays asiatiques, plus contrastés car très fortement spécialisés sur
certaines disciplines et très faiblement spécialisés sur d’autres. L’analyse des profils scientifiques nationaux repose toutefois sur une base de référence qui
représente inégalement les différents pays selon les disciplines, et doit donc être appréciée avec prudence. Dans le domaine de la recherche sur le médicament, la recherche française se situe au 10 e
rang mondial en recul d’une place sur les dix dernières années sans spécialisation marquée dans aucune des
spécialités du domaine (Toxicologie, Pharmacologie et Pharmacie, Chimie pharmaceutique). Ce recul est notamment la conséquence du développement
rapide de la recherche dans ce domaine en Chine et dans une moindre mesure au Brésil, en Inde et en Iran. La France est ainsi désormais devancée par le
Brésil et se laisse distancer par la Corée du Sud. Dans ce domaine, la France figure au 7 e
rang mondiale en terme de présence de ces publications parmi
les 10 % des publications les plus citées. Mais sur cet indicateur, sa position s’affaiblit contrairement à celle de l’Espagne ou de l’Italie.
Grande puissance scientifique européenne, la France est par ailleurs le troisième pays bénéficiaire des contributions allouées par l’Union européenne dans
le cadre du programme Horizon 2020. Elle se place derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni et bénéficie de 11,1 % des contributions allouées. Associé
à l’Allemagne dans sept projets sur dix, la France est très présente dans le domaine du nucléaire, des transports et de l’espace. Sa position dans les
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 7 Source et réalisation : MESRI - DGESIP / DGRI - SIES. France entière
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Dembeni
720 000
300 000
60 000
≤ 300
Nombre d'étudiants inscrits
par unité urbaine (Insee 2010) Les étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur en 2018-19
France entière
Source et réalisation : MESRI - DGESIP / DGRI - SIES.
Résumé
8 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
programmes européens de recherche et développement technologique qui s’était tendanciellement contractée (10,3 % des subventions allouées au cours
de la dernière année du 7 e
PCRDT) semble retrouve un certain dynamisme.
La France figure parmi les grandes nations en matière de brevets. En 2018, elle se classe au 4 e
rang mondial dans le système européen des brevets. Malgré la tendance générale à la contraction de la part des demandes de brevets pour les pays de l’Union européenne, la France parvient quand même, entre
2008 et 2018, à maintenir sa part dans les demandes de brevets adressées à l’OEB à 6,2 % des demandes enregistrées. Elle devance encore légèrement
la Chine qui présente un profil plus dynamique encore. Les brevets français se concentrent notamment dans les technologies des transports, des autres
machines spéciales, des éléments mécaniques, de la chimie fine organique et du génie chimique.
Un peu plus d’une entreprise de 10 salariés et plus sur deux a innové entre 2014 et 2016, c’est 3 points de plus que sur la période précédente. Avec 73 %
de sociétés innovantes, le secteur de l’information et de la communication est le plus innovant. Si le taux d’innovation des sociétés implantées en France
est supérieur à celui de la moyenne de l’Union européenne (UE28) à champ sectoriel identique (56 % contre 49 %) il est très en retrait par rapport à celui
de l’Allemagne (67 %) dont les entreprises développent de manière plus intensive qu’en France des travaux en partenariat avec la recherche publique. Pour
soutenir l’innovation, l’État met en œuvre un ensemble de dispositifs d’accompagnement ciblés sur les jeunes entreprises innovantes (3 200 entreprises
bénéficiaires de 190 M€ en 2017), ou au spectre plus large comme le Crédit d’impôt Innovation (6 400 entreprises bénéficiaires de 185 M€ de crédit
d’impôt en 2016).
En France, près de 620 000 personnes se consacrent à la R&D en 2017
Au total, chercheurs et personnels de soutien confondus, ce sont près de 620 000 personnes qui se consacrent en 2017 à la R&D, au moins pour une part
de leur activité. Activité. Ils représentent au total 441 500 personnes en équivalent temps plein (ETP) dont 295 700 chercheurs (en ETP). Les personnels
de recherche ont fortement progressé dans les entreprises entre 2009 et 2017 (+ 17 %) ainsi que dans les établissements d’enseignement supérieur, à
la faveur du recrutement d’enseignants chercheurs pour faire face aux afflux d’effectifs étudiants. En revanche, dans le secteur institutionnel dit de l’État,
composé essentiellement des organismes, le personnel de recherche s’est replié de près de 5 %. En 2017, 62 % des chercheurs sont en entreprises. En
entreprise, 5 branches emploient à elles seules plus de la moitié des chercheurs : « activités spécialisées, scientifiques et techniques », « activités informatiques et services d’information », « industrie automobile » et « construction aéronautique et spatiale », « édition, audiovisuel et diffusion ». Entre 2012 et
2017, La croissance des effectifs de recherche est essentiellement portée par les branches de services dont les effectifs progressent 4 fois plus vite que
ceux des branches industrielles. Si l’on rapporte le nombre de chercheurs à la population active, la France, avec 10 chercheurs pour mille actifs en 2017,
se place derrière la Corée du Sud et le Japon, mais devant l’Allemagne, les États-Unis, et le Royaume-Uni.
La part des femmes parmi le personnel de recherche s’élève à 32 % en 2017. Elle est plus faible dans les entreprises (23 %) que dans le secteur public
(47 %). Elle est également plus faible parmi les chercheurs (28 %) que parmi les personnels de soutien (40 %). Pour plus d’un chercheur sur deux en
entreprise en 2015, le diplôme d’ingénieur est le diplôme le plus élevé. En revanche, seuls 12 % des chercheurs en entreprise disposent d’un doctorat. En
outre, pour un tiers des docteurs en entreprise, le doctorat vient compléter un diplôme d’ingénieur.
La dépense intérieure de recherche et développement en France s’est élevée en 2017 à 50,6 Md€ et représente 2,21 % du produit intérieur brut (PIB).
La France se situe à la 5 e
et avant-dernière place parmi les six pays de l’OCDE les plus importants en termes de volume de la dépense intérieure de
R&D (DIRD), derrière la Corée du Sud (4,55 %), le Japon (3,21 %), l’Allemagne (3,04 %) et les États-Unis (2,79 %), et seulement devant le Royaume-Uni
(1,66 %). En 2018, la DIRD atteindrait 51,8 Md€ (2,20 % du PIB).
L’effort de recherche est surtout le fait des entreprises qui, en 2017, exécutent près des deux-tiers (65,3 %) des travaux de R&D réalisés sur le territoire
national pour un montant de 33,0 Md€. Les dépenses de recherche des entreprises ont progressé beaucoup plus vivement que celles du secteur public au
cours des dix dernières années, à la faveur notamment de la réforme du crédit d’impôt recherche (CIR). Les entreprises financent près de 61 % des travaux
de R&D. La dépense intérieure de recherche du secteur public s’élève à 17,6 Md€ en 2017 reposant majoritairement sur les organismes de recherche (53 %)
mais aussi fortement sur les établissements d’enseignement supérieur (42 %), le partage restant une approche quelque peu théorique dans la mesure où
l’essentiel de la recherche publique est conduite dans des unités mixtes de recherche associant les deux catégories d’organisations. Les PME représentent
15 % des dépenses intérieures de R&D des entreprises, dont plus de la moitié en faveur des activités de services. Les grandes entreprises, à l’origine de
58 % de la dépense intérieure de R&D des entreprises, réalisent les trois-quarts de leur effort en haute et moyenne-haute technologie. Les dépenses
intérieures de R&D des entreprises se concentrent ainsi à plus de 53 % sur six branches de recherche : « Industrie automobile », « Construction aéronautique et spatiale », « Industrie Pharmaceutique », « Activités informatiques et services d’information », « Activités spécialisées, scientifiques et techniques »,
« Industrie chimique ». Par ailleurs les entreprises ont consacré une part non négligeable de leur DIRD à des domaines transversaux comme les nouveaux
matériaux, les nanotechnologies, l’environnement, les biotechnologies, ou l’agriculture.
Les entreprises sont soutenues dans cet effort par l’État via des aides directes, des coopérations avec les organismes publics dans les domaines civils
ou militaires et des dispositifs fiscaux comme le crédit d’impôt recherche (CIR) ou le statut de jeune entreprise innovante (JEI). En 2017, 7 % des travaux
de R&D des entreprises sont financés par des ressources publiques et la créance du CIR (au titre de la R&D, de l’innovation et des collections) atteint à
6,3 Md€ en 2016. La France de ce point de vue ne se distingue pas des autres pays de l’OCDE où les dispositifs fiscaux de soutien à la recherche privée
se développent, traduisant une concurrence accrue entre pays pour attirer les activités de R&D des entreprises. Les collectivités territoriales participent
aussi à l’effort de recherche notamment en finançant des opérations immobilières ou des transferts de technologie : en 2017 leur budget de recherche, et
de transfert de technologie (R&T) est estimé à 960 M€.
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 9 Source et réalisation : MESRI - DGESIP / DGRI - SIES. France entière
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Occitanie
Nouvelle-Aquitaine
151
81 093
3 927
5 959
6 783
12 876
4 242
5 220
5 477
4 412
24 233
18 339
7 734
1 506
38 648
2 143
3 657
4 492
9 008
2 571
5 293
6 720
1 972
15 721
14 478
6 268
secteur public
(hors Défense et
hors 2 831 chercheurs
non ventilés par région)
secteur privé
Nombre de chercheurs par région,
en ETP (équivalent temps plein)
82 000
40 000
5 000
Les effectifs de chercheurs en 2017
France entière
Source et réalisation : MESRI - DGESIP / DGRI - SIES.
Sommaire
10 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
01 La dépense d’éducation pour l’enseignement supérieur 12
02 La dépense pour l’enseignement supérieur dans les pays de l’OCDE 14
03 L’aide sociale aux étudiants 16
04 Les personnels enseignants de l’enseignement supérieur public sous tutelle du MESRI 18
05 Les personnels non-enseignants de l’enseignement supérieur public sous tutelle
du MESRI 20
06 Qualification et recrutement des enseignants-chercheurs 22
07 Les nouveaux bacheliers et leur entrée dans les filières de l’enseignement supérieur 24
08 L’orientation des nouveaux bacheliers sur Parcoursup, les vœux et les propositions
d’admission 26
09 Les étudiants dans les filières de formation depuis 50 ans 28
10 L’accès à l’enseignement supérieur 30
11 Les étudiants en formation dans l’enseignement supérieur 32
12 La parité dans l’enseignement supérieur 34
13 Les étudiants en situation de handicap dans l’enseignement supérieur 36
14 La mobilité étudiante Erasmus + dans l’enseignement supérieur 38
15 Les étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur 40
16 Les bibliothèques universitaires 42
17 La santé des étudiants 44
18 L’apprentissage dans l’enseignement supérieur 46
19 Les parcours et la réussite en STS, IUT et PACES 48
20 Les parcours et la réussite en Licence, Licence professionnelle
et Master à l’université 50
21 Le niveau d’études de la population et des jeunes 52
22 Le niveau d’études selon le milieu social 54
23 L’insertion professionnelle des diplômés de l’université
(DUT, Licence professionnelle, Master) 56
24 L’insertion à 7 ans des sortants de l’enseignement supérieur
en 2010 58
25 Les reprises d’études en début de vie active 60
26 La formation continue dans l’enseignement supérieur 62
27 La validation des acquis de l’expérience
dans l’enseignement supérieur 64
Sommaire
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 11
28 La position scientifique de la France dans le monde à travers ses publications 66
29 La France dans l’espace européen de la recherche via sa participation à Horizon 2020 68
30 Le profil scientifique de la France à travers ses publications 70
31 La position technologique de la France 72
32 Les entreprises innovantes en France 74
33 Les jeunes entreprises innovantes 76
34 Les coopérations public-privé pour innover 78
35 Les moyens humains de la recherche et développement 80
36 La parité dans la recherche 82
37 Les chercheurs en entreprises 84
38 Le doctorat et les docteurs 86
39 Le devenir des docteurs trois ans après l’obtention de leur thèse 88
40 L’effort de recherche et développement en France 90
41 Les dépenses intérieures de recherche et développement 92
42 Les dépenses de recherche des organismes publics 94
43 La R&D dans les PME, les ETI et les grandes entreprises 96
44 Le financement et l’exécution de la R&D des entreprises en France 98
45 Le financement des activités de recherche et développement
de la recherche publique 100
46 Les objectifs socio-économiques des crédits budgétaires
consacrés à la recherche 102
47 Le crédit d’impôt recherche, dispositif de soutien à la R&D
des entreprises 104
48 Le financement de la R&T par les Collectivités Territoriales 106
49 Les activités de R&D dans les nouveaux matériaux et les
nanotechnologies 108
50 La recherche en environnement 110
51 La R&D au service de l’agriculture 112
52 La R&D en biotechnologies dans les entreprises 114
53 La position scientifique et technologique de la France
dans la recherche sur le médicament 116
12 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
01 la dépense d’éducation
pour l’enseignement supérieur
La collectivité nationale a consacré 31,8 milliards d’euros (Md€) à l’enseignement supérieur
en 2018. L’État y participe pour 67,6 %. La dépense moyenne par étudiant s’élève à
11 470 euros, c’est 1,4 fois plus qu’en 1980 (en euros constants).
La collectivité nationale (État, collectivités territoriales, autres administrations publiques, ménages
et entreprises) a consacré 31,8 milliards d’euros à
l’enseignement supérieur en 2018, ce qui représente
20,2 % de la dépense intérieure d’éducation (DIE).
Ce poids est stable depuis 2013 (tableau 01). Sur
cette période, la dépense augmente d’environ 2 %
chaque année, sauf en 2015 où elle a légèrement
reculé. En 2018, la hausse du financement des universités par l’État explique une partie de l’augmentation, également supportée par les ménages.
Tous financeurs confondus, les dépenses de personnel représentent 71,8 % de la dépense pour
les établissements en 2018, dont 42,5 % pour les
enseignants et 29,3 % pour les personnels non
enseignants (graphique 02).
Depuis 1980, la DIE de l’enseignement supérieur a
été multipliée par 2,7 (graphique 03). Malgré cette
forte augmentation, la dépense moyenne par étudiant
n’a augmenté que de 34,9 % en raison du doublement des effectifs. Dans le même temps, la dépense
moyenne par élève dans l’enseignement scolaire du
second degré augmentait de 66,3 %. La période
2006-2009, qui avait connu à la fois une augmentation rapide de la DIE et un ralentissement de la
croissance des effectifs inscrits, voit la dépense par
étudiant augmenter de 3,5 % en moyenne par an. En
revanche, depuis 2009, le ralentissement de la DIE
conjuguée à une forte hausse des effectifs se traduit
par une baisse de la dépense par étudiant.
La dépense par étudiant est de 11 470 euros en 2018
(graphique 04), son plus bas niveau depuis 2007. Si
la comparaison directe du coût des formations est
délicate, notamment en raison de l’intégration des
dépenses liées à la recherche dans les universités, on
constate des différences sensibles selon les filières
de formation. Les coûts moyens par étudiant varient,
en 2018, de 10 120 euros par an pour un étudiant à
l’université à 14 180 euros pour un étudiant en STS et
15 890 euros pour un étudiant en CPGE. La dépense
par étudiant en université reste inférieure à celles
des autres formations bien qu’elle ait connu la croissance la plus forte depuis 1992 (+ 33,7 %, contre
+ 18,1 % pour les STS et + 8,6 % pour les CPGE).
Ces dépenses moyennes ont ainsi eu tendance à
se rapprocher, à partir du milieu des années 2000,
mais elles s’écartent à nouveau depuis 2013 pour
atteindre, en 2018, un écart de près de 5 800 euros
entre le coût d’un étudiant en université et en CPGE.
En financement initial, avant la prise en compte des
transferts entre les agents économiques, la part de
l’État est prépondérante dans le financement de la
DIE pour l’enseignement supérieur (67,6 %), loin
devant celle des collectivités territoriales (10,4 %)
et des ménages (9,6 %). En financement final, c’està-dire après intégration des bourses au budget des
ménages, la part de ces derniers double quasiment
(17,5 %). Certaines aides directes ou indirectes
financées par l’État, et qui bénéficient aux étudiants
ou à leur famille, n’apparaissent pas dans la DIE pour
l’enseignement supérieur : elles sont d’ordre fiscal
(majoration du quotient familial) ou non directement
liées au statut étudiant (allocation logement à caractère social). Leur prise en compte (hors versements
des régimes sociaux) porterait en 2018 la dépense
par étudiant de 11 470 euros à 12 580 euros. •
La dépense d’éducation pour
l’enseignement supérieur comprend
l’ensemble des dépenses pour les
établissements publics et privés de
la France métropolitaine et des Dom
pour l’enseignement supérieur et les
activités liées : œuvres, bibliothèques et
recherche universitaires, administration,
etc. (hors formation continue).
Cette dépense est évaluée chaque année
par le compte de l’éducation, dont les
méthodes, le champ et les concepts
évoluent périodiquement. Pour permettre
un suivi chronologique, les principales
séries de données sont susceptibles
de faire l’objet d’une rétropolation, les
montants ainsi recalculés peuvent donc
différer de ceux des éditions précédentes.
La baisse de la dépense par étudiant de
l’université, plus importante entre 2013 et
2014, est pour moitié due à un changement
de périmètre : à partir de 2014, certains
établissements dont la vocation première
n’est pas l’enseignement et dans lesquels
la dépense par étudiant est particulièrement
élevée, ont été retirés du champ de
l’université (Institut de physique du globe,
Museum d’histoire naturelle…). Ne sont
plus pris en compte non plus, les élèves
des IEP et des écoles d’ingénieurs rattachés
aux universités dont les budgets ne sont
plus identifiables à partir du RAP 2014.
La définition de l’université retenue par le
compte de l’éducation est ainsi alignée sur
celle des RAP. Le périmètre est inchangé
depuis 2014. Il n’a pas été possible de
rétropoler ce mouvement sur le passé.
MENJS-MESRI-DEPP, Comptes de l’éducation
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 13
la dépense d’éducation pour l’enseignement supérieur 01
Évolution de la DIE, de la dépense moyenne et des effectifs de
l’enseignement supérieur (indice base 100 en 1980, prix 2018)
France métropolitaine + DOM
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2018[p]
100
140
200
250
230
180
160
120
280
280
260
240
210
210
190
170
150
130
110
Base 100 en 1980
Dépense moyenne par étudiant
DIE de l’éducation supérieure
Effectifs de l’enseignement supérieur
Les séries sont rétropolées pour tenir compte des changements méthodologiques (voir méthodologie).
[p] Provisoire.
Source : MENJS-MESRI-DEPP.
02
La dépense d’éducation pour l’enseignement supérieur France métropolitaine + DOM
1980 2000 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018[p]
DIE pour le supérieur
(aux prix courants,
en Md€)
4,5 18,6 27,4 28 28,1 29,1 29,8 29,9 30,6 31,1 31,8
DIE pour le supérieur
(aux prix 2018,
en Md€)
11,8 23,6 29,2 29,5 29,4 30,2 30,7 30,5 31 31,4 31,8
Part dans la DIE
(en %) 15,1 17,2 19,7 20 20 20,2 20,3 20,3 20,4 20,2 20,2
Dépense moyenne
par étudiant (aux prix
2018, en euros)
8 497 10 820 12 261 12 276 12 011 12 106 12 104 11 801 11 678 11 557 11 468
Dépense moyenne
par étudiant y compris
mesures sociales
et fiscales (aux prix
2018, en euros) [1]
13 540 13 690 13 390 13 370 13 350 13 020 12 860 12 710 12 580
Structure du
financement initial
(en %) [2]
État [3] 71,4 70,3 70,2 68,6 67,9 68,4 67,5 67,9 67,6
dont MENJS-MESRI 62,9 62,1 62,6 61,6 60,6 60,9 60,2 60,9 60,7
Collectivités
territoriales 10,6 10,7 10,7 11,1 10,6 10,8 10,8 10,6 10,4
Autres administrations
publiques [4] 1,7 2,1 2,1 1,9 3,2 3,5 3,4 3,2 3,2
Entreprises 7,8 8,3 8,4 9,6 8,8 9 9,5 9,3 9,2
Ménages 8,5 8,6 8,6 8,8 9,5 8,4 8,7 9,1 9,6
[1] Cela comprend l’ALS, la part de l’État dans l’APL, la majoration du quotient familial, la réduction d’impôt pour frais de scolarité.
[2] La structure du financement initial de l’enseignement supérieur n’a pas été rétropolée avant 2006.
[3] État = MENJS + MESRI + autres ministères + reste du monde.
[4] Y compris l’ANR depuis 2014 et chambres consulaires (CCI, chambres des métiers, chambres d’agriculture…).
[p] Provisoire.
Source : MENJS-MESRI-DEPP, Comptes de l’éducation.
01
Structure de la dépense des établissements pour
l’enseignement supérieur en 2018 [p] (en %)
France métropolitaine + DOM
42 %
9 %
20 %
29 %
Rémunérations des personnels enseignants
Rémunérations des personnels non-enseignants
Fonctionnement
Investissement
[p] provisoire.
Source : MENJS-MESRI-DEPP, Comptes de l’éducation.
04
Évolution de la dépense moyenne par étudiant entre 1980 et 2018 [p]
(en euros, au prix 2018) France métropolitaine + DOM
1980 1986 1992 1998 2004 2010 2018[p]
Ensemble STS CPGE Université
6 000
8 000
10 000
12 000
14 000
16 000
18 000 €
[p] Provisoire.
Source : MENJS-MESRI-DEPP, Comptes de l’éducation.
03
14 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
02 la dépense pour l’enseignement supérieur
dans les pays de l’OCDE
En 2016, la dépense par étudiant en France est légèrement supérieure à la moyenne
des pays de l’OCDE. Elle est tendanciellement en légère baisse depuis 2010. L’effort
national consacré à l’enseignement supérieur représente 1,4 % du produit intérieur brut,
soit un niveau très proche de la moyenne observée dans les pays de l’OCDE.
Les comparaisons internationales des dépenses
d’éducation sont délicates du fait de la diversité
démographique et socio-économique des différents
pays et de la spécificité des systèmes éducatifs
nationaux. Dans l’enseignement supérieur, cette difficulté est renforcée par la grande hétérogénéité des
dispositifs éducatifs existants. Il est cependant possible d’apprécier la situation de la France au regard
de quelques indicateurs généraux.
La part de la dépense d’éducation en pourcentage du
Produit Intérieur Brut (PIB) est l’indicateur qui permet
d’évaluer de la façon la plus globale l’effort concrètement effectué par l’ensemble des financeurs en faveur
des systèmes éducatifs nationaux (graphique 01).
Avec 1,4 % du PIB consacré en 2016 à l’enseignement supérieur, la France est dans la moyenne des
pays de l’OCDE. Elle devance des pays comme l’Espagne (1,2 %), l’Allemagne (1,2 %) ou l’Italie (0,9 %).
La Norvège (1,9 %), le Royaume-Uni (1,7 %), les PaysBas (1,7 %), la Finlande (1,7 %) et la Suède (1,6 %)
y consacrent en revanche une part plus importante
de leur PIB. Deux pays réalisent un effort financier
pour l’enseignement supérieur très au-dessus de la
moyenne : les États-Unis (2,5 %) et le Canada (2,3 %).
La comparaison des dépenses annuelles par étudiant de l’enseignement supérieur (graphique 02) ne
donne pas tout à fait la même hiérarchie des pays
que l’indicateur précédent. En 2016, les États-Unis
(30 170 $PPA) se détachent nettement par le niveau
élevé de dépense par étudiant, suivis de la Suède,
du Royaume-Uni, du Canada et de la Norvège qui
dépensent plus de 21 000 $PPA. La France consacre
16 170 $PPA par étudiant, soit légèrement plus que
la moyenne des pays de l’OCDE (15 560 $PPA). Sa
dépense est supérieure à celle de l’Espagne ou de
l’Italie, mais inférieure à celle de l’Allemagne, de la
Belgique ou du Japon. Si la Corée du Sud dépense
nettement moins par étudiant que la moyenne de
l’OCDE, elle consacre à l’enseignement supérieur une
part importante de son PIB. À l’inverse, l’Allemagne
dépense plus par étudiant que la moyenne des pays
de l’OCDE et de la France mais cela représente au
total une plus faible part de son PIB.
Pour l’ensemble des pays de l’OCDE, la dépense
moyenne par étudiant s’accroît de + 8 % entre 2010
et 2016 (graphique 03). En France, elle baisse de
– 5 % sur la même période, les dépenses d’éducation augmentant moins vite que les effectifs. En Norvège, elle progresse de + 20 % car la nette hausse
des effectifs (+ 18 %) s’accompagne d’une augmentation encore plus conséquente de la dépense d’éducation (+ 41 %). À l’inverse, la dépense moyenne par
étudiant diminue fortement en Espagne (15 %) car
les effectifs étudiants augmentent de + 14 % et la
dépense baisse de – 3 %.
La part relative des financements d’origine publique
(État, collectivités locales et autres administrations publiques) est, en moyenne dans les pays de
l’OCDE, nettement supérieure à celle d’origine privée (ménages et autres financeurs privés tels que
les entreprises) (graphique 04). Les pays scandinaves et la Belgique affichent un financement des
établissements d’enseignement supérieur quasiment exclusivement public (supérieur à 85 %). À
l’opposé, pour le Japon, le Royaume-Uni, les ÉtatsUnis, la Corée du Sud et l’Australie, le financement
est majoritairement d’origine privée. La France, avec
un financement public à hauteur de 78,7 %, se situe
bien au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE
(+ 10,2 points). •
L’indicateur de dépense pour
l’enseignement supérieur, publié par
l’OCDE, est légèrement différent de la
dépense intérieure d’éducation mesurée en
France dans le compte de l’éducation (voir
fiche 01). Le périmètre des dépenses de
recherche et développement (R&D) est plus
large dans l’indicateur international car il
inclut toutes les dépenses de recherche
liées à l’enseignement supérieur telles
qu’elles sont calculées pour la Direction
de la Science, de la Technologie et de
l’Industrie de l’OCDE : les organismes de
recherche comme le CNRS ou l’INSERM
sont compris. En revanche, l’indicateur
de l’OCDE ne prend pas en compte les
formations de type extrascolaire (formation
professionnelle continue, cours du soir). En
outre, cet indicateur retrace « la dépense
d’éducation au titre des établissements
d’enseignement ». Ainsi, à la différence
de l’indicateur de dépense intérieure
d’éducation, il ne comprend pas les
dépenses d’éducation effectuées par les
ménages en dehors des établissements
(livres, fournitures, leçons particulières,
habillement…), même si ces dépenses
privées portant sur les biens et services
liés à l’éducation et/ou de subsistance sont
subventionnées par des aides publiques.
Cet indicateur international est présenté
en $PPA (équivalents-dollars des ÉtatsUnis) convertis en utilisant les parités de
pouvoir d’achat pour le PIB qui sont des
taux de conversion monétaire permettant
d’exprimer dans une unité commune les
pouvoirs d’achat des différentes monnaies.
Une harmonisation des données relatives
aux prêts étudiants a été effectuée lors de
la collecte internationale de données sur les
dépenses 2014. Si les résultats de la France
ne sont pas affectés par les modifications
méthodologiques apportées, pour certains
pays en revanche, comme notamment le
Royaume-Uni, l’impact sur les parts des
financements publics/privés est important.
OCDE, Regards sur l’éducation 2019
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 15
la dépense pour l’enseignement supérieur dans les pays de l’OCDE 02
Dépenses annuelles des établissements d’enseignement
supérieur par étudiant en 2016 (en $PPA)
0 5 000 10 000 15 000 20 000 25 000 30 000 35 000 $PPA
États-Unis
Suède
Royaume-Uni
Norvège
Canada
Japon
Pays-Bas
Finlande
Belgique
Allemagne
France
OCDE
Australie
Irlande
Espagne
Italie
Corée du Sud
Source : OCDE, Regards sur l’éducation 2019.
02
Dépenses annuelles
des établissements d’enseignement
supérieur en 2016 (en % du PIB)
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 %
États-Unis
Canada
Australie
Norvège
Royaume-Uni
Corée du Sud
Pays-Bas
Suède
OCDE
Belgique
France
Japon
Espagne
Allemagne
Italie
Irlande
Finlande
Source : OCDE, Regards sur l’éducation 2019.
01
Part relative des financements publics et privés alloués aux établissements d’enseignement supérieur en financement final [1] en 2016 (en %)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100 %
RoyaumeUni
Corée Japon
du Sud
ÉtatsUnis
Finlande Norvège Suède Belgique Allemagne France Irlande Pays-Bas OCDE Espagne Italie Canada Australie
Financement public Financement privé
[1] Financement final : financement après prise en compte des transferts existant entre les différents agents économiques.
Les subventions publiques aux ménages sont donc comptabilisées dans la dépense des ménages et retranchées de celle des agents publics qui leur ont versé ces subventions. Les financements en provenance de sources internationales sont
comptabilisés dans les dépenses publiques sauf en Australie où elles sont comptabilisées dans les dépenses privées.
Source : OCDE, Regards sur l’éducation 2019.
04
Évolution de la dépense annuelle
par étudiant entre 2010 et 2016
(Indices base 100 en 2010)
0 20 40 60 80 100 120
Base 100 en 2010
Norvège
Suède
OCDE
États-Unis
Belgique
Pays-Bas
Japon
Italie
France
Finlande
Australie
Allemagne
Espagne
Corée du Sud, Irlande et Royaume-Uni : données non disponibles.
Source : OCDE, Regards sur l’éducation 2019.
03
16 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
03 l’aide sociale aux étudiants
Durant l’année 2018-2019, 745 000 étudiants ont perçu au moins une aide financière
du ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation, soit près de
quatre étudiants sur dix. En 2018, le montant des aides de l’État au titre de l’action sociale
en faveur des étudiants est de 5,6 milliards d’euros, comme en 2017 (hors financement de
la sécurité sociale étudiante).
En 2018-2019, 745 000 étudiants reçoivent au
moins une aide financière. Cet effectif augmente de
2 % par rapport à l’année précédente et de 12 % par
rapport à 2010 (tableau 01), Ils représentent 39,5 %
des étudiants inscrits dans une formation ouvrant
droit à une aide du ministère de l’Enseignement
supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI).
Cette part augmente de 0,2 point cette année, elle a
progressé de 1,5 point en cinq ans.
La quasi-totalité (96 %) des étudiants aidés sont boursiers sur critères sociaux, les autres percevant une
allocation spécifique annuelle ou une aide ponctuelle.
Plus de la moitié des étudiants en STS sont boursiers
(54,6 %). C’est dans cette filière que la proportion
d’étudiants boursiers est la plus élevée et progresse le
plus depuis 5 ans (+ 6,2 points). À l’université, la part
des étudiants boursiers sur critères sociaux s’élève
dans l’ensemble à 40,0 % (graphique 02), cette part
étant de 44,8 % en IUT. Le pourcentage de boursiers
en CPGE s’élève à 28,8 %. Il a fortement augmenté
depuis 2005 et de 1,2 point depuis 5 ans.
Ces données ne couvrent cependant pas l’ensemble
du champ des aides financières, sociales et fiscales,
directes et indirectes, dont peuvent bénéficier les
étudiants au titre d’aides de l’État.
En plus des allocations et bourses (y compris aides
d’urgence) que verse le Ministère de l’Enseignement
supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les
aides directes comprennent l’allocation de logement
social (ALS) et l’aide personnalisée au logement (APL)
versées par la CNAF, auxquelles s’ajoutent divers
avantages fiscaux (réduction d’impôt pour étudiant à
charge, octroi d’une demi-part supplémentaire pour
rattachement au foyer fiscal). Des aides indirectes
viennent compléter le dispositif. Elles regroupent les
œuvres sociales des CROUS, les aides aux associations ainsi que l’exonération des droits d’inscription
pour les étudiants boursiers.
En 2018, hors financement de la sécurité sociale étudiante, le montant des aides de l’État aux étudiants
est de 5,6 milliards d’euros (Md€), contre 4,2 Md€
en 1995 en euros constants (prix de 2018), soit une
hausse de 34,3 % (tableau 03). Les aides directes
de l’État représentent 67 % du total et, à elle seule,
l’allocation de logement social (ALS) pèse près de
24 %, soit 1,3 milliard d’euros. Elle affiche une augmentation de 47,5 % par rapport à 1995 en euros
constants. Les bourses et prêts représentent la
dépense la plus importante avec plus de 2,1 milliards
d’euros en 2018 (38,3 % du total et une hausse de
+ 73,6 % depuis 1995).
Depuis 2016, le montant de l’assurance-maladie des
étudiants, financée par la CNAMTS, ne peut plus être
évalué car ce financement est fondu avec d’autres
dotations. Les autres aides en faveur des étudiants
ne sont constituées que du fonds de solidarité et de
développement des initiatives étudiantes (FSDIE), de
17 millions d’euros en 2018. •
Bourses sur critères sociaux (BCS) :
Ces aides sont accordées en fonction
des ressources et charges de la famille
pour des montants annuels allant de
1 009 € (échelon 0) à 5 551 € (échelon
7). Depuis la fusion des échelons 0 et
0bis à la rentrée 2016, tous les étudiants
boursiers perçoivent une aide annuelle.
Aide au mérite : remplace depuis 2008-
2009 les bourses sur critères universitaires
et les bourses de mérite. Les conditions
d’attribution ont évolué en 2014-2015.
Actuellement, ce complément d’un montant
de 900 € est attribué aux bacheliers
mention très bien bénéficiaires d’une
BCS, au maximum pendant trois ans.
Aides spécifiques (ex-FNAU) : Il s’agit
soit d’une allocation annuelle dans
certaines situations ne pouvant donner
lieu à l’attribution d’une BCS, soit d’une
aide ponctuelle pour répondre rapidement
à de graves difficultés momentanées.
Proportion d’étudiants aidés : se
rapporte aux étudiants inscrits dans une
formation ouvrant droit aux aides. Il s’agit
principalement des étudiants en STS, en
CPGE, en écoles d’ingénieurs sous tutelle
du MESRI, dans les écoles de commerce
reconnues par l’État, ainsi qu’à l’université
dans les cursus de niveau licence ou
master menant à des diplômes nationaux
et dans les filières de santé jusqu’à la
6 e
année. Le périmètre a été précisé
(meilleure prise en compte des doubles
inscriptions, exclusion des apprentis et
fonctionnaires, …). Cette méthode révisée
conduit à réévaluer les taux d’étudiants
aidés pour les années 2012 à 2016.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
CNOUS, Système d’information AGLAE
(extractions annuelles au 15 mars)
MENJS-MESRI-DEPP
Caisse nationale des allocations familiales
DGFiP
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 17
l’aide sociale aux étudiants 03
Aides de l’État pour l’action sociale en faveur des étudiants (en millions d’euros, en %) France métropolitaine + DOM
1995 2005 2018
Structure
1995 (en %)
Structure
2005 (en %)
Structure
2018 (en %)
Évolution 2005/1995
(en %)
Évolution 2018/2005
(en %)
Évolution 2018/1995
(en %)
en €
courants
en €
constants
en €
courants
en €
constants
en €
courants
en €
constants
Aides budgétaires de l’État [a] 2 062,4 2 893,8 4 229,4 65,9 70,1 75,4 + 40,3 + 21,6 + 46,2 + 26,5 + 105,1 + 53,8
Aides directes 1 787,8 2 521,1 3 755,2 57,1 61,1 66,8 + 41,0 + 22,2 + 49,0 + 28,9 + 110,0 + 57,5
Bourses et prêts (programme 231 action 1) 927,7 1 332,6 2 148,2 29,6 32,3 38,2 + 43,6 + 24,5 + 61,2 + 39,5 + 131,6 + 73,6
Aides au mérite (programme 231 action 1) [1] 44,8 0,8
Allocation de logement social (ALS) 672,6 995,7 1 323,1 21,5 24,1 23,5 + 48,0 + 28,3 + 32,9 + 15,0 + 96,7 + 47,5
Aide personnalisée au logement (APL) – Part de l’État 187,5 181,4 239,1 6,0 4,4 4,3 – 3,3 – 16,2 + 31,8 + 14,0 + 27,5 – 4,4
Aide au transport – Part de l’État [2] 11,4 0,3
Aides indirectes 274,6 372,7 474,2 8,8 9,0 8,4 + 35,7 + 17,6 + 27,2 + 10,1 + 72,7 + 29,5
Œuvres universitaires 253,4 302,3 333,5 8,1 7,3 5,9 + 19,3 + 3,4 + 10,3 – 4,5 + 31,6 – 1,3
Aides aux associations et médecine universitaire 12,8 22,6 27,5 0,4 0,5 0,5 + 76,6 + 53,0 + 21,7 + 5,3 + 115,0 + 61,2
Compensation de l’exonération des droits d’inscription dont
bénéficient les étudiants boursiers [3] 8,4 47,8 113,2 0,3 1,2 2,0 + 469,0 + 393,1 + 136,8 + 104,9 + 1 247,6 + 910,5
Aides fiscales de l’État [b] 1 067,1 1 235,0 1 377,0 34,1 29,9 24,6 + 15,7 + 0,3 11,5 – 3,5 + 29,0 – 3,2
Majoration du quotient familial pour enfants/étudiants rattachés
au foyer fiscal de leurs parents [4] 942,1 1075,0 1 217,0 30,1 26 21,7 + 14,1 – 1,1 + 13,2 – 2,0 + 29,2 – 3,1
Réduction d’impôt pour frais de scolarité des enfants poursuivant
des études supérieures 125,0 160,0 160,0 4,0 3,9 2,9 + 28,0 + 10,9 – 13,5 + 28,0 – 4,0
Total des aides de l’État [a+b] 3 129,5 4 128,8 5 606,4 100,0 100,0 100,0 + 31,9 + 14,3 + 35,8 + 17,5 + 79,1 + 34,3
[1] Les aides au mérite ont été mises en place en 2008. [2] Le complément transport pour les boursiers franciliens, créé en 1998, a été supprimé à la rentrée 2011. [3] Sur le champ des universités et des écoles d’ingénieurs. [4] Données 2013.
Sources : MENJS-MESRI-DEPP, MESRI-DGESIP, Caisse nationale des allocations familiales DGFiP.
03
Évolution du nombre d’étudiants bénéficiant d’une aide financière
directe par type d’aide France métropolitaine + DOM
2000-01 2010-11 2017-18 2018-19
Bourses sur critères sociaux 452 616 593 057 696 983 712 166
dont aide au mérite 23 344 41 666 41 993
Bourses sur critères universitaires 14 539
Bourses de mérite 497 549
Aide spécifique ponctuelle (ex-FNAU) 65491 45802 44121
Aide spécifique : allocation annuelle
(ex-FNAU) 7508 5598 5635
Allocations d’études 8090
Prêts d’honneur 2858
Nombre d’étudiants percevant
au moins une aide [1] 478 600 665 114 730 487 745 083
Proportion d’étudiants concernés (en %) 28,6 37,5
Proportion d’étudiants concernés
(méthode révisée) (en %) [2] 39,3 39,5
Montant moyen des bourses sur critères
sociaux (en euros) 2 320 2 569 2800 2796
[1] Il est possible de cumuler plusieurs aides. Ainsi en 2018-19, 15 194 étudiants ont perçu une
bourse sur critères sociaux et l’aide spécifique ponctuelle, 1 645 une allocation annuelle et l’aide
ponctuelle. Les aides prises en compte sont les bourses sur critères sociaux, les bourses sur
critères universitaires (supprimées en 2008), les bourses de mérite (remplacées progressivement
à partir de 2008 par les aides au mérite), les allocations d’études (supprimées en 2008), les prêts
d’honneur (supprimés en 2009), les aides du fonds national d’aide d’urgence devenues aides
spécifiques. [2] Voir définition de la proportion d’étudiants aidés.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, CNOUS, Système d’information AGLAE (extractions annuelles au
15 mars).
01
Évolution de la proportion d’étudiants bénéficiaires d’une bourse sur
critères sociaux par filière (en %) France métropolitaine + DOM
1995-96 2000-01 2005-06 2010-11 2015-16 2018-2019
10
15
25
35
45
55
20
30
40
50
60 %
Universités et assimilés (ancienne méthode) [1] [2]
Universités (méthode révisée) [1] STS (ancienne méthode)
STS (méthode révisée) CPGE (ancienne méthode) CPGE (méthode révisée)
[1] Avant révision, cela comprend les universités, universités de technologie, écoles normales supérieures, instituts
nationaux polytechniques, instituts d’études politiques, établissements privés d’enseignement universitaire. Après
révision, l’agrégat ne comprend que les universités.
[2] En 2009, les étudiants inscrits dans les IUFM intégrés dans une université de rattachement ne sont pas comptabilisés.
On dénombre 13 422 boursiers dans les IUFM rattachés aux universités en 2009-10.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, CNOUS, Système d’information AGLAE (extractions annuelles au 15 mars).
02
18 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
04 les personnels enseignants de l’enseignement
supérieur public sous tutelle du MESRI
En 2018-19, 92 300 enseignants sont en fonction dans les établissements publics
d’enseignement supérieur sous tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur,
de la Recherche et de l’Innovation (MESRI). Neuf de ces enseignants sur dix sont affectés
dans les universités et 40 % des titulaires sont des femmes.
En 2018-19, 92 300 enseignants sont en fonction
dans les établissements publics d’enseignement
supérieur sous tutelle du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
(MESRI) : 60 % d’entre eux appartiennent aux corps
des enseignants-chercheurs (et assimilés) titulaires,
26 % sont des enseignants non permanents et 14 %
des enseignants du second degré (graphique 01a).
Neuf de ces enseignants sur dix sont affectés dans
les universités, 4 % dans des écoles d’ingénieur
(Écoles centrales, instituts nationaux polytechniques,
instituts nationaux des sciences appliquées, etc.) et
4 % dans d’autres types d’établissements (écoles
normales supérieures, instituts d’études politiques,
grands établissements, etc.) (graphique 01b).
Les enseignants-chercheurs titulaires se composent
pour un tiers de professeurs des universités (PR) et pour
deux tiers de maitres de conférences (MCF). La majeure
partie d’entre eux relève des grandes disciplines des
Sciences-Techniques (40 %) et des Lettres-Sciences
humaines (31 %), puis du Droit-Économie-Gestion
(15 %) et de la Santé (14 %) (graphique 02).
L’âge moyen des PR et des MCF est respectivement
de 53 ans et de 45 ans révolus. Cet écart résulte du
déroulement de carrière : les PR sont recrutés pour
l’essentiel parmi les MCF. Les enseignants du second
degré ont 48 ans révolus en moyenne (graphique 03).
La catégorie des enseignants non permanents réunit les doctorants contractuels effectuant un service
d’enseignement (30 %), les enseignants non permanents des disciplines hospitalo-universitaires (20 %),
les attachés temporaires d’enseignement et de
recherche (19 %), les enseignants associés (11 %),
les enseignants invités (6 %), les contractuels LRU
enseignants (6 %), les lecteurs et les maîtres de langues (5 %), ainsi que les professeurs contractuels sur
emplois vacants du second degré (4 %).
Parmi les enseignants du second degré affectés
dans l’enseignement supérieur, 55 % appartiennent
au corps des professeurs agrégés, 44 % à celui des
professeurs certifiés et 1 % à d’autres catégories
(professeurs d’enseignement général des collèges,
enseignants de statut particulier, comme ceux de
l’ENSAM, etc.). Ils interviennent principalement en
Sciences économiques et de gestion, en Langues et
littératures, en Histoire et géographie, en Mathématiques, en Mécanique et en Sciences et techniques
des activités physiques et sportives (STAPS).
L’effectif total des enseignants du supérieur a augmenté de 14 % au cours des vingt dernières années,
variant de 80 700 à 92 300 de 1998-99 à 2018-19
(graphique 04a). Les taux de croissance les plus élevés ont, pour cette période, concerné les effectifs
des enseignants non permanents (+ 29 %), suivi des
MCF (+ 11 %) et des PR (+ 11 %). Le nombre d’enseignants du second degré a en revanche légèrement
diminué (– 1 %). L’essentiel de cette croissance se
concentre entre 1998-99 et 2008-09 (+ 15 %),
accompagnant la hausse du nombre d’étudiants
durant cette période. Les effectifs se sont ensuite
stabilisés à partir de la fin des années 2000 (– 0,1 %
ces dix dernières années).
En 2018-19, 39 % des enseignants titulaires sont
des femmes (graphique 05). Elles sont plus nombreuses parmi les enseignants du second degré
(46,5 %) et les MCF (45 %) que les PR (26 %). La
part des femmes augmente régulièrement au fil du
temps (environ 0,5 point par an) : en 1998-99, on
dénombrait 38 % de femmes parmi les enseignants
du second degré, 37 % parmi les MCF et 14 % parmi
les PR (graphique 04b).
Les femmes universitaires sont relativement moins
nombreuses en Sciences-Techniques (28 %) et en
Santé (34 %) qu’en Droit-Économie-Gestion (46 %)
et Lettres-Sciences humaines (55 %). Quelle que soit
la discipline considérée, les femmes sont proportionnellement moins nombreuses parmi les PR que parmi
les MCF (graphique 05). •
Graphiques 01, 02, 03, 04a, 04b et 05 :
exploitation au 31/13/2018 des fichiers
de gestion des enseignants titulaires de
l’enseignement supérieur (RH-SUPINFO
+ GESUP2) et de l’enquête relative aux
enseignants non permanents, réalisée
auprès des établissements d’enseignement
supérieur (DGRH – département et études
d’effectif et d’analyses des ressources
humaines). Le potentiel d’enseignantschercheurs et d’enseignants ainsi évalué
correspond donc aux personnels en
activité, qu’ils soient titulaires ou non ;
ceux qui sont détachés hors de leur
établissement d’affectation, en disponibilité
ou en position de congés sont donc exclus.
Les données relatives aux enseignants
non permanents proviennent d’une
enquête menée annuellement. Elles
concernent ici l’année 2017-18.
Les données relatives aux agents relevant
de l’article L. 954-3 du code de l’éducation
(dits « contractuels LRU »), sont depuis
2016 considérées suffisamment fiables
pour être introduites dans la présente
fiche. Elles concernent la construction des
graphiques 01 et 02 et du graphique 05a.
Le nombre d’enseignants du second
degré a été revu à la baisse à partir de
l’année 2017 à la suite d’un nettoyage
des bases de données de la DGRH.
MENJS-MESRI-DGRH
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 19
les personnels enseignants de l’enseignement supérieur public sous tutelle du MESRI 04
Répartition des enseignants en fonction dans l’enseignement
supérieur par grande discipline et catégorie en 2018-19 [1]
(en personnes physiques, en %) France entière
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
Enseignants Total
non permanents
Enseignants
du 2nd degré
Maîtres
de conférences
Professeurs
des universités
Droit, Sciences économiques et de gestion Lettres et Sciences humaines
Sciences et techniques Santé (médecine, odontologie, pharmacie)
[1] Hors 2 073 non permanents et 182 enseignants du 2nd degré dont la discipline est non renseignée.
Source : MENJS-MESRI-DGRH.
02
Répartition des enseignants en fonction dans l’enseignement
supérieur par catégorie et type d’établissement en 2018-19 (en %) –
Par catégorie France entière
26 % 4 %
4 %
14 %
22 %
a) par catégorie b) par type d’établissement
92 %
39 %
Professeurs des universités
Maître de conférences
Enseignement du 2nd degré
Enseignants non permanents
Universités
Écoles d’ingénieurs [1]
Autres établissements [2]
Source : MENJS-MESRI-DGRH.
01
Part des femmes par grande discipline et par catégorie pour les
enseignants-chercheurs et enseignants titulaires en 2018-19 (en %)
France entière
0
10
20
30
40
50
60 %
Enseignantes Ensemble
du 2nd degré
Maîtresses
de conférences
Professeures
des universités
Sciences et techniques Santé (médecine, odontologie, pharmacie)
Droit, Sciences économiques et de gestion Lettres et Sciences humaines
Source : MENJS-MESRI-DGRH.
05
Évolution de la part des femmes parmi les enseignants en fonctions
dans l’enseignement supérieur entre 1993-94 et 2018-19 (en %)
France entière
10
15
20
25
30
35
40
45
50 %
1993-94 1998-99 2003-04 2008-09 2013-14 2018-19
Professeures des universités Maîtresses de conférences Enseignantes du 2nd degré
Source : MENJS-MESRI-DGRH.
04b 05
Évolution des effectifs enseignants en fonction dans l’enseignement
supérieur entre 1993-94 et 2018-19 (base 100 en 1993-94) France entière
100
110
120
130
140
150
170
Indice base 100 : 1992
160
1993-94 1998-99 2003-04 2008-09 2013-14 2018-19
Professeurs des universités Maîtres de conférences
Enseignants du 2nd degré Enseignants non permanents
Rupture 2016 : les contractuels de type LRU sont intégrés
Source : MENJS-MESRI-DGRH.
04a
04b
Répartition des effectifs des enseignants titulaires
selon l’âge en 2018-19 (en personnes physiques) France entière
23 ans 33 ans 43 ans 53 ans 71 ans
Professeurs des universités Maîtres de conférences
Enseignants du 2nd degré
0
200
400
600
800
1 000
1 200
1 400
1 600
1 800
Personnes physiques
63 ans
Source : MENJS-MESRI-DGRH.
03
20 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
05
les personnels non-enseignants
de l’enseignement supérieur public
sous tutelle du MESRI
En 2018, l’enseignement supérieur public compte 80 815 agents assurant des fonctions
de personnels des bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniques et sociaux
et de santé (BIATSS).
En 2018, l’enseignement supérieur public compte
80 815 agents assurant des fonctions de personnels des bibliothèques, ingénieurs, administratifs,
techniques et sociaux et de santé (BIATSS). Ils sont
répartis en 60 422 agents titulaires (soit 75 %) et
20 393 agents contractuels opérant sur des missions permanentes (tableau 01). La part des agents
contractuels sur missions permanentes atteint 25 %
de l’effectif total.
La filière professionnelle des ingénieurs et techniciens de recherche et de formation (ITRF) représente
76 % de l’ensemble des personnels BIATSS. Elle est
constituée majoritairement d’agents titulaires (71 %).
La filière administrative ne représente quant à elle
que 17 % (graphique 02).
Sur l’ensemble des personnels BIATSS, 71 % des
agents titulaires relèvent de la filière ITRF et 90 %
des agents contractuels sur missions permanentes
sont rattachés à cette filière (tableau 01).
La part des agents exerçant des fonctions relevant
de la catégorie C est plus élevée au sein des filières
administratives et des ITRF (respectivement 53 % et
38 %). À l’inverse, dans la filière sociale et de santé
les agents exerçant des fonctions de catégorie A sont
les plus représentés (58 %) (graphique 03).
La majorité des agents titulaires est de catégorie C
(41 %), tandis que la majorité des agents contractuels sur missions permanentes est rattachée à la
catégorie A (55 %). Dans la filière ITRF, la tendance
est logiquement identique (38 % des agents titulaires
sont de catégorie C et 56 % des agents contractuels
sur missions permanentes sont rattachés à la catégorie A) (graphique 03).
Le personnel BIATSS est principalement féminin
(63 %) avec toutefois des disparités entre les filières.
Le taux de féminisation est plus élevé dans les filières
administrative (83 %) et sociale et de santé (96 %)
alors que la part des femmes est moins représentée
dans la filière des ITRF (57 %) (tableau 01).
La moyenne d’âge des agents BIATSS titulaires est
de 47,9 ans. L’analyse par filière montre une similitude d’une part pour les filières sociale et de santé et
administrative dont les agents ont approximativement
50 ans et d’autre part pour celles des personnels
des bibliothèques et ITRF dont la moyenne d’âge est
d’environ 47 ans (tableau 01). •
Les données sur les agents BIATSS
titulaires sont extraites des annuaires de
gestion Agora, Poppee-Bib et PoppeeItarf (au 1 er février 2019). Le personnel
titulaire recensé est le personnel en
activité en 2018 dans les établissements
bénéficiant des responsabilités et
compétences élargies (RCE) et ceux
non RCE, qui est rémunéré sur les
programmes budgétaires « Formations
supérieures et recherche universitaire »
(P 150) et « Vie étudiante » (P 231).
Les données sur les agents BIATSS
contractuels sont issues de l’enquête
de la DGRH sur les agents non titulaires
BIATSS en fonction en 2018 dans les
établissements d’enseignement supérieur
(RCE et non RCE) et au sein du réseau
des œuvres universitaires et scolaires
(EANT 2018). Seuls ont été comptabilisés
les agents contractuels BIATSS de
droit public sur missions permanentes.
N’ont pas été comptabilisés les agents
contractuels sur missions temporaires,
les agents vacataires, les contractuels
étudiants et les apprentis. Sont exclus du
périmètre d’étude également les agents
contractuels exerçant leurs fonctions au
sein du réseau des œuvres universitaires
et scolaires. Les effectifs présentés sont
les personnes physiques rémunérées
sous plafond État ou sur ressources
propres au cours de l’année 2018, quelle
que soit la durée de leur contrat.
MENJS-MESRI-DGRH, Annuaires
(POPEE-BIB pour les personnels des
bibliothèques, AGORA et POPPEE-ITRF
MENJS-MESRI-DGRH, enquête sur les
agents contractuels BIATSS (EANT)
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 21
les personnels non-enseignants de l’enseignement supérieur public sous tutelle du MESRI 05
Personnels BIATSS rémunérés sur les programmes budgétaires « Formations supérieures
et recherche universitaire » (P 150) et « Vie étudiante » (P 231) en 2018
France entière
Filière
Catégorie
statutaire Corps
Effectifs
Part des
femmes
(en %)
Âge
moyen
des
Titulaires titulaires
Contractuels
sur missions
permanentes [1] Ensemble
Administrative,
dont
encadrement
(ADM)
Catégorie A
Administrateurs (ADMENESR) et
administrateurs civils 205 205 53,2 50,8
Autres corps d’encadrement
supérieur [2] 261 261 36,8 52,4
Attachés d’administration
de l’État 2 117 295 2 412 66,0 49,0
Total catégorie A 2 583 295 2 878 62,1 49,5
Catégorie B Secrétaires administratifs 3 410 322 3 732 85,0 48,1
Catégorie C Adjoints administratifs 6 726 604 7 330 89,2 49,3
Total Filière administrative 12 719 1 221 13 940 82,6 49,0
Bibliothèques
(BIB)
Catégorie A
Conservateurs généraux
des bibliothèques 107 2 109 60,7 56,0
Conservateurs des bibliothèques 740 18 758 69,4 45,8
Bibliothécaires 512 45 557 76,6 47,3
Total catégorie A 1 359 65 1 424 71,4 47,2
Catégorie B Bibliothécaires assistants
spécialisés 1 462 66 1 528 77,3 46,6
Catégorie C Magasiniers 1 703 168 1 871 62,0 47,8
Total Filière Bibliothèques 4 524 299 4 823 69,8 47,2
Ingénieurs et
techniciens de
recherche et
de formation
(ITRF)
Catégorie A
Ingénieurs de recherche 2 493 2 134 4 627 37,8 49,6
Ingénieurs d’études 8 444 5 674 14 118 52,8 46,6
Assistants ingénieurs 3 933 2 544 6 477 50,9 45,9
Total catégorie A 14 870 10 352 25 222 49,8 46,9
Catégorie B Techniciens de recherche
et de formation [3] 11 392 3 019 14 411 57,7 47,2
Catégorie C Adjoints techniques de recherche
et de formation [3] 16 379 5 044 21 423 61,8 48,6
Total ITRF 42 641 18 415 61 056 56,5 47,6
Sociale et de
santé (SS)
Catégorie A
Médecins de l’EN et médecins
de prévention 343 343
Infirmiers 265 74 339 95,8 52,2
Conseillers techniques de service
social AE 47 6 53 97,9 53,2
Total catégorie A 312 423 735 96,1 52,4
Catégorie B
Assistants de service social AE 222 35 257 96,8 47,5
Infirmiers (catégorie B) 4 4 75,0 52,6
Total catégorie B 226 35 261 96,4 47,6
Total Filière Sociale et santé 538 458 996 96,2 50,4
Ensemble 60 422 20 393 80 815 63,3 47,9
[1] Seuls ont été comptabilisés dans ce tableau les agents contractuels BIATSS de droit public sur missions permanentes (relevant des dispositions
des articles 4, 6, 6 bis, 22 bis et 27 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique de l’État,
des articles L. 123-5, L. 711-1 et L. 954-3 1° du code de l’éducation, du décret n° 95-979 du 25 août 1995 relatif au recrutement des travailleurs
handicapés dans la FP et du décret n° 2002-1347 du 7 novembre 2002 portant dispositions générales applicables aux agents non titulaires recrutés
dans les SAIC). N’ont pas été comptabilisés les agents contractuels sur missions temporaires, les agents vacataires, les contractuels étudiants et
les apprentis. N’ont pas non plus été comptabilisés les agents contractuels exerçant leurs fonctions au sein du réseau des œuvres universitaires et
scolaires. Les effectifs présentés sont les personnes physiques rémunérées sous plafond État ou sur ressources propres au cours de l’année 2017,
quelle que soit la durée de leur contrat.
[2] Secrétaires généraux des établissements d’enseignement supérieur, agents comptables et directeurs d’administration centrale.
[3] Les techniciens et les agents techniques de la filière ouvrière sont assimilés respectivement aux corps des techniciens et adjoints techniques de
recherche et de formation de la filière ITRF.
Sources : MENJS-MESRI-DGRH, enquête sur les agents contractuels BIATSS (EANT), MENJS-MESRI-DGRH, Annuaires (POPEE-BIB pour
les personnels des bibliothèques, AGORA et POPPEE-ITRF.
Répartition des personnels BIATSS par filière
en 2018-19 (en %)
France entière
6 %
17 %
1 %
76 % Bibliothèques
Administratif
Sociale et de santé
ITRF
Sources : MENJS-MESRI-DGRH, Annuaires (POPEE-BIB pour les
personnels des bibliothèques, AGORA et POPPEE-ITRF, MENJS-MESRIDGRH, enquête sur les agents contractuels BIATSS (EANT).
02
Répartition des personnels BIATSS par filière,
statut et catégorie en 2018-19 (en %)
France entière
0 20 40 60 80 100 %
Administrative
Ensemble
Contractuels sur missions
permanentes
Titulaires
Ensemble
Contractuels sur missions
permanentes
Titulaires
Bibliothèques
Ensemble
Contractuels sur missions
permanentes
Titulaires
ITRF
Ensemble
Contractuels sur missions
permanentes
Titulaires
Social et de santé
Ensemble
Contractuels sur missions
permanentes
Titulaires
Toutes filières
confondues
Categorie A Categorie B Categorie C
Sources : MENJS-MESRI-DGRH, enquête sur les agents contractuels
BIATSS (EANT), MENJS-MESRI-DGRH, Annuaires (POPEE-BIB
pour les personnels des bibliothèques, AGORA et POPPEE-ITRF.
03
01
22 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
06 qualification et recrutement
des enseignants-chercheurs
En 2018, 10 200 qualifications ont été délivrées à 7 800 qualifiés. 1 700 enseignantschercheurs ont été recrutés dans les corps de professeurs des universités et de maîtres
de conférences. En 2018, 14 % des MCF recrutés sont de nationalité étrangère et 13 %
des PR. L’endorecrutement représente 18 % chez les maîtres de conférences et 48 %
chez les professeurs des universités.
La qualification aux fonctions de professeur des
universités (PR) ou de maître de conférences (MCF)
est une condition préalable à une candidature à un
concours de recrutement d’enseignant-chercheur.
Une fois décernée par le Conseil national des universités (CNU), la qualification a une validité de
5 ans. En 2018, 18 900 demandes de qualification
ont été enregistrées par 12 200 candidats. En effet,
plusieurs dossiers de candidatures peuvent émaner
d’une même personne en raison de la possibilité
pour les candidats de s’inscrire au titre de plusieurs
sections du CNU et/ou au titre des deux corps d’enseignants-chercheurs. Parmi ces 18 900 demandes,
17 % n’étaient pas recevables (dossier non parvenu,
hors délai, incomplet, ou équivalence refusée). Le
CNU a donc examiné 15 600 dossiers. Au final, le
CNU a délivré 10 200 qualifications à 7 800 qualifiés, soit 65 % des dossiers examinés. 44 % des
candidats et des personnes qualifiées sont des
femmes (graphique 01).
Seule une fraction de ces nouveaux qualifiés s’est
présentée aux concours de recrutement d’enseignant-chercheur : en 2018, 63 % des qualifiés PR
et 51 % des qualifiés MCF ne se sont pas présentés
aux concours dans l’année suivant leur qualification.
En 2018, les établissements d’enseignement supérieur ont publié 1 850 postes à pourvoir. Le nombre
de postes publiés par les établissements est en
baisse depuis 2010 (– 45 % depuis 2010 et – 10 %
par rapport à 2017). Cette baisse concerne davantage les postes de PR (– 17 % par rapport à 2017)
que pour ceux de MCF (– 5 %). Parmi ces postes
publiés, 1 700 ont été pourvus, soit 93 % d’entre eux.
La majorité de ces postes est pourvue par concours
(87 %). L’autre partie (13 %) est pourvue par la voie
de la mutation, c’est-à-dire par des enseignants-chercheurs qui appartiennent déjà au corps des PR ou au
corps des MCF au moment de leur candidature. Le
nombre de postes pourvus par la voie du détachement
est marginal : il ne concerne en 2018 que 1 postes de
PR (graphique 02 et graphique 03). Les PR recrutés
par concours ont un âge moyen de 46 ans et demi ;
celui des MCF est de 34 ans et demi. Globalement,
la durée écoulée entre l’obtention du doctorat et le
recrutement augmente au fil du temps. Plus de la
moitié des MCF recrutés en 2018 ont obtenu leur
doctorat plus de deux ans avant d’être recrutés contre
un tiers en 2007. Toutes disciplines confondues, la
proportion de femmes recrutées parmi les MCF
(46 %) est proche de la proportion de femmes candidates (47 %). Parmi les PR, la proportion de femmes
candidates au professorat (32 %) est inférieure à la
proportion de femmes recrutées parmi les PR (37 %).
La majeure partie des MCF nouvellement recrutés
en 2018 – hors mutation et détachement – étaient
post-doctorants (33 %) au moment de leur recrutement. Ces derniers sont devenus, depuis 2007,
le premier « vivier » des nouveaux MCF (13 % en
2002) au détriment des attachés temporaires d’enseignement et de recherche (ATER) qui n’ont pas la
qualité de fonctionnaire, dont la proportion tend à
décroître au fil du temps (41 % en 2002 contre 9 %
en 2018). La plupart des PR sont recrutés parmi les
MCF (90 % en 2018) (graphique 04). En 2018, 18 %
des MCF ont soutenu leur thèse dans son établissement de recrutement. De même, au moment de
leur recrutement comme PR, 48 % des PR étaient
en poste comme MCF dans le même établissement.
En 2018, 14 % des MCF recrutés sont de nationalité étrangère (graphique 05). La proportion de PR
étrangers recrutés est de 13 % en 2018. La majorité
des enseignants-chercheurs étrangers recrutés sont
originaires du continent européen (75 % pour les PR
et 57 % pour les MCF). •
Le renouvellement des enseignantschercheurs se déroule en deux phases :
la qualification établissant un label
de compétences scientifiques pour
exercer les fonctions d’enseignantchercheur et le recrutement qui permet
l’accès à ces mêmes fonctions dans les
établissements d’enseignement supérieur.
Les résultats des phases de qualification
et de recrutement sont analysés à partir
des données produites par les applications
nationales ANTARES, ANTEE et FIDIS.
MENJS-MESRI-DGRH
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 23
qualification et recrutement des enseignants-chercheurs 06
Recrutement des professeurs des universités –
Campagnes 2005 à 2018 – Devenir des postes offerts France entière
0
200
600
400
800
1 000
1 200
1 400
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2016 2017 2018
Recrutés sur concours Autres recrutements Non pourvus
2015
Source : MENJS-MESRI-DGRH.
02
Qualification et recrutement des enseignants-chercheurs –
Bilan global de la qualification en 2018 France entière
0
10 000
15 000
5 000
20 000
Personnes
qualifiées
Qualifications
délivrées
Dossiers
examinés
Candidats
à la qualification
(un candidat peut déposer
plusieurs candidatures)
Candidatures
à la qualification
Homme Femme Total
Source : MENJS-MESRI-DGRH.
01
Répartition des professeurs des universités et maîtres de conférences
recrutés en 2018 par catégorie d’origine (en %) [1] France entière
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100 %
Maîtres
de conférences
Professeurs
des universités
Enseignants gérés par l’Éducation nationale
(second degré, enseignants associés)
Activité de recherche (directeur ou chargé
de recherche, post-doc, chercheur privé)
Maîtres de conférences
ATER , moniteurs, lecteurs et autres enseignants
non permanents n’ayant pas la qualité
de fonctionnaire
Autres activités : activité privée, profession libérale,
sans profession
Source : MENJS-MESRI-DGRH.
04
Recrutement des maîtres de conférences – Campagnes 2005 à 2018
Devenir des postes offerts France entière
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Recrutés sur concours Autres recrutements Non pourvus
Source : MENJS-MESRI-DGRH.
03
Évolution de la part des étrangers parmi les enseignants-chercheurs titulaires recrutés de 2008 à 2018 (en %) [1] France entière
0
5
10
15
25 %
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
20
Part des professeurs des universités
de nationalité étrangère (en %)
Part des maîtres de conférences
de nationalité étrangère (en %)
[1] Hors article 46.3, hors détachements et mutations et hors agrégés du supérieur pour les PR.
Source : MENJS-MESRI-DGRH.
05
24 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
07 les nouveaux bacheliers et leur entrée
dans les filières de l’enseignement supérieur
À la session 2018, 677 300 candidats ont obtenu le baccalauréat, ce qui porte à 80,7 %
la part des bacheliers dans une génération. Parmi eux, 515 800 étudiants poursuivent
dans l’enseignement supérieur à la rentrée 2018. Ce sont principalement des titulaires
d’un baccalauréat général : 67 % en 2018, contre 20 % de bacheliers technologiques et 13 %
de la voie professionnelle.
À la session 2018 du baccalauréat, 677 300 candidats ont obtenu le diplôme, ce qui porte à 80,7 %
la part des bacheliers dans une génération (hors
Mayotte) : 42,5 % des jeunes ont un baccalauréat général, 16,5 % un baccalauréat technologique et 21,7 % un baccalauréat professionnel
(graphique 01). Depuis 1985, le nombre annuel de
diplômés du baccalauréat a plus que doublé et la proportion de bacheliers dans une génération a gagné
près de 50 points. Cette forte progression résulte
surtout de la croissance du nombre de bacheliers
généraux entre 1988 et 1995, mais aussi de l’important essor du baccalauréat professionnel, de sa
création en 1985 jusqu’en 2012.
L’augmentation du nombre de bacheliers se traduit
par une croissance du nombre de néo-bacheliers
dans l’enseignement supérieur en France : 145 500
bacheliers de plus en 2018 par rapport à 2010
(+ 27 %) ce qui conduit à + 84 100 inscrits dans
le supérieur sur la même période (+ 19 %) (graphique 02). Toutefois les évolutions sont différentes
selon la série du baccalauréat. Pour les bacheliers
généraux, l’augmentation de bacheliers est plus élevée que celles des nouveaux inscrits dans l’enseignement supérieur en France, respectivement + 28 %
(+ 79 700) et + 20 % (+ 56 300). Sur la même
période, les effectifs des bacheliers technologiques
augmentent légèrement (+ 4 %, + 5 100 bacheliers), tandis que le nombre de poursuivants dans le
supérieur reste stable (– 0,5 %, – 500 poursuivants).
Les évolutions les plus remarquables concernent les
bacheliers professionnels, qui sont plus nombreux
que les bacheliers technologiques depuis 2011, et
qui connaissent une croissance de 51 % (+ 60 700)
en 8 ans. Si leur poursuite d’étude dans l’enseignement supérieur est moins fréquente que celle des
autres bacheliers, le nombre d’inscrits dans celui-ci
connaît une hausse plus forte entre 2010 et 2018
que le nombre de bacheliers : + 67 % (+ 27 800).
En 2018, la poursuite d’étude dans l’enseignement
supérieur est de 94,1 % pour les bacheliers généraux
(+ 0,6 point en un an), 77,9 % pour les bacheliers
technologiques (– 0,3 point) et de 38,6 % pour les
bacheliers professionnels (+ 0,4 point).
En lien avec les différences de poursuite d’étude
selon la série du baccalauréat, les bacheliers
généraux représentent la moitié des bacheliers en
2018 (53,1 %) et plus des deux tiers des nouveaux
bacheliers entrants dans l’enseignement supérieur
(tableau 03). Cette sur-représentation des bacheliers
généraux dans l’enseignement supérieur concerne
l’ensemble des séries, et notamment la série S. En
effet, leur poids est supérieur de 9 points parmi les
poursuivants par rapport à l’ensemble des bacheliers
(36,9 % contre 27,7 %). Inversement, les bacheliers
professionnels sont relativement moins nombreux
dans le supérieur : ils représentent 26,5 % des
bacheliers 2018 et 12,7 % des néo-bacheliers inscrits dans le supérieur à la rentrée suivante.
Plus d’un bachelier sur quatre est issu d’un milieu
de cadres et professions intellectuelles supérieures,
catégorie socioprofessionnelle la plus représentée
parmi les bacheliers. Cette part est de 34,8 % pour
les bacheliers généraux, bacheliers qui poursuivent
le plus dans le supérieur. En conséquence, la proportion d’enfants de cadres et professions intellectuelles
supérieures est la plus élevée parmi les néo-bacheliers inscrits dans l’enseignement supérieur : 28,4 %
en 2018 (tableau 04). Les enfants d’ouvriers, plus
souvent titulaires d’un baccalauréat professionnel
(30,8 %), poursuivent un peu moins souvent leurs
études dans le supérieur. En effet, ils représentent
17,5 % des bacheliers mais 15,2 % des nouveaux
bacheliers inscrits dans l’enseignement supérieur. •
Proportion de bacheliers dans une
génération : Il s’agit de la proportion
de bacheliers d’une génération fictive
d’individus qui auraient, à chaque âge,
les taux de candidature et de réussite
observés l’année considérée. Ce
nombre est obtenu en calculant, pour
chaque âge, la part de lauréats dans
la population totale de cet âge, et en
faisant la somme de ces taux par âge. Les
calculs ont été faits en utilisant les séries
démographiques de l’Insee. La base en
vigueur en mars 2019 permet de calculer
des valeurs provisoires de proportion de
bacheliers dans une génération pour les
sessions 2017 et 2018. Les valeurs des
sessions antérieures sont définitives.
