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Au format texte : 1 FIXATION DU CARBONE EN FORÊT Séance du 27 janvier 2021 _________________________________________________________________________________ Copyright Académie d’agriculture de France, 2021. LA FIXATION DU CARBONE EN FORÊT VA-T-ELLE DEVENIR UNE ACTIVITÉREMUNÉRÉE ? INTRODUCTION par Marc GIZARD1 SEQUESTRER - COMPENSER GARDIEN DU SEQUESTRE Quand un juriste doit présenter un sujet forestier à des forestiers, il contourne l’obstacle de son ignorance en appelant à son secours l’étymologie des mots formant la trame de son sujet. Séquestrer s’origine dans le latin sequester qui veut dire à la fois « garder » mais aussi « médiateur » (1). Nous aboutissons alors à « gardien du séquestre. » Quand deux personnes sont en désaccord, elles conviennent ou l’une d’entre elles convient de déposer l’objet ou l’argent chez un tiers en attendant l’issue du procès : la Caisse des Dépôts et consignation s’en est fait une spécialité, avec toutes les garanties espérées. Est-il pertinent de penser que les forestiers puissent devenir « gardien du séquestre » en autant de puits de carbone que d’arbres constituant leur forêt ? L’ACADEMIE ET LE CARBONE Nous avons déjà dans cette enceinte exposé la question du carbone des arbres et les résultats de la recherche. En novembre 2018, J.F. DHOTE soulignait l’intérêt de la forêt dans l’atténuation du changement climatique. En Janvier 2020, notre collègue Jean-Marc GUEHL animait une séance concernant les enjeux du carbone forestier dans la lutte contre le changement climatique. Nous n’oublierons pas Gérard DEROUBAIX et Estelle VIAL auteurs des fiches Stockage de Carbone dans l’encyclopédie de la forêt et du bois de notre Académie. LA PROBLEMATIQUE LEGISLATIVE Déjà la loi forestière du 9 Juillet 2001 inscrivait la lutte contre l’effet de serre dans les objectifs de la politique forestière (article L. 1) : notre collègue Christian BARTHOD n’y fut pas pour rien. En 2014, la réécriture de l’article L. 112-1 du Code forestier reconnaît d’intérêt général : - D’une part la « fixation du dioxyde de carbone et le stockage de carbone par et dans les bois et forêts, - D’autre part le stockage de carbone dans le bois et les produits fabriqués à partir de bois. 1 Membre de l’Académie d’agriculture de France, Avocat, Professeur de droit et fiscalité forestière (1) Dictionnaire étymologique Larousse de la langue française. 2 FIXATION DU CARBONE EN FORÊT Séance du 27 janvier 2021 _________________________________________________________________________________ Copyright Académie d’agriculture de France, 2021. Ces inscriptions dans le marbre de la loi forestière faisaient écho à l’article L. 229-1 du Code de l’environnement qualifiant la lutte contre le changement climatique de priorité nationale (loi du 2 Juillet 2003.) Les forestiers de se voir décerner ainsi la redoutable tâche d’être les « gardiens du séquestre » de carbone. Nous rejoignons la notion « d’aménités » forestière apparue et maintenant gravé dans le code forestier. N’y-a-t-il pas cependant un hiatus, voire plus, entre « l’ardente obligation » législative ainsi faite aux forestiers, et les garanties qu’ils peuvent présenter ? question essentielle. LE DEFI RELEVE DES FORESTIERS Les forestiers ont embrassé avec enthousiasme cette fonction de séquestre et y ont travaillé avec ardeur, depuis 10 ans voire plus. Tous les acteurs de la forêt y ont contribué : Forestiers privés de France, ONF, CNPF, ASSFOR, Société forestière de la Caisse des dépôts, le SYSSO, enfin FCBA. Ils ont créé avec I4CE (anciennement CDC Climat Recherche) le Club Carbone Forêt Bois qui devait déboucher sur le projet VOCAL (Volontary Carbon, Land Certification). Je veux citer au passage Olivier GLEYZE et Olivier PICARD aux multiples publications sur le sujet, dont un numéro de Forêt Entreprise. Leur travail devait impérativement répondre à garantir la séquestration. Comment ? Par le respect d’un protocole en vue d’une certification par un organe neutre. Ainsi peut-on répondre à l’envie d’entreprises françaises voire de collectivités en tous genres de contribuer à cette priorité nationale qu’est la lutte contre le changement climatique. Or nous en étions loin. Je rappelle les limites posées par le protocole de Kyoto du 11 décembre 1997 (entré en vigueur le 16 Février 2005) : il limite l’action des forestiers aux boisements et reboisements de terrains ne portant pas de forêt au 1er Janvier 1990. Pour être séquestre, il faut garantir. Or une forêt brûle, est détruite par une tempête, peut-être défrichée. Autant de risques formant obstacle à la garantie. LA CERTIFICATION CARBONE NATIONALE VOLONTAIRE C’est pour se projeter au-delà de ce mur juridique et en tenant compte de la reconnaissance du Code forestier qu’a été élaboré une certification : elle répond à la volonté de contribution à la croissance des bois et forêts, c’est-à-dire à l’accroissement des puits de carbone que constituent les arbres. L’action souhaitée et envisagée porte sur deux trames dont la convergence est nécesssaire : - Non seulement sur des terres à boiser mais aussi sur des bois et forêts existants : qu’ils soient en état de production biologique, ou qu’ils soient mal venants ou sinistrés. - Sur toutes entreprises voire collectivités locales concernées ou non par les quotas carbone, qui volontairement souhaitent apporter à la forêt des flux financiers au bénéfice d’actions de stockage de carbone, constituant des unités de réduction. 3 FIXATION DU CARBONE EN FORÊT Séance du 27 janvier 2021 _________________________________________________________________________________ Copyright Académie d’agriculture de France, 2021. La question mérite l’intérêt des entreprises et collectivités : certaines d’entre elles ont déjà désiré s’insérer volontairement dans le mouvement de boisement, de reboisement ou d’amélioration, voire de balivage : nous allons le constater pour HANES Brands inc. avec Cyril RAGUIN dont nous attendons l’intervention dans quelques minutes. Je suppose que ses dirigeants visent ce que je vous propose d’appeler un bénéfice de notoriété. C’est ce que j’appellerais le « bénéfice virtuel espéré. » La loi civile elle-même vient au secours du climat : Vient d’être ajouté à l’article 1833 du code civil qu’une « société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité. » (loi Pacte 22 Mai 2019) Ainsi, les efforts des forestiers au travers de VOCAL déjà cité ont abouti : - D’une part à la suppression des limites du protocole de Kyoto(2) et à un règlement UE n° 2018-841 du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2018(3) qui reconnaît les terres agricoles, les zones humides et les forêts comme contributrices à la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % d’ici 2030. C’est l’UTCAF, c’est-à-dire l’utilisation des terres, du changement de l’utilisation des terres et de la foresterie ; - D’autre part au décret n° 2018-1043 du 28 Novembre 2018 et à un arrêté ministériel du même jour créant un label bas-carbone et en déterminant le référentiel. Ce partenariat suscite des exigences croisées : c’est l’objet d’une certification carbone nationale dont les clés d’entrée et les garanties vont s’éclaircir devant vous grâce à Benoît LEGUET. Je résume : - Adhésion à des itinéraires techniques balisés ; - Additionnalité : en l’absence de participation d’un financeur, le sylviculteur n’aurait pas engagé de travaux ; - Engagements des parties sur un temps long compatible avec une production forestière ; - Présentation du projet pour accord à l’Autorité ; - Traçabilité des travaux et demande de certification par un organisme extérieur. QUOTA ET CERTIFICATION : ECONOMIE DIFFERENTE J’ajoute un point au débat que nous aurons après les interventions : les dépenses engagées, les aménités rendues restent « non échangeable, non transmissible » contrairement au système des quotas. Or que vaut un bien qui n’est pas transmissible ? Rien évidemment. Et pourtant la personne qui a payé pour aider le projet forestier a versé de quoi semer ou planter, (2) L’article R. 229-40 III du Code de l’environnement (abrogé), respectant en cela les prescriptions de Kyoto (codifié aux L. 229-5 et suivants) limite l’action des forestiers aux boisements et reboisements de terrains ne portant pas de forêt au 1er Janvier 1990. L’arrêté ministériel du 27 Décembre 2012 comporte des stipulations dans le même sens, jusqu’à la fin de la période 2013-2020 d’application du protocole (3) Article 228 FUE : le règlement a une portée générale, est obligatoire dans tous ses éléments et est directement applicable dans tout état de l’Union. 4 FIXATION DU CARBONE EN FORÊT Séance du 27 janvier 2021 _________________________________________________________________________________ Copyright Académie d’agriculture de France, 2021. ou améliorer la forêt. La seule considération pour l’intérêt général de sa contribution suffitelle ? Je suis sûr que l’ASLGF et son président vont vous dire combien ils sont heureux d’avoir entrepris une action forestière que personne jusque-là ne pouvait ou voulait financer. Mais pour que le mouvement prenne un élan financier dont la forêt française a besoin – qu’elle soit publique ou privée – une solution doit pouvoir être apportée au financeur : la propriété du carbone doit pouvoir être comptabilisée dans les comptes de celui qui a contribué au boisement ou à l’amélioration forestière. En volume, elle l’est puisque le règlement européen de 2018 implique que les Etats comptabilisent les émissions et les absorptions résultant des terres boisées et des terres déboisées : c’est ou ce sera le « plan comptable forestier national. » Un chemin reste à faire pour que le « fonds séquestre carbone » des propriétaires forestiers devienne un bien meuble négociable et transmissible par son inscription sur un registre dont il reste à trouver la clé. Vont donc successivement intervenir : Benoît LEGUET qui va nous exposer les principes et le fonctionnement du label bas carbone en forêt Cyril RAGUIN qui va nous sensibiliser au point de vue d’une entreprise impliquée : HANES Brand Inc dont la marque phare en France est Dim. Jean-Michel PREAUT, qui nous expliquera le point de vue d’un propriétaire impliqué. Enfin je suis sûr que Claire HUBERT saura, dans la synthèse dont elle est chargée en conclusion de cette séance, nous apporter les mots voire les suggestions pour que le processus enclenché de la certification carbone nationale volontaire trouve un développement dont la forêt française et le climat ont besoin. 1 Coronavirus COVID-19 FOIRE AUX QUESTIONS (FAQ) Mise à jour le 19/03/2021 1. Le cadre sanitaire ........................................................................................................................ 5 Le protocole en vigueur à compter du 1er février 2021 est-il applicable sur l’ensemble du territoire ? ....................................................................................................................................... 5 Quel protocole est applicable dans les départements-régions d’outre-mer et les collectivités d’outre-mer? ................................................................................................................................... 5 Quelles sont les règles applicables pendant les horaires de couvre-feu sur le territoire national?5 Quelles sont les règles applicables hors horaires de couvre-feu dans les territoires confinés ?.... 6 Les mineurs sont-ils autorisés à se rendre seuls dans leur établissement scolaire ? ..................... 6 Comment l’accueil des élèves est-t-il organisé dans les lycées situés dans les départements faisant l’objet d’une mesure de confinement ? .............................................................................. 7 Mon enfant doit-il se rendre à son école ou établissement scolaire alors même que j’ai la possibilité de le garder en assurant les cours à la maison ? ........................................................... 7 Les personnels doivent-ils porter des masques ? ........................................................................... 7 Quel est le niveau de protection des masques fournis par le ministère de l’Education nationale ? ......................................................................................................................................................... 7 Les élèves doivent-ils porter des masques ?................................................................................... 8 Comment poser son masque lorsqu’il n’est pas utilisé ?................................................................ 8 Les élèves allergiques peuvent-ils être dispensés du port du masque ? ........................................ 8 Un élève ne portant pas le masque peut-il être accueilli à l’école ?............................................... 9 Comment ménager sa voix quand on porte un masque ? .............................................................. 9 Les visières peuvent-elles remplacer les masques grand public ? .................................................. 9 Quelles sont les règles de distanciation physique à appliquer ?..................................................... 9 Quelles sont les règles de brassage à appliquer ?......................................................................... 10 Quelles sont les recommandations pour le fonctionnement des cantines scolaires ?................. 10 Comment s’organisent les établissements pour faire respecter les gestes barrières ?................ 11 Doit-on aérer régulièrement les locaux ?...................................................................................... 11 Comment les écoles, et établissements scolaires sont-ils nettoyés ?........................................... 12 Les élèves pourront-ils partager le matériel scolaire et accéder aux jeux, bancs et espaces collectifs extérieurs ?..................................................................................................................... 12 Les réunions entre personnels organisées en présentiel au sein d’une école ou d’un établissement scolaire sont-elles autorisées ?.............................................................................. 12 Les conseils de classe et autres instances sont-ils maintenus ?.................................................... 12 2 Comment organiser la tenue d’un conseil de discipline ?............................................................. 12 Les réunions avec les parents d’élèves organisées au sein d’une école ou d’un établissement scolaire sont-elles autorisées ? ..................................................................................................... 13 Les internats sont-ils ouverts ?...................................................................................................... 13 Les accompagnateurs peuvent-ils accéder aux bâtiments scolaires ?.......................................... 13 Les intervenants extérieurs prévus notamment dans le cadre d’activités telles que l’éducation artistique et culturelle, l’enseignement moral et civique ou l’éducation au développement durable sont-ils autorisés ? ........................................................................................................... 13 Dans quelles conditions sanitaires les professionnels de l’accompagnement individuel (médecins, infirmiers, assistants de service social, psychologues…) peuvent-ils effectuer un entretien, un accompagnement, une consultation ou des soins ? ............................................... 14 Les AESH doivent-ils respecter des consignes spécifiques ou disposer d’un matériel particulier lors de contact très rapproché avec des élèves ? ......................................................................... 14 Dans quelles conditions sanitaires les assistants de service social peuvent-ils effectuer une visite à domicile ?.................................................................................................................................... 14 Dans quelles conditions les cours à domicile pour l’accompagnement pédagogique à domicile, à l'hôpital ou à l'École (APADHE) peuvent-ils être effectués ? ........................................................ 14 Quel est le fonctionnement du centre de documentation et d’information (CDI) dans le cadre du protocole sanitaire renforcé ?....................................................................................................... 14 Les centres d’information et d’orientation (CIO) restent-ils ouverts ?......................................... 15 Les élèves et les personnels ont-ils le droit de fumer dans ou aux abords de l’établissement ? . 15 2. « Tracer – Tester – Isoler »........................................................................................................ 16 Quelles sont les précautions à prendre avant de conduire son enfant à l’école ? ....................... 16 Que se passe-t-il si une personne accueillie présente des symptômes dans l’école et l’établissement ? ........................................................................................................................... 17 Quelles sont les consignes en cas de « cas confirmé » dans une école ou établissement ? ........ 18 Les responsables légaux ou les personnels sont-ils informés s’il y a un ou des « cas confirmés » au sein de leur école ou établissement scolaire ?......................................................................... 18 Quelles sont les mesures appliquées lors de l’apparition d’un « cas confirmé » hébergé en internat ? ....................................................................................................................................... 19 Comment sont identifiées les « personnes contacts à risque » ?................................................. 19 Quelles sont les recommandations pour les élèves et personnels identifiés « contacts à risque » ? ....................................................................................................................................... 20 Quelles sont les mesures prises en cas d’identification de l’une des variantes du virus chez un personnel ou un élève ? ................................................................................................................ 21 Quelles sont les mesures prises en cas de suspicion de variantes du SARS-CoV-2 ?.................... 21 Quelles autres mesures ont été prises pour renforcer la protection des personnels ?................ 22 Quelle est la stratégie concernant le déploiement de tests antigéniques rapides au profit des personnels des écoles et des établissements scolaires et des élèves ?........................................ 22 3 Les tests antigéniques au profit des personnels et des élèves seront-ils réalisés dans l’ensemble des établissements ? ..................................................................................................................... 22 Qui organisera et réalisera les campagnes de tests antigéniques dans les établissements scolaires ? ...................................................................................................................................... 22 Les élèves peuvent-t-ils bénéficier de ces campagnes de tests antigéniques ? ........................... 23 Peut-on interdire l’accès à une école ou un établissement scolaire à un personnel ou un élève (ni cas confirmé, ni identifié contact à risque) qui refuse de participer à une campagne de dépistage ? .................................................................................................................................... 23 Quelle est la stratégie de déploiement des tests salivaires ? ....................................................... 23 Les personnels de santé scolaire peuvent ils se faire vacciner ? .................................................. 23 3. Apprentissages et continuité pédagogique............................................................................... 24 Les élèves à besoins éducatifs particuliers peuvent-ils se rendre à l’école ?................................ 24 Comment mon enfant continue-t-il à apprendre s’il ne peut être accueilli dans son école ?...... 24 Les cours d’éducation physique et sportive (EPS) ont-ils lieu ? .................................................... 24 Les gymnases des collectivités utilisés pour l'EPS sont-ils ouverts? ............................................. 24 L’utilisation des vestiaires est-elle autorisée ?.............................................................................. 24 Les cours de musique et les activités de chorale ont-ils lieu ?...................................................... 24 La pratique de la danse en établissement artistique est-elle autorisée ? .................................... 24 Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l’enseignement hybride dans les lycées ?....... 25 L’enseignement hybride peut-il être mis en œuvre dans les collèges ? ....................................... 25 Quel suivi pédagogique est-il prévu pour les élèves à risque ? .................................................... 26 Quel accompagnement est-il prévu pour les élèves confrontés à des difficultés socioéconomiques ? .............................................................................................................................. 26 Quel suivi pédagogique est-il prévu pour les élèves confrontés à des difficultés scolaires ?....... 26 Les évaluations communes (ex E3C) sont-elles supprimées pour les lycéens ? ........................... 26 Les épreuves de spécialités se tiendront-elles aux dates prévues ?............................................. 26 Quelles notes d’enseignements de spécialité seront prises en compte dans la procédure Parcoursup ?.................................................................................................................................. 27 Le dispositif EILE (enseignements internationaux de langues étrangères) peut-il continuer ?.... 27 Les étudiants qui suivent une formation post bac en lycée (classes préparatoires aux grandes écoles, BTS, etc.) peuvent ils se rendre dans leur établissement ?............................................... 27 Les GRETA sont-ils maintenus ouverts ? ....................................................................................... 27 Les centres de formation des apprentis (CFA) sont-ils maintenus ouverts ?................................ 27 Mon enfant doit-il effectuer obligatoirement sa séquence d’observation (stage) en classe de troisième au vu du contexte sanitaire ?........................................................................................ 27 Les dates et conditions de passation des examens et concours sont-elles maintenues ? ........... 27 Les périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) dans un établissement peuvent-elles être maintenues ? ......................................................................................................................... 28 4 Que se passera-t-il pour les élèves qui n’auront pas pu réaliser toutes les semaines de PFMP requises pour l’obtention de leur diplôme à la session 2021 ?..................................................... 28 Peut-on maintenir la visite de suivi dans le cadre de la période de formation en milieu professionnel (PFMP) ? ................................................................................................................. 29 Les hôtels d'application au sein des lycées hôteliers peuvent-ils rester ouverts ?....................... 29 Le dispositif « Ouvrir l'école aux parents pour la réussite des enfants » (OEPRE) est-il maintenu ? ....................................................................................................................................................... 29 Le contrôle pédagogique des enfants instruits dans la famille est-il maintenu ?......................... 30 4. Activités scolaires, périscolaires et extra-scolaires................................................................... 31 Les exercices de sûreté et de sécurité doivent-ils être réalisés en école et établissement cette année ? .......................................................................................................................................... 31 Les sorties et voyages scolaires sont-ils autorisés au plan national ?........................................... 31 Des restrictions locales peuvent-elles interdire les sorties scolaires ? ......................................... 31 L’accueil périscolaire est-il autorisé ?............................................................................................ 31 Les activités extra-scolaires sont-elles autorisées ?...................................................................... 32 Des journées portes ouvertes peuvent-elles être organisées dans les écoles et établissements scolaires ? ...................................................................................................................................... 32 5. Règles spécifiques aux personnels............................................................................................ 33 Quelles sont les recommandations pour les personnels vulnérables ? ........................................ 33 Quel justificatif présenter lors d’un contrôle pendant les plages horaires du couvre-feu ou de confinement local pour les déplacements hors du périmètre autorisé et inter-départementaux ? ....................................................................................................................................................... 34 Quelle est la position des agents identifiés « personne contact à risque » ? ............................... 34 Quelle est la situation des parents devant assurer la garde de leurs enfants en raison de la fermeture de leur crèche, école ou collège, ou encore lorsque son enfant est identifié comme personne contact à risque ? .......................................................................................................... 34 Quelles sont les dispositions pour les candidats voyageant depuis l’étranger pour passer des concours de recrutement du ministère de l’éducation nationale ?.............................................. 35 Quelle est la situation des personnels qui refusent de se rendre sur leur lieu de travail ?.......... 35 Les personnels peuvent-ils invoquer un droit de retrait ? ............................................................ 35 Quelle est la situation des personnels exerçant dans les établissements privés hors contrat ? .. 35 5 Depuis le 1erseptembre tous les élèves sont accueillis dans un cadre serein, propice aux apprentissages et à la reprise de la vie collective. Le respect des règles sanitaires permet de protéger les élèves et les personnels. 1. Le cadre sanitaire Depuis le 11 mai 2020, les écoles et établissements scolaires ont progressivement rouvert dans le cadre d’un protocole arrêté par les autorités sanitaires. Le protocole sanitaire en vigueur à compter du 1er février 2021 intègre les évolutions rendues nécessaires par l’évolution de la circulation du virus constatée en janvier 2021 et notamment le contexte d’émergence de variantes du virus. Il repose sur les avis successifs du HCSP, et notamment celui du 20 janvier 2021. Le protocole en vigueur à compter du 1er février 2021 est-il applicable sur l’ensemble du territoire ? Le protocole sanitaire, en vigueur à compter du 1 er février 2021, s’applique sur tout le territoire métropolitain. Quel protocole est applicable dans les départements-régions d’outre-mer et les collectivités d’outre-mer? Au regard d’une propagation du virus plus faible dans certains territoires d’outre-mer, le protocole sanitaire applicable en école et établissement scolaire demeure celui en vigueur le 29 octobre 2020, conformément à l’article 55 du décret n°2020-1310 du 29 octobre 2020. Toutefois, en raison d’une situation sanitaire évolutive due notamment à la circulation des différentes variantes, il est très fortement recommandé d’appliquer les consignes valables en métropole même si elles ne sont pas réglementairement obligatoires (limitation du brassage notamment lors de la restauration, limitation des activités physiques et sportives dans les espaces clos). Par ailleurs, conformément au décret n° 2021-152 du 12 février 2021 modifiant les décrets n° 2020- 1262 du 16 octobre 2020 et n° 2020-1310 du 29 octobre 2020, le port du masque chirurgical ou grand public ayant une capacité de filtration de 90% (ancien masque grand public de catégorie 1) est désormais obligatoire pour les élèves en école élémentaire, collège et lycée. Des mesures restrictives spécifiques peuvent être prises localement par les Préfets, auxquelles il convient de se conformer. Quelles sont les règles applicables pendant les horaires de couvre-feu sur le territoire national? L’accueil des usagers dans les établissements scolaires dans le cadre des activités d’enseignement et des activités périscolaires fait l’objet de dérogations aux règles du couvre-feu. Ainsi, les activités peuvent se poursuivre au-delà de l’horaire du couvre-feu. Les déplacements entre l’établissement et le domicile sont autorisés. Le couvre-feu à 19 heures n’implique donc pas d’ajustement des emplois du temps. Deux types d’attestation nominative peuvent être présentés aux forces de l’ordre par les parents accompagnant ou allant chercher leur enfant : une attestation temporaire papier ou numérique qui peut être rapidement établie par le parent ou le responsable de l’élève, dans laquelle le motif « Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle ou le lieu d’enseignement et de 6 formation, déplacements professionnels ne pouvant être différés. » a été coché et indiquant simplement la date et l’heure du déplacement ; OU une attestation permanente établie par le parent, revêtue du nom, de l’adresse et du cachet de l’école ou de l’établissement d’accueil de l’enfant. Une pièce d’identité pourra également leur être demandée. Ces attestations peuvent être imprimées ou téléchargées sur le site du ministère de l’intérieur: https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Attestations-de-deplacement Ou via l’application « Tous Anti Covid » Quelles sont les règles applicables hors horaires de couvre-feu dans les territoires confinés ? Les déplacements pour rejoindre une école ou un établissement scolaire dans le cadre des activités d’enseignement et des activités périscolaires font l’objet de dérogations aux règles de mobilité. Ainsi, le déplacement vers un établissement se situant au-delà du rayon de 10 kilomètres ou nécessitant un déplacement inter-départemental depuis ou vers un territoire confiné ou entre départements confinés est autorisé. Les déplacements pour rejoindre le domicile sont bien entendu également autorisés nonobstant les limitations de déplacement. Il en va de même pour rejoindre un internat même si cet internat n’est pas situé dans l’enceinte de l’établissement scolaire. Deux types d’attestation nominative peuvent être présentés aux forces de l’ordre par les parents accompagnant ou allant chercher leur enfant : une attestation temporaire papier ou numérique qui peut être rapidement établie par le parent ou le responsable de l’élève, dans laquelle le motif « Déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle ou le lieu d’enseignement et de formation, déplacements professionnels ne pouvant être différés. » a été coché et indiquant simplement la date et l’heure du déplacement ; OU une attestation permanente établie par le parent, revêtue du nom, de l’adresse et du cachet de l’école ou de l’établissement d’accueil de l’enfant. Une pièce d’identité pourra également leur être demandée. Ces attestations peuvent être imprimées ou téléchargées sur le site du ministère de l’intérieur: https://www.interieur.gouv.fr/Actualites/L-actu-du-Ministere/Attestations-de-deplacement Ou via l’application « Tous Anti Covid » Les mineurs sont-ils autorisés à se rendre seuls dans leur établissement scolaire ? Les mineurs sont autorisés à sortir seuls. Ils bénéficient des mêmes dérogations à l’interdiction de déplacement que les majeurs, à ceci près que leur attestation dérogatoire de déplacement s’ils sont appelés à se déplacer au-delà de l’heure du couvre-feu ou pendant une période de confinement local doit en outre être signée par le titulaire de l’autorité parentale. Les mineurs peuvent se déplacer durant les horaires de couvre-feu et de confinement local pour se rendre dans leur établissement ou pour regagner leur domicile avant et après une activité scolaire ou périscolaire. S’offrent alors deux possibilités : - Ils peuvent produire une attestation de déplacement avec motif « Déplacements entre le domicile et le (…) lieu d’enseignement et de formation ». L’attestation est signée par un responsable légal. 7 - peuvent présenter leur carnet de correspondance pour les déplacements aux heures d’ouverture et de fermeture des établissements scolaires. Comment l’accueil des élèves est-t-il organisé dans les lycées situés dans les départements faisant l’objet d’une mesure de confinement ? A compter du 20 mars 2021, et pour une durée de quatre semaines, les mesures sanitaires sont renforcées dans les départements des régions Ile-de-France, Hauts-de-France et les départements des Alpes-Maritimes, de la Seine-Maritime et de l’Eure. Dans tous les lycées publics et privés sous contrat de ces départements, les chefs d’établissements poursuivent ou mettent en place une organisation des enseignements reposant sur des apprentissages en présence et à distance. Cette organisation «hybride», obligatoire, garantit à tout élève scolarisé de bénéficier des apprentissages obligatoires, sous forme de cours, en présence au sein de l'établissement, à distance ou de travail en autonomie, sur l'intégralité du temps scolaire. Le nombre d'heures de cours en présence ne peut être inférieur à 50%. Mon enfant doit-il se rendre à son école ou établissement scolaire alors même que j’ai la possibilité de le garder en assurant les cours à la maison ? Oui, sauf motif d’absence dûment justifié ou dans l’hypothèse où la classe ou l’école ou l’établissement fait l’objet d’une mesure de fermeture portée à la connaissance des familles, les enfants doivent se rendre à leur école ou dans leur établissement scolaire. Dans les lycées, dans lesquels un enseignement à distance ou des travaux personnels peuvent être mis en place, les élèves peuvent toutefois être invités à travailler à leur domicile selon des modalités dont les élèves sont informés. Les personnels doivent-ils porter des masques ? Le port d’un masque est obligatoire pour les personnels, tant dans les espaces clos que dans les espaces extérieurs. Compte tenu de l’apparition de variantes du SARS-CoV-2 potentiellement plus transmissibles, seuls les masques chirurgicaux ou les masques grand public ayant une capacité de filtration de 90% (ancien masque grand public de catégorie 1) peuvent être portés1 . Le Ministère de l’éducation nationale met à la disposition de ses personnels des masques grand public ayant une capacité de filtration de 90%. Il appartient aux collectivités territoriales de procéder à l’équipement des personnels relevant de leur périmètre. Quel est le niveau de protection des masques fournis par le ministère de l’Education nationale ? Dans ses avis du 17 septembre 2020 et du 20 janvier 2021, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) a souligné que les masques grand public de catégorie 1 répondant aux spécifications de l’Afnor (tels que ceux que le Ministère de l’éducation nationale fournit à ses agents) garantissent un niveau de filtration élevé et sont suffisamment protecteurs dans le contexte scolaire. La seule circonstance qu’un enseignant porterait un masque de ce type et non un masque chirurgical ne doit donc en aucun cas conduire à considérer que ce personnel est insuffisamment protégé, y compris s’il est au contact d’un enfant ne portant pas le masque. 1 Conformément aux dispositions de l’annexe 1 du décret du 29 octobre 2020, le masque doit notamment présenter une efficacité de filtration vers l'extérieur des particules de 3 micromètres émises supérieure à 90 %. 8 Les élèves doivent-ils porter des masques ? Les conditions de port du masque par les élèves sont les suivantes : les élèves en école maternelle ne portent pas de masque ; pour les élèves en école élémentaire, en collège et en lycée, le port du masque chirurgical ou grand public ayant une capacité de filtration de 90% (ancien masque grand public de catégorie 1) est obligatoire dans les espaces clos comme dans les espaces extérieurs de l’établissement scolaire. Compte tenu de l’apparition de variantes du SARS-CoV-2 potentiellement plus transmissibles, seuls les masques chirurgicaux ou les masques grand public ayant une capacité de filtration de 90 % (ancien masque grand public de catégorie 1) peuvent être portés1 . Concernant les enfants en situation de handicap, ceux-ci sont couverts par la dérogation générale au port du masque, fixée à l’article 2 du décret du 29 octobre 2020. Dans le certificat qu’il établit, le médecin se prononce, dans le respect du secret médical et sans avoir à en indiquer la nature, sur l’existence d’une situation de handicap justifiant qu’il soit dérogé à l’obligation de port du masque, conformément aux dispositions du décret du 29 octobre 2020. A compter du 2 novembre 2020, un délai d’une semaine pour présenter ce certificat au chef d’établissement ou au directeur d’école est donné aux représentants légaux des élèves concernés. Le cas échéant, et à l’initiative du chef d’établissement ou du directeur d’école, le médecin scolaire du secteur peut être sollicité pour établir ce certificat. L’avis du médecin référent détermine alors les conditions du port du masque pour les élèves présentant des pathologies particulières. Il appartient aux parents de fournir des masques à leurs enfants. Le ministère dote chaque école, collège et lycée en masques « grand public » de catégorie 1 afin qu’ils puissent être fournis aux élèves qui n’en disposeraient pas. Comment poser son masque lorsqu’il n’est pas utilisé ? Lorsque le masque n’est pas utilisé, les élèves et les personnels doivent porter une attention particulière à la manière dont ils enlèvent et entreposent leur masque en vue d’une réutilisation future. Le masque peut être suspendu à une accroche isolée ou replié sans contact entre extérieur et l’intérieur du masque et placé dans une pochette individuelle. Les élèves allergiques peuvent-ils être dispensés du port du masque ? Les autorités sanitaires (avis du Haut Conseil de la Santé publique sur les masques dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus SARS-CoV-2 du 29 octobre 2020) considèrent qu’il n’existe pas de contre-indications documentées, dermatologiques, pneumologiques, ORL et phoniatriques ou psychiatriques, au port de masque quel que soit son type (masque à usage médical, masque grand public en tissu réutilisable). Par ailleurs l’article 36 du décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire prévoit que « II. Portent un masque de protection : (…) 3° Les élèves des écoles élémentaires ; 4° Les collégiens, les lycéens et les usagers des établissements mentionnés aux articles 34 et 35 ; (…) ». L’article 2 du même décret prévoit toutefois que personnes en situation de handicap munies d'un certificat médical peuvent ne pas porter le masque. 9 Le port du masque s’impose donc à tous dans les écoles et les établissements scolaires dans le cadre d’une démarche de protection des personnels, des élèves et de leur famille à laquelle tous les membres de la communauté éducative doivent concourir. Un élève ne portant pas le masque peut-il être accueilli à l’école ? Non sauf s’il justifie médicalement qu’il est dans une situation qui permet une dérogation. Les directeurs d’école et les chefs d’établissement peuvent donc refuser l’accès à l’établissement scolaire à un élève qui refuse de porter le masque. En cas de non-port du masque par un élève à son arrivée dans l’établissement scolaire, il convient toutefois de lui en proposer un. Ce n’est qu’en cas de refus explicite de porter le masque proposé, que ce refus soit formulé par l’élève lui-même ou par ses représentants légaux, que l’accès à l’établissement devra être interdit à l’élève. L’élève dont l’accès à l’établissement a été refusé ne peut pas être laissé seul sur la voie publique. Il conviendra donc d’informer sans délai ses représentants légaux de la situation lorsque l’élève est arrivé seul dans l’établissement ou d’engager un dialogue avec eux lorsqu’ils sont présents. En attendant l’arrivée de ses représentants légaux, l’élève devra être accueilli dans l’établissement mais isolé des autres élèves. Il conviendra de rappeler aux parents le caractère obligatoire de l’instruction et l’obligation d’assiduité, que le refus du port du masque les conduit à méconnaître. Comment ménager sa voix quand on porte un masque ? Il est recommandé d’articuler, de ne pas parler plus fort que d’habitude, de s’hydrater et de faire des pauses vocales. La société française de phoniatrie et de laryngologie a émis des conseils. Les visières peuvent-elles remplacer les masques grand public ? L’usage d’une visière ne remplace pas celui du masque grand public. Pour les jeunes élèves, le port de la visière est vivement déconseillé (risque, par exemple, de blessure au visage et notamment aux yeux en cas de bris du dispositif). Quelles sont les règles de distanciation physique à appliquer ? A l’école maternelle, la distanciation physique doit être maintenue entre les élèves de groupes (classes, groupes de classes ou niveau) différents. En revanche, la distanciation ne s’impose pas entre les élèves d’un même groupe, que ce soit dans les espaces clos (salle de classe, couloirs, réfectoire, etc.) ou dans les espaces extérieurs. Dans les écoles élémentaires, les collèges, et les lycées, le principe est la distanciation physique d’au moins un mètre lorsqu’elle est matériellement possible, dans les espaces clos (dont la salle de classe), entre l’enseignant et les élèves ainsi qu’entre les élèves quand ils sont côte à côte ou face à face. Elle ne s’applique pas de manière impérative dans les espaces extérieurs entre élèves d’une même classe ou d’un même groupe, y compris pour les activités sportives lorsque les élèves portent un masque (juges, observateurs…). Tous les espaces peuvent être mobilisés (CDI, salles informatiques…). Si la configuration des salles de classe (surface, mobilier, etc.) ne permet absolument pas de respecter la distanciation physique d’au moins un mètre, alors l’espace est organisé de manière à maintenir la plus grande distance possible entre les élèves. La distanciation physique doit être maintenue, dans tous les cas, entre les élèves de groupes différents (classe, groupes de classes ou niveaux). Elle est fixée à deux mètres, entre classes dansle premier degré et entre groupes dans le second degré, pendant les temps de restauration 10 Quelles sont les règles de brassage à appliquer ? La limitation du brassage entre élèves de groupes différents (classe, groupes de classes ou niveaux) est requise. En fonction de leur taille, les écoles et établissements scolaires organisent le déroulement de la journée et des activités scolaires pour limiter les croisements entre élèves de groupes différents. Cette limitation est d’autant plus nécessaire lorsque la distanciation entre élèves d’un même groupe peut difficilement être respectée (en particulier à l’école maternelle). Lorsque le non brassage entre classes n’est pas possible (notamment en Première, Terminale) la limitation du brassage s’applique par niveau. Les points ci-après appellent une attention particulière : o l’arrivée et le départ des élèves dans l’établissement peuvent être étalés dans le temps pour limiter les attroupements devant les établissements. Cette organisation, qui n’est pas impérative mais doit être recherchée dans la mesure du possible, dépend évidemment du nombre d’élèves accueillis, des personnels présents et des possibilités d’adaptation du transport scolaire, y compris celui des élèves en situation de handicap. o la circulation des élèves dans les bâtiments : les déplacements des élèves doivent être limités, organisés et encadrés. Pour cette raison, il est recommandé d’attribuer une salle à chaque classe (en dehors des salles spécialisées et des ateliers). o les récréationssont organisées par groupes, en tenant compte des recommandations relatives aux gestes barrières ; en cas de difficulté d’organisation, elles peuvent être remplacées par des temps de pause en classe. Quelles sont les recommandations pour le fonctionnement des cantines scolaires ? La restauration scolaire est assurée par les collectivités dans le respect des dispositions réglementaires et des mesures prescrites par le protocole sanitaire, lequel repose notamment sur le principe de limitation du brassage entre les classes, groupes de classes ou niveaux. Les mesures spécifiques applicables à la restauration scolaire ont été renforcées le 25 janvier 2021 et le sont de nouveau à compter du 1er février pour répondre à l’évolution de la situation sanitaire. De manière générale, une attention particulière est apportée à l’hygiène des mains, au renouvellement de l’air dans les espaces de restauration, au balisage des sens de circulation où une distanciation doit être mise en place, ainsi qu’aux plages horaires et au nombre de services, afin de limiter les flux et la densité d’occupation. Dans la mesure du possible, les entrées et les sorties sont dissociées. Les assises sont disposées de manière à éviter d’être face à face voire côte à côte (par exemple en quinconce) lorsque cela est matériellement possible. Les espaces sont aménagés et l’organisation conçue de manière à rechercher la plus grande distanciation possible entre les élèves. Les tables du réfectoire sont nettoyées et désinfectées, a minima, après chaque service et si possible après chaque repas. Au collège et lycée, des distributeurs de solution hydro-alcoolique sont au minimum mis à disposition à l’entrée du réfectoire. Dans le premier degré, le non brassage entre élèves de classes différentes doit impérativement être respecté. Les élèves d’une même classe déjeunent ensemble en maintenant une distanciation d’au moins deux mètres avec ceux des autres classes. La stabilité des groupes d’élèves déjeunant à une même table est privilégiée. 11 S’agissant des élèves des collèges et des lycées, lorsque le respect de la distance de deux mètres entre élèves est matériellement impossible, il convient de faire déjeuner les élèves d’un même groupe (classes, groupes de classes ou niveaux) ensemble et, dans la mesure du possible, toujours à la même table. Une distance d’au moins deux mètres est respectée entre les groupes. Les offres alimentaires en vrac sont prohibées. Lorsque l’étalement des plages horaires ou l’organisation de plusieurs services ne permettent pas de respecter lesrègles de distanciation et la limitation du brassage entre groupe d’élèves (ou l’interdiction du brassage dans le premier degré), d’autres espaces que les locaux dédiés à la restauration doivent être exploités. Des repas à emporter peuvent également être proposés, si possible en alternant repas froids et repas chauds. Il convient alors de veiller au respect des règles de distanciation physique et de non brassage par les élèves au moment de la consommation du repas à emporter. Dans l’hypothèse où le lieu de restauration est partagé entre une école du premier degré et un établissement scolaire du second degré ou entre deux établissements scolaires du second degré, la limitation du brassage entre les élèves des établissements concernés est, de la même manière, requise. Le port du masque est obligatoire pour les élèves à compter du CP, même lorsqu’ils sont assis, tant qu’ils ne consomment pas un plat ou une boisson. Comment s’organisent les établissements pour faire respecter les gestes barrières ? Les écoles et établissements définissent une organisation précise permettant le respect des règles édictées dans le protocole. Les gestes barrières (se laver très régulièrement les mains, tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir, utiliser un mouchoir à usage unique et le jeter, saluer sans se serrer la main et éviter les embrassades) doivent être appliqués en permanence, partout, et par tout le monde. Le lavage des mains est essentiel. Il consiste à laver à l’eau et au savon toutes les parties des mains pendant 30 secondes. Le séchage doit être soigneux si possible en utilisant une serviette en papier jetable. L’utilisation de sèche-mains électriques n’est aujourd’hui pas proscrite par les autorités sanitaires. À défaut, l’utilisation d’une solution hydro alcoolique peut être envisagée. Elle se fait sous la surveillance d’un adulte à l’école primaire. Les enseignants ainsi que tous les autres personnels sont formés par tous moyens aux gestes barrières, aux règles de distanciation physique et au port du masque pour eux-mêmes et pour les élèves dont ils ont la charge le cas échéant. Cette formation doit être adaptée à l’âge des élèves pris en charge et réalisée, dans toute la mesure du possible, avant la reprise des cours. Le personnel médical de l’éducation nationale apporte son appui à ces actions de formation. Les élèves bénéficient de séances d’éducation à la santé leur permettant de s’approprier les gestes barrières. Les personnels accompagnent les élèves dans la mise en œuvre au quotidien du protocole sanitaire. Doit-on aérer régulièrement les locaux ? Les salles de classe ainsi que tous les autres locaux occupés pendant la journée sont aérés au moins 15 minutes le matin avant l’arrivée des élèves, pendant chaque récréation, pendant les intercours, au moment du déjeuner et le soir pendant le nettoyage des locaux. Une aération de quelques minutes doit désormais également avoir lieu toutes les heures. En cas de ventilation mécanique, il convient de s’assurer du bon fonctionnement de celle-ci et de son entretien. 12 Pour les espaces de restauration scolaire, il est préconisé de surveiller la qualité de l’air intérieur, par exemple par des capteurs de CO2. Comment les écoles, et établissements scolaires sont-ils nettoyés ? Un nettoyage des sols et des grandes surfaces (tables, bureaux) est réalisé au minimum une fois par jour. Un nettoyage désinfectant des surfaces les plus fréquemment touchées par les élèves et personnels dans les salles, ateliers et autres espaces communs (comme les poignées de portes) est également réalisé plusieurs fois par jour. Les tables du réfectoire sont nettoyées et désinfectées au minimum après chaque service et si possible après chaque repas. Les élèves pourront-ils partager le matériel scolaire et accéder aux jeux, bancs et espaces collectifs extérieurs ? L’accès aux jeux, aux bancs et espaces collectifs extérieurs est autorisé si un nettoyage quotidien est assuré (ou après une période sans utilisation d’environ 12 heures). La mise à disposition d’objets partagés au sein d’une même classe, d’un même groupe de classes ou d’un même niveau (ballons, jouets, livres, jeux, journaux, dépliants réutilisables, crayons, etc.) est permise à l’intérieur des locaux lorsque qu’une désinfection au minimum quotidienne est assurée (ou que les objets n’ont pas été utilisés durant 24 h). Les réunions entre personnels organisées en présentiel au sein d’une école ou d’un établissement scolaire sont-elles autorisées ? Si elles ne peuvent être organisées à distance par l’usage de visioconférence, audioconférence ou encore des espaces numériques, les réunions (instance de concertation, de décision, réunions nécessaires à la coordination pédagogique, etc.) peuvent se tenir au sein d’une école ou d’un établissement scolaire dans le strict respect des consignes sanitaires (port du masque / respect de la distanciation d’un mètre entre les personnes). Les réunions regroupant plus de 6 personnes doivent se tenir en audio/visio conférence. Les conseils de classe et autres instances sont-ils maintenus ? Oui. Les conseils de classe ainsi que les instances de concertation et de décisions essentielles à la vie de l’établissement, de même que les réunions nécessaires à la coordination pédagogique, doivent être maintenus Afin de freiner la propagation du virus, ces réunions doivent donc être organisées autant que de possible à distance en faisant usage de la visioconférence, la conférence téléphonique, la consultation dématérialisée ou l’utilisation des espaces numériques de travail et des outils de vie scolaire. Lorsque ces réunions sont organisées en présentiel un strict respect des gestes barrières doit être observé. Elles sont alors limitées à six participants. Toutes les parties prenantes doivent être conviées à ces instances. Comment organiser la tenue d’un conseil de discipline ? Les modalités d’organisation d’un conseil de discipline doivent garantir la qualité des débats, le respect du contradictoire et la mise en œuvre du vote à bulletin secret. Compte tenu de leur objet et des exigences particulières qui s’y attachent, les conseils de discipline d’élèves ne sont pas concernés par la règle des six participants en présentiel maximum, laquelle est 13 applicable aux réunions organisées ordinairement dans le cadre professionnel (y compris pour les autres instances des EPLE). En conséquence, et lorsque l’équipement de l’établissement ou des familles ne permet pas une organisation à distance, ces conseils peuvent se tenir en présentiel. Il convient alors d’assurer le strict respect des consignes sanitaires, notamment en veillant à privilégier le recours aux salles les plus grandes possibles. Lorsque l’équipement de l’établissement le permet, les participants peuvent également être répartis entre deux ou trois salles de l’établissement reliées par un système de visio ou d’audio conférence. Quel que soit le moyen de télécommunication utilisé, le chef d’établissement doit veiller au bon déroulement des échanges entre les parties, au respect des droits de la défense et au caractère contradictoire des débats. Les réunions avec les parents d’élèves organisées au sein d’une école ou d’un établissement scolaire sont-elles autorisées ? Les réunions parents-professeurs, même organisées selon un système de prise de rendez-vous, conduisent à un brassage important de personnes et posent la question du respect de la distanciation physique. Elles sont donc vivement déconseillées en présentiel mais peuvent se dérouler à distance. Les internats sont-ils ouverts ? L’ensemble des publics habituellement hébergés est accueilli dans les internats. Dans les départements confinés, l’accueil en mode hybride des élèves dans les lycées est organisé de manière à prendre en compte la situation des élèves internes qui ne peuvent rejoindre leur domicile qu’une fois par semaine, ou le cas échéant moins fréquemment. De manière générale, il est préconisé que les élèves, qui partagent une chambre, relèvent d’une même classe, d’un même groupe de classes ou d’un même niveau. Les lits superposés peuvent être utilisés en plaçant les couchages tête-bêche. La distance entre les lits doit être d’au moins un mètre et, si possible, de deux mètres. Au lycée, les chambres sont si possible attribuées de manière individuelle ou à défaut, a des élèves d’un même groupe en respectant en outre les conditions ci-dessus. La surveillance est renforcée ainsi que la sensibilisation des élèves au respect des gestes barrières dans les espaces collectifs. Une attention particulière est apportée à l’aération des chambres, des espaces collectifs et des sanitaires. Les accompagnateurs peuvent-ils accéder aux bâtiments scolaires ? L’accès des accompagnateurs aux bâtiments scolaires n’est pas interdit. Il doit néanmoins se limiter au strict nécessaire et se faire après lavage des mains à l’aide de savon ou de gel hydro alcoolique. Ils doivent porter un masque de protection et respecter une distanciation physique d’au moins un mètre. Les intervenants extérieurs prévus notamment dans le cadre d’activités telles que l’éducation artistique et culturelle, l’enseignement moral et civique ou l’éducation au développement durable sont-ils autorisés ? Les intervenants extérieurs sont autorisés à intervenir dans les établissements scolaires sous réserve d’accord préalable du directeur d’école ou du chef d’établissement. 14 Dans quelles conditions sanitaires les professionnels de l’accompagnement individuel (médecins, infirmiers, assistants de service social, psychologues…) peuvent-ils effectuer un entretien, un accompagnement, une consultation ou des soins ? Lors d’un entretien de proximité, que ce soit dans le premier ou dans le second degré, les personnels doivent porter un masque grand public de catégorie 1 répondant aux spécifications AFNOR tel que celui fourni par l’institution. Ils respectent une hygiène des mains entre chaque entretien et la distanciation la plus grande possible permettant la relation. Les visites médicales et de dépistage obligatoires, dans leur ensemble, ainsi que les examens à la demande et les soins effectués par les professionnels de santé, sont réalisés en respectant le protocole sanitaire et le port du masque chirurgical, que l’examen ait lieu dans une école, un collège, un lycée ou un centre médico-scolaire. Le masque chirurgical est fourni par l’établissement ou la direction des services départementaux de l'Éducation nationale. Les AESH doivent-ils respecter des consignes spécifiques ou disposer d’un matériel particulier lors de contact très rapproché avec des élèves ? Comme tous les personnels de l’éducation nationale, les AESH sont équipés de masques grand public performants qui les protègent ainsi que les élèves dont ils ont la charge. Les masques chirurgicaux sont réservés aux personnes présentant des symptômes évocateurs de Covid-19 et aux personnels de santé. Un AESH en charge de soins particuliers dans le cadre du décret n° 99-426 du 27 mai 1999 doit pouvoir disposer de masques chirurgicaux. Dans quelles conditions sanitaires les assistants de service social peuvent-ils effectuer une visite à domicile ? Les assistants de service social peuvent réaliser des visites à domicile dans le cadre de leurs missions en faveur des élèves comme du personnel. Le visiteur, comme les personnes de 6 ans et plus présentes au domicile doivent porter un masque grand public de catégorie 1 répondant aux spécifications AFNOR. Un lavage des mains ou une friction de solution hydro-alcoolique est effectué immédiatement avant et après la visite. Il convient de respecter autant que possible les règles de distanciation physique. Les visites à domicile sont organisées sur rendez-vous afin que la/les personnes présentes au domicile puissent prendre les dispositions sur le plan sanitaire. Dans quelles conditions les cours à domicile pour l’accompagnement pédagogique à domicile, à l'hôpital ou à l'École (APADHE) peuvent-ils être effectués ? Si elles ne peuvent être organisées à distance par l’usage de visioconférence ou d’audioconférence, les heures d’APADHE peuvent être effectuées en présentiel, à la demande expresse des responsables légaux et dans le strict respect des consignes sanitaires (hygiène des mains, aération, port du masque, respect de la distanciation d’un mètre entre les personnes). Quel est le fonctionnement du centre de documentation et d’information (CDI) dans le cadre du protocole sanitaire renforcé ? Les centres de documentation et d’information des établissements scolaires adaptent leurs activités au protocole sanitaire renforcé du 2 novembre 2020 et au plan de continuité pédagogique adopté dans l’établissement. Il est recommandé de mettre à disposition du gel hydro alcoolique à l'entrée et en libre-service. 15 Pour les élèves souhaitant emprunter ou consulter des documents, un système de réservation ou de consultation de documents en ligne sera privilégié par l’intermédiaire du logiciel de gestion du CDI. Une vigilance particulière sera portée : o Au traitement des documents prêtés, lors de leur retour : désinfection ou mise en quarantaine pour trois jours minimum lorsque les documents ne peuvent pas être traités (une boite par jour et datée, stockée dans un espace inaccessible aux élèves, sera dédiée au stockage de ces documents). o A l’usage des postes informatiques qui ne pourront être utilisés que par un élève à la fois et qui ne pourront être réutilisés par un autre élève qu’après nettoyage (écran, clavier, souris, unité centrale) selon les modalités définies par le protocole sanitaire. Ces consignes spécifiques doivent être régulièrement rappelées aux élèves et affichées à l’entrée du CDI ainsi que la nécessité de se laver les mains à l’entrée et la sortie du CDI. Les centres d’information et d’orientation (CIO) restent-ils ouverts ? Conformément à l’article 28 du décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l'épidémie de covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire, les Centres d’Information et d’Orientation (CIO), en tant que service public, restent ouverts. Il est toutefois fortement recommandé que la réception du public se fasse sur rendez-vous et de manière privilégiée par le biais d’un entretien téléphonique. Dans le cas des entretiens en présentiel, ces derniers se déroulent dans le respect des conditions sanitaires (masque obligatoire, respect des distances physiques et nettoyage des mains à l’entrée…). Les élèves et les personnels ont-ils le droit de fumer dans ou aux abords de l’établissement ? Fumer en groupe expose à une contamination du fait de l’absence de masque pendant la consommation du tabac, de la proximité fréquente dans les groupes et du risque d’augmentation du brassage liée à cette consommation. Conformément aux articles D. 521-17 et D. 521-18 du code de l’éducation, les élèves et les personnels n’ont pas le droit de fumer dans les lieux affectés à un usage scolaire et il est interdit d’aménager des espaces fumeurs à l’intérieur des établissements d’enseignement scolaire. S’il n’est pas interdit de fumer sur le trottoir, il est obligatoire d’appliquer devant les établissements d’enseignement scolaire les mesures prévues par le plan Vigipirate « urgence attentat », notamment celles concernant l’interdiction d’attroupement. Par ailleurs, le III de l’article 3 du décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l'épidémie de covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire prévoit que les rassemblements, réunions ou activités sur la voie publique ou dans un lieu ouvert au public autres que ceux mentionnés au II mettant en présence de manière simultanée plus de six personnes sont interdits. En tout état de cause, des élèves qui fumeraient devant leur établissement, si le règlement intérieur de ce dernier le permet, doivent respecter une distance de deux mètres entre personnes ayant posé le masque pour fumer ou vapoter et se conformer à la limitation des regroupements à six personnes sur la voie publique. 16 2. « Tracer – Tester – Isoler » Les règles de contact-tracing en milieu scolaire ont été significativement renforcées depuis début février, en lien avec les autorités sanitaires, dans le contexte de la circulation des variantes du virus. Ainsi, le processus d’identification et d’isolement des cas contacts est désormais systématiquement engagé dès l’apparition d’un seul cas confirmé au sein d’une classe ou d’un établissement au lieu de trois cas auparavant. Dans ces conditions, une analyse au cas par cas est réalisée pour identifier les personnels cas contacts, par exemple en cas de défaut ponctuel du port du masque. S’agissant des élèves, en maternelle, l’apparition d’un seul cas dans la classe implique désormais que tous les élèves sont considérés comme cas contacts dès lors qu’ils ne portent pas le masque. A l’école élémentaire, et en collège et lycée, l’identification des cas contacts intervient dès l’apparition d’un cas confirmé, la classe étant automatiquement fermée dès que trois cas confirmés sont identifiés. Ces mesures renforcées sont considérées par les autorités sanitaires comme adaptées au contexte de circulation de la variante anglaise. S’agissant des variantes sud-africaine et brésilienne, les règles sont renforcées. Ainsi l’apparition d’un seul cas confirmé parmi les élèves de même que l’identification d’un élève vivant au foyer d’un cas confirmé implique la fermeture immédiate et automatique de la classe concernée (indépendamment du respect ou non du port du masque ou encore de la distanciation). Ces règles ne font pas obstacle à ce que les autorités académiques et sanitaires puissent, en lien avec les préfets de département, prendre des mesures complémentaires si les circonstances locales le nécessitent. Ce renforcement du contact-tracing s’inscrit par ailleurs dans un contexte de forte limitation des situations susceptibles de générer des contacts à risques : suspension des activités physiques et sportives en milieu clos et augmentation de la distanciation pendant les temps de restauration. Pour rappel il est désormais demandé aux élèves de porter, comme les personnels, un masque assurant un niveau de filtration élevé (filtration de plus de 90%). Les cas confirmés à la Covid-19, élèves et personnels, qu’il s’agisse de cas confirmés de variant ou non et quel que soit le type de test réalisé, feront l’objet d’une période d’isolement de 10 jours. Quelles sont les précautions à prendre avant de conduire son enfant à l’école ? Les parents d’élèves jouent un rôle essentiel. Il leur est demandé de prendre les précautions suivantes avant de conduire leurs enfants à l’école : surveiller l’apparition de symptômes chez leurs enfants ; en cas de symptômes évocateurs2 de la Covid-19 ou de fièvre (38°C ou plus), l’enfant ne doit pas se rendre à l’école et les parents prennent avis auprès du médecin traitant qui décide des mesures à prendre ; 2 Survenue brutale d’un ou plusieurs des signes cliniques suivants : infection respiratoire aigüe avec fièvre ou sensation de fièvre, fatigue inexpliquée, douleur musculaire inexpliquée, maux de tête inhabituels, diminution ou perte du goût ou de l’odorat, diarrhée, altération de l’état général. Une rhinite seule n’est pas considérée comme un symptôme évocateur de Covid-19. 17 ne pas conduire à l’école les élèves ayant été testés positivement au SARS-Cov2, ou dont un membre du foyer a été testé positivement, ou encore identifiés comme contact à risque avant le délai prévu par les autorités sanitaires ; informer le directeur d’école ou le chef d’établissement s’ils ne conduisent pas leur(s) enfant(s) à l’école en précisant la raison ; avoir une hygiène stricte des mains comprenant le lavage au départ et au retour à la maison. Il est essentiel que les parents informent immédiatement l’école ou l’établissement scolaire si l’élève ou un autre membre du foyer est atteint de la Covid-19, en précisant le cas échéant si un variant a été détecté, ou si l’élève a été identifié contact à risque. Un défaut d’information rapide ne permettrait pas de repérer et interrompre les chaînes de transmission dans l’espace scolaire. Dans l’hypothèse où un variant sud-africain ou brésilien serait détecté dans le foyer de l’élève, il est également essentiel que les parents informent immédiatement l’école ou l’établissement. Que se passe-t-il si une personne accueillie présente des symptômes dans l’école et l’établissement ? Dans l’hypothèse où une personne accueillie présente des symptômes évocateurs3 au sein de l’établissement, la conduite à tenir est la suivante : Isolement immédiat de la personne dans l’attente du retour à domicile ou de la prise en charge médicale : - s’il s’agit d’un adulte : avec un masque ; - s’il s’agit d’un élève : à l’infirmerie ou dans un espace dédié permettant sa surveillance par un adulte dans l’attente de son retour à domicile ou de sa prise en charge médicale, avec un masque pour les enfants en âge d’en porter (impératif à partir de 6 ans) ; Respect impératif des gestes barrières ; S’il s’agit d’un élève, appel sans délai des parents/responsables légaux pour qu’ils viennent chercher l’élève en respectant les gestes barrières ; Rappel par le directeur d’école ou le chef d’établissement de la procédure à suivre à savoir : éviter les contacts et consulter un médecin ou la plateforme Covid-19 qui décide de l’opportunité et des modalités de dépistage le cas échéant. Un appui du médecin ou de l’infirmier de l’éducation nationale peut être sollicité si les parents/responsables légaux sont en difficulté pour assurer cette démarche de prise en charge ; Le directeur d’école ou le chef d’établissement indique au personnel ou aux représentants légaux de l’élève qu’il ne doit pas revenir à l’école avant d’avoir consulté un médecin ; L’élève revient à l’école si ses responsables légaux attestent par écrit avoir consulté un médecin et qu’un test n’a pas été prescrit. A défaut le retour se fera après 10 jours (si absence de fièvre) ; Le personnel revient à l’école si un test n’a pas été prescrit ou, le cas échéant, si le test réalisé est négatif. Les activités scolaires de l’école ou de l’établissement se poursuivent en respectant avec attention les mesures du protocole sanitaire. Le directeur d’école ou le chef d’établissement incite les représentants légaux ou le personnel concernés à lui transmettre les informations nécessaires au suivi de la situation. 3 Idem 2 18 Quelles sont les consignes en cas de « cas confirmé » dans une école ou établissement ? Si un personnel ou un élève est « cas confirmé », la conduite à tenir est la suivante : Les responsables légaux, s’il s’agit d’un élève, ou le personnel avisent sans délai le directeur d’école ou le chef d’établissement du résultat positif du test ou de la décision médicale confirmant l’atteinte par la Covid-19 et, le cas échéant, de la date d’apparition des symptômes et de l’identification éventuelle d’un variant ; L’élève ou le personnel « cas confirmé », placé en isolement, ne doit pas se rendre à l’école avant le délai suivant : o 10 jours pleins à partir de la date de début des symptômes avec absence de fièvre pour les cas symptomatiques. En cas de fièvre au 10ème jour, l’isolement se poursuit jusqu’à 48h après la disparition des symptômes ; o 10 jours pleins à partir du jour du prélèvement positif pour les cas asymptomatiques ; S’agissant des élèves de maternelle symptomatiques (cas possible), non testés, ils font l’objet d’une éviction de 10 jours à partir de la date de début des symptômes et jusqu’à l’arrêt des signes évocateurs de la Covid-19 (NB : les rhinites seules ne sont pas considérées comme des symptômes évocateurs de la Covid-19). Une éviction additionnelle de 48 heures après la disparition de la fièvre est recommandée ; Le directeur d’école ou le chef d’établissement informe immédiatement l’IA-DASEN qui prend contact avec l’agence régionale de santé (ARS) ; Le directeur d’école ou le chef d’établissement, en lien avec le personnel médical de l’éducation nationale, élabore la liste des personnes, élèves ou personnels, susceptibles d’être contacts à risque au sein de l’école ou de l’établissement scolaire ; Le directeur d’école ou le chef d’établissement, par mesure de précaution, met en place des mesures d’éviction de ces personnes en attendant la validation par l’ARS ; L’élève ou le personnel qui n’est finalement pas identifié « contact à risque » rejoint son école ou l’établissement scolaire ; Le retour des cas confirmés après la période d’isolement n’est pas conditionné par la réalisation d’un test PCR ou antigénique ; Le retour à l’école ou dans l’établissement des cas confirmés se fait sous réserve de la poursuite du respect strict des mesures barrières et du port rigoureux du masque chirurgical pendant une période de 7 jours (pendant cette période de 7 jours des mesures complémentaires seront mises en place dans la mesure du possible notamment à la cantine, l’internat et en matière de distanciation). Toutefois, cette obligation du port du masque ne s’applique pas aux élèves des écoles maternelles. L’ARS est responsable du recensement et du suivi des personnes contact à risque et arrête la stratégie de dépistage adaptée. Les responsables légaux ou les personnels sont-ils informés s’il y a un ou des « cas confirmés » au sein de leur école ou établissement scolaire ? Oui. Il appartient au directeur d’école ou au chef d’établissement de prévenir les personnels et les responsables légaux, que suite à un cas confirmé dans l’école/établissement : soit leur enfant ou le personnel est susceptible d’être contact à risque et que par mesure de précaution il ne doit pas venir dans l’établissement jusqu’à la validation par l’ARS; soit leur enfant ou le personnel n’est pas identifié comme contact à risque à ce stade malgré la présence d’un cas à l’école ou dans l’établissement. 19 Après validation par l’ARS, le directeur d’école ou le chef d’établissement indique aux personnels ou responsables légaux des élèves s’ils sont ou non identifiés comme contacts à risque. Si le personnel ou l’élève n’est pas contact à risque, il revient dans l’école ou l’établissement scolaire. Quelles sont les mesures appliquées lors de l’apparition d’un « cas confirmé » hébergé en internat ? L’élève « cas confirmé » est immédiatement isolé avec port du masque en permanence. Les élèves « cas confirmé » et les « cas contact à risque » ne peuvent pas rester dans l’internat. A cet effet, les responsables légaux, ou à défaut le contact de proximité désigné par ces derniers, prennent en charge l’élève concerné dans les meilleurs délais. Dans l’attente du départ des élèves concernés, les personnels de santé de l’éducation nationale arrêtent les règles applicables. Les précautions suivantes sont prises pendant le temps nécessaire aux opérations de dépistage jusqu’à l’obtention du résultat des tests : Fermeture des espaces communs non essentiels ; Limitation des sorties et port du masque obligatoire au sein des parties communes dont l’ouverture est maintenue ; Respect des règles de distanciation lorsque le port du masque n’est pas possible (réfectoire, sanitaires). Comment sont identifiées les « personnes contacts à risque » ? Si le cas confirmé est symptomatique et que la date de début des symptômes est connue, alors l’identification se fera sur la période allant de 48h avant le début des signes au jour de l’éviction. Si le cas confirmé est asymptomatique, l’identification des contacts à risque se fait sur la période allant de 7 jours avant la date du test positif au jour de l’éviction du cas confirmé. En école maternelle L’apparition d’un cas confirmé parmi les enseignants, dès lors qu’il porte un masque ayant un niveau de filtration de 90% (anciennement appelés masques grand public de catégorie 1), tels que ceux fournis par le ministère de l’éducation nationale), n’implique pas que les élèves de la classe soient considérés comme contacts à risque. De même, l’apparition d’un cas confirmé parmi les élèves n’implique pas que les personnels soient identifiés comme contacts à risque, dès lors que ces derniers portent un masque ayant un niveau de filtration de 90 %. En revanche, l’apparition d’un cas confirmé parmi les élèves implique que les autres élèves de la classe soient identifiés comme contacts à risque puisqu’ils ne portent pas de masque. Dans la circonstance où trois élèves d’une même classe (de fratries différentes) seraient positifs au SARS-CoV-2, une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être également considérés comme contacts à risque conformément aux prescriptions des autorités sanitaires. En école élémentaire et dans le second degré L’identification des contacts à risque au sein d’une classe doit être réalisée dès le premier cas. 20 Le port du masque étant obligatoire tant pour les personnels que pour les élèves dans tous les espaces et en particulier dans les salles de classe, l’apparition d’un cas confirmé parmi les enseignants ou les élèves n’implique pas automatiquement de contacts à risque dans la classe. Dans la circonstance où trois élèves d’une même classe (de fratries différentes) seraient positifs au SARS-CoV-2, tous les élèves de la classe seront assimilés à des contacts à risque. Une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être également considérés comme contacts à risque conformément aux prescriptions des autorités sanitaires. Quelles sont les recommandations pour les élèves et personnels identifiés « contacts à risque » ? Lorsque le directeur ou le chef d’établissement a connaissance de la présence d’un cas confirmé au sein de son école ou établissement scolaire, il procède à l’identification des personnes susceptibles d’être contacts à risque selon les modalités indiquées ci-avant. Il informe immédiatement les personnels et les responsables légaux des élèves concernés. A titre conservatoire ces élèves et ces personnels ne doivent pas revenir dans l’établissement. Les personnels et responsables légaux des élèves sont informés, après avis de l’ARS, par le directeur d’école ou le chef d’établissement s’ils sont ou non contacts à risque. Si le personnel ou l’élève n’est pas contact à risque, il revient dans l’école ou l’établissement scolaire. Pour les élèves en école maternelle Les enfants de moins de 6 ans ne sont pas concernés par la réalisation d’un test. Le retour à l’école pourra intervenir dans les délais suivants : Pour les contacts à risque hors foyer, après 7 jours d’isolement à compter du dernier contact avec le cas confirmé en l’absence de symptômes évocateurs de la Covid-19. Pour les contacts à risque du foyer, après 7 jours en l’absence de symptômes évocateurs de la Covid-19 après la guérison du cas confirmé (10 jours après l’apparition des symptômes ou 10 jours après le prélèvement positif pour les cas asymptomatiques) soit après 17 jours. Le retour à l’école ou à l’établissement se fait, sous réserve de la poursuite du respect strict des mesures barrières pendant une période de 7 jours. Pour les personnels, les élèves en école élémentaire, les collégiens et les lycéens Les personnels et les élèves identifiés comme contacts à risque doivent immédiatement réaliser un test antigénique, afin de pouvoir déclencher sans attendre le contact-tracing en cas de positivité. Un résultat négatif ne lève pas la mesure de quarantaine de la personne contact. Pour les contacts à risque hors foyer, la mesure de quarantaine prend fin en cas de résultat de test négatif (antigénique ou RT-PCR) réalisé à 7 jours après le dernier contact avec le cas confirmé et en l’absence de symptômes évocateurs de la Covid-19. En l’absence de test à J7, la quarantaine est prolongée jusqu’à J14. Pour les contacts à risque du foyer, la mesure de quarantaine prend fin en cas de résultat de test négatif (antigénique ou RT-PCR) réalisé 7 jours après la guérison du cas confirmé (soit à J17) et en l’absence de symptômes évocateurs de la Covid-19. Les responsables légaux des élèves doivent attester sur l’honneur de la réalisation du test et du résultat négatif de celui-ci. En l’absence d’une telle attestation, l’éviction scolaire est maintenue jusqu’à sa production et pour une durée maximale de 14 jours pour les contacts à risque hors foyer et 24 jours pour les contacts à risque au sein du foyer. 21 Si l’élève ou le personnel fait l’objet d’un test positif, il se conforme aux prescriptions relatives aux cas confirmés. Le retour à l’école ou à l’établissement se fait, sous réserve de la poursuite du respect strict des mesures barrières et du port rigoureux du masque pendant une période de 7 jours. Quelles sont les mesures prises en cas d’identification de l’une des variantes du virus chez un personnel ou un élève ? En cas de survenue d’un cas confirmé portant la variante britannique du SARS-CoV-2 La conduite à tenir autour d’un cas confirmé de la variante britannique est la même que pour le cas général conformément aux prescriptions des autorités sanitaires. Selon l’analyse locale concernant la circulation de cette variante sur le territoire, en lien avec l’ARS, la fermeture de la classe pourra toutefois être envisagée dès le premier cas. En cas de survenue d’un cas confirmé portant la variante sud-africaine ou brésilienne du SARS-CoV2 L’apparition d’une variante sud-africaine ou brésilienne du SARS-CoV-2 chez un élève implique la fermeture de la classe. Tous les élèves de la classe seront assimilés à des contacts à risque. Une étude approfondie des contacts déterminera si les personnels de la classe doivent être également considérés comme contacts à risque. L’apparition de l’une de ces variantes chez un personnel n’implique pas automatiquement la fermeture de la classe. Une fermeture de la classe est également mise en œuvre dès qu’un élève est identifié comme contact à risque d’un parent, d’un membre de la fratrie ou de toute personne vivant dans le même foyer que lui contaminé par une variante sud-africaine ou brésilienne. Tous les enfants et le personnel sont testés à J0. Si le test est négatif, il est recommandé, pour les enfants, de réduire les contacts et de rester à la maison autant que possible, de surveiller régulièrement la température et d’effectuer un test au moindre doute. Quelles sont les mesures prises en cas de suspicion de variantes du SARS-CoV-2 ? Face à une suspicion de variante du virus SARS-CoV-2, et dans l’attente de la confirmation par le séquençage ou une RT-PCR de criblage, la mesure de fermeture de la classe (voire du niveau ou de l’établissement) doit être appréciée au cas par cas, notamment en fonction du nombre de cas de Covid19 confirmés, du profil des cas (enseignants et/ou élèves), du nombre de classes et niveaux concernés, et du lien épidémiologique éventuel du/des cas avec un cas confirmé de variant et/ou d’une zone de circulation active de variante. La décision de fermeture d’une classe, d’un niveau ou de l’établissement, ne doit pas être systématique et devra être concertée entre l’ARS, le Rectorat, le chef d’établissement et la Préfecture. Les mesures barrières devront être renforcées dans tous les cas, en particulier durant les repas et les activités sportives, lorsque le port du masque ne peut être maintenu. Pour éclairer cette décision, les opérations de dépistage élargi devront être priorisées dans les établissements où la circulation d’une variante du virus SARS-CoV-2 est suspectée ou avérée. Les dépistages de masse dans l’éducation nationale mobilisant prioritairement les tests antigéniques, un échantillonnage représentatif par test RT-PCR devra être prévu (en privilégiant le test par RT-PCR des personnes symptomatiques), possiblement associé à un test RT-PCR de criblage pour les cas diagnostiqués positifs par un test antigénique, pour caractériser la circulation des variantes dans l’établissement. Sous réserve de l’accord des parents, les tests pourront être réalisés à partir de 6 ans. 22 Quelles autres mesures ont été prises pour renforcer la protection des personnels ? Les personnels enseignants et non enseignants des écoles et des établissements scolaires sont prioritaires pour effectuer un test RT-PCR auprès d’un laboratoire sur présentation de leur carte professionnelle ou de leur attestation permanente de déplacement professionnel. Quelle est la stratégie concernant le déploiement de tests antigéniques rapides au profit des personnels des écoles et des établissements scolaires et des élèves ? Les écoles et établissements scolaires restant ouverts, des mesures de dépistage sont proposées aux personnels et élèves, après accord des responsables légaux, dans les établissements scolaires des premier et second degrés, publics et privés sous contrat. Le déploiement des tests antigéniques vise, au-delà des personnes contact à risque identifiés dans le cas du contact-tracing (et qui doivent impérativement quitter les établissements scolaires, s’isoler et réaliser des tests en dehors des établissements scolaires), à offrir aux personnels et élèves la possibilité de réaliser un test antigénique s’ils le souhaitent dans ou à proximité immédiate de l’école ou de l’établissement. Ce dispositif est complémentaire au contact-tracing et permet d’identifier dans les meilleurs délais d’éventuels cas positifs au-delà des personnes contact à risque afin d’améliorer la surveillance dans notre périmètre. Tous les personnels exerçant dans l’école ou l’établissement scolaire (quel que soit leur employeur) peuvent bénéficier des tests. Les tests antigéniques au profit des personnels et des élèves seront-ils réalisés dans l’ensemble des établissements ? La doctrine de déploiement des tests repose sur 3 schémas exposés ci-dessous : 1/ L’offre de tests antigéniques est systématiquement déployée en complément du contact-tracing dès l’apparition de 3 cas confirmés dans une école ou un établissement scolaire sur une période de 7 jours. Dans cette hypothèse tous les personnels ainsi que les lycéens et collégiens (avec accord des responsables légaux pour les mineurs) non identifiés personne contact à risque se verront offrir la possibilité de réaliser un test antigénique. 2/ Afin de renforcer la surveillance du milieu scolaire des opérations de test seront déployées de manière prioritaire (pour les personnels, les lycéens et les collégiens) dans les écoles et établissements scolaires situés dans des zones où le virus circule activement. La priorisation des zones est issue d’un dialogue entre les recteurs et les ARS. 3/ Dans le cadre de la stratégie de maitrise de la diffusion des variantes du SARS-CoV-2, sur avis des ARS, des campagnes de tests systématiques (antigéniques ou RT-PCR selon les instructions des autorités sanitaires) seront mises en place en cas de suspicion de présence d’un variant parmi les personnels, les élèves ou leurs proches. Outre les personnels, les collégiens et les lycéens, les écoliers de plus de 6 ans pourront, si l’ARS le préconise, bénéficier également de ces tests (avec autorisation des responsables légaux). Qui organisera et réalisera les campagnes de tests antigéniques dans les établissements scolaires ? Les autorités académiques sont chargées, en lien avec les préfets de département, de définir une organisation adaptée à chaque territoire afin d’organiser les campagnes de dépistage. Ces tests seront réalisés par des personnels de santé volontaires du ministère de l’Éducation nationale, médecins et infirmiers scolaires et de prévention. Des renforts pourront être mobilisés localement pour intervenir 23 en appui des personnels du ministère de l’Éducation nationale, notamment les sapeurs-pompiers ainsi que les membres des associations agréées de sécurité civile. De plus, afin de permettre le déploiement à très grande échelle des tests antigéniques en milieu scolaire, peuvent être mobilisés, de manière complémentaire, des infirmiers et infirmières libéraux pour réaliser les tests. Dans l’hypothèse où des professionnels de santé libéraux sont impliqués dans les opérations de réalisation du test (prélèvement, rendu du résultat, renseignement des résultats dans SI-DEP), il est demandé de se munir d’une carte vitale. Les élèves peuvent-t-ils bénéficier de ces campagnes de tests antigéniques ? Oui, dans les conditions indiquées ci-avant et avec l’accord du responsable légal. Peut-on interdire l’accès à une école ou un établissement scolaire à un personnel ou un élève (ni cas confirmé, ni identifié contact à risque) qui refuse de participer à une campagne de dépistage ? Non. Les campagnes de tests déployées au sein des écoles, des établissements scolaires ou aux abords immédiats de ces derniers n’ont pas de caractère obligatoire. Les personnels et les élèves et leurs responsables légaux participent sur le principe du volontariat. Quelle est la stratégie de déploiement des tests salivaires ? Les campagnes de dépistage par tests RT-PCR sur prélèvement salivaire visent en priorité les élèves des écoles maternelles et élémentaires, pour qui il est difficile de réaliser un prélèvement nasopharyngé. Elles sont déployées de la manière suivante : en priorité dans les zones connaissant une forte circulation du virus selon les orientations données aux académies par les ARS et en tenant compte, en phase de montée en charge, de l’offre des laboratoires qui n’est pas encore homogène sur l’ensemble du territoire ; de manière subsidiaire et à des fins d’alimentation des études épidémiologiques dédiées au milieu scolaire, dans un panel représentatif dédié à la surveillance de la circulation du virus composé d’écoles, de collèges et de lycées (dont certains avec des internats) dans lequel des tests sont régulièrement proposés. Les résultats font l’objet d’une remontée nationale spécifique et seront transmis à l’ARS. Les tests sont également proposés aux personnels (éducation nationale et collectivités territoriales) travaillant dans les écoles et établissements où se dérouleront les campagnes. Les tests sont réalisés auprès des élèves mineurs après autorisation écrite d’un/des responsables légaux. Ces dépistages sont pris en charge par l’assurance maladie. Les documents d’identité et de couverture par l’assurance maladie seront demandés aux responsables légaux lors des prélèvements. Les personnels de santé scolaire peuvent ils se faire vacciner ? Oui, les personnels de santé scolaire de même que les personnels des services de médecine de prévention volontaires et remplissant les critères de ciblage établis par la Haute autorité de santé (professionnels de santé de plus de 50 ans ou présentant des comorbidités avec risque de forme grave de Covid-19) ont accès à la vaccination de la même manière que tous les professionnels de santé. 24 3. Apprentissages et continuité pédagogique Les élèves à besoins éducatifs particuliers peuvent-ils se rendre à l’école ? Les élèves à besoins éducatifs particuliers scolarisés dans une école, un collège ou un lycée reprennent leur scolarité comme les autres élèves de leur école ou établissement. Les parents et responsables légaux d’élèves en situation de handicap sont informés avec la plus grande précision des modalités d’accueil définies pour respecter la doctrine sanitaire. Comment mon enfant continue-t-il à apprendre s’il ne peut être accueilli dans son école ? Le dispositif de continuité pédagogique est maintenu pour garder un contact régulier entre l’élève et ses professeurs. Ce service de continuité pédagogique peut notamment s’appuyer sur le dispositif « Ma classe à la maison » du CNED, les espaces numériques de travail (ENT) et les outils produits en lien avec France Télévision dans le cadre de l’opération nation apprenante (cours Lumni). Pour en savoir plus, le plan de continuité pédagogique peut être consulté. Les cours d’éducation physique et sportive (EPS) ont-ils lieu ? Les cours d’EPS sont organisés dans le respect des gestes barrières. A compter du samedi 19 mars la pratique en intérieur est de nouveau autorisée sur l’ensemble du territoire. Toutefois les activités physiques en extérieur ainsi que les activités « de basse intensité » en intérieur permettant le port du masque dans les gymnases sont à privilégier. Une fiche « repères » sur l’organisation de l’EPS est mise à disposition afin d’éclairer l’ensemble des questions que peuvent se poser élèves et professeurs. Les gymnases des collectivités utilisés pour l'EPS sont-ils ouverts? Oui, les gymnases des collectivités territoriales peuvent être utilisés pour accueillir un public solaire. L’utilisation des vestiaires est-elle autorisée ? Dans la mesure du possible, les élèves viennent en cours d’EPS déjà vêtus d’une tenue adaptée à l’activité physique. Si le recours aux vestiaires est inévitable (les élèves devant changer de tenue avant et/ou après l’activité) et à défaut de vestiaires individuels, les vestiaires collectifs peuvent être utilisés dans le strict respect du protocole sanitaire. Ces vestiaires peuvent se situer au sein des établissements ou dans les gymnases des collectivités habituellement utilisés (même pour une activité se déroulant à l’extérieur de ces derniers). Les cours de musique et les activités de chorale ont-ils lieu ? Oui. Le port du masque et le respect des gestes barrières n’empêchent absolument pas la pratique de ces activités. Afin d’accompagner les professeurs dans leur déploiement, une fiche « repères » consacrée à l’éducation musicale, le chant choral, les pratiques vocales et instrumentales est mise à disposition. La pratique de la danse en établissement artistique est-elle autorisée ? La pratique de la danse est autorisée en intérieur comme en extérieur au même titre que les activités physiques et sportives. Une fiche « repères » sur l’organisation de l’EPS est mise à disposition afin d’éclairer l’ensemble des questions que peuvent se poser élèves et professeurs. 25 Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l’enseignement hybride dans les lycées ? Le fonctionnement des lycées peut être adapté de manière à assurer la plus stricte application du protocole sanitaire en allégeant le nombre d’élèves présents en même temps dans l’établissement, en réduisant les flux et en évitant les brassages de niveaux de classes. Les proviseurs sont donc invités à préparer, avec leurs équipes, un plan de continuité pédagogique pour adapter leur organisation aux contraintes sanitaires. Dans le cadre du plan de continuité pédagogique choisi par l’établissement, un enseignement « hybride » peut être mis en place. A compter du 20 mars 2021, et pour une durée de quatre semaines, les mesures sanitaires sont renforcées dans les départements des régions Ile-de-France, Hauts-de-France et les départements des Alpes-Maritimes, de la Seine-Maritime et de l’Eure. Dans tous les lycées publics et privés sous contrat de ces départements, les chefs d’établissements poursuivent ou mettent en place une organisation des enseignements reposant sur des apprentissages en présence et à distance. Cette organisation « hybride », obligatoire, garantit à tout élève scolarisé de bénéficier des apprentissages obligatoires, sous forme de cours, en présence au sein de l'établissement, à distance ou de travail en autonomie, sur l'intégralité du temps scolaire. La mise en œuvre de l’enseignement hybride s’appuie sur une réflexion préalable en interne de la communauté pédagogique. L’adaptation de l’organisation fait l’objet d’un plan de continuité pédagogique préparé et formalisé par le chef d’établissement. Ce plan est transmis aux autorités académiques. L’organisation retenue garantit à chaque élève de bénéficier, dans le respect des règles sanitaires, d’un maximum de cours au sein de l’établissement. Sauf en cas de fermeture, le nombre d’heures de cours suivies en présence ne peut être inférieur à 50% d'ici aux prochains congés scolaires. Les élèves d’une même classe et d’un même niveau bénéficient d’une organisation similaire au sein de l’établissement. En lycée professionnel, l’équilibre entre enseignements professionnels et enseignements généraux est maintenu. L’enseignement hybride peut-il être mis en œuvre dans les collèges ? De manière à assurer le respect du protocole sanitaire et notamment les règles renforcées relatives à la restauration scolaire, l’enseignement hybride peut être mis en œuvre dans les collèges pour les classes de 4ème et 3ème de manière exceptionnelle sur autorisation du recteur. L’adaptation de l’organisation fait l’objet d’un plan de continuité pédagogique préparé et formalisé par le chef d’établissement. Ce plan est transmis aux autorités académiques. L’organisation retenue garantit à chaque élève de bénéficier d’un maximum de cours au sein du collège. Sauf en cas de fermeture, le nombre d’heures de cours suivies en présentiel ne peut être inférieur à 50%. Les élèves d’une même classe et d’un même niveau bénéficient d’une organisation similaire au sein de l’établissement. 26 Quel suivi pédagogique est-il prévu pour les élèves à risque ? Lorsque le directeur ou le chef d’établissement a connaissance de la présence d’un cas confirmé au sein de son école ou établissement scolaire, il procède à l’identification des personnes susceptibles d’être contacts à risque selon les modalités indiquées ci-avant. Il informe immédiatement les personnels et les responsables légaux des élèves concernés. A titre conservatoire ces élèves et ces personnels ne doivent pas revenir dans l’établissement. Le dispositif de continuité pédagogique est alors mis en place pour garder un contact régulier entre l’élève et ses professeurs. Ce service de continuité pédagogique peut notamment s’appuyer sur le dispositif « Ma classe à la maison » du CNED, les espaces numériques de travail (ENT) et les outils produits en lien avec France Télévision dans le cadre de l’opération nation apprenante (cours Lumni). Pour les élèves affectés de pathologies4 les rendant vulnérables au risque de développer une forme grave d’infection au Covid-19 le médecin référent détermine les conditions du maintien en présence. Dans les cas où un maintien complet à distance serait recommandé par le médecin référent, le dispositif de continuité pédagogique mis en place dans l’établissement est appliqué, en s’appuyant éventuellement sur le CNED. Quel accompagnement est-il prévu pour les élèves confrontés à des difficultés socioéconomiques ? En cas de difficulté (restauration scolaire, équipement numérique ou connexion…), il est recommandé aux responsables légaux des enfants d’entrer en contact avec l’école ou l’établissement, qui prendra l’attache de l’assistant(e) de service social (ASS) ou du conseiller technique de service social de la DSDEN. Quel suivi pédagogique est-il prévu pour les élèves confrontés à des difficultés scolaires ? Pour les élèves identifiés depuis la rentrée scolaire comme ayant besoin d’une aide, un suivi très régulier et une prévention du décrochage seront mis en place sous la forme d’un accompagnement au sein de l’établissement ou à distance. Les évaluations communes (ex E3C) sont-elles supprimées pour les lycéens ? Les trois périodes d’évaluations communes prévues pour les classes de première et de terminale sont annulées en cette année 2020-2021. Dans les disciplines concernées, l’évaluation sera fondée sur les notes portées sur les bulletins trimestriels, la répartition entre contrôle continu et épreuves terminales étant préservée. Dans le même souci d’allègement, l’organisation de la certification des compétences numériques Pix pour les élèves de Terminale est reportée. Les épreuves de spécialités se tiendront-elles aux dates prévues ? Les épreuves des enseignements de spécialité qui devaient avoir lieu du 15 au 17 mars pour la métropole sont annulées afin de tenir compte des effets de la crise sanitaire. Ces enseignements seront évalués par la prise en compte du contrôle continu c’est-à-dire sur la base des moyennes des trois trimestres obtenues en classe de terminale. 4 Décret n° 2020-1365 du 10 novembre 2020 pris pour l'application de l'article 20 de la loi n° 2020-473 du 25 avril 2020 de finances rectificative pour 2020 27 Quelles notes d’enseignements de spécialité seront prises en compte dans la procédure Parcoursup ? La procédure Parcoursup prendra en compte les moyennes des élèves qui sont portées dans les bulletins des deux premiers trimestres ainsi que les appréciations des professeurs. Le calendrier initialement prévu pour la procédure d’orientation sera respecté. Le dispositif EILE (enseignements internationaux de langues étrangères) peut-il continuer ? Les EILE peuvent regrouper des élèves de niveaux et d’écoles différentes, ce qui implique le brassage des élèves. Il est, dans ce cas, recommandé de suspendre le dispositif en présence. Les étudiants qui suivent une formation post bac en lycée (classes préparatoires aux grandes écoles, BTS, etc.) peuvent ils se rendre dans leur établissement ? Les étudiants inscrits en BTS et en CPGE suivent leur formation au sein d’un lycée. A ce titre, ils continuent à suivre leurs cours au sein de leur établissement scolaire. Cependant, leur accueil est conditionné au strict respect du protocole sanitaire général applicable aux établissements scolaires. Les GRETA sont-ils maintenus ouverts ? Les GRETA sont maintenus ouverts. Ils organisent les formations professionnelles à distance autant que les contenus le permettent et si les publics concernés sont en capacité de les suivre. Dans le cas où ces publics, ne seraient pas en mesure de suivre leur formation faute d’un équipement suffisant, les GRETA comme tous organismes de formation professionnelle, peuvent accueillir en présentiel les publics. Les formations qui ne peuvent se tenir à distance peuvent également se dérouler dans les espaces du GRETA dans le respect strict des mesures sanitaires et de la distanciation physique. Les centres de formation des apprentis (CFA) sont-ils maintenus ouverts ? Les CFA restent ouverts. Autant que possible, ils organisent les cours à distance. Toutefois, pour les enseignements qui nécessitent l’utilisation d’ateliers professionnels ou d’équipements particuliers, les cours pourront se dérouler en présentiel. Le respect strict du protocole sanitaire des établissements sera alors appliqué dans les ateliers et espaces dédiés à la formation. Mon enfant doit-il effectuer obligatoirement sa séquence d’observation (stage) en classe de troisième au vu du contexte sanitaire ? Non. La séquence d’observation en milieu professionnel pour les élèves des classes de troisième ne revêt, pour l’année scolaire 2020-2021, qu’un caractère facultatif en raison de la crise sanitaire. Afin de préparer leurs projets d’orientation, un accompagnement à l’orientation sera proposé aux élèves par le chef d’établissement et son équipe pédagogique. Les dates et conditions de passation des examens et concours sont-elles maintenues ? A cette date, le calendrier et les conditions de passation des examens et concours sont maintenus, dans le respect du protocole sanitaire. Les élèves devront se munir d’une attestation pour se rendre aux épreuves. 28 Les périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) dans un établissement peuventelles être maintenues ? Oui, les PFMP peuvent être maintenues à condition que les élèves soient accueillis dans le strict respect du protocole sanitaire général et des mesures que les entreprises ou organismes ont mises en place pour tenir compte du contexte local qui peut dépendre de la spécialité professionnelle. Ainsi sur leur lieu de PFMP, les élèves sont tenus de se soumettre aux prescriptions du protocole en cours dans l’entreprise ou l’organisme d’accueil. Ces mesures particulières peuvent être mentionnées dans la convention qui lie l’établissement, l’entreprise et l’élève. Si l’entreprise ou l’organisme d’accueil n’a pas maintenu son activité en présentiel et que ses salariés sont en télétravail, une PFMP peut être partiellement ou totalement effectuée en travail à distance à condition que la nature de la mission confiée par l’organisme d’accueil soit adaptée à l’exercice du télétravail et soit accessible à l’élève. Dans les secteurs concernés par les mesures de confinement et pour lesquels la PFMP ne peut être partiellement ou totalement effectuée en travail à distance, il est recommandé aux chefs d’établissement de réunir leur conseil d’administration pour reporter les périodes de PFMP. Il est également possible, à titre exceptionnel, de fractionner les périodes habituellement consécutives de PFMP pour s’adapter au fonctionnement d’une entreprise ou d’une entité dont l’activité est perturbée par la crise sanitaire. Ce fractionnement peut intervenir, y compris lorsque la règlementation prévoit un nombre minimal de semaines consécutives pour ces périodes (arrêté du 15 février 2021). Que se passera-t-il pour les élèves qui n’auront pas pu réaliser toutes les semaines de PFMP requises pour l’obtention de leur diplôme à la session 2021 ? La réalisation du nombre de semaines de PFMP requis par le référentiel du diplôme reste une exigence vers laquelle il faut tendre dans toute la mesure du possible. Toutefois, pour tenir compte de la situation des entreprises et organismes d'accueil qui peuvent voir leur activité économique réduite ou suspendue en fonction de leur secteur professionnel du fait de la crise sanitaire, une dérogation permet aux élèves et stagiaires de la formation continue de pouvoir se présenter à leur diplôme avec un seuil minimal de PFMP réalisée. Pour les candidats sous statut scolaire, les durées de PFMP exigées pour l’examen sanctionnant l’obtention du diplôme sont réduites de la façon suivante au titre de la session 2021 (décret n°2021- 161) : Baccalauréat professionnel : 10 semaines pour le cursus en 3 ans, 8 semaines pour le cursus en 2 ans et 5 semaines pour le cursus en 1 an ; Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) et brevet d’études professionnelles (BEP) : 5 semaines pour les cursus en 2 ou 3 ans, 3 semaines pour le cursus en 1 an ; Mention complémentaire (MC) : la moitié de la durée obligatoire fixée par l’arrêté de spécialité ; Brevet des métiers d’art (BMA) et diplôme de technicien des métiers du spectacle (DTMS) : la moitié de la durée obligatoire fixée par l’arrêté de spécialité pour le cursus en 2 ans, 4 semaines pour le cursus en un an. 29 Pour le CAP ou BEP passé en tant que diplôme intermédiaire (DI) aucune diminution n’est prévue puisque ce dispositif de diplomation intermédiaire est supprimé définitivement à compter de cette année 2020-2021 pour les candidats scolarisés en baccalauréat professionnel. Pour les candidats de la formation professionnelle continue, la durée de référence prévue dans l'annexe PFMP du référentiel du diplôme peut être réduite à l'issue d'un positionnement du candidat. Dans ce cas, la durée totale de la PFMP ne pourra être inférieure à 4 semaines, quel que soit le diplôme visé. Les éventuelles exigences, imposées par le référentiel du diplôme, de taille, de statut juridique ou de diversification de secteur des structures dans lesquelles doivent se dérouler les PFMP, et qui n'auraient pas pu être respectées, ne seront pas bloquantes pour la session 2021. Peut-on maintenir la visite de suivi dans le cadre de la période de formation en milieu professionnel (PFMP) ? Dans la mesure du possible, les visites de PFMP en présentiel sont à privilégier, dans le strict respect du protocole sanitaire et des dispositions particulières que les structures d’accueil ont elles-mêmes mises en place. En effet, la circulaire n° 2016-053 du 29-3-2016 précise que « les visites de suivi [par l’enseignant référent] visent à s'assurer du bon déroulement de la période, à affiner ou recadrer, le cas échéant, les objectifs de formation et à faire le point sur les activités de l'élève ». La visite in situ reste donc un temps essentiel pour s’assurer du bon déroulement de la PFMP et pour vérifier que les activités des élèves sont conformes aux objectifs fixés. Dans cette même logique, il est recommandé de maintenir les visites d’évaluation formative en présentiel pour réaliser le bilan de la PFMP avec le tuteur et l’élève. Si toutefois les conditions ne sont pas réunies pour permettre que ces différents temps d’échanges se tiennent en présentiel, il sera possible de les organiser à distance. Les hôtels d'application au sein des lycées hôteliers peuvent-ils rester ouverts ? Les hôtels d’application intégrés au sein des lycées hôteliers peuvent rester ouverts à la condition de respecter strictement le protocole défini par le décret n°2020-1310. Du fait de l’impossibilité d’accueillir une clientèle extérieure à l’établissement, les restaurants d’application sont fermés au public mais pourront cependant construire en interne des scénarios pédagogiques adaptés permettant le maintien de leur fonctionnement (élèves ou professeurs clients, vente en ligne…). Le dispositif « Ouvrir l'école aux parents pour la réussite des enfants » (OEPRE) est-il maintenu ? Lorsque les circonstances et l’équipement numérique des familles le permettent, les ateliers OEPRE pourront se dérouler à distance. Si les conditions ne permettent pas d’organiser les cours à distance et que les ateliers sont maintenus au sein de l’école ou de l’établissement, il conviendra d’appliquer rigoureusement le protocole sanitaire. Les flux, horaires et déplacements seront conçus pour éviter tout croisement avec les élèves. L’établissement support de l’atelier pourra émettre des attestations de formation à destination des parents qui se déplaceront pour le motif de « Déplacement entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle ou un établissement d’enseignement ou de formation ». 30 Le contrôle pédagogique des enfants instruits dans la famille est-il maintenu ? La situation sanitaire actuelle ne s’oppose pas au maintien des contrôles des enfants instruits dans la famille dès lors que, pendant le déroulement du contrôle, les mesures d’hygiène et de distanciation sont respectées conformément aux dispositions du décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l'épidémie de covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire. Dans le cadre des contrôles ayant lieu à domicile, il est recommandé de prendre rendez-vous avec les personnes responsables de l’enfant afin que les personnes présentes au domicile puissent prendre toutes les dispositions utiles sur le plan sanitaire. Les personnes chargées du contrôle doivent porter un masque de protection. Un lavage des mains ou une friction de solution hydro-alcoolique est effectué immédiatement avant et après la visite. Il convient de respecter autant que possible les règles de distanciation physique et d’aération des locaux. Dans le cadre des contrôles organisés dans les locaux de l’administration, la limitation du brassage entre les enfants convoqués et leurs accompagnateurs est requise. Leur accès aux locaux de l’administration doit se limiter au strict nécessaire et se faire après nettoyage et désinfection des mains à l’aide de savon ou de gel hydro alcoolique. Ils doivent porter un masque de protection et respecter une distanciation physique d’au moins un mètre. 31 4. Activités scolaires, périscolaires et extra-scolaires Les exercices de sûreté et de sécurité doivent-ils être réalisés en école et établissement cette année ? Oui. Bien que les procédures d’accès et le fonctionnement des écoles et établissements scolaires soient aménagés pour respecter les préconisations du protocole sanitaire, le niveau de sécurisation des élèves et des personnels doit être maintenu dans le contexte risques et menaces actuel. La poursuite de la réalisation des Plans particuliers de mise en sûreté et des exercices liés doit rester une priorité absolue. Tous les exercices auxquels sont soumis les écoles et établissements doivent être réalisés cette année scolaire, notamment ceux portant sur les plans particuliers de mise en sûreté : l’exercice « attentat-intrusion » ; l’exercice « risques majeurs ». Les exercices doivent être adaptés pour respecter les préconisations du protocole sanitaire applicable aux écoles et établissements scolaires. La hiérarchisation des risques encourus est d’autant plus nécessaire dans le contexte actuel. Les sorties et voyages scolaires sont-ils autorisés au plan national ? A ce jour, seules les sorties scolaires sans hébergement sur le territoire national sont autorisées dans le strict respect des conditions sanitaires et de sécurité. Dans le territoires confinés les sorties scolaires doivent respecter l’interdiction de déplacements inter-départementaux et le rayon de 10 kilomètres. Les voyages scolaires avec nuitée prévus sont reportés jusqu’à nouvel ordre. En effet, le contexte sanitaire actuel lié à l’épidémie de Covid-19 conduit le ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports (MENJS) à insister sur le nécessaire respect des gestes barrières et du port du masque, tels qu’ils sont notamment rappelés dans le protocole sanitaire des écoles et établissements scolaires. Des restrictions locales peuvent-elles interdire les sorties scolaires ? Aux termes de l’article 3 du décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, des mesures restrictives peuvent être prises localement, sur décision préfectorale. Ces mesures permettant de faire face à une reprise de la circulation du virus peuvent notamment s’appliquer aux sorties et voyages scolaires et classes transplantées. Dans les territoires confinés, les sorties scolaires doivent respecter l’interdiction de déplacements inter-départementaux et le rayon de 10km. Ces mesures s’appliquent notamment aux sorties scolaires. L’accueil périscolaire est-il autorisé ? L’accueil de loisirs périscolaire est autorisé. Il est assuré dans des conditions permettant de limiter au maximum le brassage des élèves appartenant à des groupes différents et dans le respect des mesures sanitaires. Les déplacements entre le lieu d’activité et le domicile constituent un motif de déplacement dérogatoire aux horaires de couvre-feu et aux règles locales de confinement. Une attestation mentionnant ce motif est nécessaire. 32 Les activités extra-scolaires sont-elles autorisées ? Les activités proposées aux mineurs dans les accueils de loisirs extrascolaires, les accueils de jeunes et les accueils de scoutisme sans hébergement sont autorisées dans le respect des gestes barrières. Néanmoins, les activités physiques et sportives en intérieur sont suspendues, y compris la danse conformément à l’article 35, 6° du décret n° 2020-1310. Le retour d'une activité de loisir extrascolaire ne constitue pas un motif de déplacement dérogatoire au couvre-feu, sauf s’il s’agit d’une activité réalisée dans l’un des établissements d’enseignement ou services d’accueil de mineurs. Les activités de loisir extrascolaires sont maintenues ainsi que les activités physiques et sportives en extérieur et constituent un motif de déplacement dérogatoire au confinement. Des journées portes ouvertes peuvent-elles être organisées dans les écoles et établissements scolaires ? Les journées portes ouvertes, même organisées selon un système de prise de rendez-vous, conduisent à un brassage important de personnes et posent la question du respect de la distanciation physique. Compte tenu de l’apparition de nouveaux variants du SARS-CoV-2, elles sont, à ce stade, suspendues. Une organisation sous forme de visite virtuelle et de visio/audio conférence est à privilégier. 33 5. Règles spécifiques aux personnels Quelles sont les recommandations pour les personnels vulnérables ? Les agents considérés comme vulnérables sont ceux précisés dans la liste définie par le décret n° 2020- 1365 du 10 novembre 2020 pris pour l'application de l'article 20 de la loi n° 2020-473 du 25 avril 2020 de finances rectificative pour 2020. Afin de garantir la protection du secret médical, l’appartenance à l’une de ces catégories est établie par la production d’un certificat médical établi par le médecin du travail ou le médecin traitant. Sur la base de ce certificat, l’agent est placé en télétravail, pour l’intégralité de son temps de travail. Si le recours au télétravail est impossible, il appartient à l’employeur (inspecteur de l’Education nationale, chef d’établissement, chef de service) de déterminer les aménagements de poste nécessaires à la reprise du travail en présentiel par l’agent concerné, dans le respect des mesures de protection telles que préconisées par le Haut Conseil de santé publique5 . Selon la circulaire du 16-11-2020 relative à la prise en compte de l'évolution de l'épidémie de Covid19 dans les services et les établissements du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports parue au Bulletin officiel n°45 du 26 novembre 2020, ces personnels vulnérables préviennent, à leur initiative, leur responsable hiérarchique (inspecteur de l'éducation nationale, chef d'établissement, chef de service), en vue de bénéficier des mesures de protection renforcées. Il n’est pas justifié de demander un certificat médical de reprise. Si l’employeur estime être dans l’impossibilité d’aménager le poste de façon à protéger suffisamment l’agent, celui-ci est alors placé en autorisation spéciale d’absence (ASA). En cas de désaccord entre l’employeur et l’agent sur les mesures de protection mises en œuvre, l’employeur doit saisir le médecin du travail, qui rendra un avis sur la compatibilité des aménagements de poste avec la vulnérabilité de l’agent. En attendant cet avis, l’agent est placé en ASA. 5 Ces mesures sont : a) L’isolement du poste de travail (bureau individuel ou permettant le respect de la distanciation physique) ou, à défaut, son aménagement, pour limiter au maximum le risque d’exposition (horaires, mise en place de protections) ; b) Le respect strict, sur le lieu de travail, des gestes barrières applicables (l’hygiène des mains renforcée, le respect de la distanciation physique et le port systématique d’un masque à usage médical lorsque la distanciation physique ne peut être respectée ou en milieu clos, avec changement de ce masque au moins toutes les quatre heures et avant ce délai s’il est mouillé ou humide) ; c) L’application des mesures de protection susmentionnées à tout lieu fréquenté par la personne à risque à l’occasion de son activité professionnelle (restaurant administratif notamment) ; d) L’absence ou à défaut la réduction au maximum du partage du poste de travail ; e) Le nettoyage et la désinfection du poste de travail et des surfaces touchées par la personne au moins en début et en fin de poste, en particulier lorsque ce poste est partagé ; f) Une adaptation des horaires d’arrivée et de départ afin de garantir le respect de la distanciation physique, lorsque les horaires de travail habituels de l’agent ne permettent pas, compte tenu des moyens de transport qu’il utilise, le respect de cette distanciation au cours du trajet entre le domicile et le lieu de travail ; g) La mise à disposition par l’employeur, si les moyens de transport habituellement utilisés par l’agent pour se rendre sur son lieu de travail l’exposent à des risques d’infection par le virus SARS-CoV-2, de masques à usage médical en nombre suffisant pour couvrir les trajets entre le domicile et le lieu de travail. 34 Quel justificatif présenter lors d’un contrôle pendant les plages horaires du couvre-feu ou de confinement local pour les déplacements hors du périmètre autorisé et interdépartementaux ? La carte professionnelle des agents publics, pour ceux qui en sont dotés, tient lieu de justificatif pour les déplacements professionnels en période de couvre-feu et dérogatoires aux règles spécifiques des territoires confinés. L’usage de la carte professionnelle doit être strictement limitée aux déplacements professionnels, à l’exclusion de tout autre. Si la carte professionnelle n’indique pas de lieu de travail, il est recommandé d’avoir sur soi un document précisant ce lieu. Pour les agents publics non détenteurs de carte professionnelle, l’attestation de déplacement est la règle. Cette attestation peut être établie par l’agent lui-même (format numérique / papier) ou par l’employeur pour les attestations permanentes. Quelle est la position des agents identifiés « personne contact à risque » ? Les agents identifiés « personne contact à risque » sont placés en télétravail et à défaut en autorisation spéciale d’absence. L’agent doit remettre à son employeur le document transmis par les équipes du « contact tracing » de l’Assurance maladie. Quelle est la situation des parents devant assurer la garde de leurs enfants en raison de la fermeture de leur crèche, école ou collège, ou encore lorsque son enfant est identifié comme personne contact à risque ? Le fonctionnaire devant assurer la garde de son enfant en raison de la fermeture de son établissement d’accueil, de sa classe ou de sa section, ou encore lorsque l’enfant est identifié par l’Assurance Maladie comme étant « cas contact à risque », est placé, lorsque le télétravail n’est pas possible, et, sur présentation d’un justificatif de l’établissement attestant que l’enfant ne peut être accueilli ou d’un document de l’assurance maladie attestant que l’enfant est considéré comme « personne contact à risque », en autorisation spéciale d’absence (ASA). L'âge limite des enfants pour lesquels ces autorisations d'absence peuvent être accordées est de 16 ans, aucune limite d'âge n’étant fixée pour les enfants handicapés. Ces autorisations spéciales d’absence ne s’imputent pas sur le contingent d’autorisation spéciale d’absence pour garde d’enfants habituel. Cette mesure ne peut bénéficier qu’à un des parents à la fois. L’agent public remettra à son employeur une attestation sur l’honneur qu’il est le seul des deux parents demandant à bénéficier de la mesure pour les jours concernés. 35 Quelles sont les dispositions pour les candidats voyageant depuis l’étranger pour passer des concours de recrutement du ministère de l’éducation nationale ? Les candidats aux concours de recrutement de l’éducation nationale, ressortissants français ou européens, en provenance d’un pays de l’UE sont autorisés à entrer sur le territoire national6 . Ils doivent néanmoins se conformer aux exigences sanitaires à savoir la présentation du résultat négatif d’un examen biologique de dépistage virologique RT-PCR Covid-19 datant de moins de 72 heures avant le départ quel que soit le mode de déplacement7 et une déclaration sur l’honneur8 . Les candidats aux concours de recrutement de l’éducation nationale, ressortissants français ou européens, en provenance d’un pays hors de l’UE sont autorisés à entrer sur le territoire national en produisant une attestation de déplacement international dérogatoire9 , accompagnée de la convocation officielle. Ils doivent néanmoins se conformer aux exigences sanitaires à savoir la présentation du résultat négatif d’un examen biologique de dépistage virologique RT-PCR Covid-19 datant de moins de 72 heures avant le départ quel que soit le mode de déplacement, et une déclaration sur l’honneur10. Ils doivent également respecter un isolement prophylactique à l’arrivée de 7 jours et procéder à un nouveau test RT-PCR au terme de la période (dont le résultat négatif permet de mettre fin à la période d’isolement). Quelle est la situation des personnels qui refusent de se rendre sur leur lieu de travail ? Les personnels dont les missions ne peuvent être exercées en télétravail ou pour lesquels une reprise du travail présentielle est décidée par le chef de service au regard des besoins du service et qui, malgré les mesures mises en place, estiment ne pas pouvoir reprendre en présentiel doivent, sous réserve des nécessités de service, prendre des congés annuels, des jours de récupération du temps de travail ou des jours du compte épargne-temps. A défaut, l’absence doit être justifiée par un certificat médical et relèvera du congé maladie selon les règles de droit commun. Les personnels peuvent-ils invoquer un droit de retrait ? Dans la mesure où le ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports a adopté, tant dans les services que dans les écoles et établissements scolaires, les mesures destinées à assurer la sécurité et préserver la santé de ses personnels en mettant en œuvre les prescriptions des autorités sanitaires, le droit de retrait ne devrait pas trouver à s’exercer. Quelle est la situation des personnels exerçant dans les établissements privés hors contrat ? Il relève de la responsabilité des établissements privés hors contrat de veiller à la mise en œuvre des recommandations sanitaires qui s’appliquent à tous les salariés. 6 Sauf pour les candidats arrivant en France par une frontière intérieure de l’UE en provenance d’un pays extérieur à l’UE, après un transit d’une durée maximale de 14 jours dans l’UE. Ces personnes sont soumises aux règles concernant les arrivées en provenance d’un pays extérieur à l’UE. 7 Sauf pour les déplacements par voie terrestre d’une durée de moins de 24heures dans un rayon de 30 kilomètres autour de son lieu de résidence. 8 1. qu'ils ne présentent pas de symptôme d'infection à la covid-19, 2. qu'ils n'ont pas connaissance d'avoir été en contact avec un cas confirmé de covid-19 dans les quatorze jours précédant le voyage, 3. qu'ils acceptent qu'un test ou un examen biologique de dépistage virologique de détection du SARS-CoV-2 puisse être réalisé à leur arrivée sur le territoire national. 9 Pour motif impérieux professionnel ne pouvant être différé concernant les agents publics et pour motif impérieux personnel « sur convocation d’une autorité administrative » pour les autres candidats, 10 1. qu'ils ne présentent pas de symptôme d'infection à la covid-19, 2. qu'ils n'ont pas connaissance d'avoir été en contact avec un cas confirmé de covid-19 dans les quatorze jours précédant le voyage, 3. qu'ils acceptent qu'un test ou un examen biologique de dépistage virologique de détection du SARS-CoV-2 puisse être réalisé à son arrivée sur le territoire national 4. qu'ils s'engagent à respecter un isolement prophylactique de sept jours après son arrivée en France métropolitaine et à réaliser, au terme de cette période, un examen biologique de dépistage virologique (PCR). LES DISPOSITIFS À DESTINATION DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES Version du 23 octobre 2020 3 Avec un impact à la baisse sur le PIB français de 14% au deuxième trimestre 2020, la crise économique liée à la Covid-19 est sans précédent. Tout au long de la crise, l’Etat a accompagné l’ensemble des acteurs économiques avec des dispositifs d’urgence visant à soutenir la trésorerie des entreprises et à maintenir l’emploi. La sortie de crise nécessite également un accompagnement de l’Etat sur un horizon plus long, celui de la relance économique. L’industrie a été particulièrement touchée par cette crise, et le gouvernement a mobilisé des moyens inédits pour soutenir le secteur dès septembre 2020 en proposant une troisième loi de finances rectificative qui a été votée par le parlement le 23 juillet 2020. Cette loi de finances permet de mettre en œuvre dès la rentrée plusieurs dispositifs de soutien à l’industrie qui s’inscrivent dans les priorités de la relance : inscrire nos entreprises dans les transitions écologique et numérique, rendre notre économie plus résiliente et faire de la relance un vecteur d’inclusion sociale. La présente brochure vise à présenter les dispositifs mis en place par l’Etat pour soutenir les entreprises industrielles, qui pourront être mobilisés dans les prochains mois afin de les accompagner dans la reprise de leur activité. Ces dispositifs auront vocation à s’enrichir au fil des prochaines semaines, et la présente brochure sera régulièrement mise à jour. Les dispositifs présentés dans ce document sont ceux déployés par l’Etat, ils sont complémentaires de ceux mis en place par les conseils régionaux, les collectivités locales ou les chambres de commerce et d’industrie. Parce que la reprise économique devra passer par l’industrie, ces dispositifs, au service des PME et ETI industrielles visent à faire de la sortie de crise et de la relance une réussite collective. ÉDITORIAL Bruno LE MAIRE Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance AGNÈS PANNIER-RUNACHER, Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargée de l’Industrie La sortie de crise nécessite également un accompagnement de l’État sur un horizon plus long, celui de la relance économique. SOMMAIRE 5 JE SUIS IMPACTÉ PAR LA COVID-19 ET J’AI BESOIN DE FINANCEMENT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7 Le Fonds de solidarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8 Les prêts garantis par l’État (PGE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 Les avances remboursables. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 Le fonds de renforcement des PME (FRPME). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13 Le Fonds Avenir Automobile 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Le fonds d’investissement aéro - ACE Aéro Partenaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 Les fonds et dispositifs régionaux de droit commun. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16 Le module de conseil Cash BFR. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 Le module de conseil Action Cash. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 JE SOUHAITE ENGAGER MA TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET MA DÉCARBONATION. . . . . . . . . . 19 Les prêts verts ADEME-Bpifrance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20 Le soutien au fonctionnement à la chaleur industrielle bas carbone. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Le soutien à l’investissement pour l’efficacité énergétique et la transformation des procédés industriels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 L’action « Démonstrateurs et Territoires d’Innovation de Grande Ambition ». . . . . . . . . . . . . . 25 Le prêt Economies d’énergie-Bpifrance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Le Fonds pour l’innovation de la Commission Européenne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 Le diag Eco-Flux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 Le dispositif Orplast. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 JE SOUHAITE ENGAGER MA TRANSITION NUMÉRIQUE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 L’aide au conseil : 10 000 accompagnements vers l’industrie du futur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 L’aide à l’investissement industrie du futur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33 JE SOUHAITE RENFORCER MES CAPACITÉS D’INNOVATION. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35 Le fonds de soutien à la R&D industrielle de la filière automobile (CORAM). . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Le soutien à la Recherche Aéronautique Civile (CORAC). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Les aides aux projets structurants pour la compétitivité (PSPC). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38 Le French Tech Bridge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39 JE SOUHAITE PRODUIRE OU RELOCALISER MA PRODUCTION EN FRANCE. . . . . . . . . . . . . . . . 40 6 Le French Fab Investment Desk. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 Le soutien à l’investissement et la modernisation de l’industrie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 Les sites industriels clés en main. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 JE SOUHAITE RECRUTER DE NOUVELLES COMPÉTENCES OU MAINTENIR L’EMPLOI DANS MON ENTREPRISE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 L’aide à l’embauche des jeunes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 Le Volontariat Territorial en Entreprise (VTE). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 L’aide aux employeurs qui recrutent en apprentissage et en contrat de professionnalisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50 Le FNE Formation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 La facilitation du prêt de main d’œuvre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53 L’activité partielle de droit commun et le dispositif exceptionnel HCR. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54 L’activité partielle de longue durée. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 La méthode de recrutement par simulation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57 Mise à disposition des entreprises de jeunes diplômés et docteurs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 Mesure de préservation de l’emploi en R&D. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59 JE SOUHAITE DÉVELOPPER MON ACTIVITÉ À L’EXPORT. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60 L’assurance prospection. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61 Le chèque relance export. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .62 Le chèque relance VIE (volontariat international en entreprise). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63 Les produits CAP d’assurance-crédit court terme. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 La garantie des cautions et des préfinancements. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65 L’assurance-crédit export. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66 Information et veille sur les marchés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Se préparer au brexit. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68 JE SOUHAITE ACCÉLÉRER LE DÉVELOPPEMENT DE MON ENTREPRISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69 Les accélérateurs Bpifrance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 Le module de conseil 360 Rebond. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 Le module de conseil Supply. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 Le plan d’accompagnement pour la filière automobile. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73 L’autodiag Rebond. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74 La E-formation Rebond. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75 SOMMAIRE 7 Je suis impacté par la COVID-19 et j’ai besoin de financement 8 Pour en savoir + https://www.economie.gouv.fr/covid19-soutien-entreprises/evolution-du-fonds-desolidarite-et-elargissement-de-lacces-au-plan LE FONDS DE SOLIDARITÉ QUEL TYPE D’AIDE ? Aides financières Quel est le montant de l’aide ? 1 500 € pouvant être portée jusqu’à 10 000 €. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME de moins de 50 salariés, TPE, indépendants, artisans, commerçants et professions libérales, sans condition de chiffre d’affaires et quel que soit leur statut, régime fiscal et social. Jusqu’à quand ? Jusqu’au 31 décembre 2020 pour les entreprises les plus touchées. Quelques mots sur le dispositif Afin d’aider les petites entreprises, indépendants, artisans, commerçants et professions libérales qui ont vu leur activité s’effondrer du fait de l’épidémie de coronavirus, l’État en association avec d’autres acteurs économiques, a mis en place un fonds de solidarité permettant de verser une aide défiscalisée aux entreprises. Le 15 octobre dernier, le Gouvernement a annoncé un renforcement du fonds pour faire face à l’évolution de la situation sanitaire. Les conditions pour y accéder seront désormais : - Pour les entreprises fermées administrativement, un versement d’une aide mensuelle au prorata temporis de la durée de fermeture égale au chiffre d’affaires mensuel de l’année N-1 dans la limite de 10 000 € par mois. - Pour les entreprises des secteurs S1 et S1 bis qui justifient d’une perte de chiffre d’affaires supérieure à 50 % contre 70% auparavant, l’aide pourra s’élever jusqu’à 10 000 €. - Pour les autres entreprises de moins de 50 salariés en zone de couvre feux : jusqu’à 1500 € par mois, dès lors qu’elles justifient d’une perte de 50 % de chiffre d’affaires. QUI CONTACTER ? Contactez la DGFiP via la plateforme impots.gouv.fr. 8 9 LES PRÊTS GARANTIS PAR L’ÉTAT (PGE) QUEL TYPE D’AIDE ? Prêts Quel est le montant de l’aide ? 25 % du chiffre d’affaires 2019 constaté, ou deux années de masse salariale pour les entreprises innovantes ou créées depuis le 1er janvier 2019. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les entreprises de toute taille, quelle que soit la forme juridique de l’entreprise, à l’exception de certaines sociétés civiles immobilières, des établissements de crédit ou sociétés de financement. Jusqu’à quand ? Jusqu’au 31 décembre 2020 pour l’octroi. Quelques mots sur le dispositif Le Gouvernement met en œuvre un dispositif exceptionnel de garanties pour soutenir le financement bancaire des entreprises, à hauteur de 300 milliards d’euros. L’entreprise pourra choisir d’amortir le prêt sur une durée maximale de cinq ans avec un différé d’amortissement d’un an. La quotité de la garantie et le prix diffère selon la taille de l’entreprise : - Pour les PME (moins de 250 salariés et moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires ou 43 millions d’euros de bilan), la quotité garantie est de 90% et le prix de la garantie 0,25% la première année. - Pour les ETI (moins de 5 000 salariés et moins de 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires), la quotité garantie est de 90% et le prix de la garantie est de 0,5% la première année ; - Pour les grandes entreprises (plus de 5 000 salariés ou plus de 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires), la quotité garantie est de 80% si le chiffre d’affaires est inférieur à 5 milliards d’euros et de 70% sinon, et le prix de la garantie est de 0,5% la première année. Dans le cas d’entreprises appartenant à un groupe, la quotité et la tarification de la garantie de l’Etat au titre du PGE est ainsi déterminée pour l’ensemble du groupe, et s’applique à toutes les entreprises du groupe qui pourront faire une demande de PGE. 9 Les petites et moyennes entreprises qui souhaitent étaler le remboursement de leurs PGE pourront notamment bénéficier de taux bancaires compris entre 1% et 2,5% en fonction du nombre d’années de remboursement. Les banques se sont engagées à proposer une tarification maximale de 1 à 1,5% pour des prêts remboursés d’ici 2022 ou 2023, et 2 à 2,5 % pour des prêts remboursés d’ici 2024 à 2026, coût de la garantie de l’État compris. QUI CONTACTER ? Votre conseiller bancaire 10 Pour en savoir + https://www.economie.gouv.fr/files/files/PDF/2020/dp-covid-pret-garanti.pdf https://info-entreprises-covid19.economie.gouv.fr/kb/guide/fr/tout-savoir-sur-lesprets- garantis-par-letat-LC7eFOwpBT/Steps/28920 11 LES AVANCES REMBOURSABLES QUEL TYPE D’AIDE ? Prêt Quel est le montant de l’aide ? Pour les avances remboursables : 800 000 euros dans la limite de 25% du chiffre d’affaires 2019 ou du dernier exercice clos ; deux fois la masse salariale France 2019 pour les entreprises innovantes et la masse salariale France sur les deux dernières années d’activité pour les entreprises créées depuis le 1er janvier 2019, hors cotisations. Pour les prêts à taux bonifiés : montant maximal de 25% du chiffre d’affaires 2019 ou du dernier exercice clos, deux fois la masse salariale France 2019 pour les entreprises innovantes et la masse salariale France sur les deux dernières années d’activité pour les entreprises créées depuis le 1er janvier 2019, hors cotisations. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Petites et moyennes entreprises, hors micro-entreprises, et les entreprises de taille intermédiaire. Jusqu’à quand ? Jusqu’au 31 décembre 2020. Quelques mots sur le dispositif En complément du prêt garanti par l’État (PGE), un dispositif d’avances remboursables et de prêts à taux bonifiés est mis en place pour soutenir la trésorerie des entreprises fragilisées par la crise de la COVID-19. Il complète les outils existants, en ayant vocation à leur rester subsidiaires. Sont éligibles à ce nouveau dispositif les petites et moyennes entreprises qui répondent aux critères cumulatifs suivants : - ne pas avoir obtenu un prêt avec garantie de l’Etat (PGE) suffisant pour financer son exploitation, le cas échéant après l’intervention du médiateur du crédit ; - justifier de perspectives réelles de redressement de l’exploitation ; - ne pas faire l’objet d’une procédure collective d’insolvabilité (à noter cependant que les entreprises redevenues in bonis par l’arrêté d’un plan de sauvegarde ou de redressement ancement-pour-faire-face-a-mes-besoins-de-tresorerie-SLPOA9MiuC/Steps/58517 sont éligibles au dispositif). L’objectif est de soutenir des entreprises qui présentent de réelles perspectives de redressement, en tenant compte de leur positionnement économique et industriel, en particulier leur savoir-faire reconnu et à préserver, leur position critique dans une chaîne de valeur ainsi que leur importance au sein du bassin d’emploi local. QUI CONTACTER ? Votre CODEFI ou votre Commissaire aux Restructurations et à la Prévention des difficultés des entreprises (CRP). 12 Pour en savoir + https://www.economie.gouv.fr/files/files/PDF/2020/Fiche-Avances-remboursables.pdf https://info-entreprises-covid19.economie.gouv.fr/kb/guide/fr/je-nai-pas-acces-auxpge-comment-obtenir-un-financement-pour-faire-face-a-mes-besoins-de-tresorerieSLPOA9MiuC/Steps/58517 13 LE FONDS DE RENFORCEMENT DES PME (FRPME) QUEL TYPE D’AIDE ? Financement du haut de bilan, quasi fonds propres Quel est le montant de l’investissement ? De 500 000 euros à 5 millions d’euros, principalement en obligations à bons de souscription d’actions (ObSA). Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME ou petites ETI industrielles fragilisées par la Covid-19, réalisant au moins 5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Quelques mots sur le dispositif Dans le cadre du plan de soutien d’urgence aux entreprises, Bpifrance accompagne les PME dont l’activité est impactée par le Covid-19. Le Fonds de Renforcement des PME (FRPME) est souscrit par Bpifrance Participations et le Programme d’investissements d’avenir (PIA) pour accompagner les entreprises dans leur redéploiement. Ce fonds a pour objectif d’intervenir en quasi fonds propres dans des PME ou petites Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI), industrielles ou de services, réalisant au moins 5 millions d’euros de chiffre d’affaires. QUI CONTACTER ? Votre conseiller bpifrance Pour en savoir + https://www.bpifrance.fr/Toutes-nos-solutions/Participation-au-capital/Fonds-dinvestissement-generalistes/France-Investissement-Regions https://les-aides.fr/fiche/apFhC3hGxPTMB3ZQ/bpifrance/fonds-de-renforcementdes-pme-frpme-soutien-aux-entreprises-dont-l-activite-est-impactee-par-lecovid-19.html 14 Pour en savoir + https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/covid19-soutienentreprises/DP-Plan_soutien_automobile26052020.pdf https://info-entreprises-covid19.economie.gouv.fr/kb/guide/fr/je-souhaite-alerter-lesservices-de-letat-sur-les-impacts-pour-mon-entreprise-de-la-situation-du-secteurautomobile-qui-contacter-pQu6eMjpVX/Steps/29838 LE FONDS AVENIR AUTOMOBILE 2 QUEL TYPE D’AIDE ? Fonds d’investissement en fonds propres ou quasi fonds propres Quelle est la capacité totale d’investissement disponible ? 600 millions d’euros (Bpifrance, Renault et PSA) Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les sous-traitants automobiles de toute taille. Quelques mots sur le dispositif Ces capacités d’investissements permettront de lancer des projets de croissance, d’innovation, de diversification, de consolidation et de retournement. L’objectif est de financer les sous-traitants à faire face à la crise et de soutenir l’émergence de futurs leaders à l’échelle européenne ou internationale sur les technologies clés de l’automobile du futur, connectée et décarbonée. QUI CONTACTER ? Votre référent automobile en DIRECCTE ou l’équipe Fonds Avenir Automobile de Bpifrance (contact-faa@bpifrance.fr) 15 LE FONDS D’INVESTISSEMENT AÉRO - ACE AÉRO PARTENAIRES QUEL TYPE D’AIDE ? Fonds d’investissement en fonds propres ou quasi fonds propres Quelle est la capacité totale d’investissement disponible ? 630 millions d’euros (Etat, Airbus, Safran, Dassault et Thales), et à terme (fin 2020) 1 milliard d’euros. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME et ETI de la filière aéronautique. Quelques mots sur le dispositif Mis en place à l’initiative des principales entreprises du secteur, en complément des mesures d’urgence prises par le Gouvernement pour répondre aux besoins immédiats en trésorerie des entreprises, ce fonds d’investissement vise à financer les entreprises disposant des produits et technologies clés pour l’avenir de la filière aéronautique et éventuellement à les accompagner dans des projets de fusion, d’acquisition, de réorganisation ou de refinancement et de restructuration de bilan. QUI CONTACTER ? Votre correspondant aéronautique en DIRECCTE Pour en savoir + https://minefi.hosting.augure.com/Augure_Minefi/r/ContenuEnLigne/ Download?id=94C9F4D9-0CB4-4D85-9026-7801E5E7F1E7&filename=2196%20 DP%20-%20Plan%20de%20soutien%20%C3%A0%20l%27a%C3%A9ronautique.pdf https://info-entreprises-covid19.economie.gouv.fr/kb/guide/fr/quelles-sont-lesmesures-mises-en-place-pour-la-filiere-aeronautique-iK4QpokQaI/Steps/51131 16 LES FONDS ET DISPOSITIFS RÉGIONAUX DE DROIT COMMUN QUEL TYPE D’AIDE ? Aides diverses Quel est le montant de l’aide ? Chaque région pilote son propre plan d’action. La région Sud, par exemple, propose un prêt dédié aux TPE et PME de 3 000 à 10 000€, sans garantie personnelle, à taux 0 et avec un différé d’amortissement de 18 mois maximum. Les Hauts-de-France ont déployé un plan d’urgence COVID 19 de 50 M€ en faveur des commerçants, artisans et entreprises régionales. La région Grand-Est propose un abondement du dispositif « Prêt Rebond », pour monter jusqu’à 75M€ de financement disponible au sein de Bpifrance, soit 150M€ accessibles pour les entreprises. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les entreprises de toute taille et tout secteur. Quelques mots sur le dispositif Les Régions ont mis en place des mesures spécifiques qui complètent celles proposées par l’Etat et ses opérateurs. QUI CONTACTER ? Votre CCI, CMA ou CA votre expert-comptable et vos points de contact en régions. Pour en savoir + https://info-entreprises-covid19.economie.gouv.fr/kb/fr/contacts-regionaux-8871 http://regions-france.org/ 17 LE MODULE DE CONSEIL CASH BFR QUEL TYPE D’AIDE ? Accompagnement – Mission de conseil Quel est le montant de l’aide ? Bpifrance et l’Etat financent 50% des coûts de la mission de conseil. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME industrielles à partir de 5 M€ de chiffres d’affaires au 31/12/2019, employant au minimum 10 salariés, ou bien, toute entreprise industrielle ou entreprise disposant de biens d’équipements et de stocks dont une part du personnel exerce une activité opérationnelle assimilable à de la production et/ou à de la logistique. A l’exclusion des entreprises en difficulté. Jusqu’à quand ? Dans la limite des financements disponibles. Quelques mots sur le dispositif Le module Cash BFR, opéré par le binôme formé d’un Responsable Conseil Bpifrance et d’un des consultants indépendants du vivier Bpifrance, permet de faire le point sur les comptes et de dresser le plan d’actions qui remobilise les équipes. Les équipes de l’entreprise seront mobilisées 10 journées sur 8 à 10 semaines, pour collecter et analyser des informations clés existantes (bilan, trésorerie, etc.), réaliser des entretiens internes (5 à 8) avec les principales fonctions concernées, effectuer des observations sur site et animer des ateliers de travail : performance opérationnelle, réduction des coûts, priorisation commerciale… Livrables : - Une restitution des ateliers menés, de l’ensemble des leviers identifiés, et des principales recommandations ; - Un tableau de synthèse des actions sur la trésorerie court, moyen et long terme (€) ; - Un tableau de synthèse des gains opérationnels et commerciaux identifiés (€/an) ; - Un plan d’actions opérationnel avec pilotes internes, principaux jalons et délais. QUI CONTACTER ? Contactez Bpifrance dans https://www.bpifrance.fr/Contactez-nous ou l’interlocuteur Bpifrance habituel de l’entreprise 18 LE MODULE DE CONSEIL ACTION CASH QUEL TYPE D’AIDE ? Accompagnement – Mission de conseil Quel est le montant de l’aide ? Bpifrance et l’Etat financent à hauteur de 78% des coûts de la mission de conseil. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME répondant à la définition européenne, employant au minimum 10 salariés, ou bien, les ETI. A l’exclusion des entreprises en difficulté. Jusqu’à quand ? Dans la limite des financements disponibles. Quelques mots sur le dispositif Pour gérer les tensions sur la trésorerie, le module Action Cash opéré par le binôme formé d’un Responsable Conseil Bpifrance et d’un des consultants indépendants du vivier Bpifrance, permet de cartographier immédiatement des solutions pour la reconstituer. QUI CONTACTER ? Contactez Bpifrance dans https://www.bpifrance.fr/Contactez-nous ou l’interlocuteur Bpifrance habituel de l’entreprise Je souhaite engager ma transition écologique et ma décarbonation 19 Pour en savoir + https://presse.ademe.fr/2020/06/plan-dacceleration-de-la-transition-ecologiquedes-tpe-et-pme.html?hilite=%27pr%C3%AAt%27%2C%27vert%27 LES PRÊTS VERTS ADEME-BPIFRANCE QUEL TYPE D’AIDE ? Prêt Quel est le montant de l’aide ? 1 million d’euros maximum sur une durée pouvant aller jusqu’à 10 ans Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les TPE et PME Quelques mots sur le dispositif Ce prêt permet de cofinancer les programmes d’investissement d’entreprises visant à maîtriser et diminuer les impacts environnementaux des procédés, notamment dans une démarche d’économie circulaire, à investir dans la mobilité « zéro carbone » pour ses salariés et marchandises et à innover pour mettre sur le marché des produits ou des services en matière de protection de l’environnement et/ou permettant une réduction de la consommation d’énergie. QUI CONTACTER ? Votre conseiller Bpifrance : bpifrance.fr Contactez-nous 20 21 LE SOUTIEN AU FONCTIONNEMENT À LA CHALEUR INDUSTRIELLE BAS CARBONE QUEL TYPE D’AIDE ? Subvention Quel est le montant de l’aide ? Les financements s’inscrivent dans le cadre de la réglementation européenne des aides d’Etat aux entreprises et de mécanismes nouveaux en cours de notification à la Commission Européenne. Le soutien au fonctionnement sera complémentaire des soutiens à l’investissement existants (fonds chaleur et fonds économie circulaire de l’ADEME), qui peuvent apporter des subventions dont les taux maximums sont situés entre 45 et 65% de l’investissement. Les aides au fonctionnement compenseront tout ou partie de l’écart de coût total résiduel entre la chaleur bas-carbone (issue de biomasse ou de CSR) et la chaleur fossile de référence. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Tous les industriels souhaitant décarboner leur chaleur ou des tiers financeurs pour des projets à usage industriel. Jusqu’à quand ? Plusieurs appels à projets portés par l’ADEME ont été lancés entre 2020 : - BCIAT 2020 pour le soutien à la chaleur biomasse industrielle : clos le 23 octobre 2020 - Energie CSR 2021 pour le soutien à la chaleur CSR industrielle : clôture le 14 octobre 2021. De nouveaux appels à projets seront lancés en 2021 et en 2022. Quelques mots sur le dispositif L’appel à projets Biomasse, lancé le 10 septembre, est piloté par l’ADEME. Il prévoit la mise en œuvre d’un nouveau mécanisme de soutien au fonctionnement pour compenser les coûts additionnels liés à l’utilisation de combustibles décarbonés. L’objectif est de faciliter la transition vers la chaleur industrielle bas carbone et l’usage de chaudière biomasse plutôt que charbon, fuel ou gaz. Le versement des paiements se fera sur une période de 15 ans et sera assuré par l’Agence de Services et de Paiement (ASP). L’appel à projet chaleur CSR, lancé le 20 octobre, est lui aussi piloté par l’ADEME. Il prévoit la mise en œuvre d’un nouveau mécanisme de soutien au fonctionnement pour la chaleur industrielle issue de Combustibles Solides de Récupération. Il s’inscrit à la fois dans une logique de réduction des émissions de CO2 liées à la production de chaleur industrielle et dans une politique de développement de l’économie circulaire. Le versement des paiements sera assuré par l’Agence de Services et de Paiement (ASP). QUI CONTACTER ? - Direction générale des Entreprises : conseiller DIRECCTE en Région - ADEME : conseiller ADEME local Pour en savoir + https://agirpourlatransition.ademe.fr/entreprises/dispositif-aide/20200911/ bciat2020-173 https://agirpourlatransition.ademe.fr/entreprises/dispositif-aide/20201020/ energiecsr2020-144 22 23 LE SOUTIEN À L’INVESTISSEMENT POUR L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET LA TRANSFORMATION DES PROCÉDÉS INDUSTRIELS QUEL TYPE D’AIDE ? Subventiont Quel est le montant de l’aide ? Les financements s’inscrivent dans le cadre de la réglementation européenne des aides d’Etat aux entreprises. Pour les appels à projets, le taux maximum d’aide peut atteindre de 45 à 65% de l’investissement suivant le type de projet et la taille de l’entreprise. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Tous les industriels, des TPE aux grandes entreprises, souhaitant décarboner leurs procédés, améliorer leur efficacité énergétique, ou des tiers financeurs pour des projets à usage industriel. Quelques mots sur le dispositif Ce prêt permet de cofinancer les programmes d’investissement d’entreprises visant à maîtriser et diminuer les impacts environnementaux des procédés, notamment dans une démarche d’économie circulaire, à investir dans la mobilité « zéro carbone » pour ses salariés et marchandises et à innover pour mettre sur le marché des produits ou des services en matière de protection de l’environnement et/ou permettant une réduction de la consommation d’énergie. Jusqu’à quand ? Pour les projets les plus complexes, un appel à projets (AAP) et un appel à manifestation d’intérêt (AMI) portés par l’ADEME ont été lancés en 2020 : - IndusEE (AAP) pour des investissements de plus de 3 M€ pour l’efficacité énergétique : clos le 20 octobre 2020 - IndusDecar (AMI) pour des investissements dans l’adaptation des procédés industriels (électrification, modification des intrants pour la décarbonation,…) : clôture le 09 Pour en savoir + https://www.entreprises.gouv.fr/fr/aap/industrie/politique-industrielle/aapefficacite-energetique-des-procedes-et-utilites-dans-l-industrie https://www.entreprises.gouv.fr/fr/aap/industrie/politique-industrielle/amiprocedes-de-decarbonation-de-l-industrie novembre 2021 Des appels à projets sur des périmètres similaires seront lancés en 2021 et en 2022. Pour des projets plus standards de moins de 3 M€, un guichet de soutien à l’investissement pour une liste d’équipements définie par arrêté sera ouvert début novembre 2020, jusqu’au 31/12/2022. Il sera opéré par l’Agence de Services et de Paiement. Quelques mots sur le dispositif Le Gouvernement met en place ces dispositifs pour accélérer la décarbonation de l’industrie, atteindre les objectifs fixés par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) et la neutralité carbone en 2050 en soutenant la réduction de la consommation d’énergie de l’industrie et en soutenant l’adoption de procédés industriels moins émetteurs de gaz à effet de serre. Les subventions seront apportées aux projets dont la rentabilité est insuffisante pour être lancés sans aide publique par les entreprises. Elles visent à donner un modèle économique viable. L’efficacité de la subvention en termes de réductions des émissions de CO2 sera un critère de sélection des dossiers soutenus dans les appels à projets. QUI CONTACTER ? - Direction générale des Entreprises : conseiller DIRECCTE en Région - ADEME : conseiller ADEME local 24 25 L’ACTION « DÉMONSTRATEURS ET TERRITOIRES D’INNOVATION DE GRANDE AMBITION » QUEL TYPE D’AIDE ? Subvention et Avances remboursablesn Quel est le montant de l’aide ? L’action est dotée de 300 millions d’euros. Le coût total du projet doit être supérieur à 2 M€ avec des taux moyens d’aide d’Etat variant entre 25% et 60% selon la taille de l’entreprise, le régime d’aides, le caractère collaboratif ou non du projet et le panachage entre subvention et avances remboursables retenu. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les entreprises de toutes tailles et les organismes de recherche. Les projets collaboratifs et mono-partenaires sont éligibles. Jusqu’à quand ? Appels à projets ouverts jusqu’au 20 janvier 2021. Quelques mots sur le dispositif Opérée par l’ADEME, l’action « Démonstrateurs et territoires d’innovation de grande ambition » du Programme d’investissements d’avenir poursuit l’objectif d’augmenter le potentiel de croissance de l’économie française en soutenant les entreprises dans un objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Dans ce cadre, trois appels à projets dédiés à la bioéconomie et à la protection de l’environnement, à l’économie circulaire et aux systèmes énergétiques sont actuellement ouverts. Ces AAP ont vocation à soutenir des projets de démonstrateurs innovants, qui visent à développer de nouvelles solutions apportant une plus-value environnementale étayée, répondant à la demande d’un marché identifié et dont le niveau de maturité doit permettre une commercialisation ou industrialisation à l’issue du projet. Un accent est mis sur le caractère réplicable de la solution innovante, qui rend ainsi possible un large déploiement en France et à l’international. QUI CONTACTER ? L’ADEME Pour en savoir + https://presse.ademe.fr/2019/08/pia-lancement-de-3-aap-sur-la-bioeconomie-etprotection-de-lenvironnement-leconomie-circulaire-et-les-systemes-energetiques.html 26 Pour en savoir + https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Catalogue%20programmes%20 Complet_v16072020.pdf LE PRÊT ÉCONOMIES D’ÉNERGIE-BPIFRANCE QUEL TYPE D’AIDE ? Prêt Quel est le montant de l’aide ? Montant pouvant aller jusqu’à 500 000 € sur une durée de 3 à 7 ans maximum. Le prêt bénéficie d’un différé d’amortissement du capital pouvant aller jusquà deux ans maximum. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME de plus de 3 ans engageant un programme d’investissement dans le but d’améliorer leur efficacité énergétique. Jusqu’à quand ? Pas de date limite. Quelques mots sur le dispositif Ce prêt est octroyé par Bpifrance, garanti et bonifié grâce au programme de certificats d’économie d’énergie porté par le Gouvernement. Il finance les équipements éligibles aux certificats d’économie d’énergie des secteurs « bâtiment tertiaire » et « industrie » ainsi que les prestations, matériels et travaux liés (notamment audit ou diagnostic énergétique, installation des équipements, outillage, etc.) pour un montant pouvant aller jusqu’à 500 000 €. QUI CONTACTER ? Le conseiller Bpifrance de votre région. 26 27 LE FONDS POUR L’INNOVATION DE LA COMMISSION EUROPÉENNE QUEL TYPE D’AIDE ? Subvention Quel est le montant de l’aide ? Le fonds financera jusqu’à 60% des coûts d’investissement et de fonctionnement supplémentaires liés à l’innovation par le biais de subventions. Jusqu’à quand ? Appels à projets réguliers jusqu’en 2030 opérés par la Commission européenne. La clôture de la première session est fixée au 29 octobre. Quelques mots sur le dispositif Le fonds pour l’innovation est l’un des instruments de financement soutenant la vision stratégique de la Commission européenne pour une Europe climatiquement neutre en 2050. Il se concentre sur des technologies très innovantes pouvant entraîner une réduction significative des émissions dans de nombreux secteurs et générer de nouveaux investissements à faible émission de carbone dans tous les États membres. Les projets doivent être suffisamment matures en termes de planification, de modèle économique, de structure financière et juridique. Le fonds pour l’innovation sera également ouvert aux projets de petite envergure dont les coûts éligibles sont inférieurs à 7,5 millions d’euros et qui peuvent bénéficier de dispositions simplifiées pour la candidature, la sélection et la définition des coûts correspondants. 28 Pour en savoir + http://diagecoflux.bpifrance.fr/ https://www.bpifrance.fr/Toutes-nos-solutions/Accompagnement/Conseil/DiagEco-Flux LE DIAG ECO-FLUX QUEL TYPE D’AIDE ? Accompagnement - diagnostic Quel est le montant de l’aide ? Ce dispositif est financé à 75% par l’ADEME et opéré par Bpifrance. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les entreprises ayant un ou plusieurs sites (usine, restaurant, commerce alimentaire,…) qui comptent entre 20 et 250 salariés, sur le territoire français. Jusqu’à quand ? Instruction au fil de l’eau, jusqu’à épuisement des fonds. Quelques mots sur le dispositif Le Diag Éco-Flux est un programme d’accompagnement personnalisé, qui propose l’expertise de bureaux d’études spécialisés en optimisation de flux (eau, matières, énergie, déchets). Sur 12 mois, l’accompagnement se fait en 4 étapes : 1) Analyse des pratiques ; 2) Définition d’un plan d’actions de réduction des flux ; 3) Mise en place des actions que valide le dirigeant ; 4) Evaluation des économies réalisées Lors de ces 4 étapes, un expert outillé permet de faire réaliser rapidement les économies d’énergie, matières, eau et déchets. L’expert qualifiera aussi au préalable la pertinence de l’étude en fonction du secteur d’activité QUI CONTACTER ? Contactez Bpifrance dans https://www.bpifrance.fr/Contactez-nous ou l’interlocuteur Bpifrance habituel de l’entreprise. LE DISPOSITIF ORPLAST QUEL TYPE D’AIDE ? Subvention Quel est le montant de l’aide ? L’enveloppe totale est de 140 M€. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Toutes les TPE et PME. Jusqu’à quand ? Fin 2022. Quelques mots sur le dispositif Le dispositif de l’ADEME – ORPLAST : Objectif Recyclage PLASTiques - vise à soutenir financièrement l’intégration de matières plastiques recyclées par les plasturgistes ou transformateurs qui effectuent la transformation de la matière première en produits, en prenant en compte les contraintes techniques réelles pour adapter les systèmes productifs à l’intégration des MPR. D’une manière générale, les projets soutenus devront ainsi porter sur : 1. l’utilisation de matières plastiques recyclées en complément ou substitution de plastique vierge ; 2. la pérennisation d’intégration de matières plastiques recyclées par les entreprises (adaptation de la chaîne de production, approvisionnement de proximité, etc.). QUI CONTACTER ? L’ADEME : https://appelsaprojets.ademe.fr/aap/ORPLAST2020-168 Pour en savoir + https://appelsaprojets.ademe.fr/aap/ORPLAST2020-168 29 Je souhaite engager ma transition numérique 30 31 L’AIDE AU CONSEIL : 10 000 ACCOMPAGNEMENTS VERS L’INDUSTRIE DU FUTUR QUEL TYPE D’AIDE ? Subvention Quel est le montant de l’aide ? Variable selon la région : de 50% à 100% du coût d’une prestation de conseil « transformation vers l’industrie du futur » (5 jours minimum). Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME et ETI de tous les secteurs industriels. Jusqu’à quand ? Jusqu’au 31 décembre 2022. Quelques mots sur le dispositif En 2018, le Gouvernement a lancé un plan d’action pour accélérer l’adoption des nouvelles technologies (robotique, réalité virtuelle ou augmentée, réseaux de capteurs et logiciels, traitement des données, contrôle non destructif…) dans les PME et ETI industrielles, dont un des volets, doté de 80M€, consiste à cofinancer les programmes d’aide au conseil « transformation vers l’industrie du futur », mis en place par les Conseils régionaux. Ces programmes varient d’une région à l’autre, mais ils comportent en général un diagnostic de la situation de l’entreprise aboutissant à une feuille de route, suivi d’un accompagnement à la mise en œuvre d’une ou plusieurs actions de transformation par l’intervention de consultants spécialisés. QUI CONTACTER ? Les régions partenaires du programme d’accompagnement « 10 000 accompagnements » : Auvergne-Rhône-Alpes : ambitioneco.auvergnerhonealpes.fr/aideEco/28/319-etre-accompagne-dansmon-projet-industrie-du-futur.htm Bourgogne-Franche-Comté : www.bourgognefranchecomte.fr/node/1465 Bretagne : https://www.breizhfab.bzh/ 32 QUI CONTACTER ? Les régions partenaires du programme d’accompagnement « 10 000 accompagnements » : Centre-Val-de-Loire : www.industrie-dufutur.org/contacts/centre-val-de-loire-contacts-industriefutur/ Grand Est : www.grandest.fr/vos-aides-regionales/grand-est-competitivite Hauts-de-France : guide-aides.hautsdefrance.fr/spip.php?page=aide&id_dispositif=596 Ile-de-France : https://www.accompagnement-smart-industrie.com/ Martinique : www.collectivitedemartinique.mq Nouvelle-Aquitaine : les-aides.nouvelle-aquitaine.fr/economie-et-emploi/usine-du-futur-2017-2020- besoins-en-excellence-operationnelle-des-pmeeti-regionales Normandie : www.normandie-industrie.fr Occitanie : www.laregion.fr/parcours-industrie-du-futur Pays de la Loire : www.paysdelaloire.fr/les-aides/ami-industrie-du-futur?sous_thematique=187 Provence-Alpes-Côte-d’Azur : www.parcours-sud-industrie.com Pour en savoir + https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/document/document/2018/09/ dossier_de_presse_-_transformer_notre_industrie_par_le_numerique_-_20.09.18. pdf 33 L’AIDE À L’INVESTISSEMENT INDUSTRIE DU FUTUR QUEL TYPE D’AIDE ? Subvention Quel est le montant de l’aide ? Aide de 40% du coût de l’investissement (limité à 200 000€ par de minimis, ou 800 000€ par le régime SA.56985 2020/N sous réserve de difficultés de trésorerie avérées), et au-delà 20% pour une petite entreprise et 10% pour une moyenne entreprise. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME et ETI industrielles. Jusqu’à quand ? Jusqu’au 31 décembre 2020. Un décret publié d’ici la fin de l’année précisera les modalités de soutien pour 2021 et 2022. Quelques mots sur le dispositif L’aide concerne un investissement dans un bien, inscrit à l’actif immobilisé et affecté à une activité industrielle sur le territoire français, lorsque ce bien relève de l’une des catégories suivantes : - Les équipements robotiques et cobotiques ; - Les équipements de fabrication additive ; - Les logiciels utilisés pour des opérations de conception, de fabrication, de transformation ou de maintenance ; - Les machines intégrées destinées au calcul intensif ; - Les capteurs physiques collectant des données sur le site de production de l’entreprise, sa chaîne de production ou sur son système transitique ; - Les machines de production à commande programmable ou numérique ; - Les équipements de réalité augmentée et de réalité virtuelle utilisés pour des opérations de conception, de fabrication, de transformation ou de maintenance ; - Les logiciels ou équipements dont l’usage recourt, en tout ou partie, à de l’intelligence artificielle et utilisés pour des opérations de conception, de fabrication ou de transformation ainsi que pour toutes opérations de maintenance et d’optimisation de la production. 33 34 SOMMAIRE L’assiette de dépenses éligibles comporte le prix du bien HT, et peut inclure les frais de conseil de type frais de programmation, de mise en service, d’acquisition de compétences sur le fonctionnement du bien (machine/logiciel). Il n’y a pas de montant minimal de dépenses éligibles. Pour en savoir + Guichet de l’Agence de Services et de Paiement (ASP) pour remplir le formulaire de demande : https://www.asp-public.fr/aide-en-faveur-des-investissements-de-transformationvers-lindustrie-du-futur 34 Je souhaite renforcer mes capacités d’innovation 35 36 Pour en savoir + La liste des projets sélectionnés dans le cadre du premier CORAM La feuille de route technologique de la filière automobile Le plan de soutien à l’automobile du 26 mai 2020 LE FONDS DE SOUTIEN À LA R&D INDUSTRIELLE DE LA FILIÈRE AUTOMOBILE (CORAM) QUEL TYPE D’AIDE ? Subvention et avance Quelle est l’enveloppe du fonds ? 150 millions d’euros par an. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les entreprises de toute taille, quelle que soit leur forme juridique, ayant une part de leur chiffre d’affaires consacré à l’automobile supérieure à 15 % depuis deux ans, et pour des projets présentant des dépenses supérieures à 200 000 €. Jusqu’à quand ? Clos pour 2020. Ce dispositif sera renouvelé en 2021. Quelques mots sur le dispositif Le fonds vise à préserver les capacités d’innovation en France et à répondre aux grandes mutations du secteur automobile, dans un contexte où la crise économique amène les entreprises à adopter des mesures d’économie, y compris sur la R&D. Il a pour objectif de garantir la maîtrise sur notre territoire des compétences technologiques et industrielles clés pour le développement des véhicules d’aujourd’hui et de demain. QUI CONTACTER ? La PFA : https://pfa-auto.fr/contact/ La DGE : coram.dge@finances.gouv.fr 37 Pour en savoir + https://aerorecherchecorac.com/ LE SOUTIEN À LA RECHERCHE AÉRONAUTIQUE CIVILE (CORAC) QUEL TYPE D’AIDE ? Subvention ou avance remboursable Quel est le montant de l’investissement ? 50 % des dépenses de R&D des entreprises pour la recherche industrielle (25 % en cas de développement expérimental). Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les entreprises ayant des projets de R&D dans le secteur aéronautique civil, pour préparer les aéronefs du futur. Jusqu’à quand ? Jusqu’à fin 2022. Quelques mots sur le dispositif Le Gouvernement a renforcé les moyens de soutien de l’Etat à destination de l’industrie aéronautique civile, dans le cadre du plan de relance de la filière. Le budget de soutien à la recherche aéronautique civile est ainsi passé de 135 millions à 300 millions d’euros en 2020, puis 600 millions d’euros en 2021 et en 2022. Le CORAC (COnseil pour la Recherche Aéronautique Civile) est une instance de concertation entre l’Etat et l’industrie aéronautique, qui met en cohérence les efforts de recherche pour que les prochaines générations d’aéronefs répondent à des exigences accrues de sécurité, de protection environnementale et de compétitivité. La feuille de route technologique du CORAC est un des piliers de la filière. QUI CONTACTER ? patrick.bodenan@aviation-civile.gouv.fr 38 Pour en savoir + https://www.bpifrance.fr/Qui-sommes-nous/Nos-partenaires/Poles-decompetitivite/Poles-de-competitivite/Presentation-AAP-PSPC LES AIDES AUX PROJETS STRUCTURANTS POUR LA COMPÉTITIVITÉ (PSPC) QUEL TYPE D’AIDE ? Subventions et avances remboursables (via un appel à projets) Quel est le montant de l’aide ? 70 millions d’euros de dotation (appel à projets 2020). Aide moyenne de 10,5 millions d’euros par projet (taux moyens de 50% d’aide d’Etat pour les petites entreprises, 40% pour les moyennes et 30% pour les autres – Assiette de dépenses comprise entre 4 et 50 M€ et ne faisant pas l’objet de financement public autre). Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les entreprises de toutes tailles et les organismes de recherche. Jusqu’à quand ? Appel à projets ouvert jusqu’au 29 juin 2021. Quelques mots sur le dispositif L’action « Projets de recherche et développement structurants pour la compétitivité » (PSPC) du Programme d’investissements d’avenir (PIA) soutient les collaborations entre acteurs industriels et académiques. L’objectif est de renforcer la position des entreprises françaises sur les marchés porteurs, en soutenant des actions de recherche industrielle et de développement expérimental ayant vocation à structurer les filières industrielles ou à en faire émerger de nouvelles. Pour être éligibles, les projets doivent être collaboratifs (au moins un organisme de recherche public ou un organisme de formation et deux entreprises), pilotés par une entreprise réalisant des travaux de R&D et avoir pour objet le développement d’un ou de plusieurs produits, procédés ou services, non disponibles sur le marché et à fort contenu innovant. Dans le contexte de sortie de crise sanitaire, l’action PSPC contribue à l’accompagnement des entreprises et la reprise de l’activité. A cet effet, les projets présentés par les Comités stratégiques de filières sont examinés en priorité, ainsi que les projets relevant des secteurs les plus affectés par la crise économique. QUI CONTACTER ? https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Appels-a-projets-concours/Projetsde-recherche-et-developpement-structurants-pour-la-competitivitePSPC-22882 39 Pour en savoir + https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/Coronavirus-4-milliards-d-euros-poursoutenir-les-startups-49193 LE FRENCH TECH BRIDGE QUEL TYPE D’AIDE ? Financement du haut de bilan/ quasi fonds propres. Quel est le montant de l’investissement ? Entre 100 000€ et 5 millions d’euros en obligations convertibles de financement public dans la limite de 50 % du tour de table. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les start-ups de moins de 8 ans qui n’ont ni l’Etat ni Bpifrance dans leur capital. Jusqu’à quand ? Jusqu’au 31 décembre 2020. Quelques mots sur le dispositif L’Etat a débloqué une enveloppe de 160 millions d’euros, financée par le Programme d’investissements d’avenir (PIA) et gérée par Bpifrance, afin de financer des bridges entre deux levées de fonds. Les cibles de ce dispositif sont les start-up qui étaient en cours de levée de fonds ou qui devaient en réaliser une dans les prochains mois et qui sont dans l’incapacité de le faire du fait de la contraction du capital-risque. Ces financements prennent la forme d’obligations avec accès possible au capital et ont vocation à être cofinancés par des investisseurs privés, constituant un total d’au moins 320 millions d’euros. QUI CONTACTER ? Votre conseiller Bpifrance : www.bpifrance.fr/contactez-nous 40 Je souhaite produire ou relocaliser ma production en France 41 LE FRENCH FAB INVESTMENT DESK QUEL TYPE D’AIDE ? Un accompagnement personnalisé dans la réalisation de son projet d’investissement industriel Quel est le montant de l’aide ? Les soutiens financiers sont déterminés au cas par cas. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Toute entreprise ayant un projet d’implantation industrielle ou logistique sur le sol français. Jusqu’à quand ? Sans limite de durée Quelques mots sur le dispositif Le French Fab Investment Desk est un service public destiné à accompagner les entreprises françaises ayant des projets d’investissement industriel. Le porteur de projet bénéficie d’un référent dédié pour l’orienter dans ses démarches, le conseiller et l’accompagner pour accélérer son investissement industriel. Le French Fab Investment Desk a pour missions d’identifier les projets d’investissement des entreprises, de promouvoir leur localisation en France et de faciliter leur gestion administrative en lien avec les collectivités locales et les opérateurs. QUI CONTACTER ? Votre Référent Unique pour les Investissements (RUI) territorialement compétent ou le French Fab Investment Desk – french-fab-investment-desk.dge@finances.gouv.fr Pour en savoir + https://www.economie.gouv.fr/french-fab-investment-desk-agnes-pannierrunacher-recommandations-claude-imauven https://www.entreprises.gouv.fr/fr/industrie/politique-industrielle/referentsuniques-l-investissement 42 LE SOUTIEN À L’INVESTISSEMENT ET LA MODERNISATION DE L’INDUSTRIE QUEL TYPE D’AIDE ? Subvention Quel est le montant de l’aide ? Le financement s’inscrit dans le cadre de la réglementation européenne des aides publiques aux entreprises. Le taux maximum est de80 % pour les dépenses inférieures ou égales à 1 M€. Au-delà de ce montant, l’aide dépendra de la nature des dépenses et des régimes d’aides d’Etat mobilisés. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les entreprises immatriculées en France avec un projet d’investissement industriel d’au moins 200 000 euros. Jusqu’à quand ? L’appel à projets est ouvert jusqu’au 17 novembre, 12h, les projets sont expertisés et décidés « au fil de l’eau » jusqu’à la date de clôture de l’appel et jusqu’à épuisement des moyens financiers affectés en 2020. Des vagues suivantes d’appel à projets seront lancées en 2021 et 2022. Quelques mots sur le dispositif Le Gouvernement mobilise en 2020, 2021 et 2022, des moyens exceptionnels pour le soutien à l’investissement et la modernisation de l’industrie. Dans ce cadre, la Direction générale des Entreprises (DGE) et Bpifrance mettent en place un appel à projets visant à soutenir des projets d’investissement industriel dans six secteurs stratégiques d’une part, et à forte composante territoriale d’autre part. Ces secteurs stratégiques sont l’aéronautique, l’automobile, l’agro-alimentaire, la santé, l’électronique et les intrants essentiels de l’industrie. Les projets attendus doivent être d’au moins 200 000€ pour les secteurs aéronautique et automobile et d’au moins 1 000 000 € pour les autres secteurs. 42 43 Le volet territorial quant à lui cible les investissements industriels à dimension territoriale, dans tous les secteurs, qui sont susceptibles de démarrer rapidement et ayant des retombées socio-économiques fortes pour le territoire. Les projets attendus doivent être d’au moins 200 000€. QUI CONTACTER ? - Volet national : https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Appels-a-projetsconcours/Appel-a-projets-Plan-de-relance-pour-l-industrie-Secteursstrategiques-volet-national-50697 - Volet territorial : http://relance.projets-territoriaux.bpifrance.fr/ Pour en savoir + https://www.bpifrance.fr/A-la-une/Actualites/Plan-de-relance-pour-lindustrie-50441 43 44 Pour en savoir + https://www.entreprises.gouv.fr/files/files/communique-presse/28-dossier-depresse-pack-rebond.pdf https://www.plateforme-attractivite.com/wp-content/uploads/2020/01/FichesCles-en-main-Fr.pdf LES SITES INDUSTRIELS CLÉS EN MAIN QUEL TYPE D’AIDE ? Des sites aménagés, aux procédures anticipées pour accélérer les implantations industrielles. Quel est le montant de l’aide ? Jusqu’à plusieurs mois de délais « économisés » pour l’obtention des autorisations nécessaires à la construction d’une nouvelle usine. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Toute entreprise ayant un projet d’implantation industrielle ou logistique sur le sol français. Jusqu’à quand ? Sans limite de durée. Quelques mots sur le dispositif Le dispositif « sites industriels clés en main » recense les sites pouvant accueillir des activités industrielles et pour lesquels les procédures administratives relatives à l’urbanisme, l’archéologie préventive et l’environnement ont été anticipées pour permettre l’obtention des autorisations nécessaires à la construction d’une nouvelle usine dans des délais rapides et maîtrisés. En particulier, sur la base des études environnementales disponibles, l’instruction par les services de l’Etat d’une demande d’autorisation environnementale sera facilitée. En juillet 2020, 78 sites clés en main ont été identifiés dans l’ensemble des régions. QUI CONTACTER ? L’agence de développement économique ou le commercialisateur du site. 45 Je souhaite recruter de nouvelles compétences ou maintenir l’emploi dans mon entreprise 46 L’AIDE À L’EMBAUCHE DES JEUNES QUEL TYPE D’AIDE ? Aide à l’embauche Quel est le montant de l’aide ? L’aide est d’un montant maximal de 4 000 € sur 1 an pour un jeune salarié à temps plein. Ce montant est proratisé en fonction du temps de travail et de la durée du contrat de travail. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Toutes les entreprises et toutes les associations, sans limite de taille, peuvent bénéficier de l’aide, à l’exception des particuliers employeurs, des établissements publics administratifs, des établissements publics industriels et commerciaux et des sociétés d’économie mixte. Jusqu’à quand ? Pour être éligibles, les embauches doivent avoir lieu entre le 1er août 2020 et le 31 janvier 2021. Quelques mots sur le dispositif Toutes les entreprises et toutes les associations, sans limite de taille, peuvent bénéficiez d’une aide d’un montant pouvant s’élever jusqu’à 4 000 € pour l’embauche d’un jeune de moins de 26 ans. Les conditions pour en bénéficier sont les suivantes : - Embaucher entre le 1er août 2020 et le 31 janvier 2021 un jeune de moins de 26 ans - Embaucher cette personne en CDI, en CDI intérimaire ou en CDD pour une période d’au moins 3 mois - Sa rémunération doit être inférieure ou égale à 2 fois le montant du SMIC - Ne pas avoir procédé à un licenciement économique sur le poste concerné depuis le 1er janvier 2020. Vous disposez d’un délai de 4 mois à compter de l’embauche du salarié pour faire la demande d’aide. L’aide de 4 000 € pour un CDI à temps complet étant versée à raison de 1 000 € par trimestre, une confirmation via la plateforme par l’employeur de la présence du salarié jeune est requise tous les trimestres pour valider le versement. QUI CONTACTER ? Adresser votre demande d’aide à l’Agence de services et de paiement (ASP) via la plateforme de téléservice ouverte depuis le 1er octobre 2020. Numéro gratuit Agence de services et de paiement (ASP) : 0 809 549 549 Pour en savoir + https://www.economie.gouv.fr/plan-de-relance/profils/entreprises/aide-embauchejeunes 47 48 LE VOLONTARIAT TERRITORIAL EN ENTREPRISE (VTE) QUEL TYPE D’AIDE ? Aide à l’emploi Quel est le montant de l’aide ? • Une subvention de l’Etat et de la Banque des Territoires de 4 000 euros maximum par entreprise; • Une aide de 1 200 euros par jeune versée par Action Logement ; • Une aide versée par certaines Régions. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME et ETI implantées dans l’un des 148 territoires d’industrie, ayant recruté un jeune talent à partir du niveau Bac+2, en alternance ou diplômé depuis deux ans maximum (CDD ou CDI), pour une durée minimum d’un an. Quelques mots sur le dispositif Le programme VTE apporte de nombreux services à l’entreprise : la mise à disposition d’une plateforme de recrutement gratuite dédiée au VTE, l’accompagnement dans la rédaction des offres de recrutement, le partage des postes à pourvoir auprès de 90 campus d’établissements scolaires et enfin, la visibilité de l’entreprise sur les supports de communication et les événements VTE. Pour le jeune talent, le volontariat territorial en entreprise est un réel tremplin professionnel grâce à une prise de responsabilités importantes dans les PME et ETI industrielles sur tout le territoire français. Un programme spécialement dédié aux sujets de la transition écologique et énergétique, le « VTE Vert », développé avec le ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, sera prochainement lancé pour les entreprises qui souhaitent mettre en place un plan d’action accélérant leur transition vers un modèle plus vertueux sur le plan environnemental. Les missions porteront principalement à la réduction de l’empreinte carbone d’une entreprise, l’amélioration de l’impact environnemental d’une activité et la transition de la chaine logistique. QUI CONTACTER ? Contactez : vte@bpifrance.fr Pour en savoir + https://www.vte-france.fr/ https://bpifrance-creation.fr/moment-de-vie/vte-dispositif-recruter-jeunes-talents 49 L’AIDE AUX EMPLOYEURS QUI RECRUTENT EN APPRENTISSAGE ET EN CONTRAT DE PROFESSIONNALISATION QUEL TYPE D’AIDE ? Aide financière Quel est le montant de l’aide ? 5 000 € pour un alternant de moins de 18 ans et 8 000 € pour un alternant majeur (jusqu’à 29 ans révolus pour les contrats de professionnalisation) préparant un diplôme (ou titre professionnel, certificat de qualification) jusqu’au master. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les entreprises de moins de 250 salariés : sans condition. Les entreprises de 250 salariés et plus à la condition qu’elles s’engagent à atteindre, dans leur effectif, un seuil, défini par décret, de contrats d’alternance ou de contrats favorisant l’insertion professionnelle (faute de quoi les sommes perçues doivent être remboursées) : - 5 % de contrats favorisant l’insertion professionnelle au 31 décembre 2021 ; - 3 % d’alternants au 31 décembre 2021 et une progression de 10 % d’alternants par rapport à l’année 2020. Jusqu’à quand ? Pour les contrats de professionnalisation conclus entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021 et au titre de la 1ère année d’exécution du contrat. A l’issue de la première année d’exécution du contrat, les entreprises éligibles à l’aide unique pourront bénéficier de cette aide jusqu’à la fin du contrat. Quelques mots sur le dispositif Dans le cadre du plan #1jeune1solution, vous pouvez bénéficier d’une aide exceptionnelle, si vous recrutez un salarié en contrat d’apprentissage, préparant un diplôme jusqu’au niveau master. Vous devez transmettre le ou les contrats de professionnalisation conclus à votre 50 Opérateur de Compétences (OPCO) pour instruction, prise en charge financière et dépôt de ces contrats auprès des services du ministère en charge de la formation professionnelle (DECA). Chaque semaine, le ministère assure la transmission des contrats de professionnalisation à l’Agence de services et de paiement (ASP) qui gère le dispositif et effectue le versement de l’aide à l’entreprise : - Pour les entreprises de moins de 250 salariés, la transmission du contrat par le ministère à l’ASP vaut décision d’attribution, une notification est alors adressée à l’employeur par l’ASP. - Pour les entreprises de 250 salariés et plus, le versement de l’aide est soumis à l’acte d’engagement de l’entreprise au respect des conditions de quotas indiquées ci-dessus. Concrètement l’ASP adressera un formulaire d’engagement à l’entreprise. Celle-ci devra le renvoyer à l’ASP dans le délai de 8 mois à compter de la date de conclusion du contrat. Passé ce délai, le non-retour du formulaire de l’entreprise à l’ASP vaudra refus du bénéfice de l’aide. Le montant de l’aide exceptionnelle est versé mensuellement avant le paiement de la rémunération par l’employeur. QUI CONTACTER ? Les opérateurs de compétences (OPCO) et services du ministère en charge de la formation professionnelle (DECA) Pour tout renseignement, l’employeur peut appeler le 0 820 825 825 Pour en savoir + https://travail-emploi.gouv.fr/formation-professionnelle/entreprise-et-alternance/ aide-exceptionnelle-contrat-pro 51 52 LE FNE FORMATION QUEL TYPE D’AIDE ? Subvention Quel est le montant de l’aide ? L’État prend en charge 100 % des coûts pédagogiques sans plafond horaire. Quelles structures peuvent en bénéficier ? L’ensemble des entreprises qui ont des salariés placés en activité partielle, sauf les alternants, toutes tailles et tous secteurs confondus. Quelques mots sur le dispositif Le FNE-Formation met en œuvre des actions de formation pour faciliter la continuité de l’activité des salariés face aux transformations liées aux mutations économiques et technologiques, et de favoriser leur adaptation à de nouveaux emplois. En raison de la crise du Covid-19, le dispositif FNE-Formation est renforcé de manière temporaire pour répondre aux besoins des entreprises en activité partielle par la prise en charge des coûts pédagogiques. La durée de la formation ne doit pas excéder le nombre d’heures en activité partielle, dans la mesure où la formation se déroule durant la période d’inactivité (voir également le cas de la reprise d’activité). Un salarié placé en activité partielle n’est pas soumis au quota annuel de 30 heures prévu à l’article L. 6321-6 du code du travail. QUI CONTACTER ? Votre Direccte : http://direccte.gouv.fr/ Votre OPCO : https://travail-emploi.gouv.fr/ministere/acteurs/ partenaires/opco Pour en savoir + https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/qr-covid-fne-formation.pdf https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/coronavirus-covid-19/ questions-reponses-par-theme/article/fne-formation 53 LA FACILITATION DU PRÊT DE MAIN D’ŒUVRE QUEL TYPE D’AIDE ? Facilitation du recours au prêt de main d’œuvre Quel est le montant de l’aide ? L’ensemble des entreprises qui ont des salariés placés en activité partielle ou susceptibles de l’être, sauf les alternants, toutes tailles et tous secteurs confondus. Quelles structures peuvent en bénéficier ? L’ensemble des entreprises qui ont des salariés placés en activité partielle, sauf les alternants, toutes tailles et tous secteurs confondus. Jusqu’à quand ? Jusqu’au 31 décembre 2020. Quelques mots sur le dispositif Le prêt de main-d’œuvre, aussi appelé prêt ou mise à disposition de salariés, est possible lorsqu’il n’a pas de but lucratif. Il peut permettre de maintenir l’activité des salariés dont l’entreprise rencontre des difficultés économiques temporaires (ex : baisse des commandes) en proposant aux salariés concernés de renforcer les équipes d’une entreprise confrontée inversement à un manque de personnel en raison d’un accroissement temporaire d’activité. Les règles et formalités de mise en œuvre de ce dispositif ont été assouplies, pour une durée limitée, dans le contexte de la crise sanitaire. - Une seule et même convention de mise à disposition signée entre l’entreprise prêteuse et l’entreprise utilisatrice peut concerner la mise à disposition de plusieurs salariés (au lieu d’un salarié à la fois, en temps normal) ; - l’avenant au contrat de travail peut ne pas comporter les horaires d’exécution du travail mais préciser seulement le volume hebdomadaire des heures de travail durant lesquelles le salarié est mis à disposition ; - l’information et la consultation préalables obligatoires du CSE, peuvent être remplacées par une consultation portant sur l’ensemble des conventions signées pour le prêt des salariés, effectuée dans le délai maximal d’un mois à compter de la signature de la convention de mise à disposition. Pour en savoir + https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/coronavirus-covid-19/proteger-lestravailleurs-les-emplois-les-savoir-faire-et-les-competences/proteger-les-emplois/tousmobilises-pour-l-emploi/article/mise-a-disposition-temporaire-de-salaries-volontairesentre-deux-entreprises L’ACTIVITÉ PARTIELLE DE DROIT COMMUN ET LE DISPOSITIF EXCEPTIONNEL HCR QUEL TYPE D’AIDE ? Allocation Quel est le montant de l’aide ? Depuis le 1er juin et jusqu’au 31 octobre 2020, l’allocation compensatoire versée par l’Etat et l’Unédic à l’employeur est de 85% de l’indemnité versée au salarié dans la limite de 4,5 SMIC (reste à charge de 15%). Certains secteurs bénéficient d’une prise en charge à 100% (tourisme, hôtellerie-restauration…). A partir du 1er novembre, l’allocation passe à 60% de l’indemnité versée au salarié (soit un reste à charge de 40%). Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les entreprises peuvent solliciter une allocation d’activité partielle pour un ou plusieurs employés dans l’impossibilité de travailler, si elles sont dans l’un des cas suivants : - L’entreprise est concernée par les arrêtés prévoyant une fermeture administrative ; - L’entreprise est confrontée à une baisse d’activité/des difficultés d’approvisionnement ; - L’entreprise est dans impossible de mettre en place les mesures de prévention nécessaires pour la protection de la santé des salariés (télétravail, geste barrière, etc.) pour l’ensemble de ses salariés. Quelques mots sur le dispositif L’activité partielle est un outil de prévention des licenciements économiques qui permet à l’employeur en difficulté de faire prendre en charge tout ou partie du coût de la rémunération de ses salariés. Depuis le 1er juin et jusqu’au 31 octobre, les conditions générales de prise en charge par l’Etat ont été revues : • L’indemnité versée au salarié est inchangée, la prise en charge de cette indemnité par l’Etat et l’Unédic sera de 85 % de l’indemnité versée au salarié, dans la limite (inchangée) de 4,5 SMIC. Les entreprises seront ainsi remboursées de 60% du salaire brut, au lieu de 70% précédemment. • Les entreprises de certains secteurs (plan HCR) bénéficient, partout en France, d’un dispositif exceptionnel de prise en charge à 100% de l’activité partielle par l’Etat et l’Unédic jusqu’au 31 décembre 2020, soit 100% du salaire net pour les salariés au SMIC et 84% environ du net pour les autres dans la limite de 4,5 SMIC. 54 • Pour les entreprises fermées administrativement ou faisant l’objet de restriction législatives ou réglementaires particulières en raison de la crise sanitaire, l’indemnité au titre de l’activité partielle sera aussi prise en charge à 100% par l’Etat et l’Unédic, jusqu’à la levée de la fermeture, soit 100% du salaire net pour les salariés au SMIC et 84% environ du net dans la limite de 4,5 SMIC. QUI CONTACTER ? Les démarches sont à effectuer directement en ligne sur le portail du Ministère du travail. Vous pouvez appeler le 0800 705 800. Pour en savoir + https://les-aides.fr/fiche/apFgDnZG2e3B/direccte/activite-partielle-mesure-desoutien-pour-les-entreprises-impactees-par-le-covid-19.html 55 SOMMAIRE Pour en savoir + https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/relance-activite/apld L’ACTIVITÉ PARTIELLE DE LONGUE DURÉE QUEL TYPE D’AIDE ? Allocation Quel est le montant de l’aide ? L’entreprise reçoit une compensation de 85% de l’indemnité versée au salarié (soit 15% de reste à charge). L’APLD nécessite un accord collectif, signé au sein d’un établissement, d’une entreprise, d’un groupe, ou d’une branche. La réduction de l’horaire de travail d’un salarié ne peut dépasser 40% de l’horaire légal par salarié, sur la durée totale de l’accord. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Toutes les entreprises confrontées à une réduction durable de l’activité, implantées sur le territoire national, sans critère de taille ou de secteur d’activité. Quelques mots sur le dispositif L’activité partielle de longue durée (APLD) est un dispositif de soutien à l’activité économique qui offre la possibilité à une entreprise - confrontée à une réduction durable de son activité - de diminuer l’horaire de travail de ses salariés, et de recevoir pour les heures non travaillées une allocation en contrepartie d’engagements, notamment en matière de maintien en emploi. Son accès est conditionné à la signature d’un accord collectif. - par salarié, sur la durée totale de l’accord. - L’activité partielle de longue durée peut être mise en place dans la limite de 24 mois, consécutifs ou non, sur une période de 36 mois consécutifs. - En cas de licenciement économique, l’administration peut interrompre le versement de l’allocation et demander à l’employeur le remboursement des sommes. - L’APLD ne peut être cumulée, sur une même période et pour un même salarié, avec le dispositif d’activité partielle de droit commun prévu à l’article L. 5122-1 du Code du travail. Le taux horaire de l’allocation versée à l’employeur est égal pour chaque salarié placé dans le dispositif spécifique d’activité partielle à 60 % de la rémunération horaire brute telle que calculée à l’article R. 5122-12 du code du travail, limitée à 4,5 fois le taux horaire du SMIC. QUI CONTACTER ? L’accord d’établissement, d’entreprise ou de groupe ou le document doivent être transmis par l’employeur à la Direccte de son territoire. Un dépôt sera bientôt possible directement en ligne sur le portail activitepartielle.emploi.gouv.fr. 56 57 LA MÉTHODE DE RECRUTEMENT PAR SIMULATION QUEL TYPE D’AIDE ? Accompagnement par Pôle emploi Quel est le montant de l’aide ? Toute entreprise faisant face à des difficultés de recrutement (candidatures inadaptées, fort turn-over, etc.). Quelles structures peuvent en bénéficier ? Toute entreprise faisant face à des difficultés de recrutement (candidatures trop nombreuses, inadaptées, fort turn-over, etc.). Quelques mots sur le dispositif La méthode de recrutement par simulation (MRS) permet aux entreprises d’être accompagnées par Pôle emploi dans leurs démarches de recrutement. Le dispositif vise à sélectionner les candidats qui seront les plus adaptés aux exigences de l’entreprise en privilégiant le repérage chez ces derniers de capacité jugées essentielles au poste. Cette réponse personnalisée sort des critères habituels de recrutement que sont l’expérience et le diplôme. L’accompagnement est réalisé en 4 temps : - Votre conseiller Pôle emploi analyse sur site le poste proposé et définit avec vous les habiletés nécessaires ; - il élabore des exercices pratiques permettant de recréer par analogie les conditions du poste afin d’apprécier la façon dont les candidats abordent et résolvent les difficultés qui lui sont attachées; - Il évalue les habiletés des candidats au regard des exercices créés sur mesure ; - Il vous présente les candidats qui ont réussi leur évaluation. En contrepartie l’entreprise s’engage à ne pas utiliser de modes de sélection additionnels , à proposer une offre d’emploi durable, et à recevoir tous les candidats présentés pour un entretien axé sur la motivation pour le poste. QUI CONTACTER ? Votre conseiller Pôle emploi Pour en savoir + https://www.pole-emploi.fr/employeur/vos-recrutements/selectionnez-descandidats/la-methode-de-recrutement-par-si.html 58 MISE À DISPOSITION DES ENTREPRISES DE JEUNES DIPLÔMÉS ET DOCTEURS QUEL TYPE D’AIDE ? Aides au recrutement de jeunes diplômés et de jeunes docteurs Quel est le montant de l’aide ? Prise en charge par l’État de la rémunération chargée de jeunes diplômés et jeunes docteurs mis à disposition des entreprises pour la quotité de temps passé en entreprise. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Toute entreprise qui n’est pas en situation de difficulté financière avérée, c’est-à-dire dont la pérennité est suffisamment établie pour permettre la pleine mise en œuvre de la mesure sur la durée de la relation contractuelle. Le dispositif est conditionné à la signature d’un contrat de recherche partenariale entre l’entreprise et le laboratoire d’origine du salarié. Jusqu’à quand ? Jusqu’au 31 décembre 2022. Quelques mots sur le dispositif Avec cette mesure, le Gouvernement entend soutenir l’effort en R&D des entreprises fortement mis à mal par la crise économique tout en préservant les débouchés professionnels de la génération 2020 des jeunes diplômés et docteurs qui se destinaient à un début de carrière en R&D. Un jeune diplômé (de niveau bac+4/+5) ou un jeune docteur est embauché en CDD par un laboratoire public de recherche et est encadré par un personnel de recherche. Pour la quotité de temps passé en entreprise, son salaire chargé est financé à hauteur de 80 % par l’État et de 20 % par l’entreprise. Pour en savoir + https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid153768/plan-de-relance-6-5- milliards-d-euros-pour-l-esri.html 59 Pour en savoir + https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid153768/plan-de-relance-6-5- milliards-d-euros-pour-l-esri.html LA PRÉSERVATION DE L’EMPLOI EN R&D QUEL TYPE D’AIDE ? Aides au maintien en emploi des personnels de R&D Quel est le montant de l’aide ? Prise en charge par l’État de la rémunération chargée des personnels de R&D des entreprises mis à disposition de laboratoires publics de recherche ou en formation doctorale pour la quotité de temps passé dans la structure d’accueil. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Toute entreprise qui n’est pas en situation de difficulté financière avérée, c’est-à-dire dont la pérennité est suffisamment établie pour permettre la pleine mise en œuvre de la mesure sur la durée de la relation contractuelle. Le dispositif est conditionné à la signature d’un contrat de recherche partenariale entre l’entreprise et le laboratoire d’accueil du salarié et est réservé au personnel de recherche présent dans les effectifs de l’entreprise au 31/12/2019. Jusqu’à quand ? Jusqu’au 31 décembre 2022 pour la mise à disposition temporaire de personnels de R&D, jusqu’au 31/12/2024 pour les doctorats industriels. Quelques mots sur le dispositif Le Gouvernement met en œuvre ce dispositif afin d’éviter des licenciements de personnels de R&D pendant la période de crise, tout en leur permettant d’entretenir et d’accroitre leurs compétences au sein de laboratoires publics. Cette mesure temporaire contribuera à renforcer les liens entre entreprises et laboratoires publics de recherche tout en apportant un soutien temporaire aux entreprises. Je souhaite développer mon activité à l’export 60 61 L’ASSURANCE-PROSPECTION QUEL TYPE D’AIDE ? Assurance-prospection Quel est le montant de l’aide ? L’assurance-prospection prend en charge une partie des dépenses de prospection engagées par l’entreprise qui n’ont pu être amorties par un niveau suffisant de ventes sur la zone géographique couverte (à hauteur de 65% des dépenses pour Bpifrance Assurance Export). L’entreprise reçoit une avance de 50% de son budget de prospection garanti dès la signature du contrat. Cette avance est remboursée par l’entreprise de manière graduée en fonction du chiffre d’affaires généré dans les pays couverts par l’assurance. La garantie couvre une période de prospection de 2 ou 3 ans et est remboursable sur une période de 3 ou 4 ans. Pour les entreprises, cet outil permet donc de bénéficier d’un apport en trésorerie mais également d’une assurance contre le risque d’échec de la prospection à l’international Quelles structures peuvent en bénéficier ? Entreprises françaises tous secteurs (hors négoce international), dont le chiffre d’affaires est inférieur à 500 M€, avec au minimum un bilan de 12 mois. Quelques mots sur le dispositif L’assurance-prospection permet la prise en charge d’une partie des frais de prospection engagés par l’entreprise bénéficiaire : le principe de cette assurance consiste à avancer à l’entreprise 50% de son budget garanti dès la signature du contrat. Le reste du versement est effectué plus tard et l’entreprise doit reverser au moins 30% du montant perçu. Elle rembourse ensuite au prorata du chiffre d’affaires qui a été réalisé sur la zone de prospection. Ainsi, l’avance n’est remboursée dans sa totalité qu’en cas de succès de la démarche commerciale export. Afin de pouvoir bénéficier à des entreprises de taille réduite, le plafond des dépenses éligibles à l’assurance-prospection sera abaissé et l’entreprise disposera d’un accompagnement renforcé et personnalisé. De même, le produit sera renforcé afin de financer davantage de projets accompagnant la transition écologique. QUI CONTACTER ? Les guichets régionaux de la Team France Export : https://www.teamfranceexport.fr/ Pour en savoir + https://www.bpifrance.fr/Toutes-nos-solutions/Garanties-et-assurances/Assuranceprospection-a-l-international/Assurance-prospection 62 LE CHÈQUE RELANCE EXPORT QUEL TYPE D’AIDE ? Subvention Quel est le montant de l’aide ? Jusqu’à 50% d’une action d’accompagnement à l’export offerte par un prestataire référencé par la Team France Export, dans la limite de : ~ 2000€ pour une prestation d’accompagnement individuel ; ~ 1500€ pour une prestation d’accompagnement collectif ; ~ 2500€ pour la participation à un salon international. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME et les ETI, dans la limite de 2 actions collectives et 2 prestations individuelles par entreprise sur la durée du Plan de relance. Jusqu’à quand ? 31 décembre 2021 Quelques mots sur le dispositif Le Gouvernement met en œuvre un dispositif exceptionnel et massif de soutien aux PME et ETI pour financer leur participation à des actions de préparation et de prospection et de mise en relation commerciale à l’international (prestations d’accompagnement, participation à des salons). Le soutien financier de l’Etat s’accompagne du développement d’une offre plus digitalisée par les principaux prestataires. Les PME-ETI pourront s’adresser à un guichet unique géré par Business France pour obtenir leur chèque export en remboursement des prestations acquises auprès des prestataires agréés. QUI CONTACTER ? Les guichets régionaux de la Team France Export : https://www.teamfranceexport.fr/ Pour en savoir + https://www.businessfrance.fr/vie-home 63 LE CHÈQUE RELANCE VIE (VOLONTARIAT INTERNATIONAL EN ENTREPRISE) QUEL TYPE D’AIDE ? Subvention Quel est le montant de l’aide ? Forfait de 5000€ par VIE. Ce montant pourra être bonifié par les régions. Quelles structures peuvent en bénéficier ? ~ Les PME et les ETI pour le chèque VIE standard ; ~ Toutes les entreprises pour le chèque VIE finançant la mission de jeunes issus de formations professionnelles courtes (bac +2/3) et des quartiers prioritaires de la ville. Jusqu’à quand ? 31 décembre 2021 (démarrage de la mission VIE) Quelques mots sur le dispositif La mesure vise à faciliter le développement des entreprises à l’export, via la mise à disposition de jeunes diplômés tournés vers l’international. L’objectif est de déclencher, via une participation au financement, 3000 nouvelles missions, qui permettront aux entreprises d’assurer une présence physique à l’étranger. Le chèque VIE est destiné aux PME-ETI mais peut bénéficier à toutes les entreprises lorsque l’envoi en mission concerne un jeune issu d’une formation courte (bac + 2/3) ou d’un quartier prioritaire de la politique de la ville. QUI CONTACTER ? Les guichets régionaux de la Team France Export : https://www.teamfranceexport.fr/ Pour en savoir + https://www.businessfrance.fr/vie-home 64 LES PRODUITS CAP D’ASSURANCE-CRÉDIT COURT TERME QUEL TYPE D’AIDE ? Dispositifs de réassurance CAP visant au maintien des encours assurés des crédits interentreprises en France comme à l’international. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les entreprises françaises de toute taille ayant conclu un contrat d’assurance-crédit avec les assureurs participants au dispositif: Axa Assurcrédit, Atradius, Coface, Euler Hermes et Groupama Assurance-crédit & Caution. Jusqu’à quand ? Jusqu’au 31 décembre 2020. Quelques mots sur le dispositif Le dispositif CAP Relais de réassurance de 75 % de l’ensemble du stock d’encours assuré par les assureurs-crédit en France et pouvant absorber jusqu’à 2 Md€ de pertes permet à ces derniers de s’engager à maintenir les garanties individuelles octroyées à leurs assurés à leur niveau du 31 mai, sans coûts supplémentaires pour les entreprises assurées, et suivant l’échéancier ci-dessous défini en fonction de la qualité de crédit des risques assurés : jusqu’au 31 décembre 2020 pour la classe des meilleurs risques, jusqu’au 30 novembre 2020 pour la classe des bons risques, jusqu’au 31 octobre 2020 pour la classe des risques moyens, jusqu’au 30 septembre 2020 pour la classe des risques dégradés, jusqu’au 31 août 2020 pour la classe des risques aggravés. QUI CONTACTER ? Les guichets régionaux de la Team France Export : https://www.teamfranceexport.fr/ Pour en savoir + https://www.economie.gouv.fr/files/files/PDF/2020/FAQ-CAP.pdf https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/covid19-soutienentreprises/FAQ_CAP_Relais.pdf https://www.bpifrance.fr/Toutes-nos-solutions/Garanties-et-assurances/Assurancecredit-a-l-international/Dispositif-de-reassurance-CT-Cap-Francexport 65 LA GARANTIE DES CAUTIONS ET DES PRÉFINANCEMENTS QUEL TYPE D’AIDE ? Assurance caution export et garantie des préfinancement Quelles structures peuvent en bénéficier ? Toutes les entreprises exportatrices dont la part française dans l’opération d’export est d’au moins 20 %. . Dans le cadre de crise, les quotités garanties ont été relevées à 90% pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est inférieur à 1,5 Md€ (70% pour les autres). Jusqu’à quand ? Jusqu’au 31 décembre 2020 pour bénéficier de la quotité garantie rehaussée à 90 %. Quelques mots sur le dispositif • Assurance caution export : pour répondre aux appels d’offres internationaux, il est souvent nécessaire pour le partenaire bancaire de l’entreprise de remettre des cautions au profit de l’acheteur. L’Assurance Caution Export couvre l’établissement émetteur contre le non remboursement de ces sommes par l’exportateur français. • Garantie des préfinancements : les négociations commerciales imposent souvent des paiements tardifs ou des acomptes insuffisants pour les entreprises exportatrices. Ces contraintes peuvent rendent nécessaire l’obtention de concours bancaires. La garantie des préfinancements couvre les banques prêteuses contre le risque de non remboursement du crédit de préfinancement par l’entreprise française en situation de carence ou d’insolvabilité judiciaire. QUI CONTACTER ? Les guichets régionaux de la Team France Export : https://www.teamfranceexport.fr/ Pour en savoir + https://www.bpifrance.fr/Toutes-nos-solutions/Garanties-et-assurances/ Assurance-Caution-Export-et-garantie-des-prefinancements-a-l-international/ Assurance-Caution-Export https://www.bpifrance.fr/Toutes-nos-solutions/Garanties-et-assurances/ Assurance-Caution-Export-et-garantie-des-prefinancements-a-l-international/ Garantie-des-prefinancements 66 L’ASSURANCE-CRÉDIT EXPORT QUEL TYPE D’AIDE ? L’assurance-crédit protège les exportateurs des risques encourus au titre de l’exécution du contrat d’export ou de son paiement. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Toutes les entreprises exportatrices dont la part française dans l’opération d’export est d’au moins 20 % sont éligibles à ce dispositif. Jusqu’à quand ? Mesure pérenne. Quelques mots sur le dispositif L’assurance-crédit export couvre une large gamme de garanties pouvant s’appliquer aux opérations d’exportation à destination d’un pays « ouvert » au sens de la politique de financement export définie annuellement par l’Etat . L’Etat garantit principalement (i) l’exportateur français contre le risque d’interruption de son contrat commercial et/ou le non-paiement résultant d’un sinistre commercial (carence ou insolvabilité du débiteur) ou politique (ii) la banque prêteuse (s’il y a mise en place d’un financement au bénéfice de l’acheteur) contre le risque de non-paiement. Des conditions de garanties adaptées aux besoins des ETI-PME (chiffre d’affaires < 150 M€) sont proposées. QUI CONTACTER ? Votre Les guichets régionaux de la Team France Export : https://www.teamfranceexport.fr/ bancaire Pour en savoir + https://www.bpifrance.fr/Toutes-nos-solutions/Garanties-et-assurances/Assurancecredit-a-l-international/Assurance-credit 67 INFORMATION ET VEILLE SUR LES MARCHÉS QUEL TYPE D’AIDE ? Service d’information Quel est le montant de l’aide ? Cette aide consiste en la mise à disposition gratuite d’informations sur les marchés export. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Toutes les entreprises Jusqu’à quand ? 31 décembre 2021 Quelques mots sur le dispositif La mesure vise à fournir aux entreprises des services d’information en temps réel sur l’évolution des marchés et les opportunités qu’ils offrent. Les entreprises disposeront d’un espace numérique personnalisé avec tous les renseignements utiles sur les marchés et les secteurs qui les concernent. Une carte interactive actualisée en temps réel sur les informations relatives à chaque marché, des alertes et des webinaires seront proposés gratuitement. QUI CONTACTER ? Les guichets régionaux de la Team France Export : https://www.teamfranceexport.fr/ 68 SE PRÉPARER AU BREXIT QUEL TYPE D’AIDE ? Outils d’accompagnement Le Brexit, quelles conséquences ? Le 31 décembre 2020 marquera la fin de la période de transition et le rétablissement automatique de nombreuses barrières aux échanges commerciaux (formalités douanières, obligations réglementaires). En cas d’échec des négociations sur les relations commerciales, les barrières à l’export et à l’import seraient encore plus élevées (droits de douanes…). Quels risques ? En cas d’impréparation, le Brexit pourrait avoir un impact négatif sur votre activité (pertes de clients, difficultés d’approvisionnement, difficultés de trésorerie…). Quels sont les outils qui existent pour faire face à ces difficultés ? Vous pouvez consulter le guide de préparation à une sortie sans accord du Royaume-Uni, réaliser votre autodiagnostic sur www.votrediagnosticbrexit.fr ou encore consulter la foire aux questions sur le site de la Direction générale des Entreprises QUI CONTACTER ? Les opérateurs de la Team France Export, qui proposent des outils d’accompagnement des entreprises françaises qui exportent vers le Royaume-Uni. La DGE : brexit.entreprises@finances.gouv.fr Pour en savoir + https://www.entreprises.gouv.fr/fr/la-dge-aide-entreprises-se-preparer-au-brexit www.brexit.gouv.fr Je souhaite accélérer le développement de mon entreprise 69 70 LES ACCÉLÉRATEURS BPIFRANCE QUEL TYPE D’AIDE ? Accompagnement sur mesure qui aide les entrepreneurs à accélérer la croissance de leur entreprise. Quel est le montant de l’aide ? 50% du coût de l’accompagnement, variable selon l’accélérateur concerné. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les startups, petites entreprises1 , PME et ETI. Jusqu’à quand ? Sans date limite. Quelques mots sur le dispositif Ces programmes intensifs d’accompagnement des entreprises durent de 12 à 24 mois et allient conseil, formation et mise en relation avec un accès privilégié aux réseaux d’entrepreneurs et de partenaires de Bpifrance. L’objectif est de favoriser l’émergence de champions nationaux et internationaux. Pour réussir des changements structurels liés au passage de cap : formalisation de la stratégie long terme, développement commercial pour conquérir de nouveaux marchés et développer de nouveaux produits/services, renforcement de la démarche RSE. Aux côtés des accélérateurs nationaux et régionaux, des accélérateurs ont été lancés pour les entreprises de différents secteurs : aéronautique, automobile, agro-alimentaire, chimie, plasturgie… 1 Plus de 3 ans d’existence, moins de 50 salariés et avec un CA compris entre 2 et 10 M€. QUI CONTACTER ? Ségolène de Lafarge, chargée de mission accélérateur : segolene.delafarge@bpifrance.fr Votre conseiller Bpifrance : www.bpifrance.fr/contactez-nous Pour en savoir + https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/se-faire-accompagner/lieuxdhebergement-accompagnement/accelerateurs-bpifrance 71 LE MODULE DE CONSEIL 360 REBOND QUEL TYPE D’AIDE ? Accompagnement – Mission de conseil Quel est le montant de l’aide ? Bpifrance et l’Etat financent 50% des coûts de la mission de conseil. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME clientes ou non clientes de Bpifrance, répondant à la définition européenne, à partir de 2 M€ de chiffres d’affaires au 31/12/2019, employant au minimum 10 salariés, ou bien ETI clientes ou non clientes de Bpifrance. A l’exclusion des entreprises en difficulté. Jusqu’à quand ? Dans la limite des financements disponibles. Quelques mots sur le dispositif Ce module s’adresse aux dirigeants qui souhaitent revoir leur stratégie à la lumière des bouleversements et remobiliser leurs équipes. Opéré par le binôme formé d’un Responsable Conseil Bpifrance et d’un des consultants indépendants du vivier Bpifrance, il offre à l’entreprise un accompagnement global pour construire et mettre en œuvre un plan d’action et un soutien pour reprendre confiance et impliquer les équipes dans le projet d’entreprise adapté au monde post-crise. À l’issue de la mission, le dirigeant aura : • Défini / redéfini rapidement les priorités • Déjà agi sur ces priorités • Projeté l’entreprise dans un projet clarifié et reformulé avec les équipes QUI CONTACTER ? https://www.bpifrance.fr/Contactez-nous ou l’interlocuteur Bpifrance habituel de l’entreprise. 72 LE MODULE DE CONSEIL SUPPLY QUEL TYPE D’AIDE ? Accompagnement – mission de conseil Quel est le montant de l’aide ? Bpifrance et l’Etat financent 50% des coûts de la mission de conseil. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME répondant à la définition européenne, à partir de 2 M€ de chiffres d’affaires au 31/12/2019, employant au minimum 10 salariés, ou bien, toute entreprise industrielle ou entreprise disposant de biens d’équipements et de stocks dont une part du personnel exerce une activité opérationnelle assimilable à de la production et/ou à de la logistique. A l’exclusion des entreprises en difficulté. Jusqu’à quand ? Dans la limite des financements disponibles. Quelques mots sur le dispositif Le module Rebond Supply, opéré par le binôme formé d’un Responsable Conseil bpifrance et d’un(e) des consultant(e)s indépendant(e)s du vivier bpifrance propose un diagnostic du mode de pilotage de la production pour adapter les pratiques à la nouvelle demande des clients et une feuille de route court terme et moyen terme des actions à mener pour améliorer la performance et la résilience de l’organisation Supply Chain, avec un accompagnement opérationnel sur les premiers chantiers court-terme. À l’issue de la mission, l’entreprise disposera d’un radar de maturité, d’un tableau de bord de suivi de l’activité (suivi clients et fournisseurs) et d’un mode de planification de la production en boucle courte et un plan d’actions priorisé et cadencé dans le temps. QUI CONTACTER ? https://www.bpifrance.fr/Contactez-nous ou l’interlocuteur habituel de l’entreprise. 73 LE PLAN D’ACCOMPAGNEMENT POUR LA FILIÈRE AUTOMOBILE QUEL TYPE D’AIDE ? Accompagnement – Mission de conseil Quel est le montant de l’aide ? Bpifrance et l’Etat financent à hauteur de 50% à 60% les coûts de chaque mission de conseil. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Les PME clientes ou non clientes de Bpifrance, répondant à la définition européenne, à partir de 10 M€ de chiffres d’affaires au 31/12/2019, employant au minimum 10 salariés, ou bien ETI clientes ou non clientes de Bpifrance. A l’exclusion des entreprises en difficulté. Jusqu’à quand ? Dans la limite des financements disponibles. Quelques mots sur le dispositif Le ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance alloue une prise en charge exceptionnelle pour donner accès aux acteurs de la filière auto à l’ensemble du catalogue de modules de conseil Bpifrance. Plus d’une quinzaine de modules de conseil sont proposés pour diagnostiquer la situation de l’entreprise et dresser le plan d’actions. QUI CONTACTER ? https://www.bpifrance.fr/Contactez-nous ou l’interlocuteur Bpifrance habituel de l’entreprise. 74 L’AUTODIAG REBOND QUEL TYPE D’AIDE ? Accompagnement – Formation Quel est le montant de l’aide ? Bpifrance met à disposition gratuitement sur sa plateforme Bpifrance Université son autodiag dédié au Rebond. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Accessible gratuitement sur le site de Bpifrance. Jusqu’à quand ? Sans date limite. Quelques mots sur le dispositif 15 minutes d’Autodiag Rebond permettent de faire le point sur l’impact de la crise sur l’activité, analyser les points forts, choisir les priorités. Quatre thématiques sont abordées : - Finance : variation du CA, dettes, résultats opérationnels ; - Gouvernance : organisation face à la crise, RH, conditions de travail ; - Opérations : variation de la demande, production ; - Stratégie : plan stratégique, communication de crise, digital. Le livrable : un bilan avec indicateurs de maturité et une présentation de ce que peut faire Bpifrance. QUI CONTACTER ? bpifrance-universite@contact-bpifrance.fr Pour en savoir + https://presse.bpifrance.fr/bpifrance-lance-deux-nouveaux-outils-dautoevaluation-pour-aider-les-pme-et-eti-a-rebondir-rapidement-apres-la-crisesanitaire-l-autodiag-rebond-et-l-autodiag-rebond-tourisme/ 75 LA E-FORMATION REBOND QUEL TYPE D’AIDE ? Accompagnement – Formation Quel est le montant de l’aide ? Bpifrance met à disposition gratuitement sur sa plateforme Bpifrance Université sa e-formation dédiée au Rebond. Quelles structures peuvent en bénéficier ? Tout inscrit sur la plateforme Bpifrance Université. Jusqu’à quand ? Sans date limite. Quelques mots sur le dispositif Pour se former et se mettre à la page, l’e-formation Rebond offre 15 heures en 5 modules à consommer librement. • « Adaptez votre stratégie aux évolutions du marché » • « Sécurisez et adaptez votre modèle financier » • « Sécurisez vos opérations en phase de rebond » • « Ventes et Marketing : 5 axes clés pour s’adapter rapidement en période de crise » • « Adaptez l’organisation et le mode de Management » QUI CONTACTER ? bpifrance-universite@contact-bpifrance.fr Pour en savoir + https://www.bpifrance-universite.fr/formation/preparez-et-activer-votre-rebond/ En savoir plus sur le plan de relance : planderelance.gouv.fr Pour un développement durable du commerce en ligne FÉVRIER 2021 Gilles BON-MAURY Julien FOSSE Marie DEKETELAERE-HANNA Patrick LAMBERT Philippe VINÇON Vincent CONSTANSO Valentine VERZAT Vivien GUÉRIN France Stratégie Conseil général de développement durable Inspection générale des finances FRANCE STRATÉGIE CONSEIL GÉNÉRAL DE L’ENVIRONNEMENT ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE DURABLE INSPECTION GÉNÉRALE DES FINANCES N° 013543-01 N° 2020-M-052-04 RAPPORT Philippe VINÇON Inspecteur général des finances Vincent CONSTANSO Inspecteur des finances POUR UN DÉVELOPPEMENT DURABLE DU COMMERCE EN LIGNE Valentine VERZAT Inspectrice des finances établi par Avec l'appui de Vivien GUÉRIN Inspecteur des finances adjoint Gilles BON-MAURY Secrétaire permanent de la Plateforme RSE Julien FOSSE Inspecteur en chef de santé publique vétérinaire Patrick LAMBERT Ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts Marie DEKETELAERE-HANNA Inspectrice générale de l'administration du développement durable Rapport - 1 - SYNTHÈSE Apparu au début des années 2000, le commerce en ligne représente aujourd’hui 13 % du commerce de détail des biens, en hausse de 37 % en 2020 par rapport à 2019 du fait de la crise de la COVID-19. Si les deux premières places du marché français sont tenues par des acteurs spécialisés, Amazon et le français Cdiscount, les enseignes de la grande distribution (Leclerc, Carrefour, FNAC-Darty, Auchan…) sont très présentes. Près de 200 000 entreprises commerciales mais aussi industrielles, artisanales et agricoles disposent de sites marchands. Enfin, des sites opérant exclusivement depuis l’étranger comme Wish ou Alibaba ont aussi des positions fortes. Des plateformes telles eBay ou Vinted, qui rencontrent un vif succès, ne faisaient pas partie du champ de la mission. Les clients du commerce en ligne appartiennent à tous les territoires, à toutes les classes sociales et à toutes les générations, avec toutefois une surreprésentation des moins de 50 ans et des familles d’au moins deux enfants. De 10 % à 30 % des Français ne l’utiliseraient pas par choix ou par impossibilité (illectronisme, zones blanches…). Le bilan environnemental du commerce en ligne est discuté. Son bilan en émission de gaz à effet de serre (GES), analysé en cycle de vie, dépend essentiellement des étapes de production des biens vendus. Or la mission n’a pas mis en évidence de différence fondamentale dans les modes de production des produits vendus en magasin ou en ligne même si le commerce en ligne a des positions très fortes dans les secteurs où les importations de pays hors Union Européenne sont majoritaires (produits électroniques, vêtements, jouets…). La principale différence de bilan GES relevée entre ces deux canaux de distribution repose donc sur les étapes finales d’entreposage et de distribution au consommateur. En la matière, la mission appelle à la prudence quant aux bilans très positifs présentés par les acteurs du commerce en ligne, tant le volume des livraisons, un milliard de colis par an, essentiellement à domicile, peut générer des émissions de gaz à effet de serre et des particules fines, aux conséquences sanitaires majeures. Dès lors, pour être efficace du point de vue environnemental, la livraison du dernier kilomètre doit privilégier les flottes décarbonées et optimiser les flux. S’agissant de l’artificialisation des sols, l’augmentation du nombre d’entrepôts liée au commerce en ligne contribuerait à hauteur de moins de 1 % de la consommation annuelle d’espaces naturels, agricoles et forestiers mais peut avoir un impact local significatif, notamment lorsque des entrepôts de très grande taille sont construits. Le développement du commerce en ligne a bouleversé les secteurs du commerce et de la logistique qui représentent 20 % des emplois marchands. La croissance annuelle du nombre de salariés du commerce de détail était de 3 % entre 1994 et 2002, n'a plus été que de 1 % entre 2002 et 2019. La moindre intensité en emploi du commerce en ligne par rapport au commerce physique a sans doute contribué à ce recul. En effet, plus le commerce en ligne est fort dans un secteur, plus la baisse de l’emploi est marquée. Ainsi des destructions d’emploi ont été constatées dans les secteurs du jouet, la chaussure ou l‘habillement, tandis que les créations d’emploi ont été dynamiques dans le commerce de bouche peu concurrencé par ce canal de distribution. Par ailleurs, le commerce en ligne crée des emplois dans le secteur des transports et de la logistique. Rapport - 2 - Des signaux de rupture sont préoccupants. Le développement des livraisons offertes a contribué à dégrader les marges des entreprises omnicanal et en particulier de la grande distribution. Si certains pure players sont adossés à des groupes multi-activités bénéficiaires, comme Amazon avec ses activités de cloud, et peuvent perdre de l’argent sur la vente de détail, ils mettent leurs concurrents en difficulté. Ces derniers sont dès lors encouragés à reconstituer leurs marges, ce qui pourrait se traduire par une accélération de l’automatisation de leurs entrepôts et de leurs magasins avec des effets potentiellement importants sur l’emploi. Dans ce contexte, des décisions rapides sont indispensables pour préserver la diversité des modes de commerce en améliorant l’équité concurrentielle et fiscale, ainsi qu’en permettant au commerce traditionnel de se moderniser et de réussir son évolution vers l’omnicanal. 1/ Améliorer l’équité en matière de fiscalité, de protection du consommateur et de concurrence entre les différentes formes de commerce est la priorité. La possibilité pour les géants du numérique d’échapper largement à l’impôt doit être corrigée par l’adoption d’une fiscalité plus adaptée. La mise en place d’une compensation carbone aux frontières de l’Union européenne permettra également d’internaliser l’impact environnemental dans les prix. La capacité des vendeurs opérant sur les places de marché à ne pas appliquer la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) doit être enrayée. La mise en œuvre de la directive TVA sur le commerce en ligne révisée en 2017 devait assurer un surcroît de recettes pour la France d’un milliard d’euros en année pleine. Toutefois, ce résultat semble incertain et la révision de cette directive sera sans doute nécessaire pour réduire cette distorsion entre opérateurs. C’est pourquoi, au plan national, une réforme d’ensemble de la fiscalité du commerce doit être engagée au plus vite pour améliorer la position relative du commerce physique face au commerce en ligne. En matière de concurrence et de protection des consommateurs, les plateformes doivent être responsables de la conformité à la réglementation des produits mis en vente. Leur capacité à fausser la concurrence doit être mieux encadrée comme le propose la Commission européenne grâce à l’adoption de décisions si possible dès l’an prochain. 2/ Mieux prendre en compte la logistique dans l’aménagement territorial. La construction des entrepôts devrait s’inscrire dans une planification régionale intégrée aux schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET), puis aux schémas de cohérence territoriale (SCOT) et plans locaux d’urbanisme (PLUi et PLU). Elle serait concertée localement afin d’optimiser les flux, d’encourager la multimodalité, la densification et le recours aux friches pour réduire l’artificialisation, qui a contribué à cristalliser l’opposition à la création d’entrepôts. Du fait de la faible intégration à ce jour des enjeux de la logistique dans les documents de planification régionale récemment adoptés, la procédure d’agrément existant en Île-de-France pourrait sans attendre leur révision, être rapidement généralisée pour permettre à l’État, en lien avec les collectivités territoriales, de mieux assurer cette régulation logistique. 3/ Améliorer le bilan environnemental du commerce en ligne en réservant l’accès aux zones urbaines à des véhicules émettant moins de particules fines et de gaz à effet de serre (GES), dans des délais brefs adaptés au contexte local, avec un accompagnement adapté. La mission recommande de privilégier la livraison en point relais en zones urbaines et de rendre obligatoire une facturation distincte de la livraison ainsi que la communication du bilan carbone de celle-ci pour permettre au consommateur de choisir son délai de livraison. Rapport - 3 - 4/ Encourager la numérisation des acteurs économiques français (commerçants, industriels, artisans, agriculteurs) afin de promouvoir un commerce en ligne durable. L’objectif est de permettre aux TPE/PME de créer ou de participer à des outils de commerce en ligne efficaces sur le marché local et national comme à l’exportation. Ces mesures intègreront une dimension de formation et seront articulées avec les politiques en faveur du dynamisme des centres villes et de la couverture numérique des territoires. Enfin, l’émergence d’un champion européen du commerce en ligne durable sera favorisée en facilitant l’interopérabilité des plateformes nationales pour permettre d’améliorer la profondeur du catalogue proposé et de rivaliser avec les grands acteurs mondiaux. 5/ Créer un label « commerce en ligne durable » plus ambitieux que la réglementation en associant des critères environnementaux, sociaux et économiques afin de permettre aux consommateurs de mieux identifier les acteurs du marché les plus responsables. Compte tenu des difficultés de nombreux acteurs du commerce, la mission souligne la nécessité de décisions rapides, concertées avec l’ensemble des parties prenantes, pour préserver la diversité des modes de commerce en faisant émerger un commerce en ligne durable, cohérent avec les orientations du gouvernement en matière écologique, économique et sociale. SOMMAIRE INTRODUCTION ................................................................................................................................... 1 1. LE COMMERCE EN LIGNE, UN CANAL QUI BOULEVERSE LE COMMERCE EN FRANCE ET EN EUROPE ..................................................................................................... 2 1.1. Le consommateur recherche une offre de plus en plus individualisée au meilleur prix que lui permet de trouver le commerce en ligne .......................................................2 1.2. Le commerce en ligne se développe à un rythme nettement plus élevé que le commerce en magasin et représente avec la crise de la Covid-19 plus de 13 % du commerce de détail en France..............................................................................................3 1.2.1. Le commerce en ligne se développe vite depuis le début des années 2000 en France et plus encore depuis le début de la crise de la Covid-19....................... 3 1.2.2. Malgré sa croissance rapide, le commerce en ligne ne représente encore que 13 % du commerce de détail en France et conserve un potentiel de développement .......................................................................................................................... 4 1.2.3. Un paysage du commerce en ligne en France très diversifié avec des modèles économiques variés .............................................................................................. 6 1.3. Le développement du commerce en ligne entraine des besoins croissants en logistique se caractérisant par une hausse des surfaces d’entreposage et un fort développement des livraisons ....................................................................................................7 1.3.1. L’essor des besoins en logistique augmente la demande en entrepôts sur l’ensemble du territoire ........................................................................................................ 8 1.3.2. Des livraisons vers les clients finaux de plus en plus nombreuses ..................11 2. LE DÉVELOPPEMENT RAPIDE DU COMMERCE EN LIGNE SUSCITE DE VIVES CONTROVERSES, ENCORE AMPLIFIÉES PAR LA CRISE DE LA COVID-19..............12 2.1. Le bilan environnemental du commerce en ligne est discuté et ne peut être positif que si la logistique est pleinement optimisée .....................................................12 2.1.1. Le bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) du commerce en ligne doit s’apprécier sur l’ensemble du cycle de vie des produits.............................12 2.1.2. Le développement du commerce en ligne contribue à accroître l’empreinte carbone de la France ...........................................................................................................13 2.1.3. La hausse des surfaces d’entreposage contribue à l’artificialisation des terres...........................................................................................................................................14 2.1.4. Sur le dernier kilomètre, la livraison rapide à domicile semble devenir le modèle dominant alors que sa performance écologique est discutée ..........14 2.2. L’essor du commerce en ligne, en transformant le modèle économique du commerce de détail, peut accélérer son automatisation avec des conséquences fortes sur l’emploi.........................................................................................................................18 2.2.1. S’agissant du commerce indépendant et du secteur productif, le commerce en ligne constitue autant un facteur d’aggravation de difficultés actuelles qu’une opportunité pour ceux qui pourront s’y adapter....................................18 2.2.2. Le commerce en ligne met sous tension le modèle des grandes enseignes de la distribution et les pousse à rechercher des gains de productivité........... 20 2.2.3. Cette évolution du modèle économique des grandes enseignes risque d’entraîner une recomposition importante de l’emploi tant dans le commerce de détail que dans la logistique ...............................................................21 2.3. Le commerce en ligne met en concurrence des entreprises qui ne jouent pas selon les mêmes règles ...............................................................................................................25 2.3.1. Le cadre réglementaire et fiscal national et européen avantage de fait certains acteurs du commerce en ligne même si des actions correctives sont en cours ...........................................................................................................................25 2.3.2. Le commerce en ligne met en concurrence des entreprises aux modèles économiques très différents .............................................................................................26 3. LE DÉVELOPPEMENT DURABLE DU COMMERCE EN LIGNE NÉCESSITE LA DÉFINITION D’UNE STRATÉGIE GLOBALE DES POUVOIRS PUBLICS .....................28 3.1. Renforcer l’équité concurrentielle au niveau européen et français et mieux internaliser les coûts environnementaux ...........................................................................28 3.1.1. Travailler au renforcement de l’équité concurrentielle entre les différentes formes de commerce et à une meilleure responsabilité des plateformes ...28 3.1.2. Engager une réforme de la fiscalité française du commerce pour faire contribuer de façon plus équitable toutes les formes de commerce .............30 3.1.3. Renforcer les contrôles et prévenir les abus .............................................................31 3.2. Mieux prendre en compte la logistique, ses entrepôts et ses flux, dans l’aménagement territorial pour réduire les externalités négatives du commerce en ligne ..............................................................................................................................................32 3.2.1. Les enjeux logistiques du commerce en ligne sont encore peu pris en compte dans les documents de planification ...........................................................32 3.2.2. L’intensification logistique que génère le commerce en ligne appelle un développement de la multimodalité, ainsi que la réutilisation des friches et l’évolution qualitative des projets d’entrepôts........................................................33 3.2.3. La région, une échelle pertinente pour planifier la logistique et favoriser l’identification de zones clés en main à l’issue d’une démarche partenariale ............................................................................................................................34 3.2.4. À l’échelle communale et intercommunale, planifier les espaces logistiques et de stockage pour une meilleure intégration au territoire, en particulier s’agissant de la livraison du dernier kilomètre .......................................................36 3.2.5. L’agrément préalable, un outil pour redonner un pouvoir d’orientation à la puissance publique ..........................................................................................................36 3.2.6. Réduire les principales externalités négatives du commerce en ligne sur l’environnement .................................................................................................................... 37 3.3. Accompagner la mutation du commerce de détail et faciliter l’utilisation du commerce en ligne par les entreprises françaises ..........................................................38 3.4. Mieux informer les citoyens-consommateurs pour permettre une consommation plus responsable par la création d’un label « commerce en ligne durable » ...........................................................................................................................................41 3.4.1. Un label s’adressant à l’ensemble des acteurs du commerce en ligne, à plusieurs niveaux et adapté à la taille des entreprises .......................................41 3.4.2. Le label poursuivrait un triple objectif d’information et d’orientation du consommateur, de responsabilisation des commerçants en ligne et de transparence ...........................................................................................................................42 3.4.3. La gouvernance du label serait confiée à une commission après audit d’un tiers indépendant ..................................................................................................................44 3.5. Éclairer la décision en construisant une politique de données publiques en matière de commerce en ligne et en lançant une concertation associant toutes les parties prenantes ...................................................................................................................44 CONCLUSION ......................................................................................................................................46 SYNTHÈSE DES PROPOSITIONS ..................................................................................................47 Rapport - 1 - INTRODUCTION Par lettre de mission du 9 septembre 2020, les ministres respectivement en charge de la transition écologique, de l’économie, des finances et de la relance, du logement, des transports, de l’industrie, des petites et moyennes entreprises, de la transition numérique et des communications électroniques ont chargé France Stratégie, le conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) et l’inspection générale des finances (IGF) d’une mission destinée à promouvoir un commerce en ligne durable en France grâce à un bilan approfondi de ce nouveau canal du commerce et de la logistique associée en matière économique, sociale, d’aménagement du territoire, d’environnement, de santé publique et des modes de consommation, comme des modalités susceptibles d’accompagner la prise de conscience des consommateurs sur les effets de leurs pratiques d’achat. L’analyse demandée à la mission doit déboucher sur des préconisations d’évolution des normes françaises ou européennes ainsi que des engagements des acteurs économiques afin de garantir un développement durable du commerce en ligne et des entrepôts logistiques et d’arrêter les conditions d’acceptation sociales, environnementales et économiques d’implantation des entrepôts utilisés par le commerce en ligne. Il est apparu à la mission que seule une étude d’ensemble des enjeux du commerce en ligne est à même de contribuer à définir une stratégie nationale, claire et partagée avec l’ensemble des acteurs concernés (professionnels, société civile, consommateurs et collectivités territoriales), et garantir des conditions d’acceptabilité des entrepôts recherchées par les commanditaires. C’est pourquoi la mission s’est attachée à éclairer de la façon le plus complète possible les problématiques formulées par la lettre de mission. Sur la base de la lettre de mission du 9 septembre 2020, la mission a concentré ses travaux sur le seul volet B2C1 du commerce en ligne de biens alimentaires et non alimentaires2, qui constitue l’un des trois segments du commerce de détail avec le commerce de proximité et la grande distribution3. La vente en ligne de services n’a pas été couverte par la mission. Le commerce électronique recouvre différents modèles économiques que la mission analyse en fonction de leur impact environnemental, social, fiscal et territorial. 1 Selon la définition de l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le commerce en ligne englobe les transactions de biens et de services effectuées au moyen d’un réseau électronique. Le commerce en ligne désigne en ce sens quatre réalités : le commerce business to consumer (B2C), constitué d’entreprises utilisant l’internet comme canal de vente de produits ou de services à destination de particuliers ; le commerce consumer to consumer (C2C), où l’internet constitue une intermédiation entre les consommateurs, permettant de structurer le secteur informel de la vente entre particuliers ; le commerce business to business (B2B) qui concerne le commerce entre entreprises ; le commerce business to government (B2G) qui implique les administrations. Ces termes correspondent aux anglicismes généralement utilisés, le lexique du rapport donne les équivalents français recommandés par les commissions de terminologie. 2 Au sens de la division 47 de la nomenclature d’activités française (NAF), révision 2 en date du 1er janvier 2008. 3 Les spécificités du commerce en ligne en outre-mer n’ont pas été analysées par la mission. Rapport - 2 - 1. Le commerce en ligne, un canal qui bouleverse le commerce en France et en Europe 1.1. Le consommateur recherche une offre de plus en plus individualisée au meilleur prix que lui permet de trouver le commerce en ligne L’essor du commerce en ligne apparu en Europe à partir des années 2000 constitue une rupture avec le modèle de consommation hérité des Trente Glorieuses, caractérisé par la massification du marché dans un contexte de très fort dynamisme de la consommation. Ce modèle est aujourd’hui en crise du fait de la conjonction de deux facteurs : une « archipélisation » de la société française4, qui nécessite une offre commerciale toujours plus spécifique. Pour le centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CRÉDOC), l’essor du commerce en ligne reflète cette « hypersegmentation du marché »5 qui nécessite la création d’un commerce de précision6 ; son rejet par une partie des consommateurs qui le jugent dépassé, voire néfaste et privilégient une économie de l’usage, du prêt, de la réutilisation, rejoignant ainsi tous ceux qui en sont de fait exclus faute de moyens. Le commerce en ligne est adapté à cette évolution pour plusieurs raisons : il permet d’élargir considérablement l’offre mise à disposition du consommateur. C’est ainsi que le catalogue d’un grand acteur du commerce en ligne compte des dizaines, voire des centaines de millions de références quand un grand hypermarché n’en propose que des centaines de milliers. Il permet également la cohabitation avec des sites beaucoup plus petits mais qui sont reconnus au sein d’une communauté passionnée par les mêmes objectifs (bricolage, musique…) à qui ils proposent une importante profondeur de catalogue spécialisé générant par là-même un sentiment d’appartenance sociale encore renforcé par les possibilités d’échanges et de notation que permet le numérique ; il peut avoir un effet baissier sur les prix. Le commerce en ligne facilite en effet la comparaison entre les différents produits offerts sur le marché et les prix pratiqués. Il permet ainsi d’améliorer l’information du consommateur et exerce de fait une pression à la baisse sur les prix proposés à la vente. Or le prix constitue une préoccupation forte du consommateur, malgré la montée en puissance de demandes sociétales en termes de durabilité. Cette importance du prix comme critère d’achat constitue une tendance lourde, compte tenu des difficultés de pouvoir d’achat rencontrées par beaucoup de nos concitoyens, liées notamment à la hausse des dépenses contraintes, dont celles du logement7, et à l’apparition de nouvelles dépenses comme le numérique. 4 Selon l’expression du sociologue Jérôme Fourquet. 5 Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CRÉDOC), Cahier de recherche n° 315, Commerce non alimentaire, étude des comportements de consommation par circuit de distribution, décembre 2014. 6 Selon l’expression de M. Philippe Moati, professeur d'économie à l'université Paris-Diderot et cofondateur de l’Obsoco. 7 Dû pour partie à la diminution de la taille moyenne des foyers français (de 3,1 personnes par foyer en 1962 à 2,2 en 2015 selon l’INSEE) et à une hausse tendancielle du prix des logements dans les métropoles et les zones les plus attractives. Rapport - 3 - Le commerce en ligne offre également un haut niveau de services qui participe à son succès en permettant : un gain de temps du fait notamment de la livraison de produits au lieu de son choix. Cette commodité est très appréciée d’une partie des Français qui déclarent en effet manquer toujours de temps8. Les courses sont particulièrement visées puisque 55 % des Français estiment perdre leur temps en les faisant. Dès lors, il est logique de constater que ce sont les plus contraints en temps, c’est-à-dire les ménages avec plus de deux enfants qui ont proportionnellement le plus recours au commerce en ligne : ils représentent 25 % de la population et 40 % des achats sur ce canal ; la possibilité d’acheter n’importe où et quel que soit l’horaire ; le bénéfice d’avis clients donnant un éclairage qui, sans être parfaitement fiable, est presque inexistant dans les autres formes de commerce. De fait, une récente enquête de l’UFC-Que-Choisir relève que 94% des consommateurs en ligne interrogés se déclarent satisfaits du commerce en ligne. Parallèlement, le commerce en ligne a été vivement contesté comme l’avait été la grande distribution en son temps, en particulier durant les deux confinements, signe du rapport ambivalent que les Français entretiennent avec lui. Le gouvernement a ainsi commandé plusieurs missions pour objectiver le débat. 1.2. Le commerce en ligne se développe à un rythme nettement plus élevé que le commerce en magasin et représente avec la crise de la Covid-19 plus de 13 % du commerce de détail en France 1.2.1. Le commerce en ligne se développe vite depuis le début des années 2000 en France et plus encore depuis le début de la crise de la Covid-19 Depuis 2010, le chiffre d’affaires du commerce en ligne de biens et de services est en forte croissance, passant de 31 milliards d’euros à 112,2 milliards d’euros9 en 2020, soit un taux de croissance moyen de 14 % par an (cf. graphique 1). Ce chiffre comprend les ventes de biens et de services (voyages, spectacles, restaurants…) presque à parité. D’après la fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), le marché du commerce en ligne de biens, examiné dans le présent rapport, a représenté environ 63 milliards d’euros en 2020 contre 46 milliards d’euros en 2019, soit 37 % de hausse. 8 Selon un travail de Harris Interactive de février 2018 cité par une étude de la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oise, 77 % des moins de 35 ans cherchent à optimiser leur temps. 9 D’après la fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), le chiffre d’affaires d’environ 103,4 milliards d’euros du commerce en ligne en 2019 est constitué à 56 % de services, notamment les voyages, les services culturels (réservation de spectacles) et à 44% de biens soit environ 45,5 milliards d’euros. Rapport - 4 - Graphique 1 : Evolution du CA du commerce en ligne (détails et services) en France sur la période 2010-2020 (en milliards d’euros) Source : Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), mission. La croissance du commerce en ligne se distingue donc nettement de celle du commerce en magasin qui n’a crû que de 1,4 % par an en moyenne depuis 2010, soit une quasi-stabilité en valeur constante. La croissance de la part du commerce en ligne est venue s’ajouter aux difficultés structurelles que connaissait déjà le commerce en magasin. Dans un contexte de faible croissance de la consommation, son développement s’est donc fait au détriment de ce dernier. 1.2.2. Malgré sa croissance rapide, le commerce en ligne ne représente encore que 13 % du commerce de détail en France et conserve un potentiel de développement En 2019 en France, le chiffre d’affaires du commerce de détail et de l’artisanat à caractère commercial (boulangerie, pâtisserie, charcuterie) s’élève à 525 milliards d’euros, toutes taxes comprises (T.T.C.)10, dont un peu moins de 10 % pour le commerce en ligne (cf. graphique 2). En 2020, la consommation de biens aurait reculé de 10 % selon la FEVAD à 470 milliards d’euros, les données INSEE n’étant pas encore disponibles. Ce chiffre est proche de celui de la plupart de nos voisins européens, équivalent au marché américain (entre 10 % et 12 %) mais très inférieur à ceux qui prévalent au Royaume-Uni (19 %) ou en Chine (23 %). Les deux confinements nationaux décidés pour contenir la crise sanitaire liée à la COVID-19 ont encore accéléré ce mouvement. 10 Source : La situation du commerce en 2019, Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Rapport - 5 - La croissance pour l’année 2020 de la vente de biens en ligne a atteint + 37 % soit plus de deux fois le rythme d’avant crise. La part du commerce en ligne atteint aujourd’hui 13,4 % du commerce de détail. La vente de produits sur internet a joué un rôle d’amortisseur pour les enseignes omnicanal dont les ventes en ligne ont augmenté de 50 % en 2020 par rapport à 201911. Pendant les deux confinements, des hausses de 100 % ont même été enregistrées du fait de l’accélération des livraisons à domicile, du click and collect et du drive. D’après la synthèse réalisée auprès de nos ambassades, le marché français serait le sixième au monde derrière la Chine, les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Graphique 2 : Part du commerce en ligne dans le commerce de détail en France (en milliards d’euros)12 Source : Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), mission. Le développement du chiffre d’affaires du commerce en ligne est lié, d’après les informations données à la mission par le groupe Kantar, à sa progression là où ses marges d’évolution étaient les plus fortes, c’est-à-dire chez les plus de 65 ans et sur les produits alimentaires. Il est probable que ces gains de part de marché soient durables (cf. tableau 1). 11 Source : FEVAD. 12 La part de marché du commerce en ligne dans le commerce de détail ne vaut que pour l’achat de biens et non de services. 55,0 62,9 71,5 81,7 92,6 103,4 112,2 492,2 494,3 502,1 507,4 518,3 525,2 468,7 6,0% 7,0% 8,0% 8,5% 9,1% 9,8% 13,4% 0,0% 2,0% 4,0% 6,0% 8,0% 10,0% 12,0% 14,0% 16,0% 0,0 100,0 200,0 300,0 400,0 500,0 600,0 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Commerce en ligne (biens et services) Total commerce de détail Part de marché du commerce en ligne dans le commerce de détail Rapport - 6 - Tableau 1 : Taux de pénétration et fréquence annuelle d’achat par tranche d’âge. Âge clients e-commerce Total commerce en ligne Alimentaire Hors alimentaire % d’acheteurs Fréquence d’achat % d’acheteurs Fréquence d’achat % d’acheteurs Fréquence d’achat Total démographie 69,8 22,2 22,8 8,2 67,0 20,3 < de 35 ans 77,1 22,9 26,4 7,7 74,6 20,9 De 35 à 49 ans 81,0 29,3 35,0 9,8 77,8 26,1 De 50 à 64 ans 68,5 18,7 18,3 6,9 65,9 17,5 65 ans et plus 50,9 14,1 10,4 6,2 48,8 13,4 Source : Panel e-commerce Kantar. Les acheteurs du commerce en ligne appartiennent à tous les territoires, à toutes les classes sociales et à toutes les générations, avec toutefois une surreprésentation des moins de 50 ans et des familles d’au-moins deux enfants. Les estimations des Français n’utilisant pas le commerce en ligne varient de 10 % à 30 % des adultes, et seraient surtout des personnes âgées, des personnes sans accès à internet ou sans carte bancaire, et aussi des personnes réticentes à ce mode de consommation. La critique est parfois faite au commerce en ligne d’encourager la surconsommation. Des données divergentes peuvent être recueillies dans la documentation et la mission, suite à ses auditions, n’a pu éclaircir ce point. 1.2.3. Un paysage du commerce en ligne en France très diversifié avec des modèles économiques variés Les acteurs économiques du commerce en ligne se caractérisent par leur diversité tant par leur taille que par leur modèle économique. D’une part, les pure players, terme désignant les acteurs du commerce de détail exerçant leur activité uniquement en ligne sans aucun autre relais physique que ceux nécessaires à l’entreposage et à la distribution jusqu’au client final. Relèvent de cette catégorie Amazon et les Français Cdiscount ou Veepee. Certains acteurs opèrent uniquement de l’étranger comme le chinois Alibaba ou l’américain Wish. D’autre part, les entreprises omnicanal, qui associent dans leur stratégie de vente les canaux de distribution physique et en ligne. Cette stratégie permet de répondre à la demande du client qui est désormais libre de choisir les produits en magasin et de les commander sur internet ou au contraire, les repérer sur internet et les acheter dans un magasin pour bénéficier du conseil d’un vendeur. La plupart des champions français de la grande distribution (Leclerc, Carrefour, FNAC-Darty, Leroy-Merlin, Monoprix, Décathlon…) relève de cette catégorie. Y figurent les anciens acteurs de la vente par correspondance qu’ils soient des commerçants comme La Redoute ou des industriels, « marques fabricantes » comme Linvosges, qui commercialisent directement leur production dans leurs propres magasins ou très majoritairement sur leur site en ligne. Enfin, de nombreuses entreprises industrielles, artisanales ou agricoles commercialisent une part de leur production en ligne via un site propre, des plateformes locales ou par des places de marché. La France se différencie de ses voisins par l’existence d’un commerce en ligne diversifié où sont présents à la fois les grandes entreprises internationales, des grandes enseignes de la distribution et des fabricants qui utilisent ce canal pour vendre une part de leurs produits. Rapport - 7 - Les acteurs pure players conjuguent souvent deux outils. Ils vendent les produits qu’ils ont achetés, qu’ils stockent et qu’ils acheminent à leurs clients mais ont également développé des places de marché dématérialisées (ou marketplaces) permettant de mettre en relation des vendeurs professionnels et des acheteurs particuliers moyennant une commission. Ils proposent souvent aux vendeurs différents services, notamment logistiques. Amazon et Cdiscount se sont ainsi développés sur ce modèle. À l’inverse, AliExpress, filiale à l’étranger du chinois Alibaba est bâti exclusivement sur le modèle de la place de marché. En 2019, la France comptait plus de 200 000 sites13 de commerce en ligne créés par des entreprises industrielles, artisanales, agricoles et commerciales. Ce chiffre a progressé de près de 10 % en 202014. Toutefois, le commerce en ligne reste très concentré. En 2019, seuls 1 % des sites, c’est-àdire environ 2 000 sites, réalisent 75 % du chiffre d’affaires, i.e. 34 milliards d’euros, tandis que 198 000 sites réalisent 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 55 000 euros en moyenne par an. La part de marché des plus petits sites est en diminution passant de 2,5 % en 2017 à 1,5 % en 2019 (cf. tableau 2). Hors alimentaire, Amazon est à la première place sur le marché français avec un chiffre d’affaires communiqué à la presse de 5,7 milliards d’euros en 2019, en hausse de 27 % par rapport à 2018, et détient une part de marché estimée à environ 20% avec sa place de marché. Cette multinationale est largement prescriptrice sur le marché du commerce en ligne. Son antériorité, la qualité de ses prestations et la priorité portée à la satisfaction du client grâce aux profits qu’elle dégage dans d’autres secteurs, lui ont permis d’imposer ses standards comme la livraison offerte dans le cadre d’Amazon premium. Cet abonnement donne accès gratuitement à des services supplémentaires comme Amazon vidéo. Tableau 2 : Répartition de l’activité e-commerce par taille de marchands. CA € /an 2015 2016 2017 2018 2019 Part des sites Part du CA du marché Part des sites Part du CA du marché Part des sites Part du CA du marché Part des sites Part du CA du marché Part des sites Part du CA du marché < 100 K€ 95,1 % 15,0 % 95,5 % 16,0 % 77,0 % 2,5 % 77,2 % 2,2 % 71,1 % 1,5 % 100 K€ < <1 M€ 18,1 % 10,9 % 17,3 % 8,3 % 21,8 % 7,1 % 1 M€ < < 10 M€ 4,3 % 24,0 % 4,0 % 23,0 % 4,3 % 21,4 % 4,6 % 20,0 % 6,0 % 17,8 % > 10 M€ 0,6 % 61,0 % 0,5 % 61,0 % 0,6 % 65,2 % 0,9 % 69,5 % 1,1 % 73,6 % Source : Médiamétrie pour FEVAD, mission. 1.3. Le développement du commerce en ligne entraine des besoins croissants en logistique se caractérisant par une hausse des surfaces d’entreposage et un fort développement des livraisons Développement du commerce en ligne et de la logistique vont ainsi de pair, comme l’illustre l’évolution croisée du chiffre d’affaires des activités de poste et d’entreposage avec le commerce en ligne (cf. graphique 3). 13 Données FEVAD. 14 Données FEVAD. Rapport - 8 - Graphique 3 : Évolution comparée du chiffre d’affaires des autres activités de poste et de courrier, de l’entreposage non frigorifique et des principaux secteurs du commerce de détail Source : INSEE, DGFiP, mission, pôle données de l’IGF ; base 100 en 2011. 1.3.1. L’essor des besoins en logistique augmente la demande en entrepôts sur l’ensemble du territoire En 2015, année du dernier recensement réalisé par le service statistique du ministère de la transition écologique (SDES), 4 432 entrepôts et plateformes logistiques de plus de 5 000 m² étaient décomptés pour une surface totale d’emprise au sol de 78 millions de m², soit environ 16 000 hectares artificialisés compte tenu des espaces de parking et de desserte. Si la part de ces surfaces revenant au commerce en ligne est difficile à estimer, un même entrepôt pouvant héberger indifféremment des biens destinés à la vente en ligne et aux magasins physiques, la mission l’évalue entre 7 et 10 millions de m² de surface de plancher. Plusieurs experts interrogés estiment à un pour deux le rapport entre surface d’entrepôt et surface de parcelle artificialisée, la surface totale de terres occupées par des entrepôts ou infrastructures attribuables à la desserte du commerce en ligne pourrait ainsi se monter à un chiffre compris entre 1 400 et 2 000 hectares en 2020, avec un flux annuel d’entrepôts et infrastructures construits chaque année pour le commerce en ligne compris entre 80 et 90 hectares. Ce flux représente moins de 1 % des 23 000 hectares de surfaces d’espaces naturels, agricoles et forestiers (ENAF) artificialisées chaque année en moyenne en France sur la période 2006-201615. Toutefois, le flux de construction lui-même s’accélère. Selon l’Afilog, entre 2015 et 2019, la quantité de surfaces d’entrepôt construites est passé de 1,3 million de m² en 2015 à 2,4 millions en 2019, soit un quasi doublement en cinq ans. Ainsi la part des entrepôts dans les bâtiments à vocation économique a triplé entre 2000 et 2019, passant de 5 à 15 % (cf. graphique 4). 15 Cerema, 2019. 70 120 170 220 270 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Livres Jeux et jouets Habillement E-commerce Ensemble commerce de détail et artisanat commercial Autres activités de poste et de courriers Entrepôts non frigorifiques Rapport - 9 - Graphique 4 : Surfaces de plancher de locaux à vocation économique et commerciale mises en construction mensuellement de 2000 à 2020 Source : Base Sitadel, CGDD – SDES, mission. Cette hausse correspond à une double tendance à l’œuvre actuellement. D’une part, la taille moyenne des entrepôts augmente. La surface moyenne des bâtiments construits en 2016 était de 30 000 m² alors que la surface moyenne du parc existant était de 18 600 m². Cette tendance est confirmée par l’observation de la taille de quelques projets récents, construits ou à construire, d’entrepôts logistiques comme l’entrepôt inauguré par Amazon à Brétigny-sur-Orge (91) en 2019 d’une surface totale de 142 000 m² ou l’ouverture d’un entrepôt Conforama de 177 500 m² à Tournan-en-Brie (77) la même année. D’autre part, la localisation et la nature des entrepôts se diversifient pour couvrir plus finement le territoire et desservir les bassins de consommation, les stratégies logistiques des entreprises alliant désormais les entrepôts de très grande taille à des entrepôts de taille intermédiaire et de petits entrepôts urbains (cf. tableau 3). Si historiquement les entrepôts se sont largement déployés sur un corridor logistique nord-sud toujours très dynamique, de nombreuses implantations se développent également autour des grandes métropoles françaises, notamment sur l’arc Atlantique autour de Rennes, Nantes et Bordeaux (cf. figure 1). Les constructions d’entrepôts sont donc majoritairement concentrées dans les zones les plus peuplées et les bassins de consommation les plus dynamiques du pays où ils s’implantent souvent dans d’anciens territoires industriels en déprise. 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Surfaces de plancher en m2 x 10000 Surface totale des locaux Surface d'entrepôts Linéaire (Surface totale des locaux) Linéaire (Surface d'entrepôts) Rapport - 10 - Figure 1 : Surfaces totales d’entrepôts construits de 2000 à 2019 dans les départements métropolitains (en m²) Source : Mission, d’après SDES-MTE. Tableau 3 : Classification des entrepôts logistiques. Localisation Type Taille Fonction Barycentre des flux nationaux et inter régionaux Entrepôt de distribution nationale 50 000 à 200 000 m2 Interface entre les flux internationaux, nationaux et les flux de distribution à l’échelle régionale Barycentre des lieux de production et de consommation Plate-forme de groupageéclatement 20 000 à 50 000 m2 Préparation des commandes au plus près des axes de transports Région Centre de tri- plate-forme de messagerie 3 000 à 20 000 m2 Périphérie de métropole Centre de distribution urbain 500 à 10 000 m2 Distribution des commandes aux clients finaux Tissu urbain Espace urbain de livraison Quelques m2 Support des activités de livraison et enlèvements : aire de livraison, consigne, pointrelais, bureau de ville, conciergerie, boîte aux lettres… Source : Mission, à partir des classifications du Cerema de l’Afilog et de l’Apur. Rapport - 11 - Ces évolutions sont à relier directement aux besoins logistiques du commerce en ligne. La démarche d’optimisation de l’implantation des entrepôts en fonction de la provenance des approvisionnements d’une part, des lieux de consommation de l’autre, si elle ne lui est pas propre, revêt pour ce canal de vente une dimension essentielle compte tenu de l’importance de la rapidité de la livraison. L’évolution des durées standards de livraison de 48 h à 24 h, voire de quelques heures dans certaines métropoles, nécessite en effet le stockage de la plupart des produits dans des entrepôts au plus proche du consommateur afin de le livrer dans les délais les plus courts. L’essor du commerce en ligne contribue au dynamisme de la logistique française, comme en témoigne la hausse des emplois salariés au sein des entreprises dont l’activité économique dominante est reliée au stockage dans des entrepôts non frigorifiques16, + 46% sur la période 2010-2018 soit + 21 000 d’équivalent temps plein (ETP) salariés sur la période. 1.3.2. Des livraisons vers les clients finaux de plus en plus nombreuses Corollaire du dynamisme de l’activité de stockage, le nombre de colis livrés chaque année au titre du commerce en ligne dépasserait le milliard, soit environ 4 millions de colis par jour avec des pointes à 10 millions en période de fête, notamment de fin d’année. Ces flux sont majoritairement urbains, 80 % de la population vivant au sein d’unités urbaines17, dont 50 % dans une unité urbaine de plus de 100 000 habitants18. Les livraisons se font de plus en plus à domicile (85 % des clients du commerce en ligne choisissent cette modalité), les solutions collectives et en particulier les points relais (68 %)19 étant en retrait, ce qui engendre des flux de transports massifs et contribue à l’engorgement urbain (cf. graphique 5). Graphique 5 : Modes de livraison choisis par les clients du commerce en ligne Source : Rapports annuels 2016 à 2019 de la fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), mission. 16 Correspondant au code NAF 52.10 B 17 Au sens de l’INSEE, la notion d’unité urbaine repose sur la continuité du bâti et le nombre d’habitants. Est ainsi considérée comme unité urbaine une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) qui compte au moins 2 000 habitants. 