Guide-du-vendeur-e-commerce-DGCCRF
Guide du vendeur
e-commerce
PROTECTION ÉCONOMIQUE
Direction générale de la
concurrence, de la consommation
et de la répression des fraudes
2
Le présent guide a vocation à s’adresser principalement aux
artisans et professions libérales dans leurs relations avec les
prestataires de services de plus en plus nombreux dans le domaine
du e-commerce.
Ces entreprises ne disposent généralement pas des outils
juridiques et technologiques leur permettant de s’adapter aux
évolutions du marché. Or, cette adaptation se fait en partie grâce
au développement de l’internet. C’est pourquoi, de plus en plus,
elles choisissent de créer une vitrine ou un site marchand en ligne.
Cependant, il s’agit souvent pour ces entreprises d’un univers
technologique et juridique peu ou mal connu, où la prudence est
recommandée. Ceci est d’autant plus vrai que, au regard du droit
consumériste, ces acteurs - moins armés que des grandes structures
- demeurent des professionnels qui ne peuvent bénéficier de la
protection réservée aux consommateurs.
Ce guide a pour objectif d’apporter aux entreprises visées des
informations utiles à la mise en place d’une activité en ligne, du
démarrage de celle-ci à son développement.
D’une part, il existe certaines règles spécifiques au commerce
électronique que le commerçant qui démarre une telle activité
doit connaître. D’autre part, certaines pratiques du commerce
traditionnel se retrouvent sur la toile. Il s’agit par exemple de
l’apparition de nouveaux intermédiaires dans les relations entre les
PME et certains prestataires. Pour des PME mal informées il peut
être difficile de gérer les relations avec ces nouveaux intervenants.
L’objectif de ce guide est d’informer les TPE/PME, les artisans, les
petits commerçants et professions libérales qui souhaiteraient se
développer sur internet aussi bien sur les moyens d’y accéder que
sur les usages qui y sont associés.
3
Sommaire
ÉTAPE 1 : créer une boutique en ligne
La création d’un site
Droit et fiscalité
ÉTAPE 2: respecter les règles applicables
aux relations commerciales entre
professionnels et les droits du
consommateur
Les règles applicables aux relations entre
professionnels - (relations B to B)
– Les conditions générales de vente (article L. 441-6 du Code
de commerce)
– Les règles de facturation
Les règles applicables aux relations entre
professionnels et consommateurs - (relations B to C)
– L’exercice des pratiques commerciales – Règles générales
– Les obligations d’information du consommateur propres à la
vente sur internet
– Le régime du contrat de vente conclu par internet
– Tout au long de l’année: la réduction de prix
– Deux fois par an: les soldes
ÉTAPE 3: les voies de recours
Informer les services de l’État
Les voies judiciaires
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Étape 1 —
Créer une boutique en ligne
La création d’un site
Pour démarrer une activité de commerce électronique, la
première étape est la création du site internet.
Comment exister sur internet?
Aujourd’hui, il peut être important d’apparaître sur la toile,
car pour beaucoup de consommateurs, c’est une source
naturelle et privilégiée d’information, notamment parce que
les sites sont accessibles 7 jours /7 et 24 heures/24.
Pour le commerçant, c’est une nouvelle vitrine qui peut
accroître sa clientèle et lui permettre d’interagir avec ses
clients, de les tenir informés rapidement (nouvelles offres,
rabais, etc.).
On peut créer deux types de sites internet :
– soit créer une simple vitrine du magasin sur internet, dans ce
cas, le site sera non marchand et sera dit « passif »;
– soit ouvrir une boutique en ligne, permettant au client
d’acheter directement sur internet, et ainsi faire du commerce électronique (ou e-commerce) et dans ce cas le site
sera marchand et sera dit « actif ».
Bien entendu, dans le cadre d’une boutique en ligne, il faudra
prévoir une organisation logistique supplémentaire pour
répondre aux exigences du commerce électronique (cf. infra,
étape 3).
La nature même du site internet entraîne des spécificités en
matière de propriété intellectuelle et de fiscalité.
5
Choix d’un prestataire
Il convient d’être très vigilant lors de la conception du « pack »
de création du site.
La création du site est une étape très technique. Il peut donc être
utile de recourir à un professionnel qui maîtrisera la réalisation et
sa mise en ligne.
Créer un site ce n’est pas uniquement créer une interface qui soit
accessible par tous sur internet. Il convient, dans l’établissement
du cahier des charges, de veiller à ce que le site soit opérationnel,
facile à actualiser (mise à jour des prix, des produits, des informations) et aisément repérable sur la toile par des clients potentiels.
En effet, l’opération de création du site confiée à un professionnel comporte également son référencement auprès d’un moteur
de recherche, sa maintenance technologique en cas de dysfonctionnement, voire même la maintenance sur le contenu pour
permettre de modifier les pages web.