Les « autres formations » correspondent
aux écoles d’ingénieurs et formations
d’ingénieurs en partenariat non
universitaires, aux établissements
d’enseignement supérieur non
rattachés aux universités (commerce,
gestion, vente, comptabilité, notariat,
architecture, autres écoles de spécialités
diverses), aux grands établissements
parisiens, aux écoles d’art, aux facultés
privées, aux écoles paramédicales
et sociales (données 2017-18).
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
MENJS-MESRI-DEPP
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 25
les nouveaux bacheliers et leur entrée dans les filières de l’enseignement supérieur 07
Évolution des effectifs de bacheliers et des effectifs de bacheliers
entrant dans l’enseignement supérieur depuis 2000
France métropolitaine + DOM hors Mayotte jusqu’en 2010, y compris Mayotte à partir de 2011
0
50 000
100 000
200 000
300 000
400 000
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018
Bacheliers généraux Bacheliers technologiques Bacheliers professionnels
Poursuivants de Bac général Poursuivants de Bac technologique
Poursuivants de Bac professionnel
350 000
250 000
150 000
Rupture :
– avant 2008, hors apprentissage et y compris doubles inscriptions CPGE
– de 2008 à 2011, y compris apprentissage et doubles inscriptions CPGE
– après 2012, y compris apprentissage et hors doubles inscriptions CPGE
Source : MENJS-MESRI-DEPP, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation.
02
Proportion de bacheliers dans une génération (sessions 1950-2018 [p]) (en %)
France métropolitaine + DOM hors Mayotte
0
10
20
30
40
50
60
70
90 % Baccalauréat professionnel Total baccalauréat
Baccalauréat général Baccalauréat technologique
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2018p
80
[1] [2] [3]
[4]
[p] Provisoire.
[1] 1969 : Première session du baccalauréat technologique. [2] 1987 : Première session du baccalauréat professionnel.
[3] 2009 : Création de l’épreuve de rattrapage au baccalauréat professionnel. [4] 2011-2014 : Réforme de la voie professionnelle.
Source : MENJS-MESRI-DEPP, Insee, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation.
01
Répartition des bacheliers [1] poursuivants ou non par origine sociale en 2018 (en %) France métropolitaine + DOM
Bacheliers Poursuivants
général technologique professionnel Ensemble général technologique professionnel Ensemble
Origine sociale renseignée dont : 96,8 94,9 89,1 94,5 92,9 92,3 90,7 92,4
Agriculteurs, artisans, commerçants, chefs d’entreprise 11,4 11,6 12,9 11,8 10,9 12,0 11,4 11,2
Cadres, professions intellectuelles supérieures 34,8 17,1 9,6 25,4 35,8 17,3 9,5 28,4
Professions intermédiaires 15,4 15,1 11,7 14,5 15,6 15,1 13,2 15,2
Employés 17,7 22,3 20,8 19,4 18,1 22,3 22,5 19,5
Ouvriers 11,5 19,3 30,8 17,5 11,2 20,5 26,7 15,2
Retraités, inactifs 9,2 14,6 14,1 11,4 8,5 12,7 16,8 10,5
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
[1] Hors spécialités agricoles.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MENJS-MESRI-DEPP.
04
Origine scolaire des nouveaux bacheliers dans les filières de l’enseignement supérieur (en %) France métropolitaine + DOM
Université dont IUT CPGE STS Autres formations [2] Total filières du supérieur Rappel – Répartition des bacheliers par série
2008 2018 [1] 2008 2018 2008 2018 2008 2018 2008 2018 2008 2018 2008 [5] 2018
Bac ES 24,8 26,9 24 23,6 13,6 14,1 8,7 8,6 26,2 27,6 19,4 20,6 16,6 17,6
Bac L 15,3 12,8 2,6 1,7 9,6 8,1 4,6 2,5 11,0 8,4 11,3 9,2 9,4 7,8
Bac S 41,7 41,1 42,0 39,8 72,1 71,1 8,0 7,2 43,9 46,4 35,4 36,9 27,9 27,7
Bac général 81,8 80,7 68,6 65,1 95,3 93,3 23,5 20,4 81,1 83,3 66,7 67,3 53,9 53,1
Bac STI2D-STD2A [3] 3,3 4,3 12,0 14,3 1,9 3,2 15,5 9,3 2,7 3,8 6,5 5,3 5,9 5,3
Bac STMG [4] 9,2 6,5 14,9 15,2 2,2 2,5 26,6 18,7 7,0 4,4 13,2 9,2 13,4 9,4
Autres bacs technologiques 3,2 4,0 2,7 3,8 0,5 0,7 7,8 6,8 7,8 5,4 4,7 4,4 6,9 5,7
Bac technologique 15,7 15,5 29,7 33,3 4,7 6,4 54,1 38,9 17,5 13,6 25,5 20,0 26,2 20,4
Bac professionnel 2,5 3,8 1,7 1,6 0,0 0,3 22,4 40,7 1,4 3,0 7,7 12,7 19,9 26,5
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
[1] hors doubles inscriptions licence-CPGE. [2] Les « autres formations » correspondent aux écoles d’ingénieurs et formations d’ingénieurs en partenariat non universitaires, établissements d’enseignement supérieur non rattachés aux universités
(commerce, gestion, vente, comptabilité, notariat, architecture, spécialités diverses), écoles d’arts et de la culture, facultés privées, écoles paramédicales et de formations sociales (données 2017-18), les diplômes de comptabilité et de gestion.
[3] STI à la session 2008. [4] STT à la session 2008. [5] Hors Mayotte.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MENJS-MESRI-DEPP, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation.
03
26 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
08
l’orientation des nouveaux bacheliers
sur Parcoursup, les vœux et
les propositions d’admission
En 2019, 651 000 élèves de terminale scolarisés en France se sont inscrits sur Parcoursup
afin de s’engager dans des études supérieures. 627 000 d’entre eux ont candidaté lors de
la phase principale, avec en moyenne 9 vœux formulés. Parmi ces candidats de terminale
ayant obtenu le baccalauréat, 92,5 % ont reçu au moins une proposition et 80,7 % en ont
accepté une.
Parmi les élèves scolarisés en France ou suivant une
formation au CNED, 626 824 candidats de terminale
se sont inscrits sur Parcoursup et ont confirmé au
moins un vœu en phase principale en 2019, soit
presque 10 000 candidats de plus qu’en 2018. Ils
ont fait en moyenne 9 vœux. Cette moyenne est
plus haute pour la série technologique (10) et la
série générale (9,2) que pour la série professionnelle
(6,7). La liste de vœux d’un candidat se compose,
en moyenne, à 35 % de vœux en Licence, 32 % en
BTS, 13 % en DUT, 7 % en CPGE et 6 % en diplôme
d’État sanitaire et social (dont IFSI), les autres vœux
étant formulés dans d’autres formations présentes
sur Parcoursup (graphique 01 – voir méthodologie).
On retrouve là encore des distinctions selon la série
du baccalauréat préparé. Pour les candidats de terminale générale, la licence est le vœu le plus fréquent
(49 %), suivie dans l’ordre d’importance par les DUT
(14 %), CPGE (11 %) et les BTS (10 %). Pour les candidats en terminale technologique ou professionnelle,
le BTS est la filière la plus choisie, représentant respectivement 51 % et 77 % de leurs listes de vœux
en moyenne.
Près de sept candidats de terminale sur dix ont
confirmé au moins un vœu en Licence, la moitié au
moins un vœu en BTS et près de quatre sur dix en
IUT. Un candidat sur dix a confirmé au moins un vœu
en diplôme d’État (tableau 02). De plus, un candidat
sur trois ayant confirmé au moins un vœu en BTS, et
un candidat sur cinq ayant fait un vœu en Licence, n’a
que cette filière de formation dans sa liste de vœux
tableau 03). Les candidats qui font un vœu dans
les filières CPGE et IUT font très majoritairement
au moins un autre vœu en Licence (respectivement
75 % et 87 %). C’est le cas d’un candidat sur deux
ayant confirmé un vœu en BTS.
Parmi les candidats de terminale inscrits à la phase
principale, 570 524 ont obtenu le bac, soit 91 %
des candidats ayant confirmé au moins un vœu. Les
propositions sont reçues sur une période de 4 mois
commençant plus tôt qu’en 2018. Surtout, les candidats reçoivent aussi leur première proposition plus
rapidement, grâce à l’évolution du processus ayant
réduit le temps de réponse des candidats à 3 jours
dès qu’ils disposent de deux réponses positives au
moins. Près de six bacheliers sur dix ont reçu au
moins une proposition dès le premier jour et 28 %
ont finalement accepté l’une d’entre elles au cours
de la procédure (graphique 04). Avant la pause du
bac, soit 33 jours après le démarrage 86,8 % des
candidats ont déjà reçu au moins une proposition et
67,9 % ont accepté l’une d’entre elles au cours du
processus.
Le 14 septembre, 92,5 % des bacheliers inscrits à
Parcoursup en phase principale ont reçu au moins
une proposition et 80,7 % ont accepté l’une d’entre
elles. Les bacheliers de la série générale ont un taux
de propositions plus élevé que les autres séries,
avec 97 % de candidats en ayant reçu au moins une
contre 89 % pour les bacheliers technologiques et
77 % pour les bacheliers professionnels. La Licence
est toujours la formation la plus acceptée en fin
de procédure avec 40,1 % des candidats ayant
accepté une proposition ; on retrouve ensuite les
BTS (22,3 %), les DUT (10,8 %) et les CPGE (8,1 %)
(graphique 05). Les diplômes d’État sanitaire et
social ne représentant que 3,1 % des acceptations
finales. La moitié des formations acceptées par les
bacheliers généraux sont des Licences, tandis que
sept formations sur dix acceptées par les bacheliers
professionnels sont des BTS. Il en va de même pour
un peu moins de la moitié des formations acceptées
par les bacheliers technologiques. Enfin, 20,5 %
des candidats ayant accepté une proposition en
2019 sont boursiers, contre 19,7 % un an auparavant. •
Parcoursup centralise les démarches
d’orientation dans l’enseignement
supérieur. Les candidats formulent
leurs vœux pour un ensemble de
formations dans des établissements
donnés, puis les confirment de façon
non hiérarchisée jusqu’à début avril.
La phase principale se déroule entre le
15 mai et 19 juillet. À partir du 25 juin
la phase d’admission complémentaire
s’ouvre en parallèle de la phase principale
et se termine le 14 septembre.
Cette fiche porte sur 626 824 élèves
de terminale pour les vœux confirmés
et sur les 570 524 d’entre eux devenus
bacheliers pour les propositions reçues,
soit sur les néo-bacheliers des lycées de
France ou du CNED (hors lycées étrangers
ou AEFE) inscrits dans Parcoursup
2019 et ayant émis et confirmé au
moins un vœu en phase principale.
La méthode utilisée ici attribue un même
poids à chaque candidat. Ainsi, si deux
candidats diffèrent dans le nombre de vœux
qu’ils formulent, chaque vœu de chacun
des candidats aura un poids différent pour
compenser cet écart. Par exemple, un
candidat ayant fait 9 vœux, 3 en licence et 6
en CPGE, verra ses choix comptabilisés avec
un poids 3/9 pour la licence et 6/9 en CPGE.
Les IEP, Paris Dauphine et les
formations privées ne sont pas
proposés dans Parcoursup.
MESRI-DGESIP, Parcoursup (extraction avril 2019),
traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 27
l’orientation des nouveaux bacheliers sur Parcoursup, les vœux et les propositions d’admission 08
Liste de voeux – Nombre de formations sélectionnées
selon la formation choisie en 2019 (en %)
France entière et CNED
Présence d’au
moins un vœu en :
Part de
candidats
concernés
Nombre de formations sélectionnées
dans la liste de vœux :
1 2 3 4 5 et plus
Licence 68,2 20,7 33,1 31,8 12,0 2,3
PACES 11,5 9,2 31,2 30,9 20,0 8,7
DUT 37,5 1,7 31,3 43,7 19,4 4,0
STS 50,5 29,3 29,0 28,8 10,4 2,4
CPGE 16,1 1,2 30,3 37,0 25,0 6,4
Diplôme d’État
sanitaire et social 9,7 13,4 30,6 30,7 19,1 6,2
Autres formations 19,8 4,9 23,2 37,9 27,7 6,3
Ensemble 33,1 32,5 24,2 8,6 1,6
Source : MESRI-DGESIP, Parcoursup (extraction avril 2019), traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Liste de candidatures – Choix de formation des candidats,
selon la classe de terminale en 2019 (en %)
France entière et CNED
0 20 40 60 80 100 %
Terminale professionnelle
Terminale technologique
Terminale générale
Ensemble
Licences PACES BTS CPGE
Diplôme d’État sanitaire et social Autres formations
DUT
Source : MESRI-DGESIP, Parcoursup (extraction avril 2019), traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Répartition des propositions acceptées selon la filière de formation
en 2019 (en %)
France entière et CNED
0 20 40 60 80 100 %
Terminale professionnelle
Terminale technologique
Terminale générale
Ensemble
Licences PACES BTS CPGE
Diplôme d’État sanitaire et social Autres formations
DUT
Source : MESRI-DGESIP, Parcoursup (extraction avril 2019), traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
05
Proportion de candidats ayant reçu une proposition et devenir de
celle-ci, selon la date de réception de la proposition en 2019 (en %)
France entière et CNED
20
40
60
80
100 %
Ensemble des premières propositions (dont phase complémentaire)
Ensemble des propositions acceptées en phase principale ou en apprentissage
pendant la phase principale
Ensemble des propositions acceptées (dont phase complémentaire)
Premières propositions en phase principale ou en apprentissage
15/05/2019 04/06/2019 24/06/2019 14/07/2019 03/08/2019 28/08/2019 13/09/2019
[1] Pause de parcoursup pendant les épreuves du baccalauréat entre les 14 et 24 juin 2019.
Source : MESRI-DGESIP, Parcoursup (extraction avril 2019), traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Proportions de candidats selon les vœux émis et choix
complémentaires en 2019 (en %)
France entière et CNED
Avoir fait
un vœu en :
Faire un autre vœu en :
Licence PACES DUT BTS CPGE
Diplôme d’État
sanitaire et social
Autres
formations
Licence 12,9 41,5 36,7 20,7 8,5 22,0
PACES 76,5 25,9 19,1 26,4 21,8 19,3
DUT 75,5 7,9 59,9 17,7 7,5 24,6
STS 49,6 4,3 44,6 5,4 9,3 14,8
CPGE 87,4 18,8 41,1 16,8 1,8 39,6
Diplôme d’État
sanitaire et social 60,0 25,8 28,9 48,3 3,0 8,9
Autres formations 75,9 11,2 46,7 37,6 32,2 4,4
Source : MESRI-DGESIP, Parco+ursup (extraction avril 2019), traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
28 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
09 les étudiants dans les filières
de formation depuis 50 ans
En 2018-19, on dénombre 2 678 700 étudiants dans l’enseignement supérieur, hors
inscriptions simultanées en licence et en CPGE, presque 9 fois plus qu’en 1960.
Aujourd’hui, six étudiants sur dix sont inscrits à l’université. Sur les quinze dernières années,
la croissance a notamment été portée par l’enseignement privé.
Les inscriptions dans l’enseignement supérieur ont
presque été multipliées par 9 en 58 ans (tableau 01).
Elles sont ainsi passées de 310 000 étudiants inscrits en 1960 à 2 678 700 à la rentrée 2018, hors
inscriptions simultanées en licence et en CPGE.
Les évolutions démographiques et de scolarisation
devraient se traduire par une nouvelle progression
dans les 10 ans à venir, avec des effectifs qui atteindraient 2 808 000 en 2028. Une évolution dans la
proportion de bacheliers dans une génération ou
dans les taux de poursuite dans l’enseignement
supérieur pourraient modifier cette progression.
La hausse du nombre d’étudiants inscrits a été
portée, dans un premier temps, principalement par
le dynamisme démographique des années 1950
et 1960. L’accès élargi au baccalauréat a été un
moteur déterminant, particulièrement entre 1987
et 1995, période durant laquelle la proportion de
bacheliers dans une génération est passée de 33 %
à 63 %. Après une période de stabilité, cette proportion a augmenté fortement récemment, passant
de 62 % en 2008 à 81 % en 2018 (voir fiche 07).
Ce développement de l’accès au baccalauréat est
dû notamment à une diversification de l’offre, avec
dans un premier temps la création du baccalauréat
technologique (1968), suivie de celle du baccalauréat professionnel (1985). Ce dernier a contribué
à l’essentiel de l’augmentation récente de la proportion de bacheliers dans une génération après
l’important essor du nombre de bacheliers généraux
entre 1988 et 1995. L’aspiration des jeunes et de
leurs familles à un diplôme de l’enseignement supérieur a également contribué à la forte progression du
nombre d’étudiants (voir fiche 22). En 2018, 43 %
des 25-49 ans étaient diplômés de l’enseignement
supérieur contre 27 % en 2003 (graphique 02).
Au cours des années 1960, ce sont les filières longues de l’université qui ont porté le développement
de l’enseignement supérieur (tableau 01) : leur part
est passée de 69 % en 1960 à 75 % en 1970 (hors
préparations au DUT). Puis elle a décru continûment pendant une quarantaine d’années, jusqu’à
atteindre 57 % en 2010, puis 56 % en 2018.
Durant les années 1970 et 1980, les préparations
au DUT et surtout les STS ont porté l’essentiel de
la croissance de l’enseignement supérieur, en lien
avec la forte progression du nombre de bacheliers.
Entre 1970 et 2018, la part des étudiants des
« autres établissements et formations » (voir définition) est passée de 15 % à 27 %, traduisant une
diversification des filières d’accès à l’enseignement
supérieur.
Depuis 2010, les inscriptions dans l’enseignement
supérieur privé ont crû de 32 % (à dispositif équivalent), alors que les inscriptions dans le secteur
public ont progressé de 13 % sur la même période
(voir « avertissement »). Le secteur privé compte
540 900 étudiants inscrits en 2018, ce qui représente une inscription sur cinq (graphique 03). Il
accueille environ un tiers des effectifs des STS et des
écoles d’ingénieurs, et la totalité de ceux des écoles
de commerce, gestion et comptabilité.
La croissance des inscriptions de l’enseignement
supérieur français sur les 5 dernières années s’explique aussi en partie par l’accroissement du nombre
d’étudiants étrangers en mobilité internationale
(graphique 04). Ils représentent 10,6 % des inscrits
contre 9,7 % en 2013. •
Avertissement : Des opérations
d’identification d’établissements
manquants et d’extension de la couverture
du système d’informations individualisé
(auparavant fondé sur des données
agrégées pour certains établissements)
ont été mises en œuvre depuis la
collecte 2016 2017. Sont principalement
concernés des établissements publics
ou privés hors tutelle du MESRI, écoles
d’art et de commerce principalement. Les
commentaires sont enrichis d’évolutions
« à dispositif équivalent » entre les
rentrées 2018 et les rentrées antérieures,
neutralisant ainsi les discontinuités
statistiques induites par la collecte.
Les « autres établissements et formations »
regroupent les établissements privés
de type universitaire, les « grands
établissements », les écoles d’ingénieurs,
les écoles de commerce, gestion et
comptabilité, les écoles de journalisme,
les écoles supérieures artistiques et
culturelles, les écoles paramédicales
hors université, les écoles préparant
aux fonctions sociales, les écoles
d’architecture, les écoles vétérinaires, etc.
Parmi les étudiants étrangers, ceux
venus en France spécifiquement pour
y suivre leurs études sont appelés
étudiants en mobilité internationale .
Ils correspondent aux étudiants de
nationalité étrangère titulaires d’un diplôme
d’études secondaires étranger ou d’un
baccalauréat français obtenu à l’étranger.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
MENJS-MESRI-DEPP
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 29
les étudiants dans les filières de formation depuis 50 ans 09
Proportion de diplômés de l’enseignement supérieur par tranches
d’âge, de 2003 à 2018 (en %, personnes de 15 ans ou plus)
France métropolitaine
20 à 24 ans 25 à 49 ans 50 à 64 ans 65 ans ou plus Ensemble
5
10
15
20
25
30
35
40
45 %
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Données rétropolées sur la période 2003-2012 suite au changement du questionnaire de l’enquête Emploi en 2013.
Cette rétropolation ne permet pas de corriger d’éventuelles ruptures liées aux modifications du questionnement sur
la formation.
Ne sont comptés comme diplômés du supérieur que les personnes ayant un tel diplôme et achevé leurs études
initiales. Cela fait une différence importante pour les 20-24 ans qui sont nombreux à poursuivre des études
(37 % en 2018), souvent en ayant déjà obtenu un diplôme du supérieur.
Source : Insee (enquête Emploi), traitements MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur depuis 1960
(en milliers) [1]
France métropolitaine + DOM
1960 1970 1980 1990 2000 2010 2018 2028 (projection)
Université 215 661 858 1 160 1 397 1 421 1 615 1 668
dont IUT 24 54 74 119 116 120 122
STS 8 27 68 199 239 242 263 269
CPGE 21 33 40 64 70 80 85 85
Autres établissements
et formations 66 130 215 293 454 557 716 786
Ensemble 310 851 1 181 1 717 2 160 2 299 2 679 2 808
Part de l’université
(en %) 69,3 77,7 72,7 67,5 64,7 61,8 60,3 59,4
dont filières longues
à l’université (en %) 74,9 68,1 63,2 59,2 56,8 55,8 55,1
Part des autres
établissements
et formations (en %)
21,3 15,3 18,2 17,1 21,0 24,2 26,7 28,0
[1] Hors doubles inscriptions Licence-CPGE en 2010, 2018 et en 2028.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Évolution des inscriptions d’étudiants français et internationaux
(en milliers, base 100 en 2012)
France métropolitaine + DOM
Français Étudiants en mobilité internationale Ensemble
100
105
110
115
120
125
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018[p]
[p] Provisoire.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MENJS-MESRI-DEPP.
04
Évolution des inscriptions dans les établissements d’enseignement
supérieur (en milliers, base 100 en 2010)
France métropolitaine + DOM
Privé Public Ensemble Privé (dispositif équivalent)
Public (dispositif équivalent) Ensemble (dispositif équivalent)
100
105
110
115
120
125
135
130
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018[p]
[p] Provisoire.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MENJS-MESRI-DEPP.
03
30 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
10 l’accès à l’enseignement supérieur
En 2018, 62,5 % des bacheliers généraux poursuivent leurs études à l’université,
hors inscriptions simultanées en licence et en CPGE. Sur la dernière année, cette part est
en progression de 0,7 point. Plus de la moitié des bacheliers technologiques s’inscrivent
en filière professionnelle courte (STS ou IUT). Un bachelier professionnel sur trois s’inscrit
en STS, part en hausse de 1,4 point entre 2017 et 2018 et de 6 points en 5 ans.
Pour les bacheliers généraux, l’université constitue
la filière de poursuite d’études la plus fréquente.
Alors que leur taux d’inscription à l’université a
diminué continûment de 2000 à 2008, il s’est stabilisé au cours des quatre années suivantes. Depuis
2012, hors inscriptions simultanées en licence et en
CPGE (voir méthodologie), la tendance est plutôt à la
hausse, avec une progression assez notable en 2018,
pour atteindre un niveau de 62,5 %. Par contraste,
la poursuite des bacheliers généraux en formation
sélective fléchit depuis 2008 en IUT (9,3 % en 2018),
depuis 2010 en STS (8,0 %) et depuis 2015 en CPGE
(11,5 %) (tableau 01 et graphique 02).
Les bacheliers scientifiques se distinguent par une
orientation davantage tournée vers les disciplines
scientifiques de l’université hors santé (20,2 %),
les études de santé (17,9 %) et les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) (16,8 %). Le taux
d’inscription des bacheliers S à l’université s’élève à
60,9 % en 2018. Près de 6 % des bacheliers S s’inscrivent en école d’ingénieurs non universitaires.
Les filières professionnelles courtes, en particulier
les STS, restent les principales filières d’inscription
des bacheliers technologiques. Leur taux d’inscription en STS (y compris en apprentissage), de 39,3 %
en 2018 a fortement baissé entre 2010 et 2013
(– 6,4 points), en raison d’une ouverture accrue aux
bacheliers professionnels. Depuis il se situe autour
de 40 %. C’est via l’apprentissage qu’environ 4,2 %
des bacheliers technologiques poursuivent leurs
études en STS. Les préparations au DUT, quant à
elles, accueillent 12,3 % des bacheliers technologiques en 2018, taux en hausse de 0,7 point entre
2017 et 2018. Près d’un bachelier technologique sur
cinq (18,9 %) s’est inscrit en 2018 à l’université hors
IUT ; cette proportion est stable par rapport à 2017
après avoir fléchi de 2015 à 2017.
Les bacheliers STI2D marquent toujours une préférence pour les filières courtes (STS ou IUT) puisque
près de 6 sur 10 s’y dirigent. Néanmoins, leur taux
de poursuite vers ces filières est à nouveau en recul
(– 1,2 point par rapport à 2017 et – 9,9 points depuis
5 ans), sans report sur les filières longues universitaires. En effet, leur taux de poursuite d’étude, de
79,3 % en 2018, a baissé de 0,6 point par rapport à
2017 et de 8 points en 4 ans.
La majorité des bacheliers professionnels poursuivant dans l’enseignement supérieur intègre une STS
en 2018 (31,7 %), chiffre en hausse de 1,4 point par
rapport à 2017 et de 6 points en 5 ans. La voie de
l’apprentissage en STS est choisie par 7,8 % des
bacheliers professionnels. A la rentrée 2018, 5,9 %
des bacheliers professionnels s’inscrivent à l’université, soit 0,9 point de moins qu’en 2017 et 2,5 points
de moins qu’il y a 5 ans.
Les nouveaux bacheliers qui entrent dans le supérieur
en 2018 ont des orientations différentes selon leurs
caractéristiques sociodémographiques. Les hommes
poursuivent davantage leurs études en filières courtes
que les femmes (43,9 % contre 31,3 % en 2018)
(tableau 03). Quand ils poursuivent dans l’enseignement supérieur, les fils et filles d’employés ou de
parents de professions intermédiaires s’inscrivent
plus souvent à l’université, que les fils et filles d’ouvriers, d’agriculteurs, d’artisans, commerçants ou
chefs d’entreprises : 60 % contre 49 %. •
Les données du tableau 01 se rapportent
à des inscriptions de nouveaux bacheliers
dans le supérieur (y compris apprentissage
en STS toutes séries depuis 2010),
juste après leur baccalauréat : Les taux
d’inscription par filière sont calculés
aussi hors inscriptions simultanées
en licence et en CPGE depuis 2014,
noté dans le tableau hCPGE.
Par l’article 33 de la loi du 22 juillet
2013, le législateur a imposé une double
obligation : d’une part à tous les lycées
publics dispensant des formations
d’enseignement supérieur de conclure une
convention avec un ou plusieurs EPSCP
(ce que sont les universités) dont un au
moins de la même académie, d’autre part
aux étudiants de classes préparatoires aux
grandes écoles de s’inscrire simultanément
dans un EPSCP, cette double inscription
étant facultative pour les autres formations
supérieures en lycée (BTS, DMA, DCG, etc.).
Les inscriptions simultanées étaient déjà
possibles et effectives auparavant, leur
caractère désormais obligatoire se traduit
par une augmentation progressive des
inscriptions en cursus licence. Ainsi, les
inscriptions simultanées ont été quasiment
multipliées par deux entre 2014 et 2015.
Les données présentées ici couvrent,
pour les séries agrégées du bac, les
inscriptions en STS par voie scolaire et
par apprentissage à partir de 2008. La
source utilisée pour recenser les apprentis
(système d’information des formations
d’apprentis : SIFA) ne distingue pas le
détail des séries du bac et ne permet
donc pas de fournir les taux d’inscription
en apprentissage à ce niveau de détail.
Universités : on intègre les effectifs des
autres établissements suivants : les 2 INP,
les 3 UT, l’observatoire de Paris, l’Inalco,
l’IEP de Paris, Paris-Dauphine et l’institut
physique du globe de Paris (IPGP)
Autres formations : correspondent
aux écoles d’ingénieurs et formations
d’ingénieurs en partenariat non
universitaires, aux établissements
d’enseignement supérieur non rattachés aux
universités, aux grands établissements, aux
écoles d’art, aux facultés privées, aux écoles
paramédicales et de formations sociales.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 31
l’accès à l’enseignement supérieur 10
Taux d’inscription immédiate des bacheliers 2018 dans les différentes
filières de l’enseignement supérieur (en %)
France métropolitaine + DOM
0
20
40
60
80
70
50
30
10
90
100 % Autres formations
Université [1] Préparation au DUT CPGE STS [2]
Baccalauréat
professionnel
dont Bac
STI2D
Baccalauréat
technologique
Baccalauréat dont Bac S
général
Ensemble
des filières
[1] Hors inscription en CPGE et préparation au DUT.
[2] Uniquement par voie scolaire pour les lignes concernant les séries S et STI2D.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Nouveaux bacheliers 2018 inscrits dans les différentes filières
de l’enseignement supérieur selon le sexe et l’origine sociale (en %)
France métropolitaine + DOM
Université dont IUT CPGE STS Autres Ensemble
Hommes 48,8 12,5 9,5 31,4 10,4 100,0
Femmes 58,8 7,5 6,8 23,8 10,7 100,0
Origine sociale renseignée
dont : 55,2 10,2 8,4 26,4 10,1 100,0
Agriculteurs, artisans,
commerçants, chefs
d’entreprise
48,9 10,2 8,4 30,7 12,0 100,0
Cadres, professions
intellectuelles supérieures 57,4 10,6 15,3 13,4 13,9 100,0
Professions intermédiaires 60,4 12,3 7,2 26,1 6,3 100,0
Employés 60,2 10,9 4,9 29,3 5,6 100,0
Ouvriers 49,3 9,6 4,2 42,7 3,8 100,0
Retraités, inactifs 50,8 9,6 4,7 40,2 4,4 100,0
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Taux d’inscription dans l’enseignement supérieur [1] (en %)
France métropolitaine + DOM
2010 2014 2015 2016 2017 2018
Baccalauréat général Université [2] 65,5 65,8 70,1 70,9 70,6 70,7
Université hCPGE [3] 61,8 62,2 62,2 61,8 62,5
dont préparation DUT 10,7 10,1 9,8 9,7 9,6 9,3
CPGE 13,2 13,1 12,7 12,4 12,2 11,5
STS [4] 9,8 8,8 8,5 8,3 8,2 8,0
dont voie scolaire 8,9 8,0 7,7 7,5 7,5 7,1
Autres formations 12,3 11,7 11,8 11,5 11,3 12,1
dont baccalauréat S Université [2] 64,5 64,9 71,8 72,8 72,7 72,4
Université hCPGE [3] 60,5 61,1 61,0 60,5 60,9
dont préparation DUT 12,5 11,6 11,3 11,2 11,2 10,9
CPGE 19,3 18,7 18,1 17,6 17,4 16,8
STS voie scolaire [5] 6,8 5,8 5,7 5,7 5,6 5,4
Autres formations 12,6 12,2 12,2 12,0 11,8 12,9
Bac technologique Université [2] 28,6 31,9 33,4 32,6 31,5 32,1
Université hCPGE [3] 31,8 32,6 31,7 30,5 31,2
dont préparation DUT 9,9 11,4 11,5 11,6 11,6 12,3
CPGE 1,5 1,8 2,0 2,0 1,9 2,0
STS [4] 46,2 40,4 41,5 41,0 40,4 39,3
dont voie scolaire 42,7 36,6 37,3 36,9 36,9 35,1
Autres formations 5,1 5,1 5,1 4,8 5,3 5,5
dont baccalauréat STI2D Université [2] 26,2 37,0 37,7 37,0 35,8 36,4
Université hCPGE [3] 36,8 36,6 35,3 34,2 34,7
dont préparation DUT 17,6 24,0 22,5 21,9 21,5 22,2
CPGE 2,9 4,1 4,4 4,0 3,7 4,0
STS voie scolaire 5 56,6 41,2 39,5 38,7 37,2 35,3
Autres formations 3,7 5,2 5,7 5,1 4,8 5,3
Ensemble général et
technologique
Université [2] 53,5 55,7 59,7 60,2 59,8 59,9
Université hCPGE [3] 52,9 53,9 53,7 53,2 53,8
dont préparation DUT 10,4 10,5 10,2 10,2 10,1 10,1
CPGE 9,4 9,7 9,7 9,5 9,3 8,8
STS [4] 21,5 18,2 19,5 17,4 17,1 16,7
dont voie scolaire 19,8 16,5 17,8 15,7 15,6 14,9
Autres formations 10,0 9,7 9,9 9,7 9,6 10,3
Baccalauréat
professionnel
Université [2] 7,7 8,4 8,3 8,0 6,8 5,9
Université hCPGE [3] 7,7 8,4 8,3 7,9 6,8 5,9
dont préparation DUT 0,8 0,6 0,6 0,5 0,4 0,4
CPGE 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1
STS [4] 25,8 25,4 27,8 27,5 30,3 31,7
dont voie scolaire 17,6 19,7 21,1 20,8 23,0 23,9
Autres formations 0,6 0,5 0,7 0,7 1,0 0,9
Ensemble tous
baccalauréats
Université [2] 43,3 41,3 45,1 45,4 45,2 45,6
Université hCPGE [3] 39,3 40,9 40,7 40,4 41,1
dont préparation DUT 8,3 7,5 7,5 7,4 7,4 7,6
CPGE 7,3 6,8 6,9 6,8 6,8 6,5
STS [4] 22,7 20,7 20,7 20,3 20,7 20,7
dont voie scolaire 19,5 17,8 17,5 17,1 17,6 17,3
Autres formations 7,9 7,0 7,3 7,2 7,3 7,9
[1] Voir « définitions » ci-contre. [2] Taux d’inscription à l’université y compris les doubles inscriptions enlicence et
en CPGE. [3] Taux d’inscription à l’université hors doubles inscriptions en CPGE. [4] Les bacheliers (toutes séries)
poursuivant leurs études en STS par la voie de l’apprentissage sont inclus à partir de 2010. [5] La source utilisée
pour recenser les apprentis (SIFA) ne distingue pas le détail des séries du bac et ne permet donc pas d’inclure les
taux d’inscriptions en STS par apprentissage à ce niveau de détail.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MENJS-MESRI-DEPP, MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, SCOLARITÉ, MENJSMESRI-DEPP, SIFA (système d’information de la formation des apprentis) (situation au 31 décembre de l’année
scolaire), MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, Enquêtes auprès des autres établissements d’enseignement supérieur.
01
32 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
11 les étudiants en formation
dans l’enseignement supérieur
À la rentrée 2018, on compte 2 678 700 inscriptions dans l’enseignement supérieur,
hors doubles inscriptions simultanées en licence et en CPGE. Le nombre d’étudiants
inscrits progresse de 2,1 % par rapport à l’année précédente et, à dispositif équivalent,
de 9,1 % en 5 ans.
En 2018-19, on recense 2 678 700 inscriptions
dans l’enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer
(DOM), hors inscriptions simultanées en licence et
en CPGE (graphique 01). Cet effectif est en hausse
de + 2,1 % (+ 56 300 inscriptions) par rapport à
2017-18. L’augmentation exceptionnelle du nombre
de bacheliers en 2018, liée au boom démographique
de l’an 2000, s’est répercutée dans la quasi-totalité
des filières de l’enseignement supérieur. Les effectifs
d’inscrits dans l’enseignement supérieur en France
augmentent pour la dixième année consécutive. La
croissance sur les dernières années est très vigoureuse. En cinq ans, à dispositif équivalent, l’enseignement supérieur a accueilli 219 800 étudiants
supplémentaires (+ 9,1 %). La croissance était déjà
remarquable, quoiqu’un peu plus faible sur les cinq
années précédentes avec 197 900 étudiants de plus
entre 2008 et 2013 (tableau 02). Sur les dix années
précédentes, entre 1998 et 2008, en revanche, le
nombre d’étudiants était resté relativement stable
(+ 0,5 % par an en moyenne). Si, sur la toute dernière année, l’« effet démographique » est responsable du pic de croissance des étudiants en France,
sur l’ensemble des cinq dernières années, l’effet
« scolarisation » est le principal vecteur de cette
augmentation. En outre, sur les cinq années précédentes, cet effet scolarisation, massif, était seul présent (voir méthodologie).
En 2018-19, 1 614 900 étudiants sont inscrits
dans les universités de France métropolitaine et des
départements d’outre-mer, ce qui représente 60,3 %
de l’ensemble des inscriptions dans l’enseignement
supérieur (graphique 03). Les inscriptions en cursus licence représentent 60 % sur l’ensemble des
étudiants inscrits à l’université. Le cursus master
rassemble 36 % des étudiants et le cursus doctorat
4 %.
À l’université, les effectifs ont augmenté de 9,2 % en
5 ans, contre 6,9 % durant la période quinquennale
précédente (graphique 04). L’évolution par discipline
est très contrastée. Entre 2008 et 2013 les effectifs ont très fortement augmenté en Droit, en Santé
et en Sciences-STAPS (respectivement + 12,0 %,
+ 11,9 % et + 10,8 %), puis les effectifs en Droit se
sont stabilisés les cinq années suivantes (+ 0,9 %).
De même en Économie et AES, la croissance est
faible sur les 5 dernières années (+ 2,2 %), après
avoir atteint 4,6 % entre 2008 et 2013. Le regain
de dynamisme des effectifs universitaires au cours
des cinq dernières années repose essentiellement
sur deux groupes disciplinaires « Sciences, STAPS »
(+ 17,4 % en STAPS et + 14,0 % en Sciences hors
STAPS entre 2013 et 2018) et « Arts, Lettres, Langues, Sciences humaines et sociales » (+ 13,0 %) et
dans une moindre mesure sur la Santé (+ 7,5 %).
Un étudiant sur cinq fréquente un établissement
d’enseignement privé, soit 540 900 étudiants (voir
fiche 09). Les écoles de commerce, gestion et comptabilité (hors STS) comptent 35 % des étudiants
du secteur privé, 16 % sont en lycée (STS, CPGE),
12 % dans une école d’ingénieur privée et 10 % dans
une école paramédicale ou menant aux fonctions
sociales.
La mixité des formations de l’enseignement supérieur
est très variable : alors qu’en 2018-19 elles représentent 55,3 % des étudiants, les femmes en constituent la moitié en STS et en écoles de commerce,
gestion et comptabilité, 42,6 % en CPGE et 40,3 %
en IUT (graphique 05). À l’inverse, les formations
paramédicales et sociales comprennent 85,6 % de
femmes. À l’université, elles sont 69,5 % dans les
filières Langues, lettres et sciences humaines. En
dix ans, leur part a légèrement progressé dans les
formations scientifiques à l’université, mais reste
encore minoritaire. •
Les données publiées couvrent l’ensemble
des inscriptions dans l’enseignement
supérieur, hors doubles inscriptions
en licence et en CPGE (pour plus de
détails voir Repères et références
statistiques, édition 2018, 6.1 et 6.2).
Avertissement : Des opérations
d’identification d’établissements
manquants et d’extension de la couverture
du système d’informations individualisé
(auparavant fondé sur des données
agrégées pour certains établissements)
ont été mises en œuvre depuis la
collecte 2016-17 (voir fiche 9).
La variation des effectifs d’étudiants entre
deux rentrées peut être due à l’évolution
de la population en âge de faire des
études (« effet démographique ») ou à la
fluctuation de l’attrait pour l’enseignement
supérieur (« effet scolarisation »).
Pour mieux comprendre la part de chaque
effet, on utilise les taux de scolarisation et
la répartition par âge de la population.
Les taux de scolarisation par âge sont
les quotients du nombre de jeunes d’un
âge donné scolarisés dans l’enseignement
supérieur par l’effectif estimé de la
population du même âge. En appliquant
les taux observés à la rentrée 2013 à la
population de 2018, on obtient un nombre
d’étudiants fictifs pour la rentrée 2018.
L’ « effet scolarisation » est l’écart
entre ce nombre et le nombre d’étudiants
effectivement inscrits en 2018. Un « effet
scolarisation » positif traduit l’augmentation
de la proportion de jeunes d’une
génération qui fréquentent l’enseignement
supérieur. Cette hausse peut traduire
deux phénomènes, éventuellement
conjugués : davantage de jeunes
obtiennent le baccalauréat, une proportion
croissante des nouveaux bacheliers
s’engage dans des études supérieures.
L’ « effet démographique » est la
différence entre l’évolution du nombre
d’étudiants entre les rentrées 2013 et
2018 et cet « effet scolarisation ».
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
MENJS-MESRI-DEPP
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 33
les étudiants en formation dans l’enseignement supérieur 11
Évolution des effectifs d’étudiants dans l’enseignement supérieur
(en milliers) France métropolitaine + DOM
2008-09 2013-14 2018-19
Nombre d’inscrits [1] 2 213,9 2 411,7 2 678,7
dont
Université 1 384,1 1 479,3 1 614,9
dont Préparation DUT 117,3 115,8 119,7
STS 234,2 255 262,6
CPGE 80,0 83,4 85,1
Évolution sur 5 ans Variation
2008-09/2003-04
Variation
2013-14/2008-09
Variation
2018-19/2013-14
Nombre d’inscriptions – 17,9 + 197,9 + 219,8 [2]
Effet démographique en 5 ans + 43,7 – 86,5 + 27,3
Effet scolarisation en 5 ans – 61,6 + 284,4 + 192,5 [2]
À la rentrée 2018, les effectifs totaux de l’enseignement supérieur ont augmenté de 219 800 étudiants
par rapport à la rentrée 2013. L’évolution de la taille des générations (effet démographique) aurait entraîné,
si elle avait agi seule, une augmentation de 27 300 étudiants.
[1] Champs définis dans |Repères et références statistiques, édition 2019, 6.1 et 6.2|http://www.education.
gouv.fr/cid57096/reperes-et-references-statistiques.html|xiti|Vers le site du Ministère en charge de l’Éducation
nationale et de la jeunesse|.
[2] À dispositif équivalent et hors inscriptions à l’université des étudiants en classes préparatoires aux grandes
écoles.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Évolution des effectifs d’étudiants dans l’enseignement supérieur
(en milliers, base 100 en 1990) France métropolitaine + DOM
Ensemble de l’enseignement supérieur Université Autres formations
0
3 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
1990-91 1995-96 2000-01 2005-06 2010-11 2015-16 2018-19
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MENJS-MESRI-DEPP.
01
Part des femmes dans les principales formations d’enseignement
supérieur (en %) France métropolitaine + DOM
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 %
Formations paramédicales
et sociales [1]
Universités - Lettres,
langues, sciences humaines
Universités - Médecine,
odontologie, pharmacie
Universités - Droit,
économie, AES
Ensemble universités
(hors DUT)
Ensemble étudiants [2]
Écoles de commerce,
gestion et comptabilité
STS et assimilés
CPGE
Préparation DUT
Universités -
Sciences, STAPS
Formations d'ingénieurs [3]
2008-09 2018-19
[1] 2017-18 (dernières données disponibles) à la place de 2018-19.
[2] Hors inscriptions à l’université des étudiants en classes préparatoires aux grandes écoles.
[3] y compris les formations d’ingénieurs dépendantes des universités, des INP, des universités de technologie et les
formations d’ingénieurs en partenariat.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MENJS-MESRI-DEPP.
05
Répartition des effectifs des universités françaises par cursus
et par discipline en 2018-19 (en milliers, en %) France métropolitaine + DOM
0
200
400
600
800
1 000
1 200
1 800
Arts, lettres, langues, sciences humaines et sociales
STAPS Santé
Sciences
Droit, sciences politiques Économie, AES
Cursus Licence [1] Cursus Master Cursus Doctorat Ensemble
1 600
1 400
[1] 119 661 inscriptions en préparation DUT.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Évolution des effectifs des universités françaises par discipline [1] entre
2008 et 2013, puis entre 2013 et 2018 (en %) France métropolitaine + DOM
0
2
4
6
8
10
12
16 %
14
Droit Économie,
AES
Arts,
lettres,
langues,
SHS
Sciences,
STAPS
Santé Ensemble
Variation 2013/2008[2]
Droit Économie,
AES
Arts,
lettres,
langues,
SHS
Sciences,
STAPS
Santé Ensemble
Variation 2018/2013
[1] Y compris les étudiants des DUT ou des formations d’ingénieurs universitaires. Ces étudiants sont répartis dans les
groupes de disciplines selon leur spécialité.
[2] Hors inscriptions à l’université des étudiants en classes préparatoires aux grandes écoles.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MENJS-MESRI-DEPP.
04
34 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
12 la parité dans l’enseignement supérieur
La moitié des jeunes femmes sont diplômées de l’enseignement supérieur contre
à peine 41 % des jeunes hommes. Toutefois, elles sont très minoritaires dans les filières
de formation scientifiques. Leur taux de chômage en 2016, trois ans après leur sortie
de l’enseignement supérieur, est plus élevé à presque tous les niveaux de diplôme,
et leurs conditions d’emploi sont moins favorables.
Après une scolarité au cours de laquelle elles ont en
moyenne de meilleurs résultats que les garçons, les
filles sont plus nombreuses à obtenir le baccalauréat.
En 2018, dans une génération, la proportion de filles
lauréates de cet examen est supérieure de dix points
à celle des garçons Par proportion de bacheliers dans
une génération, on entend la proportion de bacheliers dans une génération fictive de personnes qui
auraient à chaque âge les taux de candidature et de
réussite observée l’année considérée (86 % contre
76 %). Parmi les admis au baccalauréat de la session 2019, 52 % sont des filles. Celles-ci poursuivent
leurs études dans l’enseignement supérieur presque
aussi souvent que les garçons, mais ne souhaitent
pas s’inscrire dans les mêmes filières (graphique 01).
Ainsi, en 2019, dans le système Parcoursup, la liste
de vœux des femmes est, en moyenne, composée à
39 % de vœux en Licence, contre 28 % pour la liste
des hommes. À l’inverse, les filières sélectives sont
moins présentes dans les listes des femmes. Les
vœux en CPGE représentent en moyenne 6 % des
vœux de la liste des femmes contre 8 % de la liste
des hommes. Il en va de même pour les IUT (9 %
contre 16 %) et les STS (26 % contre 36 %).
La mixité des formations de l’enseignement supérieur
est par conséquent très variable. Alors qu’en 2018-19
elles représentent 55 % des inscrits, les femmes en
constituent près de la moitié en STS et en écoles de
commerce, gestion et comptabilité, mais seulement
43 % en CPGE et 40 % en IUT (graphique 02). À l’inverse, les formations paramédicales et sociales sont
très féminisées et comprennent 86 % de femmes. À
l’université, elles sont 70 % dans les filières Langues,
lettres et sciences humaines. En dix ans, leur part a
légèrement progressé dans les formations scientifiques à l’université, mais reste encore minoritaire.
Elles sont cependant 64 % dans les formations de
santé et 62 % en sciences de la vie, de la santé, de
la Terre et de l’Univers (graphique 03). Alors qu’elles
représentent 57 % des inscrits en Licence et 59 %
en master, elles ne sont que 48 % en doctorat.
Parmi les femmes sorties de formation initiale en
2016, 51 % ont obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur, pour seulement 41 % des hommes.
Les femmes diplômées de l’enseignement supérieur
détiennent plus souvent des diplômes universitaires
de niveau Bac + 5 (18 % en Master ou Doctorat contre
13 % pour les hommes) et sont très majoritaires
parmi les diplômés au niveau Bac + 3 des formations paramédicales ou sociales. Elles sont aussi plus
souvent diplômées au niveau Bac + 3 à l’université :
11 % sont diplômés d’une Licence contre 8 % pour
les hommes. (tableau 04). Pourtant, en décembre
2018, trente mois après la sortie de l’enseignement
supérieur et pour chaque niveau de diplôme, le taux
d’insertion des femmes est en moyenne inférieur à
celui des hommes, en continuité avec la situation
observée les années précédentes. En outre, quel que
soit le diplôme, les femmes bénéficient de conditions
d’insertion moins favorables. Elles occupent moins
souvent un emploi stable (64 % en DUT à 79 % en
Licence professionnelle contre respectivement 75 %
et 86 % pour les hommes), travaillent plus fréquemment à temps partiel et accèdent dans de moindres
proportions à des emplois de niveau cadre ou professions intermédiaires (47 % contre 70 % pour les
hommes en DUT, 68 % contre 83 % en Licence
professionnelle, 88 % contre 92 % en Master disciplinaire). Enfin, les emplois occupés par les femmes
sont également moins bien rémunérés que ceux
des hommes, les écarts médians atteignant environ
200 euros nets par mois (tableau 05). •
Parcoursup centralise les démarches
d’orientation dans l’enseignement
supérieur. En 2019, les candidats ont
formulé leurs vœux d’inscription dès
le mois de janvier, puis les ont validés
de façon non-hiérarchisée jusque fin
mars. En 2019, les IEP, Paris Dauphine,
les formations privées, et les écoles
d’infirmiers ne sont pas proposés
dans Parcoursup (les préparations aux
formations paramédicales et sociales y
sont proposées). Dans cette fiche, ne sont
pris en compte que les candidatures des
élèves de Terminale en France (dont CNED
et hors AEFE). La méthode d’analyse de la
liste de vœux est détaillée dans la fiche 08.
L’ enquête Emploi de l’Insee est réalisée
auprès d’un échantillon de ménages (en
continu depuis 2003) et permet de mesurer
le chômage au sens du BIT et de fournir
des données sur les professions, l’activité
des femmes ou des jeunes, la durée du
travail, les emplois précaires (voir fiche 19).
L’ enquête d’insertion professionnelle
des diplômés de l’université : de
décembre 2018 à avril 2019, le MESRI, en
collaboration avec les universités publiques
françaises de métropole et des DOM, a
interrogé plus de 100 000 jeunes ayant
obtenu en 2016 un diplôme de Master,
de Licence professionnelle ou de DUT.
L’objectif principal de cette enquête est
de renseigner la situation professionnelle
des diplômés vis-à-vis du marché du
travail à la date du 1 er décembre 2018, soit
30 mois après leur sortie de l’université.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
MENJS-MESRI-DEPP
MESRI-DGESIP, Parcoursup (extraction avril 2019),
traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, enquête
2018 sur l’insertion professionnelle
des diplômés de l’université
Insee
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 35
la parité dans l’enseignement supérieur 12
Répartition des premiers vœux formulés dans Parcoursup
en avril 2019 (en %) [1] France entière
0
20
40
60
80
70
50
30
10
90
100 %
CPGE
DE Sanitaire et social Autres formations
Licence PACES DUT STS
Femmes Hommes
[1] Candidats effectifs en classe de terminale en France (y compris DOM, COM, Nouvelle-Calédonie, CNED)
en 2018-19 hors vœux en apprentissage.
Source : MESRI-DGESIP, Parcoursup (extraction avril 2019), traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Indicateurs d’emploi des diplômés de l’enseignement supérieur –
Situation au 1er décembre 2018 des diplômés 2016 (en %)
France métropolitaine + DOM
Hommes Femmes
Taux d’insertion
DUT 91 92
Licence professionnelle 94 93
Master disciplinaire (hors enseignement) 93 91
Part des emplois stables [1]
DUT 75 64
Licence professionnelle 86 79
Master disciplinaire (hors enseignement) 82 73
Part du temps partiel
DUT 3 8
Licence professionnelle 2 5
Master disciplinaire (hors enseignement) 3 7
Part de professions intermédiaires/cadres
DUT 70 47
Licence professionnelle 83 68
Master disciplinaire (hors enseignement) 92 88
Salaire net mensuel médian en euros (temps plein, primes incluses)
DUT 1 650 1 460
Licence professionnelle 1 770 1 590
Master disciplinaire (hors enseignement) 2 160 1 900
[1] CDI, fonctionnaire et travailleur indépendant.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, enquête 2016 sur l’insertion professionnelle des diplômés
de l’université.
05
Part des femmes dans les principales formations d’enseignement
supérieur en 2018-19 (en %) France métropolitaine + DOM
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 %
Formations paramédicales et sociales [1]
Universités - Lettres, sciences humaines
Universités - Médecine, odontologie,
pharmacie
Universités - Droit, économie, AES
Ensemble universités (hors DUT)
Ensemble universités (filières
générales et de santé)
Toutes formations
Écoles de commerce, gestion
et comptabilité
CPGE
Préparation DUT
Universités - Sciences, STAPS
Formations d’ingénieurs [2]
2008-09 2018-19
[1] 2017-18 à la place de 2018-19.
[2] Y compris les formations d’ingénieurs dépendantes des universités, des INP, des universités de technologie
et les formations d’ingénieurs en partenariat.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MENJS-MESRI-DEPP.
02
Part de femmes dans les disciplines scientifiques à l’université
en 2018-19 (en %) France métropolitaine + DOM
0 10 20 30 40 50 60 70 %
dont Plurisanté
dont Pharmacie
dont Médecine et odontologie
Santé
dont Plurisciences
dont Sciences de la vie, de la santé, de la Terre et de l’Univers
dont Sciences fondamentales et applications
Formations scientifiques (ingénieurs compris)
DUT Production (y compris informatique)
Ensemble des disciplines scientifiques
2008-09
2018-19
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Répartition des sortants de formation initiale en fonction de leur diplôme
le plus élevé en 2015, 2016 et 2017 (en %) France métropolitaine + DOM
Ensemble
des sortants Hommes Femmes
Master, Doctorat 15 13 18
École d’ingénieurs, école de commerce 8 8 9
Licence 10 8 11
BTS, DUT et équivalent 12 12 11
Paramédical et social 1 1 2
Total diplômés des études supérieures 46 41 51
Baccalauréat général 9 9 9
Baccalauréat technologique 6 6 6
Baccalauréat professionnel et assimilé 17 18 15
CAP, BEP ou équivalent 10 11 9
Total diplômés formations en lycée et en apprentissage (2nd degré) 41 44 39
Diplôme national du Brevet 7 8 6
Aucun diplôme 6 7 4
Total brevet et aucun diplôme 12 15 10
Total sortants de formation initiale 100 100 100
En moyenne sur 2015, 2016 et 2017, sur 100 femmes sorties de formation initiale, 46 sont diplômées de l’enseignement
supérieur.
Source : Insee (enquête Emploi), traitements MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
36 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
13 les étudiants en situation de handicap
dans l’enseignement supérieur
À la rentrée 2018, 34 553 étudiants en situation de handicap ont été recensés dans les
établissements d’enseignement supérieur publics, soit 1,64 % de la population étudiante.
Leurs effectifs ont été multipliés par 4,6 depuis 2005. 89,4 % d’entre eux sont inscrits à
l’université. On observe une progression ralentie dans les parcours par rapport aux étudiants
de la population générale avec une surreprésentation en licence et une sous-représentation
en master. Cependant, les écarts entre les populations, générale et en situation de
handicap, diminuent significativement et régulièrement depuis les cinq dernières années.
À la rentrée 2018, 34 553 étudiants en situation de
handicap sont recensés dans les établissements d’enseignement supérieur publics sous tutelle du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et
de l’Innovation et dans les formations d’enseignement
supérieur des lycées publics et privés sous contrat.
En un an, leur effectif a progressé de + 15,2 % soit
+ 4 564 étudiants en situation de handicap. Une très
forte proportion d’entre eux (89,4 %) sont inscrits à
l’université (tableau 01) et bénéficient d’un accompagnement à ce titre. En moyenne, à l’université, leur
effectif a augmenté de 12,4 % par an depuis 2005
et de 13,7 % par an pendant les six dernières années
(graphique 02). Mouvement général d’allongement
de la durée des études, personnalisation, diversification et meilleure connaissance des dispositifs d’accompagnement expliquent cette progression.
La mixité des étudiants en situation de handicap
dans les formations de l’enseignement supérieur
est variable. À la rentrée 2018, si les femmes représentent 55,5 % des étudiants en situation de handicap recensés, elles sont 57,5 % en universités
(dont les écoles d’ingénieur interne), 35,5 % dans les
écoles d’ingénieurs hors universités, 29,3 % en STS
et 30,7 % en CPGE.
Un meilleur accès à l’enseignement supérieur et des
dispositifs d’accompagnement plus nombreux et
mieux connus expliquent la progression importante
du nombre d’étudiants en situation de handicap en
Licence : + 24,2 points par rapport à 2017. Si l’entrée dans l’enseignement supérieur se fait dans les
mêmes proportions pour la population en situation de
handicap que pour la population générale, la répartition des étudiants en situation de handicap recensés
se distingue de celle de l’ensemble des étudiants
(graphique 03) au cours du parcours de formation.
Ils se concentrent en Licence et deviennent moins
nombreux au fil du cursus universitaire. Néanmoins
et tout au long du parcours de formation, Licence et
Master, une réduction significative de l’écart entre la
répartition des étudiants en situation de handicap et
celle de la population totale se confirme depuis plusieurs années. En 2011-12, l’écart entre étudiants en
situation de handicap et population générale est de
10,3 points en L1, 6,2 en L2 et 5,6 en L3 alors qu’en
2018-19 ces écarts sont respectivement de 3,0,
2,7 et 2,1. Cette amélioration dans les parcours est
signe que l’accompagnement mis en œuvre répond
aux besoins spécifiques de ces étudiants. En outre,
la mise en place des politiques handicap d’établissement, obligatoires dans les universités depuis la loi
du 22 juillet 2013, permet d’améliorer la réussite des
étudiants en œuvrant pour la mise en accessibilité
des formations et des services offerts aux étudiants.
Dans les universités, les étudiants en situation de
handicap s’inscrivent plus fréquemment en IUT, en
Lettres, Langues, Sciences humaines et en filières
paramédicales. On les trouve moins fréquemment dans les filières de Droit, Économie, Gestion,
Sciences et Santé (graphique 04). Ces écarts tendent
à s’atténuer depuis plusieurs années, mais nature du
handicap et choix des disciplines de formation choisies restent liés (graphique 05).
En 2018, 79,1 % des étudiants en situation de
handicap bénéficient d’un plan d’accompagnement
pour le suivi des études pouvant inclure des aides
humaines (preneurs de notes, interprètes, codeurs,
soutien spécifique), des aides techniques, des
aménagements de parcours. Si les modalités de
définition et de mise en œuvre des plans d’accompagnement sont les mêmes pour tous les étudiants
en faisant la demande, les établissements ont adapté
leurs pratiques pour que les accompagnements proposés répondent à tous les besoins spécifiques dans
le cadre du contexte de formation choisi. 81,7 % des
étudiants en situation de handicap bénéficient, lors
des examens, d’un aménagement des modalités de
passation (tableau 06). •
L’enquête sur les étudiants en situation de
handicap du ministère de l’Enseignement
Supérieur, de la Recherche et de
l’Innovation (MESRI) recense pour chaque
établissement d’enseignement supérieur
sous tutelle du MESRI les étudiants qui
se sont déclarés en situation de handicap
au sens de la loi du 11 février 2005
pour l’égalité des droits et des chances,
la participation et la citoyenneté des
personnes handicapées et qui se sont
fait connaître des services handicap. Le
dispositif d’enquête collecte anonymement
pour chaque étudiant la nature de son
handicap ou de son trouble, les mesures
de compensation mises en place pour
l’accompagner dans ses études ainsi
qu’âge, sexe, filière de formation et cursus.
Le recensement concernant les étudiants
doctorants tient compte des étudiants
suivis par les services handicap étudiant
mais ne permet pas de récolter des
données concernant ceux qui sont suivis
par les services en charge des personnels.
L’enquête sur la scolarisation des
élèves en situation de handicap dans le
second degré, conduit par la Direction
de l’évaluation, de la prospective et de la
performance (DEPP) et par la Direction
générale pour l’enseignement scolaire
(DGESCO) permet quant à elle un suivi de
la population des étudiants en situation de
handicap dans les classes préparatoires
aux grandes écoles et les sections de
techniciens supérieurs des lycées publics
et privés. Cette enquête annuelle permet
de recenser les élèves scolarisés avec
un plan personnalisé de scolarisation
(PPS), dont la situation de handicap est
évaluée par la maison départementale
des personnes handicapées (MDPH).
MESRI-DGESIP
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 37
les étudiants en situation de handicap dans l’enseignement supérieur 13
Répartition par discipline et filière de formation des étudiants en
situation de handicap inscrits à l’université en 2017-18 (hors HDR, en %)
France métropolitaine + DOM
Étudiants en situation de handicap Ensemble des étudiants
0
5
10
15
20
25
30
35
40 %
Lettres et
sciences
humaines
Droit,
sciences
économiques,
gestion, AES
Sciences STAPS Santé Paramédicales IUT
35,7 % des étudiants en situation de handicap suivent une formation en Lettres et sciences humaines contre 26,8 %
de l’ensemble des étudiants en 2017-18.
Source : MESRI-DGESIP, MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Effectifs d’étudiants en situation de handicap dans les établissements
et formations d’enseignement supérieur en 2018-19
France métropolitaine + DOM
Effectifs Répartition (en %)
CPGE et STS [1] 1 913 5,5
Universités (hors formations d’ingénieurs) [2] 30 905 89,4
Écoles d’ingénieurs publiques (y compris formations
d’ingénieurs à l’université) [3] 1 384 4,0
Autres établissements [4] 351 1,0
Total 34 553 100,0
[1] Établissements publics ou privés sous contrat.
[2] 69 réponses sur 70.
[3] 64 réponses sur 88.
[4] Y compris Écoles normales supérieures et grands établissements (hors ingénieurs). 13 réponses sur 16.
Sources : MESRI-DGESIP, MENJ-MESRI-DEPP.
01
Répartition, en fonction des troubles, par discipline et filière
de formation des étudiants inscrits à l’université (2018-19) hors HDR
0 20 40 60 80 100 %
Troubles auditifs
Troubles du spectre de l’autisme
Ensemble des étudiants en situation
de handicap
Troubles viscéraux
Troubles visuels
Troubles psychiques
Troubles du langage et de la parole
Troubles moteurs
Ensemble des étudiants
Lettres et sciences humaines
Droit, sciences économiques, gestion, AES Sciences
STAPS Santé Paramédical IUT
Source : MESRI-DGESIP.
05
Aménagement des modalités de passation des examens et concours
pour les étudiants en situation de handicap en 2018-19
France métropolitaine + DOM
Nombre
d’étudiants
bénéficiaires
Part des étudiants
en situation
de handicap
bénéficiaires (en %)
Temps majoré 22 010 84,4
Salle particulière 4 552 17,4
Mise à disposition de matériel pédagogique adapté 4 618 17,7
Secrétaire 1 915 7,3
Temps de pause 3 697 14,2
Documents adaptés 1 663 6,4
Épreuves aménagées 2 991 11,5
Interprètes LSF, codeurs LPC, autres aides à la communication 216 0,8
Source : MESRI-DGESIP.
06
Répartition des étudiants en situation de handicap à l’Université
par cycle en 2018-19 (en %) France métropolitaine + DOM
Nombre d’étudiants en situation de handicap
0
5 000
10 000
15 000
20 000
35 000
30 000
25 000
1999-00
2000-01
2001-02
2002-03
2003-04
2004-05
2005-06
2006-07
2008-09
2009-10
2010-11
2011-12
2012-13
2013-14
2014-15
2015-16
2016-17
2017-18
2018-19
[1] Y compris la Licence professionnelle, hors DUT.
Sources : MESRI-DGESIP, MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Répartition des étudiants en situation de handicap à l’Université
par cycle en 2018-19 (en %) France métropolitaine + DOM
0
20
40
90 %
70
70
60
50
30
10
Étudiants en situation de handicap Ensemble des étudiants
Licence [1] Master Doctorat
[1] Y compris la Licence professionnelle, hors DUT.
Sources : MESRI-DGESIP, MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
38 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
14 la mobilité étudiante Erasmus +
dans l’enseignement supérieur
En 2017-18, 47 000 étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en France sont
partis en mobilité en europe et dans le monde dans le cadre du programme Erasmus +,
soit une progression de 7,3 % par rapport à 2016-17. L’Espagne reste la première destination
des étudiants devant le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Entre 2008 et 2017, le nombre d’étudiants inscrits
dans un établissement français d’enseignement
supérieur en mobilité européenne et internationale
Erasmus + (mobilité d’études et mobilité de stage)
a progressé de 66,1 % passant ainsi de 28 283
à 47 002 mobilités par an (graphique 01). Cette
hausse de la mobilité a pour principale raison une
croissance importante de la mobilité de stage
(+ 253 % en 10 ans). Cette dernière représente
dorénavant 35,5 % des mobilités, soit 6,5 points
de plus que la moyenne européenne. Sur la même
période, la mobilité d’études a augmenté de 28,7 %.
Depuis 2015, une mobilité d’études ou de stage à
l’extérieur des pays du programme est proposée par
le programme. En 2017-18, cette « mobilité internationale de crédits » concerne plus de 150 étudiants,
soit 0,3 % de l’ensemble des mobilités sortantes. La
mobilité internationale de crédits finance également
des étudiants en mobilité entrante en proportion plus
importante (1 223 étudiants en 2017-18).
La mobilité étudiante Erasmus + au départ de la
France est principalement féminine (tableau 02). Elle
se déroule à proportion équivalente au cours du cycle
de licence et du cycle master. La mobilité de stage se
distingue par une part importante de la mobilité en
cycle court, BTS ou DUT, et en cycle master (respectivement 23 % et 48,7 % des mobilités de stage). La
mobilité d’études se concentre davantage sur le cycle
licence. 35,6 % des étudiants en mobilité Erasmus
+ suivent un cursus en commerce, administration ou
droit. 19,9 % sont inscrits en formation d’ingénierie
et 16,6 % en arts et humanités. Près d’un étudiant
sur deux en mobilité Erasmus + est inscrit à l’université. Mais les étudiants des écoles de commerce
et des écoles d’ingénieurs, pour lesquels la mobilité
est très souvent inscrite dans le cursus, réalisent,
relativement au poids de ces écoles dans l’enseignement supérieur, plus fréquemment une mobilité dans
le cadre d’Erasmus + que les autres étudiants. Ils
représentent chacun 16,3 % des étudiants en mobilité Erasmus + alors qu’ils représentent respectivement 6,7 % et 5,8 % des effectifs au niveau national.
Le premier pays de destination des étudiants inscrits
en France est l’Espagne avec 17,3 % des étudiants
en mobilité Erasmus +, suivi par le Royaume-Uni
(16,9 %) et l’Allemagne (10,3 %) (graphique 03). La
part relative de ces trois pays dans la mobilité des étudiants de France a chuté de près de 5 points depuis
2014-15, passant de 49,3 % à 44,5 % des mobilités
sortantes de la France, au profit des autres pays du
programme et notamment l’Italie (+ 1 point depuis
2014, la plus forte hausse). La Russie est le premier
pays d’accueil des étudiants en mobilité en dehors
des pays du programme. La mobilité Erasmus + dure
en moyenne 5,2 mois : 6,1 mois pour la mobilité
d’études et 3,5 mois pour la mobilité de stage. Le
montant médian de la bourse mensuelle attribuée
dans le cadre d’Erasmus + est de 210 euros.
En comparaison avec les autres pays européens, la
France reste, en 2017-18, le premier pays d’envoi
d’étudiants en mobilité Erasmus +, devant l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie (graphique 04). Rapporté
au nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement
supérieur, la France se situe en 12 e
position au sein
de l’Union européenne, avec 18,5 étudiants en mobilité Erasmus + en 2017-18 pour 1 000 inscrits, derrière l’Espagne et l’Italie mais devant l’Allemagne et
la Pologne, la moyenne européenne étant de 11,8 ‰.
Parmi les pays de l’Union européenne, depuis 2014,
première année du programme Erasmus +, la France
connaît la deuxième plus forte progression des mobilités derrière Malte (+ 44,2 % pour Malte, + 14,6 %
pour la France) et la part d’étudiants en mobilité
Erasmus + par an a progressé de 1,6 point en 3 ans
alors qu’elle a stagné pour l’Allemagne et a augmenté
de 1,9 point pour l’Espagne. •
Le programme Erasmus + concerne
33 pays en 2017-18 : les 28 pays de
l’Union européenne auxquels s’ajoutent
l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège, la
Turquie et la République de Macédoine
du Nord. Créé en 2014, le programme
Erasmus + est un programme intégré
qui a inclus les anciens programmes
de l’Union européenne (Erasmus,
Leonardo, Comenius, Grundtvig).
Les étudiants peuvent effectuer au sein
des pays membres du programme, soit une
mobilité d’études (de 3 mois minimum et de
12 mois maximum) à partir de la deuxième
année d’enseignement supérieur (Bac + 2),
soit une mobilité de stage (de 2 mois
minimum à 12 mois maximum) à partir de la
première année d’enseignement supérieur.
Il peut exister une mobilité mixte associant
mobilité d’études et mobilité de stage.
Depuis 2015, une mobilité d’études et de
stage à l’extérieur des pays du programme
est proposée aux étudiants pour une durée
équivalente à la mobilité intra-européenne.
Entre 2008-09 et 2013-14, les données
proviennent des bases de données Lifelong
Learning Programme traitées par l’Agence
Erasmus+ France/Education Formation
dans le cadre du projet Statistics for
all. Depuis 2014-15, les données sont
issues de Mobility Tool, outil de gestion
administrative de la mobilité Erasmus +,
développé par la Commission européenne.
Ces données portent principalement
sur 2017-18, c’est-à-dire les mobilités
ayant débuté entre le 1 er juin 2017 et
le 30 septembre 2018 auxquelles sont
retranchées les mobilités comprises
strictement entre le 1 er juin 2017 et le
30 septembre 2017, rattachées à 2016-17.
