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Au deuxième trimestre 2020, le PIB se contracte de 13,8 %

Au deuxième trimestre 2020, le PIB se contracte de 13,8 %

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Comptes nationaux trimestriels - première estimation (PIB) - deuxième trimestre 2020 Au deuxième trimestre 2020, le produit intérieur brut (PIB) en volume baisse fortement : –13,8 %, après –5,9 % au premier trimestre 2020. Il est ainsi 19,0 % plus bas qu’au deuxième trimestre 2019. L’évolution négative du PIB au premier semestre 2020 est liée à l’arrêt des activités « non essentielles » dans le contexte du confinement mis en place entre mi-mars et début mai. La levée progressive des restrictions conduit à une reprise graduelle de l’activité économique aux mois de mai puis de juin, après le point bas atteint en avril. Les dépenses de consommation des ménages chutent (–11,0 % après –5,8 %) ainsi que la formation brute de capital fixe (FBCF), de manière encore plus prononcée (–17,8 % après –10,3 %). Les dépenses de consommation des administrations publiques sont également en baisse (–8,0 % après –3,5 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks diminue fortement : elle contribue pour –12,0 points à l’évolution du PIB. Les exportations baissent plus fortement ce trimestre (–25,5 % après –6,1 %) que les importations (–17,3 % après –5,5 %). Au total, le commerce extérieur contribue négativement à la croissance du PIB : –2,3 points, après –0,1 point au trimestre précédent. À l’inverse, les variations de stocks y contribuent positivement (+0,6 point). 31 juillet 2020 N° 2020-198 Avertissement Les méthodes d’estimation de la Première estimation des comptes trimestriels ont été modifiées pour tenir compte du confinement de la population française entre mi-mars et début mai dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19. Ces modifications sont détaillées dans la note méthodologique jointe à cette publication. Toutefois, cette première estimation reste fragile et elle est susceptible d’être révisée, davantage qu’à l’accoutumée, dans les prochaines publications des comptes trimestriels. Par ailleurs, les acquis d’évolution pour l’année 2020, qui supposent une évolution nulle sur le reste de l’année, ne sont pas interprétables et ne sont donc pas diffusés dans cette publication. 1 450 000 500 000 550 000 600 000 en millions d'euros T1 2005 T1 2006 T1 2007 T1 2008 T1 2009 T1 2010 T1 2011 T1 2012 T1 2013 T1 2014 T1 2015 T1 2016 T1 2017 T1 2018 T1 2019 T2 2020 PIB 0,2 -0,2 -5,9 -13,8 -19,0 Importations 0,6 -0,7 -5,5 -17,3 -21,9 Dép. conso. ménages 0,4 0,3 -5,8 -11,0 -15,6 Dép. conso. APU* 0,5 0,5 -3,5 -8,0 -10,3 FBCF 1,2 0,2 -10,3 -17,8 -25,2 Exportations -0,5 -0,8 -6,1 -25,5 -30,9 Contributions : Demande intérieure finale hors stocks 0,6 0,3 -6,4 -12,0 -16,8 Variations de stocks -0,1 -0,5 0,6 0,6 0,5 Commerce extérieur -0,3 0,0 -0,1 -2,3 -2,7 * APU : administrations publiques ** ENF : entreprises non financières Les volumes sont mesurés aux prix de l'année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). La production totale de biens et services baisse fortement (−14,2 % après –5,5 %). La contraction est particulièrement forte dans la construction (−24,1 % après –12,8 %), mais la production de biens chute également (−16,8 % après –5,6 %) et la production de services marchands baisse aussi nettement (−13,4 % après –5,0 %). 2 Production branche 0,1 -0,4 -5,5 -14,2 -19,1 Biens -0,6 -1,4 -5,6 -16,8 -23,0 Construction 0,4 -0,1 -12,8 -24,1 -33,6 Services marchands 0,2 -0,1 -5,0 -13,4 -17,5 Services non marchands 0,5 0,4 -3,8 -8,2 -11,1 Consommation des ménages 0,4 0,3 -5,8 -11,0 -15,6 Alimentaire -0,6 0,2 2,8 -0,5 1,8 Énergie -0,4 -1,0 -3,7 -11,1 -15,5 Biens fabriqués 1,6 1,0 -16,0 -12,0 -24,2 Services 0,4 0,4 -5,8 -15,3 -19,6 FBCF 1,2 0,2 -10,3 -17,8 -25,2 Produits manufacturés 1,2 -0,6 -13,2 -23,1 -32,8 Construction 0,9 -0,1 -14,5 -26,2 -36,4 Services marchands 1,6 1,0 -3,7 -6,2 -7,2 La consommation des ménages chute au deuxième trimestre 2020 (–11,0 % après –5,8 %), davantage du côté des services (–15,3% après –5,8 %) que du côté des biens (–7,1 % après –6,8 %). S’agissant des biens, la consommation de biens fabriqués baisse nettement (–12,0 % après –16,0 %) et les dépenses en énergie baissent également (−11,1 % après –3,7 %) en raison notamment de la forte baisse des achats de carburants liée au confinement. Les dépenses alimentaires ne se replient que légèrement (–0,5 % après +2,8 %). S’agissant des services, les dépenses de services de transports (−45,8 % après −13,1 %) et d’hébergement-restauration (–56,9 % après –16,5 %) s’effondrent, en lien avec les restrictions administratives mises en œuvre pour lutter contre la pandémie. Au deuxième trimestre 2020, la FBCF totale chute lourdement (–17,8 % après –10,3 %). En particulier, l’investissement diminue dans la construction (−26,2 % après –14,5 %), en lien avec la suspension de chantiers pendant le confinement et malgré leur reprise progressive à partir notamment du mois de mai. La baisse est également très marquée sur le trimestre dans les biens manufacturés (–23,1 % après –13,2%). Au deuxième trimestre 2020, les importations diminuent fortement (−17,3 % après –10,3 %), notamment les biens manufacturés. Les exportations diminuent de façon encore plus marquée (−25,5 % après –6,1 %), en particulier dans les matériels de transports. Au total, la contribution des échanges extérieurs à la croissance du PIB est négative ce trimestre (−2,3 points après −0,1 point). Au deuxième trimestre 2020, les variations de stocks contribuent positivement à la croissance du PIB (+0,6 point, autant qu’au premier trimestre) en particulier dans les biens manufacturés. RDB 0,7 0,9 -0,1 3,1 RDB (pouvoir d'achat) 0,5 0,6 -0,3 2,1 RDB par uc* (pouvoir d'achat) 0,3 0,5 -0,4 1,5 RDB ajusté (pouvoir d'achat) 0,5 0,6 -1,1 2,0 Taux d'épargne (niveau) 14,8 15,1 19,8 14,9 Taux d'épargne financière (niveau) 4,3 4,5 10,6 4,6 * uc : unité de consommation 3 Taux de marge 33,3 33,6 29,4 33,2 Taux d'investissement 24,7 24,8 24,5 24,5 Taux d'épargne 22,8 24,0 19,6 23,2 Taux d'autofinancement 92,6 96,9 80,0 94,7 Dépenses totales 338,1 340,1 338,0 1347,9 Recettes totales 321,6 317,4 308,2 1275,1 Capacité (+) ou besoin (–) de financement -16,6 -22,7 -29,8 -72,9 Capacité (+) ou besoin (–) de financement -2,7 -3,7 -5,1 -3,0 L’estimation de la croissance du PIB au premier trimestre 2020 est révisée à la baisse de 0,6 point et s’établit à –5,9 %. Cette révision tient à la modification des estimations des services non-marchands ainsi qu’à l’intégration et à la révision d’indicateurs. Prochaine publication : le 28 août 2020 à 08h45 Contact presse : bureau-de-presse@insee.fr Suivez-nous aussi sur Twitter @InseeFr : twitter.com/InseeFr Institut national de la statistique et des études économiques 