Il faut ainsi veiller à faire préciser dans le contrat, ou à vérifier
dans les CGV:
– qui assure les prestations de référencement et de maintenance;
– à quelles conditions ;
– pour quel prix: si la prestation de création du site est présentée comme gratuite, qu’en est-il des autres services proposés
(référencement, maintenance, etc.);
– pour combien de temps : une durée de plusieurs années avec
une clause de tacite reconduction peut représenter un investissement non négligeable;
– quels sont les moyens prévus pour mettre un terme à la relation
contractuelle. Quels droits et obligations sont stipulés dans le
contrat, pour vous et pour votre prestataire?
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Les précautions à prendre avant de signer
Les contrats qui vous sont proposés peuvent comporter des engagements importants qui n’apparaissent pas toujours clairement.
Ne signez pas sans vous donner le temps de lire attentivement
le contrat. Si une offre correspondant à vos attentes vous est
présentée et que vous avez décidé de signer, prenez d’abord
connaissance du contrat dans son intégralité. Chaque clause est
importante, veillez à toutes les lire, y compris les dispositions
figurant en petits caractères et qui sont peu lisibles. De même,
si le commercial vous laisse penser que l’offre qu’il vous fait n’est
valable que le jour même, ne vous laissez pas convaincre de
donner un accord immédiat.
Sachez qu’une offre de prestation de site internet présentée comme
gratuite, mais qui en réalité vous engage financièrement sur
plusieurs années pour des prestations de maintenance, constitue
une pratique commerciale trompeuse prévue aux articles L.121-2
et L.121-5 du Code de la consommation (cf. infra partie IV).
UNE PRATIQUE FRÉQUENTE: LE DÉMARCHAGE « ONE SHOT »
Les professionnels que vous sollicitez ou qui vous sollicitent directement
par démarchage auront recours à plusieurs arguments pour vous vendre
leur produit ou prestation, tels que l’accroissement ou la fidélisation de la
clientèle de votre entreprise, le renforcement de son attractivité et de sa
visibilité.
Une façon d’opérer très courante notamment chez les prestataires de sites
internet/agences web est le démarchage en cycle court. Le commercial a
pour objectif de n’effectuer qu’une seule visite qui doit s’achever par la
signature d’un contrat, d’où le nom de " one shot" (une visite = un contrat).
Par principe, il est préférable de faire appel à la concurrence. Même si
vous êtes intéressé par la prestation qui vous est proposée, n’hésitez pas
à contacter d’autres prestataires du secteur et comparez ce qu’ils vous
proposent pour choisir celui qui répondra le mieux à vos attentes.
Consultez les fédérations professionnelles sur internet. Avant de signer,
prenez connaissance de ce qui est dit sur le prestataire que vous venez
de rencontrer.
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Vigilance supplémentaire à apporter: de plus en plus fréquemment,
ces contrats sont cédés à des sociétés de financement (contrat de
crédit-bail). Veillez à interroger le commercial sur une éventuelle
cession de votre contrat. En effet, la clause prévoyant cette cession
peut ne pas figurer dans le contrat mais se trouver dans un autre
document dont vous n’auriez pas pris connaissance.
Dans ce cas de figure, si le prestataire avec lequel vous contractez
fait faillite, vous restez lié à la société de crédit-bail à laquelle
votre contrat a été cédé pour toute la durée du contrat restant à
courir. Ainsi, la société de crédit-bail va continuer à vous réclamer
des mensualités que vous devrez acquitter même si vous cessez
vos activités.
Un contrat comporte un objet et engage les deux parties. Assurezvous donc avant de signer que l’objet du contrat est précis et
correspond à vos besoins (contenu et usage) et que le professionnel s’engage pleinement à remplir cet objectif.
Lisez avec attention les conditions de résiliation du contrat : bien
souvent en cas de résiliation anticipée, des pénalités, voire la
totalité du solde peuvent vous être réclamées.
Une fois que vous avez signé
Si vous avez contracté, vérifiez, avant de signer le bon de livraison,
que le site est conforme à vos attentes et que le prestataire a
rempli ses obligations. La non-exécution du contrat peut entraîner
sa résiliation (cf. arrêt Cour d’appel de Bordeaux du 15 février
2012), ainsi que la nullité du contrat de location financière qui lui
est associé (Cour de Cassation Ch. mixte du 17 mai 2013).
Souvent conclu pour une longue durée (48 mois en moyenne), ce
type de contrat peut prévoir en outre une tacite reconduction
(sur 1 ou 2 ans). N’oubliez pas de manifester votre volonté de
le résilier, dans les délais (3 mois le plus souvent) et selon les
formalités prévues au contrat.
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Droit et fiscalité
Les droits de propriété intellectuelle sur le site internet
Lorsque vous confiez la création de votre site internet à un
prestataire, il établit l’identité visuelle du site : l’architecture
technique (mise en forme des pages, arborescence, navigation,
fonctionnalités, applications), la charte graphique, la création d’un
logo si nécessaire, de pictogrammes, etc.). Il réalise des créations
graphiques et des contenus éditoriaux et détient de ce fait des
informations capitales sur le fonctionnement du site (codes
sources, programmes grâce auxquels le site fonctionne, etc.).