18 Source INSEE FOCUS, n° 210, octobre 2020, Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines. 19 Source : rapports annuels 2016 à 2019 de la fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD) 85% 3% 68% 28% 9% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 2015 2016 2017 2018 2019 À domicile Au travail Point relais Click&collect e-réservation Consigne Rapport - 12 - Ce dynamisme du marché profite directement aux acteurs majeurs que sont La Poste, via ses marques DPD, Colissimo, Chronopost et Stuart avec deux tiers du marché, comme aux expressistes (notamment DHL et UPS) et aux points relais et consignes (Mondial Relay, Relais Colis et Colis privé). Dans le même temps, il a contribué à mettre ce maillon essentiel de la chaine logistique qu’est la livraison du commerce en ligne sous une triple tension. D’une part, une tension sur les prix liée à la difficulté à faire payer aux consommateurs le vrai prix de la livraison du fait de la banalisation des offres de types livraison offerte qui conduit les acteurs du dernier kilomètre à négocier directement auprès des grands e-commerçants leurs tarifs. D’autre part, une tension sur les coûts, la livraison pesant déjà 20 % à 25 % du total de la chaine logistique dans un contexte où les critères de qualité (rapidité, augmentation du taux de remise au premier passage, motorisation…) contribuent à la renchérir. Enfin, une tension sur l’emploi. L’étude des licences de transport de marchandises accordées par les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) sur la période 2012-2019 permet de constater que le nombre de licences de transport intermédiaire (LTI) a été multiplié par 11 et que le nombre de licences communautaires (LC) a été multiplié par 4. Corollairement, les ETP salariés relevant des activités de poste et de courrier20 ont ainsi crû de 205 % sur la période 2010-2018. Ces emplois se caractérisent également par la forte proportion d’indépendants, qui représenteraient jusqu’à 37 % des emplois de cette catégorie sur la période 2014-2016, et constituent souvent des emplois précaires et peu payés permettant de maintenir des coûts de livraison bas. 2. Le développement rapide du commerce en ligne suscite de vives controverses, encore amplifiées par la crise de la COVID-19 Alors que le développement du commerce en ligne avait commencé à faire l’objet de débats en France, comme dans d’autres pays, la crise de la COVID-19 est venue amplifier cette tendance et renforcer de nombreux questionnements quant à l’impact de ce mode de commerce sur l’environnement, l’aménagement du territoire, l’équité concurrentielle et fiscale ainsi que l’emploi. 2.1. Le bilan environnemental du commerce en ligne est discuté et ne peut être positif que si la logistique est pleinement optimisée 2.1.1. Le bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) du commerce en ligne doit s’apprécier sur l’ensemble du cycle de vie des produits Les effets environnementaux du commerce en ligne nécessitent d’être appréhendés sur l’ensemble des chaînes de production, d’approvisionnement et de distribution, de l’usine au consommateur final, et comparés à ceux des chaînes du commerce classique. Les analyses de cycle de vie (ACV) montrent que l’essentiel des émissions de gaz à effet de serre (GES) des produits de consommation courants sont liées aux premières étapes des chaînes de production. Ainsi, pour un produit alimentaire moyen, 98,7 % des émissions, exprimées en kg CO2 eq/kg de produit, reposent sur les étapes de production, de fabrication et de transport jusqu’aux lieux de stockge. 20 Au sens de la division 53.20Z de la NAF. Rapport - 13 - De fait, la réduction des émissions de gaz à effet de serre des dernières étapes des chaînes d’approvisionnement, soit la livraison depuis un entrepôt au consommateur, ne représente qu’une faible part du bilan GES d’un produit lorsqu’il est appréhendé sur la totalité de son cycle de vie. Certaines études suggèrent que le commerce en ligne favorise l’allongement à l’international des chaînes de distribution et l’importation de biens. En fonction du mode de transport international, cet allongement peut dégrader le bilan GES du produit. Ainsi, des sites majeurs du commerce en ligne, tels que Wish ou AliExpress fondent leur modèle économique sur l’importation par fret express aérien de produits, essentiellement depuis l’Asie, constituant en cela une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre21. L’impact carbone du fret aérien serait d’un ordre de grandeur 100 fois plus important que celui du maritime22. Pour un produit donné, qu’il soit local ou importé, la mission n’a pas documenté de différences de bilan GES liées aux étapes de production primaire. Ce point nécessiterait néanmoins des investigations complémentaires. Sur la base de ces éléments, du fait de la prépondérance des étapes de production primaire dans le bilan carbone des produits de consommation, qu’ils proviennent du commerce en ligne ou du commerce physique, qu’ils soient locaux ou importés, la principale différence de bilan GES entre les deux modes de commerce repose sur les étapes finales d’entreposage et de distribution au consommateur. Cette question est majeure car l’optimisation logistique des derniers kilomètres de distribution et de livraison est souvent présentée comme un bénéfice environnemental du commerce en ligne. Néanmoins, ce bénéfice semble devoir être nuancé car cette optimisation ne suffirait pas à compenser le bilan GES des premières étapes du cycle de vie dès lors qu’une différence de bilan carbone des produits proposés apparaîtrait ou que les produits achetés seraient davantage gaspillés ou non consommés. 2.1.2. Le développement du commerce en ligne contribue à accroître l’empreinte carbone de la France En première approche, les voies d’approvisionnement du commerce en ligne et du commerce physique n’apparaissent pas fondamentalement différentes. Pourtant, il faut noter que les produits sur lesquels le commerce en ligne a une part de marché importante (textile, jouets, produits électroniques) sont majoritairement importés et ont donc une empreinte carbone23 élevée (cf. tableau 4). Ces observations confortent l’intérêt de deux instruments proposés par le Haut conseil pour le climat en 202024 : une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne, tenant compte de l’origine du produit et des distances d’acheminement, permettant d’internaliser dans le prix de vente les externalités carbone ; un « score carbone » permettant aux consommateurs de connaître le bilan carbone total des produits qu’ils achètent dans le commerce physique ou sur internet. 21 S’agissant des entreprises chinoises, il convient de mentionner le développement des liaisons ferroviaires entre la Chine et l’Europe, selon la stratégie des Routes de la soie. 22 Base carbone de l’ADEME, données de l’article L. 1431-3 du code des transports. 23 Selon l’INSEE, l’empreinte carbone représente la quantité de gaz à effet de serre (GES) induite par la demande finale intérieure d'un pays (consommation des ménages, administrations publiques, organismes à but non lucratifs, investissement), que ces biens ou services soient produits sur le territoire national ou importés (https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c2132). 24 Haut conseil pour le climat, 2020, Maîtriser l’empreinte carbone de la France. Rapport - 14 - Tableau 4 : Part relative des émissions de carbone importées par la France dans l’empreinte carbone de secteurs sur les marchés dominants du commerce en ligne en 2018. Secteur Empreinte du secteur (en Mt eq CO2) Émissions importées (en Mt eq CO2) Part relative des émissions importées Commerce de détail 22,98 14,76 64,2 % Textile 10,22 9,91 97,0 % Produits électroniques 9,73 9,60 98,6 % Source : SDES-MTE ; Haut conseil pour le climat, 2020 ; mission. 2.1.3. La hausse des surfaces d’entreposage contribue à l’artificialisation des terres Le développement des entrepôts (cf. 1.3.1) participe à l’artificialisation des sols en entraînant une imperméabilisation totale des terres. Ces entrepôts se concentrent dans les régions les plus peuplées du pays où ils peuvent susciter des oppositions parfois fortes, notamment quand ils sont construits sur des terres agricoles. La mission estime l’artificialisation liée au commerce en ligne dans une fourchette de 80 ha à 90 ha par an en moyenne sur la période 2000-2019, soit moins de 1 % des flux moyens annuels. L’artificialisation des sols porte sur environ 20 000 ha par an en France et a un impact négatif sur la biodiversité, la gestion des eaux pluviales, la réduction des terres agricoles et la pollution acoustique et visuelle. Elle diminue le potentiel de séquestration de carbone dans les terres à hauteur de 11 Mteq de CO2 par an, soit 2,5 % du total des émissions de la France en 2019. Ce niveau est important puisqu’il est du même ordre de grandeur que la réduction annuelle des émissions des GES réalisée en France au cours des dernières années. La France a engagé une action résolue pour lutter contre ce phénomène, avec l’objectif de Zéro artificialisation nette (ZAN). S’agissant des entrepôts, certains pays européens ont adopté des mesures beaucoup plus restrictives que le nôtre. Ainsi l’Allemagne impose-t-elle la densification des entrepôts existants et l’utilisation des friches. Sauf exception, il n’y a pas de droits à construire à l’extérieur des zones déjà urbanisées, même si les règles varient d’un Land à l’autre, voire d’une commune à l’autre. Les Pays-Bas ont également considérablement durci les règles sur des projets de grande taille aussi emblématiques que les data centers. Ainsi, au terme d’un moratoire d’un an décidé en juillet 2019 par la métropole d’Amsterdam sur la construction ou l’agrandissement de ces centres de données, un accord a été trouvé en juin 2020 qui limite le nombre de centres à créer jusqu’en 2030 en fixant des règles environnementales strictes : concentration autour de structures existantes, interdiction d’artificialisation de terres agricoles ou naturelles, interdiction complète de la croissance du secteur au-delà de 2030 en matière de consommation d’espace ou d’énergie. 2.1.4. Sur le dernier kilomètre, la livraison rapide à domicile semble devenir le modèle dominant alors que sa performance écologique est discutée Les modalités de distribution des colis du commerce en ligne déterminent les différentiels d’émission de gaz à effet de serre et de pollutions attribuables à ce canal de distribution. Le niveau de remplissage des véhicules et le type de motorisation en sont des déterminants majeurs. Rapport - 15 - Le commerce en ligne est souvent présenté comme une alternative écologique aux achats en magasin. Ainsi, une camionnette de livraison chargée complètement et empruntant un itinéraire optimisé pour livrer 50 colis polluerait moins que 50 individus conduisant leur voiture personnelle au magasin et en revenant. Cependant, le taux de retour des produits ainsi que les livraisons à renouveler du fait de l’absence du destinataire sont de nature à dégrader ce bilan. De plus, il ne faut pas ignorer la capacité qu’ont les consommateurs à optimiser leurs achats physiques en combinant dans un même déplacement des achats relevant de différents commerçants ou services, ce qui ne peut être réalisé dans le cadre d’achats en ligne. Or plusieurs tendances sont aujourd’hui de nature à dégrader le bilan environnemental du commerce en ligne. D’une part, la distance à parcourir pour la livraison augmente du fait d’un éloignement croissant des entrepôts comme l’ont souligné les travaux de l’Institut Paris Région, consacrés à la région Île-de-France : l'éloignement moyen des agences de messagerie par rapport au cœur de Paris est passé de 6,3 km en 1974 à 18,1 km en 2010 ; 69 % des surfaces de plus de 10 000 m² avant 2010 ont été réalisées en grande couronne contre 81 % pour la période 2010-2017, les deux tiers des m² construits l’étant au-delà de la Francilienne. D’autre part, les livraisons se font très majoritairement à domicile. D’après les chiffres de la FEVAD issus de son rapport annuel, 85 % des acheteurs y ont eu recours en 2019, contre 68 % en point relais, 28 % en click & collect et 3 % en consigne. Surtout, la livraison en point relais a semble-t-il baissé cette même année, puisqu’elle concernait 83 % des acheteurs en 2018 (cf. graphique 5), alors que le retrait de colis en point relais présenterait un bilan carbone très favorable lorsque les clients s’y déplacent par des solutions de mobilités propres (marche, transports en commun, vélo), ce qui est surtout le cas en zone urbaine. Enfin la fréquence d’achat en ligne augmente alors que la valeur du panier moyen diminue. Ainsi alors qu’en 2011 la valeur du panier moyen en ligne était de 90 € pour une fréquence d’achat moyenne de 1,2 fois par mois, ces valeurs s’établissent désormais à 59 € soit une baisse de 34 %, pour une fréquence d’achat de 3,5 fois par mois soit un quasi triplement (cf. graphique 6). Graphique 6 : Évolution croisée de la valeur du panier moyen par acte d’achat et de la fréquence d’achat mensuel du commerce en ligne Source : FEVAD, Fédération du commerce et de la distribution (FCD), mission. 90,0 € 59,0 € 1,2 3,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 55,0 € 60,0 € 65,0 € 70,0 € 75,0 € 80,0 € 85,0 € 90,0 € 2011 2015 2016 2017 2018 2019 Panier moyen Nbr d'achats par mois Rapport - 16 - Ces éléments constituent autant de faisceaux d’indices caractérisant un commerce en ligne où l’acte d’achat se banalise avec des paniers faibles tant en volume qu’en valeur, acte d’achat facilité car livré très majoritairement à domicile. Sur la base de l’analyse de la mission exposée ci-dessus, cette situation peut constituer une mauvaise combinaison du point de vue environnemental. La livraison directe au consommateur entraînerait une addition nette de mobilité en ville, car elle ne s’accompagnerait pas forcément de la diminution équivalente de la mobilité des particuliers pour leurs achats25. Le commerce en ligne aurait donc augmenté le nombre de véhicules de livraison dans les aires urbaines. Les transports nécessaires à l’acheminement des produits du commerce en ligne sont responsables d’émissions de particules fines. Le transport routier compte pour environ 15 % des émissions de particules fines en France en 2018. En Île-de-France, le transport de marchandises représente 8% de la distance parcourue mais émet 20 % des émissions de CO2 en ville, 30 % des NOx et des particules fines (PM 2,5 et PM 10) d’après l’université Gustave Eiffel26. Or en France, chaque année, 48 000 à 97 000 décès prématurés seraient, selon les sources, liés à la pollution atmosphérique, les citadins étant les plus exposés aux particules fines. Ce sujet est donc particulièrement sensible du fait de ses conséquences pour la santé publique, justifiant une saisine de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) par la Commission Européenne pour une procédure d’infraction concernant la France. Surtout la réduction des délais de livraison à moins de J+1, soit dans la journée, contribue à aggraver cet état de fait. Une étude publiée en 2020 par l’Institute of Transportation Studies pour les États-Unis, démontre que les délais de livraison accélérés figurent parmi les déterminants les plus importants de l'aggravation des émissions de gaz à effet de serre et de particules fines, ainsi que l'augmentation du nombre de kilomètres parcourus par les véhicules. À mesure que les délais de livraison raccourcissent (par exemple, de deux jours à un jour, voire à une heure), les émissions de CO2 et de particules fines (NOx) augmentent considérablement (cf. figure 2). 25Dablanc et al (2017) Observatory of strategic developments impacting urban logistics. IFSTTAR. 26 Qui a intégré l’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR). Rapport - 17 - Figure 2 : Émissions de GES et de NOx pour les durées inférieures à J+127 Source : Institue for Transportation Studies, 2020, mission. Dès lors, le type de motorisation, le taux de remplissage des véhicules utilitaires utilisés pour la livraison, le taux d’absentéisme du client à la réception provoquant un deuxième passage ainsi que le taux de retour des produits déterminent le bilan environnemental de la logistique du dernier kilomètre. Or des marges de progression existent. D’une part, sur la base des données communiquées à la mission par les principaux acteurs sur ce marché, le taux de présence au premier passage oscille aujourd’hui entre 80 % et 93 %, générant ainsi des passages supplémentaires. D’autre part, l’optimisation des tournées est importante mais n’est pas toujours garantie dans un contexte de réduction continue des délais de livraison. Selon les données recueillies par la mission au cours de ses auditions avec des professionnels du secteur, le taux de remplissage moyen des véhicules oscillerait entre 75 % et 85 %. La motorisation des véhicules reste encore très largement thermique même si les initiatives et les engagements en faveur de l’acquisition de véhicules électriques 28ou de flotte de vélo-cargo, à l’image de la filière Stuart du groupe La Poste se développent dans les zones urbaines denses. Enfin, le commerce en ligne présente un taux de retour important, estimé à environ 10 % sur la base des éléments communiqués à la mission, et qui peut atteindre jusqu’à 30 % dans certaines filières comme le textile. L’ensemble de ces éléments souligne l’importance du dernier kilomètre dans le bilan environnemental de la livraison des produits du commerce en ligne. L’amélioration de ce bilan rend nécessaire l’implication des acteurs du secteur autour d’un objectif commun de livraison propre et d’optimisation des tournées. 27 Emissions per package peut être traduit par émission par colis et Time from Order to Delivery peut être traduit par délai entre la commande et la livraison. 28 Il convient toutefois de noter que les véhicules électriques, en l’état actuel des technologies, ne peuvent être considérés comme étant neutres du point de vue de l’environnement du fait de l’ACV des batteries (utilisation de terres rares, traitement des déchets). Rapport - 18 - En conclusion, la mission souligne qu’il faut considérer avec prudence les bilans très positifs présentés par les acteurs du commerce en ligne en matière d’environnement. Il faut continuer à progresser pour optimiser le réseau d’entrepôts et le taux de remplissage des véhicules, favoriser le développement de points relais, notamment en zone urbaine, et imposer progressivement les modes de transport les moins polluants (bruit, GES et particules fines). 2.2. L’essor du commerce en ligne, en transformant le modèle économique du commerce de détail, peut accélérer son automatisation avec des conséquences fortes sur l’emploi 2.2.1. S’agissant du commerce indépendant et du secteur productif, le commerce en ligne constitue autant un facteur d’aggravation de difficultés actuelles qu’une opportunité pour ceux qui pourront s’y adapter Le commerce indépendant recule en France depuis les années 1950 en lien avec le développement de la grande distribution. Si ses difficultés ne sont pas nouvelles, deux facteurs sont particulièrement inquiétants : la poursuite de la baisse du nombre de commerces indépendants. Le secteur du commerce représentait 430 000 indépendants en 2016, en baisse de 7 500 personnes par an, soit près de 2 % par an ; l’augmentation du taux de vacance commerciale (cf. graphique 7), avec une situation très différente d’une ville à l’autre : moins de 5 % à Biarritz contre 24 % à Béziers en 2015. Graphique 7 : Évolution du taux moyen de la vacance commerciale dans le centre-ville des agglomérations de 25 000 à 200 000 habitants en France (en %) Source : Institut pour la ville et le commerce, mai 2017, PROCOS, données 2018 pour les villes de moins de 200 000 habitants, mission. 7,2 7,8 9,3 10,4 11,3 13,0 7 8 9 10 11 12 13 14 2012 2013 2014 2015 2016 2019 Rapport - 19 - Nombre de villes moyennes et petites à l’importante fonction commerciale souffrent de cette crise du commerce de proximité qui a justifié le lancement de plusieurs actions de l’État et des collectivités locales comme Action cœur de ville et Petites villes de demain avec une approche intégrée de la redynamisation des centres en jouant sur différents leviers : logement, développement économique et commercial, animation culturelle... Le développement des ventes en ligne peut constituer une nouvelle forme de concurrence pour ces petits commerces surtout si la livraison en moins de 24 h continue de se développer leur faisant perdre un de leur avantage comparatif majeur : la disponibilité immédiate du produit. Les commerces indépendants sont de plus en plus incités à coupler vente en magasin et vente en ligne. De fait, le site en ligne permet de disposer d’un catalogue, d’élargir la zone de chalandise et de conserver un lien avec ses clients. Ceux-ci peuvent visualiser l’offre avant de venir en magasin, recueillir les conseils du vendeur et de réaliser l’achat. Les commerçants qui ont engagé cette démarche sont minoritaires, comme le constate CCI France, selon qui 25 % d’entre eux ont un site internet contre 72 % en Allemagne. Pour la plupart, le site n’est pas directement rentable car il constitue davantage un catalogue virtuel et un moyen de conserver un lien avec le client qu’un lieu de vente à proprement parler. D’autres entreprises peuvent décider, non pas d’ouvrir un site propre, mais d’avoir recours aux places de marché de grands opérateurs. Une commission est alors prélevée par la plateforme sur chaque vente, augmentée du coût d’un abonnement. Cette voie de développement peut toutefois être intéressante car elle peut permettre de baisser les coûts fixes en les répartissant sur une base plus large et d’avoir un accès facilité à l’export. Elle présente aussi des risques tels que la possibilité d’être copié par la plateforme à laquelle on a recours mais aussi le risque permanent d’être déréférencé. Dans les deux cas, se rajoute le coût de la logistique, qui peut là encore être confiée aux opérateurs de transport existants sur le marché comme La Poste ou aux places de marché qui intègrent la logistique dans leur offre moyennant un coût supplémentaire. Enfin, quelque 20 000 commerçants ont fait le choix d’être point relais, soit environ 1 sur 20. Ils assurent aux clients du commerce en ligne la possibilité de venir récupérer leur commande chez eux. Cela leur procure une rémunération modeste29 mais surtout des passages supplémentaires dans leur magasin dont 30 % à 40 % se transformeraient en acte d’achat. La vente en ligne peut permettre à des entreprises industrielles, artisanales ou agricoles de vendre en direct à leurs clients sans passer par des intermédiaires. Cela contribue ainsi à améliorer leur marge et à développer leurs ventes à l’échelle nationale voire hors des frontières si les fonctions logistiques sont bien maitrisées. Toutefois, cela ne concerne encore que peu d’entreprises même si les opportunités sont importantes (cf. encadré 2 de l’annexe II). La crise de la Covid-19 et les épisodes de confinement semblent néanmoins avoir fortement accentué ce phénomène, notamment dans le secteur des circuits courts alimentaires. Si le commerce en ligne présente des opportunités pour les entreprises, notamment industrielles, qui savent s’en saisir, il est vu comme une menace par la plupart des commerçants indépendants, même si des initiatives des pouvoirs publics (État, collectivités en lien avec les chambres de commerce et d’industrie) sont en cours pour développer ce canal de vente et mettre en place des plateformes locales mutualisées répondant aux besoins des consommateurs locaux. 29 Selon les acteurs, l’activité de relais colis pour un commerçant permettrait d’assurer un revenu complémentaire de 300 € par mois. Rapport - 20 - 2.2.2. Le commerce en ligne met sous tension le modèle économique des grandes enseignes de la distribution et les pousse à rechercher des gains de productivité avec une menace sur l’emploi 2.2.2.1. Dans le commerce en ligne, le vendeur supporte le coût de la constitution de la commande et le plus souvent de la livraison, ce qui dégrade les marges des entreprises et explique la faible rentabilité de la vente en ligne Pour les enseignes omnicanal, vente en magasin et vente en ligne ne s’opposent pas mais se complètent. Souvent un client commence ses recherches en ligne afin d’avoir une idée de l’offre et des prix avant de venir se renseigner en magasin et de finaliser son achat en ligne ou en magasin. Cette omnicanalité peut constituer un relais de croissance. Ainsi, le retrait de commande en magasin d’achats effectués en ligne permet-il de transformer 30 % de ces visites en actes d’achat selon certains acteurs auditionnés par la mission. Pour les enseignes les plus importantes et les grands distributeurs, le développement du commerce en ligne les pousse à investir en vue d’améliorer l’attractivité de leur espace de vente mais aussi pour créer et moderniser en permanence leur site afin de maintenir le plus possible leur part de marché. Toutefois, le développement du modèle omnicanal modifie profondément le mode de fonctionnement de la grande distribution qui repose sur l’idée que le client se déplace jusqu’au magasin pour choisir ses produits et les rapporter chez lui. Avec le commerce en ligne, le commerçant constitue le panier du client et le lui expédie : c’est désormais la marchandise qui va vers le client. La plupart du temps, le commerçant le fait au même prix que si le client venait en magasin, réduisant d’autant sa marge puisqu’il ne rémunère pas, ou pas complètement ses activités de constitution de panier, ni de livraison. De plus, le développement du commerce en ligne impose aux hypermarchés et aux supermarchés d’aligner la livraison à domicile des commandes sur les mêmes conditions que celui-ci. Or, le fait que le leader du marché effectue des livraisons annoncées comme gratuites dans le cadre d’un programme de fidélité explique la diffusion rapide de cette pratique. Cette livraison n’est en réalité pas gratuite mais est offerte par le commerçant, la mission estimant son coût, sur la base des éléments recueillis en entretien, entre 5 € et 10 € par colis standard, quel que soit le mode de livraison choisi par le client. Cela incite les clients à commander sans se soucier de regrouper leurs achats, ni privilégier le retrait en point relais (cf. 2.1.4). Ce développement de la livraison offerte pèse sur la marge des entreprises du commerce. De fait, sauf pour les entreprises qui produisent et vendent en direct grâce au commerce en ligne, ce qui leur permet des marges plus élevées, le taux de rentabilité du commerce réalisé par les pure players apparait particulièrement faible, aux alentours de 1 %. Ce taux apparaît nettement moins élevé que dans les magasins physiques, où il est d’environ 2 % à 4 %, en baisse ou stable sur la période 2011-2018. De fait, les deux pure players qui dominent le marché français, Amazon et Cdiscount ne sont pas rentables sur leur activité de commerce en ligne et n’auraient pu se développer sans l’appui du groupe dont ils font partie. Dès lors, le modèle économique de ces entreprises pure players semble consister dans une première phase à rechercher la conquête de nouvelles parts de marché avant d’augmenter leurs marges une fois devenu dominants, sachant qu’aujourd’hui le commerce permet surtout l’acquisition de données rentabilisées dans le cloud. Rapport - 21 - 2.2.2.2. Cette dégradation de marges conduit les plus grosses entreprises omnicanal à revoir leurs modèles à la recherche d’une productivité accrue et d’une baisse des coûts Les investissements importants auxquels doivent consentir les grands acteurs omnicanal pour mener de front la modernisation de leurs magasins et le développement de leur offre en ligne interviennent alors que le modèle de la grande distribution est aujourd’hui moins profitable, d’autant plus que la consommation est désormais en progression très lente. Le modèle économique de la grande distribution a longtemps reposé sur le décalage dans le temps entre la vente des produits et le règlement des fournisseurs, souvent à 45 jours. Le cadre réglementaire est aujourd’hui plus protecteur pour les fournisseurs avec notamment un meilleur encadrement de la revente à perte. De plus, ce modèle était d’autant plus intéressant pour ces entreprises que l’inflation était forte, comme dans les années 1970 et 1980, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Par ailleurs, l’homogénéité des attentes des consommateurs a longtemps permis de ne proposer qu’un nombre limité de produits. Aujourd’hui, les catalogues s’étendent, entrainant des coûts importants. Enfin, la grande distribution doit composer avec les discounters et le développement de chaînes spécialisées qui proposent un choix et des conseils plus précis. En conséquence, le développement rapide du commerce en ligne constitue une nouvelle remise en question de ce modèle. Pour reconstituer leurs marges, ces entreprises de la grande distribution peuvent dès lors : augmenter les prix, ce qui est possible pour certaines des enseignes qui fournissent des produits ou des services recherchés mais cette tendance devrait rester limitée, d’autant plus que le commerce en ligne permet une rapide comparaison des prix ; baisser les prix auxquels elles achètent les produits avec des conséquences potentielles très importantes sur les relations commerciales ; réduire leurs coûts, soit en fermant des magasins ou les convertissant en espace mixte stockage/vente par la réallocation des surfaces, soit en investissant pour automatiser leur logistique et certaines fonctions des magasins afin de gagner en productivité, ce qui conduit à réduire les effectifs et donc les coûts de personnel ; envisager des migrations vers les plateformes de ventes. A cet égard, les contrats conclus entre les enseignes Boulanger, Sephora ou Carrefour avec Google peuvent préfigurer des évolutions plus structurantes où la vente physique reculerait fortement : les magasins et les hypermarchés seraient progressivement remplacés par des entrepôts et des camionnettes de livraison. 2.2.3. Cette évolution du modèle économique des grandes enseignes risque d’entraîner une recomposition importante de l’emploi tant dans le commerce de détail que dans la logistique 2.2.3.1. L’évaluation de l’impact sur commerce en ligne sur l’emploi est délicate L’examen du bilan création/destruction d’emploi par le commerce en ligne nécessite pour la mission une approche large fondée sur les évolutions comparées du commerce de détail et de la logistique. Rapport - 22 - Cet examen est néanmoins malaisé car les données sur l’emploi dans ces secteurs sont incomplètes et doivent être croisées pour obtenir un panorama fiable. La mission n’a notamment pu obtenir des données par code NAF30, que pour les emplois salariés et les indépendants. Les données disponibles sur les intérimaires ne permettent pas de les rattacher à une activité. Par ailleurs, les données correspondent à l’activité principale des entreprises et excluent, de fait, un suivi individualisé des entreprises omnicanal qui sont très importantes. Enfin, elles ne permettent pas d’isoler la part des travailleurs du commerce en ligne dédiée au commerce B2C, objet de la mission. Les trois types de commerce identifiés à l’annexe II (B2B, B2C et C2C) sont donc ici confondus. 2.2.3.2. Toutefois ces difficultés, communes à l’ensemble des études parues sur ce sujet, n’empêchent pas de dégager des tendances qui mettent en évidence un impact négatif du commerce en ligne sur le commerce de détail et positif sur la logistique En ne considérant que les équivalents-temps plein (ETP) par activité principale de l’entreprise, le secteur du commerce de détail comptait près de 1 500 000 ETP salariés en 2018 et la logistique 750 000 ETP. Sur la période 2010-2018, ces évolutions sont toutefois contrastées selon les secteurs (cf. figure 3) : l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial, d’une part, ainsi que les petites surfaces d’alimentation générale, d’autre part, ont connu des hausses de l’emploi (respectivement + 18 et + 47 % soit + 32 150 et + 14 757 ETP salariés) ; les grandes surfaces d’alimentation générale, c’est-à-dire les hyper et les supermarchés ont connu une baisse de l’emploi à partir de 2012 de – 5 % soit – 24 361 ETP salariés, avec une baisse particulièrement marquée pour les hypermarchés entre 2016 et 2018 (- 4,4 % soit – 12 842 ETP salariés) ; les magasins non alimentaires spécialisés ont connu des baisses de l’emploi dans les secteurs des technologies de l’information et de la communication (- 2 %, - 395 ETP), des équipements du foyer (- 3 %, - 5 143 ETP), des jeux et jouets (- 13 %, - 895 ETP), de l’habillement et des chaussures (- 4 %, -5 374 ETP) ; l’effectif du commerce en ligne est en hausse de 18 % (+ 2 445 ETP). En conséquence, les créations d’emploi dans le commerce de détail sont avant tout le fait du commerce de bouche, aujourd’hui peu concurrencé par le commerce en ligne. À l’inverse, les marchés où le commerce en ligne est bien implanté (équipements du foyer, petit électronique, jeux et jouets, habillements et chaussures) ont connu des suppressions d’emploi. Ces mouvements peuvent s’expliquer par la moindre intensité en emploi de la valeur ajoutée au coût des facteurs31 du commerce en ligne32. Les évolutions à venir peuvent par ailleurs s’avérer problématiques. La grande distribution, en particulier les grandes surfaces d’alimentation générale constitue près de 32 % de l’emploi total du commerce de détail et dispose encore de réserves de productivité pour adapter son modèle à l’arrivée du commerce en ligne (cf. 2.2.2), via le développement des caisses automatiques et l’éventualité d’un recours accru à l’automatisation de ses entrepôts avec des effets potentiellement importants sur l’emploi. 30 Nomenclature d’activité française. 31 La valeur ajoutée au coût des facteurs correspond aux revenus bruts des activités d’exploitation une fois pris en compte les subventions d’exploitation et les impôts directs. 32 26 % plus faible pour les pure player que le reste du commerce. Rapport - 23 - Figure 3 : Effectif salarié trimestriel dans le secteur du commerce en France hors Mayotte Source : INSEE, La situation du commerce en 2019, base 100 au 1er trimestre 1994. 2.2.3.3. La hausse des emplois dans la logistique devrait se poursuivre même si son ampleur reste à apprécier dans le temps Depuis 2010, la logistique a connu une évolution forte en matière d’emploi salarié. La hausse a été particulièrement marquée pour les autres activités de poste et de courrier et pour les entrepôts non frigorifiques (respectivement + 205 % et + 46 %), identifiés par les professionnels du secteur comme particulièrement sollicités dans la chaîne logistique du commerce en ligne. Ces deux catégories ont créé 28 000 ETP salariés sur la période 2010-2018. Ces ETP ne sont cependant pas tous attribuables au commerce en ligne. Cette évaluation est donc un majorant dans la mesure où l’entreposage non frigorifique n’est pas uniquement mobilisé par ce canal de distribution. Concernant les activités de poste et de courrier, les professionnels interrogés considèrent que les créations d’emploi seraient attribuables en grande majorité au commerce en ligne. Toutefois, l’automatisation des emplois les moins qualifiés de la logistique pourrait à l’avenir dégrader l’impact globalement positif du commerce en ligne sur l’emploi de ce secteur. Selon les comptes des transports 2018, les entrepôts et plateformes logistiques (EPL) étaient très peu automatisés en 2016 : seuls 5 % des EPL réalisaient au moins une opération logistique à partir d’un système entièrement automatisé. En revanche la mécanisation était plus répandue : 37 % des EPL. Entre 2015 et 2017, 59 % des EPL ont introduit un nouvel équipement ayant permis de modifier leur procédure logistique et leur performance. Or les technologies existent aujourd’hui permettant de transformer fortement ce secteur, notamment la mécanisation et l’automatisation dans les entrepôts, qui permettraient de réduire les coûts de manutention de 20 à 40 %33. 33 Source : association pour le développement de la formation professionnelle transport et logistique (AFT). Rapport - 24 - La logistique du commerce en ligne se prêterait ainsi à l’automatisation, avec : des colis petits et des commandes fréquentes ; une attente d’immédiateté du consommateur et une exigence de fiabilité des processus de traitement ; une pression sur les surfaces au sol nécessitant d’optimiser les surfaces consacrées à la logistique et d’assurer un écoulement plus fluide des marchandises pour limiter le stockage ; une activité caractérisée par du travail de nuit et le dimanche et une variabilité des besoins en main d’œuvre (pics d’activité). Si le secteur de la livraison paraît ne pas présenter des perspectives d’augmentation forte de la productivité, les camionnettes sans chauffeur ou les drones ne semblant pas promis à un développement rapide, l’entreposage pourrait par contre connaître un développement important de l’automatisation et de la robotisation. En effet, la hausse des volumes du commerce en ligne rend aujourd’hui rentables ces investissements. Toutefois, l’ampleur de ce mouvement reste difficile à apprécier tant il dépendra des choix opérés par les enseignes et des innovations technologiques. Il peut se traduire par une diminution de l’ampleur des créations d’emploi dans la logistique. Il engendrerait dans le même temps une transformation des métiers de ce secteur vers des métiers plus qualifiés et mieux payés. Ces évolutions pourraient avoir des effets différents sur les territoires. En effet, les créations d’emploi liées à la logistique sont concentrées dans les bassins de consommation les plus dynamiques, souvent dans d’anciens territoires industriels comme dans les Hauts-de-France, tandis que les pertes d’emploi du secteur du commerce seront d’autant plus fortes que les territoires sont en déprise économique (cf. figure 4). Figure 4 : Evolution de l’emploi salarié privé dans les commerces entre 2008 et 2017. Source : Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU), Les dossiers de la FNAU, n° 45 de mai 2019. Rapport - 25 - 2.3. Le commerce en ligne met en concurrence des entreprises qui ne jouent pas selon les mêmes règles 2.3.1. Le cadre réglementaire et fiscal national et européen avantage de fait certains acteurs du commerce en ligne même si des actions correctives sont en cours Le cadre fiscal et réglementaire en vigueur avantage triplement le commerce en ligne. D’une part, au niveau du recouvrement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les règles de territorialité, selon lesquelles cette taxe doit être attribuée à l’État du lieu de consommation finale de la livraison du bien, offrent d’importantes possibilités d’évasion fiscale pour les vendeurs établis hors de France. C’est ainsi que les envois de colis en fret express ou en fret postal à destination de particuliers ont fortement augmenté. Interrogée par la mission, la direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) décompte en 2017 près de 102 millions de colis à destination ou transitant par la France en fret express ou en fret postal, dont une infime partie font l’objet d’une déclaration préalable en douane. D’après la DGDDI, le commerce en ligne est donc de ce fait un canal de distribution particulièrement favorable à la fraude à la TVA. De fait, l’inspection générale des finances dans un rapport consacré à la sécurisation du recouvrement de la TVA publié en novembre 2019 a estimé que 98 % des vendeurs étrangers actifs contrôlés sur les plateformes considérées par l’IGF n’étaient pas immatriculés à la TVA en France, créant une distorsion de concurrence majeure. Par ailleurs, la fiscalité s’appliquant en France est elle-même créatrice de distorsions. D’après le conseil des prélèvements obligatoires (CPO)34, la France se singularise au sein des pays européens par de multiples taxes ayant une assiette foncière, notamment CFE, taxe foncière, taxe sur les surfaces commerciales (TaSCom) et un ensemble de petites taxes du type taxe de balayage, taxe d’enlèvement des ordures ménagères, taxes locales sur les enseignes et publicités extérieures ou encore taxe d’aménagement en Île-de-France. Si cette fiscalité assise sur le foncier a l’avantage de garantir des ressources stables et autonomes aux collectivités locales tout en faisant contribuer les entreprises au financement des services publics locaux, elle s’applique de fait particulièrement mal aux entreprises du commerce en ligne. Ces-dernières s’en acquittent uniquement sur leurs entrepôts quand ils sont en France, alors que les autres entreprises du commerce s’en acquittent à la fois sur ces structures et leurs magasins. Cette différence est importante, la fiscalité locale représentant près de 10 % du total des impositions acquittées par le commerce de détail. D’après la FCD cela représenterait environ 1 % de leur chiffre d’affaires, ce qui est important dans une activité à faible marge. De surcroît, s’agissant des impositions sans assiette foncière s’appliquant à ces entreprises, notamment l’impôt sur les sociétés et la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), les opérateurs pure players du commerce en ligne n’ont besoin d’aucune implantation physique dans les États où se situent leurs clients et ce seul fait suffit à les dispenser de payer un impôt sur les bénéfices dans ces États. Les règles fiscales internationales exigent en effet une implantation physique, correspondant à la définition d’un établissement stable, pour permettre l’imposition des bénéfices d’une entreprise. Ces acteurs disposent donc d’une capacité d’évitement de l’impôt bien supérieure aux commerces établis en France. 34 Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), La cohérence de la fiscalité locale des entreprises au sein de la fiscalité globale des entreprises, 2014. Rapport - 26 - Pour ces raisons, la fiscalité du commerce électronique a fait l’objet de plusieurs propositions législatives : création d’une taxe départementale sur le commerce en ligne abondant un fonds de soutien aux commerces de proximité touchés par les conséquences de la crise Covid-19 ; instauration d’une taxe exceptionnelle Covid-19 sur le chiffre d’affaires de certaines entreprises vendant en ligne, pour alimenter un fonds d’aide au commerce ; création d’une taxe sur la livraison à domicile due par le consommateur quand la transaction est réalisée par voie électronique ou sur la livraison express (inférieure ou égale à 24 h) ; soumission des entrepôts à la TaSCom. La mission ne s’est pas prononcée sur l’opportunité de ces propositions, qui traduisent l’inquiétude suscitée par l’impact territorial de certaines formes de commerce en ligne, encore renforcée par les effets de la crise sanitaire, ainsi que la volonté de travailler à une meilleure équité fiscale entre les différents canaux commerciaux. Enfin, concernant la protection des consommateurs, le droit européen se fonde aujourd’hui essentiellement sur les dispositions de la directive du 8 juin 2000 relative au commerce électronique, transposée en droit français par la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique. En application de cette loi, les plateformes sont considérées comme des hébergeurs : publiant des contenus élaborés par des tiers, qu’elles n’ont pas l’obligation de contrôler, elles bénéficient d’un régime de responsabilité limitée. En conséquence, l’obligation de respect de la réglementation en vigueur repose avant tout sur les vendeurs présents sur les places de marché, qui sont seuls responsables de la conformité des produits et de leurs offres. La responsabilité des places de marché est engagée uniquement si elles ont connaissance d’une infraction, soit par le biais d’une notification directe de la part des autorités, soit par le biais d’un signalement par un tiers via un formulaire de notification en ligne. Ce régime apparaît insuffisant au vu du poids économique des places de marché aujourd’hui. 2.3.2. Le commerce en ligne met en concurrence des entreprises aux modèles économiques très différents Si la France se distingue par l’existence d’un commerce en ligne diversifié (cf. 1.2.3), le classement des dix premiers sites en ligne, hors alimentaire, laisse apparaître la domination d’Amazon en 2020. Cette entreprise pèse à elle seule 22,2 % du marché français, ce qui équivaut quasiment au chiffre d’affaires cumulé des neufs suivantes (cf. tableau 5). Tableau 5 : Liste des dix premiers sites de commerce en ligne en France hors alimentaire Rang Site Part de marché en % valeur du marché 1 Amazon 22,2 % 2 Cdiscount 8,1 % 3 Veepee 3,4 % 4 Fnac 2,1 % 5 Darty 2,0 % 6 Showroomprivé 2,0 % 7 Boulanger 1,8 % 8 Zalando 1,6 % 9 LaRedoute 1,5 % 10 Zooplus 1,4 % Source: Kantar World Panel, mars 2020, mission. Rapport - 27 - Le poids croissant que représentent les places de marché, et leur importance économique posent la question de l’équilibre des relations commerciales entre plateformes et vendeurs. Pour certains d’entre eux, le canal de vente que constituent les places de marché peut acquérir une importance économique telle qu’ils peuvent développer une forme de dépendance à leur égard et être particulièrement sensibles aux conditions contractuelles qu’elles leur imposent. Des abus ont été constatés, certains vendeurs dénonçant des pratiques abusives comme le déréférencement ou la compensation de marges. De surcroît, cette domination pose la question de l’équité concurrentielle sur ce marché entre des entreprises ayant pour seule et unique activité le commerce de détail, qu’elles soient pures players en ligne (Veepee, Showroomprivé, Zalando, LaRedoute, Zooplus) ou omnicanal (Fnac, Darty, Carrefour, Leclerc, Auchan et Boulanger…) et d’autres appartenant à des groupes multi-activités comme Cdiscount, adossé au groupe Casino, et surtout Amazon. Or dans un marché à faible rentabilité (cf. 2.2.2.1) cette diversification peut offrir un avantage concurrentiel fort dans la mesure où des pertes sur le marché du détail peuvent être compensées par les autres activités du groupe. C’est particulièrement vrai pour Amazon, dont l’activité de détail perd de l’argent hormis aux États-Unis, et peut s’appuyer sur les autres activités du groupe, en particulier de services cloud, pour dégager du bénéfice et développer massivement ses ventes de détail. D’après le service économique de notre ambassade à Washington, cette entreprise, fondée en 1995, n’a dégagé une rentabilité pour la première fois qu’en 2004 et est devenue en 2019 la première capitalisation boursière du monde, à plus de 1 500 milliards de dollars. Le modèle d’Amazon se caractérise ainsi par sa capacité à être un acteur global du commerce mais aussi de la logistique, du transport, de la prestation informatique, du cloud, de la robotique. Ce constat vaut aussi pour AliExpress, propriété du groupe chinois Alibaba, qui est également multi-activités et présent dans la logistique, la finance, le cloud, le cinéma, l’hôtellerie et la restauration… En ce sens les entreprises françaises et européennes n’ont pas la capacité d’Amazon ou Alibaba à perdre de l’argent sur le marché européen du commerce de détail. À moyen terme, cette situation peut contribuer à reconfigurer durablement le paysage concurrentiel du commerce de détail au profit d’un petit nombre d’acteurs. Or, ce pouvoir de marché doit être considéré avec une grande attention, la recherche ayant démontré suffisamment la difficulté à contester les marchés au sein de l’économie numérique, une fois la position de leader acquise. En d’autres termes, plus un acteur est gros, plus les autres acteurs de ce marché ont intérêt à passer par lui au détriment de la concurrence. Or dans certains pays la question se pose avec acuité. Si Amazon pèse 20 % du commerce en ligne en France, il représente 31 % au Royaume-Uni et 50 % en Allemagne et aux États-Unis. De ce fait et compte tenu de la classification des différents types de commerce en ligne opérée au 1.2.3, les avantages et les inconvénients des différents modèles de commerce en ligne opérant en France pourraient être résumés comme suit (cf. tableau 6). Rapport - 28 - Tableau 6 : Matrice des impacts relatifs des différents modèles du commerce en ligne Pure players établi hors UE Pure players avec siège social en UE et entrepôts en France Pure players siège social en France Omnicanal siège social en France Entreprise productrice en France Environnement - - - - - + Recettes fiscales - - - + + + + + + Emploi - - + + + + + + + Source: Mission. Ce tableau propose une lecture fondée sur la seule appréciation de la mission. Les modèles économiques sont classés par performance relative. 3. Le développement durable du commerce en ligne nécessite la définition d’une stratégie globale des pouvoirs publics Aujourd’hui, un scénario tendanciel pourrait être le suivant : les formes les moins durables et les plus agressives du commerce en ligne pourraient continuer à se développer. Sauf si le contexte économique permet une forte hausse de la consommation, cela pourrait entraîner des difficultés croissantes pour les grandes enseignes françaises de la grande distribution comme pour le commerce indépendant, en particulier dans les villes moyennes et petites où il joue un rôle important. L’impact sur l’emploi, l’environnement et le commerce extérieur du pays pourrait en être affecté de même que notre modèle de société. Un autre choix est possible et passe par une série d’actions à conduire au niveau européen, national et territorial pour mieux réguler le commerce en ligne, accompagner les nécessaires transitions, notamment pour ce qui concerne la grande distribution et permettre aux acteurs français de se saisir des opportunités de ce nouveau canal de vente. Les propositions que la mission est conduite à formuler visent à atteindre les objectifs suivants: réduire le bilan carbone du commerce en ligne, préserver une certaine diversité commerciale, maintenir la vitalité des centres-villes, contribuer au dynamisme économique et à l’emploi. 3.1. Renforcer l’équité concurrentielle au niveau européen et français et mieux internaliser les coûts environnementaux 3.1.1. Travailler au renforcement de l’équité concurrentielle entre les différentes formes de commerce et à une meilleure responsabilité des plateformes Les actions les plus efficaces pour assurer un développement durable du commerce en ligne sont à conduire au niveau international et européen comme le fait déjà la France. La première mesure porte sur la mise en place d’une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne qui permettra d’internaliser les coûts environnementaux et donnera un signal prix aux consommateurs. La seconde a trait à l’établissement d’un nouveau cadre fiscal international adapté aux multinationales, dont font partie les géants du numérique, et visant à s’assurer que ces derniers n’échappent pas à l’impôt et contribuent à due proportion aux ressources des pays dans lesquels ils dégagent des profits. Rapport - 29 - C’est pourquoi la France a engagé des actions déterminées dans les enceintes européennes et internationales, notamment à l’organisation de coopération et de développement économique (OCDE) pour redéfinir les règles d’imposition des multinationales, dont les géants du numérique (GAFAM). Les travaux et débats y sont actuellement en cours afin d’adapter l’impôt sur les sociétés aux enjeux de la mondialisation et de l’économie numérique via notamment une modification de la notion d’établissement stable prévue par le modèle de convention fiscale de l’OCDE. Les délais de négociation à l’OCDE et dans les enceintes européennes ont conduit la France à instaurer, comme le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie ou encore l’Autriche, une taxe sur les services numériques visant à imposer les entreprises qui tirent une part significative de leur valeur de la participation d’internautes localisés sur le territoire national. Proposition n° 1 : Mener à leur terme les actions entreprises en matière d’ajustement carbone aux frontières de l’Union européenne et de réforme de la fiscalité des multinationales, en particulier des grands acteurs du numérique. Au niveau communautaire, des mesures ont également été entreprises pour améliorer le recouvrement de la TVA. C’est l’objectif de la révision de la directive TVA sur le commerce en ligne de 2017 dont la mise en œuvre doit être effective au 1er juillet 2021. L’objectif en la matière est de viser une amélioration des recettes des Etats, le gain attendu est estimé à 7 milliards d’euros par la Commission européenne dont 1 milliard pour la France, mais aussi et surtout de réduire les inégalités entre les plateformes opérant depuis l’Europe et depuis les pays tiers. Ce point est donc particulièrement important. Il faudra s’assurer que les objectifs sont bien atteints en matière de collecte de TVA, en particulier en l’absence d’obligation pour les entreprises de recourir au guichet unique pour leur permettre de déclarer et payer la TVA afférente aux ventes à distance de biens importés portant sur des envois d'une valeur intrinsèque inférieure à 150 €, ce qui est aujourd’hui laissé au libre choix des pays. À ce jour, seule la France a fait ce choix. Le cas échéant, une renégociation de cette directive pourrait être nécessaire pour renforcer l'efficacité du dispositif et réduire plus significativement la fraude à la TVA dans le commerce en ligne. Cela prendra du temps compte tenu de la configuration globale de négociation sur un sujet qui nécessite l’unanimité. En matière de concurrence et de protection du consommateur, un corpus législatif est par ailleurs à construire visant à prévenir la constitution d’une position dominante d’une entreprise plutôt que de la traiter quand elle est avérée. La Commission a ainsi proposé dans le cadre du Digital Markets Act (DMA) d’instaurer des remèdes comportementaux ou structurels, pouvant aller jusqu’à des cessions d’actifs, y compris en l’absence d’infractions. Dans le même temps, les autorités européennes affichent leur volonté de réguler davantage les plateformes s’agissant de la protection du consommateur. Des propositions sont en cours de discussion dans le cadre du projet de Digital Services Act porté par les services de la Commission. Dans cette négociation, la France demande que le nouveau cadre de régulation englobe des obligations permettant de garantir que les autorités disposent au sein de ces plateformes numériques d’un interlocuteur responsable de la sécurité et de la conformité des produits, ainsi que du respect des conditions de vente et, de manière plus générale, de la protection du consommateur. Outre une obligation de coopération avec les autorités de surveillance du marché et douanières, elle préconise à la fois des obligations proportionnées de filtrage avant la mise en ligne des annonces et de connaissance des vendeurs professionnels ainsi que des obligations de traitement des annonces illicites, en particulier pour les produits dangereux faisant l'objet d'un rappel. Rapport - 30 - Enfin, il faudra vérifier au niveau européen si la possibilité pour certaines plateformes de commerce en ligne de proposer des offres de type Amazon prime ou Cdiscount à volonté35 ne sont pas de nature à restreindre la concurrence et constituer une rupture d’égalité qui pourrait être répréhensible. Ces actions à conduire au niveau européen et international sont essentielles et devront nécessiter une mobilisation de notre réseau diplomatique pour jouer un rôle d’influence sur ces sujets. Si elles sont les plus efficaces, elles sont susceptibles de prendre du temps. C’est pourquoi il est nécessaire de les associer avec des mesures à prendre au niveau français. Proposition n° 2 : Faire de la présidence française de l'UE une opportunité pour promouvoir nos priorités en matière de responsabilité des plateformes de commerce en ligne dans le recouvrement de la TVA d’une part, et de droit de la concurrence et de protection du consommateur d’autre part. Cette difficile concurrence entre les modèles du commerce en ligne doit inciter les pouvoirs publics à veiller à ce que les acteurs français ne soient pas pénalisés par des normes françaises plus restrictives que celles de leurs concurrents au sein du marché intérieur. C’est ainsi que l’attention de la mission a été appelée par différents opérateurs français sur un point très concret : les règles de fondement du consentement au moment de la validation de l’achat en ligne. En effet au niveau européen, le règlement sur la protection des données personnelles (RGPD) du 25 mai 2018 prévoit que la collecte des données personnelles et notamment bancaires doit se faire sur la base d’un fondement légal. Sur ce point, l’interprétation du RGPD par la commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) exige un consentement actif, sous la forme notamment d’une case à cocher, ne se limitant pas à d’autres fondements légaux comme l’exécution d’un contrat ou l’intérêt légitime du responsable de traitement. Cette disposition serait préjudiciable aux entreprises françaises en concurrence avec des entreprises ayant leurs sièges sociaux ailleurs en Europe. Ainsi, Amazon Europe au Luxembourg ne serait pas contrainte aux mêmes obligations, même si la commission nationale pour la protection des données (CNPD), homologue luxembourgeoise de la CNIL doit encore préciser sa doctrine. Selon les acteurs rencontrés par la mission, la position française nuirait à la fluidité du parcours d’achat en ligne et à la conversion de la visite en achat : plus le nombre de clics requis est élevé, plus le risque de voir le client ne pas finaliser sa commande est important. C’est pourquoi la mission suggère d'être attentif à cette question qui pourrait nécessiter de faire évoluer la règle européenne ou, si cela s’avérait impossible, d’envisager d’aligner la règle française sur la règle européenne. 3.1.2. Engager une réforme de la fiscalité française du commerce pour faire contribuer de façon plus équitable toutes les formes de commerce Tous les chantiers précédents relèvent du niveau européen et nécessitent des décisions à l’unanimité sur les questions fiscales. Ils pourraient donc nécessiter des années avant d’être menés à terme, laissant ainsi les champions internationaux du numérique acquérir, voire amplifier, une avance qu’il sera de plus en plus difficile de rattraper. C’est pourquoi il est important de considérer en parallèle une révision de la fiscalité nationale du commerce dans l’attente de décisions européennes. 35 Amazon prime est une modalité d’abonnement qui offre : un service premium en matière de logistique avec des livraisons express (en un ou deux jours ouvrés), de nouvelles catégories de produits dont de l’alimentaire sec (Prime Pantry), la livraison immédiate dans certains centres urbains (Prime Now), des réductions pour les produits Whole Foods (aux États-Unis uniquement, depuis le rachat de ce groupe de supermarchés en 2017), des services supplémentaires sur la vente en ligne (garanties,…), des contenus premium tels qu’un service de streaming musical (Amazon Music), vidéo (Amazon Video) et de livres électroniques (Prime Reading). Cdiscount à volonté est également un service d’abonnement qui offre la livraison express gratuite et illimitée, une offre d’accès de presse en ligne entre autres avantages. Rapport - 31 - La fiscalité locale du commerce repose largement sur une assiette foncière. Elle avantage de fait le commerce en ligne au détriment du commerce physique. En 2021, dans le cadre de la baisse des impôts de production décidée par la loi de finances, le commerce de détail va bénéficier d’un allègement de sa fiscalité estimé à 530 millions d’euros, ce qui correspondrait à 3 % de sa fiscalité. Les réductions d’impôts sur les entrepôts industriels qui concernent le commerce en ligne pourraient être plus significatives que celles qui intéressent le commerce traditionnel. Dès lors, la mission recommande de rééquilibrer les impositions du commerce physique et du commerce en ligne. Proposition n° 3 : Réformer rapidement la fiscalité du commerce pour améliorer l’équité entre les différentes formes de commerce. 3.1.3. Renforcer les contrôles et prévenir les abus Le renforcement des moyens confiés aux services de l’État dans le contrôle des commerçants en ligne, et en premier lieu à la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la direction générale des finances publiques (DGFiP) doit s’accompagner d’une action visible et ciblée des services en la matière. Un traitement spécifique devra être réservé aux plateformes opérant depuis l’étranger. Les contrôles de l’inspection du travail et des autorités de transport semblent également indispensables au respect du droit du travail au sein de la livraison, en particulier urbaine, tant la sous-traitance et l’auto-entreprenariat y sont répandus, facilitant ainsi le non-respect de la réglementation. Un rapport36 de M. Damien Pichereau, parlementaire en mission, relève une affectation croissante des véhicules utilitaires légers (VUL) à la logistique du commerce en ligne ainsi qu’une augmentation rapide sur le territoire national de VUL exploités par des entreprises non établies en France. La promotion d’une réglementation sociale harmonisée à l’échelle européenne comme le propose le député peut constituer une piste intéressante. Proposition n° 4 : Renforcer la fréquence des contrôles portant sur les principaux acteurs du commerce en ligne pour vérifier leur respect des règles fiscales, sociales et environnementales, notamment en ce qui concerne le recours aux livreurs indépendants. Le contrôle du respect de la concurrence et du caractère contestable37 des marchés semble devoir également être mieux garanti par l’attribution de nouveaux pouvoirs à l’Autorité de la concurrence, y compris en l’absence de caractérisation de position dominante. Ces pouvoirs nouveaux se justifieraient du fait de la rapidité de croissance du commerce en ligne qui peut nécessiter des actions préventives avant la constitution de monopole de fait. La transposition en cours de la directive ECN +38 devrait permettre d’aller dans ce sens. Proposition n° 5 : Permettre à l’Autorité de la concurrence d’émettre des injonctions structurelles préventives ciblées. 36 Rapport du député Damien Pichereau, avril 2018, Les véhicules utilitaires légers. Pour une meilleure régulation et des usages maîtrisés. 37 Le marché contestable est un marché sur lequel la concurrence potentielle garantit les prix concurrentiels, même si le marché est en réalité dominé par une seule ou par plusieurs entreprises. 38 Directive 2019-1 European Competition Network visant à renforcer les moyens dont disposent les autorités nationales de concurrence. Elle prévoit la création d’un socle commun de pouvoirs afin de leur permettre de mettre en œuvre plus efficacement les règles de concurrence au sein de l’Union européenne. Rapport - 32 - 3.2. Mieux prendre en compte la logistique, ses entrepôts et ses flux, dans l’aménagement territorial pour réduire les externalités négatives du commerce en ligne 3.2.1. Les enjeux logistiques du commerce en ligne sont encore peu pris en compte dans les documents de planification Depuis 2017, la France s’est dotée d’une stratégie nationale de la logistique, France Logistique 2025, qui vise à promouvoir la logistique comme un levier de transition industrielle et énergétique. Dans cette lignée, le rapport Hémar-Daher, paru en juillet 2019, recommandait de planifier l’aménagement, notamment multimodal, des grands espaces logistiques à tous les niveaux : au niveau national pour les portes d’accès internationales ; au niveau régional, via l’intégration aux schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) ; au niveau local. Toutefois, les compétences à mobiliser dans ce cadre sont réparties voire partagées entre les différentes collectivités territoriales et l’État : la région (aménagement du territoire, développement économique, transport), le département (routes), les communes et les intercommunalités (urbanisme, transport, politique du commerce et immobilier économique). Le niveau régional a été renforcé par les récentes évolutions législatives39 comme échelon stratégique de cette planification, le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) devant prévoir des objectifs «de logistique et de développement des transports de personnes et de marchandises »40 opposables aux schémas de cohérence territoriale (SCoT) et aux plans locaux d’urbanisme (PLU). Ceux-ci conservent cependant des dispositions en la matière qui leur sont propres. Au niveau des bassins de vie, les SCoT41 peuvent : prévoir les conditions permettant le développement ou le maintien de la logistique commerciale de proximité dans les centralités urbaines afin de limiter les flux de marchandises des zones périphériques vers ces centralités ; déterminer les conditions de constructions logistiques commerciales en fonction de leur surface, de leur impact sur les équilibres territoriaux, de la fréquence d'achat ou des flux générés par les personnes ou les marchandises ; conditionner l'implantation d'une construction logistique commerciale à la capacité des voiries existantes ou en projet à gérer les flux de marchandises. 39 Notamment la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM), la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe) et la loi d’orientation des mobilités (LOM). 40 Article L. 4251-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT). 41 Article L. 141-17 du code de l’urbanisme. Rapport - 33 - Au niveau communal et intercommunal, le PLU peut42 délimiter, dans les zones urbaines ou à urbaniser, des secteurs dans lesquels la préservation ou le développement d'infrastructures et d'équipements logistiques est nécessaire et définir, le cas échéant, la nature de ces équipements ainsi que les prescriptions permettant d'assurer cet objectif. De même, il peut43 imposer la réalisation d’aires de livraison permettant de tenir compte des besoins logistiques liés à l’utilisation de la construction. Ce cadre juridique d’ensemble ne conduit cependant pas à une planification satisfaisante des activités logistiques. D’une part, le cadre réglementaire ainsi construit n’est pas contraignant et se limite à ouvrir des possibilités. D’autre part, la réalité du terrain conduit à conforter ce constat. Les chercheurs Heitz et Dablanc (2019) ont analysé les politiques de planification du transport de vingt villes françaises. Il en ressort que le développement de la logistique urbaine est mal appréhendé dans la plupart des villes et que les réglementations du trafic sont beaucoup plus utilisées que l’intégration du transport et de la logistique dans les plans locaux d’urbanisme. À l’échelle territoriale, on observe des situations problématiques : des collectivités locales voisines créent des zones logistiques concurrentes qui nécessitent chacune d’importants investissements d’infrastructures, de grands entrepôts se créent en dehors de toute zone fléchée vers la logistique, les possibilités d’embranchement avec le rail ou la voie d’eau ne sont pas utilisées, les petits entrepôts urbains peinent à être créés alors qu’ils pourraient éviter des flux en zones denses. Des exemples existent sur une situation peu efficace en matière de développement durable de la logistique comme de lutte contre l’artificialisation des terres. La puissance publique est souvent démunie et la longueur des procédures n’est pas un gage d’efficacité. La comparaison de l’intégration logistique entre 25 métropoles de pays développés montre que si l’étalement logistique s’est produit dans la grande majorité d’entre elles, il a pu être limité dans certains cas par une politique régionale forte de maîtrise de l’usage des sols. Ainsi des politiques publiques volontaristes et concertées de planification sont nécessaires. 3.2.2. L’intensification logistique que génère le commerce en ligne appelle un développement de la multimodalité, ainsi que la réutilisation des friches et l’évolution qualitative des projets d’entrepôts Les travaux menés par la mission ont permis de distinguer trois faiblesses de notre pays en matière d’aménagement logistique : la faible prise en compte de l’intermodalité dans les transports, le mode routier étant très prédominant44. Or l’intensification des flux de transport questionne le mode d’acheminement des marchandises jusqu’à leur lieu de stockage. La domination de la route conduit aujourd’hui à une utilisation accrue de ce mode de transport avec toutes ses conséquences en termes de congestion, de pollution et d’émission de gaz à effet de serre (GES). Les entrepôts existants sont rarement embranchés au réseau ferroviaire ou situés bord à voie d’eau, et, quand ils le sont, n’utilisent pas forcément ces modes pour des raisons de coût et de souplesse d’utilisation ; 42 Article L. 151-16 du code de l’urbanisme. 43 Article L. 151-33-1 du code de l’urbanisme. 44 87,8 % en 2018 contre 72,8 % en Allemagne et 50,4 % aux Pays-Bas selon les données Eurostat. Rapport - 34 - une faible densification des zones logistiques, de nombreux entrepôts s’implantant de manière non coordonnée à proximité d’échangeurs routiers, « mitant » ainsi le territoire, portant atteinte au paysage et ne disposant pas de services aux salariés et transporteurs mutualisées. Par ailleurs, la hauteur type d’un entrepôt tend à s’établir à douze mètres45. Des constructions plus hautes commencent à se développer en Europe et en France46 même si ces entrepôts sont plus coûteux à la construction comme en cas de modification de leur utilisation ; la difficile réutilisation des friches, qui est à mettre en regard de : l’obsolescence des entrepôts du fait des évolutions techniques et normatives qui impliquent leur requalification ou leur reconstruction que ce soit sur le même site ou non ; la rotation des baux commerciaux qui réduit la visibilité des investisseurs ; la hausse prévisible du nombre de friches commerciales sous le double effet de la crise économique et de la tendance à la réduction des zones commerciales, notamment du fait du commerce en ligne. L’intensification de la logistique sous l’effet du commerce en ligne rend d’autant plus nécessaire le traitement de chacun de ces points. Les exemples d’Europe du Nord montrent que le rail et la voie d’eau ont leur pertinence en particulier pour l’acheminement des marchandises depuis les ports d’importation vers les entrepôts. La volonté de l’État d’encourager cette multimodalité est à nouveau affirmée dans la récente loi d’orientation des mobilités (LOM). Le potentiel de densification fait écho à la volonté affichée des pouvoirs publics de limiter l’artificialisation des sols et au besoin croissant en m² des opérateurs logistiques. En France, la part de la logistique dans les besoins en nouveaux bâtiments à vocation économique est passée de près de 5 % en 2000 à plus de 15 % en 2019. S’agissant des paysages, l’implantation des entrepôts, leur rapport avec le territoire, leurs caractéristiques (volume, architecture, couleur, végétation) sont autant d’éléments qui demandent à être pris en compte et sont de nature à améliorer leur acceptabilité par les riverains et la population en général. Leur nécessaire appréhension rencontre les enjeux environnementaux (réseau viaire, hydrographie, trames vertes et bleues). Les établissements publics fonciers (EPF) œuvrent depuis longtemps à revaloriser les terrains abandonnés par l’activité économique et le Gouvernement a, en 2020, doté de 40 millions d’euros un fonds friches, dans le but d’améliorer l’utilisation des friches pour lutter contre l’artificialisation des sols. Un appel à projet (AAP) a été lancé par l’ADEME cette même année pour les friches industrielles, l’aide financière allouée visant à compenser le surcoût de la dépollution. Ces enjeux appellent une meilleure intégration de la logistique dans les documents d’urbanisme afin de mieux la planifier. 3.2.3. La région, une échelle pertinente pour planifier la logistique et favoriser l’identification de zones clés en main à l’issue d’une démarche partenariale Dès 2017, le document-cadre France Logistique 2025 adopté par l’État appelait à renforcer la gouvernance de la logistique, particulièrement au niveau des régions, en charge du développement économique, de la formation professionnelle, de l’internationalisation des entreprises et de l’aménagement territorial. 45 CBRE Research (2017) L’entrepôt 4.0, la fin d’un standard ? Mécanisation, automatisation, robotisation. 46 Exemple de l’entrepôt Paris Air2 Logistique au port de Gennevilliers, inauguré en 2019 : entrepôt à deux niveaux d’une hauteur d’environ 20 mètres pour une surface totale de 63 000 m². Rapport - 35 - Si la logistique doit bien entendu être abordée à toutes les échelles, inter-régions et bassin de vie, la mission reprend à son compte cette préconisation car le niveau régional semble le mieux adapté : les grands axes logistiques sont visibles à cette échelle, mais supposent cependant la poursuite d’une coordination entre régions telle qu’animée aujourd’hui par les délégations d’axe ; les projets d’implantation d’entrepôts sur les friches industrielles bénéficiant du fonds friches sont instruits à ce niveau, en lien avec le bloc local. Dès lors, les principaux schémas élaborés par la région que sont le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) et le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) apparaissent comme les meilleurs vecteurs d’une stratégie régionale de planification de la logistique, respectueuse des orientations nationales. La procédure de révision de ces documents stratégiques prévoit une très large concertation, notamment avec les collectivités du bloc communal. Ces schémas pourraient également prendre en compte la définition de zones logistiques clés en mains, prolongeant en cela les appels à manifestation d’intérêt (AMI) lancés en 2019 et 2020 par l’État afin d’identifier des zones industrielles clés en main. Dès lors, ces zones, ayant fait l’objet d’études préalables poussées, et dont le choix aurait été légitimé par le travail partenarial, permettraient des mises en œuvre rapides par les professionnels. Proposition n° 6 : Intégrer la logistique dans les schémas régionaux d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) déclinés dans les plans locaux d’urbanisme (PLU) et les schémas de cohérence territoriale (SCoT). Ces schémas n’auront de chance d’être efficaces que si leur définition se fonde sur un diagnostic partagé des enjeux territorialisés de la logistique afin de décliner une cohérence des implantations pour éviter la concurrence territoriale, la consommation de foncier, l’étalement le long des axes routiers, conserver et promouvoir les opportunités de report modal ainsi que pour encourager la mise en place des de services à destination des salariés sur les sites47. Cette approche croiserait celle des autres politiques publiques à l’échelle régionale et infra régionale (SRDE2I, PCAET…). À cet égard, il serait utile que soient conduits des travaux prospectifs quant à l’impact que le commerce en ligne va avoir dans les prochaines années sur les différents territoires, selon une typologie cœur de métropole/ville centre d’agglomération/ville moyenne/territoire périurbain/territoire rural48. Il est proposé ici la création de « conférences régionales de la logistique » rassemblant les territoires dans leur diversité, les différents niveaux de collectivités dans leurs compétences, les gestionnaires d’infrastructures et de plateformes, les opérateurs privés mais aussi des représentants du monde associatif, en particulier environnemental. L’allongement des délais et l’incertitude des procédures induites par les recours préalables à la construction de nouveaux entrepôts nous ont été signalés par certains acteurs rencontrés comme un facteur pénalisant la filière économique dans son ensemble. La mise en œuvre de concertations approfondies au niveau régional est de nature à réduire ce risque. 47 Conférence nationale sur la logistique (janvier 2017) Document-cadre pour une stratégie nationale « France Logistique 2025 ». 48 À l’instar de la démarche menée par Urba4, regroupant les agences d’urbanisme de la Région AURA en lien avec la DDT du Rhône. Rapport - 36 - 3.2.4. À l’échelle communale et intercommunale, planifier les espaces logistiques et de stockage pour une meilleure intégration au territoire, en particulier s’agissant de la livraison du dernier kilomètre La définition de stratégies régionales de la logistique que la mission appelle de ses vœux ne diminue en rien l’importance des compétences du bloc communal en matière de planification territoriale infrarégionale et de livraison du dernier kilomètre. Les SCoT et les PLU ont vocation à décliner le SRADDET en définissant plus précisément les zones ou espaces logistiques (localisation et hiérarchisation). Ils devront notamment prévoir les conditions d’exercice de la logistique du dernier kilomètre afin de la rendre compatible avec les objectifs de la puissance publique en matière notamment : d’organisation des fonctions économiques en identifiant par exemple des lieux d’implantation d’entrepôts urbains ou périurbains indispensables au développement des plateformes de commerce en ligne locale, comme des acteurs traditionnels du commerce ; de réduction de la pollution de l’air pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et de particules fines dont les effets sanitaires sont très préoccupants en recourant notamment au levier légal des zones à faible émission (ZFE) ; de fluidité du trafic et de planification du stationnement. Cet aménagement de l’espace communal à la fois en soutien à l’activité commerciale et de lutte contre les pollutions et l’artificialisation des sols, est d’autant plus nécessaire du fait de la crise que traverse le commerce de centre-ville, encore fragilisé par les conséquences économiques de la COVID-19. À cet égard le travail spécifique demandé par le dernier comité interministériel de la logistique le 7 décembre 2020 à Mme Anne-Marie Idrac, Mme Anne-Marie Jean et M. Jean-Jacques Bolzan49 afin d’aboutir à des recommandations « concrètes en faveur d’une logistique urbaine efficace, respectueuse de l’environnement et durable » revêt une importance particulière. 3.2.5. L’agrément préalable, un outil pour redonner un pouvoir d’orientation à la puissance publique En attendant l’intégration des stratégies logistiques aux documents de planification pour la prochaine génération des SRADDET, une généralisation de l’agrément existant en Ile-deFrance à l’ensemble de la France pourrait renforcer la capacité des pouvoirs publics, en lien avec les parties prenantes, à faire prévaloir des considérations d’intérêt général, principalement d’ordre économique ou environnemental. Limité aujourd’hui à l’Île-de-France, l’agrément permet de veiller à l’équilibre territorial et sectoriel des différentes activités économiques (bureaux, entrepôts, usines…). Le bilan s’agissant des entrepôts est positif en termes de localisation géographique, sans toutefois vraiment impacter la dimension plus qualitative de la densité. Il ne fait quasiment l’objet d’aucun contentieux50. Son adossement au schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF) permet aux parties prenantes d’avoir une vision claire et anticipée de la doctrine de l’État et donc des possibilités d’implantation. 49 Respectivement présidente de France Logistique, du port autonome de Strasbourg et président de la fédération des marchés de gros de France. 50 Source : direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement (DRIEA) d’Île-de-France. Rapport - 37 - Seraient soumis à agrément préalable les projets d'entrepôts au-dessus d’un seuil de superficie à définir. Quelques critères simples, sur lesquels l’État et les collectivités s’accorderaient en concertation avec les parties prenantes, par exemple impact économique et environnemental, recours à la multimodalité, lutte contre l’étalement logistique ou impact sur les flux de transport, seraient retenus, afin d’encourager des projets plus durables et dissuader ceux dont les externalités seraient néfastes. Une conférence régionale déclinerait les critères nationaux de manière à « flécher » l'implantation préférentielle des entrepôts. L’agrément serait accordé par le Préfet au vu du SRADDET en son état actuel, selon une approche concertée avec les collectivités et en lien avec les acteurs publics et privés. Ces orientations pourraient faire l’objet d’une contractualisation entre l’État et les collectivités, confirmant son aspect partagé, facilitant sa mise en œuvre et préfigurant une meilleure intégration de la logistique dans les deuxièmes générations de SRADDET. Par ailleurs, à l'instar de la démarche ICPE d’ores et déjà obligatoire pour ces entrepôts, il pourrait être recommandé aux Préfets de mettre en place une « commission de suivi de site » réunissant régulièrement l'ensemble des parties prenantes. Une fois la nouvelle génération de SRADDET élaborée et déclinée dans les SCOT et les PLU, et au vu des retours d’expérience, pourraient être dispensés d’agrément les projets situés dans les zones identifiées comme préférentielles pour la logistique. L’agrément subsisterait pour les seuls projets hors de ces zones et serait délivré à l’issue d’une démarche concertée entre l’État et les collectivités (Région, intercommunalités), en lien avec les acteurs présents dans une « conférence régionale de la logistique » (cf. 3.2.3). Proposition n° 7 : Dans l’attente de la révision des SRADDET, programmer une installation concertée des entrepôts en étendant provisoirement à l’échelle nationale la procédure d’agrément, appliquée en Île-de-France. 3.2.6. Réduire les principales externalités négatives du commerce en ligne sur l’environnement Si une meilleure planification de la logistique est de nature à réduire la tendance à l’artificialisation des terres liée à la croissance de la demande en entrepôts (cf. 3.2), d’autres actions sont indispensables pour améliorer le bilan environnemental du commerce en ligne. En particulier, la livraison à domicile, telle qu’elle est pratiquée, aurait un impact négatif sur l’environnement mais aussi sur la santé dans la mesure où les motorisations thermiques toujours dominantes dans les livraisons contribuent de façon importante aux émissions de particules fines. Elle nécessite donc des recommandations particulières. Cet encadrement fixerait : l’obligation d’une facturation distincte de la livraison mentionnant son prix interdisant de fait l’affichage « livraison gratuite » ; le conditionnement de la délivrance des licences transporteurs au respect du calendrier de verdissement des flottes d’entreprises prévu par la loi d’orientation des mobilités (LOM) du 24 décembre 201951, sous réserve de sa compatibilité avec le droit communautaire. Cette mesure pourrait être accompagnée d’un dispositif spécifique d’aide à la conversion des indépendants, artisans et PME ; 51 Selon les dispositions de la loi, 10 % des flottes automobiles de l'entreprise devront être propres à partir de janvier 2022, 20 % à partir de janvier 2024, 35 % à partir de janvier 2027, 50 % à partir de janvier 2030 et 100 % à partir de janvier 2040. Rapport - 38 - l’affichage, lors de la consultation du catalogue de vente par le client, du bilan carbone de la livraison du produit, établie selon des normes standards en tenant compte de la localisation du produit, des délais de livraison proposés, du lieu de livraison. Ces mesures pourront être confortées à travers une politique volontariste de définition des ZFE (cf. 3.2.4) et l’appropriation par les collectivités territoriales de la notion de service public de la livraison ouverte par la loi LOM52. La mission estime qu’une régulation pourrait être instaurée sur les livraisons inférieures à J+1, c’est-à-dire dans la journée, si l’impact environnemental et sanitaire négatif mis en évidence par l’étude de l’Institute of Transportation Studies pour les États-Unis citée au 2.1.4 est vérifié pour la France. La mission appelle à la réalisation d’une étude sur ce sujet. Proposition n° 8 : Encadrer les livraisons du commerce en ligne réalisées par des véhicules à moteur thermique et encourager celles réalisées en plus de J+1 hors alimentaire et médical : facturer de façon distincte la livraison en tenant compte des éventuels surcoûts engendrés par son caractère express (moins de J+1) ; afficher le bilan carbone de la livraison des produits pour permettre au consommateur de moduler son délai de livraison ; encourager la livraison en point relais, particulièrement dans les zones urbaines denses ; promouvoir le développement de flottes décarbonées en conditionnant la délivrance de licence transporteur, sous réserve de sa compatibilité avec le droit communautaire, et en promouvant l’instauration de zones à faible émission (ZFE) restreignant leur accès à des véhicules propres. Cette mesure pourrait être accompagnée d'une politique spécifique d’aide à la conversion auprès des indépendants, artisans et PME. Les emballages doivent également faire l’objet d’une attention particulière. Le secteur du commerce en ligne représente environ 7 % des usages du carton ondulé en France, soit 195 000 tonnes, ou 385 millions de mètres carrés consommés chaque année. Si environ 80 % de ces colis sont fabriqués avec du carton ondulé, ils contiennent encore souvent du plastique et ne sont pas tous optimisés dans leur taille, ce qui conduit à transporter du vide. C’est pourquoi la mission propose que les commerçants en ligne s’engagent sur une trajectoire de baisse de leurs emballages, en favorisant notamment l’utilisation des primo-emballages, la suppression du plastique et le recours à des matériaux recyclés. Proposition n° 9 : Promouvoir l’engagement des commerçants en ligne pour une baisse des volumes d’emballages, la suppression du plastique et l’utilisation de matériaux recyclés. 3.3. Accompagner la mutation du commerce de détail et faciliter l’utilisation du commerce en ligne par les entreprises françaises L’essor du commerce en ligne, en modifiant considérablement l’équilibre du modèle économique du commerce de détail, peut constituer une opportunité pour le commerce indépendant. 52 Selon l’article L. 1231-1-1 du code des transports les autorités organisatrices de la mobilité, c’est-à-dire les intercommunalités sauf exception, peuvent « organiser ou contribuer au développement des services de transport de marchandises et de logistique urbaine, en cas d’inexistence, d’insuffisance ou d’inadaptation de l’offre privée, afin de réduire la congestion urbaine ainsi que les pollutions et les nuisances affectant l’environnement ». Rapport - 39 - Dans une publication récente à destination des collectivités territoriales53, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) met ainsi en avant la nécessité de l’adaptation du commerce de centre-ville pour sa revitalisation, à travers quatre facteurs : la (re)conquête de la clientèle (expérience et ambiance d’achat, hybridation) ; la réponse aux nouvelles motivations (achat responsable, durable, écologique) ; la prise en compte des nouveaux temps sociaux (livraisons, click & collect, horaires d’ouverture) et des moteurs de fréquentation (dynamisme global) ; la montée en compétence (formation, start-ups). En ce sens, le commerce en ligne constitue une opportunité pour ces commerces. De fait, les PME du commerce de détail disposant d’une solution de vente en ligne ont connu une perte de chiffre d’affaires pendant le confinement de 25 % inférieure en moyenne à leurs homologues qui n’en disposaient pas.54 Compte tenu de la faible proportion des commerçants disposant aujourd’hui d’un site de vente en ligne, il faut les aider à faire un diagnostic sur leur situation et leurs objectifs avant de les aider à réaliser ce qui pourrait constituer la meilleure solution pour eux : soit créer un site propre, soit passer par une plateforme locale ou marchande. Les outils d’aide à la numérisation, géographiques ou thématiques, des entreprises pourraient être mobilisés pour faciliter la mise en place de tels sites en ligne. Afin de faire du développement durable de ces entreprises un levier pour leur promotion, un « chèque label » pourrait être attribué à celles qui souhaitent en bénéficier. Dans ce modèle, le commerce en ligne peut constituer une voie efficace de développement d’une offre regroupant des producteurs locaux pour le service d’une clientèle proche favorisant les circuits courts, voire des formes d’économie circulaire. La dimension de la formation des commerçants à l’animation de leur site, en utilisant les réseaux sociaux, est à ce titre primordiale. Enfin, la couverture numérique des territoires est une condition indispensable car les sites de vente en ligne nécessitent le recours à un débit de qualité. De fait, les initiatives se sont multipliées dernièrement, notamment en raison de la fermeture physique des commerces au cours de la crise sanitaire, pour soutenir la numérisation du commerce en ligne. Les chambres de commerce et d’industrie (CCI) ont mis en place dès le premier confinement, des dispositions d’aide aux commerçants, prenant des formes variées : plateformes de géolocalisation, vente en ligne, pré-commande… Par exemple, la CCI Nantes-Saint-Nazaire a lancé l’opération Ma ville, mon shopping, une place de marché où producteurs, artisans et commerçants peuvent vendre leurs produits en ligne, sans commission. Les collectivités ont également lancé de nombreuses initiatives à différentes échelles avec par exemple la mise en ligne sur le site municipal de la liste des commerces pratiquant le click and collect ou le développement de portail numérique régional comme Local d’abord Centre-Val de Loire. Enfin, l’État a lancé un plan d’accompagnement de la numérisation des commerçants portée par le dispositif France Num, qui offre notamment les ressources du site clique-mon-commercegouv.fr et un soutien aux petites entreprises pour des solutions de numérisation : appui de 20 000 € par commune engagée, accompagnement de la CDC… Si ces initiatives sont bienvenues, elles doivent toutefois être appréhendées avec quelque recul en les resituant dans le contexte global. 53 Caisse des dépôts et consignation, Dynamiser le commerce de centre-ville en un clic ?-Guide des solutions numériques, édition 2020. 54 Trésor-Éco n° 271, novembre 2020, Numérisation des entreprises françaises. Rapport - 40 - D’une part, elles ne sont qu’une composante de l’action massive et plus globale de revitalisation du commerce de détail en centre-ville auquel l’État et les collectivités territoriales se sont engagés à travers le programme Action cœur de ville et Petites villes de demain. Les actions en faveur de la numérisation du petit commerce doivent y être pleinement intégrées. D’autre part, si la multiplication des initiatives témoigne de l’intérêt que les acteurs tant publics que privés portent à la numérisation, toutes ne seront pas viables. En effet, ces plateformes devront atteindre une certaine masse critique pour être viables et des regroupements de plateformes locales ne sont dès lors pas à exclure. Enfin, dans la mesure où un repli de certains hypermarchés et centres commerciaux est engagé et pourrait se confirmer dans le futur, il semble également important d’accompagner ce mouvement en combinant des actions de reconversion de ces espaces par des mutations qui peuvent être la combinaison de magasin et d’entrepôt mais aussi des fonctions nouvelles (logement, bureaux, culture…) en évitant la constitution de friches. Surtout, les PME resteront tributaires d’une logistique performante et ouverte. En ce sens, la recherche d’une meilleure intégration de la logistique du dernier kilomètre est indispensable au bon développement de ce canal de distribution (cf. 3.2.4). Une action spécifique pourrait être faite en matière de logistique pour aider les grands acteurs français comme la Poste à développer des services spécifiquement destinés aux PME françaises, qu’elles soient commerciales ou productives, afin de régler au meilleur prix ce chainon essentiel au succès d’une entreprise de vente en ligne. En ce sens, la livraison avec des véhicules décarbonés (électriques ou vélo cargo) et la promotion de solutions logistiques permettant de convertir en une livraison unique des commandes réalisées auprès de plusieurs commerçants sur une plateforme locale semblent particulièrement à encourager. Elle pourrait aller de pair avec un encadrement renforcé des livraisons dans la journée (cf. 3.2.6) comme avec l’institution d’une aide à l’apparition de nouveaux acteurs dans ce secteur. Proposition n° 10 : Permettre une valorisation du commerce en ligne pour les commerçants indépendants comme pour les entreprises productives, grâce à des actions de formation, d’animation et de soutien à la constitution de plateformes locales offrant une logistique mutualisée. Le commerce en ligne peut également être un important outil d’aide à l’exportation. Il est nécessaire d’aider les entreprises à poser le bon diagnostic et faire le bon choix à cet égard, par exemple dans le cadre de Business France : site propre, choix d’une plateforme, combinaison de différents outils. Il pourrait être envisagé de travailler avec des opérateurs comme Alibaba qui affirment que leur priorité en France est le sourcing de produits français pour les consommateurs chinois. La prise en compte de cette dimension de promotion internationale paraît prometteuse. L’absence d’un champion européen du commerce en ligne est notable alors même que de nombreux acteurs originaux et dynamiques existent dans la plupart des Etats membres et notamment Zalando en Allemagne, Bol aux Pays-Bas, Cdiscount en France… S’ils sont importants sur leur marché national, ils ne sont pas de la taille des champions mondiaux comme Amazon ou Alibaba. Il serait dès lors utile de réfléchir avec les acteurs concernés et la Commission européenne pour travailler à une interconnexion des plateformes de marché qui permettrait d’augmenter la profondeur de leur catalogue et de concrétiser la notion de marché intérieur avec des affichages du drapeau européen sur les produits made in EU, étant entendu que ces produits présentent le plus souvent un niveau d'exigences environnementales et sociales supérieur à celui des pays tiers. Cela permettrait d’encourager une « coopétition »55 entre ces acteurs, favorisant les synergies, contribuant à l’approfondissement du marché 55 Combinaison de coopération et de concurrence. Rapport - 41 - intérieur et permettant le développement de start-ups ainsi que leur maintien sous pavillon européen. Dans cette optique, il serait utile d’explorer cette hypothèse avec les acteurs intéressés, en la situant dans la perspective des Digital Markets Act et Digital Service Act. Proposition n° 11 : Favoriser l’émergence d’un acteur européen du commerce en ligne en recherchant une interopérabilité des plateformes nationales. 3.4. Mieux informer les citoyens-consommateurs pour permettre une consommation plus responsable par la création d’un label « commerce en ligne durable » Une tendance s’est fait jour pour interroger les modèles économiques, sociaux et environnementaux qui sous-tendent le commerce en ligne et leurs différents impacts. Portés dans le débat public par des organisations de la société civile mais aussi des fédérations professionnelles, ces questionnements sont partagés à des degrés et sur des points divers par une partie de la population. Ils expriment une sensibilité croissante quant à des enjeux faisant appel à l’exercice de la citoyenneté. Ainsi des préoccupations écologiques, sociales ou industrielles quant à l’origine et à la quantité des biens consommés, à l’impact de la consommation sur le dérèglement climatique, à la relocalisation de tout ou partie des chaînes de valeur, ou encore à la souveraineté des données. Ces attentes ne sont pas spécifiques au commerce en ligne mais le concernent aussi. La montée en puissance du C2C traduit ces tendances ainsi que les difficultés de pouvoir d’achat d’un nombre croissant de nos concitoyens et l’aspiration d’une partie de la population à des modes de vie compatibles avec la finitude des ressources planétaires. Des contradictions existent entre le consommateur séduit par un choix abondant de produits au meilleur prix, livrés rapidement, et le citoyen motivé par la revitalisation des centres villes et la nécessaire réindustrialisation du pays. La crise de la Covid-19 intensifie ces interrogations qui, si elles peuvent prendre la forme de l’opposition à l’implantation de très grands entrepôts, ne s’y réduisent pas. En effet, des signaux faibles, qu’expriment d’ailleurs une partie de la jeunesse, indiquent l’intérêt pour l’économie du partage et de la fonctionnalité ainsi qu’une attention renouvelée portée aux biens communs traduisant une intensification de l’attention voire de l’attente sociétale en la matière. Les engagements en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) (cf. Annexe VII), montrent qu’un nombre croissant d’entreprises du commerce en ligne et de la logistique ont pris la mesure du sujet pour leur réputation et donc pour leur compétitivité. Au regard de ces évolutions, la mission propose la création d’un label visant à promouvoir auprès des entreprises du secteur l’adoption d'un comportement vertueux tout en éclairant le consommateur dans ses choix pour lui permettre d’orienter au mieux sa consommation. 3.4.1. Un label s’adressant à l’ensemble des acteurs du commerce en ligne, à plusieurs niveaux et adapté à la taille des entreprises La multiplicité, la dispersion et la confusion des nombreux labels aujourd’hui disponibles, la diversité des thèmes qu’ils traitent et des approches qu’ils retiennent pour évaluer la performance d’une entreprise, d’un produit ou d’un service, ne leur permettent pas de répondre à l’impératif de confiance, de clarté et de transparence qui doit être accordé à cette démarche par les vendeurs tiers, les consommateurs et les citoyens. Rapport - 42 - C’est pourquoi en matière de commerce en ligne, la mission recommande la création d’un label « commerce en ligne durable » reconnu par l’État, distinguant les acteurs du commerce en ligne qui s’attachent à maîtriser les impacts économiques, environnementaux, sociaux et sociétaux de leurs activités. La mission propose que le référentiel du label soit applicable à tout acteur du commerce en ligne quel qu’il soit : commerçant omnicanal (le commerçant labellisé sera ainsi autorisé à mettre en avant son label, non seulement sur sa vitrine en ligne et sur les emballages et les véhicules employés pour la livraison, mais également dans ses points de vente), commerçant pure player ou opérateur de places de marché, fabriquant commercialisant en ligne ses produits. Les acteurs indépendants du transport de marchandises et de l’entreposage, intégrés dans la chaîne de valeur du commerce en ligne, seraient concernés par ce label indirectement, dans la mesure où leurs donneurs d’ordre seraient susceptibles de renforcer leurs exigences afin de répondre aux critères du label. Le label devrait être applicable aux acteurs quels que soient leur taille et le volume de leur activité. Le coût de la labellisation, comprenant principalement l’audit par un organisme tiers indépendant, devra rester faible pour que les très petites entreprises (TPE) et petites et moyennes entreprises (PME) engagées dans le commerce en ligne ne doivent pas faire face à un surcoût dissuasif. La mise en place d’un « chèque label » bénéficiant à celles-ci pourrait aussi être organisée, l’engagement en matière de RSE apportant une valeur ajoutée à la marque de l’entreprise. Les dispositifs d’aide aux commerces déjà existants pourraient être complétés pour permettre aux commerçants volontaires comme aux entreprises du secteur productif qui utilisent ce canal de bénéficier d’un soutien dans leur démarche de labélisation. Le label devra également tenir compte de la taille de l’entreprise afin de ne pas imposer des standards trop hauts excluant de fait les plus petits acteurs dès lors qu’ils s’engagent de façon crédible dans la démarche. Enfin, il comporterait plusieurs niveaux (du type / / ) permettant d’inscrire les acteurs labellisés dans une démarche de progression tout en contribuant à la reconnaissance et à la notoriété des entreprises obtenant les niveaux les plus élevés de labellisation. Il serait en ce sens immédiatement identifiable et porteur de sens pour le consommateur. Enfin, dans une logique de name & shame et de name & celebrate, un tel label autoriserait les pouvoirs publics à mettre en évidence les différences entre les pratiques des différents acteurs du commerce en ligne s’adressant aux consommateurs français. De fait, ce label pourrait également être reconnu et soutenu par l’État dans le cadre du dispositif prévu à l’article 174 de la loi du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises (loi PACTE). 3.4.2. Le label poursuivrait un triple objectif d’information et d’orientation du consommateur, de responsabilisation des commerçants en ligne et de transparence En cohérence avec les lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale fixées par la norme ISO 26000:2010, un tel label viserait à valoriser la qualité des actions menées volontairement par les acteurs du commerce en ligne dans les domaines environnemental et social et en ce qui concerne la gouvernance de l’entreprise. Rapport - 43 - Ce label étant destiné à mettre en valeur les initiatives volontaires, son référentiel ne devrait comprendre que des critères d’exigence nettement supérieurs aux obligations légales ou règlementaires s’imposant déjà aux entreprises, en vertu de textes français, européens ou internationaux. Pour la même raison, il devrait prévoir l’impossibilité, pendant une durée déterminée, pour une entreprise définitivement condamnée pour non-respect de ses obligations (sociales, fiscales, environnementales notamment), de se prévaloir du label. Il devrait donc s’organiser autour de trois objectifs déclinés comme suit (les critères proposés sont détaillés dans l’annexe VII) : 1/ réduire les externalités négatives de l’activité des e-commerçants : engagements sur les emballages via l’utilisation de cartons certifiés et la signature du pacte national sur les emballages plastiques ; promouvoir des délais de livraison supérieurs à J+1 en cas d’utilisation de véhicules à moteur thermique ; engagements chiffrés sur la part des véhicules non thermiques dans la livraison du dernier kilomètre. 2/ permettre aux clients de prendre conscience des implications de leur mode de consommation et de l’orienter en conséquence : affichage, lors de la consultation du catalogue de vente, du coût environnemental et/ou social du produit et des certifications et labels obtenus par le produit ; permettre une consultation du catalogue fondée sur le lieu de fabrication des produits ; affichage à la commande du coût réel et du bilan carbone estimé pour la livraison, selon le délai de livraison choisi, en offrant la possibilité d’une livraison plus lente, et affichage à la livraison du nom des personnes morales ayant assuré le transport du produit. 3/ améliorer l’information des parties prenantes sur l’activité des e-commerçants : déclaration de performance extra financière, même lorsque que le code de commerce ne le prévoit pas, compte tenu du statut ou de la taille de l’entreprise ; liste des zones logistiques exploitées par l’entreprise en France, précisant leur commune, leur surface, leur fonction et les certifications obtenues pour ces sites ; calcul et publication des proportions dans lesquelles les colis livrés par l’enseigne sont transportés par voie maritime, fluviale, ferrée, routière (en distinguant entre transports par véhicules thermiques et autres). En synthèse, la mission recommande la création d’un label : dont le référentiel est d’un niveau d’exigence significativement au-dessus du niveau de performance extra financière moyen aujourd’hui observé auprès des principaux acteurs du commerce en ligne ; aux critères peu nombreux, simples et compréhensibles par toutes les parties prenantes des acteurs du commerce en ligne, y compris par les consommateurs ; incluant un ou plusieurs engagements forts qui changeront suffisamment l’expérience client des consommateurs pour que ceux-ci soient en mesure d’apprécier la différence entre un acteur labellisé et un acteur non labellisé. Proposition n° 12 : Créer un label ambitieux permettant de distinguer le commerce en ligne que la France entend promouvoir. Rapport - 44 - En complément du label, la mission recommande la création, en partenariat avec les fédérations professionnelles concernées, de l’allégation Mon siège social est en France, impliquant notamment que l’entreprise qui s’en réclame est soumise aux obligations fiscales et sociales prévues par le droit français. Dans ce cadre, les entreprises qui le souhaitent pourraient mentionner le montant de leurs impôts acquittés en France, rapporté au chiffre d’affaires réalisé sur le territoire national. Elles pourraient demander à l’administration fiscale de confirmer cette allégation, cette dernière portant à la connaissance du public sur une page dédiée les résultats de ses recherches. Proposition n° 13 : Promouvoir l’allégation Mon siège social est en France et la publication, par les entreprises volontaires, de leur contribution au budget de la Nation. 3.4.3. La gouvernance du label serait confiée à une commission après audit d’un tiers indépendant Un tel label pourrait être délivré, pour une durée déterminée, par une commission composée de représentants des parties prenantes concernées (fédérations professionnelles, partenaires sociaux, consommateurs, citoyens, élus locaux, administrations compétentes) sur la base d’un audit réalisé par un organisme tiers indépendant accrédité par le comité français d’accréditation56. Une communication institutionnelle forte devra accompagner la mise en œuvre de ce label. 3.5. Éclairer la décision en construisant une politique de données publiques en matière de commerce en ligne et en lançant une concertation associant toutes les parties prenantes D’une façon générale, l’appréciation de la réalité du commerce en ligne en France, que ce soit au travers de son poids économique au sein du commerce de détail, de son impact sur l’emploi et sur l’environnement, est compliquée par l’absence de données publiques. En matière économique, il est nécessaire : d’identifier le chiffre d’affaires (CA) en matière de commerce en ligne d’entreprises opérant directement depuis l’étranger et dont le CA en France est peu, voire pas, connu ; de comparer des chiffres d’affaires pour les plateformes des pure players dans la mesure où seules leurs commissions, liées à leur activité d’intermédiation, ressortent dans leur CA ; d’estimer les activités en ligne des entreprises omnicanal, soit environ 200 000 entreprises en France ; de distinguer les trois types de commerce (B2B, B2C et C2C). S’agissant du bilan/création destruction d’emplois ainsi que de l’impact sanitaire et environnemental des flux de livraison, il est nécessaire d’engager une politique de collecte ou de construction des données, pour éclairer ces aspects majeurs du débat entourant le commerce en ligne. 56 Le Cofrac, comité français d’accréditation, est l’instance nationale d’accréditation française. Il délivre des certificats d'accréditation aux organismes d'évaluation de la conformité. Rapport - 45 - Afin de remédier à l’absence de données dont disposent de manière autonome les administrations, la mission recommande de : envisager un contrat avec les panélistes le temps de se doter d’outils autonomes ; fixer les obligations de communication de données à l’INSEE par les entreprises du commerce en ligne ; enclencher des travaux au conseil national de l’information statistique (CNIS) afin d’établir la méthodologie permettant de faire apparaître la part du commerce en ligne dans les comptes commerciaux de la nation ; renforcer les modes de collecte de données concernant les entrepôts par le SDES. Ces données permettront d’éclairer des travaux de prospective, en particulier territoriale. Proposition n° 14 : Construire une politique de données publiques en matière de commerce en ligne. Des indicateurs et des sources de données pertinentes contribueront à objectiver les problématiques du commerce en ligne. Au fil des nombreux entretiens qu’elle a conduits, la mission a pris la mesure de la variété, voire de l’antagonisme des points de vue des acteurs quant aux effets des différentes formes et modèles de commerce en ligne, tout en constatant que ce nouveau mode de commerce ne semble pas mis en cause en soi et que les opportunités de son développement durable sont reconnues. Dans son tout récent rapport au Premier ministre, le CESE57 propose la tenue d’Assises du commerce, perspective que la mission partage. Compte tenu du contexte de crise que traverse notre pays et de l’urgence de certains enjeux du commerce en ligne, la mission propose que soit d’ores et déjà engagée une concertation nationale sur ce sujet, qui implique l’ensemble des parties prenantes. D’un format resserré, compte tenu des choix à opérer rapidement par les pouvoirs publics français, cette concertation permettra de porter un diagnostic commun des problématiques en jeu, et d’offrir un cadre de dialogue, encourageant par là même d’autres modes d’expression que la conflictualité face à certains projets d’implantation d’entrepôts. Elle permettra de confronter et de concilier des points de vue a priori contradictoires, pour rechercher des convergences, qui contribueront à étayer les choix et à éclairer au mieux les décideurs sur les mesures qu’ils prendront. La concertation sur ces mesures, auxquelles les propositions du présent rapport ont vocation à contribuer, pourrait être animée par des personnalités qualifiées. Proposition n° 15 : Engager dans les meilleurs délais une concertation avec l’ensemble des parties prenantes sur l’avenir du commerce. 57 Avis du 9 février 2021. Rapport - 46 - CONCLUSION La régulation du développement du commerce en ligne est un sujet clivant dans un contexte où le commerce en magasin connaît des difficultés qui ont été aggravées par la crise sanitaire. Les actions engagées par le gouvernement au niveau communautaire et international sur plusieurs chantiers (fiscalité des multinationales, compensation carbone, TVA) doivent se poursuivre avec volontarisme en vue d’aboutir dans un calendrier correspondant aux attentes des acteurs du commerce et aux nécessités d’un secteur majeur de l’économie française. Au niveau national, il convient d’adopter de façon urgente une stratégie globale intégrant l’ensemble des enjeux du commerce en ligne, préparée par une concertation avec la totalité des parties prenantes, pour réunir les conditions d’acceptabilité des entrepôts recherchées par les commanditaires. Une meilleure planification de la logistique, la mise en place d’un agrément sur les entrepôts, une régulation des livraisons et une réforme de la fiscalité du commerce paraissent nécessaires pour éviter des déséquilibres irréversibles, de nature à compromettre la diversité des formes de commerce en France. En parallèle, la création d’un label et l’accompagnement des entreprises dans leur numérisation pourront permettre aux acteurs français de se mobiliser pour mettre en œuvre un commerce en ligne durable, contribuant aux équilibres économiques, sociaux et territoriaux du pays et à l’amélioration de son bilan environnemental. Rapport - 47 - SYNTHÈSE DES PROPOSITIONS Proposition n° 1 : Mener à leur terme les actions entreprises en matière d’ajustement carbone aux frontières de l’Union européenne et de réforme de la fiscalité des multinationales, en particulier des grands acteurs du numérique. Proposition n° 2 : Faire de la présidence française de l'UE une opportunité pour promouvoir nos priorités en matière de responsabilité des plateformes de commerce en ligne dans le recouvrement de la TVA d’une part, et de droit de la concurrence et de protection du consommateur d’autre part. Proposition n° 3 : Réformer rapidement la fiscalité du commerce pour améliorer l’équité entre les différentes formes de commerce. Proposition n° 4 : Renforcer la fréquence des contrôles portant sur les principaux acteurs du commerce en ligne pour vérifier leur respect des règles fiscales, sociales et environnementales, notamment en ce qui concerne le recours aux livreurs indépendants. Proposition n° 5 : Permettre à l’Autorité de la concurrence d’émettre des injonctions structurelles préventives ciblées. Proposition n° 6 : Intégrer la logistique dans les schémas régionaux d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET) déclinés dans les plans locaux d’urbanisme (PLU) et les schémas de cohérence territoriale (SCoT). Proposition n° 7 : Dans l’attente de la révision des SRADDET, programmer une installation concertée des entrepôts en étendant provisoirement à l’échelle nationale la procédure d’agrément, appliquée en Île-de-France. Proposition n° 8 : Encadrer les livraisons du commerce en ligne réalisées par des véhicules à moteur thermique et encourager celles réalisées en plus de J+1 hors alimentaire et médical. Proposition n° 9 : Promouvoir l’engagement des commerçants en ligne pour une baisse des volumes d’emballages, la suppression du plastique et l’utilisation de matériaux recyclés. Proposition n° 10 : Permettre une valorisation du commerce en ligne pour les commerçants indépendants comme pour les entreprises productives, grâce à des actions de formation, d’animation et de soutien à la constitution de plateformes locales offrant une logistique mutualisée. Proposition n° 11 : Favoriser l’émergence d’un acteur européen du commerce en ligne en recherchant une interopérabilité des plateformes nationales. Proposition n° 12 : Créer un label ambitieux permettant de distinguer le commerce en ligne que la France entend promouvoir. Proposition n° 13 : Promouvoir l’allégation Mon siège social est en France et la publication, par les entreprises volontaires, de leur contribution au budget de la Nation. Proposition n° 14 : Construire une politique de données publiques en matière de commerce en ligne. Proposition n° 15 : Engager dans les meilleurs délais une concertation avec l’ensemble des parties prenantes sur l’avenir du commerce. Rapport - 48 - À Paris, le 19 février 2021 Le secrétaire permanent de la plateforme RSE, L’inspectrice générale de l’administration du développement durable, L’inspecteur des finances, Gilles Bon-Maury Marie Deketelaere-Hanna Vincent Constanso L’inspecteur en chef de santé publique vétérinaire, L’ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, L’inspectrice des finances, Julien Fosse Patrick Lambert Valentine Verzat L’inspecteur des finances adjoint, Vivien Guérin Sous la supervision de l’inspecteur général des finances, Philippe Vinçon ANNEXES L IS TE DE S AN NE XE S ANNEXE I : LETTRE DE MISSION ANNEXE II : ÉCONOMIE DU COMMERCE EN LIGNE ANNEXE III : FISCALITÉ, CONCURRENCE ET PROTECTION DU CONSOMMATEUR ANNEXE IV : EFFETS SUR L’ENVIRONNEMENT DU COMMERCE EN LIGNE ANNEXE V : LOGISTIQUE DU COMMERCE EN LIGNE ET AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ANNEXE VI : IMPACT DU COMMERCE EN LIGNE SUR L’EMPLOI DANS LES SECTEURS DU COMMERCE DE DÉTAIL ET DE LA LOGISTIQUE ANNEXE VII : RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE DU COMMERCE EN LIGNE ANNEXE VIII : COMPARAISON EUROPÉENNE ET INTERNATIONALE ANNEXE IX : PERSONNES INTERROGÉES PAR LA MISSION ANNEXE X : LEXIQUE 1 ANNEXE I Lettre de mission 2 Annexe 1 Annexe 1 Annexe 1 ANNEXE II Économie du commerce en ligne SOMMAIRE 1. LE COMMERCE EN LIGNE, UN SECTEUR EN FORTE CROISSANCE MAIS TRÈS HÉTÉROGÈNE ............................................................................................................................... 1 1.1. Le commerce en ligne, un outil qui bouleverse toutes les relations commerciales .....................................................................................................................................1 1.1.1. Le commerce en ligne recouvre une réalité multiple mais la mission se concentrera sur la dimension B2C ................................................................................... 1 1.1.2. Le commerce en ligne recouvre des modèles économiques très différents ... 2 1.2. Le commerce en ligne se développe à un rythme élevé mais conserve encore des marges de progression...................................................................................................................7 1.2.1. Le commerce français se caractérise par le rôle majeur du commerce physique, en particulier dans le domaine alimentaire ........................................... 7 1.2.2. Le commerce en ligne se développe à un rythme nettement plus élevé que le commerce en magasin ...................................................................................................13 1.2.3. Malgré sa croissance rapide, le commerce en ligne ne représente que 10 % du commerce de détail en France mais il a d’importantes marges de développement .......................................................................................................................15 1.2.4. Les achats du commerce en ligne sont particulièrement concentrés sur quelques secteurs..................................................................................................................18 2. LE COMMERCE EN LIGNE S’INSCRIT DANS UNE ÉVOLUTION DES MODES DE CONSOMMATION QUI VALORISE LA LIVRAISON ET REQUIERT UNE LOGISTIQUE TOUJOURS PLUS PERFORMANTE.......................................................................................19 2.1. Commerce en ligne et commerce en magasin sont complémentaires pour le consommateur................................................................................................................................19 2.1.1. Le développement du commerce en ligne répond aux nouvelles habitudes de consommation ..................................................................................................................19 2.1.2. Le recours à l’achat en ligne est désormais banalisé...........................................20 2.2. Ces évolutions ont conduit les grandes enseignes de la distribution à intégrer très largement la vente en ligne dans leurs stratégies ..................................................22 2.2.1. Les acteurs de la grande distribution ont développé des stratégies omnicanal alors que les commerces indépendants restent en retrait, seuls 25 % étant présents en ligne ................................................................................22 2.2.2. Les places de marché jouent un rôle prescripteur sur les stratégies omnicanal des entreprises ................................................................................................25 2.2.2.1. L’audience des places de marché excède leurs poids économiques et témoigne de leur capacité d’influence sur la demande...........25 2.2.2.2. La livraison est aujourd’hui majoritairement offerte, sur la base des pratiques promues par les places de marché ...........................26 2.2.2.3. Diverses pratiques font que le commerce en ligne a des marges très faibles et engendrerait un effet à la baisse sur les prix, le commerce physique s’alignant sur le prix en ligne pour les produits de consommation courante....................................................26 2.3. Le commerce en ligne modifie le modèle économique du commerce de détail ..28 2.3.1. Le commerce en ligne modifie le modèle économique du commerce de détail et dégrade sa rentabilité ......................................................................................28 2.3.1.1. Le commerce en ligne permet au consommateur de capter une part plus importante de la valeur grâce à l’internalisation du coût de la logistique dans les prix affichés en ligne .......................28 2.3.1.2. Le commerce en ligne se caractérise par une faible rentabilité . 29 2.3.2. Les distributeurs opérant en ligne sont donc incités à créer de la valeur par d’autres voies pouvant remettre en cause à moyen terme leur importance économique et renforcer le rôle d’intermédiaire des places de marché .......................................................................................................................................30 2.3.2.1. Le commerce de centre-ville, les centres commerciaux et les grandes surfaces alimentaires sont aujourd’hui à la peine dans un contexte de faible évolution des dépenses totales des ménages .............................................................................................................30 2.3.2.2. Dans ce contexte, les grandes surfaces traditionnelles et le commerce indépendant, y compris alimentaire, pourraient se trouver en situation délicate ....................................................................34 2.4. Le développement du commerce en ligne entraîne une demande nouvelle pour la logistique......................................................................................................................................36 Annexe II - 1 - 1. Le commerce en ligne, un secteur en forte croissance mais très hétérogène 1.1. Le commerce en ligne, un outil qui bouleverse toutes les relations commerciales 1.1.1. Le commerce en ligne recouvre une réalité multiple mais la mission se concentrera sur la dimension B2C Selon la définition de l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le commerce en ligne englobe les transactions de biens et de services effectuées au moyen d’un réseau électronique. Le commerce en ligne désigne en ce sens trois réalités : le commerce business to consumer (B2C), constitué d’entreprises utilisant l’internet comme canal de vente de produits ou de services à destination de particuliers. Le B2C s’appuie sur une logistique qui permet au consommateur de récupérer sa marchandise soit directement chez lui, par livraison à domicile, soit dans un point de collecte identifié (livraison en click and collect) qui peut être accessible en voiture, concept du drive alimentaire créé par la grande distribution française, ou à pied dans un magasin, une consigne ou tout autre lieu à proximité du domicile ou du lieu de travail du client ; le commerce consumer to consumer (C2C), où l’internet constitue une intermédiation entre les consommateurs, permettant de structurer le secteur informel de la vente entre particuliers. Cette catégorie regroupe des sites comme Vinted, eBay ou Leboncoin. Ils sont en forte croissance et peuvent traduire des difficultés de pouvoir d’achat comme une volonté d’adopter des modes de vie plus sobres et respectueux de l’environnement ; le commerce business to business (B2B) qui concerne le commerce entre entreprises qui regroupe l’ensemble des activités commerciales mettant en relation les entreprises entre elles, le réseau logistique mobilisé étant souvent commun au B2C. Ces trois dimensions du commerce en ligne ne sont pas exclusives l’une de l’autre. Une même entreprise peut bien sûr intervenir sur plusieurs de ces marchés à la fois, diversifiant ainsi ses canaux de vente. Toutefois, sur la base des indications de la lettre de mission du 9 septembre 2020, la mission a concentré ses travaux sur le seul volet B2C du commerce de biens en ligne ayant des impacts logistiques au sein du commerce de détail1. Les activités de services, notamment celles de voyagistes en ligne, sont donc exclues du champ d’investigation de la mission. La mission n’a pas eu la possibilité de s’attacher aux spécificités des outre-mer français en ce qui concerne le commerce en ligne. Les acteurs économiques opérant sur le marché B2C peuvent être distingués en deux catégories. D’une part les pure players, terme désignant les acteurs du commerce de détail exerçant leur activité uniquement en ligne sans aucun autre relais physique que ceux nécessaires à l’entreposage et à la distribution jusqu’au client final. Relèvent également de cette catégorie les anciens acteurs de la vente à distance qu’ils soient des commerçants comme La Redoute ou des producteurs (industriels, artisans, agriculteurs) vendant directement leurs biens via un site propre. 1 Au sens de la division 47 de la nomenclature d’activités française (NAF), révision 2 en date du 1er janvier 2008. Annexe II - 2 - D’autre part, les entreprises omnicanal, qui associent dans leur stratégie de vente les canaux de distribution physiques et en ligne. Cette stratégie permet de répondre à la demande du client qui est désormais libre de choisir les produits en magasin et les commander sur internet ou au contraire, les repérer sur internet et les acheter dans un magasin pour bénéficier du conseil d’un vendeur. Enfin, de nombreuses entreprises industrielles, artisanales ou agricoles commercialisent une part de leur production par le commerce en ligne via un site propre, des plateformes locales ou par des places de marché. Cette simple énumération permet de montrer la grande diversité des acteurs du commerce en ligne en matière de taille comme de modèle économique. Les acteurs pure players conjuguent souvent deux outils. Ils vendent des produits qu’ils ont achetés, qu’ils stockent et qu’ils acheminent à leurs clients mais ils ont également développé des places de marché dématérialisées (ou marketplaces) permettant de mettre en relation des vendeurs professionnels et des acheteurs particuliers moyennant une commission. Ils proposent souvent aux vendeurs différents services, notamment logistiques, Amazon, Cdiscount, sont ainsi construits sur un modèle mélangeant retail en marque propre et place de marché. À l’inverse, AliExpress, filiale à l’étranger du chinois Alibaba, ou eBay sont bâtis exclusivement sur le modèle économique de la place de marché. L’e-commerce constitue l’un des trois grands canaux de distribution du commerce de détail en France avec le commerce de proximité et la grande distribution. 1.1.2. Le commerce en ligne recouvre des modèles économiques très différents Les modèles économiques en matière de commerce en ligne peuvent faire l’objet de la typologie suivante : les pure players opérant depuis l’extérieur de l’Union européenne sans relais physique en France comme Alibaba ou Wish ; le modèle Amazon, champion mondial du commerce en ligne ; de grands acteurs français adossés à de grande enseignes et pouvant être « tout en ligne » comme Cdiscount (groupe Casino) ou multicanal comme Fnac Darty ; d’anciens champions de la vente à distance reconvertis dans le commerce en ligne comme La Redoute ou Linvosges ; des PME ou TPE de commerce traditionnel, qui cherchent à diversifier leurs ventes ainsi que des industriels, des artisans et des agriculteurs qui ont créé des sites marchands pour vendre en direct leurs produits sur le marché français ou à l’exportation. La première catégorie correspond à un acteur en ligne pure player qui ne dispose d’aucune présence en France, que ce soit des entrepôts ou des bureaux. Ce type de société ne crée que marginalement des emplois en France en dehors de la messagerie, les colis étant très souvent préparés depuis l’étranger et envoyés par voie postale ou par fret express aérien. Ce modèle économique présente un piètre bilan environnemental. Il est également selon la direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) le plus propice à la fraude fiscale, à la contrefaçon et à la vente de produits non conformes aux normes européennes. Des acteurs comme Wish ou AliExpress, pour son activité purement française et sans prendre en compte les autres filiales du groupe, actives en Chine, relèvent de cette première catégorie. Annexe II - 3 - Toutefois, ces sociétés peuvent contribuer au développement à l’export d’entreprises françaises. Ainsi par exemple la plateforme Alibaba source des biens en France qu’elle revend aux consommateurs chinois. À titre d’illustration, lors du single day en Chine en 2020, 2 172 marques françaises ont généré 1,76 milliard de dollars en une semaine selon les représentants de cette société. De même selon une étude de l’expressiste DHL, 31 % des 1 000 premiers détaillants français en ligne ont un trafic international supérieur à 15 % de leur chiffre d’affaires2. Le modèle Amazon (cf. encadré 1) constitue une catégorie à part. Entreprise multi-activités, dont le commerce en ligne ne représente qu’une part, elle peut s’appuyer sur les autres activités du groupe, en particulier de services cloud, pour dégager du bénéfice et développer massivement ses ventes de détail qui sont partout déficitaires sauf aux États-Unis, d’après le service économique de notre ambassade à Washington. Amazon, fondé en 1995, n’a dégagé une rentabilité pour la première fois qu’en 2004 et est devenu aujourd’hui la première capitalisation boursière du monde, à plus de trois mille milliards de dollars. Le modèle d’Amazon se caractérise donc par sa capacité à être un acteur global du commerce mais aussi de la logistique, du transport, de la production informatique, du cloud, de la robotique… Il est aujourd’hui le numéro un du commerce en ligne aux États-Unis et en Europe. Amazon est de plus présent sur tous les continents à l’exception notable de la Chine dont il s’est retiré. Cette position lui a permis d’acquérir un véritable pouvoir de prescription sur ce marché et un rapport de force parfois dominant avec ses fournisseurs et les intervenants sur sa place de marché pour négocier les prix et conquérir de nouveaux marchés. Outre la puissance de son modèle, son développement a été facilité par une politique d’optimisation fiscale systématique et un cadre fiscal et réglementaire plus favorables aux entreprises du commerce en ligne qu’aux commerces de détail (cf. Annexe III). Enfin certains vendeurs enregistrés sur Amazon, à l’instar d’autres places de marché ont également profité des failles de la collecte de la taxe sur la valeur ajoutée en Europe pour opérer des fraudes massives à cette taxe, contribuant à l’offre de prix bien plus compétitif que le commerce physique. Amazon, à la différence d’Alibaba, est présent physiquement en France où il revendique 9 300 employés directs, 420 millions d’euros d’impôts acquittés en France pour un chiffre d’affaires de 5,7 milliards d’euros en 20193. La troisième catégorie est constituée de grands acteurs français, dont le siège est en France et qui appliquent la législation fiscale et sociale de notre pays, qu’ils soient pure players (VeePee, Cdiscount) ou relèvent d’une stratégie multicanal. Ces entreprises contribuent donc pleinement à l’activité économique du pays. Les grandes enseignes françaises du commerce en ligne proposent des produits couvrant toute la gamme de prix mais offrent souvent des prix attractifs à la faveur de leur pouvoir de négociation face aux fournisseurs, d’autant plus qu’ils sont souvent adossés à de grandes enseignes comme Carrefour ou Leclerc. Si, en fonction des acteurs, une part plus ou moins grande des produits proposés est importée, certains de ces acteurs cherchent à se distinguer par leurs engagements sur l’origine locale, française ou européenne de leurs produits. Les petites et moyennes entreprises (PME) du commerce se positionnent sur des marchés précis. Pour ces entreprises, la vente en ligne constitue une occasion de gagner de nouveaux clients en France et à l’étranger et de développer leur chiffre d’affaires et leur marge, notamment si elles vendent en ligne via un site propre et donc sans intermédiaire. Ces sites contribuent à consolider le commerce de proximité et élargissent l’offre disponible en ligne au bénéfice du consommateur. Ces acteurs peuvent donc avoir un impact favorable sur l’économie et même sur l’environnement. Leur impact écologique peut en effet être intéressant si leurs politiques d’approvisionnement favorisent les productions locales françaises ou européennes, même si le coût des produits peut être plus élevé. 