Rapport annuel 2010 EDF
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Par la qualité de ses équipes, ses capacités de R&D, son savoir-faire d’ingénierie et d’exploitation d’unités de production et de réseaux, par ses offres d’ef? cacité énergétique, il apporte des solutions compétitives pour concilier durablement développement économique et protection du climat. Acteur principal des marchés français et britannique de l’électricité, implanté en Italie et dans de nombreux pays européens, opérateur industriel en Asie et aux États-Unis, il est reconnu comme une référence mondiale du service public de l’énergie. Données consolidées au 31 décembre 2010. 37 millions de clients dans le monde 158 842 collaborateurs dans le monde 630,4 TWh produits dans le monde 65,2 Md€ de chiffre d’affaires 108,9 g de CO2 par kWh produit (émissions de CO2 dues à la production d’électricité et de chaleur du groupe EDF) PROFIL 03 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PROFILLe Groupe est présent dans plus de trente pays. Il s’organise à l’échelle mondiale sur la base de ses principaux métiers – production, réseaux, commerce. Une dimension mondiale EUROPE POLOGNE EC Wybrzeze (EDF 99,74 %) Puissance installée électrique : 331 MW Puissance installée thermique : 1 199 MWth 2 ERSA (EDF 79,79 % d’intérêt et 97,34 % de droits de vote) Puissance installée : 1 775 MW EC Kraków (EDF 94,31 %) Puissance installée électrique : 460 MW Puissance installée thermique : 1 118 MWth 2 Kogeneracja (EDF 40,58 % d’intérêt et 50 % de droits de vote) Puissance installée électrique : 363 MW Puissance installée thermique : 1 124 MWth 2 Zielona Gora (EDF 39,93 % d’intérêt et 98,4 % de droits de vote) Puissance installée électrique : 221 MW Puissance installée thermique : 296 MWth 2 ROYAUME-UNI EDF Energy (100 %) Nombre de comptes clients : environ 5,5 millions de clients y compris gaz Puissance installée électrique : 13 GW Vente de gaz : 30,4 TWh ESPAGNE Elcogas (EDF 31,48 %) Puissance installée électrique : 320 MW BELGIQUE EDF Belgium (EDF 100 %) EDF Belgium détient 50 % de la centrale nucléaire de Tihange 1 Puissance installée électrique : 419 MW SPE (63,5 % d’intérêt et de droits de vote) Puissance installée électrique : 1 986 MW Points de livraison environ : 1 650 000 PAYS-BAS Sloe Centrale Holding BV (EDF 50 %) Puissance installée : 870 MW AUTRICHE Groupe Estag (EDF 25 %) Nombre de points de livraison : 460 000 HONGRIE BE ZRt (EDF 95,57 %) Puissance installée électrique : 409 MW Puissance installée thermique : 1 366 MWth 2 EDF Démász (EDF 100 %) Nombre de clients : environ 770 000 clients Commercialisation d’électricité : 5,68 TWh SUISSE Alpiq (EDF 25 %) Puissance installée : 6 563 MW SLOVAQUIE SSE (EDF 49 %) Nombre de clients : environ 640 000 Vente : 4,8 TWh FRANCE EDF Nombre de clients : 27,7 millions y compris gaz Puissance installée électrique : 97,2 GW Vente de gaz : 21,4 TWh RTE EDF Transport (EDF 100 %) 100 000 km de circuits à haute et très haute tension 46 lignes transfrontalières ERDF (EDF 100 %) Distribution 34 millions de points de livraison en France continentale via un réseau d’environ 1,3 million de km de lignes SEI Nombre de clients : un peu plus de 1 million Puissance installée : 1 878 MW 32 900 km de lignes ITALIE Edison (48,96 % d’intérêt et 50 % de droits de vote) Nombre de comptes clients : environ 1 million y compris gaz Puissance installée électrique : 12,5 GW Activités gaz : 15,8 Gm3 1 Fenice (EDF 100 %) Puissance installée électrique : 508 MW Puissance installée thermique : 3 192 MWth 2 Valeurs brutes non corrigées du pourcentage des GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 04IMPLANTATIONSAUTRES CONTINENTS ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRES Production Distribution Services Transport CHINE Figlec (EDF 100 %) Puissance installée : 720 MW Datang San Men Xia Power Company Ltd (EDF 35 %) Puissance installée : 1 200 MW Shandong Zhonghua Power Company Ltd (EDF 19,6 %) Puissance installée : 3 060 MW Taishan Nuclear Power JV Co (EDF 30 %) LAOS Nam Theun Power Company (EDF 40 %) Puissance installée : 1 070 MW BRÉSIL UTE Norte Fluminense (EDF 90 %) Puissance installée : 869 MW VIETNAM Meco (EDF 56,25 %) Puissance installée : 715 MW ÉTATS-UNIS Constellation Energy Nuclear Group (EDF 49,99 %) Puissance installée : 4 044 MW EDF Énergies Nouvelles (EDF 50 %) Puissance installée : 3 422, 6 MW Capacité totale des parcs dans lesquels EDF Énergies Nouvelles est actionnaire Tiru (EDF 51 %) Vente de 3,7 TWh d’électricité et de vapeur dont 50 % d’énergie verte (hors chauffage) à partir de 3,9 millions de tonnes de déchets traités Électricité de Strasbourg (EDF 88,82 %) Nombre de clients : 488 000 clients Vente de 6,4 TWh d’électricité et 0,2 TWh de gaz Dalkia (EDF 34 % du capital et des droits de vote de la société holding de Dalkia) Gestion optimisée des énergies EDF Trading (EDF 100 %) Négoce d’environ 3 306 TWh d’électricité, 120 milliards de thermes de gaz naturel 411 millions de tonnes de charbon 813 millions de barils de pétrole (produits dérivés pour l’essentiel) 233 millions de tonnes de certi? cats d’émission de CO2 environ 1. Volumes de gaz globaux bruts manipulés par les sociétés du Groupe, y compris autoconsommation des centrales. 2. MWth pour la cogénération par opposition au MW électrique. Construction de 2 réacteurs EPR participations (y compris minoritaires) au 31 décembre 2010. 05 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 IMPLANTATIONSEntretien avec le Président (Pascal SITTLER / REA) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 06ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL HENRI PROGLIORevenons à EDF. L’année 2010 a constitué le premier plein exercice de votre présidence. Comment la caractérisez-vous ? 2010 a été une année où nous avons relevé de front des dé? s nombreux dans un environnement complexe. Dans un monde où la population s’accroît et s’urbanise, le développement humain et économique se heurte à des ressources énergétiques limitées, dont les prix tendent à croître dès que la demande repart, et à l’impératif absolu de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Sécurité des approvisionnements, sobriété énergétique, performance économique et sûreté des solutions mises en œuvre, tels sont les enjeux de fond de notre métier. Nous sommes chaque jour d’avantage mieux préparés pour les affronter. Quel était le premier de vos dé? s en 2010 ? Le premier dé? s’imposait de lui-même : il nous fallait revenir à une bonne performance opérationnelle. Et c’est bien le premier fait marquant de l’année, notamment en France, où notre production d’électricité a augmenté de 22,5 TWh, grâce aux bons résultats de tout notre parc de production, nucléaire, hydraulique et thermique à ? amme. Cette tendance s’est con? rmée en janvier 2011, où EDF a enregistré sa plus haute production nucléaire jamais réalisée en un mois : 43,9 TWh. Nous avons tenu notre objectif d’améliorer le coef- ? cient de disponibilité de nos centrales nucléaires en France après trois années de baisse, en le portant à 78,5 %. C’est un véritable point d’in? exion après plusieurs années de baisse, et cela tout en maintenant l’exigence de sûreté, en menant un programme d’investissement lourd et en organisant cinq visites décennales. • • • En ce début avril 2011, nous avons tous les yeux rivés sur Fukushima. Que pouvezvous dire sur cet événement dramatique ? Avant tout, je voudrais dire mon émotion et celle de tous les collaborateurs d’EDF devant le séisme et le tsunami qui ont frappé le Japon de façon si meurtrière, entraînant une situation critique à la centrale de Fukushima. L’accident du Japon montre le rôle essentiel de l’exploitant. Il nous ramène à notre priorité absolue : la sûreté des installations nucléaires. Cette sûreté est au centre de notre culture industrielle, faite d’humilité et de rigueur, où rien n’est jamais acquis. Quelles conséquences pour votre propre activité ? Nous tirerons toutes les leçons de Fukushima pour faire avancer encore la sûreté de nos centrales, comme nous l’avons fait après les accidents de Three Mile Island et de Tchernobyl. Nous participons déjà activement au déploiement des audits de sécurité en Europe et particulièrement en France. Le retour d’expérience, qui passe par l’analyse détaillée de tous les dysfonctionnements à l’origine d’un incident ou d’un accident, est pour nous une démarche permanente d’amélioration de la sûreté de nos installations. Cette amélioration continue repose sur notre rôle d’exploitant – concepteur de nos centrales. La sûreté d’un réacteur, objet d’investissements considérables, dépend en effet de sa conception, de son exploitation et des améliorations qui leur sont apportées au cours du temps. Elle va jusqu’à sa déconstruction. 07 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL HENRI PROGLIOÀ travers RTE-EDF Transport, le groupe EDF détient le réseau le plus important d’Europe. A droite, tests de soudage robotisé au département Management des Risques Industriels, sur le site R&D de Chatou. (Gauche et droite : EDF – Philippe ERANIAN) Je tiens à souligner aussi le travail des équipes britanniques qui ont fait face avec ef? cacité à un arrêt fortuit de la centrale REP 1 de Sizewell et ont amélioré la performance de leurs unités AGR 2 , dont l’une a atteint, pour la première fois depuis 1996, un facteur de charge de 90 %. Dans les réseaux, ERDF a de même amélioré sa performance en diminuant le temps de coupure de 5 %. En quoi votre performance opérationnelle est-elle durable ? Elle se fonde sur des investissements industriels et commerciaux conséquents. Nos investissements opérationnels atteignent 12,2 milliards d’euros. Ils augmentent de 10 % en France, avec 7,9 milliards d’euros dans la production et les réseaux de transport et de distribution. Cette bonne performance opérationnelle se traduit-elle dans le compte de résultats ? Oui, d’autant que nous avons atteint notre objectif de maîtriser nos charges opérationnelles en France, dont l’augmentation (1,5 %) n’a pas dépassé le rythme de l’in? ation. Notre chiffre d’affaires augmente de 4,6 % pour atteindre 65,17 milliards d’euros, notre excédent brut d’exploitation connait une croissance organique de 5,2 % à 16,62 milliards d’euros et notre résultat net courant progresse de 11,3 % à 3,96 milliards d’euros. Et dans le résultat net ? Notre résultat net intègre d’importantes charges non récurrentes. L’année 2010 a été marquée, notamment aux ÉtatsUnis, par un effondrement des prix du gaz qui a eu des répercussions sur les marchés mondiaux de l’énergie et sur les niveaux de prix de l’électricité à l’international. En outre, nous avons tenu compte d’incertitudes sur certains de nos marchés. Nous avons donc décidé de comptabiliser 2,9 milliards d’euros de provisions exceptionnelles pour risques et ajustements de valeur, notamment aux États-Unis, en Italie et en France, où nous devons intégrer l’extension du TaRTAM. Ces éléments non récurrents entraînent une baisse de 73,9 % du résultat net part du Groupe qui s’établit à 1,02 milliard d’euros. Ils sont en revanche sans impact sur le cash ? ow du Groupe. Plusieurs opérations ont modi? é le périmètre du groupe EDF en 2010. En quoi a consisté cette recon? guration ? C’était un autre grand dé? : améliorer le pro? l de risque du Groupe et alléger sa dette. Nous avons réussi à rééquilibrer notre relation avec Constellation aux États-Unis en obtenant l’annulation d’une option de vente qui constituait un risque important. Nous avons cédé dans de bonnes conditions économiques et humaines le réseau de distribution d’EDF Energy au Royaume-Uni et accepté de céder au Land du Bade-Wurtemberg notre participation dans EnBW. Nous avons également affecté 50 % des titres de RTE à notre portefeuille d’actifs dédiés à l’aval du cycle. Résultat de ces opérations structurantes, en tenant compte de la cession de • • • GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 08ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL HENRI PROGLIONous renforçons notre engagement dans l’innovation. Répartition de la puissance installée d’EDF dans le monde en 2010 en GW notre participation dans EnBW, réalisée après la clôture de l’exercice, nous avons diminué en un an notre endettement de près de 20 milliards d’euros. EDF retrouve donc une ? exibilité ? nancière qui lui confère une marge de manœuvre nouvelle. Mais, au-delà de la ? nance, la recon? guration du Groupe comprend une dimension sociale et organisationnelle importante. Qu’avez-vous changé dans l’organisation du Groupe ? Nous l’avons renforcée. Ses grands métiers de la production, de l’aval – commerce, optimisation, trading – et des réseaux ont été placés en première ligne avec une dimension mondiale. Notre ambition est d’exploiter au mieux les synergies et de proposer, dans chacun de ces métiers, des solutions répondant à des besoins variés en France et à l’international. De plus, nous avons croisé ces savoir-faire avec une organisation géographique par zones, con? ées chacune à un membre du Comité exécutif. Nous appuyons cet ensemble sur des expertises transversales : ressources humaines, juridique, ? nance, communication, recherche et développement. Cette organisation est donc plus opérationnelle, plus à même de valoriser nos savoir-faire et plus en phase avec les problèmes énergétiques contemporains qui ont tous une dimension mondiale. Et sur le plan social ? J’ai depuis longtemps la conviction qu’il n’y a pas de développement industriel sans une ambition sociale af? rmée. Notre dialogue est fondé sur la reconnaissance des efforts accomplis et sur l’anticipation des besoins futurs. Cette ambition sociale s’est notamment concrétisée par le programme Dé? Formation, objet d’un accord conclu avec toutes les organisations syndicales. De premiers Campus sont en cours de constitution en France et en Grande-Bretagne, l’Université de Groupe s’ouvre à tout le management, des Académies de métiers se créent dans toutes les grandes ? lières. Quelles sont vos perspectives ? Après la remise en ordre et le retour à une bonne ? exibilité ? nancière en 2010, nous devons mettre à pro? t ces nouvelles marges de manœuvre pour saisir les opportunités de croissance qui se présenteront. • • • 74,3 (soit 55,5 %) Nucléaire 25,4 (soit 19 %) Thermique fossile (hors gaz) 9,4 (soit 7,0 %) Cycle combiné gaz et cogénération 21,5 (soit 16,0 %) Hydraulique 3,3 (soit 2,5 %) Autres ENR (dont éolien : 2,7 soit 2,0 %) 3 priorités de recherche - Consolider et développer un mix énergétique décarboné - Favoriser une demande énergétique flexible et bas carbone - Adapter le système électrique 1. REP : réacteur à eau pressurisée (PWR en anglais) 2. AGR : réacteur avancé à gaz 09 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL HENRI PROGLIOCette nouvelle ? exibilité ? nancière va-t-elle béné? cier à votre R&D ? Bien sûr ! La diminution de la dette et l’amélioration de notre pro? l de risques vont permettre d’optimiser nos ressources ? nancières et de consacrer plus de moyens à la recherche, notamment dans les ENR. Dans l’innovation, nous renforçons notre engagement. Le Groupe doit développer sa capacité à anticiper dans tous ses métiers : la production bien sûr, avec un accent sur les productions décarbonées, mais aussi le commerce et les réseaux, qui sont à la veille de mutations profondes. Le développement des réseaux intelligents, dont le compteur communicant Linky expérimenté par ERDF est un maillon essentiel, va révolutionner le monde de l’électricité. Ces réseaux faciliteront l’intégration des productions diffuses et donneront au client ? nal un rôle d’acteur du système électrique. Le choix de situer notre principal centre de R&D sur le plateau de Saclay, où se retrouvera la ? ne ? eur de la technologie française, exprime aussi notre ambition. Quels sont vos prochains dé? s en France ? Nous entendons con? rmer le redressement de la performance opérationnelle de nos centrales nucléaires, avec un objectif de maintien de leur taux de disponibilité à 78,5 %, malgré une hausse des arrêts programmés due notamment aux neuf visites décennales prévues en 2011. Outre le retour d’expérience de Fukushima, nous poursuivrons notre effort d’investissement pour renforcer encore la sûreté et remplacer les gros composants de ces centrales, pour moderniser notre parc thermique à ? amme et notre parc hydraulique, ainsi que pour renforcer les réseaux. Le chantier de construction de l’EPR de Flamanville devra progresser pour une première livraison d’électricité au réseau en 2014. Le choix annoncé récemment par les pouvoirs publics de ? xer le prix de 25% de la production d’électricité que nous devrons céder à nos concurrents, à 40 euros le MWh à compter du 1 er juillet 2011 puis à 42 euros à partir du 1 er janvier 2012, est une décision structurante pour EDF. Nous préparons aussi l’ouverture des concessions hydrauliques, avec l’ambition non seulement de garder celles qui nous sont con? ées depuis plus de cinquante ans, mais aussi d’en gagner d’autres. Quelles sont vos priorités à l’international ? Notre développement passe par des investissements sélectifs. Il repose aussi sur la valorisation de nos métiers : production, nucléaire, thermique, hydraulique et à base d’autres énergies renouvelables, commercialisation et distribution de l’électricité. Cette valorisation peut prendre diverses formes • • • 78,5 % L’objectif du taux de disponibilité des centrales nucléaires françaises est maintenu en 2011, malgré une hausse des arrêts programmés. GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 10ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL HENRI PROGLIOallant de la vente de prestations d’ingénierie et de conseil à la conception, la construction et l’exploitation d’ouvrages pour compte de tiers, intégrant ou non des engagements de capitaux. La réussite du projet hydraulique de Nam Theun au Laos, par exemple, conçu, construit et exploité pour vingt-cinq ans par EDF, avec une participation de 40 %, nous donne une référence internationale de premier plan alors que les projets hydrauliques se développent à nouveau dans le monde. Nous entendons renforcer nos positions en Europe. En Italie, la révision du pacte d’actionnaires est en cours de négociation et toutes les options restent ouvertes. Au Royaume-Uni, nous poursuivons nos projets de développement nucléaire, sur la base d’un dialogue constructif avec l’Autorité de sûreté britannique et d’une concertation bien engagée avec les riverains des sites concernés. Quelles sont vos priorités vis-à-vis de vos clients ? Particuliers, entreprises, collectivités locales, nos clients en France comme dans d’autres pays d’Europe, notamment au Royaume-Uni, attendent que nous les aidions à maî- triser leurs consommations énergétiques et à réduire leur empreinte carbone. Nous allons encore renforcer notre capacité d’écoute et notre aptitude à apporter des réponses à leurs besoins spéci? ques. Nous allons continuer d’approfondir notre ancrage dans les territoires et notre investissement dans des systèmes de gestion de clientèle qui permettent à nos conseillers commerciaux d’aider leurs clients à être acteurs de leur consommat ion énergét ique. Nos c l ient s savent qu’ i l s peuvent compter sur nos compétences techniques et sur des solutions robustes utilisant les meilleures technologies, comme les pompes à chaleur dans l’habitat ou les fours à induction dans l’industrie, pour concilier qualité du service rendu et maîtrise des consommations. Et vis-à-vis de vos actionnaires ? Le dividende 2010 va-t-il baisser ? Non. Avec l’accord du Conseil d’administration, je compte proposer à la prochaine Assemblée générale le versement d’un dividende de 1,15 euro par action, stable par rapport à celui de l’an passé, ce qui est en ligne avec notre résultat net courant. De plus, nous proposerons un dispositif de majoration du dividende de 10 % pour les actionnaires ? dèles détenant leurs titres au nominatif depuis au moins deux ans. Qu’est-ce qui vous donne con? ance ? Ma conviction profonde est que notre Groupe a des atouts considérables, humains, industriels et technologiques. Avec un climat social plus serein, des marges de manœuvre retrouvées, une organisation centrée sur les métiers, un investissement dans les compétences et l’innovation, nous sommes mieux à même de valoriser ces atouts. Quoi qu’il se passe dans le secteur de l’énergie, il faudra compter avec EDF. — Nos clients attendent que nous les aidions à maîtriser leurs consommations. Centrale nucléaire de Penly en Haute-Normandie (gauche). Le barrage de Nam Theun (visuel centre), au Laos, a été mis en service commercial en 2010. (Gauche et centre : EDF – Philippe ERANIAN, à droite : Wostok Press - Jonathan REBBOAH) 11 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 ENTRETIEN AVEC LE PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL HENRI PROGLIO1,15 € par action Dividende proposé au titre de 2010 10 % Prime de ? délité proposée à l’Assemblée générale pour application en 2014 au titre de 2013 L’EBITDA connaît une croissance organique de 5,2% par rapport à 2009. Il augmente en France de 7,7 % du fait de la hausse de la production nucléaire et de l’impact climatique favorable. Il diminue de 0,4 % hors de France, notamment au Royaume-Uni, pénalisé par l’arrêt durant six mois de la centrale nucléaire de Sizewell et par EDF Trading qui a subi la forte dégradation des conditions de marché depuis mai 2010. 2009 2009 2010 2010 59,1* 15,9 65,2* 16,6 + 4,6 % + 5,2 % Chiffre d’affaires en croissance de 4,6 % en Md€ Croissance organique de l’EBITDA de 5,2 % en Md€ 5,5 Autres activités 3,5 Autre international 4,8 Italie 11,2 Royaume-Uni 34,1 France 2,0 Autres activités 0,7 Autre international 0,8 Italie 3,1 Royaume-Uni 9,4 France 5,8 Autres activités 6,9 Autre international 5,6 Italie 10,7 Royaume-Uni 36,2 France 1,9 Autres activités 1,1 Autre international 0,8 Italie 2,7 Royaume-Uni 10,1 France Chiffres clés 2010 L’exercice 2010 est marqué par trois opérations majeures ayant impacté le périmètre du Groupe (cession des réseaux britanniques, accord de cession d’EnBW et changement du mode de consolidation de RTE-EDF Transport ) qui, au même titre que les changements de méthodes comptables ou de présentation, affectent la comparabilité des exercices 2009 et 2010. La cession d’EnBW et son reclassement en « Activités en cours de cession » ont notamment conduit à modi? er les données comparatives telles que publiées en 2009. * Ces valeurs de 59,1 et 65,2 correspondent à l’expression d’une décimale de la somme des valeurs précises, compte tenu des arrondis. GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 12CHIFFRES CLÉS 20102009 2010 2009 2010 Le résultat net part du Groupe comprend des éléments non récurrents net d’impôt, s’élevant à 2 941 M€ et se composant principalement de provisions pour risques, de pertes de valeur et de la provision TaRTAM. 3 902 3 558 - 73,9 % + 11,3 % 3 961 La croissance traduit l’amélioration de la performance opérationnelle, qui fait mieux que compenser la hausse des amortissements et celle des frais ? nanciers liés à l’augmentation des investissements. Résultat net part du Groupe en baisse de 73,9 % en M€ Résultat net courant en croissance de 11,3 % en M€ 31.12.2009 31.12.2010 31.12.2010 42,5 34,4 27,3* Endettement ? nancier net en Md€ Ratio endettement ? nancier net/EBITDA 1 020 2,5 au 31.12.2009 2,2 / 1,9 * au 31.12.2010 contre La dette nette a diminué de 8,1 Md€, malgré le paiement des dividendes (-2,3 Md€) et les dotations aux actifs dédiés (1,3 Md€). Cette baisse s’explique notamment par la cession du réseau au Royaume-Uni (6,7 Md€) et par le changement de méthode de consolidation de RTE (6,3 Md€). Ajustée de la cession d’EnBW, la dette nette est ramenée à 27,3 Md€. *Après cession d’EnBW. * Après cession d’EnBW. 13 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 CHIFFRES CLÉS 2010Cash ? ow opérationnel et cash ? ow libre 2010 en M€ Investissements opérationnels en hausse : + 4 % dont 10 % en France en M€ Excellence opérationnelle en M€ Les investissements opérationnels augmentent de 464 M€, soit 4 % par rapport à 2009. Ils progressent de 10 % en France avec, notamment, la poursuite de la construction de l’EPR de Flamanville et le développement de capacités dans le thermique à ? amme, mais aussi la forte hausse des raccordements des installations photovoltaïques. En revanche, ils baissent de 244 M€ hors de France et sont stables pour les autres activités. Gains cumulés nets de l’in? ation sur l’EBITDA Groupe par rapport à 2007 Gains cible Kd nucléaire non réalisés Objectif 2008 Réalisé 2008 Objectif 2009 Réalisé 2009 600 680 Objectif 2010 Cash ? ow opérationnel Investissements opérationnels nets de cessions Cash ? ow libre ? BFR dont CSPE - 968 dont Exeltium 1 747 Réalisé 2010 2009 2010 2010 1 000 11 777 12 241 12 241 7 324 1 256 400 Non régulé 60 % Régulé 40 % 13 % 13 % 26 % 23 % 30 % 31 % 31 % 33 % + 4 % 48 % Maintenance dont nucléaire : 1 960 M€ Autres activités International France non régulé France régulé 52 % Développement dont nucléaire : 1 134 M€ 11 446 - 12 053 (309) + 298 300 285 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 14CHIFFRES CLÉS 2010Plus de 3,3 Md€* consacrés au développement des capacités de production du Groupe en 2010 * Principaux projets du Groupe. 10 % Autres 5 % Insulaire France 8 % West Burton Royaume-Uni 11 % Thermique & Hydro France 33 % EDF Énergies Nouvelles 33 % TOTAL Nouveau nucléaire 3,3 Md€* Amélioration continue de la performance nucléaire en France en 2010 en TWh Différence cumulée 2010 vs 2009 Production cumulée 2010 Janvier 2011 : meilleure production nucléaire (43,9 TWh) jamais réalisée en un seul mois. Jan. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. 6 % 4 % 2 % 0 % - 2 % - 4 % - 6 % - 8 % 400 350 300 250 200 150 100 50 0 408 TWh - 6,3 % - 4,2 % - 2,8 % - 1,9 % - 1,9 % - 0,4 % + 0,9 % + 2,4 % + 3,1 % + 3,1 % + 4 % + 4,6 % 15 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 CHIFFRES CLÉS 2010Part d’électricité et de la chaleur produites à partir de sources d’énergie renouvelable pour le groupe EDF, EDF et EDF Énergies Nouvelles (en %) (NB : la production hydraulique intègre l’énergie produite par les STEP – Station de Transfert d’Énergie par Pompage) 0 20 40 60 80 100 2008 2009 2010 9,6 9,5 9,9 EDF 0 20 40 60 80 100 2008 2009 2010 89,4 94 96,6 EDF Énergies Nouvelles 0 20 40 60 80 100 2008 2009 2010 8,6 8,3 8,7 Groupe EDF* * Hors EnBW pour 2009 et 2010. 166 724 Clients vulnérables béné? ciaires du tarif Energy Assist proposé par EDF Energy, à ? n 2010 (158 000 à ? n 2009) 8 M€ Achats au secteur protégé réalisés en 2010 par EDF Indicateurs développement durable 2010 Pilotée par le Comité Développement durable Groupe, la politique de développement durable s’organise autour d’engagements environnementaux, sociétaux et de gouvernance. Pour l’environnement, le Groupe entend rester l’un des grands énergéticiens les moins émetteurs de CO2 en Europe, adapter son parc de production et ses offres au changement climatique et réduire son impact notamment sur la biodiversité. Son engagement sociétal vise à favoriser l’ef? cacité énergétique et l’accès de tous à l’énergie, à développer dans la durée une proximité avec les territoires et à contribuer à l’effort éducatif sur l’énergie. Dans sa gouvernance, il construit un socle de valeurs communes à tous ses salariés, il dialogue avec ses parties prenantes, leur rend compte de son action pour le développement durable et il participe au débat national et international sur cette question. En 2010, une stratégie d’adaptation au changement climatique a été élaborée pour le Groupe. Elle couvre les activités de production ainsi que l’identi? cation de nouveaux besoins chez les consommateurs. Chaque entreprise ou métier du Groupe la met en œuvre via des plans d’action. GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 16INDICATEURS DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010Émissions de CO2 dues à la production d’électricité et de chaleur (en grammes par kilowattheure) Accidents du travail Taux de fréquence 0 25 50 75 100 125 2008 2009 2010 38,1 40,8 40,1 EDF 0 25 50 75 100 125 2008 2009 2010 133,1 111,1 108,9 Groupe EDF* * Hors EnBW pour 2009 et 2010. Pourcentage de femmes dans le collège cadres (en %) 0 5 10 15 20 25 2008 2009 2010 21,2 22,1 22,7 Groupe EDF* 0 5 10 15 20 25 2008 2009 2010 22,7 23,5 24,1 EDF * Hors EnBW pour 2009 et 2010. Groupe EDF* EDF 2008 2009 2010 8 6 4 2 0 6,2 3,4 3,2 4,5 4,5 3,8 * Hors EnBW pour 2009 et 2010. 17 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 INDICATEURS DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010Le groupe EDF intègre dans une même dynamique mondiale trois grands métiers : la production d’électricité, la gestion de réseaux pour la transporter et la distribuer, les activités de commerce, de trading et d’optimisation amont/aval d’électricité et de gaz, pour apporter aux clients les meilleures solutions énergétiques au meilleur prix. TROIS GRANDS MÉTIERS GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 18MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE(EDF – Lionel CHARRIER, Getty/Photodisc, Getty/Flickr, EDF – Philippe Marini) 19 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRELe contexte énergétique mondial De manière différenciée selon les régions, le monde sort de la crise qui a ralenti sa croissance et ses besoins d’énergie. Le dé? n’a pas changé : comment soutenir le développement face aux contraintes climatiques et à des ressources plus dif? ciles d’accès et donc plus coûteuses ? La réponse doit prendre en compte un contexte très évolutif, marqué par l’urbanisation et l’émergence de nouveaux équilibres. Des évolutions contrastées, un monde multipolaire En Europe et aux États-Unis, la crise a ralenti l’activité, provoquant la baisse des consommations et des prix de l’énergie. En revanche, le reste du monde poursuit sa croissance et demande de plus en plus d’énergie. De nouveaux pays s’af? rment comme des acteurs majeurs, tels le Brésil, l’Inde ou la Chine qui, à elle seule, a construit environ 100 GW de puissance en 2010, l’équivalent du parc de production français d’EDF. Un monde multipolaire est en train de naître, après des années de suprématie économique des pays de l’OCDE. La question des ressources reste entière La baisse des prix de l’énergie provoquée par la crise a été ampli? ée par l’exploitation des gaz non conventionnels aux États-Unis, où le cours du gaz a été divisé par trois. Pour l’équilibre climatique, le recours accru au gaz dans la production d’électricité peut être une solution transitoire béné? que quand il remplace le charbon, dont la demande continue de croître, mais il peut aggraver la dépendance géopolitique de nombreux pays européens, sans compter les dommages environnementaux provoqués par la production des gaz non conventionnels. À long terme, les perspectives n’en restent pas moins marquées par la nécessité de réduire le recours aux énergies fossiles, principales causes du risque de dérèglement climatique et dont les réserves les moins coûteuses tendent à se raré? er. La croissance urbaine L’une des évolutions les plus importantes est l’urbanisation de la planète. Déjà, plus de la moitié des hommes sont des citadins. La croissance démographique (+ 2,5 milliards d’habitants d’ici à 2050 1 ) sera principalement absorbée par les villes, lieux privilégiés des énergies de réseau comme l’électricité. Celle-ci apportera des solutions techniques innovantes pour des villes durables : véhicules électriques, solutions basse consommation, réseaux intelligents intégrant les énergies renouvelables décentralisées, etc. Cette évolution devra s’accompagner d’approches sociétales innovantes et de démarches commerciales solidaires pour permettre aux plus pauvres d’accéder aux formes modernes de l’énergie. Répartition des sources d’énergie électrique dans le monde en 2009 en % Répartition de la population urbaine en 2050 par pays en % Source : SOeS d’après Eurostat. Source : United Nations, Department of Economic and Social Affairs, 2010 (2009 Revision). 