La conception du site web ainsi que ses éléments constitutifs sont
reconnus comme étant des œuvres de l’esprit protégées par le
droit d’auteur, en vertu des articles L 111-1 et suivants du Code de
la propriété intellectuelle.
C’est donc le prestataire lui-même qui est titulaire de ces droits de
propriété intellectuelle, à moins qu’il en soit convenu autrement
dans un contrat écrit (pour plus d’informations vous pouvez
consulter le site de l’Institut national de la propriété intellectuelle
à l’adresse suivante: www.inpi.fr).
Ainsi, si vous décidez ultérieurement de rompre vos relations avec
le prestataire, et que vous n’avez pas conclu en votre faveur un
contrat de cession de tous les droits de propriété intellectuelle se
rattachant à la conception de votre site, sachez qu’il conservera
ses droits sur les éléments qu’il a créés pour vous et pourra donc
les réutiliser.
Cela signifie que vous ne pourrez pas reprendre, reproduire,
modifier, utiliser dans le cadre de votre activité professionnelle
ces éléments sans vous rendre coupable d’un acte de contrefaçon
(article L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle).
Souvent, les prestataires, qui n’ont pas informé leur client sur
l’existence de ces droits d’auteur, leur demandent à la sortie du
contrat une somme importante pour leur céder ces droits.
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Le traitement comptable et fiscal
du site internet
Lorsque vous faites appel à un prestataire extérieur à l’entreprise
pour créer votre site internet, cette opération est assimilée
à l’acquisition de logiciels. Le site constitue un élément de
l’actif immobilisé de votre entreprise. Ainsi, les dépenses liées
à cette acquisition doivent être comptabilisées dans un poste
d’immobilisations incorporelles et amorties sur une durée qui
ne doit pas dépasser cinq ans. Vous pouvez toutefois opter
pour le régime de l’amortissement exceptionnel sur douze mois
(article 236 II du Code général des impôts).
LA CESSION DES DROITS D’AUTEUR
Pour éviter ces mauvaises surprises, vous pouvez demander à votre
prestataire qu’il vous cède ses droits sur les éléments de votre site
et ce dès la conclusion du contrat. Cette cession des droits est prévue
par la loi (article L.131-3 du Code de la propriété intellectuelle) qui
l’encadre de manière stricte.
En effet, l’acte de cession doit :
– comporter une mention distincte pour chaque droit cédé;
– délimiter l’étendue et la destination du domaine d’exploitation des droits
cédés ;
– et délimiter la cession dans le temps et dans l’espace.
Cette cession peut être totale ou partielle (ne porter que sur certains
éléments). Pour éviter tout désagrément, une cession totale sur l’ensemble
du site et pour une durée indéterminée est la solution la plus judicieuse.
LE NOM DE DOMAINE
Pour créer un site internet, le prestataire va acheter un nom de domaine.
Il faudra alors veiller à ce qu’il vous fasse apparaître comme le contact
administratif associé à ce nom de domaine.
À défaut, le nom de domaine ne vous appartiendrait pas. Pire encore, le
prestataire pourrait vous réclamer de l’argent pour vous revendre votre
propre nom de domaine!
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A noter que:
– l’acquisition des noms de domaine ne peut pas faire l’objet d’un
amortissement pour dépréciation parce que les droits attachés
à l’enregistrement du nom ne sont pas limités dans le temps
et que ses effets bénéfiques sur l’exploitation ne prennent pas
fin à une date déterminée (instruction fiscale du 9 mai 2003,
BOI 4 C-4-03). Toutefois, les redevances annuelles payées à
l’organisme attribuant les noms de domaine constituent des
charges déductibles ;
– en revanche, lorsque votre entreprise crée elle-même un site
dit « actif », c’est-à-dire une boutique en ligne, les dépenses
correspondant à la phase de développement et de production
du site peuvent être inscrites à l’actif de l’entreprise si elles
répondent à certains critères (notamment : capacité d’utiliser
ou de vendre le site, création d’avantages économiques futurs
ou encore ressources techniques et financières suffisantes pour
assurer la création du site).
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Étape 2 —
Respecter les règles
applicables aux relations
commerciales entre
professionnels et les droits
du consommateur
Les règles applicables aux relations entre
professionnels (relations B to B)
Des règles spécifiques relatives aux conditions générales de
vente et à la facturation doivent être observées.
Les conditions générales de vente (article L. 441-6 du
Code de commerce)
Elles ne sont pas obligatoires
Les conditions générales de vente (CGV) constituent le socle
unique de la négociation commerciale. Leur rédaction n’est
pas obligatoire, mais elle est recommandée.