2 DHL, Le commerce des épices du 21ème siècle 3 Interview de M. Frédéric Duval, directeur général d’Amazon France du 6 novembre 2020 dans LSA. Annexe II - 4 - Enfin, des industriels, des artisans ou des agriculteurs français utilisent le commerce en ligne comme un outil pour développer de fait des circuits courts qui leur assurent des marges plus rémunératrices (cf. encadré 2). La mission relève qu’autour de cette économie s’est créé tout un écosystème de start-ups françaises en appui au commerce en ligne, dans le champ de la logistique, des données, du marketing et de la communication, de l’omnicanal et de la digitalisation, du paiement en ligne, des places de marché, de la sécurité4. Certaines sont de niveau mondial et sont des atouts français à encourager et protéger le cas échéant. La portée et l’impact des différents modèles économiques de commerce en ligne diffèrent logiquement au regard de plusieurs dimensions. Outre la question de l’emploi et celle des relations à l’écosystème (fournisseurs, sous-traitants, concurrents, ou encore territoires), abordées dans d’autre annexes, les enjeux esquissés très sommairement ici demanderaient à être expertisés plus avant. Cinq approches, non exhaustives, peuvent ainsi être mentionnées : la contribution à la création de valeur et à l’innovation ; l’impact sur la production industrielle en France et en Europe (au regard de la relocalisation d’une partie de la chaîne de valeur, des importations et des exportations) ; la question des externalités négatives prises en charge par la collectivité) ; la contribution à l’économie verte et circulaire (à travers la durée de vie des produits, le recyclage) ; l’usage des données (traçage, souveraineté). Encadré 1 : Amazon, un modèle unique de rupture dans le secteur du commerce et de la donnée Amazon est à l’origine un site marchand de livres qui a misé dès les années 1990 sur la potentialité de la vente en ligne. L’intuition de son fondateur, M. Jeff Bezos, était que l’un des services majeurs pouvant être rendu en ligne consiste à classer l’information présentée à l’utilisateur pour le guider dans son choix que ce soit pour le livre ou pour n’importe quel autre bien du commerce de détail. Depuis lors, la stratégie d’Amazon est de rechercher la satisfaction du client, quel qu’en soit le prix. La croissance de l’entreprise a dès lors suivi deux axes. Le premier consiste en s’implanter sur de nouveaux marchés de biens. Cette extension de l’entreprise vers d’autres marchés a été rendue possible, outre la croissance interne d’Amazon, par le rachat d’un nombre croissant de concurrents ou complémentaires à son activité parmi lesquelles : pets.com, vente de produits pour les animaux de compagnie, Audible, site de ventes de livres audios, Zappos, site de vente de chaussures. Enfin, plus récemment, Amazon a également choisi de diversifier ses activités marchandes vers des biens dématérialisés et des services en lançant des services de streaming en ligne en 2011 (Amazon Music et Amazon Vidéo). Le second par son implantation sur de nouveaux marchés géographiques. Ces implantations ont été réalisées par des investissements massifs, à la fois en communication mais aussi en infrastructures logistiques, afin de pouvoir offrir un service compétitif localement vis-à-vis des acteurs du commerce de détail mais aussi de la vente par correspondance ou de la vente en ligne parfois déjà implantées. Schématiquement, cette croissance peut se retranscrire comme suit : 1995-2002 : développement en Amérique du Nord, Europe de l’Ouest et Japon ; 2002-2010 : tentative d’expansion en Chine et consolidation dans les marchés d’implantation ; 2010-2018 : nouvelle phase d’expansion vers l’Europe de l’Ouest, Australie et pays émergents et enrichissement de l’offre de produits numériques. L’entreprise a connu de nombreuses difficultés de développement en Inde et en Chine, se concluant notamment par la fin des activités de marketplace pour la Chine à partir du 18 juillet 2019. 4 Source : Challenge Start me up 2019-2020 de la FEVAD Annexe II - 5 - Amazon a peu à peu ouvert son site de ventes en ligne à des vendeurs tiers, activité connue sous le nom de place de marché (market place). Cette activité consiste à jouer le rôle de plateforme de mise en relation entre les vendeurs et les clients qui utilisent le site marchand Amazon. Pour certains vendeurs, le canal de vente que constituent les places de marché peut acquérir une importance économique telle qu’ils en dépendent une forme de dépendance à leur égard et être particulièrement sensibles aux conditions contractuelles qu’elles leur imposent. Certaines pratiques commerciales potentiellement abusives ont ainsi pu être dénoncées, notamment de déréférencement de la plateforme. L’entreprise propose en outre une gamme de services très étoffée pour les vendeurs recourant à sa place de marché : transport des marchandises du vendeur vers les entrepôts ; stockage, vente, livraison, promotion ; destruction des invendus ; interface de services après-vente. Les vendeurs tiers ont ainsi la possibilité de choisir à la carte les services qu’ils souhaitent voir gérer par Amazon. La société se rémunère par une commission perçue sur les ventes du vendeur tiers, des frais fixes d’accès à la plateforme (environ 50 $ par mois aux États-Unis et des frais pour chaque service souscrit par le vendeur). Selon le rapport annuel de l’entreprise, 58 % des produits vendus sur les sites Amazon l’ont été par des tiers en 2018. Afin de fidéliser ses consommateurs, dans un contexte de concurrence accrue sur la vente en ligne, Amazon a lancé aux États-Unis en 2005 une modalité d’abonnement baptisée Amazon Prime, qui offre : un service premium en matière de logistique avec des livraisons express en un ou deux jours ouvrés) ; de nouvelles catégories de produits dont de l’alimentaire sec (Prime Pantry) ; la livraison immédiate dans certains centres urbains (Prime Now) ; des réductions pour les produits Whole Foods, aux États-Unis uniquement, depuis le rachat de ce groupe de supermarchés en 2017) ; des services supplémentaires sur la vente en ligne (garanties,…) ; des contenus premium tels qu’un service de streaming musical (Amazon Music), vidéo (Amazon Video) et de livres électroniques (Prime Reading). Ce service a pour objectif non seulement de fidéliser les clients, l’écosystème ainsi offert couvrant de nombreux marchés et besoins, tout en érigeant des barrières à l’entrée plus importantes pour la concurrence. À titre d’illustration ce service est proposé à 49 € pour la France. Plus de cent millions de personnes l’utiliseraient dans le monde actuellement. Amazon appuie son développement dans le commerce sur une logistique performante, couvrant tout le spectre de la chaine d’approvisionnement, à la fois par une intégration horizontale (ouverture de nouveaux entrepôts) et une intégration verticale (développement de moyens de transport en propre)5. En 2015, le groupe a créé Amazon Air, compagnie aérienne de cargo destinée à transporter exclusivement les colis Amazon. Fin 2019, la compagnie devrait compter 50 avions cargos dans sa flotte basée aux Etats-Unis. En janvier 2020, Amazon annonçait poursuivre le développement de sa flotte d’avions. Cette flotte permet à Amazon une plus grande souplesse dans ses objectifs de réduction des délais de livraison pour ses clients Prime ainsi que lors de périodes de forte activité. En bout de la chaîne logistique, Amazon propose également de stocker les livraisons dans des casiers, situés en ville, afin de faciliter le ramassage des colis par ses clients. Ce service, appelé Amazon Locker, a été lancé en 2011 et se développe actuellement via des partenariats avec des distributeurs disposant d’un réseau de magasins physiques, comme Monoprix en France. 5 Source : Observatoire du commerce en ligne et des mobilités, édités par les docteurs Heleen Buldeo Rai et Laetitia Dablanc. Annexe II - 6 - Concernant l’automatisation de ses entrepôts, l’entreprise a fait l’acquisition en 2012, pour 775 millions de dollars, du groupe américain Kiva Systems, fabricant de robots dont il était un client important pour ses centres de logistique (fulfillment centers) et rebaptisé depuis Amazon Robotics. De fait Amazon se positionne aujourd’hui comme un leader dans la robotique et fait régulièrement l’acquisition de startups dans ce domaine afin d’améliorer ses technologies dédiées à la logistique et d’éviter du même coup une concurrence potentielle Parallèlement à son activité de vente en ligne, Amazon a lancé une activité de cloud pour entreprises et organisations, baptisée Amazon Web Services (AWS) en 2005. AWS propose un ensemble de services en allant du stockage et la sécurisation des données des entreprises à de l’analyse de données, des applications professionnelles, des outils de développement ou encore des outils de gestion de système. Ce service s’appuie sur un important réseau de serveurs à travers le monde. Cette activité est devenue la première source de profit d’Amazon. Aujourd’hui AWS est leader du secteur du cloud avec plus de 30% de part de marché mondiale dans ce secteur. Il a réussi à convaincre aussi bien les entreprises que les administrations américaines et européennes, les administrations publiques représentant une source de revenus importante pour AWS bien que ces données ne soient pas publiques. Ce n’est qu’en 2001 qu’Amazon a dégagé ses premiers profits (cinq millions de dollars pour un chiffre d’affaires supérieur à un milliard de dollars). En 2018, bien qu’ayant un chiffre d’affaires comparable aux autres GAFAM, Amazon est une entreprise moins profitable au regard des autres grandes entreprises technologiques. Le groupe dégage la plus grande partie de son chiffre d’affaires de ses activités nord-américaines, loin devant l’international et AWS. Les activités rentables d’Amazon sont ainsi les activités nord-américaines et celles d’Amazon Web Services, qui représentent en 2018 plus de la moitié des profits générés alors que cette activité représente 11 % du chiffre d’affaires du groupe. Les activités internationales du groupe (hors AWS) sont déficitaires. Toutefois la puissance de son modèle économique, sa forte croissance et la constance de son effort de R&D convainquent les investisseurs de la capacité d’Amazon à s’imposer durablement comme le leader incontesté des marchés où elle s’implante, même si elle a dû se retirer de Chine. À ce titre, Amazon fait partie des trois entreprises ayant les plus importantes capitalisations boursières au monde, évaluée à date de rédaction à plus de 1 500 milliards de dollars. Source : Direction du Trésor, Service économique régional de Washington, mission. Annexe II - 7 - Encadré 2 : L’entreprise textile Tuffery à Florac en Lozère La production de jeans et de vêtements de travail est une tradition dans les Cévennes comme le rappelle le nom de toile Denim pour toile de Nîmes. L’entreprise Tuffery est installée à Florac depuis 1892. En 2015, elle ne vendait que quelques centaines de jean pour l’essentiel à l’atelier mais aussi grâce à une page Google et n’employait que trois personnes. En 2015, à la reprise par la 4ème génération, l’entreprise était en grande difficulté mais les jeunes dirigeants firent le choix d’une production locale avec des critères de qualité élevés permettant de générer les marges nécessaires pour assurer la rémunération et la formation des salariés. Pour garantir ce modèle économique ils firent le choix des circuits courts : une boutique sur place et la création d’un site internet marchand performant. Ce choix leur permet aujourd’hui de commercialiser 30 000 jeans pour un chiffre d’affaires de 2,9 millions d’euros. Elle emploie 21 personnes. Les ventes se répartissent entre 30 % pour la boutique qui bénéficie d’une fréquentation touristique importante liée à la présence des gorges du Tarn et 70 % des ventes sont réalisées sur internet grâce à une politique active pour assurer sa visibilité. L’exportation représente 17 % du chiffre d’affaires. Les expéditions sont assurées par la Poste et ses filiales comme DPD, et par des groupes de messageries internationales pour l’exportation. L’entreprise a fait le choix de facturer le prix de la livraison au prix coutant et ne fait pas de remise en dehors de période promotionnelle afin que le client connaisse le prix du produit et de la livraison. Aujourd’hui, le principal défi de l’entreprise qui a doublé ses ventes en 2020 est de développer sa production pour pouvoir répondre à la demande. Un programme d’investissement est donc en cours en ayant le souci de rester fidèle aux critères de qualité et de durabilité qui ont fait la réputation de la marque. Source : Tuffery, mission. 1.2. Le commerce en ligne se développe à un rythme élevé mais conserve encore des marges de progression 1.2.1. Le commerce français se caractérise par le rôle majeur du commerce physique, en particulier dans le domaine alimentaire La France se caractérise par l’importance de son commerce de détail au sein du secteur marchand non agricole non financier. Sur la période 2010-2018, il représente en moyenne 12 % du chiffre d’affaires du secteur, contre 9 % en Belgique, en Allemagne et 8 % aux Pays-Bas. La France est en ce sens proche de l’Espagne, de l’Italie et du Royaume-Uni mais s’en distingue par la part croissante de ce secteur ces dernières années, notamment en 2018 où il représente 13 % du secteur marchand non agricole non financier. Annexe II - 8 - Graphique 1 : Part du commerce de détail au sein du secteur marchand non agricole non financier (en % du chiffre d’affaires) Source : Eurostat, mission. Il apparaît cependant un peu moins riche en emplois que chez ses voisins européens. Le commerce de détail en France représente en effet 13 % des personnes occupées du secteur marchand non agricole non financier contre 17 % au Royaume-Uni, 15 % aux Pays-Bas ou 13 % en Allemagne. Il semble en revanche aussi riche en emplois stables, le commerce de détail représentant 12 % des salariés ETP du secteur marchand en France, soit la moyenne observée sur les pays considérés. Graphique 2 : Part du commerce de détail au sein du secteur marchand non agricole non financier en 2018 (en % des personnes occupées et ETP salariés) Source : Eurostat, mission. 7% 8% 9% 10% 11% 12% 13% 14% 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Belgique Allemagne Espagne France Italie Pays-Bas Royaume-Uni 11% 13% 14% 13% 12% 15% 17% 11% 11% 12% 12% 9% 11% 15% 0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16% 18% Part des personnes occupées Part salariés ETP Annexe II - 9 - Le commerce de détail français se distingue nettement de ses voisins par sa structure6. L’alimentaire pèse pour 52 % du total en 2018, quand la moyenne européenne est à 41 %. La vente à distance au sens strict7, y est également moins développée, représentant 4 % du total du commerce de détail en 2018 contre 6 % en moyenne dans l’Union européenne. Graphique 3 : Décomposition du commerce de détail en Europe en 2018 (en % du CA total) Source : Eurostat, mission. Le commerce alimentaire représente 246 milliards d’euros (cf. tableau 1). Il est dominé par les grandes surfaces alimentaires (180 milliards d’euros). Le commerce alimentaire spécialisé conserve un poids significatif tout à fait original en Europe (50 milliards d’euros) mais les petites surfaces d’alimentation générale sont réduites à la portion congrue (15 milliards d’euros). Le commerce non alimentaire en magasin s’élève à 235 milliards d’euros. Il est le fait de chaînes spécialisées par secteur (habillement, chaussures, maison, bricolage, sport…). Enfin, le commerce hors magasin représente 44 milliards d’euros. Il recouvre traditionnellement les marchés forains, la vente à distance et plus récemment le commerce en ligne. Tableau 1 : Ventes au détail du commerce de détail et de l'artisanat commercial Formes de vente 2019 En milliards d’€ (TTC) En % ENSEMBLE du commerce alimentaire en magasin 245,9 46,8 % Alimentation spécialisée et artisanat commercial8 50,2 9,6 % Boulangeries-pâtisseries 15,3 2,9 % Boucheries-charcuteries 7,9 1,5 % Autres magasins d'alimentation spécialisée 27,1 5,2 % Petites surfaces d'alimentation générale et magasins de produits surgelés 15,3 2,9 % Grandes surfaces d'alimentation générale 180,3 34,3 % 6 Hors artisanat commercial au sens de l’INSEE correspondant aux codes NAF 1071B, 1071C, 1071D et 1013B. 7 Correspondant aux codes NAF 4791A et 4791B. 8 Boulangeries, pâtisseries, charcuteries. 41% 36% 43% 52% 39% 35% 41% 48% 48% 44% 40% 45% 45% 44% 43% 45% 2% 12% 2% 4% 3% 9% 7% 6% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% Alimentaire Détail hors alimentaire et carburants Détail sur éventaires et marché Ventes à distance Annexe II - 10 - Formes de vente 2019 En milliards d’€ (TTC) En % ENSEMBLE du commerce non alimentaire en magasin 235,0 44,7 % Grands magasins et autres magasins non alimentaires non spécialisés 12,4 2,4 % Magasins non alimentaires spécialisés (y/c pharmacie) 222,6 42,4 % Carburants 17,3 3,3 % Technologies de l'information et de la communication 8,5 1,6 % Equipement du foyer 52,0 9,9 % Culture, loisirs 24,1 4,6 % Autres commerces de détail en magasin spécialisé 120,7 23,0 % Habillement-chaussures 35,9 6,8 % Autres équipements de la personne 21,8 4,2 % Pharmacies, articles médicaux. et orthopédiques 38,5 7,3 % Autres magasins spécialisés 24,5 4,7 % ENSEMBLE du commerce hors magasin 44,4 8,4 % Commerce sur éventaire ou marché 6,0 1,2 % Ventes à distance et autres formes de commerce 38,3 7,3 % Ensemble du commerce en magasin 525,2 100,0 % dont : activités artisanales 16,8 3,2 % dont : commerce de détail (hors pharmacies) et artisanat commercial9 486,7 92,7 % Source : La situation du commerce en 2019, Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Sur la période 2013-2019, le commerce de détail a été caractérisé par les évolutions suivantes : les hypermarchés ont vu leur part de marché baisser de 13%, passant de 32,2 % à 29,9 %. Si leur part dans le commerce alimentaire a tenu, la vente des produits notamment électro-ménagers et habillement a fortement reculé dans un premier temps au profit des chaines spécialisées comme Décathlon ou Bricorama et dans un second temps du commerce en ligne10. En revanche, les supermarchés sont restés stables à 13,3 %. Même si les grandes surfaces continuent à se développer, la taille des dossiers acceptés en CNAC est en diminution régulière comme le montre le graphique ci-dessous ; le commerce alimentaire spécialisé résiste bien, à près de 11 % ; les magasins non alimentaires spécialisés ont vu leur part de marché passer de 38,4 à 36,9 %, soit une baisse de -4 % ; la part du commerce à distance est en forte hausse (cf. 1.2). Ces évolutions ont des conséquences importantes sur les commerces indépendants qui jouent un rôle majeur dans l’emploi et le dynamisme des petites et moyennes villes. Ces mouvements ont des impacts différents en fonction des territoires (cf. figure 1). Le commerce continue à créer des emplois dans les grandes villes et les zones touristiques mais en perd largement dans de nombreuses villes moyennes de France (cf. figure 2) ce qui pose problème compte tenu de l’importance de la fonction commerciale de ces cités. Les secteurs commerce et transport/logistique associé pèsent 17 % du PIB et emploient 4,5 millions de personnes, soit près d’un salarié sur 4 dans le secteur marchand. 9 Hors pharmacies : hors pharmacies et commerces d'articles médicaux et orthopédiques. 10 Source Kantar Annexe II - 11 - Figure 1 : Volume et densité d’emplois dans les commerces et services commerciaux en 2015 Source : Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU), Les dossiers de la FNAU, n° 45 de mai 2019. Annexe II - 12 - Figure 2 : Évolution de l’emploi salarié dans les commerces sur la période 2008 à 2017 Source : Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU), Les dossiers de la FNAU, n° 45 de mai 2019. Annexe II - 13 - 13 1.2.2. Le commerce en ligne se développe à un rythme nettement plus élevé que le commerce en magasin Depuis 2010, le chiffre d’affaires du commerce en ligne de biens et de services est en forte croissance, passant de 31 milliards d’euros à 112,2 milliards d’euros11 en 2020, soit un taux de croissance moyen de 14 % par an. Ce chiffre comprend les ventes de biens et de services (voyages, spectacles, restaurants…) presque à parité. Graphique 4 : Evolution du CA de l’e-commerce en France sur la période 2010-2019 Source : Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), mission. La croissance du commerce en ligne se distingue donc nettement de celle du commerce en magasin qui n’a crû sur la période que de 1,4 % par an en moyenne depuis 2010, soit une quasi-stabilité en valeur constante. D’après la fédération du commerce en ligne et de la vente à distance (FEVAD), le chiffre d’affaires d’environ 103 milliards d’euros de commerce en ligne en 2019 est constitué à 56 % de services, notamment les voyages, les services culturels (réservation de spectacles) et à 44 % de biens soit environ 45,5 milliards d’euros. D’après la fédération FEVAD, le marché du commerce en ligne de biens examiné dans le présent rapport a représenté environ 63 milliards d’euros en 2020 contre 46 milliards d’euros en 2019, soit 37 % de hausse. La mesure exacte de la taille du marché français du commerce en ligne reste toutefois difficile à obtenir en raison de sa très grande dispersion et diverge selon les sources (cf. encadré 3). Le marché français est caractérisé par la situation suivante : la majorité du commerce en ligne est réalisée par des acteurs français qui disposent de magasins : c’est le cas de Leclerc, Carrefour, FNAC-Darty, Auchan, Boulanger… Selon la FEVAD citée par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI France), 25 % des commerces de proximité ont également créé des sites de vente en ligne et ce mouvement est en hausse rapide dans le contexte de la crise COVID ; 11 D’après la fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), le chiffre d’affaires d’environ 103,4 milliards d’euros du commerce en ligne en 2019 est constitué à 56 % de services, notamment les voyages, les services culturels (réservation de spectacles) et à 44% de biens soit environ 45,5 milliards d’euros. Annexe II - 14 - 14 les acteurs spécialisés, les pure players, sont minoritaires. Avec un chiffre d’affaires communiqué à la presse de 5,7 milliards d’euros en 2019 hors place de marché, en hausse de 27 % par rapport à 2018, le leader Amazon détient une part de marché estimée d’environ 12,5 % (plus proche de 20% avec la place de marché), soit près de 2 % du commerce de détail français. Le deuxième, l’acteur français Cdiscount déclare quant à lui 2,0 milliards d’euros de chiffres d’affaires pour la même année, soit 4,3 % ; des entreprises de tailles variées (depuis L’Oréal jusqu’à des PME, des artisans ou des agriculteurs) ont des sites de commerce en ligne pour commercialiser leurs produits sur le marché national ou à l’exportation en complément des circuits traditionnels. La France compterait plus de 200 000 sites12 de commerce en ligne. Toutefois, 1 % des sites, c’est-à-dire 2 000 sites, réalisent 75 % du commerce en ligne tandis que 198 000 sites réalisent 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 55 000 euros en moyenne, ce qui peut être significatif pour une TPE. Toutefois, la part de ces sites est en diminution, passant de 2,5 % de part de marché en 2017 à 1,5 % en 2019 (cf. tableau 2) reflet de la forte concentration de ce secteur. Tableau 2 : Répartition de l’activité commerce en ligne par taille de marchands CA € /an 2015 2016 2017 2018 2019 Part des sites Part du CA du marché Part des sites Part du CA du marché Part des sites Part du CA du marché Part des sites Part du CA du marché Part des sites Part du CA du marché < 100 K€ 95,1 % 15,0 % 95,5 % 16,0 % 77,0 % 2,5 % 77,2 % 2,2 % 71,1 % 1,5 % 100 K€ < <1 M€ 18,1 % 10,9 % 17,3 % 8,3 % 21,8 % 7,1 % 1 M€ < < 10 M€ 4,3 % 24,0 % 4,0 % 23,0 % 4,3 % 21,4 % 4,6 % 20,0 % 6,0 % 17,8 % > 10 M€ 0,6 % 61,0 % 0,5 % 61,0 % 0,6 % 65,2 % 0,9 % 69,5 % 1,1 % 73,6 % Source : Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD). Environ 20 00013 commerces de détail sont également des points relais pour la livraison de colis du commerce en ligne. Cela leur apporte une rémunération, certes modeste pour ce service, mais surtout un potentiel de clientèle qui peut être intéressant. L’entreprise Relais colis indique ainsi que les commerçants membres du réseau perçoivent une rémunération moyenne de 300 € par mois. L’activité de colis leur amènerait en moyenne 30 personnes par jour et permet de convertir en moyenne 30 à 40 % des passages en achats. 12 Données FEVAD 13 Source Relais Colis Annexe II - 15 - 15 Encadré 3 : Le commerce en ligne en France, un marché difficile à mesurer D’après la fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), le chiffre d’affaires (CA) d’environ 103 milliards d’euros de l’e-commerce est constitué à moitié par les services, notamment les voyages, et à moitié par du commerce de biens soit environ 45,5 milliards d’euros. L’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) estime pour sa part à 38,3 milliards d’euros la part du commerce de détail réalisé en vente à distance, soit un écart de -11,7 milliards d’euros (-23 %) Enfin la mission a également pu accéder aux données de l’institut d’études Kantar World Panel, qui estime les dépenses d’achats de biens physiques réalisées en ligne à 39,4 milliards d’euros entre le 30 juin 2018 et le 30 juin 2019. Le panel Kantar est réalisé sur la base d’un échantillon de 12 000 individus représentatifs des Français de 18 ans et plus et recense les biens physiques achetés sur Internet dans le cadre du canal B2C, hors voyages, transport, hôtellerie notamment, sur les sites du web.fr et sur les sites implantés à l’étranger et qui livrent en France. Par conséquent, il apparait que la mesure du poids réel de l’e-commerce en France reste imprécise, du fait principalement de la difficulté : à bien identifier le chiffres d’affaires en ligne d’entreprises opérant directement depuis l’étranger et dont le CA en France est peu, voire pas, connu ; à comparer des chiffres d’affaires pour les plateformes d’e-commerce pure player dans la mesure où seules leurs commissions, liées à leur activité d’intermédiation, ressortent dans leur CA ; à comptabiliser les activités de commerce en ligne de toutes les sociétés industrielles, artisanales, agricoles ou commerciales qui disposent de sites marchands. Source : Mission. 1.2.3. Malgré sa croissance rapide, l’e-commerce ne représente que 10 % du commerce de détail en France mais il a d’importantes marges de développement En 2019 en France, le chiffre d’affaires du commerce de détail et de l’artisanat à caractère commercial (boulangerie, pâtisserie, charcuterie) s’élève à 525 milliards d’euros, toutes taxes comprises (T.T.C.)14. Sur la base d’une estimation du chiffre d’affaires du commerce en ligne dans la vente de détail en France en 2019 de 45 milliards d’euros, le commerce en ligne représenterait donc un peu moins de 10 % du commerce de détail en France (cf. graphique 5), ce dernier chiffre étant le plus couramment admis par les acteurs rencontrés par la mission. Ce chiffre est proche de celui de nos voisins européens, équivalent au marché américain (entre 10 % et 12 %) mais très inférieur à ceux qui prévalent au Royaume-Uni (19 %) ou en Chine (23 %). Les deux confinements nationaux décidés pour contenir la crise sanitaire liée à la COVID-19 ont encore accéléré ce mouvement. La croissance pour l’année 2020 de la vente de biens en ligne a atteint + 37 % soit plus de deux fois le rythme d’avant crise. La part du commerce en ligne atteint aujourd’hui 13,4 % du commerce de détail. 14 Source : La situation du commerce en 2019, Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Annexe II - 16 - 16 Graphique 5 : Part du commerce en ligne dans le commerce de détail en France Source : Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), mission. Cette hausse repose sur l’effet conjugué de deux facteurs. D’une part, les marges de pénétration du commerce en ligne restent importantes. Selon les données de l’institut Kantar, au 30 juin 2020, 69,8 %15 de la population consomme en ligne alors que ce chiffre est de plus de 80 % dans les pays voisins. Cela laisse un fort potentiel de croissance pour le commerce en ligne, en particulier sur le marché alimentaire, où le taux de pénétration n’est que de 23 %, et sur lequel les places de marché leaders affichent des objectifs ambitieux. D’autre part, les deux principaux leviers de développement pour les acteurs du commerce en ligne seraient l’augmentation de (cf. tableau 3) : sa part de marché auprès des 65 ans et plus : si 75,5 % des 18-64 ans consomment en ligne, ils ne sont que 50,9 % des 65 ans et plus ; la fréquence d’achat en ligne, actuellement d’environ 22 actes d’achat par an, que les méthodes de publicités ciblées ou d’abonnement de type Amazon prime ou Cdiscount à volonté pourraient favoriser. Or, sous l’effet de la crise de la COVID-19, le commerce en ligne aurait progressé auprès des plus de 65 ans d’après les panélistes Kantar qui y ont recouru pour se protéger de la pandémie, alors qu’ils utilisaient peu le commerce en ligne jusque-là. 15 À la même date une étude du cabinet Harris pour l’ADEME l’estime à 87 %. 55,0 62,9 71,5 81,7 92,6 103,4 112,2 492,2 494,3 502,1 507,4 518,3 525,2 468,7 6,0% 7,0% 8,0% 8,5% 9,1% 9,8% 13,4% 0,0% 2,0% 4,0% 6,0% 8,0% 10,0% 12,0% 14,0% 16,0% 0,0 100,0 200,0 300,0 400,0 500,0 600,0 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Commerce en ligne (biens et services) Total commerce de détail Part de marché du commerce en ligne dans le commerce de détail Annexe II - 17 - 17 Ce développement rapide du commerce en ligne rappelle l’irruption de la grande distribution. Le premier hypermarché est créé en 1963 alors que les supermarchés ne représentent qu’1 % de la distribution des produits alimentaires. En 1972, les hypermarchés pèsent pour 6 % et les supermarchés pour 9 %, ce qui explique la fronde des commerçants indépendants et l’adoption en 1973 de la loi Royer pour chercher à réguler le développement des grandes surfaces. Aujourd’hui c’est la grande distribution qui, aux côtés du petit commerce, est à son tour affectée par l’expansion des majors étrangers du commerce en ligne et attend des mesures correctives de l’État (cf. encadré 4). Tableau 3 : Taux de pénétration et fréquence d’achat de l’e-commerce par tranche d’âge Âge clients e-commerce Total e-commerce GSA Hors GSA % d’acheteurs Fréquence d’achat % d’acheteurs Fréquence d’achat % d’acheteurs Fréquence d’achat Total démographie 69,8 22,2 22,8 8,2 67,0 20,3 Moins de 35 ans 77,1 22,9 26,4 7,7 74,6 20,9 De 35 à 49 ans 81,0 29,3 35,0 9,8 77,8 26,1 De 50 à 64 ans 68,5 18,7 18,3 6,9 65,9 17,5 65 ans et plus 50,9 14,1 10,4 6,2 48,8 13,4 Source : Panel e-commerce Kantar. Encadré 4 : De l’épicerie au supermarché Le commerce de détail est encore très traditionnel à la fin des années 1940 puisque la France compte plus de 1 300 000 commerces indépendants. Le commerce alimentaire représente 376 000 points de vente sédentaires, soit un commerce pour 109 habitants. Le commerce de détail emploie alors 2 300 000 personnes, 1 300 000 propriétaires gérants et 1 000 000 de salariés. En 1951, la part du commerce indépendant dans le commerce est de 72 % et de 85 % dans le commerce alimentaire. Le secteur du commerce reste à l’écart du grand mouvement de modernisation de l’économie et Alfred Sauvy regrette qu’alors que « la production se fait désormais en grande série, la vente se fasse toujours au compte-goutte. » À partir des années 1950, Leclerc, épicier à Landerneau, invente le discount : une gamme resserrée de produits proposés à prix de gros. Déjà, il découvre ce qui fera son succès : faire savoir qu’il se bat contre la vie chère, mettre en scène son opposition aux fournisseurs qui menacent de ne plus le livrer et faire un lobbying efficace à Paris dans un contexte où la lutte contre l’inflation est la priorité. Le premier supermarché est créé en France en 1957. S’il comporte un parking, la vente en libre-service et des caisses enregistreuses, il pratique les mêmes prix que les autres magasins du groupe. Un mouvement de concentration et d’allègement de l’appareil commercial s’engage toutefois même si le développement de la consommation, le niveau de l’inflation et un certain isolement, notamment dans les zones rurales, permettent à de nombreux acteurs économiques de se maintenir. La TVA est créée en 1954 mais elle ne s’appliquera au commerce de détail qu’à partir de 1968. C’est dans ce contexte que l’action contre les contrôles fiscaux conduite en 1953 par Pierre Poujade, le papetier de Saint-Céré dans le Lot, va connaître une certaine popularité dans le monde des commerçants indépendants. En élargissant ses thématiques « contre l’État vampire » et la défense des petits contre les gros pour aborder un nationalisme à forts relents vichystes, Pierre Poujade va connaître un certain succès politique qui lui permettra d’obtenir 12 % des voix et 52 députés aux législatives de 1956. La volonté de moderniser le pays, de lutter contre l’inflation et l’invention de l’hypermarché conduisent à une modification profonde du commerce en France à partir des années 1960. En 1959, un comité d’experts est constitué autour de Jacques Rueff et de Louis Armand pour faire des propositions sur la modernisation du commerce. Il en sort un plan d’investissement au service de la modernisation du commerce et de la concentration du secteur, des actions de lutte contre la fraude fiscale, de simplification administrative pour la création de commerces à prix unique, de développement des marchés d’intérêt national et des abattoirs. Annexe II - 18 - 18 Ce processus de concentration va changer de rythme avec la création en 1963 du premier hypermarché, le Carrefour de Sainte-Geneviève-des-Bois, sur une surface de 2 500 m². Ce concept fondé sur l’industrialisation des magasins pour réduire le temps consacré aux courses et bénéficier de prix bas, va avoir un succès foudroyant : entre 1962 et 1972, la part de marché des grandes surfaces, super et hypermarchés va passer de 0 % à 15 %. Le remembrement très rapide du commerce entraîne des troubles qui conduisent à un infléchissement politique et à l’adoption de la loi Royer en 1973. À la suite des troubles liés aux protestations des commerçants indépendants menés par Gérard Nicoud et des engagements pris dans le cadre de l’élection présidentielle de 1969, une volonté de rééquilibrage en faveur du commerce indépendant se met en place marquée par des allègements fiscaux et un début d’encadrement de l’urbanisme commercial pour chercher à réguler la création de nouvelles grandes surfaces dont le rythme commence à ralentir dès 1970, même si la priorité donnée au remembrement commercial demeure comme le démontre les premiers signes en faveur de l’ouverture dominicale du grand commerce. De nouvelles mesures sont annoncées en 1971 sui portent sur l’amélioration de la retraite des indépendants et en particulier des commerçants. Une indemnité viagère de départ, à l’image de celle existante pour les agriculteurs est mise en place, financée par une taxe sur les surfaces commerciales de plus de 400 m² (TaSCom) mise en place en 1972. Enfin la loi Royer, votée le 27 décembre 1973 vise à freiner le développement des grandes surfaces par l’instauration des commissions départementales d’aménagement commercial (CDAC) et de la commission nationale d’aménagement commercial (CNAC). L’application de la loi Royer va permettre de ralentir le rythme d’ouverture des hypermarchés qui passe de + 151 % sur la période 1969-1973 à + 28 % sur la période 1974-1978. Toutefois, la loi Royer est promulguée alors que le basculement est déjà intervenu. En 1973, sur les 2 600 000 personnes actives dans le commerce de détail, 75 % sont des salariés et la France est le pays en Europe où la grande distribution est la plus forte, juste derrière l’Allemagne. Source : Thèse de M. Tristan Jacques, soutenue le 12 juin 2017 à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, « L’État, le petit commerce et la grande distribution, 1945-1996 », mission. 1.2.4. Les achats de l’e-commerce sont particulièrement concentrés sur quelques secteurs Le commerce en ligne dispose aujourd’hui de positions fortes dans les marchés du tourisme, des produits culturels, de l’électroménager, de l’habillement, des jeux et du jouet. Sur la base des données FEVAD, INSEE et Kantar, la mission estime ainsi, en moyenne sur la période 2015-2019, la part du marché du commerce en ligne sur ces marchés comme suit (cf. tableau 4) : tourisme : 44 % ; produits culturels : a minima 20 % ; électroménager : 20 % ; habillement : 16 % jeux et jouets : 27 %. Dans le secteur du livre, le commerce en ligne représente désormais 21 % des ventes, derrière les grandes surfaces spécialisées (25,5 %), les librairies (22 %) mais devant les grandes surfaces non spécialisées (19 %) et les ventes par correspondance (9 %) 16. 16 Source : syndicat des libraires. Annexe II - 19 - 19 Tableau 4 : Part du marché de l’e-commerce Marché 2015 2016 2017 2018 2019 Tourisme 43,0 % 44,0 % N.C. 44,0 % 46,0 % Produits culturels physiques neufs et dématérialisés 39,0 % 43,0 % 45,0 % 48,0 % 19%17. Maison, high tech 21,0 % 22,0 % 23,0 % 19,0 % 25,9 % Maison électroménager 17,0 % 17,0 % 18,0 % 26,0 % 20,4 % Habillement 15,0 % 16,0 % 13,0 % 20,0 % 14,7 % Jeux et jouets N.C. N.C. N.C. 27,1 % 26,0 % Meubles 12,0 % N.C. 13,0 % 14,0 % 7,3 % Produits grande consommation N.C. N.C. 6,6 % 7,1 % 7,6 % dont drive PGC 4,0 % 4,9 % 5,0 % 5,7 % 6,0 % Source : Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), Panel e-commerce Kantar. mission. 2. Le commerce en ligne s’inscrit dans une évolution des modes de consommation qui valorise la livraison et requiert une logistique toujours plus performante 2.1. Commerce en ligne et commerce en magasin sont complémentaires pour le consommateur 2.1.1. Le développement du commerce en ligne répond aux nouvelles habitudes de consommation L’essor de l’e-commerce serait avant tout le fait d’une rupture avec le modèle de consommation hérité des Trente Glorieuses, caractérisé par la massification du marché soutenue par l’offre. Selon plusieurs interlocuteurs auditionnés par la mission, ce modèle serait aujourd’hui en crise du fait de la conjonction de trois facteurs. D’une part, une complexification de la société, qui s’est segmentée avec une mosaïque d’attentes qui nécessite une offre commerciale toujours plus large. Pour le centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CRÉDOC), l’essor du commerce en ligne reflète cette « hyper-segmentation du marché »18. Dans cette perspective, le vendeur devient de plus en plus un spécialiste qui doit traiter en profondeur un petit nombre de produits. Le commerce en ligne a ainsi favorisé l’essor d’un commerce de précision19 qui permet à certains acteurs spécialisés de se démarquer. D’autre part, le moteur de la consommation a changé. Il s’agit moins de vendre que d’accompagner la réalisation d’un client, à travers son acte d’achat. Le commerce transactionnel, hérité des Trente Glorieuses, cohabiterait donc de plus en plus avec une dimension de service qui nécessite conseils et avis. Enfin, une partie des consommateurs rejette ce modèle qu’ils jugent dépassé, voire néfaste et privilégie une économie de l’usage, du prêt, de la réutilisation. 17 Changement de méthode en 2019. Seuls les produits physiques neufs sont renseignés par la FEVAD. 18 Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CRÉDOC), Cahier de recherche n° 315, Commerce non alimentaire, étude des comportements de consommation par circuit de distribution, décembre 2014. 19 Selon l’expression de M. Philippe Moati, professeur d'économie à l'université Paris-Diderot et cofondateur de l’Obsoco. Annexe II - 20 - 20 Or le commerce en ligne est particulièrement adapté à cette évolution. Il permet d’élargir considérablement l’offre mise à disposition du consommateur, le catalogue d’un grand acteur du commerce en ligne comptant des dizaines, voire des centaines de millions de références quand un hypermarché n’en propose que des centaines de milliers. Le commerce en ligne facilite la comparaison entre les offres et les prix pratiqués et permet ainsi de diminuer l’asymétrie d’information. Or le prix reste la première préoccupation du consommateur comme l’a montré une récente étude d’OpinionWay selon laquelle, 62 % des consommateurs de produits alimentaires sont avant tout intéressés par le prix lors de leur acte d’achat20. En ce sens, le commerce en ligne permet une augmentation de la concurrence et offre au consommateur une meilleure information sur les prix. Enfin, il permet une livraison, voire un retour en cas de problème, dans des conditions généralement très satisfaisantes pour le client, non sans poser des problèmes environnementaux (cf. Annexe IV). Ainsi, une récente enquête de l’UFC-Que-Choisir relève la satisfaction des consommateurs français21 : 94 % d’entre eux se déclarent satisfaits des sites web-marchands qui offrent un accès à une gamme de produits plus large à des prix plus bas et un service client apprécié et disponible partout en France, permettant à des clients isolés de disposer des mêmes produits au même prix que ceux des métropoles. Les préoccupations des consommateurs exprimées à travers cette étude rejoignent donc les conclusions du centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CRÉDOC), pour qui le pouvoir d’achat et la qualité de service demeurent les deux principales composantes du choix du consommateur derrière la proximité22. L’UFC-Que-Choisir fait part toutefois de sa préoccupation quant aux problèmes récurrents de non-respect des normes UE, voire la dangerosité de nombreux produits proposés notamment les jouets et les bijoux fantaisie. 2.1.2. Le recours à l’achat en ligne est désormais banalisé Selon le panel e-commerce de Kantar, sept Français adultes sur dix ont réalisé au moins un achat de bien sur internet au cours de la dernière année En moyenne, en 2019, un Français réalise environ 3,5 achats de biens par an en ligne. Le profil des clients du commerce en ligne recouvre en grande partie l’image de la population française (cf. tableau 5) : les acheteurs du commerce en ligne sont surtout issus de la part la plus jeune de la population (moins de 49 ans); les acheteurs du commerce en ligne appartiennent à toutes les classes sociales, le niveau de revenu étant le moins discriminant des critères ; les acheteurs du commerce en ligne sont surtout des familles d’au moins deux enfants : leurs achats en valeur représentent près de 40 % du total des achats alors qu’elles ne représentent que 25 % de la population. Sur le marché alimentaire, ce sont les cibles privilégiées des drives ; les différences régionales sont très limitées ; 20 Viennent ensuite la provenance géographique (58 %), la composition des produits (56 %). OpinionWay pour FoodCamp, 2018. 22 Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CRÉDOC), Cahier de recherche n° 299, Consommation durable : l’engagement de façade des classes supérieures, mars 2019. 21 Infographie UFC-Que Choisir, Novembre 2019. Annexe II - 21 - 21 les acheteurs sont représentés dans toutes les communes indépendamment de leur taille, y compris dans les plus petites d’entre elles, les communes de moins de 2 000 habitants correspondent exactement au poids de ces communes dans la population ; les Français qui n’utilisent pas le commerce en ligne, soit 30 % des adultes, sont surtout des personnes âgées, des personnes sans accès à internet ou sans carte bancaire, mais aussi des personnes qui n’en voient pas l’intérêt ou qui refusent ce mode de consommation. En conclusion, l’achat en ligne touche donc désormais une grande majorité de la population française quel que soit son âge, son genre, son lieu de résidence ou sa catégorie socio-professionnelle, avec toutefois un poids légèrement supérieur des jeunes adultes et en particulier des familles. Tableau 5 : Profil des clients du commerce en ligne Type clients de l’e-commerce Part acheteur (en %) En valeur (en %) au 30 juin 2018 au 30 juin 2020 Part dans la population totale au 30 juin 2018 au 30 juin 2020 Âge Moins de 35 ans 29,2 28,0 25,4 30,3 27,4 De 35 à 49 ans 29,8 29,7 25,6 38,2 39,9 De 50 à 64 ans 24,2 24,7 25,1 22,2 21,7 65 ans et plus 16,3 17,4 23,9 9,4 10,9 Catégorie sociale Aisée 13,6 14,0 13,5 14,7 15,8 Moyenne supérieure 29,3 29,4 28,5 33,1 30,9 Moyenne inférieure 40,9 40,5 41,7 38,1 39,5 Modeste 16,2 16,5 16,4 14,1 13,7 Composition du foyer 1 personne 17,0 16,5 19,0 12,9 11,7 2 personnes 34,2 35,2 37,3 29,9 32,0 3 personnes 19,5 19,4 18,3 22,3 21,4 4 personnes et plus 28,8 28,7 25,4 34,9 34,8 Lieu de résidence Nord 9,8 9,8 9,7 10,2 10,2 Est 8,9 9,1 9,2 8,4 8,6 Région parisienne 17,7 18,2 18,3 19,4 19,4 Ouest 18,0 17,9 18,4 15,6 16,6 Centre-ouest 7,7 7,4 7,5 7,2 7,8 Centre-est 15,1 15,0 14,2 16,3 14,4 Sud-ouest 9,7 9,6 10,1 9,7 9,6 Sud-est 13,1 13,1 12,6 13,0 13,3 Taille de la commune de résidence (en nombre d’habitants) Moins de 2 000 27,5 27,3 26,7 28,5 27,3 De 2 000 à 20 000 17,1 17,0 16,9 18,3 17,2 De 20 000 à 100 000 12,4 13,0 12,7 11,9 12,7 100 000 et plus 27,8 27,4 27,9 24,9 26,9 Agglomération parisienne 15,0 15,4 15,8 16,3 15,8 Genre Homme 48,5 48,2 47,7 49,0 49,6 Femme 51,5 51,8 52,3 51,0 50,4 Source : Panel e-commerce Kantar, mission. Annexe II - 22 - 22 2.2. Ces évolutions ont conduit les grandes enseignes de la distribution à intégrer très largement la vente en ligne dans leurs stratégies 2.2.1. Les acteurs de la grande distribution ont développé des stratégies omnicanal alors que les commerces indépendants restent en retrait, seuls 25 % étant présents en ligne Les ventes en ligne B2C peuvent avoir lieu soit directement depuis le site internet de la société vendeuse, on parle alors de ventes en propre, soit sur des places de marché de type Amazon ou Cdiscount, on parle alors de ventes intermédiées. Dès lors l’opposition traditionnelle entre commerce électronique et commerce traditionnel doit être repensée pour aller vers davantage de complémentarité entre ces deux canaux de distribution. C’est également ce que souligne l’étude de l’UFC-Que-Choisir, où 46 % des consommateurs trouvent rassurant de passer par des acteurs qui ont également des magasins. L’hyper-segmentation du marché analysé par le CRÉDOC, conduit à penser l’internet non pas comme un canal de distribution à part entière, pur concurrent du magasin physique, mais comme une part intégrante de la stratégie marketing et de communication des professionnels du secteur, parfois difficile à développer pour des petits commerces disposant de moyens limités. Pour le consommateur, le commerce en ligne est donc devenu un canal de complémentaire des canaux de distribution physique. Le consommateur peut se renseigner, et surtout essayer un produit en magasin avant de l’acheter en ligne après avoir comparé les prix. A contrario, il peut faire le repérage sur internet et faire l’achat en magasin après avoir bénéficié des conseils d’un vendeur et s’être assuré qu’il correspond bien à la description faite en ligne. Ainsi d’après une étude menée par la fédération du commerce et de la distribution (FCD) en 2016 : sept acheteurs sur dix en magasin se sont renseignés sur internet avant une visite en magasin ; plus d’un acheteur sur deux se rend en magasin avant d’effectuer son achat sur internet. Il est donc désormais dépassé d’opposer commerce en ligne et en magasin. C’est pourquoi les distributeurs traditionnels se sont adaptés en investissant massivement le champ des stratégies omnicanaux. Comme le relève l’institut Paris Région23, les trois-quarts des acteurs de la vente en ligne seraient multicanaux. Pour 86 % d’entre eux la vente en ligne a complété une activité de commercialisation existante. Les trois-quarts des acteurs de la vente en ligne ont des points de vente physique, dont 90 % dans le commerce de détail. Les petits commerces semblent pour l’instant être largement restés en dehors de ce mouvement, comme le constate CCI France, selon qui 25 % d’entre eux ont un site internet contre 72 % en Allemagne. Toutefois, certains commerces indépendants réussissent avec succès à développer leur activité en jouant sur ces deux modes de vente. Ainsi, parmi les acteurs dominants du commerce en ligne en France figurent les grands enseignes du commerce qui ont développé des sites comme Leclerc, FNAC-Darty, aux côtés des pure players comme Amazon ou les Français Cdiscount ou Veepee. Certains acteurs opèrent de l’étranger comme Alibaba ou l’américain Wish (cf. tableau 6). 23 Ex Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île de France, mars 2016, Comment améliorer la performance logistique du e-commerce. Annexe II - 23 - 23 Tableau 6 : Liste des douze premiers sites de commerce en ligne B2C les plus visités en France au 2nd trimestre 2020 Enseigne Pays du siège Rang Visiteurs uniques par mois (en milliers) Taux de couverture de la population française Part de marché en % valeur du marché Types d’entreprises Amazon États-Unis 1 31 179 49,7 % 22,2 % Pure player Cdiscount France 2 23 414 37,3 % 8,1 % Pure player FNAC France 3 17 242 27,5 % 2,1 % Omnicanal Leroy-Merlin France 4 14 453 23,0 % N.C. Omnicanal E.Leclerc France 5 13 815 22,0 % N.C. Omnicanal Carrefour France 6 13 332 21,3 % N.C. Omnicanal Wish États-Unis 7 12 928 20,6 % N.C. Pure player VeePee France 8 12 169 19,4 % 3,4 % Pure player Mano Mano France 9 11 711 18,7 % N.C. Pure player Rakuten Japon 10 10 963 17,5 % N.C. Pure player Darty France 11 10 338 16,5 % 2,0 % Omnicanal AliExpress Chine 12 10 102 16,1 % N.C. Pure player Source : Médiamétrie pour FEVAD, Kantar World Panel, mars 2020, mission. De fait, cette stratégie de diversification semble cependant avant tout le fait des moyennes et grandes entreprises. Ainsi selon l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE)24, seules 19 % des sociétés de dix personnes ou plus implantées en France effectuent des ventes dématérialisées, tout type confondu, avec cependant une grande hétérogénéité en fonction de la taille de l’entreprise : 15 % des sociétés de 10 à 49 personnes réalisent des ventes dématérialisées ; 33 % des sociétés de 50 à 249 personnes réalisent des ventes dématérialisées ; 50 % des sociétés de 250 personnes ou plus réalisent des ventes dématérialisées. Le commerce en ligne pèse de plus en plus dans l’activité des sociétés implantées en France. En 2017, il représente 22 % de leur chiffre d’affaires total, en hausse de 5 points depuis 2015, soit autant qu’entre 2007 et 2015. Les écarts semblent toutefois davantage se creuser que par le passé selon la taille des entreprises. Alors que la part des ventes dématérialisées dans le chiffre d’affaire des sociétés de 10 à 49 personnes et de 50 à 249 personnes est stable sur la période 2015-2017 (respectivement environ 8 % et 13 %), elle augmente très fortement pour les entreprises de plus de 250 personnes (de 21,5 % à 30,3 %) (cf. graphique 6). 24 Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), mars 2019, Le commerce électronique, révélateur d’une fracture numérique entre sociétés, chiffres incluant le B2C et le B2B. Annexe II - 24 - 24 Graphique 6 : Évolution de la part des ventes dématérialisées dans le chiffre d’affaires des sociétés selon leur taille (en %)25 Source : Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), mars 2019, Le commerce électronique, révélateur d’une fracture numérique entre sociétés, mission. Toutefois, selon l’INSEE, le web B2C n’est que la « partie émergée du commerce électronique ». La majorité des ventes en lignes concernent des ventes entre professionnels (B2B) via des échanges de données informatisées (EDI). Ainsi en 2017, les ventes en ligne B2C ne représenteraient que 3 % du chiffre d’affaires total des entreprises considérées, et 14 % du total des ventes dématérialisées (cf. graphique 7). 25 Les ventes dématérialisées retracées par l’INSEE englobent le commerce en ligne B2B (via EDI ou ventes en ligne) et B2C (ventes en ligne) 3,0 4,7 8,1 7,8 10,2 12,8 12,8 13,8 15,7 18,0 21,5 30,3 11,6 13,7 16,7 21,6 0 5 10 15 20 25 30 35 2007 2011 2015 2017 10 à 49 personnes 50 à 249 personnes 250 personnes ou plus Ensemble Annexe II - 25 - 25 Graphique 7 : Part des ventes web BtoC, web BtoB et EDI dans le chiffre d’affaires des ventes dématérialisées en 2017 (en %) selon la taille des sociétés Source : Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), mars 2019, Le commerce électronique, révélateur d’une fracture numérique entre sociétés, mission. 2.2.2. Les places de marché jouent un rôle prescripteur sur les stratégies omnicanal des entreprises 2.2.2.1. L’audience des places de marché excède leurs poids économiques et témoigne de leur capacité d’influence sur la demande La part des places de marché au sein du commerce en ligne est aujourd’hui minoritaire. Hors alimentaire, elle s’établirait, d’après les données du panel e-commerce de Kantar, à 20 %. Les ventes en propre depuis le site des marques représenteraient dès lors 80 % du marché en valeur sur la période 2019-2020. Ce poids, encore modeste, ne peut toutefois être confondu avec le pouvoir d’influence que ces plateformes ont acquis sur les pratiques du commerce en ligne. Ainsi si elles ne pèsent que 20 % du marché en valeur, 49 % des acheteurs ont acheté au moins une fois sur ces plateformes au cours de l’année écoulée26. L’audience de ces sites est encore supérieure à leur part de marché (cf. tableau 6). Ainsi au second trimestre 2020 les deux premiers sites de commerce en ligne les plus visités sont Amazon et Cdiscount avec respectivement 31,2 millions et 23,4 millions de visiteurs uniques. La FNAC, premier site omnicanal du classement, n’est que troisième avec 17,2 millions de visiteurs uniques (cf. tableau 6). AliExpress est douzième de ce classement avec 10,1 millions de visiteurs uniques. 26 Kantar, panel e-commerce. 17,0 14,0 14,0 14,0 26,0 14,0 19,0 19,0 57,0 72,0 67,0 67,0 0 20 40 60 80 100 120 10 à 49 personnes 50 à 249 personnes 250 personnes ou plus Ensemble Web BtoC Web BtoB EDI (BtoB) Annexe II - 26 - 26 En conséquence, l’usage des places de marché apparaît largement répandu dans le comportement d’achat des consommateurs, en premier lieu comme source d’informations et de comparaison de prix puis, en second lieu, comme canal d’achat, permettant à ces places de marché d’acquérir un pouvoir prescripteur sur deux volets majeurs du commerce en ligne : la tarification de la livraison ; le prix. 2.2.2.2. La livraison est aujourd’hui majoritairement offerte, sur la base des pratiques promues par les places de marché Alors que la livraison constituait l’une des sources de profit complémentaire à la vente à distance et servait à compenser des prix attractifs, les places de marché ont progressivement imposé dans le commerce en ligne la livraison offerte. Dans une étude consacrée au commerce en ligne parue en 2020, réalisée sur la base de 100 commandes en ligne auprès des acteurs les plus importants en la matière en France par le cabinet spécialisé parcelLab27 : 7 % des sites offrait la livraison ; 46 % la conditionnait à panier minimum d’achat s’établissant en moyenne à 51,15 € ; 47 % la rendait payante. Or d’après le panel e-commerce du cabinet Kantar, le panier moyen d’achat en ligne s’élève à 57 € sur la période 2018-2020, chiffre cohérent avec celui communiqué par la fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD) qui l’estimait à 55 € en 2019 avec une hausse notable au deuxième trimestre 2020 à 71 €. Cette banalisation de la livraison affichée « gratuite » est trompeuse, cette dernière étant avant tout offerte ou conditionnée à un panier minimum (cf. 2.3.1.1). Elle est cependant particulièrement développée chez les pure players du commerce en ligne, et en particulier les places de marché. Ainsi, Amazon et Cdiscount offrent toute livraison en France métropolitaine dès 25 € TTC d’achat. Cette livraison peut devenir également gratuite, sans limite, via des programmes de fidélité développés par des plateformes de type Amazon prime et Cdiscount à volonté. Or d’après la FEVAD, 37 % des acheteurs en ligne sont abonnés à au moins un service de livraison en 201928. 2.2.2.3. Diverses pratiques font que le commerce en ligne a des marges très faibles et engendrerait un effet à la baisse sur les prix, le commerce physique s’alignant sur le prix en ligne pour les produits de consommation courante L’impact du commerce en ligne sur le niveau général des prix reste peu documenté. De fait, un consommateur qui recherche un produit, compare systématiquement les prix proposés par les différents vendeurs en ligne, les mettant en concurrence directe et retiendra celui dont le prix est le plus bas, livraison comprise. Dans le commerce physique, le client peut faire des choix mais n’ira pas dans plusieurs magasins éloignés choisir les prix les plus bas et serait soumis à des achats d’impulsion plus facilement. C’est ainsi que les écarts de prix entre les magasins physiques sont à la hausse comme le souligne la FCD. 27 ParceLab, 2020, e-commerce français, shipping study. 28 Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), Chiffres clés de l’e-commerce, édition 2020. Annexe II - 27 - 27 Certains travaux économiques29 suggèrent cependant que le commerce en ligne aurait des effets à la baisse sur les prix du fait de : la disponibilité accrue de l’information donc un renforcement de la concurrence qui tirerait le prix des biens vers le bas ; l’accès des consommateurs à des produits moins chers sans modification de marge pour le distributeur, en cas de ventes sur site propre ; la facilitation de la modification des prix donc une réduction de la rigidité à la baisse des prix ; la baisse des coûts de transaction. Aux États-Unis, une récente étude30 a également été menée à ce sujet en cherchant à identifier l’impact d’Amazon sur le niveau général des prix. Elle aboutit à démontrer d’une part que le commerce en ligne affecte le comportement de fixation des prix (pricing) des entreprises omnicanal. La fréquence de changements des prix au sein des vendeurs multicanaux, hors période de soldes, serait ainsi passée de 6,7 mois sur la période 2008-2010 à 3,65 mois pour 2014-2017 soit le même niveau mesuré par une étude précédente consacrée exclusivement aux pure players31. Surtout, la hausse de fréquence est plus forte sur les marchés où les parts de l’e-commerce sont fortes (électroménager et équipements de la maison). L’auteur a également montré que, pour les biens du catalogue en ligne de Walmart de 2016 à 2018 pouvant se trouver également sur Amazon, le niveau des prix change environ 20 % plus vite que le reste, ce que l’auteur explique par l’utilisation généralisée d’algorithmes dans le cadre de stratégie dynamique d’ajustement des prix. Cela traduit des variations de prix plus rapides pour s’aligner plus rapidement sur l’enseigne la moins chère. D’autre part, elle établit que quelle que soit la localisation géographique du magasin physique étudié, les magasins physiques ont tendance à présenter des prix uniformisés vis-à-vis d’Amazon, et que par ailleurs le prix de ces produits a tendance à être plus bas que le reste, suggérant que la transparence des prix du web impose une contrainte aux magasins physiques. Ces études concordent avec les déclarations recueillies en entretien par la mission selon lesquelles le commerce en ligne contribue à tirer les prix vers le bas des produits de consommation courante tout en permettant des marges plus élevées pour les produits de niche ou les marques bénéficiant d’un fort capital réputationnel. 29 Philippe Askenazy, Claire Célérier et Delphine Irac, 2010, Vente à distance, internet et dynamique des prix, Économie & prévision n° 194 30 Alberto Carvallo, août 2018, More Amazon effects : online competition and pricing behaviors, Harvard Business School & NBER 31 Gorodnichenko, Talavera, 2017 Annexe II - 28 - 28 2.3. Le commerce en ligne modifie le modèle économique du commerce de détail 2.3.1. Le commerce en ligne modifie le modèle économique du commerce de détail et dégrade sa rentabilité 2.3.1.1. Le commerce en ligne permet au consommateur de capter une part plus importante de la valeur grâce à l’internalisation du coût de la logistique dans les prix affichés en ligne Les ventes en propre constituent la prolongation du modèle de détail préexistant au commerce en ligne. On y trouve aussi bien des entreprises ayant développé des stratégies omnicanal que des pure players vendant directement leur production sans passer par le magasin. À l’inverse, le modèle d’affaires des ventes intermédiées est largement nouveau et combine différentes sources de revenus que ce soit la commission, le revenu publicitaire via la commercialisation de l’audience, le revenu d’affiliation consistant en la redirection d’une partie du trafic d’un site vers un autre ou encore la prestation de service32. La spécificité de la vente en ligne B2C par rapport au commerce physique traditionnel, au sein du modèle transactionnel, est de conjuguer un nouveau canal de vente à un nouveau canal de distribution. Quand auparavant le client se déplaçait jusqu’au magasin pour choisir ses produits et les rapporter chez lui, avec le commerce en ligne c’est désormais la marchandise qui va vers le client33. Le commerce en ligne a donc ajouté à la logistique d’amont précédent l’achat, la logistique d’aval de la livraison du bien acheté34. La performance de cette logistique est donc essentielle pour le commerce en ligne car elle détermine la qualité du service supplémentaire apporté au client et donc l’image de marque du commerçant en ligne. La livraison du produit acheté doit être fiable et compétitive. Or, dans le modèle traditionnel du magasin, le coût de la logistique sous-jacente (approvisionnement, stockage magasin et mise en rayon), permettant la disponibilité du produit en rayon, est internalisé dans le prix du produit. Transposé à l’achat en ligne, ce coût logistique, recouvrant la préparation de la commande, son conditionnement et sa livraison, doit le rester pour l’acheteur. Pour s’imposer en ligne, l’enjeu pour l’e-commerçant opérant dans un modèle transactionnel est d’arriver à reproduire ce modèle en rendant le coût de la logistique le plus acceptable possible pour l’acheteur. Or de fait, la livraison est très largement « gratuite » aujourd’hui dans le commerce en ligne en France (cf. 2.2.2.2). Cette livraison n’a cependant de gratuite que le nom. Elle est en réalité offerte, car non facturée au client, la mission l’estimant à environ 5 € par colis standard, quel que soit le mode de livraison choisi par le client, sur la base des éléments recueillis en entretien. Dès lors, dans le cadre d’une livraison gratuite, une part de la valeur ajoutée créé lors de l’achat en ligne est captée par le consommateur du fait de l’internalisation de tout ou partie du coût de la logistique dans le prix du bien. Cela peut contribuer à expliquer la baisse du panier moyen du commerce en ligne et le recul du retrait en relais colis par rapport à la livraison à domicile, et donc l’explosion des livraisons. 32 Christine Belin-Munier, 2017, Modèles d’affaires, logistique et innovation : le cas du e-commerce, Université de Bourgogne Franche-Comté, Laboratoire ThéMA. 33 Isaac & Volle, 2008. 34 Ibid. Annexe II - 29 - 29 Ce constat semble également se confirmer y compris en cas de livraison en click and collect au sein des enseignes omnicanal. Des interlocuteurs interrogés par la mission ont déclaré voir leur marge se dégrader avec ce mode de retrait, même si de façon nettement moins importante que dans le cadre de la livraison à domicile, du fait de l’internalisation du coût de la préparation du colis. Dans ce contexte, le prix ne peut être une variable d’ajustement, la concurrence du commerce en ligne ayant pour conséquence une harmonisation des prix par le bas, au bénéfice du consommateur (cf. 2.2.2.3), du moins à court terme, mais au détriment des chaines de commerce traditionnelles qui voient leur rentabilité diminuer. Une entreprise rencontrée par la mission a ainsi déclaré que si le commerce en ligne dépassait plus de 20 % de son chiffre d’affaires total, son résultat comptable deviendrait négatif. Ce modèle, qui ne prend pas en compte les externalités évoquées dans d’autres annexes du rapport, a été imposé par les places de marché dominantes, notamment Amazon, qui de par sa position de leader joue un rôle prescripteur en la matière. Il s’appuie surtout sur une logistique plus efficace et automatisée que le commerce traditionnel permettant des gains de productivité plus importants. Cette stratégie commerciale est réalisable d’autant plus facilement que l’entreprise peut supporter d’être non rentable sur son activité commerciale dès lors que ses autres activités, notamment dans la collecte de données via le cloud, permettent au groupe de compenser ses pertes sur le commerce en ligne en dehors des États-Unis. De fait les résultats d’Amazon pour sa seule partie commerciale ne sont pas connus, le groupe communiquant uniquement des chiffres globaux, tenant compte de toutes les activités du groupe et affichant une rentabilité d’environ 4,5 % (cf. 1.1.2). C’est ainsi qu’un abonné peut commander un bien de très faible valeur, parfois de quelques euros, tout en bénéficiant de la livraison offerte, alors que le seul coût de la livraison serait en moyenne de 5 € sur la base des éléments recueillis par la mission en entretien. 2.3.1.2. Le commerce en ligne se caractérise par une faible rentabilité La présence en ligne n’est pas forcément équivalente à une rentabilité. Le cabinet Oxatis35, spécialisé sur l’e-commerce, estime ainsi que la motivation principale des très petites, petites et moyennes entreprises à offrir une solution de vente en ligne est d’accroître sa visibilité avant d’augmenter son chiffre d’affaires. En effet, malgré une ancienneté moyenne d’ouverture de 3,8 années, seuls 40 % des sites sont rentables : 16,5 % sont déficitaires ; 44,5 % sont à l’équilibre ; 39 % sont rentables. Pour ces entreprises, le canal de vente en ligne est avant tout un moyen d’apporter plus de visibilité à leur commerce physique puisque 57 % des répondants exploitent également un magasin. Pour ces-derniers, les quatre principaux bénéfices d’un site internet pour un commerce physique sont : l’augmentation de la fréquentation physique des magasins (62 %) ; l’augmentation du CA de leur magasin physique (61 %) ; une clientèle mieux informée (50 %) ; un élargissement de la zone de chalandise (47 %). 35 Oxatis, FEVAD, Kedge Business School, Le profil du e-commerçant 2020 spécial PME, février 2020. Étude réalisée sur la base d’un échantillon de 345 e-commerçants relevant de la catégorie TPME. Annexe II - 30 - 30 De fait, la rentabilité36 du commerce en ligne apparaît relativement faible sauf pour les entreprises qui produisent et vendent en direct grâce au commerce en ligne, ce qui leur permet des marges plus élevées à l’origine d’une meilleure rentabilité si les coûts d’emballage et de logistique sont maîtrisés. Le taux de rentabilité du commerce en ligne réalisé par les pure players apparait particulièrement faible, aux alentours de 1 %. De fait la viabilité du modèle économique repose avant tout sur sa capacité à gagner de nouvelles parts de marché pour augmenter le volume des ventes. Cette marge apparaît nettement moins élevée que dans les magasins physiques, d’environ 4 %, en baisse ou stable sur la période 2011-2018. Surtout la rentabilité des secteurs les plus exposés à l’e-commerce, notamment le jouet, s’est considérablement dégradée pour devenir négative en 2018 (cf. graphique 8). Graphique 8 : Évolution comparée du taux de rentabilité (en %) du commerce de détail et de la vente à distance Source : INSEE, DGFiP, mission, pôle données de l’IGF ; taux de rentabilité = EBE/CA. 2.3.2. Les distributeurs opérant en ligne sont donc incités à créer de la valeur par d’autres voies pouvant remettre en cause à moyen terme leur importance économique et renforcer le rôle d’intermédiaire des places de marché 2.3.2.1. Le commerce de centre-ville, les centres commerciaux et les grandes surfaces alimentaires sont aujourd’hui à la peine dans un contexte de faible évolution des dépenses totales des ménages La faible rentabilité du commerce en ligne, à laquelle sont confrontés les distributeurs traditionnels, intervient alors même que la consommation des ménages ne progresse que très peu depuis le début des années 2000. Alors que les dépenses de consommation finale (en volume) augmentaient de 5,5 % en moyenne dans les années 1960, de 4,1 % en moyenne dans les années 1970, de 2,3 % en moyenne dans les années 1980, de 1,7 % en moyenne dans les années 1990, de 2,0 % en moyenne dans les années 2000, elle n’est que de 1,0 % en moyenne sur la période 2010-2018 (cf. graphique 9). 36 Défini comme l’excédent brut d’exploitation rapporté au chiffre d’affaires -5,0% -3,0% -1,0% 1,0% 3,0% 5,0% 7,0% 9,0% 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Alimentation spécialisée et artisanat commercial Supermarchés et magasins multicommerces Hypermarchés Magasins non alimentaires spécialisés (y c.pharmacies) Livres Jeux et jouets Habillement Commerce en ligne + vente à distance Annexe II - 31 - 31 Dans ce contexte, les parts de marché gagnées par le commerce en ligne, qui progresse à un rythme bien plus élevé que le commerce de détail dans son ensemble (cf. 1.2) se traduisent mécaniquement par une perte de rentabilité du commerce, qui a pu, dans un premier temps, être supportée par des baisses de prélèvements sociaux sur les bas salaires. Graphique 9 : Évolution de la dépense et du pouvoir d'achat des ménages de 1960 à 2018 (en %) Source : INSEE, Comptes nationaux, mission. Plusieurs indicateurs de performance du secteur viennent corroborer ce mouvement de déclin des commerces de centre-ville. Ainsi selon l’Institut pour la ville et le commerce, le taux de vacance commerciale des agglomérations de plus de 25 000 habitants a progressé de 4,1 points entre 2002 et 2016, passant de 7,2 % à 11,3 % (cf. graphique 10). - 4,0 - 2,0 0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0 12,0 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2018 Dépense de consommation finale en volume Pouvoir d'achat du revenu disponible brut Pouvoir d'achat du revenu arbitrable Annexe II - 32 - 32 Graphique 10 : Évolution du taux moyen de la vacance commerciale dans le centre-ville des agglomérations de plus de 25 000 habitants en France (en %) Source : Institut pour la ville et le commerce, mai 2017, PROCOS, données 2018 pour les villes de moins de 200 000 habitants, mission. D’autre part, les centres commerciaux montrent également des signes de fragilité. D’après le conseil national des centres commerciaux (CNCC), les indices de performance sont en train de se dégrader régulièrement, notamment la fréquentation en baisse régulière de plus de 1 % par an depuis 2016 (cf. graphique 11). En effet, leur profitabilité s’érode depuis plusieurs années sous la pression de plusieurs facteurs : baisse de l’inflation alors qu’ils profitaient largement du décalage entre le paiement par les clients et le règlement des fournisseurs à 45 jours, augmentation des prix de l’immobilier, protection accrue des fournisseurs grâce à des lois comme EGALIM. Graphique 11 : Évolution de la fréquentation des centres commerciaux sur la période 2016-2018 (en %) Source : Centre national des centres commerciaux, mission. 7,2 7,8 9,3 10,4 11,3 13,0 7 8 9 10 11 12 13 14 2012 2013 2014 2015 2016 2019 -1,0 -1,8 -1,7 -2 -1,8 -1,6 -1,4 -1,2 -1 -0,8 -0,6 -0,4 -0,2 0 2016 2017 2018 Annexe II - 33 - 33 Enfin sur le marché alimentaire, les grandes surfaces d’alimentation générale sont également en repli. Leur part de marché a reculé de -2,2 points en 2019, comparé en 2014, en raison principalement du repli des hypermarchés, en baisse de -1,9 point37. À l’inverse, le commerce alimentaire spécialisé, dit de bouche se développe passant de 18,3 % de parts de marché en 2014 à 19,1 en 2019 (cf. graphique 12) en raison d’un intérêt retrouvé d’une part croissante des Français pour une alimentation de qualité et de proximité. Graphique 12 : Évolution de la part de marché des produits alimentaires par forme de vente (en %) sur la période 2014-2019 Source : Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), juillet 2020, La situation du commerce en 2019. La construction d’hypermarchés est dynamique en France depuis les années 1970 avec un rythme de 250 000 m²construits en moyenne par an, même si le rythme de construction sur la décennie 2010 2020 marque un ralentissement, surtout ces dernières années. (cf. graphique 13). Les superficies commerciales des hypermarchés continuent donc à augmenter alors que leur part de marché diminue. Cela montre que les régulations mises en place n’entravent pas la liberté d’entreprendre des acteurs de la grande distribution. Si la baisse de la part de marché des hypermarchés se poursuit, il sera nécessaire d’accompagner ce mouvement de repli dans ses dimensions sociales comme pour éviter la création de friches en zones périurbaines. 37 Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), juillet 2020, La situation du commerce en 2019. Annexe II - 34 - 34 Graphique 13 : Evolution de la surface totale des hypermarchés sur la période 1963-2019 (en m²) Source : Thèse de M. Tristan Jacques, soutenue le 12 juin 2017 à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, « L’État, le petit commerce et la grande distribution, 1945-1996 », INSEE, DGE/CNAC, mission. 2.3.2.2. Dans ce contexte, les grandes surfaces traditionnelles et le commerce indépendant, y compris alimentaire, pourraient se trouver en situation délicate Or dans un contexte de prix bas et d’atonie de la consommation des ménages, les distributeurs sont incités à rechercher de la croissance et de la création de valeurs à travers : la conquête de parts de marché sur les concurrents directs38 ; la réduction des coûts en durcissant les négociations avec les fournisseurs ou en se tournant toujours davantage vers des produits importés à bas coûts ; la baisse des coûts logistiques, en la confiant à des acteurs spécialisés ; l’ajout d’autres sources de revenu, issus principalement d’une présence nouvelle sur les places de marché ; la limitation des embauches et des salaires en automatisant au maximum entrepôts et magasins d’autant plus que des solutions techniques sont désormais compétitives (cf. Annexe VI) ; la fermeture ou la réutilisation des magasins pour les transformer pour partie en hall d’exposition (showroom) ou en entrepôt pour le commerce en ligne afin d’en diminuer les charges. Ces évolutions sont déjà à l’œuvre et pourraient préfigurer un rôle croissant du commerce en ligne, et des places de marché en particulier, à l’avenir pour le commerce de détail. 38 Philippe Moati, 2016, Vers la fin de la grande distribution, Revue française de socio-économie, n° 16. Annexe II - 35 - 35 Pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), la croissance sur le commerce en ligne se heurte souvent à des problèmes de gestion logistique. C’est pourquoi une part importante des entreprises décide de recourir aux offres logistiques proposées par les places de marché, qui consistent à prendre en charge la logistique de ces entreprises moyennant une commission plus forte sur la vente. Ce service est retenu par un nombre croissant d’entreprises. Sur la base des entretiens conduits, la mission estime ainsi que plus de la moitié des 15 000 PME opérant sur Amazon et Cdiscount recourraient à ce service. Pour les plus grandes entreprises, la situation se pose en des termes différents. D’une part, plus la taille d’une entreprise est grande, plus les ventes en ligne ont tendance à se faire depuis son site en propre. Ainsi selon l’INSEE, seules 9 % des sociétés de 250 personnes ou plus ont recours aux places de marché (cf. graphique 14). Graphique 14 : Modalités de vente en ligne selon la taille des sociétés tout canal de vente confondu (en %) Source : Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), mars 2019, Le commerce électronique, révélateur d’une fracture numérique entre sociétés. Or comme mentionné au 2.3.1 les grandes entreprises omnicanal voient leur marge dégradée en ligne de sorte que nombre de distributeurs tentent de développer leur propre place de marché C'est le cas de la FNAC, de Darty ou encore La Redoute qui visent ainsi à bénéficier de nouvelles sources de revenus, propres au modèle relationnel. Toutefois l’avance prise par les places de marché dominantes actuellement semble telle qu’un rattrapage parait difficilement envisageable. Ainsi, comme le relevait Conseil d’analyse économique39, les économies d’échelle et les effets de réseaux à l’œuvre dans l’économie numérique poussent à la concentration et rendent difficile la contestation des positions acquises par les nouveaux entrants . 39 Conseil d’analyse économique (CAE), octobre 2020, Plateformes numériques : réguler avant qu’il ne soit trop tard. 15,00 9,00 9,00 13,00 27,0 19,0 23,0 25,0 58,0 72,0 68,0 62,0 10 à 49 personnes 50 à 249 personnes 250 personnes ou plus Ensemble Place de marché Place de marché et site en propre Site en propre Annexe II - 36 - 36 C’est pourquoi la tendance observée actuellement est au rapprochement des grandes entreprises omnicanal avec les plateformes, dans le but d’accéder à des compétences critiques. Ainsi en France Boulanger, Fnac-Darty, Sephora et Carrefour se sont alliés à Google. Aux termes de ces accords, l’offre de ces marques est désormais disponible sur une nouvelle interface de Google Shopping et vocalement sur les appareils équipés de Google Assistant. Monoprix pour sa part a construit une alliance avec Amazon permettant à celui-ci de livrer des produits alimentaires à partir du réseau de points de vente de l’enseigne. Cette stratégie peut comporter des risques à l’avenir pour les distributeurs si la progression du commerce en ligne est telle qu’elle fragilise encore davantage le réseau physique de ces enseignes. En donnant accès aux plateformes à leurs catalogues, ils prennent le risque de créer une dépendance à leur égard, et de devoir accepter, à terme, leurs conditions de marché. Cette évolution pourrait de plus être particulièrement préjudiciable au commerce physique, les réseaux de ces enseignes regroupant plus de 25 % des points de vente et réalisant plus de deux tiers du chiffre d’affaire total du secteur40. 2.4. Le développement du commerce en ligne entraîne une demande nouvelle pour la logistique Le développement du commerce en ligne contribue à mettre en exergue le rôle primordial qu’occupe la logistique au sein de ce canal de distribution. Avec le commerce en ligne, le consommateur devient cross canal41. Il peut décider de ce qu’il achète n’importe où, n’importe quand. Il récupère son achat où il le veut, que ce soit en point relais, en magasin ou à l’adresse de son choix. La logistique a donc dû s’adapter au commerce en ligne. Le secteur transport-logistique hors voyageurs représente plus de 7 % du PIB. Il emploie 900 000 personnes, soit près de 5 % des emplois non marchands essentiellement dans les transports routiers et la logistique. Le rapport Hémar-Daher42 énonçait ainsi les transformations à l’œuvre du fait principalement de l’essor de l’e-commerce et de l’intensification de la demande : exigence accrue des clients en termes de qualité, de traçabilité des produits, du prix, de rapidité et de respect des délais ; mutualisation accrue des flux pour garantir la disponibilité des produits quel que soit le canal de distribution choisi, du fait principalement du développement de l’omnicanalité ; importance décisive du dernier km pour la livraison client ; transformation des systèmes d’information et usage du big data afin de générer de l’information en temps réel, d’assurer la traçabilité des flux et des process et de prévoir pour éviter tout sur-stockage ou rupture de stock ; essor de la robotisation qui modernise les plateformes-entrepôts (objets connectés, réalité augmentée, automatisation…) ; internationalisation des chaines logistiques pour accompagner le développement des industriels et distributeurs. 40 Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), septembre 2017, Les points de vente du commerce de détail, INSEE Première n° 1668. 41 Christine Belin-Munier, Modèles d’affaires, logistique et innovation : le cas du e-commerce, 2017, Université de Bourgogne Franche-Comté, Laboratoire ThéMA. 42 Pour une chaine logistique plus compétitive au service des entreprises et du développement durable, Patrick Daher et Éric Hémar, juillet 2019. Annexe II - 37 - 37 En conséquence le commerce en ligne interroge fortement les huit dimensions de la logistique identifiées par ce rapport : le transport quelle que soit sa modalité mais en particulier le maritime et le fret express ; les ports et plateformes logistiques des aéroports ; les procédures douanières de contrôle ; le transport inland, i.e. une fois les marchandises débarquées du port ou de la plateforme aéroportuaire ; l’immobilier logistique à travers les transformations des entrepôts accueillant les opérations logistiques ; les opérations logistiques elles-mêmes, notamment stockage et préparation des commandes ; la distribution ; les impôts et les taxes. Les acteurs rencontrés par la mission ont eux-mêmes mis en avant ces évolutions, notamment sur l’immobilier logistique et l’emploi des opérations logistiques. D’autre part, le développement des stratégies omnicanal conduit également les entreprises à revoir complétement leur logistique tout en contenant leur coût de détention de stock. La tendance actuelle pour une entreprise engagée dans cette démarche consiste donc à spécialiser une partie de sa logistique sur les fortes rotations du commerce en ligne ou au contraire chercher à la mutualiser avec celle de ses magasins pour réaliser des économies d’échelle sur des références au taux de rotation moindre. Dès lors plusieurs stratégies peuvent être envisagées en fonction des distributeurs et de l’importance de leur activité commerciale en ligne : une organisation mixte de la logistique, en partie mutualisée et en partie spécialisée, à l’image de la stratégie développée par le groupe FNAC-Darty ; des solutions entièrement mutualisée entre magasins physiques et commerce en ligne si les volumes en ligne ne sont pas suffisants pour un site logistique commerce en ligne dédié ; utiliser le magasin comme site d’entreposage. C’est notamment le cas des distributeurs alimentaires qui, disposant déjà de surfaces élevées, cherchent à mutualiser leurs coûts. Dans ce cadre, la connaissance des stocks en temps réel, que ce soit en entrepôts ou en boutiques, via le développement du big data devient un impératif, les magasins devant pouvoir servir l’activité commerce en ligne en complément des entrepôts, selon la disponibilité du produit et la localisation de l’acheteur. Développement du commerce en ligne et de la logistique vont ainsi de pair, comme l’illustre l’évolution croisée du chiffre d’affaires des activités de postes et d’entreposage avec le commerce en ligne (cf. graphique 15). La livraison du dernier kilomètre évolue également très fortement, sous l’effet du volume de colis à livrer, plus d’un milliard, à des clients finaux qui auparavant, pour une part d’entre eux, allaient chercher eux-mêmes leurs biens en magasins. Annexe II - 38 - 38 Graphique 15 : Évolution comparée du chiffre d’affaires des autres activités de poste et de courrier, de l’entreposage non frigorifique et des principaux secteurs du commerce de détail Source : INSEE, DGFiP, mission, pôle données de l’IGF ; basse 100 en 2011. 70 120 170 220 270 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Livres Jeux et jouets Habillement Commerce en ligne Ensemble commerce de détail et artisanat commercial Autres activités de poste et de courriers Entrepôts non frigorifiques ANNEXE III Fiscalité, concurrence et protection du consommateur SOMMAIRE 1. LES GRANDS ACTEURS DU COMMERCE EN LIGNE SONT GLOBALEMENT AVANTAGÉS PAR LA LÉGISLATION FISCALE EN VIGUEUR...........................................1 1.1. Les grands acteurs du numérique, de par leur localisation globale, échappent largement à la fiscalité des États................................................................................................1 1.1.1. La fiscalité internationale permet aux géants du numérique de construire des stratégies d’évitement de l’impôt.............................................................................1 1.1.2. Les débats visant à construire un nouveau cadre légal d’imposition des multinationales, notamment du numérique, sont encore en cours..................1 1.1.3. La taxe sur les services numériques illustre les difficultés à conduire une politique fiscale internationale sur l’économie numérique .................................1 1.2. La fraude à la TVA demeure importante mais des étapes majeures ont été franchies au niveau européen et national..............................................................................2 1.2.1. Le régime s’appliquant aux plateformes en matière de collecte de TVA a favorisé la fraude commise par des vendeurs y opérant établis hors de l’UE .................................................................................................................................................2 1.2.2. La France a adopté une politique volontariste en la matière pour limiter le niveau de la fraude .................................................................................................................4 1.2.3. Seul un cadre communautaire contraignant permettra de lutter efficacement contre la fraude............................................................................................5 1.3. La fiscalité locale s’appliquant aux commerces de détail renforce l’avantage concurrentiel des acteurs du commerce en ligne...............................................................6 1.3.1. Les assiettes foncières de nombreux impôts locaux, fondements de la fiscalité du commerce physique, sont plus favorables au commerce en ligne qu’au commerce physique ...................................................................................................6 1.3.2. Les réformes engagées vont contribuer à diminuer la fiscalité du commerce traditionnel..........................................................................................................7 2. DES PISTES DE RÉFORME RÉGULIÈREMENT ÉVOQUÉES MAIS À LA MISE EN ŒUVRE ARDUE............................................................................................................................9 2.1. Une réforme de la fiscalité locale, tous canaux de vente confondus, au profit d’une taxe sur le chiffre d’affaires .............................................................................................9 2.2. Une proposition de taxe sur le chiffre d’affaires sur les seules entreprises du commerce en ligne........................................................................................................................10 2.3. L’assujettissement des entrepôts du commerce en ligne à la taxe sur les surfaces commerciales (TaSCom)............................................................................................................11 2.3.1. Une proposition reposant sur un souci de rétablissement d’une équité fiscale..........................................................................................................................................11 2.3.2. Un cadre juridique incertain qui supposerait la définition d’un statut ad hoc de l’entrepôt et une articulation avec la définition fiscale des locaux industriels.................................................................................................................................11 2.3.3. D’importantes difficultés pratiques.............................................................................13 2.3.4. Une mesure à l’effet signal ambivalent ......................................................................13 2.4. D’autres propositions ont également été émises sans avoir été reprises à ce jour, visant principalement à taxer certaines livraisons .........................................................14 3. LES RÈGLES DE PROTECTION DU CONSOMMATEUR AVANTAGENT AUJOURD’HUI LES GRANDS ACTEURS DU COMMERCE EN LIGNE MAIS DES CONTRÔLES SONT EXERCÉS ET DES RÉFORMES SONT EN VUE AU NIVEAU COMMUNAUTAIRE......15 3.1. Le statut d’hébergeur s’appliquant aux places de marché n’est pas assez protecteur du droit des consommateurs alors que les fraudes y sont nombreuses .....................................................................................................................................15 3.2. Des pouvoirs de contrôles renforcés au niveau français et sont envisagée au niveau communautaire...............................................................................................................16 4. LA NÉCESSITÉ D’UNE VIGILANCE ACCRUE SUR LE POUVOIR DE MARCHÉ DES PLATEFORMES DU COMMERCE EN LIGNE ET LE MAINTIEN D’UNE CONCURRENCE NON FAUSSÉE ............................................................................................17 4.1. Assurer l’équité des relations contractuelles entre les places de marché et les vendeurs ...........................................................................................................................................17 4.2. Garantir l’effectivité de la concurrence en ligne...............................................................18 Annexe III - 1 - 1 1. Les grands acteurs du commerce en ligne sont globalement avantagés par la législation fiscale en vigueur 1.1. Les grands acteurs du numérique, de par leur localisation globale, échappent largement à la fiscalité des États 1.1.1. La fiscalité internationale permet aux géants du numérique de construire des stratégies d’évitement de l’impôt Les géants du numérique, de par le caractère immatériel de leur activité, n’ont pas obligatoirement besoin d’une implantation physique dans les États où se situent leurs clients. Ce seul fait suffit à les dispenser de payer un impôt sur les bénéfices dans ces États, les règles fiscales internationales exigeant une implantation physique, correspondant à la définition d’un établissement stable, pour permettre l’imposition des bénéfices d’une entreprise. 1.1.2. Les débats visant à construire un nouveau cadre légal d’imposition des multinationales, notamment du numérique, sont encore en cours La taxation des multinationales, dont les géants du numérique (GAFAM), fait l’objet de débats actuellement en cours à l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) visant à adapter l’impôt des sociétés aux enjeux de la mondialisation et de l’économie numérique, via notamment une modification de la notion d’établissement stable prévue par le modèle de convention fiscale de l’OCDE. Cette réforme, en cours de discussion, vise notamment à : définir de nouveaux critères pour taxer les activités numériques des multinationales qui seraient désormais imposées là où elles réalisent leur chiffre d’affaires, et non plus là où se situe leur siège social ; instaurer un taux minimum d’imposition des bénéfices au niveau mondial. Les travaux devaient s’achever en octobre 2020. En l’absence d’accord à cette date, le G20 a demandé à l’OCDE de poursuivre ses travaux dans l’objectif d’un accord mi-2021. 1.1.3. La taxe sur les services numériques illustre les difficultés à conduire une politique fiscale internationale sur l’économie numérique Malgré le volontarisme affiché, la coopération internationale visant à rétablir l’équité concurrentielle entre les acteurs du commerce en ligne et les magasins physiques est loin d’être acquise. Les délais de négociation à l’OCDE et dans les enceintes européennes ont conduit la France à instaurer, avec d’autres pays comme le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie ou encore l’Autriche, une taxe sur les services numériques visant à imposer les entreprises qui tirent une part significative de leur valeur de la participation d’internautes localisés sur le territoire national. Les services numériques taxables sont : la fourniture de prestations de ciblage publicitaire en fonction des données des internautes, qu’il s’agisse ou non de données personnelles ; la mise à disposition d’un service de mise en relation entre internautes, que ce service permette ou non à ces internautes de réaliser des transactions directement entre eux ; Annexe III - 2 - 2 la vente de données collectées en ligne à des fins de ciblage publicitaire. Dans notre pays, la taxe est calculée en appliquant un taux de 3 % sur le montant des sommes perçues en contrepartie des services numériques taxables rattachables à la France. Seules les entreprises pour lesquelles les revenus tirés de ces services ont dépassé, en 2018, le seuil de 750 millions d’euros au niveau mondial dont 25 millions d’euros sont rattachables à la France, ou celles appartenant à un groupe ayant les mêmes caractéristiques, sont redevables de la taxe au titre de l’année 2019. Le commerce en ligne et la fourniture de services numériques ne sont pas concernés. Sont en outre exemptés les services de communication, les services de paiement et les services financiers réglementés. À titre d’illustration, pour un acteur comme Amazon, seule son activité de services d’intermédiation qui permettent la réalisation de transactions sur sa place de marché sera imposable. Le rendement attendu de cette taxe, qui a été mise en œuvre pour la première fois en 2020, est de 500 millions d’euros par an. 1.2. La fraude à la TVA demeure importante mais des étapes majeures ont été franchies au niveau européen et national 1.2.1. Le régime s’appliquant aux plateformes en matière de collecte de TVA a favorisé la fraude commise par des vendeurs y opérant établis hors de l’UE D’après la direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI) le commerce en ligne est un canal de distribution particulièrement favorable à la fraude à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Les règles de territorialité de la taxe sur la TVA reposent avant tout sur le principe selon lequel cet impôt étant un impôt de consommation, il doit être attribué à l’État du lieu de consommation finale de la livraison de bien ou de la consommation de service. Dès lors, les exportations de biens depuis l’Union européenne ne sont pas assujetties à la TVA. En revanche, les importations depuis les pays tiers y sont soumises d’où l’importance du principe de la taxation dans le pays de consommation. Dans le cas d’une importation d’un produit en France, ce principe s’applique toutefois différemment selon que l’origine du pays est européenne ou non. Dans le premier cas, si le chiffre d’affaires de l’entreprise productrice est inférieur à 35 000 € hors taxes (H.T.), la TVA reviendra à l’État membre expéditeur. Dans le cas contraire, le principe de destination s’applique. Dans le deuxième cas, le principe de destination s’applique et la TVA revient à l’État de destination sauf si la valeur du bien est inférieure à 150 € H.T. générant des droits de TVA inférieurs ou égaux à 22 €. En ce cas, la livraison est exonérée de TVA (cf. graphique 1). Pour s’acquitter de leurs droits, les sociétés étrangères opérant en France ont l’obligation d’être immatriculées à la TVA en France, ou de désigner un correspondant fiscal. Cette obligation vaut pour : les vendeurs étrangers de l’UE vendant des biens sur le territoire français à des particuliers, qui sont tenus de s’immatriculer en France dès que le montant des ventes dépasse 35 000 € HT ; Annexe III - 3 - 3 cette obligation vaut dès la première vente, dès le premier euro, pour toutes les sociétés, européennes ou non, qui utilisent un service d’expédition prépositionné en France, comme celui proposé par certaines plateformes (ex : service proposé par Amazon sous le nom de « Expédié par Amazon »). En effet, le vendeur étranger disposant dès lors de marchandises, dans les entrepôts logistiques de la plateforme, la livraison au consommateur final français est une opération interne (départ de la livraison en France et livraison en France). Elle est donc imposable à la TVA en France, comme une opération domestique ordinaire. Graphique 1 : Droits et taxes sur les biens échangés en BtoC applicables jusqu’en 2021 Source : Mission. Or le commerce en ligne, et les places de marché tout particulièrement, mettent fortement en tension ce principe. L’importance des vendeurs établis hors de l’Union Européenne a entrainé une augmentation considérable des envois de colis en fret express ou en fret postal à destination de particuliers. D’après un rapport sénatorial1 publié en septembre 2015, 37 millions d’envois postaux sont arrivés en France en provenance de pays tiers auxquels s’ajoutent 5,3 millions d’envois express. Sur la base d’une valeur marchande de 25 € par colis, et en assimilant l’ensemble de ces colis à du commerce en ligne, cela représenterait une valeur des importations estimée à 1 milliards d’euros. Interrogée par la mission, la DGDDI décompte en 2017 près de 102 millions de colis (soit 2,5 milliards d’euros sur la base de cette même hypothèse) à destination ou transitant par la France en fret express ou en fret postal, dont une infime partie font l’objet d’une déclaration préalable en douanes (cf. tableau 1). Ce chiffre montre le développement de ce type d’importations. 1 Rapport d’information n° 691, Le e-commerce : proposition pour une TVA payée à la source. Annexe III - 4 - 4 Tableau 1 : Volume de colis importés traités dans les centres de dédouanement postaux métropolitains en 2017 Centre postal Nombre de colis à l’importation Dont nombre de colis déclarés préalablement en douane En % Roissy (paquets ≤ 2 Kg) Environ 100 millions 190 000 0,2 % Chilly-Mazarin (colis postaux ≥ 2 Kg) 1,5 million 129 765 8,7 % Source : DGDDI, mission. Or la déclaration en douane à l’importation depuis un pays tiers est fondée sur une base déclarative selon laquelle l’exportateur renseigne, soit ex ante depuis une application ad hoc soit via un formulaire rendu à l’arrivée, la valeur du bien transporté et les droits en découlant. Sur cette base, les flux massifs de colis et leur extrême morcellement constituent donc une source particulièrement propice à la fraude. En 2017, les droits et taxes redressés sur le fret express et postal s’établissaient ainsi à 3 millions d’euros, soit 1,1 % du total des redressements mais en hausse de 140 % sur la période 2011-2017 (cf. tableau 2). Tableau 2 : Droits et taxes redressés en fret express et postal en millions d’euros 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Fret express 1,23 1,31 2,59 2,44 2,81 2,25 2,96 Fret postal 0,11 0,06 0,09 0,08 0,04 0,07 0,04 Sous-total 1,34 1,38 2,68 2,52 2,85 2,33 3,00 Total des redressements 265,49 294,22 322,69 356,91 377,40 415,07 268,47 Part 0,5 % 0,5 % 0,8 % 0,7 % 0,8 % 0,6 % 1,1 % Source : DGDDI, mission. De fait, l’inspection générale des finances dans un rapport consacré à la sécurisation du recouvrement de la TVA paru en novembre 2019 a estimé que 98 % des vendeurs étrangers actifs contrôlés sur les plateformes considérées par l’IGF n’étaient pas immatriculés à la TVA en France, créant une distorsion de concurrence majeure. Sur la base d’un volume d’importation par ce canal estimé à environ 2,5 milliards d’euros, soit 0,5 % des importations françaises de biens, le manque à gagner de TVA pour l’État pourrait représenter 0,5 milliard d’euros pour le seul fret aérien. Ce chiffre montre également l’importance de l’avantage compétitif dont bénéficient les acteurs en cause par rapport à leurs concurrents physiques établis en France. 1.2.2. La France a adopté une politique volontariste en la matière pour limiter le niveau de la fraude Dès 2018, des mesures ont été prises au niveau national pour renforcer les obligations des plateformes en matière de collecte de la TVA. La loi n° 2018-898 du 23 octobre 2018 relative à la lutte contre la fraude prévoit en effet deux dispositifs majeurs. D’une part, les plateformes sont tenues d’adresser une déclaration des revenus de leurs utilisateurs à la direction générale des finances publiques (DGFiP). Ces obligations s’appliquent à toutes les plateformes dont les utilisateurs résident en France ou qui réalisent des ventes ou des prestations de service situées en France au sens des règles de territorialité applicables en matière de TVA. Elles s’appliquent en outre quel que soit l’État dans lequel la plateforme est établie. Transmises pour la première fois en 2020, et donc en cours d’analyse au moment du rapport, ces informations devraient permettre un contrôle renforcé. Annexe III - 5 - 5 D’autre part, un mécanisme de responsabilité solidaire des plateformes dans la collecte de la TVA a été instauré. Sur demande de l’administration, les plateformes doivent désormais mettre en œuvre un système de riposte graduée à l’encontre des assujettis qui ne respectent pas leurs obligations en matière de TVA., une fois ceux-ci signalés par l’administration : dans un premier temps, elles devront les enjoindre à régulariser leur situation ; dans le cas contraire, elles devront les radier, à défaut de quoi elles pourront être tenues pour solidairement redevables du paiement de la TVA. 1.2.3. Seul un cadre communautaire contraignant permettra de lutter efficacement contre la fraude 1.2.3.1. La directive TVA sur le commerce en ligne de 2017 doit permettre de corriger les fraudes Afin de lutter contre les risques de fraude à la TVA, la Commission européenne a proposé en 2016 un projet de directive visant à adapter les obligations des entreprises en matière de TVA applicables aux prestations de services et aux ventes à distance de biens. Cette dernière, conjointement à ses deux règlements d’application, constituant le paquet TVA sur le commerce en ligne, a été adoptée le 5 décembre 2017 par le conseil des ministres de l’économie et des finances de l’Union européenne. Ces textes ont été transposés en droit français dans les projets de loi de finances 2020 et 2021, et entreront en vigueur au 1er juillet 2021. Cette directive permet notamment : la suppression de la franchise fiscale à l’importation pour les biens de nature commerciale, dont la valeur n’excède pas 22 € ; la création de deux régimes simplifiés de taxation pour les envois à caractère commercial jusqu’à 150 euros : l’import one-stop-shop (IOSS) et le régime simplifié Special arrangement. Ces régimes seront optionnels et co-existeront donc avec le régime actuel de collecte de la TVA. Le système IOSS consiste en un système de guichet unique. Dès lors le vendeur, ou la plateforme de vente, enregistré à l’IOSS devient redevable de la TVA sur la vente à distance de biens importés, qu’il collecte au moment de la vente. Ainsi la TVA n’a plus à être collectée au moment de l’importation ; l’introduction d’une présomption de responsabilité (article 14bis de la directive) des places de marché. Lorsque ces dernières faciliteront une vente à distance, elles seront considérées comme le vendeur et seront donc redevables de la TVA sur cette vente. La portée de cette mesure est, néanmoins, très limitée dans la directive et repose avant tout sur la bonne volonté des plateformes et sur la force normative de la transposition de la directive dans les réglementations nationales. Sur ce dernier point, la France a adopté une position volontariste en étendant la portée de la responsabilité des plateformes. Désormais en droit français, les plateformes sont redevables dès le 1er euro, dès lors qu’elles intermédient une vente. Cette nouvelle responsabilité se traduira en France par l’obligation d’une déclaration en douane électronique au premier euro, entraînant ainsi une augmentation importante du nombre de ces déclarations, qui devrait passer de 30 millions actuellement à 400 millions. Annexe III - 6 - 6 1.2.3.2. L’efficacité de ce nouveau dispositif pourrait être confortée par une plus grande coordination entre pays européens Malgré le volontarisme affiché, la coopération européenne et internationale visant à rétablir l’équité concurrentielle entre les acteurs du commerce en ligne et les magasins physiques est loin d’être acquise. Ainsi par exemple, la responsabilisation au 1er euro des plateformes dans le recouvrement de la TVA reste optionnelle. À ce jour, seule la France a fait ce choix parmi les pays membres. L’application même de la directive, initialement prévue le 1er janvier 2021, a été repoussée de six mois au 1er juillet 2021 à la demande de certains États membres qui ont invoqué des retards administratifs liés à la COVID-19. Ce report de l’entrée en vigueur de la directive va entraîner une moindre recette pour l’État de plusieurs centaines de millions d’euros dans la mesure où l’objectif de recettes supplémentaires, telles qu’estimées par la Commission européenne au vu du poids du commerce en ligne français en Europe, est de l’ordre d’un milliard d’euros en année pleine. Toutefois, cette directive ne règle en rien le cas de plateformes établies à l’étranger, sans aucune représentation en France, et livrant notre pays via le fret express ou le fret postal. Dans ce contexte, la Commission envisage, dans le plan d’action en matière fiscale qu’elle a publié le 15 juillet 2020, de déposer d’ici 2022 une nouvelle proposition de directive qui viserait à résoudre ces difficultés en rendant obligatoire l’affiliation au guichet unique IOSS. Certains États membres risquent toutefois de se montrer réticents, ce qui pourrait retarder l’adoption de ce texte, sur lequel l’unanimité est nécessaire au Conseil. Il est donc possible que ce sujet doive encore mobiliser pendant de longues années les autorités françaises pour rétablir une équité fiscale et réduire les distorsions de concurrence qui avantagent les plateformes comptant de nombreux vendeurs opérant depuis l’étranger, au détriment de l’équité concurrentielle et des recettes de l’État. 1.3. La fiscalité locale s’appliquant aux commerces de détail renforce l’avantage concurrentiel des acteurs du commerce en ligne 1.3.1. Les assiettes foncières de nombreux impôts locaux, fondements de la fiscalité du commerce physique, sont plus favorables au commerce en ligne qu’au commerce physique 1.3.1.1. Le commerce physique est un contributeur majeur de la fiscalité locale D’après le conseil des prélèvements obligatoires (CPO)2, la France se singularise au sein des pays européens par de multiples taxes ayant une assiette foncière. On dénombre notamment : la cotisation foncière des entreprises (CFE) dont est notamment redevable tout commerçant. La CFE est, avec la cotisation sur la valeur ajoutée (CVAE), l’une des deux composantes de la contribution économique territoriale (CET) ; les taxes foncières, dont le redevable est le propriétaire des locaux mais qui peuvent être répercutées sur le commerçant au titre des charges locatives ; la taxe sur les surfaces commerciales (TaSCom) applicable aux établissements de plus de 400 m² dont le redevable est le commerçant ; 2 Conseil des prélèvements obligatoires (CPO), La cohérence de la fiscalité locale des entreprises au sein de la fiscalité globale des entreprises, 2014. Annexe III - 7 - 7 des petites taxes en lien avec l’assiette foncière, qui viennent s’ajouter aux autres taxes fondées sur une assiette foncière déjà listées. Il s’agit notamment de la taxe de balayage, de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, des taxes locales sur les enseignes et publicités extérieures ou encore la taxe d’aménagement en Île-de-France. Si cette fiscalité assise sur le foncier a l’avantage de garantir des ressources stables et autonomes aux collectivités locales tout en faisant contribuer les entreprises au financement des services publics locaux, elle est toutefois perçue par certains acteurs rencontrés par la mission, comme une fiscalité lourde. Elle représenterait environ 1 % du chiffre d’affaires, ce qui est important dans une activité à faible marge. Par ailleurs, elle est souvent aménagée par les collectivités territoriales, comme les y autorise la loi. Les collectivités locales ont ainsi le pouvoir d’exonérer ou de déroger, en fonction des zones, aux dispositions légales applicables, souvent pour protéger le petit commerce. De même la TaSCom peut également être modulée en fonction du type de produits vendus ou encore de date d’ouverture de la surface commerciale assujettie. Il en résulte au niveau national, une lecture d’ensemble difficile. Surtout, elle apparaît désormais en décalage avec la réalité de l’activité commerciale, profondément transformée par la progression du commerce en ligne. En effet, la fiscalité assise sur le foncier exonère de fait les entreprises dont le fonctionnement repose sur les plateformes numériques et qui ne disposent donc pas de commerces physiques soumis à l’impôt, bien que cette fiscalité s’applique aux éventuels entrepôts dont elles disposeraient. Les entreprises dont l’activité principale est le commerce numérique possèdent ainsi un avantage comparatif réel sur le commerce physique. En effet, les taxes à assiette foncière (CFE, TASCOM, TFPB) concernent principalement le commerce en magasin. Ces taxes pèsent sur la rentabilité des commerces de détail, comparativement au commerce en ligne, à un moment où ils sont fragilisés par la crise COVID et le développement du commerce en ligne. Les impositions liées au foncier représentent environ 10 % des impositions acquittées par le commerce de détail, ce qui signifie que la fiscalité foncière représente pour ce secteur un coût fixe significatif, indépendant des capacités contributives. 1.3.2. Les réformes engagées vont contribuer à diminuer la fiscalité du commerce traditionnel 1.3.2.1. La baisse des impôts de production va conduire à baisser l’imposition du commerce de détail de plus de 530 millions d’euros Afin d’améliorer la compétitivité des entreprises, la loi de finances 2021 diminue de 10 milliards d’euros les impôts de production sur l'année 2021, en retenant quatre mesures : la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), réduite de moitié pour toutes les entreprises redevables ; la réévaluation de la méthode comptable d’évaluation servant au calcul des impôts fonciers que sont la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) ; l'abaissement du taux de plafonnement de la contribution économique territoriale (CET) de 3 % à 2 %, pour garantir que toutes les entreprises, y compris celles qui sont éligibles à ce dispositif de plafonnement, bénéficient de la baisse de la CVAE et de la CFE ; un prolongement de trois ans de l’exonération de CFE en cas de création ou d’extension d’établissements, sur délibération des collectivités locales. Annexe III - 8 - 8 Sur ces dix milliards, 533 millions d’euros bénéficieront aux entreprises du commerce de détail, soit moins de 1 ‰ de leur chiffre d’affaires. Les réductions d’impôts sur les entrepôts industriels qui concernent le commerce en ligne pourraient être plus significatives que celles qui intéressent le commerce traditionnel. Tableau 3 : Gains pour différents secteurs suite à la baisse des impôts de production prévue aux articles 3 et 4 du PLF 2021 par code NAF (en milliards d’euros) CVAE CFE TF TOTAL 47-Commerce de détail 513,82 12,69 6,50 533,01 47.1-Commerce de détail en magasin non spécialisé 241,01 6,27 3,47 250,75 dont 47.11D-Supermarchés 82,03 4,64 2,12 88,79 dont 47.11F-Hypermarchés 126,56 ND ND 126,56 47.2-Commerce de détail alimentaire en magasin spécialisé 12,29 0,23 0,33 12,85 47.3-Commerce de détail de carburants en magasin spécialisé 4,77 0,13 ND 4,90 47.4-Commerce de détail d'équipements de l'information et de la communication en magasin spécialisé 9,59 0,00 0,00 9,59 47.5-Commerce de détail d'autres équipements du foyer en magasin spécialisé 72,86 2,02 0,80 75,68 47.6-Commerce de détail de biens culturels et de loisirs en magasin spécialisé 19,35 ND 0,03 19,38 dont 47.61Z-Livres 2,54 ND ND 2,54 dont 47.65Z-Jouets 2,52 ND 0,00 2,52 47.7-Autres commerces de détail en magasin spécialisé 132,43 1,56 0,62 134,61 dont 47.71Z-Habillement 53,92 0,92 0,40 55,24 47.8-Commerce de détail sur éventaires et marchés 0,47 ND ND 0,47 47.9-Commerce de détail hors magasin, éventaires ou marchés 21,05 2,14 1,16 24,35 47.91A-Vente à distance sur catalogue général 6,88 1,35 ND 8,23 47.91B-Vente à distance sur catalogue spécialisé (e‑commerce) 8,63 0,74 0,42 9,79 Source : Direction de la législation fiscale (DLF), mission. 1.3.2.2. La baisse des charges sociales et du coût du travail depuis 2019 a bénéficié à l’ensemble du commerce de détail Afin de diminuer le poids des cotisations sociales pesant sur les entreprises, le Gouvernement a mis en place le crédit d’impôt sur la compétitivité et l’emploi (CICE) transformé depuis le 1er janvier 2019 en baisse de charges pérennes. Ces mesures sont de nature à bénéficier au commerce de détail dans son ensemble car elles ont visé en priorité les emplois peu qualifiés Elle a cependant peu bénéficié aux établissements de plus de 2 500 m², qui se sont vu appliquer une majoration de 50 % de la TaSCom dès 2014 pour limiter le bénéfice du CICE. Annexe III - 9 - 9 1.3.2.3. Les entreprises redevables de l’impôt sur les sociétés bénéficient de la baisse de l’impôt sur les sociétés 2018-2022 L’imposition sur les bénéfices s’exerce soit par l’impôt sur les sociétés, soit par l’impôt sur le revenu, notamment pour les indépendants en entreprise individuelle. Elle est dépendante des choix de statuts et de régimes fiscaux opérés par l’entrepreneur. Par définition les entreprises relevant du champ IR-BIC en sont exclues3. Depuis le vote de la loi de finances pour 2018, une trajectoire de baisse progressive du taux de l’impôt sur les sociétés est aujourd’hui menée, ce dernier devant passer de 33,33 % en 2018 à 25 % pour l’ensemble des entreprises (cf. tableau 4). Tableau 4 : Évolution du taux d’impôt sur les sociétés de 2018 à 2022 Exercice CA < 7,63 M€ 7,63 M€ < CA < 250 M€ CA ≥ 250 M€ 2018 15 % jusqu’à 38 120€ de bénéfices puis 33,33 % 28 % jusqu’à 500 000€ de bénéfices puis 33,33 % 28 % jusqu’à 500 000€ de bénéfices puis 33,33 % 2019 15 % jusqu’à 38 120€ de bénéfices puis 31 % 28 % jusqu’à 500 000€ de bénéfices puis 31 % 28 % jusqu’à 500 000€ de bénéfices puis 31 % 2020 15 % jusqu’à 38 120€ de bénéfices puis 28 % 28 % 28 % jusqu’à 500 000€ de bénéfices puis 31 % 2021 15 % jusqu’à 38 120€ de bénéfices puis 26,5 % 26,5 % 27,5 % 2022 15 % jusqu’à 38 120€ de bénéfices puis 25 % 25 % 25 % Source : Mission, loi de finances 2021. 2. Des pistes de réforme régulièrement évoquées mais à la mise en œuvre ardue 2.1. Une réforme de la fiscalité locale, tous canaux de vente confondus, au profit d’une taxe sur le chiffre d’affaires L’instauration une taxation du chiffre d’affaires à niveau constant de prélèvements obligatoires afin de rétablir l’équité fiscale entre les différentes formes de commerce est fréquemment évoquée dans le débat public. Cette taxe reposerait sur le principe de destination, la constitution du dernier acte de vente au consommateur final constituant le critère d’assujettissement. Elle se substituerait aux impôts locaux à base foncière dont sont redevables les commerces que sont la cotisation foncière des entreprises (CFE) et la taxe sur les surfaces commerciales (TaSCom). Pour les auteurs, cette taxe permettrait : d’assurer un rôle d’amortisseur contracyclique, les montant des prélèvements fiscaux diminuant durant les phases de ralentissement économique ; de mettre à contribution des entreprises étrangères actuellement sous ou non-imposées, assurant une meilleure répartition de la fiscalité entre les acteurs du marché ; d’assurer la taxation de l’ensemble des activités de vente, quel que soit le canal de distribution. 3 Les bénéfices réalisés par des personnes physiques et provenant de l'exercice d'une activité commerciale, industrielle ou artisanale sont considérés comme des bénéfices industriels et commerciaux, soumis à l’impôt sur le revenu. Ces entreprises ne sont par conséquent pas soumises à l’impôt sur les sociétés Annexe III - 10 - 10 De plus juridiquement, aucun principe constitutionnel ne fait obstacle au principe d’une imposition assise sur le chiffre d’affaires. Le conseil constitutionnel a ainsi admis qu’en retenant le chiffre d’affaires des entreprises comme capacité contributive, le législateur ne commet pas d’erreur manifeste d’appréciation4. Sur cette base, tant qu’une contribution sur le chiffre d’affaires s’appliquerait à une catégorie homogène d’acteurs économiques, son instauration ne serait pas contraire au principe d’égalité devant la loi et devant les charges publiques. Le montant de cette taxe serait réaffecté aux collectivités locales où le chiffre d’affaires commercial a été généré afin d’assurer une continuité des recettes fiscales. Cette proposition n’a pas eu, pour l’heure, de suite. Il lui est notamment opposé : d’avoir un effet assimilable à une hausse de la taxe de la valeur ajoutée (TVA) sur les prix, dès lors qu’elle en reproduit le champ, la base d’imposition et la territorialité ; de ne profiter que très partiellement aux petits commerçants qui bénéficient aujourd’hui du mécanisme de plafonnement de leur contribution économique territoriale (CET) à 3 % de la valeur ajoutée ; d’avoir des modalités d’affectation aux collectivités locales bénéficiaires difficiles en pratique, à rebours de la volonté des collectivités de conserver un lien entre redevable et territoire ; d’affaiblir le lien entre territoire et activité économique dans la mesure où elle n’assure pas la correspondance entre d’une part l’assiette imposable, source de revenus pour les collectivités, et d’autre part la localisation réelle des entreprises, source d’externalités pour ces mêmes collectivités ; de constituer une source d’instabilité des ressources des collectivités qui pourrait déboucher sur un mécanisme complexe de garantie de ressources. 2.2. Une proposition de taxe sur le chiffre d’affaires sur les seules entreprises du commerce en ligne Cette proposition, qui reprend l’idée de la contribution énoncée au 2.1, mais sur une catégorie de contribuable restreinte et clairement identifiée, est également fréquemment évoquée dans le débat public5. Elle présenterait un risque juridique du point de vue de sa conformité à l’égalité devant la loi et devant les charges publiques car elle opérerait une distinction sur la seule base du canal de vente, l’internet était dès lors traité différemment de la vente physique ou par téléphone, encore présente dans la vente à distance. Dès lors, ce seul critère de distinction risquerait de créer des différences de traitement réel entre pure players et sociétés omnicanal, qui présentent toutefois une même activité économique, celle de la vente à distance. Seul un motif d’intérêt général pourrait dès lors justifier le traitement différencié de ces entreprises, comme par exemple l’existence d’un impact environnemental particulier du commerce en ligne ou l’importance de la sauvegarde des commerces de proximité. Ce motif devrait reposer sur une démonstration sans équivoque entre l’imposition du commerce en ligne et le motif d’intérêt général retenu. 4 Décision n° 2009-599 DC du 29 décembre 2009, Loi de finances pour 2010, cons. 3 5 Ce fut notamment le cas de la proposition de loi n° 3142 déposée par le député François Ruffin le 30 juin 2020 dernier et proposant d’instaurer une taxe exceptionnelle Covid-19 sur le CA d'entreprises vendant en ligne répondant à certains critères pour alimenter un fonds d'aide au commerce. Annexe III - 11 - 11 Aux incertitudes juridiques s’ajouteraient des considérations pratiques. Une part importante des leaders du commerce en ligne, et en particulier des pure players, ne sont pas fiscalement domiciliés en France et ne retracent pas les recettes réalisées dans notre pays dans leur déclaration fiscale. À titre d’illustration, Amazon est fiscalement domicilié au Luxembourg et comptabilise le chiffre d’affaires réalisé en France dans un segment regroupant l’Union européenne, l’Inde et le Japon. Cette difficulté a ainsi conduit la France, dans le cadre de la mise en œuvre de l’article 299 du code général des impôts (CGI) relatif à l’application d’une taxe sur les services numériques, à calculer la part des revenus rattachée au territoire national à partir des revenus mondiaux auquel est appliqué un coefficient de présence numérique en France. Ce coefficient est déterminé au prorata des utilisateurs français actifs sur le service sur la base des informations obligatoirement conservés par les redevables sur la base du III de l’article du CGI6. Ce travail de reconstitution, dans le cadre de la taxe sur les services numériques, ne porte cependant que sur un nombre limité d’entreprises et ne présage pas de sa faisabilité à une échelle sensiblement autre si la taxe sur le chiffre d’affaires devait être instaurée, que ce soit aux seuls acteurs du commerce en ligne ou tout canal de vente confondu. Enfin, dans le cadre des propositions visant à affecter une telle taxe à un fonds d’aide au commerce, il faudrait que ce dispositif ne soit pas qualifié d’aide d’État par la Commission européenne. 2.3. L’assujettissement des entrepôts du commerce en ligne à la taxe sur les surfaces commerciales (TaSCom) 2.3.1. Une proposition reposant sur un souci de rétablissement d’une équité fiscale Les entrepôts utilisés pour le commerce en ligne sont des objets hybrides à deux titres : d’une part certaines de leurs caractéristiques s’apparentent au commerce et d’autres à l’industrie, d’autre part leur utilisation peut être dédiée à ce seul commerce ou servir également les magasins physiques (cf 2.3.3). L’augmentation de leur nombre et de leur taille, rend d’autant plus sensible la question de leur prise en compte au plan de la réglementation en matière de fiscalité et d’aménagement. L’assujettissement des entrepôts à la taxe sur les surfaces commerciales est ainsi régulièrement évoqué comme un levier de rétablissement d’équité fiscale entre les différents acteurs, notamment les pure players qui ne supportent pas, par définition, l’imposition liée aux contraintes d’exploitation qu’impose la vente au détail, en particulier la TaSCom, alors même que leur modèle économique repose en partie sur l’exploitation d’importantes surfaces logistiques en entrepôts. 2.3.2. Un cadre juridique incertain qui supposerait la définition d’un statut ad hoc de l’entrepôt et une articulation avec la définition fiscale des locaux industriels Selon la direction de la législation fiscale, cette proposition soulèverait d’importantes difficultés pratiques et juridiques. 6 BOI-TCA-TSN-30-10 Annexe III - 12 - 12 D’une part, la taxation des entrepôts supposerait de définir fiscalement ces locaux au sein d’une catégorie ad hoc qui aujourd’hui n’existe pas. En effet, en matière de fiscalité directe locale, les locaux sont actuellement répartis selon leur nature, en trois catégories. Chaque catégorie obéit à des modalités d’évaluation spécifiques pour la détermination des valeurs locatives. On distingue ainsi : les locaux d’habitation7 ; les locaux professionnels qui regroupent les locaux commerciaux (magasins, ateliers, restaurants …) et à usage professionnel (locaux des professions libérales), les biens divers (locaux des associations, des administrations publiques…) et les locaux spécialement aménagés pour l'exercice d'une activité particulière (salles de spectacle, équipements sportifs…)8 ; les locaux industriels. La notion d’entrepôt y est donc absente. Pour la définir, un seuil devrait être fixé afin d’éviter l’assujettissement des petites surfaces de stockage ce qui selon l’analyse de la DLF, faute de critères objectifs, pourrait constituer un avantage susceptible d’être qualifié d’aide d’État, au profit des entrepôts de faible surface, ou être considéré contraire à l’égalité devant les charges publiques selon la DLF. L’on notera que le Conseil constitutionnel a admis l’existence d’un tel seuil de 400 m² pour la TaSCom, mais le raisonnement par analogie est susceptible de ne pas être opérant pour les entrepôts. La caractérisation de cette catégorie serait d’autant moins aisée qu’elle risquerait d’entrainer des difficultés d’articulation avec la notion de local industriel telle que fixée par l’article 1500 du CGI, entièrement revue par la loi de finances 2019, qui a introduit un seuil d’équipement de 500 000 € en-deçà duquel un local ne peut être considéré comme industriel. Les entrepôts logistiques, n’étant pas considérés comme industriels, sont considérés comme des locaux professionnels, les excluant de fait d’un assujettissement à la TaSCom. La catégorisation d’un entrepôt comme industriel a pour conséquence d’assujettir ces bâtiments à une méthode d’évaluation de leur base fiscale distincte de celle des locaux commerciaux, sans pour autant que cette dernière leur soit structurellement plus favorable. Sont considérés comme industriels les entrepôts qui répondent aux caractéristiques suivantes : « I.-A. (…) les bâtiments et terrains servant à l'exercice d'une activité de fabrication ou de transformation de biens corporels mobiliers qui nécessite d'importants moyens techniques.(…) les bâtiments et terrains (…) qui nécessitent d'importants moyens techniques lorsque le rôle des installations techniques, matériels et outillages mis en œuvre est prépondérant. B.-1. Toutefois, dans les deux cas mentionnés au A, lorsque la valeur des installations techniques, matériels et outillages présents dans les bâtiments ou sur les terrains et destinés à l'activité ne dépasse pas un montant de 500 000 €, ces bâtiments et terrains ne revêtent pas un caractère industriel. […] Dès lors, une autre approche pour distinguer fiscalement les entrepôts entrant dans la chaîne de valeur du commerce de détail, voire plus spécifiquement du commerce en ligne reviendrait à créer une catégorie sui generis qui en s’éloignant de la notion d’industriel et de professionnel devra se fonder sur d’autres critères dont la qualification reposera nécessairement sur la nature des biens stockés. 7 Logements, parkings rattachés à un logement réservé à l'habitation… Cette catégorie est, de loin, la plus nombreuse avec environ 48 millions de locaux, dépendances comprises 8 Ils représentent environ 3,4 millions de locaux. Annexe III - 13 - 13 2.3.3. D’importantes difficultés pratiques La praticité d’une telle taxe n’est pas évidente. D’une part, elle suppose une connaissance fine des entrepôts construits en France, régulièrement actualisée, alors même que les pouvoirs publics ne disposent, à date, que d’une base à jour de 2015, reprenant un seuil, suffisamment élevé pour éviter l’imposition des surfaces les plus petites. D’autre part, la plupart des entrepôts sont aujourd’hui mutualisés. Un même entrepôt peut : alimenter à la fois l’activité en ligne et physique des entreprises ayant développé une stratégie multicanale ; être exploité par un logisticien, peut accueillir des biens appartenant à plusieurs entreprises. Cibler le contenu exact des entrepôts afin de distinguer si les biens stockés ressortent du commerce de détail en ligne apparaît ardu. Dans le cadre de la lutte contre la fraude à la TVA, la communication de ces informations est cependant, au moins en partie, prévue par l’article 54 de la loi de finances 2020, portant modification des articles 298 sexdecies J du CGI et L. 96 K du livre des procédures fiscales. Ce dernier instaure une obligation d’information mise à la charge des exploitants d’entrepôts ou de plateformes logistiques dans lesquels sont stockés, en France, les biens importés destinés à être vendus à des particuliers établis en France ou dans un autre État membre. L’exploitant de l’entrepôt ou d’une plateforme logistique de stockage des biens aura ainsi l’obligation de mettre à disposition de l’administration fiscale, sur simple demande, des informations relatives à l’origine, la nature, la quantité ou encore le propriétaire des biens stockés. Distinguer à l’intérieur d’un entrepôt les mètres carré utilisés pour la vente en ligne et ceux utilisés pour la vente en magasin pourrait passer dès lors par la création d’une ventilation fonction du chiffre d’affaire réalisés respectivement par ces canaux. Se posera la question du contrôle de ces bases déclaratives pour un impôt qui devrait être de faible rendement, le produit 2018 de la TaSCom s’élevant à 768 M€. 2.3.4. Une mesure à l’effet signal ambivalent Le fait que les pure players du commerce en ligne disposent d’entrepôts nos soumis à la TasCom est perçu défavorablement par certains acteurs économiques ou associatifs. Pour autant, dans la communication en conclusion des travaux d’un groupe de travail relatif à la taxe sur les surfaces commerciales présidé par le député de la 8ème circonscription du Pas-de-Calais, M. Benoit Potterie, les auteurs estiment que « l’élargissement de la TASCOM aux entrepôts n’est pas une évolution souhaitable » dans la mesure où cet élargissement pourrait produire des « effets contraires à ceux recherchés ». Ils considèrent ainsi que cela constituerait un mauvais signal adressé au secteur de la logistique dans son ensemble. Surtout l’argument avancé est que cette taxe ne toucherait que les acteurs qui ont décidé d’investir en France, alors que certains acteurs du commerce en ligne, ne disposent pas d’entrepôts en France et livrent des colis depuis l’étranger par le réseau postal en bénéficiant du système des frais terminaux de l’Union postale universelle (cf. encadré 1). Annexe III - 14 - 14 Encadré 1 : Le système des frais terminaux de l’Union postale universelle Le système des frais terminaux de l’Union postale universelle, organe de l’Organisation des Nations Unies (ONU), prévoit que l’opérateur postal qui réceptionne un colis soit rémunéré par la poste expéditrice pour couvrir les frais de distribution jusqu’au lieu de livraison. Des tarifs spécifiques pour la livraison de colis de moins de 2 kg sont ainsi fixés d’avance. À titre d’illustration, La Poste française est rémunérée 1,14 € pour la livraison en France d’un tel paquet acheminé depuis la Chine. Ce système permet à des entreprises étrangères, notamment chinoises comme Alibaba de bénéficier de tarifs extrêmement faibles tout en bénéficiant des infrastructures postales françaises. Ces tarifs sont d’autant plus avantageux pour les pays identifiés comme étant en développement par l’UPU, au rang desquels figure encore la Chine. Source : Communication en conclusion des travaux du groupe de travail relatif à la taxe sur les surfaces commerciales présidé par M. Benoit Potterie, mission. 2.4. D’autres propositions ont également été émises sans avoir été reprises à ce jour, visant principalement à taxer certaines livraisons Outre l’ajustement de la fiscalité applicable directement aux entreprises du commerce en ligne (cf. 2.3) et la question de la TaSCom, plusieurs propositions de loi ou d’amendements ont été récemment déposées au Parlement, visant à taxer ou tarifer certaines livraisons, en fonction du type d’entreprise et/ou du mode de livraison lui-même. Elles sont motivées par la volonté de traiter des difficultés économiques, environnementales ou territoriales attribuées à certains modes de commerce en ligne, qui est amplifiée par la crise de la Covid-19. Ainsi du groupe communiste au Sénat qui a déposé le 5 novembre 2020, la proposition de loi n° 112 visant à instaurer un fonds de soutien aux commerces de proximité ayant pour objet le versement d’aides aux commerces des centres-villes et des centres-bourgs touchés par la crise sanitaire. Ce fonds serait abondé par une taxe sur les livraisons liées au commerce électronique, sur la base du nombre de kilomètres déclarés, et ne serait pas applicable aux livraisons non consommatrices d’énergie fossile ni à celles des entreprises commerciales et artisanales de moins de 50 millions de CA annuel ou aux producteurs commercialisant dans le cadre de circuits courts. Le montant de la taxe serait fixé à 0,1 € par kilomètre avec un minimum forfaitaire de 3 € par livraison. À partir de préoccupations similaires, un projet d’amendement au projet de loi de finances 2019 avait été déposé par l’association des maires de France (AMF), instituant une taxe sur les livraisons de biens commandés en ligne à destination des personnes physiques ou morales non assujettie à la TVA. Cette taxe serait perçue par les communes et établissements publics de coopération intercommunale et due par le consommateur à hauteur de 1 € par transaction. Des exonérations seraient prévues pour la livraison dans un point de vente, un point relais ou un bureau de poste. Jusqu’à présent, ces propositions n’ont pas été reprises par le législateur et n’appellent pas de commentaires particuliers de la mission. Certains de ses interlocuteurs ont cependant pointé la difficile adéquation entre les objectifs recherchés par ces dispositifs et la capacité des plus gros acteurs du commerce en ligne à s’y soustraire du fait de leur capacité de négocier des contrats de gros avec les transporteurs pour la livraison à des conditions préférentielles, ce que n’ont pas d’autres acteurs du commerce en ligne Annexe III - 15 - 15 3. Les règles de protection du consommateur avantagent aujourd’hui les grands acteurs du commerce en ligne mais des contrôles sont exercés et des réformes sont en vue au niveau communautaire 3.1. Le statut d’hébergeur s’appliquant aux places de marché n’est pas assez protecteur du droit des consommateurs alors que les fraudes y sont nombreuses Le droit européen repose aujourd’hui essentiellement sur les dispositions de la directive du 8 juin 2000 relative au commerce électronique, transposée en droit français par la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique. Aux termes de cette loi, les plateformes sont considérées comme des hébergeurs : publiant des contenus élaborés par des tiers, qu’elles n’ont pas l’obligation de contrôler, elles bénéficient d’un régime de responsabilité limitée. En conséquence, l’obligation de respect de la réglementation en vigueur repose avant tout sur les vendeurs qui sont seuls responsables de la conformité des produits et de leurs offres. La responsabilité des places de marché est seulement engagée dès lors qu’elles ont connaissance d’une infraction, soit par le biais d’une notification directe de la part des autorités, soit par le biais d’un signalement par un tiers via un formulaire de notification en ligne. Selon les autorités françaises compétentes, ce régime de responsabilité n’est pas assez protecteur pour le consommateur. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mené une enquête au cours de l’année 2018 et 2019 afin d’évaluer le niveau de sécurité et de conformité de produits proposés par des vendeurs professionnels opérant depuis des places de marché en ligne. Cette enquête a porté sur les produits suivants : bijoux fantaisie, des cosmétiques et des briquets fantaisie ; jouets en latex pour bébé ; peluches et déguisements pour enfants ; guirlandes électriques. Fondée sur le test de 306 produits en ligne, cette étude a abouti à mettre en avant des niveaux de manquements particulièrement élevés : 32,2 % étaient conformes ; 42,3 %des produits ne respectaient pas la réglementation ; 25,5 % des produits étaient non seulement non conformes mais également dangereux. Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’origine géographique des vendeurs ne permet pas une mise en œuvre aisée de la responsabilité du producteur notamment de la garantie légale de conformité. En effet, sur les 306 produits examinés en 2018 et 2019, 57 % venaient d’Asie, 18 % d’Europe et 25 % d’origines autres ou non déterminées. Ces échantillons rejoignent les observations réalisées par la Task force commerce en ligne créée conjointement par la DGCCRF et la DGE selon laquelle la part des vendeurs basés en Chine dépassait 30 % en 2018 sur la plateforme Amazon. Cette proportion atteignait les 94 % sur le site américain Wish. Annexe III - 16 - 16 La première association de défense des consommateurs de France, l’UFC-Que Choisir, s’est elle aussi montrée préoccupée par les problèmes récurrents de non-respect des normes, voire la dangerosité de nombreux produits proposés notamment les jouets et les bijoux fantaisie. Pour régler ces difficultés, elle demande des mesures réglementaires et non des engagements volontaires des opérateurs, qu’elle juge insuffisants. 3.2. Des pouvoirs de contrôles renforcés au niveau français et sont envisagée au niveau communautaire Au niveau national, des avancées sont récemment intervenues en matière de protection des consommateurs. Ainsi la loi n° 2020-1508 du 3 décembre 2020 portant diverses dispositions d'adaptation au droit de l'Union européenne (UE) en matière économique et financière (DDADUE) a renforcé les pouvoirs de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). L’article L. 521-3-1 du nouveau code de la consommation l’autorise désormais à ordonner l’affichage d’un message d’avertissement visant à informer les consommateurs du risque grave de préjudice pour leurs intérêts que représente un contenu illicite en ligne. Cette injonction pourra être adressée aux opérateurs de plateformes en ligne (sites comparateurs ou moteurs de recherche), aux places de marché ainsi qu’aux fournisseurs d’accès à Internet ou aux navigateurs. Pour les infractions les plus graves, telles que les pratiques commerciales trompeuses, la DGCCRF dispose désormais d’un pouvoir de déréférencement par l’injonction aux opérateurs de plateformes en ligne de supprimer des interfaces dont les contenus sont manifestement illicites. Elle peut également ordonner aux opérateurs de registre ou aux bureaux d’enregistrement de domaines de prendre une mesure de blocage d’un nom de domaine pendant trois mois, renouvelable une fois. Si l’infraction constatée persiste, dans le cas où l’injonction de blocage n’a pas permis de la faire cesser, l’autorité administrative chargée de la concurrence et de la consommation peut alors délivrer une injonction de suppression ou de transfert du nom de domaine. En cas de non-respect des peines de prison et des amendes jusqu’à 250 000 € peuvent être requises. Au niveau communautaire, afin de responsabiliser davantage les plateformes dans la protection du consommateur, les autorités françaises, conjointement au Gouvernement néerlandais, ont proposé la création d’un régime de responsabilité spécifique pour les places de marché les obligeant à vérifier d’emblée si les offres qu’elles proposent sont conformes au cadre en vigueur. Cette proposition est en discussion dans le cadre du projet de Digital Services Act en cours d’élaboration par les services de la Commission. Dans cette négociation, la France demande que le nouveau cadre de régulation englobe des obligations permettant de garantir que les autorités disposent au sein de ces plateformes numériques d’un interlocuteur responsable de la sécurité et de la conformité des produits, ainsi que du respect des conditions de vente et, de manière plus générale, de la protection du consommateur. Outre une obligation de coopération avec les autorités de surveillance du marché et douanières, elle préconise à la fois des obligations proportionnées de filtrage avant la mise en ligne des annonces et de connaissance des vendeurs professionnels ainsi que des obligations de traitement des annonces illicites, en particulier pour les produits dangereux faisant l'objet d'un rappel. Annexe III - 17 - 17 Enfin, les textes récemment proposés par la Commission européenne doivent également permettre d’améliorer la protection du consommateur en ligne en limitant les écarts existants avec le commerce physique. Les échanges viennent de débuter et devraient se prolonger, l’adoption étant prévue à compter de janvier 2022. 4. La nécessité d’une vigilance accrue sur le pouvoir de marché des plateformes du commerce en ligne et le maintien d’une concurrence non faussée La hausse du poids des places de marché dans le commerce de détail pose également la question du contrôle de leur pouvoir d’inflexion du marché. 4.1. Assurer l’équité des relations contractuelles entre les places de marché et les vendeurs Pour certains vendeurs, le canal de vente que constituent les places de marché peut acquérir une importance économique telle qu’ils peuvent développer une forme de dépendance à leur égard et être particulièrement sensibles aux conditions contractuelles qu’elles leur imposent. Plusieurs pratiques commerciales potentiellement abusives peuvent ainsi être imposées parmi lesquelles : le déréférencement, consistant à supprimer un vendeur du catalogue de la plateforme, normalement sur la base de critères objectifs définis ex ante dans le contrat mais qui peuvent être plus flous ; la compensation de marge, pratique également largement répandue dans la grande distribution, qui consiste en une action du distributeur sur le vendeur dans le but d’augmenter sa marge. Elle prend de multiples formes comme la demande d’alignement des conditions en cours de contrat sur celles faites à d’autres vendeurs, la demande de versement de rémunérations ou d’octroi de réductions de prix en cours d’année en vue de maintenir ou d’augmenter la marge du distributeur ; des risques de copies de produits commercialisés par la suite sous marque distributeur. Des exemples d’abus existent. Ainsi par un jugement du 2 septembre 2019, le tribunal de commerce de Paris a condamné Amazon à une amende de 4 millions d’euros en raison de plusieurs clauses jugées déséquilibrées contenues dans ses conditions générales d’utilisation suite à une assignation délivrée par le ministre de l’économie, après enquête menée par la DGCCRF. Ailleurs en Europe ces questions se posent dans les mêmes termes. L’autorité de la concurrence allemande a ainsi ouvert en 2018 une enquête à l’encontre d’Amazon pour abus de position dominante et imposition de de pratiques déloyales dans les conditions de service imposées aux entreprises utilisatrices de la plateforme. Cette enquête, close en juillet 2019, a abouti à une révision des conditions de service. Conscients du caractère potentiellement asymétrique dans les relations commerciales entre places de marché et vendeurs affiliés, les pouvoirs publics ont procédé à l’élaboration d’une Charte de bonne conduite, signée le 26 mars 2019 entre représentants des PME et plateformes. Elle a vocation à traiter les problématiques récurrentes et à établir le cadre d’un dialogue plus équilibré entre les acteurs autour de trois axes : la formalisation des relations commerciales entre les deux parties ; la garantie d’un échange ouvert, fiable et individualisé ; une lutte contre la contrefaçon plus agile et plus efficace. Annexe III - 18 - 18 Cette charte a été signée par neuf plateformes (Boulanger, Cdiscount, Conforama, eBay, Fnac-Darty, La Redoute, Leboncoin, ManoMano et Rakuten) et deux organisations professionnelles d'entreprises (la Confédération des PME (CPME) et la fédération du ecommerce et de la vente à distance (Fevad)). Amazon, leader sur le marché s’y était refusé ainsi qu’Aliexpress. Au niveau européen, le règlement Platform to Business (PtoB) entré en vigueur le 12 juillet 2020 introduit des dispositions qui permettent de renforcer la position des entreprises qui recourant aux services de plateforme. En particulier, il : interdit certaines pratiques déloyales, notamment la fermeture des comptes de vendeurs sans motivation et sans offrir de possibilité de recours effectif ; impose aux places de marché d’indiquer les paramètres utilisés pour le référencement des biens et services ; impose aux places de marché agissant en qualité de vendeurs de communiquer tous les avantages accordés à leurs propres produits ; enfin, oblige les plateformes en ligne à indiquer les données qu’elles collectent ainsi que l’utilisation faite, notamment en cas de communication à des partenaires commerciaux. 4.2. Garantir l’effectivité de la concurrence en ligne La hausse du poids des places de marché dans le commerce de détail pose également la question du contrôle de leur pouvoir d’inflexion du marché. Or en ce domaine, en l’absence d’atteinte des seuils caractérisant la position dominante, telle que définie par l’Autorité de la concurrence, celle-ci est désarmée. C’est pourquoi au niveau national il pourrait être envisagé de confier à l’autorité de la concurrence d’émettre de façon ciblée des injonctions structurelles préventives, y compris en l’absence de caractérisation de position dominante. Si ces injonctions sont aujourd’hui possibles lorsque la condition d’atteinte effective à la concurrence est vérifiée, cette dernière est cependant jugée trop stricte. La loi n° 2020-1508 du 3 décembre 2020 (article. 37, 11°) portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne en matière économique et financière (DDADUE) est venue modifier l’article L. 752-27 du code de commerce, et permet désormais à l’Autorité de la concurrence, uniquement dans les outre-mer et dans le secteur du commerce de remplacer cette condition par un critère plus souple de préoccupation de concurrence résultant des prix, des marges ou des taux de rentabilité élevés pratiqués par l’entreprise, ce uniquement applicable à l’outre-mer. De par la sensibilité de cette proposition la mission propose de l’encadrer strictement au secteur numérique et pourrait être transitoire dans l’attente de l’entrée en vigueur du Digital Market Act et des injonctions structurelles qu’ils prévoient. En effet, la Commission réfléchit également dans le cadre du Digital Market Act à des remèdes comportementaux ou structurels, pouvant aller jusqu’à des cessions d’actifs, y compris en l’absence d’infractions. Cette approche européenne fait écho aux préoccupations du Congrès des États-Unis s’interrogeant sur la possible prise de mesures antitrust à l’encontre des GAFAM. Les questions d’équité de concurrence entre les différentes formes de commerce sont essentielles. En dépit des efforts engagés par l’État au niveau national et européen, la situation est encore très déséquilibrée au bénéfice de certains acteurs du commerce en ligne. ANNEXE IV Effets sur l’environnement du commerce en ligne SOMMAIRE 1. LA NÉCESSITÉ D’UNE ANALYSE TOUT AU LONG DU CYCLE DE VIE IMPLIQUE DE TENIR COMPTE DU LIEU DE PRODUCTION DES PRODUITS DU COMMERCE EN LIGNE .............................................................................................................................................. 1 1.1. L’analyse du cycle de vie est indispensable pour mesurer les effets sur l’environnement du commerce en ligne.................................................................................1 1.2. La production primaire contribue très largement au bilan de gaz à effet de serre des produits du commerce ...........................................................................................................3 1.3. Certaines enseignes de commerce en ligne favorisent l’achat de produits étrangers et l’accroissement de notre empreinte carbone.............................................3 2. LA CONTRIBUTION RELATIVE DU COMMERCE EN LIGNE À L’ARTIFICIALISATION DES SOLS EST LIMITÉE MAIS SE TRADUIT PAR DES EFFETS ENVIRONNEMENTAUX LOCAUX MAJEURS ......................................................................... 6 2.1. Des entrepôts qui contribuent de manière limitée au phénomène global d’artificialisation des sols en France ........................................................................................6 2.1.1. Des surfaces totales d’entrepôts en croissance constante .................................... 6 2.1.2. Une répartition géographique très hétérogène qui ne se limite plus à l’axe nord-sud historique ................................................................................................................ 7 2.1.3. Des surfaces totales d’entrepôts proportionnelles à la population et à l’activité économique des régions.................................................................................14 2.1.4. Bien que difficile à estimer, la contribution du commerce en ligne au phénomène global d’artificialisation des sols apparaît limitée......................19 2.1.5. Une tendance à la hausse de la taille des entrepôts semble se dessiner .....20 2.2. Des effets locaux très significatifs liés à des processus d’imperméabilisation totale des sols ................................................................................................................................. 21 2.2.1. L’anthropisation des sols altère l’environnement .................................................21 2.2.2. Une perte de services écosystémiques .........................................................................23 2.2.3. Des entrepôts à l’origine d’une perte de terres agricoles et d’une réduction de séquestration de carbone............................................................................................24 2.3. Des entrepôts relativement peu consommateurs d’énergie .......................................25 3. SUR LES DERNIERS KILOMÈTRES, LE MODE ET LA RAPIDITÉ DE LIVRAISON INFLUENT SUR LE BILAN ENVIRONNEMENTAL DU COMMERCE EN LIGNE .........26 3.1. Des effets différenciés des modes de livraison sur les émissions de gaz à effet de serre ....................................................................................................................................................26 3.1.1. Le bilan carbone des derniers kilomètres peut être tout aussi élevé que celui du transport international ....................................................................................26 3.1.2. Un fret express en croissance ..........................................................................................28 3.1.3. Allier retrait en magasin ou point-relais et mobilité propre permettrait de réduire le bilan de gaz à effet de serre de l’ultime étape de la chaîne logistique ..................................................................................................................................28 3.1.4. Des taux de retour qui détériorent le bilan environnemental .........................31 3.2. Une hausse des distances à parcourir pour la livraison du fait d’un éloignement croissant des entrepôts...............................................................................................................31 3.3. Le commerce en ligne rend nécessaire la livraison d’environ 1 milliard de colis par an livrés très majoritairement à domicile ou en points relais provoquant des flux massifs de livraison .............................................................................................................32 3.4. Des émissions de particules fines d’autant plus fortes que la livraison est rapide .................................................................................................................................................35 3.5. L’importance du dernier kilomètre dans le bilan carbone rend nécessaire l’implication des acteurs autour d’un objectif commun de livraison propre et d’optimisation des tournées .....................................................................................................36 4. LE COMMERCE EN LIGNE ENTRAÎNE ÉGALEMENT UNE POLLUTION INDIRECTE DONT LES EFFETS NE SONT PAS À NÉGLIGER ...............................................................37 4.1. Des déchets et emballages en croissance ............................................................................37 4.2. Des data centers gourmands en énergie, clé de voute du commerce en ligne .....38 5. EN CONCLUSION, LES POINTS SAILLANTS DE CETTE ANALYSE SONT LES SUIVANTS ...................................................................................................................................38 Annexe IV - 1 - 1 1. La nécessité d’une analyse tout au long du cycle de vie implique de tenir compte du lieu de production des produits du commerce en ligne 1.1. L’analyse du cycle de vie est indispensable pour mesurer les effets sur l’environnement du commerce en ligne Les effets environnementaux du commerce en ligne nécessitent d’être appréhendés sur l’ensemble des chaînes de production, d’approvisionnement et de distribution, de l’usine au consommateur final, et comparés à ceux des chaînes du commerce classique (cf. figure 1). Ces différents maillons sont en effet à l’origine de la consommation de ressources naturelles (minéraux, biomasse, eau nécessaires à la production) et d’énergie (production, transport, entreposage et distribution, infrastructures numériques) particulièrement différenciées. Les principales externalités environnementales identifiables concernent : la consommation et l’artificialisation de terres (pour la construction d’usines, d’infrastructures de transport, d’entrepôts) à l’origine de pertes de services écosystémiques et de potentiels de séquestration de carbone, mais également de ruissellement des eaux ; d’émissions de gaz à effet de serre (production, transport, entreposage et distribution, numérique) ; de pollutions diffuses, notamment de pollution de l’air (transport), des eaux et des sols (production, transport, distribution). Figure 1 : Représentation schématique des chaînes d’approvisionnement et de distribution des commerces physiques et numériques (d’après ESTIA – FEVAD, 20091) 1 ESTIA-VIA, FEVAD (2009) – E-commerce et environnement : étude de l’impact environnemental de l’achat sur internet et dans le commerce traditionnel [en ligne : https://www.fevad.com/etude-de-limpact-environnementalde-lachat-internet-commerce-traditionnel/]. Annexe IV - 2 - 2 Source : ESTIA-VIA, FEVAD (2009), Étude de l’impact environnemental de l’achat sur l’internet et dans le commerce traditionnel. Annexe IV - 3 - 3 1.2. La production primaire contribue très largement au bilan de gaz à effet de serre des produits du commerce La principale différence entre les chaînes d’approvisionnement du commerce en ligne et du commerce physique repose sur les étapes finales d’entreposage et de distribution au consommateur. Or, concernant les émissions de gaz à effet de serre, les analyses de cycle de vie montrent que l’essentiel des émissions sont liées aux premières étapes des chaînes de production et de distribution. Par exemple, pour un produit alimentaire moyen, 98,7 % des émissions (exprimées en kg CO2 eq/kg de produit) reposent sur les étapes de production, de fabrication et de transport jusqu’aux grandes surfaces2. Ainsi, le différentiel d’émissions de GES entre un produit alimentaire du commerce en ligne livré à domicile et un produit du commerce physique reste faible, au regard de la très petite part relative des dernières étapes de la chaîne de distribution dans le bilan carbone global. En corollaire, l’optimisation logistique des derniers kilomètres de distribution et de livraison ne suffit pas à compenser le bilan GES des premières étapes du cycle de vie lorsqu’un produit est gaspillé. 1.3. Certaines enseignes de commerce en ligne favorisent l’achat de produits étrangers et l’accroissement de notre empreinte carbone Nous n’avons pas documenté de différences entre les voies d’approvisionnement du commerce en ligne et du commerce physique, présentant des zones de production communes : Asie pour les produits textiles et numériques, qui constituent les principaux marchés du commerce en ligne ; Europe pour les produits agroalimentaires, mais aussi une part des textiles et de l’électroménager par exemple. Pourtant, des études économétriques soulignent que le commerce en ligne favoriserait le commerce international et l’achat de produits provenant de zones plus éloignées qu’en commerce physique. Ainsi, une étude publiée en 2015 comparant l’achat de paniers-types sur eBay et en commerce traditionnel montrait que l’effet de la distance d’approvisionnement sur la diminution des flux commerciaux était 65 % moins important sur eBay3. Ainsi, les consommateurs s’approvisionnant sur eBay auraient tendance à acheter des biens issus de zones de production plus éloignées que s’ils achetaient ces mêmes produits dans des commerces physiques. Or, l’étude comparative du bilan carbone de produits manufacturés types souligne que la distance est le principal facteur explicatif des émissions totales de gaz à effet de serre de l’étape de transport. Ainsi, Rizet et al. ont analysé en 2010 différentes chaines d’approvisionnement en jeans4. La somme des distances de transport varie entre 24 et 15 000 km et les principaux modes d’approvisionnements sont représentés dans la figure ci-dessous : chacun de ces trajets est figuré par un point avec sa distance en abscisse et son niveau d’émissions, en geqCO2/kg de jean en ordonnée (cf. figure 2). Bien que l’échelle logarithmique atténue visuellement des différences parfois importantes, il apparait clairement que les niveaux d’émissions par trajet sont d’autant plus importants que la distance parcourue est grande. 2 ADEME (2020) – Extraction de la base Agribalyse [en ligne : https://www.agribalyse.fr/documentation/]. 3 Lendle A., Olarreaga M., Schropp S., Vezina P.-L. (2015) – There goes gravity: e-bay and the death of distance. The Economic Journal, 126 (March), 406–441. [en ligne : Doi: 10.1111/ecoj.12286]. 4 Rizet C. et al. (2010) - Emissions de gaz à effet de serre des chaînes logistiques. Logistique et Management, vol 18 (2), 73-83. Annexe IV - 4 - 4 Figure 2 : Émissions de GES émises par le transport de jeans en fonction de la distance d’acheminement des produits Source : Rizet C. et al. (2010) - Emissions de gaz à effet de serre des chaînes logistiques. Logistique et Management, vol 18 (2), 73-83. Les acteurs pure players du commerce en ligne semblent fournir majoritairement des produits étrangers. Ainsi, en France, Amazon déclare accueillir sur sa place de marché plus de 10 000 petites et moyennes entreprises (PME) françaises en 2020. Cependant, cette part de produits français apparaît faible parmi l’ensemble des produits commercialisés par l’entreprise comme l’a souligné France Info le 5 décembre 20205. Le site d’information a ainsi analysé l’origine des 3 518 produits les plus commercialisés par l’entreprise. Dans cet échantillon, seules 234 références sont vendues par des entreprises françaises, soit une part de 7,6 %. Plus de 50 % des produits sont vendus par la compagnie Amazon elle-même. Des analyses similaires devraient néanmoins être conduites pour d’autres entreprises du commerce en ligne afin de comprendre si cette observation est généralisable à l’ensemble des pure players. Enfin, il faut noter que les empreintes carbone6 des secteurs d’activités dont les produits peuvent être distribués par des acteurs du commerce en ligne (textile, commerce de détail, produits électroniques) sont très élevés car reposant très majoritairement sur des émissions importées (cf. tableau 1). Tableau 1 : Part relative des émissions de carbone importées dans l’empreinte carbone de secteurs dont les produits des marchés dominants du commerce en ligne en 2018 Secteur Empreinte du secteur (en Mt eq CO2) Émissions importées (en Mt eq CO2) Part relative des émissions importées Commerce de détail 22,98 14,76 64,2 % Textile 10,22 9,91 97,0 % Produits électroniques 9,73 9,60 98,6 % Source : SDES-MTE ; Haut conseil pour le climat, 2020 ; mission. 5 Le Borgne B. (2020) Quelle place pour les commerçants français sur Amazon ? [https://www.francetvinfo.fr/internet/amazon/infographies-quelle-place-pour-les-commercants-francais-suramazon_4205491.amp?__twitter_impression=true] 6 Selon l’INSEE, l’empreinte carbone représente la quantité de gaz à effet de serre (GES) induite par la demande finale intérieure d'un pays (consommation des ménages, administrations publiques, organismes à but non lucratifs, investissement), que ces biens ou services soient produits sur le territoire national ou importés (https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c2132). Annexe IV - 5 - 5 Cet état de fait conforte la nécessité d’appréhender les émissions de gaz à effet de serre (GES) du commerce en ligne sous l’angle d’analyses de cycle de vie intégrant la production primaire, et tout particulièrement lorsque ces produits sont importés. Ces observations confortent également l’intérêt de deux instruments proposés par le Haut conseil pour le climat en 20207 : un ajustement carbone aux frontières européennes, tenant compte de l’origine du produit et des distances d’acheminement, permettant d’internaliser dans le prix de vente les externalités carbone (cf. encadré 1) ; un « score carbone » permettant aux consommateurs de connaître le bilan carbone total des produits qu’ils commandent sur internet. Encadré 1 : Principes d’un ajustement carbone aux frontières européennes Instaurer une « taxe carbone aux frontières » de l’Europe répond à un principe clé de l’économie de l’environnement : internaliser les externalités. Il s’agit ainsi d’intégrer au prix des produits importés le coût des émissions de gaz à effet de serre liées à leur production, pour assurer l’équité entre les producteurs européens et leurs concurrents des pays tiers et ne pas pénaliser nos entreprises par notre engagement climatique. En France, le principe d’une taxe carbone aux frontières est apparu dans l’article 2 de la loi Grenelle I en 2009 avant d’être repris en 2013 lors de la conférence environnementale sous la forme d’un « mécanisme d’inclusion carbone » ou ajustement carbone aux frontières (ACF). Faute d’un prix international du carbone, idée défendue par de nombreux économistes mais absente de l’Accord de Paris, les ACF sont des mesures commerciales dont le but est d’instaurer une concurrence équitable entre les producteurs domestiques faisant face à une réglementation environnementale et les producteurs étrangers qui ne sont pas soumis à une telle contrainte. Il s’agit de faire payer à l’importateur un coût identique ou approchant le prix payé par les entreprises locales qui se voient appliquées une régulation environnementale. De manière générale, les ACF se présentent sous la forme : de taxes sur les produits importés correspondant à la taxe perçue sur les produits nationaux similaires (ajustement fiscal à l’importation) ; de remboursement des taxes intérieures lors de l’exportation des produits (ajustement fiscal à l’exportation) ; de l’obligation pour les importateurs d’acquérir des quotas d’émission dans des secteurs où une fuite carbone est identifiée ; de l’attribution gratuite de quotas aux secteurs les plus exposés à la concurrence. Un ACF européen viserait donc à défendre la compétitivité des entreprises européennes en établissant un niveau de concurrence équitable entre tous les acteurs étant donné l’engagement plus important en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’Union européenne, celui-ci bénéficiant à l’ensemble des pays de la planète. Les ACF sont néanmoins délicats à mettre en œuvre. Il est nécessaire d’apporter un soin tout particulier à leur définition économique et pratique (notamment en terme de complémentarité avec le marché carbone existant au sein de l’Union européenne), de les conformer au droit international du commerce et de négocier l’acceptabilité de l’instrument avec les partenaires commerciaux et environnementaux. Source : Mission. 7 Haut conseil pour le climat (2020) Maîtriser l’empreinte carbone de la France. Annexe IV - 6 - 6 2. La contribution relative du commerce en ligne à l’artificialisation des sols est limitée mais se traduit par des effets environnementaux locaux majeurs 2.1. Des entrepôts qui contribuent de manière limitée au phénomène global d’artificialisation des sols en France 2.1.1. Des surfaces totales d’entrepôts en croissance constante En 2015, 4 432 entrepôts et plateformes logistiques de plus de 5 000 m2 ont été recensés par le service statistique du ministère de la transition écologique8. Ils représentaient une surface totale d’emprise au sol de 78 millions de m2, soit 7 800 hectares (ha). L’examen des permis de construire du bâti économique et commercial accordés de 2000 à 20209 montre que (cf. figure 3) : les entrepôts représentent en moyenne 12 % du foncier économique mis en chantier sur la période ; les surfaces planchers d’entrepôts construits chaque mois s’élèvent en moyenne à 430 000 m2, soit 43 ha, en France, avec une variation inter-mensuelle de 156 000 à 1 136 000 m2 ; au total, sur la période 2000-2020, 103 570 000 m2, soit 10 357 ha, de surfaces planchers d’entrepôts ont été autorisées, représentant environ 2% du stock d’espaces naturels, agricoles et forestiers artificialisés sur la même période10. Ces chiffres sont cohérents avec l’état des stocks d’entrepôts de plus de 5 000 m2 dressé par le SDES en 2015 ; une croissance des surfaces d’entrepôts mis en chantier est observée tendanciellement, parallèlement à une diminution des surfaces de foncier économique mis en construction. Ainsi la part des superficies d’entrepôts au sein des surfaces à vocation économique et commerciale est passée de 5 % en 2000 à 15 % en 2019. Néanmoins, aucune corrélation statistique significative n’est observée entre les surfaces d’entrepôts et les surfaces de foncier économique mis en chantier, ce qui suggère une déconnexion de ces deux segments de marché de la construction. Cette évolution contrastée pourrait refléter le recul de la production nationale de biens manufacturés dans un contexte de désindustrialisation et le développement des importations qui nécessite plus d’entrepôts. 8 Commissariat général au développement durable (2017) Atlas des entrepôts et des aires logistiques en France en 2015 [en ligne : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/atlas-des-entrepots-et-des-aireslogistiques-en-france-en-2015] 9 Commissariat général au développement durable (2020) Base Sitadel [en ligne : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/construction-de-locaux-resultats-fin-janvier-2020- france-entier] 10 Sur la même période, la surface totale d’espaces naturels, agricoles et forestiers artificialisés peut être estimée à un peu plus de 480 000 ha par extrapolation des données des fichiers fonciers disponibles pour la période 2006-2016 (France Stratégie, 2019). Annexe IV - 7 - 7 Figure 3 : Surfaces planchers de locaux à vocation économique et commerciale mises en construction mensuellement de 2000 à 2020 Source : Base Sitadel (CGDD), mission. 2.1.2. Une répartition géographique très hétérogène qui ne se limite plus à l’axe nordsud historique Historiquement, les schémas logistiques qui ont installé la supply chain ont été initiés par l’industrie automobile et la grande distribution. En France, les plateformes logistiques sont apparues dans les années 1970, concomitamment aux hypermarchés et supermarchés, et un mouvement d’externalisation généralisée de la fonction logistique a ensuite été observé. Les entrepôts sont aujourd’hui principalement déployés sur un corridor logistique nord-sud11 bien que de nouvelles polarités se structurent en dehors de cet axe, notamment pour accueillir l’activité B2C. 11 Commissariat général au développement durable (2017) Atlas des entrepôts et des aires logistiques en France en 2015 [en ligne : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/atlas-des-entrepots-et-des-aireslogistiques-en-france-en-2015] 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Surfaces de plancher en m2 x 10000 Surface totale des locaux Surface d'entrepôts Linéaire (Surface totale des locaux) Linéaire (Surface d'entrepôts) Annexe IV - 8 - 8 Figure 4 : Les entrepôts de plus de 5 000 m² en France métropolitaine en 2015 Source : Commissariat général au développement durable (2017) Atlas des entrepôts et des aires logistiques en France en 2015. L’examen des fichiers fonciers fournis par le service statistique du ministère de la Transition écologique permet de mesurer les surfaces d’entrepôts construits chaque mois de 2000 à 2019 par département et par région. Ces données soulignent une répartition très hétérogène sur le territoire, les entrepôts se concentrant dans les régions les plus centrales, les plus peuplées et les plus dynamiques économiquement (cf. figure 4). Ainsi, la part relative des entrepôts dans le foncier économique régional varie de 7,4 % à 17,4 %, les régions Auvergne-RhôneAlpes, Hauts-de-France et Île-de-France étant celles présentant les surfaces d’entrepôts construits les plus importantes, supérieures à environ 12 millions de mètres carrés (1 200 hectares). Les régions ultra-marines et la Corse, plus petites, présentent en revanche des surfaces construites inférieures à 600 000 m2, soit 60 ha (cf. tableau 2). Tableau 2 : Surfaces totales de foncier économique et d’entrepôts construits de 2000 à 2019 dans les régions françaises, hors Mayotte (en m²) Région Foncier économique Entrepôts Part Guyane 1 537 572 161 468 10,5 % Martinique 2 182 991 213 690 9,8 % Guadeloupe 2 798 591 234 039 8,4 % Corse 3 396 898 447 706 13,2 % La Réunion 6 020 780 625 285 10,4 % Bourgogne-Franche-Comté 42 314 235 4 590 394 10,8 % Bretagne 63 990 330 5 077 190 7,9 % Normandie 50 051 036 5 445 381 10,9 % Pays de la Loire 76 976 900 5 729 627 7,4 % Centre-Val de Loire 36 932 122 6 529 894 17,7 % Provence-Alpes-Côte d'Azur 47 559 172 6 710 817 14,1 % Grand Est 70 379 815 7 969 230 11,3 % Occitanie 82 360 804 9 320 542 11,3 % Nouvelle-Aquitaine 89 493 019 9 846 522 11,0 % Auvergne-Rhône-Alpes 105 968 844 11 998 852 11,3 % Hauts-de-France 74 072 350 12 872 828 17,4 % Île-de-France 100 352 188 15 239 229 15,2 % Source : Mission, d’après les données de la base Sitadel (CGDD). Annexe IV - 9 - 9 De 2000 à 2019, la surface moyenne d’entrepôts construit chaque mois à l’échelle départementale s’élève à 4 300 m2, représentant 9,7 % de la surface totale de foncier économique (cf. tableau 3). Sur les 24 075 données mensuelles disponibles, seules 78 d’entre elles dépassent les 100 000 m2 d’entrepôts construits en un mois à l’échelle départementale, avec un maximum de 585 856 m2 observé dans le Pas-de-Calais en février 2019. La Seine-et-Marne est le département sur lequel le plus grand nombre d’entrepôts ont été construits en vingt ans, avec plus de 6 millions de m2 (cf. figure 7). Les départements frontaliers du Nord et du Pas-de-Calais se caractérisent également par d’importantes surfaces d’entrepôts construits, supérieures à 4 millions de m2. Les départements comptant des métropoles et / ou des zones de fret portuaire se démarquent également par l’ampleur des entrepôts construits. Enfin, en région parisienne, Paris et les Hauts-de-Seine présentent de faibles surfaces d’entrepôts construits, celles-ci étant beaucoup plus importantes en grande couronne, où le foncier est moins cher et plus disponible. A contrario, les départements ruraux périphériques restent à l’écart de ce mouvement. Tableau 3 : Surfaces totales d’entrepôts construits de 2000 à 2019 dans les départements français, hors Mayotte (en m²) Département Surface totale d’entrepôts en m² Paris 57 235 Territoire de Belfort 82 798 Creuse 95 219 Hautes-Alpes 127 119 Lozère 138 060 Guyane 161 468 Nièvre 171 279 Cantal 181 756 Hautes-Pyrénées 183 368 Ariège 183 550 Alpes-de-Haute-Provence 188 632 Lot 194 636 Meuse 196 532 Ardennes 204 456 Martinique 215 694 Corse-du-Sud 216 733 Guadeloupe 234 165 Gers 234 830 Haute-Corse 234 888 Haute-Vienne 243 528 Orne 266 345 Haute-Saône 275 264 Haute-Marne 289 422 Allier 290 178 Haute-Loire 301 720 Jura 342 133 Mayenne 346 608 Hauts-de-Seine 366 950 Aveyron 389 298 Corrèze 423 123 Manche 431 754 Vosges 436 214 Vienne 444 781 Ardèche 447 791 Indre 465 519 Doubs 492 821 Savoie 505 013 Annexe IV - 10 - 10 Département Surface totale d’entrepôts en m² Alpes-Maritimes 520 812 Dordogne 526 301 Aude 526 599 Tarn 570 251 Meurthe-et-Moselle 575 260 Deux-Sèvres 585 526 La Réunion 630 308 Charente 660 384 Aube 661 531 Cher 683 817 Lot-et-Garonne 695 227 Charente-Maritime 703 011 Aisne 736 706 Tarn-et-Garonne 740 294 Sarthe 749 897 Indre-et-Loire 782 423 Yonne 817 714 Pyrénées-Orientales 819 622 Puy-de-Dôme 844 165 Côtes-d'Armor 884 351 Haute-Savoie 898 204 Var 921 108 Val-de-Marne 941 794 Pyrénées-Atlantiques 975 359 Calvados 978 792 Landes 1 014 927 Haut-Rhin 1 021 603 Finistère 1 030 125 Loire 1 072 828 Yvelines 1 098 308 Gard 1 120 336 Côte-d'Or 1 153 097 Ain 1 167 528 Morbihan 1 182 440 Vendée 1 199 990 Somme 1 210 356 Seine-Saint-Denis 1 214 204 Eure 1 227 140 Vaucluse 1 244 321 Marne 1 246 973 Maine-et-Loire 1 257 357 Saône-et-Loire 1 283 278 Loir-et-Cher 1 311 776 Drôme 1 318 741 Eure-et-Loir 1 354 457 Moselle 1 500 156 Oise 1 775 611 Hérault 1 899 737 Bas-Rhin 1 903 659 Loiret 1 942 857 Ille-et-Vilaine 2 013 650 Loire-Atlantique 2 200 385 Isère 2 342 726 Haute-Garonne 2 360 163 Val-d'Oise 2 493 532 Essonne 2 512 257 Annexe IV - 11 - 11 Département Surface totale d’entrepôts en m² Seine-Maritime 2 549 592 Rhône 2 672 877 Gironde 3 548 679 Bouches-du-Rhône 3 729 815 Pas-de-Calais 4 198 489 Nord 4 975 379 Seine-et-Marne 6 713 483 Source : Mission, d’après les données de la base Sitadel (CGDD). Figure 5 : Répartition géographique des surfaces totales d’entrepôts construits de 2000 à 2019 en France métropolitaine. Source : Mission, d’après les données de la base Sitadel (CGDD). Annexe IV - 12 - 12 Figure 6 : Part des entrepôts de plus de 5000 m2 dans la construction de locaux d’activité par département de 1991 à 2015 Source : Colliers International (2018) E-commerce : quels défis pour la logistique de demain ? Annexe IV - 13 - 13 Figure 7 : Surfaces totales d’entrepôts construits de 2000 à 2019 par département (en m²) Source : Mission, d’après les données de la base Sitadel (CGDD). 0 1 000 000 2 000 000 3 000 000 4 000 000 5 000 000 6 000 000 7 000 000 Mayotte Territoire de Belfort Hautes-Alpes Guyane Cantal Ariège Lot Ardennes Corse-du-Sud Gers Haute-Vienne Haute-Saône Allier Jura Hauts-de-Seine Corrèze Vosges Ardèche Doubs Alpes-Maritimes Aude Meurthe-et-Moselle La Réunion Aube Lot-et-Garonne Aisne Sarthe Yonne Puy-de-Dôme Haute-Savoie Val-de-Marne Calvados Haut-Rhin Loire Gard Ain Vendée Seine-Saint-Denis Vaucluse Maine-et-Loire Loir-et-Cher Eure-et-Loir Oise Bas-Rhin Ille-et-Vilaine Isère Val-d'Oise Seine-Maritime Gironde Pas-de-Calais Seine-et-Marne Annexe IV - 14 - 14 2.1.3. Des surfaces totales d’entrepôts proportionnelles à la population et à l’activité économique des régions Les surfaces d’entrepôts construits de 2000 à 2019 apparaissent corrélées aux surfaces de fonciers économiques construits (coefficient de corrélation r = 0,76), ainsi qu’à la population des régions (r = 0,87). Plus une région est peuplée et plus son foncier économique est important, plus il y a d’entrepôts construits. Parmi les régions comptant le plus de surfaces d’entrepôts construits chaque année pour 100 000 habitants, les régions Centre-Val-de-Loire et Hauts-de-France se démarquent, avec plus de 10 000 m2 d’entrepôts par an, alors que la moyenne nationale n’est que d’environ 7 000 m2 (cf. tableau 4). Cela peut s’expliquer par la proximité avec la région Île-de-France pour l’une, le Benelux pour l’autre, constituant deux grandes zones très peuplées et présentant une forte activité économique, ainsi que par leur position sur la dorsale qui relie les ports de la mer du Nord et la Méditerranée via Paris et le sillon rhodanien. Une tendance à l’accroissement de ces surfaces annuelles est par ailleurs observée à partir de 2008, dépassant les 7 000 m2 par région et par an, alors qu’il était inférieur à 5 800 m2 les années précédentes. Les surfaces d’entrepôt apparaissent également corrélées au produit intérieur brut (PIB) régional annuel (r = 0,69). Sur la période 2000-2019, c’est ainsi 2,86 m2 d’entrepôt qui sont construits pour chaque million d’euros de PIB régional annuel (cf. tableau 5). Cependant, làaussi, une forte variabilité inter-régionale est observée avec plus de 5 m2 en région Centre-Val-de-Loire, contre moins de 2 pour les Antilles, Mayotte et l’Île-de-France. Pour cette dernière région, la plus riche de France, ce chiffre particulièrement bas montre que les entrepôts utiles à l’activité économique ne sont pas tous situés dans le périmètre régional, mais au-delà, et en particulier dans les Hauts-de-France et la région Centre-Val-de-Loire, ce qui peut notamment s’expliquer par le coût élevé du foncier francilien et la petite taille de cette région très dense. Annexe IV - 15 - 15 Tableau 4 : Surfaces annuelles d'entrepôts construites pour 100 000 habitants par grande région de 2000 à 2019 (en m²) Année AURA BFC BRE CVdL Corse GE Guad. Guy. HdF IdF L.Réu. Mart. May. Norm. Occ PdL PACA N.A. 2000 4 808 5 020 5 618 6 920 1 188 8 846 345 1 729 4 735 11 328 2 000 96 N.C. 6 428 4 564 3 965 3 374 6 395 2001 9 297 10 684 5 503 20 202 401 5 856 454 5 275 3 802 8 762 1 736 1 762 N.C. 4 652 6 576 4 568 2 129 6 806 2002 4 133 11 277 7 638 5 622 625 3 936 412 6 154 4 586 7 186 2 192 3 955 N.C. 6 636 6 092 5 988 2 264 7 455 2003 3 909 4 642 4 552 4 690 1 722 4 100 480 1 480 2 856 5 265 1 917 3 021 N.C. 6 575 5 685 4 967 3 538 7 192 2004 5 951 8 284 4 773 6 213 3 886 3 602 695 0 4 382 3 937 3 331 2 229 N.C. 2 423 8 254 5 889 2 946 6 890 2005 4 465 10 791 4 861 9 474 2 384 5 411 2 419 0 2 621 6 201 2 545 1 532 N.C. 6 332 8 303 6 494 5 851 6 508 2006 4 728 5 740 7 280 28 380 2 603 6 119 273 0 3 322 4 088 1 558 387 N.C. 4 776 6 669 4 819 2 828 5 727 2007 8 667 7 840 6 534 12 208 2 009 4 145 2 229 0 6 551 5 974 2 564 24 N.C. 3 454 6 289 5 148 3 321 7 640 2008 11 482 10 272 10 886 14 269 9 155 9 357 4 548 0 13 218 8 185 2 855 145 N.C. 11 644 11 824 14 203 6 129 10 131 2009 6 222 6 405 10 386 10 214 6 228 10 606 4 905 5 489 11 374 6 346 5 442 946 N.C. 13 174 7 970 11 694 9 254 14 212 2010 8 045 5 823 7 823 18 135 8 766 6 611 3 664 2 781 8 570 3 890 4 647 1 526 N.C. 6 648 12 372 7 836 5 532 9 223 2011 7 871 5 341 9 269 12 329 10 861 8 625 4 105 6 766 11 088 4 547 7 374 7 573 N.C. 8 013 7 903 8 702 10 158 7 194 2012 9 182 9 179 7 167 7 267 7 171 6 935 5 670 6 707 19 515 9 069 5 832 2 171 N.C. 11 064 9 964 8 300 15 875 11 668 2013 7 542 8 864 6 175 10 612 9 047 8 018 3 430 6 350 7 075 4 138 2 833 5 237 N.C. 12 379 12 214 8 830 8 795 9 679 2014 8 467 8 782 8 804 9 537 15 849 5 865 4 015 2 704 12 209 5 772 1 459 5 828 26 12 314 8 590 6 111 10 102 8 111 2015 10 694 5 391 9 426 14 499 13 645 6 019 4 409 3 047 7 362 5 365 4 505 1 990 1 624 5 782 8 034 9 213 5 530 11 062 2016 7 798 9 473 9 700 22 426 6 388 7 666 4 865 5 031 17 469 4 776 5 278 3 615 1 401 10 088 10 548 9 627 8 936 8 315 2017 9 779 8 103 10 645 14 622 16 577 8 969 5 981 8 858 17 531 11 260 4 366 4 669 1 593 6 864 9 792 9 471 6 547 8 546 2018 11 603 9 868 10 689 9 438 9 351 11 828 3 803 2 984 19 592 5 920 8 342 4 504 1 315 11 841 7 792 12 678 9 342 9 398 2019 12 920 12 666 11 376 20 169 12 102 12 019 2 137 3 348 37 889 8 292 5 444 4 563 1 320 13 904 9 602 11 280 13 933 9 967 Moy.reg 7 878 8 222 7 955 12 861 6 998 7 227 2 942 3 435 10 787 6 515 3 811 2 789 1 213 8 250 8 452 7 989 6 819 8 606 Source : Mission, d’après les données de la base Sitadel (CGDD). Légende : AURA : Auvergne-Rhône-Alpes ; BFC : Bourgogne – Franche-Comté ; BRE : Bretagne : CVdL : Centre-Val de Loire ; GE : Grand Est ; Guad : Guadeloupe ; Guy : Guyane ; HdF : Hautsde-France ; IdF : Ile-deFrance ; LRéu : La Réunion ; Mart : Martinique ; May : Mayotte ; Norm : Normandie ; NA : Nouvelle-Aquitaine ; Occ : Occitanie ; PdL : Pays de la Loire ; PACA : Provence – Alpes – Côte d’Azur ; Moy reg : moyenne annuelle par région de 2000 à 2019. Annexe IV - 16 - 16 Figure 8 : Surfaces annuelles d'entrepôts construites pour 100 000 habitants par grande région de 2000 à 2019 (en m²) Source : Mission, d’après les données de la base Sitadel (CGDD). 0 40000 30000 20000 10000 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Surface d'entrepôrts en m2 Année Auvergne-Rhône-Alpes Bourgogne-Franche-Comté Bretagne Centre-Val de Loire Corse Grand Est Guadeloupe Guyane Hauts-de-France La Réunion Martinique Mayotte Normandie Nouvelle-Aquitaine Occitanie Pays de la Loire Provence-Alpes-Côte d'Azur Ile-de-France Linéaire (Moyenne nationale) Annexe IV - 17 - 17 Tableau 5 : Surfaces annuelles d'entrepôts construites par million d’euros de PIB régional par grande région de 2000 à 2019 (en m²) Année AURA BFC BRE CVdL Corse GE Guad. Guy. HdF IdF L.Réu. Mart. May. Norm. Occ PdL PACA N.A. Moy.Nat 2000 2,00 2,32 2,64 3,15 0,64 3,95 0,28 1,49 2,42 2,97 1,52 0,07 N.C. 2,99 2,28 1,79 1,50 3,03 2,06 2001 3,86 4,94 2,58 9,20 0,22 2,62 0,37 4,55 1,94 2,30 1,32 1,20 N.C. 2,16 3,28 2,07 0,95 3,22 2,75 2002 1,72 5,22 3,59 2,56 0,34 1,76 0,34 5,31 2,34 1,89 1,66 2,69 N.C. 3,08 3,04 2,71 1,01 3,53 2,52 2003 1,62 2,15 2,14 2,14 0,93 1,83 0,39 1,28 1,46 1,38 1,45 2,05 N.C. 3,05 2,84 2,25 1,57 3,41 1,88 2004 2,47 3,83 2,24 2,83 2,10 1,61 0,57 0,00 2,24 1,03 2,53 1,51 N.C. 1,13 4,12 2,66 1,31 3,26 2,08 2005 1,62 4,46 1,93 3,80 1,10 2,16 1,52 0,00 1,16 1,43 1,51 0,82 N.C. 2,58 3,49 2,54 2,19 2,66 2,06 2006 1,72 2,37 2,90 11,39 1,20 2,45 0,17 0,00 1,47 0,94 0,92 0,21 N.C. 1,94 2,81 1,88 1,06 2,34 2,10 2007 3,14 3,24 2,60 4,90 0,93 1,66 1,40 0,00 2,90 1,38 1,52 0,01 N.C. 1,41 2,65 2,01 1,24 3,12 2,01 2008 4,17 4,24 4,33 5,73 4,22 3,74 2,86 0,00 5,85 1,89 1,69 0,08 N.C. 4,74 4,97 5,56 2,29 4,14 3,56 2009 2,26 2,65 4,13 4,10 2,87 4,24 3,09 4,04 5,03 1,47 3,22 0,50 N.C. 5,36 3,35 4,57 3,46 5,80 3,54 2010 2,72 2,34 3,09 7,05 3,45 2,56 1,89 1,85 3,52 0,75 2,48 0,71 N.C. 2,57 4,89 2,91 1,90 3,58 2,84 2011 2,66 2,14 3,66 4,79 4,28 3,34 2,11 4,49 4,56 0,88 3,93 3,55 N.C. 3,10 3,13 3,23 3,48 2,80 3,30 2012 3,10 3,69 2,83 2,82 2,82 2,69 2,92 4,46 8,02 1,76 3,11 1,02 N.C. 4,28 3,94 3,08 5,44 4,54 3,56 2013 2,55 3,56 2,44 4,12 3,56 3,11 1,77 4,22 2,91 0,80 1,51 2,45 N.C. 4,79 4,83 3,27 3,02 3,76 3,10 2014 2,86 3,53 3,47 3,71 6,24 2,27 2,07 1,80 5,02 1,12 0,78 2,73 0,04 4,77 3,40 2,27 3,46 3,15 2,93 2015 3,38 2,06 3,39 5,32 5,06 2,20 2,08 1,92 2,82 0,97 2,14 0,83 1,87 2,11 2,93 3,13 1,79 4,00 2,67 2016 2,46 3,61 3,48 8,22 2,37 2,80 2,29 3,17 6,69 0,86 2,50 1,51 1,62 3,67 3,84 3,27 2,90 3,01 3,24 2017 3,09 3,09 3,82 5,36 6,15 3,28 2,82 5,59 6,72 2,04 2,07 1,95 1,84 2,50 3,57 3,22 2,12 3,09 3,46 2018 3,67 3,76 3,84 3,46 3,47 4,32 1,79 1,88 7,51 1,07 3,96 1,88 1,52 4,31 2,84 4,31 3,03 3,40 3,33 2019 4,08 4,83 4,09 7,39 4,49 4,39 1,01 2,11 14,52 1,50 2,58 1,91 1,52 5,06 3,50 3,83 4,51 3,60 4,16 Moy reg 2,76 3,40 3,16 5,10 2,82 2,85 1,59 2,41 4,45 1,42 2,12 1,38 1,40 3,28 3,48 3,03 2,41 3,47 2,86 Source : Mission, d’après les données de la base Sitadel (CGDD). Légende : AURA : Auvergne-Rhône-Alpes ; BFC : Bourgogne – Franche-Comté ; BRE : Bretagne : CVdL : Centre-Val de Loire ; GE : Grand Est ; Guad : Guadeloupe ; Guy : Guyane ; HdF : Hautsde-France ; IdF : Ile-deFrance ; LRéu : La Réunion ; Mart : Martinique ; May : Mayotte ; Norm : Normandie ; NA : Nouvelle-Aquitaine ; Occ : Occitanie ; PdL : Pays de la Loire ; PACA : Provence – Alpes – Côte d’Azur ; Moy reg : moyenne annuelle par région de 2000 à 2019. Annexe IV - 18 - 18 Figure 9 : Surfaces annuelles d'entrepôts construites par million d’euros de PIB régional par grande région de 2000 à 2019 (en m²) Source : Mission, d’après les données de la base Sitadel (CGDD). 5 0 15 10 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Surface construite en m2 Auvergne-Rhône-Alpes Bourgogne-Franche-Comté Bretagne Centre-Val de Loire Corse Grand Est Guadeloupe Guyane Hauts-de-France La Réunion Martinique Mayotte Normandie Nouvelle-Aquitaine Occitanie Pays de la Loire Provence-Alpes-Côte d'Azur Ile-de-France Moyenne nationale Linéaire (Moyenne nationale) Annexe IV - 19 - 19 2.1.4. Bien que difficile à estimer, la contribution du commerce en ligne au phénomène global d’artificialisation des sols apparaît limitée Le commerce en ligne s’étant essentiellement développé depuis le début des années 2000, les données de stock d’entrepôts construits à partir de cette date peuvent être utilisées comme base de calcul. Ainsi, le stock global d’entrepôts dont tout ou partie pourrait être utilisée par le commerce en ligne oscille entre 78 millions (SDES, 2015) et 104 millions de m2 (Sitadel, 2020) de surface de plancher. La FEVAD estime à 9,8 % la part du commerce en ligne dans le chiffre d’affaires de l’ensemble du commerce de détail en 201912. L’INSEE quant à elle estime à 9 % la part des ventes du commerce en volume « hors magasin » à la même date13. Sur cette base, on peut estimer qu’environ 9 à 10 % des colis commercialisés en France transitent ou sont stockés aujourd’hui dans des entrepôts affectés, au moins partiellement, au commerce en ligne. Cela représenterait un stock d’entrepôts compris entre 7 et 10,4 millions de m2 (entre 700 ha et 1 040 ha) de surface de plancher et un flux annuel d’entrepôts construits compris entre 39 et 43 ha. Plusieurs experts interrogés estiment à un pour deux le rapport entre surface d’entrepôt et surface de parcelle cadastrale artificialisée (pour 1 m2 d’entrepôt, il faut 1 m2 d’infrastructures adjacentes – parking, route,etc - soit un total de 2 m2 de sol artificialisés). En conséquence, la surface totale de terres occupées par des entrepôts ou infrastructures attribuables au commerce en ligne oscillerait entre 1 400 et 2 080 hectares en 2020, avec un flux annuel d’entrepôts et infrastructures construits chaque année pour le commerce en ligne compris entre 80 et 90 hectares. 12 FEVAD (2020) Chiffres clés e-commerce 2020 [en ligne : https://www.fevad.com/chiffres-cles-du-e-commerceen-2020/]. 13 Commission des comptes commerciaux de la Nation (2020) La situation du commerce en 2019. INSEE, document de travail E2020/03, juillet 2020. Annexe IV - 20 - 20 Cdiscount : 12 entrepôts sur 6 sites ; 520 000 m2 (52 ha, soit entre 5 % et 7,4 % du total d’entrepôts du commerce en ligne estimé, alors que l’entreprise représente 7 % du chiffres d’affaires du segment bien manufacturés). FNAC-Darty : 6 entrepôts mutualisés, au total 280 000 m2 (28 ha, soit entre 2,6 % et 4 % du total d’entrepôts de commerce en ligne estimé alors que l’entreprise représente 5,5 % du chiffres d’affaires du segment biens manufacturés). Source : Mission, d’après les données publiques des entreprises. Rapportés à l’ensemble du stock de terres artificialisées en France (3,5 millions d’hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers consommés selon une estimation faite en 2016, soit 6 % du territoire national, d’après les fichiers fonciers14) et à la consommation annuelle d’ENAF (environ 20 000 ha), ces chiffres apparaissent très largement inférieurs à 1 % des stocks et flux annuels de consommation des terres. Ces données sont cohérentes avec l’étude des déterminants de l’artificialisation des sols en France, l’habitat expliquant 42 % de la consommation d’espaces naturels agricoles et forestiers, devant les infrastructures de transport (27,8 %) et le foncier économique (14 %)15. Néanmoins, les impacts environnementaux locaux de cette emprise au sol du commerce en ligne restent importants, au regard de l’imperméabilisation totale des terres que l’installation de ces entrepôts et de leurs abords bitumés implique et de leur concentration dans des zones où la pression anthropique est déjà très forte. 2.1.5. Une tendance à la hausse de la taille des entrepôts semble se dessiner Dans les années 1990, l’entrepôt est devenu un produit d’investissement standardisé et leur positionnement en Île-de-France s’est déplacé et étendu en grande couronne dans un contexte de densification du cœur meƴtropolitain, d’accroissement de la taille des entrepoƸts et d’une offre fonciere adaptee a ces standards. 14 France Stratégie (2019) Objectif zéro artificialisation nette : quels leviers pour protéger les sols ? [en ligne : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-rapport-2019-artificialisationjuillet.pdf] 15 France Stratégie (2019) op. cit. Encadré 2 : Principales implantations de quelques grands acteurs du commerce en ligne Amazon: 28 centres logistiques (7 centres de tri, 16 agences de livraison, 1 entrepôt « Prime now », 4 centres de tri) et 2 sites Amazon Web Service. La superficie totale cumulée s’élèverait en 2020 à 751 000 m2 (75,1 ha, soit entre 5,2 % et 10,7 % du total d’entrepôts du commerce en ligne estimé alors que l’entreprise représente 20 % du chiffres d’affaires du segment biens manufacturés). Dans un contexte d’accroissement de la demande de commerce en ligne, les besoins en entrepôts de cette entreprise pourrait s’accroître au cours des années à venir, tant pour réduire ses coûts que sa dépendance aux entrepôts des pays voisins. Annexe IV - 21 - 21 2.2. Des effets locaux très significatifs liés à des processus d’imperméabilisation totale des sols 2.2.1. L’anthropisation des sols altère l’environnement L’occupation des sols par les entrepôts du commerce en ligne relève des processus d’artificialisation des terres. La littérature scientifique fournit de nombreuses définitions, combinant approche quantitative, en matière de surfaces d’espaces naturels, agricoles ou forestiers (ENAF) transformés en sols artificialisés, et qualitative, en termes de nature de la transformation de ces sols, d’impacts de cette transformation sur l’environnement ou encore de localisation des zones impactées par cette transformation. Il n’existe ainsi pas « une artificialisation », mais des processus d’artificialisation distincts par leur nature et leurs impacts, allant de la transformation d’une terre agricole en un espace vert artificiel comme un parc ou un terrain de football jusqu’à l’imperméabilisation totale de cette terre par la construction d’un parking goudronné. Les modifications induites par l’artificialisation sur les caractéristiques physico-chimiques des sols conduit à une grande variété de sols artificialisés par l’homme, ou anthroposols, dont les impacts sur l’environnement sont très variables. Ceux-ci sont en effet fonction de la nature même du processus d’artificialisation étudié, allant d’un changement d’usage des sols (transformation d’une terre agricole en un jardin individuel) jusqu’à l’imperméabilisation pure et simple des sols par goudronnage (construction d’une route ou d’un parking). Elle dépend également des caractéristiques physico-chimiques des sols d’une part, de la nature des couverts présents sur ces sols d’autre part (cf. tableau 6). Ainsi, pour qualifier la diversité des impacts environnementaux potentiels des processus d’artificialisation, il apparaît nécessaire de distinguer : les processus d’artificialisation « légers » correspondant à la création de jardins, d’espaces verts ou de friches intra-urbaines, modifiant relativement peu les caractéristiques physico-chimiques des sols. En conséquence, les potentiels de séquestration de carbone des terres ou d’absorption des eaux sont relativement peu affectés. La biodiversité peut également être préservée sous réserve du maintien de continuités écologiques permettant les déplacements de la faune sauvage et de la préservation des habitats des espèces locales ; les processus d’artificialisation « lourds », provoquant la fragmentation des ENAF et pouvant aller jusqu’à l’imperméabilisation totale des sols. Les conséquences de ces processus sont beaucoup plus importantes sur la biodiversité, l’hydrologie et les pollutions (des eaux, de l’air mais également sonores). Les effets de cette artificialisation portent sur l’altération de la biodiversité, la gestion des eaux pluviales (limitation de l’absorption des eaux excédentaires), la création d’îlots de chaleur urbaine (réverbération de la chaleur liée aux constructions), la pollution de l’air (destruction d’arbres captant des particules fines), la pollution acoustique et visuelle. Amazon : entrepôt de 142 000 m² à Brétigny-sur-Orge (91) et projets d’entrepôts de 160 000 m² (sur 2 niveaux) sur 20 ha à Colombier-Saugnieu (69) et de 185 000 m² (sur 4 niveaux) sur l’ancienne base aérienne de Metz-Frescaty (Moselle) ; plateforme de distribution urbaine « Paris Air 2 Logistique » à Gennevilliers (92), livrée pour Ikea et Leroy-Merlin en 2019, de 63 000 m² (sur deux niveaux) ; Carrefour : entrepôt de 132 000 m² à Poupry (28) ; Conforama : entrepôt de 177 500 m² à Tournan-en-Brie (77). Cette tendance est confirmée par l’observation de la taille de quelques projets récents, construits ou à construire, d’entrepôts logistiques : La taille des entrepôts semble augmenter tendanciellement puisque la surface moyenne des nouveaux bâtiments se situait autour de 30 000 m² en 2016 alors que la surface moyenne du parc était de 18 600 m². 16 16 Wemelbeke G. (2019) L’activité des entrepôts et des plateformes logistiques en 2016 :une automatisation encore émergente, Data Lab du Commissariat général au développement durable, mars 2019 [en ligne : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2019-03/datalab-essentiel-169- entrepots-plateformes-logistiques-2016-mars2019.pdf] Annexe IV - 22 - 22 Tableau 6 : Typologie générique des impacts sur l’environnement de l’artificialisation des sols Impact sur l’environnement en comparaison d’un ENAF Transformé Reconstitué ou reconstruit Ouvert Scellé ou imperméabilisé Exemple Jardins, terrains d’agriculture urbaine sur sols reconstitués Abords végétalisés d’installations industrielles ou de voiries, carrières réhabilitées Friches urbaines ou industrielles, remblais ferroviaires, carrières abandonnées Surface bâties, voiries, trottoirs, bâtiments Biodiversité des sols Préservation voire amélioration de la biodiversité des sols (microorganismes, méso-, microet macrofaune) Impacts négatifs à très négatifs sur la méso-, micro- et macrofaune, notamment liés aux pollutions diffuses Destruction élevée de la biodiversité microbienne Impacts négatifs à très négatifs sur la méso-, micro- et macrofaune Paysages, habitats et biodiversité animale et végétale Impacts potentiels liés à la plus ou moins grande fragmentation des habitats Diminution de la diversité des espèces et favorisation des espèces exotiques Contribution potentielle au maintien de continuités écologiques Effets négatifs des infrastructures de transport globalement proportionnel aux flux de transport Contribution potentielle au maintien de continuités écologiques Effets positifs potentiels des friches sur la macrofaune Impacts très négatifs Capacité de séquestration du carbone Teneur en carbone organique élevée Teneur en carbone variable en fonction du niveau d’altération des couches superficielles des sols Très fort déstockage de carbone lorsque l’imperméabilisation implique un décapage superficiel des sols, riche en matière organique Pollutions des sols Pollution diffuse potentielle liée à l’accumulation d’ETM et de retombées de particules Risque de pollution concentrée sur les sols anthropisés ayant subi des pollutions diffuses, notamment par des ETM ou des substances toxiques (polluants organiques de type HAP, pesticides, retardateurs de flammes, etc.). Gestion des eaux pluviales et sur l’hydrologie urbaine Préservation variable des capacités d’absorption et d’écoulement des eaux, en fonction du niveau d’altération des sols Aggravation des phénomènes de ruissellement à l’échelle locale et au niveau de bassins versants Pollutions des eaux Pollutions potentielles liées à l’usage de pesticides Pollutions potentielles liées à la présence de substances toxiques et aux impacts négatifs des transports Risques de pollutions accrus par les rejets d’eaux pluviales concentrés en polluants Microclimat Capacité de limitation des hausses de température proportionnée à la densité et au type de végétation Impact sur le microclimat urbain avec le risque d’apparition d’ICU Pollution de l’air Absorption superficielle des particules fines par certains types de végétaux, notamment les arbres Absorption quasi nulle des particules polluantes Pollutions sonores Capacité relative d’absorption des ondes sonores par les sols, en fonction de la rugosité des sols Forte réverbération des sons Source : France Stratégie (2019), op. cit. Annexe IV - 23 - 23 Dans le cas particulier du commerce en ligne, les entrepôts et infrastructures de transport adjacentes correspondent à des processus d’artificialisation lourds se caractérisant par leur grande surface au sol totalement imperméabilisés et aux abords le plus souvent totalement goudronnés. Ces processus conduisent donc à des effets environnementaux locaux majeurs (cf. tableau 7). Tableau 7 : Impacts locaux sur l’environnement des entrepôts du commerce en ligne Type d’impact Conséquences Biodiversité des sols Destruction élevée de la biodiversité microbienne Impacts négatifs à très négatifs sur la méso-, micro- et macrofaune Paysages, habitats et biodiversité animale et végétale Destruction des écosystèmes locaux Capacité de séquestration du carbone Très fort déstockage de carbone lorsque l’imperméabilisation implique un décapage superficiel des sols, riche en matière organique Gestion des eaux pluviales et sur l’hydrologie urbaine Aggravation des phénomènes de ruissellement à l’échelle locale et au niveau de bassins versants Pollutions des eaux Risques de pollutions accrus par les rejets d’eaux pluviales concentrés en polluants Microclimat Impact sur le microclimat urbain avec le risque d’apparition d’ICU Pollution de l’air Absorption quasi nulle des particules polluantes Pollutions sonores Forte réverbération des sons Source : Mission, d’après France Stratégie (2019). 2.2.2. Une perte de services écosystémiques Au-delà de ces impacts environnementaux, la perte d’ENAF induit la perte des services écosystémiques rendus par ces espaces, qu’il s’agisse : des services d’approvisionnement liés aux activités agricoles et forestières, ce qui est à l’origine d’une réduction des potentiels de production agro-alimentaires et de biomasse à vocation énergétique ; des services de régulation assurés par le fonctionnement des écosystèmes naturels, agricoles ou forestiers et notamment régulation du climat et des inondations, la pollinisation ainsi que la limitation de la diffusion d’agents pathogènes) ; des services socioculturels correspondant aux aspects esthétiques, spirituels, récréatifs, éducatifs apportés par la nature. Certains de ces impacts locaux peuvent être chiffrés. Ainsi, la perte de potentiel de séquestration de carbone lié à l’artificialisation des terres peut être comprise entre 0,37 et 5,06 tC02eq/an/ha, en fonction du type d’espace naturel, agricole et forestier transformé (prairie ou forêt)17. Ainsi, sur cette base, un entrepôt de 150 000 m2 construit sur une prairie terre agricole détruit un puits de carbone annuel de 5,6 tC02eq18. Il est également possible de monétiser les émissions liées à la dégradation d’un écosystème, sur la base de valeurs de référence couvrant les émissions de court terme liées à la dégradation des stocks en place mais aussi les variations de perspectives de séquestration de carbone à plus long terme. En effet, la destruction d’un écosystème conduit à la ré-émission d’une partie des stocks de carbone in situ dans l’atmosphère mais aussi à la perte des flux de séquestration futurs. Ces valeurs oscillent entre 670 et 1 480 € / ha / an en fonction du type d’ENAF détruit19. 17 Commissariat général au développement durable (2019) La séquestration de carbone par les écosystèmes en France. 18 À titre de comparaison, selon l’ADEME, un vol Paris-New York équivaut à l’émission de 1,7 tCO2eq. 19 Commissariat général au développement durable (2019) La séquestration de carbone par les écosystèmes en France, Théma, mars 2019 [en ligne : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Th%C3%A9ma%20- %20La%20sequestration%20de%20carbone%20par%20les%20ecosysteme.pdf]. Annexe IV - 24 - 24 En considérant que l’ensemble des entrepôts attribuables au commerce en ligne construits de 2000 à 2020 l’auraient été sur des ENAF, cette artificialisation aurait été à l’origine de la perte d’un puits de carbone total compris entre 520 et 10 600 tC02eq/an et la dégradation des écosystèmes liés serait à l’origine d’une perte de séquestration de carbone d’une valeur comprise entre 348 000 et 15 700 000 €. Ces éléments de chiffrage d’externalités négatives doivent être mis en regard des bénéfices économiques attendus du développement du commerce en ligne. 2.2.3. Des entrepôts à l’origine d’une perte de terres agricoles et d’une réduction de séquestration de carbone À l’échelle nationale, les espaces agricoles et forestiers et séquestrent actuellement 4 à 5 Gt de carbone (soit entre 15 et 18 GtCO2eq), dont plus des deux tiers dans les sols. Toute variation positive ou négative de ce stock influe donc sur les émissions nationales de gaz à effet de serre à hauteur de 0,5 GtCO2eq/an. Le potentiel maximal de stockage additionnel du carbone dans les sols agricoles pourrait être de l’ordre de un à trois millions de tonnes par an pendant vingt ans20, ce qui pourrait compenser jusqu’à 3 à 4 % des émissions annuelles en gaz à effet de serre de la France, soit 15 à 20 MtCO2. Par ailleurs, certaines études montrent que l’artificialisation des terres agricoles et des forêts génèreraient en France la suppression d’un puits équivalent à 11 Mt CO2 par an, soit 30 % environ du potentiel annuel de séquestration de carbone des espaces agricoles et forestiers21. L’ensemble des émissions françaises de CO2 ont été de 458 MtCO2. L’artificialisation des terres représente donc 2,5 % de ces émissions et sont donc nettement supérieures à la baisse des émissions observées depuis 1990 qui est de moins de 1 % par an. L’ensemble de ces éléments souligne à quel point la lutte contre l’artificialisation des terres pour préserver les terres agricoles et les forêts revêt un intérêt majeur dans la lutte contre le changement climatique. L’installation d’entrepôts en général, du commerce en ligne en particulier, se réalise le plus souvent en zone périurbaine ou rurale et peut conduire à la consommation de terres agricoles (cf. encadré 3). La maîtrise foncière des terrains d’assiette de ces projets se réalise généralement par l’achat direct de terres agricoles aux agriculteurs par les promoteurs, sans vision globale au regard de la consommation de terres agricoles. En effet, si la surface de certains projets est contenue au regard des prévisions de consommations foncières des documents d’urbanisme dans les zones à urbaniser et pour l’implantation d’activités, d’autres projets dépassent les prévisions planifiées et consomment davantage de terres agricoles et/ou naturelles que ce que fixent les documents d’urbanisme. Les surfaces engagées sur la consommation de terres agricoles nécessitent des mesures de compensations agricoles collectives qui visent à consolider l’économie agricole impactée sur le territoire. 20 ADEME (2014) Carbone organique des sols. L’énergie de l’agro-écologie, une solution pour le climat [en ligne : https://www.ademe.fr/carbone-organique-sols-lenergie-lagro-ecologie-solution-climat] 21 Ministère de l’agriculture et de l’alimentation (2020) d’après le Citepa, inventaire Secten edition 2020. Annexe IV - 25 - 25 Encadré 3 : La consommation de terres agricoles liée aux entrepôts du commerce en ligne : l’exemple de l’Oise. De 1980 à 2010, la moitié des 50 à 76 ha de surface de plancher d’entrepôts construits chaque année dans le bassin parisien l’ont été en dehors de l’Île-de-France. Depuis 2010, les franges logistiques (territoires situés entre 50 et 80 km de Paris) sont les seuls territoires où la construction annuelle d’entrepôts augmente par rapport à la moyenne de la décennie précédente (+7 %). L’Oise est le troisième département du bassin parisien qui a connu le plus de constructions d’entrepôts sur cette période avec 145,2 ha bâtis (derrière la Seine-Maritime et le Loiret, avec respectivement 234,2 ha et 243 ha). De 2005 à 2015, ce sont 30 entrepôts de plus de 5 000 m² qui ont été construits pour une surface totale de plus de 48 hectares, auxquels il convient d’ajouter les espaces extérieurs (parkings, espaces verts …). En termes de surface d’entreposage, les aires logistiques denses d’envergure qui se situent dans l’Oise sont en 2015 principalement Longueil-Sainte-Marie (330 000 m²), Montataire-Creil (105 000 m²) et Beauvais-Allonne (87 000 m²). Un projet comme celui d’Amazon à Senlis représente 5,5 hectares de surface de plancher sur une parcelle de 16,5 hectares, soit environ 1,5 fois l’ensemble des surfaces artificialisées par l’EPCI en moyenne chaque année. De la même façon, le projet de Chambly/Belle-Eglise représente 16 hectares de surface de plancher sur un terrain de 40 hectares, soit une parcelle qui représente environ 1,2 fois l’ensemble des surfaces artificialisées par l’EPCI en moyenne chaque année. On observe que cette consommation se fait principalement aux dépens des terres agricoles, qui représentent 368 300 hectares en 2010, soit 63 % de la surface du département. La SAU a baissé de 1 % entre 2000 et 2010, soit près de 3 800 hectares retirés à l’agriculture, soit en moyenne 380 hectares par an. Le rythme de consommation de terres agricoles requiert d’autant plus de vigilance que la loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche de juillet 2010 définit à ce propos un objectif de division par deux de la consommation des espaces agricoles à l’horizon 2020. On peut préciser que le fermage, mode d’exploitation dominant dans l’Oise, pose problème dans les cas d’extension urbaine, car les cessions foncières font dans ce cas intervenir avant tout les propriétaires des terrains agricoles et non leurs exploitants, ce qui concourt à mettre en péril la viabilité économique des exploitations. Le morcellement du parcellaire déstructure les exploitations, rend les circulations agricoles difficiles et peut mettre en péril leur viabilité économique et leur capacité de transmission. Source : Mission. 2.3. Des entrepôts relativement peu consommateurs d’énergie À l’exception des denrées alimentaires nécessitant un stockage par réfrigération, les entrepôts du commerce en ligne sont plus faiblement consommateurs d’énergie que les autres étapes des chaînes logistiques. Ainsi, une vaste étude conduite par Rizet et al. en 2008 sur le bilan carbone de différentes chaînes de distribution de pommes et de meubles en bois souligne la faible part de la consommation énergétique des entrepôts, inférieure à 20 % du bilan total pour une pomme, inférieure à 4 % pour une commode importée du Brésil22 (cf. figure 10 et tableau 8). 22 Rizet C., Browne M., Léonardi J., Allen J., Piotrowska M. (2008) Chaînes logistiques et consommation d’énergie : cas des meubles et des fruits et légumes [en ligne : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00544563/document] Annexe IV - 26 - 26 Figure 10 : Comparaison de bilans carbone de différents modes de distribution de pommes en Île-de-France Source : Rizet et al. (2008), op.cit. Tableau 8 : Comparaison de bilans carbone de différents modes de distribution d’une commode en pin importée du Brésil Distribution Paris Londres Bruxelles Livraison à domicile Livraison à domicile + visite magasin Livraison à domicile + visite magasin Livraison à domicile Achat en magasin Maritime 213,0 213,0 213,0 213,0 213,0 Routier 75,8 75,8 29,3 37,2 31,5 Livraison 5,4 5,4 171,4 171,4 0,0 Entrepôt et magasin 11,6 11,6 11,6 11,6 48,1 Consommateur 0,0 504,3 481,4 0,0 530,0 Total 305,9 810,1 906,8 433,2 822,7 Source : Rizet et al. (2008), op.cit. 3. Sur les derniers kilomètres, le mode et la rapidité de livraison influent sur le bilan environnemental du commerce en ligne 3.1. Des effets différenciés des modes de livraison sur les émissions de gaz à effet de serre 3.1.1. Le bilan carbone des derniers kilomètres peut être tout aussi élevé que celui du transport international Avec le boom du commerce en ligne, le nombre de colis livrés à travers le monde est en augmentation continue. Il représenterait aujourd’hui en France 1 milliard de colis par an. Les modalités de distribution de ces colis déterminent fondamentalement les différentiels d’émission de gaz à effet de serre et de pollutions de l’air rapportées au kilogramme transporté : niveau de remplissage des véhicules, types de motorisation, etc… Théoriquement, le commerce électronique pourrait être une alternative écologique aux achats en magasin. Ainsi, une camionnette de livraison chargée complètement et empruntant un Annexe IV - 27 - 27 itinéraire optimisé pour livrer 50 colis contribuerait moins à la pollution et aux embouteillages que 50 personnes conduisant leur voiture personnelle au magasin et en revenant. Cependant, d’autres éléments d’analyse contrebalancent cette clé de lecture : les consommateurs auraient tendance à acheter un article à la fois lors de leurs achats en ligne, mais à en regrouper plusieurs lors d'un achat en magasin ; les achats en ligne seraient moins respectueux de l'environnement car les détaillants offrent des avantages tels que les retours gratuits et l'expédition accélérée, pour attirer les acheteurs et gagner des parts de marché, ce qui accentuerait le recours à des achats non regroupés et inciterait à une livraison peu optimisée. Source : Camionnette de livraison (crédit : C. Ropital, L'Institut Paris Region). Pour éclairer ces aspects controversés, peu d’analyses complètes des cycles de vie sont disponibles. Dans l’une d’entre elles, réalisée par le cabinet ESTIA pour la FEVAD, différents cas de figure ont été étudiés en fonction du lieu de production et des conditions d’acheminement jusqu’au consommateur23. Ainsi : en fonction de l’origine du produit, le bilan carbone du transport d’un colis de 1,7 kg jusqu’à un centre de tri basé à Roissy varie de un à six, allant de de 650 gCO2eq (origine Nanjing, Chine) à 309 gCO2eq pour une origine européenne (Gdansk, Pologne) et descend à 114 gCO2eq pour une origine française (Clermont-Ferrand). Ces éléments soulignent également que le bilan carbone d’un bien est d’autant plus important que la distance d’approvisionnement est grande ; ensuite, la distribution de ce colis de 1,7 kg du centre de tri basé à Roissy jusqu’à un commerce physique, un bureau de poste ou un point relai varie d’un facteur un à trois en fonction du type de transport utilisé, allant de 650 gCO2eq pour une livraison par La Poste jusqu’à 256 gCO2eq pour un acheminement routier direct ; enfin, les émissions finales de gaz à effet de serre correspondant aux dernières étapes d’acheminement jusqu’au consommateur, varient de 207 gCO2eq pour une distribution postale jusqu’à 458 gCO2eq lorsque le consommateur se déplace en magasin ou en point relais. 23 ESTIA-VIA – FEVAD (2009) E-commerce et environnement : étude de l’impact environnemental de l’achat sur internet et dans le commerce traditionnel. Annexe IV - 28 - 28 L’ensemble de ces chiffres, qui ne peuvent être considérés que comme indicatifs, soulignent la très grande variabilité du bilan carbone de l’acheminement d’un colis en fonction de sa provenance et des modalités de sa distribution, les étapes finales d’acheminement contribuant tout autant au bilan carbone que le transport international d’un produit fabriqué en dehors de la France. 3.1.2. Un fret express en croissance Le fret express, notamment par voie aérienne, constitue une tendance lourde de développement du commerce en ligne aux États--Unis, notamment documentée pour Amazon. Ainsi, entre 2016 et 2020, le fret aérien assuré par cette entreprise serait passé d’environ 10 000 t à 60 000 t, l’entreprise louant une flotte aérienne dédiée de 50 appareils24. En Europe, une situation analogue n’est pas documentée, même si l’entreprise a récemment communiqué sur des achats d’avions dédiés au fret. Néanmoins, l’augmentation des offres de livraison rapide implique une accélération des moyens de transport dédiés, y compris aérien, comme en témoigne la création par Amazon en novembre 2020 de son premier hub aérien régional en Europe25, à l’aéroport de Leipzig-Halle en Allemagne. Implanté sur 20 000 m², le hub d’Amazon Prime Air s’appuie sur deux Boeing 737-800 basés en permanence à Leipzig. Enfin, des sites majeurs du commerce en ligne, tels que Wish, ou AliExpress fondent leur modèle économique sur l’importation par fret express aérien de produits essentiellement depuis l’Asie, constituant en cela une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre26. 3.1.3. Allier retrait en magasin ou point-relais et mobilité propre permettrait de réduire le bilan de gaz à effet de serre de l’ultime étape de la chaîne logistique En faisant abstraction de l’origine du produit et en ne comptabilisant que les émissions de GES liées à l’ultime étape de distribution sur le territoire national jusqu’au consommateur, correspondant aux déplacements finaux qui permettent aux clients de rentrer en possession du bien commandé, l’étude ESTIA-FEVAD fait état de bilan carbone particulièrement différenciés. Ces différences s’expliquent notamment par les types de transport utilisés pour ces derniers kilomètres, dont les estimations reposent sur une enquête de panel portant sur 5 437 livraisons, ainsi que par la typologie même du panel étudié (cf. encadré 4). 24 Attac France (2019) Immersion dans le modèle Amazon, 59 p. 25 Fabi S. (2020) Amazon prime ouvre un hub de fret aérien à Leipzig, Air Journal, 8 novembre 2020 [en ligne : https://www.air-journal.fr/2020-11-08-amazon-prime-air-ouvre-un-hub-de-fret-aerien-a-leipzig-5223770.html 26 S’agissant des entreprises chinoises, il convient de mentionner le développement des liaisons ferroviaires entre la Chine et l’Europe, selon la stratégie des Routes de la soie. Annexe IV - 29 - 29 Encadré 4 : Analyse de la méthodologie d’enquête pour l’étude ESTIA-FEVAD L’étude repose sur un échantillon de 5 437 livraisons étudiées, réparties comme suit : 76 % d’entre elles, soit 4 132 livraisons ont donné lieu à une livraison à domicile du colis ; 18 % d’entre elles, soit 979 livraisons, ont nécessité un déplacement des clients, soit en pointrelais (dans 13 % des cas), en bureau de poste (3 %) ou en magasin pour du click and collect ; Les 6 % restant correspondant à des commandes de billets donnant lieu à des impressions à domicile ou retrait en bornes. On note ainsi que les effectifs étudiés ne sont pas équivalents statistiquement entre les groupes livraison à domicile et déplacement physique. En outre, pour cette seconde catégorie, les déplacements en voiture concernent essentiellement des habitants de communes rurales. Ainsi, ces déplacements en automobiles représentent 66 % de l’ensemble des déplacements physique, mais cette proportion est beaucoup plus élevée chez les clients vivant en commune rurale (89 % d’entre eux prennent leur voiture) que pour ceux vivant dans des villes de plus de 200 000 habitants (54 % d’entre eux seulement utilisent leur voiture). En résumé, dans ce panel étudié, les clients utilisant leur voiture pour aller retirer un colis en magasin ou en point-relais vivent plutôt en zone rurale et sont amenés à effectuer de plus longs déplacements que les clients utilisant des transports en commun. Il est indispensable de tenir compte de ce biais, lié à la structure même de l’échantillon d’étude, dans la comparaison des différents bilans carbone. Source : Mission. Les résultats de l’étude sont présentés par catégorie de trajet, ce qui conduit à mettre en exergue les bilans carbone favorables des livraisons à domicile (cf. tableau 9). Ainsi, pour la livraison à domicile d’un colis donné, correspondant en fait à la moyenne des livraisons de 100 colis acheminés lors d’une tournée, le bilan carbone de cette ultime étape logistique s’élève à 191 g CO2eq par colis. L’utilisation d’une voiture pour le retrait d’un colis équivalent en point relais, à La Poste ou pour un achat en magasin, conduit à des bilans carbone très largement supérieurs, oscillant entre 861 et 4 285 g CO2eq par colis. Cependant, en ramenant ces émissions de GES aux kilomètres parcourus pour obtenir un produit, la livraison à domicile apparaît comme la plus polluante. Ces différents éléments soulignent la difficulté d’une mesure consensuelle des émissions de gaz à effet de serre de ces différents modes de livraison, ainsi que la nécessité de conduire des études complémentaires respectant les canons de l’échantillonnage statistique. Malgré ses limites, cette étude suggère que le retrait en magasin constituerait le moyen de retrait le moins polluant lorsque ce déplacement se fait à pied, à vélo ou en transport en commun. Les déplacements en voiture apparaissent comme les plus polluants, mais relativement moins que la livraison à domicile par camionnette diesel. Elle montre également que la livraison à domicile pourrait permettre de réduire les déplacements en automobile en zone rurale, mais a un impact moins favorable en zone très densément peuplée où les clients se déplacent majoritairement à pied, à vélo ou en transport en commun. Annexe IV - 30 - 30 Tableau 9 : Comparaison du bilan carbone de différents modes d’obtention pour un colis donné Type d’achat Type de retrait Mode de transport Émissions de GES pour l’obtention d’un colis donné (en g eq CO2) Distance moyenne en km Émissions moyennes de GES pour l’obtention d’un colis donné (en g eq CO2) par km parcouru En ligne Livraison à domicile* Camionnette diesel 191 0,548 348,5 Retrait à La Poste Pied ou vélo 0 1,129 0 Deux roues motorisées 378 3,117 121,3 Voiture 953 4,254 224,0 Bus 257 2,700 95,2 Retrait en Point Relais Pied ou vélo 0 0,773 0 Deux roues motorisées 560 4,633 120,9 Voiture 861 3,558 242,0 Bus 98 1,035 94,7 Tram 44 1,675 26,3 Métro/RER 198 7,61 26,0 Retrait en magasin Pied ou vélo 0 3,333 0 Deux roues motorisées 66 0,550 120,0 Voiture 2868 11,973 239,5 Bus 103 1,092 94,3 Tram 41 1,560 26,3 Métro/RER 337 3,707 90,9 En magasin Pied ou vélo 0 1,525 0 Deux roues motorisées 2542 21,000 121,0 Voiture 4285 16,014 267,6 Bus 439 4,618 95,1 Tram 152 5,857 26,0 Métro/RER 281 10,821 26,0 Source : Mission, d’après ESTIA-VIA – FEVAD (2009), op. cit. * Note de lecture : moyenne du bilan carbone des livraisons de 100 colis acheminés lors d’une tournée de 54, 81 km. Ces éléments convergents soulignent l’intérêt de limiter la livraison à domicile au profit du retrait en magasin physique lorsqu’il est associé à une mobilité douce (marche à pied, vélo, transports en commun). Le retrait en magasin ou relais colis en centre-ville), constituent à ce titre une voie intéressante d’amélioration du bilan carbone global de la chaine logistique. Ces chiffres doivent en outre être comparés à l’empreinte carbone des produits commercialisés. Ainsi, le bilan carbone d’un T-shirt standard s’élève à 6 500 g CO2eq27, soit 2,4 fois le différentiel d’émissions entre un achat en magasin et une livraison à domicile par la Poste. Les produits carnés présentent en moyenne des bilans carbone supérieurs à 17 000 g CO2eq par kilogramme de produit, alors que le bilan carbone d’un manteau dépasse les 90 000 g CO2eq28. Les bénéfices environnementaux liés à un retrait en magasin peuvent ainsi être rapidement compensés par une chaine logistique mal maitrisée qui conduit à des pertes de biens. 27 ACHACT (2011) Changements climatiques et industrie de l’habillement [en ligne : https://www.achact.be/ressources/] 28 Lhotellier J., Less E., Bossanne E., Pesnel S. (2018) Modélisation et évaluation ACV de produits de consommation et biens d’équipement – Synthèse. 25 pages [en ligne : https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/acv-biens-equipements-201809-synthese.pdf] Annexe IV - 31 - 31 3.1.4. Des taux de retour qui détériorent le bilan environnemental Nous avons vu que la livraison à domicile ne pouvait présenter de bénéfices que dans l’hypothèse où cette livraison était optimisée. Parmi les facteurs de cette optimisation, l’absence des destinataires des colis, nécessitant plusieurs allers-retours des livreurs, constitue un facteur essentiel. Les chiffres fournis par la Poste permettent de mesurer ce phénomène. Ainsi, pour les Colissimo, le taux de réussite de la première présentation des livreurs était de 91,5% jusqu’en 2019. Ce chiffre a atteint 94 % en 2020, le confinement accentuant le taux de présence à domicile des personnes livrées. Des chiffres similaires sont observés pour Chronopost. L’augmentation de ce taux de réussite à la première livraison constitue une voie d’amélioration du bilan carbone global de la livraison à domicile. Elle peut notamment s’appuyer sur l’amélioration des dispositifs de pré alerte de livraison. Enfin, ces modèles peinent à illustrer le fait que les commandes en ligne ne permettent pas les regroupements qui peuvent être faits lors d’achats en physique où un consommateur cherchera à rentabiliser son déplacement en regroupant ses achats alimentaires et non alimentaires. La difficulté de prise en compte de ce phénomène pourrait surestimer le coût environnemental des achats dans le commerce physique. 3.2. Une hausse des distances à parcourir pour la livraison du fait d’un éloignement croissant des entrepôts Les entreprises du commerce en ligne s’adaptent aux demandes de leurs clients et vont ainsi faire évoluer leur stock d’entrepôts, au plus près de la demande mais également des infrastructures de transports. Cette « labilité » conduit à des logiques d’implantation des entrepôts évolutives en fonction des régions et au cours du temps, avec une remise à plat des besoins en infrastructures tous les 10 à 15 ans en fonction des barycentres de flux. Ainsi, les travaux conduits par l’Institut Paris Région pour l’Île-de-France soulignent une tendance à l’éloignement et à la massification des infrastructures logistiques : l'éloignement moyen des agences de messagerie par rapport au cœur de Paris est passé de 6,3 km en 1974 à 18,1 km en 201029 ; avant 2010, 69 % des surfaces de plus de 10 000 m² ont été réalisées en grande couronne contre 81 % pour la période 2010-2017, les 2/3 des m² réalisés l’étant au-delà de la Francilienne ; le développement récent de méga-plateformes XXL (supérieures à 100 000 m2), facteur d’économie d’échelle (massifier, négocier le prix des transports) ; parallèlement, le besoin de sites relais de proximité pour desservir les derniers kilomètres/mètres (la zone « dense » - intra A86 – suscitant l’intérêt des acteurs économiques). 29 Dablanc L., Andriankaja D. (2011) Desserrement logistique en Île-de-France : la fuite silencieuse en banlieue des terminaux de fret, Flux 2011/3-4 (n° 85-86), pp. 72 – 88 [en ligne : https://www.cairn.info/journal-flux1-2011-3- page-72.htm] Annexe IV - 32 - 32 Figure 11 : Implantations logistiques des dix plus grands commerçants en ligne en France et desservant l’Île-de-France Source : IAU (2016) – Comment améliorer la performance logistique du e-commerce ? Face à cette tendance de fond, conduisant à accroître les distances d’acheminement et les pollutions diffuses liées, de nouveaux modèles d’infrastructures logistiques émergent, avec des tentatives de densification des entrepôts logistiques et de partages des infrastructures (verticalisation et mixité). La multiplication de drive piétons constitue également une tendance forte pour le commerce en ligne alimentaire en zone urbaine. 3.3. Le commerce en ligne rend nécessaire la livraison d’environ un milliard de colis par an livrés très majoritairement à domicile ou en points relais provoquant des flux massifs de livraison Le commerce en ligne suppose également la livraison du bien acheté. Que ce soit en click & collect, en point relais ou à domicile, ce dernier maillon de la chaîne génère de très nombreux flux. Il n’existe pas de source statistique centralisée, ni régionalisée spécifique aux flux du commerce en ligne. L’omnicanalité logistique rend complexe la distinction des flux spécifiques au commerce en ligne. Un besoin de données sur les flux fragmentées générés par le commerce en ligne (activité colis lié au commerce en ligne et activité transport par véhicules utilitaires légers) contribuerait à mieux appréhender ses effets sur l’environnement. Annexe IV - 33 - 33 Les enquêtes spécifiques à la messagerie donnent des éléments sur l’activité colis, sans distinguer ce qui relève du B2C30. Le B2C gagne du terrain chez les opérateurs de transport dont l’activité initiale était consacrée aux flux interentreprises. Pour certains, le B2C atteint déjà la moitié du volume d’activité. Pour d’autres le nombre de colis livrés aux particuliers est passé de 2 sur 100 en 2010 à 1 colis sur 3 en 201731. Elle concerne les acteurs historiques (groupe la Poste) mais aussi les expressistes parmi lesquels les intégrateurs mondiaux32. Cette croissance d’activité a non seulement une incidence sur les flux de transport qui se multiplient et se fragmentent mais a aussi une incidence sur les implantations logistiques : extension des sites existants ou relocalisation, création de nouveaux sites (hubs et agences). Tous modes de livraisons confondus, la Poste estime ainsi à un milliard le nombre de colis générés par le commerce en ligne en 2020. Cette évaluation semble proportionnée à la mission, qu’elle reprend à son compte. Des enquêtes ponctuelles ont montré que les achats en ligne avaient généré 200 000 livraisons par jour à Paris en 2017. Amazon expédierait 60 000 colis par jour en moyenne en Île-de-France, Cdiscount 15 00033 . Or ces biens sont livrés très majoritairement à domicile (85 % des clients du commerce en ligne choisissent cette modalité) ou en points relais (68 %)34, engendrant donc des flux de transports massifs comme le montre le graphique 1 décrivant les modes de livraison choisi au moins une fois au cours de l’année par les clients du commerce en ligne). Les modes de livraison les plus favorables à l’environnement, notamment livraison en click & collect, en points relais ou en consigne, sont donc minoritaires et ont même tendance à baisser. Ainsi, malgré des expériences d’utilisation de modes doux comme les vélos cargos, le recours à des véhicules utilitaires légers, souvent anciens et polluants, reste la norme. 30 ARCEP (2021) Observatoire des activités postales – années 2016 [en ligne : https://www.arcep.fr/cartes-etdonnees/nos-publications-chiffrees/observatoire-des-activites-postales/observatoire-des-activites-postalesannee-2016.html#c2210] et Commissariat général au développement durable (2021) Les colis distribués en France (hors express) [en ligne : https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/enquete-trimestrielle-surlactivite-de-la-messagerie]. 31 En 10 ans, la part de livraisons en « B2C » est passée de 2 à 36 % chez DHL en France (information 2019). 32 Par exemple Fedex, UPS, DHL 33 De Taddeo C. (2019 – Traffic et pollution : Paris soufre du e-commerce. Le Journal du Dimanche, 25 novembre 2019 34 FEVAD (2020) - Rapports annuels 2016 à 2019 de la fédération de l’e-commerce et de la vente à distance. Annexe IV - 34 - 34 Graphique 1 : Modes de livraisons choisis par les clients du commerce en ligne (en % des acheteurs) Source : Rapports annuels 2016 à 2019 de la fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), mission. Enfin la fréquence d’achat en ligne augmente alors que la valeur du panier moyen diminue. Ainsi alors qu’en 2011 la valeur du panier moyen en ligne était de 90 € pour une fréquence d’achat moyenne de 1,2 fois par mois, ces valeurs s’établissent désormais à 59 € de panier moyen, soit une baisse de 34 %, et une fréquence mensuelle d’achat de 3,5 fois, soit une hausse de 200 % (cf. graphique 2). Ces éléments constituent autant de faisceaux d’indices caractérisant un commerce en ligne où l’acte d’achat se banalise sur le non-alimentaire, avec des paniers faible tant en volume qu’en valeur, ce qui est synonyme d’une multiplication des livraisons à domicile. Ce qui, sur la base de l’analyse de la mission exposé ci-dessus, constitue la plus mauvaise combinaison du point de vue environnemental. Graphique 2 : Évolution croisée de la valeur du panier moyen par acte d’achat et de la fréquence d’achat mensuel du commerce en ligne Source : FEVAD, Fédération du commerce et de la distribution (FCD), mission. 85% 3% 68% 28% 9% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% 2015 2016 2017 2018 2019 À domicile Au travail Point relais Click&collect e-réservation Consigne 90 € 59 € 1,2 3,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 55 € 60 € 65 € 70 € 75 € 80 € 85 € 90 € 2011 2015 2016 2017 2018 2019 Panier moyen Nbr d'achat par mois Annexe IV - 35 - 35 3.4. Des émissions de particules fines d’autant plus fortes que la livraison est rapide Les transports nécessaires à l’acheminement des produits du commerce en ligne sont responsables d’émissions de particules fines (cf. encadré 5). Ce sujet est particulièrement sensible du fait de ses conséquences pour la santé publique, d’autant plus que la Commission Européenne a saisi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour une procédure d’infraction concernant la France. Encadré 5 : Principaux impacts sanitaires de la pollution de l’air. L’impact de la pollution atmosphérique sur notre santé est un fait désormais avéré. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air est à l’origine du décès de trois millions de personnes, ce qui représente 5 % des décès annuels mondiaux. Si elle provoque des troubles cardio-vasculaires, elle est également la cause de maladies respiratoires, notamment chez les personnes les plus sensibles: femmes enceintes, enfants, population âgée. Ses effets varient selon le degré d’exposition: par exemple les personnes qui vivent à proximité d’un axe à forte circulation seront plus affectées que les autres. En France, chaque année, de 48 00035 à 97 000 décès36 prématurés seraient liés à la pollution atmosphérique. Les citadins sont les plus exposés aux particules fines. Selon l’OMS, c’est dans les villes des pays industrialisés que l’on observe des niveaux de pollution élevés, avec une mortalité qui dépasse de 15 à 20 % celle enregistrée dans d’autres villes où l’air est relativement plus sain. Ce sont les particules fines ou PM (Particulate Matter), ces composés solides en suspension émis notamment par la combustion des moteurs, qui constituent les principaux facteurs de pollution de l’air. Source : Mission. Le transport routier compte pour environ 15 % des émissions de particules fines en France en 201837. En Île-de-France, le transport de marchandises représente 8% de la distance parcourue mais émet 20 % des émissions de CO2 en ville, 30 % des NOx et des particules fines (PM 2,5 et PM 10) d’après l’université Gustave Eiffel38, anciennement Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (IFSTTAR). Les acteurs du commerce en ligne ont engagé des stratégies d’électrification de leurs flottes de transport en ville. Si elle n’est pas mesurée, la pollution sonore résultant de ces transports est considérable, surtout quand elle est opérée par des scooters ou des VUL diesel. Une étude publiée en 2020 par l’Institute of Transportation Studies39 démontre que les délais de livraison accélérés figurent parmi les déterminants les plus importants de l'aggravation des émissions et de l'augmentation du nombre de kilomètres parcourus par les véhicules. À mesure que les délais de livraison raccourcissent (par exemple, de deux jours à un jour à une heure), les émissions de CO2 et de particules fines (NOx) augmentent considérablement, allant jusqu’à une multiplication par six lorsqu’on passe d’une livraison en 24 heures à une livraison 35 Santé Publique France (2019) Pollution atmosphérique : quels sont les risques ? [en ligne : https://www.santepubliquefrance.fr/determinants-de-sante/pollution-et-sante/air/articles/pollutionatmospherique-quels-sont-les-risques] 36 Zilberg A. V. et al. (2021) – Global mortality from outdoor fine particle pollution generated by fossil fuel pollution, Environmental Health Perspectives [en ligne : https://ehp.niehs.nih.gov/doi/abs/10.1289/isesisee.2018.P03.2000#:~:text=Relative%20risks%20and%20attri butable%20fractions,with%206%2C69%20million%20deaths.] 37 Citepa, avril 2020 - Format Secten 38 Nicolas Coulombel, Laetitia Dablanc, Mathieu Gardrat, Martin Koning, The environmental social cost of urban road freight: Evidence from the Paris region, 2018. 39 ITS (2020) Keeping e-Commerce Environmentally Friendly—What Consumers Can Do - https://its.ucdavis.edu/blog-post/keeping-e-commerce-environmentally-friendly-what-consumers-can-do/ d’après Jaller M., Pahwa A. (2020) Evaluating the environmental impacts of online shopping: A behavioral and transportation approach, Transportation Research Part D: Transport and Environment, Volume 80, 2020, 102223 [https://doi.org/10.1016/j.trd.2020.102223]. Annexe IV - 36 - 36 en 1 heure (cf. figure 12). Cette analyse, conduite sur des livraisons aux Etats-Unis, mériterait d’être réalisée sur dans des conditions similaires en France pour pouvoir en transposer les résultats. Elle démontre néanmoins l’impact négatif de la livraison express dans les conditions d’études. Figure 12 : Émissions de GES et de NOx en fonction de la durée de livraison de colis Source : Institute of Transportation Studies, 2020. Légende : Emissions per Package = émissions par colis ; Times from order to delivery : délai de livraison L’ensemble de ces éléments d’analyse souligne l’importance du dernier kilomètre dans le bilan environnemental de la livraison des produits du commerce électronique. L’amélioration de ce bilan rend nécessaire l’implication des acteurs du secteur autour d’un objectif commun de livraison propre et d’optimisation des tournées. 3.5. L’importance du dernier kilomètre dans le bilan carbone rend nécessaire l’implication des acteurs autour d’un objectif commun de livraison propre et d’optimisation des tournées Comme vu précédemment, le bilan de la livraison dépend aussi de l’implication du client, du fait du taux de retour et de l’absentéisme lors de la livraison (cf. 3.1.4). Du point de vue des entreprises de la livraison plusieurs leviers peuvent être mobilisés. D’une part, l’optimisation des tournées est essentielle et n’est pas toujours garantie dans un contexte de réduction continue des délais de livraison. Selon les données de La Poste (branche servicescourriers-colis) le taux de remplissage moyen des véhicules est de 75 à 80 % pour les poids lourds et de 80 à 85 % pour les véhicules légers. Sur les 50 500 tournées, 45 000 tournées sont mutualisées courrier/colis. D’autre part, la flotte de véhicules joue un rôle essentiel. Le groupe La Poste présentait en 2019 un taux de véhicules électriques de 18 %, en hausse de deux points par rapport à 2017 (cf. tableau 10). Annexe IV - 37 - 37 Tableau 10 : Description de la flotte de véhicule utilisée pour la livraison urbaine du groupe La Poste Indicateur 2017 2018 2019 Variation 2019/2018 Nombre de véhicules 87 534 92 755 89 598 - 3 % dont véhicules électriques 37 954 39 696 37 442 - 6 % Part des véhicules légers électriques 16 % 18 % 18 % - Part des véhicules à motorisation alternative hors électrique 0,2 % 0,3 % 0,7 % - Vélos à assistance électrique 22 962 22 536 20 069 - 11 % Source : Mission, La Poste. Par ailleurs, La Poste impose un cahier des charges à ses sous-traitants : norme minimale des camions, évolution du parc vers des véhicules à énergie alternative. Il n’est pas certain que l’ensemble des entreprises de la livraison est la surface financière suffisante pour faire de tels investissements. Enfin, l’optimisation des livraisons nécessite aussi une adaptation de la logistique urbaine (cf. annexe V). 4. Le commerce en ligne entraîne également une pollution indirecte dont les effets ne sont pas à négliger 4.1. Des déchets et emballages en croissance Le secteur du commerce en ligne représente environ 7 % des usages du carton ondulé en France, soit 195 000 tonnes, ou 385 millions de mètres carrés consommés chaque année. Cet état de fait s’explique par l’importance des transactions (1,7 milliard de transactions en ligne en 2019, en croissance de 15,7 % par rapport à 2018), représentant plus de 500 millions de colis, en croissance à deux chiffres (505 millions de colis en 2017 soit + 10,5 % par rapport à 2018). Chaque Français reçoit en moyenne quinze colis par an. Environ 80 % de ces colis sont fabriqués avec du carton ondulé. Concernant le recyclage de ces cartons, environ un emballage sur trois est réutilisé par le consommateur majoritairement pour emballer un autre colis ou comme contenant pour des affaires à ranger. 80 % des cartons restant seraient recyclés normalement. Plusieurs initiatives visent à améliorer ce bilan : Le Groupe La Poste a développé une initiative d’éco-conception de ses enveloppes et colis postaux : diminution du grammage, suppression de certaines substances, matières certifiées. Par ailleurs, 100 % des emballages papiers et cartons sont recyclables ; Chronopost a lancé la commercialisation d’une pochette réutilisable (Shop2shop) pour les envois entre particuliers. 4.2. Des data centers gourmands en énergie, clé de voute du commerce en ligne Entre 2011 et 2016, le trafic global annuel des data centers a été multiplié par quatre, passant de 1,8 zettaoctets (1021 octets) à 6,8 zettaoctets. Cisco anticipe une multiplication par trois du trafic global des data centers sur les cinq prochaines années, pour culminer à 20,6 zettaoctets en 2021. Ce trafic est à l’origine d’une forte consommation d’énergie, à hauteur de 593 TWh en 2017 à l’échelle planétaire, avec un taux de croissance annuelle de l’ordre de 16 % sur la période 2010-201740. Annexe IV - 38 - 38 Le développement du commerce en ligne implique de disposer de data centers consommateurs d’énergie et de ressources métalliques. Ils constituent des éléments clés de l’équilibre financier des pure players. À l’échelle mondiale, le cloud d’Amazon aurait émis 55,8 MtCO2eq, l’équivalent des émissions annuelles du Portugal41. L’ensemble de ces émissions ne sont pas directement liées au flux de produits du commerce en ligne, mais participent de son modèle économique. La France représentant 4,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 1,9 % du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise (environ 240 milliards d’euros), on peut donc estimer à 1,1 MtCO2eq la quote-part française des émissions de GES d’Amazon liées aux data center42. 5. En conclusion, les points saillants de cette analyse sont les suivants Les effets du commerce en ligne sur l’artificialisation des terres sont limités d’un point de vue « macroscopique » mais très significatifs localement, la construction d’entrepôts de grande surface conduisant à des phénomènes d’imperméabilisation totale des sols. Cette artificialisation est en développement et concerne les régions économiquement les plus dynamiques, donc celles où la tension sur le foncier est la plus forte. Cela se traduit par un éloignement des entrepôts des métropoles qui augmente les flux et donc les émissions de GES. L’impact du commerce en ligne sur les émissions de GES découle essentiellement de la phase de production du produit, la phase transport/livraison n’ayant qu’un rôle accessoire. Or, le commerce en ligne est particulièrement développé sur les segments de consommation les plus dépendants des importations lointaines : produits électroniques, vêtements, chaussures et jouets. Son impact sur la partie importée du bilan carbone (« empreinte carbone ») de la France est donc important et certains acteurs spécialisés dans ce type d’importations ont une responsabilité particulière à ce sujet. Le développement du commerce en ligne, et surtout celui des livraisons à domicile par rapport aux livraisons dans des points relais ne peut avoir un impact positif que s’il est pleinement optimisé. Ce d’autant plus que la banalisation des livraisons à domicilie conduit à une intensification des flux. En conséquence l’absence d’optimisation contribuerait à l’engorgement important des agglomérations et à une augmentation des émissions de GES et de particules fines, qui si elles ne sont évidemment pas exclusivement liées aux livraisons du commerce en ligne ont un impact sanitaire majeur puisqu’elles conduiraient à la surmortalité de 48 000 à 97 000 personnes en France selon les estimations. La mission propose en ce sens des mesures en faveur du verdissement des motorisations, des mesures d’encadrement des livraisons les plus rapides et une plus forte planification des entrepôts (cf. annexe V). 40 France Stratégie (2020) La consommation énergétique du numérique [https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2020-dt-empreinte-numeriqueoctobre.pdf] 41 ATTAC (2019), ibid. 42 Les émissions territoriales de la France s’élèvent en 2018 à 445 Mt éqCO2 d’après le haut conseil pour le climat Les retours et l’explosion des livraisons accroissent la consommation des emballages, qui avec la gestion des centres de données, doivent également être intégrés dans le bilan environnemental du commerce en ligne. ANNEXE V Logistique du commerce en ligne et aménagement du territoire SOMMAIRE 1. LA PRESSION FONCIÈRE A CONDUIT À UN ÉLOIGNEMENT PROGRESSIF DES ENTREPÔTS PAR RAPPORT AUX GRANDS CENTRES URBAINS ET À LEUR MULTIPLICATION, LES IMPLANTATIONS ÉTANT DICTÉES PAR LES LOGIQUES DE FLUX ET LES OPPORTUNITÉS DE MARCHÉ ....................................................................... 2 1.1. La rareté et la cherté du foncier à proximité des métropoles ont poussé à l’éviction des fonctions logistiques et à leur éloignement croissant des centres urbains ..................................................................................................................................................2 1.2. Cette tendance est amplifiée par une massification de la logistique amont, qui conduit à un accroissement du nombre et de la taille des entrepôts, dont l’implantation est dictée par la recherche d’optimisation de la part des acteurs économiques ......................................................................................................................................4 1.3. Un défaut de planification peut conduire à une concurrence entre les territoires et à la consommation d’espace...................................................................................................7 2. LES CENTRES VILLES SONT CONFRONTÉS À LA FRAGILITÉ DES COMMERCES ET AUX NUISANCES DE LA LIVRAISON DU DERNIER KILOMÈTRE................................... 8 2.1. La dévitalisation des centres villes, qui pourrait être amplifiée par certaines formes de commerce en ligne, fait l’objet de plusieurs politiques publiques .........8 2.2. La fragilisation des commerces de centre-ville se double de l’intensification des flux de livraison du commerce en ligne ..................................................................................9 2.3. La numérisation des commerces : un atout pour la redynamisation des centres villes ? .................................................................................................................................................11 3. LES ENJEUX LOGISTIQUES DU DÉVELOPPEMENT DU COMMERCE EN LIGNE SONT ENCORE TROP PEU PRIS EN COMPTE DANS LES DOCUMENTS DE PLANIFICATION, TANDIS QUE LES PROFESSIONNELS JUGENT LA RÉGLEMENTATION INUTILEMENT COMPLEXE ............................................................12 3.1. Une stratégie logistique a été lancée au niveau national et doit désormais être déclinée .............................................................................................................................................12 3.2. Les documents de planification prennent encore insuffisamment en compte la dimension logistique, ce qui nuit à un développement raisonné des entrepôts. 13 3.2.1. Au niveau réglementaire, les évolutions des documents de planification intègrent progressivement la question logistique .................................................13 3.2.2. Malgré ce cadre juridique, la planification prend insuffisamment en compte cet enjeu ..................................................................................................................14 3.3. Les réglementations encadrant la construction des entrepôts relèvent du droit de l’urbanisme et de l’environnement et font l’objet de critiques par des professionnels ................................................................................................................................15 3.3.1. Les autorisations d’urbanisme sont délivrées par le maire ..............................15 3.3.2. L’autorisation environnementale est délivrée par le Préfet après avis de l’autorité environnementale compétente et la réalisation de l’enquête publique.....................................................................................................................................16 3.3.3. Ces procédures donnent lieu à une instruction jugée complexe et longue par certains porteurs de projets et qui pénaliserait, à leurs yeux, la France par rapport à ses voisins ...................................................................................................17 3.3.4. La procédure implique notamment la réalisation d’une enquête publique, d’une étude d’impact et de l’avis de l’autorité environnementale compétente ..............................................................................................................................18 3.3.5. La densification et l’accès aux friches restent complexes..................................18 4. LA LOGISTIQUE DU COMMERCE EN LIGNE DOIT ÊTRE INTÉGRÉE À L’AMÉNAGEMENT TERRITORIAL À TOUS LES ÉCHELONS ET FAIRE L’OBJET DE DÉMARCHES ET DE PROCÉDURES CONCERTÉES .........................................................19 4.1. L’implantation raisonnée des entrepôts nécessaire à la durabilité de la logistique suppose plusieurs conditions .............................................................................19 4.1.1. La réutilisation des friches et le développement des offres de sites clef en main doivent être intégrés à la stratégie logistique ............................................19 4.1.2. La multimodalité doit être encouragée en privilégiant des emplacements qui permettent des connexions entres axes routiers, ferroviaires et fluviaux ......................................................................................................................................23 4.1.3. Vers de meilleures pratiques en matière de qualité environnementale et d’occupation de l’espace....................................................................................................27 4.2. Ces conditions doivent être intégrées aux documents de planification afin de permettre la coordination et la concertation ....................................................................29 4.2.1. À l’échelle régionale : encourager l’aménagement des sites clés en main par leur identification puis leur prise en compte dans les schémas régionaux ..................................................................................................................................29 4.2.2. À l’échelle communale et intercommunale : prévoir la localisation des espaces pour une meilleure intégration de la logistique du dernier kilomètre ...................................................................................................................................33 4.2.3. Des initiatives d’organisation de la logistique urbaine ont déjà lieu et témoignent de la pertinence de cette démarche et de l’intérêt de sa généralisation ........................................................................................................................35 4.3. L’évolution des documents d’urbanisme proposée par la mission nécessitera plusieurs années ce qui appelle un dispositif transitoire. ............................................37 4.3.1. L’évolution du statut des entrepôts est une piste fréquemment évoquée...37 4.3.2. L’agrément préalable : une piste temporaire à creuser pour redonner un pouvoir d’orientation à la puissance publique........................................................38 Annexe V - 1 - 1 Le développement du commerce en ligne et l’intensification des flux logistiques qu’il génère obligent à revisiter à différentes échelles l’organisation spatiale indispensable pour les rendre soutenables dans la durée. À l’instar de l’industrie, à laquelle elles ressemblent à certains égards, les fonctions logistiques ont progressivement été déplacées ou implantées en dehors des centres urbains, qui restent cependant des lieux de consommation privilégiés. Avec l’augmentation des commandes en ligne, elles contribuent à la congestion du trafic, à la pollution et à la consommation d’espace. Elles augmentent également les émissions de particules fines qui constituent un problème sanitaire majeur entrainant entre 48 000 et 97 000 décès prématurés en France et font l’objet d’une procédure de la part de la Commission européenne pour insuffisance des mesures correctives. Il est donc nécessaire de maîtriser ces flux pour réduire ces externalités négatives. De nombreuses démarches publiques et privées apparaissent pour améliorer la logistique « du dernier kilomètre », celle de la livraison finale, mais la logistique globale reste assez faiblement prise en compte dans les schémas de planification spatiale à différentes échelles. Les entrepôts concernés par le commerce en ligne sont par ailleurs des objets « non identifiés », hybrides, installations à la fois commerciales et industrielles, ce qui interroge quant à la réglementation et la fiscalité à leur appliquer. À certains égards, la logistique s’apparente à l’industrie, par les flux qu’elle mobilise, par les liens qu’elle entretient avec la production, dont elle prend le relais pour distribuer les biens produits aux clients. Comme le met en lumière Pierre Veltz1, l’industrie se transforme avec de nouveaux réseaux de production mondiaux, marqués par le développement des technologies de l’information et de la communication et la réduction du coût de transport des marchandises. En France même, « une part considérable des emplois (industriels) n’est plus dans les usines » et la distinction industrie-services est difficile à tracer. Ainsi que le souligne le rapport Hémar-Daher, et même si cela est d’abord applicable au B to B: « une chaîne logistique compétitive permet à des secteurs industriels d’excellence d’exporter, à des acteurs intermédiaires de développer des opérations de transformation et donc à des tissus entiers d’entreprises de rester localisés en France tout en distribuant leurs produits dans le monde. Ce n’est pas un hasard si les plus grands groupes logistiques européens sont au service de l’industrie allemande ». Dans un entrepôt la technicité des équipements et des outils est toutefois beaucoup moins intense que dans une usine, et leur « durée de vie » beaucoup plus faible que les installations industrielles. De même, au sein des grands entrepôts, les conditions de travail des opérateurs s’apparentent à celles des ouvriers (travail posté, y compris de nuit), avec néanmoins des différences (niveau de qualification plus faible, activité ne produisant pas un bien, moindre initiative). Ces entrepôts ne sont pas considérés comme des surfaces commerciales, à la différence des hypermarchés alors qu’ils sont la « base arrière » de la distribution du commerce en ligne et une interface majeure d’approvisionnement. L’on notera cependant qu’en application de la loi portant évolution du logement, de l’aménagement et du numérique, dite loi Elan, l’article L. 141-17 du code de l’urbanisme se réfère à la notion de « constructions logistiques commerciales » en indiquant que les schémas de cohérence territoriale (SCOT) peuvent à l’échelle des bassins de vie en définir les conditions d’implantation (cf. 3.2.1). 1 Pierre Veltz, La Société hyper-industrielle, Paris, Le Seuil, La République des Idées, 2017, 128 p. Annexe V - 2 - 2 Ainsi, alors que la conception même des entrepôts et leur localisation ont fortement évolué avec le développement du commerce en ligne, leur qualification et donc leur traitement au plan de la réglementation n’ont pas été modifiés. La réalité du commerce en ligne n’est donc encore que partiellement appréhendée par la législation, nationale ou européenne. Les enjeux logistiques rencontrent le renouveau de la prise en compte au plan de l’économie et de l’urbanisme, de l’approche de la ville productive2 : les centres urbains, au premier rang desquels les métropoles, doivent mieux intégrer des fonctions productives, servicielles, commerciales pour que leur développement soit durable et interagisse au mieux avec les autres territoires. Les évolutions numériques dans l’industrie y invitent et c’est dans cette optique que les enjeux du commerce en ligne et de la logistique doivent être situés. 1. La pression foncière a conduit à un éloignement progressif des entrepôts par rapport aux grands centres urbains et à leur multiplication, les implantations étant dictées par les logiques de flux et les opportunités de marché 1.1. La rareté et la cherté du foncier à proximité des métropoles ont poussé à l’éviction des fonctions logistiques et à leur éloignement croissant des centres urbains Les travaux conduits par l’Institut Paris Région pour l’Île-de-France soulignent une tendance à l’éloignement des infrastructures logistiques : l'éloignement moyen des agences de messagerie par rapport au cœur de Paris est passé de 6,3 km en 1974 à 18,1 km en 20103 ; avant 2010, 69 % des surfaces de plus de 10 000 m² ont été réalisées en grande couronne contre 81 % pour la période 2010-2017, les 2/3 des m² réalisés l’étant au-delà de la Francilienne ; on constate d’ailleurs une tendance au déplacement des très grands entrepôts au-delà des limites de la Région Île-de-France (Loiret, Oise) à la recherche d’un foncier moins cher et d’un environnement réglementaire a priori plus simple4; De même, les travaux d’Adeline Heitz et de Laetita Dablanc en 20155 montrent un éloignement des entrepôts logistiques en région parisienne entre 2010 et 2012, appelé « desserrement logistique » (cf. figure 1). 2 Voir les travaux de recherche du PUCA (http://www.urbanisme-puca.gouv.fr/ville-productive-r140.html) et ceux du Cerema (https://www.cerema.fr/fr/actualites/maintenir-developper-activites-productives-metropoles). 3 Laetitia Dablanc et Dina Andriankaja (2011) Desserrement logistique en Île-de-France : la fuite silencieuse en banlieue des terminaux fret. Flux, 2011/3-4 (n°85-86). 4 En Île-de-France, la construction d’entrepôts comme celle de bureaux doit recueillir un agrément préfectoral avant le dépôt du permis de construire, et est assujettie à la taxe pour création de bureaux et à la taxe annuelle sur les bureaux. 5 Adeline Heitz and Laetitia Dablanc (2015) Logistics spatial patterns in Paris. Rise of Paris basin as logistics megaregion. Journal of the Transportation Research Board, n°2477. Annexe V - 3 - 3 Figure 1 : Éloignement des entrepôts logistiques dans la métropole parisienne entre 2000 et 2012. Source : A. Heitz, IFSTTAR and SIRENE ; cartography, GeoFla, IGN, 2012. Ce constat se retrouve dans d’autres régions ayant des flux logistiques intenses, comme la région des Hauts-de-France6 ou encore la région Auvergne-Rhône-Alpes7, qui ont également observé un éloignement des centres logistiques en périphérie des agglomérations. Cet éloignement s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, le coût du foncier est élevé à proximité des grandes métropoles. Les surfaces disponibles dans les centres urbains peuvent par ailleurs être associées à des surcoûts d’aménagement pour la libération des emprises et la dépollution. Selon les experts interrogés par la mission, le prix au m2 en 2019 connait un relatif accroissement lorsqu’on se rapproche des centres urbains : 350 à 1 300 €/m2 en porte d’entrée d’agglomération selon le type d’entrepôt (exemple : plateforme logistique Rungis de Sogaris) ; 800 à 1 700 €/m2 pour les plateformes urbaines de distribution (exemple : hôtel logistique entrepôt Ney à Paris) ; 800 à 1 200 €/m2 pour les espaces urbains de distribution (exemple : espace logistique urbain des Cordeliers à Lyon). D’autre part, les fonctions logistiques, de même que les fonctions industrielles, occupent des superficies importantes et présentent des risques de nuisances pour leur voisinage. Elles se retrouvent en concurrence avec d’autres activités plus lucratives pour les investisseurs comme les logements privés, les bureaux ou les centres commerciaux. 6 SRADDET 2019 de cette région 7 Étude 2020 de la DDT 69 Centre de gravité population 2012 Centre de gravité population 2000 Centre de gravité entrepôts 2012 Centre de gravité entrepôts 2000 Entrepôts 2012 Entrepôts 2000 Population 2012 Population 2000 Limites départementales 30 km Annexe V - 4 - 4 Au contraire, les zones périurbaines ont plusieurs atouts : une densité urbaine plus faible, un foncier plus disponible et moins coûteux, une taille des parcelles plus grande, une proximité aux marchés de consommation et l’accès à une main d’œuvre suffisante. Par ailleurs, les négociations entre les communes périurbaines isolées et les acteurs de la promotion immobilière intégrés aux marchés financiers internationaux sont plus déséquilibrées qu’avec les grandes métropoles8. Il est d’ailleurs à noter le coût très bas des terres agricoles en France en comparaison des terres libres européennes : 6 000 €/ha en 2020 en France contre 22 300 €/ha en Allemagne, 34 150 €/ha en Italie, 23 400 €/ha au Royaume Uni et 70 300 €/ha aux Pays-Bas (source : Eurostat). Ces chiffres sont des moyennes qui ne reflètent pas les valeurs atteintes en zones densément peuplées. Enfin, le phénomène d’étalement logistique est accentué par la croissance du nombre d’entrepôts (cf. 1.2). L’éloignement des entrepôts se traduit mécaniquement par une hausse des flux logistiques et donc des nuisances associées. Les livraisons représentent par exemple désormais 20 % de la circulation en Île-de-France et 25 % à Paris. Selon Dablanc et Andriankaja (2011, précité), le desserrement des plates-formes de messagerie desservant Paris a entraîné un surcroît d’émissions de CO2 d’environ 16 000 tonnes annuelles entre 1974 et 2010. 1.2. Cette tendance est amplifiée par une massification de la logistique amont, qui conduit à un accroissement du nombre et de la taille des entrepôts, dont l’implantation est dictée par la recherche d’optimisation de la part des acteurs économiques La montée en puissance du commerce électronique a généré une augmentation des flux, encore amplifiée par l’exigence de rapidité des livraisons. Depuis 2017, le nombre de colis distribués en France (colis ordinaires, colis express et petits paquets) dépasse le milliard et continue de progresser d’année en année. En 2019, leur nombre s’élève à 1,2 milliard9. Cette augmentation des flux entraîne une augmentation du nombre des entrepôts particulièrement sur la dorsale qui relie les ports de la mer du Nord et la Méditerranée via Paris et le sillon rhodanien (cf. partie 2 de l’annexe IV). Selon l’Afilog, les grands acteurs du commerce en ligne expriment des besoins forts de surfaces supplémentaires, environ 10 % des surfaces totales, majoritairement des bâtiments logistiques classiques. Ce constat est partagé par la Sogaris10, selon laquelle les pure players du commerce en ligne font partie des moteurs du secteur immobilier logistique et se tournent vers de nouvelles catégories d’actif allant de l’entrepôt de très grande taille (jusqu’à 200 000 m2), nécessaires au stockage d’un nombre important de références garant de délai de livraison court, aux petits entrepôts urbains de quelques centaines à quelques milliers de m2. Cette dualité du marché immobilier logistique s’illustre par les récentes implantations d’Amazon : ouverture de grands entrepôts : 142 000 m2 à Brétigny-sur-Orge en octobre 2019 et 55 000 m² à Senlis en septembre 2020 ; ouverture en parallèle de petits entrepôts dans le 18ème arrondissement parisien, pour assurer les livraisons « Prime Now » en deux heures, et en petite couronne dans le port de Bonneuil-sur-Marne. 8 Sogaris (2019) Welcome to logistics city. Livre blanc de la nouvelle logistique urbaine. 9 Observatoire du courrier et du colis de l’ARCEP (2020) Les marchés du courrier, du colis et des activités connexes en France. Année 2019. 10 Ibid. Annexe V - 5 - 5 À l’échelle européenne, la catégorie de l’entrepôt urbain, autrefois niche immobilière, serait en forte croissance avec une augmentation prévue de la demande de 69 % entre 2016 et 2021 comme le montre la part croissante des entrepôts dans les surfaces à vocation économique (cf. partie 2.1.3 de l’annexe IV) 11. Selon le document-cadre « France Logistique 2025 »12, les stratégies d’implantation des entrepôts évoluent constamment et répondent à des logiques d’optimisation des flux. Les entreprises du commerce en ligne s’adaptent aux tendances des marchés et font ainsi constamment évoluer leur réseau d’entrepôts, au plus près de la demande mais également des infrastructures de transport, routières principalement. L’évolution des durées standards de livraison de 48 h vers 24 h, et encore plus brèves maintenant dans certaines métropoles, constitue un facteur dimensionnant pour la répartition des entrepôts sur le territoire. La démarche d’optimisation de l’implantation des entrepôts en fonction de la localisation des approvisionnements d’une part, des lieux de consommation de l’autre, si elle n’est pas propre au commerce en ligne, revêt pour ce canal de vente une dimension essentielle à mesure que la vitesse de la livraison devient un argument de vente. Chaque entreprise revoit ses implantations en fonction des évolutions du marché et de sa politique propre. C’est pourquoi, les entrepôts du commerce en ligne sont de taille et de fonction variée et forment un certain maillage du territoire, la localisation dépendant de la fonction dans la chaîne logistique (cf. tableau 1). Tableau 1 : Classification des entrepôts logistiques. Localisation Type Taille Fonction Port et aéroport Entrepôt de distribution européen 100 000 à 200 000 m2 Interface entre les flux nationaux et internationaux Barycentre des flux régionaux Entrepôt de distribution nationale 50 000 à 150 000 m2 Interface entre les flux nationaux et les flux de distribution à l’échelle régionale Barycentre des lieux de production et de consommation Plate-forme de groupageéclatement 20 000 à 50 000 m2 Préparation des commandes au plus près des axes de transports multimodaux. Région Centre de triplate-forme de messagerie 3 000 à 20 000 m2 Périphérie de métropole Centre de distribution urbain 500 à 10 000 m2 Distribution des commandes aux clients finaux. Tissu urbain Espace urbain de livraison Quelques m2 Support des activités de livraison et enlèvements : aire de livraison, consigne, point-relais, bureau de ville, conciergerie, boîte aux lettres, etc. Source : Mission, à partir des classifications MTE, Afilog et Apur. 11 Cushman & Wakefield (2017) Urban logistics, the ultimate real estate challenge ? 12 https://www.ecologie.gouv.fr/france-logistique-2025 Annexe V - 6 - 6 Pour l’implantation de leurs entrepôts, les grands acteurs du commerce en ligne ont désormais recours à des sociétés immobilières, qui développent et gèrent des parcs d’activité logistique : entre 1994 et 2007, 61 % des surfaces d’entrepôts auraient été construites par des promoteurs immobiliers13. Il existe deux grands types d’acteurs dans l’immobilier logistique lui-même : les gestionnaires d’actifs et les développeurs, certains étant d’une forme hybride. Les premiers sont composés d’investisseurs institutionnels (banques, assurances...) et de foncières (Argan, Segro, Sogaris…). Les seconds se consacrent à la recherche de localisation, à la mise au point du produit et à sa vente, voire à sa gestion (Prologis, Goodman…). Ces sociétés gèrent le long terme (quelques dizaines d’années) quand certaines des sociétés hébergées sont présentes pour des durées beaucoup plus courtes. Par conséquent, celles-là recherchent un foncier à rentabilité ou potentiel optimal pour les commanditaires, la localisation des terrains est donc un critère majeur. Pour bénéficier d’économies d’échelle, ces sociétés tendent à privilégier la constitution de parcs logistiques de grande taille permettant de regrouper des acteurs sur certains sites pour faciliter les déchargements/chargements et apporter certaines fonctionnalités aux employés des sociétés logistiques comme aux chauffeurs. Selon la Sogaris, cela explique en partie l’augmentation de la taille des entrepôts. Le taux de rentabilité au m2 étant faible, les promoteurs logistiques ont tendance à proposer des bâtiments plus grands pour réaliser des économies d’échelle et être rentables. Si la durée d’amortissement d’un entrepôt peut s’échelonner de dix à vingt ans, son attractivité sur le marché est fortement conditionnée par sa situation quant aux flux de transport, et le coût de sa construction (de 500 à 800 €/m2) est bien inférieur à celui de bureaux, de commerces et encore davantage d’usines. Quand le propriétaire n’est pas l’exploitant, le bail de location conclu entre les deux est en moyenne de six à douze ans si ce dernier est un chargeur, mais de deux à trois ans seulement quand c’est un prestataire logistique se calant sur la durée des contrats logistiques14. Par ailleurs, l’évolution des conceptions et des technologies de construction et d’entreposage peuvent rendre rapidement un entrepôt obsolète, conduisant à l’apparition de friches logistiques. Selon la DRIEA, les deux tiers du parc francilien des entrepôts logistiques n’étaient plus aux normes en 201315. Ceux construits avant 2002 perdent en effet leur autorisation ICPE et demandent une mise aux normes, faute de laquelle l’implantation connaît un usage déqualifié et se transforme en locaux d’activités ou en friche logistique en fonction de la localisation. En Île-de-France, environ 15 % des entrepôts étaient ainsi hors marché en 2013 (perte de l’autorisation ICPE et mauvaise situation géographique), ce taux étant probablement plus important dans les autres régions. Selon la DDT de l’Oise, les sites qui répondent aux besoins immédiats du marché, peuvent euxmêmes être rentabilisés au bout de cinq à six ans et si un site apparaît ensuite obsolète, l’on observe qu’un nouveau site est créé à proximité. Le premier devient une friche « neuve », d’autant plus difficile à réutiliser qu’elle ne se trouvera pas à proximité d’autres activités. C’est pourquoi, la tendance sur ce marché est à la conception d’entrepôts évolutifs pouvant évoluer avec le temps en fonction des usages de leur exploitant. Cela est d’autant plus stratégique que nombre d’entrepôts de la logistique moderne ne sont plus de simples lieux de stockage, et abritent une part croissante d’outillage, avec une recherche d’automatisation voire de robotisation pour les plus importants commerçants. Aujourd’hui, l’essentiel des dispositifs d’automatisation s’intègre au sein des entrepôts standards16. Or ces dispositifs sont propres à 13 Raimbault (2013) Portrait d’entreprise. Les firmes de l’immobilier logistique - 1. Flux. 2013/2, n°92, p.62-74. 