Les filières d’études et les niveaux
d’études sont issus de la classification
internationale de l’Unesco.
Agences nationales LLP, Statistics for all, traitements
Agence Erasmus + France/Education Formation
Commission européenne, Mobility tool, traitements
Agence Erasmus + France/Education Formation
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 39
la mobilité étudiante Erasmus + dans l’enseignement supérieur 14
Pays de destination des étudiants inscrits en France en mobilité
Erasmus selon le type de mobilité en 2017-18
France entière
0
1 000
5 000
4 000
3 000
2 000
6 000
Allemagne
Autriche
Belgique
Bulgarie
Chypre
Croatie
Danemark
Espagne
Estonie
Finlande
Grèce
Hongrie
Irlande
Islande
Italie
Lettonie
Lituanie
Liechtenstein
Luxembourg
Norvège
Malte
Pologne
Portugal
Rép. tchèque
Roumanie
Royaume-Uni
Slovaquie
Slovénie
Suède
Turquie
Pays-Bas
Mobilité d’études Mobilité de stage
Source : Commission européenne, Mobility tool, traitements Agence Erasmus + France/Education Formation.
03
Évolution des effectifs d’étudiants en mobilité sortante d’études
et de stage dans le cadre du programme Erasmus + France entière
0
5 000
10 000
15 000
20 000
40 000
35 000
30 000
25 000
50 000
45 000
2008-09 2009-10 2010-11 2011-12 2012-13 2013-14 2014-15 2015-16 2016-17 2016-17
Mobilité d’études Mobilité de stage
Sources : Agences nationales LLP, Statistics for all, traitements Agence Erasmus + France/Education
Formation, Commission européenne, Mobility tool, traitements Agence Erasmus + France/Education Formation.
01
Effectifs d’étudiants en mobilité en 2017-18 par pays du programme
Erasmus + et part des diplômés de l’enseignement supérieur ayant
réalisé une mobilité en 2016
0
10 000
5 000
15 000
20 000
25 000
45 000
40 000
35 000
30 000
50 000
0
10
20
30
40
80
70
60
50
90 %
Effectifs étudiants en mobilité Erasmus +
Part des diplômés ayant réalisé une mobilité de crédits ou de diplôme (en %)
Allemagne
Autriche
Belgique
Bulgarie
Chypre
Croatie
Danemark
Espagne
Estonie
Finlande
France
Grèce
Hongrie
Italie
Lettonie
Lituanie
Luxembourg
Malte
Pologne
Portugal
Rép. tchèque
Irlande
Roumanie
Royaume-Uni
Slovaquie
Slovénie
Suède
Islande
Norvège
Liechtenstein
Macédoine
Turquie
Pays-Bas
Source : Commission européenne, Mobility tool, traitements Agence Erasmus + France/Education Formation.
04
Caractéristiques des étudiants en mobilité Erasmus + en 2017-18
par type de mobilité (en nombre d’étudiants) France entière
Mobilité
d’études
Mobilité de
stage
Toutes les
mobilités
Genre
Homme 12 367 7 525 19 892
Femme 17 940 9 142 27 082
Autre 18 10 28
Niveau d’études
Cycle court (BTS-DUT) 1 155 3 840 4 995
Cycle niveau licence 16 705 4 325 21 030
Cycle niveau master 11 914 8 111 20 025
Cycle niveau doctorat 81 121 202
Autre 470 280 750
Filière d’études
Agriculture, sylviculture, pêche, vétérinaire 787 416 1 203
Arts et humanités 6 063 1 721 7 784
Commerce (business), administration, droit 10 623 6 106 16 729
éducation 108 155 263
Ingénierie, production, construction 5 639 3 715 9 354
Santé et bien-être 585 651 1 236
technologies de l’information et de la communication 978 713 1 691
Sciences naturelles, mathématiques, statistiques 1 562 1 871 3 433
Services 432 752 1 184
Sciences sociales, journalisme, information 3 548 577 4 125
Type d’établissements d’envoi
Lycée et écoles composées uniquement de STS ou CPGE 332 3 627 3 959
Université (dont IUT et établissement privé d’enseignement
universitaire) 16 982 5 902 22 884
Institut d’études politiques 1 162 214 1 376
École de formation sanitaire et sociale 104 439 543
École d’architecture et de formation artistique 1 275 543 1 818
École de commerce, gestion, administration, vente 5 151 2 520 7 671
École d’ingénieurs 4 659 2 987 7 646
Autre établissement d’enseignement supérieur 660 445 1 105
Total 30 325 16 677 47 002
Source : Commission européenne, Mobility tool, traitements Agence Erasmus + France/Éducation Formation.
02
40 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
15 Les étudiants en mobilité internationale
dans l’enseignement supérieur
Dans l’enseignement supérieur français, le nombre d’étudiants internationaux est estimé
à 283 700, soit un étudiant sur dix. Depuis 2013, la part des étrangers en mobilité
internationale dans la population étudiante est passée de 9,7 % à 10,6 %. Sept étudiants
en mobilité internationale sur dix étudient à l’université.
En 2018, le nombre d’étudiants étrangers en mobilité
internationale (voir méthodologie) atteint 283 700
dans l’enseignement supérieur français, hors doubles
inscriptions simultanées en licence et en CPGE. Le
taux de croissance annuel moyen des étudiants internationaux entre ces deux années (+ 3,8 %) est plus
élevé que celui de l’ensemble des étudiants (+ 2 %).
Ces dernières années, le rythme s’est accéléré avec
4,3 % étudiants de plus en mobilité internationale à la
rentrée 2016 par rapport à celle de 2015, + 6,2 % à
la rentrée 2017 et + 4,9 % à la rentrée 2018.
En 5 ans, la part des étudiants étrangers en mobilité
internationale dans la population étudiante est passée de 9,7 % à 10,6 % (graphique 01). La progression a été très forte dans les écoles de commerce
(+ 5 points), les étrangers y représentent, en 2018,
16,5 % des effectifs. Cette hausse ne concerne
que très modérément les écoles d’ingénieurs
(+ 0,7 point) et les STS et les CPGE, où la part des
étrangers en mobilité internationale reste très faible
(1 %, + 0,4 point). À l’université, la proportion d’étudiants en mobilité internationale dans la population
étudiante est constante, autour de 12,5 % depuis
2012. Elle croît avec le degré d’étude : 9 % en cursus
licence, 16 % en cursus master et 40 % en doctorat.
Les étudiants en mobilité internationale sont surreprésentés en université et en école de commerce :
sept sur dix sont inscrits à l’université, contre six
étudiants français sur dix ; ces proportions sont
respectivement de 11 % et 7 % en école de commerce (graphique 04). À l’université, leur nombre a
plus que doublé depuis 2000, passant de 93 900
à 202 200 en 2018-19 (graphique 02). Parmi eux,
neuf sur dix sont en mobilité de diplôme à l’université
en 2018-19. Ils représentent 11 % de la population
universitaire.
Les étudiants originaires du continent africain représentent 48 % des étudiants étrangers en mobilité
internationale, une part en nette progression depuis
5 ans (+ 5 points) (graphique 03). La proportion
d’étudiants originaires d’Asie, de 23 % en 2018,
recule de 2 points sur cette période, et les Chinois
sont désormais la deuxième nationalité la plus représentée avec 9 % des effectifs, contre 12 % en 2013.
Les européens représentent, quant à eux, 20 % des
étudiants en mobilité internationale contre 23 % en
2013, et les étudiants originaires du continent américain 9 %.
Par rapport à l’ensemble des étudiants internationaux, les étudiants chinois sont relativement moins
nombreux à l’université (52 %), mais plus présents
en formation d’ingénieurs (9 % contre 5 %) et surtout
dans les écoles de commerce, gestion et comptabilité (24 % contre 11 %) (graphique 04). Les étudiants
algériens étudient en très large majorité dans les universités où ils sont très présents en cursus master
(48 %), tandis qu’une part importante des étudiants
tunisiens et italiens sont inscrits en doctorat.
À l’université, les choix de disciplines diffèrent entre
les étudiants de nationalité française et les étudiants
internationaux et, parmi ceux-ci, selon la nationalité
(graphique 05). C’est en « sciences économiques,
AES » et en « sciences, STAPS » que les différences
sont les plus importantes : en 2018, 50 % des étudiants internationaux s’orientent vers une de ces
deux filières contre 32 % des étudiants français. Les
étudiants maghrébins sont particulièrement nombreux à choisir ces filières. Enfin, environ la moitié
des étudiants italiens, allemands et américains s’inscrivent en Lettres, Sciences humaines et sociales
contre moins d’un tiers pour l’ensemble des étudiants
en mobilité internationale. •
Parmi les étudiants étrangers, ceux
venus en France spécifiquement pour
y suivre leurs études sont appelés
étudiants en mobilité internationale.
Ils correspondent aux étudiants de
nationalité étrangère titulaires d’un diplôme
d’études secondaires étranger ou d’un
baccalauréat français obtenu à l’étranger.
Les étudiants étrangers en mobilité
diplômante sont les étudiants en mobilité
internationale venus étudier avec l’intention
d’obtenir un diplôme universitaire
français. En sont exclus les étudiants
inscrits en programme d’échange.
Le champ des universités comprend les
centres universitaires de formation et
de recherche (CUFR) et l’université de
Lorraine (devenue grand établissement
en 2011) qui propose des formations
majoritairement de nature universitaire.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
MENJS-MESRI-DEPP
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 41
Les étudiants en mobilité internationale dans l’enseignement supérieur 15
Répartition des étudiants internationaux dans les principales filières
de formation selon la nationalité en 2018 (en %)
France métropolitaine + DOM
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
Étudiants français [3]
Étudiants internationaux [2]
Amérique
Asie et Océanie
Chine
Autres Afrique
Sénégal
Tunisie
Algérie
Maroc
Europe hors UE
Autres UE
Italie
Allemagne
Cursus Licence Cursus Master Cursus Doctorat Formations d’ingénieurs [1]
Écoles de commerce, gestion et comptabilité Autres formations
[1] Hors formations d’ingénieurs universitaires.
[2] Y compris étudiants étrangers à la nationalité non renseignée (1,1 % des étudiants étrangers en 2018-19).
[3] Hors doubles inscriptions en CPGE.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Évolution de la proportion d’étudiants internationaux
dans les principales formations de l’enseignement supérieur (en %)
France métropolitaine + DOM
0
2012-13 2013-14 2014-15 2015-16 2016-17 2017-18 2018-19 [p]
2
4
6
8
10
12
14
16
18 %
Université dont préparation DUT Formations d’ingénieurs
STS et CPGE Écoles de commerce, gestion et comptabilité Ensemble
[p] Provisoire.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MENJS-MESRI-DEPP.
01
Répartition des étudiants internationaux dans les filières
universitaires selon la nationalité en 2018 (en %)
France métropolitaine + DOM
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
Étudiants français
Étudiants internationaux [1]
Amérique
Asie et Océanie
Chine
Autres Afrique
Sénégal
Tunisie
Algérie
Maroc
Europe hors UE
Autres UE
Italie
Allemagne
Droit Économie, AES Lettres, sciences humaines et sociales
Sciences, STAPS Santé IUT
[1] Y compris étudiants étrangers à la nationalité non renseignée (1,1 % des étudiants étrangers en 2018-19).
[2] Hors doubles inscriptions en CPGE.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
05
Répartition des étudiants en mobilité internationale selon leur continent
d’origine en 2013 et 2018 [1] (en %) France métropolitaine + DOM
AFRIQUE
Maroc
Algérie
Tunisie
Sénégal
Autres Afrique
ASIE, OCEANIE
Chine
Autres Asie, Océanie
EUROPE
Allemagne
Italie
Autres Europe
AMERIQUE
Amérique
2013 2018
[1] Hors étudiants en mobilité internationale à la nationalité non renseignée (1,1 % des étudiants étrangers en 2018-19).
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MENJS-MESRI-DEPP.
03
Évolution du nombre d’étudiants en mobilité internationale à l’université
France métropolitaine + DOM
50 000
150 000
250 000
300 000
Étudiants étrangers Étudiants étrangers en mobilité internationale
Étudiants étrangers en mobilité internationale diplômante
1990-91 2001-02 2006-07 2011-12 2018-19
100 000
200 000
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MENJS-MESRI-DEPP.
02
42 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
16 les bibliothèques universitaires
En 2018, la fréquentation physique des bibliothèques universitaires (BU) se maintient
au-dessus de 69 millions d’entrées. La consultation des ressources numériques dépasse
157 millions de ressources téléchargées.
Les bibliothèques de l’enseignement supérieur donnent
accès à plus de 46 millions de documents imprimés, à
des collections patrimoniales et à des millions de ressources électroniques sur place et à distance.
Depuis le plan Renouveau des bibliothèques de
2010, les BU se sont renouvelées. Elles offrent de
meilleures conditions d’accueil, renforcent les liens
entre pédagogie et documentation, entre recherche
et documentation.
Les constructions immobilières (Plan Campus, CPER)
ont permis d’augmenter les capacités d’accueil de plus
de 325 000 mètres carrés depuis 2008. Les ouvertures et rénovations de bâtiments mettent l’accent sur
une offre d’espaces et de services en phase avec les
nouveaux usages : salles de travail en groupe, lieux
modulables, offre de formation diversifiée, services à
la recherche, participation à la vie de campus.
Pourtant, la progression importante du nombre
d’étudiants inscrits à l’université ne permet pas une
amélioration significative du nombre de places de
lecture disponibles par étudiant qui plafonne en 2018
à 12 étudiants pour une place assise contre 11,4 en
2011.
Les plans de soutien à l’extension des horaires
d’ouverture (plan Renouveau des bibliothèques en
2010-2013, plans Bibliothèques ouvertes + depuis
2016, Dimanche à Paris en 2018) constituent un
levier pour améliorer durablement la disponibilité des
places de travail et accueillir plus largement le public.
L’effort s’est concentré sur les bibliothèques offrant le
plus de places assises. L’amplitude horaire moyenne
des bibliothèques de plus de 200 places atteint
aujourd’hui 59 h 38 et celle des 131 bibliothèques de
plus de 400 places atteint 65 h 41 hebdomadaires
(graphique 01) .
La fréquentation des bibliothèques universitaires fléchit en 2018 à 69,03 millions d’entrées après une
période de hausse dans les années 2010 qui a permis d’atteindre 69,6 millions d’entrées en 2017. Le
nombre d’entrées annuelles par étudiant en 2018
baisse légèrement à 39 entrées par étudiant après
avoir atteint 40,2 en 2017 (graphique 02).
Deux facteurs sont susceptibles d’expliquer ce tassement. Plusieurs campus ont connu des fermetures
administratives lors du mouvement de protestation
contre la loi ORE au printemps 2018. Ensuite et
surtout, les pratiques évoluent : la consultation des
collections physiques sur place est en partie remplacée par la consultation de ressources en ligne à
distance.
La documentation électronique représente une part
croissante de l’offre de ressources proposée. Il peut
s’agir de ressources acquises (abonnements auprès
des éditeurs) ou produites (collections numérisées,
archives institutionnelles). Les usages augmentent
en conséquence : de 88 millions en 2011, le nombre
de ressources téléchargées dépasse 157 millions
en 2018 (+ 78 %). Cette progression est bien plus
importante que celle du nombre d’usagers (+ 14 %).
Ainsi, sur la même période, le nombre de téléchargements par usager est passé de 55,5 à 86,2
(graphique 03).
Les activités consacrées à l’accueil du public et aux
collections restent le cœur de métier des bibliothèques mais des activités nouvelles émergent. La
part de la formation, des services aux chercheurs,
de la communication, de l’action culturelle, s’accroît
dans le temps de travail des personnels de bibliothèques pour mieux accompagner les publics qu’elles
desservent (graphique 04). •
Les données sont issues de l’enquête
statistique annuelle du MESRI sur
les services de documentation de
l’enseignement supérieur (ESGBU).
Les usagers pris en compte dans
les indicateurs sont les étudiants
recensés dans le système SISE et les
enseignants-chercheurs titulaires (voir
fiche 04), pour les seuls établissements
relevant du champ de l’ESGBU.
Amplitude horaire hebdomadaire :
on comptabilise ici le nombre d’heures
d’ouverture en période dite normale,
c’est-à-dire en semaine type, hors
horaires de vacances ou ouvertures
élargies en vue des examens.
Places assises : ce sont les places situées
dans les salles de lecture, les carrels, les
salles de travail en groupe, les places
réservées à l’utilisation de ressources
audiovisuelles et les espaces plus informels.
Usage de la documentation
électronique : sont recensées les
ressources documentaires numériques
vues ou téléchargées par les usagers
au sein tant de la documentation
acquise par les établissements (livres
électroniques, articles de périodiques …)
que de la documentation produite
(collections numérisées, documentation
pédagogique numérique, thèses, mémoires
numériques, articles scientifiques …).
Activités des personnels des
bibliothèques de l’enseignement
supérieur : il s’agit de l’activité réelle
(déterminée à partir de feuilles de temps)
ou théorique (à partir de fiches de poste).
L’information est collectée pour 16 activités
présentées ici en 8 groupes agrégés.
MESRI-DGESIP/DGRI PST
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 43
les bibliothèques universitaires 16
Usage de la documentation électronique
France entière
200 100
80
90
70
60
50
20
30
40
10
0
180
160
140
120
100
80
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Nombre de ressources téléchargées (Base 100 en 2011)
Nombre d’usagers (Base 100 en 2011)
Nombre de ressources
téléchargées par usager
Source : MESRI-DGESIP/DGRI PST.
03
Amplitude d’ouverture des bibliothèques universitaires en fonction du
nombre de places assises en 2018 (en nombre de bibliothèques, en %)
France entière
1 - 99
places assises
100 - 199
places assises
200 - 399
places assises
400 et plus
places assises
Total général
600
Bibliothèques
500
400
300
200
100
0
Moins de 50 heures De 50 à moins de 65 heures Plus de 65 heures
Source : MESRI-DGESIP/DGRI PST.
01
Activités des personnels des bibliothèques de l’enseignement
supérieur en 2018 (en ETPT, en %)
France entière
2018
2 500
ETPT
2 000
1 500
1 000
500
0
Formation Services aux chercheurs Culture et communication Autres
Accueil Collections Informatique documentaire Fonctions support
Source : MESRI-DGESIP/DGRI PST.
04
Nombre d’entrées (en milliers) et nombre d’entrées par étudiant
entre 2011 et 2018
France entière
72 000 42
41,5
41
40,5
40
39,5
39
37
37,5
38
38,5
66 000
68 000
70 000
64 000
62 000
60 000
58 000
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Nombre d’entrées Nombre d’entrées par étudiant
Source : MESRI-DGESIP/DGRI PST.
02
44 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
17 la santé des étudiants
Les étudiants s’estiment très majoritairement en bonne santé. Toutefois, un sur 5 présente
des risques de fragilité psychologique et 8 % développent des idéations suicidaires.
En ce qui concerne les pratiques alimentaires, la moitié des étudiants déclarent sauter des
repas durant une semaine normale de cours, avant tout par manque de temps ou du fait
d’horaires irréguliers. En matière de sexualité, les trois-quarts des étudiants ont déjà eu
un rapport sexuel et 9 % ont eu un premier rapport sexuel « accepté mais pas vraiment
souhaité ».
Les étudiants ont majoritairement une perception
assez positive de leur état de santé général : 73 % se
déclarent en bonne ou très bonne santé. Pour autant,
les étudiants ne sont pas épargnés par les risques
de fragilité psychologique. Ainsi, 20 % des étudiants
ont présenté les signes d’une détresse psychologique
dans les quatre semaines qui ont précédé l’enquête
(tableau 01). De plus, on retrouve les critères cliniques d’un épisode dépressif majeur chez 15 % des
étudiants et 5 % sont concernés par des épisodes
dépressifs majeurs d’intensité plus sévère, contre
respectivement 8 % et 3 % en population générale. Les risques de présence d’épisodes dépressifs
majeurs sont plus élevés chez les étudiantes que chez
les étudiants et chez les étudiants en première et quatrième année d’études par rapport aux autres années.
Au cours des 12 mois qui précèdent l’enquête, 8 %
des étudiants déclarent avoir pensé à se suicider et
4 % déclarent avoir déjà fait une tentative de suicide
au cours de leur vie (tableau 02), contre respectivement 3 % et 5 % de l’ensemble des 15-30 ans. En ce
qui concerne les motifs des idéations suicidaires, les
difficultés liées à la scolarité ou aux études arrivent
en deuxième position (50 % des étudiants ayant eu
des pensées suicidaires), derrière les difficultés liées
la vie sentimentale (53 %). Si les difficultés liées à la
vie familiale et à la vie sentimentale sont également
fortement invoquées lors des tentatives de suicide
(55 % et 52 %), le passage à l’acte pour des raisons
de difficultés liées à la scolarité est lui moins important (28 %).
En ce qui concerne les pratiques alimentaires, près
de la moitié des étudiants déclarent avoir sauté
des repas durant une semaine normale de cours
(tableau 03). La principale raison, invoquée par 71 %
des étudiants concernés, est le manque de temps
ou des horaires irréguliers tandis que les raisons
financières sont invoquées par un étudiant sur six
concerné (16 %). Cependant, 13 % des étudiants
déclarent ne pas manger à leur faim, d’abord par
manque de temps (37 %) mais presque autant par
manque d’argent (32 %). Parallèlement, une part des
étudiants présente certains signes indicateurs de
troubles alimentaires : 8 % des étudiants indiquent
avoir été régulièrement concernés par le fait de
« manger énormément en ayant de la peine à s’arrêter » et 4 % par le fait de « regretter de commencer
à manger de peur de ne pas pouvoir s’arrêter ». Ces
troubles concernent plus souvent les étudiantes que
les étudiants.
En matière de sexualité, on note que 75 % des
étudiants ont déjà eu au moins un rapport sexuel
(53 % avant 19 ans) (tableau 04). La proportion de
premiers rapports « acceptés mais pas vraiment souhaités » est deux fois plus élevée chez les étudiantes
que chez les étudiants (12 % contre 6 %). Près de
97 % des étudiants ayant eu des rapports sexuels
déclarent avoir utilisé des moyens de contraception.
Le recours à la pilule est le plus fréquent (50 %) suivi
du préservatif (35 %).
Enfin, en ce qui concerne les consultations médicales, 17 % des étudiants n’ont pas consulté de
médecin généraliste au cours des 12 derniers mois
et 49 % n’ont pas consulté de dentiste. Enfin, 57 %
des étudiantes n’ont pas consulté de gynécologue
(tableau 05). Parmi ceux qui ont consulté, le recours
au dentiste, à l’ophtalmologiste et au gynécologue
apparaissent majoritairement à visée préventive alors
que le recours au médecin généraliste et aux autres
spécialistes est davantage curatif. •
L’enquête sur la santé des étudiants de
l’Observatoire national de la vie étudiante
(OVE) a été réalisée au printemps
2016. Un étudiant sur 15 en moyenne
a été invité, par courrier, à répondre
à un questionnaire sur internet. Près
de 19 000 étudiants y ont participé.
Pour garantir une meilleure représentativité,
les données brutes sont pondérées en
référence aux données centralisées
par les services statistiques des
ministères de tutelle sur les inscriptions
effectives dans les établissements.
Les enquêtés représentent ainsi les
1 563 000 étudiants inscrits au cours de
l’année universitaire 2015-16 à l’université.
OVE, Enquête sur la santé des étudiants 2016
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 45
la santé des étudiants 17
Conduites alimentaires des étudiants (en %)
Homme Femme Ensemble
A sauté des repas durant une semaine normale
de cours 48 47 48
Par manque de temps ou des horaires irréguliers 71 72 71
Pour des raisons financières 18 14 16
A l’impression de ne pas manger à sa faim 14 13 13
Par manque de temps 33 40 37
Pour des raisons financières 38 27 32
Manger énormément en ayant de la peine à s’arrêter 6 10 8
Regretter de commencer à manger de peur de ne pas
pouvoir s’arrêter 1 7 4
48 % des étudiants ont sauté des repas durant une semaine normale de cours.
Source : OVE, Enquête sur la santé des étudiants 2016.
03
Détresse psychologique et dépression des étudiants au cours
des 4 dernières semaines (en %)
Détresse psychologique Épisode dépressif majeur
Épisode dépressif majeur
d’intensité sévère
Homme 13 11 3
Femme 25 17 6
Ensemble 20 15 5
20 % des étudiants ont présenté les signes d’une détresse psychologique dans les quatre semaines qui ont
précédé l’enquête.
Source : OVE, Enquête sur la santé des étudiants 2016.
01
Idéation suicidaire et tentative de suicide au cours des 12 derniers mois (en %)
Au cours des douze derniers mois Au cours de la vie
A pensé à se suicider
Idéation suicidaire
en rapport avec
la vie sentimentale
Idéation suicidaire
en rapport avec
la scolarité ou les
études
Idéation suicidaire
en rapport avec la
vie familiale
A fait une tentative
de suicide
Homme 9 58 50 32 5
Femmes 8 49 50 43 4
Ensemble 8 53 50 38 4
Source : OVE, Enquête sur la santé des étudiants 2016.
02
Sexualité des étudiants (en %)
A déjà eu des rapports
sexuels
Âge moyen au premier
rapport
1er rapport accepté mais
non vraiment souhaité
Homme 75 17,4 6
Femmes 75 17,5 12
Ensemble 75 17,4 9
Source : OVE, Enquête sur la santé des étudiants 2016.
04
Consultations médicales des étudiants (en %)
Consultation
au cours des
12 derniers mois
Motif de la consultation
Prévention
exclusivement
Soin/suivi
exclusivement
Prévention et
soin/suivi Ne sait pas Total
Médecine générale 83 25 67 4 3 100
Dentiste 51 59 34 2 5 100
Ophtalmologiste 34 49 38 3 10 100
Gynécologue [1] 43 52 38 6 4 100
Autre spécialiste 40 17 51 2 30 100
[1] Question posée uniquement aux femmes.
Source : OVE, Enquête sur la santé des étudiants 2016.
05
46 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
18 l’apprentissage dans l’enseignement supérieur
En 2018, 179 800 des 448 100 apprentis suivaient une formation de l’enseignement
supérieur (soit 40 % des apprentis). Le nombre d’apprentis a plus que doublé depuis 2005,
avec une progression de 8 % cette année après 9 % l’année précédente. Quel que soit
le diplôme préparé, le recrutement des apprentis en première année de formation se fait
principalement dans la voie scolaire et reste majoritairement masculin.
Depuis la réforme Seguin de 1987 et plus particulièrement depuis 1995, l’apprentissage dans l’enseignement supérieur se développe à un rythme
soutenu.
Entre les rentrées 1995 et 2000, le nombre d’apprentis de niveaux III (préparation d’un diplôme
Bac + 2), II et I (préparation d’un diplôme de 2 e
,
de 3 e
cycle ou de grande école) passe de 20 050
à 51 200 (tableau 01). À partir de 2005, la croissance s’accélère avec l’apparition de la Licence
professionnelle et du Master parmi les formations
ouvertes à l’apprentissage. Entre 2005 et 2018, le
nombre de ces apprentis a plus que doublé pour
atteindre 179 800 à la rentrée 2018 contre 70 600
treize ans plus tôt. Ce sont 2,8 % des jeunes âgés
de 18 à 25 ans qui sont en apprentissage dans l’enseignement supérieur. En 2018, 40 % des apprentis
suivent une formation dans l’enseignement supérieur
et réciproquement, l’apprentissage concerne 6,7 %
des étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur
français. Le niveau III représente 49 % des apprentis du supérieur, le niveau II, 18 %, et le niveau I,
33 % (graphique 02). 40 % des apprentis de l’enseignement supérieur préparent un BTS, 11 % un
Master, 14 % un diplôme d’ingénieur et 12 % une
Licence. Les autres se répartissent entre le DUT et
les diplômes des écoles de commerce. L’âge moyen
des apprentis de l’enseignement supérieur est de
21,4 ans.
L’effectif d’apprentis dans l’enseignement supérieur
continue de progresser à un rythme soutenu cette
année (+ 8,1 %), après + 9,1 % l’année dernière.
Tous les niveaux de formation enregistrent une
hausse. Le nombre d’apprentis augmente de 11,1 %
pour les DUT, 8,9 % pour les Master, 8,2 % pour les
diplômes d’ingénieur, 7,7 % pour les BTS et 4,5 %
pour les Licences.
L’apprentissage dans l’enseignement supérieur,
comme l’apprentissage en général, concerne essentiellement les garçons mais la part des filles y est plus
importante que pour l’ensemble de l’apprentissage :
39 % contre 33 %. Celle-ci est particulièrement
élevée pour les formations de Masters (54 %) et
Licences (46 %), diplômes davantage tournés vers
le domaine des services (respectivement 72 % et
61 %) et plus faible pour les formations d’ingénieur
plus orienté vers le domaine de la production (14 %)
(graphique 03).
En 2018, 66 % des apprentis de 1re année de formation dans l’enseignement supérieur vient d’une formation sous statut scolaire. 21 % était déjà apprenti
l’année précédente et 13 % avait une autre situation (contrat de professionnalisation, emploi, chômage…). En 1re année de BTS, 55 % des apprentis
étaient en terminale générale, technologique ou professionnelle sous statut scolaire l’année précédente
et 17 % suivaient déjà une formation en apprentissage (graphique 04a). Les apprentis préparant une
Licence viennent majoritairement d’une formation
sous statut scolaire (65 %), principalement d’un BTS
ou d’un DUT (respectivement 33 % et 22 %) tandis
que près d’un jeune sur quatre était déjà apprenti
(graphique 04b). Les diplômes d’ingénieur recrutent
également majoritairement des jeunes venant de
la voie scolaire (65 %), essentiellement des DUT
(30 %) ; près d’un quart des jeunes était déjà apprentis l’année précédente (24 %) (graphique 04c).
La part de l’enseignement supérieur dans l’apprentissage varie fortement selon les régions-académiques.
En Ile-de-France, 64 % des apprentis suivent une
formation dans l’enseignement supérieur, cette part
varie de 29 à 50 % dans les toutes les autres régions,
sauf à Mayotte où il n’y a pas d’apprentissage dans
l’enseignement supérieur. •
Les Centres de formation d’apprentis
(CFA) sont des établissements
d’enseignement dispensant une formation
générale, technologique et pratique qui
doit compléter la formation reçue en
entreprise et s’articuler avec elle. La tutelle
pédagogique est en général exercée par
le ministère de l’éducation nationale et
de la jeunesse, celui de l’enseignement
supérieur, de la recherche et de l’innovation
ou par le ministère de l’agriculture et
de l’alimentation. Ils sont créés pour la
plupart par des conventions passées
entre les régions et des organismes.
Un apprenti est un jeune âgé de 16 à
25 ans (sauf dérogation) qui prépare un
diplôme ou un titre à finalité professionnelle
reconnu, dans le cadre d’un contrat
de travail de type particulier, associant
une formation en entreprise (sous la
responsabilité d’un maître d’apprentissage)
et des enseignements dispensés dans
un centre de formation d’apprentis.
Des dérogations sur la limite d’âge sont
possibles, en cas d’enchaînement de
formations en apprentissage, pour les
travailleurs handicapés, les personnes
ayant un projet de création ou reprise
d’entreprise, ou les sportifs de haut niveau.
MENJS-MESRI-DEPP, SIFA (système d’information
de la formation des apprentis) (situation
au 31 décembre de l’année scolaire)
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 47
l’apprentissage dans l’enseignement supérieur 18
Origine des apprentis en 2018-19 (en %) – en
première année de BTS France métropolitaine + DOM
Statut scolaire Statut apprenti Autres statuts
0 5 10 15 20 25 30 %
Autres
Apprentis
Autres scolarités
du supérieur
Terminale
professionnelle
Terminale technologique et agricole
Terminale générale
a) en première année de BTS
0 5 10 15 20 25 30 35 %
Autres situations
Autres formations
DUT
BTS
Autres formations
DUT
BTS
b) en première année de Licence
0 5 10 15 20 25 30 %
Autres situations
Autres formations
DUT
BTS
Autres formations
DUT
BTS
c) en première année de diplôme d’ingénieur
Source : MENJS-MESRI-DEPP, SIFA (système d’information de la formation
des apprentis) (situation au 31 décembre de l’année scolaire).
04
Évolution des effectifs d’apprentis préparant un diplôme d’enseignement supérieur
France métropolitaine + DOM
1995-96 2000-01 2005-06 2010-11 2015-16 2016-17 2017-18 2018-19
Part des
femmes
2018-19
(en %)
Évolution
2005-2018
(en %)
BTS/BTSA 12 539 27 800 35 345 49 965 60 095 62 830 67 401 72 608 34,7 + 105,4
DUT 2 067 4 285 4 717 5 548 5 918 6 378 6 900 7 669 38,8 + 62,6
Autres niveau III 667 3 468 4 171 6 561 7 304 7 118 7 899 8 274 50,3 + 98,4
Total niveau III [1] 15 273 35 553 44 233 62 074 73 317 76 326 82 200 88 551 36,5 + 100,2
Licence 56 692 5 392 11 943 16 612 18 122 20 009 20 907 45,7 + 287,7
Maîtrise 577 1 837 1 489
Autres niveau II 2 196 6 919 8 182 7 246 8 043 8 483 9 731 10 675 51,8 + 30,5
Total niveau II [1] 2 829 9 448 15 063 19 189 24 655 26 605 29 740 31 582 47,8 + 109,7
Diplômes d’ingénieurs 1 734 4 644 7 153 12 706 19 620 20 901 22 544 24 396 18,2 + 241,1
DESS 193 1 162 411
Master 2 999 9 522 14 907 16 165 17 816 19 394 54,4 + 546,7
Autres niveau I 21 379 778 7914 11 514 12 457 14 004 15 877 48,4 + 1 940,7
Total niveau I [1] 1 948 6 185 11 341 30 142 46 041 49 523 54 364 59 667 38,0 + 426,1
Total 20 050 51 186 70 637 111 405 144 013 152 454 166 304 179 800 39,0 + 154,5
[1] Voir nomenclature des niveaux en annexe.
Source : MENJS-MESRI-DEPP, SIFA (système d’information de la formation des apprentis) (situation au 31 décembre de l’année scolaire).
01
Part des catégories de spécialité selon le diplôme préparé en 2018-19 France métropolitaine + DOM
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100 %
BTS Licence Ingénieur Master
Domaine disciplinaire [1]
Domaine des services
Domaine de la production
[1] Diplômes comprenant des enseignements généraux notamment en mathématiques, sciences, sciences humaines, droits, lettre et arts.
Source : MENJS-MESRI-DEPP, SIFA (système d’information de la formation des apprentis) (situation au 31 décembre de l’année scolaire).
03
Répartition par formation des effectifs d’apprentis préparant un diplôme
de l’enseignement supérieur en 2018-19 (en %) France métropolitaine + DOM
Niveau I [1]
Niveau II [1]
Niveau III [1]
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 %
Autres niveau I
Master
Diplômes ingénieurs
Autres niveau II
Licence
Autres niveau III
DUT
BTS / BTSA
[1] Voir nomenclature des niveaux en annexe.
Source : MENJS-MESRI-DEPP, SIFA (système d’information de la formation des apprentis) (situation au 31 décembre de l’année scolaire).
02
48 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
19 les parcours et la réussite en STS, IUT et PACES
Deux tiers des bacheliers 2015 inscrits en STS la même année et trois quarts des
bacheliers 2015 inscrits en DUT en 2015 obtiennent leur diplôme après deux ou trois ans
d’études. Les bacheliers généraux obtiennent de meilleurs résultats que les bacheliers
technologiques ou professionnels. En PACES, seulement un tiers des étudiants passent en
deuxième année après un ou deux ans d’études. Il s’agit pour la quasi-totalité de bacheliers
scientifiques.
Près de huit inscrits sur dix (78 %) en première
année de STS à la rentrée 2015 viennent d’obtenir
le baccalauréat (néo-bacheliers). Parmi eux, plus des
trois quarts (77 %) sont passés en seconde année et
près des deux tiers (65,5 %) ont obtenu leur BTS en
deux ou trois ans, soit 3 points de plus que le nombre
de diplômés au bout de deux ans (tableau 01). Les
néo-bacheliers titulaires d’un baccalauréat technologique sont les plus nombreux et représentent 46 %
des néo-bacheliers en STS. Suivent les néo-bacheliers professionnels (36 %) et généraux (18 %). Ces
derniers ont les taux de passage et de réussite les
plus élevés : 82,8 % des néo-bacheliers généraux
obtiennent leur BTS en 2 ou 3 ans, ce taux allant de
79,0 % pour les néo-bacheliers littéraire à 84,7 %
pour les bacheliers scientifiques. Ce type de baccalauréat est néanmoins le seul à voir ses taux de passage et de réussite en deux ans diminuer par rapport
aux résultats des bacheliers 2014 : – 0,7 point de
taux de passage (87,2 % pour les bacheliers 2015) et
– 0,3 point de taux de réussite en deux ans (81,4 %).
Huit néo-bacheliers technologiques 2015 sur dix
passent en seconde année et deux tiers obtiennent
leur BTS en deux ans, soit 1 point de plus que les
néo-bacheliers 2014 ; sept sur dix l’obtiennent en
deux ou trois ans. Les parcours des néo-bacheliers
professionnels 2015 sont stables par rapport à ceux
de 2014 : les deux tiers passent en seconde année,
45 % obtiennent leur BTS en deux ans et près de la
moitié au bout de deux ou trois ans.
Parmi les étudiants nouvellement inscrits en première
année de préparation d’un diplôme universitaire de
technologie (DUT) en 2015 et qui viennent d’obtenir leur baccalauréat, deux sur trois sont issus de la
série générale, tandis qu’un sur trois est un bachelier
technologique (tableau 02). La part des bacheliers
professionnels est marginale (moins de 3 %). 73 %
des étudiants passent en seconde année, avec des
disparités selon la série du baccalauréat : ce taux
de passage s’élève à 51 % pour les bacheliers professionnels et à plus de 80 % pour les bacheliers
généraux. Plus des trois quarts des bacheliers 2015
obtiennent leur diplôme au bout de deux ou trois
années d’études (77 %) : deux tiers en 2017 après
deux années, et un sur dix après une année supplémentaire. Comme pour le taux de passage, ce taux
de réussite est plus élevé pour les bacheliers généraux (84 % en deux ou trois ans) que pour les bacheliers technologiques (63 %). Parmi ces derniers, les
étudiants titulaires d’un baccalauréat de la filière
« sciences et technologies de gestion » affichent un
taux de réussite plus élevé (67 %). Enfin, le taux de
réussite en deux ou trois ans s’élève à 52 % pour les
bacheliers professionnels.
À la rentrée 2016, 34 100 néo-bacheliers se sont
inscrits pour la première fois en première année commune des études de santé (PACES). 12 % d’entre eux
accèdent en deuxième année et près d’un sur deux
s’est réinscrit à nouveau en PACES l’année suivante
(tableau 03). Au final, plus d’un tiers des bacheliers
2016 inscrits en PACES est passé en deuxième
année en un ou deux ans. Parmi eux, six sur dix
poursuivent en médecine et près d’un quart en pharmacie. L’essentiel des bacheliers inscrits en PACES
sont titulaires d’un baccalauréat scientifique (95 %).
Les bacheliers d’autres séries ont des chances très
faibles de passer en deuxième année (moins de 3 %,
même après redoublement). •
Les résultats sur la réussite en STS
sont obtenus par appariement entre les
données du baccalauréat, des inscrits en
STS et des résultats au BTS. Les résultats
portent sur l’ensemble des inscrits sous
statut scolaire en première année de STS
à la rentrée 2015 dans un établissement
public ou privé sous contrat, en France
métropolitaine et dans les DOM. Les STS
agricoles ou maritimes ainsi que les STS
préparant au BTS en trois ans ne sont
pas incluses dans le champ de l’étude.
Le diplôme universitaire de technologie
(DUT) est un diplôme universitaire national
sanctionnant les deux premières années
d’études dans un institut universitaire de
technologie ou à l’institut de technologie
du Conservatoire national des arts et
métiers. La PACES désigne la Première
Année Commune des Études de Santé. Elle
se termine par un concours national qui
conditionne l’entrée en deuxième année des
études de santé. Les indicateurs concernant
ces deux types de formations (tableau 02
et tableau 03) sont réalisés à partir des
données issues du Système d’Information
sur le Suivi de l’Étudiant (SISE), qui
recense les inscrits (SISE-Inscriptions)
et les diplômés (SISE-Résultats). Le
champ couvre l’ensemble des universités
publiques françaises (France entière,
hors Nouvelle-Calédonie et Antilles en
raison de l’indisponibilité des données)
et le grand établissement « Université de
Lorraine ». Ils sont calculés sur la base
des inscriptions administratives, et non
d’une présence effective de l’étudiant.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 49
les parcours et la réussite en STS, IUT et PACES 19
Réussite au DUT en 2 ou 3 ans selon la filière au baccalauréat des bacheliers 2015 inscrits en première année à la rentrée 2015
France entière hors Nouvelle-Calédonie
Part des inscrits (en %) Taux de passage en 2e
année (en %) Taux de réussite en 2 ans (en %) Taux de réussite en 2 ou 3 ans (en %)
Ensemble baccalauréats généraux 66,9 81,2 75,8 84,4
Littéraire 2,0 76,9 71,9 78,6
Économique 24,1 81,8 78,1 85,1
Scientifique 40,8 81,1 74,6 84,3
Ensemble baccalauréats technologiques 31,0 57,8 51,0 63,4
Sciences et technologies du management et de la gestion (STMG) 14,6 64,2 57,7 67,3
Autres baccalauréats technologiques 16,4 52,1 45,1 59,9
Ensemble baccalauréats professionnels 2,1 51,1 43,3 52,4
Ensemble 100,0 73,4 67,4 77,2
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Réussite en STS en 2 ou 3 ans selon la filière de baccalauréat des étudiants inscrits en première année à la rentrée 2015 [1]
France métropolitaine + DOM
Part des inscrits (en %) Taux de passage en 2e
année (en %) Taux de réussite en 2 ans (en %) Taux de réussite en 2 ou 3 ans (en %)
Ensemble baccalauréats généraux 14,2 87,2 81,4 82,8
Littéraire 2,1 83,3 78,2 79,0
Économique 7,0 86,8 80,9 82,4
Scientifique 5,1 89,3 83,3 84,7
Ensemble baccalauréats technologiques 36,1 80,7 66,9 70,3
Sciences et technologies du management et de la gestion (STMG) 21,1 77,1 63,5 66,2
Autres baccalauréats technologiques 15,0 85,8 71,6 75,9
Ensemble baccalauréats professionnels 27,6 67,0 45,3 49,6
Ensemble des bacheliers 2015 77,9 77,0 61,9 65,2
Autres origines 22,1 86,8 72,2 76,1
Total 100,0 79,2 64,1 67,6
[1] Étudiants sous statut scolaire, établissements publics et privés sous contrat.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, SCOLARITÉ.
01
Passage en deuxième année du premier cycle d’études de santé des bacheliers 2016 inscrits en PACES à la rentrée 2016 France entière
Caractéristiques du baccalauréat
Effectif
bacheliers
2016
Part des
inscrits
(en %)
Passage en
1 an (en %)
Redoublement
(en %)
Passage
en 2 ans
Total passage en 1 ou 2 ans (en %)
Passage autres
diplômes santé
[1] (en %)
Ensemble
(en %)
dont médecine
(PCEM2)
(en %)
dont
pharmacie
(en %)
dont
odontologie
(dentaire)
(en %)
dont
maïeutique
(sage-femme)
(en %)
Série du bac Bac S 32 327 94,8 13,1 49,3 23,4 36,2 22,3 8,2 3,2 2,5 3,6
Autres bac 1 785 5,2 0,4 22,5 2,4 2,8 1,2 0,8 0,2 0,6 0,8
Mention Très bien 7 110 20,8 41,4 46,6 34,1 74,8 58,3 8,6 5,2 2,7 2,7
Bien 8 103 23,8 11,7 62,9 35,8 47,3 26,6 11,9 5,0 3,7 4,7
Assez bien 8 748 25,6 3,2 52 19,3 22,4 8,1 9,0 2,5 2,8 4,5
Passable premier groupe 7 066 20,7 0,5 35,4 5,9 6,4 1,8 3,3 0,6 0,8 2,3
Passable deuxième groupe 2 389 7,0 0,1 24,9 1,9 2,0 0,3 1,4 0,2 0,2 1,1
Inconnue 696 2,0 5,7 39,2 17,4 22,7 13,6 6,9 1,6 0,6 1,4
Ensemble 34 112 100,0 12,5 47,9 22,3 34,5 21,2 7,8 3,1 2,4 3,4
[1] Autres diplômes de santé délivrés à l’université (DE psychomotricien, masseur-kinésithérapeute, ergothérapeute…)
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
50 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
20 les parcours et la réussite en Licence,
Licence professionnelle et Master à l’université
En université, les taux de réussite en Licence et en Master sont restés stables au cours des
dernières années. 29 % des étudiants obtiennent leur Licence 3 ans après leur première
inscription dans ce cursus et 40 % après 3 ou 4 ans. Deux tiers des licenciés s’inscrivent
en Master l’année suivante. 53 % des étudiants en Master obtiennent leur diplôme en
deux ans et 65 % en deux ou trois ans.
À peine plus d’un quart des étudiants inscrits en
Licence obtiennent leur diplôme à l’issue des trois
années de formation : plus de 28 % des étudiants
inscrits pour la première fois en première année de
Licence (L1) en 2014 ont obtenu une Licence au bout
de trois ans, à la session 2017. Avec une année de
plus la proportion croît sensiblement pour atteindre
40 %. Avec deux années de plus, elle s’établit à 45 %
pour ceux qui sont entrés en 2013 (tableau 01). Ces
taux relativement faibles sont liés pour l’essentiel aux
nombreux abandons en cours de scolarité.
Les taux de redoublement et d’abandon d’études
en licence à l’issue de la 1re année sont de fait
importants, respectivement 27 % et 29 % pour les
néobacheliers 2017 inscrits en licence à la rentrée
suivante. Mais l’assiduité de l’étudiant est déterminante dans son parcours, et à cet égard, l’absence
d’une quelconque note supérieure à 0 aux examens
témoigne d’une absence totale d’assiduité. On relève
que 48 % des étudiants témoignant d’une assiduité
minimale en L1 passent en deuxième année, 28 %
redoublent et 24 % ne poursuivent pas en licence.
Par comparaison, 24 % des étudiants absents aux
examens redoublent tandis que 76 % ne poursuivent
pas.
De manière générale, une partie des sortants de
l’université se réorientent vers d’autres filières d’enseignement : STS, écoles d’ingénieur, de management ou de gestion, de santé ou d’arts (tableau 02).
Les perspectives de réussite en Licence sont fortement liées au type de baccalauréat détenu par
l’étudiant : si plus 50 % des bacheliers généraux
obtiennent leur Licence au bout de 3, 4 ou 5 ans, les
bacheliers technologiques ne sont que 21 % dans ce
cas et les bacheliers professionnels moins de 8 %.
Les bacheliers technologiques et professionnels
sont nettement plus nombreux que les bacheliers
généraux à abandonner leur formation avant la troisième année (tableau 02).
La réussite des étudiants inscrits en Licence professionnelle est élevée : 89 % des étudiants inscrits
pour la première fois en Licence professionnelle en
2016 ont obtenu leur diplôme à la fin de l’année universitaire, et 2 % supplémentaires l’année suivante
(graphique 03). Le taux de réussite pour ce diplôme
est fort quelle que soit la situation de l’étudiant l’année précédant sa première inscription.
Deux tiers des lauréats 2018 d’une Licence générale
s’inscrivent en Master l’année suivante, dont 11 % en
Master enseignement (graphique 04). Ce pourcentage est du même ordre de grandeur que celui de
2017, après une forte baisse entre 2016 et 2017 due
à la réforme des Masters : depuis la rentrée 2017,
dans la plupart des masters, la sélection s’effectue à
l’entrée et non plus entre les deux années de ce cursus. Les étudiants sont plus nombreux à poursuivre
en Master lorsqu’ils sont issus d’une Licence de Droit
(85 %), de Sciences fondamentales (74 %) ou de
Sciences et vie de la Terre (72 %) que lorsqu’ils sont
issus d’autres disciplines (entre 53 et 62 %).
Parmi les étudiants inscrits pour la première fois en
première année de Master (M1) en 2015, 53 % ont
obtenu leur diplôme à l’issue des deux années de
formation, et 65 % au total avec une année supplémentaire (graphique 05), soit 2 points de plus qu’en
2010. La même progression est observée pour le
taux de passage de première en seconde année de
Master, qui se monte à 61 % en 2015 (graphique 06).
La tendance à la hausse du taux de passage M1-M2
s’accentue à partir de 2016 (+ 1 point en un an),
et surtout entre 2016 et 2017, suite à la réforme
des Masters : 67 % des étudiants entrés en M1 en
2017 passent en seconde année en 2018-2019, soit
5 points de plus que l’année précédente. •
Les indicateurs sont réalisés à partir des
données issues du Système d’Information
sur le Suivi de l’Étudiant (SISE), qui recense
les inscrits (SISE-Inscrits) et les diplômés
(SISE-Résultats). Ils sont calculés sur la
base des inscriptions administratives et
non d’une présence effective de l’étudiant.
Les données présentées ici couvrent,
a priori, l’ensemble des universités
françaises (y compris le grand établissement
de Lorraine et les CUFR, les NouvelleCalédonie et Polynésie française). Toutefois,
les données de toutes les académies n’étant
pas toujours disponibles, la réussite en
Licence est établie hors Nouvelle Calédonie
pour les cohortes 2011 à 2015 et hors
Antilles pour les cohortes 2012 à 2015 ;
le devenir en L3 hors Antilles et Nouvelle
Calédonie ; la réussite en LP hors Antilles ;
la réussite en Master hors Antilles et
Nouvelle-Calédonie pour la cohorte 2015
et hors Antilles pour la cohorte 2016 ; le
devenir en M2 hors Nouvelle-Calédonie
pour la cohorte 2014, hors Antilles et
Nouvelle-Calédonie pour la cohorte 2015
et hors Antilles pour la cohorte 2016.
La population prise en compte pour chacun
des diplômes (cohorte) est composée des
étudiants s’inscrivant pour la première fois
en première année de la formation
correspondante une année donnée. Les
étudiants ayant pris une inscription parallèle
en STS, préparation au DUT ou CPGE
sont exclus de la cohorte de Licence. Un
étudiant est considéré comme ayant réussi
dès l’instant où il a validé le diplôme, que
ce soit ou non dans l’établissement ou la
discipline de son inscription en première
année. La réussite en Licence inclut la
réussite en Licence professionnelle.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 51
les parcours et la réussite en Licence, Licence professionnelle et Master à l’université 20
Part des diplômés 2018 de Licence générale poursuivant en Master
suivant la discipline d’obtention de la Licence (en %) France entière
Part des diplômés de Licence poursuivant en Master (hors Master Enseignement) (en %)
Part des diplômés de Licence poursuivant en Master Enseignement (en %)
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 %
Droit, Sciences politiques
Sciences économiques
AES
Lettres-Sciences du langage-Arts
Langues
Sciences humaines et sociales
Sciences de la vie, de la Terre
et de l’Univers
STAPS
Sciences fondamentales
et applications
Total
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Évolution de la réussite en trois, quatre et cinq ans en Licence (en %)
France entière
Effectif de
la cohorte
Réussite en
3 ans (en %)
Réussite en
4 ans (en %)
Réussite en
5 ans (en %)
Réussite
cumulée en
5 ans (en %)
Cohorte 2010 170 000 27,8 12,0 5,2 44,9
Cohorte 2011 173 800 27,2 11,8 5,1 44,1
Cohorte 2012 178 100 27,5 11,7 5,0 44,2
Cohorte 2013 186 400 27,8 11,8 5,2 44,7
dont bacheliers 177 700 27,8 11,9 5,2 44,8
généraux 131 500 34,9 14,1 5,9 55,0
technologiques 29 600 9,5 7,1 4,0 20,6
professionnels 16 600 3,4 2,6 1,5 7,5
Cohorte 2014 188 900 28,6 11,9 [1] [1]
Cohorte 2015 200 400 28,8 [1] [1] [1]
[1] Les résultats aux diplômes de la session 2019 n’étant pas encore connus, les données ne sont pas disponibles.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Évolution de la réussite en Master en deux ans et en trois ans (en %)
France entière, hors Antilles et Nouvelle-Calédonie pour la cohorte 2015
et hors Antilles pour la cohorte 2016
Réussite en 2 ans (en %) Réussite en 3 ans (en %)
0
10
20
30
40
50
60
70 %
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 [1]
[1] Les résultats aux diplômes de la session 2019 n’étant pas encore connus, la réussite en trois des entrants en M1
en 2016 n’est pas encore connue.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
05
Devenir la deuxième année des entrants en M1 de 2010 à 2017 (en %)
France entière, hors Nouvelle-Calédonie pour la cohorte 2014, hors Antilles
et Nouvelle-Calédonie pour la cohorte 2015 et hors Antilles pour la cohorte 2016
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100 %
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Passage en M2
Sortie de l’université
Redoublement en M1
Changement d’orientation
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
06
Réussite en 1 ou 2 ans en Licence professionnelle des étudiants inscrits
pour la première fois en Licence professionnelle en 2016-17 selon
la formation suivie l’année précédente (en %) France entière, hors Antilles
Réussite en 1 an Réussite en 2 ans
80
82
84
86
88
90
92
94
96 %
Préparation
au DUT
Licence STS Autres formations
universitaires
Non
scolarisés
Total
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Devenir la troisième année des entrants en L1 en 2015-16 selon
le Baccalauréat d’origine (en %) France entière, hors Nouvelle-Calédonie et Antilles
Bacheliers
généraux
Bacheliers
technologiques
Bacheliers
professionnels
Ensemble
des bacheliers
Poursuivent en Licence 65,9 28,6 15,9 55,0
3e
année de Licence
(générale ou professionnelle) 40,4 10,7 4,4 32,1
2e
ou 1re année de Licence 25,4 17,9 11,5 22,9
Se sont réorientés à l’université 3,7 2,1 0,5 3,1
en IUT 2,0 1,5 0,2 1,8
dans d’autres formations
universitaires 1,7 0,5 0,3 1,4
Ne sont plus inscrits
à l’université 30,4 69,3 83,6 41,9
65,9 % des étudiants issus d’un Bac général sont toujours inscrits en Licence à la 3e
année d’observation
de la cohorte. 40,4 % sont inscrits en 3e année de Licence (générale ou professionnelle).
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
52 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
21 le niveau d’études de la population
et des jeunes
En France, les jeunes sont plus souvent diplômés de l’enseignement supérieur que
les personnes plus âgées et plus souvent aussi que les jeunes vivant dans les autres pays
de l’OCDE. En moyenne entre 2015 et 2017, 46 % des jeunes sortants de formation initiale
sont diplômés de l’enseignement supérieur.
Plusieurs indicateurs alternatifs permettent de mesurer la proportion de jeunes ayant obtenu un diplôme
de l’enseignement supérieur, de la comparer à celle
de l’ensemble de la population, ou de la situer dans
une comparaison internationale.
La France est le 22 e
pays de l’OCDE pour sa proportion
de diplômés de l’enseignement supérieur aux âges de
pleine activité, de 25 à 64 ans. En 2018, la proportion
française (37 %) est proche de la proportion moyenne
des pays de l’OCDE (37 %) (graphique 01). L’allongement des études et la croissance des effectifs étudiants
sont importants dans de nombreux pays, comme ils
l’ont été en France au cours des années 1990. La
France est le 17 e
pays de l’OCDE pour sa part de jeunes
de 25 à 34 ans diplômés de l’enseignement supérieur
(47 %), en 2018. À ces âges, la France a proportionnellement plus de diplômés de formations courtes professionnelles (5 e
rang) et moins de diplômés d’une licence,
d’une ancienne maîtrise ou d’un équivalent (29 e
rang)
que la plupart des autres pays de l’OCDE. Les titulaires de masters, diplômes d’ingénieurs, commerce
et doctorats de santé sont bien représentés parmi les
25-34 ans (7 e
rang) (graphique 02).
Avec une proportion de 40,7 % de jeunes adultes de
30-34 ans titulaires d’un diplôme d’enseignement
supérieur en 2018, l’Union européenne a atteint
l’objectif de Lisbonne, associé à l’émergence d’une
société des connaissances, qui était fixé à 40 % pour
2020. La France compte 46 % de diplômés du supérieur à cet âge.
Un deuxième indicateur permet d’appréhender, au
niveau national, les diplômes obtenus par les jeunes
sortis récemment de formation initiale : il mesure la
proportion des jeunes diplômés de l’enseignement
supérieur parmi les sortants. Cette proportion atteint
46 % pour les jeunes sortis en 2017, dont 23 %
sortent diplômés de niveau master, 10 % de niveau
licence et 13 % ont validé des études supérieures
courtes (tableau 03). Avec le développement des
cycles « Licence Master Doctorat » (LMD), les sortants les plus récents ont davantage poursuivi leurs
études au niveau du master (M). La part des sortants
diplômés du supérieur est en progression depuis
10 ans (46 % après 40 %).
Parmi les sortants de formation initiale, 41 % possèdent au plus un diplôme de l’enseignement secondaire du second cycle. 15 % sont des bacheliers qui
ont suivi des études supérieures sans obtenir de
diplôme (tableau 03). Par ailleurs, 12 % possèdent
uniquement le diplôme national du brevet ou n’ont
aucun diplôme.
Enfin, un troisième indicateur vise à rendre compte
de l’évolution nationale de l’accès à un diplôme
d’enseignement supérieur. Il agrège les proportions de jeunes de chaque âge qui obtiennent, une
même année, un premier diplôme de l’enseignement
supérieur. C’est cet indicateur qui est suivi dans le
cadre de la LOLF depuis 2005 avec une cible fixée
à 50 % qui a été reconduite en 2013. Il s’élève à
49,2 % pour l’année 2015. En légère croissance
et supérieur aux indicateurs précédents, ce dernier
indicateur tend à traduire la poursuite de l’élévation
du taux d’accès aux diplômes de l’enseignement
supérieur. •
Le tableau 03 et, pour la France, le
graphique 01 et le graphique 02 sont
fondés sur les enquêtes Emploi de l’Insee.
Le graphique 02 donne les proportions
de 25-34 ans diplômés du supérieur en
fonction des niveaux de la classification
internationale de l’éducation de 2011,
qui reflètent la nouvelle organisation
de l’enseignement supérieur en
cycles de Licence, Master, Doctorat
et en cycle plus court (Cite-2011).
Le tableau 03 porte sur les « sortants de
formation initiale », la fin de formation
initiale correspondant à la première
interruption des études de plus d’un an.
Les données sur les « sorties l’année n »
sont recueillies l’année suivante (enquête
« n + 1 »), ce qui signifie que les diplômes
ont été acquis en formation initiale et
non pas en reprise d’études. Elles sont
regroupées sur trois années de sortie
d’études initiales (et donc trois années
d’enquêtes) afin d’avoir des échantillons de
taille suffisante. Le nombre de sortants de
formation initiale repose sur une estimation
réalisée par la DEPP à partir des enquêtes
Emploi, des estimations de population et du
recensement de la population de l’Insee.
Les indicateurs sur l’éducation issus de
l’enquête Emploi ont été affectés par des
changements dans le questionnaire et de
champ introduits à partir de 2013 et dont
les effets se sont progressivement diffusés.
Sauf mention contraire, les séries n’ont pas
été rétropolées pour tenir compte de ces
ruptures de série. Les évolutions entre les
années antérieures et postérieures à 2013
et 2014 sont à interpréter avec précaution.
Chaque année, le pourcentage d’une
classe d’âge qui obtient un diplôme
d’enseignement supérieur est calculé à
partir des statistiques sur les diplômes
de la session de l’année et des données
de population pour cette année. Cet
indicateur LOLF est obtenu en calculant,
pour chaque âge, le rapport entre le
nombre de diplômés du supérieur de cet
âge et la population de cet âge, et en
faisant la somme de ces taux par âge.
Insee (enquête Emploi), traitements
MENJS-MESRI-DEPP
OCDE, Regards sur l’éducation 2019
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 53
le niveau d’études de la population et des jeunes 21
Répartition des sortants de formation initiale en fonction
de leur diplôme le plus élevé (en %)
France métropolitaine + DOM hors Mayotte
Niveau de la
CITE 2011 [2] 2015-2016-2017
Doctorat (hors santé) [1] 8 1
Diplôme de docteur en santé 1
Diplôme d’ingénieur 3
Autres diplômes d’écoles 5
Master 13
Total niveau master 7 23
Niveau licence 6 10
Total cursus long 6-8 33
Diplômes paramédicaux et sociaux (infirmières par exemple) 1
Diplôme universitaire de technologie (DUT), DEUST 2
Brevet de technicien supérieur (BTS) et équivalents 10
Total cursus court 5 13
Total enseignement supérieur 5-8 46
Baccalauréat ou équivalent 31
dont : ont étudié dans l’enseignement Supérieur 15
CAP, BEP ou équivalent 10
Total diplômés formations en lycée et en apprentissage
(2nd degré) 3 41
Diplôme national du brevet (DNB) 7
Sans diplôme 6
Total DNB et moins 0-2 12
Ensemble des sortants 100
En moyenne, 46 % des sortants de formation initiale en 2015, 2016 ou 2017 sortent diplômés de l’enseignement
supérieur.
[1] le cursus doctorat est à vocation recherche, il conduit à la thèse.
[2] La classification internationale type de l’éducation de l’UNESCO permet de produire dans l’ensemble des pays
des statistiques comparables sur l’enseignement et la formation (voir annexe).
Source : Insee (enquête Emploi), traitements MENJS-MESRI-DEPP.
03
Part des 25-64 et de 25-34 ans diplômés de l’enseignement supérieur
en 2018 (en %)
0
60
40
20
80 %
Italie
Hongrie
Allemagne
France
OCDE
Espagne
Pays-Bas
Suède
Finlande
Australie
Royaume-Uni
États-Unis
Corée du Sud
25-64 ans 25-34 ans
Source : OCDE, Regards sur l’éducation 2019.
01
Proportions de 25-34 ans diplômés de l’enseignement supérieur
par niveaux Cite-2011/LMD en 2018 (en %)
Enseignement supérieur court (Cite 5) Licence, maîtrise (Cite 6)
Doctorat de recherche (Cite 8)
Master (Cite 7)
0
60
70
50
30
10
40
20
80 %
Italie
Hongrie
Allemagne
Finlande
Esapgne
OCDE
France
Suède
Pays-Bas
États-Unis
Royaume-Uni
Australie
Corée du Sud
Source : OCDE, Regards sur l’éducation 2019.
02
54 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
22 le niveau d’études selon le milieu social
Les enfants de parents cadres, de professions intermédiaires ou indépendants réussissent
davantage leurs études. Ils sont proportionnellement plus nombreux à être bacheliers,
à entreprendre des études dans l’enseignement supérieur et à en être diplômés.
Néanmoins, c’est dans les milieux sociaux les moins favorisés que l’accès à l’enseignement
supérieur s’est le plus développé, réduisant ainsi les inégalités qui demeurent malgré tout
très marquées.
Les enseignements secondaires puis supérieurs
se sont fortement développés jusqu’au milieu des
années 1990 avec une ouverture croissante à l’ensemble des milieux sociaux. Pour autant, des différences entre milieux sociaux demeurent.
En 2018, 74 % des jeunes âgés de 20 à 24 ans possèdent un baccalauréat (graphique 01). La démocratisation des études au cours du 20 e
siècle a permis
à tous les milieux sociaux d’obtenir plus souvent un
baccalauréat. En effet, 64 % des enfants d’ouvriers
ou d’employés âgés de 20 à 24 ans ont le baccalauréat alors que pour les enfants d’ouvriers ou
d’employés âgés aujourd’hui de 45 à 49 ans, seuls
40 % possèdent ce diplôme. L’augmentation de l’obtention du baccalauréat s’observe également parmi
les enfants dont les parents se situent en haut de
l’échelle sociale, mais sa progression a été un peu
moins forte : 85 % des enfants de cadres, de professions intermédiaires ou d’indépendants âgés de 20
à 24 ans ont un baccalauréat, contre 65 % de ceux
âgés de 45 à 49 ans, soit un taux multiplié par 1,3.
Malgré la baisse des écarts entre milieux sociaux,
les enfants ayant des parents cadres, de professions
intermédiaires ou indépendants restent, à tous les
âges, plus nombreux à être bacheliers.
Dans la continuité de l’expansion de l’enseignement
secondaire, l’enseignement supérieur a beaucoup
élargi son recrutement au début des années 1990. En
2018, 60 % des jeunes âgés de 20 à 24 ans ont ou
ont eu accès à l’enseignement supérieur (en y ayant
obtenu un diplôme ou non) contre seulement 41 %
des personnes âgées de 45 à 49 ans (graphique 02).
Cette progression de l’accès à l’enseignement supérieur est là aussi plus forte pour les enfants issus des
milieux sociaux les moins favorisés, de sorte que les
différences entre milieux sociaux se sont réduites. En
effet, parmi les jeunes âgés de 20 à 24 ans, les trois
quarts des enfants de cadres, de professions intermédiaires ou d’indépendants étudient ou ont étudié
dans le supérieur, contre 45 % des enfants d’ouvriers
ou d’employés (soit 1,7 fois plus). Ce rapport est de
1,9 pour les personnes âgées de 45 à 49 ans (56 %
contre 29 %).
En 2017, parmi les jeunes âgés de 25 à 29 ans, 61 %
des enfants de cadres, de professions intermédiaires
ou d’indépendants sont diplômés du supérieur, contre
31 % des enfants d’ouvriers ou d’employés (graphique 03). En outre, les premiers possèdent un
niveau plus élevé : en 2016-2018, 34 % d’entre eux
sont diplômés d’un master, d’un doctorat ou d’une
grande école, contre seulement 11 % des enfants
d’ouvriers ou d’employés. En revanche, le taux de
diplômés de l’enseignement supérieur court professionnalisant varie peu selon le milieu social : 12 % des
enfants de cadres, de professions intermédiaires ou
d’indépendants ont obtenu un BTS, DUT ou équivalent
contre 11 % des enfants d’ouvriers ou d’employés. En
dix ans, dans un contexte de montée en charge de la
réforme LMD, le taux de diplômés de l’enseignement
supérieur des jeunes âgés de 25 à 29 ans a légèrement augmenté, passant de 42 % à 44 %, mais
cette évolution ne bénéficie qu’aux classes favorisées
(progression de 57 à 61 %). Par ailleurs, la part de
diplômés de master, DEA, DESS et doctorat a doublé,
pour chacune des catégories sociales.
Enfin, les enfants issus de milieu moins aisé quittent
plus souvent l’enseignement supérieur sans avoir
obtenu un diplôme. En 2015-2017, parmi les jeunes
âgés de 25 à 29 ans ayant étudié dans le supérieur,
c’est le cas de 11 % des enfants de cadres, professions intermédiaires ou indépendants contre 20 %
des enfants d’ouvriers ou d’employés. •
Le graphique 01 est fondé sur l’enquête
Emploi de l’Insee. L’accès au baccalauréat
est étudié par groupe d’âge quinquennal
(âge à la date d’enquête). Il a pu être
obtenu en formation initiale ou tout
au long de la vie (reprise d’études).
Le graphique 02 est fondé sur l’enquête
Emploi de l’Insee. L’accès à l’enseignement
supérieur est étudié par groupe d’âge
quinquennal (âge à la date d’enquête). Dès
lors que l’enquêté déclare étudier ou avoir
étudié dans l’enseignement supérieur, il
est comptabilisé comme ayant accédé
à l’enseignement supérieur, qu’il y ait
obtenu ou non un diplôme de ce niveau.
Le graphique 03 est fondé sur l’enquête
Emploi de l’Insee. Le niveau de diplôme
obtenu par les jeunes âgés de 25 à 29 ans
en fonction du milieu social est calculé
en moyenne sur les périodes 2006-2008
et 2016-2018. Le plus haut diplôme
obtenu a pu l’être en formation initiale ou
tout au long de la vie (reprise d’études).
Les indicateurs sur l’éducation issus de
l’enquête Emploi ont été affectés par des
changements dans le questionnaire et de
champ introduits à partir de 2013 et dont
les effets se sont progressivement diffusés.
Sauf mention contraire, les séries n’ont pas
été rétropolées pour tenir compte de ces
ruptures de série. Les évolutions entre les
années antérieures et postérieures à 2013
et 2014 sont à interpréter avec précaution.
L’origine sociale est appréhendée par la
profession et catégorie socioprofessionnelle
(PCS) des parents vivants. C’est la
PCS du père quand cette dernière est
renseignée et celle de la mère sinon.
La PCS d’un retraité ou d’un chômeur
est celle de son dernier emploi.
Insee (enquête Emploi), traitements
MENJS-MESRI-DEPP
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 55
le niveau d’études selon le milieu social 22
Accès à l’enseignement supérieur selon l’âge et le milieu social
en 2018 (en %) France métropolitaine + DOM hors Mayotte
20-24 ans 25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40-44 ans 45-49 ans
Ensemble de la génération Enfants de cadres ou de professions intermédiaires
Enfants d’ouvriers ou d’employés
0
10
20
30
40
50
60
70
80 %
En 2018, parmi les jeunes âgés de 20 à 24 ans, 60 % étudient ou ont étudié dans le supérieur. C’est le cas de 75 %
des jeunes âgés de 20 à 24 ans dont le père est cadre, de profession intermédiaire ou indépendant, contre 45 % de
ceux dont le père est ouvrier ou employé.
Source : Insee (enquête Emploi), traitements MENJS-MESRI-DEPP.