45 Centrales au charbon 23 Centrales au gaz 20 Centrales nucléaires 7 Centrales hydrauliques 1 Centrales au ? oul 4 Autres énergies renouvelables (éolien, solaire, biomasse) Asie Afrique Amérique latine et caribéenne Europe Amérique du Nord Océanie 53,8 19,6 10,3 9,3 6,4 0,6 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 20MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE LE CONTEXTE+ de 9 milliards d’êtres humains en 2050 2 70 % d’urbains en 2050 3 de l’électricité mondiale 67 % produite en 2010 à partir d’énergies fossiles 4 Objectif 2050 (ONU) : inverser ce rapport pour une production aux 2/3 sans CO2 Canton, province du Guangdong, l’une des plus industrialisées de Chine et aussi la plus peuplée. Comme partout dans le monde, la croissance démographique y est principalement absorbée par les villes. (EDF – Philippe ERANIAN) Les bonnes technologies aux bons endroits Outre la maîtrise de la demande, les solutions énergétiques compétitives sans émission de CO2 existent : nucléaire, hydraulique et certaines autres énergies renouvelables. Elles restent à développer davantage dans les pays qui en ont besoin pour leur croissance. Avec des efforts soutenus en R&D, des technologies prometteuses se dessinent pour un futur plus lointain : nucléaire de génération 4, solaire photovoltaïque de nouvelle génération, éolien offshore, captage et séquestration du CO2 pour continuer à exploiter sans risque climatique les importants gisements de charbon. Le groupe EDF s’associe aux travaux de recherche pour favoriser l’émergence de ces modes de production décarbonée. Il mobilise tous ses savoir-faire dans les métiers de la production d’énergie, des réseaux et du commerce pour proposer, avec des partenaires, des solutions durables et innovantes, adaptées à des contextes qui peuvent différer par leur maturité technico-économique ou leur situation géographique (ensoleillement, ressources, sismicité, etc.). 2. Source : ONU 2009. 1. Source : ONU, révision 2009. — 3. Source : ONU, Perspectives d’urbanisation mondiale 2010. 4. Source : Observ’ER 2010. 21 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE LE CONTEXTELES MÉTIERS DU GROUPE Production et ingénierie Commerce et trading Gestion de réseaux GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 22MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE LES MÉTIERS DU GROUPEProduction et ingénierie Les besoins d’équipements de production électrique dans le monde sont gigantesques. Selon le scénario New Policies de l’AIE 1 , la production mondiale devrait presque doubler dans les 25 ans à venir. Il est prévu une construction de 5 700 GW dont 2 000 GW de remplacement de l’existant, 1300 GW d’accroissement du parc installé d’énergie fossile et 2400 GW d’accroissement du parc installé d’énergie non carbonée. Le groupe EDF a l’ambition de participer à cette dynamique d’équipement qui contribue au progrès économique et social. Il propose à ses partenaires un savoir-faire et une expérience industriels uniques dans la conception, la construction et l’exploitation-maintenance d’unités de production électrique utilisant tous les types d’énergie. Disposant d’une ingénierie et d’une R&D intégrées, EDF apporte les compétences d’un leader apte à travailler dans des contextes très différents. 1. Agence internationale de l’énergie : World Energy Outlook 2010. Bâtiment réacteur du centre nucléaire de production d’électricité de Penly, Seine-Maritime. (EDF – Philippe ERANIAN) 23 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE PRODUCTION ET INGÉNIERIEUne contribution au mix énergétique mondial La production nucléaire d’électricité présente le triple avantage d’être compétitive dans de nombreux pays, d’être indépendante du prix des ressources fossiles et de ne dégager aucune émission de CO2 . Tout en exigeant une attention soutenue à la sûreté des installations, elle a toute sa place dans le mix énergétique mondial. Elle a connu un regain d’intérêt dans les pays en forte croissance, surtout en Asie. La Chine, qui dispose de treize réacteurs d’une puissance de 10,8 GW, a engagé vingt-huit chantiers nucléaires, dont huit lancés durant la seule année 2010. Les besoins d’équipements de production sont également importants en Europe. Le RoyaumeUni a décidé de renouveler son parc nucléaire, la France de prolonger la durée de fonctionnement de ses réacteurs nucléaires, sur autorisation au cas par cas de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), avant de décider de leur renouvellement. D’autres pays examinaient une reprise éventuelle du nucléaire avant l’accident de Fukushima et réévaluent leurs projets. Le premier exploitant nucléaire mondial Avec 58 réacteurs REP 1 opérationnels en France, représentant une puissance installée de 63,1 GW, EDF est le premier exploitant nucléaire mondial. La conception, la construction et l’exploitation de ce parc lui ont donné une expertise unique d’ingénierie. Comme l’exploitation, la maintenance des installations est conduite par EDF depuis le démarrage du parc en 1978 : elle vise à en optimiser le fonctionnement et la sûreté. Au Royaume-Uni, sa ? liale EDF Energy détient et exploite, sur huit sites, quatorze réacteurs AGR 2 et un réacteur REP pour une puissance installée totale de 8,8 GW. Aux États-Unis, le Groupe est copropriétaire de cinq centrales nucléaires sur trois sites via Constellation Energy Nuclear Group, société commune avec Constellation Energy Group. Il a ainsi établi des coopérations industrielles avec son parc européen, notamment dans l’exploitation et la maintenance. En Chine, les ingénieurs d’EDF ont conduit, pour le compte de CGNPC3 , la conception, la construction et la mise en exploitation des réacteurs REP de Daya-Bay (2 x 1 000 MW) en service depuis 1994 et ont fourni des services d’assistance au maître d’œuvre et au maître d’ouvrage des réacteurs de Ling Ao (2 x 1 000 MW) en service depuis 2002 et 2003. CGNPC a également missionné EDF pour intervenir dans la construction de deux nouveaux réacteurs de 1 000 MW chacun à Ling Ao (projet Ling Ao phase II) : le premier a été mis en service en septembre 2010. Performances et sûreté dans la durée La politique d’exploitation, de contrôle, de maintenance et de rénovation développée par EDF depuis trois décennies vise à améliorer en continu la sûreté des installations. Grâce à la connaissance accumulée des installations et de leurs évolutions, le niveau de sûreté opérationnelle d’un réacteur à maturité industrielle est en effet comparable à celui d’une tranche neuve de conception plus récente. Pour améliorer la sûreté et les performances d’exploitation des centrales, notamment leur disponibilité, et prolonger leur durée de fonctionnement, EDF et EDF Energy mutualisent leurs PRODUCTION NUCLÉAIRE Le groupe EDF entend valoriser son expertise d’architecte-ensemblier et son expérience de premier exploitant nucléaire mondial. Hydroélectricité mais aussi refroidissement des centrales thermiques à ? amme et nucléaires : l’eau est indispensable à la production électrique. EDF gère plus de 75 % des eaux de surface en France, 7 milliards de m3 retenus dans les lacs des barrages, et utilise, dans ses centrales nucléaires et thermiques, 40 milliards de m3 , à 97 % restitués dans le milieu. Un coordonnateur de l’eau assure la maîtrise des consommations et l’utilisation de la ressource à bon escient, en toute transparence et en coopération avec les autres acteurs de l’eau dans les agences de bassin. Dans l’hydraulique, la baisse des consommations passe par la hausse des rendements et par la participation d’EDF à des programmes d’économie, comme les nouveaux systèmes d’irrigation en France. Les centrales thermiques, qu’elles soient à ? amme ou nucléaires, limitent leurs prélèvements en rivières. Le recyclage des eaux de pluie est aussi mis à contribution, comme à la centrale à charbon de Cordemais pour arroser le parc à cendres. En Pologne, les sociétés du Groupe optimisent les procédés de traitement des eaux et réutilisent les eaux usées pour refroidir les turbines ou transporter les cendres vers les lieux de stockage. Avec son installation de dessalinisation d’eau de mer, la centrale EPR de Flamanville évitera de puiser dans les nappes d’eau douce. C POUR EN SAVOIR PLUS : http://rapport-dd.edf.com QUELLES MESURES SONT PRISES POUR RÉDUIRE LES CONSOMMATIONS D’EAU ? GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 24MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE PRODUCTION ET INGÉNIERIEQUELS ENJEUX ? 1_Améliorer en permanence la sûreté 2_Accroître la performance opérationnelle 3_Maîtriser la gestion des déchets radioactifs, le retraitement des combustibles et la déconstruction des installations 4_Prolonger la durée de fonctionnement des centrales 5_Valoriser l’expérience et l’expertise nucléaires d’EDF dans le monde QUI FAIT QUOI ? TÊTE DE SÉRIE EPR DE FLAMANVILLE EDF - maîtrise directe de la conception, de la construction et du fonctionnement de l’EPR - organisation du projet et planning de réalisation - relations avec l’Autorité de sûreté nucléaire - coût de construction - exploitation de la centrale - intégration directe du retour d’expérience d’exploitation savoir-faire. La coopération entre les équipes a ainsi aidé à régler en 2010 un problème sur le pressuriseur de la centrale de Sizewell B. D’importants programmes d’investissement sont engagés. En France, ils ont principalement porté sur les gros composants comme les alternateurs, les transformateurs et les générateurs de vapeur. Dans ce contexte contraignant pour la disponibilité du parc, la production a augmenté de 4,6 % en 2010 grâce à l’optimisation de la gestion des arrêts de réacteur. Pour poursuivre en toute sûreté l’exploitation de son parc au-delà de 40 ans et en améliorer les performances, EDF mobilise les meilleures connaissances techniques et les avancées technologiques les plus récentes. Il a, dans ce but, créé en 2008 le Materials Ageing Institute (MAI), avec d’autres grands exploitants nucléaires, qui regroupe leurs compétences pour améliorer la durabilité des composants et des matériaux. Cette prolongation est accordée au cas par cas par l’ASN, qui autorise le fonctionnement de chaque réacteur de dix ans en dix ans au terme de visites décennales approfondies pour chaque réacteur (plus de 10 000 actions plani? ées). 1. Réacteur à eau pressurisée. 2. Advanced gas reactor. 3. China Guangdong National Power Corp. • • • AREVA - conception, fabrication et mise en service industrielle de la chaudière nucléaire BOUYGUES - ensemble du génie civil - terrassement - bâtiments industriels, dont salle des machines et enceinte du réacteur (béton précontraint avec peau métallique) ALSTOM - fabrication et mise en service industrielle de la turbine (EDF – Philippe ERANIAN) 25 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE PRODUCTION ET INGÉNIERIEEn 2010, à l’issue de leurs troisièmes visites décennales, l’ASN a autorisé la poursuite d’exploitation du réacteur de Tricastin 1 pour dix années supplémentaires, jusqu’à quarante ans, ainsi que le redémarrage des réacteurs de Fessenheim 1 et Bugey 2, dont la poursuite d’exploitation fera l’objet d’un avis de l’ASN en 2011. Neuf visites décennales sont prévues en 2011. Au Royaume-Uni, EDF Energy déploie le programme Plant Lifetime Extension pour allonger de cinq ans en moyenne la durée d’exploitation de ses réacteurs AGR et de vingt ans celle de son REP Sizewell B. Fin 2010, après les résultats positifs des évaluations de sûreté et des études technico-économiques, la durée d’exploitation des réacteurs de Heysham 1 et Hartlepool a été prolongée de cinq ans, jusqu’en 2019. La construction de nouveaux réacteurs Le Groupe joue un rôle important dans le développement de nouveaux réacteur REP plus sûrs, plus économiques et à moindre impact environnemental. Ainsi, par rapport aux centrales actuelles, l’EPR d’AREVA devrait consommer, pour une même production, 17 % de combustible en moins et demander deux fois moins de temps pour le rechargement en combustible. Équipé, en outre, d’une turbine au rendement supérieur, il devrait parvenir à une production d’électricité augmentée de 36 % à partir de la même masse de combustible. Sa sûreté est renforcée par la conception du cœur, le choix des matériels et une redondance accrue des systèmes. Depuis 2007, le Groupe construit, sur le site de Flamanville, une tête de série EPR (1 600 MW). Le génie civil de la salle des machines est achevé, la construction du bâtiment réacteur se poursuit et le montage mécanique des tuyauteries et matériels a commencé. En 2010, les propositions d’EDF sur l’architecture du contrôle-commande ont été validées par l’ASN. • • • Centrale nucléaire du Blayais, Gironde, sas d’accès au bâtiment réacteur. (EDF – Philippe ERANIAN) Chantier de construction EPR, à Flamanville, novembre 2010. (EDF – Alexis MORIN) Repères NUCLÉAIRE 74,3 GWe puissance installée des centrales nucléaires du groupe EDF dans le monde 1 450 années réacteur de retour d’expérience d’exploitation du parc français 3 réacteurs EPR en construction avec l’ingénierie d’EDF (France et Chine) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 26MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE PRODUCTION ET INGÉNIERIELe retour d’expérience de Flamanville béné? cie pleinement à la construction des EPR chinois (2 x 1 750 MW) de Taishan 1 et 2 engagée en 2009 par EDF et son partenaire historique CGNPC via TNPJVC1 (EDF 30 %), société commune qui exploitera aussi ces installations durant cinquante ans. Les premiers bétons ont été coulés et les chantiers se poursuivent pour une mise en service du premier réacteur prévue ? n 2013. L’accord conclu en 2010 par EDF et CGNPC renforce leur coopération dans l’ingénierie, les achats et la R&D et rappelle leur volonté de travailler ensemble pour le marché international. Au Royaume-Uni, l’ingénierie du Groupe pilote le projet de construction de deux EPR, deux autres pouvant être envisagés à terme. L’Autorité de sûreté nucléaire britannique a validé les propositions d’EDF et d’AREVA pour adapter l’architecture du contrôle-commande à ses exigences. Une consultation publique s’est déroulée sur le site d’Hinkley Point, qui pourrait accueillir ces deux premiers réacteurs. Aux États-Unis, le Groupe, via sa ? liale Unistar Nuclear Energy (EDF 100 %), étudie les conditions de faisabilité d’un projet EPR sur le site de Calvert Cliffs dans le Maryland. En Italie, EDF et ENEL ont créé la joint venture SNI 2 , chargée des études de faisabilité pour le développement de quatre EPR. Ils ont conclu en 2010 un partenariat avec l’équipementier Ansaldo Energia pour les études techniques, le design, la mise en service de systèmes nucléaires et les processus de certi? cation. Le Groupe a aussi engagé des collaborations avec les énergéticiens polonais PGE 3 et néerlandais Delta pour étudier le développement de capacités nucléaires sur leur territoire. 1. Taishan Nuclear Power Joint Venture Company Limited.— 2. Sviluppo Nucleare Italia. 3. Polska Grupa Energetyczna. Les centrales nucléaires opérées par le Groupe sont en conformité avec les référentiels de sûreté édictés par les autorités administratives en charge dans les différents pays où elles sont implantées. Lors des visites périodiques, Visites Décennales ou autres, ce référentiel est rehaussé de telle sorte qu’il soit conforme aux meilleures pratiques actuelles en vigueur et les investissements nécessaires pour atteindre le niveau attendu sont effectués. Le modèle industriel d’EDF repose sur une amélioration constante qui s’enrichit de tous les retours d’expérience. L’accident nucléaire survenu dans la centrale de Fukushima suite au tremblement de terre et au tsunami du 11 mars 2011 a conduit les autorités administratives des différents pays où le Groupe dispose de centrales nucléaires à réagir. • Sur les centrales en exploitation : – en Europe, la Commission a annoncé que les 27 États membres se sont accordés pour réaliser « des tests de résistance » des centrales nucléaires européennes, qui auraient lieu à partir du deuxième semestre de l’année 2011 ; – en France, le Premier Ministre a con? é à l’Autorité de sûreté nucléaire la réalisation d’un contrôle de la sûreté des centrales nucléaires au regard de l’accident survenu à la centrale de Fukushima Daiichi. L’ASN qui veillera à la cohérence des actions entreprises au niveau national et au niveau européen rendra ses premières conclusions avant la ? n 2011 ; – en Belgique, le gouvernement a réaf? rmé qu’il avait décidé de sortir de l’énergie nucléaire en 2025 ; – aux États-Unis, l’autorité de sûreté américaine (NRC) va réaliser une évaluation de la sûreté des centrales en exploitation. La NRC a annoncé des inspections détaillées des 23 réacteurs américains de conception identique à Fukushima, dont Nine Mile Point 1. Les pouvoirs publics, par la voix du Président Obama et du Secrétaire d’État à l’Énergie, ont maintenu leur soutien à l’industrie nucléaire aux États-Unis ; – en Chine, le Conseil d’État a exigé que les départements concernés réalisent les véri? cations de sûreté dans les centrales existantes. • Sur les projets de nouvelles centrales : – au Royaume-Uni, le Secrétaire d’État à l’Énergie a demandé un rapport détaillé à l’inspecteur en chef nucléaire, ce qui pourrait entraîner un décalage dans l’approbation du « Generic Design Assessment » de l’EPR dans ce pays ; – en Italie, le gouvernement a décrété un moratoire d’un an sur la reprise du programme nucléaire dans le pays ; – en Suisse, le gouvernement a annoncé la suspension des procédures en cours concernant les trois demandes d’autorisation pour de nouvelles centrales nucléaires, déposées par Axpo, Alpiq et FMB. – en Chine, le processus d’approbation des nouvelles centrales nucléaires a été suspendu. Avant d’approuver des standards de sûreté révisés, toutes les nouvelles centrales nucléaires, y compris les projets en préconstruction, doivent être suspendus. Le Groupe anticipe que le retour d’expérience lié à l’accident nucléaire au Japon pourrait conduire les autorités administratives en charge du nucléaire dans les différents pays où il opère à conduire des inspections et à rehausser le référentiel de sûreté nécessaire à la poursuite des activités, sans pour autant qu’il soit possible d’en mesurer à ce stade les conséquences économiques. INCIDENCE POTENTIELLE DE L’ACCIDENT NUCLÉAIRE AU JAPON POUR LE GROUPE EDF 27 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE PRODUCTION ET INGÉNIERIEHYDRAULIQUE ET AUTRES RENOUVELABLES Les énergies renouvelables préservent les ressources et contribuent à un mix énergétique peu émetteur de CO2 . Encouragé partout dans le monde, leur développement est un axe stratégique prioritaire du Groupe. sont gérées à distance depuis quatre centres de conduite qui peuvent modi? er leur programme de fonctionnement à tout instant pour répondre aux besoins du système électrique et aux opportunités du marché. Pour renforcer la sûreté et la performance de son parc, de plus en plus sollicité, EDF poursuit depuis 2007 le programme de modernisation SuPerHydro doté d’un budget de 560 millions d’euros jusqu’en 2011. Dans la continuité de SuPerHydro, réalisé à 60 %, une stratégie de maintenance durable a été dé? nie. L’heure est aussi au développement. À l’île de la Réunion, la mise en service du quatrième réservoir de Rivière de l’Est, couplé à une nouvelle turbine, portera la capacité de production de 65 à 80 MW. En Corse, la galerie d’amenée de la centrale hydroélectrique de Rizzanese a été percée et, à Gavet, six anciennes centrales seront remplacées en 2015 par une unité plus puissante (93 MW). En Suisse, Alpiq construit une centrale souterraine de pompage turbinage entre les barrages d’Émosson et du Vieux-Émosson. Premier producteur hydroélectrique européen Rentable, réactive, puissante, l’hydroélectricité est indispensable au développement durable. Son renouveau dans le monde doit être respectueux de l’environnement et créateur de richesses pour les populations affectées. 1 200 barrages étaient en construction dans le monde en 2009 1 . Le Groupe est le premier producteur hydroélectrique européen. EDF exploite un parc de 20 GW en France (hors Dom et Corse), Edison (EDF 48,96 %) dispose de soixante-huit usines hydroélectriques en Italie et Alpiq (EDF 26,06 %) compte de nombreuses installations en Suisse. L’ingénierie du Groupe conçoit et construit les ouvrages de production et apporte son appui technique à leur exploitation et à leur maintenance. En France, EDF utilise l’énergie hydroélectrique en base ou pour répondre aux pointes de consommation. Ses cent plus importantes centrales, qui représentent plus de 13 000 MW, Barrage hydraulique de Tignes, en Savoie. (EDF – Philippe ERANIAN) QUELS ENJEUX ? Hydraulique 1_Améliorer en permanence la sûreté 2_Maîtriser les impacts sur les riverains et l’environnement 3_Réussir la gestion partagée de l’eau 4_Développer l’hydraulique dans les pays à forte croissance Éolien terrestre 1_Favoriser l’insertion territoriale 2_Intégrer les productions intermittentes dans les réseaux 3_Atteindre un niveau de compétitivité hors subvention GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 28MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE PRODUCTION ET INGÉNIERIEEn 2010, EDF a signé la Charte pour une hydro- électricité durable avec les principales ONG françaises et les pouvoirs publics, réaf? rmant l’engagement d’EDF dans les territoires. Architecte-ensemblier de projets hydrauliques internationaux Si l’essentiel du potentiel hydraulique européen est exploité, de nombreux pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud comptent valoriser leurs ressources pour soutenir leur développement industriel. Fort de son expérience, EDF mobilise à leur pro? t sa connaissance pointue de la conduite et de la maintenance des ouvrages, son expertise en matière de sûreté et de maîtrise des impacts ainsi que son savoir-faire dans la gestion partagée de l’eau. Au Brésil, il poursuit, avec ses partenaires locaux, les études de faisabilité des cinq ouvrages du futur complexe de Tapajós (10 682 MW). Au Laos, il a réalisé le barrage et la centrale hydro- électrique de Nam Theun 2 (1 070 MW) où il est intervenu à la fois comme premier investisseur et architecte-ensemblier, de la conception et du choix des fournisseurs jusqu’à la construction et à l’exploitation. Premier grand projet hydro- électrique soutenu depuis 1999 par la Banque mondiale, qui a manifesté un haut degré d’exigences, le chantier a mobilisé jusqu’à huit mille personnes sur vingt et un sites de construction durant cinq ans. Deux barrages et treize digues de démodulation ont été construits, six kilomètres de tunnels et de puits et trente-cinq kilomètres de canaux ont été creusés. Le projet a intégré un important programme social et environnemental : relogement de 6 300 villageois, construction d’infrastructures, développement d’activités, protection de la biodiversité. Les délais et les budgets ont été respectés : le réservoir a été mis en eau en 2009 et la centrale est entrée en service commercial au printemps 2010. Focus Innovation DALKIA MET LA BIOMASSE AU SERVICE DE L’INDUSTRIE La combustion de la biomasse dans les chaudières évite le recours aux énergies fossiles et valorise des ressources locales, issues soit de la forêt, soit de la récupération de résidus organiques et agricoles. Dans ces conditions, elle limite l’émission de gaz à effet de serre. Acteur de la lutte contre le changement climatique, Dalkia a fait de la biomasse un axe stratégique. 1. Source : 23 e congrès de la Commission internationale des grands barrages en 2009. • • • Au Chili, Masisa, important groupe de l’industrie du bois, a con? é à Dalkia la conception, la construction et la gestion d’une nouvelle unité de production d’énergie pour son usine de Cabrero. Cette installation de cogénération (50 MWth, 12 MWe) valorisera plus de 100 000 tonnes par an de copeaux et de sciures, issus de la fabrication de panneaux et d’autres produits du bois, pour fournir la vapeur nécessaire à cette fabrication. L’électricité produite sera quant à elle revendue sur le réseau électrique chilien. Il en va de même pour de nombreux industriels, tels l’industriel du bois Setra en Suède ou Diageo, le leader mondial des distillateurs de whisky, au RoyaumeUni. Chez ce dernier, la vapeur est produite par la combustion des sous-produits de distillation, ainsi que par celle du biogaz issu d’un méthaniseur valorisant les résidus liquides. Résultat : un recyclage de 80 % des résidus du process et une alimentation en vapeur générée à 98 % de façon autonome. En France, Dalkia a été retenu par l’ADEME pour quatre projets industriels totalisant une puissance de 73,5 MW et utilisant 225 000 tonnes de bois par an. La biomasse permet de réduire l’empreinte carbone de nos clients. Bernard Thomas, Directeur Technique et des Exploitations (Stéphane LAVOUÉ – MYOP) 29 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE PRODUCTION ET INGÉNIERIEOpérateur intégré d’énergies nouvelles renouvelables Avec une présence marquée en Europe et aux États-Unis, et une forte percée en Chine, l’éolien et le solaire photovoltaïque montent en puissance sur la scène énergétique mondiale, contribuant à la lutte contre le changement climatique et à la sécurité des approvisionnements énergétiques nationaux. Via des tarifs d’achat ou des incitations ? scales, de nombreux pays favorisent le développement de ces énergies, dont la vitalité et l’avenir reposent sur l’innovation technologique et une dynamique de baisse des coûts. 268 TWh éolien et 21,4 TWh solaire ont été produits dans le monde en 2009 1 . Le Groupe entend faire de ces énergies un secteur de croissance rentable contribuant à un mix énergétique très faiblement émetteur de CO2 . Il s’appuie sur EDF EN (EDF Énergies Nouvelles, 50 % EDF) ainsi que sur EDF Energy et Edison, qui a conclu en 2010 avec le gouvernement italien un accord pour développer 400 MW de solaire, d’éolien et de micro-hydraulique. Implanté dans dix pays européens ainsi qu’aux États-Unis, au Canada et au Mexique, EDF EN développe, construit et assure l’exploitation et la maintenance des installations, pour son compte propre et celui de tiers. Acteur majeur du marché mondial de l’éolien, qui représente 85% de sa capacité nette installée ou en construction, soit 2 810,7 MW, la société accélère son développement dans la ? lière solaire photovoltaïque : centrales solaires de grande puissance au sol ou sur toitures (334,5 MWc nets en service ou en construction dans cinq pays). Elle propose aussi, via EDF EN Réparties, des solutions photovoltaïques aux particuliers, entreprises et collectivités et intervient dans d’autres ? lières : petite hydraulique, énergies marines, biogaz, biomasse, biocarburants. Le Groupe mobilise aussi ses experts en ingénierie et en R&D pour favoriser l’évolution des nouvelles ? lières vers la maturité industrielle : éolien offshore, solaire photovoltaïque, énergies marines, bioénergies. Une ferme hydrolienne est ainsi en projet au large de Paimpol-Bréhat pour une mise en service en 2012. Un stockage d’énergie de grande capacité (1 MW) est aussi testé à l’île de la Réunion pour réguler les apports aléatoires de l’éolien et du solaire et optimiser l’utilisation des moyens de pointe. Acteur majeur de l’éolien dans le monde Dans l’éolien terrestre, technologie parvenue à maturité, EDF EN continue de se développer et a mis 214 MW nets en service en 2010 en Europe et en Amérique du Nord, et notamment un premier parc au Mexique (67,5 MW). La société a, en outre, conclu deux contrats de vente d’électricité pour deux nouveaux parcs, Shiloh III et Paci? c Wind (240 MW au total), aux États-Unis, et va engager la construction de plus de 300 MW au Québec sur 954 MW à mettre en service d’ici à • • • Par respect des règles de la concurrence, EDF ne peut assurer directement cette promotion sur le marché. C’est la mission d’une ? liale spécialisée qui commercialise ses offres par ses propres moyens : EDF Énergies Nouvelles Réparties (EDF ENR), détenue à parité par EDF et EDF Énergies Nouvelles. EDF ENR conçoit et commercialise des offres principalement solaires photovoltaïques pour les particuliers, professionnels et collectivités locales disposant de toitures de taille moyenne : 7 200 toitures de particuliers équipées depuis 2009 et 250 réalisations chez les professionnels et les collectivités en France. C POUR EN SAVOIR PLUS : http://rapport-dd.edf.com QUE FAIT EDF EN FRANCE POUR PROMOUVOIR LES ÉNERGIES NOUVELLES RÉPARTIES ? Parc éolien de Castiglione Messer Marino, Edison, Italie. (EDF- Philippe ERANIAN) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 30MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE PRODUCTION ET INGÉNIERIE2015. Un accord de coopération avec l’électricien national grec Public Power Corporation a aussi été conclu pour deux projets éoliens (290 MW), dont l’un couplé avec une unité hydroélectrique. Au Royaume-Uni, EDF Energy Renewables (50 % EDF EN, 50 % EDF Energy) a inauguré en 2010 le parc de Longpark. En Italie, où Edison a mis en service 30 MW en Sicile et acquis le parc de Melissa (26 MW), EDF EN a démarré la production d’un nouveau parc de 98,9 MW. EDF EN investit dans l’éolien offshore, enjeu industriel et énergétique à l’horizon 2030, et a commencé en 2010 la construction du parc de Teesside (62 MW) au Royaume-Uni. La société participe aussi à la réalisation du parc de Thorntonbank en Belgique (325 MW) où 30 MW sont opérationnels depuis 2009. Solaire photovoltaïque : le développement d’une ? lière Encore chère à produire, l’électricité photovoltaïque présente d’importantes marges de progrès techniques et économiques. Les nouvelles technologies, comme celle des couches minces utilisée par EDF EN dans ses centrales au sol, commencent à en réduire les coûts. En 2010, elle a mis en service 165 MWc nets et engagé 101,3 MWc nets en Europe et en Amérique du Nord. En Italie, Edison s’inscrit dans la même dynamique. EDF EN mise aussi sur l’innovation et a mis en service à Gabardan sa deuxième centrale pilote équipée de suiveurs solaires, elle soigne particulièrement l’intégration de ses centrales dans le territoire, par la protection de la biodiversité et la création d’emplois locaux. Le consortium PV Alliance, qui réunit EDF ENR, Photowatt et le CEA, développe le programme Solar Nano Crystal avec des partenaires industriels. Objectif : produire en France des cellules solaires à haut rendement, à base de silicium métallurgique puri? é ou de polysilicium. Biomasse : le CO2 à cycle court La biomasse permet de produire de l’électricité et de la chaleur, ou des carburants, par la combustion ou la distillation de déchets et résidus de matières organiques. Tiru (EDF 51 %), Dalkia (EDF 34 %) et EDF EN proposent des solutions biomasse aux industriels et collectivités de nombreux pays. En 2010, les vingt unités d’incinération et de méthanisation de Tiru ont vendu près de 3 700 000 MWh d’électricité, dont 50 % d’énergie verte 2 , à partir des 3,9 millions de tonnes de déchets traités en France, en Grande-Bretagne et au Canada. En Pologne, le Groupe a acquis une expertise reconnue pour la co-combustion charbonbiomasse issue de résidus agricoles et développe des techniques d’injection directe dans les foyers des chaudières. En 2010, les centrales polonaises ont produit 1,3 TWh d’électricité à partir de 930 000 tonnes de biomasse, évitant l’émission de 1,2 million de tonnes de CO2 . Une unité 100 % biomasse a commencé sa production à Czechnica. En 2010, quatre nouvelles centrales de cogénération ont été mises en service en Italie. 