Si vous en avez établi, vous devez pouvoir les fournir à tout
acheteur de produits ou demandeur de prestations de service
qui en fait la demande.
Elles doivent comporter un certain nombre de mentions
obligatoires.
Les CGV doivent obligatoirement comporter :
– les conditions de vente;
– le barème de prix unitaire;
– les réductions de prix;
– les conditions de règlement.
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Elles sont communiquées par tout moyen
Les CGV sont communiquées par le vendeur par tous les moyens
conformes aux usages de la profession. Le professionnel vendeur,
ou prestataire de service, peut prévoir que l’opération sera soumise
à des conditions particulières qui ne sont pas soumises à cette
obligation de communication.
Ces informations peuvent être communiquées par voie électronique (article 1369-1 du Code civil), notamment par courrier
électronique (article 1369-2 du Code civil).
LES CONDITIONS DE RÈGLEMENT
(article L. 441-6 du Code de commerce)
Elles doivent préciser les conditions d’application, le taux d’intérêt des
pénalités de retard exigibles le jour suivant la date de règlement figurant
sur la facture ainsi que l’indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement
dans le cas où les sommes dues sont réglées après cette date.
Sauf disposition contraire qui ne peut toutefois fixer un taux de calcul des
pénalités inférieur à trois fois le taux d’intérêt légal, ce taux est égal au
taux d’intérêt directeur appliqué par la Banque centrale européenne à son
opération de refinancement la plus récente, majoré de 10 points (exemple
taux d’intérêt directeur: 0 % au 16 mars 2016 + 10 points = 10 %).
Les pénalités de retard sont exigibles sans qu’un rappel soit nécessaire.
SANCTIONS EN CAS DE NON-COMMUNICATION
DE CES INFORMATIONS
Le professionnel qui ne respecte pas cette obligation de communication
s’expose à des sanctions civiles (article L. 442-6-I-9° du Code de commerce)
dont une amende pouvant aller jusqu’à 2 millions d’euros.
En outre, encourt une amende administrative de 75000 euros pour
une personne physique et 375000 euros pour une personne morale, le
professionnel qui n’indiquerait pas dans les conditions de règlement
les mentions légales précisées ci-dessus ou qui fixerait un taux ou des
conditions non conformes aux prescriptions également précisées ci-dessus.
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Les règles de facturation
Quelles opérations facturer ?
Il est obligatoire de facturer toutes les opérations conclues avec
d’autres professionnels (activités de production, de distribution
et de service). La facturation est réglementée aux articles L.441-3,
L.441-4 et L.441-5 du Code de commerce.
Qui doit remettre la facture?
C’est le vendeur du bien ou de la prestation de service qui doit
délivrer une facture à l’acheteur professionnel.
À quel moment doit-elle être délivrée?
La délivrance de la facture a lieu dès la réalisation de la vente ou
de la prestation de service. C’est au vendeur de la remettre, et
au client de la réclamer.
Chaque partie doit garder en sa possession un exemplaire du
document.
Que doit mentionner la facture?
– le nom des parties ;
– l’adresse des parties ;
– la date de la transaction;
– la date du règlement ;
– la quantité et la dénomination précise du produit vendu ou du
service effectué;
– le prix unitaire hors TVA et le prix total (Prix de vente x Quantité);
– toute réduction du prix à la date de la vente;
– les conditions d’escompte si le paiement est antérieur à la date
résultant des conditions générales de vente;
– le taux des pénalités exigibles le jour suivant la date de règlement
inscrite sur la facture;
– le montant de l’indemnité forfaitaire due au créancier en cas de
retard de paiement.
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Les règles applicables aux relations entre
professionnels et consommateurs (relations B to C)
Il s’agit ici de préciser quelles sont les règles générales relatives à
l’exercice des pratiques commerciales, quelles sont les obligations
d’information à l'égard du consommateur, quelles sont les dispositions spécifiques applicables aux contrats conclus à distance
et quelles sont les règles spécifiques relatives aux soldes et à la
réduction des prix.
L’exercice des pratiques commerciales – règles générales
Les pratiques commerciales que vous mettrez en oeuvre dans le
cadre de votre activité ne doivent pas être déloyales, trompeuses
ou agressives.
Une pratique est déloyale quand:
– elle ne respecte pas les usages de la profession;
– elle altère ou est de nature à altérer, de manière substantielle, le
comportement économique de ce consommateur.
En clair, une pratique commerciale est déloyale quand elle amène,
ou peut amener le consommateur à prendre une décision commerciale qu’il n’aurait pas prise autrement. Il existe deux catégories
de pratiques commerciales déloyales :
– les pratiques trompeuses (articles L.121-2 à L.121-4 du Code de la
consommation);
– les pratiques agressives (articles L.121-6 et L.121-7 du Code de la
consommation).