88 avenue Verdier, 92541 Montrouge Cedex Directeur de la publication : Jean-Luc Tavernier ISSN 0151-1475 Menu Contenu Blog Espace presse Aide English Rechercher sur le site STATISTIQUES ET ÉTUDESDÉFINITIONS, MÉTHODES ET QUALITÉSERVICESL'INSEE ET LA STATISTIQUE PUBLIQUE Accueil Statistiques et études Nombre de décès quotidiens Nombre de décès quotidiens France, régions et départements CHIFFRES DÉTAILLÉS Paru le : 10/07/2020 Imprimer Depuis le 1er mai et jusqu’au 29 juin, selon les chiffres provisoires enregistrés à la date du 10 juillet 2020, 91 852 décès sont survenus en France, contre 93 881 à la même époque en 2019 (soit - 2 % par rapport à 2019) et 91 353 en 2018 (soit + 1 %). Le nombre de décès par jour s’établit ainsi à 1 570 en moyenne sur le mois de mai et à 1 480 sur le mois de juin (entre le 1er et le 29 juin), contre 2 560 sur la première quinzaine d’avril, au plus fort de la crise. En Guyane, département actuellement concerné par la circulation active du virus, le nombre de décès enregistrés entre le 1er mai et le 29 juin est inférieur de 6 % par rapport à 2019, mais il est supérieur de + 12 % par rapport à 2018, avec une accélération des décès depuis mi-juin. En considérant la phase d’expansion puis de repli de l’épidémie, le nombre de décès totaux enregistrés à la date du 10 juillet 2020 et survenus entre le 1er mars et le 29 juin 2020 est supérieur à celui enregistré sur les mêmes périodes en 2019 ou 2018 : 221 625 décès ont été enregistrés en 2020 en France, contre 196 669 en 2019 et 202 196 en 2018. Entre le 1er mars et le 29 juin, le nombre de décès en France est ainsi supérieur de 13 % à celui enregistré à la même époque en 2019 et de 10 % à 2018. Exceptionnellement, pendant la pandémie du Covid-19, l’Insee diffuse régulièrement le nombre de décès (toutes causes confondues) par jour et par région et département. Les décès sont enregistrés dans la commune où ils ont eu lieu (et non au lieu de résidence). Les statistiques diffusées sont provisoires (se référer à la note méthodologique). Dernière mise à jour des fichiers : 10 juillet - Prochaine mise à jour : 31 juillet Dernière mise à jour des commentaires détaillés, cartes et graphiques : - 26 juin pour l’évolution du nombre de décès entre le 1er mars et le 30 avril 2020 - 26 juin pour l’évolution du nombre de décès à partir du 1er mai 2020 - Prochaine mise à jour : 31 juillet PRÉSENTATION DOCUMENTATION Sommaire Évolution du nombre de décès entre le 1 mars et le 30 avril 2020 Évolution du nombre de décès depuis le 1 mai 2020 Figures complémentaires : évolution du nombre de décès quotidiens selon la région Téléchargement des fichiers Derniers fichiers diffusés Historique des fichiers Passer à la vue du contenu seul Passer à la vue du sommaire seul Évolution du nombre de décès depuis le 1ᵉʳ mai 2020 Tableaux, cartes, graphiques et commentaires BASES DE DONNÉES Paru le : 26/06/2020 Entre le 1ᵉʳ mai et le 15 juin 2020, 70 402 décès sont enregistrés en France à la date du 26 juin, soit 2 % de moins qu’en 2019 et autant qu’en 2018. Ce nombre est toutefois encore provisoire et sera révisé à la hausse dans les prochaines semaines. Ainsi, sur la période allant du 1ᵉʳ mai au 8 juin, le nombre de décès qui était de 59 786 lors de la diffusion de la semaine dernière est revu à la hausse pour s’établir à 60 303 une semaine plus tard, soit une révision de + 0,9 %. La baisse qui était estimée la semaine dernière à - 3 % sur la période du 1ᵉʳ mai au 8 juin 2020 comparativement à la même période de 2019, est donc révisée à - 2 %. Depuis le 1ᵉʳ mai, comme le confirment les données récentes, on ne constate plus en France d’excédent de mortalité par rapport aux deux années précédentes. GRAPHIQUE TABLEAU Affichage de l’onglet contenant le tableau ou de l’onglet contenant le graphique Nombre de décès par jour jusqu’au 15 juin 2020 0 600 1 200 1 800 2 400 3 000 01-mars 16-mars 31-mars 15-avr. 30-avr. 15-mai 30-mai 15-juin 2020 2019 2018 lib1 lib1b lib2 lib2b lib3 1 491 décès-----1 491 décès-----1491----- 1491 01-mars 15-juin Note : ensemble des décès, transmis par voie dématérialisée ou par voie papier par les mairies à l'Insee. Compte tenu des délais de transmission et de gestion, l’Insee publie les décès jusqu’au 15 juin. Ces données sont provisoires. Source : Insee, état civil Le nombre de décès enregistré entre le 1er mai et le 15 juin est également proche de celui mesuré sur la même période en 2018 ou 2019 dans toutes les régions de France métropolitaine. En Île-de-France il est de 3 % supérieur à 2019 et de 2 % par rapport à 2018. Dans le Grand Est, les décès sur cette période sont inférieurs de 3 % à ceux de 2019 et supérieurs de 3 % à ceux de 2018. La situation est plus hétérogène dans les départements d’outre-mer. La mortalité en 2020 reste plus élevée qu’en 2018 ou 2019 à Mayotte : + 44 % sur la période du 1er mai au 15 juin 2020 par rapport à la même période de 2019 (et + 42 % par rapport à 2018). C’est également le cas à La Réunion avec une mortalité toutes causes confondues en hausse de 14 % sur cette période par rapport à 2019 et de 4 % par rapport à 2018. En Martinique et Guadeloupe, les décès sont du même ordre qu’en 2019 et légèrement supérieurs à 2018 (+ 5 % et + 3 %). En Guyane, malgré la circulation active du virus Covid-19, la mortalité, enregistrée à la date du 26 juin, pour la période du 1er mai au 15 juin, est en 2020 inférieure à celle mesurée les années précédentes : - 24 % par rapport à 2019 et - 13 % par rapport à 2018. Elle concerne cependant de faibles effectifs, comme à Mayotte. Au niveau départemental, huit départements ont un nombre de décès comptabilisé entre le 1er mai et le 15 juin supérieur de 10 % ou plus à 2019. Outre Mayotte et La Réunion déjà cités, il s’agit de la Lozère (+ 19%), de la Seine-et-Marne (+ 15%), de la Haute-Marne (+ 11%), de l’Indre, du Gard et du Jura (+ 10%). Dans tous ces départements à l’exception de la Haute-Marne, les décès sont également supérieurs à ceux enregistrés en 2018. A l’opposé, la baisse de la mortalité en 2020 est forte en Corse-du-Sud, dans le Vaucluse, les Vosges et l’Orne (entre - 16 et - 18 % par rapport à 2019). Comparaison 2019-2020 par département (taux d'évolution)Comparaison 2019-2020 par région (taux d'évolution) GRAPHIQUE TABLEAU Affichage de l’onglet contenant le tableau ou de l’onglet contenant le graphique Évolution des décès cumulés du 1er mai au 15 juin 2020 rapportés aux décès cumulés du 1er mai au 15 juin 2019 par département en % Diminution de plus de 20 % Diminution de 10 à 20 % Diminution de moins de 10 % Augmentation de 0 à 10 % Augmentation de 10 à 20 % Augmentation de 20 à 40 % Augmentation de plus de 40 % lib1 lib1b lib2 lib2b lib3 +44,0 %-----+44,0 %-----44.0----- 44.0 Ain Mayotte Note : ensemble des décès, transmis par voie dématérialisée ou par voie papier par les mairies à