2. Hors chauffage 1. Observ’ER 2010. — OFFRE PUBLIQUE ALTERNATIVE SIMPLIFIÉE D’ACHAT OU D’ÉCHANGE VISANT LES ACTIONS DE EDF ÉNERGIES NOUVELLES EDF a annoncé le 8 avril 2011 le lancement d’une offre publique alternative d’achat ou d’échange sur les 50 % du capital d’EDF Énergies Nouvelles que le Groupe ne détient pas. L’offre comporte une branche en numéraire au prix de 40 euros par action EDF Énergies Nouvelles (coupon détaché) et une branche en titres, à raison de 13 a c t i o n s EDF pour 11 actions EDF Énergies Nouvelles (coupon détaché). Le projet de note d’information a été déposé auprès de l’Autorité des marchés ? nanciers le 8 avril 2011. Le calendrier indicatif de l’opération prévoit l’ouverture de l’offre au plus tard le 26 mai 2011 et sa clôture le 15 juin 2011. Par un engagement d’apport signé le 8 avril 2011, le groupe Mouratoglou, actionnaire à 25,09 % de la société EDF Énergies Nouvelles, a pris l’engagement d’apporter la totalité des actions qu’il détient à l’offre, pour moitié à l’offre en numéraire et pour moitié à l’offre en titres. Capacités nettes éolien en exploitation d’EDF Énergies Nouvelles (31.12.2010) en MW États-Unis 878,1 TOTAL 2 246,7 MW France 355,4 Portugal 302,9 Grèce 232,1 Italie 182,5 Royaume-Uni 163,2 Belgique 5,5 Allemagne 7,6 Turquie 51,9 Mexique 67,5 31 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE PRODUCTION ET INGÉNIERIETHERMIQUE À FLAMME Acteur majeur de la production thermique à ? amme, le Groupe investit pour réduire les émissions de polluants et de CO2 . Une énergie indispensable dans le monde Flexible, réactif et performant, le parc thermique à ? amme (? oul, et surtout charbon et gaz) assure 67 % de la production mondiale d’électricité et continue de se développer à un rythme soutenu. Il contribue pour 15,3 % à la production du Groupe, de façon différente selon les pays. Il assure ainsi 4,5 % de la production d’EDF en France, 86 % de celle d’Edison en Italie, 24,2 % de celle d’EDF Energy au Royaume-Uni. Le Groupe modernise ses centrales pour améliorer leurs rendements et réduire leurs émissions polluantes. EDF Energy a ainsi investi 30 millions de livres de 2005 à 2010 dans ses centrales à charbon de West Burton et Cottam. De plus, pour mieux répondre aux besoins, notamment aux pics de consommation, il accroît ses capacités de production en recourant aux technologies les plus performantes et les moins polluantes, comme les cycles combinés gaz (CCG). Pour l’exploitation de ses centrales comme pour le développement de projets, le Groupe s’appuie sur son ingénierie thermique aux savoir-faire internationalement reconnus dans la réalisation de nouveaux moyens de production, l’adaptation et la rénovation d’installations existantes et la mise au point de nouvelles technologies. À l’international, les ingénieurs du Groupe ont ainsi construit les CCG de UTE Norte Fluminense au Brésil et de Phu My 2.2 au Vietnam, dont ils pilotent l’exploitation depuis 2005. Le Groupe a construit et exploite depuis 2000, dans le cadre d’un contrat BOT 1 , la centrale à charbon de Laibin B (2 fois 360 MW) en Chine où il est aussi actionnaire (19,6 %) de trois centrales dans la province du Shandong (SZPC2 ). Une capacité de production accrue Le Groupe renforce ses capacités de production en Europe avec des CCG, moins émetteurs de CO2 et de polluants et plus performants que les centrales classiques. De 2001 à 2007, Edison a mis en service huit CCG en Italie et le Groupe a inauguré en 2010, avec son partenaire Delta, un CCG sur le site de Sloe aux Pays-Bas. La construction de trois CCG en France et de trois autres au Royaume-Uni se poursuit comme prévu. En France, pour satisfaire des pics de consommation plus fréquents et plus nombreux, EDF a également remis en service, après d’importants travaux, 2 540 MW d’unités ? oul à Porcheville, Cordemais et Aramon et construit en région parisienne plus de 1 000 MW de turbines à combustion (TAC) depuis 2005. Des perspectives Le Groupe étudie l’intérêt de participer à des projets en partenariat pour concevoir, construire et exploiter de nouvelles centrales thermiques au charbon ou au gaz, principalement dans les pays à forte croissance, en s’appuyant sur les meilleures technologies disponibles localement. Préparer le thermique à ? amme du futur Le Groupe s’engage dans la technologie des centrales à charbon supercritiques, plus ef? caces et moins polluantes. Depuis 2009, il participe pour 35 % à une joint-venture chinoise exploitant deux unités de 600 MW de la centrale à charbon supercritique de Sanmenxia 2. Il poursuit aussi des travaux sur le captage et le stockage de CO2 avec ses partenaires de l’industrie et de la recherche pour disposer des meilleures technologies. En 2011, un démonstrateur de recherche de captage de CO2 sera installé sur l’une des unités de la centrale du Havre. — QUELS ENJEUX ? 1_Accroître l’ef? cacité énergétique et environnementale 2_Préserver l’air, l’eau et les sols 3_Renforcer le parc de production 4_Capter et stocker le CO2 1. Build, Operate and Transfer. 2. Shandong Zhonghua Power Company Ltd. Repères THERMIQUE À FLAMME 34,8 GW de puissance installée dans le monde dont : 9,4 GW de cycles combinés gaz et cogénération 25,4 GW de thermique charbon et ? oul GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 32MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE PRODUCTION ET INGÉNIERIEQUE FAIT LE GROUPE POUR AMÉLIORER LES PERFORMANCES ENVIRONNEMENTALES DES CENTRALES THERMIQUES À FLAMME ? Dans un contexte réglementaire de plus en plus contraignant en Europe, le Groupe a réduit de moitié en dix ans les émissions atmosphériques de ses grandes centrales thermiques françaises. L’amélioration des performances techniques et environnementales de la centrale du Havre a ainsi mobilisé 250 millions d’euros depuis 1999 : un pot catalytique géant a supprimé 80 % des oxydes d’azote en 2007, un dispositif de désulfuration a réduit de 90 % les émissions de dioxyde de soufre et des ? ltres haute performance ont éliminé 99 % des poussières. L’utilisation de combustibles de meilleure qualité – charbons moins cendreux, ? oul TTBS (très très basse teneur en soufre) – concourt aussi à l’amélioration de la qualité de l’air. En Corse et dans les départements d’outremer, les centrales diesel en construction sont conçues pour fonctionner au gaz naturel lorsque ce combustible sera disponible sur place. En Italie, Edison a engagé en 2010 la rénovation des centrales de Marghera Azotati et de Bussi Sul Tirino pour diminuer de 40 % les émissions d’oxydes d’azote. Les centrales polonaises et britanniques s’inscrivent dans la même démarche. C POUR EN SAVOIR PLUS : http://rapport-dd.edf.com Mix de production groupe EDF 2010 en TWh 61,6 (9,8 %) Thermique fossile (hors gaz) 49,8 (7,9 %) Hydraulique 8,5 (1,3 %) Autres ENR dont éolien 5,7 (0,9 %) 34,9 (5,5 %) Gaz (thermique, cycle combiné et cogénération) 475,6 (75,4 %) Nucléaire TOTAL : 630,4 TWh En France, EDF poursuit la construction à Martigues (ci-dessus) et Blénod de trois cycles combinés gaz, moins émetteurs de CO2 et de polluants. (EDF – Sophie BRANDSTROM) 33 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE PRODUCTION ET INGÉNIERIEGestion de réseaux L’électricité ne se stocke pas et ne peut varier que très faiblement en fréquence et en tension : les réseaux de transport et de distribution assurent la solidarité entre les acteurs du système électrique en équilibrant les besoins des uns avec les capacités des autres. Tout projet de production d’électricité et tout projet d’installation grande consommatrice d’énergie demandent en amont un réseau capable de les supporter. Les compétences dans les réseaux sont donc essentielles à l’exercice du métier d’électricien. C’est pourquoi EDF a choisi de conserver les réseaux de transport et de distribution dans son modèle de groupe intégré. Conformément à la réglementation européenne, le Groupe respecte l’indépendance de gestion de ses ? liales de réseaux. Il est en effet essentiel que tous les acteurs du système, fournisseurs et clients, soient assurés de la neutralité absolue de leur opérateur de réseau qui leur garantit les mêmes conditions d’accès et une con? dentialité totale des informations sensibles qu’ils lui transmettent. Février 2010, la tempête Xynthia prive d’électricité 1,3 million de clients. 90% d’entre eux seront réalimentés en deux jours. (Médiathèque RTE-EDF Transport – Aldo SPERBER) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 34MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE GESTION DE RÉSEAUXLE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ Le métier du transport à haute et très haute tension est essentiel pour assurer à tout moment l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité, condition première de la sûreté du système électrique. À travers RTE-EDF Transport (EDF 100 %), le groupe EDF détient le réseau le plus important d’Europe. Gestionnaire de ? ux En France, RTE-EDF Transport procure un accès libre et équitable à tous les utilisateurs de son réseau (producteurs européens, industriels, distributeurs, négociants). Il assure l’équilibre entre l’offre et la demande, notamment par le travail en continu de son centre de dispatching national relayé par sept dispatchings régionaux, et procède aux ajustements en appelant des producteurs ainsi que de grands clients volontaires pour des effacements de consommation. Avec les gestionnaires de réseaux voisins, il gère l’accès aux interconnexions internationales. Industriel du réseau RTE-EDF Transport entretient et développe l’infrastructure de transport dont il est propriétaire et qui compte près de 100 000 kilomètres de lignes et plus de 2 500 postes de transformation. Il prépare notamment la construction de la ligne qui transportera l’électricité produite par le réacteur EPR de Flamanville. Ses équipes ont développé des techniques de travaux par hélicoptère et d’intervention sur les lignes 400 000 volts sans coupure de courant. Des savoir-faire rares dans le monde. QUELS ENJEUX ? Réseaux 1_Renforcer le réseau très haute tension en France 2_Développer les interconnexions pour ? uidi? er les échanges transfrontaliers et accroître la sécurité d’alimentation 3_Renforcer les coopérations entre GRT 1 européens pour aller vers un marché unique 4_Intégrer en toute sûreté les productions renouvelables intermittentes 1. Gestionnaire de réseaux de transport. • • • (EDF – Philippe ERANIAN) 35 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE GESTION DE RÉSEAUXLA DISTRIBUTION D’ÉLECTRICITÉ Le métier de distributeur, qui consiste à acheminer l’électricité jusqu’au consommateur ? nal, est en pleine évolution. Avec l’ouverture des marchés en Europe, les compagnies ont dû dissocier leurs activités de distribution et de vente. Les productions décentralisées éoliennes ou solaires se développent à un rythme soutenu. Leur caractère aléatoire conduit les gestionnaires à adapter le système de distribution à cette nouvelle contrainte pour assurer à tout moment l’équilibre entre production et consommation. Un opérateur européen sous différentes con? gurations Le Groupe distribue l’électricité en France via ses ? liales ERDF (EDF 100 %) et Électricité de Strasbourg (EDF 89,07 %) pour la métropole et sa Direction SEI (EDF 100 %) dans les systèmes énergétiques insulaires. Il contrôle les compagnies régionales EDF Démász en Hongrie et SSE en Slovaquie, propriétaires d’infrastructures couvrant la haute, la moyenne et la basse tension, et il possède des participations dans des compagnies di s t r ibuant l ’élec t r i c i té en Autriche et en Suisse. En France continentale (+ de 34 millions de points de livraison), le nombre de clients desservis fait d’ERDF un distributeur de premier rang. Les collectivités locales sont propriétaires des réseaux basse et moyenne tension que gère ERDF via des contrats de concession. Des dé? s techniques et humains Imposée par l ’ouver ture des marchés , la séparation des activités de réseau et de commercialisation dans toutes les sociétés européennes en 2007 a entraîné des mouvements de personnels, une refonte des systèmes d’information et une révision des interfaces avec les clients et les collectivités locales. La qualité du dialogue social dans le Groupe a contribué à conduire ces mutations dans la sérénité. En France, ERDF investit 2,6 milliards d’euros dans le développement et la modernisation de ses réseaux qui voient s’accroître de manière continue le nombre de branchements : 400 000 nouveaux branchements par an. Vers un changement de modèle Du modèle vertical, acheminant l’électricité des producteurs vers les distributeurs et les consommateurs, le système électrique évolue vers un modèle intégrant de multiples productions décentralisées, intermittentes et peu prévisibles, branchées, pour QUI FAIT QUOI ? Transport et distribution d’électricité • • • Constructeur du marché européen Le développement d’un marché unique de l’électricité en Europe suppose celui des interconnexions aux frontières. Pour renforcer l’interconnexion entre la France et la Belgique, RTE-EDF Transport et le GRT belge Elia ont mis en service en 2010 un second circuit à 225 000 volts sur une ligne électrique existante de quinze kilomètres. Une coopération de cinq ans et un investissement de 13,2 millions d’euros. Le développement du marché passe aussi par un accès facile et transparent des opérateurs aux productions électriques disponibles à tout moment et à toutes échéances, d’où la création de bourses de l’électricité dans plusieurs régions d’Europe. RTE-EDF Transport et d’autres GRT européens travaillent à organiser le couplage de ces marchés. En 2010, ils ont mené à bien le couplage France-Allemagne-Benelux qui devrait conduire à un prix unique de marché dans tous ces pays. Entrepreneur international Le groupe EDF s’appuie sur ses compétences de réseaux et systèmes électriques pour réaliser des prestations d’ingénierie hors de France. RTE-EDF Transport étudie par exemple la mise en place d’un réseau de téléconduite au Vietnam. Au Sénégal, les équipes de RTE-EDF Transport aident , en par tenar iat avec CapGemini , à préparer la dissociation des activités de production, transport et distribution de l’opérateur historique, la Senelec 1 1. Société nationale d’électricité du Sénégal. . — Repères RÉSEAUX • HAUTE ET TRÈS HAUTE TENSION (transport) RTE-EDF Transport, France continentale. 100 000 km de lignes, 46 lignes transfrontalières • HAUTE, MOYENNE ET BASSE TENSION (transport et distribution) SSE (EDF 49 %), Slovaquie. 713 445 points de livraison, 33 000 km de lignes EDF Démász (EDF 100 %), Hongrie. 775 765 points de livraison, 32 000 km de lignes • MOYENNE ET BASSE TENSION (distribution) ERDF, France continentale, + de 34 000 000 points de livraison ERDF achemine l’électricité vendue par les fournisseurs d’énergie, quels qu’ils soient, jusqu’aux clients ? naux. RTE-EDF TRANSPORT achemine l’électricité depuis son lieu de production jusqu’au réseau de distribution et assure l’interconnexion avec les réseaux des pays voisins. GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 36MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE GESTION DE RÉSEAUXLa fonction première de ce compteur est d’augmenter la ? abilité et l’exactitude de la facture, ce qui intéresse les clients au premier chef, ainsi que leurs fournisseurs. Avec des services associés proposés par les fournisseurs, les clients pourront accéder en temps réel au suivi de leur consommation électrique. Mieux informés sur leurs habitudes, ils pourront optimiser leurs consommations. Le distributeur pourra intervenir à distance, sans nécessiter la présence du client, évitant délais et contretemps. Linky va aussi favoriser l’ouverture du marché en permettant à un client de changer de fournisseur en 24 heures sans devoir attendre un relevé à domicile. Il participe d’une informatisation généralisée du réseau assurant sa réactivité aux aléas de consommation et de production. Linky est un système ouvert auquel le fournisseur du client pourra se connecter pour proposer ses propres services de MDE. C POUR EN SAVOIR PLUS : www.erdfdistribution.fr QUELLES FONCTIONNALITÉS LE COMPTEUR LINKY PRÉSENTE-T-IL POUR LA MAÎTRISE DE LA DEMANDE D’ÉNERGIE ? la plupart, sur le réseau de distribution. Celui-ci doit gagner en capacité d’accueil et développer les moyens de pilotage local. Les consommateurs deviennent acteurs du changement et se dotent de systèmes d’effacement. Certains auront, bientôt, des voitures électriques pouvant stocker et déstocker de l’énergie. Des réseaux de plus en plus intelligents La mutation des réseaux de distribution exige de rendre ces réseaux intelligents (smart grids) en recourant aux technologies de l’information et de la communication. Il s’agit de créer des réseaux maillés, équipés d’organes de manœuvre télécommandés et de logiciels permettant de repérer les parties de réseau endommagées et de compenser les défaillances, voire d’optimiser l’acheminement de l’électricité. Le compteur intelligent en est une brique essentielle. Les distributeurs du Groupe coopèrent sur ces nouveaux réseaux. ERDF a participé au lancement de l’association EDSO for smart grids avec d’autres distributeurs européens pour la mise en commun des expériences et l’élaboration d’un standard. Une phase expérimentale de 300 000 compteurs Linky développés par ERDF a commencé en France en 2010 autour de Lyon et de Tours et des pilotes devraient être lancés en Hongrie en 2011. SEI coordonne le projet MILLENER, soutenu au titre du grand emprunt Investissements d’avenir, pour tester en milieu îlien les systèmes intelligents intégrant les énergies renouvelables. — QUELS ENJEUX ? Distribution 1_Améliorer la qualité de la fourniture (continuité de service, maintien de la tension) 2_Approfondir la relation avec les territoires 3_Intégrer des milliers de micro-productions aléatoires (solaires notamment) 4_Évoluer vers des réseaux de plus en plus intelligents Reconstruction et mise en sécurité d’une ligne haute tension, dans les Landes. (EDF – Philippe ERANIAN) 37 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE GESTION DE RÉSEAUXLancé en Région PACA, Premio est le premier projet de démonstration de smart grids sur le réseau basse tension en France. Objectifs : développer la gestion de la demande et mieux intégrer les productions réparties intermittentes. Piloté par le pôle de compétitivité Capenergies et co? nancé à 50 % par la Région et 40 % par EDF, ce projet mobilise une cinquantaine de clients (particuliers, écoles, professionnels, bureaux) pour expérimenter les solutions techniques élaborées par plusieurs entreprises et laboratoires locaux. Premio s’appuie sur une centrale de pilotage innovante, dont les algorithmes ont été développés par la R&D d’EDF. Cette centrale contrôle des installations variées : petites unités de production à énergies renouvelables (solaire ou biogaz), chauffages, pompes à chaleur, éclairage public, systèmes de stockage électrique ou thermique. Cette expérimentation marque l’engagement de la R&D d’EDF dans le développement des smart grids. Élément clé de ces réseaux, le compteur individuel intelligent doit communiquer de manière optimale. ERDF, pour son compteur Linky, a choisi la communication par courant porteur en lignes (CPL). Pour disposer d’une technologie CPL performante et surtout ouverte sur les standards de communication actuels, EDF R&D a proposé une nouvelle technique de modulation du signal sous la dénomination « CPL G3 ». Focus Innovation DES EXPÉRIMENTATIONS POUR LA GESTION INTELLIGENTE DU RÉSEAU BASSE TENSION. Diminution des pics de consommation permettant de réduire le recours à des moyens de production carbo-intensifs Compteur Intelligent Réduction des pertes en ligne permettant de renforcer la compétitivité de l’ensemble du système Ciblage plus ef? cace des investissements pourl’entretien et la modernisation des réseaux Optimisation des travaux sur les réseaux permettant de les réparer plus rapidement en cas d’aléas climatiques Facturation sur des consommations réelles Sensibilisation à la maîtrise de la consommation énergétique grâce à une meilleure visualisation des informations Contribution à l’essor de moyens de transport électriques moins émetteurs de GES Les atouts des smart grids Flux d’information Flux d’électricité Décarbonisation du mix énergétique en ? uidi? ant l’intégration des ENR dans le réseau Utilisation de l’électricité pour de nouveaux usages (mobilité, stockage, ...) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 38MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE GESTION DE RÉSEAUXCommerce et trading Avec près de 37 millions de clients dans le monde, le groupe EDF dispose d’une expérience unique dans le commerce de l’électricité et du gaz dans des contextes réglementaires variés. Son ambition est d’être l’énergéticien qui évite le mieux les émissions de CO2 de la production à la consommation. Le Groupe s’engage dans le développement d’usages écologiques de l’électricité pour le confort, comme la pompe à chaleur, ou le transport, comme les véhicules électriques et hybrides rechargeables. Il prépare des fonctionnalités de gestion de l’énergie compatibles avec les compteurs intelligents. Pour structurer ces démarches, il a regroupé le commerce, l’optimisation et le trading dans un même périmètre de métiers. Salle de marchés, EDF Trading, Londres. (EDF – Philippe ERANIAN) 39 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE COMMERCE ET TRADINGCOMMERCE Pour tous ses clients et sur tous ses marchés, le Groupe élabore des solutions innovantes, développe des offres de maîtrise de l’énergie et favorise le développement des énergies réparties. Af? rmer la compétitivité du Groupe sur un marché ouvert Le Groupe entend con? rmer son leadership en France dans le cadre de la nouvelle organisation du marché instaurée par la loi NOME 1 , dans des conditions de rentabilité compatibles avec ses besoins d’investissement dans la production et les réseaux. Cette loi de 2010 entend favoriser la concurrence entre fournisseurs d’électricité via un accès régulé et limité à la production nucléaire d’EDF alors que les tarifs réglementés restent inférieurs d’un tiers à la moyenne des prix européens. Au Royaume-Uni, EDF Energy est le premier vendeur d’énergie du pays et jouit d’une longue expérience en système totalement libéralisé. La société entend encore accroître sa clientèle. Dans un contexte de forte ? uctuation des prix, elle pratique une politique de ? délisation en prévenant ses clients de la hausse des prix et en leur proposant des solutions qui vont jusqu’au gel de leur tarif sur une période donnée. En Italie, Edison s’est lancé dans la vente d’électricité et de gaz aux particuliers en 2009 et a déjà gagné un million de clients résidentiels. Une étape déterminante vers son objectif d’atteindre trois millions de clients dans les deux prochaines années. Accorder la priorité à la satisfaction des clients La démarche commerciale du Groupe est d’accompagner ses clients pour en faire des acteurs de la gestion de leurs énergies bas carbone. Sur tous ses marchés, sa politique vise à ? déliser ses clients par un niveau élevé de satisfaction lié à la qualité de ses services. En France et au Le Groupe axe sa politique commerciale sur ses offres d’ef? cacité énergétique et bas carbone. (EDF – Philippe ERANIAN) Repères COMMERCE Principales sociétés du Groupe actives dans le commerce d’énergie EDF, France. 27,7 millions de sites clients. 410,9 TWh d’électricité vendus. 21,4 TWh de gaz vendus. EDF Energy (EDF 100 %), Royaume-Uni. 5,5 millions de sites clients. 63,6 TWh d’électricité vendus. 30,4 TWh de gaz vendus. GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 40MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE COMMERCE ET TRADINGRoyaume-Uni, l’année 2010 a été marquée par d’importants investissements dans les systèmes informatiques de gestion de la clientèle, qui conditionnent la performance des conseillers clientèle. Refondus et modernisés, les sites Internet dédiés aux clients offrent une navigation simple, des contenus innovants et de plus en plus de services personnalisables. En France, EDF renforce son ancrage territorial auprès des collectivités locales pour les accompagner dans leur politique énergétique. Une attention particulière est portée aux clients en situation de précarité énergétique partout en Europe. En France, EDF est un acteur engagé des dispositifs légaux : contribution au ? nancement d’aides publiques pour le paiement des factures et application du Tarif de première nécessité (TPN). Il va aussi au-delà de ses obligations légales en menant une politique de prévention : accès des clients précaires à des solutions d’ef? cacité énergétique et action de terrain pour l’amélioration de l’habitat. Au Royaume-Uni, EDF Energy participe au programme gouvernemental CESP 2 d’isolation dans des quartiers défavorisés. Avec la ville de Londres, la société poursuit l’initiative London Warm Zone qui consiste à identi? er de façon proactive les foyers vulnérables pour les aider à rester au chaud pendant l’hiver. Être le leader des solutions bas carbone Le Groupe propose à ses clients des offres adaptées aux nouveaux enjeux environnementaux, incitant à la maîtrise de la demande d’énergie et au lissage des pointes de consommation. Il développe les nouveaux usages électriques comme les pompes à chaleur. Il est très engagé en Europe, aux côtés des constructeurs automobiles, des collectivités locales et d’autres industriels, dans les expérimentations de voitures électriques et Focus innovation UN GRAND CLIENT SE MET AU VERT Société Générale s’est engagée dans une démarche de réduction de son empreinte CO2 : baisse des consommations de ses bâtiments rénovés, construction HQE des tours Granite et Basalte à La Défense, compensation carbone. EDF l’accompagne dans le pilotage de ses consommations et a installé une centrale photovoltaïque équipée de 250 panneaux sur le site de Nantes. La production de la centrale dépasse même les prévisions. En 2010, Société Générale a conclu avec EDF le plus important contrat Équilibre du secteur, un contrat qui certi? e la livraison d’une électricité d’origine renouvelable. Ce dernier garantit la fourniture d’électricité « verte » à l’ensemble de ses immeubles centraux pour un volume variant de 260 à 362 GWh entre 2010 et 2013. 1. Nouvelle Organisation du Marché de l’Électricité. 2. Community Energy Saving Programme. • • • Nous avons engagé avec Société Générale une approche globale qui intègre aussi la sensibilisation de ses collaborateurs aux économies d’énergie pour favoriser les éco-gestes et impliquer chacun dans cette démarche de performances durables. Catherine Fraissenon, responsable Grands Comptes EDF (EDF – Jean Lionel DIAS) 41 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE COMMERCE ET TRADINGE DF Trading optimise les ? exibilités offertes par les actifs du groupe EDF sur le marché électrique européen. Il poursuit son développement aux États-Unis, où il gère 13 000 MW de production électrique, dont la part d’EDF dans la production de CENG1 . EDF Trading approvisionne aussi en combustible les centrales thermiques à ? amme du Groupe à partir d’une position mondiale solide dans les domaines du charbon et du fret. En 2010, il a conclu un accord d’exportation pour vingt ans avec Continental Coal en Afrique du Sud et il a renforcé ses activités sur les marchés asiatiques, en forte croissance. Sur le marché du gaz, EDF Trading joue un rôle prépondérant dans l’optimisation des portefeuilles des sociétés du Groupe. Très actif sur le marché du gaz naturel liqué? é (GNL), il a livré son centième cargo de GNL à l’automne 2010. EDF TRADING OPÉRATEUR EXCLUSIF DU GROUPE Interface du groupe EDF avec les marchés de gros, EDF Trading est un des leaders européens du trading des commodités énergétiques. 1. Constellation Energy Nuclear Group. 