02
Obtention du baccalauréat selon l’âge et le milieu social en 2018 (en %)
France métropolitaine + DOM hors Mayotte
20-24 ans 25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40-44 ans 45-49 ans
Ensemble de la génération Enfants de cadres ou de professions intermédiaires
Enfants d’ouvriers ou d’employés
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90 %
En 2018, parmi les jeunes âgés de 20 à 24 ans, 74 % détiennent le baccaclauréat. C’est le cas de 85 % des jeunes
âgés de 20 à 24 ans dont le père est cadre, de profession intermédiaire ou indépendant, contre 64 % de ceux dont le
père est ouvrier ou employé.
Source : Insee (enquête Emploi), traitements MENJS-MESRI-DEPP.
01
Diplômes de l’enseignement supérieur des jeunes âgés de 25 à 29 ans en fonction du milieu social (en 2006-2008 et 2016-2018 )
France métropolitaine en 2006-2008, France métropolitaine + DOM hors Mayotte en 2015-2017
0
10
20
30
40
50
60
70 %
2006-2008 2016-2018 2006-2008 2016-2018 2006-2008 2016-2018
Employés, ouvriers Cadres, professions intermédiaires (dont enseignants) Ensemble
Master, DEA, DESS, Doctorat Diplômés de Grandes écoles DEUG, Licence, maîtrise DUT/BTS, équivalents Paramédical et social Études supérieures sans diplôme
En moyenne sur 2016, 2017 et 2018, 30 % des enfants d’employés et ouvriers âgés de 25 à 29 ans déclarent détenir un diplôme d’enseignement supérieur, contre 61 % des enfants de cadres, de professions intermédiaires ou d’indépendants.
4 % des premiers déclarent détenir un diplôme d’une grande école contre 13 % des seconds.
Source : Insee (enquête Emploi), traitements MENJS-MESRI-DEPP.
03
56 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
23
l’insertion professionnelle
des diplômés de l’université
(DUT, Licence professionnelle, Master)
Fin 2018, trente mois après l’obtention de leur diplôme, le taux d’insertion des diplômés 2016
de Master, Licence professionnelle et DUT entrés sur le marché du travail est quasi identique à
92 %. Par rapport aux promotions 2015, le taux d’insertion à 30 mois progresse légèrement en
DUT et Master. En outre, si les conditions d’emploi sont aussi globalement plus favorables pour
les promotions 2016, celles-ci varient suivant le diplôme et les domaines disciplinaires d’origine.
Dix-huit mois après leur sortie de l’université, le taux
d’insertion des diplômés s’échelonne de 87 % en DUT,
88 % en Master disciplinaire, à 92 % en Licence professionnelle. Les taux d’insertion à 18 mois ont augmenté d’un point dans chaque niveau de diplôme par
rapport à la promotion 2015 (graphique 01a).
En décembre 2018, soit 30 mois après l’obtention du
diplôme, le taux d’insertion progresse également d’un
point en Master disciplinaire (92 %), et DUT (92 %)
par rapport à la promotion précédente. Au contraire,
le taux d’insertion à 30 mois fléchit en Licence professionnelle (92 %, – 1 point).
Les emplois occupés 30 mois après la sortie de
l’université par les diplômés 2016 sont plus souvent
stables que pour leurs prédécesseurs : le taux d’emploi stable à 30 mois est en progrès de deux points
pour les diplômés de Master disciplinaire (77 %) et
Licence professionnelle (83 %) et d’un point pour les
diplômés de DUT (69 %) (graphique 02a).
L’évolution du niveau de qualification des emplois est
encore plus favorable. Le taux de cadres ou professions intermédiaires à 30 mois progresse de quatre
points en Master disciplinaire (90 %) et de sept points
en Licence professionnelle (76 %) par rapport à la
promotion précédente, contre seulement d’un point
en DUT (61 %). La progression observée en Master
est imputable à la hausse du taux de cadres (+ cinq
points, 67 %) contrairement à la Licence professionnelle où le taux de cadres n’a progressé que d’un
point (13 %). Logiquement, le niveau de qualification
des emplois occupés en décembre 2018 croît avec le
niveau du diplôme obtenu en 2016.
Le niveau de rémunération s’élève également avec le
niveau de diplôme. À 30 mois, le salaire net mensuel
médian incluant les primes s’échelonne de 1 570 €
pour les détenteurs d’un DUT, 1 690 € pour les détenteurs d’une Licence professionnelle, jusqu’à 2 000 €
pour les détenteurs d’un Master disciplinaire. À
30 mois, les niveaux de rémunération dont bénéficient
les diplômés 2016 sont légèrement supérieurs à ceux
des diplômés 2015 pour chaque niveau de diplôme
et progressent de 5 % à 8 % par rapport aux niveaux
observés à 18 mois (tableau 03).
Les entreprises privées emploient un peu plus de trois
diplômés en emploi sur quatre, la Fonction publique
16 % et les associations 9 % (graphique 04a). La part
des recrutements dans le secteur privé est encore plus
élevée pour les diplômés de DUT (82 %) et de Licence
professionnelle (88 %).
Les diplômés de Master enseignement se distinguent
par une insertion professionnelle spécifique, menant
quasi exclusivement à des emplois dans la Fonction
publique (95 %). Le taux d’insertion plafonne dès
18 mois à 99 % et les conditions d’emploi, déjà très
élevées à 18 mois, s’améliorent peu à 30 mois. Seules
les rémunérations mensuelles sont inférieures à celles
observées pour les diplômés de Master disciplinaire
(– 200 € nets en médiane).
Pour un même diplôme, le taux d’insertion est variable
suivant le domaine disciplinaire. Pour les titulaires
d’un Master disciplinaire par exemple, les écarts à
30 mois peuvent atteindre 8 points entre les diplômés
en Droit-Économie-Gestion et Lettres-Langues-Arts
(graphique 01b). À l’instar des années précédentes, les
diplômés en DEG et Sciences-Technologie-Santé (STS)
profitent de conditions d’emploi plus favorables quel que
soit le niveau de diplôme (graphique 02b).
Pour la première année, des informations sont disponibles sur les niveaux de satisfaction et d’adéquation
ressentis (graphique 04b). Plus de 80 % des diplômés
de Licence professionnelle et Master disciplinaire considèrent que leur emploi est en lien avec le domaine de
spécialité de leur diplôme. Le sentiment d’adéquation de
l’emploi avec le niveau du diplôme obtenu est cependant
plus largement partagé en Master disciplinaire (81 %
contre 76 % en Licence professionnelle). Les niveaux
de satisfaction exprimés sont en moyenne très élevés
à l’égard des missions (plus de 90 % de satisfaits) et
des responsabilités occupées (plus de 85 %). Toutefois,
la satisfaction à l’égard du niveau de rémunération pratiqué est moindre, en particulier pour les diplômés de
Master enseignement (50 %). •
Les résultats présentés sont issus
de la dixième enquête sur l’insertion
professionnelle des diplômés de
l’université, menée par le MESRI et
les universités publiques françaises
de métropole et des DOM de
décembre 2018 à avril 2019 (à
l’exception de Paris-Dauphine).
Cette enquête a été conduite auprès de
plus de 100 000 jeunes ayant obtenu en
2016 un diplôme de Master, de Licence
professionnelle ou de DUT, et porte sur leur
situation vis-à-vis du marché du travail
à la date du 1 er décembre 2017 et du 1 er
décembre 2018, soit respectivement 18 et
30 mois après leur sortie de l’université.
La collecte a été effectuée par les
universités dans le cadre d’une charte
visant à garantir la comparabilité des
résultats entre les établissements. La
coordination et l’exploitation de l’enquête
sont prises en charge par le ministère.
Le champ d’interrogation porte sur
les diplômés de nationalité française,
issus de la formation initiale, n’ayant
pas poursuivi ou repris d’études dans
les deux années suivant l’obtention de
leur diplôme. Les diplômés vérifiant ces
conditions représentent respectivement
39 % des titulaires de Master, 47 % des
titulaires de Master enseignement, 48 %
des titulaires de Licence professionnelle
et 9 % des titulaires de DUT.
Le taux d’insertion est la part de diplômés
occupant un emploi sur l’ensemble des
diplômés présents sur le marché du
travail. Les salaires affichés correspondent
aux valeurs médianes des emplois à
temps plein et portent sur le salaire net
mensuel, primes comprises. Les Masters
notés par convention « disciplinaires »
sont les Masters hors enseignement.
Les résultats obtenus grâce à cette source
ne sont pas directement comparables à
ceux obtenus par l’enquête Génération
2013 du Céreq, la population n’étant
pas la même en termes de nationalité
ou de date de diplomation.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, enquête
2018 sur l’insertion professionnelle
des diplômés de l’université
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 57
l’insertion professionnelle des diplômés de l’université (DUT, Licence professionnelle, Master) 23
Conditions d’emploi des diplômés 2016 de DUT, Licence
professionnelle et Master, 30 mois après leur diplôme (en %)
France métropolitaine + DOM
DUT Licence professionnelle Master enseignement
Master disciplinaire (hors Master enseignement, toutes disciplines)
0
20
40
60
80
100 %
Part des emplois
stables
Part des emplois
à temps plein
Part des emplois niveau cadre
ou professions intermédiaires
a) diplômés de DUT, licence professionnelle et Master
Sciences humaines et sociales (SHS) Sciences-Technologies-Santé (STS)
Droit-Économie-Gestion (DEG) Lettres-Langues-Arts (LLA)
0
20
40
60
80
100 %
Part des emplois
stables
Part des emplois
à temps plein
Part des emplois niveau cadre
ou professions intermédiaires
Master disciplinaire (hors Master enseignement, toutes disciplines)
b) diplômés de Master (hors Master Enseignement)
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, enquête 2018 sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’université.
02
Insertion professionnelle à 18 et 30 mois des diplômés 2016 de DUT,
Licence professionnelle et Master (en %)
France métropolitaine + DOM
Taux d’insertion 18 mois après le diplôme Taux d’insertion 30 mois après le diplôme
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100 %
DUT Licence
professionnelle
Master
enseignement
Master disciplinaire
(hors Master enseignement,
toutes disciplines)
a) diplômés de DUT, licence professionnelle et Master
Taux d’insertion 18 mois après le diplôme Taux d’insertion 30 mois après le diplôme
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100 %
Droit-ÉconomieGestion (DEG)
Lettres-LanguesArts (LLA)
Sciences humaines
et sociales (SHS)
SciencesTechnologiesSanté (STS)
b) diplômés de Master (hors Master Enseignement) par discipline
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, enquête 2018 sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’université.
01
Répartition par type d’employeur et perception de l’emploi
des diplômés 2016 de DUT, Licence professionnelle et Master en
emploi 30 mois après leur diplôme (en %)
France métropolitaine + DOM
Fonction publique Employeurs privés Association
0
20
40
60
80
100 %
DUT Licence
professionnelle
Master
enseignement
Master disciplinaire
(hors Master
enseignement,
toutes disciplines)
a) Types d’employeurs des diplômés de DUT, licence professionnelle et Master
Licence professionnelle Master enseignement
Master disciplinaire (hors Master enseignement, toutes disciplines)
0
20
40
60
80
100 %
Adéquation
niveau d’études
Adéquation
domaine études
Satisfaction
missions
Satisfaction
responsabilités
Satisfaction
rémunération
b) Perception de l’emploi des diplômés de Master (hors Master Enseignement)
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, enquête 2018 sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’université.
04
Salaire net mensuel médian à 18 et 30 mois des emplois
à temps plein pour les diplômés 2016 de Master,
Licence professionnelle et DUT (en €) France métropolitaine + DOM
Salaire net mensuel médian (en €)
à 18 mois à 30 mois
DUT 1 490 1 570
Licence professionnelle 1 570 1 690
Master Enseignement 1 790 1 800
Master disciplinaire (hors enseignement, toutes disciplines) 1 860 2 000
Droit-Économie-Gestion (DEG) 1 950 2 100
Lettres-Langues-Arts (LLA) 1 540 1 680
Sciences humaines et sociales (SHS) 1 630 1 770
Sciences-Technologies-Santé (STS) 1 940 2 070
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, enquête 2018 sur l’insertion professionnelle des diplômés de l’université.
03
58 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
24 l’insertion à 7 ans des sortants
de l’enseignement supérieur en 2010
Entrée sur le marché de l’emploi dans un contexte marqué par la crise, la Génération
2010 a vu sa situation s’améliorer au fil des années. Après sept années de vie active, 90 %
des jeunes sortis de l’enseignement supérieur en 2010 occupent un emploi. Leur taux de
chômage est de 6 % quand celui de l’ensemble de la Génération 2010 atteint 14 %.
En sept ans, les jeunes sortis de l’enseignement
supérieur en 2010 ont vu leur situation sur le marché
du travail s’améliorer mois après mois (tableau 01).
On constate une croissance continue du nombre de
jeunes occupant un emploi, une baisse tout aussi
continue du nombre de jeunes au chômage et une
recrudescence annuelle du nombre de jeunes en
reprise d’études à la fin de l’été. Après un recul au
cours des deux premières années, la part des sortants de l’enseignement supérieur inactifs se stabilise
autour de 2 % et concerne environ 10 000 jeunes.
Ces débuts de carrière demeurent nettement
contrastés selon le niveau de sortie du système éducatif (graphique 02). Ainsi, 67 % des jeunes sortis
diplômés de l’enseignement supérieur en 2010 ont
accédé rapidement et de façon durable à l’emploi
à durée indéterminée (EDI), quand seuls 43 % des
jeunes sortis directement après leur baccalauréat
ont connu ce type de parcours. Les jeunes bacheliers sortis non diplômés de l’enseignement supérieur
sont proportionnellement encore moins nombreux
dans ce cas (31 %), mais parallèlement la part de
reprise d’études est pour eux très élevée (20 %), bien
plus que celle observée pour les autres niveaux de
sortie.
Dans le détail, on observe une variété des parcours selon le diplôme et la spécialité de formation
(graphique 03).
L’accès rapide et durable à l’EDI concerne avant tout
les diplômés des écoles de commerce ou d’ingénieur (87 %) et les diplômés de Bac + 2 ou 3 de la
santé ou du social (81 %). Y accèdent ensuite les
diplômés de Master scientifique et technique (73 %),
de Licence professionnelle (68 %) ou de Bac + 2
industriel (69 %). Les jeunes sortants non diplômés
d’un premier cycle à l’université hors DUT (25 %)
parviennent le moins facilement à s’inscrire dans
cette trajectoire d’EDI durable, en retrait à la fois par
rapport aux sortants non diplômés de STS ou IUT
(42 %) et aux jeunes sortis avec une Licence générale (49 %).
Les trajectoires marquées par un accès différé à
l’emploi ou par un enchaînement d’emplois à durée
déterminée (EDD) concernent tous les niveaux de
diplôme. À l’exception des diplômés des écoles de
commerce ou d’ingénieur et des formations Bac + 2
ou 3 de santé ou du social, aux différents niveaux de
sortie de l’enseignement supérieur, entre 20 et 30 %
des jeunes s’inscrivent en sept ans durablement dans
la succession d’EDD.
Les parcours dominés par le chômage ou l’inactivité touchent, au premier chef, les jeunes sortis non
diplômés de Licence (13 %) ou de STS et IUT (15 %),
mais concernent aussi largement les jeunes titulaires
d’une Licence générale (12 %). 9 % des diplômés de
Bac + 2 des spécialités tertiaires sont aussi concernés par cette trajectoire.
Les trajectoires-types caractérisées par de longues
périodes de reprise d’études ou de retour en formation sont les plus fréquentes dans les parcours des
jeunes ayant suivi une Licence à l’université, qu’ils en
aient obtenu le diplôme (24 %) ou non (15 %). 12 %
des jeunes sortis non diplômés des formations supérieures de niveau Bac + 2 connaissent également ce
type de parcours.
En sept ans de carrière, l’accès rapide et durable à
l’emploi stable après une formation de l’enseignement supérieur reste notablement lié au genre (graphique 04), y compris en haut de la hiérarchie des
diplômes. Ainsi, 73 % des hommes diplômés d’un
doctorat ont connu ce parcours contre 68 % des
femmes ayant décroché le même diplôme. Au niveau
Master, bien que les hommes et les femmes soient
quasiment aussi nombreux à connaître un parcours
dominé par l’emploi, 71 % des hommes sont parvenus rapidement à l’EDI durable (62 % des femmes)
alors que presque 30 % des femmes ont continué de
multiplier les EDD (20 % des hommes). •
Les données présentées dans cette fiche
sont issues de l’enquête Génération 2010 à
7 ans. Les données ont été collectées par le
Céreq auprès de 8 800 jeunes au printemps
2017, représentatifs des 708 000 jeunes
sortis du système éducatif en 2010.
Le champ de l’enquête Génération 2010
comprend l’ensemble des primo-sortants
du système éducatif en 2010, âgés de
moins de 35 ans, de nationalité française ou
étrangère et inscrits dans un établissement
de formation durant l’année scolaire
2009-2010 en France métropolitaine et
dans les DOM, résidant en France à la date
de la première interrogation (2013). Les
jeunes qui ont interrompu leurs études pour
une durée supérieure ou égale à 12 mois
(sauf pour raisons de santé) sont exclus
du champ, tout comme les jeunes ayant
repris leurs études pendant l’année suivant
leur entrée sur le marché du travail.
Un travail de classification des parcours
d’insertion sur l’enquête Génération
2010 a été réalisé, visant à regrouper les
parcours autour de « trajectoires-types ».
Ces dernières permettent de retracer la
façon dont, au fil des mois et pendant
7 ans, les jeunes cheminent entre emploi
à durée indéterminée (EDI), emploi à
durée déterminée (EDD), situations de
reprise d’études ou formation et autres
situations d’inactivité ou de chômage. La
typologie a été élaborée en deux étapes :
une classification ascendante hiérarchique
(CAH) a été réalisée sur les résultats d’une
analyse des correspondances multiples
(ACM), Cette typologie met ainsi l’accent sur
les grandes étapes que peuvent traverser
les débutants sur le marché du travail.
Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017)
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 59
l’insertion à 7 ans des sortants de l’enseignement supérieur en 2010 24
Trajectoires des sortants du supérieur par niveau de diplôme
et spécialité (en %)
0 20 40 60 80 100 %
Diplômés de BTS/DUT/ Bac + 2 tertiaire
Sortants sans diplôme de STS, IUT
et autre formation
Sortants sans diplôme de licence
Diplômés de Bac + 2/3 santé social
Diplômés de BTS/DUT/ Bac + 2 indus
Diplômés d’autre Bac + 3/4
Master/Autres Bac + 5 Lettres,
Sciences humaines et sociales
Master/Autres Bac + 5 Sciences
et technologies
Écoles d'ingénieurs et de commerce
Diplômés de Licence professionnelle
Diplômés de Licence générale
Doctorat dont santé
Accès rapide et durable à l'EDI Enchaînement durable d'EDD ou accès différé à l'emploi
Chômage persistant/récurrent ou inactivité durable Longues périodes en formation ou reprise d'études
Source : Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017).
04
Situation mois par mois des sortants de l’enseignement supérieur
entre 2010 et 2017 (en %)
0
70
100 %
11/2019 07/2011 03/2013 11/2014 07/2016 10/2017
60
50
40
30
20
10
80
90
Formation initiale Emploi Chômage Inactivité Reprise d'études ou formation
Source : Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017).
02
Situation professionnelle en 2017 des jeunes sortis
du système éducatif en 2010
Taux
d’emploi
(en %)
Taux de
chômage
(en %)
Salaire net
médian
(en €)
Sortants de l’enseignement secondaire 70 23 1 454
Sortants sans diplôme de licence 79 12 1 500
Sortants sans diplôme de STS, IUT et autre formation 80 12 1 610
Diplômés de BTS/DUT/autre Bac + 2 tertiaire 87 8 1 683
Diplômés de BTS/DUT/autre Bac + 2 industrie 93 6 1 855
Diplômés de Bac + 2/3 santé social 98 0 1 842
Diplômés de Licence générale 87 8 1 658
Diplômés de Licence professionnelle 96 1 1 815
Diplômés d’autre Bac + 3/4 92 5 1 854
Master/Autres Bac + 5 Lettres, Sciences humaines et sociales 92 6 2 138
Master/Autres Bac + 5 Sciences et technologies 92 4 2 300
Écoles d’ingénieurs et de commerce 96 3 2 792
Doctorat y compris santé 96 3 2 747
Ensemble des sortants de l’enseignement supérieur 90 6 1 860
Ensemble de la Génération 2010 80 14 1 606
Source : Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017).
01
Trajectoires des sortants du système éducatif par grand niveau
de sortie (en %)
Chômage persistant/récurrent ou inactivité durable
Longues périodes en formation ou reprise d'études
Accès rapide et durable à l'EDI Enchaînement durable d’EDD ou accès différé à l’emploi
0
10
20
30
40
50
90
80
70
60
100 %
Sortants
non bacheliers
Bacheliers
sortants Non-diplômés de
l’enseignement
supérieur
Diplômés de
l’enseignement
supérieur
En sept ans, 31 % des jeunes sortis non diplômés de l’enseignement supérieur en 2010 ont suivi une trajectoire
professionnelle marquée par un accès rapide et durable à l’emploi à durée indéterminée.
Source : Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017).
03
Trajectoires des sortants du supérieur selon le genre, par grand niveau de sortie (en %)
20
30
40
50
90
80
70
60
100 % Accès rapide et durable à l’EDI En chaînement durable d’EDD ou accès différé à l’emploi
Hommes Femmes
Doctorat
y compris santé
Hommes Femmes
Non diplômés de
l’enseignement supérieur
Hommes Femmes
BTS/DUT
Hommes Femmes
Bac + 2/3
santé social
Hommes Femmes
Bac + 3/4
Hommes Femmes
Master
Hommes Femmes
Écoles d'ingénieurs
et de commerce
Source : Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017).
05
60 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
25 les reprises d’études en début de vie active
Après avoir quitté l’enseignement supérieur en 2010, 12 % des jeunes diplômés et 40 %
des jeunes sortis sans diplôme redémarrent des études de plus de six mois dans les sept
années qui suivent la fin de leur formation initiale. Ces proportions ont augmenté
de moitié par rapport à la fin des années quatre-vingt-dix.
Au cours des années 2000, en France, le nombre
de jeunes sortants de l’enseignement supérieur qui
reprennent des études de plus de six mois dans les
sept années suivant la fin de leur formation initiale
s’est sensiblement accru. Ainsi, 18 % de ces jeunes
opèrent de tels mouvements parmi ceux arrivés sur
le marché du travail en 2010 contre 11 % douze ans
plus tôt. Cette augmentation se retrouve à la fois pour
les reprises hors alternance, le plus souvent à plein
temps au sein d’établissements scolaires ou universitaires et pour celles en alternance. Sur les années
les plus récentes, ces reprises d’études progressent
pour les sortants sans diplôme de l’enseignement
supérieur, mais se stabilisent pour les autres catégories de jeunes (graphique 01).
Parmi les jeunes sortis de formation initiale en 2010,
les sortants de l’enseignement secondaire restent
globalement les plus concernés : 26 % contre
18 % pour l’enseignement supérieur reprennent des
études. Mais les sortants sans diplôme de l’enseignement supérieur sont les plus nombreux à revenir aux études (40 %). Au contraire, les titulaires de
diplômes Bac + 2 ou 3 du secteur de la santé et du
social, les diplômés d’écoles de commerce et d’ingénieurs ainsi que les docteurs sont les moins concernés (tableau 02).
Les reprises d’études en début de vie active commencent souvent très tôt après la fin de la formation
initiale : 50 % commencent ainsi dans les deux ans
qui suivent. Les diplômés de niveaux Bac + 2 ou d’un
Bac + 3 ou 4 hors secteur de la santé et du social
et les sortants non-diplômés de l’enseignement
supérieur sont ceux qui retournent aux études le plus
rapidement. Ces deux dernières catégories sont également celles pour lesquelles la durée des reprises
d’études est la plus longue (tableau 03).
Les modalités de retours en formation varient également d’un niveau de diplôme à l’autre. Ainsi les
jeunes diplômés d’un Bac + 2 ou d’une école de
commerce ou d’ingénieur reprennent plus souvent en
alternance que les autres.
On relève que 39 % des retours en formation
effectués par les jeunes sortants de l’enseignement supérieur de la Génération 2010 sont précédés d’une année dominée par du chômage ou de
l’inactivité. Mais pallier des difficultés d’insertion
professionnelle ne constitue pas l’unique motif
conduisant à reprendre des études : 15 % de ces
jeunes étaient principalement ou exclusivement en
emploi à durée indéterminée (CDI, fonctionnaires et
emplois non-salariés) dans l’année qui a précédé
leur retour en formation. L’objectif est alors soit de
progresser dans une carrière déjà commencée soit
de se réorienter à partir d’une expérience d’emploi
favorable. Les reprises d’études en alternance font
plus souvent suite à des situations d’emploi à durée
déterminée alors que les reprises hors alternance
suivent plus souvent des situations de chômage
ou d’inactivité ou des situations d’emploi à durée
indéterminée.
Quel que soit le niveau de diplôme atteint dans
l’enseignement supérieur, les jeunes n’ayant pas
obtenu de diplôme lors de leur dernière année scolaire reprennent plus souvent des études : à titre
d’exemple ils sont 20 % parmi les sortants au niveau
Bac + 2 contre 15 % de leurs homologues diplômés.
Par ailleurs, les femmes reprennent plus souvent des
études que les hommes. Ces dernières reviennent
cependant moins fréquemment aux études via l’alternance lorsqu’elles sont diplômées de BTS, de DUT ou
d’un niveau Bac + 3 ou 4 hors domaine de la santé et
du social (tableau 04). •
Les données comparables de trois
enquêtes Génération ont été mobilisées.
Elles ont été menées auprès d’un
échantillon représentant entre 700 000 et
750 000 jeunes, tous niveaux de diplômes
confondus, sortis pour la première fois
de formation initiale respectivement
en 1998, 2004 et 2010 et interrogés
sur leurs parcours durant leurs sept
premières années de vie active.
Dans ces enquêtes, sont considérés comme
sortants de formation initiale uniquement
les individus n’ayant ni repris d’études
à temps plein en établissement scolaire
ou universitaire, ni démarré de contrat
d’apprentissage dans l’année qui suit la fin
présumée de formation initiale. Pour cette
étude, les contrats de professionnalisation
démarrés moins de 10 mois après la
fin de la formation initiale ne sont pas
considérés comme des reprises d’études.
Les retours aux études envisagés ici,
qu’ils soient réalisés ou non en alternance,
se limitent aux reprises d’études et
formations les plus « notables », c’està-dire celles décrites comme étant
l’activité principale du jeune pendant la
période et s’étalant sur un minimum de
6 mois. L’objectif est de se concentrer sur
les expériences suffisamment longues
pour être diplômantes ou certifiantes,
c’est-à-dire les plus susceptibles d’être
valorisées sur le marché du travail.
Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017)
Céreq, Enquêtes Génération 1998, 2004 et
2010 à 7 ans, données comparables.
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 61
les reprises d’études en début de vie active 25
Évolution de la fréquence de retour aux études dans les 7 ans suivant la fin de la formation initiale selon le plus haut niveau
de diplôme du jeune (en %) France métropolitaine
0
5
10
15
20
40 %
1998
Non-diplômés Bac + 3/4 hors Bac + 5 et plus Ensemble
Santé-social
DEUG-BTS-DUT-Bac
+ 2/3 Santé-social
Non diplômés
du supérieur
Bacheliers sortants
du second degré
CAP-BEP-Mentions
complémentaires
Alternance Hors alternance
25
30
35
2004 2010 1998 2004 2010 1998 2004 2010 1998 2004 2010 1998 2004 2010 1998 2004 2010 1998 2004 2010 1998 2004 2010
Source : Céreq, Enquêtes Génération 1998, 2004 et 2010 à 7 ans, données comparables.
01
Fréquence des reprises d’études pour les hommes et les femmes dans les sept ans qui suivent l’arrêt de la formation initiale en 2010 (en %)
France métropolitaine + DOM
Plus haut niveau de diplôme détenu au moment
de la fin de formation initiale en 2010
Proportion de jeunes ayant repris des études de plus de six mois
durant leurs sept premières années de vie active (en %)
Part de l’alternance parmi les reprises d’études effectuées
dans les sept années suivant la fin de formation initiale (en %)
Hommes Femmes Hommes Femmes
Non diplômés de l’enseignement supérieur 36 43 20 23
BTS-DUT, Autres Bac + 2 15 18 32 30
Bac + 3/4 hors Santé social 15 21 14 8
Bac + 5 et plus 7 8 15 18
Champ : Jeunes sortants de l’enseignement supérieur (hors Bac + 2/3 santé social).
Source : Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017).
04
Date de début et durée des reprises d’études selon le plus haut
niveau de diplôme obtenu à la sortie des études
France métropolitaine + DOM
Date médiane de début de
la première reprise d’étude
de plus de six mois (en
nombre de mois après la fin
de la formation initiale)
Durée médiane
de la première reprise
d’étude de plus de six mois
(en mois)
Non diplômés de l’enseignement
supérieur 21 22
BTS-DUT, Autres Bac + 2 23 12
Bac + 3/4 hors Santé social 16 18
M2, Autres Bac + 5 35 13
Écoles d’ingénieurs et de commerce 31 14
Ensemble 23 15
Source : Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017).
03
Part de jeunes ayant repris des études dans les sept années suivant
la fin de la formation initiale en 2010 selon le plus haut niveau
de diplôme obtenu à la sortie des études (en %) France métropolitaine
Part de jeunes ayant
repris des études dans
les 7 ans (en %)
dont en
alternance
dont hors
alternance
Non diplômés 31 8 23
CAP-BEP-Mentions complémentaires 18 6 12
Bacheliers sortants du secondaire 27 6 21
Non diplômés de l’enseignement supérieur 40 9 31
BTS-DUT, Autres Bac + 2 16 5 11
Bac + 2/3 Santé social 3 0 3
Bac + 3/4 hors Santé social 19 2 17
M2, Autres Bac + 5 10 1 9
Écoles d’ingénieurs et de commerce 5 1 4
Doctorat 2 0 2
Ensemble 22 5 17
Source : Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2017).
02
62 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
26 la formation continue
dans l’enseignement supérieur
En 2017, la formation continue génère un chiffre d’affaires de 462 millions d’euros (M€)
dans l’enseignement supérieur public. Elle concerne près de 451 000 stagiaires et délivre
un peu plus de 100 000 diplômes, dont 70 000 diplômes nationaux.
En 2017, la formation continue dans l’enseignement
supérieur public concerne près de 451 000 stagiaires, (tableau 01). Le volume total des heures-stagiaires est de 71 millions d’heures, dont 58 millions
d’heures pédagogiques. La durée moyenne des formations par stagiaire est de 159 heures. Le chiffre
d’affaires s’élève à 462 M€. Les fonds privés représentent 73 % des ressources, deux tiers venant des
entreprises et un tiers des particuliers (tableau 02).
En 2017, le chiffre d’affaires de la formation continue
progresse de 3 % en euros courants par rapport à
2016, croissance observée uniquement en université
(+ 6 %). Entre 2012 et 2017, il connaît une progression de 21 % en euros courants. Sur cette période,
si le nombre de stagiaires évolue peu, le nombre
d’heures total augmente de 8 % et la durée moyenne
des formations de 18 %. En université, le chiffre
d’affaires (323 M€) et le nombre d’heures total
(54 millions d’heures) augmentent plus fortement sur
cinq ans (+ 31 % et + 15 %). Le chiffre d’affaires du
Cnam (111 M€) sur cette période croît légèrement
(+ 4 %) alors que la durée moyenne de ses formations (213 heures) s’allonge de 30 %.
En 2017, les universités forment 361 800 stagiaires.
Près d’un stagiaire sur dix (9 %) de niveau III, II et
I des universités sont dans les IUT. Ils représentent
12 % des inscrits à la préparation d’un diplôme
national et 33 % des contrats de professionnalisation signés entre les universités et les entreprises. En
2017, parmi les stagiaires inscrits dans les universités, 17 % le sont au titre des conférences « interâges » (graphique 03). Sur les 301 800 stagiaires ne
relevant pas de ces conférences, la part des salariés,
inscrits à différents titres (plan de formation, contrat
de professionnalisation, congé individuel de formation), est de 49 % et celle des demandeurs d’emploi
de 11 %. Trois demandeurs d’emploi sur dix ne bénéficient pas d’aide. Le Cnam accueille 72 800 stagiaires, soit près d’une personne en formation
continue dans l’enseignement supérieur sur six. Près
de la moitié sont des particuliers hors « inter-âges ».
Dans les écoles et autres grands établissements,
52 % des stagiaires sont des salariés.
L’offre proposée en formation continue varie selon
les types d’établissements. Elle laisse ainsi apparaître des profils de stagiaires différents en termes de
diplômes préparés. En 2017, dans les universités, un
peu plus de 35 % des stagiaires préparent un diplôme
ou titre national et 20 % un diplôme d’université (graphique 04). Un quart sont inscrits dans une formation courte et 17 % à des conférences à caractère
culturel. Au Cnam, 53 % des stagiaires suivent une
formation modulaire propre à l’établissement et un
quart un diplôme ou titre national. Dans les écoles,
59 % sont inscrits dans une formation courte.
En 2017, 107 300 diplômes sont délivrés dans le
cadre de la formation continue, dont 66 % sont des
diplômes nationaux (70 299). Parmi ceux-ci, un peu
moins de 50 % sont de niveau II, 34 % de niveau I
et 9 % de niveau III (tableau 05). Les Licences
professionnelles représentent 29 % des diplômes
nationaux et les Masters 27 %. Parmi les diplômes
de niveau III, 82 % sont des diplômes universitaires
de technologie (DUT). Les universités délivrent 85 %
des diplômes nationaux. Le niveau des diplômes
nationaux délivrés augmente sur les cinq dernières
années : la part des diplômes de niveau IV baisse
(– 4 points) au profit des diplômes de niveau III
(+ 2,2 points) ; parmi ces derniers, les DUT représentent huit diplômes sur dix contre un sur deux
cinq ans avant. La part des Licences professionnelles, elle, évolue peu. •
Stagiaire : la notion de stagiaire
correspond à une inscription et non
pas à une personne physique. Une
personne physique peut être inscrite
à plusieurs formations et compter
comme autant de stagiaires.
Heures-stagiaires : cette unité de mesure
correspond au nombre de stagiaires
multiplié par la durée moyenne des
formations. On distingue les heuresstagiaires pédagogiques dispensées
dans l’établissement et les heuresstagiaires des stages pratiques.
Formations « inter-âges » : ces
formations sont proposées aux
particuliers, généralement sous forme
de conférences. Elles permettent
d’acquérir des connaissances, mais
ne préparent à aucun examen et ne
donnent droit à aucun diplôme.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 63
la formation continue dans l’enseignement supérieur 26
Répartition des stagiaires selon le type de formations suivies
dans l’enseignement supérieur en 2017 (en %) France entière
0
20
40
60 %
Universités, UT et INP Cnam Écoles et grands établissements
Diplôme national et titre RNCP Diplôme d’université Formations courtes
Conférences inter-âges Formations modulaires Cnam
Prestations d’accompagnement (VAE, bilans, autres)
10
30
50
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Diplômes nationaux délivrés en formation continue
selon le type d’établissement France entière
Universités
INP et UT
Cnam
et centres
régionaux
associés
(Arcnam)
Écoles
et grands
établissements Ensemble
Répartition
(en %)
Évolution
2017/2012
(en point) [1]
Capacité en droit 134 134 0,2 – 0,3
DAEU A (littéraire) 4 422 4 422 6,3 – 3,5
DAEU B (scientifique) 812 812 1,2 – 0,6
DELF-DALF 251 251 0,4 + 0,3
Total niveau IV 5 619 5 619 8 – 4,0
DEUG, DEUST 680 680 1,0 – 0,1
DUT, DNTS 4 647 42 4 689 6,7 + 3,5
Titres RNCP niveau III 234 1 003 1 237 1,8 – 1,2
Diplômes
paramédicaux
niveau III
110 110 0,2
Total niveau III 5 671 1 045 6 716 9,6 + 2,2
Licences 3 719 2 023 48 5 790 8,2 – 1,4
Licences
professionnelles 18 836 1 850 2 20 688 29,4 + 2,2
Maitrises-Masters 1 4 987 253 5 240 7,5 + 1,8
DCG 26 1 27
Titres RNCP niveau II 442 1 507 32 1 981 2,8 – 1,6
Total niveau II 28 010 5 380 336 33 726 48,0 + 1,0
DESCF-DSCG 64 64 0,1 + 0,1
Masters
professionnels 4 425 11 4 436 6,3 – 7,3
Masters recherche 368 34 402 0,6 – 0,4
Masters
indifférenciés 11 174 854 340 12 368 17,6 + 5,9
Masters
enseignement 1 984 197 2 181 3,1 + 2,6
Mastères MBA 124 98 336 558 0,8 – 0,5
HDR 1 1
Diplômes
d’ingénieurs (dont
ingénieurs Cnam)
518 959 288 1 765 2,5 + 0,2
Capacité médecine 565 565 0,8 + 0,4
Titres RNCP niveau I 1 353 299 55 1 707 2,4 – 0,1
Doctorats 126 59 6 191 0,3 – 0,1
Total niveau I 20 702 2 269 1 267 24 238 34,5 + 0,8
Total 60 002 8 694 1 603 70 299 100,0
[1] À dispositif équivalent.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
05
Données globales sur la formation continue dans l’enseignement
supérieur en 2017, et leur évolution entre 2012 et 2017 France entière
Ensemble
Universités,
UT et INP
Cnam et
centres régionaux
associés
(Arcnam)
Écoles et grands
établissements
2017
Évolution
2017/2012
(en %) [1] 2017
Évolution
2017/2012
(en %) [1] 2017
Évolution
2017/2012
(en %) [1] 2017
Évolution
2017/2012
(en %) [1]
Chiffre d’affaires (en M€) 462 + 21 323 + 31 111 + 4 28 – 4
Stagiaires 451 154 – 4 361 828 + 1 72 850 – 16 16 476 – 35
Heures-stagiaires
pédagogiques (en millions) 58 + 9 41 + 17 15 – 2 2 – 36
Heures-stagiaires y.c. stage
pratique (en millions) 71 + 8 54 + 15 15 – 2 2 – 34
Durée moyenne des
formations continues y.c.
stage pratique (en heures)
159 + 18 149 + 18 213 + 30 146 + 1
[1] À dispositif équivalent.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Origine du chiffre d’affaires en 2017 (en M€ courants) France entière
Universités,
UT et INP
Cnam et centres
régionaux associés
(Arcnam)
Écoles et grands
établissements
Ensemble
Valeur
Répartition
(en %)
Entreprises (a) 77,5 17,6 10,0 105,1 22,7
Organismes paritaires collecteurs agréés
(OPCA) (b) 101,2 17,3 4,1 122,6 26,5
Entreprises et OPCA (a + b) 178,7 34,9 14,1 227,7 49,2
Particuliers et stagiaires (c) 72,0 30,8 6,0 108,8 23,5
Fonds privés (a + b + c) 250,7 65,7 20,1 336,5 72,8
Pouvoirs publics : pour la formation
de leurs agents (d) 16,2 0,5 1,0 17,7 3,8
Pouvoirs publics : pour la formation
de publics spécifiques (e) 25,7 30,6 1,7 58 12,5
dont régions 22,4 18,1 1,0 41,5 9,0
Autres ressources publiques dont Pôle
emploi (f) 10,1 5,9 0,9 16,9 3,7
Fonds publics (d + e + f) 52 37 3,6 92,6 20
Autres organismes de formation 12,1 5,8 3,5 21,4 4,6
Autres ressources (dont VAE) 8,8 2,3 0,9 12 2,6
Ensemble 323,7 110,6 28,1 462,4 100,0
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Répartition des stagaires selon le type des publics en formation
continue en 2017 (en %) [1] France entière
Autres (professions libérales, commerçants)
Individuels payants hors Inter-âges
Ensemble demandeurs d’emploi (d + e)
Autres demandeurs d’emploi (e)
Demandeurs d’emploi aidés (d)
Ensemble salariés (a + b + c)
Contrats de professionnalisation (c)
Congés individuels de formation (b)
Plan de formation (a)
Cnam
Universités, UT et INP
Écoles et grands établissements
[1] hors stagiaires inter-âges. 0 10 20 30 40 50 60 %
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
64 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
27 la validation des acquis de l’expérience
dans l’enseignement supérieur
La validation des acquis de l’expérience (VAE) constitue une voie d’accès à la certification.
En 2018, ses bénéficiaires sont 3 600 à obtenir après examen par un jury la totalité ou une
partie d’un diplôme de l’enseignement supérieur en faisant reconnaître des compétences
acquises par l’expérience.
Du démarrage du dispositif (en 2002) à 2005, la VAE
après examen par un jury dans les universités et au
Cnam augmente rapidement (graphique 01), pour
atteindre 4 000 bénéficiaires en 2007. Ses effectifs
amorcent une baisse, non régulière, à partir de 2013.
En 2018, la VAE concerne 3 600 bénéficiaires, dont
74 % obtiennent une VAE totale. Cette part croît sur
toute la période ; elle était de 30 % en 2003 et 50 %
en 2008.
La Licence professionnelle et le Master sont les
diplômes les plus obtenus en VAE, avec 45 % et
35 % de bénéficiaires (tableau 02). La VAE est moins
souvent totale pour les diplômes les plus élevés. Plus
de huit bénéficiaires d’une Licence professionnelle
sur dix obtiennent leur diplôme totalement contre
sept sur dix d’un Master ou Doctorat et un sur deux
d’un diplôme d’ingénieur.
Le droit-économie-gestion et les sciences-technologie-santé constituent les deux domaines disciplinaires les plus concernés par la VAE, avec 42 %
et 36 % des diplômes délivrés (graphique 03). Ces
domaines couvrent la quasi-totalité des Licences
professionnelles (49 % et 39 %) ainsi qu’une large
part des Masters et Doctorats (41 % et 27 %), qui
sont néanmoins plus diversifiés (23 % sont délivrés
en sciences humaines et sociales).
Les candidats à la VAE visent majoritairement l’obtention d’un diplôme du niveau juste supérieur.
Ainsiles titulaires d’un diplôme de niveau Bac + 2
sont les plus nombreux parmi les bénéficiaires de
VAE : 39 % en 2018 (graphique 04). Ainsi près de
la moitié des diplômés des Licences professionnelles
sont titulaires d’un Bac + 2 ; ils représentent 22 %
de l’ensemble des bénéficiaires. La proportion est
la même (49 %) pour les diplômés d’un Master ou
Doctorat qui sont titulaires d’un Bac + 3, et qui, eux,
représentent 17 % de l’ensemble. Mais les Licences
professionnelles sont également délivrées près
d’une fois sur trois à des titulaires d’un diplôme de
niveau Bac. De même, un quart des Masters et Doctorats sont obtenus par des titulaires d’un Bac + 2.
Par ailleurs, 6 % des Masters et Doctorats sont délivrés à des titulaires d’un Bac +5, soit, dans le premier cas, des diplômes de niveau équivalent.
En 2018, près de 75 % des bénéficiaires de VAE
ont entre 30 et 49 ans, hommes et femmes à parts
égales. Les bénéficiaires de la VAE partielle sont un
peu plus souvent des femmes (54 %) et sont un peu
moins âgés : 15 % ont 50 ans et plus contre 20 %
pour ceux de la VAE totale. Neuf bénéficiaires de la
VAE sur dix ont un emploi. Les cadres sont les plus
nombreux (39 %), suivis des employés (29 %) et
des professions intermédiaires (24 %). Les cadres
sont plus fréquemment des hommes (56 %) et les
employés des femmes (57 %).
Une démarche de VAE dure en moyenne 16 mois du
dépôt du dossier de recevabilité à l’examen du dossier de VAE par un jury. Auxquels peuvent s’ajouter
en moyenne 6 mois quand le jury accorde une VAE
partielle avec des préconisations nécessaires pour
obtenir un diplôme complet. En 2018, deux-tiers des
bénéficiaires de la VAE sont accompagnés dans leur
démarche, cumulant le plus souvent les modes d’accompagnement : près de 50 % choisissent un accompagnement individuel et collectif et un peu de 80 % un
accompagnement en présentiel et à distance.
Une démarche de VAE a un coût (recevabilité, rédaction du dossier de VAE…). L’employeur constitue le
principal financeur des VAE délivrées dans les universités (64 %), et plus particulièrement pour les
salariés du secteur privé (77 %). Plus d’un tiers des
agents de la fonction publique (34 %) financent euxmêmes leur VAE, l’autofinancement concernant un
quart de l’ensemble des bénéficiaires. •
L’enquête « Dispositif de validations des
acquis dans l’enseignement supérieur »
interroge les 74 universités (y compris les
trois universités technologies (UT), l’Institut
national polytechnique (INP) de Toulouse et
l’Institut d’administration des entreprises
(IAE) de Paris) et le Conservatoire
national des arts et métiers (Cnam).
La validation des acquis de l’expérience
(VAE), créée en 2002, constitue un mode
d’accès à la certification (diplômes, titres
et certificats enregistrés au Répertoire
national des certifications professionnelles
(RNCP)), par la reconnaissance de
l’expérience professionnelle ou non. Elle
est inscrite au Code de l’éducation et au
Code du travail. La démarche d’une VAE
comprend la constitution ; d’un dossier de
recevabilité (la demande d’un candidat est
recevable s’il répond administrativement
aux conditions de la VAE et si son expérience
est en relation avec le diplôme visé) et
d’un dossier de candidature. Un jury,
composé d’enseignants-chercheurs et
de professionnels, examine ce dossier et
s’entretient avec le candidat. Il peut délivrer
une VAE totale ou partielle ou la lui refuser.
La VAE est totale et le diplôme est délivré
s’il est en adéquation avec les acquis. Et
la VAE est partielle, si des préconisations
(rédaction d’un mémoire, inscription et
participation à des cours et à des examens)
sont nécessaires. Le candidat doit alors
compléter son dossier de ces préconisations
mais ne repasse pas devant le jury.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 65
la validation des acquis de l’expérience dans l’enseignement supérieur 27
Répartition des bénéficiaires de VAE après examen par un jury selon
le diplôme obtenu en 2018 (en %) France métropolitaine + DOM hors Mayotte
Répartition des VAE par diplôme
après examen par un jury (en %)
Part des VAE totales
(en %)
DUT-DEUST-DNTS 1,9 74
Licence professionnelle 45,3 84
Licence 9,3 74
Master et doctorat 35,8 69
Diplôme d’ingénieur 3,8 52
Autres diplômes et titres inscrits au RNCP 3,9 73
Total 100,0 74
[1] Universités et Cnam.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Répartition de l’ensemble des bénéficiaires de VAE après examen
par un jury selon le diplôme obtenu et le diplôme possédé
le plus élevé en 2018 (en %) [1]
France métropolitaine + DOM hors Mayotte
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45 %
Sans diplôme et
niveau V (CAP/BEP
ou équivalent)
Niveau IV
(Baccalauréat
ou équivalent)
Niveau III
(Bac + 2 ou
équivalent)
Niveau II
(Bac + 3/4 ou
équivalent)
Niveau I
(Bac + 5 et plus
ou équivalent)
DUT-DEUST-DNTS
Master-Doctorat (LMD) Diplôme d’ingénieur Autres diplômes et titres inscrits au RNCP
Licence professionnelle Licence (LMD)
[1] Universités et Cnam.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
02
Évolution de la VAE après examen par un jury et part des VAE totales
de 2002 à 2018 (en %) [1] France métropolitaine + DOM hors Mayotte
4 500 80 %
70
60
50
40
30
20
0
10
3 000
3 500
4 000
2 500
2 000
1 500
1 000
500
0
2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018
Nombre de VAE après examen par un jury Part des VAE totales (en %)
[1] Universités et Cnam.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Répartition des bénéficiaires de VAE après examen par un jury
selon le diplôme obtenu et le domaine en 2018 (en %) [1]
France métropolitaine + DOM hors Mayotte
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100 %
DUTDEUSTDNT
Licence
professionnelle
Licence Master et
doctorat
Diplôme
d’ingénieur
Autres diplômes
et titres inscrits
ou non au RNCP
Ensemble
des
bénéficiaires
Droit, économie, gestion
Sciences, technologie, santé
Art, lettres, langues
Sciences humaines et sociales
[1] Universités et Cnam.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Caractéristiques des bénéficiaires de la VAE après examen par un jury
et différences genrées en 2018 (en %) France métropolitaine + DOM hors Mayotte
Ensemble des validations
après examen par un jury dont femmes
50,3
Âge
Moins de 30 ans 6,4 nd
30-39 ans 36,3 nd
40-49 ans 38,7 nd
50 ans et plus 18,6 nd
Statut d’emploi
Actifs occupés 89,8 48,8
Actifs à la recherche d’un emploi 9,5 51,6
Inactifs 0,7 44,4
Catégorie socioprofessionnelle (actifs occupés)
Ouvriers 0,5 26,6
Employés 28,9 57,0
Professions intermédiaires 24,3 47,0
Cadres 39,1 43,7
Actifs non salariés 7,2 53,7
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
05
66 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
28 la position scientifique de la France
dans le monde à travers ses publications
Comme pour d’autres pays intensifs en recherche, la part de la France dans les publications
mondiales baisse avec l’émergence de nouvelles puissances scientifiques. En 2018,
elle est 6 e en termes de participation aux publications mondiales. L’impact moyen
de ses publications est en 8 e position au sein des 15 premiers producteurs. Son taux
de co-publications internationales, comparable à celui du Royaume-Uni, est supérieur
à celui de l’Allemagne. Les pays de l’Union européenne et les États-Unis sont ses premiers
partenaires scientifiques.
Dans un contexte de dynamisme de la production
mondiale de publications scientifiques (+ 45 %
entre 2008 et 2018), notamment stimulé par la participation croissante des pays émergents comme la
Chine (plus de 200 %) et l’Inde (plus de 100 %) (graphique 01), la France est le 6 e
pays par le nombre
de publications scientifiques. En attribuant à chaque
pays sa contribution aux publications, soit une fraction pour les co-publications internationales, il est
possible de calculer des parts nationales du total
mondial. En 2018, la France se situe derrière le
Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie avec une part
de 2,8 % des publications mondiales (graphique 02).
Parmi les 10 premiers contributeurs européens,
seuls la Pologne et le Danemark accroissent leur part
mondiale de publications.
Entre 2008 et 2016, la dynamique des indices d’impact (nombre de citations par publication relativement à la moyenne mondiale) varie aussi selon les
pays. Les indices d’impact progressent pour les dix
premiers pays producteurs, à l’exception des ÉtatsUnis, de l’Allemagne et du Japon (graphique 03).
L’indice est stable pour la France, le Canada les PaysBas, et progresse sensiblement pour l’Inde, l’Italie, le
Brésil, l’Australie et la Chine. L’indice d’impact de la
Chine et de l’Espagne approche la moyenne mondiale
(à 0,97).
Les taux de co-publications internationales tendent
à augmenter, mais de façon variable selon les pays
(graphique 04). En 2018, le taux de co-publications
avec au moins une institution à l’étranger dépasse
les 62 % pour la France, un taux légèrement inférieur
à celui du Royaume-Uni (64 %) et supérieur à celui
de l’Allemagne (58 %) Les États-Unis ont une part
de co-publications internationales plus faible (42 %),
notamment du fait de leur taille. Leurs co-publications internationales sont néanmoins en augmentation depuis 2008. La part des co-publications
internationales des pays asiatiques tend à être plus
faible, à taille équivalente ; entre 26 % et 34 % pour
le Japon, la Chine, l’Inde et la Corée. La part des
co-publications internationales a néanmoins fortement augmenté, notamment pour la Corée (+ 53 %)
et la Chine (+ 49 %).
Le premier pays partenaire de la France est les
États-Unis, avec plus du quart des co-publications
internationales (graphique 05). Le Royaume-Uni est
le deuxième partenaire de la France, avec une part
légèrement supérieure à celle de l’Allemagne. Les
États-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont des
partenaires plus importants pour la France que la
France ne l’est pour eux. À l’inverse, la France est
un partenaire plus important pour l’Italie, l’Espagne,
la Suisse, le Canada, les Pays-Bas et surtout la
Belgique. La Chine est devenue un partenaire plus
important, mais sa part dans les co-publications de
la France, à 9,4 %, est inférieure à son poids dans les
publications et les co-publications mondiales. •
Les données de la base de publications
OST sont issues de traitements de la base
Web of Science de Clarivate Analytics.
L’analyse porte sur les publications
toutes disciplines confondues.
Les publications d’un pays sont celles
dont l’un au moins des signataires est
affilié à une institution du pays. Les
graphiques présentés utilisent deux logiques
pour comptabiliser les publications.
Le compte entier attribue une publication
donnée à chacun des pays ayant au
moins une institution locale parmi les
signataires. Du fait des co-publications
internationales, ce type de compte génère
des doublons et n’est pas additif.
Le compte fractionnaire restitue la
contribution de chaque pays à la publication
en attribuant 1/N à chaque institution
d’affiliation, N étant le nombre d’affiliations.
La part mondiale de publications d’un
pays est le rapport entre le nombre de
publications du pays et le total mondial de
publications. Elle peut être calculée à partir
de dénombrements en compte fractionnaire.
L’ indice d’impact d’un pays est son nombre
de citations par publication, rapporté au
nombre de citations par publication pour
le monde. L’indice d’impact est normalisé
par domaine de recherche afin de tenir
compte de la structure disciplinaire de
chaque pays et il est calculé avec une
fenêtre de citation de trois ans.
La part des co-publications
internationales de la France avec un pays
rapporte le nombre de co-publications
de la France avec ce pays au total des
co-publications internationales de la France,
en compte entier. La part des co-publications
internationales du pays partenaire de la
France est définie comme le rapport entre
le nombre de co-publications du pays avec
la France et le total de co-publications
internationales de ce partenaire.
Clarivate Analytics, Web of Science,
traitements OST du HCERES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 67
la position scientifique de la France dans le monde à travers ses publications 28
Part mondiale de publications scientifiques des 10 premiers
producteurs européens, 2008 à 2018, compte fractionnaire
(toutes disciplines confondues, en %)
2008 2010 2012 2014 2016 2018[1]
3
1
0
6 %
5
4
2
Allemagne Italie France Espagne
Pays-Bas Pologne Suède Belgique Danemark
Royaume-Uni
[1] Année complète en moyenne à 95 %.
Source : Clarivate Analytics, Web of Science, traitements OST du HCERES.
02
Nombre de publications scientifiques auxquelles au moins un auteur
du pays participe pour les 15 premiers producteurs mondiaux
en 2008 et 2018 (compte de présence)
0
100 000
200 000
300 000
400 000
450 000
350 000
250 000
150 000
50 000
500 000
Chine
JaponFrance
Allemagne
Fédération de Russie Brésil
Canada AustralieEspagne
Corée du Sud
Italie
États-Unis
Royaume-Uni
Inde
Pays-Bas
Nombre de publications scientifiques 2008 Nombre de publications scientifiques 2018 [1]
[1] Année complète en moyenne à 95 %.
Source : Clarivate Analytics, Web of Science, traitements OST du HCERES.
01
Part de co-publications internationales des 15 premiers pays
producteurs, 2008 et 2018 (en % des publications nationales, compte
entier)
0
10
30
50
60
40
20
70 %
AllemagneCanada
Royaume-Uni
Australie
Chine Corée du Sud
États-Unis Brésil Fédération de Russie
Italie
Japon
Pays-Bas
France
Espagne
Inde
Part de co-publications internationales en 2008 Part de co-publications internationales 2018
Source : Clarivate Analytics, Web of Science, traitements OST du HCERES.
04
Impact des publications des 15 premiers pays producteurs mondiaux,
2008 et 2016 [1] (compte fractionnaire)
0
0,2
0,6
1,0
1,2
0,8
0,4
1,4
Canada Italie
Pays-Bas
Australie
Brésil
Chine
Inde
Espagne
Corée du Sud
France
Japon
Royaume-Uni
États-Unis
Allemagne
Fédération de Russie
2008 2016
[1] Citations à 3 ans, années 2018 incomplète pour les citations.
Source : Clarivate Analytics, Web of Science, traitements OST du HCERES.
03
Part des dix premiers pays partenaires dans les copublications
internationales de la France et part de la France dans les
copublications internationales de ces partenaires (toutes disciplines
confondues, compte entier, 2018) (en %)
Part des copublications avec la pays partenaire dans les copublications internationales de la France
Part des copublications avec la France dans les copublications internationales du pays partenaire
30 25 20 15 10 5 0 5 10 15 20 25 30 %
États Unis
Royaume Uni
Allemagne
Italie
Espagne
Suisse
Chine
Canada
Pays-Bas
Belgique
Source : Clarivate Analytics, Web of Science, traitements OST du HCERE.
05
68 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
29 la France dans l’espace européen de
la recherche via sa participation à Horizon 2020
Depuis le lancement du programme Horizon 2020 en 2014, la France reste le troisième
pays bénéficiaire des crédits européens en faveur de la recherche et de l’innovation.
La recherche nucléaire et l’espace constituent ses domaines de prédilection.
L’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Italie demeurent ses principaux partenaires.
Pour la période 2014-2020, l’Union européenne
a prévu d’allouer un budget d’environ 77 Md€ à la
recherche, au développement et à l’innovation, soit
près d’1,5 fois le budget alloué lors de l’exercice précédent. Fin 2019 la Commission a engagé près de
77 % de ce budget.
Entre janvier 2014 et juin 2019, les équipes françaises ont répondu à 578 appels à projets sur 668.
En termes de participation, la France conserve ainsi
sa 4 e
position derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni
et l’Espagne (tableau 01).
Elle obtient un taux de réussite de 17,2 % soit
2,45 points de plus que le taux de réussite moyen. En
matière de réussite, la France se place ainsi devant
l’Allemagne et le Royaume-Uni (respectivement
16,5 % et 15,1 %) (tableau 01).
Au final, avec 5,2 Md€, soit 11,1 % des financements
alloués, la France conserve sa troisième place historique des pays bénéficiaires derrière l’Allemagne
(14,8 %) et le Royaume-Uni (13,1 %) (graphique 02a).
À seulement 10,1 % en 2013, cette proportion tend
à progresser depuis le début du programme H2020
(graphique 02b).
La place de la France dans le domaine du nucléaire
reste prépondérante avec 20 % des participations
et 18,9 % des subventions allouées (graphique 03a,
graphique 03b). Depuis février 2019 la Commission
a retenu le programme de recherche conjoint EURAD
(European Joint Programme on Radioactive Waste
Management). Ce programme lui permet de soutenir une recherche collaborative plus massive et plus
étendue dans le domaine de la gestion à long terme
des déchets radioactifs. Il regroupe plus d’une centaine de partenaires des secteurs publics et privés
établis dans 23 pays européens.
Les équipes françaises ont renforcé leurs participations dans le domaine des transports (deuxième
position derrière l’Allemagne). Des projets de grande
ampleur ont été financés par l’initiative technologique conjointe Cleansky 2, comme le projet LPA
GAM 2018 du programme « Large Passenger Aircraft » qui a mobilisé 69 partenaires européens. Le
défi est de perfectionner et de valider des technologies clés telles que la conception d’ailes et d’empennages avancés, en utilisant les développements
d’ailes hybrides à flux laminaire, ainsi qu’une toute
nouvelle génération de cabine de fuselage et de navigation dans le cockpit. L’objectif est de répondre aux
nouvelles normes environnementales et d’améliorer
la compétitivité des industries aéronautiques européennes face à la Chine et la Russie.
L’Allemagne constitue toujours le partenaire privilégié
de la France (graphique 04). Les équipes allemandes
sont présentes dans près de sept projets sur dix impliquant au moins une équipe française. La coopération
franco-allemande s’est renforcée dans le domaine des
technologies futures et émergentes. Ce programme
finance une recherche collaborative, exploratoire
et interdisciplinaire sur des technologies nouvelles
comme la conception de matériaux commutant à des
fréquences pétahertz, 100 fois plus élevées que les
fréquences térahertz encore peu exploitées.
Depuis 2018, l’Union européenne finance une collaboration entre le Canada et les pays européens,
principalement la France, l’Allemagne, l’Espagne et
les Pays-Bas sur la gestion des référentiels stockant
et partageant les données sur la santé humaine à différents niveaux d’agrégations allant jusqu’au niveau
de l’individu. Ce programme vise à harmoniser l’ensemble des processus du dépôt jusqu’au partage des
données afin de garantir une meilleure réutilisation
de ces données par les communautés scientifiques
du monde entier.
Enfin, concernant les coordinations, la France se
situe en quatrième position, derrière l’Allemagne,
avec 9,3 % des projets coordonnés. •
H2020 est le programme européen de
soutien à la Recherche, au développement
et à l’innovation (RDI). Il intègre l’ex-PCRDT,
l’Institut européen d’innovation et de
technologie et les actions innovations du
Programme-cadre pour la compétitivité
et l’innovation (CIP). Il s’articule
principalement autour de 3 grands
« Piliers » : « Excellence scientifique »
orienté plus recherche fondamentale,
« Primauté industrielle » et « Défis
sociétaux » orientés plus applicatifs.
Il est mis en œuvre essentiellement
au travers de projets collaboratifs
et européens, mais il est possible
à présent pour les PME innovantes
d’obtenir des financements individuels.
L’analyse des participations nationales à
H2020 ne prend pas en compte les résultats
des programmes de l’Institut européen
d’innovation et de technologie (EIT) et
des initiatives relevant de l’Article 185.
Cette analyse est conduite au travers
des indicateurs suivants :
• Participation : Pour chaque équipe de
recherche d’un pays présente dans un
consortium de recherche, on incrémente
d’une unité le compte du pays.
• Taux de réussite aux appels à projets
de H2020 est calculé en rapportant le
nombre de projets retenus au terme du
processus de sélection impliquant au
moins une équipe d’un pays au nombre de
projets impliquant au moins une équipe du
même pays soumis pour évaluation dans
le cadre des appels à projet du PCRI.
• Subventions obtenues : Fond alloué
par la commission européenne pour
le financement d’une participation
dans un projet de recherche signé.
Pour l’année 2019, 20 % seulement
des financements alloués dans les
contrats sont disponibles dans la
base eCorda d’octobre 2019.
Commission européenne, E-Corda – H2020,
traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 69
la France dans l’espace européen de la recherche via sa participation à Horizon 2020 29
Les 5 premiers pays bénéficiaires de H2020 [1]
Part des
participations
dans H2020
(en %)
Taux de
réussite
(participations)
Part des
subventions
dans H2020
(en %)
Taux de
réussite
(subventions)
Part des
projets
coordonnés
dans H2020
(en %)
Taux de
réussite
(coordinations)
Allemagne 11,9 16,5 14,8 15,4 10,8 14,4
Autriche 2,8 17,1 2,8 14,4 2,6 15,2
Belgique 4,6 17,8 4,5 15,7 3,7 15,4
Espagne 10,3 13,7 9,2 10,6 12,1 11,3
France 9,7 17,2 11,1 15,7 9,3 14,0
Italie 9,4 12,2 8,4 9,0 8,9 8,4
Pays-Bas 6,2 16,5 7,8 15,1 6,8 15,3
Royaume-Uni 10,9 15,1 13,1 12,9 16,8 14,6
Suède 3,0 14,9 3,4 11,7 3,0 11,1
Suisse 2,8 17,6 3,0 17,2 3,7 18,6
[1] Les 10 premiers pays concentrent près de 78 % des subventions allouées dans le cadre d’Horizon 2020.
Source : Commission européenne, E-Corda – H2020, traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
L’Allemagne, le Royaume-Uni et la France dans Horizon 2020
– Part des participations par programmes (en %) [1]
Excellence scientifique
Technologies de l’information
Matériaux, biotechnologies et procédés
Espace
PME
Santé
Énergie Bioéconomie
Transport
Environnement
Sociétés inclusives
Sociétés sûres
Recherche nucléaire
Allemagne
France
Royaume-Uni
0
5
10
15
20
25 %
a) Part des participations par programmes (en %) [1]
Excellence scientifique
Technologies de l'information
Matériaux, biotechnologies et procédés
Espace
PME
Santé
Énergie Bioéconomie
Transport
Environnement
Sociétés inclusives
Sociétés sûres
Recherche nucléaire
Allemagne
France
Royaume-Uni
0
5
10
15
20 %
b) Part des subventions par programmes (en %) [1]
[1] Uniquement les financements alloués par appel à proposition.
Source : Commission européenne, E-Corda – H2020, traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Les principaux pays partenaires de la France dans Horizon
2020 par programmes de recherche appliquée (en % des
projets impliquant un partenaire français)
Technologies de l’information
Matériaux, biotechnologies et procédés
Espace
Santé
Bioéconomie
Énergie
Transports
Environnement
Sociétés inclusives
Sociétés sûres
Allemagne
Royaume-Uni
Italie
Espagne
0
20
40
60
80
100 %
[1] Uniquement les financements alloués par appel à proposition.
Source : Commission européenne, E-Corda – H2020, traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Part des subventions obtenues par l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni
dans les programmes européens de financement de la R&D (en %)
Allemagne France Royaume-Uni
10
12
11
13
14
15
16
17
18
19 %
5e
PCRDT 6e
PCRDT 7e
PCRDT H2020 [1]
a) Part dans les programmes européens de financement de la R&D (en %)
10
12
11
13
14
15
16
17 %
2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
b) Part dans le 7e
programme européen de financement de la R&D
et dans les 5 premières années du programme H2020 (en %)
[1] Données provisoires.
Source : Commission européenne, E-Corda – H2020, traitement MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
70 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
30 le profil scientifique de la France
à travers ses publications
La France se distingue de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Italie, des États-Unis,
du Japon et de la Chine par une forte spécialisation en Mathématiques. Sa spécialisation
en Sciences humaines et sociales apparaît par contraste faible, en partie du fait de la base
de publications et de la nomenclature disciplinaire utilisées. La part de la recherche
médicale dans les publications françaises est à la moyenne mondiale, comme l’Allemagne,
mais en dessous de l’Italie ou des États-Unis. Les indices d’impact de la France varient aussi
selon les disciplines.
Le profil disciplinaire de la France est marqué par une
forte spécialisation en Mathématiques. La part de
cette discipline dans les publications françaises est
60 % plus élevée que dans l’ensemble des publications mondiales (indice 1,6, graphique 01). La part de
la Biologie fondamentale, de la Recherche médicale
et des Sciences de l’univers dans les publications
françaises est de 9 à 16 % au-dessus de la part de
ces disciplines dans les publications mondiales. Son
indice de spécialisation est proche de la moyenne
mondiale en Informatique et Sciences Humaines. Il
est inférieur à la moyenne mondiale de 10 à 30 % en
Sciences pour l’ingénieur, Chimie, Biologie appliquée
et en Sciences sociales. L’observation du profil scientifique est tributaire à la fois de la base de données
utilisée et de la nomenclature disciplinaire retenue.
En particulier, la base Web of Science, sur laquelle
est fondée cette analyse, renforce sans doute les
faibles spécialisations en Sciences sociales mesurées pour certains pays non anglophones, avec des
effets différents selon les pays. L’Allemagne présente
ainsi un profil plus spécialisé que la France et l’Italie
dans ces disciplines.
Le profil disciplinaire de l’Allemagne est équilibré, son indice maximal étant de 1,2 en Sciences
humaines et son indice minimal de 0,8 en Informatique et Sciences pour l’ingénieur (graphique 01).
Le Royaume-Uni a au contraire, un profil contrasté,
spécialisé en Sciences humaines et en Sciences
sociales (indice de 2) et non spécialisé en Chimie,
Physique, Sciences pour l’ingénieur, Mathématiques
et Informatique (indices inférieurs ou égaux à 0,8).
L’Italie a également un profil équilibré, avec toutefois
un indice de 1,3 en Recherche médicale. Elle est spécialisée en Mathématiques, Sciences de l’univers et
Biologie fondamentale. Elle apparaît non spécialisée
en Sciences sociales, avec un indice de 0,8 supérieur
à celui de la France, et en Chimie (0,7).
Les États-Unis sont fortement spécialisés en Sciences
humaines et Sciences sociales (1,7 et 1,6). Ils sont
également spécialisés en Recherche médicale (1,3) et
en Biologie fondamentale (1,2), mais non spécialisés
en Chimie (0,6) et en Sciences pour l’ingénieur (0,6)
(graphique 02). Les profils disciplinaires de la Chine et
du Japon présentent de forts contrastes. La Chine est
fortement spécialisée en Chimie (1,6) et Sciences pour
l’ingénieur (1,4) ; le Japon est spécialisé en Physique
(1,4), Recherche médicale (1,3) et Biologie fondamentale (1,2). Ces deux pays apparaissent très déspécialisés en Sciences humaines et Sciences sociales.
Les publications françaises ont un indice d’impact
supérieur à la moyenne mondiale normalisée à 1. Leur
nombre de citations par publication est supérieur de
10 à 23 % à la moyenne mondiale en Sciences de
l’univers et en Biologie appliquée. Leur indice d’impact est en revanche inférieur à la moyenne mondiale
en Informatique, Sciences humaines et Sciences
sociales. Les publications du Royaume-Uni ont un
impact supérieur à celles de la France et de l’Allemagne dans toutes les disciplines. L’Allemagne a un
impact supérieur à la moyenne mondiale dans toutes
les disciplines, sauf en Informatique et Sciences pour
l’ingénieur (tableau 03).
Au grain plus fin des domaines de recherche, le
graphique 04 fournit une sélection de domaines
pour lesquels la France a plus de 500 publications
en 2016 et un indice de spécialisation supérieur à
1,3. Le classement décroissant suivant les indices de
spécialisation des publications françaises souligne
la forte spécialisation de la France en GéophysiqueGéochimie et en Mathématiques fondamentales.
La France est aussi très spécialisée en Physique et
Mécanique et Maladies infectieuses. Les domaines
pour lesquels la France présente les impacts les plus
élevés sont Géophysique-Géochimie et Astronomie et
Astrophysique. •
Les données utilisées sont traitées
à partir de la base Web of Science
de Clarivate Analytics.
Les publications d’un pays sont celles
dont l’un au moins des signataires est
affilié à une institution du pays.