LES SANCTIONS DU NON-RESPECT DES RÈGLES
DE FACTURATION
Les manquements aux obligations prévues en matière de facturation
sont constitutifs d’un délit puni d’une amende de 75000 euros pour les
personnes physiques et de 375000 euros pour les personnes morales.
Cette amende peut être portée à 50 % de la somme facturée ou qui aurait
dû être facturée.
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Qu’appelle-t-on une pratique commerciale trompeuse?
Une pratique commerciale est trompeuse quand elle a pour effet
d’induire en erreur le consommateur, de créer une confusion dans
son esprit ou de lui dissimuler certaines informations sur le produit proposé.
La loi a prévu une liste de 22 pratiques qui sont présumées
trompeuses (article L.121-4 du Code de la consommation). Parmi
celles-ci, on en retiendra certaines qui peuvent vous concerner et
qu’il faudra veiller à éviter:
– afficher un certificat, un label de qualité ou un équivalent sans
avoir obtenu l’autorisation nécessaire;
– proposer l’achat de produits et ensuite refuser de prendre des
commandes concernant ce produit, de les livrer ou de les fournir
dans un délai raisonnable;
– de déclarer faussement qu’un produit ou un service ne sera disponible que pendant une période très limitée ou sous des conditions particulières pour obtenir une décision immédiate et priver
le consommateur d’une possibilité ou d’un délai suffisant pour
opérer un choix en connaissance de cause;
– décrire un produit ou un service comme étant « gratuit »,
« sans frais », « à titre gracieux » ou autres termes similaires si le
consommateur doit payer quoi que ce soit d’autre que les coûts
inévitables de réponse (téléphonique ou postale) ou de prise de
possession ou de livraison de l’article.
Qu’appelle-t-on une pratique commerciale agressive?
Une pratique commerciale est agressive lorsque du fait de sollicitations répétées et insistantes ou de l’usage d’une contrainte
physique ou morale:
– elle altère ou est de nature à altérer de manière significative la
liberté de choix d’un consommateur;
– elle vicie ou est de nature à vicier le consentement d’un
consommateur;
– elle entrave l’exercice des droits contractuels d’un consommateur.
Ce type de comportement concerne moins les activités de
commerce électronique, mais notez que le fait de se livrer à des
sollicitations répétées et non souhaitées par téléphone, télécopieur ou courrier électronique est une pratique agressive (article
L. 121-7 du Code de la consommation).
17
Les obligations d’information du consommateur propres
à la vente sur internet
La vente par voie électronique impose certaines obligations supplémentaires par rapport à la vente classique. Ces obligations
concernent notamment l’information à fournir au consommateur tant à la phase précontractuelle qu’au cours de la phase
contractuelle.
Les informations à fournir au consommateur au moment
de l’offre
Vous devez fournir au consommateur les informations précontractuelles mentionnées par l’article L.221-5 du Code de la
consommation. En plus des informations prévues par les articles
L.111-1, R.221-2 et, le cas échéant, L.111-2, vous devez communiquer
aux consommateurs, de manière lisible et compréhensible:
– lorsqu’il existe, les conditions, le délai et les modalités d’exercice
du droit de rétractation ainsi que le formulaire type de
rétractation;
– le fait que le consommateur supporte les frais de renvoi du bien
en cas de rétractation et, pour les contrats à distance, le coût de
renvoi du bien lorsque celui-ci, en raison de sa nature, ne peut
normalement être renvoyé par la poste;
– l’information sur l’obligation du consommateur de payer des
frais lorsque celui-ci exerce son droit de rétractation d’un contrat
de prestation de services dont il a demandé expressément
l’exécution avant la fin du délai de rétractation;
LES SANCTIONS DES PRATIQUES COMMERCIALES
TROMPEUSES OU AGRESSIVES
Le fait de mettre en oeuvre une pratique trompeuse ou agressive est puni
d’un emprisonnement de deux ans et d’une amende de 300000 euros.
Les personnes physiques déclarées coupables encourent également des
peines complémentaires prévues aux articles L.132-3 et 132-12 du Code
de la consommation, notamment l’interdiction d’exercer une activité
commerciale, pour une durée maximale de cinq ans.
18
– l’information selon laquelle le consommateur ne bénéficie pas
d’un droit de rétractation ou, le cas échéant, les circonstances
dans lesquelles il le perd;
– les informations relatives aux coordonnées du professionnel.
De plus, vous êtes tenus d’indiquer à vos clients la date ou le délai
auquel vous vous engagez à livrer le bien ou à réaliser la prestation
de service.
Attention: la simple accessibilité par un lien hypertexte des informations prévues par l’article L.221-5 ne satisfait pas à l’exigence
de communication imposé par ce texte.
Dans la mesure où vous proposez de conclure un contrat à
distance par voie électronique, vous devez de plus fournir aux
consommateurs les conditions contractuelles applicables d’une
manière qui permette leur conservation et leur reproduction,
c’est-à-dire sur un support durable (article L. 221-13 du Code de
la consommation).