2. Mécanisme de développement propre. hybrides rechargeables et dans le développement de systèmes de voitures électriques en libre-service. Il propose des solutions de pilotage des consommations et expérimente des fonctionnalités de maîtrise de la demande liées aux futurs compteurs communicants. Il accompagne ses clients dans leurs projets énergétiques, rénovation thermique notamment, par des conseils et la mise en relation avec des partenaires du bâtiment et de l’installation. L’intégration des activités d’optimisation et de trading Le Groupe a fait le choix d’une gestion intégrée de ses activités de production et de commercialisation. La Direction Optimisation Amont Aval Trading assure à chaque instant le meilleur équilibre entre les positions amont (centrales de production) et aval (ventes aux clients ? nals). Elle a pour principal objectif la sécurisation et la maximisation de la marge brute sur toute la chaîne de valeur. Elle mène aussi des analyses prospectives sur les évolutions des marchés énergétiques européens. — • • • Il est l’un des dix premiers négociants du marché gazier aux États-Unis. EDF Trading est très engagé sur les marchés innovants du carbone. Il gère le premier Fonds carbone européen, qui permet au Groupe de maîtriser le risque lié à ses achats de quotas de CO2 . Il développe le commerce de produits environnementaux (MDP 2 , Crédit-carbone), notamment pour le compte d’EDF Energy au Royaume-Uni. — Avec Toyota, la ville et la communauté urbaine de Strasbourg, EDF expérimente depuis 2009 une centaine de Prius hybrides rechargeables nouvelle génération. À Nice, le Groupe installe avec Veolia Environnement un système de véhicules électriques en libre-service. (EDF – Philippe ERANIAN) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 42MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE COMMERCE ET TRADINGPOSITIONS GAZIÈRES La présence d’EDF dans le domaine du gaz naturel s’explique par le besoin d’alimenter ses centrales électriques à gaz et ses clients qui souhaitent une offre bi-énergie gaz et électricité. I l sécurise ses approvisionnements avec un portefeuille de contrats d’achat et par sa présence dans les réserves de gaz et les infrastructures logistiques. Les contrats de long terme sont diversi? és. Le gaz provient notamment du Qatar, de Russie, de mer du Nord et d’Afrique du Nord, par gazoduc et sous forme de GNL (environ 25 %). Les droits contractuels, directement ou via EDF Trading, portent sur des gazoducs existants, comme l’interconnexion entre le Royaume-Uni et la Belgique. Ils concernent aussi la réservation de capacités de regazéification de GNL dans les terminaux méthaniers de Montoirde-Bretagne, de Zeebruges et de Fos-Cavaou. Acteur gazier important du Groupe, Edison est engagé dans deux grands projets de gazoduc : Galsi entre l’Algérie et l’Italie (8 Gm3 / an), ITGI entre la Turquie, la Grèce et l’Italie (10 Gm3 / an) avec une interconnection IGB entre la Grèce et la Bulgarie (3 à 5 Gm3 / an). EDF a signé en 2010 un accord de partenariat avec Gazprom et la société italienne des pétroles ENI sur la section sous-marine en mer Noire du projet South Stream, nouvelle voie d’exportation du gaz russe vers l’Europe. La participation d’EDF ne devrait pas être inférieure à 10 %. — Repères GAZ Vente de gaz aux clients ? nals en 2010 260 TWh 1 Groupe EDF 21,4 TWh EDF, France 158 TWh Edison, Italie 30,4 TWh EDF Energy, Royaume-Uni EDF Trading gère le Fonds carbone du Groupe, qui se compose de plus de 200 projets, répartis dans une quinzaine de pays : Brésil, Chine, Inde, Corée, Malaisie, Mexique, Philippines, Russie, Thaïlande, Vietnam, etc. (EDF – Philippe ERANIAN) 1. Donnée non corrigée du pourcentage de participation. 43 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 MÉTIERS ET SAVOIR-FAIRE COMMERCE ET TRADING(Plainpicture/Scanpix, Atlantide Phototravel/Corbis, EDF – Julie ANSIAU) Dans un contexte complexe de sortie de crise très différencié selon les pays, le Groupe a engagé son retour à une performance optimale en France, cédé son réseau britannique et sa participation dans EnBW en Allemagne, clari? é sa position aux États-Unis. Il s’est ainsi donné des marges de manœuvre pour poursuivre ses investissements notamment en Europe et en Asie. DES POSITIONS SOLIDES DANS LE MONDE GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 44PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS45 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYSInvestissements opérationnels en Md€ 3,8 Production 0,3 Activités insulaires 1,2 Transports 2,6 Distribution TOTAL : 7,9 Md€ Puissance installée en % 63,7 Nucléaire 20,6 Hydraulique 15,6 Thermique fossile (hors gaz) 0,01 Autres énergies renouvelables TOTAL : 99,1 GWe France EDF a augmenté sa production tout en investissant dans la modernisation de son parc et de ses réseaux. L’entreprise axe sa politique commerciale sur la satisfaction de ses clients et sur des offres d’ef? cacité énergétique et environnementale. Un nouveau cadre de marché se dessine avec la loi NOME qui autorise les concurrents d’EDF à lui acheter jusqu’au quart de sa production nucléaire à un prix inférieur à celui du marché 1 . 1. Ce prix, qui ne peut être inférieur au coût total de la production nucléaire, doit être ? xé par décret. (EDF – Philippe ERANIAN) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 46PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCEUn contexte très évolutif L’année a été marquée par le vote de la loi NOME qui structure le marché français a? n de favoriser la concurrence entre fournisseurs d’électricité via un accès régulé et limité à l’électricité nucléaire historique d’EDF. Dans le cadre d’un mécanisme d’obligations de capacités à dé? nir, les fournisseurs concernés devront présenter des garanties directes ou indirectes de production d’électricité ou d’effacement des consommations de leurs clients en contrepartie de cet accès. Les tarifs réglementés de vente ont été revalorisés en moyenne de 3,8 % le 15 août 2010. Comme en 2009, cette évolution a porté sur la structure et le niveau des tarifs pour couvrir les coûts de fourniture de chaque catégorie de clients. La Contribution au service public de l’électricité (CSPE) payée par tous les consommateurs d’électricité, clients d’EDF ou non, a augmenté de 3 €/MWh le 1 er janvier 2011 pour atteindre 7,50 €/MWh, a? n de compenser la hausse rapide des charges de service public, en particulier le coût de rachat par EDF d’électricité produite à partir d’énergies renouvelables. Sur le marché, EDF a bien résisté à une concurrence agressive, notamment de GDF Suez et d’E.ON. L’entreprise s’adapte également à la baisse des prix de gros du gaz, décorrélés de ceux des contrats à long terme. Entreprises : l’accompagnement pour la performance EDF a commencé à honorer le contrat de fourniture d’électricité sur vingt-quatre ans aux industriels électro-intensifs réunis dans Exeltium, consortium partenaire de l’entreprise pour ses investissements de production électronucléaire. Dans la perspective de l’application de la loi NOME ultérieurement, des offres sur mesure ont été adaptées pour fidéliser les grands clients. EDF a également anticipé la prolongation par les pouvoirs publics du dispositif TaRTAM, qui devait se terminer ? n 2010 2 . L’ef? cacité énergétique structure les démarches auprès des entreprises. Plus de 10 000 ont été sensibilisées et un millier ont adopté des Sur le site de Mulhouse, PSA et EDF étudient l’optimisation des 17 000 points lumineux qui éclairent les chaînes de montage de l’industriel automobile. Objectif : réduire de moitié la facture énergétique liée à ce poste, grâce à des sources moins consommatrices d’électricté, plus performantes et mieux adaptées aux postes de travail des salariés. (EDF – Philippe ERANIAN) 36,2 Md€ Chiffre d’affaires contributif 10,1 Md€ Contribution à l’EBITDA du Groupe 27,7 millions de clients pour EDF SA 105 393 salariés Périmètre France : EDF, ERDF, RTE-EDF Transport. • • • FRANCE COMMERCE 2. Le TaRTAM est un dispositif, dérogatoire au droit européen, qui autorise des entreprises ayant choisi le marché à revenir sous un régime de tarifs publics de transition, qui les met temporairement à l’abri des hausses du marché. 47 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCEsolutions de maîtrise de l’énergie. Les offres de suivi et de pilotage des consommations d’énergie ont été renforcées. EDF a développé le service Optimisation énergies et ? uides qui propose aux grands industriels un pilotage de leurs consommations avec des capteurs sur sites et un logiciel d’analyse. Particuliers : priorité à la satisfaction Pour garder la con? ance des part i cul ier s , EDF compte sur leur satisfaction. Un intense effort de formation a été conduit pour amener les conseillers à traiter en une fois la plupart des demandes des clients, y compris pour les réclamations. L’investissement dans le système informatique de gestion de clientèle engagé en 2007 se poursuit pour faire migrer d’ici 2013 les trente millions de comptes clients, p a r t i c u l i e r s e t p ro f e s s i o n n e l s , naguère communs au commerce et à la distribution. Près de dix millions de contrats sont déjà gérés par ce système en 2010. L’offre aux particuliers est centrée sur la maîtrise des consommations. Objectif Travaux a franchi la barre des 70 000 clients. EDF a proposé une application innovante sur iPhone, Étiquette énergie : en photographiant l’étiquette énergie d’un appareil en magasin, le client obtient une estimation de sa consommation d’énergie en euros et en kilowattheures, et de ses émissions de CO2 . EDF Bleu Ciel ® continue d’ouvrir des boutiques, accessibles et innovantes, a? n de renforcer la proximité avec ses clients. Cette démarche lui a valu la palme de l’entreprise citoyenne décernée par l’Association française de la relation client. Soutien aux clients en situation de précarité Contre la précarité énergétique, EDF mobilise 350 conseillers spé- cialisés. Sa politique s’articule selon deux axes : proposer des solutions d’ac compagnement et d’aides en cas de difficulté et prévenir de telles situations par la pédagogie sur les économies d’énergie et l’amélioration de l’habitat. 6 000 conseillers clientèle et 350 interlocuteurs solidarité proposent un accompagnement personnalisé à tous les clients confrontés à des dif? cultés de paiement. (EDF – Sophie BRANDSTROM) • • • • • • Repères COMMERCE FRANCE CONSULTATIONS DES SITES INTERNET Particuliers : 3 millions de visites par mois et 4,5 millions d’espaces clients actifs Professionnels : 60 000 visites par mois et 230 000 espaces clients actifs Entreprises : 70 000 visites par mois et 90 000 comptes clients actifs Collectivités territoriales : 22 500 visites par mois et 15 000 comptes clients actifs GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 48PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCECréé en 2005, le TPN porte sur l’abonnement et sur les 100 premiers kWh consommés chaque mois par les clients qui y ont droit. Il réduit leur facture d’électricité de 20 % en moyenne. Paru ? n 2004, le décret d’application de cette mesure limite le TPN aux abonnements ne dépassant pas 9 kW et ne comportant ni effacement ni horo-saisonnalité. Dans ce cadre, EDF a immédiatement appliqué le TPN aux 99 % de ses clients vulnérables souscrivant à ces critères. En 2010, le Médiateur national demande d’aller au-delà du décret et d’étendre le TPN à tout client éligible, quel que soit son abonnement. EDF a pris toutes les dispositions pour mettre en œuvre cette recommandation, le temps de modi? er son système informatique, avec effet rétroactif. Les 4 000 clients qui n’ont pu béné? cier du TPN depuis le 1 er septembre 2009 béné? cieront de ce tarif pendant un an. Les plus démunis connaissent peu leurs droits, EDF mobilise donc ses dispositifs de médiation sociale pour informer ces personnes et les aider dans leurs démarches, leur appliquant même le TPN systématiquement, sauf si elles le refusent. C POUR EN SAVOIR PLUS : http://rapport-dd.edf.com EN FRANCE, LE MÉDIATEUR NATIONAL DE L’ÉNERGIE A SOULIGNÉ, EN AOÛT 2010, QUE TOUS LES CLIENTS PRÉCAIRES NE BÉNÉFICIENT PAS DU TARIF DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ (TPN). QU’A FAIT EDF ? Dans les 80 points d’information et de médiation multiservices, les médiateurs sociaux travaillent au plus près des clients en dif? culté : rencontres à domicile, conseils pour mieux consommer l’énergie et faire baisser la facture, accompagnement pour éviter les coupures d’électricité. (EDF – Sophie BRANDSTROM) EDF a reçu en 2010 la palme de l’entreprise citoyenne, décernée par l’Association française de la relation client. (EDF – Philippe ERANIAN) Prix du kWh pour les particuliers en 2010 en centimes/€ TTC France 11,43 Royaume-Uni 13,48 Espagne 16,05 Belgique 17,63 Pays-Bas 20,57 Allemagne 22,38 Italie 25,26 Source : SOeS d’après Eurostat 49 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCEAinsi, l’entreprise a lancé l’offre gratuite Accompagnement énergie pour les clients ne pouvant régler leurs factures. Le Tarif de première nécessité (TPN), pour être attribué, supposait le dépôt d’une demande auprès de l’administration. En 2010, a? n d’en simpli? er l’accès et après concertation avec les associations de consommateurs, EDF a engagé des actions pour que ce tarif soit attribué sans que le client doive en faire la demande. La contribution d’EDF au Fonds de solidarité logement a atteint 22 millions d’euros. Ce fonds est utilisé par les collectivités locales pour aider les familles en dif? culté de paiement. Collectivités territoriales : la proximité Aux collectivités locales, EDF propose de regrouper les factures de leurs différents sites. La Ville de Paris a ainsi fait diminuer le nombre de ses factures de 16 000 à 450 par an. Les offres d’ef? cacité énergétique ont été développées, allant de l’analyse des actions à mener sur leur patrimoine à des conseils de maîtrise de l’énergie et d’emploi des énergies renouvelables. EDF accompagne aussi les collectivités dans l’amé- nagement de leur territoire : évaluation des solutions énergétiques locales les mieux adaptées selon des critères sociétaux, économiques et environnementaux, évaluation et compensation des émissions de CO2 produites par un événement, festival Lumière du Grand Lyon et Open de Nice par exemple. Des services en ligne permettent aux collectivités de visualiser leurs dépenses et consommations et d’identi? er par site les gisements d’économie d’énergie. En accompagnant les bailleurs sociaux dans l’amélioration de l’habitat, EDF entend réduire de 100 000 tonnes leurs émissions de CO2 et générer 2,5 TWh cumac de certificats d’économie d’énergie • • • Repères COMMERCE FRANCE ENTREPRISES 218 000 clients 198,3 TWh électricité 11,9 TWh gaz naturel vendus en 2010 COLLECTIVITÉS LOCALES 57 000 clients 1,1 million de contrats électricité 1 200 contrats gaz naturel Transport électrique (ci-dessus tramway à Nice) ou rénovation des bâtiments (page ci-contre), EDF accompagne les collectivités locales dans l’aménagement de leur territoire. (Gauche et droite: EDF – Philippe ERANIAN) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 50PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCE1. Points information médiation multiservices. entre 2011 et 2013. L’offre Montants de charges, destinée à améliorer l’efficacité énergétique des logements sociaux, a concerné 111 000 logements. En 2010, EDF a conclu avec l’État et huit autres opérateurs un accord national pour développer, en un lieu unique, une offre commune de services publics partagés en milieu rural. Soixante nouveaux PIMMS 1 et relais de services publics partenariaux seront ainsi ouverts en 2011. Acteur du déploiement de la mobilité électrique Lors du Mondial de l’automobile à Paris, EDF a annoncé, avec les cons t ruc teur s f rançai s Renaul t Nissan et PSA Peugeot Citroën, le lancement d’offres visant à accompagner les acheteurs de véhicules électriques pour la recharge de leurs batteries. À Strasbourg, une expérimentation sur trois ans d’une centaine de véhicules hybrides rechargeables (une première mondiale) a débuté, associant Toyota, la Ville et la communauté urbaine de Strasbourg. À Nice, EDF va installer, avec Veolia Environnement, le système de voitures électriques en libre-service Autolib’. — L’objectif national 2020 imposé par la loi est de baisser de 38 % les consommations énergétiques des bâtiments. Dans l’existant, EDF encourage la maîtrise de la demande et le lissage des pointes de consommation, promeut les usages électriques performants comme la pompe à chaleur et propose des aides au pilotage de la consommation, qui vont progresser avec les compteurs communicants. EDF accompagne ses clients dans leurs projets énergétiques et de rénovation via des conseils et la mise en relation avec les partenaires professionnels Bleu Ciel d’EDF ® . La loi donne un rôle moteur aux collectivités et bailleurs sociaux, via les plans Climat Énergie territoriaux et les Schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie. Outre ses offres d’ef? cacité pour leurs bâtiments, EDF propose aux collectivités des solutions pour leurs projets d’urbanisme et pour valoriser le potentiel énergétique de leur territoire. Sa ? liale EDF Optimal Solutions fournit aux entreprises et aux collectivités des services d’éco-ef? cacité et des solutions de production locales multi? uide par des centrales d’énergies. Toutes ces actions procurent à EDF des certi? cats d’économies d’énergie. Pour les bâtiments neufs, la réglementation thermique 2012 impose de ne pas consommer plus de 50 kWh/m²/an d’énergie primaire. Elle sera obligatoire en janvier 2013. Aujourd’hui, les solutions électriques labellisées BBC (bâtiment basse consommation) répondent à ce niveau d’exigence. EDF, avec ses partenaires constructeurs et fabricants, travaille à optimiser ces solutions basées sur une isolation performante et une étanchéité à l’air contrôlée, associées à des pompes à chaleur pour le chauffage et/ou l’eau chaude sanitaire. C POUR EN SAVOIR PLUS : www.edf.com LES LOIS GRENELLE ET LA RÉGLEMENTATION THERMIQUE 2012 : QUE FAIT EDF ? 51 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCEParc nucléaire : priorité à la sûreté et à la performance Une production en hausse de 4,6 % Malgré d’importants travaux de maintenance lourde, les 58 réacteurs nucléaires d’EDF ont accru leur production, qui s’établit à 407,9 TWh (389,8 TWh en 2009), ainsi que leur disponibilité, passée de 78 % à 78,5 %. Ce progrès est lié à l’optimisation de la gestion des arrêts de réacteur et à l’ampleur des investissements pour améliorer la sûreté et la performance opérationnelle des centrales et prolonger leur durée de fonctionnement. À l’horizon 2015, l’objectif est d’atteindre une disponibilité proche de 85 %. Des investissements pour la performance opérationnelle Les investissements, près de 2 milliards d’euros en 2010, portent en priorité sur les gros composants comme les générateurs de vapeur (GV) dont le rythme de remplacement a été doublé en 2010. Les GV de deux réacteurs du Bugey ont ainsi été remplacés. Le remplacement des stators d’alternateurs s’est poursuivi avec la rénovation de six alternateurs. La prolongation de la durée de fonctionnement des centrales Après sa troisième visite décennale (VD), assortie d’un réexamen de sûreté en profondeur et de travaux d’amélioration, l’unité de production n° 1 de la centrale du Tricastin a été autorisée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à poursuivre son exploitation durant dix années supplémentaires, jusqu’à quarante ans. Elle est la première unité 900 MW à franchir le cap des trente ans d’exploitation. En 2010, l’unité 1 de Fessenheim et celle de Bugey 2 ont passé avec succès leur troisième VD. Les discussions avec l’ASN pour prolonger le fonctionnement au-delà de quarante ans se poursuivent. La tranche 2 de la centrale de Nogent a, quant à elle, été recouplée au réseau après sa deuxième VD réalisée en moins de 89 jours, la meilleure performance du parc 1 300 MW, et les premières VD des centrales 1 450 MW de Chooz et Civaux se sont bien déroulées, dans les délais prévus. La sûreté et la radioprotection maintenues à bon niveau Priorité absolue, la sûreté nucléaire présente des résultats stables par rapport à 2009. Les arrêts automatiques de réacteur diminuent légèrement, passant de 41 à 40 entre 2009 et 2010 et le nombre d’événements signi? catifs par réacteur classés dans l’échelle INES 1 (1 et plus) reste à 1,17. Aucun incident de niveau 2 ne s’est produit (1 en 2009). Toutefoi s , les FRANCE PRODUCTION En 2010, une maîtrise renforcée de leur pilotage a conduit à une réduction des prolongations des arrêts de tranche. Un des facteurs qui explique une hausse de la production nucléaire de 18 TWh par rapport à 2009. (EDF – Philippe ERANIAN) Production EDF en % 85,6 Nucléaire 9,7 Hydraulique 4,5 Thermique fossile (hors gaz) TOTAL : 476,3 TWh 0,1 Autres énergies renouvelables GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 52PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCE1. International nuclear event scale. 2. European pressurized water reactor. • • • non- conformi tés aux spéc i f i cat ions techniques d’exploi tat ion se sont élevées à 91 en 2010 (81 en 2009). Occasion de placer les centrales sous l’œil des experts de l’AIEA, la revue d’évaluation de la sûreté (OSART) a eu lieu à Saint-Alban. En outre, sept sites ont fait l’objet d’un regard externe national et international dans le cadre d’une Évaluation globale de sûreté, couplée à une Peer Review de Wano, association des exploitants nucléaires mondiaux. La dose d’exposition collective moyenne s’élève à 0,62 homme/ sievert par réacteur et par an (0,69 en 2009), niveau comparable aux valeur s moyennes enregi s t rées par des exploitants allemands ou américains pour des réacteurs de même technologie (REP). Ce bon résultat est à souligner eu égard au volume de maintenance et de type de travaux effectués. Aucun intervenant, EDF ni prestataire, ne cumule sur douze mois glissants une dose supérieure à 18 millisieverts (mSv) pour une limite réglementaire de 20 mSv. Trois intervenants présentent une dose supérieure à 16 mSv (dix intervenants en 2009). La poursuite du chantier EPR à Flamanville Le Groupe complète son parc nucléaire avec la construction, à Flamanville, d’un premier EPR 2 (1 600 MW), nouveau réacteur aux performances et à la sûreté amé- liorées. Pilotés par EDF, les travaux sont contrôlés par l’ASN qui réalise aussi des inspections chez les fabricants de composants (AREVA, Alstom, etc.) et dans les bureaux d’études associés au projet. En 2010, l’ASN a validé les propositions d’EDF sur l’architecture du contrôle-commande. Le génie civil de la salle des machines est achevé, la construction du bâtiment réacteur se poursuit et le montage mécanique des tuyauteries et des matériels a commencé. La galerie de rejet des eaux de refroidissement du réacteur, longue de 850 m et située à 30 m sous la mer, est achevée. À l’issue du débat public de 2010, EDF a décidé la poursuite de la préparation du projet Penly 3 et déposé une demande d’autorisation de création (DAC) auprès des pouvoirs publics. Un parc hydraulique dynamisé Réactivité et performance Malgré un remplissage des retenues inférieur à la normale, le parc hydroélectrique a fourni (Corse et DOM compris) 46,4 TWh (42,7 TWh en 2009), avec une disponibilité de 87,2 % (86,7 % en 2009) et un taux de réponse aux sollicitations du réseau supérieur à 99 %. EDF construit, au Bugey, l’installation ICEDA pour conditionner et entreposer, à partir de 2013, une partie des déchets, hors combustible, issus des neuf réacteurs en cours de déconstruction, dont celui de Bugey 1. Certains autres déchets métalliques provenant des réacteurs REP en exploitation y seront aussi entreposés. Ces déchets, qui atteindront 2 000 tonnes, seront conditionnés dans un colis en béton armé et entreposés dans un hall également en béton en attendant leur stockage dé? nitif par l’ANDRA. ICEDA 1 est soumise au contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire. Sa radioactivité sera 120 000 fois inférieure à la radioactivité naturelle en France et 50 000 fois inférieure à la limite réglementaire. C POUR EN SAVOIR PLUS : http://www.asn.fr 1. Installation de conditionnement et d’entreposage des déchets activés. QUELLE SOLUTION EDF PRÉVOIT-IL POUR LES DÉCHETS À VIE LONGUE PROVENANT DE LA DÉCONSTRUCTION DE SES RÉACTEURS ? Centrale nucléaire de Flamanville, mai 2010. Opération de maintenance dans le bâtiment réacteur lors d’un arrêt de tranche. (EDF – Philippe ERANIAN) 53 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCELa sûreté d’exploitation continue de s’améliorer : les événements sont bien détectés et leur gravité reste très faible. Dans la droite ligne du Grenelle de l’environnement, une convention a été conclue avec l’État et les autres parties prenantes de l’eau « pour développer une hydroélectricité durable en cohérence avec la restauration des milieux aquatiques ». Celle-ci scelle les engagements d’EDF pour améliorer, en toute sûreté, les performances de ses ouvrages, contribuer à une gestion équilibrée de la ressource en eau dans le respect des écosystèmes et concourir à une hausse de 5 % par an de la production hydroélectrique française d’ici à 2020. Moderniser et renforcer le patrimoine EDF poursuit depuis 2007 le programme SuPerHydro (560 M€) de modernisation de son patrimoine. Réalisé à plus de 60 %, il prévoit 445 opérations de rénovation, dont 367 pour renforcer la sûreté. L’année 2010 a vu s’achever les travaux à la centrale de Pragnères dont la conduite forcée, longue de 800 mètres, a été remplacée : un budget de 50 millions d’euros et un chantier de quatre ans. Le projet de la centrale souterraine de Romanche-Gavet a reçu les autorisations administratives pour commencer les travaux. EDF renforce aus s i son pat r imoine hydroélectrique en Corse et dans les DOM. Perspectives : le renouvellement des concessions hydrauliques D’ici à 2015, une trentaine d’ouvrages hydrauliques (4 300 MW au total) exploités par EDF vont faire l’objet d’appels d’offres pour le renouvellement de leurs concessions, conformément aux règles européennes. Ces appels d’offres regroupent les ouvrages par vallées. EDF prépare des offres concernant le montant de sa redevance, le respect de l’environnement et la modernisation des ouvrages pour en opt imi ser les per formances énergétiques. Le thermique à ? amme : le bouclage de la production Des capacités de pointe et de semi-base renforcées Réactives et performantes, les centrales thermiques à flamme ont assuré, dans un contexte réglementaire de plus en plus contraignant, leur rôle essentiel de bouclage de la production et fourni (y compris Corse et DOM) 21,4 TWh nets (20,6 TWh en 2009) avec un taux de disponibilité de 80,5 % (78,5 % en 2009) et d’indisponibilité non Utilisés pour leur grande capacité de stockage, les barrages hydrauliques de lacs situés dans les massifs montagneux représentent en France une puissance totale de 8,8 GW. (EDF – Philippe ERANIAN) • • • programmée de 7,3 % (8,6 % en 2009). Pour faire face à des pics de consommation plus amples et plus fréquents, le Groupe renforce son parc dédié à la fourniture de pointe et de semi-base. Le démarrage des deux TAC1 de Montereau (185 MW chacune) clôt le programme visant à augmenter de 1 000 MW les capacités de fourniture de pointe en Ile-de-France et à sécuriser l’approvisionnement de la région où quatre autres TAC ont été mises en service Repères PRODUCTION FRANCE CONTINENTALE 58 tranches nucléaires 35 tranches thermiques à ? amme : 13 au charbon, 10 au ? oul, 9 turbines à combustion 3 bi-combustibles 439 centrales hydrauliques 40,1 g de CO2 par kWh produit (émissions de CO2 dues à la production d’électricité et de chaleur) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 54PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCE1. Turbine à combustion. 2. Cycle combiné gaz. 3. Dioxyde de soufre. 4. Dioxyde de carbone. 