l'Insee. Compte tenu des délais de transmission et de gestion, l’Insee publie les décès jusqu’au 15 juin. Ces données sont provisoires. Lecture : Dans l’Indre, le nombre total de décès entre le 1er mai et le 15 juin est en hausse de 10,5 % entre 2019 et 2020. Champ : France par département Source : Insee, état civil Si le nombre de décès baisse globalement en France de 2 % sur la période du 1ᵉʳ mai au 15 juin 2020 par rapport à la même période de l’an passé, la baisse est surtout marquée chez les moins de 50 ans, qui avaient également été épargnés par la hausse de mortalité en mars-avril. L’évolution est de - 10 % chez les jeunes de moins de 25 ans et de - 7 % pour les personnes âgées de 25 à 49 ans. Cette baisse est plus marquée pour les hommes que pour les femmes. Pour les autres classes d’âge au-delà de 50 ans, le nombre de décès baisse également, mais de manière moins prononcée (- 2 %) et davantage pour les femmes que pour les hommes, sauf pour les 65 à 74 ans pour lesquels on enregistre une légère hausse (+ 1 %). Tous âges confondus, les évolutions sont identiques pour les hommes et les femmes (- 2 %). EnsembleFemmesHommes GRAPHIQUE TABLEAU Affichage de l’onglet contenant le tableau ou de l’onglet contenant le graphique Évolution du nombre de décès cumulé selon l’âge par rapport à 2019 0 10 20 30 -10 -20 en % 0-24 ans 25-49 ans 50-64 ans 65-74 ans 75-84 ans 85 ans et plus Ensemble 1ᵉʳ mai - 15 juin 1ᵉʳ mars - 30 avril lib1 lib1b lib2 lib2b lib3 +26,2 %-----+26,2 %-----26.2----- 26.2 0-24 ans ensemble Lecture : le nombre total de décès entre le 1er et le 15 juin de personnes âgées de 75 à 84 ans est en baisse de 2,5 % entre 2019 et 2020. Le nombre total de décès entre le 1er mars et le 30 avril de personnes âgées de 75 à 84 ans était en hausse de 29,8 % entre 2019 et 2020. Note : ensemble des décès, transmis par voie dématérialisée ou par voie papier par les mairies à l'Insee. Compte tenu des délais de transmission et de gestion, l’Insee publie les décès jusqu’au 15 juin. Ces données sont provisoires. Source : Insee, état civil La baisse des décès depuis le 1ᵉʳ mai ne s’observe que pour les décès ayant eu lieu à l’hôpital ou en clinique (- 7 %). Les décès survenus en maison de retraite ou à domicile sont en effet un peu plus nombreux en entre le 1er mai et le 15 juin 2020 qu’à la même période en 2019 (+ 8 % dans les deux cas). L’information sur le lieu de décès transmise par les mairies est déclarative et sa qualité dépend du degré de connaissance du déclarant sur les circonstances du décès ainsi que de sa capacité et de celle de l’officier d’état civil à choisir la modalité appropriée (cf. note méthodologique). Au final, entre le 1ᵉʳ mars et le 15 juin, 200 080 décès ont eu lieu en France en 2020, soit 15 % de plus qu’en 2019 (+ 25 400 décès) et 11 % de plus qu’en 2018 (+ 19 100 décès). GRAPHIQUE TABLEAU Affichage de l’onglet contenant le tableau ou de l’onglet contenant le graphique Évolution du nombre de décès cumulé selon le lieu par rapport à 2019 0 10 20 30 40 50 -10 en % Hôpital, clinique privée Maison de retraite Domicile Autres lieux 1ᵉʳ mai - 15 juin 1ᵉʳ mars - 30 avril lib1 lib1b lib2 lib2b lib3 +26,5 %-----+26,5 %-----26.5----- 26.5 hôpital, clinique privée autres lieux Lecture : le nombre total de décès à l’hôpital ou en clinique entre le 1er et le 15 juin est en baisse de 7,2 % entre 2019 et 2020. Le nombre total de décès à l’hôpital ou en cliniques entre le 1er mars et le 30 avril était en hausse de 16,9 % entre 2019 et 2020. Note : ensemble des décès, transmis par voie dématérialisée ou par voie papier par les mairies à l'Insee. Compte tenu des délais de transmission et de gestion, l’Insee publie les décès jusqu’au 15 juin. Ces données sont provisoires. Champ : France Source : Insee, état civil Pour en savoir plus Livret de suivi d'épidémie - COVID-19 « 26 % de décès supplémentaires entre début mars et mi-avril 2020 : les communes denses sont les plus touchées », Insee Focus, n° 191, mai 2020. « Données détaillées sur les décès en 2018 et séries longues », Insee Résultats, octobre 2019. « 610 000 personnes sont décédées en France en 2018, dont la moitié dans le département où elles sont nées », Insee Focus, n° 163, octobre 2019. Statistiques sur les décès : le mode d’emploi des données de l’Insee en 7 questions/réponses - Article du blog de l'Insee Décès et mortalité, séries chronologiques Mourir de la grippe ou du coronavirus : faire parler les chiffres de décès publiés par l’Insee… avec discernement – Article du blog de l’Insee Fichiers des décès - Les informations enregistrées par l’Insee relatives aux personnes décédées Abonnez-vous Avis de parution Nous suivre Lien vers la page Twitter de l'Insee Lien vers la page LinkedIn de l'Insee Lien vers la chaîne Youtube de l'Insee Lien vers la chaîne Dailymotion de l'Insee Lien vers le flux RSS de l'Insee Contact FAQ, nous contacter STATISTIQUES ET ÉTUDES DÉFINITIONS, MÉTHODES ET QUALITÉ Définitions Sources statistiques et indicateurs La qualité dans le Service statistique public (SSP) Nomenclatures Géographie administrative et d'étude Modèles, méthodes et outils statistiques Courrier des statistiques Open Data, données RDF et espace XML SERVICES Réviser une pension, un loyer, bail ou contrat Consulter les indices et séries chronologiques Services Sirene et LEI Vidéos, outils pédagogiques et interactifs Répondre à une enquête de l'Insee Consulter les agendas de diffusion Gérer les répertoires des personnes physiques Bibliothèque de l’Insee Alain Desrosières Commander une prestation, acheter une publication Nous suivre Aide Espace presse L'INSEE ET LA STATISTIQUE PUBLIQUE L'Insee Les activités de l'Insee La statistique publique La construction de la statistique européenne Mesure de la qualité de service Système statistique européenApprendre avec les données de l'InseeRéseau QueteletCentre d'Accès Sécurisé Distant aux données (CASD)site data.gouv Mentions légales et créditsConditions d'utilisation de nos donnéesAccessibilitéSécuritéPlan du site Les salaires dans la fonction publique de l’État En 2018, tous statuts civils confondus, le salaire net moyen baisse de 1,2 % en euros constants Romain Bour (division Salaires et revenus d’activité, Insee) Fanny Godet (sous-direction des études, des statistiques et des systèmes d’information, DGAFP) En 2018, un salarié de la fonction publique de l’État (FPE) perçoit en moyenne 2 573 euros nets par mois en équivalent temps plein ; cette moyenne prend en compte tous les agents civils des ministères et des établissements publics, fonctionnaires ou non. En euros courants, le salaire net augmente de 0,6 %. Avec le regain de l’inflation, le salaire net moyen en euros constants se replie nettement (– 1,2 % en 2018 après + 1,0 % en 2017). Le salaire net moyen des fonctionnaires de la FPE baisse en euros constants de 1,4 % en 