14 Source Prologis. 15 DRIEA (2013) Le renouvellement du parc d’entrepôts en Île-de-France. Synthèse de l’étude. 16 CBRE Research (2017) L’entrepôt 4.0, la fin d’un standard ? Mécanisation, automatisation, robotisation Annexe V - 7 - 7 un exploitant donné. À l’issue de son bail, l’entrepôt doit pouvoir évoluer et accueillir de nouveaux équipements pour s’adapter au mieux au besoin de l’exploitant suivant. Il convient à ce stade de rappeler que les entrepôts logistiques strictement dédiés au commerce en ligne, malgré leur très grande taille, ne représentent qu’un faible part de la construction d’entrepôts ces dernières années. Sans parler des entrepôts liés à l’approvisionnement des industries (logistique du B2B, elle-même touchée par le mouvement de numérisation par ailleurs), les entrepôts s’adaptent à l’omnicanalité croissante de la grande distribution, abritant ainsi plusieurs fonctions et/ou plusieurs clients17. 1.3. Un défaut de planification peut conduire à une concurrence entre les territoires et à la consommation d’espace S’ils peuvent constituer une opportunité en matière d’emploi local et de ressources fiscales pour le territoire, les entrepôts logistiques présentent également localement des impacts non négligeables pour l’environnement, le paysage et la biodiversité (cf. annexe IV). Il est en conséquence souhaitable d’anticiper ces questions et de mobiliser les outils existants de régulation publique. Plusieurs exemples de concurrence inter ou intra territoriale montrent que les logiques actuelles d’implantation des entrepôts ne sont pas optimales du point de vue de l’intérêt général : le report d’une partie des implantations de l’Île-de-France vers l’Oise en raison de la disponibilité du foncier voire du cadre réglementaire plus souple (cf. encadré 1) ; la concurrence entre les agglomérations du bassin minier des Hauts-de-France en dépit de la stratégie régionale (cf. encadré 2). Encadré 1 : La logistique dans l’Oise Le département de l’Oise, en région Hauts-de-France, est situé dans le Bassin parisien, en lisière de l’Île-de-France. De ce fait il particulièrement impacté par la logistique, dont la demande de surfaces va croissant pour répondre aux besoins de l’économie francilienne en la matière (industrie, BTP, déchets mais aussi e-commerce). Si cette activité constitue une opportunité de développement économique pour les territoires concernés et d’emploi (932 projets de recrutement en transport et logistique en 2017, dont 20,5 % en travail temporaire), elle se traduit pas des cessions foncières importantes, surtout au détriment des terres agricoles ; en raison de la prédominance du fermage, les cessions sont le fait des propriétaires des terrains et mettent les exploitants agricoles en difficulté : morcellement du parcellaire, rupture de circulations tendent à déstructurer les exploitations, dont la viabilité, la transmission et l’emploi direct ou induit (en moyenne 7,5 actifs par exploitation) sont fragilisés. L’envergure des nouvelles installations logistiques a généré une consommation des sols à une toute autre échelle que l’artificialisation « ordinaire » : ainsi du projet d’Amazon à Senlis comptant 5,5 ha de plancher sur une parcelle de 16,5 ha, soit plus de deux fois la surface moyenne artificialisée par l’EPCI sur la période 2010-2014. Source : Mission, DDT de l’Oise. 17 La part des bâtiments dédiés au commerce en ligne (pure players) dans le total des constructions était de 5,6 % en 2015, 3,5 % en 2016, 13,3 % en 2017, 4,6 % en 2018 et 2 % en 2019 (source : AFILOG). On peut estimer que dans les grands projets logistiques actuels, 20 % des espaces vont servir au e-commerce et 80 % au commerce physique (source : Prologis). Annexe V - 8 - 8 Encadré 2 : La logistique dans le bassin minier des Hauts-de-France. La stratégie régionale s’est exprimée notamment avec l’implantation sur la fosse n° 10 de l’ancienne mine de Dourges, reconvertie en plate-forme multimodale. La réorientation du territoire vers la logistique s’est accompagnée de la création du campus Euralogistic, qui forme près de 2 500 personnes par an, à proximité. Alors que les conclusions d’une étude de la Mission bassin minier soulignaient l’importance d’une hiérarchisation des sites logistiques, chaque agglomération essaie de renforcer sa position concurrentielle à l’image de la communauté d’agglomération de Douai avec les zones de Lauwin-Planque et de Lambres-lès-Douai. De même, Vendin-le-Vieil et Douvrin sont en concurrence pour l’accueil des mêmes entreprises sur des zones distantes de quelques kilomètres. Les entreprises de logistique sont sollicitées sur le parc d’activité de La Motte du Bois à Harnes et la ZI des Alouettes à Aix-Angres-BullyLiévin avec à chaque fois des participations publiques comptant pour plus de la moitié des recettes. À Epinoy, à moins d’un km du futur canal Seine-Nord mais sans lien avec celui-ci, une base logistique de 600 000 m2 a été cédée pour un prix très inférieur au coût des équipements publics pris en charge par les collectivités territoriales. Cette confrontation favorise une concurrence à la baisse des prix, une surconsommation foncière, une artificialisation excessive des sols du fait des sites et des nouvelles infrastructures de liaison. Source : Rapport CGEDD (juillet 2018), définition des conditions de renforcement de l’ingénierie d’aménagement et de développement sur le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. 2. Les centres villes sont confrontés à la fragilité des commerces et aux nuisances de la livraison du dernier kilomètre 2.1. La dévitalisation des centres villes, qui pourrait être amplifiée par certaines formes de commerce en ligne, fait l’objet de plusieurs politiques publiques Historiquement, les villes se sont développées autour des fonctions commerciales, administratives, artisanales puis industrielles. Au cours des dernières décennies, les fonctions industrielles mais aussi logistiques, se sont déplacées en dehors du tissu urbain tandis que les commerces de centre-ville déclinaient souvent au bénéfice de la grande distribution qui s’est installée en périphérie en un mouvement de périurbanisation concernant aussi les fonctions administratives (hôpitaux, universités...). Cette dévitalisation des centres villes a été analysée par un rapport conjoint de l’inspection générale des finances (IGF) et du conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) en juillet 201618. Les auteurs constatent notamment que le taux de vacance commerciale augmente depuis 2001 et recommandent de définir des stratégies locales de développement du commerce et de mieux organiser l’offre commerciale avec le maintien des équilibres entre centre et périphérie. En effet, comme le rappelle la Caisse des dépôts et consignations19, le centre-ville a plusieurs fonctions structurantes (habitat, économie, services, appartenance) qui nécessitent une politique globale d’où l’intérêt d’une approche intégrée comme le programme Action cœur de ville et le programme Petites villes de demain (cf. encadré 3), portés par l’agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). 18 IGF-CGEDD (juillet 2016) La revitalisation commerciale des centres-villes 19 Banque des territoires (novembre 2020) Dynamiser le commerce de centre-ville en un clic ? Guide des solutions numériques. Annexe V - 9 - 9 Encadré 3 : Le programme Action cœur de ville et le programme Petite villes de demain Doté de cinq milliards € sur cinq ans et impliquant 222 communes, le programme Action cœur de ville, lancé par l’Etat, répond à une double ambition : améliorer les conditions de vie des habitants des villes moyennes et conforter le rôle de moteur de ces villes dans le développement du territoire. Élaboré en concertation avec les élus et les acteurs économiques des territoires, le plan Action cœur de ville vise à faciliter et à soutenir le travail des collectivités locales, à inciter les acteurs du logement et de l’urbanisme à réinvestir les centres-villes, à favoriser le maintien ou l’implantation d’activités en cœur de ville afin d’améliorer les conditions de vie dans les villes moyennes. Doté de trois milliards € sur six ans et impliquant 1 000 binômes commune(s)-intercommunalité, le programme Petites villes de demain vise à accompagner les petites centralités dans leurs projets de territoires. Le programme a été lancé fin 2020 et comprend une offre de services à destination des communes choisies. Source : Mission. Le développement de certaines formes de commerce en ligne, avec l’implantation de grands entrepôts et la fragilisation renforcée des commerces traditionnels (voir annexe II, tend à amplifier cette situation. Une forte attention doit être portée à cet enjeu, qui demande aussi à être éclairé de manière prospective, comme le fait par exemple la DREAL Pays de la Loire dans son « Etude prospective sur la logistique du dernier kilomètre : l’e-commerce dans les centresvilles et centres-bourgs »20. Il serait paradoxal et préjudiciable que les efforts consentis par l’État et les collectivités, dans ce cadre de politiques publiques, soient hypothéqués par l’effet d’une croissance non maîtrisée du commerce en ligne et de la logistique. À l’aune des crises sociale, économique et environnementale, la nécessité d’un retour à la ville multifonctionnelle, ou à tout le moins plurifonctionnelle, et notamment productive, se fait jour. Avec le développement du commerce en ligne et de la logistique induite, la question est posée des nouveaux liens à tisser entre ces fonctions, selon des approches et des modalités compatibles avec le développement durable, favorables au renouveau du tissu social, économique et commercial urbain et plus généralement à l’aménagement territorial à différentes échelles. Comme l’analyse la Sogaris, « la logistique urbaine s’impose ainsi comme un nouveau marché immobilier dédié à l’économie productive, un nouveau besoin des grandes villes mondiales et des territoires urbains, un nouveau service aux habitants et ses entreprises. Avec le retour de ces nouveaux entrepôts en ville émergent un nouvel écosystème, de nouveaux champs d’innovation notamment dans le domaine des transports, plus propres et plus adaptés à la ville »21. 2.2. La fragilisation des commerces de centre-ville se double de l’intensification des flux de livraison du commerce en ligne Les enjeux de la livraison du dernier kilomètre posent la question de la qualité, économique et environnementale, de la logistique urbaine, à la fois comme débouché de l’activité des grands acteurs et comme potentiels relais de (re)développement des commerces traditionnels de centre-ville. 20 http://www.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/rapport_final_-_etude_e-commerce_- _10-07-18-1.pdf 21 http://www.sogaris.fr/le-groupe/presentation Annexe V - 10 - 10 Le développement du commerce en ligne contribue à la congestion, ainsi qu’aux nuisances et pollutions liées provoquant des problèmes sanitaires (bruit, émissions de polluants, de particules fines et de GES) par l’accroissement du trafic ainsi que des difficultés de stationnement le temps de la livraison (cf. annexe IV). Selon Dablanc et al. (2017), la livraison directe au consommateur entraînerait une addition nette de mobilité en ville, car elle ne s’accompagnerait pas forcément de la diminution équivalente de la mobilité des particuliers pour leurs achats22. Le commerce en ligne aurait donc augmenté le nombre de véhicules de livraison dans les aires urbaines. Ces flux sont concentres dans les centres, voire les hyper centres des villes : en I le-de-France, 80 % des mouvements de marchandise sont regroupes sur 20 % du territoire, qui correspond au cœur de la meƴtropole parisienne23. La livraison est par ailleurs plus complexe en milieu très dense et requiert souvent l’utilisation de véhicules plus petits (véhicules utilitaires légers) dont la multiplication génère, au total, davantage de pollution que ne le ferait l’utilisation de seuls poids lourds24. Dans les métropoles, le coût élevé du foncier entrave l’installation de petites plateformes logistiques, pourtant nécessaires à des livraisons optimisées, notamment au plan environnemental. Sous cet angle, la prise en compte du commerce en ligne dans les stratégies d’aménagement urbain pourrait contribuer au retour et au renouvellement de la multifonctionnalité en ville. Cette stratégie est d’autant plus nécessaire que, face aux évolutions logistiques en cours (cf. annexe II), de nouveaux modèles d’infrastructures logistiques émergent, avec des tentatives de densification des entrepôts logistiques et de partages des infrastructures (verticalisation et mixité). La multiplication de drives-piétons constitue également une tendance forte pour le commerce en ligne alimentaire en zone urbaine (cf. encadré 4). Encadré 4 : Les drives Les drives sont des points de retraits proposés par les enseignes de la grande distribution à dominante alimentaire qui permettent la livraison des articles au coffre du véhicule. La commande est réalisée préalablement sur Internet et le client choisit un créneau horaire de retrait. La France se distingue des pays européens par la présence d’une quantité importante de drives. On en compte 3720 en 2019, soit 80 % plus qu’en 201425. Se développe maintenant le concept de « drive piéton », une des formes de click and collect, qui permet au consommateur de récupérer sa commande en venant à pied ou en transport en commun au lieu de retrait. En 2019, on comptait 104 « drives piéton » mais la pratique s’est massivement développée pendant la crise sanitaire. Source : Mission. Cette question de la logistique urbaine est maintenant très présente dans le débat public, ce que le Comité interministériel de la logistique vient de confirmer en confiant une mission sur le sujet à Mme Idrac, Mme Jeanne et M. Bolzan26. 22 Dablanc et al (2017) Observatory of strategic developments impacting urban logistics. IFSTTAR. 23 Beziat, A. (2017) Approche des liens entre transport de marchandises en ville, formes urbaines et congestion : le cas de l’Ile-de-France. Thèse de doctorat en Architecture, aménagement de l’espace. Université Paris-Est. 378 p. 24 Sogaris (2019) Welcome to logistics city. Livre blanc de la nouvelle logistique urbaine. 25 D’après Nielsen : https://www.nielsen.com/fr/fr/insights/article/2019/the-french-champion-of-europe-forpgc-online. 26 Communiqué de presse émis à l’issue du premier comité interministériel de la logistique (CILOG) du 8 décembre 2020. Annexe V - 11 - 11 2.3. La numérisation des commerces : un atout pour la redynamisation des centres villes ? Dans sa publication à destination des collectivités Dynamiser le commerce de centre-ville en un clic ?-Guide des solutions numériques27, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) met en avant la nécessité de l’adaptation du commerce de centre-ville pour sa revitalisation, à travers cinq facteurs : la (re)conquête de la clientèle (expérience et ambiance d’achat, hybridation) ; la réponse aux nouvelles motivations (achat responsable, durable, écologique) ; la prise en compte des nouveaux temps sociaux (livraisons, click and collect, horaires d’ouverture) et des moteurs de fréquentation (dynamisme global) ; la montée en compétence (formation, start-ups). Les centres villes font aujourd’hui l’objet d’un soutien fort des pouvoirs publics (cf. 2.1). Dans ce cadre, la vente en ligne pourrait contribuer à la reprise des petits commerces, et par conséquent à la revitalisation des centres villes eux-mêmes, à travers la campagne de numérisation de leur activité qui est entamée (cf. annexe II). Pour faire face à la situation provoquée par la crise de la Covid-19, les chambres de commerce et d’industrie (CCI) ont mis en place, dès le premier confinement, des dispositions d’aide aux commerçants, prenant des formes variées : plateformes de géolocalisation, vente en ligne, précommande… Par exemple, la CCI Nantes-Saint-Nazaire a lancé l’opération Ma ville, mon shopping : une place de marché où producteurs, artisans et commerçants peuvent vendre leurs produits en ligne, sans commission. La CCI Paris Île-de-France a développé l’outil de référencement Mes commerces à domicile, qui propose des solutions de vente à emporter ou de livraison à domicile. Les associations locales de commerçants se sont aussi mobilisées, comme en témoigne la plateforme multi-commerces Shop in Limoges ! Les collectivités ont également lancé de nombreuses initiatives à différentes échelles : mise en ligne sur le site municipal de la liste des commerces pratiquant le click and collect ou la livraison comme à Lorient, portail numérique régional comme Local d’abord Centre-Val de Loire28. Certaines de ces initiatives ont vocation à perdurer, car elles répondent à un besoin, et elles ont d’ailleurs été précédées par d’autres, pionnières comme le site Sceaux-shopping.com, plateforme de vente en ligne mutualisée, lancée par la ville en 2015 pour offrir une e-vitrine aux commerçants indépendants. La CDC, tout en notant la prise de conscience des apports du numérique chez certains commerçants, souligne cependant la diversité des solutions technologiques, nécessitant différents niveaux de maîtrise du numérique. Si la présence sur les réseaux sociaux est relativement simple, la gestion d’une plateforme locale de commerce en ligne, requiert de compétences plus pointues en technologie, gestion et marketing. La Banque des territoires, qui est adossée à la CDC, est associée au plan de relance du commerce, apportant notamment diagnostic et ingénierie, ainsi qu’un cofinancement de managers de centre-ville qui sensibiliseront et accompagneront les commerçants souhaitant donner une dimension numérique à leur activité. Il convient également d’attirer l’attention sur la nécessité d’une couverture numérique de qualité pour les territoires concernés. Cette démarche se situe dans le cadre du plan d’accompagnement de la numérisation des commerçants, lancé par l’État en novembre dernier, qui offre notamment les ressources du site clique-mon-commerce-gouv.fr et un soutien aux petites entreprises pour des solutions de numérisation (appui de 20 000 € par commune engagée, accompagnement de la CDC…). 27 Édition 2020, page 11. 28 https://les-commerces.fr/ Annexe V - 12 - 12 On voit ainsi qu’une voie existe pour un renouveau des commerces classiques, qui suppose un accompagnement important par les collectivités et les organisations professionnelles en matière de formation et de structuration de l’offre, l’offre numérique étant entendue ici comme un complément et un accompagnement de l’apport relationnel, atout premier des magasins physiques. 3. Les enjeux logistiques du développement du commerce en ligne sont encore trop peu pris en compte dans les documents de planification, tandis que les professionnels jugent la réglementation inutilement complexe 3.1. Une stratégie logistique a été lancée au niveau national et doit désormais être déclinée La France s’est dotée en 2017 d’une stratégie nationale « France Logistique 2025 » déclinée en cinq axes : faire de la plateforme logistique France une référence mondiale en encourageant la dynamique logistique sur tout le territoire ; développer le capital humain et faciliter la lisibilité de l’organisation logistique ; faire de la transition numérique un vecteur de la performance logistique ; utiliser la logistique comme levier de transformation des politiques industrielles et de transition énergétique ; instaurer et animer une gouvernance intégrée de la logistique. Le déploiement de cette stratégie a été confié à l’association France Logistique, appuyé par un comité exécutif de la logistique regroupant l’ensemble des acteurs publics et privés concernés, en application des recommandations du rapport Hémar-Daher paru en juillet 2019. Selon ce rapport, les chaînes logistiques internationales se déclinent à partir ou vers une des quatre portes d’accès internationales portuaires et aéroportuaires françaises (Le Havre/Rouen, Marseille/Rhône-Saône, Dunkerque/Calais, Roissy), en considérant un bassin compatible avec la compétitivité des acheminements de ou vers cette porte (cf. figure 4 de l’annexe IV). La déclinaison de la stratégie nationale logistique doit donc d’abord s’opérer sur ces différents bassins, en s’appuyant notamment sur les délégations interministérielles (cf. encadré 5). Néanmoins, les auteurs constatent une faible coordination entre les ports, les gestionnaires de zones logistiques et les gestionnaires d’infrastructures multimodales. La planification existe essentiellement dans les grands ensembles portuaires maritimes ou fluviaux mais les autres localisations d’entrepôts se réalisent au gré des opportunités. Encadré 5 : La logique d’axes. Le comité interministériel de la mer a décidé la mise en place de trois délégations d’axe : Nord, Vallée de la Seine, Rhône Saône. Ces délégations, placées auprès de préfets coordonnateurs, ont pour vocation de « renforcer la politique d’axe portuaire et logistique » afin d’améliorer la performance d’ensemble de la filière logistique française. Un des enseignements de leurs travaux et des concertations mises en place à l’échelle des bassins correspondants est qu’il est indispensable d’assurer une coordination entre les logiques de planification stratégique des différentes régions concernées, avec l’avantage d’une facilité d’adaptation aux enjeux économiques et logistiques du moment. Source : Mission. Annexe V - 13 - 13 Par ailleurs, les compétences en matière de logistique sont réparties entre les régions (développement économique, aménagement, transport), les départements (infrastructures routières), les communes et les intercommunalités (immobilier d’entreprise, urbanisme, transport, politique du commerce). Le rapport recommande en conséquence de planifier l’aménagement multimodal des grands espaces logistiques, de manière coordonnée au niveau des axes. Cet effort de planification doit se poursuivre à tous les niveaux : au niveau national pour les grandes portes d’accès internationales ; au niveau régional, via l’intégration aux SRADDET et aux SRDEII au niveau local, avec les SCOT et PLU. 3.2. Les documents de planification prennent encore insuffisamment en compte la dimension logistique, ce qui nuit à un développement raisonné des entrepôts 3.2.1. Au niveau réglementaire, les évolutions des documents de planification intègrent progressivement la question logistique Divers textes organisent les compétences des différents niveaux de collectivité dans les domaines qui concernent le transport de marchandises et la logistique. On peut citer notamment la loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, dite loi MAPTAM, la loi du 7 août 2015 portant nouvelle organisation territoriale de la République, dite loi NOTRe, et plus récemment la loi du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique, dite loi ELAN, ainsi que la loi d'orientation des mobilités du 24 décembre 2019, dite loi LOM. Cet ensemble législatif a : renforcé la planification des déplacements, en s’intéressant d’abord au transport de voyageurs mais sans ignorer les marchandises ; développé l’articulation urbanisme-transport et inscrit le développement urbain durable dans les principes de l’action publique. Parmi les objectifs de la loi LOM figurent ainsi ceux de « contribuer à l'objectif de cohésion des territoires (…) accélérer la transition énergétique, la diminution des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre la pollution et la congestion routière (…) améliorer l'efficacité des transports de marchandises pour renforcer la compétitivité des territoires et des ports, accélérer le report modal et diminuer l'impact environnemental des transports de marchandises ». Au niveau régional, le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) doit prévoir des objectifs « de logistique et de développement des transports de personnes et de marchandises » (article L. 4251-1 du code général des collectivités territoriales). Il est à noter que ces objectifs sont opposables et doivent être pris en compte par les schémas de cohérence territoriale (SCoT) et les plans locaux d’urbanisme (PLU). Le terme « logistique » a été ajouté par l'article 16 de la loi LOM. La dimension commerciale constitue un enjeu des SCOT. Elle se traduit maintenant par un document d’aménagement artisanal et commercial, rendu obligatoire par la loi ELAN. Annexe V - 14 - 14 Au niveau des bassins de vie, les SCoT peuvent ainsi (article L. 141-17 du code de l’urbanisme) : prévoir les conditions permettant le développement ou le maintien de la logistique commerciale de proximité dans les centralités urbaines afin de limiter les flux de marchandises des zones périphériques vers les centralités urbaines ; déterminer les conditions d'implantation des constructions commerciales et de constructions logistiques commerciales en fonction de leur surface, de leur impact sur les équilibres territoriaux, de la fréquence d'achat ou des flux générés par les personnes ou les marchandises ; conditionner l'implantation d'une construction logistique commerciale à la capacité des voiries existantes ou en projet à gérer les flux de marchandises. Au niveau communal ou intercommunal, le PLU peut (article L. 151-16 du code de l’urbanisme) délimiter, dans les zones urbaines ou à urbaniser, des secteurs dans lesquels la préservation ou le développement d'infrastructures et d'équipements logistiques est nécessaire et définir, le cas échéant, la nature de ces équipements ainsi que les prescriptions permettant d'assurer cet objectif. De même, il peut (article L. 151-33-1 du code de l’urbanisme) imposer la réalisation d’aires de livraisons permettant de tenir compte des besoins logistiques liés à l’utilisation de la construction. Les plans de mobilité prévus par la loi LOM doivent traiter quant à eux des questions d’organisation du transport de marchandises En synthèse, les documents de planification spatiale intègrent les questions du transport et de la logistique à tous les échelons. 3.2.2. Malgré ce cadre juridique, la planification prend insuffisamment en compte cet enjeu Ce cadre juridique ne permet pas cependant une planification satisfaisante des activités logistiques. Heitz et Dablanc (2019) ont ainsi analysé les politiques de planification du transport de 20 villes françaises par l’étude de la réglementation du trafic et des plans locaux d’urbanisme et par la conduite d’entretiens avec les décideurs locaux29. Ils constatent une intégration progressive mais encore très timide de la logistique urbaine dans les politiques publiques, notamment dans les documents de planification à l’échelle locale et régionale. Les réglementations du trafic sont beaucoup plus utilisées que l’intégration du transport et de la logistique dans les plans locaux d’urbanisme. Par rapport à d’autres villes européennes, les villes françaises sont caractérisées par une fragmentation des régulations de trafic au sein des municipalités et des aires métropolitaines. En synthèse le développement de la logistique urbaine est mal appréhendé dans la plupart des villes, malgré un cadre législatif incitatif. L’étude de Dablanc et al. (2017) montre que ce constat se retrouve dans les grandes métropoles européennes et internationales30. À partir de l’étude de cas de 25 métropoles de pays développés, les auteurs constatent que l’étalement logistique s’est produit dans la grande majorité d’entre elles (cf. 1.1) et semble être corrélé négativement à la mise en œuvre de politiques régionales de contrôle de l’usage des sols. A contrario, l’absence de régulation des « marges » métropolitaines aurait favorisé le développement des entrepôts dans les espaces périurbains (cf. tableau 2). 29 Heitz and Dablanc (2019) Freight in urban planning and local policies : results from a new survey in twenty French cities. International Conference City Logistics, 2019, Dubrovnik, Croatia. 30 Dablanc et al. (2017 version) Observatory of Strategic Developments Impacting Urban Logistics. IFSTTAR Réseaux. Annexe V - 15 - 15 Tableau 2 : Etudes de cas d’étalement logistiques dans plusieurs métropoles. Aire métropolitaine Amsterdam Berlin Bruxelles Chicago Paris Shenzhen Population (en millions) 2,7 4,3 2,5 7,3 11,8 10,4 Période d’analyse 2007-2013 1994-2004 1982-2012 1998-2013 2000-2012 2008-2012 Evolution de la distance moyenne des entrepôts au centre de gravité par année -0,33 km 0,40 km 0,08 km 0,59 km 0,29 km 0,18 km Source : Dablanc et al. 2017. Le fonctionnement peu transversal de certaines politiques publiques affecte la logistique urbaine, qui relève à la fois du commerce, des transports et de l’aménagement urbain, sans que ces politiques ne soient toujours coordonnées. Au niveau régional, le rapport Hémar-Daher (2019) constate une insuffisance de la prise en compte des enjeux logistiques, notamment dans les documents de planification, malgré des réflexions engagées au sein de Régions de France. Cette absence de coordination a plusieurs conséquences néfastes : une dissémination des grands entrepôts sur le territoire national ; une déconnexion des zones logistiques avec les réseaux ferroviaires et fluviaux, ce qui empêche le développement de la multimodalité, notamment le fret ferroviaire et fluvial. Cela aboutit à générer des flux de déplacement paradoxaux : ainsi les marchandises approvisionnant la France depuis Le Havre et les ports de l’Europe du nord-ouest sont-elles transportées en mode routier dans de grands entrepôts franciliens situés à l’est du Grand Paris, tandis que la plupart des principaux entrepôts de la métropole lyonnaise ne sont pas situés à proximité de l’axe fluvial Rhône-Saône. 3.3. Les réglementations encadrant la construction des entrepôts relèvent du droit de l’urbanisme et de l’environnement et font l’objet de critiques par des professionnels 3.3.1. Les autorisations d’urbanisme sont délivrées par le maire Un projet d’entrepôts relève a minima d’un permis de construire mais dans les faits la plupart des projets se doubleront d’un permis d’aménager (pour « tout projet qui prévoit la création ou l’aménagement de voies, d’espaces ou d’équipements communs à plusieurs lots destinés à être bâtis ») et d’un permis de démolir en cas d’installation sur une zone déjà artificialisée comme une friche. Ces différentes autorisations sont délivrées sauf exception par le maire de la commune d’implantation en application du PLU. Annexe V - 16 - 16 3.3.2. L’autorisation environnementale est délivrée par le Préfet après avis de l’autorité environnementale compétente et la réalisation de l’enquête publique Entrée en vigueur le 1er mars 2017, suite à la publication de l’ordonnance n° 2017-80 et les décrets n° 2017-81 et n° 2017-82 du 26 janvier 2017, la procédure d’autorisation environnementale a pour but de rassembler plusieurs autorisations dispensées par l’État s’appliquant en particulier au titre : de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 imposant la constitution d’un dossier préalable à tout projet d’installation, d’ouvrage, de travaux ou d’activités (IOTA)31; de la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE)32 : les entrepôts d’un volume supérieur ou égal à 5 000 m3 de cette réglementation principalement au titre de la catégorie 1510 de la nomenclature ; des autres procédures prévues par le code de l’environnement33 ; d’exploiter les installations de production d’électricité prévue par le code de l’énergie ; Dans le cadre de l’instruction de sa demande, le porteur de projet devra satisfaire au dépôt de la documentation prévue par les textes, avec notamment une étude d’impact et la description des mesures mises en œuvre pour « eviter, reduire ou compenser » les impacts negatifs du projet au plan environnemental. d’établissement d’éoliennes prévue par le code des transports, le code de la défense et le code du patrimoine. L’étude d’impact (cf. tableau 3) devra figurer à la fois dans le dossier du permis de construire et de la demande d’autorisation environnementale, qui donnera lieu à un avis auquel le porteur de projet pourra répondre par un mémoire dédié. Une enquête publique est également nécessaire, pour le permis de construire, l’autorisation ICPE et les dispositions de la loi sur l’eau. Une seule enquête publique, commune à l’ensemble des autorisations peut être menée, bien que l’exécution de l’acte d’urbanisme, s’il est obtenu en premier, soit repoussée jusqu’à l’obtention de l’autorisation environnementale. 31 Articles L. 214-1 et suivants du code de l’environnement. 32 Articles L. 122-1 et R. 122-2 du code de l’environnement. 33 Autorisation de travaux en réserve naturelle nationale, autorisation de travaux en site classé, dérogation à l’interdiction d’atteinte aux espèces et habitats protégés, agrément pour l’utilisation d’organismes génétiquement modifiés (OGM), agrément des installations de traitement des déchets, autorisation pour l’émission de gaz à effet de serre. Elle inclut également les autorisations : Annexe V - 17 - 17 Tableau 3 : Liste des études environnementales à mener en parallèle dans le cadre de la réalisation de l’étude d’impact. Intitulé Quand Méthode Délai Trafic Projet générant beaucoup de flux. En milieu urbain avec trafic important Comptages routiersmodélisation 3 mois environ Zones humides En milieu non imperméabilisé Passage flore Passage sol : tarière 3 mois environ Faune et flore En milieu naturel : sur les quatre saisons. En milieu urbain a minima durant le printemps et l’été Passage à chaque saison de nuit et de jour De 3 mois environ à 1 an Bruit Quand l’installation peut générer du bruit: cas des plateformes logistiques Mesures sur site Modélisation 3 mois environ Foudre Lors de la réalisation du dossier d’autorisation ICPE Modélisation 1 mois environ Air Projet générant beaucoup de flux ou de rejets industriels Mesures sur site Modélisation 3 mois environ Pollution Tout type de projet Mesures sur site Étude historique 3 mois environ Pyrotechnique Zone potentiellement bombardée Mesures sur site Étude historique 3 mois environ Hydraulique Zones inondables ou proches d’estuaires ou présence de nappes phréatiques Bibliographie Modélisation Essais perméabilité Relevés sur site De 3 mois environ à 1 an Source : Afilog, mission. Liste indicative, à adapter à chaque projet. 3.3.3. Ces procédures donnent lieu à une instruction jugée complexe et longue par certains porteurs de projets et qui pénaliserait, à leurs yeux, la France par rapport à ses voisins Certains professionnels rencontrés par la mission ont estimé à entre 15 et 18 mois la durée nécessaire à l’obtention des autorisations nécessaires à la construction d’un entrepôt relevant de la catégorie 1510 de la nomenclature, hors recours contentieux. En cas de recours contentieux, 12 à 24 mois supplémentaires sont à prévoir. Cette durée serait bien supérieure à celles constatées chez nos voisins : dix mois en Allemagne ; quatre mois aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni. Il convient toutefois de prendre en compte que ces comparaisons avec les pays européens ne portent pas sur la durée globale de validation du projet, notamment la phase amont de concertation mais sur la durée de l’instruction. Or les politiques volontaristes menées par nos voisins, en particulier aux Pays-Bas, permettent de réduire cette durée car les zones logistiques clés en mains sont prédéfinies et purgées des études environnementales préalables. La procédure se limiterait ensuite principalement aux autorisations d’urbanisme, ne permettant pas de soulever des moyens qui ne l’auraient pas été dans le cadre de la consultation du public34. Par ailleurs, des efforts de simplification réglementaire ont été menés ces dernières années avec l’objectif de réduire les délais et d’améliorer la compétitivité de l’économie française : 34 Il semble par ailleurs que l’intérêt à agir est examiné plus restrictivement dans ces pays. Annexe V - 18 - 18 mise en place de l’autorisation environnementale unique au 1er janvier 2017 ; harmonisation et simplification des seuils ICPE/AE depuis le 1er janvier 2021 avec la particularité d’une différenciation pour les installations dont l’emprise au sol est inférieure à 40 000 m² entre les projets situés en zone déjà urbanisée (dispense possible au cas par cas d’autorisation environnementale) ou non (autorisation environnementale obligatoire). 3.3.4. La procédure implique notamment la réalisation d’une enquête publique, d’une étude d’impact et de l’avis de l’autorité environnementale compétente Dans le cadre de l’instruction de sa demande, le porteur de projet devra satisfaire au dépôt de la documentation prévue par les textes, et en particulier une étude d’impact35 s’agissant d’ICPE. Celle-ci doit comprendre une description du projet, avec : la description des aspects pertinent de l’état actuel dénommé « scénario de référence » et de leur évolution en cas de mise en œuvre du projet, ainsi qu’un aperçu de l’évolution probable de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet ; la description des facteurs susceptibles d’être affectés de manière notable par le projet ; la description des incidences notables que le projet est susceptible d’avoir sur l’environnement ; la description des incidences négatives notables du projet ; la description des solutions de substitution et une indication des principales raisons du choix effectués ; les mesures pour éviter, réduire ou compenser les effets (ERC), accompagnée de l’estimation des dépenses correspondantes ; les modalités de suivi des mesures ERC et du suivi de leurs effets ; la description des méthodes de prévision ; les noms, qualités et qualifications des experts qui ont préparé l’étude d’impact. La réalisation de cette étude d’impact nécessite des études environnementales dont la réalisation peut prendre jusqu’à un an (étude faune-flore sur un cycle annuel). Elle devra être déposée à la fois dans le dossier du permis de construire et auprès de l’autorité environnementale compétente, qui formulera un avis auquel le porteur de projet pourra répondre par un mémoire dédié. Une enquête publique est également nécessaire, pour le permis de construire, l’autorisation ICPE et les dispositions de la loi sur l’eau. Une seule enquête publique, commune à l’ensemble des autorisations peut être menée, bien que l’exécution de l’acte d’urbanisme, s’il est obtenu en premier, soit repoussée jusqu’à l’obtention de l’autorisation environnementale. 3.3.5. La densification et l’accès aux friches restent complexes Selon l’AFILOG, les réglementations actuelles sont des freins à la densification, à tel point qu’à capacité de stockage équivalent, un site français pourrait consommer jusqu’à 20% de foncier en plus qu’un entrepôt espagnol ou néerlandais. Un tel écart s’expliquerait par des normes incendie plus sévères en France et par des contraintes de hauteur figurant dans certains PLU. 35 Article R. 122-5 du code de l’environnement. Annexe V - 19 - 19 L’accès aux friches reste difficile pour la logistique car l’équation économique est plus compliquée. Ces sites ont été le lieu d’occupations souvent anciennes et présentent le plus souvent des traces plus ou moins importantes de pollution, qu’il convient de traiter avant réutilisation. Ils peuvent par ailleurs être insérés dans le tissu urbain, avec des contraintes d’utilisation. Ils doivent parfois faire l’objet de remembrements, la propriété foncière ayant pu être divisée avec le temps. Outre la question économique, les freins à l’utilisation des friches sont de plusieurs natures : le manque de friches dans les zones les plus recherchées : la logistique se développe fortement dans les bassins de consommation majeurs où peu de friches de taille suffisante existent ; les friches sont souvent fléchées vers d’autres programmations (logement, tertiaire, etc.) ; la maîtrise du foncier est plus complexe. 4. La logistique du commerce en ligne doit être intégrée à l’aménagement territorial à tous les échelons et faire l’objet de démarches et de procédures concertées 4.1. L’implantation raisonnée des entrepôts nécessaire à la durabilité de la logistique suppose plusieurs conditions 4.1.1. La réutilisation des friches et le développement des offres de sites clef en main doivent être intégrés à la stratégie logistique 4.1.1.1. La réutilisation des friches est nécessaire et pourrait être accélérée par l’intervention publique, en mobilisant les établissements publics fonciers et le fonds friches L’implantation des entrepôts sur des friches industrielles, commerciales, ou sur des terrains déjà aménagés et disponibles, apparaît une option souhaitable, dont il convient d’explorer plus avant les conditions de faisabilité. La lutte contre l’artificialisation des sols suppose en effet de mobiliser les sites anciennement occupés par différentes activités et aujourd’hui abandonnés. C’est également un impératif en matière d’urbanisme et d’aménagement, et nombreux sont les exemples de réutilisation d’anciens sites industriels, miniers ou militaires par exemple. Au regard de la complexité et du coût de la réutilisation de certaines friches, une intervention publique comme celle des établissements publics fonciers est justifiée dans certains cas. Il est à noter que les EPF conduisent ce type d’action depuis longtemps, en cohérence avec les incitations à la renaturation en faveur de l’objectif zéro artificialisation nette. Annexe V - 20 - 20 En outre, dans le cadre du plan de relance, le Gouvernement a doté un fonds friches, dans le but d’accentuer la lutte contre l’artificialisation des sols. Un appel à projet (AAP) a été lancé par l’ADEME le 6 novembre 2020 pour les friches industrielles. L’aide financière allouée (enveloppe totale de 40 M€) vise à compenser le surcoût de la dépollution. Les projets logistiques sont éligibles, avec la précision suivante : « seront privilégiés les projets conciliant leur finalité économique avec des objectifs de renaturation aux fins de préservation et/ou développement de la biodiversité, de création ou préservation de corridors écologiques. » En parallèle, 296 M€ sont consacrés au recyclage foncier pour des projets d'aménagement urbain, de revitalisation des cœurs de ville et de périphérie urbaine, et pour des projets de requalification à vocation productive. De même, selon le cadrage national, « ce volet du fonds « friches » s’adresse aux projets dont les bilans économiques restent déficitaires après prise en compte de toutes les autres subventions publiques, ». Néanmoins, les opérations logistiques ne sont pas particulièrement ciblées, l’analyse des AAP des régions Hauts-de-France, Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes confirme ce constat Les appels à projets sont pilotés par les Préfets de Région. Un premier bilan du fonds pourra être réalisé le 15 avril 2021 lors de la sélection des lauréats de la première tranche par les Préfets de Région. Il sera alors intéressant de mettre l’accent sur la logistique pour la deuxième tranche, si besoin. Du fait de l’obsolescence rapide des entrepôts, il existe par ailleurs des friches logistiques. Comme le souligne l’Institut Paris Région36, il s’agit ainsi de « reconstruire la logistique sur la logistique », les entrepôts bien localisés étant majoritairement convertis à d’autres usages (cf. 1.2). En effet les installations qui ont plus de dix ans ne sont plus aux normes, et il est nécessaire d’envisager leur évolution, leur requalification ou leur reconstruction plutôt que d’en installer d’autres ailleurs, en artificialisant de nouvelles terres. Il s’agit également de préserver les espaces logistiques dans les zones les plus denses. La DRIEA, dans son étude de 201337 sur l’obsolescence des entrepôts franciliens, propose plusieurs leviers d’action : la préservation d’aires de logistique en zone très dense et dense la limitation de la disparition de sites multimodaux aux qualités d’implantations rares ; la maîtrise du développement des grandes plates-formes d’entrepôts de classe A autour de la francilienne ; une intervention foncière qui pourrait s’appuyer sur les établissements publics fonciers (EPF) avec par exemple la création d’un fonds dédié d’acquisition au profit de la logistique ; la création d’une société d’investissement en faveur du développement de nouveaux produits logistiques ; le développement d’une quote-part immobilière réservée à la logistique dans toute opération d’aménagement. La modélisation d’un scénario incluant des actions ciblées de la puissance publique indique qu’elles permettraient : une économie de changement d’usage de classes B et C cumulée sur 15 ans de 1,36 millions de m2 soit 13 %38 ; une économie de construction de bâtiments de classe 1 de 0,65 millions de m2 soit 4 %. 36 Institut d’aménagement et d’urbanisme - Île de-France (2018) La logistique, fonction vitale. Les carnets pratiques n°8. p.53. 37 DRIEA (2013) Le renouvellement du parc d’entrepôts en Île-de-France. Synthèse de l’étude. 38 La classification des entrepôts A (fonctionnalité supérieure), B (standard) et C, a été mise en place par la profession de l'immobilier logistique pour caractériser les entrepôts et permettre des comparaisons dans le marché de la location et de la revente. Annexe V - 21 - 21 4.1.1.2. À l’instar du modèle néerlandais, le développement des sites clés en main semble une piste prometteuse Au-delà de la réutilisation des friches la localisation des grands entrepôts en des lieux répondant aux enjeux du développement durable pourrait être favorisée par une offre correspondant à un catalogue de sites jugés comme préférables par la puissance publique dans son ensemble (accord État/collectivité), sur terrains déjà aménagés, avec anticipation des procédures : les sites « clés en main », à définir après appel à manifestation d’intérêt (AMI). Sur ce modèle, le Gouvernement a lancé en 2019-2020 un premier AMI d’identification de sites industriels clés en main, qui a permis de sélectionner 78 sites (cf. figure 2). Un site industriel clés en main est un site pouvant recevoir des activités industrielles ou logistiques faisant l’objet de procédures anticipées (cf. encadré 6). Un deuxième AMI a été lancé fin 2020 pour une sélection des candidatures en avril 2021. Figure 2 : Carte des sites industriels clés en main au 28 octobre 2020. Source : Choose France, novembre2020, « investir en France. Sites industriels clés en main » (bleu = moins de 50 ha, rouge = plus de 50 ha). Annexe V - 22 - 22 Encadré 6 : Qu’est-ce qu’un site industriel clé en main ? Un site propice à l’implantation d’activités industrielles : d'une taille minimale d’un ha, pouvant recevoir des activités industrielles (dont activités de recherches et développement associées) ou logistiques relevant, sauf exception, de la règlementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Des terrains nus et bâtis immédiatement disponibles : les zones sélectionnées proposent une disponibilité immédiate à la vente ou à la location. Les travaux d’aménagement (viabilisation, accès, réseaux, etc.), et le cas échéant de dépollution, ont été réalisés. Des procédures et études (urbanisme, archéologie préventive, environnement) anticipées afin de permettre l’instruction des autorisations nécessaires à l’implantation d’une nouvelle usine dans des délais fiables et maîtrisés. Un environnement territorial attractif : les sites industriels clés en main s’inscrivent dans un environnement attractif en termes d’accessibilité, de réseaux, de services et d’écosystème territorial. Les sites clés en main pourront également concerner des friches nues ou bâties, destinées à être requalifiées en sites d’accueil d’activités économiques. Source : https://www.entreprises.gouv.fr/fr/aap/industrie/politique-industrielle/appel-propositions-sitesindustriels-cles-main. Si ces sites ont pour vocation première d’accueillir de nouvelles industries, leurs caractéristiques permettent aussi d’implanter des activités logistiques. S’agissant de projets complexes, il est probable qu’une intervention publique soit nécessaire pour porter le foncier et réaliser les premiers investissements. Des outils ad hoc peuvent être mobilisés pour cela, à l’image de la société publique locale d’aménagement (SPLA) créée pour l’aménagement de la plate-forme multimodale de Dourges (cf. encadré 9) ou des établissements publics pour les zones portuaires et les marchés d’intérêt national (cf. encadré 7). Encadré 7 : Les marchés d’intérêt national (MIN). Les marchés d’intérêt national sont des marchés de gros bénéficiant d’un statut particulier créé par la loi en 1953. Aujourd'hui ce sont 17 sites en France qui relèvent de cette appellation ; ils sont gérés soit en régie par une collectivité soit par une société d’économie mixte. Ces places de marchés sont des services publics regroupant et mettant en contact grossistes et acheteurs dans l’alimentaire et l’horticulture. Certains d’entre eux se diversifient dans la distribution urbaine de proximité. C’est le cas du MIN de Rungis exploité par la Semmaris ou de celui de Toulouse, dont le gestionnaire Lumin, détenu par la Semmaris et Poste Immo notamment, investit sur la construction d’une zone de logistique urbaine. L’on notera que la Métropole Montpellier Méditerranée a fait le choix de conserver le MIN en son centre, favorisant ainsi l’essor d’une logistique durable. Source : Mission. Annexe V - 23 - 23 Cette préoccupation est clairement reprise par le rapport Hémar-Daher, qui préconise « une planification de l’aménagement multimodal de grands espaces logistiques le long des axes ». Une telle approche présente le double avantage d’améliorer la compétitivité de la logistique française de par la massification induite, mais aussi d’éviter le mitage et l’artificialisation des sols. Le rapport cite en exemple les Pays-Bas qui favorisent en priorité les plateformes logistiques reliées aux modes massifiés (tri-modale en l’occurrence) et le long des grands corridors transeuropéens de transport. À cet égard, les articulations entre la stratégie nationale de développement du fret ferroviaire et celle de la logistique seraient à rechercher. Et des initiatives comme la charte d’engagement des acteurs des chaînes logistiques françaises visant à favoriser le passage des marchandises par les ports français39, sont les bienvenues. Concernant l’emplacement de ces zones clés en main, un certain nombre de zones d’activités aménagées (ZAE ou autres) présentent de la disponibilité qui pourrait être mobilisée. Les plateformes portuaires semblent par exemple être des sites très adaptés du fait de leur multifonctionnalité. Un travail a été entrepris dans certaines régions par les délégués d’axes en lien avec les agences d’urbanisme et les DREAL pour recenser les disponibilités foncières mobilisables. Ce travail mérite d’être développé. La question de la maîtrise d’ouvrage de ces zones et plus généralement des plateformes multimodales devra toutefois être étudiée avec attention, tant la question de la maîtrise du foncier se pose dans la durée pour ce type de projet. Ainsi par exemple la plate-forme Delta 3 de Dourges a mis plus de quinze années à être totalement commercialisée. 4.1.2. La multimodalité doit être encouragée en privilégiant des emplacements qui permettent des connexions entres axes routiers, ferroviaires et fluviaux 4.1.2.1. Pour les flux nationaux La logistique du commerce en ligne est essentiellement routière pour sa partie située en France, en comparaison avec nos voisins européens (cf. tableau 4). Tableau 4 : Pourcentage des tonnes-kilomètres transportées en 2018. Pays Fer Fleuve Route UE-28 18,0 % 5,5 % 76,5 % Allemagne 19,8 % 7,4 % 72,8 % Belgique 11,7 % 16,1 % 72,1 % France 9,9 % 2,3 % 87,8 % Pays-Bas 6,4 % 43,2 % 50,4 % Source : Eurostat. 39 https://www.ecologie.gouv.fr/charte-dengagement-des-acteurs-des-chaines-logistiques-francaises. Annexe V - 24 - 24 Sans qu’il soit possible d’évaluer, faute de données, la part modale du commerce en ligne dans le transport de marchandises, il apparaît que le recours aux modes alternatifs massifiés40 que sont le rail et la voie d‘eau sont aujourd’hui assez rares, même si certains acteurs comme Leroy-Merlin ou Decathlon l’ont spontanément évoqué. Le développement de la logistique du commerce en ligne ne semble pas particulièrement adapté aux modes alternatifs, a priori plus lents et en tout cas moins souples. Il convient toutefois de prendre en compte le potentiel d’utilisation du rail et de la voie d’eau, mis en avant lors du comité interministériel de la logistique du 8 décembre 2020, et la nécessaire intégration des externalités négatives du transport exclusivement routier. On peut penser que la tendance à l’augmentation de la taille des entrepôts favorise la massification des flux au moins amont (port vers entrepôt), ce qui améliore la pertinence du rail et de la voie d’eau. Si l’on considère qu’il y a un peu plus d’une centaine de très grands entrepôts logistiques sur le territoire national, servant ensuite de relais pour la distribution, leur connexion par mode ferroviaire ou fluvial aux grands ports français, par lesquels arrive la très grande majorité des marchandises importées – pourrait constituer une première priorité41. Ainsi, une opportunité existe pour la multimodalité, qu’il convient d’encourager et, a minima, ne pas hypothéquer l’avenir par des implantations trop éloignées des infrastructures. Il nous semble en conséquence important de privilégier l’implantation des entrepôts du commerce en ligne sur des sites ayant accès à la voie d’eau ou au rail, même si le recours n’est pas envisagé dans l’immédiat. La réutilisation d’embranchements préexistants ou de quais disponibles doit être recherchée, et ce en lien avec les grands corridors européens des Réseaux TransEuropéens de Transport (RTE-T). De nombreux sites, propriétés privées ou publiques notamment SNCF sont embranchés ou embranchables, comme l’indique le Cerema42. Les engagements fixés par la loi d’orientation des mobilités (LOM) pour la remise à niveau des réseaux ferroviaires et fluviaux, confirmés par la programmation du plan de relance constituent des éléments forts pour améliorer la fiabilité de ces modes et donner une perspective aux chargeurs et aux logisticiens. Il est souhaitable que cette confiance retrouvée contribue à développer de nouveaux usages, de ce point de vue le développement du commerce en ligne, s’il s’attache à être durable, pourrait constituer un moteur de croissance inattendu pour les frets fluviaux et ferroviaires. Plusieurs initiatives sont déjà à relever sur le potentiel de développement de la logistique multimodale : dans les Hauts-de-France, le SRADDET prévoit de porter la part de fluvial et ferroviaire à 25 % en 2030 et 30 % en 2050 ; la Bourgogne-Franche-Comté est un exemple de stratégie de développement du report modal de la logistique (cf. encadré 8) ; la plateforme Delta 3, seul exemple de plateforme trimodale, est une expérimentation intéressante mais qui a nécessité un fort soutien de la collectivité (cf. encadré 9). 40 Un train peut transporter 1 200 T de marchandises, un convoi fluvial jusqu’à 5 000T, la pertinence de ces modes suppose de forts tonnages qui sont a priori incompatibles avec le faible poids unitaire des commandes du commerce en ligne et la grande dispersion des achats s’il n’y a pas massification. 41 En Grande-Bretagne les conteneurs sont acheminés par train depuis les ports du sud de l’Angleterre jusqu’à au centre du pays dont partent alors les camions (source : Prologis). 42 https://carto.cdata.cerema.fr/1/recensement_ite_metropole.map. Annexe V - 25 - 25 Encadré 8 : La Bourgogne-Franche-Comté, un exemple de potentiel pour le report modal de la logistique. La région Bourgogne Franche-Comté est située sur les grands axes économiques et les corridors européens multimodaux avec des infrastructures routières et ferroviaires majeures dans le sens SudNord en trois branches : axe rhénan à l’est, axe lorrain au centre, axe francilien à l’ouest. Le mode routier est prédominant et c’est sur ces axes que se concentrent aujourd’hui les entreprises de transport et les plateformes logistiques. L’enjeu, dans le cadre d’une stratégie multimodale, est d’accroître et de valoriser ce potentiel, développer le report modal pour que la région ne soit pas seulement un axe de transit. La prochaine mise en service des grands tunnels ferroviaires en Suisse et en Autriche représente un risque de décalage plus à l’est des flux et activités logistiques entre les ports du nord de l’Allemagne et de l’Italie. Il s’agit de mettre à profit le tunnel Lyon-Turin qui attirera en amont des plateformes et entrepôts logistiques. La régénération et la modernisation de la voie ferrée Centre-Europe-Atlantique (VFCEA) qui relie Dijon à Saint-Nazaire via Tours et Nevers est un enjeu pour les liaisons fret entre les façades est-ouest en permettant l’évitement du nœud ferroviaire parisien saturé. La liaison doit permettre le report modal et à cet effet, des financements sont inscrits au contrat de plan État-Région (CPER Les axes fluviaux de la Saône avec trois ports intérieurs (Mâcon, Chalon, Pagny) et celui de Sens-Gron sur la Seine-Amont constituent également des plateformes multimodales attractives et des débouchés non négligeables vers les grands ports maritimes de Marseille et du Havre. Un schéma de développement des ports de la Saône et un autre sur l’Yonne sont en cours. La plateforme de triage de Gevrey-Chambertin figure parmi les cinq plates-formes d’importance nationale dédiées au fret et au triage. Ce site attire les opérateurs de transport et son activité se développe vers Marseille-Fos, les ports du nord, l’Italie et la Suisse. SNCF Réseau a établi un diagnostic et construit un schéma directeur pour optimiser le site. Un premier financement pour la période 2021-2023 de 7,9 M€) est prêt avec un cofinancement égal État-Région-Réseau. Et la desserte de l'autoroute ferroviaire (trains de 750 mètres) Calais-Le Boulou à Mâcon est effective depuis mars 2019 avec des clients de premier plan tel que Danone. Après 18 mois d’exploitation, le nombre de remorques acheminées chaque mois a triplé (de 300 à 1 000 remorques mensuelles). Source : Mission, DREAL Bourgogne-Franche-Comté. Encadré 9 : La plateforme Delta 3, un exemple de plateforme multimodale portée par la collectivité. La plateforme multimodale Delta 3 a été créée en 2003 sur un ancien site minier. La SPLA constituée par le Conseil régional et trois Communautés d’agglomération, acquiert et vend les terrains, assurant la maîtrise d’ouvrage de ce site de 450 ha clefs en main. Des entrepôts s’y sont implantés, sur une superficie de 550 000 m2, le site est accessible en transports en commun et des services et aménités sont offerts aux salariés (groupement d’employeurs, formation, antenne de Pôle Emploi, crèche…). Il s’agit d’un terminal trimodal rail/canal/route basé à Dourges (59). Les lignes ferroviaires desservent la France (Lyon, Marseille, Avignon, Miramas, Toulouse, Perpignan, Bayonne, Bordeaux), la Belgique (Anvers), les Pays-Bas (Rotterdam), l’Espagne (Barcelone via Perpignan), l’Allemagne (Duisbourg), la Chine (Wuhan), tandis que les lignes fluviales desservent Dunkerque, Zeebrugge, Anvers, Rotterdam et Amsterdam. Delta 3 est propriétaire de l’infrastructure et le terminal est exploité par LDCT (Lille Dourges Conteneurs Terminal), société privée de manutention. Il comprend 7 voies ferrées de 750 m, 1 quai fluvial de 250 m, 4 portiques rail-route, 1 portique trimodal, une zone de stockage de 2 500 équivalents vingt pieds (EVP) et un faisceau d’attente de 14 voies de 750 m. Et assure le transit sous douane, le transit de marchandises dangereuses, ainsi que le stockage de marchandises sous température dirigée. La maintenance des locomotives et des wagons est assurée dans un bâtiment d'entretien opérationnel sur le faisceau d'attente. Source : Mission. Annexe V - 26 - 26 4.1.2.2. Pour les flux internationaux Les ports maritimes peuvent également constituer des lieux privilégiés d’implantation de grands entrepôts, comme le montre l’exemple du port de Dunkerque et de sa zone logistique. La comparaison européenne montre néanmoins que les volumes traités par les ports français sont près de dix fois inférieurs aux principaux ports européens (cf. tableau 5.). Tableau 5 : Volume de conteneurs traités en équivalent vingt pied (EVP). Port 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Evolution 2019/2011 Rotterdam 11 340 11 418 11 021 11 634 11 577 11 675 12 892 13 598 13 493 19 % Anvers 8 317 8 174 8 256 8 812 9 370 9 891 10 032 10 830 11 676 40 % Hambourg 9 035 8 891 9 302 9 775 8 848 8 929 8 860 8 741 9 282 3 % Le Havre 2 222 1 997 2 186 2 433 2 560 2 480 2 799 2 866 2 763 24 % Marseille 1 095 1 147 1 197 1 190 1 256 1 244 1362 1 398 1 455 33 % Source : Eurostat. Aussi, si l’essentiel des importations se fait aujourd’hui par voie maritime, une part significative se fait par avion, solution couramment retenue pour les marchandises peu volumineuses et stockées dans des entrepôts hors d’Europe (cf. tableau 6). Une partie importante du fret aérien voyage dans les soutes des avions passagers (deux tiers selon la DGAC), le reste par des flottes spécialisées, comme celles de Fedex dont le hub européen est situé à Roissy. Il est à noter qu’une partie importante de ces expéditions relève de la messagerie et du statut postal, et est donc couvert par des accords internationaux qui conduisent à réduire le coût pour l’expéditeur asiatique, malgré des évolutions récentes (cf. annexe III). Pour certains pure players comme Alibaba ou Wish, la logistique relève d’expéditions depuis la Chine par tous modes disponibles. Alibaba envisage de construire un entrepôt près de l’aéroport de Liège, qui serait son site unique de stockage en Europe. La plateforme aéroportuaire de Roissy est très bien placée en Europe, et constitue pratiquement le seul point d’entrée aérien en France métropolitaine. Tableau 6 : Transport aérien de fret et de courrier des principaux aéroports français en milliers de tonnes. Aéroport 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Evolution 2019/2011 Paris-Charles-deGaulle 1 531 1 508 1 489 2 076 2 092 2 112 2 161 2 124 2 102 27 % Paris-Orly 59 63 63 115 127 102 98 95 98 40 % Source : Eurostat. Le fret aérien, dont le bilan carbone est significatif43, n’a pas vocation à alimenter les entrepôts du commerce en ligne et n’est pas réellement adapté à la logistique mise en place par les leaders européens. Toutefois, si la logistique européenne et singulièrement française restait trop limitée au transport routier, le fret aérien avec desserte aéroportuaire régionale risquerait alors d’être privilégié par certains chargeurs par rapport au maritime, réduisant ainsi le meilleur bilan carbone que permet la logistique maritime. 43 Selon la base carbone de l’ADEME, le bilan carbone du fret aérien serait 100 fois plus important que celui du fret maritime (ordre de grandeur). Annexe V - 27 - 27 L’appui au développement de la multimodalité peut constituer une piste pertinente au déport d’une partie des importations par voie aérienne vers la voie maritime. Comme le souligne le rapport Hemar-Daher (2019), si le système fluvial rhénan explique la forte proportion des flux utilisant ce fleuve à Anvers et à Rotterdam, les ports de Brême et de Hambourg ont su compenser la moindre profondeur des fleuves qui les baignent, la Weser et l’Elbe respectivement, par une desserte très performante par le rail. De plus, comme le relève le rapport, la puissance publique joue un rôle majeur dans le développement de dessertes massifiées des zones logistiques, via une forte incitation à implanter les industries au bord des voies d’eaux, comme en Allemagne, ou par un fléchage des financements publics nationaux vers les zones logistiques desservies par les modes massifiés, comme aux Pays-Bas. 4.1.3. Vers de meilleures pratiques en matière de qualité environnementale et d’occupation de l’espace La dissémination de grands entrepôts dans le pays n’est pas allée sans un progrès dans l’intégration de ces ouvrages et la qualité des constructions. Certains professionnels de l’immobilier logistique s’attachent à améliorer la qualité de leurs bâtiments, tant en ce qui concerne leur insertion paysagère et leur qualité architecturale que leur consommation d’énergie (présence de panneaux photovoltaïques, adossement avec un data center). L’enjeu de la réversibilité ne semble néanmoins pas encore pris en compte (cf. 1.2). Les réalisations les plus intéressantes de ces points de vue, que ce soit en France ou à l’étranger, méritent d’être mises en avant, afin de diffuser ces bonnes pratiques et de rendre plus acceptables les implantations pour la population (cf. encadré 10). Différents labels et certifications peuvent assurer un point de repère de ce point de vue (BREEAM, LEED, HQE...44) (cf. annexe V). Source : Projet d'hôtel logistique Sogaris Vitry- Les Ardoines. (crédit : Chartier Dalix.). 44 Systèmes de normalisation d'origines respectivement britannique, nord-américaine et française pour une conception et une réalisation de bâtiments visant à limiter leurs impacts sur l'environnement : BREEAM (building research establishment assessment method) ; LEED (leadership in energy and environmental design) ; HQE (haute qualité environnementale). Annexe V - 28 - 28 Encadré 10 : Des exemples de bonnes pratiques en matière d’entrepôts. Des efforts ont été réalisés ces dernières années par les professionnels de l’immobilier logistique, repondant ainsi a une demande convergente de certains clients soucieux de leur impact et de leur image, et des reglementations environnementales. La societe Prologis met ainsi en avant un projet de 100 000m² aư Moissy Cramayel (77) visant la neutraliteƴ carbone graƸce aư la mise en œuvre d’une solution energetique innovante (inertie thermique, geothermie et electricite decarbonee) FM Logistic développe à Escrennes (45) le projet « H2Hub », qui consiste à installer en toiture d’un entrepôt logistique multiclients 1 500m² de panneaux photovoltaïques, permettant d’alimenter un électrolyseur et un compresseur pour fabriquer l’hydrogène nécessaire à la propulsion des chariots élévateurs utilisés sur site. Source : Mission. Toutefois, concernant les évaluations environnementales, le rapport d’activité de l’Autorité Environnementale pour 2019 relève une faible appropriation des démarches d’évaluation environnementale en tant que processus itératif et continu, ainsi qu’un écart fréquent entre les ambitions affichées et les dispositions ou mesures retenues45. Consommation d’espace et artificialisation se poursuivent à un rythme toujours soutenu, en dépit de certaines inflexions, notamment en matière d’urbanisme commercial et logistique (cf. annexe IV) montrant que des progrès restent à réaliser. La densification des entrepôts semble également être une tendance à encourager. Le développement d’entrepôts à étages, encore marginal en France, pourrait contribuer à limiter le besoin de surface au sol. Leur plus grande compacité leur permettrait de s’insérer plus facilement dans un voisinage contraint, les surcoûts de construction et d’exploitation (nécessité de rampes d’accès notamment et d’équipements anti-incendie spécifiques à chaque utilisation d’un entrepôt) sont à mettre en balance avec l’économie de foncier réalisée. Aujourd’hui, la hauteur type d’un entrepôt tend à s’établir à 12 mètres contre 10 pour le standard initial classe A, afin de s’adapter aux palettes à hauteur variable (étude CBRE précitée). Les entrepôts de grande hauteur (jusqu’à 45 mètres) semblent courants dans des pays au foncier très rare et très cher comme le Japon et commencent à se voir en Europe et en France46. La réglementation incendie impose des obligations spécifiques pour ces entrepôts, en ce qui concerne notamment les systèmes d’extinction automatique à eau (sprinklers). Les contraintes de hauteur fixées par certains PLU rendent par ailleurs leur implantation difficile dans une grande partie du territoire. En zone périurbaine et rurale, en l’état actuel du marché et de la réglementation, la construction d’entrepôts en hauteur ne correspond pas à la recherche de rentabilité des investisseurs. Le regroupement dans des parcs logistiques est par contre une évolution prometteuse. Il convient de porter une grande attention à la prise en compte du paysage. L’implantation d’entrepôts « boites à chaussures » en bord d’infrastructures de transport routier, souvent en zone agricole à proximité d’échangeurs routiers, contribue à la dégradation des paysages. Il a été constaté dans les avis de l’autorité environnementale que bien souvent l’étude d’impact paysagère accompagnant les projets est de qualité insuffisante, quand elle existe ; elle se borne alors à présenter un nombre limité de points de vue et des mesures de « compensation » peu crédibles en affichant par exemple une végétalisation avec des arbres ayant atteint la maturité. Pourtant, c’est bien en observant le projet à des échelles paysagères 45 « Dans les projets de bâtiment logistiques et de zones d’aménagement concerté, qui ensemble font 20% des dossiers reçus, les enjeux liés à la consommation d’espace, et notamment à l’imperméabilisation, avec la recherche de la réduction des impacts, ceux liés au trafic routier et à ses conséquences sur la qualité de l’air et les émissions de gaz à effet de serre, et ceux relatifs à l’utilisation des énergies renouvelables, sont en général insuffisamment analysés ou pris en compte. » Rapport d’activité MRAE Hauts de France 2019. 46 Par exemple l’entrepôt Paris Air2 Logistique au port de Gennevilliers, inauguré en 2019 entrepôt à deux niveaux d’une hauteur d’environ 20 mètres pour une surface totale de 63 000 m². Annexe V - 29 - 29 différentes (points de vue et distances multiples) mais aussi son rapport au territoire (parcellaire, réseau viaire local, relief, végétation, hydrographie…) que l’on peut en mesurer le réel impact et ainsi modifier l’implantation du bâtiment, ses couleurs, son volume ou son architecture et l’adapter à l’existant. La végétalisation doit par exemple éviter l’utilisation d’espèces exotiques et ne pas servir à « camoufler » la construction, au risque justement d’ignorer l’existence de points de vue plus lointains. Par ailleurs, dans le cas d’une réhabilitation de friche logistique, un nouveau bâtiment – s’il est intelligemment conçu – peut être considéré comme une réparation paysagère. Le recours à de solides études du paysage, à des paysagistes concepteurs ne peut d’ailleurs que contribuer à l’acceptabilité d’un projet47. 4.2. Ces conditions doivent être intégrées aux documents de planification afin de permettre la coordination et la concertation 4.2.1. À l’échelle régionale : encourager l’aménagement des sites clés en main par leur identification puis leur prise en compte dans les schémas régionaux La fonction de service qu’est la logistique est nécessairement spatialisée, la question de l’aménagement est donc centrale. De par leurs compétences, les collectivités, de la région à la commune, jouent un rôle déterminant dans le positionnement de ce système. La logistique constitue un enjeu en matière de service aux populations, aux entreprises et aux territoires. Or elle fait partie d’un système global qui franchit les limites administratives mais doit trouver sa place dans les projets d’aménagement et dans les documents d’urbanisme. C’est un défi à relever, dans un contexte d’économie d’espace et de concurrence entre les fonctions urbaines : il s’agit de décider des lieux qui accueillent des fonctions logistiques en accord avec les parties prenantes publiques et privées48. En 2017, le document-cadre « France Logistique 2025 » relevait que « ces concentrations logistiques (…) ne donnent pourtant généralement pas lieu à une appréhension globale et à une réflexion à l’échelle des territoires (…) et encore moins à une vision de leur organisation possible pour en améliorer le fonctionnement ». Il appelait à renforcer la gouvernance politique de la logistique, particulièrement au niveau des régions, ces entités étant chargées de la coordination économique, de la formation professionnelle, de l’internationalisation des entreprises et de l’aménagement des territoires. La concertation devra permettre de lutter contre des implantations non suffisamment coordonnées qui, outre le fait qu’elles mettent en concurrence les territoires, font courir le risque d’une surcharge du réseau routier, avec ses conséquences en termes de nuisances et de pollutions, consomment des terres agricoles ou naturelles et font courir à la collectivité le risque de friches futures. Plus ces projets seront anticipés et débattus, moins les procédures seront complexes et risquées. Selon le rapport Hémar-Daher (2019), cet effort de planification des projets logistiques doit être engagé, notamment au sein des documents de planification. Juridiquement, les textes encadrant ces documents comprennent la thématique logistique mais cette thématique a été ajoutée récemment, ce qui fait que l’ensemble des documents de planification n’est pas encore à jour par rapport au cadre réglementaire (cf. 3.2). 47 Source CGEDD Mission d’inspection générale sites et paysages. 48 Institut d’aménagement et d’urbanisme - Île de-France (2018) La logistique, fonction vitale. Les carnets pratiques n°8. Annexe V - 30 - 30 La mise à jour de ces documents prend la forme d’une révision qui s’inscrit dans un calendrier réglementaire et délibératif, impliquant différents niveaux de collectivités. Ce processus est susceptible de prendre plusieurs années, ce qui appelle des mesures transitoires. L’échelon régional semble particulièrement à encourager, les grands axes logistiques étant visibles à cette échelle et les bassins logistiques bénéficiant déjà d’une animation par les délégués interministériels. Il est à noter que les projets d’implantation d’entrepôts sur les friches industrielles (fonds friches) sont déjà instruits au niveau régional. Les Régions, dans le cadre de leurs compétences en matière de développement économique et d’aménagement du territoire, élaborent des schémas régionaux : le SRDEII à vocation économique et le SRADDET. Ce dernier est un schéma prescriptif qui précise en particulier le cadre régional pour la limitation de l’artificialisation des sols. Il fixe les orientations régionales dans le cadre des transports ; or les questions de transport de marchandises, jusqu’ici souvent laissées au second plan par rapport au transport de personnes, apparaissent maintenant comme un enjeu à prendre en compte par ces schémas, surtout quand, comme c’est le cas dans les Hauts-de-France, la logistique est identifiée comme une filière d’excellence régionale dans le cadre du SRDEII. Il n’est cependant pas certain que l’impact de l’émergence d’entrepôts de très grande taille liée aux évolutions récentes de la logistique notamment sous l’effet du développement du commerce en ligne soit aujourd’hui bien appréhendé par les SRADDET, qui pourraient intégrer des orientations préférentielles d’implantation pour ces entrepôts en renvoyant aux SCOT. Cette stratégie régionale devra intégrer : la cohérence des implantations afin d’éviter la concurrence intercommunale et la dispersion des localisations à l’échelle régionale ; la conservation des opportunités de report modal ; des réflexions sur la forme et l’implantation des zones logistiques afin d’éviter l’étalement des activités le long d’axes routiers ; la prise en compte de l’offre de travail, de transport collectif, de logement, voire de formation. L’analyse des schémas directeurs de l’Île-de-France et des Hauts-de-France donne un exemple concret d’intégration d’une stratégie logistique à ces schémas régionaux (cf. tableau 7). Annexe V - 31 - 31 Tableau 7 : Analyse des schémas directeurs régionaux de l’Ile-de-France et des Hauts-deFrance. Axe Île-de-France Hauts-de-France Document SDRIF (2013) SRADDET (2019) Objectif Optimiser le fonctionnement logistique métropolitain Positionner la région comme hub logistique Sousobjectifs - Valoriser l’opportunité du système fluvial et portuaire ; - Maintenir et optimiser la logistique urbaine ; - Structurer les réseaux logistiques à l’échelle du bassin parisien. - Augmenter la part du fluvial et du ferroviaire dans le transport de marchandise ; - Optimiser l’implantation des activités logistiques : concentration aux abords des accès multimodaux, aménagements qualitatifs (réutilisation des friches, densification, accessibilité), veiller au taux d’occupation des zones existantes avant création de nouvelles zones ; - Favoriser des formes de logistique urbaine et de desserte du dernier km plus efficaces : intégration aux documents d’urbanisme, développement maîtrisé des centres de distribution urbaine, développement des modes alternatifs. Indicateurs de suivi Répartition modale du trafic de marchandise, évolution des flux de marchandises par mode, répartition des marchandises échangées par la route par type de produit, surface des entrepôts autorisés. Répartition modale du trafic de marchandise, consommation énergétique et émissions de GES pour le transport de marchandise, Source : Mission. Concernant la localisation des entrepôts, il est à noter qu’en Île-de-France, ils sont soumis à agrément. La procédure est articulée avec le SDRIF puisque les orientations publiées en 2018 identifient des zones pré-fléchées dont l’instruction est plus rapide, cohérentes avec le schéma directeur. L’évaluation du SDRIF menée en 2019 a montré que : certains PLU préservent des emprises affectées à la logistique quand d’autres les interdisent ; la tendance à l’étalement de l’activité logistique est pointée dans la majorité des documents d’urbanisme, néanmoins la capacité du SDRIF à restreindre les nouvelles implantations en étalement urbain et le long des axes routiers reste limitée ; peu de projets liés au fret ferroviaire voient le jour mais le système logistique fluvial se développe. Ces schémas n’auront de chance de prospérer que si leur définition s’accompagne de très larges échanges sur des questions encore mal appréhendées par les parties prenantes. Il est proposé ici la création de « conférences régionales de la logistique » rassemblant les territoires des régions dans leur diversité, les différents niveaux de collectivités dans leurs compétences, les gestionnaires d’infrastructures et de plateformes, les opérateurs privés. Cette proposition s’inspire d’initiatives déjà existantes en la matière à l’instar de l’association « Norlink Ports » qui joue ce rôle dans les Hauts-de-France (cf. encadré 11). Annexe V - 32 - 32 Encadré 11 : La région Hauts-de-France. De par sa situation géographique la région Hauts-de-France bénéficie d’une situation très favorable sur le plan logistique : présence du grand port maritime de Dunkerque (GPMD), connexion aux réseaux autoroutiers, ferroviaires et fluviaux européens, forte densité de population, proximité des lieux de consommation du Nord de l’Europe. Dans cette région au taux de chômage supérieur à la moyenne nationale, la logistique constitue une opportunité pour la reconversion de secteurs en déclin industriel (voir infra l’exemple de Dourges). Berceau historique de la vente à distance, la Région compte également des acteurs dynamiques de la grande distribution avec le groupe Auchan. Il n’est donc pas surprenant que la logistique du commerce en ligne soit présente dans cette région, avec un entrepôt Amazon à Lauwin-Planque. La pleine conscience de l’exposition à la concurrence internationale et la perspective de l’arrivée du canal Seine Nord Europe ont conduit les ports maritimes et intérieurs à se regrouper dans l’association « Norlink Ports » qui se veut un lieu de dialogue sur les infrastructures de transport dans la région, et plus généralement sur la logistique. En parallèle, l’Etat a mis en place un conseil de coordination interportuaire et logistique de l’Axe Nord, qui s’appuie sur un délégué d’axe placé auprès du Préfet de Région. Le délégué nous a fait part du travail entrepris par les agences d’urbanisme de la Région et la DREAL pour recenser les opportunités foncières dans la région : friches, disponibilités sur des zones d’activité… Par ailleurs, le GPMD dispose d’un terminal à conteneurs en forte croissance ces dernières années, et développe une zone logistique qui a vocation à accueillir des grands entrepôts situés à proximité et en capacité de recevoir les produits importés d’Asie avant leur redistribution en France et en Europe. À signaler également l’existence de Euralogistics, pôle d’excellence logistique dépendant de la CCI de Région, consacré à la formation dans ce domaine, et qui se veut moteur pour le développement d’un hub eurorégional de la logistique en phase avec les orientations du conseil régional. Au moment où la plateforme de Dourges est proche de la saturation, se pose la question de l’accueil de nouveaux sites logistiques. C’est sur les futures plateformes du canal Seine Nord Europe que se posent les regards, et notamment celle de Marquion au raccordement avec l’Escaut. Source : Mission. L’approche partenariale qui pourrait être retenue à l’occasion de la future révision des schémas, se fonderait alors sur un diagnostic partagé des enjeux de la logistique, avec identification des opportunités et des contraintes. Elle viserait une cohérence des implantations pour éviter la concurrence territoriale, la consommation de foncier, l’étalement le long des axes routiers, pour conserver et promouvoir les opportunités de report modal et optimiser la gestion des flux inverses ainsi que pour encourager la mise en place des aménités à destination des salariés sur les sites. Cette approche croiserait celle des autres politiques publiques à l’échelle régionale et infra régionale (SRDE2I, PCAET, etc). À cet égard, il serait utile que soient conduits des travaux prospectifs quant à l’impact que le commerce en ligne va avoir dans les prochaines années sur les différents territoires, selon une typologie cœur de métropole/ville centre d’agglomération/ville moyenne/territoire périurbain/territoire rural49. Une telle démarche, initiée en région AURA (cf. encadré 12), permettrait d’éclairer les orientations à prendre par les pouvoirs publics, à la fois de manière générique et de manière spécifique en fonction des risques et des opportunités pour tel ou tel type de territoire. 49 À l’instar de la démarche menée par Urba4, regroupant les agences d’urbanisme de la Région AURA en lien avec la DDT du Rhône. Annexe V - 33 - 33 Encadré 12 : La région Auvergne-Rhône-Alpes La DREAL Auvergne-Rhône-Alpes a entrepris une démarche, pilotée par la DDT du Rhône, en lien avec les agences d’urbanisme et l’appui d’un bureau d’études, visant à déterminer les effets en matière d’aménagement territorial de l’essor du e-commerce, intégrant une typologie des territoires. L’étude en cours, à laquelle la mission a eu accès, comporte nombre d’éléments et d’analyses qui convergent avec celles du présent rapport. Elle permettra aussi d’apporter un focus territorial très utile pour éclairer la décision publique à l’échelle régionale. À partir d’une définition, de chiffres clés, du cadre réglementaire et de l’identification des acteurs du ecommerce, elle se penche sur son poids dans la consommation en France et en AURA, apporte un focus sur l’impact du confinement Covid-19 quant aux modes de consommation pour analyser ensuite l’impact du commerce en ligne sur l’aménagement du territoire. Donnant la parole aux acteurs locaux, elle identifie déjà les quelques enjeux suivants : recycler l’immobilier commercial surnuméraire, adapter les solutions de livraison, mettre en place des stockages déconcentrés, intégrer le e-commerce dans les modèles économiques des commerçants ainsi que dans les documents stratégiques. Cette démarche une fois aboutie pourrait utilement inspirer des travaux de même nature dans les autres régions50. Cela favoriserait la concertation des acteurs aux différentes échelles de territoire, conduisant à une prise en compte documentée et partagée dans l’aménagement des enjeux économiques, écologiques et sociaux. Source : Mission. Enfin, la démarche mise en œuvre aux Pays-Bas (cf. 4.1.1.2) ou celle de Interporti Riuniti51 en Italie, présentent des bonnes pratiques dont l’on pourrait utilement s’inspirer. Pour une activité comme la logistique qui se déploie à toutes les échelles territoriales, du global au local, il est important de bien prendre en compte et d’articuler les différents niveaux de diagnostic et d’action. Les contributions du rapport Hémar-Daher permettent d’avancer sur la stratégie nationale, et sur la prise en compte à l’échelle de l’Union européenne d’enjeux qui dépassent le cadre d’un seul État membre : ainsi des sujets fiscaux et douaniers, de concurrence, de nomenclature, de formation. 4.2.2. À l’échelle communale et intercommunale : prévoir la localisation des espaces pour une meilleure intégration de la logistique du dernier kilomètre Parmi les compétences des intercommunalités plusieurs concernent directement la question du commerce en ligne et de sa logistique. Outre la compétence en matière d’urbanisme, la loi NOTRe du 7 août 2015, leur confie la responsabilité de la maîtrise d‘ouvrage des zones d’activité économiques, des actions de développement économique dans le respect du SRDEII et de la politique locale du commerce. Les ScoT et les PLU ont vocation à décliner le SRADDET en définissant plus précisément les zones ou espaces logistiques (localisation et hiérarchisation). Ils devront notamment prévoir les conditions d’exercice de la logistique du dernier kilomètre afin de la rendre compatible avec les objectifs de la puissance publique en matière notamment : de trafic et de stationnement ; de pollution de l’air en recourant notamment au levier légal des zones à faible émission (ZFE) (cf. encadré 13) ; 50 Des travaux sur ces sujets sont menés ailleurs qu’en AURA mais l’approche méthodologique a retenu l’attention de la mission. 51 https://www.unioneinterportiriuniti.org/. Annexe V - 34 - 34 d’organisation des fonctions économiques en identifiant par exemple des lieux d’implantation d’entrepôt urbain qui pourraient constituer des relais au développement des plateformes de commerce en ligne locale, en plus d’accueillir les acteurs traditionnels du secteur. Les nuisances générées localement par l’accroissement du nombre de livraisons peuvent et doivent être encadrées par les maires au titre de leur pouvoir de police de la circulation, là aussi en cohérence avec le plan de mobilité et une vision d’agglomération. Les « zones à faible émission mobilité » rendues obligatoires pour les agglomérations de plus de 150 000 habitants constituent un cadre réglementaire adapté pour cela. Il revient aux maires de réglementer les horaires de livraison, par exemple en fonction de la motorisation des véhicules. Encadré 13 : Les zones à faible émission (ZFE). La loi d’orientation des mobilités (LOM) a créé les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) permettant aux collectivités de limiter la circulation des véhicules les plus polluants, le cas échéant sur des plages horaires déterminées. Quatre collectivités ont d’ores et déjà mis en place des ZFE-m : Lyon, Grenoble-Alpes, Paris et le Grand Paris. En application du décret du 16 septembre 2020, sept nouvelles ZFE-m devront obligatoirement être mises en place : Aix-Marseille-Provence, Nice-Côte d’Azur, Toulon-Provence-Méditerranée, Toulouse, Montpellier-Méditerranée, Strasbourg, RouenNormandie.Il existe en Europe plus de 200 ZFE-m. Source : Mission. Pour ce faire, des travaux importants doivent être menés au sein des plans locaux d’urbanisme communaux et intercommunaux (PLU et PLUi). En effet, les PLUi définissent la vocation des terrains et prévoient des emplacements pour certaines aménités. La logistique est rarement prise en compte en tant que telle. À cet égard, l’exemple du PLU parisien est instructif. Selon l’analyse de l’atelier parisien d’urbanisme (Apur)52, le PLU parisien, lors de sa modification en 2016, a renforcé ses outils pour favoriser les espaces dédiés à la logistique, notamment : en instaurant une soixantaine de périmètres de localisation d’équipements de logistique urbaine : ce périmètre oblige à intégrer aux projets envisagés un équipement logistique ou à la reconstituer ; étendu aux équipements logistiques de troisième niveau (< 3 000 m2) la définition des constructions et installations nécessaires aux services publics d’intérêt collectif (CINASPIC) ce qui permet de leur appliquer un régime dérogatoire à certaines règles de constructibilité ; en affectant la zone de grands services urbains (UGSU) au transport et aux activités de logistique urbaine, ce qui permet d’interdire ou de limiter dans cette zone les habitations/bureaux/commerces, afin de prévenir les nuisances des activités logistiques. Selon Dablanc et Andriankaja (2011, précité), la politique volontariste d’accueil d’activités logistiques de la ville de Paris a permis de réduire les émissions de CO2 d’environ 600 tonnes par an. 52 Apur (janvier 2020) Les outils au service de la logistique urbaine dans les PLU. L’exemple du plan local d’urbanisme de Paris. Annexe V - 35 - 35 Le développement du commerce en ligne rend encore plus nécessaire l’intégration des politiques de mobilité et commerciales, deux dimensions essentielles des SCOT. Le SCOT pourrait ainsi, en cohérence avec le plan de mobilité et en s’imposant aux PLU préciser un schéma d’implantation pour les entrepôts sur le territoire. Les SCOT devant fixer des objectifs maximaux de consommation foncière avec la perspective du ZAN rendront exceptionnelles les implantations sur terres non encore artificialisées. Si un projet n’est pas rendu possible en l’état du SCOT ou du PLU, des procédures existent pour faire évoluer rapidement ces documents. Il s’agit de la « procédure intégrée pour l’immobilier d’entreprise », de la déclaration de projets ou de la déclaration d’utilité publique. Ces procédures adaptées en fonction de la nature du projet supposent un intérêt général majeur qui doit être avéré. Dans ces domaines, où les compétences techniques restent encore assez rares53, il convient de diffuser les bonnes pratiques, et probablement de renforcer l’importance de ce volet des documents en remplaçant la possibilité offerte par la loi par une obligation. La définition de ces schémas, l’écriture de ces règlements sont de la responsabilité des élus locaux et doivent être adaptées au contexte de chaque territoire. Ces encadrements ne peuvent être que la résultante de concertations menées localement, car ils vont provoquer des changements d’habitude et concernent finalement chaque habitant dans ses usages quotidiens. La nouveauté de ces questions qui obligent à aborder en même temps transport, commerce et pratique du centreville demande aux élus locaux de mettre ces questions au premier plan de leur agenda politique. 4.2.3. Des initiatives d’organisation de la logistique urbaine ont déjà lieu et témoignent de la pertinence de cette démarche et de l’intérêt de sa généralisation Différents acteurs publics et privés travaillent aujourd’hui à trouver des solutions dans le domaine de la logistique urbaine. Des relais logistiques pour la livraison finale permettent quand ils existent de récupérer les marchandises de manière massifiée, puis de les éclater en plus petits lots pour une livraison finale avec un impact moindre (véhicules électriques, vélos cargos, retrait direct sur place). Ce rôle de massification est assuré dans une certaine mesure par La Poste, qui occupe une position forte aujourd’hui sur le marché de la messagerie et des colis, exploite des « centres de distribution urbains », et dispose d’une flotte de véhicules décarbonés. Source : Consigne (crédit : C. Ropital, L'Institut Paris Region). 53 À noter le programme INTERLUD porté par ROZO, Logistic-Low-Carbon, la CGI, le Cerema et l’ADEME, qui a pour objectif de mettre en œuvre des chartes de logistique urbaine durable dans 50 métropoles et communautés d’agglomération. Annexe V - 36 - 36 Certains acteurs de la logistique essayent aujourd’hui de faire jouer les complémentarités (commerciales, géographiques, technologiques) et de mutualiser les risques en partageant les investissements et les charges. Cette coopération peut prendre la forme de partenariats stratégiques entre acteurs du colis, enseignes de distribution ou pure players. Les transporteurs s’allient également aux plateformes, ce qui leur permet de compléter leurs services tout en limitant les risques économiques et juridiques. La Poste a par exemple initié le réseau Urby qui, à l’échelle locale, vise à favoriser la mutualisation et l’optimisation des livraisons. Les projets communs peuvent se matérialiser par les associations professionnelles. L'Aslog, le Club Déméter et l'Institut du Commerce se sont par exemple unis en juin 2019 pour la démarche Evolue (« Engagement volontaire pour une logistique urbaine efficiente »). La collaboration peut également être plus ponctuelle, sur un projet immobilier ou l’expérimentation d’une solution de livraison. Sur les derniers appels à projets de la Ville de Paris, les lauréats sont des consortiums mêlant souvent des acteurs de l’immobilier, des prestataires logistiques, des cabinets d’architectes, d’ingénierie ou de conseil ainsi que des fournisseurs énergétiques et technologiques. Ces coopérations pourraient permettre de favoriser : des programmes immobiliers mixtes (logistique, tertiaire, commerce, équipements publics, etc.) ; l’intégration de la dimension multimodale en amont (route, fer, fleuve) et en aval (véhicules électriques et gaz, cargo-cycles, etc.) ; la recherche d’un équilibre économique des projets immobiliers et des activités de livraison, notamment via la massification et la mutualisation. Les villes et métropoles peuvent jouer un rôle important de facilitateur afin d’encourager ces synergies : inciter les acteurs de la logistique urbaine à se rencontrer et à partager leurs ressources ; réduire les coûts de transaction liés à la coopération inter-entreprises ; préserver les conditions d’une concurrence saine et vertueuse à l’échelle locale La loi LOM (article 8 repris dans le code des transports à l’article L. 1231-1-1) prévoit que les autorités organisatrices de la mobilité peuvent « organiser ou contribuer au développement des services de transport de marchandises et de logistique urbaine, en cas d’inexistence, d’insuffisance ou d’inadaptation de l’offre privée, afin de réduire la congestion urbaine ainsi que les pollutions et les nuisances affectant l’environnement ». Le rapport 2019 « La logistique urbaine au service de la ville durable » du groupe La Poste liste plusieurs initiatives de métropoles concernant l’adaptation urbaine à la livraison du dernier kilomètre : centre de mutualisation (Grenoble, Toulouse, Lille), espace logistique de proximité (Bordeaux), réseau de micro-dépôts (Paris), hôtel logistique urbain (Bordeaux, Paris). La métropole du Grand Paris a par ailleurs signé un pacte logistique urbain en 2018, qui donne un exemple de concertation à l’échelle d’une agglomération (cf. encadré 14). À une autre échelle, on peut citer l’exemple de Bayonne54 où la collectivité a confié après appel d’offres la prestation logistique finale à une SCOP, qui utilise à cette fin deux locaux, un de 200 m² en centre-ville pour desservir le centre et un de 700 m² sur une plate-forme en proche périphérie pour desservir l’aire urbaine. 54 http://tmv.laet.science/formation/BayonneCDU.html. Annexe V - 37 - 37 Encadré 14 : Le pacte logistique urbain du Grand Paris (2018). En septembre 2018, la métropole du Grand Paris a signé un pacte logistique urbain avec 47 partenaires publics et privés (communes, fédérations professionnelles, entreprises, etc.). Ce pacte comporte quatre axes d’action : 1. optimiser les flux et les livraisons : harmonisation des règlements de voirie, intégration du transport de marchandise dans les projets de gare et de transport en commun, tester des solutions mixtes de mutualisation de l’espace ; 2. favoriser la transition vers des véhicules à faibles émissions et silencieux ; 3. valoriser l’intégration des fonctions logistiques dans l’urbanisme ; 4. le consomm’acteur, un maillon facilitateur de la chaîne logistique. Source : Mission. D’autres leviers, impliquant tous la puissance publique : pilotage et organisation : chartes et plans de logistique urbaine, initiation et soutien d'expérimentations, programmes d’incubation ; gestion du foncier : appels à projets pour des espaces logistiques urbains ; gestion de la voirie et du stationnement : zones à faibles émissions, péages urbains, tarification modulée du stationnement, aires dédiées à la livraison ; gestion des données : politique d’open data, outils cartographiques. 4.3. L’évolution des documents d’urbanisme proposée par la mission nécessitera plusieurs années ce qui appelle un dispositif transitoire. 4.3.1. L’évolution du statut des entrepôts est une piste fréquemment évoquée Dans le domaine commercial, la question de la création de nouvelles surfaces de vente de plus de 500 m2 est de la compétence des commissions départementales d’aménagement commercial (CDAC) voire de la commission nationale. Cette instance a été créée pour encadrer le développement des centres commerciaux et protéger le petit commerce. Les procédures applicables aux centres commerciaux ne le sont pas aux entrepôts. Les surfaces commerciales ne sont pas des ICPE, elles relèvent d’une réglementation de sécurité spécifique s’agissant d’établissements recevant du public (ERP). Elles sont soumises au régime d’autorisation d’exploitation commerciale pour tout projet créant plus de 1 000 m² de surface de vente. Il est intéressant de noter que les évolutions récentes des modes de consommation ont conduit à soumettre les drives à cette même procédure, alors qu’ils ne sont que des lieux de collecte et pas de commercialisation proprement dite. Les dossiers de demande d’autorisation abordent des aspects non étudiés dans les dossiers ICPE, puisqu’ils comportent une étude d’impact commercial explicitant l’impact du nouveau développement sur le tissu commercial avoisinant, notamment le commerce de centre-ville. Le cas échéant, ils doivent apporter la démonstration qu’il n’était pas possible de conduire le même projet sur un site déjà artificialisé. La convention citoyenne pour le climat a d’ailleurs proposé un arrêt de la construction de grandes surfaces sur des terres non encore artificialisées, proposition qui devrait faire prochainement l’objet d’une traduction législative. Annexe V - 38 - 38 L’alignement des entrepôts du commerce en ligne sur ce régime est en particulier réclamé par certaines organisations de défense des commerçants indépendants, en lien avec l’alignement sur le régime fiscal et l’assujettissement à la TaSCom (taxe sur les surfaces commerciales) (cf. annexe III). Une extension du régime d’Autorisation d’exploitation commerciale (AEC) aux entrepôts aurait l’avantage de créer un lieu de délibération qui n’existe pas aujourd’hui pour ce type de projet. On peut cependant se demander si l’échelle départementale serait pertinente. Il conviendrait d’adapter la composition et le fonctionnement des CDAC ou de la CNAC pour leur examen, ou encore envisager un examen à l’échelon régional, qui supposerait la définition de critères pertinents : articulation avec la stratégie logistique mise en place sur le territoire, contribution à la multimodalité, recours à des modes de transport alternatifs par rapport à la congestion du réseau routier principal et secondaire, sobriété foncière… On peut cependant objecter le caractère discutable qu’aurait la qualification commerciale des entrepôts, qui ne reçoivent pas de public, et rechercher d’autres moyens pour répondre aux critiques faites à l’instruction des dossiers d’autorisation d’entrepôts. Par ailleurs, les CDAC ne semblent pas des garde-fous très efficaces comme le montre le taux très important de surface commerciale par habitant en France (données INSEE : 1,09 m2 par habitant en 2017, + 6 % entre 2009 et 2014) et la difficulté d’articuler cette procédure avec les politiques publiques de préservation des centres villes55. 4.3.2. L’agrément préalable : une piste temporaire à creuser pour redonner un pouvoir d’orientation à la puissance publique L’agrément est une autorisation administrative, particulière à l’Île-de-France, qui permet d’orienter dans une certaine mesure les projets d’implantation. Il est nécessaire pour la construction, la réhabilitation ou l’extension de locaux à usage industriel, professionnel, administratif, technique, scientifique ou d’enseignement (articles L. 510-1 et R. 510-1 du code de l’urbanisme). Il a été mis en place pour lutter contre les déséquilibres entre l’est et l’ouest de l’Île-de-France. Il concerne également les entrepôts d’une surface supérieure à 5 000 m² (cf. tableau 8). L’autorité compétente pour délivrer l’agrément est, en fonction des cas, le préfet de département ou le préfet de région d’Île-de-France. Tableau 8 : Surfaces d’entrepôts agréées (en m2 de surface de plancher) et évolutions par rapport à l’année N-1. 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 608 538 183 885 699 437 338 847 441 535 1 038 491 1 060 837 1 185 820 1 300 000 + 58 % - 70 % + 280 % - 52 % + 30 % + 135 % + 2 % + 12 % + 10 % Source : DRIEA (bilans 2007-2014, 2016, 2017, 2018 et 2019 des agréments d’immobilier d’entreprise). L’agrément est délivré par le Préfet au vu du respect d’orientations générales définies par la loi visant à un aménagement équilibré du territoire. Afin de clarifier la compatibilité des développements logistiques avec les objectifs et orientations du schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF), la préfecture de région a défini des critères d’instruction des projets supérieurs à 24 000 m2. Les orientations sont les suivantes : polariser les développements autour des sites multimodaux ; favoriser la densification des entrepôts existants (instruction accélérée de un mois de ce type de projet jusqu’à 24 000 m2) ; 55 Selon l’enquête « Centre-ville : le cœur n’y est plus » du CUEJ de Strasbourg (29 mai 2020), les surfaces commerciales en périphérie ont continué à s’étendre dans 81 % des communes bénéficiaires du programme Action cœur de ville. Annexe V - 39 - 39 contenir l’étalement le long des axes routiers en privilégiant les entrepôts localisés au sein d’un site multimodal, d’une zone d’activité au sein du périmètre d’attention ou dans un des pôles de centralité du périmètre d’attention renforcée56 ; apprécier les équilibres territoriaux au regard des objectifs de production de logement, notamment le schéma régional de l’habitat et de l’hébergement. Selon la DRIEA57, les aires logistiques concentrent plus de 90 % des surfaces agréées sur l’ensemble de l’Île-de-France en 2018-2019. Sur la période 2018-2019, moins de dix projets (sur plus d’une centaine) ont été implantés dans des secteurs où un embranchement avec la voie ferrée est possible. Les projets d’entrepôt compacts, par exemple sur deux étages, ont été quasi inexistants, la valeur du foncier étant trop faible au regard des coûts induits par des constructions sur plusieurs niveaux. En synthèse, les orientations pour l’instruction des demandes d’agrément pour les entrepôts logistiques, basées sur le SDRIF, ont été globalement respectées en 2018-2019, en ce qui concerne la localisation des projets. La procédure semble cependant avoir peu d’impact sur le type de projet (multimodalité, densification). Le bilan de ce dispositif s’agissant des entrepôts apparaît positif pour ce qui est de la localisation géographique, sans toutefois vraiment impacter la dimension plus qualitative de la densité. L’on notera qu’il ne fait quasiment l’objet d’aucun contentieux en la matière58. Son adossement au schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) permet aux parties prenantes d’avoir une vision claire et anticipée des possibilités d’implantation. En attendant l’intégration des stratégies logistiques aux documents de planification (cf. 4.2.14.2.2), une généralisation de l’agrément à l’ensemble de la France pourrait permettre de renforcer la capacité des pouvoirs publics à faire prévaloir des considérations de nature économique ou environnementale en organisant des concertations. Seraient soumis à agrément préalable, dès le dépôt du permis de construire, les projets d'entrepôts au-dessus d’un seuil à définir. Quelques critères simples d'octroi de l'agrément (impact économique et environnemental, recours à la multimodalité…) seraient définis au plan national entre l’Etat et les collectivités, en concertation avec les parties prenantes, afin d’encourager des projets plus vertueux en matière de développement durable et dissuader ceux dont les externalités s'avéreraient néfastes aux territoires. Une conférence régionale déclinerait les critères nationaux de manière à « flécher » l'implantation préférentielle des entrepôts sur le territoire. L’agrément serait accordé par le Préfet au vu du SRADDET en son état actuel et de la doctrine ainsi élaborée en concertation avec les collectivités locales, en lien avec les gestionnaires d'infrastructures et les différents acteurs publics et privés. Cette doctrine pourrait faire l’objet le cas échéant d’une contractualisation entre l’Etat et les collectivités locales, qui permettrait de confirmer son aspect partagé et ainsi de faciliter sa mise en œuvre, tout en préfigurant une meilleure intégration de la logistique dans les deuxièmes générations de SRADDET. Adaptant ce que la loi ELAN a prévu pour l’aménagement commercial, le dossier de demande d’agrément intégrerait une étude d’impact allégée : analyse de la situation d’implantation prévue (existence de friche, redéveloppement d’une zone logistique existante, desserte en transport en commun…), de la complémentarité avec le tissu économique existant, de la contribution à l’équilibre territorial. 56 Le périmètre d’attention regroupe les principales unités urbaines ainsi que onze aires logistiques du territoire francilien. Le périmètre d’attention renforcé est constitué du reste du territoire régional. 57 DRIEA (2020) Bilan de la mise en œuvre des orientations régionales pour l’instruction des demandes d’agrément et propositions d’évolutions (version projet). 58 Source DRIEA Île-de-France. Annexe V - 40 - 40 Le seuil de soumission à l’agrément devra être arrêté en pesant les enjeux en termes d’aménagement du territoire et la charge de gestion pour les pétitionnaires et les administrations en charge. Par ailleurs à l'issue de la démarche ICPE, d’ores et déjà obligatoire pour ces entrepôts, il pourrait être recommandé aux Préfets de mettre en place, comme l’article L. 125-2-1 du code de l’environnement en prévoit la possibilité, une « commission de suivi de site » réunissant régulièrement l'ensemble des parties prenantes. Ces commissions réunissent des représentants de l’Etat, des collectivités locales, des riverains, des salariés et de l’exploitant du site. Elles sont systématiques pour les sites Seveso, et à l’initiative des Préfets pour les ICPE. Leur objectif premier est d’assurer la meilleure information des parties prenantes locales sur les risques industriels provoqués par l’établissement, et elles sont susceptibles de s’intéresser à l’ensemble des impacts de l’installation. L’existence et le fonctionnement régulier de telles commissions, à réserver bien entendu aux sites les plus importants, pourrait constituer un gage pour l’acceptabilité de ces projets. Une fois la nouvelle génération de SRADDET élaborée et déclinées dans les SCOT et les PLU et au vu des retours d’expérience, pourraient être dispensés d’agrément les projets situés dans les zones identifiées comme préférentielles pour la logistique. L’agrément subsisterait pour les seuls projets hors de ces zones et serait délivré à l’issue d’une démarche concertée entre l’État et les collectivités (Région, intercommunalités), en lien avec les acteurs présents dans une « conférence régionale de la logistique ». ANNEXE VI Impact du commerce en ligne sur l’emploi dans les secteurs du commerce de détail et de la logistique SOMMAIRE 1. L’IMPACT DU COMMERCE EN LIGNE SUR LE NIVEAU D’EMPLOI NÉCESSITE UNE APPROCHE LARGE INCLUANT LA LOGISTIQUE ................................................................ 1 1.1. L’emploi dans le commerce de détail représente 10 % de l’emploi salarié du secteur marchand en France, et connait une croissance de 1 % par an depuis 2002, majoritairement du fait du commerce alimentaire ................................1 1.2. L’étude des emplois liés au commerce en ligne nécessite de s’intéresser à la fois au commerce de détail et à la logistique .................................................................................4 1.3. Les entreprises de commerce en ligne spécialisées emploieraient environ 29 000 personnes en 2018..........................................................................................5 1.4. La logistique associée au commerce en ligne représenterait environ 11 000 emplois induits en 2018 ...............................................................................6 2. L’IMPACT DU COMMERCE EN LIGNE EST NÉGATIF SUR L’EMPLOI DANS LE COMMERCE DE DÉTAIL, DU FAIT D’UNE INTENSITÉ D’EMPLOI MOINDRE COMPARATIVEMENT AU COMMERCE PHYSIQUE, MAIS EST POSITIF SUR LE TRANSPORT ET LA LOGISTIQUE ........................................................................................10 2.1. L’évolution comparée de l’emploi entre secteurs permet de constater que le développement du commerce en ligne est corrélé à des baisses d’emplois dans certains secteurs du commerce de détail et à des hausses d’emplois dans le transport et la logistique ............................................................................................................10 2.1.1. Les destructions d’emplois dans les commerces de détail opérant sur des marchés fortement concurrencés par le commerce en ligne sont supérieures aux créations d’emploi directes............................................................10 2.1.2. Des créations d’emploi dans les secteurs du transport et de la logistique dopées par le développement du commerce en ligne ...........................................12 2.2. L’intensité en emploi du commerce en ligne est plus faible que le reste du commerce, a contrario le transport et la logistique présentent des intensités en emploi fortes ...................................................................................................................................14 2.3. L’analyse de la mission, limitée par l’insuffisance de données, semble concordante avec les analyses des tendances observées dans les autres pays développés .......................................................................................................................................16 3. L’EMPLOI DIRECT DU COMMERCE EN LIGNE EST MIEUX RÉMUNÉRÉ ET COMPREND PLUS D’INTÉRIMAIRES QUE LE RESTE DU COMMERCE, MAIS LES EMPLOIS INDUITS DANS LE TRANSPORT ET LA LOGISTIQUE SONT DE NATURE TRÈS DIVERSE ..........................................................................................................................18 3.1. La part des intérimaires impliquées dans la chaine de valeur du commerce en ligne apparaît être beaucoup plus forte que pour le reste du commerce ..............18 3.1.1. Alors que le commerce de détail recourt à moins d’intérimaires que le reste du commerce, le commerce en ligne y recourt beaucoup plus .............18 3.1.2. Le transport et la logistique recourent massivement à l’intérim...................19 3.2. La part d’emplois en CDI est similaire entre le commerce en ligne et le reste du commerce de détail et plus forte dans le transport et la logistique .........................19 3.3. Les salaires nets moyens du commerce en ligne et du transport et de la logistique sont supérieurs à ceux du commerce de détail ...........................................20 3.4. Le commerce en ligne ne se distingue pas du commerce de détail sur le type d’emploi néanmoins le transport et la logistique présentent un ratio d’ouvriers très élevés .........................................................................................................................................22 4. L’AUTOMATISATION DES EMPLOIS LES MOINS QUALIFIÉS DE LA LOGISTIQUE POURRAIT DÉGRADER L’IMPACT GLOBALEMENT POSITIF DU COMMERCE EN LIGNE SUR L’EMPLOI DE CE SECTEUR ..............................................................................24 4.1. La plupart des études concluent à un impact négatif du commerce en ligne sur l’emploi mais elles n’intègrent pas toujours l’impact positif sur la logistique ....24 4.2. L’analyse prospective montre que l’utilisation des nouvelles technologies représente un enjeu plus fort pour le commerce et la logistique que le développement du commerce en ligne même si la pression sur les marges pourrait imposer d’accélérer l’automatisation du commerce....................................26 4.2.1. L’automatisation et la robotisation pourraient avoir un impact fort sur le commerce et la logistique ................................................................................................. 26 4.2.2. À l’avenir, la pression exercée par le commerce en ligne pourrait accélérer l’automatisation et donc les pertes d’emploi...........................................................29 Annexe VI - 1 - L’objet de cette annexe est de chercher à évaluer l’impact du développement du commerce en ligne sur l’emploi dans les secteurs du commerce de détail et de la logistique au cours des dernières années et de chercher à évaluer les tendances pour les années à venir. 1. L’impact du commerce en ligne sur le niveau d’emploi nécessite une approche large incluant la logistique 1.1. L’emploi dans le commerce de détail représente 10 % de l’emploi salarié du secteur marchand en France, et connait une croissance de 1 % par an depuis 2002, majoritairement du fait du commerce alimentaire Selon l’INSEE (estimations trimestrielles Acoss-Urssaf), les effectifs salariés du commerce de détail, du transport et de l’entreposage représentaient 20% des effectifs salariés du secteur tertiaire marchand en 2019. En ne considérant que les équivalents-temps plein (ETP) par activité principale de l’entreprise, le secteur du commerce de détail comptait près de 1 500 000 ETP salariés en 2018 et la logistique 750 000 ETP. Depuis 2010, le secteur du commerce de détail a connu une hausse de 4 % de ses effectifs, en ligne avec l’augmentation moyenne de l’emploi en France. Sur les 60 500 ETP créés dans le commerce de détail entre 2010 et 2018, les trois quarts ont été créés dans le commerce alimentaire de proximité1 alors que les grandes surfaces voyaient l’emploi plafonner et même baisser dans les hypermarchés (- 12 000 depuis 2016, soit – 4 %). Ces données sont analysées en partie 2.1. Les effectifs salariés dans le commerce de détail sont en hausse depuis 1994 (INSEE, Situation du commerce en 2019) (cf. graphique 1) : d’abord de façon soutenue entre 1994 et 2002, + 3 % par an ; puis de façon plus modeste entre 2002 et 2019, un peu moins de + 1 % par an. Le nombre de salariés dans le commerce a ainsi augmenté de 766 000 personnes depuis 1994, soit une hausse moyenne annuelle de 30 000 emplois, pour atteindre 3,2 millions en 2019. Dans le même temps, le nombre d’indépendants poursuivait sa décrue avec - 7 500 par an en moyenne en 2015 et en 2016, pour atteindre 424 200 indépendants en 2017. La situation est cependant contrastée selon la localisation des entreprises, de nombreuses villes connaissant un fort taux de vacance commerciale, notamment les villes moyennes hors zones touristiques alors même que leur vocation commerciale est essentielle, ce qui leur pose leur problèmes majeurs (cf. figure 1 et 2.3.2. de l’annexe II). 1 Selon la base FARE, entre 2010 et 2018, l’ensemble du commerce de détail et de l’artisanat commercial a créé 60 581 ETP dont 32 150 dans l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial et 14 757 dans les petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés. Annexe VI - 2 - Graphique 1 : Effectif salarié trimestriel dans le secteur du commerce en France hors Mayotte Source : INSEE, La situation du commerce en 2019, base 100 au 1er trimestre 1994. Figure 1 : Évolution de l’emploi salarié privé dans les commerces entre 2008 à 2017 Source : Fédération nationale des agences d’urbanisme (FNAU), Les dossiers de la FNAU, n° 45 de mai 2019. Bien que le principal déterminant de la création d’emplois dans le commerce et la logistique reste la consommation des ménages, elle-même liée à la croissance (cf. graphique 2 et graphique 3), la baisse du rythme de création d’emplois dans le commerce, observée à compter de 2002, pourrait en partie s’expliquer par le développement du commerce en ligne. D’autres facteurs pourraient par ailleurs jouer un rôle : augmentation des dépenses contraintes dans un contexte de baisse tendancielle de la taille des ménages qui entraîne une hausse de la part du revenu consacrée au logement, stagnation des salaires, mais aussi vieillissement de la population, etc. Annexe VI - 3 - Graphique 2 : Evolution des emplois en %, en branches et en personnes physiques, salariés et indépendants. Source : France Stratégie, à partir de la comptabilité nationale (INSEE), mission. Graphique 3 : Evolution des emplois en %, en branches et en personnes physiques, salariés et indépendants du secteur « transport et entreposage ». Source : France Stratégie, à partir de la comptabilité nationale (INSEE). 5,5% 4,5% 3,5% 2,5% 1,5% 0,5% -0,5% -1,5% -2,5% -3,5% Commerce de détail, hors automobiles et motocycles Transport et entreposage Dépense de consommation finale en volume 10,0% 8,0% 6,0% 4,0% 2,0% 0,0% -2,0% -4,0% -6,0% 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Transport Entreposage et services auxiliaires des transports Activités de poste et de courrier Annexe VI - 4 - 1.2. L’étude des emplois liés au commerce en ligne nécessite de s’intéresser à la fois au commerce de détail et à la logistique Selon l’étude du centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC) sur l’évaluation de l’emploi dans le commerce (2006), le commerce en ligne a des effets indirects sur la fabrication des logiciels, les services en ligne, l’audiovisuel, la musique et l’édition. En 2006, les auteurs estimaient que le e-commerce représentait 47 000 emplois directs et 31 100 emplois indirects dont 13 000 emplois dans la logistique. Ces résultats ont été obtenus à partir d’une enquête auprès des entreprises et soulignaient déjà à cette date la nécessité d’aborder sous un angle large la question de l’emploi au sein du commerce en ligne. Le commerce en ligne se distingue en effet du commerce physique par son front-office, qui n’est pas constitué de magasins physiques mais d’un circuit logistique étendu en aval. En effet, le business-to-consumer (B2C) a pour caractéristique d’étirer la supply chain jusqu’au domicile, nécessitant un allongement des schémas logistiques. Dès lors, et de façon sans doute plus visible que pour le commerce physique, mesurer l’impact en emploi du commerce en ligne revient à s’intéresser également au secteur du transport et de la logistique. Néanmoins, les sources de données sur l’emploi dans ces secteurs sont incomplètes et nécessitent d’être croisées pour obtenir un panorama fiable. La mission n’a notamment pu obtenir des données par code NAF2, que pour les emplois salariés et les indépendants. Les données disponibles sur les intérimaires ne permettent pas de les rattacher à une activité. Par ailleurs, les données correspondent aux activités principales des entreprises et excluent, de fait, un suivi individualisé des entreprises omnicanal qui sont très importantes. Enfin, elles ne permettent pas d’isoler la part des travailleurs du commerce en ligne dédiée au commerce B2C, objet de la mission. Les trois types de commerce identifiés à l’annexe II (B2B, B2C et C2C) sont donc ici confondus. La méthode d’analyse choisie par la mission consiste à étudier les évolutions de l’emploi par activité principale des entreprises concernées : d’une part, dans les secteurs du commerce de détail au sens de l’INSEE en fonction de l’impact présumé du commerce en ligne sur les marchés concernés ; d’autre part, dans les secteurs du transport et de la logistique considérés comme le plus sollicités par la chaîne logistique du commerce en ligne. L’objectif est d’avoir un bilan quantitatif et qualitatif des créations et destructions d’emploi dans ces secteurs, et de tenter d’éclairer les débats quant au solde (cf. encadré 1 et encadré 2). 2 Nomenclature d’activité française. Annexe VI - 5 - Encadré 1 : Les secteurs du commerce de détail et de l’artisanat commercial étudiés par la mission Les codes NAF de la catégorie 47 regroupent l’ensemble des activités de commerce de détail. Le périmètre d’étude de la mission comprend aussi l’artisanat commercial (codes NAF 10.71B, 10.71C, 10.71D et 10.13B). En synthèse, les codes NAF étudiés sont : le commerce en magasin : le commerce alimentaire en magasin : - l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial (10.71B à D, 10.13B et 47.2) ; - les petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés (47.11A à C) ; - les grandes surfaces d’alimentation générale (47.11D à F) ; le commerce non alimentaire en magasin : - les grands magasins et autres magasins non alimentaires non spécialisés (47.19A et B) ; - les magasins non alimentaires spécialisés (47.3 à 47.7) ; le commerce hors magasin : le commerce sur éventaire ou marché (47.8) ; la vente à distance et les autres formes de commerce (47.9) dont : - vente à distance sur catalogue général (47.91A) ; - vente à distance sur catalogue spécialisé (47.91B). Source : Mission. Encadré 2 : Les secteurs de la logistique étudiés par la mission Le secteur du transport et de la logistique regroupe les activités suivantes : transport routier de marchandises (codes NAF 49.41A, 49.41B, 53.20Z et 80.10Z) ; transport de marchandises hors routier (codes NAF 49.20Z, 50.20Z, 50.40Z, 51.21Z) ; transport routier de voyageurs (codes NAF 49.39A et 49.39B) ; déménagement (code NAF 49.42Z) ; location de camion (codes NAF 49.41C et 77.12Z) ; auxiliaires de transport (codes NAF 52.29A et 52.29B) ; entrepôts logistiques (codes NAF 52.10A et 52.10B) ; transport sanitaire (code NAF 86.90A) ; manutention (codes NAF 52.24A et 52.24B). Selon l’analyse de la mission, le commerce en ligne mobilise particulièrement le transport routier de marchandises, et notamment les autres activités de poste et de courrier (code NAF 53.20Z) qui comprennent la livraison de colis, ainsi que les entrepôts logistiques, notamment non frigorifiques (code NAF 52.10B). Source : Mission. 1.3. Les entreprises de commerce en ligne spécialisées emploieraient environ 29 000 personnes en 2018 Le commerce en ligne emploierait aujourd’hui, selon la fédération du commerce en ligne et de la vente à distance (FEVAD), 200 000 personnes, soit 5,5 % du total des 3 600 000 personnes employées dans le commerce. Ces chiffres, qui comprennent les emplois des entreprises omnicanal, sont très difficilement vérifiables par la mission pour les raisons mentionnées au 1.1. Annexe VI - 6 - Les données du fichier approché des résultats d'Esane3 (FARE) permettent d’estimer le nombre de personnes salariées dans le commerce en ligne à 15 822 équivalents temps plein (ETP) en 2018, sur le seul code NAF 47.91B4, c’est-à-dire les seuls pure players (Amazon, C discount, Veepee…) à l’exclusion des acteurs omnicanal (Leclerc, Auchan FNAC Darty…) et des producteurs qui font de la vente en ligne (Bleu Forêt par exemple). Le nombre d’ETP est en hausse de 18 % depuis 2010. À titre de comparaison la dynamique observée pour le commerce de détail et l’artisanat commercial est de 4 % sur la même période (cf. tableau 1). Par ailleurs, la dynamique est très contrastée selon le type d’entreprise de commerce en ligne : la catégorie des pure players leaders5 a connu un doublement des effectifs (4 985 ETP salariés en 2018) tandis que les autres pure players, comme tous les industriels qui vendent uniquement en ligne, ont eu une dynamique plus proche de la moyenne du commerce en ligne (+ 1 %, 12 303 ETP salariés en 2018). De même, au sein du commerce de détail et de l’artisanat commercial, on observe des tendances variées : la plus forte hausse est de 144 % pour autres commerces non alimentaires non spécialisés, c’est-à-dire les magasins de petite taille proposant une large gamme de produits comme les bazars qui font du discount, soit + 12 968 ETP ; la plus forte baisse est de – 13 % pour les magasins non alimentaires spécialisés dans les jeux et jouets, soit – 895 ETP. En comptabilisant les indépendants sur la période 2014-2016, tirés de la base des non-salariés de l’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), l’effectif du commerce en ligne est alors en hausse de 3 %, soit un point en dessous de celle du commerce de détail et de l’artisanat commercial (cf. tableau 2). La part des indépendants dans le commerce en ligne est en moyenne de 30 % sur la période, soit environ 9 000 emplois, ce qui permet d’estimer le nombre d’emplois en 2018 à 29 0006 (en effectif). 1.4. La logistique associée au commerce en ligne représenterait environ 11 000 emplois induits en 2018 Selon les données Afilog, le secteur de la logistique représente 1,61 millions d’emplois salariés privés soit 10 % des emplois marchands en France. S’y rajoutent 50 000 ETP d’emplois en intérim et 150 000 personnes qui travaillent dans une entreprise unipersonnelle, soit au total 1 800 000 emplois. Ces données couvrent l’ensemble des secteurs clients de la logistique, soit l’industrie, le commerce de gros et le commerce de détail, dont le commerce en ligne fait partie. Selon les comptes nationaux, l’ensemble des emplois (salariés et indépendants) du transport et de la logistique par branche est de 1,42 millions de personnes et 1,35 millions d’ETP. Les comptes nationaux sont construits par branche d’activité, chaque branche regroupant les unités de production homogènes, c'est-à-dire qui fabriquent des produits (ou produisent des services) qui appartiennent au même item de la nomenclature d'activité économique considérée. 3 Source : INSEE/DGFiP. 4 Cette sous-classe comprend le commerce de détail spécialisé de produits par internet ou par correspondance. 5 Catégorie construite par la mission pour les besoins de l’étude et constituée de : Amazon, Cdiscount, VeePee, Vinted, Rakuten. 