L’offre proposée par la voie électronique doit également énoncer
(article 1127-1 du code civil):
– les différentes étapes à suivre pour conclure le contrat par voie
électronique ;
– les moyens techniques permettant à l’utilisateur, avant la conclusion du contrat, d’identifier les erreurs commises dans la saisie
des données et de les corriger ;
– les langues proposées pour la conclusion du contrat ;
– en cas d’archivage du contrat, les modalités de cet archivage par
l’auteur de l’offre et les conditions d’accès au contrat archivé;
– les moyens de consulter par voie électronique les règles professionnelles et commerciales auxquelles l’auteur de l’offre entend,
le cas échéant, se soumettre.
19
QU’EST-CE QUE LE DROIT DE RÉTRACTATION?
C’est le droit octroyé au consommateur de revenir sur ses engagements.
Ce droit vient pallier le fait que le consommateur n’a pas vu le produit
avant de conclure le contrat. Il est traité par les articles L.121-21 à L.121-21-8
du Code de la consommation.
Ce délai est de quatorze jours calendaires.
Dans quels cas s’applique t-il?
Le droit de rétractation s’exerce notamment dans les contrats conclus
à distance entre un professionnel et un consommateur. Pour un contrat à
distance, conclu entre deux professionnels, cette faculté de rétractation
n’existe pas.
Toutefois, il est exclu dans certains cas prévus par la loi (article L.221-28
du Code de la consommation): biens confectionnés selon les spécifications
du consommateur ou nettement personnalisés, ventes de biens périssables
ou encore prestations de services d’hébergement, de transport, de biens
d’activité de loisirs et de restauration devant être fournis à une date ou
selon une périodicité déterminée, etc.
20
QUAND INFORMER LE CLIENT SUR L’EXISTENCE
OU L’ABSENCE DE CE DROIT?
L’information précontractuelle doit préciser l’existence ou l’absence du
droit de rétractation.
Quand le client va conclure le contrat, vous devez impérativement lui
communiquer les conditions et les modalités d’exercice de ce droit
(point de départ et durée du délai de rétractation, remboursement du
produit, paiement des frais de retour, etc.) ainsi qu’un formulaire-type
de rétractation (article L.221-5).
Si vous ne fournissez pas ces informations, le délai de rétractation est
prolongé de douze mois. Si au cours de cette période vous donnez au
client les informations prévues par la loi, un nouveau délai de quatorze
jours court à compter de la date à laquelle vous aurez satisfait à l’obligation
de communication.
À PARTIR DE QUAND LE DÉLAI DE QUATORZE JOURS
COURT-IL?
Le consommateur bénéficie d’un délai de quatorze jours pour se rétracter
à partir du lendemain de la réception du bien pour les ventes de biens
et à partir du lendemain de l’acceptation de l’offre dans le cas des
prestations de service.
Quand le délai expire un samedi, un dimanche ou un jour férié, il est
prorogé jusqu’au jour ouvrable suivant. Par exemple: en cas de réception
du bien le 10 janvier, le délai de rétractation court du 11 au 24 janvier inclus.
À compter du 25, la rétractation n’est donc plus possible. Si le 24 est un
samedi, le délai court jusqu’au lundi 26.
LE CONSOMMATEUR DOIT-IL JUSTIFIER LA MISE
EN ŒUVRE DU DROIT DE RÉTRACTATION?
Si vous ne pouvez pas imposer au consommateur de justifier des raisons
pour lesquelles il exerce son droit de rétractation, il revient toutefois
au consommateur de prouver qu’il s’est rétracté conformément à la
réglementation.
21
LE DÉLAI DE LIVRAISON
Dans le cadre des contrats conclus à distance, vous devez impérativement
indiquer au consommateur, en l’absence d’exécution immédiate du
contrat,
la date ou le délai auquel vous vous engagez à livrer le bien ou à exécuter
la prestation de service (article L.111-1 du Code de la consommation).
En cas de défaut de livraison à la date ou au délai prévu ou, à défaut, au
plus tard trente jours après la conclusion du contrat, le client peut vous
enjoindre, par un écrit, d’effectuer la livraison ou de fournir le service dans
un délai supplémentaire raisonnable. Si vous ne vous êtes pas exécuté
dans ce nouveau délai, le client pourra demander, toujours par un écrit, la
résolution de la vente. Celle-ci devient effective dès que vous recevez son
écrit.
Toutefois, les circonstances qui entourent la signature du contrat ou une
demande expresse du client peuvent faire de la date ou du délai prévu une
condition essentielle du contrat. Si le client n’est pas livré à cette date ou
dans ce délai, il peut annuler immédiatement le contrat (article L.216-2).
Pour respecter les délais de livraison, il faut veiller à disposer de stocks
suffisants et la logistique nécessaire pour préparer et envoyer les
commandes.
QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE LA
RÉTRACTATION DU CONSOMMATEUR?