2018, tandis que celui des non-fonctionnaires diminue plus modérément (– 0,6 % en euros constants) principalement en raison de la baisse du nombre de contrats aidés, qui sont en moyenne moins rémunérés que les autres non-fonctionnaires. Les salaires baissent en euros constants à tous les niveaux de l’échelle salariale. Le salaire net des femmes reste inférieur de 13,5 % en moyenne à celui des hommes. L’écart à âge, grade, catégorie et statut égaux est de 3,0 %. Pour les salariés présents toute l’année en 2017 et en 2018 chez le même employeur et avec la même quotité de travail, soit près de deux salariés sur trois dans la FPE, le salaire net moyen est quasi stable en euros constants. INSEE PREMIÈRE No 1810 Paru le : 21/07/2020 Découvrir la collection VERSION IMPRIMABLE (pdf, 419 Ko) DONNÉES (xlsx, 44 Ko) Partager sur TwitterPartager sur Twitter CONSULTER DOCUMENTATION Sommaire 2,2 millions de salariés civils dans la fonction publique de l’État Tous statuts confondus, le salaire net moyen baisse de 1,2 % en euros constants Le salaire net moyen des fonctionnaires baisse de 1,4 % Pour les non-fonctionnaires, le salaire net moyen diminue de 0,6 % À corps, grade et échelon donnés, le pouvoir d’achat du salaire net baisse de 1,8 % en moyenne En moyenne, 2 612 euros nets par mois dans les ministères et 2 440 euros dans les EPA La baisse de pouvoir d’achat affecte tous les niveaux de l’échelle salariale À profil identique, les femmes perçoivent en moyenne 3,0 % de moins que les hommes La rémunération nette moyenne des personnes en place est quasi stable en euros constants 2,2 millions de salariés civils dans la fonction publique de l’État Fin 2018, la fonction publique de l’État (FPE) emploie 2,2 millions d’agents civils. Au cours de cette même année, le volume de travail de ces salariés civils – hors apprentis – s’élève à 2,0 millions d’équivalents temps plein (EQTP). Un peu plus des trois quarts des postes de ces agents sont situés dans les ministères, les autres dans des établissements publics administratifs (EPA). Près des trois quarts des agents sont fonctionnaires. Les non-fonctionnaires regroupent les contractuels, les bénéficiaires de contrats aidés et les salariés relevant d’autres statuts tels que les ouvriers d’État et les enseignants des établissements privés sous contrat. Tous statuts confondus, le salaire net moyen baisse de 1,2 % en euros constants En 2018, le salaire net moyen en EQTP des salariés civils de la fonction publique de l’État s’élève à 2 573 euros par mois (figure 1), en hausse de 0,6 % en euros courants, après une augmentation plus marquée en 2017 (+ 2,1 %). Ce ralentissement provient notamment de l’absence de revalorisation du point d’indice, après deux augmentations successives de 0,6 %, en juillet 2016 puis en février 2017. Il s’explique également par le report à 2019 de la poursuite de l’application du protocole relatif aux parcours professionnels, aux carrières et aux rémunérations de la fonction publique (PPCR) pour les fonctionnaires et, dans une moindre mesure, par le rétablissement du jour de carence. En revanche, la baisse du nombre de contrats aidés (– 42 % en EQTP), en moyenne moins rémunérés, contribue positivement à l’évolution du salaire net. Figure 1 - Salaires mensuels moyens en équivalent temps plein dans la fonction publique de l'État en 2018 Figure 1 - Salaires mensuels moyens en équivalent temps plein dans la fonction publique de l'État en 2018 - Lecture : les fonctionnaires contribuent pour 73,6 % au volume de travail en équivalent temps plein (EQTP) de la fontion publique de l'État en 2018. Leur salaire net moyen est de 2 744 euros en 2018, en baisse de 1,4 % en euros constants par rapport à 2017. Structure des effectifs en EQTP (en %) Salaire brut moyen Salaire net moyen 2018 (en euros) Évolution 2017-2018 (% en euros constants) 2018 (en euros) Évolution 2017-2018 (% en euros constants) Fonctionnaires 73,6 3 380 -0,1 2 744 -1,4 Non-fonctionnaires 26,4 2 643 0,1 2 094 -0,6 Non-fonctionnaires hors contrats aidés 25,1 2 701 -1,5 2 139 -2,1 Salariés des ministères 77,2 3 229 -0,5 2 612 -1,6 Salariés des établissements publics administratifs 22,8 3 041 1,2 2 440 0,2 Ensemble (y compris contrats aidés) 100,0 3 186 -0,1 2 573 -1,2 Ensemble hors contrats aidés 98,7 3 208 -0,6 2 590 -1,7 Lecture : les fonctionnaires contribuent pour 73,6 % au volume de travail en équivalent temps plein (EQTP) de la fontion publique de l'État en 2018. Leur salaire net moyen est de 2 744 euros en 2018, en baisse de 1,4 % en euros constants par rapport à 2017. Champ : France, salariés de la fonction publique de l'État en équivalent temps plein (hors militaires, apprentis, contrats d’engagement du service public et internes ; y compris contrats aidés). Source : Insee, Siasp. Le regain de l’inflation en 2018 (+ 1,9 % après + 1,0 % en 2017) entraîne une baisse de 1,2 % du salaire net moyen en euros constants (c’est-à-dire corrigé de l’inflation), après une hausse de 1,0 % en 2017 (figure 2). Le salaire brut moyen en EQTP s’élève à 3 186 euros par mois. Il augmente plus vite que le salaire net (+ 1,8 % en euros courants, contre + 0,6 %). Le plus grand dynamisme du salaire brut s’explique principalement par l’instauration d’une indemnité compensatrice spécifique à la fonction publique à la suite de la hausse de 1,7 point du taux de CSG au 1er janvier 2018. La hausse de la CSG a ainsi été neutralisée. Au-delà de ces mesures, l’augmentation du taux de cotisation retraite pour les fonctionnaires (+ 0,3 point en 2018) au titre de la réforme des retraites de 2010 a aussi contribué à freiner la progression du salaire net moyen, comme les années précédentes. GRAPHIQUE TABLEAU Affichage de l’onglet contenant le tableau ou de l’onglet contenant le graphique Figure 2 - Valeur et évolution du salaire mensuel net moyen en EQTP dans la FPE depuis 2011 symboles_defaut.xml, symboles_defaut.xml,rond 0,0 0,5 1,0 1,5 -0,5 -1,0 -1,5 2 350 2 400 2 450 2 500 2 550 2 600 2 650 % en euros constants en euros 2018 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Évolution du salaire net moyen (% en euros constants) Salaire mensuel net moyen (en euros 2018) lib1 lib1b lib2 lib2b lib3 2 573 % -----2 573 % -----2573----- 2573 2011 2018 Note : évolutions y compris apprentis et internes entre 2011 et 2016 ; hors apprentis et internes entre 2016 et 2018. Champ : France, salariés de la fonction publique de l'État en équivalent temps plein (hors militaires, apprentis, contrats d’engagement du service public et internes ; y compris contrats aidés). Source : Insee, Siasp. Le salaire net moyen des fonctionnaires baisse de 1,4 % En 2018, le salaire net moyen des fonctionnaires s’établit à 2 744 euros par mois, soit une baisse en euros constants de 1,4 % par rapport à l’année précédente. Leur salaire brut moyen baisse de 0,1 %, à 3 380 euros par mois (figure 3). Le salaire brut se décompose en trois parties : le traitement indiciaire (77 % du salaire brut moyen), les primes et rémunérations annexes (21 %) et l’indemnité de résidence et supplément familial de traitement (2 %). Le traitement brut moyen baisse de 1,2 % en euros constants. Peu de mesures statutaires ou catégorielles ont influé sur son évolution : il a marginalement bénéficié de la hausse en année pleine du point d’indice intervenue le 1er février 2017 ou, pour les premiers échelons des grilles des corps d’enseignants de l’Éducation nationale, des revalorisations au 1er septembre 2017, ainsi que de la création de nouveaux grades terminaux pour ces mêmes corps. Les primes et rémunérations annexes – incluant les indemnités, les rémunérations des heures supplémentaires, les rachats de jours de congés dans le cadre du compte épargne temps (CET) – augmentent (+ 4,4 % en euros constants), ainsi que leur part dans la rémunération qui atteint 21 %, principalement du fait de la création de l’indemnité visant à compenser la hausse du taux de CSG. Figure 3 - Éléments du salaire mensuel moyen en EQTP en 2017 et 2018 pour les agents fonctionnaires de la fonction publique de l'État Figure 3 - Éléments du salaire mensuel moyen en EQTP en 2017 et 2018 pour les agents fonctionnaires de la fonction publique de l'État - Lecture : en 2018, le salaire brut baisse de 0,1 %. Le traitement brut contribue pour - 1,0 point à cette baisse et les primes et rémunérations annexes pour + 0,9 point. Salaire 2018 (en euros) Structure du salaire brut (en %) Structure du salaire net (en %) Évolution 2017-2018 (% en euros constants) Contribution à l'évolution 2017-2018 du salaire brut (en point) Contribution à l'évolution 2017-2018 du salaire net (en point) Salaire brut 3 380 100 123 -0,1 -0,1 -0,2 Traitement indiciaire brut 2 618 77 -1,2 -1,0 Indemnité de résidence et supplément familial* 61 2 -3,1 -0,1 Primes et rémunérations annexes 701 21 4,4 0,9 Cotisations salariales (y c. CSG et CRDS) -636 -23 5,5 -1,2 Salaire net 2 744 100 -1,4 -1,4 * Rapportés à l'effectif total et non à celui des seuls bénéficiaires. Lecture : en 2018, le salaire brut baisse de 0,1 %. Le traitement brut contribue pour - 1,0 point à cette baisse et les primes et rémunérations annexes pour + 0,9 point. Champ : France, agents fonctionnaires de la fonction publique de l'État en équivalent temps plein (EQTP ; hors militaires). Source : Insee, Siasp. Deux tiers des fonctionnaires de la FPE appartiennent à la catégorie hiérarchique A. Leur salaire net moyen de 2 988 euros par mois est en baisse de 1,4 % en euros constants par rapport à 2017 (figure 4). Les enseignants de catégorie A, qui représentent la moitié des effectifs des fonctionnaires de la FPE, perçoivent en moyenne 2 739 euros par mois, soit 1,5 % de moins sur un an. Le salaire net moyen des fonctionnaires de catégorie B baisse de 2,0 %, à 2 456 euros par mois. Les fonctionnaires de la police et de l’administration pénitentiaire, qui représentent 36 % des fonctionnaires de catégorie B, perçoivent 2 515 euros en moyenne par mois (en baisse de 1,8 %). Le salaire net moyen des fonctionnaires de catégorie C baisse de 1,4 % et s’établit à 1 997 euros par mois. Figure 4 - Structure des effectifs et évolution des salaires mensuels nets moyens des salariés en 2018 et des salariés présents en 2017 et 2018 dans la donction publique de l'État Figure 4 - Structure des effectifs et évolution des salaires mensuels nets moyens des salariés en 2018 et des salariés présents en 2017 et 2018 dans la donction publique de l'État Salariés en 2018 Salariés présents en 2017 et en 2018¹ Structure des effectifs (en %) Salaire net moyen (en euros) Évolution 2017-2018 (% en euros constants) Structure des effectifs présents en 2017 et en 2018 (en %) Proportion des effectifs présents en 2017 et 2018 par rapport aux effectifs de 2017 (en %) Évolution de la RMPP² nette 2017-2018 (% en euros constants) Fonctionnaires 73,6 2 744 -1,4 82,0 72,3 0,1 dont : catégorie A 49,0 2 988 -1,4 54,0 72,0 0,3 catégorie B 14,0 2 456 -2,0 16,2 75,0 -0,5 catégorie C 10,5 1 997 -1,4 11,8 71,3 -0,4 Non-fonctionnaires 26,4 2 094 -0,6 18,0 44,2 0,4 Ensemble 100,0 2 573 -1,2 100,0 64,9 0,1 Femmes 60,9 2 425 -1,1 58,0 62,0 0,1 Hommes 39,1 2 803 -1,2 42,0 69,4 0,2 Moins de 30 ans 10,4 1 776 -1,5 5,0 30,8 -0,1 De 30 à 39 ans 22,0 2 213 -2,0 20,1 57,7 0,6 De 40 à 49 ans 32,0 2 612 -1,3 36,6 74,7 0,2 de 50 à 59 ans 27,6 2 911 -1,1 32,2 76,5 -0,1 60 ans ou plus 7,9 3 290 -1,3 6,1 51,2 -0,4 Enseignants 46,4 2 634 -1,5 49,1 68,9 0,2 Non-enseignants 53,6 2 519 -0,9 50,9 61,4 0,0 Ministères 77,2 2 612 -1,6 81,2 68,9 0,1 EPA³ 22,8 2 440 0,2 18,8 51,9 0,0 1. Salariés présents sur l'ensemble des deux années chez le même employeur et ayant la même quotité de temps de travail les deux années. Les agents sont ici classés en fonction de leur situation en 2017. 2. Rémunération moyenne des personnes en place. 3. Établissements publics administratifs. Champ : France, salariés de la fonction publique de l'État en équivalent temps plein (hors militaires, apprentis, contrats d’engagement du service public et internes ; y compris contrats aidés). Source : Insee, Siasp. Pour les non-fonctionnaires, le salaire net moyen diminue de 0,6 % Les non-fonctionnaires perçoivent en moyenne 2 094 euros nets par mois en 2018, en baisse de 0,6 % en euros constants. Cette baisse est moindre que pour les fonctionnaires, car le nombre de contrats aidés, en moyenne moins rémunérés, chute fortement (– 42 % en un an, après – 11 % en 2017). Toutefois, certains d’entre eux sont réemployés en contrats de droit public, principalement au sein du ministère de l’Éducation nationale. Hors contrats aidés, le salaire net moyen des non-fonctionnaires recule de 2,1 %. À corps, grade et échelon donnés, le pouvoir d’achat du salaire net baisse de 1,8 % en moyenne La structure des emplois par qualification, approchée ici par la répartition par corps, grade et échelon, se modifie chaque année en fonction des recrutements, des départs, mais aussi des promotions et avancements individuels, ainsi que des mesures statutaires et des réformes catégorielles. L’évolution du salaire net moyen provient d’une part de ces modifications de structure et d’autre part de l’évolution des salaires dans chaque groupe de salariés. En 2018, à corps, grade et échelons donnés, le salaire d’un agent de la fonction publique de l’État est stable en moyenne en euros courants. En tenant compte de l’inflation, il diminue de 1,8 %. L’évolution de la composition des emplois contribue pour + 0,6 point à l’évolution du salaire net moyen. En moyenne, 2 612 euros nets par mois dans les ministères et 2 440 euros dans les EPA En 2018, un salarié perçoit en moyenne 2 612 euros nets par mois en EQTP dans les ministères et 2 440 euros dans les EPA. Cet écart résulte