6 Hypothèses : effectif salarié de 20 403 en 2018 (base FARE) et ratio moyen indépendants/effectif total de 0,305. Annexe VI - 7 - Les données FARE, construites au contraire par secteur d’activité, indiquent que le secteur du transport et de la logistique représentait 749 357 ETP en 2018. Le nombre d’ETP est en hausse de 11 % depuis 2010 avec des situations contrastées selon les maillons de la logistique (cf. tableau 1) : la plus forte hausse est de 205 % pour les autres activités de poste et de courrier, c’est-àdire les activités de livraison relevant assez directement du e-commerce soit + 6 677 ETP ; la plus forte baisse est de - 17 % pour la manutention, soit – 2 128 ETP. En y ajoutant les données de la base non-salariés, le secteur représentait environ 907 200 emplois en 2018 (cf. tableau 2). De même, cette estimation a été réalisée à partir du ratio moyen d’indépendants du secteur (4,2 %) et de l’effectif salarié de 2018 (869 120). Selon les comptes nationaux (INSEE), le commerce de détail représente 12 % de la valeur ajoutée brute par branche cumulée du commerce de détail, du commerce de gros et de l’industrie. En considérant que ces trois secteurs sont les principaux clients de la logistique on peut estimer que la part des emplois de la logistique dévolus au commerce de détail est de 12 %. De même, la part du commerce en ligne dans le commerce étant de 10 %, on peut estimer la part des emplois de la logistique dévolus au commerce en ligne à 1,2 % soit environ 11 000 emplois induits par le commerce en ligne en 2018. Annexe VI - 8 - Tableau 1 : Nombre d’ETP salarié par secteur d’activité Secteur d’activité 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Evolution Commerce en magasin 1 359 271 1 374 972 1 415 768 1 413 828 1 399 614 1 436 167 1 464 227 1 464 638 1 422 656 5 % Commerce alimentaire en magasin 689 175 708 006 728 138 727 064 709 974 731 638 748 537 752 267 733 746 6 % Alimentation spécialisée et artisanat commercial 181 564 185 458 197 289 198 339 203 553 210 066 219 455 225 024 213 714 18 % Petites surfaces d'alimentation générale et magasins de produits surgelés 31 477 31 318 32 690 32 321 31 489 35 284 40 172 44 384 46 234 47 % Grandes surfaces d'alimentation générale 476 134 491 230 498 159 496 404 474 932 486 288 488 910 482 859 473 798 0 % dont supermarchés et magasins multicommerces 190 744 203 110 204 183 204 413 178 924 186 837 186 623 187 365 184 353 -3 % dont hypermarchés 285 390 288 120 293 976 291 991 296 008 299 451 302 287 295 494 289 445 1 % Commerce non alimentaire en magasin 670 096 666 966 687 630 686 763 689 639 704 529 715 689 712 371 688 910 3 % Commerce hors magasin 61 092 59 566 63 089 61 291 65 525 64 700 59 920 59 721 58 287 -5 % dont e-commerce 13 377 14 066 15 756 15 831 18 149 17 080 15 481 16 391 15 822 18 % dont pure players leaders 2 158 2 280 2 735 3 306 3 581 4 263 4 776 5 415 4 985 131 % dont autres pure players 12 131 12 097 12 307 11 761 12 365 12 112 12 575 12 616 12 303 1 % Commerce de détail et artisanat commercial 1 420 362 1 434 539 1 478 857 1 475 119 1 465 139 1 500 867 1 524 147 1 524 359 1 480 943 4 % Transport 506 597 501 775 509 986 518 709 533 515 553 539 567 861 577 224 565 125 12 % dont transport de marchandises 375 911 368 461 371 883 380 314 392 696 404 305 415 365 423 593 417 823 11 % Logistique 167 230 162 809 169 521 167 988 164 363 169 618 176 967 175 887 184 232 10 % Transport et logistique 673 826 664 584 679 508 686 697 697 878 723 157 744 828 753 111 749 357 11 % Total emploi global 24 347 600 24 421 600 24 355 500 24 437 600 24 452 900 24 562 900 24 761 400 25 097 100 25 256 000 4 % Source : Base de données FARE, données France Stratégie à partir des comptes nationaux (INSEE), mission, pôle données de l’IGF. Annexe VI - 9 - Tableau 2 : Effectif salariés et indépendants par secteur Secteur d’activité 2014 2015 2016 Evolution 2014/2016 Commerce en magasin 1 885 988 1 818 480 1 972 977 5 % Commerce alimentaire en magasin 934 327 885 806 976 794 5 % Alimentation spécialisée et artisanat commercial 316 818 254 863 331 582 5 % Petites surfaces d'alimentation générale et magasins de produits surgelés 54 066 51 261 64 060 18 % Grandes surfaces d'alimentation générale 563 443 579 682 581 152 3 % dont supermarchés et magasins multicommerces 217 364 228 533 222 471 2 % dont hypermarchés 346 079 351 149 358 681 4 % Commerce non alimentaire en magasin 951 661 932 674 996 183 5 % Commerce hors magasin 200 174 197 348 199 118 -1 % dont e-commerce 28 490 27 049 29 322 3 % dont pure players leaders 4 005 4 693 5 262 31 % dont autres pure players 13 549 13 958 14 879 10 % Commerce de détail et artisanat commercial 2 086 162 2 015 828 2 172 095 4 % Transport 664 640 658 947 703 058 6 % dont transport de marchandises 479 840 475 943 513 422 7 % Logistique 184 559 186 162 192 393 4 % Transport et logistique 849 198 845 109 895 451 5 % Source : Base de données FARE, base de données non-salariés, données France Stratégie à partir des comptes nationaux (INSEE), mission, pôle données de l’IGF. . Annexe VI - 10 - 10 2. L’impact du commerce en ligne est négatif sur l’emploi dans le commerce de détail, du fait d’une intensité d’emploi moindre comparativement au commerce physique, mais est positif sur le transport et la logistique 2.1. L’évolution comparée de l’emploi entre secteurs permet de constater que le développement du commerce en ligne est corrélé à des baisses d’emplois dans certains secteurs du commerce de détail et à des hausses d’emplois dans le transport et la logistique 2.1.1. Les destructions d’emplois dans les commerces de détail opérant sur des marchés fortement concurrencés par le commerce en ligne sont supérieures aux créations d’emploi directes Le commerce en ligne se développe à un rythme nettement plus élevé que le commerce en magasin : 15 % de croissance depuis 2010 contre 1,4 % pour le commerce de détail (cf. 1.2.2 de l’annexe II). Les parts de marché gagnées par le commerce en ligne se traduisent, à pouvoir d’achat constant des consommateurs, par une baisse des ventes dans le commerce physique (cf. 2.3.2 de l’annexe II) : les grandes surfaces d’alimentation générale, dont les hypermarchés et les supermarchés, ont perdu des parts de marché sur la période 2014-2019 (- 2,2 points). Au contraire, l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial ont gagné des parts de marché sur la même période (+ 0,8 points). Les magasins non alimentaires spécialisés se maintiennent (- 0,2 points). Ces tendances se retrouvent dans l’évolution de l’emploi salarié entre 2010 et 2018 (cf. tableau 1) : l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial, d’une part, et les petites surfaces d’alimentation générale, d’autre part, ont connu des hausses d’emploi (respectivement + 18 et + 47 % soit + 32 150 et + 14 757 ETP salariés) ; les grandes surfaces d’alimentation générale, c’est-à-dire les hyper et les supermarchés ont connu une baisse d’emploi à partir de 2012 de – 5 % soit – 24 361 ETP salariés, avec une baisse particulièrement marquée pour les hypermarchés entre 2016 et 2018 (- 4,4 % soit – 12 842 ETP salariés) ; les magasins non alimentaires spécialisés ont connu des baisses d’emploi dans les secteurs des technologies de l’information et de la communication (- 2 %, - 395 ETP), des équipements du foyer (- 3 %, - 5 143 ETP), des jeux et jouets (- 13 %, - 895 ETP), de l’habillement et des chaussures (- 4 %, 5 374 ETP). Afin d’évaluer l’impact du développement du commerce en ligne sur les emplois du commerce physique, la mission a étudié plus particulièrement les secteurs où la part de marché du commerce en ligne était importante (cf. 1.2.4 de l’annexe II) : les livres, les jouets et l’habillement. Une comparaison a également a été réalisée avec les grandes surfaces et les commerces de détail alimentaires et non alimentaires (cf. tableau 3). En effet, le commerce alimentaire est aujourd’hui peu touché par le commerce en ligne (7,6 % en part de marché du commerce en ligne en 2019). Il faut noter que cette analyse a été conduite sans prendre en compte les évolutions en cours, la crise sanitaire ayant fait fortement augmenter le recours au commerce en ligne (+ 20 à 30 % de croissance attendue), y compris dans les biens alimentaires. Annexe VI - 11 - 11 La part des indépendants étant relativement stable sur toutes les catégories étudiées, l’analyse a été menée sur les ETP salariés. On observe que le commerce en ligne a eu une évolution plus marquée que le commerce de détail en nombre d’entreprises et en ETP salariés sur la période 2010-2018 (+ 2 445 ETP). La situation est contrastée selon le type d’entreprise de commerce en ligne : la catégorie des pure players leaders a connu une croissance beaucoup plus importante (+ 131 % d’ETP). Au sein du commerce hors magasin (cf. encadré 1), le développement de l’emploi du commerce en ligne compense partiellement la réduction du nombre de salariés des ventes à distance traditionnelles (catalogue, éventaire, marché) et des ventes à domicile. Si le chiffre d’affaires du commerce en ligne est en forte hausse, l’impact en nombre d’emplois reste cependant limité en raison de la productivité même de ce modèle qui induit une intensité moindre en emplois (2010-2018 : +66 % de chiffre d’affaires, +18 % d’ETP salariés). Les hypermarchés et supermarchés ont connu une croissance de l’emploi faible voire négative alors que les autres commerces alimentaires ont fortement créé de l’emploi sur la période (+ 18 à 47 %). Les catégories livres/jouets/habillements ont connu une croissance plus faible du nombre d’entreprises que le reste du commerce de détail (1 à 12 % contre 20 %) mais une évolution du nombre d’ETP contrastée : négative pour les jouets et l’habillement, supérieure à la moyenne du commerce de détail pour les livres. En synthèse, les créations d’emplois dans le commerce en ligne ne compensent pas les pertes d’emplois dans les grandes surfaces et les commerces non alimentaires spécialisés, le solde étant de : - 5 800 ETP en prenant en compte uniquement les catégories identifiées comme les plus touchées par le commerce en ligne (livres, jeux et jouets, habillement) ; - 13 670 ETP en y ajoutant les pertes d’emplois dans les autres commerces spécialisés (technologies de l’information, équipement du foyer) et dans les grandes surfaces d’alimentation générale. En prenant en compte également, les pertes d’emploi dans la vente à distance, le solde passe à - 15 620 ETP. En effet, le commerce en ligne remplace progressivement la vente sur catalogue depuis le début des années 2000 (Askenazy, Célérier et Irac 2010). Annexe VI - 12 - 12 Tableau 3 : Évolution du nombre d’entreprises et de salariés entre 2010 et 2018 Secteur d’activité Évolution du nombre d’entreprises Évolution du nombre d’ETP salariés Variation du nombre d’ETP salariés Commerce en magasin 12 % 5 % 63 385 Commerce alimentaire en magasin 17 % 6 % 44 571 Alimentation spécialisée et artisanat commercial 11 % 18 % 32 150 Petites surfaces d'alimentation générale et magasins de produits surgelés 34 % 47 % 14 757 Grandes surfaces d'alimentation générale 33 % 0 % -2 336 dont supermarchés et magasins multicommerces 35 % -3 % -6 391 dont hypermarchés 22 % 1 % 4 055 Commerce non alimentaire en magasin 9 % 3 % 18 814 Grands magasins et autre magasins non alimentaires non spécialisés 60 % 57 % 12 039 Magasins non alimentaires spécialisés 8 % 1 % 6 775 dont carburant -10 % 15 % 1 708 dont technologie de l'information et de la communication 33 % -2 % -395 dont équipement du foyer 2 % -3 % -5 143 dont culture et loisirs -5 % -2 % -1 206 dont livres 1 % 7 % 666 dont jeux et jouets 12 % -13 % -895 dont autres magasins spécialisés 11 % 3 % 11 811 dont habillement 10 % -4 % -5 568 Commerce hors magasin 42 % -5 % -2 805 dont e-commerce 109 % 18 % 2 445 Commerce de détail et artisanat commercial 20 % 4 % 60 581 Transport 68 % 12 % 58 528 dont transport de marchandise 83 % 11 % 41 912 dont autres activités de poste et de courrier 2058 % 205 % 6 677 Logistique 39 % 10 % 17 002 dont entreposage 35 % 43 % 21 821 dont entreposage non frigorifique 42 % 46 % 21 205 dont entreposage frigorifique 3 % 11 % 616 Transport et logistique 65 % 11 % 75 531 Source : Données FARE, base Sirene des entreprises, mission, pôle données de l’IGF. 2.1.2. Des créations d’emploi dans les secteurs du transport et de la logistique dopées par le développement du commerce en ligne Selon l’étude de la société de conseil Colliers international (E-commerce : quels défis pour la logistique de demain ?, 2018), le dynamisme de l’immobilier logistique est en grande partie dû aux changements de mode de consommation et à la croissance du commerce en ligne qui font de cette classe d’actif un secteur clef de toute la chaine de valeur du commerce. La croissance du commerce en ligne implique en effet de nouvelles pratiques en matière de délais de livraison et donc un maillage plus fin des entrepôts. Annexe VI - 13 - 13 Il est à noter que selon une étude du commissariat général au développement durable (mars 2019)7, le nombre d’emplois des entrepôts et plateformes logistiques diminuait avec la durée de stockage en 2016 : plus un entrepôt a des durées de stockage faibles (marchandises en flux tendu), plus son nombre de salariés est important. Cela tendrait à montrer que l’intensification des flux logistiques et l’exigence d’une livraison plus rapide sont créatrices d’emploi. La mission a ainsi étudié les évolutions de l’emploi dans les secteurs du transport et de la logistique (cf. tableau 3). La part d’indépendants étant relativement stable sur toutes les catégories étudiées, à l’exception des « autres activités de poste et courrier » l’analyse a été menée sur les ETP salariés. Cette dernière catégorie fait ensuite l’objet d’une analyse spécifique. On observe que la logistique a connu une évolution forte en matière d’emploi salarié (cf. tableau 3). La hausse a été particulièrement marquée pour les autres activités de poste et de courrier et pour les entrepôts non frigorifiques (respectivement + 205 % et + 46 %), identifiés par les professionnels du secteur comme particulièrement sollicités dans la chaîne logistique du commerce en ligne. Ces deux catégories ont créé environ 27 900 ETP salariés sur la période 2010-2018. Ces ETP ne sont cependant pas tous attribuables au commerce en ligne. Cette évaluation est donc un majorant dans la mesure où l’entreposage non frigorifique n’est pas uniquement mobilisé par le commerce en ligne. Si on applique à cette seconde catégorie un ratio de 12 % (cf. 1.4), le solde passe à 9 200 ETP. Concernant les activités de poste et de courrier, les professionnels interrogés considèrent que la hausse d’emploi est imputable en grande majorité au commerce en ligne, même si les livraisons qui se sont développées dans le commerce physique sous la pression du commerce en ligne sont incluses dans ce périmètre. Par ailleurs, l’analyse des tailles d’entreprise montre que les secteurs de la livraison et de l’entreposage sont majoritairement constitués de microentreprises (cf. tableau 4). Tableau 4 : Répartition des tailles d’entreprise en 2018 Secteur Microentreprise Petite et moyenne entreprise Entreprise de taille intermédiaire Grande entreprise Entrepôts non frigorifiques 51 % 24 % 19 % 6 % Autres activités de poste et de courrier 82 % 14 % 3 % 1 % Source : Données FARE, mission, pôle données de l’IGF. Les autres activités de poste et de courrier ont connu un bond spectaculaire en nombre d’entreprises et en ETP salariés. L’intégration des indépendants fait passer la hausse de l’emploi à 61 % sur la seule période 2014-2016. En effet, sur cette période la part des indépendants dans cette catégorie est passé de 9 à 37 %. 7 Commissariat général au développement durable (mars 2019) L’activité des entrepôts et des plateformes logistiques en 2016 : une automatisation encore émergente. Annexe VI - 14 - 14 Selon les experts entendus par la mission, cette augmentation correspondrait aux autoentrepreneurs de la livraison du dernier kilomètre. L’étude des licences de transport de marchandises accordées par les directions régionales de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) permet de distinguer la livraison de marchandises de la livraison alimentaire. On observe sur la période 2012-2019 que le nombre de licences de transport intermédiaire (LTI) a été multiplié par onze et que le nombre de licences communautaires (LC) a été multiplié par quatre (cf. tableau 5). Le nombre de véhicules associé à ces licences a suivi une hausse légèrement moins importante (respectivement x 9 et x 2) traduisant une légère baisse du nombre moyen de véhicule par entreprise. Ces observations suggèrent que la hausse des transporteurs du dernier kilomètre aurait aussi concerné le transport de marchandise. Tableau 5 : Nombre de licences de transport de marchandises accordées. Année Nombre d’entreprises (LTI) Nombre de véhicules (LTI) Taille moyenne de la flotte (LTI) Nombre d’entreprises (LC) Nombre de véhicules (LC) Taille moyenne de la flotte (LC) 2012 503 4 237 8 1 361 31 132 23 2013 667 5 964 9 1 653 35 047 21 2014 553 4 845 9 1 133 19 483 17 2015 799 14 015 18 1 282 25 400 20 2016 2 857 19 965 7 2 749 45 541 17 2017 3 052 23 088 8 2 591 48 160 19 2018 4 141 35 343 9 3 989 67 111 17 2019 5 439 38 585 7 4 736 52 798 11 Source : Liste des entreprises de transport par route ayant une activité marchandise et disposant d’une licence de transporteur en cours de validité (LTI = licence de transport intermédiaire ; LC = licence communautaire). 2.2. L’intensité en emploi du commerce en ligne est plus faible que le reste du commerce, a contrario le transport et la logistique présentent des intensités en emploi fortes Si le commerce en ligne a créé de l’emploi ces dernières années, la dynamique semble bien moins importante que celle des parts de marché de ce secteur. Afin d’analyser plus finement les mécanismes à l’œuvre la mission a également étudié l’intensité en emploi de plusieurs variables économiques (chiffre d’affaires et valeur ajoutée au coût des facteurs). Selon l’étude de 2017 de la fédération du commerce et de la distribution8, les intensités en emploi sont les suivantes en ratio d’ETP pour un million de chiffre d’affaires : 3,3 dans la distribution alimentaire ; dont 3,1 pour les hypermarchés ; dont 3,3 pour les supermarchés ; 0,72 à 1,09 pour le commerce en ligne. 8 FCD (janvier 2017) Étude des impacts du commerce numérique sur le commerce physique. Annexe VI - 15 - 15 L’analyse des données FARE conduit à reconstituer des intensités en emploi de même ordre de grandeur (cf. tableau 6), le périmètre d’étude étant différent puisque les données ne comprennent que l’emploi salarié. Il est à noter que l’intensité en emploi salarié du commerce en ligne a légèrement augmenté entre 2013 et 2014 puis a connu une forte baisse entre 2014 et 2018 pour atteindre 1,8. Sur la période 2010-2018, la baisse a été de 30 %. Par rapport au reste du commerce, l’intensité en emploi est deux fois plus faible avec des situations contrastées : l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial ont une intensité en emploi de 6,3. Ceci s’explique par les caractéristiques de l’activité du commerce ne ligne, qui ne nécessite pas l’ensemble des intermédiaires de vente du commerce physique. Le transport et la logistique ont une intensité en emploi en 2018 de 6,0, supérieure de 2,8 points à celle du commerce de détail et de l’artisanat commercial, mais en baisse de 1 % sur la période étudiée. Les activités de transport de marchandise et d’entreposage non frigorifique, identifiées comme particulièrement sollicitées par le commerce en ligne, ont une intensité en emploi de respectivement 7,7 et 4,8. Tableau 6 : Nombre d’ETP salarié par million de chiffre d’affaires. Secteur d’activité 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Evolution Commerce en magasin 3,5 3,4 3,4 3,3 3,5 3,5 3,5 3,4 3,3 -5 % Commerce alimentaire en magasin 3,4 3,3 3,3 3,3 3,5 3,5 3,5 3,4 3,3 -1 % dont supermarchés et magasins multicommerces 2,6 2,5 2,5 2,5 2,8 2,8 2,7 2,6 2,5 -4 % dont hypermarchés 3,0 2,9 2,9 2,9 3,0 3,0 3,0 2,9 2,8 -5 % Commerce non alimentaire en magasin 3,6 3,5 3,5 3,4 3,5 3,5 3,5 3,4 3,3 -8 % Commerce hors magasin 3,2 2,9 3,0 2,9 3,1 2,7 2,3 2,2 2,0 -36 % dont e-commerce 2,6 2,6 2,5 2,4 2,5 2,0 1,9 1,9 1,8 -30 % dont pure players leaders 1,2 1,2 1,2 1,2 1,2 1,0 0,8 0,8 0,6 -47 % dont autres pure players 2,4 2,4 2,3 2,3 2,2 2,0 1,9 1,7 1,6 -34 % Commerce de détail et artisanat commercial 3,5 3,4 3,3 3,3 3,5 3,5 3,4 3,4 3,2 -7 % Transport 7,3 6,9 7,0 7,1 7,1 8,8 7,2 8,3 7,9 8 % dont transport de marchandises 6,8 6,4 6,4 6,6 6,5 8,6 6,6 8,0 7,7 12 % Logistique 4,0 3,8 3,9 3,9 3,8 3,7 3,7 3,5 3,5 -14 % dont entreposage 5,3 5,2 5,0 5,1 5,0 5,0 5,1 4,9 5,0 -7 % dont entreposage non frigorifique 5,2 5,0 4,8 5,0 4,8 4,9 4,9 4,8 4,8 -6 % dont entreposage frigorifique 7,1 7,4 7,0 6,8 6,7 6,6 6,6 5,9 6,5 -8 % Transport et logistique 6,1 5,8 5,8 5,9 5,9 6,7 5,9 6,3 6,0 -1 % Source : Données FARE, mission, pôle données de l’IGF. Cependant, l’intensité en emploi du chiffre d’affaires est un indicateur imparfait, la valeur ajoutée étant potentiellement décorrélée du chiffre d’affaires. Par conséquent, la mission a également étudié l’intensité en emploi de la valeur ajoutée aux coûts des facteurs (VACF), qui correspond à la valeur de la production diminuée des consommations intermédiaires et des impôts sur la production nets des subventions d’exploitation. On observe, pour le commerce en ligne et la vente à distance, la même tendance du nombre d’ETP/million de VACF que le nombre d’ETP/million de chiffre d’affaires : une hausse jusqu’en 2014 suivie d’une forte baisse (cf. tableau 7) pour atteindre 14. Annexe VI - 16 - 16 Par rapport au reste du commerce la différence est cependant nettement moins nette : la VACF est 1,4 fois moins intense en emploi que le reste du commerce. Cela signifie que pour générer un million de valeur ajoutée, le commerce en ligne nécessite 26 % d’ETP salarié en moins que le commerce de détail. Il est à noter que le transport présente une intensité en emploi de la VACF proche de celle du commerce mais que la logistique présente une intensité en emploi moins importante de quatre points. Tableau 7 : Nombre d’ETP salarié par million de VACF. Secteur d’activité 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Evolution Commerce en magasin 19 19 19 19 19 19 19 19 19 -2 % Commerce alimentaire en magasin 22 22 22 22 22 22 22 22 22 -1 % dont supermarchés et magasins multicommerces 24 25 24 24 24 24 23 23 22 -10 % dont hypermarchés 22 22 23 22 23 22 22 22 23 3 % Commerce non alimentaire en magasin 17 17 17 17 17 17 17 17 17 -3 % Commerce hors magasin 18 18 19 20 20 19 17 17 16 -8 % dont e-commerce 15 15 17 17 18 17 15 15 14 -4 % dont pure players leaders 11 11 11 12 12 13 12 13 13 18 % dont autres pure players 17 18 17 19 17 16 15 14 15 -14 % Commerce de détail et artisanat commercial 19 19 19 19 19 19 19 19 19 -2 % Transport 20 21 20 21 20 20 21 20 20 -2 % dont transport de marchandise 21 22 21 21 21 21 21 20 20 -3 % Logistique 16 16 16 16 16 16 16 15 15 -9 % dont entreposage 15 15 15 15 15 15 15 15 15 2 % dont entreposage non frigorifique 14 14 14 15 14 14 15 15 15 4 % dont entreposage frigorifique 20 20 19 18 19 19 18 18 17 -12 % Transport et logistique 19 19 19 19 19 19 19 18 18 -4 % Source : Données FARE, mission, pôle données de l’IGF. 2.3. L’analyse de la mission, limitée par l’insuffisance de données, semble concordante avec les analyses des tendances observées dans les autres pays développés L’appréciation de la réalité du commerce en ligne en France, quant à son poids économique dans le commerce de détail ou son impact sur l’emploi et sur l’environnement, est compliquée par l’absence de données publiques en la matière9 (cf. annexe II). 9 Impossibilité d’identifier le chiffre d’affaire (CA) en France d’entreprises opérant en ligne depuis l’étranger, de comparer les CA pour les plateformes des pureplayers car seules leurs commissions d’intermédiation y figurent, ou d’estimer les activités en ligne des sociétés omnicanal ou encore de dissocier les trois types de commerce (B2B, B2C et C2C). Annexe VI - 17 - 17 Cependant, les observations faites par la mission tendent à corroborer l’hypothèse souvent avancée d’un développement du commerce en ligne au détriment des rayons non alimentaires des hypermarchés et supermarchés et des commerces de détail pour les secteurs concurrencés. Outre les données sur l’emploi, la forte hausse des plans sociaux des entreprises de commerce de vêtements au cours des trois premiers trimestres 2020 par rapport à la même période de l’an dernier (516 contre 19110) témoigne des difficultés rencontrées par de nombreuses sociétés de ce secteur. Ces difficultés seraient liées à la forte hausse du commerce en ligne au cours des dernières années et encore aggravées par le confinement et la fermeture des commerces physiques non essentiels. A contrario, l’impact positif supposé du commerce en ligne sur le transport et la logistique semble concerner particulièrement la livraison (autres activités de poste et de courrier) et l’entreposage non frigorifique. Il est à noter que l’impact sur La Poste n’a pas été intégré, l’entreprise relevant d’un autre code NAF mais étant prestataire de nombreuses entreprises du commerce en ligne. En synthèse, selon l’approche de la mission, les créations d’emplois salariés dans les secteurs du transport et de la logistique les plus liés au commerce en ligne que sont la livraison et l’entreposage non frigorifique sur la période 2010-2018 sont comprises entre 9 200 et 27 900 ETP (cf. 2.1.2). En parallèle, les destructions d’emploi dans les secteurs du commerce physique les plus concurrencés par le développement du commerce en ligne sont comprises entre 5 800 et 15 600 ETP (cf. 2.1.1). À l’échelle du commerce de détail, les créations d’emplois se poursuivent grâce à la dynamique forte du commerce alimentaire (+ 44 600 ETP) qui est peu concerné par le développement du commerce en ligne, même si la situation a évolué avec la COVID. Cette analyse quantitative nécessite d’être complétée par une analyse qualitative des emplois détruits et créés (cf. 3). Ce bilan chiffré cache une disparité de situations : le développement des stratégies omnicanal pourrait être créateur d’emploi dans le commerce de détail, en particulier pour les petites et moyennes entreprises, sous certaines conditions. L’enquête d’Oxatis (2020)11 menée auprès de 1 839 e-commerçants de petites et moyennes entreprises (PME) du 5 au 20 décembre 2019, dont 57 % de PME omnicanal et 47 % de PME implantées en centreville12, montre que les effectifs de l’échantillon ont évolué avec la croissance du marché passant de 4,7 employés en 2017 à 6,2 en 2019. L’étude estime que ces sites ont généré 14 800 emplois en 2019. 17 % des sondés déclarent avoir recruté au moins un salarié en 2019. Avant crise, l’estimation 2020 était de 13 500 recrutements dont 48 % dans le commerce-marketing, 21 % dans la logistique et 21 % dans l’administratif et la comptabilité. Cette disparité est également territoriale : les destructions d’emplois dans le commerce de détail se concentrent dans les petits commerces non alimentaires, notamment dans les centres des villes moyennes comme le montre la hausse du taux de vacance commerciale (cf. partie 2.3.2 de l’annexe II) ; les créations d’emplois dans l’entreposage se concentrent dans les zones les plus peuplées ou les plus dynamiques économiquement (cf. partie 2.1.2 de l’annexe IV). Les places de marché peuvent notamment être des opportunités d’export ou de vente en direct pour ces entreprises, à condition de disposer d’une chaîne logistique satisfaisante : selon l’étude Oxatis les coûts de frais de port et de logistique restent la contrainte majeure de ces entreprises pour le développement à l’international. 10 Source : direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES). 11 Oxatis (5 février 2020) Le profil du e-commerçant 2020. L’étude de référence sur les TPME et le e-commerce en France. 12 25 % sont implantés dans une commune de moins de 5 000 habitants, 58 % dans des communes de moins de 20 000 habitants. Annexe VI - 18 - 18 Les études réalisées dans d’autres pays tendent aussi à montrer que le développement du commerce en ligne se fait au détriment du commerce physique en matière d’emploi. Notre ambassade aux États-Unis montre que le fort développement du commerce en ligne dans ce pays a entraîné des pertes d’emplois importantes. En effet, les 178 000 emplois créés dans le commerce entre 2002 et 2016 ne compenseraient pas les 448 000 emplois détruits dans les grandes enseignes au cours de la même période. Cette situation se retrouve dans de nombreux pays où la part du commerce traditionnel est en recul avec une fragilisation particulière du commerce de centre-ville comme en Allemagne, au Royaume-Uni, en Espagne et en France mais aussi de grandes surfaces. Aux Pays-Bas, le nombre de commerces de centre-ville a baissé de 11 % entre 2010 et 2019 et le taux de vacance des surfaces commerciales s’établirait à 9 % en 2019 mais pourrait atteindre 10 % en 2021. En Belgique, le développement du commerce en ligne pourrait entraîner la suppression de 36 000 emplois dans le commerce traditionnel. La mission a pu mettre à jour un faisceau d’indices concordants sur un impact négatif du commerce en ligne sur l’emploi dans le commerce physique. Cet impact demande à être davantage éclairé, à ce titre les analyses disponibles dans la littérature montrent que ce champ mériterait d’être plus exploré (cf. 4.1). 3. L’emploi direct du commerce en ligne est mieux rémunéré et comprend plus d’intérimaires que le reste du commerce, mais les emplois induits dans le transport et la logistique sont de nature très diverse 3.1. La part des intérimaires impliquées dans la chaine de valeur du commerce en ligne apparaît être beaucoup plus forte que pour le reste du commerce 3.1.1. Alors que le commerce de détail recourt à moins d’intérimaires que le reste du commerce, le commerce en ligne y recourt beaucoup plus Selon les données INSEE, le nombre d’intérimaires est de 27 000 en 2019 pour le commerce de détail soit 1,5 % des effectifs (cf. tableau 8). Cette proportion est plus faible que celle du secteur du commerce de détail, de gros et de réparation d’automobile (2,2 %) et de l’ensemble du tertiaire marchand (2,7 %). Tableau 8 : Nombre d’intérimaire en fin de période (en milliers) et part (en %) Secteur d’activité 2015 2016 2017 2018 2019 Part en 2019 Commerce de détail 22 25 26 28 27 1,5 % Total commerce 60 67 72 74 73 2,2 % Tertiaire marchand 222 258 306 307 326 2,7 % Source : INSEE, Situation du commerce 2019 ; mission. Les données disponibles n’ont pas permis de faire un focus sur le commerce en ligne et la vente à distance. Néanmoins, les données fournies par un pure-player indiquent que la part d’intérimaire est sept fois plus importante pour cette entreprise que le reste du commerce (cf. tableau 11 ). Les intérimaires employés par l’entreprise sont majoritairement situés dans les entrepôts. Ce fort taux de recours à l’intérim s’explique en particulier par la variabilité des flux du commerce en ligne avec notamment un pic important en fin d’année. Annexe VI - 19 - 19 Tableau 9 : Répartition des emplois d’un pure-players. Nature du contrat Siège Entrepôt Production Total Intérim 0 % 44 % 5 % 16 % dont temps plein 0 % 44 % 5 % 16 % dont temps partiel 0 % 0 % 0 % 0 % Source : Mission. 3.1.2. Le transport et la logistique recourent massivement à l’intérim Selon les comptes des transports 2018, la part d’intérim dans le transport et l’entreposage a fortement augmenté entre 2011 et 2018, passant de 3,8 à 6,5 % (cf. tableau 10). Tableau 10 : Intérimaires (en milliers) et part des intérimaires dans le secteur des transports et de l’entreposage. Année 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 Intérim 54,8 54,4 59,3 64,8 72,3 88,7 105,3 96,9 Part d’intérim 3,8 % 3,8 % 4,2 % 4,5 % 5,0 % 6,1 % 7,1 % 6,5 % Source : Comptes des transports 2018 ; mission. 3.2. La part d’emplois en CDI est similaire entre le commerce en ligne et le reste du commerce de détail et plus forte dans le transport et la logistique Les déclarations annuelles de données sociales (DADS) permettent d’évaluer la part d’apprentis, de contrats à durée déterminée (CDD) et de contrats à durée indéterminée (CDI) sur les postes non annexes par secteur d’activité (cf. tableau 11). Au sein du commerce, le commerce en ligne emploie peu d’apprentis (0,7 %) tandis que les autres activités de détail, qui comprennent les activités artisanales, ont un taux d’apprentis fort (10,0 %). La part des CDI est autour de 60 % dans les différents secteurs du commerce étudiés, sans différence significative entre le commerce en ligne, l’ensemble du commerce de détail et les autres activités de détail. La logistique emploie également peu d’apprentis (< 1 %) dans les différents secteurs. Le taux de CDI est plus fort que dans le commerce pour tous les secteurs concernés (> 65 %). Les données des enquêtes emploi 2008-2019 distinguent les contrats à durée limitée (contrats à durée déterminée, apprentissage, intérim) et les non-salariés (cf. tableau 12). La part de contrats à durée limitée et de non-salariés est plus forte que la moyenne dans le commerce de détail. Au contraire, le transport de marchandises comprend moins de contrats à durée limitée et de non-salariés. Les emplois à temps plein sont plus fréquents dans la logistique, par rapport à la moyenne des emplois, et moins fréquents dans le commerce de détail (76 %). Il est à noter que la catégorie des autres activités de poste et de courrier comprend un grand nombre d’indépendants, notamment les livreurs du dernier kilomètre en auto-entrepreneur, n’ayant pas de contrat salarié avec les plateformes qui les emploient. En 2019, 27 % des licences de transport intérieur et 20 % des licences de transport communautaire ont été attribuées à des entreprises ayant un seul véhicule. De ce fait, certains interlocuteurs rencontrés par la mission ont souligné le caractère parfois informel de ce secteur, au risque d’une précarisation des travailleurs remplissant ces fonctions. Annexe VI - 20 - 20 Dans ce domaine, la loi d’orientation des mobilités (LOM) du 24 décembre 2019 a apporté des encadrements afin de mieux protéger les livreurs indépendants : une obligation de transparence pour les plateformes : communiquer avant chaque prestation, la distance couverte et le prix minimal garanti ; publier des indicateurs relatifs à la durée d’activité et au revenu des travailleurs ; un droit de refus de prestation pour les travailleurs des plateformes sans pénalité ; la possibilité pour les plateformes de conclure une charte de responsabilité sociale. Tableau 11 : Part des différents types de contrats des postes non annexes en 201513 Secteur d’activité Part d’apprentis Part de CDD Part de CDI E-commerce et vente à distance 0,7 % 6,6 % 59,2 % Commerce de détail 1,9 % 7,6 % 60,1 % Autres activités de détail 10,0 % 6,0 % 51,6 % Total commerce 3,4 % 7,3 % 58,5 % Transport de marchandises 0,3 % 6,3 % 68,6 % Auxiliaires de transport 0,6 % 4,3 % 76,9 % Prestataires logistiques 0,6 % 4,7 % 74,2 % Location 0,7 % 3,8 % 76,0 % Manutention 0,3 % 7,9 % 72,9 % Total logistique 0,4 % 5,8 % 70,7 % Source : Déclaration annuelle de données sociales (DADS) établissements, mission, pôle données de l’IGF. Tableau 12 : Caractéristiques des emplois (2014-2019). Secteur d’activité Contrat à durée limitée Nonsalariés A temps plein Commerce de détail hors automobile 11 % 17 % 76 % Transport de marchandises 9 % 8 % 96 % Entreposage et stockage (hors services auxiliaires des transports) 18 % 11 % 82 % Ensemble de l’emploi 13 % 12 % 81 % Source : France Stratégie à partir des enquêtes emploi 2008-2019 (INSEE), mission. 3.3. Les salaires nets moyens du commerce en ligne et du transport et de la logistique sont supérieurs à ceux du commerce de détail Les salaires annuels nets moyens ont été étudiés à partir de la déclaration annuelle des données sociales (DADS). On observe que le salaire net moyen est plus élevé de 25 % dans le commerce en ligne par rapport au commerce de détail et à l’artisanat commercial (cf. tableau 13). Au sein du commerce en magasin, le salaire net moyen est le plus élevé pour les magasins non alimentaires spécialisés et le plus faible pour les petites surfaces d'alimentation générale et magasins de produits surgelés. Ce différentiel entre le commerce en ligne et le reste du commerce pourrait s’expliquer par un recours plus important des entreprises du commerce en ligne aux prestataires. On observe notamment pour les pure players leaders un salaire net moyen plus important de 59 % par rapport à l’ensemble du commerce en ligne. La mission souligne ici que ces données ne sauraient être interprétées comme relevant les écarts de salaires à qualification égale. Elles permettent simplement de dégager des écarts moyens. 13 Les autres types de contrat comprennent : les contrats de travail temporaire (mission), les conventions de stage, les contrats aidés, les saisonniers, les vacataires, etc. Cf. https://www.insee.fr/fr/information/2407785 Annexe VI - 21 - 21 En considérant uniquement les emplois ordinaires (hors apprentis, emplois aidés et stagiaires), les constats diffèrent peu. On peut noter que le différentiel est le plus important pour l‘alimentation spécialisée et l’artisanat commercial qui emploient le plus d’apprentis (cf. 3.2). Néanmoins, les salaires nets moyens du transport et de la logistique sont également plus élevés que dans le commerce de détail et l’artisanat commercial (+ 6,5 %), ce qui implique que les emplois induits par le commerce en ligne ont aussi des salaires supérieurs au reste du commerce de détail. Certaines pistes d’explication, notamment dans l’importance du recours aux heures supplémentaires, ont pu être avancées, sans que la mission n’ait pu les apprécier faute de données. Il est probable également que les difficultés du commerce de détail pèsent sur le niveau des rémunérations de ses salariés. Ces données sont concordantes avec les données fournies par la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) : en 2017, le salaire annuel net moyen des salariés relevant de la convention collective de la vente à distance était supérieur de 3600 € au salaire annuel net moyen des salariés relevant de la convention collective du commerce de détail non alimentaire soit une hausse de 15 %. Annexe VI - 22 - 22 Tableau 13 : Salaires nets moyens par secteur d’activité en €. Secteur d’activité Emplois ordinaires14 Tous les emplois Différentiel Commerce en magasin 21 578 20 935 -3,0 % Commerce alimentaire en magasin 20 260 19 576 -3,4 % Alimentation spécialisée et artisanat commercial 19 256 17 866 -7,2 % Petites surfaces d'alimentation générale et magasins de produits surgelés 18 163 17 803 -2,0 % Grandes surfaces d'alimentation générale 20 865 20 555 -1,5 % Commerce non alimentaire en magasin 22 881 22 304 -2,5 % Grands magasins et autre magasins non alimentaires non spécialisés 21 466 21 187 -1,3 % Magasins non alimentaires spécialisés 22 957 22 362 -2,6 % Commerce hors magasin 24 237 23 774 -1,9 % dont e-commerce 27 172 26 374 -2,9 % dont pure players leaders 39 093 37 756 -3,4 % dont autres pure players 29 642 28 871 -2,6 % Commerce de détail et artisanat commercial 21 713 21 075 -2,9 % Transport 21 260 21 182 -0,4 % dont transport de marchandises 21 272 21 200 -0,3 % Logistique 27 232 26 919 -1,1 % Auxiliaires de transport 27 775 27 430 -1,2 % Entreposage 25 689 25 414 -1,1 % Manutention 29 634 29 430 -0,7 % Transport et logistique 22 554 22 437 -0,5 % Source : Base DADS postes (INSEE), mission, pôle données de l’IGF. 3.4. Le commerce en ligne ne se distingue pas du commerce de détail sur le type d’emploi néanmoins le transport et la logistique présentent un ratio d’ouvriers très élevés Les données des enquêtes emploi montrent que la part de diplômés du supérieur dans le commerce de détail est de 23 % soit la moitié de la moyenne nationale (cf. tableau 14). La part de diplômés du supérieur dans la logistique dépend fortement du secteur : 35 % dans l’entreposage/stockage, 13 % dans le fret (cf. tableau 15). La répartition des catégories socio-professionnelles montre que le commerce en ligne se caractérise par une part importante d’ouvriers (17 %) et de cadres (19 %) par rapport au reste du commerce de détail et de l’artisanat commercial (cf. tableau 16). Néanmoins, au sein du commerce de détail, la catégorie de l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial présente également des taux d’ouvriers élevés (33 %). Le transport et la logistique se caractérisent par un ratio d’ouvriers très élevé (52 %), notamment l’entreposage (64 %). En synthèse, l’emploi direct du commerce en ligne serait plus qualifié que celui du commerce de détail. Néanmoins, si on y intègre le transport et la logistique impliqués dans la chaîne de valeur du commerce en ligne, l’emploi induit est moins qualifié que le commerce de détail. Cela s’explique notamment par la nature apparentée industrielle des emplois de la logistique, relevée pas de nombreux experts interrogés par la mission. 14 Les emplois ordinaires excluent les apprentis, les emplois aidés et les stagiaires. Annexe VI - 23 - 23 Tableau 14 : Caractéristique des métiers du commerce de détail hors automobile. Métiers Part dans le secteur Diplômés du supérieur Maîtrise des magasins 18 % 32 % Vendeurs en habillement et accessoires, articles de luxe, de sport, de loisirs et culturels 12 % 23 % Caissiers 9 % 14 % Vendeurs généralistes 8 % 16 % Vendeurs en ameublement, équipement du foyer, bricolage 4 % 23 % Employés de libre-service 4 % 16 % Vendeurs en produits alimentaires 4 % 16 % Techniciens médicaux et préparateurs 3 % 8 % Attachés commerciaux 3 % 39 % Pharmaciens 3 % 97 % Ensemble du secteur 23 % Ensemble de l'emploi 40 % Source : France Stratégie, à partir des enquêtes emploi 2008-2019 de l’INSEE, (* : taux de croissance entre les périodes 2008-2013 et 2014-2019). Tableau 15 : Caractéristique des métiers du fret et de l’entreposage/stockage. Métiers Fret Entreposage/stockage Part dans le secteur Diplômés du supérieur Part dans le secteur Diplômés du supérieur Conducteurs routiers 56 % 4 % 0 % 0 % Conducteurs et livreurs sur courte distance 13 % 8 % 0 % 0 % Ouvriers non qualifiés de l'emballage et manutentionnaires 3 % 11 % 28 % 11 % Ouvriers qualifiés du magasinage et de la manutention 3 % 8 % 27 % 8 % Agents administratifs des transports 2 % 39 % 5 % 14 % Responsables logistiques (non cadres) 2 % 29 % 4 % 34 % Dirigeants de petites et moyennes entreprises 2 % 35 % 0 % 0 % Responsables magasinage 0 % 0 % 4 % 23 % Conducteurs routiers 0 % 0 % 3 % 3 % Ingénieurs et cadres de la logistique, du planning et de l'ordonnancement - - 2 % 72 % Ensemble du secteur - 13 % - 35 % Ensemble de l'emploi - 40 % - 40 % Source : France Stratégie, à partir des enquêtes emploi 2008-2019 de l’INSEE, (* : taux de croissance entre les périodes 2008-2013 et 2014-2019). Annexe VI - 24 - 24 Tableau 16 : Catégories socioprofessionnelles par secteur d’activité. Ensemble du commerce en magasin Autres CPIS PI Employés Ouvriers Commerce en magasin 1 % 7 % 10 % 71 % 11 % Commerce alimentaire en magasin 1 % 4 % 6 % 75 % 15 % Alimentation spécialisée et artisanat commercial 2 % 2 % 3 % 60 % 33 % Petites surfaces d'alimentation générale et magasins de produits surgelés 2 % 3 % 7 % 82 % 6 % Grandes surfaces d'alimentation générale 0 % 5 % 7 % 82 % 6 % Commerce non alimentaire en magasin 1 % 10 % 14 % 68 % 7 % Grands magasins et autre magasins non alimentaires non spécialisés 0 % 7 % 10 % 79 % 4 % Magasins non alimentaires spécialisés 1 % 10 % 14 % 67 % 7 % Commerce hors magasin 1 % 8 % 52 % 27 % 12 % dont e-commerce 2 % 19 % 21 % 41 % 17 % dont pure players leaders 2 % 55 % 15 % 17 % 12 % dont autres pure players 0 % 16 % 57 % 20 % 7 % Commerce de détail et artisanat commercial 1 % 7 % 13 % 68 % 11 % Transport 1 % 2 % 3 % 43 % 52 % Transport de marchandises 1 % 2 % 3 % 46 % 48 % Transport routier de voyageurs 0 % 2 % 3 % 6 % 89 % Déménagement 1 % 4 % 5 % 11 % 78 % Location 1 % 3 % 3 % 4 % 89 % Transport sanitaire 1 % 1 % 1 % 91 % 5 % Logistique 1 % 13 % 15 % 17 % 54 % Auxiliaires de transport 1 % 15 % 16 % 22 % 46 % Entreposage 0 % 11 % 15 % 10 % 64 % Manutention 0 % 7 % 12 % 8 % 73 % Transport et logistique 1 % 4 % 5 % 38 % 52 % Source : Base DADS postes (INSEE), mission, pôle données de l’IGF ; CPIS = cadres et professions intermédiaires supérieures, PI = professions intermédiaires. 4. L’automatisation des emplois les moins qualifiés de la logistique pourrait dégrader l’impact globalement positif du commerce en ligne sur l’emploi de ce secteur 4.1. La plupart des études concluent à un impact négatif du commerce en ligne sur l’emploi mais elles n’intègrent pas toujours l’impact positif sur la logistique La mission a recensé plusieurs travaux tendant à évaluer l’impact du développement du commerce en ligne sur l’emploi du commerce de détail, ou plus généralement l’évolution de l’emploi dans les secteurs concernés par le développement du commerce en ligne (cf. tableau 17). Les résultats montrent que le commerce en ligne ne crée pas d’emplois et la plupart concluent à de fortes destructions d’emplois néanmoins les études qui ont ces conclusions présentent des limites communes, auxquelles la mission a également été confrontée : les emplois en amont et aval du commerce en ligne, notamment la logistique, n’ont pas été pris en compte ou l’impact n’a pas pu être chiffré ; les gains en matière de prix pour le consommateur peuvent se répercuter dans d’autres secteurs et induire des créations d’emploi. Annexe VI - 25 - 25 Tableau 17 : Évaluations de l’évolution de l’emploi dans les secteurs concernés par le commerce en ligne Source Champ temporel Champ spatial Méthode Résultat Biagi et Falk (2016) 2002-2010 Dix pays européens Modèle Pas d’impact Mahjoubi (2019) 2018 France Comparaison des intensités en ETP du chiffre d’affait 2,2 emplois détruits pour 1 emploi créé Duthoit (2020) 2008-2019 Etats-Unis Comparaison des niveaux d’emploi du commerce en ligne et du commerce de détail 4,5 emplois détruits pour 1 emploi créé Mouradian et Kuhanathan (2020) 2009-2018 Sept pays européens Modèle En France : 7 emplois détruits pour 1 emploi créé (commerce de détail) 2 emplois détruits pour 1 emploi créé (commerce de détail et de gros) Mission 2010-2018 France Comparaison de l’évolution de l’emploi du commerce en ligne, du commerce de détail et du transport et de la logistique Évolution négative du commerce de détail (- 5 800 à – 15 600 ETP) Évolution positive du transport et la logistique (+ 9 200 à + 27 900 ETP) Source : Mission Federico Biagi et Martin Falk (2016) L’étude de Biagi et Falk, The impact of ICT end e-commerce activities on employment in Europe, utilise un modèle empirique. Sur la période 2002-2010, leurs travaux ne montrent pas d’effet significatif du commerce en ligne sur les secteurs manufacturiers et de service. Cependant, la période de l’étude semble difficilement extrapolable dans la mesure où le commerce en ligne était moins développé qu’aujourd’hui. Mounir Mahjoubi (2019) Le rapport Mahjoubi (novembre 2019), Amazon : vers l’infini et pôle emploi !, réalise une estimation du solde création/destruction d’emploi d’Amazon en France à partir de l’intensité en emploi du chiffre d’affaires. À chiffre d’affaires équivalent, les entrepôts Amazon embauchent 2,2 fois moins de salariés que les commerçants traditionnels, ce qui conduit à estimer que l’activité retail hors marketplace a supprimé 10 400 ETP dans le commerce de proximité. En intégrant la marketplace, le déficit serait de 7 900 emplois. Néanmoins, cette évaluation présente d’importantes limites méthodologiques. La méthodologie utilisée repose uniquement sur une comparaison entre la productivité CA/ETP (chiffre d’affaire/équivalent temps-plein) d’Amazon et celle du commerce traditionnel. Or, la mesure de l’activité par le chiffre d’affaires est un indicateur imparfaitement adapté au secteur du commerce, il est possible de réaliser un CA élevé mais une faible valeur ajoutée, des commerces proposant un service de qualité pour se différencier de la concurrence pourraient en revanche réaliser une valeur ajoutée plus élevée. Par ailleurs, le commerce en ligne génère des emplois en amont et en aval, notamment dans la chaine logistique qui doivent être considérés. Annexe VI - 26 - 26 Aurélien Duthoit (janvier 2020) L’article Retail in the U.S. : towards destructive destruction, publié au sein de la revue économique d’Euler Hermes, compare les 670 000 emplois détruits dans le commerce physique depuis 2008 aux 150 000 emplois créés dans le commerce en ligne sur la même période pour calculer le ratio de 4,5 emplois détruits par emplois créés. La pertinence de cette corrélation semble limitée, puisqu’elle n’est pas toute chose égale par ailleurs. L’application de cette méthode au marché français conduirait à conclure à un impact positif du commerce en ligne étant donné que l’emploi a continué d’augmenter dans le commerce de détail ces dix dernières années. Florence Mouradian et Ano Kuhanathan (novembre 2020) L’étude E-commerce : en marche vers la casse de l’emploi, commanditée par la députée européenne Leïla Chaibi et Les Amis de la Terre, utilise un modèle empirique inspiré de celui de Biagi et Falk. Les données utilisées sont relatives à la période 2009-2018. L’étude estime le solde d’emploi à – 114 426 pour le commerce de détail. Si on intègre le commerce de gros le solde passe à – 81 785. Les auteurs ne trouvent pas d’impact sur le transport de marchandises. Des échanges sont en cours avec la direction générale des entreprises pour expertiser ce chiffrage et vérifier la bonne inclusion des emplois du commerce en ligne dans le champ de l’étude. 4.2. L’analyse prospective montre que l’utilisation des nouvelles technologies représente un enjeu plus fort pour le commerce et la logistique que le développement du commerce en ligne même si la pression sur les marges pourrait imposer d’accélérer l’automatisation du commerce 4.2.1. L’automatisation et la robotisation pourraient avoir un impact fort sur le commerce et la logistique L’analyse prospective de l’impact du commerce en ligne sur l’emploi nécessite de prendre en compte le développement des nouvelles technologies : digitalisation, robotisation, développement de l’intelligence artificielle, etc. Selon les comptes des transports 2018, les entrepôts et plateformes logistiques (EPL) étaient très peu automatisés en 2016 : 5 % des EPL réalisaient au moins une opération logistique à partir d’un système entièrement automatisé. En revanche la mécanisation était plus répandue : 37 % des EPL. Entre 2015 et 2017, 59 % des EPL ont introduit un nouvel équipement ayant permis de modifier leur procédure logistique et leur performance. Selon l’association pour le développement de la formation professionnelle transport et logistique (AFT), la majorité des nouvelles technologies dans le champ des opérations logistiques visent : la mécanisation et l’automatisation dans les entrepôts, qui permettraient de réduire les coûts de manutention de 20 à 40 % ; la digitalisation des process, notamment les échanges de données ; l’utilisation de moyens de transport plus « intelligents » (chariots autorégulés dans les entrepôts, assistance à la conduite pour les transporteurs, etc). Annexe VI - 27 - 27 Selon une étude du Céreq15, ces dynamiques pourraient modifier fortement les conditions de travail et d’emploi du secteur de la logistique, qui se caractérise aujourd’hui par un fort besoin en main-d’œuvre ouvrière. Néanmoins, la logistique se caractérise aussi par de faibles marges et une compétition autour des coûts, qui conduisent à un rapport prudent à l’adoption de technologies pointues. À l’inverse, les tensions sur le marché du travail, l’augmentation des coûts du foncier et l’augmentation de la vitesse de rotation des marchandises sont des facteurs favorables à l’automatisation. En France, ces deux derniers facteurs semblent particulièrement prégnants. La logistique du commerce en ligne se prêterait ainsi particulièrement à l’automatisation : des colis petits et des commandes fréquentes ; une attente d’immédiateté du consommateur et une exigence de fiabilité des processus de traitement ; une pression sur les surfaces au sol nécessitant un compactage des surfaces dédiées à la logistique et un écoulement plus fluide des marchandises pour limiter le stockage ; une activité caractérisée par du travail de nuit et le dimanche et une volatilité des besoins en main d’œuvre (pics d’activité). Du point de vue de la qualité de l’emploi, l’automatisation permettrait de réduire la pénibilité du travail, soit en rendant les tâches moins lourdes pour l’opérateur, soit en automatisant les opérations les plus dangereuses. Selon l’étude du Céreq, cela ouvre la perspective d’une polyvalence accrue au sein des entrepôts. C’est ainsi qu’a pu être mis en place une attestation de qualification professionnelle d’agent polyvalent de la logistique. Un effort de formation reste néanmoins à faire pour accompagner la montée en compétence de la main d’œuvre. Du point de vue quantitatif, l’étude Roland Berger (2016) Of robots an men – in logistics estime que l’automatisation et la robotisation causeront une destruction d’emplois dans le secteur de la logistique à hauteur de 40 % des effectifs soit 225 000 emplois en France, par analogie avec l’industrie automobile. Les auteurs constatent que le coût horaire d’un robot dans la logistique est de 18-20 €/h contre 17-18 €/h pour un employé en 2016 et qu’il devrait être conduit à baisser. Néanmoins, la robotisation implique une automatisation de gestes largement effectués par l’être humain aujourd’hui. Ces technologies sont de plus en plus disponibles mais la question du rythme de leur diffusion se pose. L’automatisation semble en revanche bien engagée. Le rapport McKinsey Global Institute16 sur la prospective à 2030 du travail et des emplois en Europe évalue l’impact de l’automatisation à - 7 % soit 1,4 million d’emplois dans les secteurs de la vente et des services avec un baisse plus limitée de - 0,1 % pour le commerce de gros et de détail. Dans le transport et l’entreposage, la baisse est évaluée à – 3,3 %. À titre d’illustration, des réflexions sont en cours, sur le périmètre du commerce de détail alimentaire, pour y chiffrer les impacts en emploi de l’automatisation. Le rapport (2020) Modélisation prospective de l’emploi dans le secteur de la distribution alimentaire de Badot, Lemoine et Abadie éclaire l’impact de la mécanisation sur le commerce de détail en modélisant plusieurs scénarios prospectifs de l’évolution du commerce de détail alimentaire17. La mission juge ce travail éclairant dans le cadre d'un bilan à date des flux de création/destruction d'emploi du commerce en ligne cumulés entre commerce de détail et logistique, alors que l’automatisation de ces activités reste encore peu développée. Chaque scénario est associé à 15 Céreq (2020) De l’influence du numérique sur les compétences dans les entrepôts de logistique. 16 McKinsey Global Institute (juin 2020) The future of work in Europe. 17 Les auteurs utilisent la méthode Delphi, qui a pour but de mettre en évidence des convergences d’opinions et de dégager certains consensus sur des sujets précis, souvent avec un caractère prospectif important, grâce à la consultation d’experts retenus pour leur connaissance du sujet visé et leur légitimité. Une fois les scénarios déterminés par le groupe d’experts, la méthode consiste ensuite à attribuer à chaque scénario une probabilité d’advenir et un résultat, calculés à partir des données existantes. Annexe VI - 28 - 28 une probabilité d’occurrence en 2024 et 2029 et à un solde d’emplois créés ou détruits (cf. tableau 18). Tableau 18 : Probabilité d’occurrence et impacts sur l’emploi des scénarios d’évolution du commerce alimentaire. Scénario Impact sur l’emploi en 2024 Probabilité 2024 Impact sur l’emploi en 2029 Probabilité 2029 1. L’hypermarché devient une plateforme combinant vente et logistique, organisant drive et drive-piéton et assurant des livraisons + 733 50 % + 733 10 % 2. La distribution alimentaire va se développer de plus en plus à travers des formats de proximités et bios, notamment en milieu urbain + 33 516 50 % + 12 640 90 % 3. Les formats de la grande distribution vont muter en lieux de destination multifonctionnelle + 27 867 50 % + 40 441 50 % 4a. Les formats de proximité deviennent « phygitalisés » + 33 517 50 % + 12 641 90 % 4b. Le tiers-lieu multifonctionnel combine un lieu de destination physique et une communauté virtuelle + 27 922 50 % + 40 516 50 % 5. La supérette s’accole au flux et mute à terme en drive piéton avec quelques rayons en libre-service - 8 051 50 % - 8 051 90 % 6a. L’hypermarché devenu une plateforme combinant vente et logistique, organisant drive et drive-piéton et assurant des livraisons est organisé en système de contrats d’agence - 1 214 50 % - 1 214 10 % 6b. La supérette s’accole au flux et mute à terme en drive piéton pouvant faire à la marge de la livraison et s’organise en relations d’agence - 8 860 50 % - 8 860 90 % 7. L’État combinera accompagnement des évolutions du secteur de la distribution et réglementations contraignantes pour préserver le welfare + 91 770 10 % + 49 706 10 % 8. Les formats de la distribution alimentaire intégreront dans leur stratégie et dans leur mix les attentes sociétales et environnementales + 30 633 50 % + 30 633 90 % 9a. La distribution alimentaire va muter vers le e-commerce pur - 5 009 10 % - 5 009 50 % 9b. Intelligence artificielle, réalité augmentée, automatisation et robotisation vont organiser la vente de produits dans le point de vente physique sans personnel - 133 466 10 % - 133 466 90 % Source : Rapport Badot, Lemoine et Abadie (août 2020), mission. Trois scénarios (5, 6 et 9) entraînent des destructions d’emplois pouvant aller de - 2 % à horizon 2024 à - 18 % à horizon 2029 de l’emploi actuel dans la branche. Le scénario ayant un impact le plus négatif sur l’emploi est celui de l’automatisation et de la robotisation. Sa probabilité à horizon 2029 est estimée à 90 %. Annexe VI - 29 - 29 4.2.2. À l’avenir, la pression exercée par le commerce en ligne pourrait accélérer l’automatisation et donc les pertes d’emploi La mission tire plusieurs enseignements des analyses des évolutions de l’emploi dans le commerce en ligne, le commerce physique et la logistique : le développement du commerce en ligne a des répercussions sur les secteurs du commerce de détail et de la logistique qui représentent environ 15 % des emplois en France ; entre 2010 et 2018, le développement du commerce en ligne s’est fait en parallèle avec le développement des emplois dans le commerce de détail. Toutefois, l’essentiel de ce développement est le fait du commerce alimentaire, dans un contexte où les Français ont souhaité privilégier le recours à des circuits plus courts et qualitatifs, ce dont a bénéficié le commerce de bouche indépendant. Les emplois dans les grandes surfaces ont commencé à baisser de façon importante entre 2016 et 2018 (- 12 %) ; au cours de la même période, les emplois dans le secteur de la logistique et de la livraison se sont développés rapidement, en partie sous l’effet du développement du commerce en ligne (commerce de biens mais aussi livraison de repas). Dans les prochaines années, il est probable que le commerce en ligne continue à gagner des parts de marché sur le commerce de détail non alimentaire. Si cette hausse est non régulée, le commerce traditionnel pourrait être mis en difficulté et chercher à utiliser tous les leviers pour assurer sa pérennité : hausse des prix aux consommateurs, durcissement des négociations commerciales avec les fournisseurs, réduction des emplois en utilisant davantage l’automatisation des entrepôts et des caisses enregistreuses, ce qui réduirait fortement les embauches dans un des secteurs les plus importants, notamment pour les jeunes et les non-qualifiés. Ce scénario se traduirait cependant par une hausse d’emploi dans la logistique. Néanmoins, la hausse des volumes dans les entrepôts pourrait se traduire par une automatisation, devenue rentable, qui entraînerait des pertes d’emplois mais un emploi plus qualifié. La livraison du dernier kilomètre n’est a priori pas affecté par l’automatisation, elle correspond cependant à des emplois s peu qualifiés et précaires. Dans cette perspective, la forte hausse des emplois que ce secteur a connu ces dernières années pourrait ralentir. Un développement non régulé du commerce en ligne pourrait donc avoir des conséquences négatives sur l’emploi, surtout dans un contexte de stagnation de la croissance et donc de la consommation, qui seraient surtout visibles dans les villes petites et moyennes pour qui la fonction de centralité commerciale est particulièrement importante. ANNEXE VII Responsabilité sociétale du commerce en ligne SOMMAIRE 1. LES ACTEURS DU COMMERCE EN LIGNE FONT FACE AUX ATTENTES NOUVELLES DE LEURS PARTIES PRENANTES...........................................................................................1 1.1. Des candidats et des salariés attentifs à leurs conditions de travail et à ce que la « marque employeur » des recruteurs en dit .......................................................................1 1.2. Des partenaires commerciaux et des sous-traitants, contraints d’adapter leur modèle d’affaires et leurs conditions de travail, qui appellent à des relations commerciales plus équilibrées avec les plateformes ........................................................2 1.3. Des investisseurs plus exigeants à l’égard des performances extra financières des émetteurs ....................................................................................................................................3 1.4. Des donneurs d’ordre plus attentifs à la maitrise des risques éthiques, sociaux et environnementaux liés à leur chaîne de valeur..............................................................3 1.5. Des consommateurs et des citoyens aux attentes évolutives, sensibles aux nouvelles opportunités offertes par le commerce en ligne mais aussi à l’impact environnemental, économique et social de leurs achats .................................................5 2. EN ÉCHO À CES ATTENTES, DES ACTEURS DU COMMERCE EN LIGNE S’ENGAGENT SOUVENT EN ORDRE DISPERSÉ.............................................................................................7 2.1. Différents outils sont déjà à la disposition des acteurs qui souhaitent conduire des politiques de responsabilité sociétale et en rendre compte ..................................8 2.1.1. Plusieurs acteurs du commerce en ligne ont rejoint les initiatives interprofessionnelles en faveur de l’engagement des entreprises....................8 2.1.2. Des collectifs portés par des entreprises du commerce en ligne ou par les pouvoirs publics ont abouti à l’élaboration de référentiels RSE adaptés à leurs métiers...............................................................................................................................9 2.1.3. Les entreprises du commerce en ligne qui veulent attester de la réalité de leurs engagements peuvent ainsi recourir à des labels et des certifications, aujourd’hui trop nombreux pour être lisibles.........................................................10 2.2. Les engagements environnementaux des acteurs du commerce en ligne, d’ampleur et d’ambitions très variées, portent principalement sur le climat.....11 2.2.1. Quelques objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, dont la lisibilité souffre de la multiplicité et de la fragilité des outils de mesure .................................................................................................................................11 2.2.2. La sobriété énergétique et le recours aux énergies renouvelables sont mis en avant.....................................................................................................................................13 2.2.3. L’usage de véhicules plus propres et mieux utilisés, donnant cependant rarement lieu à des engagements suivis, chiffrés et mesurables....................13 2.2.4. Peu d’engagements significatifs en faveur de la préservation de la biodiversité ..............................................................................................................................14 2.2.5. Pour l’économie circulaire, une prise en compte de la réduction et la valorisation des déchets....................................................................................................14 2.2.6. Une mise en avant de la responsabilité du consommateur...............................15 2.3. Les acteurs du commerce en ligne qui s’engagent pour la santé au travail et contre les discriminations sont surtout les enseignes omnicanal............................16 2.3.1. Pour la santé, la sécurité et la qualité de vie au travail......................................16 2.3.2. Pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, la diversité et contre les discriminations...........................................................................................16 2.4. Plusieurs chartes visent à organiser les relations entre les acteurs du commerce en ligne et leurs partenaires commerciaux........................................................................17 2.5. Certains acteurs du commerce en ligne s’engagent enfin dans diverses initiatives philanthropiques .....................................................................................................18 2.5.1. En faveur de la lutte contre l’exclusion ......................................................................18 2.5.2. En faveur de l’insertion professionnelle .....................................................................18 2.5.3. En faveur de la sauvegarde des commerces de proximité.................................19 3. LES IMPACTS DU COMMERCE EN LIGNE SUR LA SOCIÉTÉ APPELLENT DES DÉBATS CITOYENS, DES EXPÉRIMENTATIONS ET DES ENGAGEMENTS ..............20 3.1. Ouvrir le débat et organiser le dialogue avec les acteurs du commerce en ligne dans les territoires qu’il transforme et engager une concertation nationale ......21 3.2. Un label pour reconnaitre les acteurs engagés et faciliter les choix des consommateurs .............................................................................................................................22 3.2.1. Un label pour distinguer les acteurs engagés pour un commerce en ligne durable.......................................................................................................................................22 3.2.2. Un label applicable à tous les acteurs du commerce en ligne..........................23 3.2.3. Un label exigeant, fixant l’objectif significativement au-dessus des pratiques actuelles...............................................................................................................24 3.2.4. La gouvernance du label confiée à une commission ad hoc après audit d’un tiers indépendant..................................................................................................................28 Annexe VII - 1 - 1 Le développement du commerce en ligne remet profondément en cause les équilibres économiques, sociaux et sociétaux du commerce et de la livraison. Les conséquences de ces évolutions sur l’ensemble de la société – salariés, consommateurs, environnement, économie, territoires, etc. – doivent être observées et anticipées, tant pour en maitriser les risques que pour en saisir les opportunités. Les technologies du commerce en ligne multiplient en effet dans des proportions inédites les opportunités de vente pour tout vendeur, et d’achat pour tout acheteur. Les effets de ces transformations sur la vie quotidienne soulèvent des enjeux importants, qui doivent donner lieu à une analyse attentive et à un débat ouvert. 1. Les acteurs du commerce en ligne font face aux attentes nouvelles de leurs parties prenantes À l’instar de toute activité économique aujourd’hui, le commerce en ligne fait face aux attentes nouvelles de ses parties prenantes internes – salariés, investisseurs, fournisseurs – et externes : donneurs d’ordre, consommateurs, citoyens, pouvoirs publics. 1.1. Des candidats et des salariés attentifs à leurs conditions de travail et à ce que la « marque employeur » des recruteurs en dit Le développement du commerce en ligne contribue à l’émergence de nouveaux métiers. Ces opportunités suscitent des attentes de la part des demandeurs d’emploi et des salariés de ces secteurs, qui offrent des conditions de travail et des perspectives professionnelles contrastées. Les effets du commerce en ligne sur l’emploi sont traités à l’annexe VI. En amont de la commande, les nouveaux métiers du marketing digital, de la gestion des données ou de l’optimisation des systèmes d’information offrent des opportunités de mobilité et de progression. Ils bénéficient des rémunérations attractives de l’économie numérique et sont principalement ouverts à des candidats diplômés de l’enseignement supérieur. En aval de la commande, de nombreux emplois de préparateurs de commande ou opérateurs en entrepôt offrent des opportunités à des candidats peu ou pas qualifiés, souvent dans des territoires en déprise où le chômage est élevé. Les niveaux de rémunération, la nature des missions et les perspectives de carrière sont variables, même si des fédérations d’entreprises évoquent des rémunérations et des progressions plus favorables que dans le commerce traditionnel. Des sociologues et des responsables syndicaux rencontrés par la mission ont souligné la nature répétitive et souvent peu motivante des tâches exécutées en entrepôt, ce que le niveau de l’accidentalité12 et le niveau de turn over peuvent confirmer. De plus, le recours à l’intérim limite la part des collaborateurs protégés par un contrat de travail stable. S’agissant de la logistique des derniers kilomètres, son expansion à conduit de nombreuses personnes en recherche d’emploi à s’y impliquer comme autoentrepreneurs, qui peuvent être soumis à des conditions de travail très difficiles et précaires, sans bénéficier du droit du travail applicable aux salariés. 1 Dans le secteur du transport et de la logistique, selon des statistiques de l’Assurance maladie, on recense globalement en moyenne 30 accidents du travail par million d’heures travaillées. À titre comparatif, tous secteurs confondus à l’échelle nationale, le taux de fréquence est de 24,3. 2 Selon l’INRS, « Dans les plateformes logistiques, les manutentions manuelles et le port de charges sont les premières causes d’accidents du travail (…) Quand le travail se déroule sous contrainte de temps et/ou dans des organisations très rigides, il s’accompagne de gestes répétitifs qui sont des facteurs de TMS, de même que de positions de travail contraignantes. Le travail dans le froid, le manque de marge de manœuvre, le stress favorisent le développement de ces Annexe VII - 2 - 2 La rapidité de ces transformations et ces contrastes entre les opportunités offertes par le développement du commerce en ligne nourrissent des interrogations et des controverses sur la responsabilité sociale de ces employeurs et sur la nature même de leurs activités. Le choix de la convention collective en est une illustration : Amazon France Logistique est ainsi passé en 2019 de la convention collective du commerce de détail non alimentaire (CDNA) – après avoir abandonné celle du commerce à distance – à celle du transport routier (TR), dont les règles en matière d’horaires de travail sont moins favorables. La performance sociale des employeurs, en tant qu’élément de la marque employeur, donc de l’attractivité d’une entreprise sur le marché du travail, donne lieu à des notations. Plusieurs plateformes numériques d’évaluation de la responsabilité sociale3 proposent par exemple une note élaborée à partir d’avis enregistrés en ligne par les candidats, stagiaires, apprentis, salariés et anciens salariés des entreprises. Les résultats sont à interpréter avec prudence, compte tenu des démarches conduites par certaines entreprises visant à contrôler leur e-réputation. Des classements ou des index distinguent les entreprises recueillant les avis les plus positifs. S’agissant des acteurs du commerce électronique et de la logistique, et au regard des avis enregistrés par les salariés, on observe ainsi que Veepee, FM Logistic et ID Logistics figurent dans l’Index « At Work » HappyIndex® de ChooseMyCompany, construit à partir des avis enregistrés par les salariés ; Cdiscount, Bolloré transport & logistics, FM Logistic et Gefco figurent dans l’Index « Trainees » HappyIndex®, construit à partir des avis enregistrés par les stagiaires ; Amazon figure en 2021 au vingt-deuxième rang du classement du meilleur employeur français établi par Glassdoor, tous secteurs d’activité confondus. 1.2. Des partenaires commerciaux et des sous-traitants, contraints d’adapter leur modèle d’affaires et leurs conditions de travail, qui appellent à des relations commerciales plus équilibrées avec les plateformes Le développement du commerce en ligne s’appuie largement sur celui des places de marché, qui se rémunèrent sous la forme d’une commission perçue sur la transaction, au même titre que tout apporteur d’affaires. Les vendeurs tiers inscrits sur ces places de marchés sont donc contraints d’intégrer dans leur modèle d’affaires le coût de cette commission. L’accès à ces places de marché représente pour les vendeurs tiers dont les produits sont compétitifs une opportunité, compte tenu de l’exposition qu’il peut leur offrir. La concentration des plateformes numériques est cependant telle que des vendeurs tiers peuvent se trouver dans une relation commerciale asymétrique vis-à-vis de la place de marché et de forte dépendance, dès lors que celle-ci les met en relation avec l’essentiel de leur clientèle et qu’un déréférencement aurait un impact immédiat important sur leur chiffre d’affaires (cf. annexe II). C’est à la lumière de ces risques qu’il convient d’apprécier les efforts entrepris pour multiplier les places de marché indépendantes, soutenues par les pouvoirs publics ou portées par des collectifs de petites et moyennes entreprises (PME) françaises. C’est pourquoi des demandes sont aujourd’hui adressées aux plateformes du commerce en ligne afin de normaliser leurs pratiques commerciales avec leurs vendeurs. troubles. En contribuant à l’intensification du travail et à la réduction des marges de manœuvre dont disposent les opérateurs, le développement du guidage vocal peut favoriser des risques d’atteinte à la santé psychique ». 3 Par exemple Choosemycompagny, Equally Work, ou Glassdoor. Annexe VII - 3 - 3 1.3. Des investisseurs plus exigeants à l’égard des performances extra financières des émetteurs Indicateur du niveau d’insertion d’une entreprise dans son environnement économique et social, et, pour cette raison, indicateur du niveau de résilience d’une entreprise, la mesure de la performance extra financière est aujourd’hui plus souvent prise en considération sur les marchés financiers. Le contexte actuel du développement de la finance responsable y contribue. Fin 2019, l’encours de la gestion Investissement Responsable en France, se fondant sur un examen des performances extra financières, s’établit à 1 861 milliards d’euros, contre 1 458 milliards d’euros fin 20184. Les notes attribuées par les agences de notation extra financière aux acteurs du commerce en ligne sont rarement rendues publiques. Elles le sont, par les entreprises évaluées, lorsque l’évaluation leur est favorable. Ainsi, le Groupe Casino a-t-il pu mettre en évidence en juin 2020 le fait que l’agence de notation Vigeo Eiris lui a attribué la meilleure note des distributeurs européens5. Certaines agences de notation rendent cependant public le résultat de leurs évaluations. Ainsi, le Carbon Disclosure Project (CDP) recense les engagements des entreprises et publie une note annuelle sur la base des informations collectées auprès d’elles relatives à leur contribution à la lutte contre le changement climatique (cf. tableau 1). Les acteurs implantés sur le territoire (distributeurs omnicanal, Groupe La Poste) sont plus attentifs à ces évaluations que les pure players. Tableau 1 : Notes « Changement climatique » publiées par le CDP pour quelques acteurs du commerce en ligne Source : CDP. La note F signifie que les informations fournies par l’entreprise sont insuffisantes pour établir une évaluation. 1.4. Des donneurs d’ordre plus attentifs à la maitrise des risques éthiques, sociaux et environnementaux liés à leur chaîne de valeur Certaines agences de notation extra financière délivrent des évaluations de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) destinées aux donneurs d’ordre, qui peuvent ainsi s’assurer de la qualité du contenu éthique, social et environnemental de leurs approvisionnements. Si ces évaluations ne sont pas toujours rendues publiques, les entreprises les mieux notées peuvent choisir de le faire valoir. Ainsi, les logisticiens ID Logistic et Staci affichent une médaille Ecovadis « Silver » (top 25 % des entreprises, tous secteurs confondus) et les logisticiens FM Logistic, Groupage express de Franche-Comté (GEFCO) et Legendre une médaille Ecovadis « Gold » (top 5 %). 4 Cf. La gestion Investissement responsable. Données d’enquête à fin 2019, AFG, mai 2020, sur afg.asso.fr. 5 Cf. Le groupe Casino classé premier distributeur européen pour sa politique et engagements RSE par Vigeo Eiris, sur groupe-casino.fr. Annexe VII - 4 - 4 Les évaluations réalisées par Ecovadis permettent par ailleurs de rendre compte de la performance extra financière des entreprises d’un secteur donné (cf. graphique 1), dès lors que le nombre d’entreprises évaluées permet la production de statistiques significatives – ce qui n’est pas le cas des entreprises relevant du commerce de détail et du commerce en ligne. Ainsi, il apparait que : les performances RSE des entreprises européennes de la chaîne logistique sont plus élevées que celles des entreprises non européennes des mêmes secteurs ; les performances environnementales et sociales des entreprises françaises de ces secteurs sont plus élevées que celles des entreprises européennes des mêmes secteurs ; tant à l’échelle internationale qu’européenne ou française, les performances RSE des entreprises du transport routier de marchandises se situent significativement en dessous de la moyenne des autres secteurs ; les évaluations des entreprises françaises du transport routier de marchandises portant sur les risques de corruption, sur les pratiques anticoncurrentielles et sur la gestion responsable de l’information se situent en dessous de la moyenne mondiale des entreprises du même secteur. Graphique 1 : Notes Ecovadis moyennes selon le secteur d’activité et la zone géographique 43,7 41,0 44,4 42,2 47,5 44,7 49,2 46,9 48,5 45,5 49,5 49,1 30 35 40 45 50 55 Tous secteurs Transports routiers de marchandises Magasinage et entreposage Services annexes des transports Score global Ecovadis Monde Union européenne France 44,7 42,0 44,8 42,2 49,1 47,0 51,8 50,0 48,9 49,0 52,6 51,2 30 35 40 45 50 55 Tous secteurs Transports routiers de marchandises Magasinage et entreposage Services annexes des transports Score Environnement Ecovadis Monde Union européenne France 45,8 43,6 47,7 44,4 49,5 46,8 51,7 48,5 51,2 47,7 53,2 52,0 30 35 40 45 50 55 Tous secteurs Transports routiers de marchandises Magasinage et entreposage Services annexes des transports Score Social / Droits humains Ecovadis Monde Union européenne France Annexe VII - 5 - 5 Source : Ecovadis, novembre 2020, à partir de 122 373 évaluations portant sur 71 333 entreprises (34 524 en UE, 9 557 en France) dont : 3 973 évaluations portant sur 2 586 entreprises (1 149 en EU, 263 en France) relevant du secteur Transports routiers de marchandises (classification ISIC 4923) ; 599 évaluations portant sur 368 entreprises (140 en UE, 32 en France) relevant du secteur Magasinage et entreposage (classification ISIC 521) et 2 551 évaluations portant sur 1 623 entreprises (599 en UE, 116 en France) relevant des secteurs Activités de services annexes des transports terrestres et Autres activités annexes des transports (classification ISIC 5221 et 5229). 1.5. Des consommateurs et des citoyens aux attentes évolutives, sensibles aux nouvelles opportunités offertes par le commerce en ligne mais aussi à l’impact environnemental, économique et social de leurs achats Le développement du commerce en ligne est une tendance de fond, et il importe de considérer le phénomène au regard de l’évolution des pratiques et des perceptions des consommateurs et des citoyens. Selon l’Obsoco6, le modèle de consommation hérité des Trente Glorieuses est en crise, d’un double point de vue économique et écologique. La complexification et la fragmentation des attentes des consommateurs, qui résultent d’une évolution des modes de vie, engendrent une « mosaïque » de marchés plus pointus. Dans ce contexte, on peut poser l’hypothèse que l’offre servicielle, i.e. associant un service, tend à prendre le pas sur la seule transaction du produit. Les hypermarchés voire les centres commerciaux sont confrontés pour un nombre croissant d’entre eux à une relative désaffection des consommateurs, alors que le commerce en ligne apparaît plus attractif (cf. annexe II.). Par ailleurs un nombre croissant de consommateurs en situation de pauvreté se tournent vers le commerce en ligne C to C (consumer to consumer, du consommateur au consommateur), plutôt que le B to C et les personnes en situation de grande pauvreté n’ont quant à elles pas la possibilité de commander par ordinateur ou par téléphone. 6 L’Observatoire Société & Consommation, qui travaille sur les mutations de la société de consommation. 41,1 37,1 41,9 41,6 44,0 39,2 45,5 44,8 43,0 37,0 42,6 44,2 30 35 40 45 50 55 Tous secteurs Transports routiers de marchandises Magasinage et entreposage Services annexes des transports Score Ethique des affaires Ecovadis Monde Union européenne France 37,3 34,5 35,7 35,0 40,9 37,6 40,1 39,5 42,4 37,7 39,5 41,4 25 30 35 40 45 50 Tous secteurs Transports routiers de marchandises Magasinage et entreposage Services annexes des transports Score Achats responsables Ecovadis Monde Union européenne France Annexe VII - 6 - 6 Du point de vue des organisations de défense des consommateurs, le commerce en ligne soulève des enjeux dans la lignée de ceux qui justifient leur vigilance en d’autres domaines, et leurs préoccupations font écho à l’action de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour protéger la population. La première association de défense des consommateurs de France (UFC) porte une appréciation positive sur le développement du commerce en ligne en ce qu’il donne accès à une gamme de produits plus large à des prix plus bas (des centaines de millions de références contre des centaines de milliers dans un hypermarché), apporte davantage de transparence et de meilleurs services7. Toutefois, l’UFC est attachée à la diversité des formes de commerce pour laisser le choix aux consommateurs et à une concurrence loyale entre elles. Elle est préoccupée par les problèmes récurrents de nonrespect des normes UE, voire la dangerosité de nombreux produits proposés notamment les jouets et les bijoux fantaisie. Pour régler ces difficultés, elle demande des mesures réglementaires et non des engagements des opérateurs jugés insuffisants (cf. annexe III). Dans le même temps, une autre approche se fait jour pour interroger les modèles économiques, sociaux et environnementaux de nos modes de consommation actuels. Mis en exergue dans le débat public par des organisations de la société civile comme les Amis de la Terre, mais aussi des fédérations professionnelles comme la Confédération des Commerçants de France, ces questionnements sont partagés à des degrés et sur des points divers par une partie de la population. Ils correspondent à une sensibilité croissante quant à des enjeux variés qui font appel à l’exercice de la citoyenneté. Ainsi des préoccupations écologiques, sociales ou industrielles s’expriment quant à l’origine et à la quantité des biens consommés, à l’impact de la consommation sur le dérèglement climatique, à la relocalisation de tout ou partie des chaînes de valeur, à la souveraineté des données. Si ces attentes de prise en compte des externalités négatives ne sont pas spécifiques au commerce en ligne, elles le concernent aussi. Dans des pays où la technologie mobile et le commerce en ligne sont largement répandus parmi la population, comme la Chine, certains de ces questionnements émergent rapidement (cf. annexe VIII). En France, l’application Moralscore s’est développée depuis 2018 sur la promesse d’aider les consommateurs « à consommer de manière plus éthique », en se fondant sur de nombreux critères destinés à classer les entreprises selon les valeurs et les priorités choisies par les utilisateurs. Dans la catégorie « Acheter de la tech en ligne »8, qui parait la catégorie la plus concernée par les acteurs du commerce en ligne, son référentiel d’évaluation, fondé sur l’analyse d’une sélection d’entreprises à travers une quarantaine de critères9, place par exemple Back Market10 en tête, avec un score de 65, suivi de Darty (58), Fnac (56), Rakuten (53), LDLC (50), Boulanger (43), Amazon (43), Cdiscount (42) et AliExpress (40). 7 Cette satisfaction se reflète dans une enquête conduite en juin 2019 qui montre que 94 % des consommateurs interrogés sont satisfaits du commerce en ligne, résultat en hausse par rapport à l’enquête conduite en 2016. Et le fait de passer par des acteurs qui ont également des magasins est rassurant pour 46 % des consommateurs. 8 Acheter de la tech en ligne, sur moralscore.org. 9 Méthodologie, sur moralscore.org. 10 Site de vente en ligne qui propose des produits high tech reconditionnés. Annexe VII - 7 - 7 Ces observations ne permettent pas de tirer des conclusions univoques. Des contradictions existent entre le consommateur séduit par un choix abondant de produits au meilleur prix, livrés rapidement et le citoyen préoccupé par la dévitalisation des centres-villes et la nécessaire réindustrialisation du pays. La question du prix demeure un critère majeur, surtout pour les ménages modestes11. Cette tendance pourrait être renforcée par un contexte économique tendu et encourager l’essor du commerce de seconde main. La montée en puissance du commerce électronique C2C, donc le recours à des biens de seconde main, s’explique comme on l’a vu par les difficultés de pouvoir d’achat que rencontrent un nombre croissant de nos concitoyens mais aussi par l’aspiration émergente d’une partie de la population à des modes de vie compatibles avec la finitude des ressources. La crise de la Covid-19 intensifie des interrogations et des aspirations qui, si elles se traduisent de manière visible par des oppositions à l’implantation de très grands entrepôts, ne sauraient y être réduites. À travers l’intérêt croissant d’une partie de la jeunesse pour l’économie du partage et de la fonctionnalité, et plus généralement de l’attention nouvelle portée aux biens communs, plusieurs signaux faibles indiquent une intensification de l’attention voire de l’attente sociétale en la matière, en écho aux systèmes de valeur et aux relations au monde. Les engagements en matière de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), présentés ci-après, montrent qu’un nombre croissant d’entreprises du commerce en ligne et de la logistique ont pris la mesure du sujet pour leur compétitivité sur les marchés, tandis que nombre de collectivités et d’acteurs se mobilisent pour la revitalisation de l’économie territoriale. 2. En écho à ces attentes, des acteurs du commerce en ligne s’engagent souvent en ordre dispersé Le recensement des engagements volontaires des acteurs du commerce en ligne, commerçants et acteurs de la chaîne logistique, suppose l’analyse de sources multiples : initiatives des fédérations professionnelles ; déclarations de performance extra financière (DPEF) ; rapports de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) publiés volontairement ; sites internet des sociétés ; déclarations publiques des dirigeants d’entreprise ; signatures de manifestes ; labels ; certifications ; évaluations par les parties prenantes. Des engagements dont la mise en œuvre n’est pas vérifiée s’ajoutent aux engagements donnant lieu à une vérification par un tiers indépendant, voire par un certificateur. Des intentions générales et floues s’ajoutent aux objectifs chiffrés. La profusion de documentation mettant en avant la contribution de chacun aux objectifs de développement durable témoigne d’une prise de conscience par les acteurs du commerce en ligne de la réalité de l’attente de leurs parties prenantes. Mais, faute de dispositif systématique de vérification et de suivi, elle ne démontre pas l’existence d’une intention homogène de l’ensemble de ces acteurs de maîtriser les impacts économiques, sociaux et environnementaux de leur activité. 11 Ainsi selon une enquête de l’Obsoco, 80 à 85 % des consommateurs souhaitent acheter des produits locaux, parmi ceux-ci les trois-quarts seraient prêts à les payer plus cher mais 10 % seulement de ces derniers prêts à payer 10 % plus cher. Et entre le déclaratif et le passage à l’acte existe un écart. Annexe VII - 8 - 8 Les informations ainsi collectées permettent d’établir une typologie des actions et des objectifs dont les entreprises rendent compte. La mesure de l’impact de l’activité de l’entreprise sur l’environnement, la société ou l’économie est quant à elle plus difficile et beaucoup plus rare. Le rapport d’impact12 présenté par FM Logistic en 2019, tendant à évaluer l’impact environnemental et socio-économique de l’activité du logisticien, fait figure d’exception. Parmi les acteurs du commerce en ligne rencontrés par la mission, Cdiscount a également indiqué prévoir un diagnostic de l’empreinte socio-économique de son activité. 2.1. Différents outils sont déjà à la disposition des acteurs qui souhaitent conduire des politiques de responsabilité sociétale et en rendre compte De nombreux acteurs du commerce en ligne font déjà valoir une démarche intégrée de la responsabilité sociétale de leur entreprise. Celle-ci peut se traduire par la publication d’informations extra financières, dans la DPEF ou dans des rapports publiés volontairement lorsque l’entreprise n’est pas soumise à l’obligation de publier une DPEF13, l’adoption et la promotion d’une charte, la formation des salariés aux enjeux de la RSE, et la désignation de référents RSE dans les directions de l’entreprise. Pour illustrer l’intégration des enjeux de RSE dans la stratégie de leur entreprise, deux acteurs du commerce omnicanal (Groupe Fnac Darty et Groupe Casino) font valoir la prise en compte de la performance RSE dans la rémunération des dirigeants. 2.1.1. Plusieurs acteurs du commerce en ligne ont rejoint les initiatives interprofessionnelles en faveur de l’engagement des entreprises Plusieurs acteurs du commerce en ligne prennent part à des initiatives interprofessionnelles en faveur de l’engagement des entreprises, tant à l’échelle internationale qu’aux niveaux national ou local. À l’échelle internationale, le Pacte mondial des Nations unies (Global Compact) est un cadre d’engagement volontaire lancé en 2000 par lequel des entreprises sont invitées à respecter dix principes touchant les droits humains, les normes du travail, l’environnement et la lutte contre la corruption. Les adhérents doivent attester chaque année de leur mise en œuvre effective de ces principes. Parmi les 1 280 entreprises françaises membres du Pacte mondial14, on compte plusieurs acteurs du commerce en ligne (dont La Redoute, Leroy Merlin, Auchan, Groupe Carrefour, Groupe Casino, Aline et Olivier, Office dépôt, etc…) et de la logistique (dont Aigle Group, Alpak transports, Bolloré SA, DPD Group, FM Logistic, GEFCO, GEODIS, Groupe La Poste, Groupe Sarrion, Heppner, Jacky Perrenot, JEP, Legendre, STACI, Transports Thevenet, Translyne, TLR Robinet, etc…). 12 Le rapport d’impact des activités de FM Logistic, élaboré avec le cabinet EY, a été récompensé en 2019 par le prix spécial du jury aux « Trophées Défi RSE 2019 ». 13 Cf. art. L. 225-102-1 du Code de commerce. 14 Cf. Global Compact France, sur globalcompact-france.org. Annexe VII - 9 - 9 De nombreuses entreprises actives dans le domaine du commerce en ligne, dont Amazon, Fnac Darty, Groupe Casino, Groupe La Poste, font par ailleurs valoir un alignement de leur stratégie RSE avec les Objectifs de développement durable (ODD)15 adoptés en 2015 par l’Assemblée générale des Nations unies. M. Jack Ma, fondateur d’Alibaba, est enfin l’un des 17 « champions des ODD » nommés en 2016 par le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU)16. À l’échelle nationale, parmi les initiatives réunissant les entreprises engagées en matière de RSE, on peut citer l’Observatoire de la RSE17, créé en 2000, qui compte par exemple parmi ses membres les groupes Adeo Leroy-Merlin, Carrefour, Décathlon et La Poste, tous acteurs du commerce en ligne. À l’échelle locale, quelques acteurs du commerce en ligne et de la logistique prennent part aux rencontres multi parties prenantes en faveur de l’engagement des entreprises : dans les Hauts-de-France, au sein du Réseau Alliances18, auquel participent Auchan, Boulanger, Leroy Merlin, le logisticien Depaeuw, et à Nantes, le Groupe La Poste est l’un des ambassadeurs de la Plateforme RSE de la métropole19. 2.1.2. Des collectifs portés par des entreprises du commerce en ligne ou par les pouvoirs publics ont abouti à l’élaboration de référentiels RSE adaptés à leurs métiers Plusieurs travaux impliquant les parties prenantes des filières concernées visent à encourager les bonnes pratiques en matière de RSE dans les domaines du commerce et de la logistique. Dans le domaine du commerce, le Collectif Génération Responsable, fondé en 2007, a élaboré des référentiels RSE20 pour les enseignes, les réseaux de distribution et les points de vente. Même si 61 % des enseignes adhérentes disposent des plateformes de vente en ligne, ces référentiels ne sont pas spécifiquement dédiés au commerce en ligne. Les enseignes adhérentes représentent 37 000 points de vente. Le Collectif a engagé en 2020 un programme de travail sur le commerce en ligne. Dans le domaine de la logistique, plusieurs outils spécifiques ont été développés : un manuel des bonnes pratiques de la logistique durable21 a été publié en 2014 par le Pôle d’intelligence logistique de la région Rhône-Alpes. Le label 6PL « Performances Logistiques durables » a été élaboré en 2015 par Logistique Seine-Normandie, après un test auprès de trois entreprises havraises. Par ailleurs, dans le cadre de la stratégie nationale « France Logistique 2025 », un Référentiel RSE logistique22 a été publié en 2018 par la Direction Générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer (DGITM), après une importante concertation avec les parties prenantes de la filière. Le Club Demeter23, créé en 2005, qui réunit une trentaine d’acteurs pour conduire des expérimentations en matière de logistique responsable, contribue à l’animation de ce référentiel. 15 Cf. Les objectifs de développement durable , sur un.org. 16 Cf. SDG Advocates, sur unsdgadvocates.org. 17 Cf. Observatoire de la RSE, sur orse.org. 18 Cf. Réseau Alliances – Entrepreneurs de croissance responsable, sur reseau-alliances.org. 19 Cf. Plateforme RSE de Nantes, sur rse.metropole.nantes.fr. 20 Cf. Label Enseigne responsable, sur label-enseigne-responsable.com. 21 Cf. Manuel des bonnes pratiques de la logistique durable, sur pole-intelligence-logistique.fr. 22 Cf. Référentiel de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en logistique, sur ecologie.gouv.fr. 23 Cf. Club Demeter, sur club-demeter.fr. Annexe VII - 10 - 10 Ces documents visent à adapter aux métiers du commerce et de la logistique des lignes directrices de la RSE, tels qu’elles sont définies dans la norme ISO 26000 publiée en 2010, et à proposer des actions opérationnelles adaptées aux métiers spécifiques de ces secteurs. 2.1.3. Les entreprises du commerce en ligne qui veulent attester de la réalité de leurs engagements peuvent ainsi recourir à des labels et des certifications, aujourd’hui trop nombreux pour être lisibles Les entreprises peuvent trouver dans un label RSE un moyen de structurer une démarche en interne et de valoriser un engagement vis-à-vis de leurs parties prenantes. Plusieurs labels généralistes, non sectoriels, visent à rendre compte de la performance RSE d’une entreprise. Ces labels sont souvent élaborés en cohérence avec la norme de définition ISO 26000. Par exemple, le logisticien IDEA Groupe est labellisé « Engagé RSE » par Afnor certification24 ; les logisticiens Barjane et Legendre sont labellisés « Lucie »25 ; les e-commerçants Camif, Dreamact, Nature et Découverte et Recyclivre sont labellisés « bCorp »26. Un label sectoriel, dédié au transport de marchandises, est également mis en œuvre par l’agence TK’Blue27 autour de quatre indices, mesurant la qualité, les émissions de gaz à effet de serre, la performance économique, sociétale et environnementale des flux et la performance sociale, sociétale et éthique des entreprises. Les entreprises ainsi labellisées restent cependant peu nombreuses. La mission a par ailleurs été informée de l’élaboration, en 2020, à l’initiative de la direction générale des entreprises, d’un projet de label sectoriel destiné à distinguer « les places de marché en ligne vertueuses », dans le prolongement des réflexions sur les évolutions de la charte des acteurs du commerce en ligne, laquelle ne porte aujourd’hui que sur la relation entre places de marché et vendeurs tiers. Plusieurs acteurs du secteur de la logistique affichent quant à eux des certifications qui attestent de la conformité de leur gestion à des normes volontaires de qualité (cf. tableau 2). Tableau 2 : Exemples de certifications mises en avant par quelques acteurs du commerce en ligne Intitulé de la norme d’application volontaire Exemples d’acteurs de la logistique mettant en avant leur certification ISO 9001 « Management de la qualité » FM Logistic, Kuehne+Nagel ISO 14001 « Management environnemental » GEFCO, GEODIS, ID Logistics, Kuehne+Nagel, activités colis de La Poste, Schenker ISO 45001 « Santé et de la sécurité au travail » FM Logistic, GEFCO, GEODIS, Kuehne+Nagel ISO 50001 « Management de l’énergie » FM Logistic, La Poste ISO 20121 « Événementiel pour un développement durable » Schenker Pôle Fair & Events Source : Mission. 24 Cf. Label « Engagé RSE », sur afnor.org. 25 Cf. Label « Lucie », sur labellucie.com. 26 Cf. Le mouvement « bCorp », sur bcorporation.eu. 27 Cf. Labellisation TK’Blue sur tkblueagency.com. Annexe VII - 11 - 11 2.2. Les engagements environnementaux des acteurs du commerce en ligne, d’ampleur et d’ambitions très variées, portent principalement sur le climat Les engagements environnementaux des acteurs du commerce en ligne et de la logistique portent principalement sur le climat – la réduction des gaz à effet de serre, la sobriété énergétique et le recours à l’énergie renouvelable –, la biodiversité et l’économie circulaire. Ces engagements peuvent s’appuyer sur une certification ISO 14001 attestant de la qualité du système de management environnemental de l’entreprise. Toutefois, la grande diversité de ces engagements a conduit la Commission européenne à faire des propositions pour améliorer la qualité et surtout la crédibilité des promesses faites aux consommateurs. 2.2.1. Quelques objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, dont la lisibilité souffre de la multiplicité et de la fragilité des outils de mesure Plusieurs acteurs du commerce en ligne et de la logistique prennent part aux initiatives collectives visant spécifiquement les objectifs climatiques. Dans le contexte de la COP21, Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques, les entreprises ont été invitées à s’engager à contribuer à l’atteinte des objectifs de limitation du réchauffement climatique. Parmi les entreprises engagées, référencées sur la plateforme d’ONU Changements climatiques28, on compte plusieurs acteurs du commerce en ligne (Amazon, Fnac Darty, Groupe Casino, Groupe Carrefour, Decathlon, etc…) et plusieurs acteurs de la logistique (Bolloré SA, GEFCO, La Poste, etc.). L’agence de la transition écologique (Ademe) a réuni en 2019 dans le programme Engagements volontaires pour l’environnement (EVE) trois dispositifs visant à sensibiliser et former les acteurs de la chaine logistique pour faire face aux enjeux environnementaux, principalement à travers l’impact carbone : Objectif CO2 29 pour les transporteurs ; FRET21 pour les chargeurs ; EVCOM pour les commissionnaires. Le dispositif Objectif CO2, créé en 2008, s’appuie sur une charte, dont la signature par le transporteur est conditionnée à une auto-évaluation et un diagnostic CO2 et l’engage pour trois ans dans la mise en œuvre d’un plan d’action portant sur les véhicules, le carburant, les conducteurs et les flux de transport. La signature de la charte permet au transporteur d’utiliser le logo Objectif CO2 et donne lieu à un suivi annuel. Sur cette base, 1 330 transporteurs sont engagés dans ce dispositif. En outre, dans le but de valoriser les efforts et les résultats des transporteurs, ces derniers peuvent demander à obtenir le label Objectif CO2, qui s’appuie sur un audit. À ce jour, 548 transporteurs sont labellisés Objectif CO2. Le dispositif FRET21 s’adresse aux donneurs d’ordres, les chargeurs, qui s’engagent à agir autour de quatre leviers : le taux de chargement, la distance parcourue, les moyens de transport et les achats responsables. Le dispositif EVCOM s’adresse aux commissionnaires, qui s’engagent à agir autour de quatre leviers : la flotte de véhicules (pour les commissionnaires disposant de leur propre flotte), les prestations de transports, l’offre client et les actions RSE. 28 Cf. Plateforme NAZCA, sur climateaction.unfccc.int. 29 Cf. Dispositif « Objectif CO2 » de l’ADEME, sur objectifco2. Annexe VII - 12 - 12 Pour structurer et homogénéiser la méthodologie de mesure et transmission des données environnementales opérationnelles de la livraison dans le secteur du commerce en ligne, en commençant par les gaz à effet de serre, les polluants et les microparticules, un projet d’AFNOR SPEC est en cours d’élaboration30. Présenté en octobre 2020, ce projet, auquel prennent part l’Ademe, Amazon, Colis Privé, GS1 France et TK Blue Agency, vise à structurer des règles de mesure, de méthodes et d’engagements communs, en focalisant sur la nature et le calcul des inducteurs, et en en précisant les niveaux de granularité et d’importance. De acteurs du commerce en ligne tels qu’Amazon, Auchan, Carrefour, Casino, Décathlon, ainsi que La Poste, ont par ailleurs adhéré à l’initiative Science Based Target31, qui vise à aligner les objectifs de réduction des gaz à effet de serre sur les données scientifiques relatives au climat. Les adhérents à l’initiative s’engagent à développer une cible fondée sur une analyse scientifique et à rendre public leur objectif. L’implication du management de l’entreprise à l’atteinte des objectifs des entreprises peut être encouragée : l’efficacité énergétique, mesurée en kWh/m² de surface de vente, est par exemple prise en compte dans la rémunération des cadres du Groupe Casino. Souvent exprimées dans les DPEF, les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) prennent différentes formes selon les acteurs, ce qui rend les comparaisons et les vérifications difficiles : le groupe La Poste affiche la neutralité carbone de ses activités Courrier, Colis et Express depuis 2012 en compensant intégralement les émissions de CO2 qui y sont liées ; le groupe Fnac Darty affiche l’engagement de réduire de 50 % d’ici 2030, par rapport à 2018, ses émissions de CO2 liées au transport et à l’énergie des sites ; le logisticien FM Logistic s’est engagé à une réduction de 20 % de l’empreinte carbone de ses entrepôts d’ici 2022, et affiche l’objectif de la neutralité carbone de ses plateformes d’ici 2030 ; le logisticien Kuehne+Nagel affiche l’engagement de la neutralité carbone en 2030 ; Amazon affiche l’objectif zéro émission de carbone d’ici 2040. L’engagement d’Amazon porte également sur les investissements : à travers le Climate Pledge Fund, deux milliards de dollars sont consacrés au développement de technologies et de services permettant la décarbonation et la préservation de la nature ; à travers le Right Now Climate Fund, cent millions de dollars sont investis dans des projets de reforestation et des solutions d’atténuation du changement climatique ; de nombreuses entreprises n’affichent aucun engagement en matière de réduction des émissions de GES. Plusieurs acteurs du commerce en ligne comme Cdiscount, Decathlon, Leroy Merlin, La Poste et Système U, se sont également engagés en faveur d’une maitrise de l’impact environnemental du numérique, en signant la Charte Numérique Responsable32, proposée par l’Institut pour le numérique responsable, ou le manifeste Planet Tech’Care33, porté par le Syntec numérique. 30 Cf. AFNOR SPEC S43-072, sur normalisation.afnor.org. 31 Cf. Initiative « Science based targets », sur sciencebasedtargets.org. 32 Cf. Charte Numérique Responsable, sur institutnr.org. 33 Cf. Manifeste Planet Tech’Care, sur planet-techcare.green. Annexe VII - 13 - 13 2.2.2. La sobriété énergétique et le recours aux énergies renouvelables sont mis en avant Des bonnes pratiques en matière de sobriété énergétique sont souvent mises en avant par les acteurs du commerce en ligne : investissements pour l’amélioration de l’efficacité énergétique des sites (plateformes certifiées norme NF Bâtiments tertiaires – Démarche HQE®, BREEAM et/ou LEED), optimisation de l’accès à l’éclairage naturel, déploiement d’éclairage basse consommation LED, détecteurs de présence, renouvellement de matériel moins énergivore, etc. La certification NF Bâtiments tertiaires – Démarche HQE® est accessible à l’immobilier logistique depuis 2009, avec l’adaptation du référentiel de certification effectuée par Afilog et Certivea. En 2010, 8 % des entrepôts de plus de 20 000 m² produisaient de l’énergie renouvelable et 2 % de l’ensemble des entrepôts étaient labellisés haute qualité environnementale (HQE)34. Plusieurs acteurs affichent par ailleurs la volonté d’accroitre la part de leur électricité consommée d’origine renouvelable : La Poste indique que 100 % de l’électricité qu’elle consomme est d’origine renouvelable ; Amazon, qui atteignait 42 % d’énergie renouvelable dans l’ensemble de ses activités en 2019, affiche l’objectif d’atteindre 100 % en 2025 ; le groupe Fnac Darty, qui atteignait 22 % d’énergie renouvelable en 2019, fait valoir un approvisionnement en éolien à partir de 2020 qui couvrira 13 % de la consommation annuelle des sites français ; Cdiscount expérimente l’utilisation de l’énergie dégagée par le fonctionnement de data centers pour chauffer les entrepôts. Plusieurs acteurs du commerce et de la logistique (Amazon, Carrefour, Groupe Casino, La Poste, FM Logistic) mettent en avant l’installation de centrales photovoltaïques sur les toits de leurs sites. FM Logistic présente notamment un projet de production d’hydrogène à partir de ses centrales photovoltaïques, permettant d’alimenter des chariots de manutention et, à terme, des véhicules de livraison. 2.2.3. L’usage de véhicules plus propres et mieux utilisés, donnant cependant rarement lieu à des engagements suivis, chiffrés et mesurables La gestion de la flotte de véhicules est une dimension importante de la maitrise par les acteurs de la logistique de leur impact environnemental. Les engagements volontaires mis en avant portent avant tout sur le développement d’une flotte électrique : les véhicules électriques de La Poste représentent un quart de sa flotte (hors vélos et chariots) ; plusieurs logisticiens affichent la volonté d’accroitre la part des camions et scooters électriques pour leurs livraisons urbaines ; Amazon a annoncé l’acquisition de 100 000 véhicules de livraison électriques. Sont également mentionnés le recours au gaz naturel, aux moteurs hybrides, aux eVélo-cargo en livraison urbaine. Enfin, des engagements sont avancés en matière de renouvellement de la flotte, en priorisant les véhicules répondant aux normes européennes d’émission Euro 635. 34 CGDD, Les entrepôts et leur activité en 2010, Chiffres et statistiques n° 334, juillet 2012. 35 Norme établie par le règlement (CE) 715/2007 relatif à la réception des véhicules à moteur au regard des émissions des véhicules particuliers et utilitaires légers (Euro 5 et Euro 6). Annexe VII - 14 - 14 la formation des conducteurs à l’éco-conduite ; l’optimisation du remplissage des véhicules ; la réduction du volume des colis et la « lutte contre le vide », notamment grâce des emballeuses 3D ; l’optimisation des parcours de livraison : pooling, optimisation de la logistique du dernier kilomètre. 2.2.4. Peu d’engagements significatifs en faveur de la préservation de la biodiversité Différentes initiatives collectives permettent aux entreprises engagées en faveur de la biodiversité de mettre en avant leurs actions : le programme Entreprises engagées pour la nature – act4nature France36 porté par le ministère chargé de l’environnement, invite les entreprises signataires à s’engager autour de dix principes clés et à rendre compte de la mise en œuvre de leurs engagements. Aucun acteur du commerce en ligne n’apparait à ce jour dans la liste des entreprises engagées ; le programme Act4nature international37 lancé par l’association Entreprises pour l’environnement38, donne lieu à la publication d’engagements spécifiques par les entreprises signataires. Parmi les signataires en 2018 ou 2020, on compte par exemple Bolloré Logistics, Carrefour, et le Groupe Casino. L’entreprise Bolloré Logistics s’appuie sur la certification Engagement Biodiversité39 proposée par Ecocert pour structurer sa démarche depuis 2015. Elle a également recours au label Biodivercity®40, qui promeut les pratiques respectueuses de la biodiversité pendant les phases de planification, de conception, d’entretien, d’occupation et de valorisation de l’environnement bâti. Dans l’ensemble, les autres actions mises en avant dans les rapports RSE par les acteurs du commerce en ligne au titre de la préservation de la biodiversité sont de dimensions et d’impacts variés : ruches sur les toits des terrasses des sites, hôtels à insectes, végétalisation des espaces, éco-pâturage, utilisation d’un savon biodégradable pour laver les véhicules, etc. 2.2.5. Pour l’économie circulaire, une prise en compte de la réduction et la valorisation des déchets Une part des acteurs du commerce en ligne, dont le cœur de métier est lié au déstockage ou au commerce de produits de seconde main, sont en tant que tel des acteurs de l’économie circulaire, allant à l’encontre du gaspillage puisque favorisant le réemploi. C’est également le cas des logisticiens lorsqu’ils contribuent, à travers la logistique inversée qui organise la reprise et le recyclage des équipements remplacés, à la valorisation d’équipements en fin de vie. Au-delà, les engagements peuvent porter sur la gestion des emballages, des déchets et sur l’optimisation de la durée de vie des équipements et des produits. 36 Cf. Programme « Entreprises engagées pour la nature – act4nature France », sur engagespourlanature.biodiversitetousvivants.fr. 37 Cf. Programme « Act4nature international », sur act4nature.com. 38 EpE, créée en 1992, réunit une cinquantaine de grandes entreprises françaises. Elle est présidée par Jean-Laurent Bonnafé (BNP Paribas). Sa commission Biodiversité, à l’origine de l’initiative Act4nature, est présidée par Géraldine Vallejo (Kering). 39 Cf. Certification « Engagement Biodiversité », sur ecocert-environnement.com. 40 Cf. Label Biodivercity®, sur certivea.fr. Au-delà de l’amélioration du matériel lui-même, les acteurs du commerce en ligne et de la logistique font valoir les initiatives prises pour optimiser leur utilisation, en mettant en avant : Annexe VII - 15 - 15 À propos de la gestion des emballages des produits, plusieurs acteurs du commerce en ligne présentent des engagements, collectivement ou individuellement. Treize acteurs du commerce (Auchan Retail France, Biscuits Bouvard, Carrefour, Casino, Coca-Cola European Partners, Danone, Franprix, L´Oréal, LSDH, Monoprix, Nestlé France, Système-U, Unilever) sont signataires du pacte national sur les emballages plastiques41 signé en février 2019 sous l’égide du ministère de la transition écologique et solidaire. Ils se sont notamment engagés à atteindre collectivement 60 % d’emballages plastiques effectivement recyclés d’ici 2022 et à éco-concevoir les emballages pour les rendre réutilisables, recyclables ou compostables à 100 % d’ici 2025. Le recours à des matériaux d’emballage issus de forêts gérées durablement42, ou recyclés, est mis en avant par plusieurs acteurs, à l’instar de Cdiscount, VeePee ou de La Poste. L’utilisation d’encre végétale et la mention de la consigne de tri sur les cartons est également évoquée. Enfin, la piste des emballages réutilisables est également explorée : Cdiscount mentionne à cet égard les solutions développées par les start-ups Living Packets et Hipli. La Poste fait valoir des innovations et des recherches : pochette réutilisable Shop2shop de Chronopost destinée aux utilisateurs des plateformes Internet de vente entre particuliers ; partenariat avec Repack, entreprise spécialisée dans la commercialisation d’emballages réutilisables auprès des commerçants en ligne. À propos de la gestion des déchets, les engagements volontaires affichés par les entreprises portent sur le recours à des filières de tri, de valorisation et de recyclage. Sont ainsi mentionnés la revente ou le réemploi des cartons, plastiques et palettes utilisés. Amazon fait valoir l’installation, dans son réseau, d’infrastructures de recyclage, notamment pour les films plastiques qui sont généralement exclus des programmes de recyclage. Les initiatives des entreprises en la matière peuvent s’appuyer sur un programme de formation du personnel ou sur le lancement d’un programme zéro déchet, par exemple mis en avant par FM Logistic. À propos de l’optimisation de la durée de vie des équipements et des produits, les acteurs du commerce en ligne mettent en avant leurs initiatives et leurs offres en matière de réparation des produits, de vente des pièces détachées, de programmes de reconditionnement permettant d’offrir une seconde vie aux produits usagés ou retournés, directement ou en partenariat avec des organismes spécialisés comme Envie. La loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire prévoit par ailleurs l’interdiction de la destruction des produits non alimentaires invendus, qui doivent désormais être donnés ou recyclés (produits d’hygiène quotidienne, textiles, chaussures, produits électroniques, électroménager, etc.). 2.2.6. Une mise en avant de la responsabilité du consommateur Plusieurs acteurs du commerce en ligne mettent en avant la contribution des consommateurs aux objectifs de réduction de leur impact environnemental. Cette contribution est encouragée par : l’information du client au moment de l’achat, via une note d’impact environnemental des produits proposés : Fnac Darty met par exemple en avant : la sélection le choix durable, déterminée sur la base de deux critères que sont la disponibilité des pièces détachées et le taux de panne dans sa gamme de prix ; la note de réparabilité établie par le Labo FNAC pour les ordinateurs et les téléphones vendus ; 41 Cf. Signature du pacte national sur emballages-plastiques, sur ecologie.gouv.fr. 42 Cartons certifiés FSC ou PEFC. Annexe VII - 16 - 16 un marquage des emballages avec les consignes de tri ; la mise en avant d’une offre performante en matière environnementale : La Poste marque par exemple ses offres neutres en carbone EcolOgic, priorité neutralité carbone. 2.3. Les acteurs du commerce en ligne qui s’engagent pour la santé au travail et contre les discriminations sont surtout les enseignes omnicanal Les engagements volontaires mis en avant par les acteurs du commerce en ligne en matière sociale portent sur la santé et la sécurité au travail, la qualité de vie au travail, l’égalité professionnelle, la diversité et la lutte contre les discriminations. Les distributeurs omnicanal paraissent les plus souvent engagés sur ces thèmes. 2.3.1. Pour la santé, la sécurité et la qualité de vie au travail Plusieurs acteurs du commerce en ligne mettent en avant leurs programmes de prévention, de formation et de sensibilisation aux risques professionnels, et affichent un objectif de réduction de la fréquence des accidents du travail. Les initiatives volontaires en faveur de la santé et de la sécurité au travail peuvent porter sur l’équipement des ouvriers : projet d’ergosquelette, automatisation de certaines tâches, etc. Elles peuvent porter sur la sécurité routière : parmi les 1 500 entreprises qui se sont engagées en signant l’appel lancé en 2016 pour la sécurité des déplacements professionnels de leurs collaborateurs43, on compte des acteurs du commerce (Groupe Casino, Carrefour France, Fnac Darty, etc...) et de la logistique (La Poste, Alpak transports, XPO Logistics, etc). Plusieurs actions visant à améliorer la qualité de vie au travail sont également mentionnées, à l’instar du programme bien-être dédié aux collaborateurs de VeePee, de la plateforme de dialogue Supermood de Fnac-Darty, de l’enquête relative aux conditions de travail conduite par Groupage express de Franche-Comté (GEFCO). Ces engagements peuvent s’appuyer sur une certification ISO 45001 attestant de la qualité du système de management de la santé et de la sécurité au travail. 2.3.2. Pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, la diversité et contre les discriminations En matière d’égalité professionnelle, deux acteurs du commerce omnicanal, Groupe Casino et Groupe Carrefour, ont obtenu le Label Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes44, label public créé en 2004, distinguant les bonnes pratiques et attestant de l’exemplarité d’une organisation en la matière. Plusieurs acteurs du commerce en ligne (Casino, Carrefour, Fnac, Monoprix, Veepee) ont par ailleurs signé la Charte de la parentalité en entreprise45 proposée par l’Observatoire de la qualité de vie au travail. Le Groupe Casino met également en avant la prise en compte du pourcentage de femmes cadres dans la rémunération des dirigeants, ainsi que son programme de mentorat pour accompagner les femmes cadres et ses actions en faveur de la campagne contre les violences faites aux femmes, récompensées par l’ONU Femmes, et son programme de lutte contre le harcèlement sexuel, récompensé par un Trophée LSA de la RSE. 43 Cf. Sécurité routière – Employeur engagé, sur securite-routiere.gouv.fr. 44 Cf. Label Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes, sur egalite-femmes-hommes.gouv.fr. 45 Cf. Charte de la parentalité en entreprise, sur observatoire-qvt.com. Annexe VII - 17 - 17 En matière de diversité dans l’entreprise, plusieurs acteurs du commerce en ligne (Carrefour, Cdiscount, Naturalia, Système U) sont signataires de la Charte de la diversité en entreprise46, lancée en 2004, proposée par les Entreprises pour la cité. Par ailleurs, Casino, Carrefour, Monoprix et La Poste figurent sur la liste des entreprises titulaires du Label Diversité47, label public créé en 2008. Casino, Monoprix, Naturalia et le Groupe La Poste sont également signataires de la Charte d’engagement LGBT48 lancée en 2013 par l’Autre Cercle. Enfin, la signature de contrats de génération, assurant l’adaptation des postes aux seniors, est par exemple soulignée par le transporteur GEFCO. En matière d’emploi des personnes en situation de handicap, plusieurs entreprises du commerce en ligne font valoir des engagements : actions d’accompagnement, organisation d’événements pour lutter contre les stéréotypes, partenariats avec l’association pour la gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH), participation au Duo Day, à des forums spécialisés, etc. Plusieurs acteurs mettent enfin en avant la sensibilisation des collaborateurs aux règles éthiques, et la mise en place d’un dispositif d’alerte géré par un acteur externe à l’entreprise. 2.4. Plusieurs chartes visent à organiser les relations entre les acteurs du commerce en ligne et leurs partenaires commerciaux Les entreprises membres de la fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD) ont adopté, dès 1957, un code professionnel de déontologie, régulièrement mis à jour pour s’adapter aux évolutions technologiques et législatives. Ce Code professionnel FEVAD Charte qualité s’ouvre par cinq engagements qui s’imposent aux entreprises membres : être identifiable auprès des consommateurs ; respecter les obligations d’informations inhérentes à son activité vis-à-vis des consommateurs ; mettre en place les moyens nécessaires pour sécuriser les paiements ; mettre en place un service client joignable et accessible ; informer les consommateurs de l’existence d’un ou des dispositifs de médiation compétents en cas de litige de consommation. Ces engagements portent également sur les ventes sur les places de marché avec vendeurs tiers. Pour organiser et améliorer les relations entre les places de marché et les vendeurs tiers, une Charte des acteurs du e-commerce a par ailleurs été élaborée avec l’État, les places de marché, la FEVAD et la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) 49. Cette charte a pour objet de prévoir les conditions d’une relation équilibrée, transparente et loyale entre les places de marché en ligne et les très petites, petites et moyennes entreprises (TPE-PME) utilisatrices. Les engagements portent sur trois axes : la formalisation des relations commerciales ; la garantie d’un échange ouvert, fiable et individualisé ; la lutte contre la contrefaçon. Le 26 mars 2019, cette charte a été signée par Boulanger, Cdiscount, Conforama, E-Bay, Fnac Darty, La Redoute, Le Bon Coin, Mano-Mano et Rakuten. En décembre 2020, Amazon, LDLC, Backmarket et Certideal se sont également engagés. 46 Cf. Charte de la diversité en entreprise, sur charte-diversite.com. 47 Cf. Label Diversité, sur travail-emploi.gouv.fr. 48 Cf. Charte d’engagement LGBT, sur autrecercle.org. 49 Cf. Charte des acteurs du e-commerce signée le 26 mars 2019, sur fevad.com. Annexe VII - 18 - 18 Pour organiser et améliorer les relations entre donneurs d’ordre et fournisseurs, plusieurs outils sont à la disposition des parties prenantes du commerce en ligne. Le Club Demeter propose l’outil Faire Fret, destiné aux acteurs du transport, qui prévoit la signature d’une charte entre le donneur d’ordre et le fournisseur et l’auto-évaluation de la relation. La médiation des entreprises propose, depuis 2010, une Charte Relations Fournisseurs Responsables50,signée par plus de 2 000 acteurs, dont plusieurs entreprises de transport, qui a pour but d’inciter à adopter des pratiques d’achats responsables vis-à-vis des fournisseurs, et, depuis 2012, un label Relations fournisseurs responsables, obtenu par 51 entreprises dont notamment le groupe Carrefour. Plusieurs acteurs du commerce en ligne mettent enfin en avant les chartes fournisseurs dont le respect est demandé aux fournisseurs – charte éthique, charte d’achat responsable –, et les audits réalisés. 2.5. Certains acteurs du commerce en ligne s’engagent enfin dans diverses initiatives philanthropiques Les actions volontaires des acteurs du commerce en ligne visant un impact sociétal positif portent sur des objectifs très variés : la lutte contre l’exclusion, l’insertion professionnelle, le soutien aux acteurs du sport et de la culture et la sauvegarde des commerces de proximité. 2.5.1. En faveur de la lutte contre l’exclusion Des acteurs du commerce en ligne font valoir, au titre du mécénat d’entreprise, des partenariats avec des associations de lutte contre l’exclusion, actives sur le territoire de l’entreprise ou dans les pays en développement. D’autres initiatives sont mises en avant : l’invitation des clients à participer à des dons solidaires, le don des invendus à des associations, la mobilisation des salariés auprès d’associations caritatives. 2.5.2. En faveur de l’insertion professionnelle Les pouvoirs publics ont proposé différents dispositifs impliquant les entreprises volontaires dans des initiatives en faveur de l’insertion des jeunes issus des quartiers relevant de la politique de la ville : charte « Entreprises et quartiers », « Pacte avec les quartiers pour toutes les entreprises » (PaQte)51, initiative « La France, une chance ». Des acteurs du commerce en ligne comme Carrefour, Leclerc, La Poste et La Redoute comptent parmi les entreprises ayant participé à de telles initiatives. Le Groupe Casino et La Poste sont par ailleurs signataires de la Charte d’engagement pour la valorisation et la promotion du Service Civique en entreprise52, lancée en mars 2018. Quelques acteurs du commerce en ligne mettent en avant leurs actions en matière d’accueil de stagiaires et d’alternants, ainsi que, à l’instar du Groupe Casino, des partenariats avec des associations comme Nos Quartiers ont du Talent et Talents des Cités. Des initiatives en faveur de l’inclusion numérique sont enfin présentées par Cdiscount, partenaire de Bordeaux Mécène Solidaire et des Entreprises de la Cité. Amazon met en avant des programmes éducatifs visant à accroître l’accès à l’enseignement de l’informatique pour les enfants et les jeunes adultes issus de communautés mal desservies et sous-représentées. 50 Cf. Charte « Relations Fournisseurs responsables », sur rfar.fr. 51 Cf. Le Paqte avec les Quartiers pour toutes les entreprises, sur paqte.fr. 52 Cf. Charte d’engagement pour la valorisation et la promotion du Service Civique en entreprise, sur servicecivique.gouv.fr. Annexe VII - 19 - 19 2.5.3. En faveur de la sauvegarde des commerces de proximité Dans le contexte de la crise sanitaire de 2020 et de ses répercussions sur l’activité commerciale, plusieurs acteurs du commerce en ligne (Cdiscount, Intermarché…) ont proposé aux commerçants de proximité les services de leur place de marché à des conditions préférentielles pour les aider à maintenir leur activité et fidéliser une nouvelle relation commerciale née de ces circonstances exceptionnelles. Cdiscount a ainsi développé un partenariat avec Shopify, qui aide les commerçants à créer leur vitrine sur internet, et travaille avec des acteurs publics locaux en Nouvelle Aquitaine pour mettre à disposition des plateformes locales son expertise en matière de trafic web et de logistique. Annexe VII - 20 - 20 Tableau 3 : Exemples d’engagements volontaires des acteurs du commerce en ligne et de la logistique - Participation de quelques acteurs à quelques initiatives collectives Acteurs des secteurs du commerce en ligne et de la logistique Exemples d’initiatives collectives Amazon Fnac Darty Groupe Casino - Cdiscount VeePee E. Leclerc La Redoute Groupe Carrefour Groupe Adeo - Leroy Merlin Groupe La Poste Bolloré S.A. FM Logistic GEFCO ID Logistics Kuehne+Nagel Adhésion à des collectifs impliquant le respect de principes Club Demeter FEVAD Global Compact Transparence sur la performance RSE Rubrique sur le site web DPEF Informations attestées par un tiers Certifications (9001, 14001, etc.) Label RSE ou thématique Médaille Ecovadis Engagements environnementaux Engagement COP 21 (NAZCA) Science based targets Programme EVE (ADEME) Charte INR et/ou Planet Tech’Care Act4nature international Pacte emballages plastiques Engagements sociaux Sécurité routière Employeur engagé Charte parentalité en entreprise Charte diversité en entreprise Charte engagement LGBT Engagements à l’égard des partenaires commerciaux Charte des acteurs de e-commerce Charte Relations Fournisseurs responsables Engagements sociétaux Entreprises et quartiers, PAQTE Source : Mission, à partir des publications disponibles. 3. Les impacts du commerce en ligne sur la société appellent des débats citoyens, des expérimentations et des engagements Si les engagements recensés ci-dessus démontrent une prise de conscience des acteurs du commerce en ligne à l’égard des attentes de leurs parties prenantes, la rareté des dispositifs de suivi, de mesure et de vérification de la mise en œuvre des engagements pris pèse sur leur lisibilité et sur leur crédibilité. Annexe VII - 21 - 21 La diversité des approches, la multiplicité des thèmes traités, la variété des indicateurs choisis et la discrétion des documents publiés sont telles que les consommateurs et les pouvoirs publics qui sont impliqués dans les controverses importantes déclenchées par le développement du commerce en ligne ne peuvent trouver dans ces engagements les éclairages et les réponses qu’ils attendent. 3.1. Ouvrir le débat et organiser le dialogue avec les acteurs du commerce en ligne dans les territoires qu’il transforme et engager une concertation nationale La numérisation du commerce est une tendance lourde dont il convient de qualifier les effets pour identifier les externalités négatives à réguler ou compenser et les externalités positives à encourager ou promouvoir. À certains égards la montée en puissance actuelle du commerce en ligne est comparable à celle de la grande distribution il y a quelques décennies et il est utile de prendre en compte ce que notre pays a pu apprendre de cette précédente vague de disruption commerciale qui a été plus rapide et plus forte que dans d’autres pays de l’Union européenne (UE). Sans méconnaître les effets positifs que celle-ci a pu avoir, en matière de pouvoir d’achat des ménages notamment, nous en retiendrons ici les effets négatifs sur la « vie de la cité » dans le seul but d’éclairer la problématique du commerce en ligne aujourd’hui à l’aune de cette expérience. Ceux-ci apparaissent principalement de trois types : l’affaiblissement de la fonction commerciale des centres villes, apparu bien avant l’émergence du commerce en ligne ; une dégradation du lien social assuré par les commerçants de proximité ; un facteur d’extension péri-urbaine incontrôlée. À l’aune de ces constats et de tous ceux qui sont dressés dans les autres annexes du rapport, il est nécessaire de dessiner des orientations souhaitables pour l’évolution à venir du commerce en ligne, qui demandent à être portées par les pouvoirs publics, et partagées avec les parties prenantes et la société civile dans son ensemble. Une telle démarche s’impose d’autant plus maintenant que la finitude des ressources planétaires doit être intégrée à toutes les échelles. La proposition d’un moratoire sur l’installation des grands entrepôts du commerce en ligne, notamment formulée par la députée Mme Delphine Batho53 dans le contexte des débats de la Convention citoyenne sur le climat, traduit une réaction de rejet devant le cumul d’effets jugés négatifs de certains modes de commerce en ligne dominants et de la logistique qui les accompagne. L’opacité entourant souvent l’arrivée sur un territoire d’un entrepôt d’un major du commerce en ligne, tenant parfois aux clauses de confidentialité imposées aux élus locaux par les intermédiaires qui prospectent ou suscitent la disponibilité de foncier, n’est pas de nature à favoriser la confiance des populations riveraines. Les élus se trouvent alors pris entre la crainte des nuisances à venir et l’espoir de création de nouveaux emplois et de stimuler l’activité économique, tandis que la contestation ne trouve à s’exprimer que dans des recours administratifs ou une opposition sur le terrain. À cet égard, il serait opportun de réunir les conditions nécessaires pour que la transparence et la concertation puissent prévaloir au plan local, en amont de la décision relative à l’autorisation d’implantation. Une telle approche rencontre celle proposée dans l’annexe V du rapport. 53 Proposition de loi n°3040 du 2 juin 2020 instaurant un moratoire sur l’implantation de nouveaux entrepôts logistiques destinés aux opérateurs du commerce en ligne et portant mesures d’urgence pour protéger le commerce de proximité d’une concurrence déloyale. Annexe VII - 22 - 22 Ce dialogue entre les acteurs souhaitant implanter un entrepôt et ceux et celles dont la vie serait transformée par l’implantation de cet entrepôt pourrait conduire à un accord, sous la forme d’une convention, rendue publique, à laquelle seraient parties les entreprises engagées dans le projet (propriétaire et exploitant de l’entrepôt), les collectivités compétentes et l’État. Cette convention comprendrait des objectifs en matière de création et de maintien de l’emploi sur le territoire et en termes de maîtrise des nuisances. Elle porterait également sur les investissements des entreprises dans les aménités locales, au titre de leur responsabilité sociétale. Enfin, elle fixerait une durée minimale d’exploitation, prévoyant une pénalité versée aux collectivités en cas de retrait anticipé. Au plan national, dans le prolongement de la Conférence citoyenne sur le climat et vu l’importance des enjeux écologiques, économiques, sociaux et sociétaux attachés au commerce en ligne, il paraît nécessaire de lancer une concertation associant toutes les parties prenantes : pouvoirs publics nationaux et locaux, acteurs économiques, partenaires sociaux, associations, experts, chercheurs, témoins d’autres pays, citoyens… permettant d’éclairer les décisions et de produire des propositions à même de promouvoir la durabilité du commerce en ligne. La nomination, envisagée en lien avec la présente mission par le Gouvernement, de personnalités qualifiées pourrait préparer une telle concertation. Elle aurait notamment pour objectif de relever, en cette période de crise, les défis auxquels fait face le commerce de proximité, dont le rôle est indispensable à l'approvisionnement de la population, à la vitalité et à l'animation des territoires, d’accompagner au plan social et environnemental le redéploiement engagé depuis quelques années par la grande distribution ainsi que de promouvoir les acteurs du commerce en ligne dans leur diversité. Le cas échéant, cette concertation pourra se faire en lien avec le Conseil économique, social et environnemental (CESE), qui a rendu le 9 février 2021, suite à la saisine du Premier ministre, un avis sur le devenir du commerce. 3.2. Un label pour reconnaitre les acteurs engagés et faciliter les choix des consommateurs La multiplicité, la dispersion et la confusion des nombreux labels aujourd’hui disponibles, la diversité des thèmes qu’ils traitent et des approches qu’ils retiennent pour évaluer la performance d’une entreprise, d’un produit ou d’un service, ne leur permettent pas de répondre à la perte de confiance souvent observée auprès des vendeurs tiers, des consommateurs et des citoyens à l’égard des acteurs du commerce en ligne. La mission recommande de distinguer, par un label reconnu par l’État, les acteurs du commerce en ligne s’attachant à maîtriser les impacts économiques, environnementaux, sociaux et sociétaux de leurs activités. 