Le compte fractionnaire restitue la
contribution de chaque pays à la publication
en attribuant 1/N à chaque institution
d’affiliation, N étant le nombre d’affiliations
La part mondiale de publications
d’un pays est le rapport entre le
nombre de publications du pays et
le total mondial de publications.
L’ indice de spécialisation d’un pays
dans une discipline est le rapport entre
la part de cette discipline dans le total
des publications du pays, normalisé
par la part de cette discipline dans le
total des publications mondiales.
L’ indice d’impact d’un pays est son nombre
de citations par publication, rapporté au
nombre de citations par publication pour
le monde. L’indice d’impact est normalisé
par domaine de recherche afin de tenir
compte de la structure disciplinaire de
chaque pays et il est calculé avec une
fenêtre de citation de trois ans.
Clarivate Analytics, Web of Science,
traitements OST du HCERES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 71
le profil scientifique de la France à travers ses publications 30
Indices de spécialisation par grande discipline pour la France,
la Chine, le Japon et les États-Unis (2018 [1])
Japon
États-Unis
Monde
Chine
France
Mathématiques
0
0,4
0,8
1,2
1,6 Sciences de l’univers
Recherche médicale
Biologie fondamentale
Physique
Informatique Sciences humaines
Sciences pour
l’ingénieur
Chimie
Biologie
appliquée
écologie
Sciences sociales
Par construction, la valeur de référence pour le monde est égale à 1.
Source : Clarivate Analytics, Web of Science, traitements OST du HCERES.
02
Indices de spécialisation par grande discipline pour la France,
l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni (2018 [1])
Royaume-Uni
Italie
Monde
Allemagne
France
Mathématiques
0
1,0
0,5
1,5
2,0
2,5 Sciences de l’univers
Recherche médicale
Biologie fondamentale
Physique
Informatique Sciences humaines
Sciences pour
l’ingénieur
Chimie
Biologie
appliquée
écologie
Sciences sociales
[1] Année complète en moyenne à 95 %.
Source : Clarivate Analytics, Web of Science, traitements OST du HCERES.
01
Impact normalisé par discipline pour la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne
pour les publications parues en 2016 [1]
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4
Toutes disciplines
Sciences humaines
Informatique
Sciences sociales
Chimie
Sciences pour l’ingénieur
Recherche médicale
Biologie fondamentale
Mathématiques
Physique
Sciences de l’univers
Biologie appliquée - écologie
Allemagne
France
Royaume-Uni
[1] Années 2018 incomplète pour les citations.
Source : Clarivate Analytics, Web of Science, traitements OST du HCERES.
04
Domaines de recherche pour lesquels la France est spécialisée, comparaison avec le Royaume-Uni et l’Allemagne (2016 [1])
France Royaume-Uni Allemagne
Nombre de
publications
Indice de
spécialisation Impact à 3 ans
Nombre de
publications
Indice de
spécialisation Impact à 3 ans
Nombre de
publications
Indice de
spécialisation Impact à 3 ans
Géochimie et Géophysique 507 1,81 1,32 420 1,01 1,32 536 1,30 1,19
Mathématiques fondamentales 1 181 1,75 1,16 684 0,68 1,16 986 0,99 1,03
Physique et mécanique 641 1,74 0,89 480 0,87 0,89 494 0,91 0,89
Maladies infectieuses 522 1,67 1,08 681 1,46 1,08 302 0,65 1,14
Astronomie et astrophysique 921 1,59 1,23 1 293 1,49 1,23 1 250 1,46 1,16
Mathématiques appliquées 849 1,58 0,89 480 0,60 0,89 841 1,06 1,06
Théorie et méthodes informatiques 884 1,43 0,93 748 0,81 0,93 1 061 1,17 0,86
Microbiologie 745 1,40 1,14 707 0,89 1,14 873 1,11 1,17
Radiologie, médecine nucléaire et imagerie médicale 674 1,35 0,99 790 1,06 0,99 1 287 1,74 1,38
Géosciences 701 1,32 1,11 870 1,10 1,11 745 0,95 1,25
[1] Années 2018 incomplète pour les citations.
Source : Clarivate Analytics, Web of Science, traitements OST du HCERES.
03
72 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
31 la position technologique de la France
En 2018, la France maintient sa 4 e place pour les dépôts de brevets à l’Office européen
des brevets (OEB) avec 6,2 % des demandes. Sa part des co-inventions internationales
à l’OEB est de 17 %, devant celle de l’Allemagne. Ses brevets se concentrent dans
les technologies des Transports, la Chimie fine organique, des Éléments mécaniques,
des Autres machines spéciales, et du Génie chimique.
En 2018, le nombre de demandes de brevets à
l’Office européen des brevets (OEB) est proche de
160 000, contre 140 000 environ en 2008 (+ 14 %
sur la période).
Entre 2008 et 2018, la part des dépôts de
l’Union européenne (UE), d’après le pays de l’inventeur, est passée de 43,1 % en 2008 à 40,1 % en
2018 et celle du Japon de 16,4 % à 13,7 %, alors
que celle des États-Unis est plus stable (de 26,7 à
26,0 %). Deux pays sont particulièrement dynamiques : la Chine augmentant sa part de 1,3 à 6,0 %
et la Corée du Sud de 3,6 à 4,6 % (graphique 01).
La part de la France est stable avec 6,2 % en 2018,
soit la 4 e
position devant la Chine (graphiques 01 et
02). Les parts de l’Allemagne et de l’Italie diminuent
fortement de 18,0 % à 14,9 % et de 3,6 % à 3,1 %
respectivement. Enfin, le Royaume-Uni et les PaysBas voient leurs parts se stabiliser à 4,1 % et 2,6 %
(graphique 02).
En 2018, la part moyenne de co-inventions internationales à l’OEB est de 8 %. La Suisse est le
pays dont la part de co-inventions est la plus forte
parmi les premiers déposants (37 %), devant le
Royaume-Uni (25 %), la Suède (22 %), la France
et les Pays-Bas (17 %). Les parts de co-inventions
internationales de l’Allemagne et des États-Unis sont
proches à respectivement 16 % et 15 %, alors que
celle du Japon est faible à 3 % (graphique 03). La
part de co-inventions internationales des pays européens est stable sur la période, alors que la part de
la Chine baisse de 25 % à 14 %. Ce phénomène
peut s’expliquer en partie par le dynamisme des
dépôts de la Chine, réduisant la part des co-inventions internationales.
La part mondiale des demandes par domaine
technologique varie fortement d’un pays à l’autre
(tableau 04). La France représente ainsi 7,9 % des
demandes à l’OEB en Machines-mécanique-transports contre 5,5 % en Électronique-électricité et
5,4 % en Instrumentation. La part de l’Allemagne
dans les demandes en Machines-mécanique-transports est de 22,5 % (1 er rang mondial), alors que
sa part tous domaines n’est que de 14,9 %. Enfin,
la part de la Chine dans les demandes en Électronique-électricité est de 12,1 %, le double de sa part
dans l’ensemble des domaines technologiques.
Parmi les 15 sous-domaines dans lesquelles la
France dépose le plus de demandes de brevets (graphique 05a et graphique 05b), elle apparaît la plus
spécialisée en Transport avec un indice de 2,0. Elle
est également spécialisée en Chimie fine organique,
Éléments mécaniques, Autres machines spéciales
Génie civil. Les États-Unis apparaissent eux très spécialisés en Produits pharmaceutiques, Technologies
médicales et Informatique. Le Japon apparaît très
spécialisé en Énergie, machines électriques et dans
une moindre mesure en Transport. La Chine est, pour
sa part, très spécialisée en Communication numérique (indice de spécialisation de 3,3, hors graphique)
et en Informatique, car elle vise par ces dépôts le
marché européen.
L’Allemagne est fortement spécialisée dans les
sous-domaines Éléments mécaniques, Transport,
Autres machines spéciales, Génie civil et Manutention. Le Royaume-Uni est plus spécialisé que la
France et l’Allemagne en Produits pharmaceutiques
et Moteurs, pompes turbines. Enfin, l’Italie est très
spécialisée en Manutention et en Génie civil. •
Les indicateurs sont calculés à partir de
la base de brevets de l’OST du HCERES,
version enrichie de la base Patstat de l’OEB.
Les indicateurs font référence à la date
de publication des demandes de brevet
(18 mois après la date de premier dépôt)
et à l’adresse de l’inventeur. La plupart
des indicateurs utilisent des comptes
fractionnaires pour dénombrer les
inventeurs : chaque adresse apporte 1/N
au pays correspondant, N étant le nombre
total d’adresses d’inventeurs sur le brevet.
La part des demandes en co-invention
internationale est le rapport entre le nombre
des demandes co-inventées avec au moins
un inventeur situé à l’étranger et le nombre
total de demandes du pays. Cet indicateur
est le seul à utiliser un compte entier.
La part d’un pays dans l’ensemble des
demandes de brevets à l’OEB (part
mondiale) est le rapport entre le nombre
de demandes de brevets OEB du pays et le
nombre total de demandes de brevets OEB.
L’indice de spécialisation d’un pays dans
un domaine est la part du domaine dans
ses brevets rapportée à la part du domaine
dans le total mondial des brevets.
OEB (Patstat) et OCDE (Regpat),
traitements OST du HCERES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 73
la position technologique de la France 31
Part des demandes de brevets à l’OEB selon l’origine des inventeurs
en 2008 et en 2018 (en %)
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45 %
2008
2018
UE États-Unis Japon Chine Corée du Sud Suisse Canada
Source : OEB (Patstat) et OCDE (Regpat), traitements OST du HCERES.
01
Part de demandes par domaine technologique pour les pays ayant
plus de 2 % de part mondiale à l’OEB en 2018 (en %)
Électroniqueélectricité Instrumentation
ChimieMatériaux
Machinesmécaniquetransports Autres
Tous
domaines
États-Unis 26,6 31,9 30,5 18,7 18,4 26,0
Allemagne 10,1 13,2 13,5 22,5 19,6 14,9
Japon 13,6 13,7 13,3 16,4 6,4 13,7
France 5,5 5,4 6,1 7,9 6,3 6,2
Chine 12,1 3,7 3,6 2,6 5,5 6,0
Corée du Sud 8,0 3,0 3,6 2,4 4,3 4,6
Royaume-Uni 3,4 4,0 4,6 4,0 5,6 4,1
Italie 1,4 2,1 2,7 5,3 7,0 3,1
Pays-Bas 2,0 4,0 2,7 2,1 2,8 2,6
Suisse 1,1 3,2 2,8 2,3 4,3 2,4
Suède 3,2 1,6 1,3 2,3 1,8 2,2
Reste du
monde 13,0 14,1 15,4 13,7 17,9 14,2
Monde 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Source : OEB (Patstat) et OCDE (Regpat), traitements OST du HCERES.
04
Part des demandes de brevets à l’Office européen des brevets des
pays de l’UE selon l’origine des inventeurs en 2008 et en 2018 (en %)
0
5
10
15
20 %
2008
2018
Allemagne
France
Italie
Pays-Bas
Royaume-Uni
Belgique
Suède
Autriche
Espagne
Danemark
Autres pays
Source : OEB (Patstat) et OCDE (Regpat), traitements OST du HCERES.
02
Spécialisation par sous-domaine technologique de la France,
de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de l’Italie en 2018
France
Allemagne
Royaume-Uni
Italie
Monde
Transport
Chimie fine organique
Éléments mécaniques
Autres machines spéciales
Génie chimique
Techniques de mesure
Génie civil
Énergie - machines électriques Moteurs, pompes, turbines
Manutention
Techniques audiovisuelles
Informatique
Communication numérique
Technologie médicale
Produits pharmaceutiques
0
1
2
3
Source : OEB (Patstat) et OCDE (Regpat), traitements OST du HCERES.
05b
Part de co-inventions internationales des 10 premiers pays
producteurs de technologie en 2008 et 2018 (en %)
0
10
20
30
40 %
2008
2018
Suisse
Royaume-Uni
Pays-Bas
Allemagne
France
Chine
États-Unis
Italie
OEB
Corée du Sud
Japon
Source : OEB (Patstat) et OCDE (Regpat), traitements OST du HCERES.
03
Spécialisation par sous-domaine technologique de la France,
des États-Unis, du Japon et de la Chine en 2018
France
États-unis
Japon
Chine
Monde
Transport
Chimie fine organique
Éléments mécaniques
Autres machines spéciales
Génie chimique
Techniques de mesure
Génie civil
Énergie - machines électriques Moteurs, pompes, turbines
Manutention
Techniques audiovisuelles
Informatique
Communication numérique
Technologie médicale
Produits pharmaceutiques
0
0,5
1,5
2,5
1
2
Source : OEB (Patstat) et OCDE (Regpat), traitements OST du HCERES.
05a
74 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
32 les entreprises innovantes en France
Parmi les sociétés marchandes de 10 salariés ou plus implantées en France, un peu plus
de la moitié ont innové entre 2014 et 2016. Avec 73 % de sociétés innovantes, le secteur de
l’information et de la communication est le plus innovant. La part de sociétés innovantes
augmente avec la taille de celles-ci et l’appartenance à un groupe.
Entre 2014 et 2016, 51 % des sociétés marchandes
de 10 salariés ou plus implantées en France et faisant partie du champ de l’enquête communautaire sur
l’innovation CIS 2016, ont innové (tableau 01). C’est
3 points de plus par rapport à la période 2012-2014.
Un tiers des sociétés ont innové technologiquement
en matière de produit ou de procédé, soit 2 points
de plus que sur la période précédente. Directement
liées à la production, ces innovations technologiques
constituent le cœur de l’innovation. 20 % des sociétés
ont introduit un produit (bien ou service) la plupart du
temps (pour 68 % des entreprises) nouveau pour au
moins un de leurs marchés (graphique 02). Pour 17 %
d’entre elles, ce produit était même nouveau sur le
marché mondial. 24 % ont innové en procédé. Enfin,
34 % des sociétés ont développé des innovations non
technologiques relatives aux modes d’organisation et
27 % des innovations non technologiques en marketing (+ 4 points pour ces deux types d’innovations).
L’information-communication reste leader en matière
d’innovation avec un taux de sociétés innovantes de
73 % entre 2014 et 2016 (+ 2 points par rapport à la
période 2012-2014). 59 % des sociétés de l’industrie manufacturière et du secteur des activités spécialisées scientifiques et techniques sont innovantes.
Si la part des sociétés innovantes reste stable dans
l’industrie, elle progresse de 7 points dans le secteur
des activités spécialisées scientifiques et techniques
par rapport à la période 2012-2014.
La part de sociétés innovantes augmente avec leur
taille. 48 % des sociétés de 10 à 19 salariés sont
innovantes (+ 3 points), contre 76 % parmi celles de
250 salariés ou plus (– 2 points). Elle est également
plus élevée parmi les sociétés appartenant à un
groupe (graphique 04) : 57 %, contre 47 % pour les
sociétés indépendantes. Néanmoins, ces dernières
ont eu une dynamique plus forte avec une augmentation de la part des sociétés innovantes de 4 points,
réduisant ainsi l’écart avec les sociétés appartenant à
un groupe à 10 points (contre 13 points sur la période
2012-2014).
Le chiffre d’affaires lié à la vente de produits nouveaux, pour le marché ou pour la société, représente
30 % du chiffre d’affaires des sociétés innovantes en
produits. Il est relativement plus élevé dans l’information-communication (40 %) et inférieur à 20 % dans
les activités financières et d’assurance.
Les dépenses liées aux activités d’innovation représentent 7 % du chiffre d’affaires des sociétés technologiquement innovantes, dont 4 % pour la recherche
et développement.
15 % des sociétés ont innové en logistique sur la
période 2014-2016, principalement pour améliorer
le système de gestion de stock (8 %), développer
l’approvisionnement en ligne (6 %) ou introduire une
gestion informatisée de la chaîne d’approvisionnement (4 %). L’industrie, la construction ou les transports et entreposage concentrent le taux le plus élevé
avec 20 % des sociétés ayant eu une innovation de
logistique.
Si le taux d’innovation des sociétés implantées en
France au cours des années 2012 à 2014 est supérieur à celui de la moyenne de l’Union européenne
(UE28) à champ sectoriel identique (56 % contre
49 %) il est très en retrait par rapport à celui de l’Allemagne (67 %) (graphique 03). •
L’ innovation (au sens large) se décompose
en innovation technologique et innovation
non technologique, une société pouvant
combiner plusieurs catégories d’innovation.
L’ innovation technologique correspond
à l’innovation en produits (biens ou
prestations de services) ou en procédés
ou à des activités d’innovation dans ces
domaines, que celles-ci aient conduit
ou non à une innovation. Les activités
d’innovation incluent l’acquisition de
machines, d’équipements, de logiciels,
de licences et les travaux d’ingénierie
et de R&D dès lors qu’ils sont entrepris
pour développer ou mettre en œuvre
une innovation en produits ou procédés.
L’ innovation non technologique
correspond à l’innovation en organisation
(méthodes d’organisation du travail
et de prise de décisions, etc.) ou en
marketing (modification de l’apparence
ou du mode de vente des produits, etc.).
L’ enquête communautaire sur l’innovation
(CIS 2016) est menée dans tous les pays
membres de l’Union européenne. L’enquête
CIS 2016 porte sur les années 2014-2016
et couvre le champ des sociétés actives
de 10 salariés ou plus, implantées en
France métropolitaine et DOM, des secteurs
principalement marchands non agricoles, à
l’exception des activités vétérinaires et des
activités administratives et autres activités
de soutien aux entreprises (sections B à
N81 de la NAF rév.2, sauf M75). Le champ
sectoriel eurostat comporte les sections
B à E, G46-H, J-M73 de la Naf rév. 2.
Insee, enquête Innovation CIS 2016
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 75
les entreprises innovantes en France 32
Sociétés innovantes entre 2014 et 2016 selon le type d’innovations, la taille et le secteur d’activité (en %) France métropolitaine + DOM
Tous types
d’innovation
Évolution 2014-2016
(en point de %)
Innovation technologique [2] Innovation non technologique
Ensemble Produits Procédés Ensemble Organisation Marketing
Ensemble 51 + 3 33 20 24 42 34 27
Évolution 2014-2016 (en point de %) 3 /// 2 1 3 4 4 4
De 10 à 49 salariés 48 + 3 30 17 22 40 32 25
De 50 à 249 salariés 63 + 1 46 30 32 52 44 33
250 salariés ou plus 76 – 2 63 48 47 65 56 45
Industrie manufacturière, industries extractives et autres 59 0 48 30 34 46 39 26
Construction 40 + 2 21 9 16 33 28 16
Commerce, réparation d’automobiles et de motocycles 47 + 2 26 14 18 41 32 30
Transports et entreposage 44 + 4 27 15 21 36 31 19
Hébergement et restauration 46 – 1 25 14 18 41 26 35
Information et communication 73 + 2 63 52 42 59 49 43
Activités financières et d’assurance [1] 53 + 3 37 27 25 48 41 33
Activités immobilières 53 + 5 32 18 23 48 39 34
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 59 + 7 42 27 29 49 43 29
Activités de services administratifs et de soutien 46 + 9 26 13 19 39 33 25
[1] Y compris holdings financières.
[2] Les innovations technologiques incluent les innovations en produits, en procédés et les activités d’innovation en cours ou abandonnées.
Champ : sociétés actives de 10 salariés ou plus, implantées en France, divisions 05 à 81 de la NAF rév. 2 sauf 75.
Entre 2014 et 2016, 51 % des sociétés étaient innovantes au sens large, 20 % étaient innovantes en produits et 24 % en procédés. Une même société peut cumuler plusieurs innovations et plusieurs types d’innovation.
Sources : Eurostat, enquête communautaire sur l’innovation 2014 (CIS 2014), Eurostat, enquête communautaire sur l’innovation 2016 (CIS 2016).
01
Sociétés innovantes selon l’appartenance à un groupe
(en % du nombre de sociétés)
France métropolitaine + DOM
Sociétés
indépendantes
60 %
50
40
30
20
10
0
Sociétés appartenant
à un groupe
Sociétés
indépendantes
Sociétés appartenant
à un groupe
Innovation au sens large Innovation technologique Innovation non technologique
2012-2014 2014-2016
Champ : France, sociétés actives, marchandes et exploitantes de 10 salariés ou plus relevant du champ de l’enquête
CIS 2014.
Source : Eurostat, enquête communautaire sur l’innovation 2014 (CIS 2014).
04
Proportion de produits nouveaux pour le marché, la société
et le marché mondial (en %) France métropolitaine + DOM
2014-2016 (CIS 2016)
80 %
60
70
50
40
30
20
10
0
2012-2014 (CIS 2014)
Nouveau pour le marché Nouveau pour la société Nouveau pour le marché mondial
Champ : sociétés actives de 10 salariés ou plus, implantées en France, divisions 05 à 81 de la NAF rév. 2 sauf 75.
Les innovations en produits comprennent les innovations en biens ou en services. Une même société peut cumuler
plusieurs innovations et plusieurs types d’innovation. Entre 2014 et 2016, 68 % des sociétés technologiquement
innovantes ont introduit un produit nouveau sur un de leurs marchés.
Sources : Eurostat, enquête communautaire sur l’innovation 2014 (CIS 2014), Eurostat, enquête
communautaire sur l’innovation 2016 (CIS 2016).
02
Sociétés innovantes dans l’Union européenne entre 2012 et 2014
(en % du nombre de sociétés) France métropolitaine + DOM
70 %
60
50
40
30
20
10
0
Allemagne
Luxembourg
Royaume-Uni
France
Pays-Bas
Suède
UE 28
Italie
Espagne
Pologne
Roumanie
Champ : France, sociétés actives, marchandes et exploitantes de 10 salariés ou plus relevant du champ de l’enquête
CIS 2014.
Source : Eurostat, enquête communautaire sur l’innovation 2014 (CIS 2014).
03
76 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
33 les jeunes entreprises innovantes
Le statut de jeune entreprise innovante (JEI) a été créé pour favoriser la création
et le développement des PME qui conduisent des travaux de R&D. En 2017, leurs dépenses
intérieures de R&D s’élèvent à 1 051 millions d’euros (soit une augmentation de 20 %
en volume par rapport à 2016) et se concentrent essentiellement dans des branches
de services.
Le dispositif JEI bénéficiait, lors de sa création en
2004, à 1 300 entreprises. En 2017, selon l’Acoss,
3 202 entreprises bénéficient de 191 millions d’euros
(M€) d’exonérations au titre de ce dispositif. Ce montant est en hausse de 12 % entre 2016 et 2017, soit
une hausse moyenne de 24 % par entreprise. Les JEI
réalisent 1 051 millions d’euros (M€) de dépenses
intérieures de R&D en 2017 et emploient 13 976 personnels de R&D en équivalent temps plein (ETP).
En raison de leur statut (cf. méthodologie), les
jeunes entreprises innovantes sont des entreprises
de taille modeste : neuf JEI sur dix emploient moins
de 20 salariés. De ce fait, il est intéressant de les
comparer à l’ensemble des entreprises qui emploient
moins de 20 salariés et mènent des travaux de R&D.
En moyenne, les jeunes entreprises innovantes réalisent des dépenses internes de R&D plus importantes que l’ensemble des entreprises de moins de
20 salariés actives en R&D et elles consacrent en
moyenne une part beaucoup plus importante de leur
chiffre d’affaires à ces dépenses internes de R&D
(22 %, contre 10 %) (tableau 01).
Les jeunes entreprises innovantes emploient une
forte proportion de leur personnel à des activités de
R&D (plus de sept salariés sur dix en 2017). Elles
mobilisent en moyenne 3,9 emplois en équivalent
temps plein (ETP), tous niveaux de qualifications
confondus, pour leurs travaux de R&D, contre 2,9
pour les entreprises de moins de 20 salariés menant
des travaux de R&D. En outre, ce personnel est plus
qualifié puisque les chercheurs et ingénieurs de R&D
y occupent en moyenne 2,9 emplois en ETP et représentent 73 % de l’effectif total des JEI, contre 2 ETP
dans les entreprises de moins de 20 salariés, soit
70 % de leur effectif total.
Les JEI coopèrent fréquemment avec les autres
acteurs de la recherche : 40 % d’entre elles
externalisent des travaux de recherche à des organismes publics ou à des entreprises. Néanmoins
leurs dépenses extérieures restent faibles. Cette
proportion n’est que de 32 % pour les entreprises de
moins de 20 salariés.
L’essentiel des financements perçus par les jeunes
entreprises innovantes pour leur activité de R&D
(hors mesures fiscales telles que le dispositif JEI ou
le crédit d’impôt recherche) sont des financements
publics (82 %), à hauteur de 216 M€ en 2017 (graphique 02). Elles perçoivent également 37 M€ en
provenance de l’étranger (soit 14 % de leurs ressources externes) et 12 M€ en provenance d’entreprises implantées en France (4 %). Les financements
publics couvrent 16 % des dépenses totales de R&D
des JEI (y compris l’achat de travaux de R&D réalisés
par d’autres entreprises ou des organismes publics),
contre 11 % pour les entreprises de moins de
20 salariés (tableau 03). Plus de 86 % des financements publics reçus par les JEI correspondent à des
crédits incitatifs, crédits émanant des ministères et
organismes publics. Les JEI, comme les entreprises
de R&D de moins de 20 salariés, reçoivent peu de
financements liés à la Défense ou aux grands programmes technologiques.
Comme dans l’ensemble des entreprises de moins de
250 salariés, les travaux de R&D menés par les JEI
concernent essentiellement des activités de services.
En 2016, les trois premières activités de recherche
des JEI sont, par ordre décroissant de dépenses
internes engagées : les « Activités spécialisées, scientifiques et techniques », les « Activités informatiques
et services d’information », et l’« Édition, audiovisuel
et diffusion » (graphique 04). Ces trois branches de
recherche concentrent 80 % des dépenses internes
de R&D des JEI, contre 60 % pour les entreprises de
moins de 20 salariés actives en R&D. •
Les données présentées sont estimées à
partir de l’enquête annuelle sur les moyens
consacrés à la R&D dans les entreprises
en 2017. La liste des entreprises
exonérées de charges sociales au titre
du dispositif JEI est fournie par l’Acoss.
La Loi de finances 2004 a créé le statut
de Jeunes Entreprises Innovantes
(JEI) . Pour en bénéficier les entreprises
doivent : être une PME (employer moins
de 250 personnes et réaliser un chiffre
d’affaires inférieur à 50 M€ ou disposer
d’un total de bilan inférieur à 43 M€) ;
avoir moins de huit ans ; engager des
dépenses de recherche représentant au
moins 15 % des charges fiscalement
déductibles pour chaque exercice ; être
indépendante ; être réellement nouvelle.
Le statut de JEI confère des avantages
dont : l’exonération de cotisations sociales
patronales notamment pour les chercheurs,
techniciens et gestionnaires de projets de
R&D ; une exonération totale de l’impôt sur
les bénéfices pendant trois ans, puis partielle
(50 %) pendant deux ans ; puis l’exonération
totale d’imposition forfaitaire annuelle
(IFA), tout au long de la période au titre de
laquelle elle conserve le statut de JEI.
Le dispositif a connu une réforme
en loi de finances (modification de
l’article 131 de la loi 2003-1311), qui a
diminué les exonérations sociales dont
bénéficient les JEI (plafonnement des
exonérations par établissement et par
salarié). La dégressivité de l’exonération
à compter de la quatrième année
d’application a été supprimée en 2014.
La branche de recherche est la branche
d’activité économique bénéficiaire des
travaux de R&D, décrite ici en 32 postes
construits à partir de la nomenclature
d’activités française révisée en 2008
(NAF rév.2). La branche « Activités
spécialisées, scientifiques et techniques »
regroupe principalement les activités
de recherche et développement ainsi
que les services d’ingénierie.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
ACOSS-URSSAF
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 77
les jeunes entreprises innovantes 33
Financements reçus par type d’entreprises en 2017 (en M€, en %)
France entière
0
20
40
60
80
100 %
JEI Moins de
20 salariés
De 20 à 249
salariés
250 salariés
et plus
Ensemble
Financements publics
En provenance d’autres entreprises implantées en France
En provenance de l’étranger
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Caractéristiques des entreprises par type d’entreprises en 2017
France entière
JEI
Ensemble des entreprises ayant
une activité interne de R&D, selon
l’effectif salarié au 31 décembre 2017
Moins
de 20
salariés
De 20
à 249
salariés
250
salariés
et plus Ensemble
Dépenses de R&D DIRDE moyenne (en M€) 292 245 857 13 448 1 683
DIRDE médiane (en M€) 162 125 332 1 177 215
Effort de recherche [1] 22,3 10,5 4,1 2,5 2,9
Part des entreprises
ayant une DERD > 0
(en %)
40 32 40,9 60 38
DERD moyenne (en M€) 56 59 268 5 844 666
Personnels de R&D Effectif moyen de R&D
(en ETP) 3,9 2,9 8,4 96,4 13,5
Effectif moyen de
chercheurs et ingénieurs
en ETP
2,9 2,0 5,6 66,0 9,2
Chercheur et ingénieur
de R&D/Effectif de R&D
(en %)
72,9 69,4 66,0 68,5 68,0
Intensité en R&D
des effectifs
Chercheur et ingénieur
de R&D/Effectif salarié
(en %, personnes
physiques)
73,5 67,5 18,5 8,5 11,6
[1] Ratio DIRD/chiffre d’affaires.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Financements publics [1] reçus par type d’entreprises en 2017 (en %)
France entière
JEI
Ensemble des entreprises ayant une activité interne
de R&D, selon l’effectif salarié au 31 décembre 2017
Moins de
20 salariés
De 20 à
249 salariés
250 salariés
et plus Ensemble
Financements publics reçus (en M€) 216 337 424 1 986 2 747
Financements publics [1] reçus par
nature de financement (en %)
Défense 3,8 7,0 9,0 75,1 56,0
Grands programmes technologiques 10,8 8,3
Crédits incitatifs 86,3 82,1 82,5 13,1 32,3
Autres financements civils [2] 9,9 10,8 8,5 1,1 3,4
Part des financements publics reçus
dans la dépense totale de recherche
[3] (en %)
15,9 10,9 4,9 5,8 6,0
[1] Les mesures fiscales comme les exonérations de cotisations sociales ou le crédit d’impôt recherche ne sont pas incluses
[2] Financements en provenance des collectivités territoriales et des associations.
[3] La dépense totale de recherche comprend l’exécution de la recherche par les entreprises et la sous-traitance de
travaux de R&D.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Dépenses intérieures de R&D par branche de recherche et type d’entreprises en 2017 (en %, en M€) France entière
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100 %
JEI Moins de 20
salariés
De 20 à 249
salariés
250 salariés
et plus
Ensemble
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
Activités informatiques et services d’information
Édition, audiovisuel et diffusion
Industrie pharmaceutique
Construction aéronautique et spatiale
Industrie automobile
Composants, cartes électroniques, ordinateurs,
équipements périphériques
Fabrication d’instruments et appareils de mesure,
essai et navigation, horlogerie
Industrie chimique
Autres
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
78 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
34 les coopérations public-privé pour innover
La recherche partenariale apparaît relativement peu développée en France, au regard
du financement privé de la recherche publique (5,2 % en 2016) et de la part des entreprises
innovantes faisant appel à la recherche publique (17 % entre 2014 et 2016). En revanche,
la France devance les autres pays de l’OCDE pour la part des demandes de brevets
conjointes entre la recherche publique et les entreprises (2,5 % des demandes déposées à
l’OEB en 2016).
La recherche contractuelle englobe les travaux de
R&D et de prestations de services sous-traités aux
universités et aux organismes publics de recherche
par les entreprises. Cette recherche, qui permet aux
entreprises d’accéder à des compétences humaines
ou techniques dont elles ne disposent pas, peut être
mesurée par le montant des contrats de R&D de la
recherche publique financés par les entreprises. En
2016, ces contrats avec des entreprises implantées en France s’élèvent à près de 900 M€ et sont
concentrés dans les EPIC (52 % du total, dont 44 %
au CEA-civil), suivis des universités et établissements
d’enseignement supérieur et de recherche (14 %)
et des Institutions sans but lucratif (ISBL, 10 %). En
moyenne, 5,2 % des travaux de R&D exécutés par les
acteurs de la recherche publique sont financés par
des entreprises implantées en France. Ce poids est
plus élevé dans les ISBL (14,3 %) et dans les EPIC
(12,2 %) que dans les universités (2,0 %) ou au CNRS
(1,7 %). En comparaison internationale (hors ISBL),
cette part apparaît relativement faible (graphique 01) :
elle s’élève à 5,2 % en France en 2016, contre 7,0 %
en moyenne dans l’Union européenne à 28. La
capacité de la recherche publique à mobiliser des
ressources privées pour son financement est beaucoup plus forte en Allemagne (12,7 %) mais faible aux
États-Unis (3,8 %) car l’État fédéral ne peut pas faire
financer ses activités de R&D par les entreprises.
La recherche collaborative se traduit par la mise en
commun de moyens matériels et humains pour la
réalisation d’une recherche en coopération. Dans
de nombreux cas, cette recherche est plus amont et
bénéficie d’un financement public. L’intensité de la
recherche collaborative peut être mesurée par la fréquence des coopérations des entreprises innovantes
avec les acteurs de la recherche publique. Selon la
dernière enquête communautaire sur l’innovation
(CIS 2016) (graphique 02), 17 % des entreprises
technologiquement innovantes (en produit et/ou procédé) ont collaboré avec la recherche publique entre
2014 et 2016, en hausse par rapport à la précédente
enquête (15 % entre 2012 et 2014). Ces collaborations sont plus fréquentes dans les grandes entreprises (40 % des entreprises de plus de 250 salariés,
contre 13 % des entreprises de 10 à 49 salariés).
Les sociétés du secteur des activités scientifiques
et techniques sont celles qui coopèrent le plus avec
le secteur public : 33 %, soit près du double des
sociétés des secteurs industriels (18 %). Pour leurs
activités d’innovation, les entreprises coopèrent
davantage avec les universités et les établissements
d’enseignement supérieur (14 %) qu’avec les organismes gouvernementaux ou publics de recherche
(11 %). En comparaison internationale, quel que soit
le partenaire public, la France se place devant l’Allemagne mais en retrait des premiers pays européens
(Finlande et Royaume-Uni) (graphique 03).
Les coopérations public-privé pour innover peuvent
également être appréhendées à partir des brevets
déposés conjointement par des acteurs de la recherche
publique et des entreprises (graphique 04). En 2016,
ces brevets représentent 1,2 % des demandes déposées auprès de l’OEB. Cette part est plus importante
en France (2,5 %) que dans les autres pays de l’OCDE,
même si elle reste faible dans l’absolu. Les chiffres
relatifs aux pays non-européens sont cependant à
relativiser car ces pays peuvent être enclins à déposer
prioritairement leurs brevets dans leur propre office
national ou par la voie internationale. Par ailleurs, cet
indicateur dépend fortement des modalités institutionnelles de coopération des acteurs publics avec le
secteur privé, les inventions résultant d’une recherche
partenariale pouvant être brevetées uniquement par
les partenaires privés. •
Les coopérations formelles établies entre
les acteurs de la recherche publique et le
monde industriel sont souvent désignées
sous le terme de recherche partenariale
qui regroupe trois modalités de transfert :
• la recherche contractuelle pour
laquelle un commanditaire finance
des travaux de R&D auprès d’un
prestataire sans y participer ;
• la recherche collaborative pour
laquelle une entreprise s’associe avec
un laboratoire public ou participe à
un consortium public-privé afin de
réaliser un projet de recherche où coûts,
ressources et résultats sont partagés ;
• les travaux de consultance qui prennent
la forme d’avis d’experts ; les chercheurs
académiques étant souvent directement
mandatés et rémunérés par les entreprises.
La recherche partenariale est actuellement
très imparfaitement mesurée, les
statistiques disponibles ne permettant
notamment pas d’identifier le volume
des travaux de consultance.
Les données portant sur les administrations
présentées proviennent de l’enquête sur
les moyens consacrés à la R&D en 2016
réalisée auprès des administrations qui
exécutent des travaux de recherche :
départements et services ministériels,
EPST, EPIC, établissements d’enseignement
supérieur et de recherche, centres
hospitaliers universitaires et centres de
lutte contre le cancer. Elles sont semidéfinitives. Pour le CEA, les résultats ne
portent que sur la partie civile (voir fiche 46).
L’enquête communautaire sur l’innovation
(CIS 2016) est menée dans tous les
pays membres de l’Union européenne.
Elle porte sur la période 2014-2016 et
couvre le champ des sociétés actives
de 10 salariés ou plus des secteurs
principalement marchands non agricoles.
Les indicateurs portant sur les brevets
sont calculés à partir de la base Patstat de
l’OEB, enrichie par l’OST du HCERES avec
des données issues de la base Regpat
de l’OCDE. Les indicateurs font référence
à la date de publication des demandes
de brevet européen (18 mois après la
date de premier dépôt) et à l’adresse de
l’inventeur. Les indicateurs sont calculés
en année individuelle. La part d’un pays
dans l’ensemble des demandes de
brevets à l’OEB (ou part mondiale) est le
rapport entre le nombre de demandes de
brevets OEB du pays et le nombre total de
demandes de brevets OEB (voir fiche 33) .
Insee, enquête Innovation CIS 2016
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
OEB (Patstat) et OCDE (Regpat),
traitements OST du HCERES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 79
les coopérations public-privé pour innover 34
Part des entreprises technologiquement innovantes coopérant
avec la recherche publique pour leurs activités d’innovation
(2014-2015-2016, en %)
0
10
20
30 %
Universités ou établissements d'enseignement supérieur
Organismes gouvernementaux ou publics de recherche
Royaume-Uni
Finlande
Suède
France
UE28
Allemagne
Espagne
Pays-Bas
Italie
Entre 2014 et 2016, en France, 14 % des sociétés technologiquement innovantes ont coopéré avec des universités
ou des établissements d’enseignement supérieur et 11 % avec des organismes gouvernementaux ou publics de
recherche.
Champ : sociétés technologiquement innovantes, actives de 10 salariés ou plus, relevant du champ Eurostat de
l’enquête CIS 2016.
Source : Eurostat, enquête communautaire sur l’innovation 2016 (CIS 2016).
03
Part de la dépense intérieure de R&D du secteur de l’État et de
l’enseignement supérieur financée par les entreprises en 2016 (en %)
0
4
2
6
8
12
10
14 %
Allemagne
Israël
Corée du Sud
UE28
Pays-Bas
OCDE
Canada
Espagne
France
Finlande
Japon
Suède [1]
États-unis
Royaume-Uni
Italie
[1] 2015.
Source : OCDE, Principaux indicateurs de la science et de la technologie (2018-2).
01
Part des co-dépots de brevets du secteur académique
et des entreprises dans l’ensemble des demandes déposées
à l’Office européen des brevets en 2016 (en %)
0
1
0,5
1,5
2
2,5 %
France
Espagne
Corée du Sud
Ensemble
Japon
États-Unis
Canada
Italie
Pays-Bas
Royaume-Uni
Israël
Allemagne
La catégorisation des déposants est faite sur l’ensemble des pays par des algorithmes du fournisseur de la base
de données. L’OST du HCERES réalise une sectorisation pour le secteur académique (universités, organismes de
recherche, ministères, …) et le secteur des entreprises à partir de ces données.
Source : OEB (Patstat) et OCDE (Regpat), traitements OST du HCERES.
04
Part des entreprises technologiquement innovantes coopérant
avec la recherche publique [1] pour leurs activités d’innovation
par taille et secteur d’activité 2014-2015-2016, (en %)
France entière
0 5 10 15 20 25 30 35 40 %
Ensemble
250 salariés ou plus
De 50 à 249 salariés
De 10 à 49 salariés
Activités scientifiques et techniques
Activités financières et d’assurance [2]
Information et communication
Transports et entreposage
Commerce, réparation d’automobiles
et de motocycles
Industrie
[1] Universités et établissements d’enseignement supérieur, organismes gouvernementaux ou publics de recherche et
instituts privés à but non lucratif de R&D.
[2] Y compris les holdings.
Champ : sociétés technologiquement innovantes, actives de 10 salariés ou plus, implantées en France, divisions B à E,
G, H, J, K et M de la NAF rév. 2 sauf M75 (champ Eurostat).
Source : Eurostat, enquête communautaire sur l’innovation 2016 (CIS 2016).
02
Part du secteur académique dans l’ensemble des demandes de
brevets déposées à l’Office européen des brevets en 2016 (en %)
0
10
5
15
20
25 %
Espagne
France
Canada
États-Unis
Israël
Ensemble
Corée du Sud
Royaume-Uni
Italie
Pays-Bas
Japon
Allemagne
La catégorisation des déposants est faite sur l’ensemble des pays par des algorithmes du fournisseur de la base
de données. L’OST du HCERES réalise une sectorisation pour le secteur académique (universités, organismes de
recherche, ministères, …) et le secteur des entreprises à partir de ces données.
Source : OEB (Patstat) et OCDE (Regpat), traitements OST du HCERES.
05
80 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
35 les moyens humains de la recherche
et développement
En 2017, 618 600 personnes participent à l’activité de R&D en France, dont les deux
tiers sont des chercheurs et l’autre tiers des personnels de soutien à la recherche.
Les femmes représentent 32 % de l’ensemble du personnel de recherche, mais seulement
28 % des chercheurs. Sur dix chercheurs, six travaillent dans les entreprises et quatre
dans les administrations.
En 2017, 618 600 personnes participent à une activité de R&D en France. Elles représentent 441 500
équivalents temps plein recherche (ETP), effectif en progression de 2,1 % par rapport à 2016
(tableau 01). Les chercheurs représentent 67 % du
personnel de recherche en 2017. Leur nombre a progressé de 3,6 % en un an, tandis que le nombre de
personnels de soutien a diminué (– 0,7 %). Le ratio
« personnel de soutien pour un chercheur » s’établit
ainsi à 0,49 en 2017, contre 0,63 en 2010.
En 2017, les entreprises emploient 180 400 chercheurs en ETP. Cet effectif progresse de 5,8 % par
rapport à 2016. Dans les administrations, le nombre
de chercheurs augmente seulement de 0,3 % par
rapport à 2016 et atteint 115 300.
Depuis 2002, les chercheurs des entreprises sont
plus nombreux que ceux travaillant dans les administrations et représentent, en 2017, 61 % de l’ensemble
des chercheurs. La répartition des personnels de
soutien suit la même structure en entreprise : 58 %
d’entre eux sont en entreprise.
Dans les entreprises, les industries manufacturières
emploient 61 % des chercheurs, les branches de
service 36 % et les branches « primaire, énergie et
construction » seulement 3 % (graphique 02).
Cinq branches parmi les trente-deux branches bénéficiaires de la recherche concentrent la moitié de
l’effectif de chercheurs (graphique 02) : « Activités
spécialisées, scientifiques et techniques » (12 %),
« Activités informatiques et services d’information »
(12 %), « Industrie automobile » (11 %), « Construction aéronautique et spatiale » (9 %) et « Édition,
audiovisuel et diffusion » (7 %).
Sur les 5 dernières années (période 2012-2017),
les effectifs de chercheurs en ETP des branches
de service ont augmenté près de quatre fois plus
vite (+ 31 %) que ceux des branches des industries
manufacturières (+ 8 %). Dans le même temps,
les effectifs des branches « primaire, énergie et
construction » se sont accrus de 11 %.
Dans l’ensemble du personnel de recherche, la part
des femmes est restée stable de 2015 à 2017, à
32 %. Leur réparation reste identique à 2016, elles
sont toujours moins représentées parmi les chercheurs (28 %) que parmi les personnels de soutien
(41 %). Les chercheuses restent également moins
nombreuses dans les entreprises (23 %) que dans
les administrations (47 %).
Dans les administrations, les chercheurs représentent
66 % des effectifs avec des différences sensibles
selon le type d’établissement. Dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche,
notamment, 71 % des effectifs de personnel de R&D
sont des chercheurs.
Dans les administrations pour lesquelles l’information
est connue, 71 % du personnel de recherche est titulaire de son poste. Les titulaires sont plus nombreux
parmi les personnels de soutien (77 %) que parmi les
chercheurs (69 %), (graphique 03). Pour les quatre
associations fournissant le taux de titularisation de
ses effectifs de recherche, seulement 65 % parmi
les personnels de recherche et 56 % parmi les chercheurs ont un contrat à durée indéterminée.
Au sein de l’Union européenne à 28, la France, avec
295 800 chercheurs en ETP, occupe en 2017 la
seconde position en nombre de chercheurs en ETP,
derrière l’Allemagne (419 600 ETP). Au niveau mondial, l’Union européenne à 28 occupe la première
place avec 2,0 millions de chercheurs en ETP, devant
la Chine (1,7 million) et les États-Unis (1,4 million en
2016).
Si l’on rapporte le nombre de chercheurs à la population
active, la France, avec 10 chercheurs pour mille actifs
en 2017, se place derrière la Corée du Sud (13,9 ‰)
et le Japon (10,1 ‰), mais devant l’Allemagne
(9,7 ‰), le Royaume-Uni (8,7 ‰) et les États-Unis
(8,5 ‰) (graphique 04). Plusieurs pays européens
moins peuplés se situent aux premiers rangs mondiaux, notamment le Danemark (15,0 ‰), la Finlande
et la Suède (13,6 ‰) et la Norvège (12,1 ‰). •
Dans le secteur public , sont identifiés
comme chercheurs : les personnels
titulaires de la fonction publique du
corps de directeurs de recherche, les
professeurs des Universités, les chargés
de recherche et maîtres de conférences ;
les personnels non titulaires recrutés
à un niveau équivalent aux corps
ci-dessus ; les personnels sous statut
privé (par exemple dans les EPIC) dont
les fonctions sont équivalentes à celles
des personnels fonctionnaires ci-dessus ;
les ingénieurs de recherche et les corps
équivalents ; les doctorants financés pour
leur thèse ; les attachés temporaires
d’enseignement et de recherche (ATER).
Dans les entreprises , les chercheurs et
ingénieurs de R&D sont les scientifiques et
les ingénieurs travaillant à la conception
ou à la création de nouveaux savoirs ; ils
mènent des travaux de recherche en vue
d’améliorer ou de mettre au point des
concepts, théories, modèles, techniques,
instruments, logiciels ou modes opératoires
Sont considérés comme personnels
de soutien à la recherche tous les
personnels non chercheurs qui participent
à l’exécution des projets de R&D ou qui y
sont directement associés : les techniciens
et personnels assimilés, les personnels
de bureau et les personnels de secrétariat
administratifs. Les effectifs sont répartis
selon une ou plusieurs branches d’activité
économique bénéficiaires des travaux de
R&D. Ces 32 branches de recherche sont
construites à partir de la nomenclature
d’activité française (NAF rév.2).
Équivalent temps plein recherche
(ETP) , pour une évaluation correcte du
potentiel humain de R&D, il est nécessaire
de raisonner en équivalent temps plein
recherche annuel afin de tenir compte
des temps partiels et de la pluralité des
activités des chercheurs (recherche,
enseignement, soins, travaux administratifs).
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
OCDE, Principaux indicateurs de la
science et de la technologie (2019-2)
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 81
les moyens humains de la recherche et développement 35
Personnels de R&D (en ETP) France entière
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 [1]
Évolution
2017/2016
(en %)
Ensemble
des personnels
de recherche
397 756 402 492 411 780 416 687 423 903 426 428 432 245 441 509 + 2.1
Administrations 162 168 163 380 165 342 166 696 175 758 174 514 176 440 176 014 – 0,2
État [3] 83 431 82 820 82 683 82 362 81 545 80 900 80 470 80 032 – 0,5
Ens Sup. 73 079 74 756 76 015 77 503 86 911 86 307 88 306 88 449 + 0,2
ISBL 5 659 5 804 6 644 6 831 7 302 7 307 7 664 7 533 – 1,7
Entreprises 235 588 239 111 246 438 249 991 248 145 251 915 255 805 265 496 + 3,8
Chercheurs 243 533 249 247 258 913 265 466 271 772 279 470 285 488 295 754 + 3,6
Administrations 99 705 100 807 102 521 104 006 110 029 112 656 114 916 115 308 + 0,3
État [2] 45 615 45 707 46 260 46 569 47 140 47 307 47 683 47 825 + 0,3
Ens Sup. 51 291 52 270 53 043 54 073 59 335 61 629 62 773 63 023 + 0,4
ISBL 2 799 2 830 32 18 3 364 3 554 37 20 4 461 4 460 0,0
Entreprises 143 828 148 439 156 392 161 460 161 744 166 814 170 571 180 446 + 5,8
Personnels de
soutien 154 223 153 245 152 867 151 221 152 130 146 958 146 757 145 756 – 0,7
Administrations 62 463 62 573 62 821 62 690 65 729 61 858 61 524 60 706 – 1,3
État [3] 37 816 37 112 36 423 35 794 34 406 33 593 32 788 32 207 – 1,8
Ens Sup. 21 788 22 486 22 972 23 429 27 576 24 678 25 534 25 426 – 0,4
ISBL 2 859 2 975 3 426 3 467 3748 3587 3 203 3 072 – 4,1
Entreprises 91 760 90 672 90 047 88 531 86 401 85 101 85 234 85 050 – 0,2
Rupture de série. À partir de 2014, un changement méthodologique dans les Centres hospitaliers universitaires
(CHU) due à une meilleure prise en compte des personnels. À partir de 2015, les dépenses des universités et des
établissements d’enseignement supérieur et de recherche sous tutelle simple du MESRI sont désormais calculées via
une enquête auprès de ces établissements, et non plus à partir des fichiers administratifs.
[1] Données semi-définitives. [2] compris le CNRS.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Nombre de chercheurs par branche bénéficiaire de la recherche
en 2012 et 2017 [1] (en ETP)
France entière
0 40 000 80 000 120 000
Total des industries manufacturières
Industrie automobile
Construction aéronautique et spatiale
Fabrication d'instruments et appareils de
mesure, essai et navigation, horlogerie
Industrie pharmaceutique
Fabrication d'équipements de communication
Autres branches des industries
manufacturières
Activités informatiques et services d'information
Total des services
Activités spécialisées, scientifiques
et techniques
Édition, audiovisuel et diffusion
Autres branches de services
Composants, cartes électroniques,
ordinateurs, équipements périphériques
Branches industrielles (2012)
Branches industrielles (2017)
Branches des services (2012)
Branches des services (2017)
[1] Résultats semi-définitifs.
Les données du graphique présentent les effectifs des 10 branches de recherche les plus importantes en terme de
chercheurs en 2017. Les 22 autres branches sont regroupées sous les intitulés « autres branches industrielles » et
« autres branches de services ».
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Chercheurs en proportion de la population active en 2017 (en ‰)
France entière
0
2
4
6
8
10
12
14
16 ‰
Corée du Sud
Danemark
Suède
Taïwan
Finlande
Norvège
Belgique
Singapour
Autriche
Japon
France [1]
Islande
Allemagne
Royaume-Uni
Slovénie
Pays-Bas
Suisse
Portugal
États-unis [2]
UE28 [3]
OCDE [2] [3]
Grèce
Rép.tchèque
Luxembourg
Estonie
Hongrie
Fédération de Russie
Chine
Les 23 pays représentés sont ceux qui comptent le plus grand nombre de chercheurs en ETP en 2017.
[1] Données semi-définitives. [2] Données 2016. [3] Estimation OCDE.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, OCDE, Principaux indicateurs de la science et de la technologie (2019-2).
04
Part des titulaires parmi les personnels de R&D du secteur public
et des ISBL en personnes physiques en 2017 [1] (en %) France entière
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
Ensemble des administrations [2]
ISBL [3]
Enseignement
supérieur [4]
EPIC
Ensemble Chercheurs Personnel de soutien
EPST hors CNRS
CNRS
Ministères et autres
institutions publiques
[1] Données semi-définitives. [2] Hors CHU, CLCC et ISBL (hormis 4 associations : Institut Pasteur, Institut Curie, INRS
et INTS). [3] Cette information est disponible uniquement pour 4 associations : Institut Pasteur, Institut Curie, INRS et
INTS. [4] Universités et établissements d’enseignement supérieur et de recherche sous tutelle simple du MESRI et hors
tutelle simple du MESRI
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
82 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
36 la parité dans la recherche
En 2017, les femmes représentent 32 % de l’ensemble des personnels de recherche et 28 %
des seuls chercheurs. Par ailleurs, 39 % des chercheurs en administration sont des femmes,
contre 21 % en entreprise, contraste qui n’est pas propre à la France. Les proportions
diffèrent selon le domaine de recherche, les domaines les plus mixtes en matière de parité
étant ceux de la santé, de la chimie et de l’agronomie.
En 2017, 618 600 personnes (en personnes physiques) ont participé en France aux activités de R&D.
Parmi l’ensemble du personnel de recherche et
développement expérimental, 199 800 sont des
femmes, soit un pourcentage de femmes de 32,3 %
(tableau 01). Leur représentation est meilleure dans
les administrations, organismes publics, établissements d’enseignement supérieur et de recherche
et institutions sans but lucratif (47 %) que dans les
entreprises (23,2 %).
Les femmes sont proportionnellement moins nombreuses dans le métier de chercheur (28,3 %) que
dans les professions de soutien à la recherche
(40,5 %). Ce contraste, au regard des qualifications
des personnels de R&D est plus important en administration qu’en entreprise. Ainsi, en administration,
parmi les personnels de soutien, la part des femmes
est de 62,9 % contre 39,5 % pour les chercheurs,
tandis que ces proportions sont respectivement de
27,0 % et 21,3 % en entreprise.
Indépendamment de leur secteur d’emploi, public ou
privé, le rapport femmes-hommes diffère principalement par le domaine de recherche. La parité est meilleure dans les domaines de la santé et de la biologie,
débouchés naturels de leurs disciplines de formation,
qu’elle ne l’est dans l’aérospatial, l’énergie nucléaire
et les technologies des transports et du numérique.
En 2017, hommes et femmes sont à parité parmi
les chercheurs des centres hospitaliers (CHU) et des
centres de lutte contre le cancer (CLCC), de l’Inserm
et de l’Institut Pasteur (graphique 02). En revanche,
elles représentent seulement 18 % des chercheurs
de l’Onéra et 21 % des chercheurs de l’Inria. Dans
les entreprises (graphique 03), les chercheuses sont
plus nombreuses que leurs collègues masculins dans
la branche « Industrie pharmaceutique » (60,7 %) et
dans l’« Industrie chimique » (50,2 %). À l’opposé, les
femmes sont très peu représentées parmi les chercheurs en « Fabrication de machines et équipements
non compris ailleurs » (9,2 %), « Fabrication d’équipements de communication » (12,5 %) ainsi qu’en
« Fabrication d’équipements électriques » (12,5 %)
Entre 2016 et 2017 (à champ constant), le nombre
de femmes dans l’ensemble du personnel R&D reste
stable en France. Pour autant, parmi les chercheurs,
la part de chercheuses augmente légèrement en
entreprise (+ 0,1 point), mais reste stable dans les
administrations. Les effectifs de femmes dans le personnel de soutien, au sein des entreprises comme
des administrations, se maintiennent également.
Pour autant, ce phénomène résulte d’un effet de
structure lié au poids grandissant des chercheurs en
entreprise (256 milliers en 2017, contre 238 milliers
en 2016) relativement à celui des administrations
(160 milliers en 2017, contre 159 milliers en 2016),
conjugué à une moindre part de femmes dans l’ensemble du personnel R&D des entreprises par rapport à celui des administrations.
Les observations sur le territoire français sont semblables à celles des autres pays de l’OCDE : on y
constate une sous-représentation féminine parmi les
chercheurs, particulièrement dans les entreprises
(graphique 04). Dans ses administrations, Le Portugal
est le seul pays à obtenir une parité dans la carrière
de chercheur en 2017 avec 50 % de chercheuses.
A contrario , au Japon, Corée du Sud, Pays-Bas, et
Allemagne, les femmes représentent respectivement
16 %, 20 %, 26 %, et 28 % des chercheurs. Dans
chacun de ces pays, 60 % des chercheurs, ou plus,
travaillent en entreprise. •
Les données pour la France sont issues
des enquêtes annuelles sur les moyens
consacrés à la R&D du MESRI, d’une part,
auprès de 11 600 entreprises (privées
ou publiques) et, d’autre part, auprès
des administrations (établissements
d’enseignement supérieur et de
recherche, organismes publics et autres
établissements publics de recherche,
services ministériels dont la défense,
centres hospitaliers universitaires
et centres de lutte contre le cancer,
institutions sans but lucratif).
La série portant sur les administrations
présente à partir des données 2015
définitives, une rupture de série : à partir
de 2015, la quasi-totalité des universités
sont passés aux RCE (Responsabilités et
Compétences Élargies) et l’estimation de
leurs dépenses de recherche s’effectue,
dorénavant, à partir de l’enquête annuelle
sur les moyens consacrés à la R&D et
non à partir des données budgétaires,
comme c’était le cas auparavant.
Selon le manuel de Frascati :
– Les chercheurs sont les spécialistes
travaillant à la conception ou à la création
de connaissances, de produits, de
procédés, de méthodes ou de systèmes
nouveaux. Ils incluent également
les doctorants financés (dont les
bénéficiaires d’une convention CIFRE) et
les personnels ayant des responsabilités
d’animation des équipes de recherche.
– Les personnels de soutien à la
recherche regroupent les techniciens qui
participent à la R&D en exécutant des
tâches scientifiques et techniques sous le
contrôle des chercheurs, les personnels
ouvriers affectés aux travaux de R&D ainsi
que les personnels affectés aux tâches
administratives liées aux travaux de R&D.
Les effectifs présentés, en personnes
physiques, correspondent aux effectifs
au 31 décembre de l’année de
référence, quelle que soit leur quotité
de travail en matière de R&D.
Les données en personnes physiques ne sont
pas disponibles pour certains pays de l’OCDE,
notamment, le Canada et les États-Unis.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 83
la parité dans la recherche 36
Part des femmes dans les effectifs de recherche des entreprises
en 2017 (en %) [1] France entière
Chercheurs Personnels de soutien Ensemble
0 10 20 30 40 50 60 70 %
Industrie pharmaceutique
Industrie chimique
Activités spécialisées scientifiques
et techniques
Ensemble des entreprises
Télécommunications
Construction aéronautique et spatiale
Édition audiovisuel et diffusion
Activités informatiques et services
d’information Fabrication d’instruments et d’appareils de mesure Composants cartes électroniques
ordinateurs
Industrie automobile
Fabrication d’équipements électriques
Fabrication d’équipements
de communication
Fabrication de machines et équipements
[1] Données semi-définitives.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Effectif total et part des femmes parmi les personnels de R&D en 2017 (en milliers de personnes physiques, en %) [1] France entière
Chercheurs Personnels de soutien Ensemble du personnel R&D
Effectif (en milliers) Part de femmes (en %) Effectif (en milliers) Part de femmes (en %) Effectif (en milliers) Part de femmes (en %)
Entreprises 256 21,3 126 27,0 383 23,2
Administrations 160 39,5 76 62,9 236 47,0
Ensemble 416 28,3 202 40,5 619 32,3
[1] Données semi-définitives.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Part des femmes dans les effectifs de recherche des administrations
en 2017 (en %) [1] France entière
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 %
Centres hospitaliers (CHU, CLCC)
Inserm
Institut Pasteur - Paris
Inra
IRD
Ensemble des administrations
Ifremer
Cirad
Établissements d’enseignement supérieur
et de recherche sous tutelle du menesr
CNRS
Ifsttar
Cnes
CEA - Civil
Inria
Onera
Chercheurs Personnels de soutien Ensemble
[1] Données semi-définitives.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Part des femmes dans les effectifs de chercheurs de principaux pays de l’OCDE en 2017 (en %) France entière
0
10
20
30
40
50
60 %
Portugal [1]
Espagne
Royaume-Uni [1]
Norvège
Grèce
Turquie
Pologne [1]
Irlande [3]
Italie [1]
Belgique
Slovénie [1]
Chili
Danemark [2]
Finlande
Mexique [3]
Suède [1]
Hongrie [1]
Autriche [2]
France
Allemagne
République Tchèque
Pays-Bas [1]
Corée du Sud
Japon
Chercheuses en entreprise Chercheuses en administration Ensemble des chercheuses
[1] Données 2016. [2] Données 2015. [3] Données 2013.
Sources : OCDE, Principaux indicateurs de la science et de la technologie (2019-2), MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
84 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
37 les chercheurs en entreprises
En 2015, près de 227 000 chercheurs travaillent en entreprise sur le territoire français.
Cette population est plutôt jeune, peu féminisée (à 20 %) et en majorité issue d’une école
d’ingénieurs. En entreprise, 12 % des chercheurs sont docteurs et 17 % sont titulaires
d’un Master. Les caractéristiques socioprofessionnelles des chercheurs dépendent
cependant du secteur de recherche de l’entreprise.
En France, en 2015, 227 000 chercheurs (personnes physiques) exercent en entreprise. Cette
population se distingue des autres cadres par sa jeunesse : la moitié des chercheurs sont âgés de moins
de 39 ans, contre 42 pour les cadres en entreprise
(graphique 01). En quatre ans, on observe cependant
dans les entreprises un glissement de la population
des chercheurs vers les tranches d’âge les plus élevées : 18,7 % des chercheurs ont 50 ans et plus en
2015 contre 15,5 % en 2011.
En 2015, 56 % des chercheurs sont issus d’une
école d’ingénieurs (graphique 02). Alors qu’ils sont
proportionnellement les plus nombreux dans les
organismes publics de recherche, l’enseignement
supérieur ou les institutions sans but lucratif, les
titulaires d’un doctorat ne représentent que 12 %
des chercheurs en entreprise, 20 % d’entre eux
ayant obtenu un doctorat en Sciences médicales. En
outre, parmi les docteurs hors Sciences médicales,
qui effectuent de la recherche en entreprise, un tiers
ont obtenu un doctorat après une formation en école
d’ingénieurs. 17 % des chercheurs en entreprise
sont titulaires d’un Master (où, par le passé, un DEA/
DESS). La recherche en entreprise permet également
la valorisation d’expériences professionnelles, 8 %
des chercheurs ayant un niveau d’études inférieur à
la Licence. Enfin, 2 % des chercheurs sont titulaires
de diplômes étrangers. Un quart de ceux-ci ont un
doctorat.
Les activités de R&D menées en entreprise concernent
principalement les « Sciences de l’ingénieur » et
les « Mathématiques-Logiciels ». Ces disciplines
mobilisent plus de trois chercheurs sur quatre
(graphique 03). 3 % des chercheurs en entreprise exercent dans les « Sciences sociales », les
« Sciences de la Terre – Environnement » ou les
« Sciences humaines ».
En 2015, les secteurs de recherche « Services informatiques » et « Activités scientifiques et techniques »
emploient, à eux deux, plus du quart des chercheurs
en entreprise. Ils accueillent une population jeune
de chercheurs, la moitié d’entre eux étant âgés de
moins de 35 ans. Dans les secteurs « Équipements
de communication », « Appareils de mesure » et
« Industrie pharmaceutique », l’âge médian des chercheurs est supérieur ou égal à 42 ans. La plupart des
chercheurs qui détiennent un doctorat en discipline
de santé travaillent dans le secteur pharmaceutique
(65 %). Hors disciplines de santé, le secteur des
« Activités scientifiques et techniques » est celui qui
emploie des docteurs dans la plus forte proportion
(20 %).
Les femmes représentent un chercheur sur cinq
en entreprise. Les jeunes générations sont un peu
plus féminisées : 25 % des chercheurs de moins
de 30 ans sont des femmes (graphique 04 et graphique 05). Les chercheuses se partagent, pour
30 % d’entre elles, entre les entreprises de deux
secteurs de recherche : « Activités scientifiques et
techniques » et « Industrie pharmaceutique » (les
taux de féminité respectifs sont de 24 % et 59 %).
Comparées à leurs collègues masculins, les chercheures sont moins souvent ingénieures (46 %
contre 59 %). Parmi les chercheurs en entreprise,
les femmes sont au moins aussi nombreuses que
les hommes dans les secteurs des « Sciences médicales » et « Sciences biologiques ».
En 2015, 5 % des chercheurs en entreprise travaillant
en France sont de nationalité étrangère. Parmi eux,
42 % sont issus de pays membres de l’Union européenne et 29 % du continent africain. En entreprise,
les femmes proportionnellement plus nombreuses
parmi les chercheurs de nationalité étrangère (27 %)
que parmi ceux de nationalité française (20 %). •
Les données présentées sont définitives
et issues de l’ enquête spéciale sur les
chercheurs et ingénieurs de recherche et
développement expérimental (R&D) dans
les entreprises en 2015 , volet biennal
de l’enquête annuelle sur les moyens
consacrés à la R&D dans les entreprises.
Les chercheurs et ingénieurs R&D (ou
chercheurs) sont ici comptabilisés
en personnes physiques (présent au
31 décembre 2015 ou à la fin de l’exercice
comptable et ayant participé aux travaux
de R&D exclusivement ou partiellement).
Les chercheurs des entreprises sont
les scientifiques et ingénieurs travaillant
à la conception ou à la création de
connaissances, de produits, de procédés,
de méthodes ou de systèmes nouveaux
(y compris les boursiers de thèse
rémunérés par l’entreprise comme les
bénéficiaires d’une convention CIFRE),
ainsi que les personnels de haut niveau
ayant des responsabilités d’animation
des équipes de chercheurs.
Les Sciences de l’ingénieur 1
comprennent notamment le génie
électrique, l’électronique, l’informatique,
l’automatique, le traitement du signal,
la photonique et l’optronique.
Les Sciences de l’ingénieur 2 comprennent
notamment le génie civil, la mécanique,
le génie des matériaux, l’acoustique, la
mécanique des milieux fluides, la thermique,
l’énergétique et le génie des procédés.
Le secteur de recherche d’une entreprise
est la branche d’activité économique
principale bénéficiant des travaux de
recherche. Les 32 secteurs de recherche
sont construits à partir de la nomenclature
d’activités française (NAF rév.2).
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 85
les chercheurs en entreprises 37
Répartition selon le diplôme le plus élevé et par sexe des chercheurs
dans les entreprises en 2015 [1] (en %) France entière
0 10 20 30 40 50 60 %
Master DEA DESS
Doctorat
(toutes disciplines)
Bac + 2 et moins
Licence
Maîtrise
Diplôme étranger
Diplôme d’ingénieur
Hommes Femmes Ensemble
[1] Données définitives.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Répartition par tranche d’âge des chercheurs et des cadres
en entreprise en 2015 (en %) France entière
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
20 %
Moins de
25 ans
25-29
ans
30-34
ans
35-39
ans
40-44
ans
45-49
ans
50-54
ans
55-59
ans
60-64
ans
65 ans
et plus
Chercheurs [1] [2] Cadres [3] [4]
[1] 2015 données définitives, enquête R&D.
[2] Âge médian des chercheurs, 39 ans.
[3] 2015, DADS.
[4] Âge médian des cadres, 42 ans.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Pyramide des âges des chercheurs dans les entreprises en 2015 [1]
France entière
40 000 30 000 20 000 10 000 0 10 000 20 000
Moins de 25 ans
25-29 ans
30-34 ans
35-39 ans
40-44 ans
45-49 ans
50-54 ans
55-59 ans
60-64 ans
65 ans et plus
Effectif
Tranche d’âge
Hommes Femmes
0
[1] 2015 données définitives.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
Part des femmes selon l’âge pour les chercheurs en entreprises en
2015 (en %) France entière
0
5
10
15
20
25
30 %
Moins de
25 ans
25-29
ans
30-34
ans
35-39
ans
40-44
ans
45-49
ans
50-54
ans
55-59
ans
60-64
ans
65 ans
et plus
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
05
Répartition des chercheurs en entreprise selon leurs disciplines
de recherche et part des femmes par discipline en 2016 (en %) [3]
France entière
0 10 20 30 40 50 60 70 %
Sciences de l’ingénieur 1 [1]
Sciences de l’ingénieur 2 [2]
Mathématiques-Logiciels
Chimie
Sciences médicales
Sciences biologiques
Sciences physiques
Gestion et encadrement de la R&D
Sciences agricoles
Sciences sociales
Sciences de la Terre-Environnement
Sciences humaines
Poids de la discipline Part des femmes par discipline
[1] Génie électrique, électronique, informatique, automatique, traitement du signal, photonique, optronique.
[2] Génie civil, mécanique, génie des matériaux, ingénierie du son, mécanique des milieux fluides, thermique,
énergétique, génie des procédés.
[3] 2015 données définitives.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
86 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
38 le doctorat et les docteurs
À la rentrée 2018, 71 200 étudiants sont inscrits en doctorat, un nombre en baisse continue
depuis 2009. Parallèlement, 14 100 doctorats ont été délivrés en 2018, ce qui représente
une baisse de 4 % en un an, après cinq ans de stabilité. Environ 3 doctorants sur 4 inscrits
en première année bénéficient d’un financement pour leur thèse.
L’enquête sur les écoles doctorales menée par
le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la
Recherche et de l’Innovation (MESRI) recense
71 200 étudiants inscrits en doctorat à la rentrée
2018, soit une diminution des effectifs de 3 % en un
an et de 7 % par rapport à la rentrée 2013. La baisse
du nombre de doctorants touche principalement les
sciences de la société (droit, économie, gestion,
sociologie, anthropologie), – 17 % entre 2013 et
2018, et les sciences humaines et humanités (lettres,
langues, arts, histoire, sciences et techniques des
activités physiques et sportives – STAPS), – 11 %
entre 2013 et 2018 (graphique 01). Les effectifs en
sciences exactes diminuent plus légèrement (– 3 %)
tandis que ceux en biologie, médecine et santé progressent (+ 4 %) sur la même période.
La baisse des effectifs de doctorants est également
visible au niveau des premières inscriptions en doctorat (graphique 02). Un peu plus de 16 000 étudiants
se sont inscrits en doctorat pour la première fois à la
rentrée 2018, un effectif en baisse par rapport à la
rentrée 2017 (– 5 %), et inférieur de 11 % à ce qu’il
était à la rentrée 2013. Cette évolution touche tous
les domaines scientifiques et plus particulièrement
les sciences de la société où les premières inscriptions baissent de 26 % sur cette période.