des différences de structures de qualifications et de statuts. Par exemple, les fonctionnaires de catégorie A sont plus nombreux dans les ministères (55 % des salariés) que dans les EPA (28 %). Le salaire net moyen baisse de 1,6 % en euros constants dans les ministères, alors qu’il croît de 0,2 % dans les EPA en raison de la modification de la structure des emplois. De fait, de nombreux contrats aidés, au salaire plus faible, des établissements publics locaux d’enseignement en 2017 sont désormais employés par le ministère de l’Éducation nationale comme personnels d’assistance éducative, augmentant ainsi mécaniquement le salaire moyen des EPA et pesant sur celui des ministères. Hors contrats aidés, le salaire net baisse de 1,8 % dans les EPA et de 1,7 % dans les ministères. La baisse de pouvoir d’achat affecte tous les niveaux de l’échelle salariale Le salaire net médian, qui partage les salariés de la FPE en deux groupes d’effectifs égaux, s’établit à 2 378 euros par mois. Il suit la même évolution que le salaire moyen, en baisse de 1,4 % en euros constants (figure 5). Les 10 % des salariés les moins bien rémunérés perçoivent au plus 1 538 euros nets par mois (1er décile ou D1) alors que les 10 % les mieux rémunérés gagnent plus de 3 704 euros (9e décile ou D9). Tous les déciles de l’échelle salariale diminuent en 2018 et le rapport interdécile D9/D1, qui est une mesure de l’éventail des salaires, est stable, à 2,41. Le salaire net mensuel médian des fonctionnaires est de 2 501 euros, en baisse de 1,5 % en euros constants ; celui des non-fonctionnaires s’élève à 1 902 euros, en baisse de 1,2 % en euros constants. L’éventail des rémunérations est plus resserré pour les fonctionnaires que pour les non-fonctionnaires, avec un rapport interdécile de 2,11 contre 2,57. Parmi les fonctionnaires, la distribution des salaires des agents de catégorie A est la plus dispersée, avec un rapport interdécile de 2,12, contre 1,60 pour ceux de catégorie B et 1,58 pour ceux de catégorie C. EnsembleFonctionnairesNon-fonctionnairesMinistèresÉtablissements publics administratifs Figure 5a - Distribution des salaires mensuels nets en EQTP en 2018 dans la FPE Figure 5a - Distribution des salaires mensuels nets en EQTP en 2018 dans la FPE 2018 (en euros) Évolution 2017-2018 (% en euros constants) 1er décile (D1) 1 538 -0,9 2e décile 1 842 -1,6 3e décile 2 035 -1,8 4e décile 2 207 -1,6 Médiane 2 378 -1,4 6e décile 2 556 -1,3 7e décile 2 800 -1,1 8e décile 3 138 -1,0 9e décile (D9) 3 704 -0,8 D9/D1 2,41 0,00 point Moyenne 2 573 -1,2 Champ : France, salariés de la fonction publique de l'État en équivalent temps plein (hors militaires, apprentis, contrats d’engagement du service public et internes ; y compris contrats aidés). Source : Insee, Siasp. À profil identique, les femmes perçoivent en moyenne 3,0 % de moins que les hommes En 2018, le salaire net moyen en EQTP des femmes dans la FPE s’élève à 2 425 euros par mois, soit 13,5 % de moins que celui des hommes (2 803 euros ; figure 4). Cet écart est identique à celui de 2017. L’écart est plus marqué au sein des salariés de catégorie A (16,1 %) et de catégorie C (13,9 %) que pour ceux de catégorie B (8,4 %). Les femmes ont plus fréquemment des parcours professionnels comportant des périodes de travail à temps partiel et/ou des interruptions de carrière qui pèsent sur leurs trajectoires salariales. Elles occupent aussi plus souvent les postes les moins rémunérateurs : parmi les 10 % des salariés les moins rémunérés, 70 % sont des femmes. Cette part diminue progressivement lorsque l’on s’élève dans l’échelle salariale : elle atteint 41 % parmi les 10 % des salariés les mieux rémunérés. Les femmes représentent par ailleurs les deux tiers des enseignants (et même plus de 80 % des professeurs des écoles), qui sont, au sein de la catégorie A, moins rémunérés en moyenne que les autres salariés de la FPE. Le salaire net moyen en EQTP des enseignants est ainsi inférieur de 25,5 % à celui de leurs homologues non enseignants. Hors enseignants, l’écart de salaire entre hommes et femmes est plus faible au sein de la catégorie A (12,5 %), mais reste plus élevé que pour la catégorie B. La majeure partie de l’écart de salaire moyen entre les femmes et les hommes résulte des différences de positions professionnelles des hommes et des femmes dans la FPE : à âge, qualification (approchée ici par le grade et la catégorie), statut, travail à temps partiel ou non, exercice de l’activité dans un EPA ou un ministère identiques, les femmes perçoivent en moyenne 3,0 % de moins que les hommes (comme en 2017). La rémunération nette moyenne des personnes en place est quasi stable en euros constants Les salariés en place, c’est-à-dire présents du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018 chez le même employeur et avec la même quotité de temps de travail les deux années, représentent 65 % des effectifs de la FPE (72 % des fonctionnaires et 44 % des non-fonctionnaires ; figure 4). Le salaire net moyen de ce groupe de salariés présents deux années consécutives, appelé rémunération nette moyenne des personnes en place (RMPP), est quasi stable : + 0,1 % en euros constants entre 2017 et 2018. L’augmentation en euros courants (+ 2,0 %), qui reflète les effets positifs des gains d’ancienneté et des progressions de carrière, est quasiment compensée par la hausse des prix (+ 1,9 %). Parmi les fonctionnaires, la RMPP augmente pour la catégorie A (+ 0,3 % en euros constants) alors qu’elle baisse pour les catégories B (– 0,5 %) et C (– 0,4 %). Cela s’explique principalement par une progression de carrière plus rapide pour les fonctionnaires de catégorie A. Outre les personnes en place, 20 % des salariés de la FPE en 2018 sont « entrants » courant 2017 ou courant 2018 ; 11 % des salariés de 2018 sont considérés comme « fluctuants » : soit ils n’ont travaillé qu’une partie de 2017 et qu’une partie de 2018, soit ils ont changé d’employeur ou de quotité de temps de travail. Enfin, 22 % des salariés de 2017 sont « sortants » en 2017 ou en 2018. La baisse du salaire moyen de l’ensemble des agents de la FPE en 2018 se décompose entre les évolutions des salaires et des effectifs de chacun de ces groupes. Ainsi, la faible dynamique de la RMPP contribue peu à l’évolution du salaire net moyen de l’ensemble, à hauteur de + 0,1 point. L’écart de salaire moyen entre les « entrants » et les « sortants » pèse sur l’évolution du salaire moyen de l’ensemble pour – 0,8 point ; il reflète le fait que les jeunes générations entrantes sont moins rémunérées que celles partant à la retraite (« effet de noria »). La contribution de l’évolution du salaire moyen des « fluctuants » (groupe où les femmes, les jeunes, les non-fonctionnaires, les salariés des EPA et les bénéficiaires de contrats aidés sont surreprésentés) est elle aussi négative (– 0,4 point).