5. Oxyde d’azote. Visite décennale du barrage de Roselend, en Savoie. Pour chacun de ses 150 grands ouvrages, EDF réalise une révision complète tous les dix ans, assortie d’une vidange et d’une inspection de leur structure. (EDF – Philippe ERANIAN) depuis 2007 à Vaires-sur-Marne et Arrighi. Dans le même esprit, les TAC de Brennilis et Dirinon en Bretagne ont été ? abilisées. Le Groupe poursuit la construction, à Martigues et Blénod, de trois CCG2 qui remplaceront à partir de 2013 neuf centrales à charbon de 250 MW et une unité de 600 MW. Ils supprimeront les rejets de SO2 3 , réduiront de moitié les émissions de CO2 4 et des deux tiers celles de NOx 5 . Pilotée par l’ingénierie d’EDF, comme celle des CCG britanniques de West Burton, leur construction béné? cie de l’expérience acquise à l’international : le CCG de Blénod est jumelé avec celui de UTE Norte Fluminense au Brésil, ceux de Martigues avec celui de Phu My 2.2 au Vietnam. Un parc plus performant et plus propre Pour réduire les indisponibilités fortuites, l’approvisionnement de pièces de rechange a été réorganisé. Un programme de dépollution des grandes centrales au ? oul (600 et 700 MW) a été engagé pour prolonger leur exploitation jusqu’en 2023. Deux unités pilotes à Porcheville et Cordemais seront ainsi dotées de brûleurs bas NOx et seront alimentées avec du ? oul à très basse teneur en soufre. Les grandes centrales à charbon (600 MW) sont, quant à elles, équipées des dernières technologies de traitement des fumées. Depuis 2005, à énergie constante, les rejets du parc en France continentale ont diminué de 10 % pour le SO2 , de 32 % pour les NOx et de 26 % pour les poussières. Le Groupe s’est engagé dans deux projets de captage et de stockage de CO2 soutenus par l’ADEME : avec Alstom et Veolia Environnement, il teste un démonstrateur de captage post-combustion aux amines sur une unité de la centrale à charbon du Havre et il s’est associé au projet France Nord, piloté par Total, pour étudier l’implantation d’une infrastructure pilote de transport et de stockage au nord de la Loire. — (EDF – Philippe ERANIAN) 55 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCEAvec près de 100 000 km de lignes à haute et très haute tension et 46 lignes transfrontalières, RTE-EDF Transport dispose du réseau le plus important d’Europe. (EDF – Philippe ERANIAN) RTE-EDF Transport : nouvelle croissance des investissements En croissance depuis 2004 , les investissements de RTE-EDF Transport ont été portés à plus d’un milliard d’euros par an sur la période 2009- 2012. Pour les ? nancer, RTE-EDF Transport dispose du tarif payé par les utilisateurs du réseau (TURPE 1 ). Des équipements plus robustes Après les tempêtes de 1999, RTE EDF Transport a engagé un programme de sécurisation mécanique de 2,4 milliards d’euros jusqu’à 2017 sur 45 000 kilomètres de lignes aériennes, pour résister à des vents de 150 km/h. Fin 2010, 75 % des 16 400 pylônes anti-cascade prévus pour résister à des vitesses supérieures sont installés. Ce plan de sécurisation a montré son ef? - cacité lors de la tempête Klaus en 2009. Comparable à celle de 1999, Klaus a endommagé quatre fois moins de pylônes, deux fois moins de lignes et trois fois moins de postes. Le développement du réseau pour la sûreté du système En 2010, RTE-EDF Transport a dépensé 1 172 millions d’euros pour développer son réseau. RTE-EDF Transport a notamment renforcé l’interconnexion entre la France et FRANCE RÉSEAUX ET SEI Repères BILAN ÉNERGÉTIQUE 2010 513,3 TWH consommation intérieure française d’électricité, en hausse de 5,5% par rapport à 2009. Source : L’Énergie électrique en France en 2010 - RTE-EDF Transport GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 56PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCEPour la tempête Xynthia, qui a traversé la France le 28 février 2010, ERDF a mobilisé 5000 personnes, dont 460 au titre de la Force d’intervention rapide supra-régionale. (EDF – Philippe ERANIAN) la Belgique, modernisé le réseau du bassin de Longwy, renforcé la ligne entre Moulaine et Aubange. Il a aussi remplacé les conducteurs de la ligne 400 kV entre Avignon et Montpellier, un axe de plus en plus chargé et devant intégrer les énergies renouvelables du Sud-Ouest et de la péninsule Ibérique. L’utilisation de câbles ACSS, dits « à faible dilatation », a augmenté de 67 % la capacité de cette ligne en régime de secours. En Bretagne, un poste rééquilibrant les transits entre les réseaux 225 kV et 400 kV sécurisera l’alimentation du sud de cette péninsule ne produisant que 7 % de sa consommation. C’est l’aboutissement de six années d’études, de concertation et de travaux. Vers le marché unique de l’électricité Plus grand gestionnaire de réseau de transport (GRT) européen et occupant une place de carrefour, RTE-EDF Transport met la coopération avec les autres réseaux au cœur de so n projet. Après National Grid en 2009, le GRT italien Terna et 50 Hertz, gestionnaires des réseaux de transport de l’Italie et de la zone nord-est de l’Allemagne, ont rejoint Coreso, société créée en 2008 par RTE-EDF Transport et le GRT belge Elia pour coordonner l’exploitation de leurs réseaux électriques. Autre contribution de RTE-EDF Transport à l’émergence d’un marché unique de l’électricité, le couplage des bourses d’électricité sur la zone FranceAllemagne-Benelux s’est effectué avec succès. ERDF : une nouvelle dynamique Un nouveau contexte normatif en France ERDF est directement concerné par deux mesures de la loi Grenelle 2 : la création de schémas régionaux de raccordement au réseau des énergies renouvelables et la prise en charge partielle par le TURPE des raccordements. La loi NOME donne à ERDF la possibilité d’accès indirect, via ses fournisseurs, à la production • • • 1.Tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité. nucléaire de base pour compenser les pertes du réseau. Elle instaure des conférences départementales, sous l’égide des préfets, pour les investissements et travaux sur les réseaux de distribution. Par ailleurs, le nombre des installations photovoltaïques reliées au réseau a fortement augmenté, passant de 31 000 ? n 2009 à 100 000 ? n 2010. Investissements importants dans les réseaux L’année 2010 a été marquée par d e u x é v é n eme n t s c l ima t i q u e s exceptionnels. En février, la tempête Xynthia a privé d’électricité 1 300 000 clients : plus de 90 % ont été réalimentés en deux jours. En juin, des pluies diluviennes dans le Var ont provoqué des avaries sur le réseau de transport et de distribution, privant d’électricité plus de 200 000 clients, tous réalimentés en moins de trois jours. La qualité de la desserte constitue un objectif majeur d’ERDF. Repères ERDF 2010 97,4 % des nouvelles lignes moyenne tension construites en souterrain 75,9 % de lignes basse tension construites en souterrain ou technique discrète 4 936 km de lignes aériennes déposées (+ 30 % par rapport à 2009) Temps de coupure pour travaux 24 minutes dont 7 minutes dues aux opérations PCB 5 000 personnes mobilisées pour la tempête Xynthia 57 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCEERDF continue d’augmenter ses investissements à 2,6 milliards d’euros, notamment pour améliorer la ? abilité des réseaux, la sécurité, la préservation de l’environnement et la qualité de la desserte. Le déploiement expérimental de 300 000 compteurs Linky, dans les régions tests de Lyon et de Tours, constitue en ce sens un investissement décisif pour l’amélioration de la qualité du service rendu. Une proximité renforcée avec les collectivités locales ERDF, concessionnaire des réseaux, entretient une relation de proximité avec les autorités concédantes et les élus locaux. Deux cent cinquante rencontres ont été organisées au plus haut niveau. Le jugement des interlocuteurs sur la qualité de cette relation s’améliore, avec 85 % de personnes satisfaites (82 % en 2009). La qualité de la fourniture, la gestion des incidents, la coordination des travaux et la prévention des dommages aux ouvrages ainsi que la réalisation technique des raccordements sont perçues positivement à 79 %. En revanche, les attentes demeurent sur la gestion des demandes de raccordement. Une politique environnementale af? rmée Le plan d’élimination des PCB s’est achevé : les 30 800 appareils pollués au-delà du seuil de 500 ppm ont tous été retirés du réseau. Les derniers sont en cours de traitement chez les industriels spécialisés. La pol i t ique env i ronnementale d’ERDF s’articule sur quatre axes : diminuer l’impact des ouvrages, réduire les consommations énergétiques du réseau et des clients, diminuer les consommations de l’entreprise, préserver la biodiversité. ERDF a réalisé, en 2010, un bilan carbone de ses principaux métiers. L’entreprise a poursuivi, avec les associations, ses actions de protection de l’avifaune. Systèmes énergétiques insulaires (SEI) Les SEI regroupent les systèmes, non connectés au réseau électrique national 1 . Les clients béné? cient de la péréquation tarifaire alors que les coûts de production locaux sont bien supérieurs à ceux de l’Hexagone. Ces surcoûts sont compensés par la CSPE 2 . Dans ces territoires, seule la production est ouverte à la concurrence et EDF gère le système, tenant fonction d’acheteur unique. Des réseaux en croissance En cinq ans, les investissements dans les réseaux insulaires ont doublé. EDF a poursuivi le plan Aléa cyclonique aux Antilles et à la Réunion, lancé de nombreux projets de lignes haute tension en Corse, à la Réunion, en Martinique et en Guadeloupe. SEI s’implique dans des projets destinés à mieux intégrer les énergies renouvelables dans le mix de production d’électricité des systèmes insulaires. (ci-contre) (EDF – Philippe ERANIAN) ERDF dessert environ 34 000 des quelque 36 500 communes françaises. (ci-dessous) (RTE – William BEAUCARDET) • • • Investissements 2010 sur les réseaux de distribution en France continentale en Md€ 1 Autorités concédantes 2,6 ERDF Des investissements en hausse de 13 millions d’euros par rapport à 2009. Repères SEI Plus de 1 million de clients 3 257 salariés 1 878 MW de capacités de production 1/4 d’énergies renouvelables 2008 2009 2010 Nombre d’installations de production photovoltaïque (< 36 kVA) raccordées en 2010 7 100 31 000 100 000 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 58PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCELes équipes ont fait face à d’importantes intempéries : neige en Corse (10 000 clients privés d’électricité rétablis en deux jours), cyclone Earl en Guadeloupe (20 000 clients rétablis en deux jours), cyclone Tomas en Martinique (60 000 clients rétablis en quatre jours). En outre, EDF propose, avec six partenaires industriels, une expé- rimentation de réseau intelligent (projet MILLENER) : 1 500 logements en Corse, en Guadeloupe et à la Réunion équipés soit de microcentrales solaires couplées à des stockages d’énergie individuels, soit de gestionnaires informatisés des consommations. Des sources d’énergie diversi? ées EDF poursuit la construction du barrage du Rizzanese (55 MW) en Corse qui couvrira 10 % des besoins électriques de l’île. À la Réunion, l’aménagement de Rivière de l’Est a été doté d’un supplément de puissance de 14 MW. La R&D et ses partenaires se mobilisent pour mieux intégrer les énergies intermittentes (vent, soleil) dans les réseaux insulaires : station météo pilote et stockage d’énergie de grande capacité (1 MW) à la Réunion, par exemple. EDF promeut aussi les énergies renouvelables à puissance garantie : géothermie, biomasse, biogaz, énergie thermique des mers. La Programmation Pluriannuelle des Investissements de production d’électricité ? xe les objectifs de mise en œuvre de moyens de production d’électricité à puissance garantie pour les SEI à 1 166 MW à horizon 2020. Compte tenu de la stratégie retenue consistant à demeurer, dans chacun des SEI, l’acteur majoritaire en termes de puissance installée, le groupe EDF a entrepris le projet de renouvellement de six des sept principales centrales diesel en Corse et dans les départements d’outre-mer. Des équipements de dénitrification ont été installés en 2010 en Réunion, Saint-Pierre-et-Miquelon, 1. Corse, Guadeloupe, Guyane, Martinique, Martinique et en Guyane. — Saint-Barthélemy, Saint-Martin. 2. Contribution au service public de l’électricité. Compte tenu du coût de l’énergie et de la nécessité de préserver des écosystèmes fragiles, la maîtrise des consommations est un enjeu majeur dans les systèmes insulaires. EDF propose des solutions performantes à chacun de ses clients. Les certi? cats d’économie d’énergie attribués dans les DOM et en Corse de 2006 à 2009 ont ainsi engendré une économie d’énergie de 6,3 TWh cumac, représentant 8 % du total national EDF. La ville de Fort-de-France, par exemple, a rénové son éclairage public avec EDF en investissant dans 2 000 points lumineux économes et pilotés par un système de télégestion qui régule l’éclairage et optimise la maintenance des matériels. Bilan : 2 GWh économisés et 1 000 tonnes de CO2 évitées chaque année. C POUR EN SAVOIR PLUS : www.edf.com QUE FAIT EDF POUR L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE DANS LES SEI ? 59 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS FRANCEEDF Energy fournit gaz et électricité à 5,5 millions de clients. En 2010, l’entreprise a consolidé sa position de principal fournisseur d’électricité au Royaume-Uni. (EDF – Philippe ERANIAN) Royaume-Uni EDF Energy a profondément modi? é son périmètre d’activité avec l’intégration de British Energy en 2009 et la vente de son activité de distribution en 2010. Puissance installée en % 68 Nucléaire 75,6 Nucléaire 31 Thermique à ? amme 23,6 Thermique à ? amme 0,4 Gaz 0,2 Gaz 1 Éolien 0,3 Éolien 0,3 Biomasse Production en % TOTAL : 12,9 GWe TOTAL : 63,9 TWh GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 60PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS ROYAUME-UNISalle des machines de la centrale nucléaire de Hinkley Point. (EDF – Philippe ERANIAN) Le premier électricien britannique Avec un parc de production diversi? é : nucléaire à partir de quinze réacteurs sur huit sites, thermique à ? amme à partir de deux centrales à charbon et de deux unités de cogéné- ration, éolien, EDF Energy fournit près d’un sixième de l’électricité du pays. La production nucléaire marque un repli à 48,3 TWh (54,5 TWh en 2009) dû notamment à un aléa technique sur le réacteur de Sizewell B. Pour prolonger de cinq ans en moyenne la durée d’exploitation de ses réacteurs AGR 1 et de vingt ans celle de son REP 2 , Sizewell B, EDF Energy déploie le programme Plant Lifetime Extension. Fin 2010, après les résultats positifs des évaluations de sûreté et des études technico-économiques, la durée d’exploitation des réacteurs de Heysham 1 et Hartlepool a été prolongée de cinq ans, jusqu’à 2019, en ligne avec l’objectif recherché. Le parc thermique à ? amme a produit 15,1 TWh (16,8 TWh en 2009). Le programme d’amélioration technique et environnementale des centrales à charbon de Cottam et West Burton s’est achevé avec la modi? cation des chaudières et le remplacement des turbines et pompes à haute pression. Il a mobilisé 30 millions de livres depuis 2005. Conformément aux engagements pris lors de l’acquisition de British Energy, EDF Energy a cédé en 2010 la centrale à charbon d’Eggborough. D’un design similaire à celui des unités en construction en France, la centrale CCTG3 (1 311 MW) de West Burton est en bonne voie pour une mise en service début 2012. Détenue avec EDF Énergies Nouvelles, EDF Energy Renewables (EDF ER) possède, opère ou a obtenu des permis pour des parcs éoliens d’une capacité totale de 360 MW. En 2010, EDF ER a inauguré son plus grand parc à Longpark en Écosse, achevé la construction de ceux de Rusholme et de Burnfoot et lancé celle du parc de Fair? eld. Les préparatifs pour la construction à Teesside de son premier parc éolien offshore (60 MW) sont engagés. L’ensemble de ces initiatives contribuera à l’ambition d’EDF Energy de réduire de 60 % ses émissions de carbone d’ici à 2020. • • • 10,7 Md€ Chiffre d’affaires contributif 2,7 Md€ Contribution à l’EBITDA du Groupe 5,5 millions de clients 15 441 salariés EDF Energy (EDF 100 %) Données corrigées du pourcentage de participation du groupe EDF. 1. Advanced gas reactor. 2. Réacteur à eau pressurisée. 3. Cycle combiné turbine à gaz. Ils se structurent depuis juin 2010 autour de cinq axes : • réduire de 60 %, d’ici à 2020 les émissions de CO2 dues à la production électrique ainsi que les déchets ; • fournir une énergie nucléaire à faible émission de carbone, de manière responsable ; • aider les clients ; • développer une culture mondiale ; • servir les communautés. EDF Energy actualisera ces engagements pour tenir compte de la vente de son activité de distribution ? n 2010. C POUR EN SAVOIR PLUS : www.edfenergy.com QUELS SONT LES ENGAGEMENTS D’EDF ENERGY POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ? 61 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS ROYAUME-UNIbusiness plan. Cette démarche a progressé signi? cativement avec le satisfecit donné ? n 2010 par l’Autorité de sûreté aux propositions d’EDF et d’AREVA pour adapter le contrôle-commande de l’EPR à ses demandes spéci? ques. La deuxième phase de la consultation publique sur le site d’Hinkley Point, qui pourrait accueillir les deux premiers EPR, a connu une forte participation. Le dépouillement des réponses est en cours. Selon un sondage de l’institut ICM d’octobre 2010, 85 % des personnes habitant à moins de vingt-cinq miles du site estiment le projet important pour les emplois locaux et près de 66 % y sont favorables. De l’avis de l’Institut d’Oxford sur le développement durable, son apport à l’économie locale atteindra 100 millions de livres par an durant la construction et 40 millions de livres par an durant l’exploitation. Le projet créera environ 5 000 emplois pour la construction et 900 postes permanents pour l’exploitation. En septembre, EDF Energy a organisé une journée nationale des fournisseurs à laquelle ont participé plus de 400 entreprises ainsi que des élus et des représentants du gouvernement. Fidéliser les clients, une priorité EDF Energy, qui fournit du gaz et de l’électricité à 5,5 millions de clients, a développé sa clientèle via des campagnes de marketing Le nouveau nucléaire : des synergies renforcées Poursuivant son projet de construire à terme quatre réacteurs EPR 1 à Hinkley Point et Sizewell, le Groupe joue un rôle de premier plan dans le renouveau nucléaire britannique, qui constitue l’un des piliers d’une politique énergétique gouvernementale associant décarbonisation, sécurité d’approvisionnement et compétitivité. Avec les ingénieurs et les exploitants du parc français, les équipes d’EDF Energy pour sui vent une démarche industrielle complexe portant à la fois sur le design, la certi? cation, les études d’impact, la chaîne d’approvisionnement, l’acceptabilité locale, l’intégration des réformes du système électrique britannique et la construction d’un Mission des experts d’EDF Energy : identi? er et rencontrer les clients en situation de précarité énergétique, puis leur proposer des solutions pour réduire et maîtriser leurs consommations. (EDF – Philippe ERANIAN) À ses clients les plus vulnérables, EDF Energy propose un tarif réduit, l’Energy Assist, dont béné? ciaient 165 102 clients ? n 2010. Ce tarif s’assortit de conseils en ef? cacité énergétique et de travaux d’isolation, gratuits dans certains cas. Venant aussi en aide à 27 000 clients âgés de plus de soixante-dix ans en situation de précarité, la société leur a accordé une remise sur leur facture d’électricité en juin 2010. Via sa participation au programme gouvernemental CERT de baisse des émissions de carbone, elle consacre 400 millions de livres, de 2008 à ? n 2012, à des travaux d’isolation chez ses clients prioritaires : personnes âgées ou à faible revenu. Également engagée dans le programme CESP d’économies d’énergie pour les communautés, elle ? nance, de 2009 à 2012, l’isolation des logements de 100 000 familles vulnérables dans les quartiers défavorisés, pour un budget de 65 millions de livres. Avec la ville de Londres, elle poursuit depuis dix ans l’initiative London Warm Zone qui consiste à identi? er les foyers vulnérables pour les aider à rester au chaud pendant l’hiver en économisant de l’énergie, de l’argent et en évitant des émissions de carbone. EDF Energy continue de contribuer au Fonds Energy Trust avec une participation de 4,1 millions de livres en 2010, bien supérieure à son engagement annuel initial de 1,5 million de livres. Depuis 2003, Energy Trust est venu en aide à 20 000 foyers les plus endettés ou les plus démunis. C POUR EN SAVOIR PLUS : http://rapport-dd.edf.com QUE FAIT EDF ENERGY POUR SES CLIENTS EN SITUATION DE PRÉCARITÉ ? GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 62PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS ROYAUME-UNIciblées et en annonçant le gel de ses tarifs pour l’hiver 2010/2011. Depuis juin, EDF Energy met en place son nouveau système d’information Orchard qui vise à faciliter la gestion de la clientèle et à améliorer la satisfaction du client tout en réduisant les coûts opérationnels. Avec l ’ambi t ion de rédui re de 60 % ses émissions de CO2 d’ici à 2020, EDF Energy a élaboré pour ses clients particuliers une large gamme d’offres, comme Équilibre Climatique ou Eco 20:20, centrées sur les économies d’énergie et la réduction des émissions de carbone. Il leur propose aussi des audits énergétiques à domicile. En cours de développement pour la transmission des relevés et la réception d’informations personnalisées sur la consommation, une application iPhone les aidera à réduire leur empreinte carbone. Axées sur les économies d’énergie et l’écoef? cacité, les campagnes publicitaires Save Today, Save Tomorrow2 se sont poursuivies. Le partenariat avec les pouvoirs publics EDF Energy contribue à l’objectif du gouvernement de réduire de 80 % les émissions de carbone du pays d’ici à 2050. Dans le cadre du programme gouvernemental CERT 3 , qui charge les fournisseurs d’énergie de réduire de 293 millions de tonnes les émissions de CO2 entre avril 2008 et ? n 2012, EDF Energy va dépenser plus de 400 millions de livres pour améliorer l’isolation 1. European pressurized water reactor. 2. « Économisez aujourd’hui, préservez l’avenir ». 3. Carbon Emissions Reduction Target. 4. Community Energy Saving Programme. Le parc nucléaire d’EDF Energy se compose de spet centrales à réacteurs avancés (ici Hinkley Point B) et d’une centrale à réacteur à eau pressurisée. L’entreprise fournit près d’un sixième de l’électricité du Royaume-Uni. (EDF – Philippe ERANIAN) des bâtiments (entre 2008 et 2012). La société participe aussi au programme CESP 4 ciblé sur les quartiers défavorisés. Le groupe EDF es t par tenai re développement durable des Jeux olympiques de 2012. EDF Energy a enterré les câbles électriques traversant le parc olympique et construit, avec des matériaux durables, la sous-station de distribution électrique. Il fournira une énergie faiblement carbonée pour le parc et la ? amme olympiques. — 63 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS ROYAUME-UNIPlateforme de stockage et de déchargement FSO Leonis. Avec la mise en service de cette unité ? ottante, Edison a recommencé sa production sur le champ pétrolier de Vega, dans le détroit de Sicile. (EDF – Sophie BRANDSTROM) Italie Dans une conjoncture italienne encore très marquée par la crise, Edison a renforcé ses positions de marché en mobilisant tout son savoir-faire commercial et continue à sécuriser ses approvisionnements gaziers. Puissance installée en % 23 Thermique à ? amme 23 Thermique à ? amme 13 Hydraulique 13 Hydraulique 3 Éolien 2 Éolien 61 Gaz 63 Gaz Production en % TOTAL : 6,6 GWe TOTAL : 21,5 TWh GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 64PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS ITALIE5,6 Md€ Chiffre d’affaires contributif 0,8 Md€ Contribution à l’EBITDA du Groupe 0,5 million de clients 3 939 salariés Edison (EDF 48,96 % en part d’intérêt et 50 % en droit de vote) Fenice (EDF 100 %) Données corrigées du pourcentage de participation du groupe EDF. Un million de clients particuliers 1 Sur un marché marqué par un tassement des consommations de gaz et d’électricité, par une surcapacité de la production électrique et par une chute des prix de marché du gaz à un niveau deux fois inférieur au coût d’achat à long terme, Edison a réussi en 2010 à augmenter ses ventes d’électricité (71,9 TWh) et de gaz naturel (1,5 Gm3 au secteur industriel, 3 Gm3 au secteur résidentiel). Dans cette conjoncture dif? cile, la société a engagé une renégociation de ses contrats d’approvisionnement gazier à long terme. De plus, elle a proposé à l’État d’anticiper l’expiration des contrats CIP6, subventionnés par celui-ci, moyennant une indemnisation. Cette résiliation a pris effet ? n septembre pour les centrales utilisant des combustibles fossiles de Jesi, Milazzo, Porto Viro et Porcari. En 2010, les ventes d’électricité aux clients ? naux ont augmenté de 9,2 % et l’activité de trading a presque remplacé les ventes en Bourse, moins rémunératrices. Edison est en passe de réussir sa percée sur le marché des clients particuliers, investi en 2008, où il a gagné en deux ans un million de clients. Il est le premier énergéticien choisi par les foyers italiens qui changent de fournisseur d’électricité. Cette réussite tient principalement à la compétitivité de son offre, à la qualité de ses services et à une action commerciale soutenue. Des développements dans les hydrocarbures Avec la mise en service de l’unité ? ottante de stockage et déchargement FSO Leonis 2 , Edison a recommencé sa production sur le champ pétrolier de Vega (60 % Edison, 40 % ENI) dans le détroit de Sicile. Ce champ, qui a livré 55,5 millions de barils de pétrole depuis 1987, dispose d’une capacité supplémentaire estimée à 12 millions de barils. Relié par trois conduites sous-marines à la plus grande plateforme offshore italienne, le FSO Leonis est équipé d’un système d’amarrage conçu par Edison pour garantir le plus haut niveau de sécurité même dans des conditions extrêmes. Sur le champ gazier d’Aboukir, l’exploration a commencé. En mer de Norvège, le consort ium as soc iant Edi son (20 %) , RWE (40 %) et deux soc iétés norvégiennes a obtenu le permis d’exploitation d’un champ gazier découvert en septembre 2010. Edison est engagé dans deux grands projets de gazoduc : Galsi entre l’Algérie et l’Italie, d’une capacité totale de 8 Gm3 /an ; ITGI entre la Turquie, la Grèce et l’Italie, d’une capacité de 10 Gm3 /an avec une interconnection IGB entre la Grèce et la Bulgarie, d’une capacité de 3 à 5 Gm3 /an. • • • 1. Valeur brute non corrigée du pourcentage de participation. 2. Floating Storage and Of? oading. (EDF – Sophie BRANDSTROM) 65 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS ITALIEPour porter son volume utile de stockage de 0,4 Gm3 à 1,6 Gm3 , Edison prévoit d’augmenter les capac i tés de ses s tockages de Cellino et Collalto et de développer de nouvelles concessions dont cel le de San Pot i to-Cot ignola. Début 2011, Edison a annoncé avoir remporté trois nouvelles licences d’exploration d’hydrocarbures en mers de Barents et de Norvège. Le renforcement de la production bas carbone Edison, qui exploite 68 usines hydroélectriques (1,7 GW), a renforcé son engagement dans les énergies renouvelables et conclu un accord avec le gouvernement pour développer 356 MW éoliens, 22 MW solaires et 31 MW de petite hydraulique en Italie. Trois centrales photovoltaïques (5,5 MWc) ont été construites à Piedimonte San Germano, Oviglio et Cascine Bianche et les centrales thermiques d’Edipower à Sermide et Chivasso ont été équipées de modules photovoltaïques (1,87 MWc). D’autres projets sont engagés. Dans l’éolien, Edison a acquis le parc de Melissa (26 MW) et mis en service celui de Mistretta (30 MW) en Sicile. Pour sa production thermique, E d i s o n p r i v i l é g i e a u s s i l e s technologies les plus performantes et les moins émettrices de CO2 comme les CCG, qui représentent 61 % de sa capacité installée et 63 % de sa production en Italie. En Grèce, où il est associé avec son partenaire local Hellenic Petroleum, il a mis en service en 2010 la centrale CCG de Thisvi (420 MW) qui s’ajoute à celle Salonicco (390 MW) opérationnelle depuis 2005. Des perspectives dans le nucléaire E D F e s t a c t i o n n a i re , à p a r i t é avec ENEL, de la société Sviluppo Nucleare Italia chargée des études de faisabilité pour le développement de quatre EPR. Un partenariat a été conclu avec l’équipementier Ansaldo Energia pour les études techniques, le design, la mise en service de systèmes nucléaires et les processus de certi? cation. Fenice : des développements hors d’Italie S p é c i a l i s t e d e s s e r v i c e s é n e rgét iques et env i ronnementaux aux industriels, EDF Fenice (EDF 100 %) a mis en service des installations de cogénération (chaleur et électricité) sur les sites de Sevel à En 2010, Edison a mis en service un parc éolien de 30 MW, à Mistretta, en Sicile. (EDF – Sophie BRANDSTROM) • • • Repères EDISON 2 e opérateur du marché italien de l’électricité 2 e opérateur du marché italien du gaz 60 concessions et permis d’exploration/production d’hydrocarbures en Italie, 20 à l’international GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 66PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS ITALIEAtessa (33 MW), de Barilla à Caserta (5 MW), de Comais-Etex à Filago (4 MW) et de Lamberti Chemicals à Albizzate (4 MW). Elle a également déployé un plan d’excellence opé- rationnelle sur les sites de Fiat, son client historique. La société renforce ses activités à l’international, notamment en Russie, en Espagne et en Chine. Partenaire de l’électricien russe Inter RAO, elle a conclu un contrat avec le groupe automobile Avtovaz et mis en service les premiers compresseurs du site de Togliattigrad. En Espagne, elle a acquis la société O&M Power Support. En Chine, elle a réalisé des audits énergé- tiques dans les ? liales de plusieurs groupes industriels. — Pro? ls personnalisés de consommation et de besoin, diagnostics énergétiques, développement de projets photovoltaïques : Edison propose à ses clients, particuliers et entreprises, des solutions pour améliorer leur performance énergétique et réduire leurs émissions de CO2 d’un million de tonnes par an jusqu’en 2014. Sa Direction Ef? cacité Énergétique et Développement Durable prend en charge l’investissement chez ses clients et leur facture le service. Plusieurs importants projets photovoltaïques (3,2 MWc) en toiture ont été réalisés sur des entrepôts industriels et un hangar en 2010. Edison a également lancé en 2010 des offres d’électricité issue de ressources renouvelables destinées aux entreprises et aux particuliers, marché pour lequel des partenariats avec Ikea et L’Oreal Italia ont été conclus. 932 GWh d’électricité verte ont ainsi été commercialisés. C POUR EN SAVOIR PLUS : www.edison.it QUE FAIT EDISON POUR RENFORCER L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE CHEZ SES CLIENTS ? Depuis 2008, Edison s’est lancé sur le secteur des ventes d’électricité aux clients particuliers. En deux ans, l’entreprise a gagné un million de clients. (EDF – Sophie BRANDSTROM) Pour sa production thermique, Edison privilégie les centrales à cycle combiné gaz, moins émettrices de CO2 . Ici, celle de Candela. (EDF – Philippe ERANIAN) 67 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS ITALIEGdansk, Pologne : la centrale thermique de EC Wybrzeze. (EDF-Konrad PUSTOLA) Autre international « Autre international » regroupe EDF International et les autres entités électriques et gazières situées en Europe continentale, aux États-Unis, en Amérique latine et en Asie. 2,2 Biomasse 0,4 Hydraulique 35 Thermique à ? amme 44 Thermique à ? amme 24 Nucléaire 1 Hydraulique 34 Nucléaire 28 Gaz 29 Gaz 0,3 Éolien 3 Autre ENR (dont éolien : 1 %) Puissance installée en % Production en % TOTAL : 10,1 GWe TOTAL : 56,8 TWh GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 68PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS AUTRE INTERNATIONAL6,9 Md€ Chiffre d’affaires contributif 1,1 Md€ Contribution à l’EBITDA du Groupe 2,8 millions de clients 9 471 salariés Données corrigées du pourcentage de participation du groupe EDF. Pologne Très dépendante du charbon, la Pologne encourage les chaudières à haut rendement et le recours à la biomasse. Kogeneracja a mis en service une chaudière 100 % biomasse forestière à Czechnica, EC Kraków a porté à 15 % sa capacité à brûler de la biomasse en cocombustion avec le charbon dans trois de ses unités et Ersa a démarré un programme d’injection directe pour brûler 15 % de biomasse. Les pouvoirs publics examinent aussi l’option nucléaire : EDF et l’énergéticien national PGE 1 étudient la faisabilité de la construction de réacteurs de type EPR via un partenariat industriel. Les socié- tés du Groupe ont engagé d’importants investissements pour la baisse des émissions de polluants (SO2 2 et NOx 3 ). Elles réduisent leurs consommations d’eau en optimisant les procédés de traitement, en traquant les fuites, en réutilisant les eaux usées. La modernisation des réseaux de chauffage urbains et la hausse du nombre d’abonnés sont aussi engagées : elles s’accompagnent de sensibilisation aux économies d’énergie. Toutes les sociétés se mobilisent, avec les municipalités, en faveur des clients à faibles revenus. 