Seuls 36 % des étudiants inscrits en première année
de doctorat à l’université étaient inscrits en Master
l’année précédente (tableau 03). Plus de la moitié
des doctorants n’étaient pas inscrits à l’université
(58 %). En font partie les diplômés à l’étranger, les
étudiants en reprise d’études après une interruption
d’au moins un an ou qui étaient inscrits dans une
école d’ingénieur non universitaire (3 %).
À la rentrée 2018, 74 % des doctorants inscrits en
première année, et dont la situation financière est
connue, ont bénéficié d’un financement pour leur
thèse, soit une progression de 5 points par rapport
à 2013 (tableau 04). La majorité des doctorats financés le sont par des financements publics comme les
contrats doctoraux du MESRI (34 %), les financements relevant d’un organisme de recherche (11 %)
ou d’une collectivité territoriale (7 %). Les CIFRE
représentent près de 10 % des doctorats financés et
les financements spécifiques pour doctorants étrangers 16 %.
14 100 doctorats ont été délivrés durant l’année
civile 2018. Cet effectif, en hausse depuis 2009 et
stable entre 2012 et 2017, diminue de 4 % en un an.
La moitié des doctorats relèvent des domaines scientifiques, 20 % des sciences humaines et humanités
et 13 % des sciences de la société (graphique 05).
La baisse des effectifs inscrits en doctorat s’explique, au moins en partie, par la baisse de la durée
moyenne à préparer une thèse. Depuis 2010, cette
durée tend en effet à diminuer. En 2018, plus de
4 nouveaux docteurs sur 10 ont soutenu leur thèse
en moins de 40 mois, soit à peu près la durée prévue
par les textes. Pour 3 docteurs sur 10, une année
supplémentaire a été nécessaire et 1 doctorat délivré
sur 10 a nécessité plus de 6 années de préparation
(graphique 06). Ces durées présentent de très fortes
variations selon les domaines scientifiques : plus de
9 doctorats sur 10 en sciences exactes et applications et en sciences du vivant ont été conduits en
moins de 52 mois. En revanche, la durée de préparation d’une thèse en sciences humaines et humanités
et en sciences de la société est plus longue. Plus de
6 docteurs sur 10 ont préparé leur thèse pendant au
moins 52 mois avant de pouvoir la soutenir et seuls
13 % de ces docteurs ont obtenu leur diplôme en
moins de 40 mois. •
Les données présentées proviennent
principalement de l’enquête sur les
écoles doctorales menée par le MESRI.
L’information sur l’origine des doctorants
(tableau 03) est basée sur les données
individuelles collectées par le biais des
remontées du Système d’Information sur
le Suivi de l’Étudiant (SISE) qui recense
les inscriptions dans les universités
et établissements assimilés (grands
établissements, Centre Universitaire de
Formation et de Recherche, Communautés
d’Universités et d’Établissements), les écoles
d’ingénieurs et les écoles de management
et de commerce. Ces données sont
disponibles pour 90 % des doctorants.
Les thèses qui font partie intégrante
de la préparation aux diplômes d’État
de docteur en médecine, en pharmacie
et en chirurgie dentaire ne sont pas
prises en compte dans cette fiche.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 87
le doctorat et les docteurs 38
Évolution du nombre de premières inscriptions en doctorat France entière
0
20 000
18 000
16 000
14 000
12 000
10 000
8 000
6 000
4 000
2 000
2009-10 2010-11 2011-12 2012-13 2013-14 2014-15 2015-16 2016-17 2017-18 2018-19
Sciences exactes et applications Biologie, médecine et santé
Sciences de la société Sciences humaines et humanités
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Évolution du nombre de doctorants France entière
Sciences humaines et humanités
Sciences exactes et applications Biologie, médecine et santé
Sciences de la société
0
90 000
80 000
70 000
60 000
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
2009-10 2010-11 2011-12 2012-13 2013-14 2014-15 2015-16 2016-17 2017-18 2018-19
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Le financement des doctorants inscrits en première année de thèse (2009-10 à 2018-19) France entière
2009-10 2010-11 2011-12 2012-13 2013-14 2015-16 2016-17 2017-18 2018-19
Total des doctorants inscrits en première année de thèse 19 769 19 182 18 232 19 031 18 103 17 158 16 847 16 827 16 039
Doctorants dont la situation financière est connue 18 564 18 499 17 414 18 227 17 445 16 475 16 391 16 186 15 360
Doctorants bénéficiant d’un financement pour la thèse (hors
doctorants exerçant une activité salariée) 12 761 12 426 11 605 12 405 12 122 11 847 11 863 11 748 11 428
Part des doctorants financés pour leur thèse (en %) 68,7 67,2 66,6 68,1 69,5 71,9 72,4 72,6 74,4
Contrat doctoral MESRI (en %) 31,6 31,2 32,5 30,9 31,9 33,9 33,6 34,0 34,3
Convention industrielle de formation par la recherche (CIFRE) (en %) 9,4 9,8 9,9 9,9 9,3 9,4 9,5 10,6 10,2
Financement relevant d’un organisme de recherche (en %) 11,2 12,2 10,9 11,4 11,2 10,4 10,3 10,5 10,7
Allocations d’une collectivité territoriale (en %) 7,9 8,2 8,3 8,1 8,4 7,9 7,4 7,6 7,3
Financement pour doctorants étrangers (en %) 16,2 16,4 16,9 16,4 17,1 17,5 16,1 16,7 15,8
Autres financements (en %) 23,7 22,3 21,5 23,4 22,2 20,9 23,1 20,6 21,7
Doctorants exerçant une activité salariée non financée pour leur thèse 3 098 3 249 3 463 3 545 3 242 2 812 2 772 2 761 2 644
Part des doctorants exerçant une activité salariée 16,7 17,6 19,9 19,4 18,6 17,1 16,9 17,0 17,2
Doctorants sans activité rémunérée 2 705 2 824 2 346 2 277 2 081 1 816 1 756 1 677 1 288
Part des doctorants sans activité rémunérée (en %) 14,6 15,3 13,5 12,5 11,9 11,0 10,7 10,4 8,4
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Formations suivies en 2017-18
par les doctorants inscrits en
première année en 2018-19 (en %)
France entière
Situation en 2018-19 2018-19
Inscrits à l’université [1] 42
Master 36
Filière d’ingénieur en université 2
Autres formations universitaires 4
Non inscrits à l’université [1] 58
dont écoles d’ingénieurs françaises 3
[1] Université ou établissement assimilé.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Évolution du nombre de doctorats délivrés
France entière
0
2 000
4 000
6 000
8 000
10 000
12 000
14 000
16 000
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
Sciences exactes et applications Biologie, médecine et santé
Sciences de la société Sciences humaines et humanités
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
05
Évolution de la part des thèses soutenues par intervalle de durée
France entière
10
15
20
25
30
35
40
45 %
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
de 52 mois à moins de 72 mois plus de 6 ans
Moins de 40 mois De 40 mois à moins de 52 mois
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
06
88 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
39 le devenir des docteurs trois ans
après l’obtention de leur thèse
Trois ans après l’obtention de leur diplôme en 2014, 91 % des docteurs sont insérés.
La moitié des docteurs exercent leur métier dans le secteur académique, 2 docteurs sur 3
occupent un emploi à durée indéterminée et plus de 9 docteurs sur 10 un emploi de niveau
cadre. D’après l’enquête Génération 2010 du Céreq, sept années après la soutenance de
thèse, seulement 4 % des docteurs occupent un emploi à durée déterminée.
Trois ans après l’obtention de leur diplôme en 2014,
91 % des docteurs sont en emploi (tableau 01). Le
secteur académique est le premier employeur des
docteurs : ils sont 49 % à y exercer leur métier. Ils
se tournent ensuite majoritairement vers le secteur
public hors secteur académique (19 %), puis vers
le secteur privé (16 % dans la R&D en entreprise et
16 % dans le privé R&D).
9 docteurs sur 10 occupent un emploi de niveau cadre.
En revanche, ils ne sont que deux sur trois à occuper
un emploi permanent. Le contraste est marqué selon
le secteur d’emploi. Un docteur sur deux occupant un
emploi dans le secteur académique a signé un contrat
à durée indéterminée (CDI) : une proportion équivalente est en emploi à durée déterminée, dans le cadre
notamment de contrats post-doctorats. La proportion
de docteurs en CDI s’élève en revanche à 90 % pour
les docteurs employés dans les entreprises.
Selon les disciplines, les conditions d’emploi sont
très variables. Les docteurs en sciences et leurs
interactions (mathématiques, physique, sciences
de l’ingénieur, TIC notamment), qui sont nombreux
à être recrutés dans les entreprises, connaissent
les meilleures conditions d’emploi : près de 7 docteurs sur 10 ont un emploi stable et 94 % de niveau
cadre. Ils disposent également du salaire mensuel
net médian le plus élevé : 2 470 euros à 36 mois
contre 2 375 euros en moyenne pour l’ensemble des
docteurs (graphique 02). Les docteurs en sciences
juridiques et politiques, nombreux à travailler dans
les entreprises, ont également d’excellentes conditions d’emploi.
En sciences du vivant, seule la moitié des docteurs
occupait un emploi permanent trois ans après l’obtention de leur diplôme. Ils passent en moyenne
6,6 mois au chômage, soit un mois de plus que l’ensemble des docteurs. Les docteurs en sciences agronomiques et écologiques sont ceux qui y passent le
plus de temps : 8,6 mois en moyenne. Les docteurs
en sciences humaines et humanités, peu insérés
dans le secteur privé, ont plus de difficultés à trouver
un emploi de niveau cadre. Ils disposent également
des plus faibles revenus, en particulier en début de
carrière (1 925 euros à 12 mois contre 2 125 euros
pour l’ensemble des docteurs).
Trois ans après l’obtention de leur diplôme en 2014,
34 % des docteurs en emploi travaillent à l’étranger.
L’emploi occupé à l’étranger est majoritairement un
poste dans le secteur académique (environ pour
7 docteurs sur 10), et ce à quasi égale proportion
selon la nationalité, française ou étrangère, du docteur (tableau 03). Seul un docteur français sur dix à
l’étranger occupe un emploi permanent dans ce secteur (contre 6 français sur 10 installés en France).
Lorsqu’ils travaillent en France, les docteurs français
ou étrangers ne sont que 40 % à avoir un poste dans
le secteur académique. Les docteurs de nationalité
française occupent plus fréquemment un emploi
stable (62 %) que les docteurs étrangers (42 %).
L’enquête Génération du Céreq a observé les débuts
de carrières des docteurs diplômés en 2010 à 3, 5
et 7 ans (tableau 04). En 2017, le taux de chômage
des docteurs ayant soutenu leur thèse en 2010 est de
4 %. Sept années après la soutenance de thèse, alors
que l’instabilité dans l’emploi est souvent mise en
avant dans les difficultés de poursuite de carrière des
diplômés de doctorat, seulement 4 % des docteurs
en emploi occupent un emploi à durée déterminée.
La part des docteurs non stabilisés dans leur emploi
a fortement décrue entre les cinq et sept premières
années de vie active (moins vingt points). Progressivement, l’avantage des docteurs sur les diplômés de M2
s’affirme. À sept ans, les premiers sont moins au chômage, plus souvent cadres et moins souvent concernés par l’emploi à durée déterminée. À la même
période, les docteurs-ingénieurs sont les mieux rémunérés (3 100 euros nets médians mensuels), ils ont un
salaire plus important que les docteurs en sciences
formelles et du vivants (2 650 euros) mais aussi que
les diplômés d’écoles d’ingénieurs (2 740 euros). •
Conduite au premier semestre 2018 sous
le pilotage du service statistique du MESRI
(SIES), l’enquête nationale sur l’insertion
professionnelle des docteurs (IPDoc 2017)
interroge les docteurs diplômés en 2014
sur leur situation professionnelle un an et
trois ans après l’obtention de leur diplôme.
Cette enquête se distingue doublement
des dispositifs existants. D’une part,
l’ampleur de la population interrogée a
permis la déclinaison des indicateurs par
discipline fine. D’autre part, l’ensemble
des docteurs, de nationalité française
ou étrangère, ont été interrogés sur leur
devenir professionnel quel que soit leur
âge, leur lieu de résidence et d’activité.
Près de 13 055 docteurs diplômés en
France sont entrés dans le champ de cette
enquête sur 14 400 diplômés en 2014.
Le taux de réponse net à l’enquête est de
54 %, soit 7 055 réponses exploitables.
Les données issues de l’enquête Génération
2010 ont été collectées par le Céreq
auprès de 8 800 jeunes au printemps
2017, représentatifs des 708 000 jeunes
sortis du système éducatif en 2010. Le
champ de l’enquête Génération 2010
comprend l’ensemble des primo-sortants
du système éducatif en 2010, âgés de
moins de 35 ans, de nationalité française ou
étrangère et inscrits dans un établissement
de formation durant l’année scolaire
2009-2010 en France métropolitaine et
dans les Dom, résidant en France à la date
de la première interrogation (2013). Les
jeunes qui ont interrompu leurs études pour
une durée supérieure ou égale à 12 mois
(sauf pour raisons de santé) sont exclus
du champ, tout comme les jeunes ayant
repris leurs études pendant l’année suivant
leur entrée sur le marché du travail.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
Céreq
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 89
le devenir des docteurs trois ans après l’obtention de leur thèse 39
Situation d’emploi des docteurs par discipline 12 et 36 mois après leur diplôme de doctorat Docteurs diplômés en France en 2014
Taux d’insertion des docteurs
(en %)
Part des docteurs en emploi
stable (en %)
Part des docteurs occupant
un emploi de cadre (en %)
Part des docteurs dans le secteur
académique (en %) Nombre de
mois passés
au chômage
36 mois après
le diplôme
12 mois après
le diplôme
36 mois après
le diplôme
12 mois après
le diplôme
36 mois après
le diplôme
12 mois après
le diplôme
36 mois après
le diplôme
12 mois après
le diplôme
Sciences et leurs interactions 91,9 86,9 68,6 51,7 94,3 95,8 43,9 49,8 5,4
Mathématiques et leurs interactions 93,8 91,8 65,0 46,6 94,3 95,6 58,3 61,6 3,6
Physique 90,0 84,8 59,2 44,4 94,6 94,4 48,4 51,0 5,7
Sciences de la terre et de l’univers, espace 88,4 79,2 50,7 39,4 91,0 94,7 53,7 55,9 6,6
Chimie et sc. des matériaux 89,4 81,0 62,9 45,4 93,7 94,6 41,7 51,6 7,8
Sciences pour l’ingénieur 93,1 89,1 77,9 57,7 97,2 97,5 39,4 46,7 4,7
Sciences et TIC 94,1 91,0 74,9 58,4 92,9 95,9 40,0 45,6 4,2
Sciences du vivant 90,1 82,8 49,4 37,2 94,0 92,4 62,6 64,2 6,6
Biologie, médecine et santé 91,0 84,0 46,9 35,5 94,0 92,4 64,3 65,7 6,1
Sciences agronomiques et écologiques 86,3 77,9 60,9 45,5 94,3 92,3 54,7 57,4 8,6
Sciences humaines et humanités 90,1 83,9 68,6 61,1 85,7 84,4 44,3 42,0 5,4
Langues et littératures 93,1 89,6 73,7 70,3 89,9 88,7 44,5 42,9 3,8
Philosophie et arts 88,2 78,7 59,9 55,5 86,2 81,7 40,6 36,2 6,6
Histoire, géographie 89,6 82,9 64,4 56,1 81,1 80,0 44,9 43,1 5,7
Sciences humaines 88,8 82,4 72,9 60,5 86,2 86,3 45,4 42,8 5,8
Sciences de la société 89,4 85,5 73,8 61,8 90,9 91,3 51,9 52,6 5,4
Sciences économiques et de gestion 92,8 91,4 74,6 59,4 91,5 93,4 57,3 61,2 3,8
Sciences juridiques et politiques 88,6 81,7 81,4 68,5 91,6 90,5 43,5 46,5 6,4
Sciences sociales, sociologie, démographie 85,0 81,8 58,7 56,0 88,3 88,6 57,3 46,5 6,3
Toutes disciplines 90,8 85,3 65,6 52,2 92,0 92,2 48,8 51,4 5,6
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Salaire mensuel net médian des docteurs par discipline
12 et 36 mois après leur diplôme de doctorat
Docteurs diplômés en France en 2014
Salaire 36 mois
après le diplôme
Salaire à 12 mois
après le diplôme
Sciences et leurs interactions 2 468 2 188
Sciences du vivant 2 313 2 095
Sciences humaines et humanités 2 263 1 925
Sciences de la société 2 366 2 093
Toutes disciplines 2 375 2 125
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Débuts de carrières des docteurs diplômés en 2010 à 3, 5 et 7 ans
En 2013 En 2015 En 2017
Taux de
chômage
(en %)
Parmi les docteurs en emploi Taux de
chômage
(en %)
Parmi les docteurs en emploi Taux de
chômage
(en %)
Parmi les docteurs en emploi
Taux de cadre
(en %)
Taux d’EDD
(en %)
Salaire net médian
mensuel (en €)
Taux de cadre
(en %)
Taux d’EDD
(en %)
Salaire net médian
mensuel (en €)
Taux de
cadre (en %)
Taux d’EDD
(en %)
Salaire net médian
mensuel (en €)
Master 11 62 35 1 980 7 64 29 1 980 6 57 9 2 160
Diplôme d’école de commerce 9 66 28 2 270 4 72 21 2 370 4 74 1 2 830
Diplôme d’ingénieur 4 88 25 2 350 3 87 19 2 440 2 88 1 2 900
Docteur en santé 2 98 8 2 920 2 97 6 2 930 1 96 7 4 000
Docteurs 9 93 33 2 210 7 90 24 2 400 4 91 4 2 700
En 2017, parmi les docteurs diplômés en 2010 et en emploi, 91 % d’entre eux étaient cadre.
Source : Céreq, Enquête Génération 2010 (menée en 2013, 2015 et 2017).
04
Secteur d’emploi selon le lieu de travail et la nationalité du docteur 36 mois après
l’obtention leur diplôme de doctorat en 2014 (en %) Docteurs diplômés en France en 2014
Français en emploi Étrangers en emploi
En France À l’étranger En France À l’étranger
Répartition selon le lieu d’emploi 82 18 43 57
Part d’emploi cadre 90 97 91 95
Part d’emploi stable 75 30 67 61
Part d’emploi stable dans le secteur académique 62 12 42 54
Répartition par débouché
Secteur académique (1) 39 71 38 66
Secteur public hors académique (2) 26 8 13 12
Entreprise R&D (3) 17 12 24 11
Entreprise hors R&D (4) 18 9 25 11
Sous total Activité de recherche (1) + (3) 56 83 62 77
Sous total Entreprise (3) + (4) 35 21 49 22
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
90 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
40 l’effort de recherche et développement
en France
Entre 2007 et 2017, la dépense intérieure de recherche et développement expérimental
(DIRD) a progressé de 1,6 % par an, soit à un rythme deux fois supérieur à la progression
du PIB (+ 0,8 %). Ce dynamisme a été porté par les entreprises (+ 2,0 % en moyenne
annuelle) alors que la DIRD ne progresse que de 1,0 % en moyenne annuelle dans les
administrations. La DIRD représente 2,21 % du PIB en 2017, soit 50,6 milliards d’euros.
Les entreprises exécutent 65 % des travaux de R&D réalisés sur le territoire national.
Les dépenses globales de recherche et développement expérimental (R&D) s’évaluent soient en termes
de financement par les administrations et entreprises
françaises, avec une exécution, majoritairement mais
pas uniquement, sur le territoire français (dépense
nationale de recherche et développement expérimental, DNRD), soit en termes d’exécution par les administrations et les entreprises sur le territoire français,
en prenant en compte les financements de l’étranger
(dépense intérieure de recherche et développement
expérimental, DIRD) (voir méthodologie).
En 2017, le financement de travaux de R&D par des
entreprises ou des administrations françaises, ce
que l’on appelle la dépense nationale de recherche
et développement expérimental (DNRD), atteint
54,3 milliards d’euros (Md€). En 2017, en réalisant
61 % de la DNRD, les entreprises sont les principaux
financeurs des activités de R&D (schéma 01).
Parallèlement, les travaux de recherche et développement expérimental (R&D) effectués sur le territoire
national, soit la dépense intérieure de R&D (DIRD)
représentent en 2017 une dépense de 50,6 Md€,
correspondant à 2,21 % de la richesse nationale
(PIB). En volume, c’est-à-dire corrigée de l’évolution
des prix, la DIRD augmente de 1,5 % entre 2016 et
2017. Les entreprises en réalisent 65 % (tableau 02).
En 2018, selon les données provisoires, la DIRD
progresserait comme en 2017 (+ 1,5 % en volume
par rapport à 2017), portée par la croissance des
dépenses de R&D des entreprises (+ 1,7 %), alors
que les dépenses des administrations augmenteraient plus modérément (+ 1,0 %). Le montant de
la DIRD atteindrait ainsi 51,8 Md€ et l’effort de R&D
diminuerait légèrement (2,20 % du PIB), dans la
mesure où le PIB devrait croître de 1,7 % en 2018.
Sur les trois années les plus récentes, entre 2016
et 2018, la croissance en moyenne annuelle des
dépenses de recherche (+ 1,5 %) serait inférieure à
celle du PIB (+ 2,0 %), du fait d’une évolution des
dépenses des entreprises (+ 1,7 %) et, surtout, de
celle des administrations (+ 1,0 %) inférieure à celle
du PIB (graphique 03).
Entre 2007 et 2017, la croissance annuelle moyenne
en volume de la DIRD atteint 1,6 %, soit une progression deux fois supérieure à celle du PIB (+ 0,8 %). Le
dynamisme est plus important pour les entreprises
(+ 2,0 %) que pour les administrations (+ 1,0 %). L’écart
d’évolution entre les entreprises et les administrations
est encore plus important s’agissant de l’évolution de
la DNRD avec, pour les entreprises, une progression
de 3,2 % en moyenne annuelle, contre 0,8 % pour les
administrations. Depuis 1995, la contribution financière
des entreprises au financement de la R&D est supérieure à celle des administrations (graphique 04).
L’écart entre le montant de la DIRD et celui de la DNRD
représente le solde des échanges en matière de R&D
entre la France et l’étranger, y compris les organisations
internationales (tableau 02). En 2017, les financements
reçus de l’étranger et des organisations internationales
(4,0 Md€) représentent 8,0 % du financement de la
DIRD. Ils sont inférieurs aux dépenses des administrations et des entreprises françaises vers l’étranger
(7,6 Md€). Pour les administrations comme pour les
entreprises, le solde avec l’étranger est largement négatif (– 1,9 Md€ pour les premières et – 1,8 Md€ pour les
secondes). Les principaux intervenants internationaux,
hormis les grands groupes industriels comme Airbus
Group, sont l’ESA, l’UE et le CERN.
Avec 2,21 % du PIB consacré à la recherche intérieure en 2017, la France est en deçà de l’objectif de
3 % fixé par l’UE dans le cadre de la stratégie europe
2020. Elle se situe en 5 e
position parmi les six pays de
l’OCDE les plus importants en terme de volume de DIRD
(graphique 05), derrière la Corée du Sud (4,55 %), le
Japon (3,21 %), l’Allemagne (3,04 %), et les États-Unis
(2,79 %) et devant le Royaume-Uni (1,66 %), mais aussi
devant l’Italie et l’Espagne. Au sein de l’Europe, ce sont
des pays de taille économique moyenne qui consacrent
la part la plus importante de leur PIB à la R&D, notamment la Suède (3,40 %) et la Finlande (2,76 %). •
Selon le manuel de Frascati, rédigé par les
pays membres de l’OCDE, les activités de
recherche et développement expérimental
(R&D) englobent les travaux de création
entrepris de façon systématique en vue
d’accroître la somme des connaissances
pour de nouvelles applications.
Deux grands indicateurs sont utilisés :
• la dépense nationale de recherche et
développement expérimental (DNRD)
qui correspond au financement par
des entreprises ou des administrations
françaises de travaux de R&D réalisés
en France ou à l’étranger.
• la dépense intérieure de recherche
et développement expérimental
(DIRD) qui correspond aux travaux de
R&D exécutés sur le territoire national
(métropole, départements d’Outremer et collectivités d’Outre-mer)
quelle que soit l’origine des fonds.
En France, ces agrégats sont construits à
partir des résultats des enquêtes annuelles
sur les moyens consacrés à la R&D dans
les entreprises et dans les administrations.
Un changement méthodologique pour
le calcul du PIB a été effectué en mai
2014 (PIB base 2014) en France et
dans la plupart des pays de l’OCDE.
Il affecte les calculs d’évolution des
dépenses hors effet prix (voir fiche A7).
La rupture de série de 2014 est due, pour
les CHU, à une meilleure prise en compte
des personnels effectuant des travaux
de R&D au sein de ces établissements.
En conséquence, la DIRD s’accroît
fortement. Celle de 2015 concerne
les dépenses des universités et des
établissements d’enseignement supérieur
et de recherche sous tutelle simple du
MESRI qui sont désormais calculées de
manière précise via une enquête auprès
de ces établissements, et non plus à
partir de ratios appliqués aux données
budgétaires globales de ces derniers.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 91
l’effort de recherche et développement en France 40
Financement et exécution de la R&D en France en 2017 [1]
FINANCEMENT
DNRD = 54,3 Md€ (+ 1,9 % en volume)
2,36 % du PIB
EXÉCUTION
DIRD = 50,6 Md€ (+ 1,5 % en volume)
2,21 % du PIB
Administrations (39 %)
DNRDA = 21,2 Md€
0,93 % du PIB
Entreprises (61 %)
DNRDE = 33,0 Md€
1,44 % du PIB
Administrations (35 %)
DIRDA = 17,4 Md€
0,78 % du PIB
Entreprises (65 %)
DIRDE = 33,0 Md€
1,44 % du PIB
Étranger Étranger
2,9 Md€ 4,7 Md€
1,1 Md€ 2,9 Md€
[1] Résultats semi-définitifs
Source : MESRI - DGESIP/DGRI-SIES.
01
Évolution de la DIRD et de la DNRD des entreprises
et des administrations (en M€ aux prix 2010) (1981-2018) France entière
DIRDE/PIB DIRDA/PIB
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
5 %
Israël
Corée du Sud
Suède
Taïwan
Japon
Allemagne
Finlande
OCDE [2]
États-Unis [3]
France
Royaume-Uni
Pays-Bas
Chine
EU28 [2]
Canada
Espagne
Italie
Fédération
de Russie
4
4,5
[1] Intègre les révisions substantielles de certains PIB dues à la comptabilisation des dépenses de R&D en
investissement en application des préconisations du système européen des comptes (SCN 2008).
[2] Estimation.
[3] Dépenses en capital exclues (toutes ou en partie).
Sources : OCDE, Principaux indicateurs de la science et de la technologie (2019-2),
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
05
Évolution de la part de la dépense intérieure de R&D
dans le PIB (1981-2018) France entière
1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014 2017
Ratio DIRD/PIB
Évolution du PIB en volume
Évolution de la DIRD en volume
– 4
– 2
0
2
6
4
10
8
12 %
0
0,5
1
2
1,5
2,5 %
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Évolution de la part de la dépense intérieure de R&D
dans le PIB (1981-2018) France entière
1981 1986 1991 1996 2001 2006 2011 2017
DIRDE DIRDA DNRDA DNRDE
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
05
Financement et exécution de la R&D en France de 2014 à 2018
France entière
2014[2] 2015[2] 2016[3] 2017[4] 2017[4]
Exécution de la R&D
DIRD aux prix courants (en M€) 48 927 48 959 49 651 50 619 51 769
aux prix 2014 (en M€) 48 927 48 408 48 837 49 563 50 291
en % du PIB 2,28 2,23 2,22 2,21 2,2
DIRD des entreprises en % de la DIRD 63,6 64,7 65,1 65,3
DIRD des
administrations [1] en % de la DIRD 36,4 35,3 34,9 34,7
Financement de la R&D
DNRD aux prix courants (en M€) 52 283 52 607 53 004 54 263
aux prix 2014 (en M€) 52 283 52 015 52 135 53 131
en % du PIB 2,43 2,39 2,37 2,36
DNRD des
entreprises en % de la DNRD 60,3 60,1 61,0 60,8
DNRD des
administrations [1] en % de la DNRD 39,7 39,9 39,0 39,2
Échanges internationaux de R&D aux prix courants (en M€)
Ressources (en M€ courants) + 3 734 + 3 771 + 3 889 + 3 961
Dépenses (en M€ courants) + 7 090 + 7 419 + 7 242 + 7 605
Solde (en M€ courants) – 3 356 – 3 648 – 3 353 – 3 644
Rupture de série : la rupture de série en 2014 est due, pour les CHU, à une meilleure prise en compte des
personnels effectuant des travaux de R&D au sein de ces établissements. La rupture de série en 2015 concerne
les dépenses des universités et des établissements d’enseignement supérieur et de recherche sous tutelle simple
du MESRI qui sont désormais calculées de manière précise via une enquête auprès de ces établissements, et non
plus à partir de ratios appliqués aux données budgétaires globales de ces derniers.
[1] Administrations publiques et privées (État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif).
[2] Changement méthodologique. [3] Changement méthodologique et résultats définitifs.
[4] Résultats semi-définitifs. [5] Estimations.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
92 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
41 les dépenses intérieures de recherche
et développement
En 2017, comme en 2016, six branches de recherche (automobile, aéronautique et spatial,
pharmacie, activités spécialisées, scientifiques et techniques, activités informatiques et
services d’information et chimie) concentrent la moitié de la dépense intérieure de R&D
des entreprises. Dans le secteur public, les organismes de recherche (EPST, EPIC) exécutent
53 % de la dépense intérieure de R&D des administrations.
En 2017, la dépense intérieure de recherche et
développement des entreprises (DIRDE) s’élève à
33,0 milliards d’euros (Md€), celle des administrations (DIRDA) à 17,6 Md€. Par rapport à 2016,
l’évolution en volume de la DIRD (+ 1,5 %) résulte
surtout de la hausse des dépenses des entreprises
(+ 1,7 %), celles des administrations ne progressant que de 1,0 %, à prix constants (tableau 01). En
2018, la DIRD devrait encore augmenter (+ 1,5 %
en volume), suivant celles des dépenses de R&D
des entreprises et des administrations (+ 1,7 % et
+ 1,0 % en volume, respectivement).
La répartition de la DIRDE dans les principales
branches bénéficiaires de la recherche témoigne
d’une concentration importante (tableau 02). Six
branches de recherche sur 32 totalisent plus de la
moitié du potentiel de R&D : l’industrie automobile
(13 % de la DIRDE), la construction aéronautique et
spatiale (10 %), l’industrie pharmaceutique (9 %),
l’industrie chimique (6 %), ainsi que les activités spécialisées, scientifiques et techniques (9 %) et les activités informatiques et services d’information (7 %).
Les dépenses de R&D de l’industrie automobile
sont erratiques (– 0,8 % en 2017, en volume, après
+ 1,8 % en 2016) ; celles de l’industrie pharmaceutique diminuent régulièrement et les dépenses de la
construction aéronautique et spatiale enregistrent, en
2017, une forte baisse (– 4,2 %), après une diminution de 1,6 % en 2016.
L’ensemble des branches de services regroupe un
quart de la DIRDE, soit 8,1 Md€. Entre 2014 et 2017,
les branches de services ont été très dynamiques :
elles ont progressé, en moyenne annuelle, de 6,2 %
en volume par an, alors que, sur la même période, les
branches des industries manufacturières ne se sont
accrues que de 0,5 % en volume par an. Dans le secteur « primaire, énergie, construction » l’évolution a
été de 0,6 % en volume par an.
En 2017, la part des entreprises dans l’exécution des
travaux de R&D en France s’élève à 65 %. Ce pourcentage est inférieur à celui observé au RoyaumeUni (68 %) et en Allemagne (69 %) et est proche du
niveau de la moyenne des pays de l’UE à 28 (66 %).
En revanche, il est nettement inférieur à celui observé
aux États-Unis (73 %), au Japon et en Corée du Sud
(79 %) (graphique 03). Il faut toutefois prendre garde,
dans les comparaisons internationales, au fait que la
recherche des entreprises françaises ne couvre pas
tout le champ technologique et industriel national :
une part non négligeable de la R&D technologique de
haut niveau est assurée par les organismes publics
de recherche ou les fondations.
La recherche publique, qui représente 35 % de la DIRD,
est effectuée dans les organismes de recherche (53 %
de la DIRDA en 2017), les établissements d’enseignement supérieur et de recherche et les CHU (42 %), le
secteur associatif (5 %) et enfin les ministères et les
autres établissements publics (1 %) (graphique 04).
En 2017, les établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) réalisent 31 % de la
DIRDA. Ils sont de taille très hétérogène : le CNRS,
multidisciplinaire, exécute 18 % de la DIRDA, l’Inra et
l’Inserm 5 %, les autres EPST représentant ensemble
3 % de la DIRDA. Les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) réalisent, pour leur
part, 22 % de la DIRDA. L’activité de recherche est
aussi très concentrée dans les EPIC, avec 15 % de
la DIRDA pour le CEA civil et 3 % pour le CNES, les
autres EPIC représentant ensemble 5 % de la DIRDA.
La R&D effectuée dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche représente 33 %
de la DIRDA pour un montant de 5,8 milliards d’euros, tandis que celle effectuée dans les CHU et les
CLCC représente 9 % de la DIRDA pour un montant
de 1,5 milliard d’euros. Les associations contribuent
en 2017 pour 800 millions d’euros à la DIRDA. •
Les données sont issus des enquêtes
réalisées par le service statistique du
Ministère de l’Enseignement supérieur,
de la Recherche et de l’innovation
(MESRI) à la Sous-direction des
systèmes d’information et des études
statistiques (SIES), d’une part auprès
des entreprises (privées ou publiques),
d’autre part auprès des administrations.
L’enquête auprès des entreprises est
réalisée auprès d’environ 11 600 entreprises
exécutant des travaux de R&D sur le
territoire français. L’enquête est exhaustive
pour les entreprises ayant des dépenses
intérieures de R&D supérieures à 0,4 M€
et échantillonnée pour les autres.
L’enquête réalisée auprès des administrations
interroge l’ensemble des entités susceptibles
de réaliser des travaux de recherche
et développement expérimental.
Les cinq secteurs institutionnels retenus
dans les statistiques internationales sont :
l’État (y compris la Défense), l’enseignement
supérieur, les institutions sans but lucratif
(ISBL), les entreprises (qu’elles soient
publiques ou privées) et l’étranger (y
compris les organisations internationales).
Dans le secteur institutionnel des
entreprises, la dépense intérieure de
R&D est répartie selon une ou plusieurs
branches d’activité économique
bénéficiaire(s) des travaux de R&D. Ces
32 branches de recherche sont construites
à partir de la nomenclature d’activités
française révisée en 2008 (NAF rév.2).
La rupture de série en 2014 est due,
pour les CHU, à une meilleure prise
en compte des personnels effectuant
des travaux de R&D au sein de ces
établissements. En conséquence, la
DIRD s’accroît également fortement.
Depuis 2015, les dépenses des universités
et des établissements d’enseignement
supérieur et de recherche sous tutelle simple
du MESRI sont calculées via une enquête
auprès de ces établissements et non plus
à partir de ratios appliqués aux données
budgétaires globales de ces derniers.
Suite à cette évolution méthodologique, les
dépenses de R&D de ce segment ont été
revues à la baisse en 2015 par rapport aux
données publiées l’année précédente.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
OCDE
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 93
les dépenses intérieures de recherche et développement 41
Part de la DIRD exécutée par les entreprises et les administrations
dans l’OCDE en 2017 (en %)
Entreprises Administrations [1]
0
20
30
40
50
60
70
80
100 %
Corée du Sud
Israël [3]
Japon
Chine
Taïwan
États-Unis [2]
Royaume-Uni
OCDE
Allemagne
Suède
EU28
Finlande
Espagne
Italie
France
Pays-Bas
Fédération
de Russie
Canada
90
10
[1] État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif.
[2] Dépenses en capital exclues (toutes ou en partie).
[3] Défense exclue (toute ou principalement).
Sources : OCDE, Principaux indicateurs de la science et de la technologie (2019-2), MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
La dépense intérieure des acteurs de la recherche publique en 2017
(en M€) France entière
0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000
Institutions sans but lucratif
Centres hospitaliers universitaires et
centres anti-cancéreux
Établissements d'enseignement supérieur
et de recherche
CNRS
EPST (hors CNRS)
EPIC
Ministères et autres établissements
publics de recherche
Hors EPST EPST
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Répartition de la DIRDE par branches utilisatrices de la
recherche en 2017 (en M€) [1] France entière
DIRDE 2017 Évolution moyenne
annuelle en volume
sur les 3 dernières
années 2014-2017
(en %)
Montant
(en M€) [2]
Répartition
par branches
(en %)
Dépense intérieure de R&D des entreprises –
Branches des industries manufacturières [2] 23 437 71 + 0,5
Industrie automobile 4 258 13 – 1,7
Construction aéronautique et spatiale 3 401 10 – 1,7
Industrie pharmaceutique 2 994 9 – 1,1
Industrie chimique 1 801 5 – 0,5
Fabrication instruments et appareils de mesure,
essai et navigation, horlogerie 1 605 5 – 1,2
Composants, cartes électroniques, ordinateurs,
équipements périphériques 1 583 5 + 3,3
Fabrication de machines et équipements non
compris ailleurs 1 188 4 + 2,4
Fabrication d’équipements électriques 1 202 4 + 4,6
Fabrication d’équipements de communication 850 3 – 5,2
Autres branches des industries manufacturières 4 554 14 + 5,9
Dépense intérieure de R&D des entreprises –
Branches de services [2] 8 094 25 + 6,2
Activités informatiques et services d’information 2 268 7 + 1,8
Activités spécialisées, scientifiques et
techniques 2840 9 + 10,5
Télécommunications 886 3 – 1,9
Édition, audiovisuel, diffusion 1 432 4 + 8,8
Autres branches de services 667 2 + 14,4
Dépense intérieure de R&D des entreprises –
Primaire, énergie, construction 1 504 5 + 0,6
Dépense intérieure de R&D des entreprises
– Total 33 034 100 + 1,8
Dépense extérieure de R&D des entreprises 13 066 + 1,2
[1] Résultats semi-définitifs. [2] Depuis 2008, les branches de recherche sont décrites à l’aide de la
Nomenclature d’activité française révisée 2 (NAF rév.2).
[3] Évolution moyenne annuelle en volume sur les 3 dernières années.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
03
Exécution de la R&D en France par les entreprises et les administrations
France entière
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 [3] 2017 [4] 2018 [5]
Dépenses
intérieures de
R&D
aux prix courants
(en M€) 43 469 45 112 46 519 47 362 48 927 48 959 49 651 50 619 51 769
aux prix 2014
(en M€) 44 994 46 256 47 151 47 635 48 927 48 408 48 837 49 563 50 291
taux de croissance
annuel en volume [1]
(en %)
+ 3,0 + 2,8 + 1,9 + 1,0 + 2,7 – 1,1 + 0,9 + 1,5 + 1,5
Dépenses
intérieures
de R&D des
entreprises
aux prix courants
(en M€) 27 455 28 851 30 041 30 590 31 133 31 665 32 326 33 034 33 860
aux prix 2014
(en M€) 28 418 29 583 30 450 30 766 31 133 31 308 31 796 32 345 32 894
taux de croissance
annuel en volume [1]
(en %)
+ 2,8 + 4,1 + 2,9 + 1,0 + 1,2 + 0,6 + 1,6 + 1,7 + 1,7
Dépenses
intérieures
de R&D des
administrations
aux prix courants
(en M€) 16 014 16 261 16 478 16 772 17 794 17 295 17 325 17 585 17 909
aux prix 2014
(en M€) 16 576 16 674 16 702 16 869 17 794 17 100 17 041 17 218 17 398
taux de croissance
annuel en volume [1]
(en %)
+ 3,3 + 0,6 + 0,2 + 1,0 + 5,5 – 3,9 – 0,3 + 1,0 + 1,0
Rupture de série : la rupture de série en 2014 est due, pour les Centre hospitaliers universitaires (CHU), à une meilleure prise
en compte des personnels effectuant des travaux de R&D au sein de ces établissements. À partir de 2015 les dépenses des
universités et des établissements d’enseignement supérieur et de recherche sous tutelle simple du MESRI sont désormais
calculées via une enquête auprès de ces établissements, et non plus à partir de ratios appliqués aux données budgétaires globales
de ces derniers.
[1] Évalué sur la base de l’évolution du prix du PIB révisé en 2014 (base 2010).
[2] État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif.
[3] Résultats définitifs.
[4] Résultats semi-définitifs.
[5] Estimations.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
94 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
42 les dépenses de recherche
des organismes publics
En 2017, la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) des principaux
organismes publics de recherche s’élève à 9,2 milliards d’euros (Md€), en hausse de 0,4 %
en volume par rapport à 2016. Réalisant 53 % de la recherche publique, ce sont des acteurs
majeurs de la recherche en France. Avec 5,8 Md€ de DIRD au total, le CNRS et le CEA civil
effectuent près d’un tiers de la recherche publique.
Huit établissements publics à caractère scientifique
et technologique (EPST) et une douzaine d’établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) forment les principaux organismes de
recherche. Placés sous tutelle d’un ou plusieurs
ministères, tous assurent une mission de service
public et leur principal objectif est de mener des activités de recherche, notamment dans des domaines
ou pour des actions engagées lors des contrats pluriannuels d’objectifs et de performance signés avec
l’État. En exécutant plus de la moitié de la recherche
publique et près d’un cinquième de la recherche faite
sur le territoire national (administrations et entreprises confondues), ce sont des acteurs majeurs
de la recherche en France. En 2017, ces principaux
organismes publics ont réalisé 9,2 Md€ de travaux
de R&D en dépenses intérieures, en hausse de 0,4 %
en volume par rapport à 2016. Ces organismes
exécutent 53 % de l’ensemble de la recherche
publique : 31 % pour les EPST et 22 % pour les EPIC
(tableau 01).
Le CNRS et le CEA sont les deux plus gros organismes de recherche français. En 2017, ils effectuent
à eux deux 33 % de la recherche publique (18 % pour
le CNRS, soit 3,2 Md€, et 15 % pour le CEA civil, soit
2,6 Md€). Les autres organismes sont de plus petite
taille : l’Inra et l’Inserm exécutent chacun 5 % de la
recherche publique, le Cnes 3 %. Les autres établissements publics pèsent chacun pour moins de 2 %.
Certains organismes concentrent leur activité sur la
recherche fondamentale (graphique 02). En 2017,
celle-ci représente 71 % des dépenses intérieures de
R&D du CNRS et 92 % de celles de l’Onéra. D’autres
organismes sont davantage orientés vers la recherche
appliquée comme le CEA civil (86 % de ses dépenses
intérieures de R&D), l’Irstea, mais aussi le BRGM, le
CSTB et l’Ineris. Le Cnes consacre 72 % de son activité au développement expérimental.
Pour leurs activités de recherche, les organismes
publics n’exécutent pas que des dépenses intérieures. Ils font parfois appel à des structures
externes dans le cadre de relations de partenariat ou
de sous-traitance, comme des entreprises, d’autres
administrations ou des organisations internationales. En 2017, leurs dépenses extérieures de R&D
s’élèvent à 0,7 Md€, représentant une part, globalement faible, de 7 % de leurs travaux de recherche
(graphique 03). Si le CEA civil, le CNRS, l’Ifremer,
l’Inra, l’Inria et l’Irstea réalisent la quasi-totalité de
leurs travaux en dépenses intérieures avec moins
de 5 % de recherche sous-traitée, le Cirad, le Cnes,
l’IRD et l’IRSN sous-traitent plus de 20 % de leurs
travaux de recherche.
Parmi ces dépenses extérieures, les travaux conduits
en collaboration avec d’autres administrations représentent 42 % de la DERD en 2017 (48 % en 2016),
et ceux avec les entreprises 21 % (17 % en 2016).
Le CNRS, l’Inserm, l’Inra, l’Inria et l’Irstea privilégient le secteur public pour faire réaliser leurs travaux (graphique 04). De même, l’IRSN, qui réalise
plus de 27 % de ses dépenses en sous-traitance, le
fait principalement vers les administrations (93 %).
A contrario , le Cnes, l’Ifremer et l’Onéra s’appuient
principalement sur les entreprises. Enfin, le Cirad et
l’IRD se démarquent en investissant une part majoritaire de leur DERD à l’étranger et dans les organisations internationales, du fait de leurs missions et
implantations internationales. •
Les données présentées ici sont
semi-définitives. Elles proviennent de
l’enquête sur les moyens consacrés à
la R&D en 2017 réalisée auprès des
administrations qui exécutent des travaux
de recherche et de développement
expérimental : départements et
services ministériels, EPST, EPIC,
établissements d’enseignement supérieur
et de recherche, centres hospitaliers
universitaires et centres de lutte contre
le cancer, institutions sans but lucratif.
Huit EPST (CNRS, Ifsttar, Ined, Inra, Inria,
Inserm, IRD, Irstea) et douze EPIC ou
assimilés (Andra, BRGM, CEA, Cirad,
Cnes, CSTB, Ifremer, Ineris, Ipev, IRSN,
LNE et Onéra) composent le champ des
organismes publics de recherche. L’institut
polaire français (Ipev) est un groupement
d’intérêt public depuis 2011, mais il est
traité comme un EPIC dans l’enquête sur les
moyens consacrés à la R&D. Pour le CEA, les
résultats ne portent que sur la partie civile.
Au sein de la R&D, trois types
d’activités se distinguent :
• la recherche fondamentale consiste en
des travaux de recherche expérimentaux
ou théoriques entrepris en vue d’acquérir
de nouvelles connaissances sur les
fondements des phénomènes et des
faits observables, sans envisager une
application ou une utilisation particulière ;
• la recherche appliquée consiste en des
travaux de recherche originaux entrepris en
vue d’acquérir de nouvelles connaissances
et dirigés principalement vers un but
ou un objectif pratique déterminé ;
• le développement expérimental consiste
en des travaux systématiques – fondés sur
les connaissances tirées de la recherche
et l’expérience pratique et produisant
de nouvelles connaissances techniques
– visant à déboucher sur de nouveaux
produits ou procédés ou à améliorer
les produits ou procédés existants.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 95
les dépenses de recherche des organismes publics 42
Part des dépenses extérieures de R&D des principaux organismes
publics [1] dans la dépense totale de R&D en 2017 (en %) [2] France entière
0 5 10 15 20 25 30 35 %
Cnes
IRD
Cirad
Inserm
ONERA
Cnrs
Inria
Irstea
Ifremer
Inra
CEA civil
[1] Principaux organismes publics en termes de DIRD.
[2] Dépense intérieure de R&D (DIRD) + Dépense extérieure de R&D (DERD).
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Répartition de la dépense intérieure de R&D (DIRD)
des administrations en 2017 (en Md€, en %)
France entière
Dépense intérieure
de R&D (en Md€)
Répartition de la DIRD
des administrations
(en %)
Répartition de
la DIRD (en %)
Organismes de R&D 9,2 52,5 18
EPST 5,4 30,5 11
Cnrs 3,2 18,0
Inra 0,8 4,6
Inserm 0,8 4,6
Inria 0,2 1,3
IRD 0,2 0,9
Irstea 0,1 0,6
Autres EPST 0,1 0,5
EPIC 3,9 22,0 8
CEA civil 2,6 14,8
Cnes 0,5 2,7
ONERA 0,2 1,2
Ifremer 0,2 1,1
Cirad 0,1 0,8
Autres EPIC 0,3 1,5
Autres administrations
(y compris enseignement
supérieur)
8,3 47,5 16
Administrations 17,6 100,0 35
Entreprises 33,0 65
Dépense intérieure de R&D 50,6 100
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Répartition de la dépense extérieure de R&D des principaux organismes
publics par grand secteur institutionnel en 2017 (en %) [1] France entière
0 20 40 60 80 100 %
IRD
Administrations Entreprises Étranger et Organisations Internationales
Inserm
Inria
Inra
Irstea
Cnrs
CEA civil
Ifremer
Cnes
ONERA
Cirad
[1] Principaux organismes publics en termes de DIRD.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Répartition de la DIRD des principaux organismes publics par type
de recherche en 2017 (en %) [1]
France entière
0 20 40 60 80 100 %
Recherche fondamentale Recherche appliquée Développement expérimental
ONERA
Cnrs
Inserm
Inria
Cirad
Ifremer
CEA civil
Cnes
Irstea
[1] Principaux organismes publics en termes de DIRD – hors Inra et IRD (données de répartition non disponibles).
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
96 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
43 la R&D dans les PME,
les ETI et les grandes entreprises
En 2017, les PME (y compris les microentreprises) réalisent 18 % des dépenses intérieures
de R&D des entreprises (DIRDE). Elles consacrent plus de la moitié de leurs dépenses
aux activités de services. Les grandes entreprises, à l’origine de près de 60 % de la DIRDE,
réalisent les trois-quarts de leur effort de recherche dans les industries de haute et
moyenne-haute technologie.
La dépense intérieure de R&D des entreprises
implantées en France (DIRDE) s’établit à 33,03 milliards d’euros (Md€) en 2017 (tableau 01). Les
grandes entreprises réalisent la majorité de cette
dépense (60 %) et les ETI en réalisent un peu moins
d’un quart. Les microentreprises (MIC), lorsqu’elles
sont actives en R&D, représentent la catégorie
d’entreprise qui consacre la part la plus importante
de son chiffre d’affaires à la R&D (12,2 %, contre
2,5 % pour l’ensemble des entreprises de R&D et
5,5 % pour l’ensemble des PME). En comparaison
avec leurs dépenses intérieures de R&D, les PME
mobilisent plus d’emplois : à l’origine de 15 % de la
DIRDE, elles regroupent 19 % du personnel de R&D.
Au total, la R&D dans les entreprises mobilise
265 500 emplois en équivalent temps plein (ETP)
en 2017, dont 68 % de chercheurs ou ingénieurs de
R&D. La part des chercheurs ou ingénieurs de R&D
dans le personnel de R&D est légèrement plus élevée dans les grandes entreprises et les microentreprises (69,8 % et 69,0 %) que dans les PME hors
MIC et les ETI (respectivement 67,7 % et 64,5 %)
(graphique 02).
Les entreprises actives en R&D exportent proportionnellement plus que celles qui ne font pas de R&D,
quelle que soit la catégorie d’entreprise. L’écart est
le plus élevé pour les ETI : 35 % des ETI actives en
R&D sont implantées sur le marché international,
contre 21 % en moyenne pour l’ensemble des ETI
(graphique 03).
Les travaux de R&D des PME sont majoritairement
consacrés aux activités de services : les microentreprises y consacrent plus des trois-quarts de leurs
dépenses internes de R&D, et les PME (hors
microentreprises) plus de la moitié (graphique 04).
En conséquence, si les PME (y compris MIC) ne
comptent que pour 18 % de la DIRDE, elles génèrent
45 % des dépenses de R&D des entreprises qui sont
consacrées aux services. Néanmoins, ces activités de
services sont liées aux activités industrielles : il s’agit
notamment d’activités qui sont externalisées par l’industrie. Ainsi, les PME (y compris MIC) consacrent
36 % de leurs dépenses de R&D aux activités spécialisées, scientifiques et techniques. À l’inverse, 40 %
des dépenses de R&D des grandes entreprises sont
à destination des industries de haute technologie
(17 % pour la construction aéronautique et spatiale,
12 % pour la fabrication de produits informatiques,
électroniques et optiques et 10 % pour l’industrie
pharmaceutique), et 33 % à destination des industries de moyenne-haute technologie (notamment
l’industrie automobile avec 19 %). Les dépenses de
R&D que réalisent les ETI sont pour les trois quarts
industrielles, mais moins spécialisées que pour les
grandes entreprises et réparties de façon plus équilibrée entre les secteurs d’activité.
Le soutien public à la R&D direct, c’est-à-dire en
dehors des dispositifs d’allègements d’impôts ou de
charges sociales, s’élève à 2,7 Md€ en 2017, sous
forme de subventions ou de commandes publiques
(tableau 01). Les grandes entreprises perçoivent
68 % de ce montant, les ETI en perçoivent 7 % et
les PME 24 % (graphique 05). Au regard de leurs
dépenses de R&D, les ETI sont donc les moins
ciblées par le soutien public direct puisque seulement 2,6 % de leur DIRD est financée de cette
façon, contre 11,2 % pour les PME et 9,8 % pour les
grandes entreprises. •
Avant 2008, l’entreprise était définie de
manière juridique, comme la personne
physique ou la société exerçant une activité
de production de biens ou de services en
vue d’une vente. Le décret d’application
n° 2008-1354 de la loi de modernisation
de l’économie (LME) de décembre 2008
définit la notion d’entreprise comme la plus
petite combinaison d’unités légales qui
constitue une unité organisationnelle de
production de biens et de services jouissant
d’une certaine autonomie de décision
(règlement CEE n 696/93 du conseil du
15 mars 1993). Depuis 2008, l’entreprise
est ainsi définie à partir de critères
économiques, et non plus juridiques.
Le décret fixe quatre catégories d’entreprises :
• La microentreprise (MIC) occupe
moins de 10 personnes et a un chiffre
d’affaires annuel (CA) ou un total
de bilan n’excédant pas 2 millions
d’euros (M€). La microentreprise
appartient à la catégorie des PME.
• La petite et moyenne entreprise
(PME) occupe moins de 250 personnes
et a un CA n’excédant pas 50 M€ ou un
bilan n’excédant pas 43 M€. Les MIC
appartiennent à la catégorie des PME.
• L’ entreprise de taille intermédiaire
(ETI) est une entreprise qui n’appartient
pas à la catégorie des PME, occupe
moins de 5 000 personnes et a un
CA n’excédant pas 1 500 M€ ou un
bilan n’excédant pas 2 000 M€.
• La grande entreprise (GE) est
une entreprise qui n’est pas classée
dans les catégories précédentes.
Seules les unités légales localisées en
France sont retenues dans cette analyse. De
ce fait, pour une entreprise internationale,
seule sa restriction au territoire français
est prise en compte à la fois pour
l’analyse de son activité de R&D et pour la
détermination de sa catégorie d’entreprise.
Les industries manufacturières sont
classées en fonction de leur intensité
technologique au moyen de la typologie
des activités, fixée par la Naf rév2.
Quatre ensembles sont définis par
l’OCDE et eurostat : haute technologie,
moyenne-haute technologie, moyennefaible technologie et faible-technologie.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
Insee
Banque de France
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 97
la R&D dans les PME, les ETI et les grandes entreprises 43
Part du chiffre d’affaires réalisé à l’exportation en 2017 (en %)
France entière
Ensemble
40 %
35
30
25
20
15
10
5
0
PME
(y compris MIC)
Entreprises de taille
intermédiaire (ETI)
Grandes
entreprises (GE)
Entreprises de R&D Ensemble des entreprises
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Dépenses de R&D et financement public selon la catégorie
d’entreprises en 2017 (en M€, en %) France entière
PME y compris MIC
Grandes entreprises (GE)
Entreprises de taille intermédiaire (ETI)
Dépenses intérieures Dépenses extérieures Financements publics
directs
20 000
15 000
10 000
5 000
0
La DIRD des PME représente 18 % de la DIRD de l’ensemble des entreprises. La DERD des PME représente
8 % de la DERD totale. Pour financer leurs travaux de R&D, les PME bénéficient de 24 % de l’ensemble des
financements publics directs.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
05
03
Les catégories d’entreprises réalisant des activités de R&D en quelques chiffres en 2017 France entière
PME Entreprises de taille
Micro-entreprises (MIC) PME (hors MIC) Total PME intermédiaires (ETI) Grandes entreprises (GE) Ensemble
Dépenses intérieures de recherche (en M€) 1 039 4 876 5 915 7 871 19 248 33 034
Dépenses intérieures de recherche (en % du total) 3 15 18 24 58 100
Intensité de R&D (DIRD/chiffre d’affaires, en %) 12,2 4,9 5,5 2,7 2,1 2,5
Soutien public direct à la R&D (en M€) 188 474 662 204 1 881 2 747
Soutien public direct/DIRD (en %) 18,1 9,7 11,2 2,6 9,8 8,3
Effectif de l’ensemble des personnels de recherche (en ETP) 13 855 51 597 65 452 70 330 129 714 265 496
Effectif de l’ensemble des personnels de recherche (en %) 5 19 25 26 49 100
Part des chercheurs par rapport à l’ensemble des personnels de recherche (en %) 69,0 67,7 68,0 64,5 69,8 68,0
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Chercheurs et personnels de soutien selon la catégorie
d’entreprises en 2017 (en ETP, en %) France entière
100 000
80 000
90 000
70 000
60 000
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
0
PME (y compris MIC) Entreprises de taille
intermédiaire (ETI)
Grandes entreprises (GE)
Chercheurs Personnels de soutien
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Dépenses intérieures de R&D par intensité technologique et catégorie
d’entreprises en 2017 (en %, en M€) France entière
Micro-entreprises
(MIC)
PME (hors MIC) Entreprises de taille
intermédiaire (ETI)
Grandes
entreprises (GE)
Ensemble
100 %
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Haute technologie
Faible technologie
Moyenne-haute technologie
Autres industries Activités de services
Moyenne-faible technologie
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
98 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
44 le financement et l’exécution de la R&D
des entreprises en France
En 2017, les entreprises présentes sur le territoire national financent environ 56 % de
la dépense intérieure de recherche et développement expérimental (DIRD). La dépense
totale de R&D des entreprises (38,4 Md€) est financée à 92 % (soit 34,8 Md€) par
des entreprises situées en France et pour 7 % (2,7 Md€) par les ressources publiques.
Le reste vient du secteur de l’étranger.
En 2017, les entreprises en France, consacrent
28,3 Md€ au financement de la R&D, ce qui correspond à 56 % de la dépense intérieure de recherche
et développement expérimental (DIRD).
Ce niveau de financement par les entreprises est très
inférieur à ce que l’on constate au Japon (78,3 %),
en Corée du Sud (76,2 %), en Allemagne (66,2 %)
et aux États-Unis (63,6 %) (graphique 01). Au
Royaume-Uni, les entreprises financent seulement la
moitié de la dépense intérieure de R&D (51,8 %). En
revanche, dans ce pays, 15,6 % des financements
proviennent de l’étranger, contre 7,8 % en France.
La dépense totale de R&D des entreprises (voir
méthodologie ci-contre) s’élève en 2017 à 38,4 Md€.
Les financements publics nationaux (l’État, l’enseignement supérieur et les institutions sans but lucratif) et les ressources en provenance des organisations
internationales représentent plus de 9 % du financement de la dépense totale des entreprises à hauteur
respectivement, de 2,7 Md€ et de 0,9 Md€ (dont
0,2 Md€ de l’Union européenne) (graphique 02a).
Les flux de financement interentreprises (6,7 Md€)
et l’autofinancement (28,1 Md€) assurent, ensemble,
91 % du financement de la dépense totale de R&D
des entreprises (graphique 02a). Les flux de financement en provenance d’entreprises d’un même groupe
(en France ou à l’étranger) représentent, quant à eux,
5,8 Md€ de ces 6,7 Md€. Les flux de financements
entre entreprises de groupes différents (en France
ou à l’étranger) ne représentent que 0,96 Md€
(graphique 02b).
Les financements publics nationaux de la R&D des
entreprises résultent de contreparties pour des
contrats de R&D passés avec les organismes publics
de recherche. Ils proviennent également de la mise
en œuvre de dispositifs de soutien public, direct ou
indirect. Le soutien public direct intervient dans le
cadre, d’appels à projets, de contrats soutenant des
programmes porteurs d’enjeux majeurs ou par l’attribution de subventions (tableau 03). Les travaux ainsi
financés peuvent correspondre à des achats de R&D
réalisés par les services du ministère des Armées
(1,5 Md €), de la Direction des programmes aéronautiques et dela coopération (DPAC) ou à des travaux, menés par les entreprises, et soutenus par des
organismes publics de financement tels Bpifrance
(0,383 Md€) ou l’Agence nationale de la recherche
(ANR, 0,117 Md€). Le soutien public indirect est mis
en œuvre au travers de différents dispositifs fiscaux
et d’avances remboursables (en cas de succès commercial) qui ne sont pas comptabilisés ici. Le crédit
d’impôt recherche (CIR) est le dispositif de soutien
indirect le plus important. En 2016, 15 392 entreprises implantées en France en ont bénéficié pour un
montant de créances de 6,1 Md€ (cf. fiche 48).
En 2017, quatre branches reçoivent 65 % des financements publics : la Construction aéronautique et
spatiale (31 %), la Fabrication d’instruments de
mesure, de navigation et horlogerie (15 %), les Activités spécialisées, scientifiques et techniques (11 %),
et la Fabrication d’équipements de communication
(9 %). Avec 1,5 Md€, les services du ministère des
Armées adressent aux entreprises 56 % des financements publics pour des contrats de R&D. Ces
ressources ont une part prépondérante dans le
financement public des branches de la Construction
aéronautique et spatiale (81 %), de la Fabrication
d’instruments de mesure, de navigation et horlogerie
(87 %), et de la Fabrication d’équipements de communication (85 %) (graphique 04). •
La Recherche & Développement
expérimental (R&D) englobe l’ensemble
des activités entreprises « de façon
systématique en vue d’accroître la somme
des connaissances et l’utilisation de
cette somme de connaissances pour
de nouvelles applications », selon la
définition du manuel de Frascati 2015.
Le financement de la R&D correspond
aux sommes utilisées pour la R&D
permettant de financer le coût des travaux
qui sont menés soit au sein de l’entité,
soit en dehors. Les moyens financiers
peuvent circuler entre les entités avec ou
sans contrepartie en terme de résultats
de R&D de la part de l’exécutant.
La dépense intérieure de recherche
et développement expérimental
(DIRD) correspond aux travaux de
R&D exécutés sur le territoire national
(métropole, départements d’outremer et collectivités d’outre-mer)
quelle que soit l’origine des fonds.
La dépense totale de R&D des
entreprises correspond à la somme du
financement de la dépense intérieure
de R&D, du financement de la dépense
extérieure de R&D (DERD) exécutée dans
le secteur de l’État et à l’étranger.
Le financement public des travaux de
R&D des entreprises correspond aux
versements directs effectués par les
administrations. Il ne tient pas compte des
mesures fiscales (dépenses indirectes)
telles que le crédit d’impôt recherche
(CIR), (cf. fiche 48) ou le statut de « jeunes
entreprises innovantes » (JEI), (cf. fiche 24
qui sont les principales mesures du
dispositif fiscal en faveur de la R&D.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 99
le financement et l’exécution de la R&D des entreprises en France 44
Origine des financements de la dépense totale de R&D
des entreprises en 2017 (en Md€) [1] [2]
France entière
a) Origine des financements de la dépense totale de R&D des entreprises en 2017 (en Md€) [1] [2]
b) Financement de la R&D des entreprises par des entreprises tierces en 2017 (en Md€) [1]
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
4,5 Md€
Entreprises
hors-groupe à l'étranger
Entreprises du groupe
à l'étranger
Entreprises
hors-groupe en France
Entreprises du groupe
en France
0
5
10
15
20
25
35 Md€
Financements publics Organisations internationales
et Union européenne
Entreprises
30
3,5
4
Autofinancement
Entreprises tierces
Autres financements
[1] Résultats semi-définitifs.
[2] La dépense totale de R&D des entreprises correspond à la somme de financement des dépenses intérieures de
R&D des entreprises et du financement des dépenses de R&D des entreprises exécutées par le secteur public et à
l’étranger.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Part de la DIRD financée par les entreprises, les administrations
et l’étranger en 2017 [1] (en %)
Entreprises Administrations [2] Étranger [3]
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100 %
Canada
Fédération
de Russie
Espagne [4]
États-Unis [6]
Japon
Taïwan
Royaume-Uni [4]
OCDE [5]
Corée du Sud
Chine
Allemagne
Italie [4]
EU 28 [54
Suède [4]
Finlande [4]
France
[1] Résultats semi-définitifs.
[2] État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif.
[3] Y compris les organisations internationales.
[4] Données 2016.
[5] Estimations.
[6] Dépenses en capital exclues, l’étranger est inclus dans les autres catégories.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Financement public des programmes de recherche militaire et civile
en 2017 [1] des entreprises (en %)
France entière
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
Ressources en provenance du ministère des Armées Autres ressources publique
Activité informatique et services
d'information
Activité spécialisée, scientifique
et technique
Agriculture, sylviculture et pêche
Autres branches
Composant, carte électronique,
ordinateur et périphérique
Construction aéronautique et spatiale
Fabrication d'équipements
de communication
Fabrication instruments mesure,
navigation, horlogerie
Fabrication production métallique
sauf machine et équipement
Construction automobile
Industrie pharmaceutique
[1] Résultats semi-définitifs.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Les financements publics reçus par les entreprises en 2017 [1]
(en M€, en %) France entière
2017
en M€ en %
Grands programmes technologiques 228,2 12
dont DPAC 47,3 6
dont Ministère en charge de l’Industrie (STSI) 76,4 3
dont CNES 95,2 2
Financements civils (ministères, agences de financement, organismes) 886,2 30
dont Ministère en charge de la recherche 104,1 3
dont Ministère en charge de l’industrie (hors STSI) et Bpifrance [2] 392,2 13
dont Ministère en charge de l’environnement et ADEME 46,5 1
Autres financements (collectivités territoriales et associations) 94,0 3
Total des financements publics civils 1 208,4 44
Financements Défense [3] 1 539,0 56
Total entreprises 2 747,4 100
[1] Résultats semi-définitifs.
[2] Le STSI est le service des technologies et de la société de l’information du ministère en charge de l’industrie.
[3] Ministère des Armées (DGA) et CEA militaire.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
100 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
45 le financement des activités de recherche
et développement de la recherche publique
En 2017, les dotations budgétaires consommées par la recherche publique pour la R&D
s’élèvent à 12,5 milliards d’euros (Md€) et financent 61 % de l’activité totale de R&D
des administrations. Les ressources propres représentent 8,0 Md€ et apportent 39 %
des financements du secteur public. Parmi elles, les ressources contractuelles apportent
près du quart du financement de la recherche publique, les autres ressources propres
environ 15 %.
En 2017, les ressources dont dispose la recherche
publique pour l’ensemble de son activité de R&D (travaux réalisés en interne ou sous-traités à l’extérieur)
s’élèvent à 20,5 Md€ (tableau 01). Elles sont principalement constituées de dotations budgétaires de
l’État (61 %) complétées par des ressources propres,
le plus souvent contractuelles (graphique 02).
Le financement de la recherche publique provient
essentiellement des crédits budgétaires de la mission interministérielle recherche et enseignement
supérieur (MIRES) et dans une moindre mesure de
contributions d’autres ministères. Ceux-ci couvrent
la R&D effectuée dans les établissements publics de
recherche, ainsi que celle exécutée dans les autres
secteurs institutionnels en France et à l'étranger. Ils
regroupent les subventions pour charge de service
public et les crédits destinés à financer la recherche
universitaire, les organismes publics de recherche,
les agences de financement de projets de recherche,
les différents dispositifs d’aide et d’incitation à la R&D
des entreprises – hors crédits impôt recherche – et la
recherche partenariale public/privé. Ils incluent également le financement des mesures destinées à la
diffusion de la culture scientifique et technique.
La part des dotations budgétaires effectivement
consommées est variable selon les opérateurs bénéficiaires : elle est plus importante dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche
sous tutelle directe du MESRI (74 %) que dans les
organismes de recherche (64 %) du fait du plus faible
poids de ces dotations dans les EPIC (46 %). Elle est
très faible pour le secteur des associations (8 %)
(graphique 03).
Parmi les ressources propres, les ressources contractuelles (contrats, conventions, appels à projet…)
assurent 24 % de l’ensemble des ressources mobilisées pour l’activité de recherche du secteur public,
soit 5,0 Md€ (tableau 01). Ce taux atteint 34 % pour
les EPIC.
Les financements contractuels émanent majoritairement du secteur public, à hauteur de 3,0 Md€, dont
53 % de financeurs directs tels que l’ANR, l’Ademe,
l’Inca, BpiFrance, la Caisse des Dépôts ou encore
les collectivités territoriales. Ces financeurs publics
directs apportent 51 % des ressources contractuelles au secteur de l’enseignement supérieur,
mais seulement 15 % aux EPIC (graphique 04). À
elle seule, l’ANR apporte 1,0 Md€ au secteur public,
soit deux tiers du financement public direct et 21 %
de l’ensemble des ressources contractuelles (graphique 05). L’enseignement supérieur bénéficie le
plus de ce financement : 47 % des fonds apportés
par l’ANR sont destinés à ce secteur, pour lequel
l’ANR apporte le tiers des ressources contractuelles.
Parmi les ressources contractuelles, les entreprises implantées en France apportent 0,9 Md€
(18 %), dont la moitié est destinée aux seuls EPIC.
L’Union européenne, les organisations internationales et plus largement l’étranger apportent 1,1 Md€
(21 %). 43 % de ces financements étrangers bénéficient aux EPIC, pour lesquels ils fournissent 32 % des
ressources contractuelles.
Enfin, les autres ressources propres financent 15 %
de la R&D du secteur public. Elles proviennent notamment des redevances de la propriété intellectuelle,
des dons et legs et de prestations de services. Leur
part est structurellement plus importante dans les
institutions sans but lucratif (44 % en 2017), qui comprennent les instituts Pasteurs et Curie. En revanche,
les centres hospitaliers universitaires dépendent,
quant à eux, surtout de ressources propres, pour
l’essentiel composées de dotations MERRI (78 % de
leurs ressources), complétées par des ressources sur
contrat, à hauteur de 22 %. •
Le secteur des administrations ou de
la « recherche publique » regroupe les
organismes publics de R&D (EPST, EPIC),
les établissements publics d'enseignement
supérieur et de recherche, les centres
hospitaliers universitaires et les centres de
lutte contre le cancer (CHU et CLCC), les
institutions sans but lucratif (ISBL) ainsi que
les services ministériels civils ou militaires
finançant ou exécutant des travaux de
R&D. Le secteur des entreprises englobe
les entreprises, publiques ou privées,
implantées en France, ayant une activité
de R&D. L’étranger désigne les opérateurs,
publics ou privés, se trouvant hors du
territoire national et les organisations
internationales, dont l’Union européenne.