Source : INSEE 

 

Forte augmentation des créations d’entreprises en juin 2020Créations d'entreprises - juin 2020

 

En juin 2020, le nombre total de créations d’entreprises tous types d’entreprises confondus augmente fortement pour le deuxième mois consécutif (+38,2 % après +59,6 % en mai, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables). Les créations d’entreprises classiques augmentent fortement de nouveau (+43,2 % après +64,2 %) ainsi que les immatriculations de micro-entrepreneurs (+33,6 % après +55,7 %). Les créations d’entreprises retrouvent ainsi leur niveau d’avant la crise sanitaire.

INFORMATIONS RAPIDES
No 175
Paru le : 15/07/2020
Prochaine parution : 26/08/2020 à 08h45 - juillet 2020
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En juin 2020, le nombre total de créations d’entreprises tous types d’entreprises confondus augmente fortement pour le deuxième mois consécutif (+38,2 % après +59,6 % en mai, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables). Les créations d’entreprises classiques augmentent fortement de nouveau (+43,2 % après +64,2 %) ainsi que les immatriculations de micro-entrepreneurs (+33,6 % après +55,7 %). Les créations d’entreprises retrouvent ainsi leur niveau d’avant la crise sanitaire.

 

Créations mensuelles d'entreprises (CVS-CJO*)

symboles_defaut.xml,symboles_defaut.xml,rond10 00020 00030 00040 00050 00060 00070 00080 00010 00020 00030 00040 00050 00060 00070 00080 000200920102011201220132014201520162017201820192020Ensemble des créationsEntreprises classiqueslib1lib1blib2lib2blib336 993,0 -----36 993,0 -----36993-----36993janvier 2009juin 2020
  • * Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables
  • Source : Insee, REE (issu de SIRENE)
 

Créations mensuelles d’entreprises (CVS-CJO*)

Créations mensuelles d’entreprises (CVS-CJO*)
  Mar.20 Avr.20 Mai.20 Juin.20
Ensemble des créations 51 700 34 118 54 464 75 246
Évolution [m/(m-1)] % -25,9 -34,0 59,6 38,2
Entreprises classiques 27 267 15 728 25 832 36 993
Évolution [m/(m-1)] % -30,0 -42,3 64,2 43,2
Micro-entrepreneurs 24 433 18 389 28 632 38 252
Évolution [m/(m-1)] % -20,7 -24,7 55,7 33,6
  • * Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables
  • Source : Insee, REE (issu de SIRENE)

Forte hausse du nombre de créations dans tous les secteurs d’activité

En juin 2020, le nombre de créations augmente fortement dans tous les secteurs d’activité. La hausse la plus forte concerne les activités d’hébergement et de restauration (+75,3 %), essentiellement dans les activités de restauration rapide. La seconde hausse la plus forte concerne les activités de transport et entreposage (+72,5 %) essentiellement dans la livraison à domicile.

Forte baisse des créations sur les trois derniers mois

En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des trois derniers mois (avril à juin) est en forte baisse par rapport aux mêmes mois de l’année 2019 (–18,1 %). Le secteur du « soutien aux entreprises » est celui qui contribue le plus à cette diminution (–8 500 créations, soit une contribution de –4,3 points)*. Au sein de ce secteur, c’est dans les activités de conseil pour les affaires et autres conseils de gestion que la baisse est la plus importante (–2 600 créations sur les trois derniers mois).