1. Polska Grupa Energetyczna. 2. Dioxyde de soufre. 3. Oxyde d’azote. • • • Laboratoire de la centrale de cogénération de Cergia à Torun. (EDF – Jean-Luc PETIT) EUROPE CONTINENTALE Dans les pays du centre et du nord de l’Europe, le Groupe a poursuivi son développement en s’appuyant sur la dynamique de ses sociétés et sur ses partenariats. En Allemagne, il a accepté, ? n 2010, l’offre du Land du Bade-Wurtemberg de racheter sa participation dans EnBW. Repères POLOGNE 1,3 TWh produits par les centrales du Groupe à partir de 900 000 tonnes de biomasse 1,2 million de tonnes d’émissions de CO2 évitées 1 er juillet 2010 lancement du centre de services partagés à Cracovie pour les huit sociétés 69 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS AUTRE INTERNATIONALBelgique Confortant son activité, le Groupe a porté à 63,5 % sa participation d a n s S P E - L u m i n u s , d e u x i è m e élec t r i c ien belge. SPE- Luminus , qui a produit 9 500 TWh en 2010 ( 1 2 % d e l a c a p a c i t é i n s t a l l é e é l e c t r i q u e b e l g e ) , e s t l ’ u n d e s principaux producteurs éoliens du pays avec 46 éoliennes (83 MW i n s t a l l é s ) s u r u n e v i n g t a i n e d e sites. EDF Belgium (EDF 100 %) a cédé à SPE-Luminus ses activités de commercialisation d’électricité et de gaz. Autriche EDF détient 25 % d’Estag aux côtés du Land de Styrie (75 %). Estag, qui intervient dans l’énergie, l’eau, le traitement des déchets et les services associés, a élargi son offre en proposant à ses clients des produits « verts », issus de la production solaire et innovants par la promotion de la mobilité électrique. Pays-Bas Pour sa première année pleine de production, la centrale CCG (870 MW) de Sloe (EDF 50 %, Delta 50 %) a fourni 5 518 GWh. Certi? ée ISO 14001, elle s’est engagée dans une démarche de cer t i f i cat ion OHSAS 18001. Ses émissions de NOx sont deux fois inférieures aux exigences du permis. Fin 2010, EDF et Delta ont signé un accord pour l’éventuel développement d’une centrale nucléaire dans la province de Zélande. Slovaquie Le groupe SSE (EDF 49 %) a vendu, via sa société de commercialisation, 4 803 GWh à 645 000 clients. En 2010, SSE a mis en service une centrale à gaz (50 MW) pour les besoins du gestionnaire de réseau slovaque ainsi que 10 MWc d’installations photovoltaïques. Suisse EDF opère via ses contrats d’échange à long terme et ses participations dans Alpiq Holding (EDF 25 %) et dans les ouvrages hydrauliques de Châtelot, Émosson et Mauvoisin. Production, réseaux, négoce, commercialisation, services énergé- tiques : Alpiq intervient dans trente et un pays européens. La société construit une station souterraine de pompage-turbinage (600 MW) et a remis en service celle de Cleuson Dixence avec l’appui de l’ingénierie d’EDF. Alpiq construit les CCG1 (800 MW) de San Severo en Italie et du Bayet en France, a acquis un CCG en Espagne ainsi qu’un droit d’utilisation d’une deuxième unité. L’IFSN2 a validé en 2010 sa demande générale d’autorisation pour le projet de construction d’une centrale nucléaire. Hongrie Face au gel des prix publics de l’électricité et à une nouvelle taxe sur les compagnies électriques, EDF Démász (EDF 100 %) a soutenu ses ventes via deux campagnes commerciales et des investissements pour accroître sa performance et la qualité de ses services. Elle participe aux travaux du Groupe sur les compteurs intelligents et les systèmes d’information. En 2010, elle a vendu 5 677 GWh à 771 677 clients ? nals. Elle assure les activités régulées de distribution d’électricité dans la région sud-est SPE ? gure parmi les leaders de l’éolien en Belgique et dispose également de centrales hydrauliques au ? l de l’eau. Ici, une intervention sur turbines. (SPE – Olivier PIRARD) • • • Repères BELGIQUE Puissance installée du Groupe SPE : 1 986 MW dont : 1 302,7 MW thermique (gaz), 72,6 MW hydraulique, 92,1 GW éolien ainsi que 518,5 MW via des participations dans les centrales nucléaires belges 20 % du marché de l’électricité et du gaz, 1,65 million de points de livraison de clients particuliers et professionnels GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 70PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS AUTRE INTERNATIONALCentrale à cycle combiné gaz de Sloe, aux Pays-Bas. (EDF – Jean Lionel DIAS) 1. Cycle combiné gaz. 2. Inspection fédérale de la sécurité nucléaire. du pays auprès de 775 765 points de livraison. Producteur indépendant, BE ZRt (EDF 95,57 %) satisfait 55 % des besoins en chaleur de Budapest et dispose d’une capacité de production de 409 MWe en électricité et de 1 366 MWth en chaleur. En 2010, les ventes de chaleur ont légèrement reculé. L’électricité est vendue à l’électricien national MVM et sur le marché pour des fournitures de pointe ou d’appoint au réseau. BE ZRt a développé ses synergies avec EDF Démász pour les achats et les prestations et pour les ventes d’électricité, multipliées par 6 par rapport à 2009. Allemagne Fin 2010, le groupe EDF a accepté à la demande du gouvernement du Land Bade-Wur temberg de céder à celui-ci sa participation de 45,01 % dans EnBW. Les résultats de cette société n’ont pas été inté- grés dans les comptes de 2010 du groupe EDF. En 2000, avec cette prise de participation, le groupe EDF était entré sur le marché allemand de l’énergie. Pendant cette décennie, EnBW s ’es t développé en Al lemagne, avec l’acquisition de Stadtwerke Düsseldorf, la prise de participation dans le distributeur d’électricité et de gaz EWE et les acquisitions de parcs éoliens terrestres et offshore. Il a déployé sa marque Yello, qui a gagné 1,3 million de clients dans toute l’Allemagne, et il a renforcé son parc de production thermique et hydraulique. À l’international EnBW a pris le contrôle du distributeur d’électricité de la ville de Prague. Les coopérations se poursuivent. Depui s ? n 2003, dans le cadre d’un programme de s ynergies , EDF et EnBW développent une quarantai ne de projets, comme la construction de nouvelles cent r a l e s t h e rmi q u e s c h e z E n BW, l ’ a u gme n t a t i o n d e l a c a p a c i t é d e l a c e n t r a l e h y d ro é l e c t r i q u e d ’ I ff e z h e im e t l a c o n s t r u c t i o n de deux microcentrales hydrauliques à Kehl et à Breisach. Dans le nucléaire, la coopération porte sur des benchmarks de coûts et de sûreté. EnBW a conclu avec EDF Trading des contrats pour l’approvisionnement en charbon de ses centrales thermiques. En R&D, EDF collabore avec l’université de Karlsruhe et EnBW via l ’EI FER (European Ins t i tute for Energy Research) pour le développement des énergies renouvelables et réparties, piles à combustible notamment. D a n s l e d oma i n e d u g a z , d e s opérations communes d’approvisionnement et de transport se poursuivent. — 71 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS AUTRE INTERNATIONAL AMÉRIQUES Aux États-Unis, le Groupe intervient via EDF Trading, EDF Énergies Nouvelles et UniStar dédiée aux projets EPR. Producteur indépendant au Brésil, il entend accompagner ce pays dans son développement. États-Unis : une position clari? ée En dépit de la crise économique, les États-Unis font face à d’importants besoins de moyens de production pour renouveler leur parc vieillissant et très émetteur de gaz à effet de serre. Les savoir-faire du Groupe dans l’économie bas carbone, le nucléaire, les énergies renouvelables et le négoce d’énergies ont toute leur place dans ce pays. Le Groupe intervient aussi dans le négoce d’énergies via EDF Trading North America ainsi que dans le développement et l’exploitation de parcs éoliens et solaires photovoltaïques, via EnXco, ? liale d’EDF Énergies Nouvelles. EnXco possède plus de 943 MW de capacité éolienne et solaire en Amérique du Nord (au 31 décembre 2010) et fournit des services d’exploitation et de maintenance éolienne pour le compte de tiers. En avril 2010, EDF Trading North America a procédé à l’acquisition des systèmes de négoce et d’information d’Epic Merchant Energy, ce qui lui a permis de gagner en ef? cacité parmi ses concurrents au sein du marché ERCOT du Texas. Repères AMÉRIQUES ÉTATS-UNIS CONSTELLATION ENERGY NUCLEAR GROUP 5 réacteurs nucléaires 3 839 MW de capacité installée BRÉSIL UTE NORTE FLUMINENSE 1 centrale cycle combiné gaz dans l’État de Rio de Janeiro 869 MW de capacité installée Site éolien de Shiloh II, Californie. (EDF – Sophie BRANDSTROM) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 72PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS AUTRE INTERNATIONALEDF Trading a également signé un contrat avec Seattle City Light portant sur la location de capacités de transport pendant les cinq prochaines années. EDF Trading gère 13 000 MW de produc - tion sur l’ensemble du continent nord-américain. Depuis 2009, EDF est copropriétaire de cinq centrales nucléaires sur trois sites via la société Constellation Energy Nuclear Group (EDF 49,99 %) détenue avec Constellation Energy Group (CEG). EDF et CEG ont réorganisé en 2010 leur partenariat. L’accord supprime l’option de vente (« put ») de centrales thermiques de CEG à EDF. Il octroie à EDF le contrôle à 100 % d’UniStar Nuclear Energy (« UniStar »), via l’acquisition pour 140 millions de dollars de la part de 50 % de CEG dans cette société. CEG transférera à UniStar les sites nucléaires potentiels de Nine Mile Point et R.E. Ginna dans l’état de New York. Ces deux sites viendront en complément du site de Calvert Cliffs 3 et d’un quatrième site potentiel à Calvert Cliffs dont UniStar est déjà propriétaire. À la suite de la cession de sa participation, CEG se désengagera du développement et du ? nancement du projet de construction d’un EPR à Calvert Cliffs 3. L’accord prévoit aussi qu’EDF renonce à sa participation dans CEG et à son poste d’administrateur au Conseil d’administration de cette société. La structure actionnariale de Constellation Energy Nuclear Group (CENG) reste inchangée. Brésil : une présence, des perspectives Le groupe EDF détient 90 % de UTE Norte Fluminense, qui a construit et exploite depuis 2004 une centrale CCG (869 MW) dans l’État de Rio de Janeiro. 6 511 GWh ont été vendus en 2010. Triplement certi? ée ISO depuis 2006 (qualité, santé-sécurité, environnement), la centrale a été la première du Groupe à obtenir la certi? cation SA 8000 (responsabilité éthique et sociale) en 2010. Dans le cadre d’un accord de coopération, le Groupe étudie avec les sociétés Eletrobras et Eletronuclear la faisabilité d’un projet hydroélectrique (10 682 MW), sur la rivière Tapajos, et envisage avec elles des projets électronucléaires au Brésil. Par ailleurs, EDF et Eletrobras coopèrent au développement de services d’ef? - cacité énergétique et de solution de ville durable en vue de la Coupe du monde de football en 2014 et des Jeux olympiques en 2016. — Producteur indépendant d’énergies renouvelables, EnXco fournit également des services d’exploitation et de maintenance pour le compte de tiers. (EDF – Sophie BRANDSTROM) Centrale nucléaire de Calvert Cliffs, État du Maryland (ci-dessous). (EDF – Laurent VAUTRIN) 73 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS AUTRE INTERNATIONAL 1. Independent Power Plant. ASIE, AFRIQUE ET MOYEN-ORIENT Le Groupe apporte ses compétences d’architecte ensemblier et d’exploitant dans le nucléaire en Chine, l’hydraulique au Laos et le thermique à ? amme au Vietnam. Il s’engage dans le développement de systèmes électriques en Afrique. Chine : la force des partenariats L’investissement dans la production électrique en Asie, notamment en Chine, où EDF travaille depuis près de trois décennies et où il est l’un des plus importants investisseurs é t r a n g e r s d a n s l a p ro d u c t i o n d’électricité, constitue un enjeu industriel pour le Groupe. Les projets dans cette région lui offrent l’occasion de valoriser son savoirfaire notamment dans le nucléaire. EDF est ainsi partenaire de CGNPC1 dans TNPJVC2 (EDF 30 %) pour la construction et l’exploitation future de deux réacteurs nucléaires Asie du Sud-Est : la participation à l’essor économique EDF se centre sur le développement du secteur électrique de la région du Grand Mékong, dont la Thaïlande et le Vietnam sont les pôles économiques moteurs. Cett e région offre des opportunités pour des productions indépendantes, comme le complexe hydroélectrique EPR de Taishan, province du Guangdong, en Chine. À l’intérieur du bâtiment réacteur de l’unité 1, en construction. (EDF – Philippe ERANIAN) de type EPR à Taishan. Ce chantier béné? cie du retour d’expérience de celui de Flamanville. Les premiers bétons ont été coulés et le chantier progresse selon le planning annoncé. Le Groupe est présent depuis plus de onze ans dans la production d’électricité thermique à partir de charbon. Il possède et exploite la centrale de Laibin B (2 x 360 MW) via un contrat BOT 3 . Il est actionnai re à 19,6 % de SZPC4 , qui p o s s è d e e t e x p l o i t e t ro i s c e n - trales (3 060 MW). En 2010, il a pris une participation de 35 % dans la centrale supercritique de Sanmenxia 2. Repères ASIE 30 ans présence d’EDF en Chine 4 980 MW capacité installée d’EDF en Chine 715 MW capacité installée d’EDF au Vietnam (1 er IPP 1 d’investissement exclusivement étranger lancé au Vietnam) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 74PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS AUTRE INTERNATIONALde Nam Theun 2 au Laos et le cycle combiné gaz de Phu My 2.2 au Vietnam. L’année a été marquée par la mise en service commercial de Nam Theun 2 dont EDF a été le constructeur principal et dont il est l’exploitant pendant vingt-cinq ans via la société NTPC (EDF 40 %) aux côtés des sociétés thaïlandaise EGCO5 (35 %) et laotienne LHSE 6 (25 %). L’électricité produite sera vendue à la Thaïlande pour 95 % et au Laos pour 5 %. En décembre 2010, le gouvernement laotien a confirmé que le projet avait rempli ses obligations contractuelles de performances économiques, environnementales et sociales. Certains de ces engagements se poursuivront durant les vingt-cinq ans de la concession. Le programme social et environnemental pour atténuer ou compenser l’impact de l’ouvrage représente 13 % du budget total de ce projet soutenu par la Banque mondiale. Le programme d’amélioration de la qualité de vie des villageois déplacés est en bonne voie : les maisons, les centres de santé, les écoles et les équipements publics sont en place, les routes tracées. De même, le plan de préservation de la faune et de la ? ore se déroule comme prévu. Sénégal : mission d’expertise Un accord de partenariat a été signé à Paris le 17 décembre 2010 entre EDF et le Sénégal. Pour remédier à la crise traversée par son secteur électrique, le gouvernement du Sénégal a demandé à EDF de l’appuyer dans le diagnostic de la situation et dans la réalisation d’un plan d’action pour rétablir durablement la qualité du service. Le Groupe contribuera au lancement de plans de formation pour développer les compétences de la Senelec, Société sénégalaise d’électricité, en particulier en matière de politique commerciale. Accès à l’énergie : une nouvelle dynamique En 2001, le Groupe a lancé un programme d’accès à l’énergie dans les pays en développement. Dans les zones éloignées des réseaux électriques ont été créées, en partenariat, des sociétés de services décentralisés (SSD) alimentant en énergie les familles et les activités économiques et administratives. En dix ans, quatre SSD ont été créées au Mali, au Maroc et en Afrique du Sud, desservant quelque 330 000 personnes ? n 2010. L e G ro u p e e n t e n d d é s o r m a i s monter des projets avec des partenaires locaux dès le départ. Dans cet esprit, EDF a créé en 2010 avec BPC, l’opérateur national du Botswana, l’entreprise BPC Lesedi (BPC 55 %, EDF 45 %) pour réaliser un programme national d’électri? - cation décentralisée par systèmes solaires. De même, au Sénégal, EDF et son partenaire local Matforce ont répondu à l ’appel d’off res de l ’Aser 7 pour un cont rat de concession rurale dans la région de Tambacounda. — 1. China Guangdong National Power Corp. 2. Taishan Nuclear Power Joint Venture Company. 3. Build, Operate and Transfer. 4. Shandong Zhonghua Power Company Ltd. 5. Energy Generating Company. 6. Lao Holding State Enterprise. 7. Agence sénégalaise d’électri? cation rurale. Sur le chantier de Taishan, tous les prestataires béné? cient de formations sécurité. (EDF – Philippe ERANIAN) Certi? ée ISO 14 000, TNPJVC, société commune à CGNPC et EDF a élaboré un Plan de gestion sociale et environnementale et assure le suivi de sa réalisation. La loi chinoise, qui s’applique aux contrats de sous-traitance, présente des standards environnementaux et de qualité. De plus, engagé à l’égard de la Coface qui envoie un consultant sur le site tous les six mois, TNPJVC se conforme aux standards internationaux. Et la sécurité des salariés et des prestataires sur le chantier ? TNPJVC échange avec Flamanville sur les meilleures pratiques de sécurité. Le chef de site et la Direction Générale sont assistés chacun d’un Comité sécurité. Les soustraitants ont des responsables sécurité, correspondants des inspecteurs sécurité de TNPJVC. Les prestataires béné? cient de formations sécurité. Qu’en est-il de la sûreté nucléaire ? L’autorité de sûreté chinoise, la NNSA, a des liens étroits avec son homologue en France. L’instruction du dossier d’autorisation, très détaillée, comportait des milliers de questions. Les réunions avec NNSA sont très fréquentes. Les membres de son antenne régionale sont présents en permanence sur le site et participent aux réunions hebdomadaires de chantier. C POUR EN SAVOIR PLUS : http://rapport-dd.edf.com COMMENT SE DÉROULE LA MAÎTRISE DE L’IMPACT DU CHANTIER DE TAISHAN ? 75 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS AUTRE INTERNATIONAL Dalkia développe des solutions énergétiques associant biomasse et cogénération. Ici, l’unité biomasse du réseau de chaleur de CergyPontoise, France. (Photothèque Veolia – Stéphane LAVOUÉ) Activités complémentaires Le groupe EDF s’appuie sur plusieurs ? liales spécialisées qui enrichissent son offre énergétique avec des solutions centrées sur les énergies renouvelables et la gestion d’utilités énergétiques. En France, Électricité de Strasbourg renforce sa couverture territoriale. 1,7 Thermique à ? amme 45,9 Gaz 50,5 Autre ENR (dont éolien : 42,5) 1,9 Hydraulique Puissance installée en % TOTAL : 5,3 GWe 4 Biomasse 3 Hydraulique 2 Thermique à ? amme 1 Solaire 48 Gaz 42 Éolien Production en % TOTAL : 11,9 TWh GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 76PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRES5,8 Md€ Chiffre d’affaires contributif 1,9 Md€ Contribution à l’EBITDA du Groupe 0,47 million de clients 24 598 salariés EDF Énergies Nouvelles (EDF 50 %) Dalkia (EDF 34 % de la société Holding de Dalkia) Électricité de Strasbourg (EDF 88,82 %) Tiru (EDF 51 %) EDF Trading (EDF 100 %) Données corrigées du pourcentage de participation du groupe EDF. Électricité de Strasbourg participe aux côtés d’EDF à des expérimentations pour la mobilité électrique. Un préalable à la commercialisation des véhicules hybrides rechargeables sur le marché de masse. (EDF – Philippe ERANIAN) Dalkia Leader sur le marché européen des services énergétiques, Dalkia est un acteur majeur de la production d’énergie décentralisée et de la gestion énergétique et environnementale pour les collectivités et les entreprises. Réseaux de chaleur, installations à haut rendement, énergies renouvelables : Dalkia conçoit, réalise et gère les solutions énergétiques les plus ef? caces et s’engage auprès de ses clients sur des résultats dans la durée. En 2010, Dalkia a réalisé un chiffre d’affaires de 7,23 milliards d’euros. Sa dynamique commerciale a béné- ? cié de la pertinence de son modèle d’activité par rapport aux attentes de diminution des dépenses énergétiques et de l’empreinte carbone. Ses solutions à base de biomasse et ses projets associant biomasse et cogénération ont de no uveau progressé, tant auprès des industriels que pour l’alimentation énergétique de réseaux de chaleur, notamment en France, en Allemagne ainsi que dans les pays d’Europe centrale et orientale. Dalkia a noué un partenariat pour l’exploitation d’importants réseaux de chaleur en Russie. Il s’est engagé dans plusieurs projets de partenariat public-privé dans le domaine hospitalier en France, en Espagne et en Amérique latine. Tiru Spécialisée dans la valorisation énergét ique des déchet s sous forme d’électricité et de vapeur destinée au chauffage urbain ou à des usages industriels, Tiru dispose de vingt unités de traitement thermique et biologique en France et au Canada. Tiru a produit et vendu près de 3,7 TWh d’électricité et de vapeur, dont 50 % d’énergie verte 1 à partir de 3,9 millions de tonnes de déchets traitées, assimilables à des énergies renouve lables. En outre, ses unités de valorisation en France et à l’international ont trié, recyclé et composté 320 000 tonnes de déchets. Électricité de Strasbourg Électricité de Strasbourg, sous la marque ÉS Réseaux, distribue l’électricité dans le Bas-Rhin dont elle dessert 80 % de la population avec quelque 13 000 kilomètres de lignes. Conformément à la loi, Électricité de Strasbourg a ? lialisé en 2009 son activité de commercialisation en créant ÉS Énergies Strasbourg. Celle-ci compte 488 000 clients. Elle a vendu 6,4 TWh d’électricité et 0,2 TWh de gaz en 2010. EDF Énergies Nouvelles EDF Énergies Nouvelles porte l’engagement d’EDF dans les énergies renouvelables (cf. pages 30 et 31). En Europe et aux États- Unis, EDF Énergies Nouvel les développe, construit et exploite, pour son propre compte et pour compte de tiers, principalement des parcs éoliens et des installations solaires. EDF Énergies Nouvelles recourt également à la petite hydraulique (131,4 MW2 installés), à la biomasse (26 MW) et au biogaz (56,1 MW). Elle dispose de près de 3 GW de capacité éolienne et de 267,1 MW solaires au 3 1. Hors chauffage. 1 décembre 2010. — 2. Toutes les puissances sont exprimées en données non consolidées. 77 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 PERFORMANCES OPÉRATIONNELLES PAR PAYS ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRESL’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE Le projet industriel d’EDF s’appuie sur l’excellence et la motivation de ses équipes. Il suppose une force d’innovation pour répondre aux enjeux mondiaux de l’énergie. Ressources humaines et Recherche & Développement sont les deux atouts principaux du Groupe. (Getty/Image source, EDF – Philippe ERANIAN, Shutterstock, Seth Joel/Getty, Aldo Sperber/ERDF, Orédia) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 78L’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE79 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 L’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE158 842 salariés dans le monde 13 790 embauches pour le Groupe en 2010 127 332 salariés ayant béné? cié d’une formation GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 80L’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE RESSOURCES HUMAINESRessources humaines Le Groupe met l’accent sur le développement des compétences pour améliorer ses performances et répondre aux attentes de ses salariés. Mettant l’humain au cœur de son projet, il entend relancer l’ascenseur social par une politique de recrutement et de formation dynamisée. Trois priorités La stratégie de ressources humaines, partagée entre tous les métiers et sociétés du Groupe, s’articule autour de trois priorités : – développer les compétences ; – faire de la reconnaissance, de la qualité de vie au travail et de la santé-sécurité des leviers de l’engagement de tous pour une performance durable ; – développer la diversité et renforcer la culture commune. Nouvelle organisation pour une nouvelle ambition Pour accroître la cohérence du Groupe à l’échelle mondiale, la Direction des Ressources Humaines Groupe a été créée en juillet 2010. Elle comporte trois directions corporate en lien avec ses priorités : Compétences et performance sociale ; Reconnaissance et qualité de vie au travail ; Dirigeants, formation des managers et mobilité internationale. Elle développe de nouvelles missions d’analyse sociale, de marketing RH et de communication sociale ainsi qu’une mission d’appui au pilotage de projets transversaux. Parallèlement a été créée une DRH France qui assure la cohésion et la cohérence de la politique sociale d’EDF en France. Cette organisation simpli? ée rend plus lisibles les responsabilités entre Groupe, pays ou sociétés. Elle renforce le rôle stratégique du management des ressources humaines. Plus proche du terrain, la DRH Groupe est une force de proposition sur la conduite du changement. Elle peut à la fois capitaliser sur l’existant et impulser de la nouveauté, via notamment des démarches participatives et la création de communautés (Web 2.0). Développer et renouveler les compétences La reprise des investissements industriels et de l’ingénierie nucléaire intensi? e les besoins de main-d’œuvre, d’autant plus qu’EDF devra remplacer des milliers d’ingénieurs et de techniciens qui vont partir à la retraite dans les prochaines années. Pour relever ce dé? , EDF compte sur le recrutement, la mobilité et la formation. • • • Barrage hydraulique de Roselend en Savoie, visite décennale, mars 2011. (EDF – Philippe ERANIAN) 81 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 L’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE RESSOURCES HUMAINESDes recrutements importants En France, EDF, ERDF et RTE-EDF Transport ont recruté plus de 4 500 personnes en 2010, dont 1 700 ingénieurs et techniciens dans le nucléaire et plus de 1 100 personnes à ERDF. EDF continuera à recruter massivement dans les cinq ans à venir. La mobilité encouragée La mobilité interne est un facteur clé de l’adaptation permanente des compétences. Dans le cadre de l’accord sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, des informations sur les métiers et les parcours internes sont progressivement mises à disposition des salariés sur le portail intranet RH de l’entreprise. La mobilité internationale augmente. En 2010, plus de 500 collaborateurs du Groupe dans le monde se sont expatriés vers l’un des trente pays où le Groupe intervient. La formation : une nouvelle impulsion Le Groupe accentue son effort de formation. Celle-ci est un moyen clé pour accomplir l’ambition du Groupe de relancer l’ascenseur social. Entre 2006 et 2010, le Groupe a doublé ses effectifs engagés dans une formation en alternance (plus de 4,5 % en 2010). EDF a ainsi accueilli plus de 750 alternants en 2010 à EDF, ERDF et RTE-EDF Transport, portant le nombre de jeunes en alternance à plus de 2 700. Chacun d’eux est accompagné par un tuteur salarié. Des dispositifs nouveaux seront déployés progressivement en 2011. Un Campus EDF en France et un autre au Royaume-Uni ont été créés, premiers d’une série dans tout le Groupe. L’Université Groupe s’ouvre désormais à l’ensemble des managers du Groupe a? n de développer une culture partagée du management. En France, EDF, RTE-EDF Transport et ERDF ont consacré en 2010 8 % de la masse salariale à la formation, soit une moyenne de cinquante heures de formation par salarié. Les métiers de l’ingénierie et de la production nucléaire se mobilisent. La Direction Commerce a accru son volume de formation de 20 % par rapport à 2009, avec 400 000 heures dispensées. Au Royaume-Uni, EDF Energy, pour soutenir son activité nucléaire actuelle et future, participe à des actions visant à attirer des étudiants vers les disciplines scienti? ques. La société emploie 107 apprentis de première et deuxième année du cursus Existing Nuclear, programme d’apprentissage sur quatre ans. Elle développe son Académie de l’énergie nucléaire. Le partage des compétences Le Groupe contribue à la formation professionnelle dans les pays où il travaille. En 2008, des ingénieurs EDF travaillant sur les centrales à charbon polonaises avaient été appelés par l’Afrique du Sud pour redémarrer des centrales du même type. Ce pays envisage à présent de créer, avec EDF, un institut de formation d’ingénieurs sud-africains spécialisés dans l’entretien de ses centrales thermiques. En 2010, vingt-cinq chercheurs et universitaires polonais ont participé en France à une formation en énergie nucléaire. Ils seront ensuite formés en Pologne comme ingé- nieurs et techniciens du nucléaire. Au Laos, le transfert de responsabilités vers le personnel local pour l’exploitation de Nam Theun 2, inauguré en 2010, résulte d’un travail de formation engagé depuis plusieurs années. Le programme Vivier de formation de talents chinois dans les métiers en France est emblé- matique du développement des parcours croisés dans le Groupe. • • • • • • Repères RESSOURCES HUMAINES EDF EN FRANCE Départ à la retraite d’ici à 2015 : 25 % à 30 % en moyenne 50 % en maintenance et exploitation (production, ingénierie, distribution) Centrale nucléaire de Penly, Seine-Maritime. (EDF – Philippe ERANIAN) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 82L’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE RESSOURCES HUMAINESConclu en 2010 par le Président d’EDF et les cinq organisations syndicales pour l’ensemble du Groupe en France – EDF, ERDF et RTE-EDF Transport –, l’accord Défi Formation poursuit un double objectif : développer les compétences et répondre aux attentes des salariés. L’accord met l’accent sur l’alternance à tous niveaux de formation. Dans les cinq ans, celle-ci doit concerner plus de 4 % des salariés et 25 % des recrutements de maîtrise et d’exécution (4 % pour les cadres). Des Académies des métiers doivent développer l’excellence professionnelle, tant dans les domaines techniques que dans les fonctions d’appui. Treize grandes ? lières vont se doter d’Académies des métiers. Les formations promotionnelles vont se développer pour accompagner toutes les promotions au collège cadre et certains passages au collège maîtrise. Focus DÉFI FORMATION, UN PROGRAMME PHARE ET INNOVANT EDF doit redevenir un exemple d’ascenseur