L’exercice du droit de rétractation par le consommateur a pour effet
d’annuler le contrat, dans les conditions suivantes :
1 - Vous êtes tenus de rembourser le bien (et ses frais de livraison initiaux)
au plus tard dans les quatorze jours suivant la rétractation de votre
client ou après récupération des biens ou fourniture d’une preuve de
réexpédition de ces biens. Le remboursement doit se faire par le moyen
de paiement de la transaction initiale.
2 - Le consommateur est quant à lui tenu de vous renvoyer le bien dans les
quatorze jours à compter de la transmission de sa décision de se rétracter
du contrat, en prenant à sa charge les frais de retour, ce dont vous êtes
tenu de l’informer. A défaut d’en avoir été informé, il n’est pas tenu au
paiement de ces frais.
LES SANCTIONS EN CAS DE NON-RESPECT DE
L’OBLIGATION D’INFORMATION PRÉCONTRACTUELLE
LIÉE AU DROIT DE RÉTRACTATION
Il est encouru une amende administrative de 15000 euros maximum pour
une personne physique et de 75000 euros pour une personne morale.
22
Les autres informations à fournir au consommateur
Il faudra fournir au consommateur, sur un support durable et au
plus tard au moment de la livraison (article L.211-13 du Code de la
consommation), la confirmation des informations fournies au titre
de l’obligation d’information précontractuelle (article L.221-5).
Rappelons enfin qu’en ce qui concerne tant les sites « marchands »
que les sites « vitrines » qui relèvent tous les deux du commerce
électronique défini par la loi pour la confiance en l’économie
numérique (LCEN) n° 2004-575 du 21 juin 2004, les informations
telles quel’adresse de la société, sa raison sociale, son numéro
de téléphone, son n° Siren, son n° de TVA, etc.) doivent être
indiquées sur le site.
Le régime du contrat de vente conclu par internet
La conclusion du contrat
Le vendeur doit rappeler au consommateur les termes de sa commande avant que celui-ci ne la passe. Le consommateur doit par
ailleurs être informé que le fait de passer sa commande l’obligera
à la payer.
Pour éviter toute inattention de la part du consommateur, la fonction qu’il utilisera pour valider sa commande comportera, sous
peine de nullité, la mention claire et lisible: « Commande avec
obligation de paiement ».
L’inexécution contractuelle
– Indisponibilité du produit commandé par le consommateur
Est réputée trompeuse la pratique commerciale qui a pour objet
de proposer l'achat de produits ou la fourniture de services à un
prix indiqué, et, ensuite, de refuser de présenter aux consommateurs l'article ayant fait l'objet de la publicité.
Ainsi, il convient de s’assurer a priori de la disponibilité des produits offerts à la vente.
– Si vous ne pouvez pas livrer en cas d’un événement de force
majeure.
Lorsque vous ne pouvez pas livrer vos clients à temps à cause
des intempéries (neige par exemple) ou autres circonstances qui
ne sont pas de votre fait, vous pourrez, en cas de contentieux,
invoquer la force majeure. Celle-ci est toutefois rarement admise.
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Si une telle situation se présentait, il faudrait rechercher un autre
moyen de satisfaire le consommateur.
Que risquez-vous si vous n’exécutez pas le contrat?
La loi prévoit que vous êtes responsable de la bonne exécution
du contrat. Si vous ne respectez pas vos engagements, le client
pourra vous demander réparation de son préjudice, notamment
en vous demandant des dommages-intérêts sans avoir à démontrer que vous avez commis une faute.
L’article L.221-15 du Code de la consommation prévoit pour le
vendeur à distance une « responsabilité de plein droit », c’est-àdire que vous êtes responsable de la bonne exécution du contrat
conclu avec le consommateur, y compris en ce qui concerne la
livraison. Le cas de force majeure (un fait irrésistible et imprévisible) ou bien la faute du consommateur lui-même sont seuls
susceptibles de vous exonérer de cette responsabilité.
Tout au long de l’année: la réduction de prix
Comment faire une annonce de réduction de prix?
Vous pouvez informer le consommateur de votre intention d’effectuer une réduction de prix. Vous pouvez chiffrer librement le
montant de la réduction sous réserve de pouvoir justifier de sa
loyauté. L’annonce de réduction de prix doit ainsi être loyale et
dénuée de tout caractère trompeur au sens des articles L.121-1 et
L.121-2 du Code de la consommation, c’est-à-dire conforme aux
usages de la profession et non susceptible d’altérer le comportement économique d’un consommateur normalement attentif et
avisé.
Quelles sont les mentions obligatoires ?
Le professionnel devra déterminer lui-même son prix de référence,
sous réserve d’être à même de justifier de sa réalité économique
et que cette annonce ne constitue pas une pratique déloyale.