Sont classées en dotations budgétaires
de l’État les dotations pour service public,
les dotations de fonctionnement et les
dotations d’investissement. Les ressources
contractuelles correspondent aux ressources
en provenance d’un tiers au titre de contrats,
conventions ou subventions, catégories
de ressources qui obligent l'exécutant à
respecter un programme de recherche ou
à construire un équipement donné. Les
dotations destinées à la recherche, contrats,
conventions, appels à projet qui obligent
l'exécutant à respecter un programme
de recherche sont classées dans les
ressources contractuelles venant du secteur
de l’État. C’est le cas notamment pour les
financements en provenance de l’agence
nationale de la recherche (ANR), de l’Institut
national du cancer (Inca), de BpiFrance et
des collectivités territoriales. Les contrats
gérés par les filiales d’établissement,
qui sont souvent des sociétés anonymes
ou des sociétés par action simplifiée,
n’apparaissent pas ici, car ils sont intégrés
dans les comptes des entreprises.
Le budget total de R&D correspond à
la somme de la dépense intérieure de
recherche et développement expérimental
(R&D) et de la dépense extérieure de
R&D. Il comporte par construction des
doubles comptes, la dépense extérieure
d’un exécutant pouvant correspondre à la
dépense intérieure d’un autre exécutant.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 101
le financement des activités de recherche et développement de la recherche publique 45
Nature des ressources de la recherche publique en 2017
(en millions d’euros) France entière
15 %
51 %
15 %
4 % 5 %
10 %
Subventions (MIRES)
Subventions (hors MIRES)
Ressources contractuelles Administrations
Ressources contractuelles Entreprises
Ressources contractuelles Étranger
Autres ressources propres
Non ventilé
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Nature et origine des ressources de la recherche publique en 2017
(en M€, en %) [1] France entière
Dotations
budgétaires [2]
Ressources
sur contrat
Autres
ressources
propres Total
en M€ en % en M€ en % en M€ en % en M€ en %
Secteur de l’État 8 162 68,8 2 683 22,6 1 017 8,6 11 862 57,8
EPST (hors CNRS) 1 835 76,9 443 18,6 108 4,5 2 386 11,6
CNRS 2 558 77,2 744 22,4 13 0,4 3 315 16,2
EPIC 1 967 46,2 1 463 34,4 828 19,4 4 257 20,8
Services ministériels et autres
établissements publics de recherche 1 802 94,7 34 1,8 68 3,6 1 903 9,3
Secteur de l’enseignement
supérieur 4 260 56,2 1 802 23,8 1 523 20,1 7 585 37,0
Grandes écoles hors tutelle du MESRI 292 46,2 159 25,2 181 28,7 632 3,1
Centres hospitaliers universitaires
et CLCC 0 0,0 349 22,0 1 242 78,0 1 591 7,8
Universités et établissements
d’enseignement supérieur
et de recherche
3968 74,0 1 293 24,1 100 1,9 5 362 26,1
Secteur des institutions
sans but lucratif 86,0 8,1 508 47,7 471 44,2 1 065 5,2
Total recherche publique 12 509 61,0 4 992 24,3 3 011 14,7 20 512 100,0
[1] Les résultats sont semi-définitifs.
[2] Les dotations budgétaires sont les crédits inscrits pour les établissements au budget de l’État.
Selon la méthodologie appliquée, il s’agit de dotations consommées
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Origine des contrats du secteur public reçus par les principaux
acteurs en 2017 (en M€, en %) [1] France entière
0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000
Total recherche publique
EPIC
Enseignement supérieur
CNRS
Institutions sans but lucratif
EPST (hors CNRS)
Ministères et autres EPA
CH, CLCC
Administration non financeur [2]
Administration financeur [3]
Entreprises Étranger [4]
[1] Résultats semi-définitifs. [2] Contrats inter-organismes et établissements publics de recherche.
[3] Comprends les financements de l’ANR, l’INCA, Bpifrance, ADEME, Caisse des dépôts, et des collectivités
territoriales. [4] Y compris les organisations internationales.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Poids du financement de l’ANR dans les ressources contractuelles
de la recherche publique en 2017 (en %, en M€) France entière
0 20 40 60 80 100 %
Total recherche publique
CNRS
EPIC
Institutions sans but lucratif
EPST (hors CNRS)
CHU, CLCC
Ministères et autres EPA
Enseignement supérieur
Financement ANR
Ademe, Bpifrance, Caisse des dépôts, Collectivités territoriales, Inca
Autres ressources contractuelles
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
05
Structure du financement de la recherche publique en 2017
(en %, en M€) [1] France entière
Établissements
publics et services
ministériels
dont organismes
de recherche
Enseignement
supérieur
(hors CHU
et CLCC)
CHU et CLCC [2] Institutions sans
but lucratif
Total recherche
publique
100 %
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Dotations budgétaires MERRI Autres ressources propres
Ressource contractuelle administration
Ressource contractuelle Étranger
Ressource contractuelle des entreprises
[1] Résultats semi-définitifs.
[2] Les ressources propres des CHU et des CLCC proviennent essentiellement des dotations spécifiques au titre
de missions d’enseignement, de recherche, de référence et d’innovation (MERRI). Dans ce graphique, elles sont
explicitemlent isolées. Dans le reste de l’ouvrage, elles sont comptablisées avec les « Autres ressources propres ».
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
102 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
46 les objectifs socio-économiques des crédits
budgétaires consacrés à la recherche
En 2019, la Mission interministérielle « Recherche et enseignement supérieur » (MIRES)
regroupe 14,5 Md€ de crédits budgétaires pour la recherche. Près de 90 % de ces crédits
sont attribués aux opérateurs de recherche et d’enseignement supérieur au titre de
subvention pour charge de service public. Plus de 7 Md€ sont dédiés à la recherche
fondamentale .
La mission interministérielle Recherche et Enseignement Supérieur (MIRES) regroupe en un seul ensemble
budgétaire l’essentiel des moyens consacrés par l’État à
l’économie de la connaissance, sa production, sa diffusion ou sa transmission. Répartis en huit programmes,
les crédits budgétaires de six départements ministériels
englobent la quasi-totalité de l’effort de la recherche
civile publique (graphique 01).
En 2019, le budget recherche et développement technologique s’élève à 14,5 milliards d’euros (Md€), répartis
entre les différents opérateurs de la MIRES, organismes
et structures de financement. Cette enveloppe financière
permet également à la France de financer ses engagements pris sur le programme Ariane 6.
L’analyse des crédits sous différentes perspectives
permet de dresser un portrait complet des ressources
budgétaires mobilisées au bénéfice de la recherche et
du développement technologique.
Une première approche, par répartition des crédits budgétaires selon de grands types d’actions (graphique 02),
montre que le premier poste (52 %) concerne les fonds
attribués aux organismes publics de recherche et développement (R&D). Ces subventions récurrentes constituent, en moyenne, 77 % des ressources des EPST et
52 % de celles des EPIC. La recherche conduite dans
les établissements d’enseignement supérieur et de
recherche est, en 2019, le deuxième poste et bénéficie de 27 % des crédits. Les dépenses d’intervention
et de pilotage s’élèvent à 1,4 Md€, soit 10 % des crédits. Elles viennent en appui des actions spécifiques
des différents départements ministériels dans le cadre
d’une politique globale de soutien à l’innovation et à la
R&D. Ces dépenses regroupent de nombreux dispositifs dont iLab, le concours national d’aide à la création
d’entreprises innovantes, ou encore le soutien aux pôles
de compétitivité. Enfin, le poste « Participation aux organismes internationaux », 12 % des crédits, rassemble
les contributions françaises à différents programmes et
organismes européens ou internationaux.
Une seconde approche des crédits budgétaires permet de mettre en relation les moyens dégagés et les
finalités des politiques poursuivies, envisagées dans ce
cas de manière transversale (graphique 03). Ainsi, les
crédits budgétaires sont dédiés pour près de 58 % à la
recherche fondamentale. Les finalités « Crédits incitatifs » et « Grands programmes », avec 23 % du budget,
regroupent le financement ou le soutien à des actions
mobilisatrices associant les secteurs public et privé, plus
généralement mises en œuvre par l’ANR et Bpifrance.
Les programmes finalisés représentent 18 % du budget
et correspondent à des actions spécifiques de soutien
(espace, aéronautique par exemple).
Une troisième approche considère la répartition de ces
mêmes crédits budgétaires par objectif socio-économique (graphique 04). L’objectif « Sciences du vivant »
qui regroupe la recherche sur la santé, l’agriculture et
les sciences de la vie, représente 21 % des crédits.
Avec 2,1 Md€, les « Sciences naturelles » consomme
14 % des crédits budgétaires ventilés par objectif,
dont 851 M€ pour les Sciences physiques. L’objectif
« Sciences humaines et sociales – Vie en société »
absorbe 12 % des crédits soit 1,7 Md€. Les « STIC »
mobilisent 6 % des crédits budgétaires répartis à parts
presque équivalentes entre les Sciences pour l’ingénieur
et la recherche pour les Industries de la communication.
1,9 Md€ de crédits budgétaires viennent abonder les
objectifs « Productions et technologies industrielles »
et « Énergie » tandis que l’« Environnement » et la
« Recherche au service des PVD » bénéficient respectivement de 768 M€ et de 274 M€. La recherche réalisée
par les organismes publics pour l’objectif « Exploration
et exploitation de l’espace » dispose de 13 % des crédits avec 1,8 Md€. Cet objectif intègre les contributions
françaises au titre de la recherche spatiale, servie aux
organisations intergouvernementales que sont l’ESA et
EUMETSAT. Les crédits budgétaires non répartis par
objectifs concernent les crédits destinés à la Recherche
universitaire interdisciplinaire et transversale, les
moyens communs des opérateurs et les moyens qui
n’ont pas trouvé leur place dans la nomenclature des
objectifs socio-économiques. Ils représentent 7 % de
l’ensemble des crédits. •
Les crédits budgétaires Recherche
de la MIRES sont ceux inscrits en loi
de finances initiale (LFI), au titre des
autorisations d’engagement (AE). Une
enquête annuelle interroge les organismes
et départements ministériels destinataires
de ces moyens sur le financement public
prévisionnel et non l’exécution des
activités de recherche. Cette enquête se
différencie donc de l’enquête annuelle
auprès du secteur des administrations
(établissements d’enseignement
supérieur et de recherche, organismes
publics de recherche, institutions sans
but lucratif), qui évalue la totalité des
ressources et des dépenses consacrées
à l’exécution des travaux de recherche.
Dans le domaine de l’espace, la France
contribue aux budgets de L’Agence
spatiale européenne – ESA (agence
intergouvernementale coordonnant
les projets spatiaux menés en
commun par 22 pays européens)
et de l’Organisation européenne de
satellites météorologiques – EUMETSAT
(agence intergouvernementale
fédérant 30 états européens).
Pour tenir compte du fait que les mêmes
travaux peuvent concourir simultanément
à plusieurs objectifs, les moyens sont
répartis par objectifs principaux qui
correspondent à la finalité directe des
travaux de R&D considérés, et par
objectifs liés qui traduisent les liens
pouvant exister entre des activités de
R&D dont les finalités sont différentes.
La nomenclature retenue est compatible
avec la nomenclature qu’utilise eurostat
afin de permettre des comparaisons
internationales. Elle retient 16
chapitres qui sont subdivisés pour
une analyse plus fine (fiche A4).
L’objectif « Avancement des connaissances »
correspond approximativement à la
recherche fondamentale. Cet objectif
regroupe les disciplines qui s’inscrivent
dans les différents objectifs finalisés
poursuivis par les organismes de
recherche dont la spécialité suppose de
fait une forte liaison avec la poursuite de
connaissances dans ce même domaine.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 103
les objectifs socio-économiques des crédits budgétaires consacrés à la recherche 46
Répartition des crédits budgétaires 2019 par grands types d’action
(en AE, en Md€, en %) France entière
8 Md€
6
7
5
4
3
2
1
0
Fonds des organismes R&D de l’enseignement supérieur
Participation aux organismes internationaux Dépenses d’interventions et de pilotage
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Répartition des crédits budgétaires Recherche de la MIRES 2019
par département ministériel (en AE, en Md€, en %) France entière
8 Md€
6
7
5
4
3
2
1
0
Recherche universitaire
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires
Énergie, Développement durable et mobilité
Finances et Industrie
Défense Culture Agriculture
Recherche spatiale
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Répartition des crédits budgétaires Recherche de la MIRES 2019 par
objectifs socio-économiques – Objectifs principaux (en AE, en Md€,
en %)[1] [2] France entière
3,5 Md€
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0
Sciences du vivant Mathématiques, physique, chimie
Espace [2] Sciences humaines et sociales, vie en société Énergie
Recherche universitaire interdisciplinaire et transversale
Environnement
R&D au service des PVD
Défense
Production et technologies industrielles STIC
[1] Objectifs principaux.
[2] y compris la contribution française à l’ESA et à EUMETSAT.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Répartition des crédits budgétaires 2019 Recherche de la MIRES
par grandes finalités (en AE, en Md€, en %) France entière
8 Md€
6
7
5
4
3
2
1
0
R&D fondamentale Grands programmes Crédits incitatifs
Production et technologies agricoles
R&D au service des PVD
Protection et amélioration de la santé Vie en société et developpement social
Exploration et exploitation de la terre
Formation par la R&D
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
104 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
47 le crédit d’impôt recherche,
dispositif de soutien à la R&D des entreprises
En 2016, la créance de crédit d’impôt recherche est de 6,1 milliards d’euros (Md€) au titre
des dépenses de recherche, 185 millions d’euros (M€) au titre des dépenses d’innovation
et 52 M€ au titre des dépenses de collection, soit un total de 6,3 Md€.
Selon l’OCDE, en 2016, la France se situait à la
2 e
position mondiale en termes de soutien public
indirect à la R&D des entreprises via les incitations
fiscales, derrière la Belgique. Pour le soutien public
total à la R&D (en ajoutant les subventions), elle se
situe aussi en deuxième position, à quasi-égalité
avec la Belgique et derrière la Fédération de Russie
(montants rapportés au PIB, graphique 01).
Le renforcement du CIR en 2008 a incité un nombre
croissant d’entreprises à le demander, notamment de
petites et de très petites entreprises. En 2016, environ 25 350 entreprises déclarent près de 23,0 Md€
de dépenses éligibles. La créance totale correspondante est de 6,3 Md€ (tableau 02).
L’assiette du CIR est composée de trois types de
dépenses (voir méthodologie). En 2016, les dépenses
de recherche représentent 94,9 % des dépenses et
96,3 % de la créance. Les dépenses de collection
génèrent une créance de 52 M€ (0,8 % du total) et
les dépenses d’innovation, éligibles pour les PME
communautaires, génèrent une créance de 185 M€
(2,9 %).
Près de 15 400 entreprises sont bénéficiaires du CIR
recherche. Parmi celles-ci 91 % sont des entreprises
de moins de 250 salariés et elles reçoivent 30 % de
la créance (graphique 03a). Toutes les entreprises,
hormis les plus grandes, reçoivent de la même façon
une part de la créance supérieure à leur poids dans
les dépenses. Toutes les catégories de taille ont un
taux de CIR avoisinant en moyenne 30 %, sauf les
bénéficiaires de plus de 5 000 salariés pour lesquels
le ratio de la créance aux dépenses est de 25 %, du
fait du taux réduit au-delà de 100 M€ de dépenses.
La créance moyenne est en revanche croissante
avec la taille de l’entreprise puisque les budgets de
R&D sont croissants avec les effectifs. La créance
moyenne pour l’ensemble des entreprises est de
397 K€, alors que celle des entreprises de moins de
10 salariés est de 58 K€.
Les PME au sens communautaire sont près de
6 500 à bénéficier du crédit d’impôt innovation
(CII), 86 % d’entre elles ayant moins de 50 salariés
(graphique 03b). En moyenne, les dépenses d’innovation déclarées sont de 138 K€ et la créance de
29 K€. Environ 300 bénéficiaires atteignent le plafond de 400 K€ de dépenses éligibles au CII (voir
méthodologie).
Les industries manufacturières reçoivent 60 % du
CIR recherche et les services 38 % (graphique 04).
Les premiers secteurs manufacturiers bénéficiaires
sont « Industrie électrique et électronique » et « Pharmacie, parfumerie et entretien », ils reçoivent respectivement 14,4 % et 11,1 % de la créance recherche
contre 7,3 % pour l’industrie automobile (tableau 05).
Le premier secteur des services, « Conseil et assistance en informatique », cumule 12,9 % de la
créance recherche.
Dans la distribution sectorielle du crédit d’impôt innovation (CII), les industries manufacturières reçoivent
26,5 % du CII et les services 72,5 %. Contrairement
au CIR recherche, le CII est donc majoritairement
perçu par des entreprises de services. Le CII est
aussi beaucoup plus concentré sur quelques secteurs que le CIR recherche. Le secteur Conseil et
assistance en informatique reçoit en effet 41 % de la
créance. •
Le crédit d’impôt recherche (CIR) est
une mesure fiscale d’incitation à la
R&D et, depuis 2013, à l’innovation.
Le CIR vient en déduction de l’impôt
dû par l’entreprise au titre de l’année
où les dépenses ont été engagées.
Le CIR est calculé, depuis 2008, à partir du
volume des dépenses éligibles. L’assiette
du CIR est composée en 2016 de trois
types de dépenses : les dépenses de
recherche, de collection et d’innovation.
• Les dépenses de recherche sont
définies à partir du Manuel de Frascati,
comme la DIRDE, mais avec quelques
dépenses supplémentaires (brevets, veille
technologique, pour des montants faibles)
et des modalités de calculs propres au
dispositif fiscal. Taux applicables en 2016 :
30 % des dépenses jusqu’à 100 millions
d’euros et 5 % au-delà. Le CIR relatif
aux seules dépenses de recherche sera
désigné par le terme « CIR recherche », le
terme CIR étant réservé au dispositif dans
son ensemble et à la créance totale.
• Les dépenses de collection visent les
entreprises du secteur textile, habillement,
cuir (THC) et concernent les dépenses
liées à l’élaboration des nouvelles
collections. La créance qui en résulte est
désignée par le terme de « crédit d’impôt
collection » (CIC). Le CIC est soumis à
la règle de minimis (voir ci-dessous).
• Les dépenses d’innovation sont relatives
aux opérations de conception de prototypes
ou installations pilotes de nouveaux produits,
pour les PME communautaires, dans la
limite de 400 K€ de dépenses par entreprise
par an. Le taux applicable est de 20 %.
Par commodité, le CIR relatif aux dépenses
d’innovation hors R&D est désigné par le
terme de « crédit d’impôt innovation » (CII).
Au sein de l’Union européenne, une aide
publique qui cible un secteur ou un type
d’entreprise particulier est soumise au
de minimis : une même entreprise peut
bénéficier d’aides à hauteur de 200 000 €
par période de 3 exercices fiscaux.
MESRI-DGRI-SITTAR, GECIR juillet 2018
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 105
le crédit d’impôt recherche, dispositif de soutien à la R&D des entreprises 47
Répartition par secteur [1] des créances de CIR au titre des dépenses
de recherche et des dépenses d’innovation en 2016 (en %)
France entière
Créance au titre de l’innovation
80 %
60
70
50
40
30
20
10
0
Créance au titre de la recherche
Industries manufacturières Services Autres secteurs
Source : MESRI-DGRI-SITTAR, GECIR juillet 2018.
04
Entreprises déclarantes et bénéficiaires du CIR selon le type
de dépenses déclarées en 2016
France entière
Nombre de
déclarants
[1]
Nombre de
bénéficiaires
[1]
Dépenses
déclarées
(en M€)
Répartition
des dépenses
(en %)
Créance
(en M€)
Répartition
des créances
(en %)
Recherche 17 986 15 392 21 840 94,9 6 103 96,3
Innovation 6 670 6 480 921 4 185 2,9
Collection 1 099 1 069 265 1,2 52 0,8
Ensemble 25335 [2] 19939 [2] 23 026 100,0 6 340 100,0
[1] Bénéficiaire : Entreprise bénéficiant effectivement du CIR. Il s’agit de l’entreprise déclarante lorsque l’entreprise
est indépendante, et de la mère du groupe lorsque le groupe est fiscalement intégré. Dans ce dernier cas, les filiales
du groupe déclarent le CIR chacune de leur côté et la mère bénéficie du CIR consolidé de l’ensemble du groupe.
[2] Hors doubles comptes des déclarants et des bénéficiaires émargeant au CIR au titre de plusieurs types de
dépenses.
Source : MESRI-DGRI-SITTAR, GECIR juillet 2018.
02
Répartition des créances de recherche et d’innovation par secteur
d’activité en 2016 (en %) – détail [1]
Part de la créance
recherche (en %)
Part de la créance
innovation (en %)
Industries manufacturières 59,6 26,5
Industrie électrique et électronique 14,4 6,5
Pharmacie, parfumerie et entretien 11,1 0,6
Industrie automobile 7,3 0,9
Industrie mécanique 4,2 7,9
Services 38,1 72,5
Conseil et assistance en informatique 12,9 40,8
Services d’architecture et d’ingénierie 7,7 9,8
Commerces 3,8 6,8
Autres secteurs 2,3 1,0
[1] Le secteur d’activité correspond à l’activité principale (APE) de l’entreprise déclarante. En outre, un travail de
réaffectation est effectué, en particulier pour le secteur « Holding », d’après leur branche de recherche déclarée
dans l’enquête R&D.
Source : MESRI-DGRI-SITTAR, GECIR juillet 2018.
05
Soutien public à la R&D des entreprises rapporté au PIB
dans le monde en 2016 (en %)
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 %
Fédération de Russie
Belgique
Rép. Tchèque
Brésil
Italie
Finlande
Allemagne
Danemark
Turquie
Espagne
Chine
Portugal
Soutien public direct à la R&D
Soutien public indirect à la R&D
via les incitations fiscales
Corée
France
Autriche
États-Unis
Norvège
Pays-Bas
Japon
Canada
Suède
Royaume-Uni
Irlande
Source : OCDE, Principaux indicateurs de la science et de la technologie (2019-2).
01
Distribution par taille des bénéficiaires du CIR au titre
des dépenses de recherche en 2016 France entière
Nombre d’entreprises
bénéficiaires
Dépenses de R&D
déclarées (en M€)
Créance R&D
(en M€)
100 %
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1 à 249 salariés hors PME communautaires 250 à 4 999 salariés
plus de 5 000 salariés
Source : MESRI-DGRI-SITTAR, GECIR juillet 2018.
03a
Distribution par taille des bénéficiaires du CIR au titre
des dépenses d’innovation en 2016 France entière
Nombre d’entreprises
bénéficiaires
Dépenses d’innovation
déclarées (en M€)
Créance innovation
(en M€)
100 %
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1 à 9 salariés 10 à 49 salariés 50 à 99 salariés 100 à 249 salariés
Source : MESRI-DGRI-SITTAR, GECIR juillet 2018.
03b
106 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
48 le financement de la R&T
par les Collectivités Territoriales
En 2017, les collectivités territoriales consacrent près de 1 Md€ au financement de la
recherche et du transfert de technologie (R&T). Ces financements concernent en premier
lieu des opérations de transfert de technologie – y compris l’innovation – et l’immobilier
en faveur de la recherche. Les régions apportent 70 % de ces financements, les seconds
interlocuteurs locaux étant les métropoles (16 %).
Les financements des collectivités territoriales
en faveur de la R&T représentent, en 2017, une
part évaluée à 6 % de l’effort public en faveur
de la recherche, soit 960 millions d’euros (M€)
(tableau 01). Les dernières lois sur la décentralisation
ont apporté une réorganisation territoriale : de nouvelles collectivités ont été créées, les compétences
des différents niveaux territoriaux sont redéfinies.
Au lendemain des réformes, les régions renforcent
leur rôle de chef de file en matière de développement
économique, leur poids dans le budget R&T est de
70 %. À l’inverse, les départements, qui ne peuvent
quasiment plus intervenir dans ce domaine, réduisent
leur participation à 7 % du budget R&T. Au sein du
« bloc local », communes et intercommunalités, les
métropoles montent en puissance. En 2017, elles
apportent 16 % du budget R&T des collectivités. Les
communes ont transféré leurs compétences dédiées
vers les intercommunalités : leur apport est ainsi
inférieur à 1 %.
Les collectivités territoriales de l’Outre-mer, tous
niveaux confondus, contribuent, quant à elles, à hauteur de 2,4 % au budget R&T.
De 2015 à 2017, le soutien local à la R&T donne priorité aux actions de transfert de technologie et d’aides
aux entreprises innovantes qui représentent 342 M€,
en moyenne annuelle, pour 34 % du budget R&T. Les
trois-quarts de ces dépenses sont en faveur de la
recherche partenariale ou collaborative et des structures d’interface avec les PME. Sur cette période, les
opérations immobilières de R&T apportent 28 % des
dépenses dédiées, la moitié étant réalisées en dehors
du CPER. La recherche publique (hors opérations
immobilières), avec 330 M€, bénéficie du tiers des
financements, répartis entre soutien aux projets de
recherche, à l’équipement des laboratoires et à l’aide
aux chercheurs. Enfin, la part affectée à la diffusion
de la culture scientifique, cumulée à celle affectée
aux réseaux haut-débit en faveur de la recherche, est
estimée à 5 % (graphique 02).
Le budget R&T attribué dans le cadre du CPER diminue sensiblement en 2016 et 2017 pour atteindre
moins de 20 % des financements R&T.
En France métropolitaine, au cours des années 2008
et 2009, les conseils régionaux accordaient à la R&T
un soutien marqué au regard de leur budget global (graphique 03). De 2010 à 2015, les montants
annuels de leurs dépenses R&T ont varié autour de
800 M€, en moyenne annuelle. Depuis, le niveau de
financement de la R&T par les conseils régionaux
s’est contracté et s’établit autour de 650 M€.
L’effort régional en faveur de la R&T peut également être évalué en tenant compte du poids de la
recherche dans l’économie régionale. En agrégeant
les données en fonction du nouveau périmètre territorial, la part, dans l’ensemble de leurs dépenses,
des dépenses en faveur de la R&T des conseils régionaux est rapprochée de la part de la DIRD régionale
(dépenses intérieures de R&D des entreprises et des
administrations) dans le PIB régional. Chaque région
métropolitaine est ainsi comparée à la position de
l’ensemble (graphique 04).
En 2016, la DIRD de France métropolitaine représente 2,2 % de son PIB. Par ailleurs, le financement
en faveur de la R&T de l’ensemble des conseils
régionaux de métropole s’établit à 2,5 % de leurs
dépenses réelles totales. Neuf des treize territoires
régionaux se placent au moins à la moyenne métropolitaine pour l’un ou bien l’autre indicateur. Seule
la région Auvergne-Rhône-Alpes double les deux
moyennes métropolitaines et, à l’inverse, quatre
régions présentent un effort moindre à la fois en
termes de financement de la R&T et en termes d’exécution de la R&D. •
Les données proviennent de l’enquête
annuelle du MESRI sur les budgets
de R&T des collectivités territoriales.
Elles proviennent de budgets réalisés
et sont définitives sauf pour l’exercice
2015 (données semi-définitives).
Le champ d’enquête couvre les conseils
régionaux, les conseils départementaux,
les EPCI à financement propre (métropoles,
communautés urbaines, communautés
d’agglomération, syndicats d’agglomération
nouvelle et communautés de communes)
et les communes. La Collectivité Territoriale
de Corse, le conseil général de Mayotte,
ainsi que les gouvernements de Polynésie
française et de Nouvelle-Calédonie sont
classés parmi les conseils régionaux.
Les trois gouvernements des provinces
de Nouvelle-Calédonie sont classés
parmi les conseils départementaux.
Le champ recherche et transfert de
technologie (R&T) porte sur l’ensemble
des opérations destinées à développer les
activités de recherche et développement
(R&D) des organismes et services publics
mais également à soutenir la recherche et
l’innovation dans les entreprises, à favoriser
les transferts de technologie, à promouvoir
les résultats de la recherche, à développer
la culture scientifique et technique.
Les dépenses réelles totales des régions
sont issues des budgets primitifs (DGCL).
Les PIB régionaux 2016 utilisés sont
provisoires et en base 2014 (source
Insee). Pour les mesures « en volume »
permettant de corriger les valeurs des
effets de l’inflation, l’évolution des prix
est calculée à partir du déflateur du PIB.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 107
le financement de la R&T par les Collectivités Territoriales 48
L’effort régional en matière d’exécution et de financement de la recherche en 2016
France métropolitaine
Corse
Pays de la Loire
Provence-AlpesCôte d’Azur Île-de-France
France
métropolitaine
Bourgogne- Franche-Comté Occitanie
Auvergne-Rhône-Alpes
Hauts-de-France
0
1
2
3
4
5 %
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 %
Part R&T dans les dépenses totales
des conseils régionaux (en %)
Part de la DIRD dans le PIB régional (en %)
Bretagne
Centre-Val de Loire
Normandie
Nouvelle-Aquitaine
Grand Est
Les dépenses totales proviennent des comptes de gestion de la DGFIP.
La donnée DIRD est semi-définitive le PIB régional 2016 est provisoire..
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, DGCL et Insee.
04
Conseils régionaux de métropole – Budget R&T en valeur
et évolutions en volume des budgets R&T et dépenses totales [1]
de 2008 à 2017 [2] (M€, en %)
France métropolitaine
0
200
100
600
300
400
500
700
800
900
– 20
– 10
– 5
0
5
10
15
20 %
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 [2]
Budget R&T des conseils régionaux de métropole (en M€ courants)
Évolution en volume budget R&T réalisé / n-1 (en %)
Évolution annuelle en volume du Budget Primitif / n-1 (en %)
[1] Dépenses totales du budget primitif des conseils régionaux (source DGCL).
[2] Semi-définitif.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Répartition par objectif du budget R&T des collectivités
territoriales (moyenne de 2015 à 2017, en M€)
France entière
0 50 100 150 200 250 300 350
Opérations immobilières
Equipement de laboratoires
publics
Aides aux chercheurs
Transferts de technologie/
innovation
Réseaux haut-débit
Diffusion de la culture
scientifique
Équipement de laboratoires
publics
Non ventilé
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Budget des collectivités territoriales consacré à la R&T
de 2015 à 2017 (budget réalisé, en M€)
France entière
2015 2016 2017 [1]
Ensemble des financements R&T 1 124,5 954,8 957,9
dont ceux réalisés dans le cadre
du CPER 250,2 176,1 132,5
Conseils régionaux 796,1 658,8 673,9
Conseils départementaux 126,2 89,5 68,9
Métropoles 101,6 134,7 156,9
Autres EPCI [2] et communes 100,6 71,9 58,1
[1] Données semi-définitives.
[2] Établissements publics de coopération intercommunale.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
108 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
49 les activités de R&D dans les nouveaux
matériaux et les nanotechnologies
En France, en 2017, moins d’une entreprise active en R&D sur cinq engage des dépenses
intérieures de R&D dans les domaines des nouveaux matériaux ou des nanotechnologies.
La dépense de recherche globale associée à ces deux domaines s’élève à 3,5 milliards
d’euros (Md€) en 2017, soit 10,5 % de l’ensemble de la DIRDE. La DIRDE en nouveaux
matériaux représente environ 8 % de l’ensemble des dépenses de R&D et moins de 3 %
pour le domaine des nanotechnologies.
En 2017, 19 % des entreprises ayant une activité
interne de R&D en France engagent des travaux de
recherche dans le domaine des nouveaux matériaux
ou celui des nanotechnologies.
La dépense de recherche globale associée à ces
deux domaines s’élève à 3,5 milliards d’euros (Md€)
en 2017, soit 10,5 % de l’ensemble de la dépense
intérieure de R&D des entreprises (DIRDE). Ce montant est stable par rapport à 2016.
En 2017, 16 % des entreprises de R&D sont impliquées dans des travaux de recherche sur les nouveaux matériaux (tableau 01). La dépense de R&D
qu’elles consacrent aux nouveaux matériaux s’élève
à 2,6 Md€ en 2017, soit 22 % de leur DIRDE globale. Avec 319 M€, soit 12 % de l’ensemble de ces
dépenses ciblées, l’industrie chimique constitue la
première branche d’activité pour les travaux de R&D
dans ce domaine spécifique. L’industrie automobile
progresse fortement, devenant la deuxième branche
en dépenses consacrées à ce domaine de R&D avec
260 M€ investis en 2017 (graphique 02).
En 2017, 3 % des entreprises de R&D sont impliquées
dans des travaux de recherche en nanotechnologies,
pour un montant global de près de 900 millions d’euros investis dans ce domaine spécifique. Près des
deux tiers du montant total des dépenses en nanotechnologies, soit 63 %, sont consacrés à la branche
« Composants, cartes électroniques, ordinateurs et
équipements périphériques ».
Les entreprises actives dans le domaine des nouveaux matériaux comptent relativement peu de
petites structures : elles ne sont que 33 % à avoir
moins de 20 salariés en 2017, contre 51 % pour l’ensemble des entreprises de R&D et 43 % pour celles
actives en nanotechnologies.
Par ailleurs, 47 % des entreprises actives en nouveaux matériaux comptent au moins 50 salariés ;
elles ne sont que 29 % dans cette tranche d’effectifs pour l’ensemble des entreprises de R&D
et 36 % pour celles actives en nanotechnologies
(graphique 03).
Les entreprises spécialisées dans ces deux domaines
sont, en moyenne, de plus petites structures que
l’ensemble des entreprises de R&D (189 personnes
pour les entreprises spécialisées en nouveaux matériaux et 42 personnes pour les entreprises spécialisées en nanotechnologies, contre 202 personnes
pour l’ensemble des entreprises de R&D).
Les entreprises spécialisées en nouveaux matériaux
représentent moins de 7 % de l’ensemble des entreprises de R&D. Elles consacrent la quasi-totalité de
leurs travaux de R&D, soit un montant de 1,3 Md€
en 2017, aux nouveaux matériaux. Les entreprises
spécialisées en nanotechnologies pèsent très peu
dans l’ensemble des entreprises de R&D (0,7 %).
Elles consacrent également la quasi-totalité de leur
DIRDE, soit 0,3 Md€ en 2017, aux nanotechnologies. •
Les données présentées ici sont
tirées de l’enquête sur les moyens
consacrés à la R&D dans les entreprises,
réalisée annuellement auprès de
11 000 entreprises. Depuis 2000, cette
enquête interroge les entreprises sur la
part (en %) des dépenses intérieures de
R&D qu’elles consacrent aux nouveaux
matériaux et aux nanotechnologies.
La branche de recherche est la branche
d’activité économique bénéficiaire des
travaux de R&D, décrite ici en 32 postes
construits à partir de la nomenclature
d’activités française révisée 2 (NAF rév2).
Le domaine de recherche est une activité
de recherche transversale qui peut être
exécutée dans plusieurs branches de
recherche. En effet, les travaux de R&D
réalisés par une entreprise peuvent
relever de plusieurs domaines de
recherche. Les dépenses internes de R&D
qu’elle engage sont alors affectées au
domaine de recherche concerné, selon
le pourcentage de dépenses déclaré par
les entreprises pour chaque domaine.
Deux domaines sont étudiés
dans cette fiche :
• les nouveaux matériaux ,
qu’ils soient nouveaux pour le
marché ou pour l’entreprise.
• les nanotechnologies , qui regroupent
les technologies permettant de
manipuler, d’étudier ou d’exploiter des
structures et systèmes de très petite
taille (moins de 100 nanomètres).
Une entreprise est dite active dans l’un de
ces domaines lorsqu’elle lui consacre une
part de ses dépenses internes de R&D.
Une entreprise est dite spécialisée
dans l’un de ces domaines lorsqu’elle
lui consacre plus de 75 % de ses
dépenses internes de R&D.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 109
les activités de R&D dans les nouveaux matériaux et les nanotechnologies 49
Répartition par tranche d’effectif salariés des entreprises actives
dans les nouveaux matériaux et les nanotechnologies en 2017 (en %)
France entière
250 salariés et plus
De 50 à 249 salariés
Moins de 20 salariés
De 20 à 49 salariés
0 10 20 30 40 50 60 %
Toutes entreprises de R&D Nouveaux matériaux Nanotechnologies
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Répartition par branche de recherche des dépenses de
R&D des entreprises actives dans les nouveaux matériaux
et les nanotechnologies en 2017 (en %)
France entière
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
Fabrication d’instruments et appareils de mesure, essai et navigation, horlogerie
Industrie chimique
Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques
Industrie automobile
Autres
Industrie pharmaceutique
Construction aéronautique et spatiale
Composants, cartes électroniques, ordinateurs, équipements périphériques
0
20
40
60
80
100 %
Nouveaux matériaux Nanotechnologies
Les dépenses sont décrites selon une nomenclature de branches en 32 postes. Seules les quatre premières branches
en termes de dépenses sont représentées pour chacun des domaines considérés.
En 2017, 4 % des investissements réalisés en nanotechnologies sont menés dans la branche de recherche « Industrie
chimique »
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Caractéristiques de l’activité de R&D les entreprises dans les domaines des nouveaux matériaux et des nanotechnologies en 2017
France entière
Ensemble des
entreprises
Nouveaux matériaux Nanotechnologies
Entreprises actives Entreprises spécialisées Entreprises actives Entreprises spécialisées
% de l’ensemble des entreprises de R&D en nombre d’entreprises 100,0 16,1 6,5 2,8 0,7
% de l’ensemble des entreprises de R&D en effectif salarié (personnes physiques) 100,0 37,2 6,1 5,7 0,1
Effectif salarié moyen (par entreprise) 202 466 189 404 42
DIRD
Totale (en M€) 33 034 11 795 1 363 4 377 310
DIRD consacrée au domaine de R&D
Total (en M€) 2 612 1 297 863 289
Part de la DIRD consacrée aux domaines (en %) [1] 22,1 95,1 19,7 93,0
[1] Toutes les données DIRD sont arrondies à 100 000 € près. Les ratios sont calculés sur la base des données non arrondies.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
110 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
50 la recherche en environnement
En 2017, les dépenses de R&D consacrées directement ou indirectement à l’environnement
sont évaluées à 5,7 milliards d’euros (Md€), soit 11 % de la dépense intérieure de R&D.
Hors Énergie et Transports, 60 % des dépenses de R&D en environnement sont prises
en charge par les entreprises implantées en France.
La R&D en environnement s’inscrit au carrefour de
multiples domaines, dans des logiques de transversalité, puisqu’un grand nombre d’actions peuvent
avoir un effet positif sur l’environnement sans pour
autant avoir la protection de l’environnement comme
objectif principal. Elle englobe aussi la recherche
concernant la gestion des ressources naturelles, l’utilisation rationnelle de l’énergie, les matériaux renouvelables ou la biodiversité. L’environnement concerne
un grand nombre de domaines de la recherche et du
développement expérimental.
En 2017, les dépenses de recherche et de développement expérimental du secteur des administrations
et du secteur des entreprises, touchant à l’environnement, y compris les dépenses engagées dans les
secteurs de l’Énergie et des Transports, peuvent être
évaluées à 5,7 milliards d’euros (Md€).
Les dépenses de recherche pour l’environnement ont
longtemps reposé majoritairement sur les administrations publiques. En 2000, leur part dans l’exécution des dépenses Environnement culminait à plus de
81 %. L’écart entre acteurs publics et privés s’est progressivement réduit, les entreprises réalisant près de
40 % des dépenses en 2017. Lorsque les domaines
de l’Énergie et des Transports sont exclus, la part des
entreprises dans les dépenses de R&D liées à l’environnement s’élève à 64 % (graphique 01).
Dans le secteur des entreprises, l’environnement,
y compris Énergie et Transports représente 7 % de
la dépense intérieure totale de la R&D privée, soit
2,2 Md€. Trois branches de recherche réalisent
46 % de la dépense de R&D en environnement alors
qu’elles contribuent à la DIRDE à hauteur de 21 % :
Industrie Automobile, Industrie Chimique, et Énergie
(graphique 02a et graphique 02b). Pour chacune de
ces branches, l’environnement mobilise respectivement 14 %, 13 % et 21 % de l’ensemble de la DIRDE.
Les secteurs de l’agriculture et de l’industrie pharmaceutique consacrent pour leur part respectivement 6 % et 0,1 % de leur DIRD aux préoccupations
environnementales.
En 2017, les administrations publiques effectuent
3,4 Md€ de travaux de R&D dans l’Environnement,
dont 57 % au profit du secteur de l’Énergie. Hors
Énergie et Transports, la dépense publique se décline
en trois domaines de recherche aux objectifs spécifiques (Surveillance et protection de l’environnement
planétaire (539 M€), suivi de la Recherche universitaire sur les milieux naturels (409 M€) et de l’objectif
Exploration et exploitation de la terre et de la mer
(180 M€)) (graphique 03 et fiche A5).
Les crédits budgétaires publics consacrés à la
Recherche (CBPRD) sont orientés à 5 % en direction du domaine Environnement en 2019. La part
des crédits budgétaires destinés aux différents
objectifs de ce domaine s’élève à 0,8 Md€. Les
objectifs Énergie et Transports, qui incluent les préoccupations environnementales, représentent 7 %
des crédits budgétaires, soit 1,1 Md€, pour l’essentiel consacré à la fission et fusion nucléaire, et à la
gestion des déchets radioactifs (graphique 04a et
graphique 04b). En 2019, l’ANR et Bpifrance, ainsi
que le ministère en charge de l’industrie, se sont
engagés pour 60 M€ pour financer des travaux de
R&D portant sur les technologies de l’environnement
ou tenant compte des impacts environnementaux.
La participation directe du ministère en charge
de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et
de l’Innovation s’élève à 128 M€ pour le domaine
Environnement stricto sensu et à 153 M€ pour le
domaine de l’Énergie. Ces moyens sont déployés
dans le cadre de la Formation par la recherche et à
la Recherche universitaire et au profit du programme
scientifique d’ITER. •
Les crédits budgétaires publics de R&D
(CBPRD) se rapportent aux prévisions
budgétaires et non aux dépenses effectives,
c’est-à-dire que les données CBPRD
mesurent le soutien des administrations
publiques à la R&D. En France, ces crédits
budgétaires relèvent du budget de la MIRES
et concernent aussi les contributions
d’autres ministères (Santé, Défense,…).
Les objectifs socio-économiques
correspondent à la finalité des travaux de
R&D considérés. Ils permettent de mesurer
l’effort total engagé en vue d’objectifs
spécifiques dans la recherche publique. Ils
sont regroupés selon une nomenclature
permettant les comparaisons internationales.
La prise en compte de la transversalité
propre au domaine de l’environnement
est opérée de manière différente pour les
entreprises et pour le secteur public
Entreprises : l’enquête interroge les
entreprises sur la part (en %) des dépenses
intérieures en R&D qu’elles consacrent
à la protection de l’environnement.
Énergie : rassemble les branches
de recherche suivantes : Industries
extractives, Cokéfaction et raffinage,
Production et distribution d’électricité, de
gaz, de vapeur et d’air conditionné. :
Secteur public : l’enquête sur la répartition
des crédits budgétaires par objectifs
socio-économiques, qui traduit un niveau
prévisionnel d’engagement, permet
d’établir un pourcentage d’utilisation des
crédits consacrés à l’environnement. Ce
pourcentage est appliqué au montant
de dépenses intérieures de R&D (DIRDA)
issues de l’enquête R&D annuelle.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 111
la recherche en environnement 50
DIRDE consacrée à l’Environnement dans 6 branches de recherche
en 2017 (en M€, en %)
France entière
0
500
1 000
1 500
2 000
2 500
3 000
3 500
4 000
4 500 M€
Industrie
Automobile
Industrie
Aéronautique
et spatiale
Industrie
Pharmaceutique
Industrie
Chimique
Industrie Agroalimentaire
Énergie
DIRDE Environnement
DIRDE hors Environnement
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02a
Part du secteur entreprises et part du secteur public dans la dépense
R&D Environnement en 2000 et 2017 (en %) France entière
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90 %
2000 2017 2017
Entreprises Secteur public
Environnement
(y compris Énergie et Transports)
Environnement
(hors Énergie et Transports)
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Les crédits budgétaires publics de Recherche (CBPRD) en 2019
(en M€) – Montant consacrés à l’environnement et aux autres
objectifs socio-économiques (M€)
France entière
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
Milieux naturels et sciences
environnementales connexes
Autres actions de contrôle et de protection
de l’environnement
Mer : production et exploitation de la Mer
Surveillance et protection de l’atmosphère et des climats
Terre : exploration et exploitation atmosphère
Recherches sur les technologies
et produits propres
Recherche climatique et météorologique
Impact des activités agricoles, forestières
et piscicoles sur l’environnement
a) Montant consacrés à l’environnement et aux autres objectifs socio-économiques (M€)
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Fission et fusion nucléaire -
Gestion des déchets radioactifs
Efficacité énergétique, énergies renouvelables -
Autres technologies de l’énergie et du stockage
Combustibles fossiles et dérivés, autres
recherches concernant la production,
la distribution et l’utilisation rationnelle de l’énergie
Industries des matériels de transports
aéronautiques
Industries des matériels de transports terrestres et fluviaux
b) Détails par objectifs socio-économiques des crédits consacrés à l’environnement, à l’énergie
et aux transports (M€)
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
Part des branches Industrie automobile, Industrie chimique et Énergie 04
dans les dépenses de R&D des entreprises en 2017 (en %, en M€)
France entière
0
20
40
60
80
100 %
DIRDE DIRDE Environnement (yc Énergie et Transports)
Industrie automobile, Industrie chimique et Énergie Autres branches de recherche
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02b
Part des domaines de R&D Environnement dans le secteur public
en 2017 (en %) France entière
0
10
20
30
40
50
60 %
Énergie Transports Surveillance et
protection
de l'environnement
Milieux naturels Exploration et
exploitation
de la terre et
de la mer Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
112 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
51 la R&D au service de l’agriculture
En France, en 2017, les dépenses de R&D agricoles représentent 4,6 % de l’ensemble
des dépenses de R&D, soit 2,3 milliards d’euros (Md€). Ce montant en dépenses globales
est stable sur un an. Le secteur des entreprises et le secteur public contribuent à hauteur
quasi-équivalente à ces dépenses de R&D.
En 2017, les dépenses de R&D agricoles représentent 4,6 % de l’ensemble des dépenses de R&D
(DIRD), soit 2,3 Mds €. Ce montant en dépenses globales est stable sur un an.
La part des entreprises en dépenses de R&D agricole est légèrement supérieure à la part du secteur
public : 52 %, contre 48 % des efforts de R&D dans
le domaine agricole (tableau 01). Cette répartition est
stable sur un an. Au total, 23 000 chercheurs et personnels de soutien sont mobilisés, dont 56 % dans
les organismes publics et 44 % en entreprise.
La part de la recherche dans le domaine agricole
atteint 6 % de la dépense totale des administrations
(DIRDA) (graphique 02). Elle constitue moins de 4 %
de la dépense totale des entreprises (DIRDE).
En 2017, comme en 2016, en France, 6 % des entreprises ayant une activité interne de R&D engagent
des dépenses de recherche agricole. Les dépenses
de recherche agricole des entreprises se répartissent
entre le secteur agriculture, sylviculture, pêche et
aquaculture (ASPA) et le secteur de l’industrie agro-alimentaire (IAA). La part de l’IAA en dépenses (640 M€,
soit 54 % de la R&D agricole privée) devance celle du
secteur ASPA, avec 553 M€ (tableau 01).
Dans le secteur public, l’Inra est le principal acteur,
avec 817 M€ exécuté en R&D agricole en 2017, soit
73 % de l’ensemble des dépenses publiques consacrées à ce domaine (cette part atteignait 75 % en
2016). Les autres acteurs, du côté public, sont, par
ordre décroissant : les écoles agricoles, l’Ifremer,
l’Irstea et enfin le CNRS. En matière d’effectifs, les
trois quarts des personnels (en équivalent temps
plein, ETP) en R&D agricole du secteur public sont
employés par l’Inra.
En 2017, 12 800 personnels de R&D (en ETP) se
consacrent à la R&D agricole dans le secteur public,
dont 43 % de chercheurs ; l’Inra à lui seul consacre
9 500 ETP à ce domaine, dont 37 % de chercheurs
(graphique 03).
Toutes catégories confondues, les entreprises
emploient 10 100 ETP en R&D agricole en 2017 dont
4 800 chercheurs (ETP).
La spécificité forte des entreprises du secteur ASPA
est leur relative petite taille. Elles ne comptent que
78 salariés en moyenne, contre 180 pour l’ensemble des entreprises actives en R&D. La moitié
des entreprises du secteur ASPA comptent moins de
20 salariés.
A contrario , les entreprises du secteur des IAA sont
en général de grandes structures : 60 % d’entre elles
comptent au moins 50 salariés (graphique 04) et
18 % comptent moins de 20 salariés.
La répartition entre chercheurs et techniciens est
nettement plus équilibrée dans les entreprises agricoles que pour l’ensemble des entreprises effectuant
des travaux de recherche (graphique 05) ; dans ces
dernières, les chercheurs sont clairement majoritaires (68 %). Dans le secteur des IAA, 55 % des
personnels de R&D sont chercheurs et près de 38 %
sont techniciens. Enfin dans le secteur ASPA, les
techniciens devancent de peu les chercheurs : 41 %,
contre 39 %. •
En ce qui concerne les entreprises,
les moyens R&D (effectifs, dépenses)
relèvent de deux secteurs économiques
distincts présentés dans cette fiche :
• Industrie agro-alimentaire (IAA) ;
• Agriculture, sylviculture, pêche
et aquaculture (ASPA).
Les dépenses de R&D dans ces deux
secteurs agricoles entrent en compte
dans le calcul de l’agrégat de la DIRDE.
Personnels de soutien : personnels de
recherche faisant partie de l’équipe R&D,
hors chercheurs. En entreprise, le soutien
comprend les catégories de personnel
suivantes : les techniciens, les ouvriers et
les personnels administratifs directement
associés aux programmes de R&D.
Pour le public, les données sont élaborées
à partir de l’enquête sur la répartition par
objectifs socio-économiques des crédits
budgétaires destinés à la recherche de
la mission interministérielle recherche
et enseignement supérieur (MIRES).
Parmi les établissements publics exécutant
de la R&D agricole : Irstea, CNRS, Inra,
Inria, IRD, Cirad, Cnes et Ifremer. Les écoles
suivantes participent également à cette
activité : Agro ParisTech, Agro Campus
Ouest, Agro Sup Dijon, ENFA Toulouse,
ENGEES, ENITA Bordeaux, ENSP VersaillesMarseille, ENV Alfort, ENV Toulouse,
Montpellier SupAgro, ONIRIS, VetAgro Sup.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 113
la R&D au service de l’agriculture 51
Part de la DIRD agricole dans l’ensemble de la DIRD en 2017
(en %, en M€) [1] France entière
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100 %
Entreprises
R&D agricole Autres branches de recherche
Organismes et établissements publics
[1] Résultats semi-définitifs. Sup.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
la dépense intérieure de recherche et développement agricole
en 2016 et 2017 (en M€)
France entière
2016 [1] 2017 [2]
Organismes et établissements publics [3] 1 112 1 122
dont Inra 834 817
Entreprises 1 197 1 193
Secteurs agricoles
– Industries agricoles et alimentaires (IAA) 650 640
– Agriculture, sylviculture, pêche et aquaculture (ASPA) 547 553
Ensemble 2 309 2 315
[1] Résultats définitifs pour 2016.
[2] Résultats semi-définitifs pour 2017.
[3] Les données sont élaborées à partir de l’enquête sur la répartition par objectifs socio-économiques des crédits
budgétaires destinés à la recherche de la mission interministérielle recherche et enseignement supérieur (MIRES).
Les établissements publics suivants exécutent de la R&D agricole : Irstea, CNRS, Inra, Inria, IRD, Cirad, Cnes et
Ifremer. Le champ inclut les écoles agricoles : Agro ParisTech, AgroCampus Ouest, AgroSup Dijon, ENFA Toulouse,
ENGEES, ENITA Bordeaux, ENSP Versailles-Marseille, ENV Alfort, ENV Toulouse, Montpellier SupAgro, ONIRIS,
VetAgro Sup.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Effectifs de R&D agricole dans les organismes et établissements
publics et les entreprises en 2017 (en ETP, en %) [1] France entière
0 4 000 8 000 12 000 16 000
Entreprises
Organismes et
établissements publics
Ensemble
Chercheurs
Personnels
de soutien
[1] Résultats semi-définitifs.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
Répartition par domaine de R&D des catégories de personnels R&D
en 2017 en entreprise (en %) [1] France entière
30
40
50
60
70
80
90
100 %
Tous secteurs R&D Industries agricoles
et alimentaires
Agriculture, sylviculture,
pêche et aquaculture
Chercheurs Ouvriers Techniciens Personnels administratifs
[1] Résultats semi-définitifs.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
05
Répartition des entreprises par domaine de R&D par tranche
d’effectif en 2017 (en %) [1]
France entière
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100 %
Ensemble des entreprises
ayant une activité
interne de R&D
Ensemble
du secteur agricole
Agriculture,
sylviculture,
pêche et aquaculture
Industries agricoles
et alimentaires
Moins de 20 salariés De 20 à 49 salariés
De 50 à 249 salariés 250 salariés et plus
[1] Résultats semi-définitifs.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
114 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
52 la R&D en biotechnologies dans les entreprises
La dépense intérieure de R&D des entreprises (DIRDE) en biotechnologies s’élève à
2,9 milliards d’euros (Md€) en 2017. Elle représente environ 9 % de la DIRDE. La proportion
d’entreprises de R&D qui sont actives dans ce domaine est de l’ordre de 11 % en 2017.
En 2017 (données semi-définitives), 2,9 Md€ ont
été dépensés dans le cadre de travaux de R&D en
biotechnologies réalisés par les entreprises. Ainsi,
environ 9 % de la dépense intérieure de recherche et
développement expérimental des entreprises (DIRDE)
est consacrée aux biotechnologies (tableau 01). En
nombre d’entreprises, ce domaine implique près de
11 % de l’ensemble des entreprises ayant une activité de R&D en France. Le poids des biotechnologies
en dépenses a fortement augmenté sur le long terme,
passant de 5 à 9 % de la DIRDE globale de 2000 à
2017 (graphique 02). Par contre, la proportion d’entreprises actives dans ce domaine est restée relativement stable sur la même période.
La DIRD globale des entreprises concernées (tous
domaines de recherche confondus) s’établit, quant
à elle, à 6,0 Md€ : sur ce montant, la part des
dépenses intérieures de recherche et développement
dévolues aux biotechnologies est de 49 %.
Plus des deux tiers des entreprises actives en biotechnologies sont dites « spécialisées » dans ce
domaine, c’est-à-dire qu’elles y consacrent au moins
75 % de leurs dépenses intérieures en R&D. Ces
entreprises spécialisées en biotechnologie réalisent
72 % de l’ensemble des dépenses en biotechnologie
sur le territoire national, soit 2,1 Md€ d’investissements dédiés à ce domaine.
La R&D en biotechnologies est davantage réalisée par
des entreprises de petite taille (graphique 03) : ainsi,
58 % des entreprises actives et 65 % des entreprises
spécialisées dans ce domaine emploient moins de
20 salariés en 2017. Par comparaison, seuls 51 % de
l’ensemble des entreprises actives en R&D se situent
dans cette première tranche d’effectifs.
En France, on compte relativement peu de grosses
structures parmi les entreprises spécialisées en biotechnologies. En effet, seules 6 % d’entre elles ont
un effectif salarié d’au moins 250 personnes, contre
10 % pour les entreprises actives dans ce domaine et
9 % pour l’ensemble des entreprises actives en R&D.
L’effectif moyen des entreprises spécialisées s’établit
à 96 salariés, contre 167 pour les entreprises actives
en biotechnologie et 202 pour les entreprises actives
en R&D (tableau 01).
Représentant à elle seule 54 % des dépenses de
R&D engagées en biotechnologies (graphique 04),
l’industrie pharmaceutique demeure, en 2017, la
principale branche de recherche investissant dans ce
domaine. Elle mobilise 10 % des entreprises actives
sur le domaine, proportion stable sur un an. Quant
à la branche « Activités spécialisées, scientifiques
et techniques », bien qu’elle implique une très forte
proportion d’entreprises actives en biotechnologies
(48 % en 2017), son poids en dépenses se limite
à 20 % de la DIRDE dédiée. Cette proportion est
toutefois en hausse sur un an. Ces deux premières
branches représentent ainsi, à elles deux, près des
trois quarts de l’ensemble des dépenses de R&D
dévolues aux biotechnologies. L’industrie chimique
occupe toujours la troisième place, avec 8 % du
montant global des dépenses ciblées sur les biotechnologies et 7 % du nombre d’entreprises. •
Les données présentées ici sont tirées
de l’enquête annuelle sur les moyens
consacrés à la R&D dans les entreprises,
réalisée auprès de 11 000 entreprises.
Depuis 2000, cette enquête interroge les
entreprises sur la part (en pourcentage)
des dépenses intérieures en R&D qu’elles
consacrent aux biotechnologies.
La branche de recherche est la branche
d’activité économique bénéficiaire des
travaux de R&D, décrite ici en 32 postes,
construits à partir de la nomenclature
d’activités française révisée 2 (NAF rév.2).
La branche de recherche « Activités
spécialisées, scientifiques et
techniques » regroupe principalement les
activités de recherche et développement
ainsi que les services d’ingénierie.
Le domaine de recherche est une activité
de recherche transversale qui peut être
exécutée dans plusieurs branches de
recherche. En effet, les travaux de R&D
réalisés par une entreprise peuvent
relever de plusieurs domaines de
recherche. Les dépenses internes de R&D
qu’elle engage sont alors affectées au
domaine de recherche concerné, selon
le pourcentage de dépenses déclaré par
les entreprises pour chaque domaine.
Le domaine étudié dans cette
fiche est la biotechnologie.
Les entreprises actives en
biotechnologies sont des entreprises
qui consacrent une part non nulle
de leurs dépenses de R&D à la
recherche en biotechnologies.
Les entreprises spécialisées en
biotechnologies sont des entreprises
qui consacrent au moins 75 %
de leurs dépenses de R&D à la
recherche en biotechnologies.
MESRI-DGESIP/DGRI-SIES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 115
la R&D en biotechnologies dans les entreprises 52
Évolution de la part des biotechnologies dans les activités de R&D
de 2000 à 2017 (en %)
France entière
4
6
8
10
12
14 %
2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2017
En nombre d’entreprises En dépenses de R&D
En 2017, les entreprises actives en biotechnologies représentent plus de 10 % des entreprises effectuant de la R&D.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
02
Caractéristiques de l’activité de R&D en biotechnologies
des entreprises en 2017
France entière
Entreprises ayant une activité interne de R&D
Ensemble des
entreprises
Entreprises actives
en biotechnologies
Entreprises
spécialisées en
biotechnologies
% de l’ensemble des entreprises de R&D
en nombre d’entreprises 100,0 10,6 7,2
% de l’ensemble des entreprises de R&D
en effectif salarié (personnes physiques) 100,0 8,8 3,4
Effectif salarié moyen (par entreprise) 202 167 96
DIRD
Total (en M€) 33 000 6 000 2 200
DIRD consacrée aux biotechnologies
Total (en M€) 2 900 2 900 2 100
Part de la DIRD consacrée aux
biotechnologies (en %) [1] 8,9 48,8 97,8
[1] Toutes les données DIRD sont arrondies à 100 000 € près. Les ratios sont calculés sur la base des données
non arrondies.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
01
Principales branches de recherche des entreprises actives
en biotechnologies en 2017 (en %)
France entière
Part du nombre d'entreprises actives en biotechnologie
Part des dépenses intérieures de R&D en biotechnologie
0 10 20 30 40 50 60 %
Industrie pharmaceutique
Activités spécialisées, scientifiques
et techniques
Fabrication de denrées alimentaires,
boissons et produits à base de tabac
Industrie chimique
Agriculture, sylviculture et pêche
Autres
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
04
Répartition par tranche d’effectif salarié des entreprises actives
en R&D en 2017 (en %)
France entière
Entreprises spécialisées en biotechnologies
Entreprises actives en biotechnologies
Ensemble des entreprises actives en R&D
0 10 20 30 40 50 60 70 %
250 salariés et plus
De 50 à 249 salariés
De 20 à 49 salariés
Moins de 20 salariés
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
03
116 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
53 la position scientifique et technologique de
la France dans la recherche sur le médicament
Au cours de la dernière décennie, la recherche scientifique sur le médicament a été
caractérisée par une forte progression de la production de pays émergents, et plus
particulièrement de la Chine. La France qui contribue à 2,4 % des publications mondiales
n’est pas spécialisée dans ce champ de recherche. Son indice d’activité dans le Top
10 % est légèrement supérieur à la moyenne mondiale. La recherche technologique
sur le médicament est dominée par les États-Unis, et les pays émergents y progressent
fortement. La France maintient sa part de 5 % des dépôts de brevets.
La recherche sur le médicament est en forte expansion : le volume de publications a doublé au cours
des 10 dernières années. La France se place en
10 e
position en termes de contribution à la production mondiale de publications dans ce domaine
(graphique 01). La Chine et les États-Unis sont les
premiers pays producteurs. Avec respectivement 20
et 18 % des publications mondiales en 2016-2018,
ils distancent les autres pays. Le paysage mondial de
la recherche sur le médicament a connu une mutation d’ampleur au cours de la deuxième décennie du
21e
siècle, due à une progression rapide de la production de certains pays, notamment de la Chine et
de l’Iran. La Chine a augmenté sa production de plus
de 370 % en 10 ans, devenant le premier contributeur devant les États-Unis. L’Iran passe du 15 e
au
11e
rang grâce à l’augmentation de son volume de
publications de 300 %. Une forte progression de la
production de l’Inde et du Brésil (+ 70 %) les fait
passer, respectivement, du 7 e
au 4 e
rang et du 12 e
au 9 e
rang. Symétriquement, plusieurs pays à hauts
revenus enregistrent une baisse de production. En
termes de rang mondial, les États-Unis, la France
et le Japon perdent une place, le Royaume-Uni
deux et l’Allemagne trois. Parmi les pays européens,
seule l’Italie améliore son rang passant de la 6 e
à la
5 e
position.
Sur la période 2016-2018, la France a un indice
de spécialisation inférieur à la moyenne mondiale
dans toutes les spécialités de la recherche sur le
médicament (graphique 02). C’est également le cas
d’autres pays européens comme le Royaume-Uni,
l’Allemagne et l’Espagne (sauf en Pharmacologie et
pharmacie où son indice est à la moyenne mondiale).
En Europe, l’Italie se démarque par une forte spécialisation, notamment en Chimie pharmaceutique (1,7)
et en Pharmacologie et pharmacie (1,5). Un indice
de spécialisation particulièrement élevé en Chimie
pharmaceutique est observé en Inde, avec une part
de ses publications 2 fois supérieure à la moyenne
mondiale. Le Brésil est très spécialisé en Toxicologie
(1,8), soit une part de publications 80 % supérieure à
la moyenne mondiale dans cette spécialité.
En termes d’activité de publication dans le décile de
publications les plus citées, parmi les 15 producteurs principaux ce sont les pays à hauts revenus qui
affichent les indices supérieurs à la moyenne mondiale (graphique 03). Les indices des pays émergents
restent inférieurs à la moyenne mondiale, bien que
certains (la Chine, l’Inde et l’Iran) aient connu une
forte progression. Le Royaume-Uni conserve la première position en termes d’impact parmi les 15 pays
comparés ici. Mais l’Australie atteint des valeurs très
proches sur la période 2016-2018. La France se
place au 7 e
rang, avec un indice d’activité proche de
la moyenne mondiale qui se tasse, contrairement à
ceux de ses voisins, l’Espagne et l’Italie.
En termes de dépôts de demandes de brevets à
l’Office européen des brevets (OEB), le domaine des
« produits pharmaceutiques » est en léger recul, avec
– 11 % des demandes entre les périodes 2006-
2008 et 2016-2018. En s’intéressant aux pays des
inventeurs, les États-Unis dominent avec 43 % des
dépôts en 2016-2018 (graphique 04). Avec la Chine,
la Corée du Sud et l’Inde et dans une moindre mesure
la Suisse, ils sont les seuls parmi les 15 premiers
producteurs qui augmentent sensiblement leur part.
Dans ce contexte la part de la France se maintient
en 4 e
position à 5,0 % des demandes mondiales sur
la période.
Les médicaments et les techniques de préparations
médicinales constituent le domaine des produits
pharmaceutiques. Sur la période 2016-2018, la
France présente un indice de spécialisation inférieur
à la moyenne mondiale dans les sous-domaines des
produits pharmaceutiques (graphique 05). Parmi les
principaux producteurs dans ces domaines, l’Australie et l’Inde présentent des indices de spécialisation
particulièrement forts dans ces deux sous-domaines,
malgré une production modeste. •
Les données utilisées pour les publications
sont issues de la base OST-WoS, élaborée
par l’OST à partir du Web of Science de
Clarivate Analytics. Les indicateurs sur
les brevets sont calculés à partir de la
base Patstat de l’OEB, enrichie par l’OST
avec des données issues de la base
Regpat de l’OCDE. Dans les 2 bases
le compte fractionnaire est utilisé : il
restitue la contribution de chaque pays
à la publication/invention en attribuant
1/N à chaque institution d’affiliation,
N étant le nombre d’affiliations
La part mondiale de publications
d’un pays est le rapport entre le
nombre de publications du pays et
le total mondial de publications dans
la recherche sur le médicament.
La période 2016-2018 représente
une moyenne des trois années
2016, 2017 et 2018.
La part mondiale de demandes de
brevets d’un pays est le rapport entre
le nombre de demandes de brevets
OEB du pays et le nombre total de
demandes de brevets OEB dans le
domaine des produits pharmaceutiques
L’ indice de spécialisation scientifique
d’un pays dans une discipline est la part
de la discipline dans ses publications
rapportée à la part de la discipline dans
le total mondial des publications.
L’ indice de spécialisation technologique
d’un pays dans un domaine est la part
du domaine dans ses dépôts rapportée
à la part du domaine dans le total
mondial des dépôts de brevets.
L’ indice d’activité d’un pays dans une
classe de citation est défini par le ratio
entre la part des publications du pays
dans cette classe de citation et la part
des publications du monde dans la même
classe. Un indice d’activité supérieur
(respectivement inférieur) à 1 dans une
classe traduit une part du pays dans la
classe au-dessus (respectivement en
dessous) de la moyenne mondiale.
Clarivate Analytics, Web of Science,
traitements OST du HCERES
OEB (Patstat) et OCDE (Regpat),
traitements OST du HCERES
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 117
la position scientifique et technologique de la France dans la recherche sur le médicament 53
Indices de spécialisation en recherche sur le médicament
des 15 premiers pays par spécialité (2016-2018)
Chimie pharmaceutique
Pharmacologie et pharmacie
Toxicologie
Australie
Brésil
Canada
Chine
Allemagne
Espagne
France
Inde Royaume-Uni
Iran
Italie
Japon
Pologne
États-Unis
Corée du Sud
0
1
0,5
1,5
2
2,5
Source : Clarivate Analytics, Web of Science, traitements OST du HCERES.
02
Part mondiale des publications sur le médicament des 15 premiers
pays producteurs scientifiques
0
10
20
30 %
Chine
États-Unis
Japon Inde
Italie
Allemagne
Royaume-Uni Corée du Sud
BrésilFrance
Iran
EspagneCanadaAustralie
Pologne
2006-2008
2016-2018
Source : Clarivate Analytics, Web of Science, traitements OST du HCERES.
01
Indice de spécialisation des demandes de brevets à l’OEB
pour les 2 domaines (A61K et A61P) des 15 premiers pays
producteurs (2016-2018)
Techniques de préparations médicales
Médicaments
États-Unis
Allemagne
Japon
France
Chine
Royaume-Uni
Suisse
Italie Corée du Sud
Inde
Canada
Israël
Pays-Bas
Australie
Espagne
0
1
2
3
Source : OEB (Patstat) et OCDE (Regpat), traitements OST du HCERES.
05
Part mondiale des demandes de brevets à l’OEB sur les produits
pharmaceutiques des 15 premiers pays producteurs technologiques
(2006-2008 et 2016-2018)
0
5
15
10
20
25
30
35
40
45 %
États-Unis
AllemagneJapon
France
Chine
Royaume-Uni
Corée du Sud
Suisse
Italie
Inde
Canada
Israël
Espagne
Pays-Bas
Australie
2006-2008
2016-2018
Source : OEB (Patstat) et OCDE (Regpat), traitements OST du HCERES.
04
Indice d’activité dans le top 10 % en recherche sur le médicament
des 15 premiers pays (2006-2008 et 2014-2016)
0
0,4
0,2
0,6
1,0
1,2
1,4
1,6
0,8
Royaume-Uni
Australie
Allemagne
Canada
États-Unis
Espagne
Italie
France
Chine
Inde Iran
Corée du Sud
Pologne
Brésil
Japon
2006-2008
2014-2016
Source : Clarivate Analytics, Web of Science, traitements OST du HCERES.