social, dans un monde en pleine mutation. Henri Proglio Le Groupe va créer un dispositif global de formation diplômante. Un dispositif spéci? que favorisant les passages directs de postes d’exécution à des postes de cadre sera expérimenté. Les salariés peuvent prendre plus d’initiatives pour développer leurs compétences. Ils deviennent acteurs de leur propre parcours professionnel, en pouvant accéder à des formations promotionnelles qui les ouvrent à des responsabilités plus importantes. La création d’un réseau de Campus EDF, en France et dans d’autres pays, s’inscrit dans le cadre de la démarche Dé? Formation, de même que l’ouverture de l’Université Groupe à tous les niveaux de management. Campus de formation des Mureaux, près de Paris. (EDF – Philippe ERANIAN) (EDF – Philippe ERANIAN) (EDF – Philippe ERANIAN) 83 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 L’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE RESSOURCES HUMAINESlocaux. Une centaine de bonnes pratiques RSE ont été remontées et plusieurs sont publiées dans l’intranet du Groupe. La qualité de la vie au travail, levier de motivation En France, la qualité de la vie au travail est au centre du dialogue avec les organisations syndicales. Depuis trois ans, EDF a pris de nombreuses mesures : création d’un Observatoire national de la qualité de vie au travail, numéro vert, équipe de médecins joignable 24 heures/24 et 7 jours/7 par le management des unités, formation des équipes médicales et sensibilisation du management à la prévention des risques psychosociaux. Deux accords clés ont été conclus en 2010. L’accord Dialogue social concernant la santé au travail à EDF prévoit l’organisation d’un débat au Comité central d’entreprise, la création d’un groupe national multidisciplinaire et le renforcement des échanges entre partenaires sur ce thème. L’accord Prévenir les risques psychosociaux et améliorer la qualité de vie au travail des salariés d’EDF s’appuie sur les démarches déjà engagées dans les métiers. Il prévoit le partage d’expériences et de pratiques, l’implication managériale, la formation de tous les acteurs concernés. En Italie, le programme Edison per te regroupe des services pour aider les salariés à concilier vie personnelle et obligations professionnelles. Il s’articule autour de quatre axes : santé et bien- être, famille, temps personnel, économies. En Pologne, où le Groupe emploie 4 000 personnes, la mutualisation des services de support de ses huit sociétés dans un centre de services partagés à Cracovie a été facilitée par une politique active d’accompagnement des salariés : formation, garanties d’emploi et de rémunération, aides au logement et à la recherche d’emploi pour les conjoints. Le progrès par le dialogue social À EDF, la négociation collective est le mode majeur de régulation sociale. Elle se déroule dans Favoriser l’engagement durable des salariés La santé et la sécurité, priorités absolues Fruit d’un accord conclu en 2009, la nouvelle politique santé-sécurité d’EDF tient compte des évolutions de l’environnement professionnel, des nouvelles formes de travail et de l’allongement des carrières. Elle résulte d’un large dialogue pluridisciplinaire entre encadrement, experts, médecins et représentants du personnel. Elle est suivie par un Comité national d’orientation et de suivi, réunissant les directions opérationnelles d’EDF. Cette politique s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue. EDF concentre la prévention des accidents sur les risques électriques, routiers et de chute de hauteur. Des programmes de prévention dans le domaine de l’ergonomie et des risques psychosociaux ont été entrepris. La formation à la sécurité se poursuit. Les socié- tés du Groupe ont ainsi participé à la semaine OSHA1 , centrée en 2010 sur la prévention dans la maintenance, en y associant les prestataires. L’accord RSE 2 et les travaux du Comité d’entreprise européen En 2010, le Comité d’entreprise européen a été consulté sur la cession du réseau anglais, la stratégie nucléaire du Groupe, la loi NOME le bilan santé-sécurité du Groupe, les comptes consolidés. La revue de l’accord RSE a porté sur les priorités de l’année 2010 : parcours professionnels et accompagnement des restructurations, lutte contre les discriminations, sous-traitance, clients vulnérables, partage de l’information et dialogue social, ceci au travers de réalisations et de pratiques communiquées par les sociétés couvertes par l’accord. Tous leurs bilans annuels de suivi de l’accord ont été validés par les partenaires sociaux le cadre de la branche professionnelle des IEG3 et des agendas sociaux qui organisent le dialogue tous les deux ans. Le troisième agenda social 2008-2010, signé par toutes les organisations syndicales, a permis la signature de près d’une cinquantaine d’accords collectifs d’entreprise, dont, en 2010, l’accord Dé? Formation pour le Groupe en France et, pour EDF, les accords sur la Prévention des risques psychosociaux et sur la Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Donner toute sa place à la diversité Le groupe EDF entend re? éter la société dans laquelle il évolue. Il considère en outre la diversité comme un levier de performance, permettant à tous les talents de donner le meilleur d’eux-mêmes. Égalité professionnelle et féminisation des métiers techniques À EDF, l’écart salarial entre hommes et femmes s’est encore réduit : il n’est plus que de 0,6 % et la Direction Commerce a même atteint l’égalité complète. De nouvelles mesures ont été prises. La tranche d’âge pendant laquelle un haut potentiel peut être détecté a été élargie, pour que les femmes qui ont eu des enfants ne soient pas pénalisées. En outre, EDF travaille à améliorer l’attractivité de ses métiers avec, par exemple, la création du prix Fem’Energia, en partenariat avec WiN4 France. La santé et la sécurité des salariés et prestataires – ici à la centrale de Hinkley Point au Royaume-Uni – constituent un enjeu majeur pour EDF, réaf? rmé par l’accord de Responsabilité sociale d’entreprise du Groupe. (EDF – Philippe ERANIAN) • • • Repères SÉCURITÉ 3,8 Taux de fréquence des accidents EDF 2010 (3,2 en 2009) 4,5 Taux de fréquence des accidents groupe EDF 2010 (4,5 en 2009) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 84L’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE RESSOURCES HUMAINESIntégration professionnelle des personnes en situation de handicap Le huitième accord triennal, conclu en 2009, met l’accent sur la qualité de l’intégration professionnelle dans la durée et sur le maintien dans l’emploi des salariés devenant handicapés. EDF a con? rmé son objectif de compter au minimum 4 % de personnes en situation de handicap dans ses recrutements en 2010. Cent dix personnes ont ainsi été embauchées et trente ont béné? cié d’un contrat de formation en alternance. Une nouvelle dynamique pour les seniors Pour dynamiser les secondes parties de carrière, un plan d’action a été déployé en 2010. Il pré- voit, par exemple, un entretien de mi-carrière dès les quarante-cinq ans du salarié avec un responsable de ressources humaines, pour faire le point sur ses compétences et bâtir un projet professionnel. Les Trophées Excellence opérationnelle du Groupe ont récompensé le projet Intégration d’emplois seniors dans les centres de relations clients Particuliers et Professionnels de la Direction Commerce, où ont été recrutés cinquante deux seniors à quatre ans de la 1. European Agency for Safety and Health at Work. retraite, dont vingt conseillers. — 2. Responsabilité sociale d’entreprise. 3. Industries électriques et gazières. 4. Women in Nuclear. En 2010, les centres de relations clients – ici celui d’Avron à Paris – ont recruté plus de 50 salariés seniors à quatre ans de la retraite. (EDF – Philippe ERANIAN) Repères DIVERSITÉ EDF 0,6 % Écart salarial entre hommes et femmes 110 salariés handicapés embauchés 200 jeunes en dif? culté en insertion-formation dans les centres de relations clients 34 % des salariés de plus de 50 ans 10 % des salariés de plus de 55 ans 85 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 L’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE RESSOURCES HUMAINESLa réalité virtuelle au service de la visualisation scienti? que : un axe de recherche du Département Simulation Neuronique, Technologie de l’Information et Calculs Scienti? ques au centre de recherche de Clamart. (EDF – Philippe ERANIAN) Innovation et R&D Production, réseaux, commerce, usages de l’énergie : la R&D améliore la performance de tous les métiers du Groupe avec des solutions technologiques et des modèles d’activité innovants et compétitifs. Elle prépare l’avenir du Groupe par des actions d’anticipation de moyen et long terme. Avec un objectif : accélérer le passage de l’innovation à l’industrie et au marché. Un contexte en mutation Le contexte énergétique devient plus mouvant et incertain qu’auparavant. Des dé? s se con? rment : épuisement des ressources fossiles, changement climatique, menace sur la biodiversité. D’autres se font jour : émergence de pays à forte croissance, urbanisation accélérée, évolution des consommateurs qui deviennent aussi producteurs et désirent vivre dans des bâtiments, des quartiers ou des villes autonomes en énergie. S’y ajoute le développement des technologies de l’information dans l’énergie, qui ouvre de nouvelles opportunités aux électriciens. Dans ce contexte en mutation, la R&D du Groupe oriente ses travaux sur le développement d’un mix de production énergétique décarboné et d’une demande énergétique ? exible et bas carbone ainsi que sur l’adaptation du système électrique. Des atouts concurrentiels Pour relever ces nouveaux dé? s, elle dispose de solides atouts. Elle a renforcé en 2010 sa dimension internationale avec deux nouveaux pôles en Pologne et au Royaume-Uni et projette d’en créer un en Chine. Elle se mobilise pour développer les brevets en interne et s’appuyer sur des start-up à l’externe, avec un objectif : transformer les idées scienti? ques en avantages concurrentiels. Elle dispose aussi d’une expertise système reconnue et s’appuie sur des outils expérimentaux et scienti? ques de premier plan, comme le calculateur le plus puissant du monde industriel aujourd’hui. Elle développe des outils de simulation et des maquettes grandeur réelle, par exemple un bâtiment pour tester les systèmes d’ef? cacité énergétique. Pour un mix de production bas carbone Pour conforter l’avantage nucléaire du Groupe, les chercheurs optimisent la sûreté, les performances économiques et environnementales du parc ainsi que sa durée de fonctionnement en développant des moyens d’essais, des outils de simulation numérique et des codes de calcul. Ils participent ainsi à une étude sur la durée de vie des gaines polymères dans le cadre du MAI 1 . Au Royaume-Uni, ils ont validé les calculs des ingénieurs d’EDF Energy pour accroître en toute sûreté la puissance de fonctionnement de deux unités de la centrale d’Heysham et ont mobilisé 1. Materials Ageing Institute. • • • GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 86L’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE INNOVATION ET R&D486 M€ budget R&D EDF Plus de 200 chercheurs-enseignants dans les universités et grandes écoles 370 docteurs et près de 200 doctorants Plus de 2 000 personnes : 80 % de cadres 87 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 L’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE INNOVATION ET R&Dénergétiques de référence, tel est le cœur de la démarche des équipes. Celles-ci poursuivent aussi leurs travaux sur l’ef? cacité énergétique des bâtiments et les nouveaux usages de l’électricité, comme la pompe à chaleur. Elles participent aux expérimentations européennes de mobilité électrique : essais de batteries, mise au point de systèmes de recharge, analyse sociologique des comportements des conducteurs. Elles accompagnent le développement durable des villes qui souhaitent optimiser localement les infrastructures et leur gestion (production d’énergie, réseaux, mobilité, déchets, bâtiments) pour devenir des smart cities. Pour des systèmes électriques intelligents L’évolution vers des réseaux électriques intelligents, les smart grids, constitue l’un des pivots de la transition vers une économie énergétique décarbonée en Europe. Intégration des énergies renouvelables et des nouveaux usages, gestion des outils 3D pour allonger la durée d’exploitation des réacteurs AGR 1 . Ils collaborent aussi avec le CEA2 sur les centrales de génération 4. Dans les énergies renouvelables, les travaux visent à identi? er les ruptures technologiques et à faciliter l’émergence industrielle des technologies les plus prometteuses, comme les couches minces photovoltaïques étudiées par l’IRDEP, laboratoire commun avec le CNRS. Ils portent aussi sur l’insertion des énergies renouvelables : analyse de différentes solutions, notamment de stockage, évaluation des contraintes et des coûts de leur intégration dans les grands systèmes. Le charbon assurant l’essentiel de la production mondiale d’électricité, la R&D a fait de la capture et du stockage du CO2 une priorité. Elle participe au démonstrateur du Havre et étudie avec des partenaires la création d’un prototype plus grand. Elle travaille aussi sur la résistance des matériaux, essentielle pour le développement des chaudières ultra-supercritiques. Pour des clients acteurs de leur consommation Ef? cacité énergétique, énergies renouvelables réparties, réseaux intelligents : les clients deviennent des acteurs du système électrique. Les travaux de R&D visent à développer des offres ainsi que des modes innovants de relation avec les clients. Mieux connaître les clients et leurs attentes pour concevoir des solutions • • • La R&D est indispensable à l’évolution des technologies de développement durable. Une société plus équitable et plus sobre en ressources naturelles requiert beaucoup d’innovation, en plus des modi? cations de comportement. Productions et usages bas carbone, technologies d’ef? cacité énergétique pour les clients, réseaux intelligents à même d’intégrer les ENR et les gestes d’économie d’énergie, solutions pour la précarité énergétique : la R&D d’EDF, à travers ses actions d’anticipation de moyen et long terme, prépare l’avenir du Groupe et participe également aux enjeux environnementaux. Ses équipes conduisent des études de prospective climatique pour doter le parc de production des moyens de faire face au changement climatique. Ces études concernent tout le cycle de vie, jusqu’à 2100, des EPR de Penly et Flamanville dont les installations ont été dimensionnées en fonction des prévisions sur la montée du niveau des mers et sur la température de l’air et de l’eau. Des études similaires, à échelle plus courte, sont menées pour les centrales existantes. C POUR EN SAVOIR PLUS : http://rapport-dd.edf.com COMMENT LA R&D CONTRIBUE-T-ELLE AU DÉVELOPPEMENT DURABLE ? Études de mécanique non linéaire, département Analyses Mécaniques et Acoustique, site R&D de Clamart. (EDF – Philippe ERANIAN) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 88L’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE INNOVATION ET R&Ddes informations pour les divers utilisateurs du réseau, maîtrise des dépenses : les enjeux sont à la fois techniques, économiques et régulatoires. La R&D s’est ? xé quatre priorités. D’abord, établir des scénarios prospectifs et des modèles du système énergétique pour mieux piloter l’équilibre offre/demande. La deuxième priorité est d’apporter des solutions pour insérer la production intermittente décentralisée dans le système. La troisième priorité est d’améliorer la gestion des réseaux en développant leur automatisation et en étudiant la résistance des matériels par des essais en laboratoire et des modélisations. La quatrième priorité porte sur le système électrique et les super grids. L’insertion des énergies renouvelables pourrait nécessiter de développer de grands réseaux à courant continu. Des partenariats ouverts sur le monde La R&D entretient de nombreux partenariats dans le monde et a créé douze laboratoires communs. Elle participe à de nombreux projets collaboratifs européens. En 2010, elle s’est impliquée dans le Programme des investissements d’avenir lancé par le gouvernement français ? n 2009 et a contribué aux projets de démonstrateurs smart grids du Groupe avec ERDF, la Direction Commerce et EDF Energy. Elle a rejoint le KIC3 Climat dédié au changement climatique, aux villes intelligentes, au management de l’eau et à la production décarbonée ainsi que le KIC InnoEnergy consacré aux réseaux intelligents et au stockage, aux biocarburants, aux énergies renouvelables, au nucléaire, à la séquestration et au stockage du CO2 1. Réacteur avancé au gaz. . — 2. Commissariat à l’énergie atomique. 3. Knowledge and Innovation Communities. Mis en service en 2010, le laboratoire appelé BESTLab met EDF à la pointe de la connaissance des nouvelles solutions d’isolation. Ce bâtiment comporte douze cellules aux parois extérieures composées de matériaux différents. Dans chacune, les mesures permettent de comparer les qualités isolantes de chaque paroi. Parmi toutes ces recherches, certaines ont porté leurs fruits : le laboratoire a développé une fenêtre avec extraction d’air intégré, qui n’existait pas sur le marché. C POUR EN SAVOIR PLUS : http://innovation.edf.com PERFORMANCES THERMIQUES DES BÂTIMENTS : QUE FAIT LA R&D ? Repères R&D 6 sites en Europe dont 3 en France à Clamart, Chatou et aux Renardières 1 au Royaume-Uni, avec EDF Energy, spécialisé dans l’éolien offshore et le développement du nucléaire au Royaume-Uni 1 en Pologne, avec EDF Polska, spécialisé dans le thermique charbon et la cocombustion biomasse 1 en Allemagne, avec l’université de Karlsruhe : l’European Institute for Energy Research (EIFER) 1 équipe R&D détachée aux ÉtatsUnis, collaborant avec l’Electric Power Research Institute (EPRI). Un des 10 premiers campus scienti? ques et technologiques du monde : Saclay, où le Groupe a décidé d’implanter son plus important centre de R&D ? n 2010. Les chercheurs optimisent la sûreté et les performances économiques et environnementales du parc nucléaire d’EDF. Ici, études sur le circuit primaire, au département Mécanique des Fluides, Énergie et Environnement à Chatou. (EDF – Philippe ERANIAN) 89 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 L’AMBITION HUMAINE ET TECHNOLOGIQUE INNOVATION ET R&DGOUVERNANCE ET RÉSULTATS (Photononstop/Image Source, Emmanuel BLANC/Picturetank, EDF – CECIL MATHIEU, Lisa MARTIN/Plainpicture, EDF – Patrick SHEANDELL) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 90GOUVERNANCE ET RÉSULTATS91 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 GOUVERNANCE ET RÉSULTATSLe Conseil d‘administration Une description détaillée du gouvernement d’entreprise ? gure dans le rapport 2010 du Président du Conseil d’administration du rapport d‘EDF sur le gouvernement d‘entreprise et les procédures de contrôle interne et de gestion des risques. L’activité du Conseil d’administration Conformément à la loi, le Conseil d’administration détermine les orientations de l’activité de la société et veille à leur mise en œuvre. Il délibère sur toutes ses orientations stratégiques, économiques, ? nancières ou technologiques ainsi que sur les sujets que la loi lui a expressément con? és ou qu’il s’est réservés. En 2010, le Conseil d’administration a notamment examiné et autorisé : – les accords EDF-AREVA relatifs à l’aval du cycle du combustible nucléaire ; – la cession des réseaux britanniques de distribution d’électricité ; – la conclusion d’un nouvel accord entre EDF et Constellation Energy Group ; – les conventions de concession hydroélectrique de Gavet et Moyenne Romanche et leurs conditions d’exploitation ; – l’implantation du plus grand centre de recherche et développement du Groupe sur le site de Paris Saclay ; – la cession de la participation détenue par EDF International dans EnBW ; – le compromis EDF et AREVA/Eurodif relatif au processus de fermeture de l’usine Georges Besse 1 ; – l’affectation de 50 % des titres de RTE EDF Transport détenus par EDF au portefeuille des actifs dédiés ; – l’entrée d’EDF International au capital de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Les comités du Conseil d’administration Le Conseil est doté de cinq comités chargés d’examiner et de préparer certains dossiers en amont de leur présentation en séance plénière. Comité d‘audit Il s’est réuni sept fois en 2010, avec un taux moyen de participation de 88,1 %. Il a examiné les sujets qui relèvent spéci? quement de ses missions (états ? nanciers semestriels et annuels, communiqués de presse y afférents et ceux relatifs au chiffre d’affaires trimestriel, cartographie des risques, synthèse des audits et programme d’audit) ainsi que le lancement du processus de sélection des Commissaires aux comptes pour la période 2011-2016. Comité de suivi des engagements nucléaires Il s’est réuni trois fois en 2010, avec un taux de participation de 100 %. Il a examiné en particulier la provision pour déconstruction du parc des réacteurs à eau pressurisée (REP), la gestion et la performance du portefeuille d’actifs dédiés ainsi que le projet d’affectation de 50 % des titres de RTE EDF Transport détenus par EDF au portefeuille d’actifs dédiés. Comité de la stratégie Il s’est réuni sept fois en 2010, avec un taux moyen de participation de 87,5 %. Il a notamment examiné l’impact sur l’activité d’EDF du projet de loi relatif à la nouvelle organisation du marché français de l’électricité (NOME), le projet de cession des réseaux britanniques de distribution, les perspectives de développement du nucléaire, en particulier au Royaume-Uni et en France. Comité d’éthique Il s’est réuni quatre fois en 2010, avec un taux moyen de participation de 91,7 %. Il a notamment réalisé, avec le concours d’un cabinet exté- rieur, l’évaluation du fonctionnement du Conseil. Lors d’une réunion conjointe avec le Comité de la stratégie et élargie au Conseil, il a également étudié l’ambition Ressources Humaines dé? nie pour accompagner la stratégie industrielle du Groupe. Comité des nominations et des rémunérations Il s’est réuni deux fois en 2010, avec un taux de participation de 100 %. Il a notamment examiné la rémunération annuelle brute et le bonus du Président-Directeur Général ainsi que l’enveloppe des jetons de présence et leur répartition. — GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 92GOUVERNANCE ET RÉSULTATS CONSEIL D‘ADMINISTRATION12 séances d’une durée moyenne de 2 heures 44 taux moyen 86,6 % de participation des administrateurs 6 administrateurs représentant l'État nommés par décret : • Pierre-Marie Abadie, Directeur de l’Énergie à la Direction Générale de l’Énergie et du Climat rattachée au ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, au ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie et au ministre chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique • Jean-Dominique Comolli, Commissaire aux participations de l’État au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie assurant la Direction Générale de l'Agence des participations de l'État (APE) • Yannick d’Escatha, Président du Centre national d'études spatiales (CNES) • Philippe Josse, Directeur du budget au ministère du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État • Pierre Sellal, Ambassadeur de France, Secrétaire Général du ministère des Affaires étrangères et européennes • Philippe Van de Maele, Président-Directeur Général de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) LES MEMBRES DU CONSEIL D’ADMINISTRATION Composition du Conseil Présidé par Henri Proglio, le Conseil d'administration est constitué comme suit : 6 administrateurs nommés par l'Assemblée générale des actionnaires : • Henri Proglio, Président-Directeur Général • Philippe Crouzet, Président du Directoire de Vallourec • Mireille Faugère, Directrice Générale de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris • Michael Jay, membre indépendant de la Chambre britannique des Lords (House of Lords) • Bruno Lafont, Président-Directeur Général de Lafarge • Pierre Mariani, administrateur délégué et Président du Comité de Direction de Dexia 6 administrateurs élus par les salariés : • Christine Chabauty, parrainée par la CGT • Alexandre Grillat, parrainé par la CFE-CGC • Philippe Maïssa, parrainé par la CGT • Philippe Pesteil, parrainé par la CFDT • Jean-Paul Rignac, parrainé par la CGT • Maxime Villota, parrainé par la CGT À noter que le chef de la Mission de contrôle général économique et ? nancier de l'État auprès d'EDF et le secrétaire du Comité central d'entreprise assistent également aux séances du Conseil sans voix délibérative. (Richard KALVAR / Magnum Photos) 93 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 GOUVERNANCE ET RÉSULTATS CONSEIL D‘ADMINISTRATION1 1 2 8 3 4 7 5 6 1_Henri Proglio Président-Directeur Général 2_Vincent de Rivaz Directeur Général d’EDF Energy 3_Marianne Laigneau Directeur des Ressources Humaines du groupe EDF 6_Jean-Louis Mathias Directeur Exécutif Groupe Coordination des activités France, IT, Gaz et Énergies Renouvelables 7_Thomas Piquemal Directeur Exécutif Groupe Finances 8_Alain Tchernonog Secrétaire Général 4_Pierre Lederer Directeur Exécutif Groupe Commerce, Optimisation et Trading 5_Hervé Machenaud Directeur Exécutif Groupe Production et Ingénierie Le Comité exécutif d’EDF (1. EDF / Laurent VAUTRIN – 2 et 6. EDF – Richard SCHRŒDER – 3. EDF / Patrick GAILLARDIN – 4 et 7. Stéphane LAVOUE / TOMA – 5 et 8. Richard KALVAR / Magnum Photos) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 94GOUVERNANCE ET RÉSULTATS LA DIRECTION GÉNÉRALELa Direction Générale L’organisation de la Direction Générale répond à deux orientations majeures : améliorer le fonctionnement en groupe intégré, dans le respect de l’autonomie de gestion des ? liales régulées, et renforcer le rôle des opérationnels dans les prises de décision. Le Comité exécutif Le Comité exécutif, où sont représentés tous les métiers du Groupe ainsi que la ? nance, le juridique et les ressources humaines, est une instance de ré? exion, d’échange stratégique et de concertation sur les sujets transversaux du Groupe. Réuni chaque semaine, il suit les objectifs et les résultats opérationnels et contribue à la gestion et à l’anticipation des enjeux majeurs pour le groupe EDF. Il examine et autorise les projets signi? catifs, en particulier les projets d’investissement ou de désinvestissement du Groupe dont les montants dépassent certains seuils. Le Comité exécutif compte huit membres et un Secrétaire. Pour renforcer l’instruction et le suivi des projets, le Président-Directeur Général a créé un Comité des engagements du Comité exécutif. Son rôle est d’examiner de manière approfondie, avant décision ? nale du Comité exécutif, les projets sur lesquels celui-ci a pris une position de principe favorable. Aucun dossier d’investissement ne peut être proposé à l‘examen du Conseil d’administration sans avoir reçu l’aval du Comité des engagements. Le Comité de Direction Il réunit, autour des membres du Comité exécutif, les principaux dirigeants internationaux du Groupe et les responsables de zones géographiques ainsi que des directeurs fonctionnels de la société. Rassemblant des expertises métiers, géographiques et fonctionnelles, il est une instance d’échange entre grands responsables du Groupe sur les sujets transversaux. Il accompagne la Direction Générale dans la mise en œuvre de la stratégie et dans le pilotage de l’activité et des synergies au sein du Groupe. Ce Comité se réunit tous les mois. L’Inspection générale pour la sûreté nucléaire et la radioprotection Nommé par le Président-Directeur Général d’EDF auquel il est rattaché, l’inspecteur géné- ral pour la sûreté nucléaire et la radioprotection a pour mission de réaliser des audits dans ses domaines d’intervention et de porter chaque année un avis sur la sûreté globale du parc nucléaire du Groupe. Il propose à la Direction Générale des axes de progrès. — Pour béné? cier d’une approche pluridisciplinaire et d’une vision extérieure, le Groupe et ses sociétés ont créé des panels indépendants. Au niveau du Groupe, le Panel Développement durable, dont le Président d’honneur est le Dr Rajendra Pachauri et qui est présidé par Claude Fussler, est constitué d’experts internationaux. Il interpelle le Comité exécutif sur l’évolution du modèle d’activité et sur les grands sujets : émissions de carbone, biodiversité, énergies renouvelables, stockage des déchets nucléaires, accès à l’énergie des personnes vulnérables. En 2010, il a tenu une réunion sur l’impact des politiques publiques climatiques et les coûts du nucléaire. En France, quatre Conseils permettent les échanges entre EDF et les parties prenantes engagées. Le Conseil de l’environnement, présidé par Jean Jouzel, expert du GIEC, a tenu deux réunions sur l’adaptation au changement climatique. Le Conseil sociétal, présidé par Dominique Bourg, philosophe et professeur à l’université de Lausanne, s’est réuni deux fois également sur l’acceptabilité des ouvrages, la concertation locale et la précarité énergétique. Le Conseil scienti? que, orienté R&D, et le Conseil médical complètent ce dispositif. Au Royaume-Uni, EDF Energy dispose d’un Stakeholder Advisory Panel, présidé par Will Hutton, Vice-président exécutif de la Work Foundation. Il se réunit chaque trimestre et évalue la gestion par EDF Energy d’enjeux comme le changement climatique, l’accès à l’énergie à un coût abordable ou la sécurité d’approvisionnement. En Italie, Edison dispose depuis 2009 d’un Social Committee qui évalue ses programmes sociétaux. C POUR EN SAVOIR PLUS : http://rapport-DD.edf.com L’ÉCLAIRAGE DE PANELS INDÉPENDANTS ? LE DISPOSITIF DE CONTRÔLE INTERNE Une nouvelle décision relative à la mise en place du contrôle interne au sein du groupe EDF a été signée par le PrésidentDirecteur Général le 3 septembre 2010. Elle vise à donner une assurance raisonnable de la maîtrise des risques EDF. Le Contrôle interne s’organise autour de 4 acteurs fonctionnels : • La Direction Financière (DF) • La Direction du Contrôle des Risques Groupe (DCRG) • La ? lière Audit du Groupe • La Direction Juridique (DJ) 95 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 GOUVERNANCE ET RÉSULTATS LA DIRECTION GÉNÉRALERelations avec les actionnaires Dans une conjoncture économique et ? nancière encore marquée par la crise, EDF a intensi? é sa communication avec les investisseurs institutionnels et ses actionnaires particuliers