En données brutes, le nombre cumulé d’entreprises créées au cours des douze derniers mois est en hausse (+3,3 %), et l’effet du confinement commence à s’estomper avec une légère accélération par rapport au cumul au mois de mai (+2,3 %).

* La contribution d’un secteur à l’évolution d’ensemble est l’évolution observée dans ce secteur, pondérée par le poids relatif du secteur dans l’ensemble.

 

Créations d’entreprises (cumuls)

Données brutes
Créations d’entreprises (cumuls) (Données brutes)
  Glissement (%) annuel du cumul* Cumul sur les 6
  sur 3 mois sur 12 mois premiers mois de 2020 premiers mois de 2019
Ensemble -18,1 3,3 370 500 411 870
Forme sociétaire -28,2 -3,4 96 707 112 716
Entreprises individuelles classiques -21,3 7,6 97 858 104 905
Micro-entrepreneurs -10,3 5,1 175 935 194 249
  • * Créations d’entreprise durant les 3 ou 12 derniers mois comparées aux mêmes mois un an auparavant
  • Source : Insee, REE (issu de SIRENE)

Près de la moitié des créations sont des demandes d’immatriculations de micro-entrepreneurs

En juin 2020, en données brutes, la part des immatriculations de micro-entrepreneurs dans le total des entreprises créées au cours des douze derniers mois augmente légèrement pour s’établir à 47,6 %.

 

Part dans l’ensemble des créations

% du cumul des données brutes sur 12 mois glissants
Part dans l’ensemble des créations (% du cumul des données brutes sur 12 mois glissants)
  Avr.20 Mai.20 Juin.20
Forme sociétaire 26,7 26,5 26,2
Entreprises individuelles classiques 26,4 26,3 26,3
Micro-entrepreneurs 46,9 47,2 47,6
  • Source : Insee, REE (issu de SIRENE)

Révisions

La variation du total des créations d’entreprises en avril 2020 a été abaissée de 0,3 point, à +59,6 % au lieu de +59,9 %, en raison de la révision des données brutes et de l’actualisation des coefficients CVS-CJO.

 

Créations mensuelles d'entreprises dans le commerce et le soutien aux entreprises - Données CVS-CJO*

symboles_defaut.xml,symboles_defaut.xml,rond4 0005 0006 0007 0008 0009 00010 00011 00012 00013 00014 00015 00016 00017 00018 00019 0004 0005 0006 0007 0008 0009 00010 00011 00012 00013 00014 00015 00016 00017 00018 00019 000200920102011201220132014201520162017201820192020CommerceSoutien aux entrepriseslib1lib1blib2lib2blib317 125,0 -----17 125,0 -----17125-----17125janvier 2009juin 2020
  • * Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
  • Source : Insee, REE (issu de SIRENE)
 

Créations mensuelles d'entreprises dans la construction et les transports - Données CVS-CJO*

symboles_defaut.xml,symboles_defaut.xml,rond01 0002 0003 0004 0005 0006 0007 0008 0009 00010 00011 00012 00001 0002 0003 0004 0005 0006 0007 0008 0009 00010 00011 00012 000200920102011201220132014201520162017201820192020ConstructionTransports et entreposagelib1lib1blib2lib2blib311 152,0 -----11 152,0 -----11152-----11152janvier 2009juin 2020
  • * Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
  • Source : Insee, REE (issu de SIRENE)
 

Nombre de créations mensuelles d’entreprises (y compris micro-entrepreneurs)

Données CVS-CJO*
Nombre de créations mensuelles d’entreprises (y compris micro-entrepreneurs) (Données CVS-CJO*)
  NA Avr.20 Mai.20 Juin.20
Ensemble   34 118 54 464 75 246
Industrie BE 1 614 2 677 3 306
dont industrie manufacturière C 1 531 2 406 2 956
Construction FZ 2 964 4 516 6 979
Commerce, transports, hébergement et restauration GI 8 739 17 144 25 736
Commerce ; réparation d'autos et de motos G 4 810 8 990 11 626
Transports et entreposage H 2 903 6 466 11 152
Hébergement et restauration I 1 025 1 688 2 958
Information et communication JZ 2 490 3 077 3 730
Activités financières et d'assurance KZ 993 1 384 1 748
Activités immobilières LZ 1 053 2 424 3 053
Soutien aux entreprises MN 9 423 13 463 17 125
Enseignement, santé, action sociale OQ 3 873 5 023 6 759
Services aux ménages RS 2 969 4 756 6 810
  • * Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables
  • Source : Insee, REE (issu de SIRENE)
 

Variations du nombre de créations d’entreprises (y compris micro-entrepreneurs)

En %
Variations du nombre de créations d’entreprises (y compris micro-entrepreneurs) (En %)
  NA Juin.20/Mai.20 Glissement annuel du cumul brut **
    CVS-CJO* sur 3 mois sur 12 mois
Ensemble   38,2 -18,1 3,3
Industrie BE 23,5 -15,8 19,8
dont industrie manufacturière C 22,9 -10,8 23,0
Construction FZ 54,5 -24,5 5,8
Commerce, transports, hébergement et restauration GI 50,1 -14,9 -3,7
Commerce ; réparation d'autos et de motos G 29,3 -12,8 0,4
Transports et entreposage H 72,5 -5,5 -8,4
Hébergement et restauration I 75,3 -39,3 -5,9
Information et communication JZ 21,2 -7,1 7,1
Activités financières et d'assurance KZ 26,3 -14,4 8,7
Activités immobilières LZ 26,0 -17,7 6,8
Soutien aux entreprises MN 27,2 -18,3 4,6
Enseignement, santé, action sociale OQ 34,6 -25,7 -0,8
Services aux ménages RS 43,2 -22,8 13,4
  • * Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables
  • ** Créations d’entreprises durant les 3 ou 12 derniers mois comparées aux mêmes mois un an auparavant
  • Source : Insee, REE (issu de SIRENE)

Pour en savoir plus

La série des créations d’entreprises est constituée à partir des informations du Répertoire des entreprises et des établissements (REE), issu de Sirene.

La notion de création d’entreprise présentée par l’Insee s’appuie sur le concept défini par Eurostat afin d’harmoniser et de comparer les données européennes. Une création d’entreprise au sens d’Eurostat correspond à l’apparition d’une unité légale exploitante n’ayant pas de prédécesseur. Ce concept de création se fonde sur la mise en place de nouveaux moyens de production.

À compter des données relatives à janvier 2009, les statistiques de créations d’entreprises incluent les demandes de création sous le régime de micro-entrepreneur enregistrées dans Sirene. Depuis cette date on parle d’entreprises individuelles classiques pour désigner les entreprises individuelles hors micro-entrepreneur et d’entreprises classiques pour désigner les entreprises hors micro-entrepreneurs.

Des informations complémentaires (séries longues) sont disponibles en bas de la page dédiée à l’indicateur sur insee.fr.

Prochaine publication : 26 août 2020 à 8h45.