03
Annexe
118 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
France métropolitaine + DOM
1960-61
[1]
1970-71
[1] 1980-81 1990-91 2000-01 2008-09 2009-10 2010-11 2011-12 2012-13 2013-14 2014-15 2015-16 2016-17 2017-18 2018-19
Évolution
2018-19/
2017-18
Universités 214,7 661,2 858,1 1 159,9 1 396,8 1 384,1 1 425,6 1 420,6 1 429,7 1 443,3 1 479,3 1 509,6 1 552,2 1 568,9 1 584,8 1 614,9 + 1,9
24,2 53,7 72,3 116,1 117,3 117,3 115,7 115 114,7 115,8 116,4 116,2 116,6 116,8 119,7 + 2,5
dont IUT 8,3 10,5 23,2 23,2 23,1 23,9 24,7 25,1 25,7 26,6 28,5 29,7 29,9 31,0 + 3,8
dont ingénieurs [2] 8,0 [2] 26,8 67,9 199,3 238,9 234,2 240,3 242,2 246 253,7 255 255,3 256,1 257,2 256,6 262,6 + 1,6
STS [3] [2] 21,0 [2] 32,6 40,1 64,4 70,3 80,0 81,1 79,9 80,4 82,2 83,4 84,0 85,9 86,5 86,5 85,1 - 1,6
CPGE [4] 28,6 57,7 96,6 114,1 121,4 125,5 130,4 134,3 137,3 141,5 146,4 152,5 158,8 164,2 + 3,4
Formations
d’ingénieurs
(y compris en
partenariat)
15,8 46,1 63,4 100,6 116,3 121,3 126,7 131 134,2 134,3 136,2 152,1 174,1 187,4 + 7,7
Écoles de
commerce, gestion
et comptabilité
(hors BTS)
91,7 74,4 93,4 137,2 136,2 137,4 140,6 132,9 135,1 135,4 135,2 135,1 134,8 134,9 + 0,1
Écoles paramédicales
et sociales [5] [2] 66,0 [2] 130,0 87,1 125,7 224,2 183,4 197,3 196,3 200,7 207,5 213,4 215,5 226,2 232 256,8 260,5 + 1,4
Autres établissements
et formations 309,7 850,6 1 181,1 1 717,1 2 160,3 2 210,3 2 295,2 2 299,2 2 329,9 2 359,8 2 412,0 2 449,2 2 509,8 2 554,5 2 622,4 2 678,7 + 2,1
Ensemble [6] 224,1 277,4 371,1 400,8 411,0 422,1 428,4 437,6 437,8 450,6 474,2 520,7 540,9 + 3,9
[1] Chiffres France métropolitaine pour 1960-61 et 1970-71.
[2] Estimation.
[3] Y compris Mayotte, devenu un DOM à partir de 2011.
[4] Les effectifs d’étudiants en diplôme d’études comptables et financières ont été comptés en CPGE avant 1990 et avec les autres établissements et formations ensuite.
[5] Données 2016-17 pour les formations paramédicales et sociales.
[6] Hors doubles comptes des formations d’ingénieurs universitaires.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, SCOLARITÉ et SISE.
A1.01 Étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur depuis 1960 (en milliers)
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 119
A1.02 Nombre d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en fonction de la filière et du type d’établissement en 2018-19,
hors inscriptions simultanées Licence-CPGE (en milliers)
France métropolitaine + DOM
Diplômes LMD
Professions
de santé
Formations
d’ingénieurs [1]
Préparation
DUT
STS
et assimilés
CPGE
et préparations
intégrées Autres Total
Évolution
2018-19/
2017-18
(en %)
Répartition
(en %)
Lycées 240,5 83,5 14,6 338,6 + 1,5 12,6
dont privé 61,6 12,1 4,6 78,4 0,0 2,9
Universités [2] 1 071,9 195,9 31 119,7 4,1 192,3 1 614,9 + 1,9 60,3
Autres établissements
d’enseignement universitaire [3] 35,8 1,5 31,5 68,8 + 1,7 2,6
dont privé 24,0 1,5 11,9 37,4 + 4,6 1,4
Écoles normales supérieures 5,9 5,9 - 4,3 0,2
Écoles d’ingénieurs 9,9 133,2 0,1 11,4 7,7 162,2 + 4,0 6,1
dont privé 0,2 54,1 7,5 1,6 63,4 + 8,5 2,4
Écoles de commerce, gestion
et vente 6,4 187,7 194,1 + 7,5 7,2
dont privé 6,4 186,6 193 + 7,5 7,2
Écoles juridiques et administratives 0,1 10,4 10,6 - 4,9 0,4
dont privé 0,1 4,3 4,4 - 11,1 0,2
Écoles de journalisme et écoles
littéraires 0,5 14,8 15,3 + 4,3 0,6
dont privé 0,5 14,8 15,3 + 4,3 0,6
Écoles paramédicales hors
université [4] 103,3 103,3 0,0 3,9
dont privé 25,6 25,6 0,0 1,0
Écoles préparant aux fonctions
sociales [4] 0,2 31,7 31,9 + 0,5 1,2
dont privé 0,2 30,9 31,1 + 0,6 1,2
Écoles supérieures artistiques
et culturelles 0,5 3,0 58,6 62,1 0,0 2,3
dont privé 3,0 42,2 45,2 + 0,2 1,7
Écoles d’architecture 1,8 18,9 20,8 + 2,1 0,8
dont privé 0,9 0,9 - 6,2 0,0
Écoles vétérinaires 3,1 3,1 + 4,7 0,1
Autres écoles de spécialités
diverses 11,9 1,4 34,1 47,3 - 0,3 1,8
dont privé 11,9 1,4 33,0 46,3 - 0,2 1,7
Total 1 120,0 300,7 164,2 119,7 262,6 100,3 611,2 2 678,7 + 2,1 100
dont privé 24,2 27,0 54,1 83,7 21,0 330,8 540,9 + 3,9 20,2
[1] Y compris les formations d’ingénieurs en partenariat, soit 13 321 étudiants en 2018.
[2] Y compris l’université de Lorraine devenue grand établissement en 2011.
[3] Établissements privés d’enseignement universitaire, Paris-Dauphine, EHESS, IEP Paris, École nationale supérieure des sciences de l’information et des bibliothèques, Inalco, Observatoire de Paris, École pratique des
hautes études, Institut de physique du Globe, École nationale des chartes.
[4] Données provisoires en 2018-2019 (reconduction des données 2017-18).
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, Enquêtes auprès des autres établissements d’enseignement supérieur et SISE, Ministère de l’agriculture et de l’alimentation.
Annexe
120 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
1992 1993 1994 1995 1996 1997 [2] 1998 [2] 1999 2000 [2] 2001 [2] 2002 2003
DNRD (en M€) 26 229 27 003 26 995 27 563 28 091 28 005 28 724 29 885 31 438 33 570 34 759 34 395
en % du PIB 2,32 2,36 2,29 2,26 2,24 2,17 2,12 2,13 2,13 2,18 2,19 2,11
DNRD par les administrations (en M€) [1] 13 460 13 695 13 527 13 647 13 718 12 980 12 859 13 267 14 272 14 673 15 677 15 891
en % du PIB 1,19 1,20 1,15 1,12 1,10 1,00 0,95 0,95 0,97 0,95 0,99 0,97
Part des administrations dans la DNRD (en %) 51,3 50,7 50,1 49,5 48,8 46,3 44,8 44,4 45,4 43,7 45,1 46,2
DNRD par les entreprises (en M€) 12 769 13 307 13 468 13 916 14 373 15 025 15 865 16 618 17 166 18 897 19 082 18 505
en % du PIB 1,13 1,17 1,14 1,14 1,15 1,16 1,17 1,19 1,16 1,23 1,20 1,13
Part des entreprises dans la DNRD (en %) 48,7 49,3 49,9 50,5 51,2 53,7 55,2 55,6 54,6 56,3 54,9 53,8
DIRD (en M€) 25 821 26 484 26 764 27 302 27 836 27 756 28 319 29 529 30 954 32 887 34 527 34 569
en % du PIB 2,28 2,32 2,27 2,24 2,22 2,15 2,09 2,11 2,09 2,14 2,17 2,12
DIRD par les administrations (en M€) [1] 9 687 10 144 10 213 10 653 10 704 10 399 10 687 10 873 11 605 12 105 12 689 12 923
en % du PIB 85,7 88,8 86,6 87,4 85,5 80,4 79,1 77,6 78,5 78,7 79,9 79,2
Part des administrations dans la DIRD (en %) 37,5 38,3 38,2 39,0 38,5 37,5 37,7 36,8 37,5 36,8 36,7 37,4
DIRD par les entreprises (en M€) 16 134 16 340 16 551 16 649 17 131 17 357 17 632 18 655 19 348 20 782 21 839 21 646
en % du PIB 1,43 1,43 1,40 1,37 1,37 1,34 1,30 1,33 1,31 1,35 1,38 1,33
Part des entreprises dans la DIRD (en %) 62,5 61,7 61,8 61,0 61,5 62,5 62,3 63,2 62,5 63,2 63,3 62,6
PIB mai 2014, changement méthodologique.
[1] Administrations publiques et privées (État, enseignement supérieur et institutions sans but lucratif)
[2] Changements méthodologiques par rapport à l’année précédente
[3] Changements méthodologiques par rapport à l’année 2003, les résultats 2004 ont été révisés, révision juin 2008
[4] Les résultats des entreprises ont été révisés en juillet 2008.
[5] Données définitives, changement méthodologique, à partir de 2006 les entreprises employant moins de 1 chercheur en équivalent temps plein sont incluses dans les résultats.
[6] Changements méthodologiques pour l’estimation des administrations, données définitives : les moyens consacrés à la R&D des ministères et de certains organismes publics ont fait l’objet d’une nouvelle méthode
d’évaluation qui a conduit à mieux distinguer leur activité de financeur. Cela implique une révision à la baisse de l’estimation de la DIRD des administrations de l’ordre. Cela implique une révision à la baisse de l’estimation
de la DIRD des administrations de l’ordre de 1 Md€ (dont 850 M€ pour la défense) et des effectifs de 6 000 ETP (dont 3 500 ETP pour la défense).
[7] La rupture de série en 2014 est due, pour les CHU, à une meilleure prise en compte des personnels effectuant des travaux de R&D au sein de ces établissements. En conséquence, la DIRD s’accroît également
fortement.
[8] Données définitives, changement méthodologique, en 2014-2015, la quasi-totalité des universités sont passés aux RCE (Responsabilités compétences élargies). À partir de 2015, l’estimation de leurs dépenses de
recherche s’effectue à partir de l’enquête annuelle sur les moyens consacrés à la R&D et non à partir des données budgétaires, comme c’était le cas auparavant.
[9] Données semi-définitives.
[10] Estimations.
Sources : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES, Insee.
A2.01 Financement de la DNRD et exécution de la DIRD en France de 1992 à 2018
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 121
France entière
2004 [3] 2005 [4] 2006 [5] 2007 2008 2009 [r] [6] 2010 2011 2012 2013 2014 [7] 2015 [8] 2016 2017 [9] 2018 [10]
35 327 36 654 38 738 40 106 42 190 43 411 44 841 46 474 48 537 49 377 52 283 52 607 53 004 54 263
2,07 2,08 2,10 2,07 2,12 2,24 2,25 2,26 2,32 2,33 2,43 2,39 2,37 2,36
16 239 16 921 17 545 17 990 19 324 18 850 19 172 19 097 19 633 20 252 20 765 20 991 20 675 21 245
0,95 0,96 0,95 0,93 0,97 0,97 0,96 0,93 0,94 0,96 0,97 0,95 0,93 0,93
46,0 46,2 45,3 44,9 45,8 43,4 42,8 41,1 40,5 41,0 39,7 39,9 39 39,2
19 088 19 733 21 193 22 116 22 866 24 561 25 668 27 377 28 904 29 126 31 517 31 616 32 329 33 018
1,12 1,12 1,15 1,14 1,15 1,27 1,29 1,33 1,38 1,38 1,47 1,44 1,45 1,44
54,0 53,8 54,7 55,1 54,2 56,6 57,2 58,9 59,5 59,0 60,3 60,1 61 60,8
35 693 36 228 37 904 39 303 41 066 41 758 43 469 45 112 46 519 47 362 48 927 48 959 49 651 50 619 51 769
2,09 2,05 2,05 2,02 2,06 2,16 2,18 2,19 2,23 2,24 2,28 2,23 2,22 2,21 2,20
13 169 13 725 13 994 14 550 15 305 15 332 16 014 16 261 16 478 16 772 17 794 17 295 17 325 17 585 17 909
77,3 77,7 75,7 74,9 76,8 79,2 80,3 79,0 78,9 79,2 82,8 78,7 77,5 76,6 76,1
36,9 37,9 36,9 37,0 37,3 36,7 36,8 36,0 35,4 35,4 36,4 35,3 34,9 34,7 34,6
22 523 22 503 23 911 24 753 25 761 26 426 27 455 28 851 30 041 30 590 31 133 31 665 32 326 33 034 33 860
1,32 1,27 1,29 1,28 1,29 1,36 1,38 1,40 1,44 1,44 1,45 1,44 1,45 1,44 1,44
63,1 62,1 63,1 63,0 62,7 63,3 63,2 64,0 64,6 64,6 63,6 64,7 65,1 65,3 65,4
Annexe
122 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
2001 2002 2003 2004 [1] 2005 2006 [2]
Branches des industries manufacturières 17 367 18 730 18 586 19 466 19 320 20 480
Fabrication de denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac 355 490 457 502 449 552
Fabrication textiles, industries habillement, cuir et chaussure 111 111 121 122 116 216
Travail du bois, industries du papier et imprimerie 67 79 78 75 58 84
Cokéfaction et raffinage 131 173 165 166 214 196
Industrie chimique 1 273 1 295 1 327 1 364 1 303 1 377
Industrie pharmaceutique 2 608 2 820 3 018 3 084 3 101 3 375
Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique 670 695 732 720 626 660
Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques 247 246 213 245 264 305
Métallurgie 322 314 282 303 331 366
Fabrication produits métalliques, sauf machines et équipements 495 488 506 532 499 571
Composants, cartes électroniques, ordinateurs, équipements périphériques 1 564 1 790 1 582 1 632 1 597 1 611
Fabrication d’équipements de communication 1 321 1 579 1 330 1 344 1 312 1 277
Fabrication d’instruments et appareils de mesure, d’essai et navigation, horlogerie 1 128 1 209 1 172 1 151 965 1 170
Fabrication d’équipements d’irradiation médicale, électromédicaux et électrothérapeutiques 28 30 27 29 46 81
Fabrication d’équipements électriques 695 677 696 740 670 772
Fabrication de machines et équipements non compris ailleurs 611 691 692 684 788 890
Industrie automobile 3 256 3 386 3 506 3 703 3 886 4 044
Construction navale, ferroviaire et militaire 100 59 133 162 207 246
Construction aéronautique et spatiale 2 149 2 343 2 262 2 642 2 660 2 358
Autres industries manufacturières non comprises ailleurs 237 255 287 268 228 328
Branches de service 2 459 2 143 2 100 2 096 2 223 2 412
Transports et entreposage 24 22 22 23 17 26
Édition, audiovisuel et diffusion 373 384 385 374 388 457
Télécommunications 1 233 922 825 708 760 782
Activités informatiques et services d’information 439 518 579 664 734 730
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 391 297 290 327 324 414
Activités financières et d’assurance 4
Autres activités non comprises ailleurs
Primaire, énergie, construction 956 966 960 962 960 1 018
Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné 382 369 362 367 342 365
Agriculture, sylviculture et pêche 293 311 312 324 323 327
Industries extractives 144 160 163 155 149 167
Construction 95 98 83 68 77 98
Production et distribution d’eau, assainissement, gestion déchets et dépollution 41 29 40 48 68 62
Ensemble 20 782 21 839 21 646 22 523 22 503 23 911
Les branches d’activité retenues sont celles de la NAF révision 2008, les données de la période 2001 à 2006 ont été rétropolées en NAF révisée.
[1] Plusieurs changements méthodologiques sont intervenus. Ils permettent d’améliorer la qualité de l’information sur la recherche publique et privée mais introduisent des ruptures de séries. Par exemple, l’évaluation
de la dépense de recherche des entreprises a été améliorée par l’utilisation d’un système de pondération reflétant mieux les différentes catégories d’entreprises. Afin de pouvoir comparer les années 2004 et 2005, la
nouvelle méthodologie a été utilisée pour recalculer les données 2004 révisées.
[2] Changement méthodologique, à partir de 2006 les entreprises employant moins de 1 chercheur en équivalent temps plein sont incluses dans les résultats.
[3] Données définitives.
[4] Données semi-définitives.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
A2.02 Dépenses intérieures de R&D des entreprises réparties selon les branches bénéficiaires de la recherche de 2001 à 2017
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 123
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 [3] 2017 [4]
20 605 21 066 20 946 21 039 22 058 22 596 22 587 23 075 23 187 23 314 23 437
531 555 574 620 607 620 678 664 660 658 644
169 177 140 166 140 126 143 142 125 161 164
97 90 83 79 98 104 101 89 99 92 111
218 205 215 223 215 201 225 236 273 268 257
1 447 1 445 1 451 1 496 1 541 1 638 1 769 1 790 1 811 1 790 1 801
3 493 3 490 3 391 3 222 3 141 3 132 3 051 3 030 3 024 3 034 2 994
693 691 662 695 747 827 788 821 866 894 849
284 303 325 300 309 314 341 339 309 355 367
359 397 356 399 424 390 430 414 349 360 349
530 530 584 638 666 703 701 732 813 845 894
1 537 1 373 1 421 1 506 1 422 1 502 1 439 1 406 1 472 1 495 1 583
1 247 1 089 987 908 979 980 996 977 972 867 850
1 171 1 257 1 430 1 384 1 362 1 457 1 547 1 627 1 699 1 612 1 605
83 104 111 90 97 98 111 118 136 124 133
812 752 869 884 960 996 1 019 1 027 1 023 1 084 1 202
847 924 916 949 1 022 1 100 1 107 1 084 1 103 1 175 1 188
3 957 4 361 4 279 4 218 4 705 4 496 3 974 4 387 4 176 4 275 4 258
280 291 234 259 317 277 292 308 318 317 388
2 549 2 724 2 546 2 624 2 869 3 214 3 499 3 503 3 573 3 536 3 401
301 308 370 379 437 421 377 380 383 373 399
3 051 3 606 4 227 5 165 5 444 6 031 6 551 6 613 7 011 7 441 8 094
35 31 43 45 61 54 50 51 181 164 181
436 619 744 902 895 956 1 045 1 088 1 162 1 314 1 432
803 850 801 807 807 927 983 919 897 894 886
1 183 1 210 1 455 1 777 1 860 1 937 2 047 2 107 2 184 2 206 2 268
454 673 935 1 339 1 495 1 780 2 030 2 063 2 202 2 437 2 840
67 138 168 172 195 199 198 193 185 199 225
73 85 81 124 131 178 198 192 201 229 262
1 097 1 089 1 253 1 250 1 349 1 415 1 452 1 444 1 466 1 571 1 504
382 396 445 456 506 522 549 529 550 593 543
349 368 396 407 418 449 507 508 520 547 553
174 168 230 231 237 249 215 229 234 239 222
98 80 94 88 108 117 104 109 88 111 114
94 77 89 68 81 77 78 69 74 79 72
24 753 25 761 26 426 27 455 28 851 30 041 30 590 31 133 31 665 32 326 33 034
France entière
Annexe
124 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
2001 2002 2003 2004 [1] 2005 2006 [2]
Branches des industries manufacturières 68 130 75 831 79 690 85 519 84 460 90 737
Fabrication de denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac 1 664 1 919 2 100 2 419 1 954 2 427
Fabrication textiles, industries habillement, cuir et chaussure 389 398 476 511 413 665
Travail du bois, industries du papier et imprimerie 311 406 405 482 287 420
Cokéfaction et raffinage 447 478 488 445 727 442
Industrie chimique 4 093 4 356 4 369 4 565 4 259 4 587
Industrie pharmaceutique 8 426 9 014 9 696 10 191 9 814 9 715
Fabrication de produits en caoutchouc et en plastique 1 569 1 939 2 161 2 304 1 799 2 780
Fabrication d’autres produits minéraux non métalliques 885 826 771 857 881 1 034
Métallurgie 1 203 1 196 1 074 1 158 1 186 1 322
Fabrication produits métalliques, sauf machines et équipements 2 149 2 158 2 288 2 347 2 872 2 816
Composants, cartes électroniques, ordinateurs, équipements périphériques 8 178 8 423 8 623 9 834 9 398 10 306
Fabrication d’équipements de communication 7 717 9 161 7 798 8 902 9 258 9 124
Fabrication d’instruments et appareils de mesure, d’essai et navigation, horlogerie 6 319 7 198 8 022 8 394 6 659 8 831
Fabrication d’équipements d’irradiation médicale, électromédicaux et électrothérapeutiques 185 209 205 232 220 454
Fabrication d’équipements électriques 2 844 3 179 3 367 3 585 3 010 3 524
Fabrication de machines et équipements non compris ailleurs 3 325 3 526 3 518 3 650 3 921 4 517
Industrie automobile 11 101 12 087 13 792 15 180 16 296 15 163
Construction navale, ferroviaire et militaire 416 344 592 697 855 905
Construction aéronautique et spatiale 5 569 7 743 8 369 8 111 9 283 9 922
Autres industries manufacturières non comprises ailleurs 1 342 1 274 1 574 1 653 1 368 1 783
Branches de service 16 180 15 430 16 822 19 338 18 309 18 457
Transports et entreposage 187 190 173 204 149 160
Édition, audiovisuel et diffusion 4 228 4 174 4 252 4 002 3 670 4 117
Télécommunications 4 522 3 653 3 912 4 087 4 215 4 085
Activités informatiques et services d’information 3 974 4 892 5 878 8 023 7 454 6 933
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 3 269 2 520 2 607 3 023 2 821 3 130
Activités financières et d’assurance 32
Autres activités non comprises ailleurs
Primaire, énergie, construction 4 169 4 033 4 135 3 894 4 068 4 327
Production et distribution d’électricité, de gaz, de vapeur et d’air conditionné 1 959 1 681 1 759 1 638 1 654 1 870
Agriculture, sylviculture et pêche 960 1 127 1 173 1 146 1 138 1 159
Industries extractives 544 551 515 497 395 495
Construction 529 527 454 407 370 451
Production et distribution d’eau, assainissement, gestion déchets et dépollution 178 146 234 206 511 351
Ensemble 88 479 95 294 100 646 108 752 106 837 113 521
Les branches d’activité retenues sont celles de la NAF révision 2008, les données de la période 2001 à 2006 ont été rétropolées en NAF révisée.
[1] Plusieurs changements méthodologiques sont intervenus pour améliorer la qualité de l’information sur la recherche publique et privée. Ils introduisent des ruptures de série. L’évaluation de la dépense de recherche des
entreprises a été améliorée par l’utilisation d’un système de pondération reflétant mieux les différentes catégories d’entreprises. Afin de pouvoir comparer les années 2004 et 2005, la nouvelle méthodologie a été utilisée
pour recalculer les données 2004 révisées.
[2] Changement méthodologique, à partir de 2006 les entreprises employant moins de 1 chercheur en équivalent temps plein sont incluses dans les résultats.
[3] Données définitives.
[4] Données semi-définitives.
Source : MESRI-DGESIP/DGRI-SIES.
A2.03 Effectif de chercheurs et ingénieurs de recherche en équivalents temps plein réparties selon les branches bénéficiaires
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 125
France entière
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 [3] 2017 [4]
94 087 94 247 93 381 94 621 97 855 101 964 103 940 103 810 106 015 107 217 110 425
2 619 2 346 2 552 2 543 2 638 2 865 2 843 2 891 2 734 2 961 3 006
867 933 726 779 632 614 779 695 598 724 878
561 520 495 450 511 452 444 407 427 392 489
596 571 617 586 588 561 596 647 635 753 766
4 837 4 700 5 095 5 028 5 080 5 341 5 561 5 803 5 578 5 902 6 029
10 459 10 066 9 790 9 589 9 510 9 754 9 899 9 171 9 421 9 641 9 867
2 404 2 560 2 433 2 312 2 305 2 533 2 327 2 296 2 444 2 702 2 788
1 005 1 141 1 127 1 192 1 111 1 096 1 214 1 186 1 080 1 242 1 305
1 313 1 530 1 364 1 598 1 659 1 688 1 952 1 790 1 228 1 316 1 326
2 945 2 940 3 209 3 410 3 400 3 534 3 605 3 634 4 210 4 461 4 674
9 604 8 623 9 023 9 735 8 730 9 216 8 932 8 606 8 475 8 756 9 063
9 961 8 317 7 705 7 252 8 137 8 140 7 908 7 685 7 608 6 939 6 770
8 632 8 917 9 368 9 068 9 521 10 004 10 342 11 014 11 175 10 624 11 578
440 534 589 571 586 531 631 639 683 685 617
3 698 3 969 3 662 4 000 4 756 4 880 4 820 4 839 5 148 4 909 5 765
4 389 4 878 4 993 5 151 5 190 5 408 5 523 5 532 5 891 5 970 5 976
16 859 17 994 16 876 16 760 18 198 18 217 17 235 17 315 18 908 18 973 19 315
1 016 1 141 1 263 1 460 1 471 1 685 1 743 1 858 1 726 1 939 1 881
10 325 10 924 10 296 10 946 11 766 13 294 15 590 15 800 15 992 16 168 16 287
1 557 1 644 2 197 2 191 2 067 2 152 1 998 2 003 2 055 2 158 2 045
25 720 29 543 35 453 44 612 45 650 49 169 52 340 52 370 55 022 57 541 64 197
234 219 267 241 383 343 300 272 945 873 1 019
4 593 5 963 6 841 7 986 8 142 8 561 9 344 9 644 10 099 10 928 12 414
5 051 5 208 4 898 5 206 4 800 5 552 5 180 4 800 4 713 4 821 5 049
10 612 11 198 13 605 17 406 17 712 18 067 19 362 19 262 19 933 20 097 20 906
3 898 5 353 7 936 11 960 12 501 14 395 15 747 16 103 16 999 18 495 21 946
629 921 1 168 816 1 014 1 077 1 075 991 967 914 1 034
703 680 737 997 1 098 1 174 1 331 1 297 1 366 1 413 1 829
4 769 4 583 4 867 4 594 4 934 5 259 5 180 5 563 5 777 5 813 5 824
1 899 1 831 1 828 1 899 1 933 2 067 2 117 2 184 2 301 2 279 2 277
1 269 1 257 1 323 1 302 1 397 1 496 1 552 1 709 1 731 1 783 1 842
579 553 647 635 759 819 682 746 869 731 675
590 416 536 474 466 548 489 541 461 603 627
431 525 532 284 379 328 340 383 415 417 404
124 577 128 373 133 701 143 828 148 439 156 392 161 460 161 744 166 814 170 571 180 446
de la recherche de 2001 à 2017
Annexe
126 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
A4 table des objectifs socio-économiques
A3 MIRES – Programmes LOLF pour la recherche
Programme Libellé du programme Ministère responsable
142 Enseignement supérieur et recherches agricoles Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation
150 Formations supérieures et recherche universitaire Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
172 Recherche scientifiques et technologiques pluridisciplinaires Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
186 Recherche culturelle et culture scientifique Ministère de la Culture
187 Recherche dans le domaine de la gestion des milieux et des ressources Ministère de la Transition écologique et solidaire
190 Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de l’aménagement durables Ministère de la Transition écologique et solidaire
191 Recherche duale (civile et militaire) Ministère des Armées
192 Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle Ministère de l’Économie et des Finances
193 Recherche spatiale Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
Exploration et exploitation de la Terre
Mer : production et exploitation de la Mer (N/C les ressources vivantes et les recherches sur la pollution des mers), recherches physiques, chimiques et biologiques de la mer
Terre : exploration et exploitation des plateaux immergés, croûte et enveloppe terrestres, hydrologie, recherches générales sur l’atmosphère (hors pollution)
Terre : exploitation de la Terre, prospection minière, pétrolière et gazière
Recherche climatique et météorologique, exploration polaire, hydrologie
Environnement
Surveillance et protection de l’atmosphère et des climats
Autres actions de surveillance et de protection de l’eau, du sol et du sous-sol, et de tous les éléments relatifs à la pollution, Y/C la protection contre le bruit
Recherches sur les technologies et produits propres
Exploration et exploitation de l’espace
Exploration scientifique de l’espace, systèmes d’application, systèmes de lancement, stations orbitales et spatiales, autres recherches concernant l’exploration et l’exploitation de l’espace à des fins
civiles
Infrastructures et aménagement du territoire, construction, génie civil
Aménagement général du territoire, construction et aménagement de l’habitat, génie civil, systèmes de transport, systèmes de télécommunications, approvisionnement en eau, autres recherches
concernant l’infrastructure et l’aménagement des espaces
Production, distribution et utilisation rationnelle de l’énergie
Combustibles fossiles et dérivés, autres recherches concernant la production, la distribution et l’utilisation rationnelle de l’énergie
Fission nucléaire, fusion nucléaire, gestion des déchets radioactifs Y/C les mises hors service
Efficacité énergétique ; capture et stockage du CO2 ; sources d’énergie renouvelables. Autres technologies de l’énergie et du stockage
Production et technologies industrielles
Industries de la communication (télécommunications, électronique, ordinateurs, logiciels)
Industries des matériels de transports terrestres et fluviaux
Industries des matériels de transports aéronautiques (hors espace)
Autres systèmes et technologies des industries extractives et manufacturières Y/C la fabrication de produits agroalimentaires
Protection et amélioration de la santé
Recherche médicale de base, traitement hospitalier, chirurgie, médecine préventive, génie biomédical et médicaments
Production et technologies agricoles
Agriculture, pêche et pisciculture, produits animaux, médecine vétérinaire, produits végétaux, sylviculture et industrie du bois, technologie agro-alimentaire, autres recherches concernant la production et
les technologies agricoles
Impact des activités agricoles, forestières et piscicoles sur l’environnement
Enseignement et éducation
Recherche liée à : l’enseignement pré scolaire, l’enseignement scolaire, l’enseignement supérieur. Y/C la formation, la pédagogie, la didactique, l’éducation spéciale Comprend les services annexes à
l’enseignement
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 127
A4 table des objectifs socio-économiques (suite)
Culture, religion, loisirs, médias
R&D relative aux phénomènes sociaux liés aux activités culturelles et de loisirs, à la religion, l’intégration raciale et culturelle, aux changements socio-culturels dans ces domaines
Systèmes politiques et sociaux
Recherche sur les structures politiques de la société, administration publique et politique économique, études régionales et gouvernance multi-niveaux
Défense
R&D à des fins militaires financée sur des crédits civils. Recherche de base à des fins militaires, recherche nucléaire, recherche spatiale financée par le ministère de la Défense
Recherche stratégique, sciences, technologies et économies de l’armement
Sécurité globale
Recherche dans le domaine de la sécurité intérieure et internationale (codification, fonctionnement des institutions, lutte contre les infractions pénales, terrorisme, stupéfiants, …), sécurité civile
(incendies, catastrophes naturelles ou technologique
Services marchands (hors médecine et éducation)
Services marchands non financiers et services marchands financiers
Développement (recherche au service du développement)
R&D au bénéfice des pays en développement
Avancement général des connaissances – Recherche fondamentale
Sciences naturelles
Mathématiques et informatique (programmation uniquement)
Sciences physiques
Sciences chimiques
Milieux naturels (terre, océan, atmosphère, espace) et sciences environnementales connexes
Sciences biologiques
Autres sciences naturelles
Sciences de l’ingénieur
Sciences de l’ingénieur (automatique, électronique, électrotechnique, informatique, optique)
Autres sciences de l’ingénieur (mécanique, génie des procédés, génie des matériaux, acoustique, génie civil, thermique, énergétique)
Biotechnologie environnementale, biotechnologie industrielle
Nano-technologie
Autre ingénierie et technologies
Sciences de la vie (sciences médicales et sciences agronomiques et alimentaires)
Sciences médicales (médecine de base, médecine clinique, sciences de la santé
Biotechnologie médicale
Sciences agronomiques et alimentaires, science vétérinaire
Biotechnologie agricole
Sciences humaines et Sciences sociales
Sciences humaines (philosophie, psychologie, histoire, archéologie, anthropologie, littérature, linguistique, sciences de l’art)
Sciences sociales (géographie, aménagement de l’espace, économie et gestion, sciences juridiques et politiques, sociologie, démographie, ethnologie, anthropologie)
Non-ventilé
Annexe
128 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
A5 Les objectifs socio-économiques retenus pour l’évaluation de la dépense de R&D en environnement
1re étape 2e
étape 3e
étape
domaine ENVIRONNEMENT domaine ÉNERGIE domaine TRANSPORTS
objectif Environnement – Surveillance et protection de
l’environnement planétaire :
objectif Production, distribution et utilisation rationnelle de l’énergie
(hors production et distribution de l’énergie) :
objectif Production et technologies
industrielles
– Surveillance et protection de l’atmosphère et des climats – Combustibles fossiles et dérivés, autres recherches concernant la
production, la distribution et l’utilisation rationnelle de l’énergie
– Industries des matériels de transport
terrestre et fluvial
– Autres actions de surveillance et de protection de l’eau, du sol et du
sous-sol, du bruit et de tous les éléments relatifs à la pollution, y compris la
protection contre le bruit
– Efficacité énergétique, capture et stockage du CO2 ; Sources d’énergies
renouvelables. Autres technologies de l’énergie et du stockage
– Industries des matériels de transport
aéronautique (hors espace)
– Recherches sur les technologies et produits propres
– Recherche climatique et météorologiques, exploration polaire, hydrologie
objectif Exploration et exploitation de la terre et de la mer :
– Mer : Production et exploitation de la mer (non compris les ressources
vivantes et les recherches sur la pollution des mers), recherches physiques,
chimiques et biologiques de la mer
– Terre : exploration et exploitation des plateaux immergés, croûte et
enveloppe terrestres, hydrologie, recherches générales sur l’atmosphère
(hors pollution)
objectif Milieux naturels :
– Terre, océan, atmosphère, espace
– Sciences environnementales connexes
objectif Production et technologies agricoles :
– Impact des activités agricoles, forestières et piscicoles
sur l’environnement
A6 Précisions méthodologiques – Enquête sur les moyens consacrés à la R&D
Les données présentées dans cet ouvrage sont issues des enquêtes menées par le ministère en charge de la recherche auprès des entreprises (privées ou publiques) et des administrations
sur les moyens financiers et humains qu’elles consacrent à la R&D.
L’enquête auprès des administrations a bénéficié en 2010 de changements méthodologiques : les moyens consacrés à la R&D des ministères et de certains organismes publics ont fait
l’objet d’une nouvelle méthode d’évaluation qui a conduit à mieux distinguer leur activité de financeur. Cela implique une révision à la baisse de l’estimation de la DIRD des administrations
de l’ordre de 1 milliard d’euros (Md€) (dont 850 millions d’euros pour la défense) et des effectifs de 6 000 ETP (dont 3 500 ETP pour la défense). Cette nouvelle méthodologie, adoptée
depuis 2010, a été appliquée aux données définitives 2009 de cette publication afin de rendre ces données davantage comparables.
En 2014, les données définitives diffèrent sensiblement des données semi-définitives de la même année. En effet, une meilleure prise en compte des personnels de R&D des CHU et CHRU
(centres hospitaliers universitaires et centres hospitaliers régionaux universitaires) a conduit à comptabiliser 7 500 personnes de R&D supplémentaires en équivalent temps plein par rapport
aux données semi-définitives, entraînant une hausse des dépenses courantes (notamment des rémunérations). Ces personnes correspondent notamment aux personnels n’effectuant pas
exclusivement des travaux de R&D ou non exclusivement rémunérés par les hôpitaux (professeurs d’université – praticiens hospitaliers, infirmiers, …). Les dépenses intérieures de R&D des
administrations (DIRDA) révisées augmentent ainsi de 0,9 Md€ pour atteindre 17,8 Md€ (16,8 Md€ avant révision). Les dépenses intérieures de R&D totales s’établissent alors à 48,9 Md€
(47,9 Md€ avant révision) et représentent 2,28 % du PIB en 2014 (2,23 % avant révision).
En 2015, les dépenses et les effectifs de recherche des universités et des établissements d’enseignement supérieur et de recherche sous tutelle simple du MESRI sont désormais calculées
via une enquête auprès de ces établissements, et non plus à partir de ratios appliqués aux données budgétaires globales de ces derniers (l’estimation était réalisée à partir des données
issues du programme 150 de l’annexe au projet de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes pour la recherche et l’enseignement supérieur pour l’évaluation des dépenses)
et aux fichiers administratifs pour le personnel. Suite à cette évolution méthodologique, les dépenses de R&D de ce segment ont été revues à la baisse en 2015. Les dépenses intérieures de
R&D des administrations (DIRDA) révisées diminuent ainsi de 0,8 Md€, pour atteindre 17,3 Md€ en 2015 (18,1 Md€ avant révision). Les dépenses intérieures de R&D totales s’établissent
alors à 49,0 Md€ en 2015 (49,7 Md€ avant cette révision) et représentent 2,23 % du PIB en 2015 (2,26 % avant cette révision). Les effectifs de R&D révisés des établissements d’enseignement sont ainsi inférieurs de 2 600 ETP par rapport aux données semi-définitives, avec + 970 chercheurs et - 3 600 personnel de soutien en personne physiques.
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 129
A7 La révision méthodologique de la mesure du PIB entraîne une baisse mécanique de l’effort de recherche
Le 15 mai 2014, l’Insee a publié, comme chaque année, les données macroéconomiques des « comptes nationaux » actualisées sur les trois dernières années (2011, 2012 et 2013). Cette
actualisation s’est accompagnée d’un changement de base, c’est-à-dire d’une révision de la définition exacte des grands agrégats économiques. De tels changements de base interviennent
tous les cinq ans environ. Depuis ce passage en base 2010, l’Insee comptabilise désormais en investissement les sommes que les agents économiques dépensent pour la recherche et
le développement expérimental, alors qu’elles étaient auparavant considérées comme des consommations intermédiaires. Il en est résulté une révision substantielle à la hausse du niveau
du PIB sur l’ensemble de la période.
Cette révision conceptuelle a impacté mécaniquement à la baisse l’effort de recherche, puisque celui-ci rapporte les dépenses intérieures de recherche et développement (inchangées) au
PIB (réévalué). Ainsi, en 2012, l’effort de recherche s’élevait à 2,23 %, tandis qu’il aurait été évalué à 2,29 % si la méthode de calcul du PIB était restée inchangée.
Les variations des dépenses de recherche et développement en volume ont aussi été modifiées, puisque le déflateur du PIB a également été révisé.
L’ensemble des pays européens et de l’OCDE mettent en œuvre ce changement de base depuis 2014.
A8 Les niveaux de formation
Nomenclature nationale des niveaux fixée par la Commission statistique nationale de la formation professionnelle et de la promotion sociale
Niveau VI : sorties du premier cycle du second degré (6 e
, 5 e
, 4 e
) et des formations préprofessionnelles en un an (CEP, CPPN, et CPA).
Niveau Vbis : sorties de 3 e
générale, de 4 e
et 3 e
technologiques et des classes du second cycle court avant l’année terminale.
Niveau V : sorties de l’année terminale des cycles courts professionnels et abandons de la scolarité du second cycle long avant
la classe terminale.
Niveau IV : sorties des classes terminales du second cycle long et abandons des scolarisations post-baccalauréat avant d’atteindre le niveau III.
Niveau III : sorties avec un diplôme de niveau Bac + 2 ans (DUT, BTS, DEUG, écoles des formations sanitaires ou sociales, etc.)
Niveaux II et I : sorties avec un diplôme de deuxième ou troisième cycle universitaire, ou un diplôme de grande école.
Classification Internationale Type de l’éducation (en anglais : ISCED)
CITE 0 : éducation de la petite enfance
CITE 1 : enseignement primaire
CITE 2 : enseignement secondaire de premier cycle
CITE 3 : enseignement secondaire de second cycle
CITE 4 : enseignement post-secondaire n’appartenant pas à l’enseignement supérieur (peu développé en France : capacité en Droit, préparation DAEU)
CITE 5 : cycle court ou niveau équivalent Bac + 2
CITE 6 : cursus Licence ou niveau équivalent Bac + 3
CITE 7 : cursus Master ou niveau équivalent Bac + 5
CITE 8 : cursus Doctorat ou niveau équivalent Bac + 8
Cette classification vise à produire des statistiques comparables dans les différents pays sur l’enseignement et la formation. C’est un accord international, sous l’égide de l’UNESCO. Cette
classification permet de répartir en fonction des cycles d’enseignement les effectifs d’étudiants, les flux de diplômés, les finances. Elle est utilisée également pour répartir la population par
niveaux d’études ; les études prises en compte sont celles couronnées de succès et sanctionnées par un diplôme.
Sigles et abréviations
130 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
ACOSS Agence centrale des organismes de sécurité sociale.
ADMENESR Administrateur de l’Éducation nationale et de
l’Enseignement supérieur.
AE Autorisation d’engagement.
AES [Filière] Administrative économique et sociale.
ALS Allocation de logement à caractère social.
ANDRA Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs.
ANR Agence nationale de la recherche.
APB [Portail] Admission Post Bac.
APL Aide personnalisée au logement.
ARCNAM Association régionale du Conservatoire national des arts
et métiers.
ASPA Agriculture, sylviculture, pêche et aquaculture.
ASS [personnels] Administratifs, sociaux et de santé.
ATER Attaché temporaire d’enseignement et de recherche.
BCS Bourses sur critères sociaux.
BEP Brevet d’études professionnelles.
BGE Bibliothèque de grand établissement.
Bpifrance Bpifrance.
BRGM Bureau de recherches géologiques et minières.
BTS Brevet de technicien supérieur.
CAP Certificat d’aptitude professionnelle.
CBPRD Crédit budgétaire public de recherche et développement.
CCI Chambre de commerce et d’industrie.
CEA Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies
alternatives.
CEPA Classification des activités et dépenses de protection
de l’environnement.
CEREQ Centre d’études et de recherches sur l’emploi
et les qualifications.
Céreq Centre d’études et de recherches sur l’emploi
et les qualifications.
CERN Centre européen pour la recherche nucléaire.
CFA Centre de formation d’apprentis.
CHRU Centre hospitalier régional universitaire.
CHU Centre hospitalier universitaire.
CIC Crédit d’impôt collection.
CIFRE Convention industrielle de formation par la recherche.
CII Crédit d’impôt innovation.
CIP Programme-cadre pour la compétitivité et l’innovation
(Competitiveness and Innovation Framework
Programme).
CIR Crédit d’impôt recherche.
CIRAD Centre de coopération internationale en recherche
agronomique pour le développement.
CITE Classification internationale type des enseignements
(UNESCO).
CLCC Centre de lutte contre cancer.
CNAF Caisse nationale des allocations familiales.
CNAM Conservatoire national des arts et métiers.
CNES Centre national d’étude spatiale.
CNRS Centre national de la recherche scientifique.
CNU Conseil national des universités.
COMUE Communauté d’universités et établissements.
CPER Contrat de plan/projet État-Région.
CPGE Classe préparatoire aux grandes écoles.
CROUS Centre régional des œuvres universitaires et scolaires.
CSTB Centre scientifique et technique du bâtiment.
CUFR Centre universitaire de formation et de recherche.
DADS Déclaration annuelle de données sociales.
DAEU Diplôme d’accès aux études universitaires.
DEA Diplôme d’études approfondies.
DEG Droit, économie, gestion.
DEPP Direction de l’évaluation, de la prospective
et de la performance.
DERD Dépense extérieure de recherche et développement.
DESS Diplôme d’études supérieures spécialisées.
DEUG Diplôme d’études universitaires générales.
DEUST Diplôme d’études universitaires scientifiques
et techniques.
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 131
DGAC Direction générale de l’aviation civile.
DGCL Direction générale des collectivités locales.
DGESCO Direction générale de l’enseignement scolaire.
DGESIP Direction générale pour l’enseignement supérieur
et l’insertion professionnelle.
DGRH Direction générale des ressources humaines.
DGRI Direction générale pour la recherche et l’innovation.
DIE Dépense intérieure d’éducation.
DIEO [Personnels de] Direction, d’inspection, d’éducation
et d’orientation.
DIRD Dépense intérieure de recherche et développement.
DIRDA Dépense intérieure de recherche et développement
des administrations.
DIRDE Dépense intérieure de recherche et développement
des entreprises.
DNB Diplôme national du brevet.
DNRD Dépense nationale de recherche et développement.
DNRDA Dépense nationale de recherche et développement
des administrations.
DNRDE Dépense nationale de recherche et développement
des entreprises.
DOM Département d’outre-mer.
DU Diplôme d’université.
DUT Diplôme universitaire de technologie.
Ecorda Ecorda.
EDI Emploi à durée indéterminée.
EFTLV Éducation et formation tout au long de la vie.
ENV École nationale vétérinaire.
EPA Établissement public à caractère administratif.
EPCI Établissement public de coopération intercommunale.
EPIC Établissement public à caractère industriel
et commercial.
EPSCP Établissement public à caractère scientifique, culturel
et professionnel.
EPST Établissement public à caractère scientifique
et technologique.
ES Économique et social.
ESA Agence spatiale européenne.
ESBGU Enquête statistique générale auprès des bibliothèques
universitaires.
ETI Entreprises de taille intermédiaire.
ETP Équivalent temps plein.
EUMETSAT Organisation européenne pour l’exploitation des satellites
météorologiques.
EUROSTAT EUROSTAT.
FNAU Fond national d’aide d’urgence.
FSDIE Fond de solidarité et de développement des initiatives
étudiantes.
GE Grande entreprise.
H2020 Horizon 2020.
HCERES Haut conseil de l’évaluation de la recherche
et de l’enseignement supérieur.
IAA Industrie agro-alimentaire.
IAE Institut d’administration des entreprises.
IEN Inspecteur de l’éducation nationale.
IEP Institut d’études politiques.
IFA Imposition fofaitaire annuelle.
IFREMER Institut français de recherche pour
l’exploitation de la mer.
INALCO Institut national des langues et civilisations orientales.
INCA Institut national du cancer.
INED Institut national d’études démographiques.
INERIS Institut national de l’environnement industriel
et des risques.
INP Institut national polytechnique.
INRA Institut national de la recherche agronomique.
INRAE Institut national de recherche pour l’agriculture,
l’alimentation et l’environnement
INRIA Institut national de recherche en informatique
et en automatique.
INSEE Institut national de la statistique et des études
économiques.
Sigles et abréviations
132 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
INSERM Institut national de la santé et de la recherche médicale.
IPEV Institut polaire français Paul Émile Victor.
IRD Institut de recherche pour le développement.
IRSN Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
IRSTEA Institut de recherche en sciences et technologies pour
l’environnement et l’agriculture.
ISBL Institution sans but lucratif.
ITER International Thermonuclear Experimental Reactor.
ITRF Ingénieurs techniques de recherche et formation.
IUT Institut universitaire de technologie.
JEI Jeune entreprise innovante.
L Littéraire.
LFI loi de finance initiale.
LLA Lettres, langues, arts.
LMD Licence, master, doctorat.
LME Loi de modernisation de l’économie.
LNE Laboratoire national de métrologie et d’essais.
LOLF Loi organique relative aux lois de finances.
LP Licence professionnelle.
LRU Loi relative aux libertés et responsabilités
des universités.
M€ Million d’euros.
M1 Master première année.
MAA Ministère de l’agriculture et de l’alimentation.
MAAF Ministère de l’agriculture, de l’agroalimentaire
et de la forêt.
MAPTAM Loi modernisation de l’action publique territoriale
et d’affirmation des métropoles.
MCF Maître de conférences.
Md€ Milliard d’euros.
MDPH Maison départementale des personnes handicapées.
MENJS Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des
Sports.
MESRI Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche
et de l’Innovation.
MIC Micro-entreprise.
MIRES Mission interministérielle recherche et enseignement
supérieur.
NAF Nomenclature d’activités française.
NOTRe Loi portant sur la nouvelle organisation territoriale
de la République.
ns Non significatif.
OCDE Organisation de coopération et de développement
économiques.
OEB Office européen des brevets.
ONERA Office national d’études et de recherches aérospatiales.
OST Observatoire des sciences et techniques.
OVE Observatoire de la vie étudiante.
PACES Première année commune aux études de santé.
PCRDT Programme-cadre de recherche et développement
technologique.
PCRI Programme cadre de recherche et d’innovation.
PCS Professions et catégories sociales.
PIB Produit intérieur brut.
PME Petites et moyennes entreprises.
PPS Plan personnalisé de scolarisation.
PR Professeur des universités.
R&D Recherche et développement expérimental.
R&T Recherche et transfert de technologie.
RDI Recherche, développement et innovation
S Scientifique.
SCD Service commun de documentation.
SCN Système de comptabilité nationale.
SHS Sciences humaines et sociales.
SICD Service interétablissement de coopération documentaire.
SIES [Sous-direction des] Systèmes d’information et des
études statistiques.
SIFA Système d’information de la formation des apprentis.
SISE Système d’information pour le suivi des étudiants.
ST2S Sciences et technologies de la santé et du social
(anciennement SMS).
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 133
STAPS Sciences et techniques des activités physiques
et sportives.
STD2A Sciences et technologies du design et des arts
appliqués.
STG Sciences et technologie de la gestion
(anciennement STT).
STI Sciences et technologies industrielles.
STI2D Sciences et technologies de l’industrie
et du développement durable.
STMG Sciences et technologies du management
et de la gestion.
STS Sciences-Technologies-Santé.
STS Section de techniciens supérieurs.
STT Sciences et technologies tertiaires.
TCAM Taux de croissance annuel moyen.
THC Secteur textile, habillement, cuir.
TIC Technologies de l’information et de la communication.
UE Union européenne.
UT Université de technologie.
VAE Validation des acquis de l’expérience.
WoS Web of Science.
134 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
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https://publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr/eesr/FR/
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 135
Répartition territoriale des 2 745 138 étudiants inscrits en
établissements et formations d’enseignement supérieur
720 000 300 000 60 000 ≤ 300
Seuls sont indiqués les libellés des sites principaux, ainsi que
les libellés des sites secondaires de plus de 3 000 étudiants
0 15 km
Melun
Guyancourt
Montigny-le-Bretonneux
BoulogneBillancourt
Malakoff
Sceaux
Bobigny
Le KremlinBicêtre
Pontoise
ChâtenayMalabry
Montreuil Paris Champs-sur-Marne
Saint-Germain-en-Laye
Versailles
ÉvryCourcouronnes
Gif-surYvette Orsay
Nanterre
Saint-Denis
St-Ouen
Villetaneuse
Bonneuil-sur-Marne Cachan Créteil
Cergy
Détail par communes pour l'unité urbaine de Paris Les sites d'implantation correspondent aux unités urbaines de l'INSEE (2010)
0 100 km
Belfort
Valence
Bayonne
Béthune
Douai - Lens
Angoulême
Saint-Brieuc
Quimper
Blois
Saint-Nazaire
Agen
Laval
Vannes
Metz
Beauvais
Boulogne-sur-Mer
Calais
Annecy
La Roche-sur-Yon
SaintPierre
Colmar
Sevenans
Punaauia
Nouméa
SaintÉtienne
Avignon
Rouen
Toulon
Lyon
Marseille -
Aix-en-Provence
Paris
Nice
Troyes
Caen
La Rochelle
Bourges Dijon
Besançon
Brest
Corte
Nîmes
Toulouse
Bordeaux
Montpellier
Rennes
Tours
Grenoble
Nantes Orléans Angers
Reims
Nancy
Lorient
Dunkerque
Valenciennes
Lille
Compiègne
Arras
ClermontFerrand
Pau
Tarbes
Perpignan
Strasbourg
Mulhouse
Le Mans
Chambéry
Le Havre
Amiens
Albi
Poitiers
Limoges
Pointeà-Pitre
Fort-deFrance
Cayenne
SaintDenis
Dembeni
L’enseignement supérieur en France
étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur
Source et réalisation : MESRI - DGESIP / DGRI - SIES 2018-2019
MINISTÈRE
DE L’ENSEIGNEMENT
SUPÉRIEUR,
DE LA RECHERCHE
ET DE L’INNOVATION
Effectifs d’étudiants
en 2018-2019
Retrouver l’Atlas régional sur le site
du ministère de l’Enseignement supérieur,
de la Recherche et de l’Innovation
Source et réalisation : MESRI - DGESIP / DGRI - SIES Les sites d’implantation correspondent aux unités urbaines de l’Insee (2010) 2018-2019
0 25 50 Km
Types de filières par unité urbaine
Sièges d'universités
Siège de l'institut national polytechnique - INP
Sièges de grands établissements
Sites secondaires d'universités
Sites secondaires de grands établissements
Sections de techniciens supérieurs - STS
Classes préparatoires aux grandes écoles - CPGE
Instituts universitaires de technologie - IUT
Sièges d'universités de technologie - UT
Sites secondaires d'universités de technologie
Autres formations d'ingénieurs
Sièges d'écoles normales supérieures - ENS
Établissements privés d'enseignement universitaire
Écoles de commerce, gestion et comptabilité
Écoles juridiques et administratives
Écoles supérieures d'art et de culture
Écoles paramédicales et sociales
Autres écoles
Universités étrangères
Sièges d'écoles supérieures
du professorat et de l'éducation - ESPE
Sites secondaires d'écoles supérieures
du professorat et de l'éducation
Le cartouche blanc indique les unités urbaines dont
au moins un établissement est sous tutelle du MESRI
0 20 Km
0 20 Km
0 100 Km
0 20 Km
0 20 Km
Mayotte La Réunion
Guyane
Martinique
Guadeloupe
Bath
Bournemouth Brighton
Canterbury
Chichester
Exeter
Greenwich
Kingston
London
Plymouth
Portsmouth
Reading
Southampton
Guildford
Falmer
Ealing
Winchester
Namur
Gembloux
Bruxelles
Liège
Mons
Leuven
Antwerpen Gent
Hasselt
Luxembourg
Aachen
Bonn
Bruchsal
Koblenz
Landau
Köln
Darmstadt
Duisburg
Düsseldorf
Frankfurt
Freiburg
Gießen
Hagen
Heidelberg
Iserlohn
Kaiserslautern
Karlsruhe
Ludwigsburg
Mainz
Mannheim
Marburg
Offenburg
Reutlingen
Saarbrücken
Stuttgart
Trier
Trossingen
Tübingen
Siegen
Lausanne
Basel
Bern
Fribourg
Genêve
Luzern
Neuchâtel
Zürich
Aosta
Varese
Vercelli
Torino
Sant Julià de Lòria
Cerdanyola del Vallès
Barcelona
Girona
Lleida
Vic Villanueva de Gállego
Zaragoza
Burgos
Valladolid
Logroño
Pamplona
Bilbao
Leoia
Santander
Mondragón
Eindhoven
Heerlen
Maastricht
Persan -
Beaumont-sur-Oise
Fosses Dammartinen-Goële
Moisselles
Congis-surThérouanne
Meaux
ThivervalGarancières - Grignon
La Queue-les-Yvelines Coulommiers
Chaillyen-Brie
Brie-Comte-Robert Provins
Sourdun Dourdan Étampes
Champagnesur-Seine
MontereauFault-Yonne
Nemours
Dreux
Sours Nogent- Mignières le-Rotrou
Pithiviers
Châteaudun
Montargis
Nogentsur-Vernisson Vendôme
Beaugency
Gien
Romorantin-Lanthenay
Vierzon
Chinon
Saint-Cyran-du-Jambot
Le Subdray
Saint-Amand-Montrond
Le Blanc
Bastia
Borgo
Ajaccio
Sartène
Mana
Saint-Laurentdu-Maroni
Macouria
Port-Louis
PointeNoire
CapesterreBelle-Eau
Grand-Bourg
Acoua
Mamoudzou
Ouangani Dzaoudzi
Sada
Chirongui
Le Lorrain
Sainte-Marie
Saint-Pierre
Bellefontaine Le Robert
Le Lamentin
Sainte-Suzanne Saint-André
Bras-Panon Saint-Paul
Saint-Benoît Les Trois-Bassins
L'Étang-Salé Saint-Louis
Saint-Joseph
Moulins
Thonon-les-Bains
Annemasse Bellegardesur-Valserine
Saint-Éloy-les-Mines
Cluses
Nandax
Gannat Le Mayetde-Montagne Perreux
Saint-Gervais-d'Auvergne
ChamonixMont-Blanc
HautevilleLompnes
Ambérieuen-Bugey
Sallanches
Rumilly Thônes
Riom
Tarare Pontaumur Thiers
Ugine
Faverges
Villette-d'Anthon Pont-duChâteau
Charvieu-Chavagneux Feurs Saint-Laurentde-Chamousset
Crémieu Albertville
Rochefort-Montagne
Villefontaine
Montbrison Bourgoin-Jallieu
Saint-JustSaint-Rambert Moûtiers Issoire
Le Breuilsur-Couze La CôteSaint-André
Saint-Jeande-Maurienne Monistrolsur-Loire
Fontannes Anneyron
Annonay ChâteauneufMauriac de-Galaure Saint-Vallier Vizille
Yssingeaux
Romans-sur-Isère
Tournonsur-Rhône Saint-Flour
Die Crest
Privas
Montélimar Aubenas
Pierrelatte Nyons
Saint-PaulTrois-Châteaux
Tréguier
Paimpol
Lesneven Pommerit-Jaudy
Binic
Guingamp
Landivisiau
Dinard
Landerneau
Dol-de-Bretagne Lamballe
Quessoy Dinan
Le Faou
Lopérec
Lanvéoc
CarhaixPlouguer
Fougères
Châteaulin Rostrenen
Loudéac Merdrignac
Gourin
Montfortsur-Meu
Le Rheu Pont-l'Abbé Fouesnant Ploërmel Vitré Quimperlé
Penmarch Guer
Hennebont
Auray
Belz
Questembert Arradon
Redon
Sens
Gron
Joigny
Fougerolles
Luxeuil-les-Bains Châtillonsur-Seine Tonnerre
Venoy
Lure
Toucy
Héricourt
Semur-en-Auxois
Avallon Gray
CosneCours-sur-Loire
Varzy
Longchamp
Mamirolle Dannemariesur-Crète
GevreyChambertin Auxonne Morteau
Dole
Château-Chinon (Ville) Beaune
Mouchard Levier
Pontarlier
Autun
Fontaines Poligny
Decize Champagnole
Montceau-les-Mines Louhans
Morez Tournus
Moirans-enMontagne
Digoin Charolles
SaintParay-le-Monial Claude
Davayé
Chantilly
Crézancy
ChâteauThierry
Armentières
Hazebrouck Lumbres
BeaucampsLigny Genech
Berck Montreuil
Saint-Amandles-Eaux
Orchies
Auchylès-Hesdin
Saint-Polsur-Ternoise
Le Quesnoy
Avesnessur-Helpe
Abbeville Landrecies
Bapaume Le CateauCambrésis FrivilleEscarbotin
Flixecourt Fourmies Albert
Bohain-en-Vermandois
Hirson
Péronne Corbie
Vervins
Montdidier
Chauny
Noyon
Prémontré
Airion
Clermont
Pierrefonds
Pont-SainteMaxence
Méru CrépySenlis en-Valois
Souillac
Saint-Chély-d'Apcher
Langogne AumontAubrac
Marvejols
Decazeville
La Canourgue
Rignac Villefranchede-Rouergue
La Grand-Combe Bagnolssur-Cèze
Alès
Caussade
Valence
Millau Castelsarrasin
Uzès Carmaux
Lectoure
Saint-Affrique
Gaillac Beaumontde-Lomagne Saint-Serninsur-Rance
Nogaro Ondes Lodève
Graulhet Lunel
Mudaison Clermont-l'Hérault Gignac
Mauguio
Le Graudu-Roi
Mirande
Samatan
Mazamet
Verdalle Saint-AmansSoult Pézenas Revel
Masseube Servian
Vic-en-Bigorre
Souilhanels
Castelnaudary Lasbordes Agde
Sérignan
Saint-Gaudens
Lourdes Mirepoix Montréjeau
Pamiers
Limoux
Bagnères-de-Bigorre Saint-Girons
Lavelanet
Canet-en- Prades Roussillon
Saint-Cyprien
Céret
Mayenne
La Ferté-Bernard
Évron
Neuvy-enChampagne
Rouillon Pruilléle-Chétif
Sablé-sur-Sarthe
Château-Gontier
Châteaubriant
Segré
Derval La Flèche Saint-Gildasdes-Bois
Saint-Sylvain-d'Anjou
Ancenis
Chemillé
Le Landreau Beaupréau
Clisson
Montaigu St-Laurentsur-Sèvre Chavagnesen-Paillers
Les Herbiers
Challans
Pouzauges
Chantonnay
Sainte-Gemmela-Plaine
Fontenayle-Comte Luçon
Verdun
CourcellesChaussy Wissembourg
Somme-Suippe
Peltre
Épernay
Somme-Vesle
Avize
Pont-àMousson ChâteauSalins Dieuze Saverne
Brumath
Sarrebourg Commercy Vitryle-François Toul Art-sur-Meurthe
Ludres
DombasleSaint-Dizier sur-Meurthe Molsheim
Obernai
Erstein
Romilly-sur-Seine
Roville-auxChênes
Neufchâteau
Mirecourt Gugnécourt
Saint-Pouange Gérardmer Bar-sur-Seine
Les LogesMargueron Remiremont Rouffach Guebwiller
Thann -
Cernay Langres
Altkirch
SaintLouis
Sedan
Stenay
Rethel
Ottange
Briey Schoeneck
Creutzwald
Thillois
Maltot Jarny Gaillon
Coutances Bernay
Vernon
Les Moutiersen-Cinglais Saint-Pierresur-Dives Falaise
Granville
Damville
GielCourteilles Flers L'Aigle
Argentan Avranches
Mortain
Saint-Hilairedu-Harcouët
Sées
Domfront
La Ferté-Macé
Mortagneau-Perche
Eu Dieppe
Mesnièresen-Bray
Fécamp
Neufchâtelen-Bray Yvetot
Forges-les-Eaux Auzebosc
Bolbec
Barentin
Lillebonne
PontAudemer
Carentan Divessur-Mer
Douvres-la-Délivrande -
Luc-sur-Mer
Bayeux
Les Andelys Saint-Contest
Louviers
Pont-Hébert Gisors
Loudun
Bressuire Thouars
Thuré
Parthenay
Chauvigny Saint-Maixentl'École
Rouillé Montmorillon
Melle MagnacLaval
La Souterraine
Civray
Surgères
Ahun Ruffec
Confolens Rochefort
Saint-Jean-d'Angély Saint-Priest- Aubusson Taurion SaintJunien
Felletin Marennes
Verneuilsur-Vienne
ChervesRichemont
Saintes Cognac
Royan
Pons
Ussel
Meymac
Saint-YrieixBarbezieux- la-Perche
Saint-Hilaire Jonzac Thiviers
Neuvic
Naves Voutezac Savignac-les-Églises
Pauillac Blaye
Montagne Libourne
Sarlat-la-Canéda
Bergerac
La Teste-de-Buch -
Arcachon
Marmande
Bazas
Villeneuve-sur-Lot
Morcenx Nérac
Mugron
Heugas
Peyrehorade Orthez
Saint-Pée- Hasparren
sur-Nivelle
Saint-Palais
Mourenx
MauléonLicharre
Aire-surl'Adour
Briançon
Embrun
Le Chaffaut-Saint-Jurson
Manosque
Lambesc
Lorgues
Fréjus
Roquebrunesur-Argens
Saint-Maximinla-Sainte-Baume
Brignoles
Port-Saint-Louisdu-Rhône
Serris
Rambouillet
Fontainebleau Chartres
Blois
Issoudun
Châteauroux
SaintPierre
Kourou
Basse-Terre Montluçon
Bourg-en-Bresse
Vichy
Roanne
Annecy
Vienne
Le Puy-en-Velay
Valence
Aurillac
Oyonnax
Lannion
Saint-Pol-de-Léon
Morlaix
Saint-Malo
Saint-Brieuc
Pontivy
Quimper
Vannes Auxerre
Belfort
Vesoul
Montbéliard
Nevers
Le Creusot
Chalon-sur-Saône
Lons-le-Saunier
Cluny
Mâcon
Calais
Saint-Omer Boulogne-sur-Mer
Béthune
Douai - Lens
Cambrai Maubeuge
Saint-Quentin
Laon
Beauvais
Soissons Creil
Figeac
Mende
Cahors
Rodez
Montauban
Auch
Béziers Sète
Carcassonne
Foix
Font-RomeuOdeillo-Via
Laval
Saint-Nazaire
Saumur Cholet
Les Sables-d'Olonne
La Roche-sur-Yon
Narbonne
Castres
Saint-Avold Sarreguemines
Châlons-enChampagne
Haguenau
Bar-le-Duc
Sélestat Saint-Diédes-Vosges
Épinal
Colmar
Chaumont
Charleville-Mézières
Longwy Thionville
Forbach Metz
Lunéville
Saint-Lô
Lisieux
Caligny Évreux
Alençon
CherbourgOcteville
Châtellerault
Niort
Guéret
Angoulême
Égletons
Tulle
Périgueux Brive-la-Gaillarde
Agen
Mont-de-Marsan
Dax
Bayonne
Gap
Digne-les-Bains
Menton
Salon-de-Provence
Arles Draguignan
Vire Paris
Orléans
Tours
Bourges
Corte
Dembeni
Fort-de-France Saint-Denis
Cayenne Pointe-à-Pitre -
Les Abymes
Lyon
Clermont-Ferrand
Chambéry
Saint-Étienne Grenoble
Brest
Rennes
Lorient
Dunkerque
Lille
Valenciennes
Arras
Amiens
Compiègne
Sevenans
Dijon Besançon
Albi
Nîmes
Montpellier
Toulouse
Tarbes
Perpignan
Le Mans
Nantes Angers
Nancy
Strasbourg
Troyes
Mulhouse
Reims
Caen
Le Havre
Rouen
Poitiers
La Rochelle
Limoges
Bordeaux
Pau
Avignon
Nice
Marseille - Aix-en-Provence
Toulon
Dreux
Sours Nogent- Mignières le-Rotrou
Pithiviers
Châteaudun
Montargis
Nogentsur-Vernisson Vendôme
Beaugency
Gien
Romorantin-Lanthenay
Vierzon
Chinon
Saint-Cyran-du-Jambot
Le Subdray
Saint-Amand-Montrond
Le Blanc
Bastia
Borgo
Ajaccio
Sartène
Mana
Saint-Laurentdu-Maroni
Macouria
Port-Louis
PointeNoire
CapesterreBelle-Eau
Grand-Bourg
Acoua
Mamoudzou
Ouangani Dzaoudzi
Sada
Chirongui
Le Lorrain
Sainte-Marie
Saint-Pierre
Bellefontaine Le Robert
Le Lamentin
Sainte-Suzanne Saint-André
Bras-Panon Saint-Paul
Saint-Benoît Les Trois-Bassins
L'Étang-Salé Saint-Louis
Saint-Joseph
Chartres
Blois
Issoudun
Châteauroux
SaintPierre
Kourou
Basse-Terre
Orléans
Tours
Bourges
Corte
Dembeni
Fort-de-France Saint-Denis
Cayenne Pointe-à-Pitre -
Les Abymes
L’enseignement supérieur en France
les filières en Centre-Val de Loire
La publication :
• L’ensemble de l’Atlas régional
• Le fascicule national
• Les fascicules régionaux
Les données :
• Le tableau des effectifs d’étudiants en 2018-2019
• Le jeu de données historiques sur les étudiants inscrits de 2001-2002 à 2018-2019
localisés au niveau des communes, unités urbaines, départements, académies et régions
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Les cartes nationales et régionales
publications, tableaux de bord, applications, open data,
API sur l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation
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Enseignement
supérieur Recherche Innovation
Territoires
Insertion
professionnelle
Ressources
humaines
Finances
Applications
Open data
Publications
Synthèse
Tableaux
de bord
Établissement
d'enseignement
supérieur
Université École
d'ingénieurs
Structure publique
de recherche
Secteur public
Secteur privé
Entreprise
API
#dataESR vous aide à trouver les ressources en données
sur l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation
136 L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020]
> Vous recherchez une publication du
ministère de l’Enseignement supérieur,
de la Recherche et de l’Innovation
sur internet
publication.enseignementsup-recherche.gouv.fr
Courriel
contact.eesr@recherche.gouv.fr
L’état de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France n° 13 [édition 2020] 137
Note
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de la Recherche et
de l’Innovation
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l’enseignement supérieur et
de l’insertion professionnelle
Direction générale de la
recherche et de l’innovation
Service de la coordination
des stratégies de
l’enseignement supérieur
et de la recherche
Sous-direction des
systèmes d’information et
des études statistiques
1 rue Descartes
75231 Paris Cédex 05
Directrice de la publication
Isabelle Kabla-Langlois
Rédacteur en chef
Emmanuel Weisenburger
Auteurs
Falilath Adedokun
Malcolm Ali Fils
Lesya Beaudoin
Anne-Sophie Beaurenaut
Feres Belghith
Paul-Antoine Beretti
Pierre Boulet
Julien Calmand
Huilton Carvalho
Fabienne Corre
Christine Costes
Aurélie Demongeot
Estelle Dhont-Peltrault
Cindy Duc
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Zoé Friant
Anne Glanard
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Isaure Lefeuvre
Claire Létroublon
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Abdelghani Maddi
Cédric Mamari
Luc Masson
Boris Ménard
Fanette Merlin
Stéphane Montenache
François Musitelli
Guirane Ndao
Claudette-Vincent Nisslé
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Laurent Perrain
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Justin Quemener
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Maherinirina Razafindrakoto
Nicolas Razafindratsima
Alexie Robert
Philippe Roussel
Sophie Roux
Frédérique Sachwald
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Fanny Thomas
Jérôme Tourbeaux
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Sicka Yamajako
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Prix 16 euros
ISSN 1625-6247
Dépot légal
2e trimestre 2020
ISBN 978-2-11-162196-1
L’état de l’Enseignement
supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
en France constitue un état des lieux
annuel et chiffré du système français,
de ses évolutions, des moyens qu’il
met en oeuvre et de ses résultats,
en le situant, chaque fois que les
données le permettent, au niveau
international. Chacune des
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page au moyen de graphiques,
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disponibles sur chaque sujet.
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DE L’ENSEIGNEMENT
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DE LA RECHERCHE
ET DE L’INNOVATION
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de la Recherche et de l’Innovation
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Sous-direction des systèmes
d’information et des études statistiques
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