Les offres spécialement adressées à certains consommateurs, par
exemple, les réductions liées à l’âge, à la possession d’une carte de
fidélité ou autre, doivent, sous peine de constituer une pratique
commerciale trompeuses sur les conditions de la vente, énoncer
clairement les conditions dans lesquelles le consommateur pourra
accéder à ces offres préférentielles.
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Deux fois par an: les soldes
Qu’appelle-t-on précisément les soldes ?
Les soldes sont des ventes dites « réglementées » (article
L.310-3 du Code de commerce). Ce sont des ventes qui vous
permettent d’écouler vos stocks de manière accélérée, grâce
à des réductions plus ou moins importantes de prix annoncées par des publicités. L’interdiction de revente à perte ne
s’applique pas pendant les soldes.
Quand peuvent-elles avoir lieu?
Les soldes saisonniers ont lieu au cours de deux périodes
annuelles strictement définies : il s’agit de deux périodes de
six semaines dont les dates sont prévues à l’échelle nationale
(soldes d’hiver et soldes d’été). Les dates dérogatoires prévues pour certains départements ne sont pas applicables aux
ventes à distance.
Quelles sont les particularités des produits soldés ?
Les produits soldés doivent avoir été payés et proposés à
la vente depuis au moins un mois à la date de début de la
période de soldes.
Vous devez clairement identifier comme tels les produits
soldés sur le site de vente à distance pour ne pas tromper
le client.
Ces produits doivent bénéficier des mêmes conditions de
garantie en matière de défauts de fabrication non apparents ou de service après-vente que tout autre article non
soldé. Ainsi, en cas de vice caché, vous devrez remplacer
ou rembourser le produit. En cas de défaut de conformité
identifié dans les 2 ans après l’achat, le vendeur est tenu de
vous proposer la réparation ou le remplacement du bien nonconforme, ou, en cas d’impossibilité de ces deux options, de
vous rembourser le bien.
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Étape 3 —
Les voies de recours
Vous vous estimez victime des mauvaises pratiques d’un
concurrent ou d’un cocontractant, vous avez des moyens
d’agir pour dénoncer ces pratiques, les faire sanctionner et
y mettre fin.
Dans un premier temps, vous pouvez informer les services de
l’État de ces pratiques. Parallèlement, vous pouvez exercer
des recours judiciaires.
Informer les services de l’État
Lorsqu’un de vos partenaires ou de vos concurrents met en
œuvre des pratiques qui ne sont pas loyales, vous pouvez
dénoncer ces pratiques aux services locaux de la DGCCRF qui
peuvent effectuer des contrôles et si nécessaire sanctionner
les pratiques illicites :
– la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail
et des solidarités (DREETS) ou si vous vous estimez victime
de pratiques deloyales de la part du concepteur de votre
site internet, par exemple;
– la direction départementale de la protection des populations (DDPP) ou la direction départementale de l’emploi, du
travail, des solidarités et de la protection des populations
(DDETS-PP) lorsque vous constatez des pratiques déloyales
à l’égard des consommateurs de la part d’un concurrent (par
exemple, non-respect de l’obligation d’information précontractuelle, des règles en matière de promotion ou de soldes).
Par ailleurs, vous pouvez informer la Chambre de commerce
et d’industrie (CCI) des pratiques d’un professionnel de
votre secteur. Cette institution représente les entreprises de
son territoire auprès des pouvoirs publics, elle a ainsi pour
mission de faire prendre en compte les besoins des entreprises. Si certaines pratiques ont un impact important sur
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les professionnels considérés individuellement, elles peuvent également avoir des répercussions économiques sur l’ensemble du
secteur, d’où l’intérêt d’en informer les services de la CCI.
Vous pouvez aussi informer l'organisation professionnelle dont
vous dépendez des difficultés que vous rencontrez ; celle-ci
pourra vous informer, vous guider, vous dire comment défendre
vos intérêts et vous protéger.
Les voies judiciaires
Lorsque vous subissez un préjudice du fait des pratiques déloyales
mises en œuvre par certains professionnels, vous pouvez agir en
justice.
– Vous pourrez porter votre litige devant le tribunal de commerce
de votre ressort lorsqu’il s’agit d’un litige commercial avec un
autre professionnel.
– Devant le tribunal de grande instance si vous voulez demander la
nullité ou l’annulation du contrat conclu avec un prestataire de
service web, pour vice de consentement, ou en portant plainte
auprès des services de police ou de gendarmerie si vous pensez
être victime d’un délit d’escroquerie.
LES VICES DE CONSENTEMENT, DÉFINIS AUX
ARTICLES 1130 ET SUIVANTS DU CODE CIVIL
Il s’agit de:
– l’erreur, qui porte sur la substance même de la chose qui en est l’objet ;
– la violence, lorsqu’elle est de nature à faire impression sur une personne
raisonnable;
– le dol lorsque les manœuvres pratiquées par l’une des parties sont telles,
qu’il est évident que, sans ces manœuvres, l’autre partie n’aurait pas
contracté. Le dol doit être prouvé.
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