et salariés. Relations avec les actionnaires individuels Lors de la première Assemblée générale présidée par Henri Proglio, Président-Directeur Général du groupe EDF, le 18 mai 2010, quatre membres du Comité consultatif ont exprimé les principales attentes des actionnaires individuels dans un ? lm projeté en introduction. Huit réunions d’information et d’échange avec les actionnaires se sont tenues en régions. Le Comité consultatif, composé de douze membres et renouvelé partiellement début 2010, s’est réuni trois fois, autant d’occasions d’échange avec des membres du Comité exécutif. Il a tenu une permanence au salon Actionaria où le stand EDF a attiré de nombreux visiteurs intéressés par les mini-conférences qui y étaient proposées (réseaux intelligents, par exemple). Les 63 000 membres du Club actionnaires se sont vu proposer plus de 200 événements : visites de sites EDF, conférences, manifestations culturelles et sportives. Le Club a renouvelé et étoffé son site internet. Trois numéros de la Lettre Actionnaire, avec une version internet webzine enrichie en contenus, et une nouvelle édition du guide Être actionnaire d’EDF ont été diffusés. Le Grand Prix actionnaires individuels 2010 de Boursoscan est venu récompenser la relation de con? ance, ouverte et transparente, d’EDF avec ses actionnaires individuels. (EDF – Bruno CONTY) GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 96GOUVERNANCE ET RÉSULTATS RELATIONS AVEC LES ACTIONNAIRESRelations avec les actionnaires salariés Les actionnaires salariés et anciens salariés restent collectivement le premier actionnaire d’EDF après l’État. Il n’y a pas eu de plan d’actionnariat salarié en 2010. EDF s’attache à leur bonne information. Tous reçoivent la Lettre Actionnaire, avec un volet supplémentaire pour l’actionnariat salarié. Ils peuvent aussi s’informer sur les rubriques dédiées de l’intranet du Groupe et disposent d’un numéro vert. Ils peuvent s’informer en appelant les numéros verts du teneur du registre titres EDF pour leurs actions au nominatif et du teneur de compte du PEG EDF pour leurs actions placées dans le plan d’épargne. Les conseils de surveillance des Fonds Actions EDF France et International sont régulièrement informés sur les résultats du Groupe et sur l’évolution du titre. Depuis juillet 2010, les représentants des actionnaires salariés (conseil de surveillance du Fonds Actions EDF et membres des bureaux des associations d’actionnaires salariés) béné? cient d’un point de marché mensuel. Des rencontres sont organisées entre le top management et les 21 nov-05 janv-06 mars-06 mai-06 juil-06 sept-06 nov-06 janv-07 mars-07 mai-07 juil-07 sept-07 nov-07 janv-08 mars-08 mai-08 juil-08 sept-08 nov-08 janv-09 mars-09 mai-09 juil-09 sept-09 nov-09 janv-10 mars-10 mai-10 juil-10 sept-10 nov-10 janv-11 31 mars-11 - 8,7 % 29,22 € - 2 % 319,07 - 13 % 3 9 8 9 , 1 8 EDF € Stoxx Utility Source : Bloomberg CAC 40 -80 % -60 % -40 % -20 % 0 % 20 % 40 % 60 % 80 % 100 % 120 % 140 % 160 % 180 % 200 % Cours de l’action EDF depuis l’introduction en Bourse jusqu’au 31 mars 2011 représentants des porteurs de parts sur les enjeux et la stratégie du Groupe. La dernière s’est tenue avec le Président-Directeur Général le 11 mai 2010. EDF met à la disposition des associations d’actionnaires salariés un local et leur alloue des subventions selon une procédure écrite et transparente. À la rencontre des investisseurs Le 17 décembre 2010, les dirigeants du Groupe ont rencontré les investisseurs à Londres. Cette réunion a été l’occasion d’une annonce importante : l’extension de cinq ans de la durée d’exploitation des réacteurs nucléaires britanniques de Heysham 1 et de Hartlepool jusqu’en 2019. L’ensemble des présentations de cette réunion a été publié sur le site internet du Groupe. En 2010, la Direction Relations Investisseurs a rencontré de nombreux analystes ? nanciers et investisseurs a? n de fournir la communauté ? nancière en informations régulières sur les activités et résultats annuels et semestriels du Groupe. Occasions privilégiées d’aller au contact des analystes et d’échanger sur la stratégie et les objectifs du Groupe, les roadshows se sont déroulés sur les principales places ? nancières d’Europe à Paris, Londres et Francfort, d’Amé- rique du Nord à New York et Boston, en? n d’Asie à Singapour et Tokyo. Plus particulièrement, les dirigeants du Groupe ont rencontré les investisseurs à Londres le 17 décembre 2010 lors d’un workshop consacré à la stratégie d’EDF au Royaume-Uni. En outre, l’information mise à disposition des analystes et investisseurs sur le site internet du Groupe a été encore enrichie. Sont désormais accessibles des présentations de dossiers spéci- ? ques sur l’actualité ? nancière du Groupe, un point mensuel sur la production nucléaire, la couverture du titre au pas trimestrielle (recommandations des analystes suivant le titre), ainsi que les notations extra-? nancières du Groupe dédiées à l’Investissement Socialement Responsable (ISR). — 1,15 € par action Dividende proposé au titre de 2010 Prime de ? 10 % délité proposée à l’Assemblée générale pour application en 2014 au titre de 2013 97 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 GOUVERNANCE ET RÉSULTATS RELATIONS AVEC LES ACTIONNAIRESRésultats ? nanciers 2010 C POUR EN SAVOIR PLUS : www.edf.com Bilans consolidés ACTIF (en millions d’euros) Notes 31/12/2010 31/12 /2009 (1) Goodwill 19 12 028 13 526 Autres actifs incorporels 20 4 616 5 579 Immobilisations en concessions de distribution publique d’électricité en France 21 43 905 42 451 Immobilisations en concessions des autres activités 22 6 027 26 857 Immobilisations de production et autres immobilisations corporelles du domaine propre 23 57 268 58 734 Participations dans les entreprises associées 24 7 854 4 421 Actifs ? nanciers non courants 36/46 24 921 24 498 Impôts différés 17.3 2 125 2 490 Actif non courant 158 744 178 556 Stocks 25 12 685 12 662 Clients et comptes rattachés 26 19 524 19 633 Actifs ? nanciers courants 36 16 788 12 450 Actifs d’impôts courants 525 376 Autres débiteurs 27 9 319 8 111 Trésorerie et équivalents de trésorerie 37 4 829 6 982 Actif courant 63 670 60 214 Actifs détenus en vue de leur vente 44 18 145 1 265 TOTAL DE L’ACTIF 240 559 240 035 (1) Les données publiées au titre de l’exercice 2009 ont été retraitées de l’impact lié à l’application des interprétations IFRIC 18 et IFRIC 12 (voir document de référence, chapitre 20, note 2). GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 98GOUVERNANCE ET RÉSULTATS RÉSULTATS FINANCIERS 2010C POUR EN SAVOIR PLUS : www.edf.com CAPITAUX PROPRES ET PASSIF (en millions d’euros) Notes 31/12/2010 31/12/2009 (1) Capital 28 924 924 Réserves et résultats consolidés 30 393 28 967 Capitaux propres – part du Groupe 31 317 29 891 Intérêts attribuables aux participations ne donnant pas le contrôle 5 586 4 776 Total des capitaux propres 28 36 903 34 667 Provisions pour aval du cycle nucléaire 30.1 17 000 17 531 Provisions pour déconstruction et pour derniers cœurs 30.2 19 383 20 003 Provisions pour avantages du personnel 31 11 745 13 412 Autres provisions 32 1 337 1 188 Provisions non courantes 29 49 465 52 134 Droits des concédants sur les biens en concessions de distribution publique d’électricité en France existants 33 20 318 19 667 Droits des concédants sur les biens en concessions de distribution publique d’électricité en France à renouveler 33 20 843 20 210 Passifs ? nanciers non courants 38.1 40 646 44 755 Autres créditeurs 35 4 965 3 360 Impôts différés 17.3 4 894 7 654 Passif non courant 141 131 147 780 Provisions 29 5 010 5 858 Fournisseurs et comptes rattachés 34 12 805 13 348 Passifs ? nanciers courants 38.1 12 766 16 560 Dettes d’impôts courants 396 564 Autres créditeurs 35 18 674 20 847 Passif courant 49 651 57 177 Passifs liés aux actifs détenus en vue de leur vente 44 12 874 411 TOTAL DES CAPITAUX PROPRES ET DU PASSIF 240 559 240 035 (1) Les données publiées au titre de l’exercice 2009 ont été retraitées de l’impact lié à l’application des interprétations IFRIC 18 et IFRIC 12 (voir document de référence, chapitre 20, note 2). Bilans consolidés 99 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 GOUVERNANCE ET RÉSULTATS RÉSULTATS FINANCIERS 2010Résultats ? nanciers 2010 C POUR EN SAVOIR PLUS : www.edf.com Comptes de résultat consolidés (en millions d’euros) Notes 2010 2009 (1) Chiffre d’affaires 7 65 165 59 140 Achats de combustible et d’énergie 8 (26 021) (22 590) Autres consommations externes 9 (10 582) (10 213) Charges de personnel 10 (11 422) (10 708) Impôts et taxes 11 (3 227) (2 902) Autres produits et charges opérationnels 12 3 090 3 202 Prolongation du TaRTAM – Lois du 7 juin 2010 et du 7 décembre 2010 13 (380) - Excédent brut d’exploitation 16 623 15 929 Variations nettes de juste valeur sur instruments dérivés Énergie et Matières Premières hors activités de trading 15 539 Dotations aux amortissements (7 426) (6 796) Dotations nettes aux provisions pour renouvellement des immobilisations en concession (428) (490) (Pertes de valeur) / reprises 14 (1 743) (49) Autres produits et charges d’exploitation 15 (801) 173 Résultat d’exploitation 6 240 9 306 Coût de l’endettement ? nancier brut 16.1 (2 754) (2 529) Charges d’actualisation 16.2 (3 134) (2 997) Autres produits et charges ? nanciers 16.3 1 462 1 322 Résultat ? nancier 16 (4 426) (4 204) Résultat avant impôts des sociétés intégrées 1 814 5 102 Impôts sur les résultats 17 (1 079) (1 432) Quote-part de résultat net des entreprises associées 24 134 104 Résultat net des activités en cours de cession 380 311 RÉSULTAT NET CONSOLIDÉ 1 249 4 085 Dont résultat net attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle 229 183 Résultat net des activités poursuivies 235 158 Résultat net des activités en cours de cession (6) 25 Dont résultat net – part du Groupe 1 020 3 902 Résultat net des activités poursuivies 634 3 616 Résultat net des activités en cours de cession 386 286 Résultat net part du Groupe par action : 18 Résultat par action en euro 0,55 2,14 Résultat dilué par action en euro 0,55 2,14 Résultat par action des activités poursuivies en euro 0,34 1,98 Résultat dilué par action des activités poursuivies en euro 0,34 1,98 (1) Les données publiées au titre de l’exercice 2009 ont été retraitées de l’impact lié à l’application des interprétations IFRIC 18 « Transferts d’actifs provenant de clients », IFRIC 12 « Accords de concession de services », de la norme IFRS 5 « Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées » et du changement de présentation de la variation nette de juste valeur sur instruments dérivés Énergie et Matières Premières hors activités de trading (voir document de référence, chapitre 20, note 2). En application de la norme IFRS 5, le résultat net des activités en cours de cession est présenté sur une ligne distincte du compte de résultat pour les exercices présentés. L’impact de l’application d’IFRS 5 sur les données publiées en 2009 est présenté (voir document de référence, chapitre 20, note 2). GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 100GOUVERNANCE ET RÉSULTATS RÉSULTATS FINANCIERS 2010Indicateurs développement durable Rapport d’examen des C ommissaires aux comptes sur certains indicateurs environnementaux et sociaux 2010 du groupe EDF À la suite de la demande qui nous a été faite et en notre qualité de Commissaires aux comptes d’EDF, nous avons effectué un examen visant à nous permettre d’exprimer une assurance modérée sur certains indicateurs environnementaux et sociaux 2010 sélectionnés par le groupe EDF (« les Données ») et identi? és par le signe < dans les tableaux présentés aux pages 102 à 106 du Rapport d’activité et de développement durable 2010 du groupe EDF. Les conclusions formulées ci-après portent sur ces seules Données et non sur l’ensemble des indicateurs présentés. Ces Données ont été préparées sous la responsabilité de la Direction du Développement Durable en lien avec la Direction des Ressources Humaines, conformément au protocole interne de mesure et de reporting disponible auprès de la Direction du Développement Durable et du Controlling RH (ci après « le Référentiel »). La note méthodologique ? gurant sur le Rapport développement durable 2010 en ligne du groupe EDF (http://rapport-dd.edf.com) apporte des précisions sur les méthodologies de collecte et de calcul des indicateurs publiés. Il nous appartient, sur la base de nos travaux, d’exprimer une conclusion sur les Données sélectionnées. Nature et étendue des travaux Nous avons effectué nos travaux selon la norme ISAE 3000, en conformité avec la doctrine professionnelle applicable en France. Nous avons mis en œuvre des diligences limitées conduisant à une assurance modérée sur le fait que les Données sélectionnées ne comportent pas d’anomalies signi? catives. Une assurance de niveau raisonnable aurait nécessité des travaux plus étendus. Pour les Données sélectionnées, nous avons : • apprécié le Référentiel au regard de son caractère compréhensible, sa pertinence, sa ? abilité, sa neutralité et son exhaustivité ; • mené des entretiens auprès des personnes concernées par l’application du Référentiel au niveau des principales Directions suivantes : Direction du Développement Durable, Direction Controlling, Direction des Ressources Humaines, Direction Production Ingénierie, Direction des Activités Internationales et Stratégie et d’une sélection de Divisions 1 ; • mené des entretiens et réalisé des sondages sur l’application du Référentiel dans les entités suivantes : certains sites d’EDF 2 , certaines ? liales 3 pour les Données sociales et certains sites 4 de ces ? liales pour les Données environnementales (« les Entités sélectionnées ») ; • mené des tests de cohérence sur la consolidation de ces Données au niveau du Groupe. La contribution des Entités sélectionnées aux Données Groupe représente en moyenne 34 %, tant pour les Données environnementales que pour les Données sociales. Pour nous assister dans la réalisation de ces travaux, nous avons fait appel aux experts en Environnement et Développement Durable de nos cabinets. Commentaires sur les procédures Nous avons identi? é les principaux axes d’amélioration suivants qui devraient, à notre avis, être pris en compte dans une politique de progrès continu : • le dispositif de contrôle interne a été amélioré au niveau de la consolidation des données Groupe, mais reste à renforcer au niveau des paliers de collecte des données ; • le suivi des mouvements d’effectifs devrait être renforcé au niveau des ? liales situées au Royaume-Uni ; • les règles de prise en compte des déchets de chantiers dans les indicateurs de déchets conventionnels dangereux et non dangereux devraient être précisées pour homogénéiser les pratiques entre les différents sites d’EDF ; • les ? ches de dé? nition de certains indicateurs de performance devraient être complétées pour prendre en compte les spéci? cités des entités nouvellement intégrées. Conclusion Sur la base de nos travaux, nous n’avons pas relevé d’anomalies signi? catives de nature à remettre en cause le fait que les Données examinées ? gurant dans les tableaux aux pages 102 à 106 du Rapport d’activité et de développement durable 2010 du groupe EDF, identi? ées par le signe <, ont été établies, dans tous leurs aspects signi? catifs, conformément au Référentiel mentionné. Paris La Défense et Neuilly-sur-Seine, le 4 avril 2011 Les Commissaires aux comptes KPMG Audit Deloitte & Associés Département de KPMG S.A. Michel Piette Jean-Louis Caulier Alain Pons Patrick E. Suissa 1. Production Nucléaire, Combustible Nucléaire, Production et Ingénierie Thermique, Centre d’Ingénierie de Déconstruction et d’ENvironnement, Délégation Groupe Santé Sécurité, Services, Unité Technique Opérationnelle, Observatoire Statistique du groupe EDF. 2. Centrale thermique de Blénod (FR), Centrale thermique de Vitry (FR), Centrale thermique de Pointe des Carrières (FR), Centre Nucléaire de Production d’Électricité de Bugey (FR), Centre Nucléaire de Production d’Électricité de Cruas (FR), Centre Nucléaire de Production d’Électricité du Tricastin (FR), Centrale en déconstruction de Bugey (FR), Agence Régionale RH Est (FR), Agence Régionale RH Ouest (FR), Agence Régionale RH Sud-Ouest (FR). 3. TIRU (FR), ERDF (FR), RTE EDF Transport (FR), ECK (PL), MECO (VN), Edison (IT), SPE (BE), CENG (US), EDF Energy (UK). 4. Centrale thermique de Torviscosa (IT), Centrale thermique de Marghera Levante (IT), Centrale thermique d’ECK (PL), Centrale thermique de Ham (BE), Centre Nucléaire de Production d’Électricité de Calvert Cliffs (US), Centre Nucléaire de Production d’Électricité de Heysham 1 (UK), Centre Nucléaire de Production d’Électricité de Heysham 2 (UK), Centrale thermique de Cottam (UK), Incinérateur de Saint-Ouen (FR), URE Champagne (FR), URE Bourgogne (FR), URE PACA Ouest (FR), URE LARO (FR), Plaque régionale TENE (FR), Bureau Technique d’EDF EN (FR). Les travaux sur EDF EN ont été menés en central et ont porté uniquement sur l’indicateur sélectionné relatif aux énergies renouvelables. 101 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 GOUVERNANCE ET RÉSULTATS INDICATEURS DÉVELOPPEMENT DURABLEIndicateurs développement durable ÉCONOMIE Unité 2009 (1) 2008 Périmètre Réf. 2010 GRI (1) 2010 2009 2008 Provisions pour déconstruction et derniers cœurs millions d’euros 19 684 20 353 14 142 2 2 2 Provisions pour fin de cycle du combustible nucléaire millions d’euros 18 020 18 573 15 538 2 2 2 Montant des indemnités versées ou à verser suite à une décision judiciaire en matière d’environnement kilo euros 8 810 84,5 1 1 1 ENVIRONNEMENT COMBUSTIBLES & MATIÈRES PREMIÈRES Consommation totale de combustibles Combustible nucléaire chargé en réacteur t 1 138 1 141 1 282 1 1 1 EN 1 < Charbon kt 20 211 20 248 25 300 2 2 2 EN 1 Fioul lourd kt 1 625 1 793 1 950 2 2 2 EN 1 Fioul domestique kt 448 439 306 2 2 2 EN 1 Gaz naturel 10 6 m3 8 072 6 296 9 259 2 2 2 EN 1 Gaz industriel 10 6 m3 3 707 2 809 5 716 2 2 2 EN 1 Matières premières consommées provenant de sources externes à l’entreprise EAU < Eau de refroidissement prélevée 10 9 m3 53,9 50,9 45,9 2 2 2 EN 8 < Eau de refroidissement restituée 10 9 m3 53,3 50,3 45,7 2 2 2 EN 21 AIR Émissions de gaz < Émissions totales de CO2 (inclut les installations non soumises à quotas) Mt 75,7 72,5 91,6 2 2 2 EN 16 < Émissions de SO2 kt 187,9 198,6 192,4 2 2 2 EN 20 Émissions de NOx kt 167,6 158,6 168,2 2 2 2 EN 20 Poussières t 7 929 8 333 7 644 2 2 2 EN 20 Émissions de CH4 kt éq. CO2 41,6 34,5 5,3 2 2 1 EN 16 Émissions de N2O kt éq. CO2 287,9 284,7 NC 2 2 NC EN 16 Émissions de SF6 kt éq. CO2 98,3 NC NC 1 NC NC EN 16 Déchets conventionnels (EDF + ERDF) < Déchets dangereux t 55 446 37 695 20 090 1b 1b 1b EN 22 < Déchets non dangereux t 211 511 150 212 114 899 1b 1b 1b EN 22 < Déchets industriels conventionnels valorisés ou évacués en vue de valorisation t 206 304 131 465 98 399 1b 1b 1b EN 22 Cendres produites (2) kt 3 581,4 3 581,5 581 694 2 2 1 EN 22 ÉNERGIE < Énergies renouvelables : quantité d’électricité et de chaleur produite à partir d’énergies renouvelables (hors hydraulique) GWh 10 385 8 412 6 186 2 2 2 EN 6 Consommation directe d’énergie, répartie par source primaire Consommations internes, électricité de pompage TWh 6,6 6,8 6,5 1 1 1 EN 3 Consommations internes, électricité TWh 22,6 22,4 23,3 1 1 1 EN 3 MANAGEMENT Dépenses de protection de l’environnement millions d’euros 1 393 2 477 2 496 1 1 1 EN 30 dont dotations aux provisions 650 1 691 1 775 Management de l’environnement (ISO 14001) Existence d’un SME (ISO 14001) dans l’ensemble du Groupe 2 2 2 < Données vérifiées par les Commissaires aux comptes. (1) Données excluant EnBW, à l'exception des provisions pour déconstruction et derniers cœurs, et pour fin de cycle du combustible nucléaire (données non retraitées). (2) L’unité est le kt pour 2009 et la tonne pour 2008. GRI : Global Reporting Initiative. Périmètre 1 : EDF (activités de distribution filialisées en 2008 : ERDF). Périmètre 1b : EDF + ERDF. Périmètre 2 : groupe EDF. NC : Non Communiqué. NA : Non Applicable. GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 102GOUVERNANCE ET RÉSULTATS INDICATEURS DÉVELOPPEMENT DURABLEINDICATEURS NUCLÉAIRES EDF Unité 2010 2009 2008 Réf. GRI Rejet d’activité dans l’eau Tritium TBq/tranche 19,1 16,4 17,4 EN 21 Carbone 14 GBq/tranche 12,6 12,1 13,0 EN 21 Rejets d’activité dans l’air Carbone 14 TBq/tranche 0,17 0,16 0,17 EN 20 Tritium TBq/tranche 0,55 0,49 0,42 EN 20 Déchets nucléaires < Déchets radioactifs de très faible activité issus de la déconstruction t 1 369 1 614 2 782 EN 24 < Déchets radioactifs solides de faible et moyenne activité à vie courte m3 /TWh 12,4 12,8 11,7 EN 24 < Déchets radioactifs solides de haute et moyenne activité à vie longue m3 /TWh 0,88 0,88 0,87 EN 24 Combustible nucléaire usé évacué t 1 140 1 102 1 179 EN 24 INDICATEURS NUCLÉAIRES EDF ENERGY (Existing Nuclear, branche nucléaire intégrée en 2009) Rejet d’activité dans l’eau Tritium TBq/tranche 102 122 NA EN 21 Rejets d’activité dans l’air Carbone 14 TBq/tranche 0,58 0,55 NA EN 20 Tritium TBq/tranche 0,9 1,5 NA EN 20 Déchets nucléaires < Uranium évacué t 131 147 NA EN 24 < Déchets radioactifs à faible activité évacués m3 498 607 NA EN 24 < Déchets radioactifs à moyenne activité générés m3 162 170 NA EN 24 INDICATEURS NUCLÉAIRES CONSTELLATION ENERGY NUCLEAR GROUP Rejet d’activité dans l’eau Tritium TBq/tranche 11,11 NA NA EN 21 Rejets d’activité dans l’air Carbone 14 TBq/tranche 0,69 NA NA EN 20 Tritium TBq/tranche 1,41 NA NA EN 20 Combustible < Combustible nucléaire livré t 34 NA NA EN 24 Déchets nucléaires < Déchets radioactifs solides de faible et moyenne activité évacués m3 735 NA NA EN 24 < Données vérifiées par les Commissaires aux comptes. GRI : Global Reporting Initiative. Périmètre 1 : EDF (activités de distribution filialisées en 2008 : ERDF). Périmètre 2 : groupe EDF. NC : Non Communiqué. NA : Non Applicable. 103 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 GOUVERNANCE ET RÉSULTATS INDICATEURS DÉVELOPPEMENT DURABLESOCIAL Unité 2009 (1) 2008 Périmètre 2010 Réf. GRI (1) 2010-2008 INDICATEURS GROUPE EDF EFFECTIF & RÉPARTITION (effectif au 31/12) (2) EDF + ERDF + RTE nbre 105 393 105 129 104 929 1 LA 1 < TOTAL Groupe EDF nbre 158 842 159 407 160 913 2 LA 1 < Nbre de cadres nbre 39 231 36 102 33 543 2 LA 1 < Pourcentage de femmes dans le collège Cadre % 22,7 22,1 21,2 2 LA 13 Nbre de non-cadres nbre 119 611 123 305 127 370 2 LA 13 Égalité professionnelle - effectif hommes nbre 121 009 122 006 122 762 2 LA 13 - effectif femmes nbre 37 833 37 401 38 151 2 LA 13 - hommes cadres nbre 30 306 28 108 26 436 2 LA 13 - femmes cadres nbre 8 925 7 994 7 108 2 LA 13 EMBAUCHES / DÉPARTS < Embauches nbre 13 790 11 734 12 533 2 LA 2 Autres arrivées (2) nbre 3 105 10 130 2 092 2 LA 2 < Départs retraite / inactivité nbre 4 708 4 280 4 578 2 LA 2 < Démissions (3) nbre 2 929 2 415 3 760 2 LA 2 < Licenciements – révocations – mises en inactivité d’office nbre 1 924 1 482 1 901 2 LA 2 < Autres départs (2) nbre 10 457 5 804 3 083 2 LA 2 ORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL Salariés à temps partiel nbre 17 719 18 953 21 971 2 LA 1 CONDITIONS D’HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉ < Accidents mortels nbre 15 12 13 2 LA 7 < Taux de fréquence 4,5 4,5 6,2 2 LA 7 < Accidents du travail (avec arrêt d’un jour ou plus) nbre 1 145 1 104 1 504 2 LA 7 RELATIONS PROFESSIONNELLES Pourcentage d’employés couverts par des conventions collectives (4) % 94 94 95 2 LA 4 FORMATION < Nbre de salariés ayant bénéficié d’une formation (5) nbre 127 332 99 217 102 629 2 LA 10 EMPLOI ET INSERTION DES TRAVAILLEURS HANDICAPÉS Nbre d’employés en situation de handicap (6) nbre 3 078 2 854 3 364 2 LA 13 < Données vérifiées par les Commissaires aux comptes. (1) Hors EnBW. (2) Les entrées ou sorties de périmètre sont comptées respectivement en : « Autres arrivées » et « Autres départs ». En 2010 la sortie de la partie « network » d'EDF Energy s'est traduite par 5 190 « Autres Départs ». (3) Les départs en cours de période d’essai sont comptés en : « Autres Départs ». En 2008, 248 départs en cours de période d’essai avaient été classés en « Démissions ». (4) Hors Dalkia International. (5) En 2010, hors Estag ; en 2009, hors EDF Energy et Dalkia International ; en 2008, hors EDF Energy, Dalkia International et EDF Trading. (6) Hors EDF Energy et EDF Trading. (6) En 2010 et 2009, la valeur collectée par Edison ne prend pas en compte leur filiale Abu Qir intégrée en cours d’année 2009. GRI : Global Reporting Initiative. Périmètre 1 : EDF + ERDF + RTE. Périmètre 2 : groupe EDF. Indicateurs développement durable GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 104GOUVERNANCE ET RÉSULTATS INDICATEURS DÉVELOPPEMENT DURABLESOCIAL Unité 2010 Réf. GRI INDICATEURS EDF (hors distributeur) EFFECTIF & RÉPARTITION (au 31/12) Total statutaires EDF nbre 61 615 LA 1 EDF non statutaires CDI nbre 287 LA 1 EDF non statutaires CDD nbre 299 LA 1 Total EDF non statutaires nbre 586 LA 1 TOTAL EDF nbre 62 201 LA 1 Nbre de cadres nbre 24 752 LA 1 Pourcentage de femmes dans le collège cadres % 24,1 LA 13 Nbre de non-cadres nbre 37 449 LA 13 Techniciens et agents de maîtrise nbre 31 820 LA 13 Agents d’exécution nbre 5 629 LA 13 Égalité professionnelle - effectif hommes nbre 44 035 LA 13 - effectif femmes nbre 18 166 LA 13 - hommes cadres nbre 18 781 LA 13 - femmes cadres nbre 5 971 LA 13 EMBAUCHES / DÉPARTS Embauches nbre 3 519 LA 2 Intégration & réintégration nbre 327 LA 2 Autres arrivées (1) nbre 744 LA 2 Départs retraite / inactivité nbre 2 180 LA 2 Démissions nbre 88 LA 2 Licenciements - révocations - mises en inactivité d’office nbre 10 LA 2 Décès nbre 86 LA 2 Autres départs (1) nbre 1 508 LA 2 HEURES SUPPLÉMENTAIRES Volume d’heures supplémentaires en milliers 2 642 MAIN D’ŒUVRE EXTÉRIEURE Nbre moyen mensuel d’intérimaires (2) nbre (2010) ND (2009) 989 LA 1 Salariés mis à disposition par des entreprises extérieures et travaillant dans les locaux d’EDF depuis au moins un an nbre 9 666 LA 1 ORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL Salariés à temps plein nbre 52 593 LA 1 Salariés à temps partiel nbre 9 608 LA 1 Salariés en service continu nbre 7 395 LA 1 ABSENTÉISME < Absentéisme % 4,0 LA 7 Heures maternité et congés familiaux / durée effective du travail % 0,8 LA 7 CONDITIONS D’HYGIÈNE ET DE SÉCURITÉ Accidents mortels nbre 6 LA 7 Taux de fréquence 3,8 LA 7 < Taux de gravité 0,16 LA 7 Accidents du travail (avec arrêt d’un jour ou plus) nbre 341 LA 7 < Données vérifiées par les Commissaires aux comptes. (1) Les arrivées et départs des CDD saisonniers sont exclus du décompte. (2) Le chiffre 2010 n’est pas disponible à la date de reporting. GRI : Global Reporting Initiative. 105 GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 GOUVERNANCE ET RÉSULTATS INDICATEURS DÉVELOPPEMENT DURABLESOCIAL Unité 2010 Réf. GRI INDICATEURS EDF (hors distributeur) RÉMUNÉRATIONS / CHARGES SOCIALES / INTÉRESSEMENT Rémunérations mensuelles principales - Cadres € 4 204 EC 1 - Techniciens et agents de maîtrise € 2 548 EC 1 - Agents d’exécution € 1 865 EC 1 Charges de personnel millions d'euros 5 433 EC 1 Montant moyen de l’intéressement par salarié € 1 272 EC 1 RELATIONS PROFESSIONNELLES Nbre d’accords collectifs signés (France) nbre 19 HR 5 Pourcentage d’employés couverts par des conventions collectives (1) % 99 LA 4 FORMATION Nbre de salariés ayant bénéficié d’une formation nbre 51 885 LA 10 Emploi et insertion des travailleurs handicapés Nbre d’employés en situation de handicap nbre 1 558 LA 13 < Nbre d’employés en situation de handicap embauchés nbre 111 LA 13 ŒUVRES SOCIALES Budget des comités (montant comptabilisé au titre du 1 %) millions d’euros 186 < Données vérifiées par les Commissaires aux comptes. (1) Les employés d’EDF ne dépendent pas d’une convention collective au sens de la loi, mais ils dépendent du Statut des Industries électriques et gazières. GRI : Global Reporting Initiative. Indicateurs développement durable MÉTHODOLOGIE EDF publie des informations de Développement Durable (DD) depuis 2001. L'ensemble des indicateurs publiés suit les recommandations de la Global Reporting Initiative (GRI G3), référentiel international en termes d'indicateurs de développement durable. La concordance avec la GRI illustre cet engagement méthodologique dans les tableaux de synthèse des indicateurs de performance. Outre la collecte des indicateurs de développement durable dé? nis par le Groupe, le reporting intègre la collecte des dépenses de protection de l’environnement. Celles-ci sont publiées dans le présent rapport et permettent de répondre à l’enquête annuelle obligatoire du centre d’enquêtes statistiques de l’Insee L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) est une Direction Générale du ministère de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi relative aux dépenses des entreprises en matière de protection de l'environnement. Le Groupe s’est engagé en 2005 dans une démarche progressive de véri? cation de ses données environnementales et sociales et a décidé de soumettre une sélection de données environnementales et sociales à une évaluation externe. Le Groupe souhaite ? abiliser le reporting annuel de ses indicateurs de développement durable consolidés en cherchant à renforcer tout particulièrement la qualité des contrôles mis en œuvre à chaque niveau de collecte et de consolidation, ainsi qu'une meilleure compréhension et application des procédures dé? nies par le Référentiel du Groupe. L'année 2010 a été marquée par la poursuite de l’harmonisation des méthodes et dé? nitions constituant le Référentiel du Groupe et par la publication de nouveaux indicateurs. Pour plus d'informations sur la méthodologie et le périmètre de reporting, consulter le document Indicateurs de développement durable 2010 disponible sur edf.com. GROUPE EDF RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2010 106GOUVERNANCE ET RÉSULTATS INDICATEURS DÉVELOPPEMENT DURABLEConception et réalisation : - Conception éditoriale : Doussot Conseil Infographies : Marie Thirion Dépôt légal : ISSN 1169-159X Imprimerie : IME – 3, rue de l’Industrie – BP 32017 – 25112 Baume-les-Dames Imprimé par IME usine ISO 14001 sur du papier fabriqué à partir de pâte FSC 100 % recyclée avec des encres végétalesEDF 22 - 30, avenue de Wagram 75382 Paris Cedex 08 SA au capital de 924 433 331 euros - 552 081 317 R.C.S Paris edf.com DIRECTION DE LA COMMUNICATION GROUPE LE GROUPE EDF EST CERTIFIÉ ISO 14001 AVRIL 2011 |