3.2.1. Un label pour distinguer les acteurs engagés pour un commerce en ligne durable Un tel label permettrait avant tout de structurer les démarches des acteurs du commerce en ligne volontaires pour s’engager, et de contribuer à leur reconnaissance et à leur notoriété. Le référentiel du label, en déterminant les champs d’action et les niveaux de performance attendus, contribue à la définition d’un niveau de performance cible pour la profession. Son organisation en plusieurs niveaux (débutant / engagé / exemplaire, bronze / argent / or, / / , etc.) permet d’inscrire les acteurs labellisés dans une démarche d’amélioration, les acteurs labellisés au premier niveau étant invités à progresser sur les domaines les ayant empêchés d’atteindre le niveau d’excellence attendu. Annexe VII - 23 - 23 Un tel label pourrait être un atout au service de la compétitivité des acteurs du commerce en ligne, dès lors que le signal distinctif positif envoyé sur les marchés (commerce B2C, marché de l’emploi, marchés financiers) accroit l’attractivité des biens, services, emplois ou titres proposés par l’entreprise labellisée. Un tel label pourrait être un outil au service de la transparence des acteurs du commerce en ligne, si le référentiel le prévoit. Il ressort des entretiens conduits par la mission que le défaut de transparence sur les pratiques et les projets des acteurs du commerce en ligne compte parmi les principaux griefs mis en avant par leurs parties prenantes. Un tel label pourrait permettre d’accélérer la mise en œuvre de l’affichage du coût environnemental et social des produits, prévue à l’article 15 de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, et dans les mesures proposées par la Convention citoyenne pour le climat. Enfin, dans une logique de name & shame et de name & celebrate, un tel label autoriserait les pouvoirs publics à mettre en évidence les différences entre les pratiques des différents acteurs du commerce en ligne s’adressant aux consommateurs français. Il serait ainsi immédiatement identifiable et porteur de sens pour le consommateur. Ce label pourrait également être reconnu et soutenu par l’État dans le cadre du dispositif prévu à l’article 174 de la loi du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises, précisé dans le rapport remis le 30 novembre 2020 à la secrétaire d’État chargée de l’économie sociale, solidaire et responsable par M. Jean-Paul Chapron, Mme Coralie Dubost et Mme Fella Imalhayene. 3.2.2. Un label applicable à tous les acteurs du commerce en ligne La mission propose que le référentiel du label soit applicable à tout acteur du commerce en ligne : commerçant omnicanal (le commerçant labellisé sera ainsi autorisé à mettre en avant son label, non seulement sur sa vitrine en ligne et sur les emballages et les véhicules employés pour la livraison, mais également dans ses points de vente) ; commerçant pure player ou opérateur de places de marché. Les acteurs indépendants du transport de marchandises et de l’entreposage, intégrés dans la chaîne de valeur du commerce en ligne, ne seraient donc pas eux-mêmes en situation d’afficher ce label. Ils seraient cependant concernés indirectement, dans la mesure où leurs donneurs d’ordre seraient susceptibles de renforcer leurs exigences à leur égard, afin de répondre aux critères du label. Le label devrait être applicable aux acteurs quels que soient leur taille et le volume de leur activité. Le coût de la labellisation, comprenant principalement l’audit par un organisme tiers indépendant, devra rester faible pour que les très petites entreprises (TPE) et petites et moyennes entreprises (PME) engagées dans le commerce en ligne ne doivent pas faire face à un surcoût dissuasif. Les dispositifs d’aide aux PME pourraient être ciblés ou complétés pour permettre aux commerçants, aux acteurs du secteur productif disposant d’un site de vente en ligne (industriels, artisans, agriculteurs), et aux plateformes locales volontaires de bénéficier d’un soutien méthodologique et financier pour les accompagner dans leur démarche de labélisation. Annexe VII - 24 - 24 3.2.3. Un label exigeant, fixant l’objectif significativement au-dessus des pratiques actuelles En cohérence avec les lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale fixées par la norme ISO 26000:2010, un tel label viserait à valoriser la qualité des actions menées volontairement par les acteurs du commerce en ligne dans les domaines environnemental et social et en ce qui concerne la gouvernance de l’entreprise. Ce label étant destiné à mettre en valeur les initiatives volontaires, son référentiel ne devra comprendre que des critères d’exigence supérieurs aux obligations légales ou règlementaires s’imposant déjà aux entreprises, en vertu de textes français, européens ou internationaux. Pour la même raison, il devra prévoir l’impossibilité, pendant une durée déterminée, pour une entreprise définitivement condamnée pour non-respect de ses obligations, de se prévaloir du label. La mission recommande, pour que ce label remplisse les objectifs indiqués plus haut : de fixer le niveau d’exigence du référentiel significativement au-dessus du niveau de performance extra financière moyen aujourd’hui observé auprès des principaux acteurs du commerce en ligne ; de prévoir dans ce référentiel des critères peu nombreux, simples et compréhensibles par toutes les parties prenantes des acteurs du commerce en ligne, y compris par les consommateurs ; d’inclure dans ce référentiel un ou plusieurs engagements forts qui changeront suffisamment l’expérience client des consommateurs pour que ceux-ci soient en mesure d’apprécier la différence entre un acteur labellisé et un acteur non labellisé. Par exemple, l’architecture du référentiel du label pourrait s’organiser comme présenté dans le tableau 4. Annexe VII - 25 - 25 Tableau 4 : Architecture du référentiel du label Thème Critères Requis pour niveau 1 Requis pour niveau 2 Requis pour niveau 3 Transparence sur la responsabilité sociétale de l’entreprise Déclaration de performance extra financière conforme au L. 225-102-1 du code de commerce, même si l’entreprise n’atteint pas les seuils fixés au R. 225-104 du même code 54. Publiée annuellement sur le site de l’entreprise, sans obligation de vérification par un tiers Publiée annuellement sur le site de l’entreprise, sans obligation de vérification par un tiers Vérifiée par un organisme tiers indépendant et publiée annuellement sur le site de l’entreprise Recensement des zones logistiques exploitées par l’entreprise en France, précisant leur commune, leur surface, leur fonction et les certifications obtenues pour ces sites. Publié annuellement sur le site de l’entreprise sans obligation de vérification par un tiers Publié annuellement sur le site de l’entreprise sans obligation de vérification par un tiers Vérifié par un organisme tiers indépendant et publié annuellement sur le site de l’entreprise Calcul des proportions dans lesquelles les colis livrés par l’enseigne sont transportés par voie maritime, fluviale, ferrée, routière (en distinguant entre transports par véhicules thermiques et autres). Publié annuellement sur le site de l’entreprise sans obligation de vérification par un tiers Publié annuellement sur le site de l’entreprise sans obligation de vérification par un tiers Vérifié par un organisme tiers indépendant et publié annuellement sur le site de l’entreprise Transparence vis-à-vis du consommateur Affichage, lors de la consultation du catalogue de vente par le client, du coût environnemental et/ou social du produit, calculé selon les dispositions prévues à l’article 15 de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, et affichage des certifications et labels obtenus par le produit 55. Affichage au côté du prix de vente Affichage au côté du prix de vente, et possibilité d’ordonner selon ces critères la liste des produits proposés Affichage au côté du prix de vente, et possibilité d’ordonner selon ces critères la liste des produits proposés 54 L’article R225-105 du code de commerce précise les informations qui doivent figurer dans la déclaration de performance extra financière, dans les domaines sociaux, environnementaux, sociétaux, relatifs à la lutte contre la corruption et aux actions en faveur des droits de l’homme. 55 Ces critères s’ajoutent à l’application de l’article L. 541-9-2 du code de l’environnement, qui prévoit l’affichage de l’indice de réparabilité et de l’indice de durabilité des équipements électriques et électroniques. Annexe VII - 26 - 26 Thème Critères Requis pour niveau 1 Requis pour niveau 2 Requis pour niveau 3 Affichage, lors de la consultation du catalogue de vente par le client, d’une estimation du bilan carbone de la livraison du produit, compte tenu de la localisation du produit, des délais de livraison proposés et des lieux de livraison proposés. - Affichage au côté du prix de vente, et possibilité d’ordonner selon ces critères la liste des produits proposés Affichage au côté du prix de vente, et possibilité d’ordonner selon ces critères la liste des produits proposés Affichage, lors de la consultation du catalogue de vente par le client, du lieu de fabrication du produit. Affichage dans le descriptif du produit. Affichage dans le descriptif du produit, et possibilité d’ordonner selon le lieu de production la liste des produits proposés Affichage dans le descriptif du produit, et possibilité d’ordonner selon le lieu de production la liste des produits proposés Emballage Chasse au vide - Emballages optimisés ou fabriqués sur mesure Emballages optimisés ou fabriqués sur mesure Lutte contre les emballages plastiques - Signature du pacte national sur les emballages plastiques Signature du pacte national sur les emballages plastiques Impact sur la filière carton : certification des cartons d’emballage (FSC ou PEFC), recyclage, réutilisation… Utilisation de cartons certifiés Utilisation de cartons certifiés et contribution à la valorisation des cartons (réutilisation ou recyclage) Utilisation de cartons certifiés, contribution à la valorisation des cartons (réutilisation ou recyclage), encouragement des fournisseurs à proposer des emballages du produit ne nécessitant pas de suremballage pour le transport, participation aux expérimentations d’emballages réutilisables Annexe VII - 27 - 27 Livraison Affichage, lors de la consultation du catalogue de vente par le client, du coût réel de la livraison, même si elle est offerte Affichage au côté du prix de vente Affichage au côté du prix de vente Affichage au côté du prix de vente Possibilité de livraison « lente » Possibilité, à la commande, de choisir un mode de livraison lent, à J+7 ou plus Possibilité, à la commande, de choisir un mode de livraison lent, à J+7 ou plus Possibilité, à la commande, de choisir un mode de livraison lent, à J+7 ou plus Information du client sur l’identité des personnes morales ayant assuré le transport du produit, depuis l’entrepôt où il était stocké lors de la commande jusqu’au point de livraison : filiales et sous-traitants assurant la fourniture et la conduite des véhicules. Affichage à la livraison. Affichage à la livraison. Affichage à la livraison. Exclusion des livraisons express (sauf produits médicaux et équipements des services d’urgence) Pas d’offre de livraison plus rapide que J+1 Pas d’offre de livraison plus rapide que J+1 Pas d’offre de livraison plus rapide que J+1 Part des véhicules non thermiques dans la flotte de véhicules utilisés pour la livraison du dernier km (jusqu’au client) Au moins 20 % aujourd’hui, objectif 50 % en 2030. Au moins 33 % aujourd’hui, objectif 75 % en 2030. Au moins 50 % aujourd’hui, objectif 100 % en 2030 Source : Mission. Thème Critères Requis pour niveau 1 Requis pour niveau 2 Requis pour niveau 3 Annexe VII - 28 - 28 3.2.4. La gouvernance du label confiée à une commission ad hoc après audit d’un tiers indépendant Un tel label pourrait être délivré, pour une durée déterminée, par une commission composée de représentants des parties prenantes concernées (fédérations professionnelles, partenaires sociaux, consommateurs, citoyens, élus locaux, administrations compétentes) sur la base d’un audit réalisé par un organisme tiers indépendant accrédité par le comité français d’accréditation56. 56 Le Cofrac, comité français d’accréditation, est l’instance nationale d’accréditation française. Il délivre des certificats d'accréditation aux organismes d'évaluation de la conformité. ANNEXE VIII Comparaison européenne et internationale SOMMAIRE 1. SI DANS DE NOMBREUX PAYS LE COMMERCE EN LIGNE EST UN SECTEUR EN PLEIN ESSOR, L’EUROPE SE DISTINGUE DES ÉTATS-UNIS ET DE LA CHINE PAR L’ABSENCE D’UN PURE PLAYER MAJEUR, OPÉRANT À L’ÉCHELLE CONTINENTALE ....................................................................................................................... 1 2. LE DÉVELOPPEMENT DU COMMERCE EN LIGNE PÈSE SUR L’EMPLOI DU COMMERCE TRADITIONNEL, SAUF QUAND LA CROISSANCE DE LA CONSOMMATION EST SUFFISAMMENT FORTE ................................................................ 3 3. LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES PAR LE COMMERCE DE CENTRE-VILLE À CAUSE DE LA CONCURRENCE DES GRANDS ACTEURS DU COMMERCE EN LIGNE SUSCITENT DES DÉBATS SUR LA FISCALITÉ ..................................................................... 4 4. LES PAYS ÉTUDIÉS ONT ENGAGÉ DES ACTIONS VIGOUREUSES EN FAVEUR DE LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA LUTTE CONTRE L’ARTIFICIALISATION DES SOLS. .......................................................................................... 4 5. LA LOGISTIQUE EST COMPRISE COMME UN ÉLÉMENT ESSENTIEL DE LA COMPÉTITIVITÉ ÉCONOMIQUE ET DE L’AMÉNAGEMENT TERRITORIAL .............. 4 6. LA SIMILARITÉ ENTRE LE DÉBAT FRANÇAIS ET CELUI DE NOS VOISINS EUROPÉENS EN MATIÈRE DE COMMERCE EN LIGNE FAIT RESSORTIR CERTAINES DE LEURS INITIATIVES COMME DE POSSIBLES BONNES PRATIQUES ..................... 5 Annexe VIII - 1 - 1 L’enquête auprès des services économiques de nos ambassades (Allemagne, Belgique, Chine, Danemark, Espagne, États-Unis, Pays-Bas et Royaume-Uni), montre que si chaque pays a une situation singulière, les débats que nous connaissons en France sur le commerce en ligne se retrouvent dans la plupart des pays. 1. Si dans de nombreux pays le commerce en ligne est un secteur en plein essor, l’Europe se distingue des États-Unis et de la Chine par l’absence d’un pure player majeur, opérant à l’échelle continentale Bien que la part du commerce en ligne dépende de la diffusion du numérique dans la population, de la force du commerce traditionnel et de la présence ou non d’acteurs nationaux, ce nouveau canal du commerce est le plus développé aux États-Unis, en Chine et au Royaume-Uni où il représente 28 % du commerce. Sur la base de chiffres de 2019, la part du commerce en ligne dans le commerce chez nos voisins européens est en général un peu audessus de 10 %, sauf en Espagne qui se distingue avec un taux de 4,4 %. Les principaux marchés du commerce de biens en ligne sont donc aujourd’hui les suivants : la Chine est largement première (672 milliards de dollars) suivie des États-Unis (340 milliards de dollars), du Royaume-Uni (99 milliards de dollars), du Japon (79 milliards de dollars), et de l’Allemagne (73 milliards de dollars). La France serait au sixième rang mondial. Tous les pays ont enregistré une forte hausse des ventes du commerce en ligne à la faveur de la crise de la COVID-19, en particulier dans le domaine des produits de grande distribution et notamment des produits alimentaires. De nouveaux marchés se sont donc développés alors que, traditionnellement le commerce en ligne est surtout présent dans les domaines de l’électronique, de l’habillement et des jouets. Le leader mondial, Amazon, est dominant : aux États-Unis (50 % de part de marché) ; en Allemagne (50 % de part de marché) ; au Royaume-Uni (31 % de part de marché). La Chine se distingue par la présence d’entreprises pure players de grande taille (Alibaba, JD…), qui se partagent l’énorme marché chinois en forte croissance. Amazon est d’ailleurs parti de ce marché en 2019 sous la pression des acteurs chinois. Le modèle omnicanal tend également à devenir une source d’inspiration pour les pure players du commerce en ligne. Amazon a ainsi racheté ou créé des magasins aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le mouvement est identique en Chine avec le rachat récent des magasins Carrefour et Auchan par Alibaba. Le commerce en ligne constitue une priorité du gouvernement chinois pour contribuer à l’internationalisation de ses petites et moyennes entreprises (PME). Des zones d’exportation privilégiées ont été créées au sein desquelles les PME bénéficient de tarifs douaniers réduits et de formalités douanières simplifiées. Plusieurs pays européens figurent parmi les priorités d’Alibaba, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique avec le projet de centre logistique de Liège, et la France. L’objectif serait de développer les ventes sur le marché français mais aussi de répondre à la demande des consommateurs chinois en produits européens. Dans le même temps, des réflexions sont en cours à l’intérieur du pays sur les effets structurels de l’importance d’Alibaba au sein de l’économie chinoise (cf. encadré 1). Annexe VIII - 2 - 2 L’Europe se caractérise par la part de marché relativement moins importante d’Amazon, notamment en France et dans les pays plus petits (Pays-Bas, Belgique, Danemark) où il n'est jusqu’ici pas directement présent. AliExpress, filiale d’Alibaba pour l’international n’a encore qu’une position de second rang mais se développe, surtout semble-t-il pour sourcer des produits à fournir aux consommateurs chinois. La plupart des chaînes de la grande distribution européenne ont développé des sites du commerce en ligne, le modèle omnicanal se répandant largement. En Allemagne, 10 % du commerce en ligne est ainsi le fait de marques et donc d’industriels qui vendent en direct sur leur site propre, ce qui leur permet d’améliorer leur marge. En Espagne, Amazon a signé un accord de collaboration avec la confédération des PME pour accompagner leur digitalisation et leur accès au commerce en ligne, ce qui aurait eu un effet positif sur les ventes des entreprises impliquées dans ce programme selon notre ambassade à Madrid. Toutefois, l’Europe ne compte aucun pure player à son échelle, capable de rivaliser avec les leaders américains et chinois. Cette situation pourra lui être préjudiciable au vu de la croissance des acteurs concurrents, notamment chinois encore peu présents en Europe. Si les sites nationaux sont importants sur leur marché, ils ne sont pas de la taille des champions mondiaux comme Amazon ou Alibaba qui offrent chacun une profondeur de catalogue de plusieurs centaines de millions de référence. Or cette profondeur est non seulement un élément déterminant dans la compétitivité de ces entreprises (cf. annexe II) mais également une opportunité pour valoriser un modèle européen de commerce en ligne durable. Il serait dès lors utile de réfléchir avec les acteurs concernés et la Commission européenne à une interopérabilité des plateformes de marché qui permettrait d'augmenter la profondeur de leur catalogue, de matérialiser la notion de marché intérieur avec des affichages du drapeau européen sur les produits « made in EU », étant entendu que ces produits européens présentent le plus souvent un niveau d'exigences environnementales et sociales supérieur à celui des pays tiers. Cette interopérabilité serait avant tout fondée sur le volontariat des entreprises concernées, bien que la Commission puisse avoir un rôle d'impulsion majeure, notamment au regard du droit de la concurrence et à la faveur des travaux engagés sur le Digital Markets Act (DMA) et le Digital Services Act (DSA). Cette interopérabilité ne serait ouverte qu'aux plateformes ayant leur siège social en Europe. Cette proposition semble à la mission en mesure de contribuer à l'approfondissement et à la différenciation du marché intérieur et de lui donner corps dans le numérique. Cette dynamique permettrait de créer des liens voire des alliances entre ces acteurs afin de faciliter les synergies, notamment logistiques en mutualisant les flux avec un impact positif pour l'environnement. Comme tout nouveau marché, il pourrait également ouvrir de nouvelles opportunités d'innovation, de développement de start up ainsi que leur croissance et maintien sous pavillon européen. De surcroît, cela pourrait contribuer à augmenter les parts de marchés des entreprises européennes et promouvoir ainsi un commerce en ligne européen durable. Cette idée a déjà été mise en œuvre par certaines entreprises, notamment Cdiscount qui s'est alliée avec les plateformes Real (Allemagne), EPrice (Italie) et eMag (Roumanie). Cette interopérabilité semble d’autant plus souhaitable que la constitution d’un commerce en ligne européen permettrait de profiter au mieux des évolutions annoncées du commerce de détail. Annexe VIII - 3 - 3 En effet selon Pierre Veltz1, du fait des évolutions technologiques et d’une nouvelle phase de la globalisation, marquée par la régionalisation des échanges au sein même de grandes régions du monde (Asie, Europe, Amérique du nord…), de nouveaux modes de production se dessinent aujourd’hui. Les composants des produits peuvent être dupliqués localement (« jumeaux numériques ») et les produits finis customisés au plus près des marchés, tendant ainsi à réduire les flux physiques tout en augmentant la composante informationnelle des systèmes logistiques. Le long de la chaîne de valeur, celle-ci devient la plus forte dans le maillon numérique (maquette de produit). C’est donc un système productif plus distribué qui se fait jour, susceptible de changer au moins partiellement les circuits du commerce en ligne. Encadré 1 : Les évolutions du commerce en ligne en Chine Alibaba fait aujourd’hui l’objet de critiques croissantes des pouvoirs publics et des consommateurs chinois, sous trois angles : l’utilisation de sa filiale financière, Ant Finance, levier de crédits à la consommation, qui aurait prêté pour 300 milliards de yuans, avec une réserve de seulement 3 milliards, en ciblant principalement les jeunes, les lycéens et les étudiants à qui elle accorde des micro-crédits, ce qui fait craindre à l'État chinois une potentielle crise de surendettement à cause d’une expansion incontrôlée des crédits ; sa position dominante sur le marché chinois, la maîtrise des données et l’avance technologique, sources d'inquiétude, notamment quant à sa mainmise sur le commerce agro-alimentaire au détriment des petits commerces qui forment le tissu des quartiers populaires ; l’ampleur des profits réalisés, à l’instar de Tencent et d’autres majors, au détriment des entreprises de l'économie réelle. Les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiami), l’équivalent chinois des GAFAM américains (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft), ont réduit les marges des fabricants chinois. La prise de conscience sociétale est d’autant plus remarquable que la population est fortement adepte des technologies, et devrait mobiliser le Gouvernement chinois dès 2021. Source : Mission. 2. Le développement du commerce en ligne pèse sur l’emploi du commerce traditionnel, sauf quand la croissance de la consommation est suffisamment forte Le développement du commerce en ligne a souvent pesé sur l’emploi du commerce traditionnel, comme le soulignent nos ambassades en Espagne, en Belgique et au Royaume-Uni. Aux États-Unis, les 178 000 emplois créés dans le commerce entre 2002 et 2016 ne compenseraient pas les 448 000 emplois détruits dans les grandes enseignes au cours de la même période selon notre ambassade. La Chine se distingue des autres pays par le niveau de sa croissance qui a permis, jusqu’alors, de compenser ces mouvements. Ce point est abordé plus largement dans l’annexe VI consacrée à l’emploi du présent rapport. 1 Ingénieur sociologue et économiste, ex-président-directeur général de l’établissement public Paris-Saclay. Annexe VIII - 4 - 4 3. Les difficultés rencontrées par le commerce de centre-ville à cause de la concurrence des grands acteurs du commerce en ligne suscitent des débats sur la fiscalité En effet, les grands acteurs mondiaux du commerce en ligne ont su optimiser à l’extrême leur régime fiscal. Ainsi aux États-Unis, Amazon a bénéficié jusqu’en 2011 d’un arrêt de la Cour suprême lui permettant de ne pas payer de taxe sur les ventes dans les Etats où il ne disposait pas d’établissement physique, ce qui a représenté un manque à gagner pour les finances publiques estimé à 23 milliards de dollars. Aujourd’hui, la quasi-totalité des États fédérés ont adopté des taxes sur les ventes de cette société mais pas sur celles de la place de marché. La moitié du chiffre d’affaires reste donc exonérée. De même, la Chine n’a adopté qu’en 2018 un cadre juridique et fiscal adapté au commerce en ligne et permettant un recouvrement des impôts. Toutefois, des exonérations favorables aux entreprises du commerce en ligne ont été créées notamment quand elles sont présentes dans des zones économiques spéciales, en particulier quand elles sont destinées à l’exportation. Sauf en Allemagne où il n’existerait pas d’impôt sur les entreprises reposant sur une assiette foncière selon notre ambassade, les commerçants traditionnels ont souvent demandé des règles plus équitables en matière de fiscalité locale entre les différentes formes de commerce. Au-delà de taxes sur les géants du numériques créées en Espagne et au Royaume-Uni, celui-ci réfléchit à un prélèvement sur les ventes de biens achetés en ligne qui permettrait d’alléger les montants acquittés par les commerçants au titre du foncier. 4. Les pays étudiés ont engagé des actions vigoureuses en faveur de la protection de l’environnement et de la lutte contre l’artificialisation des sols. Certains pays sont particulièrement avancés comme l’Allemagne qui impose la densification des zones urbaines existantes et l’utilisation des friches pour limiter la pression sur les espaces naturels et agricoles. Sauf exception, il n’y a pas de droits à construire à l’extérieur des zones déjà urbanisées, même si les règles varient largement d’un Land à l’autre, voire d’une commune à l’autre. Les Pays-Bas ont également considérablement durci les règles sur des projets de grande taille aussi emblématiques que les data centers. Ainsi, au terme d’un moratoire d’un an décidé en juillet 2019 par la métropole d’Amsterdam sur la construction ou l’agrandissement des data centers, un accord a été trouvé en juin 2020 qui limite le nombre de centres à créer jusqu’en 2030 en fixant des règles environnementales strictes : concentration autour de structures existantes, interdiction d’artificialisation de terres agricoles ou naturelles, interdiction complète de la croissance du secteur au-delà de 2030 en matière de consommation d’espace ou d’énergie. 5. La logistique est comprise comme un élément essentiel de la compétitivité économique et de l’aménagement territorial Certains pays ont fait de la logistique l’un des atouts de leur économie comme les Pays-Bas qui ont élaboré une stratégie nationale associant l’État, les provinces et les acteurs économiques. Avec le souci de permettre un développement à ce secteur tout en encadrant son impact environnemental, les orientations suivantes ont été définies : Annexe VIII - 5 - 5 créer des zones préférentielles de réalisation de nouveaux centres logistiques dans les documents d’urbanisme nationaux et régionaux en favorisant en premier lieu les espaces déjà urbanisés et en second lieu les espaces bien desservis à proximité des axes de transport pour massifier les flux et offrir des services aux salariés (logement, cantines, crèches…) ; demander une justification de la nécessité économique du projet afin de le mettre en balance avec les pertes en matière d’environnement et de biodiversité ; imposer une bonne insertion paysagère et le recours à un architecte ; définir localement des exigences environnementales comme l’obligation de panneaux photovoltaïques sur les toits ; amener les collectivités locales à désigner des zones d’implantation de bases logistiques aux abords des centres-villes afin de favoriser l’émergence de solutions propres et innovantes pour la desserte dernier kilomètre. Par ailleurs, un accord a été conclu entre l’État, les collectivités, les professionnels de la logistique et les associations de défense de l’environnement pour assurer une décarbonation progressive du transport de marchandises dans au moins 30 villes des Pays-Bas. Cet accord prévoit que les collectivités anticipent d’au moins quatre ans l’annonce de la mise en place d’une zone zéro émission (C02 et polluants) sur leur territoire. En ce sens, les véhicules utilitaires immatriculés à partir de 2025 devront être à zéro émission pour pouvoir circuler dans ces zones, et cette obligation sera étendue, en 2030, à tous les utilitaires. 6. La similarité entre le débat français et celui de nos voisins européens en matière de commerce en ligne fait ressortir certaines de leurs initiatives comme de possibles bonnes pratiques Les débats sur le commerce en ligne observés en France en matière d’environnement, d’emploi, d’équité concurrentielle avec le commerce physique et d’impact sur la consommation se retrouvent dans tous les pays y compris depuis peu en Chine. Ils débouchent sur des décisions publiques comme sur des engagements pris par les acteurs privés, des décisions publiques restrictives servant parfois à faire pression pour obtenir des engagements plus précis des opérateurs économiques. Annexe VIII - 6 - 6 Certaines pratiques de nos voisins pourraient utilement être reprises en France en les adaptant à nos intérêts et à nos spécificités comme : lancer des procédures permettant de dégager des consensus en amont des projets logistiques en associant les acteurs économiques, les collectivités locales, les représentants des ONG environnementales, les partenaires sociaux et les riverains, ce qui permettrait de purger ou au moins de limiter les risques contentieux après l’octroi du permis de construire ; encourager la digitalisation des acteurs économiques (industriels, artisans, agriculteurs, commerçants indépendants) afin qu’ils puissent développer ce canal de commercialisation en complément de circuits existants ; soutenir les opérateurs nationaux du commerce en ligne par rapport à leurs concurrents étrangers notamment par l’adoption de dispositifs spécifiques en matière de paiement sécurisé à distance ; utiliser le commerce en ligne comme outil au service des exportations des PME ; réviser la fiscalité, notamment foncière, pour réduire les écarts de taxation entre commerce en magasin et commerce en ligne ; affirmer le principe général, quelle que soit l’activité concernée, de non-artificialisation des sols sauf circonstance exceptionnelle le justifiant comme un rapport avantage économique/impossibilité d’utiliser une friche/coût environnemental limité au maximum ; optimiser les schémas logistiques pour définir des zones fléchées en raison de leur implantation et de la proximité d’axes de communication importants comme de métropoles ; réduire les pollutions relevant des livraisons du commerce en ligne en annonçant à l’avance les villes où l’usage de flottes propres sera progressivement imposé. ANNEXE IX Personnes interrogées par la mission SOMMAIRE 1. CABINETS MINISTÉRIELS ET ADMINISTRATIONS .......................................................... 1 1.1. Cabinets ministériels ......................................................................................................................1 1.1.1. Premier ministre ...................................................................................................................... 1 1.1.2. Ministère de la transition écologique (MTE) .............................................................. 1 1.1.3. Ministère de l’économie, des finances et de la relance (MEFR) .......................... 1 1.1.4. Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (MCTRCT) ............................................................................... 1 1.2. Services du Premier ministre ......................................................................................................2 1.2.1. Secrétariat général aux affaires européennes (SGAE) ........................................... 2 1.2.2. France Stratégie ....................................................................................................................... 2 1.3. Ministère de la transition écologique (MTE) ........................................................................2 1.3.1. Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) ..................................................................................................................... 2 1.3.2. Commissariat général au développement durable (CGDD) ................................. 2 1.3.3. Autorité environnementale ................................................................................................. 2 1.3.4. Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM) .............................................................................................................................. 2 1.3.5. Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN) ....................................................................................................................... 3 1.3.6. Direction générale de la prévention des risques (DGPR) ...................................... 3 1.3.7. Direction générale de l’aviation civile (DGAC) .......................................................... 3 1.3.8. Agence de la transition écologique (ADEME) ............................................................ 3 1.3.9. Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) ............................................................................................... 3 1.4. Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (MCTRCT) ..................................................................................................................3 1.4.1. Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) ....................................... 3 1.5. Ministère de l’économie, des finances et de la relance.....................................................4 1.5.1. Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF)..................................................................................... 4 1.5.2. Direction générale du Trésor (DGT) ............................................................................... 4 1.5.3. Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) .............................. 4 1.5.4. Direction générale des entreprises (DGE) .................................................................... 4 1.5.5. Direction de la législation fiscale (DLF) ........................................................................ 4 1.5.6. Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) .......... 5 1.6. Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion...............................................................5 1.6.1. Délégation générale à l’emploi et à la formation (DGEFP) ................................. 5 1.6.2. Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) .............................................................................................................. 5 1.7. Services déconcentrés....................................................................................................................5 1.8. Ambassades........................................................................................................................................5 2. OPÉRATEURS ET ÉTABLISSEMENTS PUBLICS .................................................................5 3. AUTORITÉS INDÉPENDANTES ...............................................................................................6 4. ELUS ET ASSOCIATIONS D’ÉLUS, COLLECTIVITÉS...........................................................6 4.1. Assemblée nationale.......................................................................................................................6 4.2. Sénat......................................................................................................................................................6 4.3. Conseil économique, social et environnemental.................................................................6 4.4. Associations d’élus...........................................................................................................................6 4.4.1. Association des maires de France (AMF)......................................................................6 4.4.2. France Urbaine .........................................................................................................................6 4.4.3. Fédération nationale des SCOT.........................................................................................7 4.4.4. Régions de France ...................................................................................................................7 4.5. Collectivités territoriales ..............................................................................................................7 5. CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE (CCI) ..........................................................7 5.1. CCI France ...........................................................................................................................................7 5.2. CCI de l’Oise ........................................................................................................................................7 6. ASSOCIATIONS ET SYNDICATS ..............................................................................................8 6.1. Associations........................................................................................................................................8 6.1.1. Association pour le développement de la formation professionnelle transport et logistique...........................................................................................................8 6.1.2. Convention citoyenne pour le climat..............................................................................8 6.1.3. Les Amis de la Terre ...............................................................................................................8 6.1.4. UFC-Que-Choisir .......................................................................................................................8 6.2. Organisations syndicales de salariés .......................................................................................8 6.2.1. Confédération française démocratique du travail (CFDT)..................................8 7. FÉDÉRATIONS ET CONFÉDÉRATIONS.................................................................................9 7.1. AFILOG..................................................................................................................................................9 7.2. Alliance du commerce....................................................................................................................9 7.3. Confédération des commerçants de France(CDF)..............................................................9 7.4. Conseil national des centres commerciaux (CNCC)...........................................................9 7.5. Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD)...................................9 7.6. Fédération du commerce et de la distribution (FCD).......................................................9 7.7. Fédération pour l’urbanisme et le développement du commerce spécialisé (PROCOS)........................................................................................................................9 7.8. France Logistique.............................................................................................................................9 7.9. Union des entreprises transport et logistique de France (TLF)................................10 8. ENTREPRISES............................................................................................................................10 8.1. Entreprises relevant du commerce de détail.....................................................................10 8.1.1. Agriculteurs ayant un site marchand .........................................................................10 8.1.2. Alibaba.......................................................................................................................................10 8.1.3. Amazon......................................................................................................................................10 8.1.4. Cdiscount..................................................................................................................................10 8.1.5. Decathlon .................................................................................................................................10 8.1.6. Établissements Tuffery.......................................................................................................10 8.1.7. Groupe Carrefour..................................................................................................................10 8.1.8. Groupe FNAC-Darty.............................................................................................................11 8.1.9. La Redoute ...............................................................................................................................11 8.1.10. Leroy Merlin............................................................................................................................11 8.1.11. Linvosges..................................................................................................................................11 8.1.12. SEMMARIS................................................................................................................................11 8.1.13. VeePee........................................................................................................................................11 8.2. Entreprises logistiques ...............................................................................................................11 8.2.1. Catella Logistique Europe.................................................................................................11 8.2.2. ID Logistic ................................................................................................................................11 8.2.3. GEODIS.......................................................................................................................................11 8.2.4. Groupe La Poste.....................................................................................................................12 8.2.5. Relais Colis...............................................................................................................................12 8.2.6. Prologis......................................................................................................................................12 8.2.7. SOGARIS ....................................................................................................................................12 9. INSTITUTS, ORGANISMES DE RECHERCHE, ORGANISMES DE CONSEIL...............12 9.1. EuraLogistics...................................................................................................................................12 9.2. Institut de liaison des entreprises de consommation (ILEC)......................................12 9.3. Institut Paris Région ....................................................................................................................12 9.4. Kantar World Panel......................................................................................................................13 9.5. Kavala Capital .................................................................................................................................13 9.6. L’Observatoire Société & Consommation (L’ObSoCo)...................................................13 9.7. Oliver Wyman.................................................................................................................................13 9.8. TK’Blue ..............................................................................................................................................13 9.9. Université Gustave Eiffel – Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (UGE IFSTTAR)..................................13 9.10.. Personnalités entendues à titre individuel .....................................................................13 Annexe IX - 1 - 1 1. Cabinets ministériels et administrations 1.1. Cabinets ministériels 1.1.1. Premier ministre M. Antoine Pellion, chef du pôle environnement, agriculture, transports, logement, énergie, mer ; M. Grégory Abate, conseiller technique fiscalité et prélèvements obligatoires ; M. Victor Blonde, conseiller technique participations publiques, commerce, simplification ; M. Benoît Faraco, conseiller technique écologie ; M. Cédric Loret, conseiller technique logement ; M. Mohammed Adnène Trojette, conseiller action publique et numérique. 1.1.2. Ministère de la transition écologique (MTE) M. Jack Azoulay, directeur, cabinet de la ministre de la transition écologique ; M. Guillem Canneva, directeur-adjoint, cabinet de la ministre déléguée chargée du logement ; M. Florian Weyer, directeur adjoint, cabinet du ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports ; M. Cédric Herment, conseiller risques, santé-environnement et transition agro-écologique, cabinet de la ministre chargée de la transition écologique ; M. Alban Virlet, conseiller affaires industrielles, mer, régulation, filières économiques maritimes, logistiques et aérienne, cabinet du ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports. 1.1.3. Ministère de l’économie, des finances et de la relance (MEFR) Mme Jennifer Pizzicara, directrice, cabinet du ministre délégué chargé des petites et moyennes entreprises ; Mme Carole Vachet, directrice-adjointe, cabinet du secrétaire d'Etat chargé de la transition numérique et des communications électroniques ; Mme Aigline de Ginestous, conseillère attractivité, territoires, industrie 4.0 et inclusion, cabinet de la ministre déléguée chargée de l’industrie ; Mme Audrey Goffi, conseillère chargée des régulations numériques, cabinet du secrétaire d’État chargé de la transition numérique et des communications électroniques ; Mme Charlotte Gounot, conseillère en charge de la relance et de la transition écologique, cabinet du ministre de l’économie, des finances et de la relance. 1.1.4. Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (MCTRCT) M. Thomas Welsch, conseiller aménagement, urbanisme et écologie territoriale. Annexe IX - 2 - 2 1.2. Services du Premier ministre 1.2.1. Secrétariat général aux affaires européennes (SGAE) M. Jérôme Brouillet, secrétaire général adjoint ; M. Jérôme Vidal, chef de secteur concurrence et aides d’État. 1.2.2. France Stratégie M. Jean Flamand, chef de projet, département Travail, emploi, compétences ; Mme Cécile Jolly, cheffe de projet, département Travail, emploi, compétences. 1.3. Ministère de la transition écologique (MTE) 1.3.1. Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) Mme Florence Castel, membre permanent, présidente du comité stratégique transport & logistique d’AFNOR normalisation ; M. Geoffroy Caude, membre permanent au titre de sa participation au rapport Hémar-Daher. 1.3.2. Commissariat général au développement durable (CGDD) M. Thomas Lesueur, commissaire général au développement durable, délégué interministériel au développement durable ; Mme Sophie Garrigou, conseillère spéciale auprès du commissaire général ; Mme Sabine Bessière, sous-directrice des statistiques des transports ; M. Thibault Prevost, chargé de mission Infrastructures, logistique et biomimétisme ; M. Arantxa Julien, chargée de mission mobilité et territoires, sous-direction de la recherche, service de la recherche et de l’innovation ; M. Stéphane Taszka, ajoint au chef de bureau. 1.3.3. Autorité environnementale M. Philippe Ledenvic, président. 1.3.4. Direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM) M. Marc Papinutti, directeur général ; M. Alexis Vuillemin, directeur, direction des services de transport, commissaire délégué aux transports terrestres ; M. Olivier Boulnois, conseiller fret et logistique auprès du directeur général ; M Julien Matabon sous-directeur des transports ferroviaires et collectifs et des déplacements urbains ; M. Vincent Ferstler, chef du bureau du fret ferroviaire et des transports collectifs. Annexe IX - 3 - 3 1.3.5. Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN) M. Jean-Baptise Butlen, sous-directeur, sous-direction de l’aménagement durable ; M. Vincent Montrieux, sous-directeur, sous-direction de la qualité du cadre de vie ; Mme Constance Berté, bureau de la stratégie foncière, sous-direction de l’aménagement durable ; Mme Célia Moinard, chargée de tutelle d’établissement public d’aménagement, sous-direction de l’aménagement durable. 1.3.6. Direction générale de la prévention des risques (DGPR) M. Philippe Merle, chef du service des risques technologiques ; Mme Hélène Héron, cheffe du bureau des risques des industries de l’énergie et de la chimie ; Mme Bénédicte Montoya, adjointe à la cheffe de bureau. 1.3.7. Direction générale de l’aviation civile (DGAC) M. Marc Borel, directeur du transport aérien, commissaire délégué aux transports aériens ; M. Emmanuel Vivet, sous-directeur des services aériens. 1.3.8. Agence de la transition écologique (ADEME) M. Yann Tremeac, adjoint au chef du service transport et mobilité. 1.3.9. Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) M. Nicolas Gillio, directeur de projet ; Mme Hélène de Solère, cheffe de projet logistique urbaine. 1.4. Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (MCTRCT) 1.4.1. Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) M. Rollon Mouchel-Blaisot, directeur du programme Action cœur de ville ; M. Arthur Courty, chargé de mission réseau, innovations et acteurs économiques, Action cœur de ville. Annexe IX - 4 - 4 1.5. Ministère de l’économie, des finances et de la relance 1.5.1. Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) M. Pierre Chambu, chef du service de la protection des consommateurs et de la régulation des marchés. 1.5.2. Direction générale du Trésor (DGT) M. Antoine Deruennes, chef du service des politiques publiques ; M. Thierry Guyon, sous-directeur des politiques sectorielles ; Mme Sophie Ozil, cheffe du bureau de la concurrence, du numérique et de l’économie du logement ; Mme Léa Dardelet, adjointe à la cheffe du bureau de la concurrence, du numérique et de l’économie du logement ; M. Vincent Malarde, adjoint à la cheffe du bureau de la concurrence, du numérique et de l’économie du logement ; Réseau du Trésor au sein de nos ambassades en Allemagne (Berlin), en Belgique (Bruxelles), en Chine (Pékin), au Danemark (Copenhague), en Espagne (Madrid), aux États-Unis (Washington), aux Pays-Bas (La Haye), et au Royaume-Uni (Londres). 1.5.3. Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) M. Guillaume Vanderheyden, sous-directeur du commerce international. 1.5.4. Direction générale des entreprises (DGE) M. Mathieu Weill, chef du service de l’économie numérique ; M. Geoffroy Cailloux, sous-directeur des services marchands ; M. Alban Galland, sous-directeur du commerce, de l’artisanat et de la restauration ; M. Stéphane Lhermitte, sous-directeur des études économiques ; Mme Florine Haghighat-Lagardere, cheffe de projet ; M. Fabrice Dingreville, directeur de projet ; Mme Valérie Michaut, chargée de mission commerce ; Mme Anne-Claire Bachellerie, chargée de mission, plateformes numériques et services marchands. 1.5.5. Direction de la législation fiscale (DLF) Mme Charlotte Baratin, cheffe du bureau A ; M. Clément Larrauri, chef du bureau F1 ; M. Vincent Petit, chef du bureau D1 ; M. Florian De Filippo, adjoint à la cheffe du bureau A ; M. François Lecorne, adjoint au chef de bureau D1 ; Mme Inès Monteillet, cheffe de section D1 A, Bureau D1- Droit commun de la TVA. Annexe IX - 5 - 5 1.5.6. Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) Mme Elisabeth Kremp, directrice du département des synthèses sectorielles ; Mme Corinne Darmaillacq, chef de la division commerce. 1.6. Ministère du travail, de l’emploi et de l’insertion 1.6.1. Délégation générale à l’emploi et à la formation (DGEFP) Mme Marianne Cotis, sous-directrice, sous-direction des mutations économiques et de la sécurisation de l’emploi. 1.6.2. Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) M. Dorian Roucher, sous-directeur, sous-direction de l’emploi et du marché du travail ; M. Alexis Eidelman, chef du département analyse des métiers et de l’emploi des travailleurs handicapés. 1.7. Services déconcentrés M Paul-François Schira, sous-préfet chargé de mission auprès du Préfet de Région Hautsde-France ; Mme Emmanuelle Gay, directrice régionale et interdépartementale, direction régionale et interdépartementale de l’équipement et de l’aménagement Île-de-France (DRIEA) ; M. Jean-Pierre Lestoille, directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) de la région Bourgogne-Franche-Comté ; M. Hervé Vanlaer, directeur régional de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) de la région Grand-Est ; M. Eric Sbrava, adjoint au chef du service de la connaissance et de l’aménagement durable des territoires, direction départementale des territoires (DDT) du Rhône ; M Xavier-Yves Valère, délégué d’axe Nord ; Mme Claire Arnault, chargée de mission à la délégation générale au développement de l'Axe Nord. 1.8. Ambassades M. Bastien Lignereux, conseiller fiscal à la Représentation permanente de la France auprès de l’Union européenne ; M. Mayeul Tallon, conseiller économique, ambassade de France à Washington. 2. Opérateurs et établissements publics M. Thierry Febvay, directeur général délégué, Grand Paris. Aménagement (GPA) ; M. François Dubos, chef de projet à la direction de l'ingénierie stratégique et des études urbaines, GPA ; M. Stéphane Raison, directeur général, Port de Dunkerque. Annexe IX - 6 - 6 M. Eric Guenther, directeur commercial, plate-forme Delta 3 ; M. Régis Dubourg, directeur général, assemblée permanente des chambres d’agriculture. 3. Autorités indépendantes M. Etienne Pfister, chef économiste, Autorité de la concurrence ; M. Jean Girardon, président, Commission nationale d’aménagement commercial (CNAC). 4. Elus et associations d’élus, collectivités 4.1. Assemblée nationale M. Mounir Mahjoubi, député de Paris ; M. Damien Pichereau, député de la Sarthe ; M. Benoît Potterie, député du Pas-de-Calais ; M. Christophe Marques, collaborateur parlementaire ; M. David Ouzilou, collaborateur parlementaire. 4.2. Sénat M. Serge Babary, sénateur d’Indre-et-Loire ; M. Laurent Beteille, administrateur, Commission des affaires économiques. 4.3. Conseil économique, social et environnemental Mme Eveline Duhamel, conseillère, présidente de la section Aménagement durable des territoires ; M. Patrick Molinoz, conseiller, vice-président conseil régional Bourgogne-FrancheComté ; M. Philippe Méraud, administrateur de la section Aménagement durable des territoires. 4.4. Associations d’élus 4.4.1. Association des maires de France (AMF) M. Philippe Laurent, maire de Sceaux, secrétaire général ; Mme Marion Didier, conseillère juridique et technique – développement économique, commerce, tourisme. 4.4.2. France Urbaine M. Olivier Landel, délégué général ; M. Philippe Angotti, délégué adjoint ; Annexe IX - 7 - 7 M. Etienne Chaufour, directeur Île-de-France en charge de l’éducation solidarité et des mobilités ; M. Ludovic Grousset, directeur développement et cohésion des territoires. 4.4.3. Fédération nationale des SCOT Mme Stella Gass, directrice. 4.4.4. Régions de France M. Jules Nyssen, délégué général ; Mme Olivia de Maleville, conseillère transition écologique ; M. David Herrgott, conseiller transport ; M. Nicolas Pujos, conseiller infrastructure et nouvelles mobilités ; M. Mickaël Vaillant, conseiller développement économique. 4.5. Collectivités territoriales M. Loïc Delhuvenne, directeur général, Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai ; Mme Béatrice Mérand, directrice générale adjointe au développement économique et à l'attractivité internationale, Nantes Métropole ; M. Lionel Delbos, directeur économie territoriale, Métropole Européenne de Lille (MEL) ; M. Henri Vygen, chargé de mission commerce-artisanat, MEL. 5. Chambre de commerce et d’industrie (CCI) 5.1. CCI France M. Bernard Falck, directeur général ; Mme Sandrine Wehrli, directrice générale déléguée ; Mme Frédéricke Lonchambon, responsable du pôle développement des entreprises et des territoires ; M. Edgar Egnelle, chargé de mission commerce. 5.2. CCI de l’Oise Mme Nadège Chambon, directrice du pôle aménagement du territoire, urbanisme et études économiques, CCI de l’Oise. Annexe IX - 8 - 8 6. Associations et syndicats 6.1. Associations 6.1.1. Association pour le développement de la formation professionnelle transport et logistique Mme Valérie Castay, directrice ; M. Frédéric Barennes, responsable de pôle des métiers de la logistique. 6.1.2. Convention citoyenne pour le climat M. William Aucant, membre de l’association Les 150 ; M. Jean-Pierre Cabrol, président de l’association Les 150. 6.1.3. Les Amis de la Terre Mme Alma Dufour, chargée de campagne extraction et surconsommation. 6.1.4. UFC-Que-Choisir M. Mathieu Escot, directeur adjoint de l’action politique, en charge des études et du lobby. 6.2. Organisations syndicales de salariés 6.2.1. Confédération française démocratique du travail (CFDT) M. Patrick Blaise, secrétaire général de l’union fédérale route ; M. Stéphane Bourgeon, secrétaire général, fédération générale des transports et de l’environnement (FGTE) ; M. Raphael Caccia, secrétaire général de l’union fédérale aérien ; M. Thomas Clavel, secrétaire général de l’union fédérale des cheminots et activités complémentaires ; M. Olivier Guivarch, secrétaire général de la fédération des services ; Mme Gwenaelle L’Huillière, secrétaire générale de l’union fédérale de l’environnement, des territoires, des autoroutes et de la mer ; M. Thierry Le Guevel, secrétaire général de l’union fédérale maritime ; M. Antoine Rouillard-Pérain, conseiller du secrétaire général et de la commission exécutive. Annexe IX - 9 - 9 7. Fédérations et confédérations 7.1. AFILOG Mme Diana Dizain, directrice déléguée ; M. Christophe Boutors, groupe Panhard ; M. Salvi Cals, Prologis. 7.2. Alliance du commerce Représentée par Mme Domitille Lecasble, directrice conseil, CLAI. 7.3. Confédération des commerçants de France(CDF) M. Francis Palombi, président ; Mme Bénédicte Boudet-Corric, déléguée générale. 7.4. Conseil national des centres commerciaux (CNCC) M. Jacques Ehrmann, président ; M. Gontran Thüring, délégué général. 7.5. Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (FEVAD) M. Marc Lolivier, délégué général ; M. Bertrand Pineau, conseil et veille commerce, paiements/monétique, transport logistique, innovation. 7.6. Fédération du commerce et de la distribution (FCD) M. Jacques Creyssel, délégué général ; M. Jacques Davy, directeur des affaires juridiques et fiscales ; M. Philippe Joguet, directeur développement durable, responsabilité sociétale des entreprises, questions financières ; Mme Sophie Amoros, responsable affaires publiques et communication. 7.7. Fédération pour l’urbanisme et le développement du commerce spécialisé (PROCOS) M. Emmanuel Le Roch, délégué général. 7.8. France Logistique Mme Anne-Marie Idrac, présidente ; Annexe IX - 10 - 10 Mme Constance Maréchal-Dereu, directrice générale. 7.9. Union des entreprises transport et logistique de France (TLF) M. Alexis Degouy, délégué général. 8. Entreprises 8.1. Entreprises relevant du commerce de détail 8.1.1. Agriculteurs ayant un site marchand M. Frédéric Pinatel, domaine Salvator ; Mme Marion Renoud-Lias, La ferme des Homs. 8.1.2. Alibaba M. Sébastien Badault, directeur général, Alibaba France ; Mme Annalisa Barbagallo, directrice des affaires gouvernementales, Alibaba Europe ; M. Xavier Mas, consultant Brunswick pour Alibaba Group. 8.1.3. Amazon M. Yohann Benard, directeur de la stratégie ; M. Michel Oberle, head of transportation procurement. 8.1.4. Cdiscount Mme Marie Even, directrice générale adjointe ; Mme Cécile Barateau, directrice adjointe des relations extérieures. 8.1.5. Decathlon M. Stéphane Montini, directeur de la transformation digitale. 8.1.6. Établissements Tuffery M. Julien Tuffery, PDG. 8.1.7. Groupe Carrefour Mme Morgane Weill, directeur exécutif stratégie & transformation ; M. Bertrand Swiderski, directeur responsabilité sociétale des entreprises ; M. Nicolas Safis, e-commerce responsable. Annexe IX - 11 - 11 8.1.8. Groupe FNAC-Darty Mme Claire Pierot-Bichat, directrice des affaires publiques. 8.1.9. La Redoute M. Philippe Berlan, directeur général adjoint en charge du commerce ; M. Patrice Fitzner, directeur de la logistique ; M. Jean-Philippe Sloves, directeur de la communication corporate et de la responsabilité sociétale des entreprises. 8.1.10. Leroy Merlin M. Julien Leblanc, directeur e-commerce ; M. Nicolas Davril, directeur transport. 8.1.11. Linvosges M. Jean-Louis Chotard, directeur des sites logistiques du groupe MK Direct. 8.1.12. SEMMARIS M. Stéphane Layani, PDG. 8.1.13. VeePee M. Xavier Court, associé fondateur ; M. Arthur Cassanet, directeur des affaires publiques. 8.2. Entreprises logistiques 8.2.1. Catella Logistique Europe M. Thierry Bruneau, président. 8.2.2. ID Logistic M. Eric Hémar, président directeur-général. 8.2.3. GEODIS Mme Marie-Christine Lombard, présidente du directoire ; Mme Virginie Guerin, directrice des affaires publiques. Annexe IX - 12 - 12 8.2.4. Groupe La Poste M. Olivier Storch, vice-président Asie-Pacifique-Amériques et nouveaux services urbains, DPD group ; M. Paul-Marie Chavanne, ancien PDG ; M. Rémi Feredj, directeur général de Poste Immo ; M. Xavier Mallet, directeur général Colissimo ; M. Antoine Doussaint, directeur adjoint RSE Groupe ; M. Damien Bon, CEO, Stuart. 8.2.5. Relais Colis M. Jean-Sébastien Leridon, président directeur-général. 8.2.6. Prologis Mme Cécile Tricault, directrice France ; M. Salvi Cals, directeur du développement France. 8.2.7. SOGARIS M. Jonathan Sebbane, directeur général; M. Guillaume Aubert, directeur général adjoint. 9. Instituts, organismes de recherche, organismes de conseil 9.1. EuraLogistics M. Laurent Desprez, directeur du pôle. 9.2. Institut de liaison des entreprises de consommation (ILEC) M. Richard Panquiault, directeur général ; M. Cyril Davidoff, directeur commercial ; M. Daniel Diot, secrétaire général ; Mme Evangéline Baeyens, responsable comité environnement. 9.3. Institut Paris Région M. Thomas Cornier, mission planification ; Mme Carole Delaporte, chargée d’étude commerce et e-commerce ; Mme Corinne Ropital, chargée d’étude logistique. Annexe IX - 13 - 13 9.4. Kantar World Panel M. Frédéric Valette, directeur fashion & retail insights. 9.5. Kavala Capital M. Ano Kuhanathan, économiste ; Mme Florence Mouradian, économiste. 9.6. L’Observatoire Société & Consommation (L’ObSoCo) Mme Nathalie Damery, présidente et co-fondatrice ; M. Philippe Moati, co-fondateur. 9.7. Oliver Wyman M. Mehdi El Alami, partner transports & services. 9.8. TK’Blue M. Philippe Mangeard, président. 9.9. Université Gustave Eiffel – Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (UGE IFSTTAR) Mme Laetitia Dablanc, directrice de recherche. 9.10. Personnalités entendues à titre individuel M. David Gaborieau, chercheur, Centre d’études de l’emploi et du travail (CNAM) ; M. François Lévêque, professeur d’économie, Centre d’économie industrielle (CERNA) ; M. Pierre Veltz, économiste, sociologue et urbaniste. ANNEXE X Lexique - 1 - Abonnement premium : abonnement permettant d’accéder à des services ou avantages additionnels, par exemple la livraison offerte dans des délais très courts. Activités de poste et de courrier : catégorie d’activité utilisée par l’Insee, correspondant au traitement des lettres et des petits colis sous différents régimes, ainsi qu’aux services de livraison locale et de messagerie. Agence : plateforme de la chaîne logistique, correspondant au maillon où sont triés, groupés/dégroupés les colis et où ils sont expédiés vers le marché de destination finale. Aire de livraison (AL) : emplacement réservé à l’arrêt des véhicules effectuant un chargement ou un déchargement de marchandises. Il ne s’agit donc pas d’un espace de stationnement. Analyse du cycle de vie (ACV) : méthode d’évaluation qui recense, tout au long du cycle de vie d’un produit (fabrication, distribution, utilisation, collecte et élimination, transport), les flux physiques de matière et d’énergie impliqués, en se fondant sur plusieurs critères d’analyse des flux. Back office ou service d’appui : base arrière de l’entreprise (lieux, personnes, techniques) permettant d’assurer le service au consommateur. B2B ou B to B ou business to business ou entreprise à entreprise en ligne (EEL) : commerce interentreprises, ensemble des activités commerciales mettant en relation les entreprises entre elles. B2C ou B to C ou business to consumer ou entreprise à consommateur en ligne (ECL) : ventes en ligne effectuées par des entreprises à des consommateurs finaux. B2G ou B to G ou business to government ou entreprise à administration en ligne (EAL) : ventes effectuées par des entreprises à des acheteurs publics. C to C ou consumer to consumer ou consommateur à consommateur en ligne (CCL) : activités « commerciales » réalisées entre consommateurs, portant notamment sur des produits d’occasion. Chaîne d’approvisionnement ou supply chain : ensemble des étapes, et donc des flux, permettant l’approvisionnement, de la production jusqu’à la distribution. Chaîne logistique : maillon de la chaîne d’approvisionnement correspondant à la gestion de l’entrepôt et des flux d’acheminement jusqu’à la livraison finale. Chargeur : propriétaire de la marchandise transportée. Click & collect ou click and collect ou cliqué-retiré : achat des articles en ligne et retrait en magasin. Cloud ou nuage : ensemble des matériels et des logiciels accessibles par l’internet, qu’un prestataire met à disposition de ses clients sous la forme de services en ligne. Permet le stockage de très grandes quantités de données. Code NAF : code nomenclature d’activité française, dit aussi code APE (activité principale) délivré par l’Insee à chaque activité professionnelle. Commerce en ligne ou e-commerce ou commerce électronique : transactions commerciales utilisant l'internet ou d'autres réseaux informatiques comme l'échange de données informatisé et impliquant un changement de propriété du bien ou du service commandé. Compte d’autrui : modalité de transport, où il est réalisé par un professionnel n’appartenant pas à la même entreprise que la marchandise chargée dans le véhicule. Compte propre : modalité de transport, où il est assuré par le propriétaire de la marchandise chargée dans le véhicule. - 2 - Conciergerie : service proposé permettant aux salariés d’une entreprise, aux habitants d’un immeuble, aux passagers d’une gare, de bénéficier de prestations sur place. Pour la logistique, livraison dans des casiers installés dans ces lieux. Consigne : boîte à colis automatique. Jusqu’à 120 casiers (de tailles différentes) accessibles jusqu’à 24 heures, en espace clos sécurisé, en magasin. Coursier ou livreur : personne qui transporte et livre les marchandises. C’est le conducteur du véhicule. Le terme de coursier s’applique avant tout à la distribution de plis, de colis « légers », dans des délais rapides, voire urgents. Crossdocking ou transbordement direct : passage des colis des quais d’arrivée aux quais de départ, sans stockage ou picking. Les unités reçues le soir quittent l’entrepôt au plus tard tôt le lendemain. La messagerie et l’express sont fondés sur le crossdocking. Les plates-formes sont souvent conçues avec des quais de déchargement et chargement sur deux façades. Cross canal : technique et stratégie de distribution d’une entreprise qui permet aux différents canaux (magasin, catalogue, site internet…) de fonctionner ensemble sans se concurrencer et à offrir des passerelles au client entre ces canaux. Data center ou centre de données : site physique où sont regroupées des infrastructures informatiques et de télécommunications destinées à stocker, traiter ou distribuer des données de façon sécurisée. Distributeur : acteur commercialisant le produit auprès du consommateur final, particulier ou entreprise. Drive ou service au volant : lieu faisant fonction d’entrepôt, où le client récupère – le plus souvent en voiture – la commande passée en ligne. Il peut être isolé ou adossé à un magasin. EDI : échange de données informatisées Espace logistique de proximité (ELP) ou espace urbain de livraison (EUL) : espace d’une surface de quelques mètres carrés situé dans un tissu urbain dense et dont la fonction est de permettre la livraison finale du client. Il s’agit du dernier point de massification professionnalisé du flux. Les aires de livraison, les consignes en font partie. Empreinte carbone : quantité de gaz à effet de serre (GES) induite par la demande finale intérieure d'un pays (consommation des ménages, administrations publiques, organismes à but non lucratifs, investissement), que ces biens ou services soient produits sur le territoire national ou importés. Entrepôt : bâtiment logistique destiné au stockage et à la distribution de biens. Espace urbain de distribution (EUD) ou centre de distribution urbain (CDU) : espace, d’une superficie comprise entre 300 et 3 000 m2, qui s’imbriquent dans un bâtiment existant (en pied d’immeuble, en sous-sol…) pour des fonctions logistiques. Il s’agit d’un lieu de stockage à l’échelle d’un quartier ou d’une ville permettant l’organisation de la livraison finale. Équivalent vingt pieds (EVP) : unité de mesure fondée sur la longueur normalisée de 20 pieds pour les conteneurs maritimes. Vingt pieds correspondent à 6,058 m. Expressiste : transporteur spécialisé dans le transport express (enlèvement et livraison porte-àporte, délai rapide et connu…). Front office ou service de clientèle : partie frontale de l'entreprise, visible par les clients et en contact direct avec eux (équipes de vente et de marketing ou mercatique, de support utilisateur ou de service après-vente). Hub : plate-forme centrale du réseau logistique, centre de tri. Concentre les flux venant des entrepôts des e-commerçants, trie par zone géographique et envoie vers le niveau de plateforme inférieur, à savoir l’agence. - 3 - GAFAM : acronyme désignant les cinq grandes firmes américaines (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) qui dominent le marché du numérique. Installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) : toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains. La rubrique 1501 s’applique aux installations logistiques. Logistique du dernier kilomètre : étape finale de la livraison du produit, au domicile du client, en point-relais, en consigne. Logistique retour ou inversée : chaîne logistique utilisée pour retourner au vendeur un article refusé par le consommateur Licence de transport intérieur (LTI) : licence délivrée par le préfet de région aux véhicules de moins de 3,5 tonnes et aux véhicules destinés à une activité limitée à un seul département pour le transport de marchandise. Licence de transport communautaire (LTC) : licence délivrée par le préfet de région aux véhicules de plus de 3,5 tonnes pour le transport de marchandise. Market place ou place de marché : lieu physique ou virtuel (place de marché électronique - electronic marketplace, digital marketplace) permettant la rencontre d'offreurs et de demandeurs de biens et/ou de services. Les grands sites marchands en ligne permettent aux commerçants de s’y référencer, moyennant le prélèvement d’une commission sur les ventes. Massification : démarche consistant à regrouper plusieurs marchandises, afin d’organiser un nombre plus réduit de transports et donc une économie par rapport aux acheminements réalisés séparément. La massification des flux se pratique en général à l’aide d’une plateforme ou d’un entrepôt dédié. Elle peut concerner une seule et même entreprise, ou mutualiser le transport de marchandises provenant de fournisseurs différents, mutualisant ainsi les coûts. Messagerie : transport groupé de colis de moins de 30 kg. En 24 heures : messagerie. En moins de 24 heures : messagerie-express. Multicanal : technique et stratégie de distribution d’une entreprise, qui repose sur plusieurs réseaux physiques ou virtuels. Permet au consommateur de s’informer, commander, se faire livrer, se déplacer, retourner des produits, selon les différents réseaux de distribution. Name and celebrate : action visant à publier la liste des acteurs les plus performants selon un critère donné, dans l’objectif de valoriser cette performance et d’encourager les acteurs moins performants à prendre les mesures nécessaires pour rejoindre cette liste. Name and shame ou mise au pilori : action visant à publier la liste des acteurs les moins performants selon un critère donné, dans l’objectif de peser négativement sur l’image de ceux-ci et de les encourager à prendre les mesures nécessaires pour ne plus figurer sur cette liste. Omnicanal : technique et stratégie d’une entreprise qui mobilise et optimise simultanément ses canaux de distribution disponibles, de manière que le client ait une expérience d’achat intégrée. PGC : produit de grande consommation. Plan climat-air-énergie territorial (PCAET) : projet de territoire en faveur de la lutte contre le changement climatique. Document obligatoire dans les agglos de plus de 20 000 habitants. Pick ou picking ou préparation en magasin : prélèvement des produits d’une commande dans les rayons des magasins ou dans son stock, y compris en entrepôt (prélèvement des palettes, colis ou unités de vente consommateur). Plan local d’urbanisme (PLU) et plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) : document d’urbanisme : documents de planification de l’urbanisme aux échelles respectives de la commune et de l’intercommunalité. - 4 - Point relais : commerce ou service de proximité dans lequel les livreurs déposent et reprennent des colis. Les quatre principaux réseaux implantés en France sont Mondial Relay, Pick Up, Relais Colis, UPS. Pooling ou mise en commun : regroupement de ressources dans le but de maximiser les avantages ou minimiser les risques. Pure player ou distributeur en ligne ou tout en ligne : entreprise dont l’activité est exclusivement sur internet (ex : Vente Privée, Amazon, AliExpress) Par définition, ces acteurs n’ont a priori pas de points de vente physique. Responsabilité sociale des entreprises (RSE) : responsabilité des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société. Pour s’en acquitter, les entreprises intègrent dans leurs activités les préoccupations en matière sociale, environnementale, éthique, de droits de l’Homme et de consommateurs exprimées par leurs parties prenantes. Retail ou vente au détail : vente d’une entreprise aux particuliers. Schéma de cohérence territorial (SCOT) : document de planification à l’échelle de l’intercommunalité. Intègre un ensemble de politiques (habitat, mobilité, aménagement commercial, environnement, paysage). Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET) : document fixant les orientations stratégiques de planification à l’échelle d’une région. Schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII ou SRDE2I) : document fixant les orientations stratégiques d’une région en matière économique. Supply chain management (SCM) ou gestion de la chaîne logistique (GCL) : gestion des flux financiers, physiques et d’informations circulant dans l’entreprise et entre l’entreprise et son environnement. Tournée : mode de livraison où le véhicule livre/enlève des marchandises à plusieurs adresses (arrêts). Vente à distance (VAD) : technique de vente permettant au client de commander un produit en dehors des magasins habituels, par le biais d’un outil de télécommunication. Véhicule utilitaire léger (VUL) : véhicule d’un PTAC (poids total autorisé en charge) de 3,5 tonnes ou moins. Se conduit avec un permis B. Zéro artificialisation nette (ZAN) : objectif en matière d’aménagement du territoire, visant à réduire l'artificialisation brute par la densification des nouvelles constructions et par le développement des actions de renaturation. Source : France Terme, Insee, Institut Paris Région, Wikipédia, mission. Prêt Garanti par l'Etat Situation au 05 mars 2021 Sommaire Tableau général Ventilation par Région Ventilation par département Montant des demandes recensées par les banques (cumul, Md€) (au 26/02) 136,7 Montant des demandes accordées par les banques (cumul, Md€) 134,9 Taux de refus sur les demandes éligibles (au 26/02) 2,8% Sources : Fédération bancaire française (demandes recensées et taux de refus), Bpifrance (demandes accordées, sur la base des déclarations par les banques et les entreprises sur la plateforme mise à disposition par Bpifrance), DG Trésor (demandes accordées pour les grandes entreprises) DEPLOIEMENT DES PRÊTS GARANTIS PAR L'ETAT AU 5 MARS 2021 Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises 45 0,01% 16,487 12,33% 366 379 0,01% 33,40% 0,37 Entreprises de Taille Intermédiaire 1 168 0,18% 14,780 11,05% 12 654 0,24% 26,40% 0,42 Petites et Moyennes Entreprises 34 088 5,17% 46,410 34,70% 1 361 6,11% 23,70% 1,46 Très Petites Entreprises 583 851 88,61% 53,493 39,99% 92 93,64% 16,50% 2,42 Autres 39 749 6,03% 2,580 1,93% 65 _ _ _ Totaux 658 901 100% 133,750 100% 202,99 100% 100% _ Tailles Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par Taille (encours en milliards d’€) Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Part dans le tissu productif (en nombre d'entreprises, 2018) Part dans la valeur ajoutée totale (2018) Intensité recours au PGE (part montant / part VA) Tableau réalisé sans 6 946 siren invalides ou non reconnus, sans les non-résidents pour un encours de 1,187 milliards d'€ Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire : Tailles Entreprises de Taille Intermédiaire Montant moyen accordé (en K€) Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Part hors "autres cotations" Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 47 268 7,17% 38,47% 51,068 38,18% 5+ 32 938 5,00% 26,81% 27,956 20,90% 5 22 605 3,43% 18,40% 7,394 5,53% 6 12 946 1,96% 10,54% 2,340 1,75% Cotes 7 à 9, P 7 111 1,08% 5,79% 0,564 0,42% Autres cotations 536 033 81,35% _ 44,429 33,22% Totaux 658 901 100% 133,750 100% SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par Cote de crédit (encours en milliards d’€) Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Tableau réalisé sans 6 946 siren invalides ou non reconnus, sans les non-résidents pour un encours de 1,187 milliards d'€ Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 20 438 3,10% 1,561 1,17% 1,83% 0,64 INDUSTRIES EXTRACTIVES 221 0,03% 0,160 0,12% 0,09% 1,32 INDUSTRIE MANUFACTURIERE 45 688 6,93% 21,781 16,28% 10,92% 1,49 PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 217 0,03% 0,173 0,13% 1,66% 0,08 PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 1 388 0,21% 0,650 0,49% 0,73% 0,67 CONSTRUCTION 85 646 13,00% 11,569 8,65% 5,62% 1,54 COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 145 041 22,01% 32,004 23,93% 10,34% 2,31 TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 21 983 3,34% 8,893 6,65% 4,50% 1,48 HEBERGEMENT ET RESTAURATION 96 931 14,71% 10,190 7,62% 2,95% 2,58 INFORMATION ET COMMUNICATION 16 679 2,53% 4,531 3,39% 5,35% 0,63 ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 11 112 1,69% 13,102 9,80% 3,86% 2,54 ACTIVITES IMMOBILIERES 16 110 2,44% 1,723 1,29% 12,91% 0,10 ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 62 381 9,47% 13,791 10,31% 8,14% 1,27 ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 23 965 3,64% 5,612 4,20% 5,86% 0,72 ADMINISTRATION PUBLIQUE 39 0,01% 0,004 0,00% 7,81% _ ENSEIGNEMENT 12 518 1,90% 1,149 0,86% 5,38% 0,16 SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 46 489 7,06% 3,222 2,41% 9,17% 0,26 ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 13 628 2,07% 2,248 1,68% 1,40% 1,20 AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 38 047 5,77% 1,373 1,03% 1,35% 0,76 ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES 2 0,00% 0,000 0,00% _ _ APE NON RENSEIGNE 378 0,06% 0,014 0,01% _ _ Totaux 658 901 100% 133,750 100% 100% _ Tableau réalisé sans 6 946 siren invalides ou non reconnus, sans les non-résidents pour un encours de 1,187 milliards d'€ SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par Secteur d'activité (encours en milliards d’€) Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Part dans la VA (2018) Intensité recours au PGE (part montant / part VA) Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par Secteur d'activité (encours en milliards d’€) Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Total Part dans le total AUVERGNE RHONE-ALPES 86 389 13,11% 14,732 11,01% 11,39% 0,97 BOURGOGNE FRANCHE-COMTE 24 421 3,71% 3,520 2,63% 3,37% 0,78 BRETAGNE 25 705 3,90% 4,835 3,61% 4,18% 0,86 CENTRE VAL DE LOIRE 19 917 3,02% 3,054 2,28% 3,20% 0,71 CORSE 6 505 0,99% 1,015 0,76% 0,40% 1,88 GRAND EST 45 567 6,92% 7,734 5,78% 6,93% 0,83 GUADELOUPE 4 308 0,65% 0,662 0,49% 0,40% 1,24 GUYANE 1 079 0,16% 0,180 0,13% 0,20% 0,67 HAUTS DE FRANCE 39 316 5,97% 7,920 5,92% 7,14% 0,83 ILE-DE-FRANCE 140 010 21,25% 49,691 37,15% 30,45% 1,22 LA REUNION 7 149 1,08% 1,094 0,82% 0,80% 1,02 MARTINIQUE 3 499 0,53% 0,764 0,57% 0,40% 1,43 MAYOTTE 517 0,08% 0,082 0,06% 0,10% 0,61 NORMANDIE 23 562 3,58% 3,361 2,51% 4,18% 0,60 NOUVELLE AQUITAINE 65 631 9,96% 9,643 7,21% 7,46% 0,97 OCCITANIE 65 140 9,89% 9,084 6,79% 7,24% 0,94 PAYS DE LA LOIRE 27 920 4,24% 5,181 3,87% 5,00% 0,78 PROVENCE - ALPES - COTE D'AZUR 72 222 10,96% 11,190 8,37% 7,05% 1,19 SAINT PIERRE ET MIQUELON 44 0,01% 0,009 0,01% 0,10% 0,07 Totaux 658 901 100% 133,750 100% 100% _ Tableau réalisé sans 6 946 siren invalides ou non reconnus, sans les non-résidents pour un encours de 1,187 milliards d'€ SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par Région (encours en milliards d’€) Région Nombre de bénéficiaires Montants accordés Part de la région dans la VA totale (2015) Intensité recours au PGE (part montant / part VA) Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par Région (encours en milliards d’€) Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total NOUVELLE CALEDONIE 1 316 59,85% 188,282 33,43% POLYNESIE FRANCAISE 879 39,97% 374,513 66,50% WALLIS ET FUTUNA 4 0,18% 0,394 0,07% Totaux 2 199 100,00% 563,189 100,00% COLLECTIVITES OUTRE-MER SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en millions d’€) Ventilation par COM COM Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 130 0,15% 1,722 11,69% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 4 688 5,43% 6,065 41,17% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 76 670 88,75% 6,560 44,53% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 4 901 5,67% 0,384 2,61% Totaux 86 389 100,00% 14,732 100,00% AUVERGNE RHONE-ALPES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 AUVERGNE RHONE-ALPES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 7 548 8,74% 5,880 39,91% 5+ 4 300 4,98% 2,661 18,07% 5 2 908 3,37% 0,916 6,22% 6 1 894 2,19% 0,222 1,51% Cotes 7 à 9, P 1 030 1,19% 0,079 0,54% Autres cotations 68 709 79,53% 4,973 33,76% Totaux 86 389 100,00% 14,732 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 AUVERGNE RHONE-ALPES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 2 100 2,43% 0,111 0,75% INDUSTRIES EXTRACTIVES 26 0,03% 0,008 0,05% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 7 657 8,86% 2,739 18,60% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 32 0,04% 0,005 0,04% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 189 0,22% 0,070 0,48% CONSTRUCTION 12 158 14,07% 1,509 10,24% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 19 441 22,50% 3,747 25,44% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 2 376 2,75% 0,473 3,21% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 12 972 15,02% 1,157 7,85% INFORMATION ET COMMUNICATION 1 650 1,91% 0,420 2,85% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 1 412 1,63% 1,263 8,58% ACTIVITES IMMOBILIERES 1 935 2,24% 0,203 1,38% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 7 604 8,80% 1,646 11,18% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 3 187 3,69% 0,433 2,94% ADMINISTRATION PUBLIQUE 3 0,00% 0,000 0,00% ENSEIGNEMENT 1 740 2,01% 0,114 0,77% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 5 322 6,16% 0,333 2,26% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 1 703 1,97% 0,340 2,31% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 4 842 5,60% 0,157 1,06% APE NON RENSEIGNE 40 0,05% 0,002 0,01% Totaux 86 389 100,00% 14,732 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 AUVERGNE RHONE-ALPES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises 1 0,00% 0,085 2,41% Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 30 0,12% 0,280 7,95% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 1 269 5,20% 1,400 39,76% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 21 705 88,88% 1,703 48,38% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 1 416 5,80% 0,053 1,50% Totaux 24 421 100,00% 3,520 100,00% BOURGOGNE FRANCHE-COMTE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 BOURGOGNE FRANCHE-COMTE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 1 947 7,97% 1,493 42,42% 5+ 1 334 5,46% 0,546 15,52% 5 1 084 4,44% 0,262 7,43% 6 669 2,74% 0,073 2,08% Cotes 7 à 9, P 373 1,53% 0,023 0,64% Autres cotations 19 014 77,86% 1,124 31,92% Totaux 24 421 100,00% 3,520 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 BOURGOGNE FRANCHE-COMTE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 1 300 5,32% 0,108 3,08% INDUSTRIES EXTRACTIVES 19 0,08% 0,007 0,20% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 2 301 9,42% 0,896 25,44% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 8 0,03% 0,000 0,01% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 68 0,28% 0,017 0,48% CONSTRUCTION 3 362 13,77% 0,349 9,90% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 5 948 24,36% 0,900 25,57% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 578 2,37% 0,084 2,38% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 3 509 14,37% 0,233 6,62% INFORMATION ET COMMUNICATION 285 1,17% 0,039 1,11% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 368 1,51% 0,303 8,60% ACTIVITES IMMOBILIERES 454 1,86% 0,036 1,04% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 535 6,29% 0,239 6,79% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 690 2,83% 0,116 3,28% ADMINISTRATION PUBLIQUE 3 0,01% 0,000 0,00% ENSEIGNEMENT 409 1,67% 0,025 0,71% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 532 6,27% 0,082 2,34% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 489 2,00% 0,046 1,30% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 1 548 6,34% 0,040 1,14% APE NON RENSEIGNE 15 0,06% 0,001 0,02% Totaux 24 421 100,00% 3,520 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 BOURGOGNE FRANCHE-COMTE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises 1 0,00% 0,150 3,10% Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 36 0,14% 0,652 13,49% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 1 240 4,82% 1,846 38,17% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 23 010 89,52% 2,141 44,27% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 1 418 5,52% 0,046 0,96% Totaux 25 705 100,00% 4,835 100,00% BRETAGNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 BRETAGNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 2 061 8,02% 1,702 35,21% 5+ 1 174 4,57% 1,024 21,18% 5 865 3,37% 0,209 4,32% 6 494 1,92% 0,044 0,91% Cotes 7 à 9, P 313 1,22% 0,017 0,35% Autres cotations 20 798 80,91% 1,839 38,03% Totaux 25 705 100,00% 4,835 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 BRETAGNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 627 2,44% 0,060 1,24% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 1 935 7,53% 0,556 11,50% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 7 0,03% 0,002 0,04% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 47 0,18% 0,018 0,37% CONSTRUCTION 3 241 12,61% 0,388 8,03% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 5 988 23,30% 0,955 19,75% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 521 2,03% 0,197 4,08% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 4 849 18,86% 0,376 7,78% INFORMATION ET COMMUNICATION 432 1,68% 0,108 2,24% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 406 1,58% 1,027 21,25% ACTIVITES IMMOBILIERES 481 1,87% 0,051 1,05% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 760 6,85% 0,332 6,87% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 814 3,17% 0,523 10,82% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 473 1,84% 0,024 0,49% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 857 7,22% 0,082 1,71% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 520 2,02% 0,065 1,35% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 1 721 6,70% 0,067 1,39% APE NON RENSEIGNE 18 0,07% 0,000 0,01% Totaux 25 705 100,00% 4,835 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 BRETAGNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises 2 0,01% 0,320 10,48% Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 28 0,14% 0,203 6,65% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 1 026 5,15% 1,203 39,38% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 17 655 88,64% 1,284 42,05% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 1 206 6,06% 0,044 1,45% Totaux 19 917 100,00% 3,054 100,00% CENTRE VAL DE LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 CENTRE VAL DE LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 1 599 8,03% 1,346 44,07% 5+ 1 052 5,28% 0,429 14,03% 5 767 3,85% 0,247 8,09% 6 414 2,08% 0,054 1,75% Cotes 7 à 9, P 232 1,16% 0,015 0,50% Autres cotations 15 853 79,60% 0,964 31,55% Totaux 19 917 100,00% 3,054 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 CENTRE VAL DE LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 841 4,22% 0,060 1,98% INDUSTRIES EXTRACTIVES 12 0,06% 0,019 0,62% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 1 734 8,71% 0,793 25,97% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 5 0,03% 0,004 0,14% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 51 0,26% 0,020 0,67% CONSTRUCTION 3 032 15,22% 0,313 10,25% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 4 406 22,12% 0,837 27,40% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 562 2,82% 0,069 2,26% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 2 825 14,18% 0,181 5,92% INFORMATION ET COMMUNICATION 302 1,52% 0,050 1,62% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 303 1,52% 0,268 8,76% ACTIVITES IMMOBILIERES 369 1,85% 0,020 0,65% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 289 6,47% 0,156 5,09% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 632 3,17% 0,073 2,38% ADMINISTRATION PUBLIQUE 3 0,02% 0,001 0,03% ENSEIGNEMENT 381 1,91% 0,023 0,75% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 325 6,65% 0,080 2,63% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 463 2,32% 0,055 1,80% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 1 372 6,89% 0,033 1,08% APE NON RENSEIGNE 10 0,05% 0,000 0,01% Totaux 19 917 100,00% 3,054 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 CENTRE VAL DE LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 5 0,08% 0,093 9,12% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 413 6,35% 0,417 41,12% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 5 759 88,53% 0,496 48,84% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 328 5,04% 0,009 0,92% Totaux 6 505 100,00% 1,015 100,00% CORSE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 CORSE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 560 8,61% 0,434 42,79% 5+ 324 4,98% 0,142 13,95% 5 191 2,94% 0,045 4,45% 6 124 1,91% 0,021 2,05% Cotes 7 à 9, P 61 0,94% 0,004 0,38% Autres cotations 5 245 80,63% 0,369 36,39% Totaux 6 505 100,00% 1,015 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 CORSE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 252 3,87% 0,019 1,86% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 365 5,61% 0,080 7,92% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 3 0,05% 0,000 0,03% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 22 0,34% 0,005 0,49% CONSTRUCTION 986 15,16% 0,142 14,03% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 585 24,37% 0,318 31,31% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 183 2,81% 0,106 10,46% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 419 21,81% 0,159 15,70% INFORMATION ET COMMUNICATION 81 1,25% 0,009 0,90% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 59 0,91% 0,019 1,87% ACTIVITES IMMOBILIERES 172 2,64% 0,013 1,29% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 373 5,73% 0,038 3,73% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 252 3,87% 0,051 5,01% ENSEIGNEMENT 71 1,09% 0,003 0,30% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 313 4,81% 0,032 3,18% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 114 1,75% 0,009 0,93% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 251 3,86% 0,010 0,95% APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 6 505 100,00% 1,015 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 CORSE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises 1 0,00% 0,070 0,91% Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 75 0,16% 0,843 10,89% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 2 470 5,42% 3,049 39,43% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 40 676 89,27% 3,636 47,02% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 2 345 5,15% 0,136 1,76% Totaux 45 567 100,00% 7,734 100,00% GRAND EST SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 GRAND EST SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 3 677 8,07% 2,996 38,73% 5+ 2 502 5,49% 1,346 17,41% 5 1 896 4,16% 0,551 7,12% 6 1 081 2,37% 0,142 1,84% Cotes 7 à 9, P 497 1,09% 0,039 0,51% Autres cotations 35 914 78,82% 2,660 34,39% Totaux 45 567 100,00% 7,734 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 GRAND EST SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 2 020 4,43% 0,171 2,21% INDUSTRIES EXTRACTIVES 21 0,05% 0,022 0,29% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 3 824 8,39% 1,678 21,69% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 10 0,02% 0,002 0,03% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 125 0,27% 0,036 0,46% CONSTRUCTION 6 731 14,77% 0,884 11,43% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 10 342 22,70% 1,913 24,74% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 1 190 2,61% 0,265 3,43% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 6 420 14,09% 0,550 7,12% INFORMATION ET COMMUNICATION 634 1,39% 0,099 1,27% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 782 1,72% 0,841 10,87% ACTIVITES IMMOBILIERES 839 1,84% 0,116 1,50% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 3 286 7,21% 0,441 5,71% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 1 336 2,93% 0,217 2,80% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 828 1,82% 0,060 0,78% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 3 425 7,52% 0,247 3,20% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 798 1,75% 0,094 1,22% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 2 933 6,44% 0,095 1,23% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES ND ND ND ND APE NON RENSEIGNE 18 0,04% 0,000 0,01% Totaux 45 567 100,00% 7,734 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 GRAND EST SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises 4 0,01% 1,127 14,23% Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 73 0,19% 0,833 10,51% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 2 067 5,26% 2,620 33,08% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 34 822 88,57% 3,240 40,91% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 2 350 5,98% 0,100 1,27% Totaux 39 316 100,00% 7,920 100,00% HAUTS DE FRANCE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 HAUTS DE FRANCE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 2 939 7,48% 2,548 32,17% 5+ 2 075 5,28% 1,507 19,03% 5 1 407 3,58% 0,514 6,49% 6 814 2,07% 0,179 2,26% Cotes 7 à 9, P 473 1,20% 0,040 0,50% Autres cotations 31 608 80,39% 3,132 39,55% Totaux 39 316 100,00% 7,920 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 HAUTS DE FRANCE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 1 037 2,64% 0,070 0,88% INDUSTRIES EXTRACTIVES 7 0,02% 0,002 0,02% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 2 843 7,23% 1,367 17,26% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 9 0,02% 0,010 0,13% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 101 0,26% 0,043 0,54% CONSTRUCTION 5 478 13,93% 0,903 11,40% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 8 754 22,27% 2,616 33,03% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 1 280 3,26% 0,305 3,86% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 5 690 14,47% 0,436 5,51% INFORMATION ET COMMUNICATION 695 1,77% 0,132 1,66% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 617 1,57% 0,738 9,32% ACTIVITES IMMOBILIERES 765 1,95% 0,067 0,84% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 3 254 8,28% 0,464 5,86% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 1 233 3,14% 0,332 4,19% ADMINISTRATION PUBLIQUE 4 0,01% 0,000 0,01% ENSEIGNEMENT 835 2,12% 0,059 0,74% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 3 332 8,47% 0,212 2,67% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 855 2,17% 0,087 1,09% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 2 498 6,35% 0,077 0,97% APE NON RENSEIGNE 29 0,07% 0,002 0,02% Totaux 39 316 100,00% 7,920 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 HAUTS DE FRANCE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises 26 0,02% 12,768 25,69% Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 430 0,31% 6,094 12,26% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 8 791 6,28% 14,705 29,59% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 123 324 88,08% 15,028 30,24% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 7 439 5,31% 1,095 2,20% Totaux 140 010 100,00% 49,691 100,00% ILE-DE-FRANCE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 ILE-DE-FRANCE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 8 390 5,99% 18,750 37,73% 5+ 8 037 5,74% 12,879 25,92% 5 4 532 3,24% 2,548 5,13% 6 2 327 1,66% 0,815 1,64% Cotes 7 à 9, P 1 037 0,74% 0,143 0,29% Autres cotations 115 687 82,63% 14,555 29,29% Totaux 140 010 100,00% 49,691 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 ILE-DE-FRANCE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 232 0,17% 0,017 0,03% INDUSTRIES EXTRACTIVES 11 0,01% 0,042 0,08% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 6 121 4,37% 7,699 15,49% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 29 0,02% 0,060 0,12% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 203 0,14% 0,261 0,52% CONSTRUCTION 14 589 10,42% 2,860 5,76% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 26 609 19,01% 10,029 20,18% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 8 117 5,80% 4,884 9,83% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 19 213 13,72% 3,696 7,44% INFORMATION ET COMMUNICATION 8 129 5,81% 2,851 5,74% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 2 777 1,98% 5,250 10,56% ACTIVITES IMMOBILIERES 4 245 3,03% 0,676 1,36% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 21 742 15,53% 6,523 13,13% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 6 111 4,36% 2,110 4,25% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 2 669 1,91% 0,492 0,99% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 9 381 6,70% 0,911 1,83% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 2 938 2,10% 0,942 1,90% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 6 813 4,87% 0,386 0,78% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES ND ND ND ND APE NON RENSEIGNE 75 0,05% 0,003 0,01% Totaux 140 010 100,00% 49,691 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 ILE-DE-FRANCE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 33 0,14% 0,327 9,73% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 1 128 4,79% 1,281 38,11% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 21 087 89,50% 1,666 49,56% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 1 314 5,58% 0,087 2,60% Totaux 23 562 100,00% 3,361 100,00% NORMANDIE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 NORMANDIE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 1 623 6,89% 1,291 38,41% 5+ 1 129 4,79% 0,542 16,13% 5 848 3,60% 0,193 5,74% 6 509 2,16% 0,058 1,71% Cotes 7 à 9, P 327 1,39% 0,018 0,54% Autres cotations 19 126 81,17% 1,259 37,47% Totaux 23 562 100,00% 3,361 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 NORMANDIE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 1 082 4,59% 0,064 1,92% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 1 805 7,66% 0,661 19,66% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNEND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 57 0,24% 0,035 1,05% CONSTRUCTION 3 092 13,12% 0,376 11,20% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 5 481 23,26% 0,873 25,96% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 604 2,56% 0,172 5,12% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 3 870 16,42% 0,262 7,80% INFORMATION ET COMMUNICATION 322 1,37% 0,041 1,23% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 377 1,60% 0,303 9,03% ACTIVITES IMMOBILIERES 471 2,00% 0,034 1,02% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 585 6,73% 0,205 6,09% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 679 2,88% 0,078 2,31% ENSEIGNEMENT 486 2,06% 0,046 1,37% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 397 5,93% 0,094 2,79% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 583 2,47% 0,056 1,65% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 1 648 6,99% 0,058 1,71% APE NON RENSEIGNE 19 0,08% 0,001 0,03% Totaux 23 562 100,00% 3,361 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 NORMANDIE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises 1 0,00% 0,120 1,24% Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 86 0,13% 0,982 10,18% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 2 929 4,46% 3,831 39,73% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 58 195 88,67% 4,579 47,48% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 4 420 6,73% 0,131 1,36% Totaux 65 631 100,00% 9,643 100,00% NOUVELLE AQUITAINE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 NOUVELLE AQUITAINE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 4 899 7,46% 3,934 40,79% 5+ 2 993 4,56% 1,548 16,06% 5 2 194 3,34% 0,536 5,56% 6 1 178 1,79% 0,129 1,33% Cotes 7 à 9, P 773 1,18% 0,045 0,46% Autres cotations 53 594 81,66% 3,451 35,79% Totaux 65 631 100,00% 9,643 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 NOUVELLE AQUITAINE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 4 868 7,42% 0,430 4,46% INDUSTRIES EXTRACTIVES 30 0,05% 0,014 0,14% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 4 775 7,28% 1,460 15,14% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 34 0,05% 0,069 0,71% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 110 0,17% 0,038 0,40% CONSTRUCTION 8 950 13,64% 0,965 10,01% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 14 668 22,35% 2,698 27,98% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 1 428 2,18% 0,247 2,56% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 9 280 14,14% 0,755 7,83% INFORMATION ET COMMUNICATION 912 1,39% 0,150 1,56% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 1 094 1,67% 0,884 9,16% ACTIVITES IMMOBILIERES 1 608 2,45% 0,115 1,19% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 4 611 7,03% 0,842 8,73% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 2 074 3,16% 0,426 4,42% ADMINISTRATION PUBLIQUE 3 0,00% 0,000 0,00% ENSEIGNEMENT 1 156 1,76% 0,080 0,83% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 4 657 7,10% 0,255 2,65% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 1 348 2,05% 0,108 1,12% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 3 994 6,09% 0,108 1,12% APE NON RENSEIGNE 31 0,05% 0,001 0,01% Totaux 65 631 100,00% 9,643 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 NOUVELLE AQUITAINE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises 1 0,00% 0,002 0,02% Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 87 0,13% 1,002 11,04% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 2 775 4,26% 3,389 37,31% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 57 842 88,80% 4,524 49,81% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 4 435 6,81% 0,166 1,82% Totaux 65 140 100,00% 9,084 100,00% OCCITANIE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 OCCITANIE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 4 370 6,71% 3,551 39,10% 5+ 2 633 4,04% 1,447 15,93% 5 2 117 3,25% 0,395 4,35% 6 1 081 1,66% 0,145 1,59% Cotes 7 à 9, P 797 1,22% 0,055 0,61% Autres cotations 54 142 83,12% 3,491 38,43% Totaux 65 140 100,00% 9,084 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 OCCITANIE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 2 919 4,48% 0,182 2,00% INDUSTRIES EXTRACTIVES 40 0,06% 0,016 0,18% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 4 284 6,58% 1,471 16,19% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 31 0,05% 0,008 0,09% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 139 0,21% 0,039 0,43% CONSTRUCTION 8 988 13,80% 1,014 11,16% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 15 120 23,21% 2,391 26,32% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 1 458 2,24% 0,209 2,30% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 9 816 15,07% 0,737 8,11% INFORMATION ET COMMUNICATION 1 138 1,75% 0,256 2,82% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 1 013 1,56% 0,800 8,80% ACTIVITES IMMOBILIERES 1 604 2,46% 0,143 1,58% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 5 323 8,17% 0,885 9,74% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 2 069 3,18% 0,325 3,58% ADMINISTRATION PUBLIQUE 6 0,01% 0,000 0,00% ENSEIGNEMENT 1 217 1,87% 0,072 0,79% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 4 888 7,50% 0,288 3,17% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 1 360 2,09% 0,129 1,43% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 3 671 5,64% 0,116 1,28% APE NON RENSEIGNE 56 0,09% 0,002 0,02% Totaux 65 140 100,00% 9,084 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 OCCITANIE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises 4 0,01% 0,320 6,18% Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 58 0,21% 0,419 8,09% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 1 587 5,68% 2,281 44,02% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 24 814 88,88% 2,083 40,21% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 1 457 5,22% 0,078 1,50% Totaux 27 920 100,00% 5,181 100,00% PAYS DE LA LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 PAYS DE LA LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 2 343 8,39% 2,518 48,60% 5+ 1 392 4,99% 0,797 15,38% 5 986 3,53% 0,205 3,96% 6 606 2,17% 0,078 1,50% Cotes 7 à 9, P 287 1,03% 0,014 0,27% Autres cotations 22 306 79,89% 1,569 30,29% Totaux 27 920 100,00% 5,181 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 PAYS DE LA LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 1 157 4,14% 0,091 1,76% INDUSTRIES EXTRACTIVES 11 0,04% 0,012 0,23% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 2 371 8,49% 1,190 22,97% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 4 0,01% 0,000 0,00% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 70 0,25% 0,012 0,23% CONSTRUCTION 3 667 13,13% 0,446 8,60% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 6 117 21,91% 1,062 20,51% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 509 1,82% 0,077 1,49% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 4 143 14,84% 0,300 5,79% INFORMATION ET COMMUNICATION 550 1,97% 0,118 2,28% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 486 1,74% 0,619 11,96% ACTIVITES IMMOBILIERES 548 1,96% 0,043 0,84% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 2 273 8,14% 0,717 13,84% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 922 3,30% 0,149 2,88% ADMINISTRATION PUBLIQUE 3 0,01% 0,000 0,00% ENSEIGNEMENT 567 2,03% 0,046 0,89% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 964 7,03% 0,135 2,61% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 685 2,45% 0,105 2,02% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 1 859 6,66% 0,057 1,10% APE NON RENSEIGNE 14 0,05% 0,000 0,00% Totaux 27 920 100,00% 5,181 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 PAYS DE LA LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Grandes Entreprises 3 0,00% 1,410 12,60% Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire 78 0,11% 1,055 9,42% Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises 2 802 3,88% 3,373 30,14% Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Très Petites Entreprises 64 325 89,07% 5,179 46,28% Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Autres 5 014 6,94% 0,174 1,55% Totaux 72 222 100,00% 11,190 100,00% PROVENCE - ALPES - COTE D'AZUR SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Ventilation par taille d'entité Taille Nombre de bénéficiaires Montants accordés Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 PROVENCE - ALPES - COTE D'AZUR SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 4 412 6,11% 3,749 33,50% 5+ 3 304 4,57% 2,739 24,48% 5 2 408 3,33% 0,603 5,39% 6 1 520 2,10% 0,234 2,09% Cotes 7 à 9, P 791 1,10% 0,060 0,53% Autres cotations 59 787 82,78% 3,806 34,01% Totaux 72 222 100,00% 11,190 100,00% Ventilation par cote de crédit Cote de crédit Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 PROVENCE - ALPES - COTE D'AZUR SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 1 572 2,18% 0,133 1,19% INDUSTRIES EXTRACTIVES 17 0,02% 0,005 0,05% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 4 159 5,76% 0,952 8,51% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 20 0,03% 0,006 0,05% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 127 0,18% 0,031 0,28% CONSTRUCTION 9 241 12,80% 1,154 10,31% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 16 289 22,55% 2,652 23,70% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 2 400 3,32% 1,566 13,99% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 11 321 15,68% 1,176 10,51% INFORMATION ET COMMUNICATION 1 252 1,73% 0,217 1,94% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 1 186 1,64% 0,568 5,08% ACTIVITES IMMOBILIERES 2 384 3,30% 0,181 1,62% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 6 454 8,94% 1,106 9,88% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 3 021 4,18% 0,651 5,82% ADMINISTRATION PUBLIQUE 3 0,00% 0,000 0,00% ENSEIGNEMENT 1 331 1,84% 0,083 0,74% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 5 821 8,06% 0,379 3,39% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 1 463 2,03% 0,188 1,68% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 4 125 5,71% 0,140 1,25% APE NON RENSEIGNE 36 0,05% 0,001 0,01% Totaux 72 222 100,00% 11,190 100,00% Ventilation par secteur d'activité Secteur d'activité Nombre de bénéficiaires Montants accordés Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 PROVENCE - ALPES - COTE D'AZUR SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 (encours en milliards d’€) Agriculture : section A Industrie : sections B, C, D, E Construction & Immobilier : sections F, L Commerce : section G Hébergement - Restauration : section I Services techniques & administratifs : sections M, N Santé & social : section Q Autres : sections H, K, J, O, P, R, S, T, U Source et réalisation : Banque de France - DGSER - DE - Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 10 0,18% 183,320 18,26% Petites et Moyennes Entreprises 318 5,66% 402,641 40,11% Très Petites Entreprises 4 982 88,63% 390,782 38,93% Autres 311 5,53% 27,102 2,70% Totaux 5 621 100,00% 1 003,845 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 545 9,70% 460,643 45,89% 5+ 282 5,02% 170,727 17,01% 5 251 4,47% 62,246 6,20% 6 114 2,03% 7,857 0,78% Cotes 7 à 9, P 87 1,55% 5,087 0,51% Autres cotations 4 342 77,25% 297,285 29,61% Totaux 5 621 100,00% 1 003,845 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 120 2,13% 5,682 0,57% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 662 11,78% 277,251 27,62% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 14 0,25% 4,525 0,45% CONSTRUCTION 992 17,65% 101,248 10,09% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 253 22,29% 287,525 28,64% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 124 2,21% 11,828 1,18% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 776 13,81% 58,575 5,84% INFORMATION ET COMMUNICATION 60 1,07% 7,961 0,79% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 69 1,23% 35,401 3,53% ACTIVITES IMMOBILIERES 89 1,58% 46,417 4,62% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 397 7,06% 109,186 10,88% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 196 3,49% 14,660 1,46% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 111 1,97% 5,958 0,59% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 304 5,41% 19,761 1,97% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 96 1,71% 8,621 0,86% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 354 6,30% 8,744 0,87% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 5 621 100,00% 1 003,845 100,00% Montants accordés 01 - AIN SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 7 0,23% 264,450 26,45% Petites et Moyennes Entreprises 140 4,55% 136,666 17,98% Très Petites Entreprises 2 754 89,50% 355,757 46,79% Autres 176 5,72% 3,416 0,45% Totaux 3 077 100,00% 760,289 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 205 6,66% 134,345 17,67% 5+ 171 5,56% 288,558 37,95% 5 91 2,96% 18,766 2,47% 6 54 1,75% 5,492 0,72% Cotes 7 à 9, P 44 1,43% 9,172 1,21% Autres cotations 2 512 81,64% 303,957 39,98% Totaux 3 077 100,00% 760,289 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 171 5,56% 14,991 1,97% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 251 8,16% 298,031 39,20% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 505 16,41% 202,290 26,61% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 683 22,20% 122,046 16,05% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 109 3,54% 15,528 2,04% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 418 13,58% 33,101 4,35% INFORMATION ET COMMUNICATION 33 1,07% 6,188 0,81% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 33 1,07% 8,220 1,08% ACTIVITES IMMOBILIERES 54 1,75% 3,039 0,40% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 173 5,62% 23,309 3,07% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 84 2,73% 7,381 0,97% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 52 1,69% 2,245 0,30% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 228 7,41% 12,922 1,70% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 81 2,63% 4,110 0,54% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 195 6,34% 5,671 0,75% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 3 077 100,00% 760,289 100,00% Montants accordés 02 - AISNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 6 0,23% 35,200 11,58% Petites et Moyennes Entreprises 119 4,64% 116,509 38,33% Très Petites Entreprises 2 252 87,76% 143,279 47,14% Autres 189 7,37% 8,948 2,94% Totaux 2 566 100,00% 303,935 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 182 7,09% 109,766 36,11% 5+ 114 4,44% 53,215 17,51% 5 102 3,98% 19,050 6,27% 6 72 2,81% 4,911 1,62% Cotes 7 à 9, P 20 0,78% 1,448 0,48% Autres cotations 2 076 80,90% 115,545 38,02% Totaux 2 566 100,00% 303,935 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 100 3,90% 4,067 1,34% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 234 9,12% 76,680 25,23% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 3 0,12% 1,900 0,63% CONSTRUCTION 353 13,76% 32,486 10,69% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 651 25,37% 81,948 26,96% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 47 1,83% 4,167 1,37% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 386 15,04% 19,923 6,55% INFORMATION ET COMMUNICATION 22 0,86% 9,735 3,20% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 34 1,33% 17,411 5,73% ACTIVITES IMMOBILIERES 44 1,71% 1,649 0,54% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 146 5,69% 20,186 6,64% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 58 2,26% 4,275 1,41% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 53 2,07% 3,026 1,00% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 194 7,56% 13,817 4,55% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 54 2,10% 7,096 2,33% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 184 7,17% 5,516 1,82% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 2 566 100,00% 303,935 100,00% Montants accordés 03 - ALLIER SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ND ND ND ND Petites et Moyennes Entreprises ND ND ND ND Très Petites Entreprises 1 907 89,15% 126,889 31,26% Autres 161 7,53% 4,945 1,22% Totaux 2 139 100,00% 405,933 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 91 4,25% 254,743 62,75% 5+ 92 4,30% 52,500 12,93% 5 78 3,65% 10,132 2,50% 6 33 1,54% 2,498 0,62% Cotes 7 à 9, P 22 1,03% 1,088 0,27% Autres cotations 1 823 85,23% 84,973 20,93% Totaux 2 139 100,00% 405,933 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 126 5,89% 8,626 2,12% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 162 7,57% 76,596 18,87% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 5 0,23% 0,997 0,25% CONSTRUCTION 276 12,90% 33,327 8,21% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 504 23,56% 48,028 11,83% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 43 2,01% 4,996 1,23% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 492 23,00% 25,829 6,36% INFORMATION ET COMMUNICATION 15 0,70% 0,900 0,22% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 21 0,98% 21,931 5,40% ACTIVITES IMMOBILIERES 29 1,36% 1,541 0,38% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 94 4,39% 6,154 1,52% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 53 2,48% 162,844 40,12% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 38 1,78% 1,451 0,36% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 122 5,70% 7,168 1,77% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 43 2,01% 2,214 0,55% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 110 5,14% 2,714 0,67% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 3 0,14% 0,090 0,02% Totaux 2 139 100,00% 405,933 100,00% Montants accordés 04 - ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ND ND ND ND Petites et Moyennes Entreprises ND ND ND ND Très Petites Entreprises 1 868 89,64% 120,498 56,74% Autres 136 6,53% 8,104 3,82% Totaux 2 084 100,00% 212,374 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 135 6,48% 70,750 33,31% 5+ 107 5,13% 34,659 16,32% 5 69 3,31% 13,242 6,24% 6 30 1,44% 1,951 0,92% Cotes 7 à 9, P 15 0,72% 1,213 0,57% Autres cotations 1 728 82,92% 90,559 42,64% Totaux 2 084 100,00% 212,374 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 60 2,88% 3,098 1,46% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 123 5,90% 13,675 6,44% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 7 0,34% 4,393 2,07% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 4 0,19% 0,434 0,20% CONSTRUCTION 249 11,95% 35,475 16,70% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 502 24,09% 58,765 27,67% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 57 2,74% 20,109 9,47% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 491 23,56% 27,192 12,80% INFORMATION ET COMMUNICATION 19 0,91% 1,554 0,73% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 28 1,34% 3,761 1,77% ACTIVITES IMMOBILIERES 35 1,68% 2,401 1,13% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 104 4,99% 16,243 7,65% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 74 3,55% 7,500 3,53% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 40 1,92% 2,392 1,13% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 139 6,67% 9,020 4,25% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 43 2,06% 2,525 1,19% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 105 5,04% 3,568 1,68% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 2 084 100,00% 212,374 100,00% Montants accordés 05 - HAUTES ALPES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 19 0,10% 319,730 12,07% Petites et Moyennes Entreprises 682 3,47% 850,656 32,11% Très Petites Entreprises 17 594 89,51% 1 445,001 54,54% Autres 1 360 6,92% 33,940 1,28% Totaux 19 655 100,00% 2 649,327 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 1 182 6,01% 920,405 34,74% 5+ 858 4,37% 456,187 17,22% 5 651 3,31% 134,107 5,06% 6 381 1,94% 60,050 2,27% Cotes 7 à 9, P 235 1,20% 18,010 0,68% Autres cotations 16 348 83,17% 1 060,566 40,03% Totaux 19 655 100,00% 2 649,327 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 80 0,41% 6,238 0,24% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 974 4,96% 202,444 7,64% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 20 0,10% 4,085 0,15% CONSTRUCTION 2 504 12,74% 237,428 8,96% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 4 088 20,80% 727,560 27,46% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 874 4,45% 122,675 4,63% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 3 301 16,79% 439,369 16,58% INFORMATION ET COMMUNICATION 401 2,04% 74,360 2,81% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 373 1,90% 134,049 5,06% ACTIVITES IMMOBILIERES 910 4,63% 68,388 2,58% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 751 8,91% 289,302 10,92% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 992 5,05% 121,796 4,60% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 356 1,81% 20,888 0,79% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 548 7,88% 98,720 3,73% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 366 1,86% 56,603 2,14% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 1 109 5,64% 45,247 1,71% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 19 655 100,00% 2 649,327 100,00% Montants accordés 06 - ALPES MARITIMES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,09% 19,000 5,23% Petites et Moyennes Entreprises 139 4,11% 158,543 43,60% Très Petites Entreprises 3 003 88,87% 180,864 49,74% Autres 234 6,93% 5,187 1,43% Totaux 3 379 100,00% 363,595 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 207 6,13% 123,777 34,04% 5+ 132 3,91% 66,303 18,24% 5 84 2,49% 19,603 5,39% 6 112 3,31% 6,565 1,81% Cotes 7 à 9, P 28 0,83% 1,301 0,36% Autres cotations 2 816 83,34% 146,045 40,17% Totaux 3 379 100,00% 363,595 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 244 7,22% 10,477 2,88% INDUSTRIES EXTRACTIVES 3 0,09% 0,445 0,12% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 265 7,84% 86,346 23,75% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 4 0,12% 0,173 0,05% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 12 0,36% 3,299 0,91% CONSTRUCTION 468 13,85% 36,169 9,95% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 784 23,20% 104,596 28,77% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 57 1,69% 6,100 1,68% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 707 20,92% 41,009 11,28% INFORMATION ET COMMUNICATION 28 0,83% 5,834 1,60% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 26 0,77% 19,117 5,26% ACTIVITES IMMOBILIERES 39 1,15% 2,097 0,58% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 154 4,56% 13,010 3,58% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 89 2,63% 9,761 2,68% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 51 1,51% 1,758 0,48% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 208 6,16% 11,834 3,25% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 70 2,07% 8,184 2,25% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 170 5,03% 3,384 0,93% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 3 379 100,00% 363,595 100,00% Montants accordés 07 - ARDECHE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,20% 12,500 5,48% Petites et Moyennes Entreprises 94 6,35% 110,858 48,57% Très Petites Entreprises 1 285 86,82% 101,000 44,25% Autres 98 6,62% 3,892 1,71% Totaux 1 480 100,00% 228,250 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 167 11,28% 106,609 46,71% 5+ 91 6,15% 48,945 21,44% 5 53 3,58% 14,588 6,39% 6 61 4,12% 6,613 2,90% Cotes 7 à 9, P 20 1,35% 1,278 0,56% Autres cotations 1 088 73,51% 50,217 22,00% Totaux 1 480 100,00% 228,250 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 36 2,43% 1,537 0,67% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 207 13,99% 89,376 39,16% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 238 16,08% 21,446 9,40% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 330 22,30% 51,218 22,44% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 51 3,45% 6,820 2,99% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 213 14,39% 11,104 4,86% INFORMATION ET COMMUNICATION 7 0,47% 0,564 0,25% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 19 1,28% 14,552 6,38% ACTIVITES IMMOBILIERES 14 0,95% 0,540 0,24% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 81 5,47% 16,114 7,06% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 28 1,89% 4,013 1,76% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 31 2,09% 2,233 0,98% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 92 6,22% 3,900 1,71% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 23 1,55% 1,040 0,46% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 104 7,03% 2,354 1,03% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 1 480 100,00% 228,250 100,00% Montants accordés 08 - ARDENNES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,20% 20,950 12,70% Petites et Moyennes Entreprises 59 3,91% 58,744 35,60% Très Petites Entreprises 1 330 88,20% 81,911 49,64% Autres 116 7,69% 3,403 2,06% Totaux 1 508 100,00% 165,008 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 108 7,16% 77,319 46,86% 5+ 42 2,79% 15,334 9,29% 5 31 2,06% 6,593 4,00% 6 23 1,53% 1,606 0,97% Cotes 7 à 9, P 23 1,53% 1,597 0,97% Autres cotations 1 281 84,95% 62,559 37,91% Totaux 1 508 100,00% 165,008 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 107 7,10% 2,974 1,80% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 145 9,62% 52,219 31,65% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 3 0,20% 0,406 0,25% CONSTRUCTION 216 14,32% 19,266 11,68% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 345 22,88% 44,640 27,05% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 25 1,66% 5,312 3,22% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 237 15,72% 11,922 7,23% INFORMATION ET COMMUNICATION 14 0,93% 1,205 0,73% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 16 1,06% 3,468 2,10% ACTIVITES IMMOBILIERES 23 1,53% 1,256 0,76% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 87 5,77% 6,664 4,04% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 41 2,72% 2,655 1,61% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 21 1,39% 1,156 0,70% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 95 6,30% 5,697 3,45% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 29 1,92% 0,953 0,58% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 100 6,63% 2,649 1,61% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 1 508 100,00% 165,008 100,00% Montants accordés 09 - ARIEGE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,11% 78,500 17,45% Petites et Moyennes Entreprises 152 5,55% 182,466 40,57% Très Petites Entreprises 2 427 88,61% 181,941 40,45% Autres 157 5,73% 6,841 1,52% Totaux 2 739 100,00% 449,748 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 241 8,80% 207,686 46,18% 5+ 170 6,21% 89,651 19,93% 5 135 4,93% 23,916 5,32% 6 94 3,43% 7,670 1,71% Cotes 7 à 9, P 27 0,99% 2,805 0,62% Autres cotations 2 072 75,65% 118,019 26,24% Totaux 2 739 100,00% 449,748 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 258 9,42% 20,867 4,64% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 286 10,44% 113,434 25,22% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 12 0,44% 1,560 0,35% CONSTRUCTION 376 13,73% 36,918 8,21% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 583 21,29% 163,044 36,25% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 72 2,63% 9,044 2,01% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 344 12,56% 23,040 5,12% INFORMATION ET COMMUNICATION 39 1,42% 3,216 0,72% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 43 1,57% 25,977 5,78% ACTIVITES IMMOBILIERES 30 1,10% 1,989 0,44% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 154 5,62% 16,098 3,58% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 69 2,52% 6,054 1,35% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 50 1,83% 2,608 0,58% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 169 6,17% 9,288 2,07% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 62 2,26% 8,947 1,99% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 186 6,79% 5,116 1,14% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 2 739 100,00% 449,748 100,00% Montants accordés 10 - AUBE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,07% 26,963 5,77% Petites et Moyennes Entreprises 195 4,58% 192,232 41,14% Très Petites Entreprises 3 747 87,98% 239,192 51,19% Autres 314 7,37% 8,871 1,90% Totaux 4 259 100,00% 467,259 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 230 5,40% 155,540 33,29% 5+ 175 4,11% 70,179 15,02% 5 167 3,92% 24,864 5,32% 6 64 1,50% 7,025 1,50% Cotes 7 à 9, P 68 1,60% 3,126 0,67% Autres cotations 3 555 83,47% 206,524 44,20% Totaux 4 259 100,00% 467,259 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 358 8,41% 21,839 4,67% INDUSTRIES EXTRACTIVES 10 0,23% 1,882 0,40% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 263 6,18% 71,942 15,40% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 6 0,14% 1,604 0,34% CONSTRUCTION 566 13,29% 54,592 11,68% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 036 24,32% 161,204 34,50% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 83 1,95% 7,235 1,55% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 779 18,29% 54,513 11,67% INFORMATION ET COMMUNICATION 31 0,73% 1,420 0,30% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 61 1,43% 25,513 5,46% ACTIVITES IMMOBILIERES 79 1,85% 4,088 0,87% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 231 5,42% 16,632 3,56% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 123 2,89% 11,969 2,56% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 56 1,31% 1,987 0,43% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 283 6,64% 17,288 3,70% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 91 2,14% 8,590 1,84% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 199 4,67% 4,848 1,04% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 4 259 100,00% 467,259 100,00% Montants accordés 11 - AUDE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,12% 40,000 10,84% Petites et Moyennes Entreprises 156 6,07% 168,314 45,60% Très Petites Entreprises 2 244 87,28% 152,325 41,27% Autres 168 6,53% 8,482 2,30% Totaux 2 571 100,00% 369,121 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 273 10,62% 202,619 54,89% 5+ 165 6,42% 43,838 11,88% 5 85 3,31% 11,905 3,23% 6 39 1,52% 3,054 0,83% Cotes 7 à 9, P 24 0,93% 2,476 0,67% Autres cotations 1 985 77,21% 105,230 28,51% Totaux 2 571 100,00% 369,121 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 87 3,38% 4,267 1,16% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 287 11,16% 90,098 24,41% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 363 14,12% 37,799 10,24% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 692 26,92% 129,452 35,07% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 45 1,75% 10,160 2,75% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 447 17,39% 22,319 6,05% INFORMATION ET COMMUNICATION 21 0,82% 3,407 0,92% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 31 1,21% 20,052 5,43% ACTIVITES IMMOBILIERES 28 1,09% 2,511 0,68% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 127 4,94% 10,920 2,96% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 68 2,64% 23,793 6,45% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 39 1,52% 2,610 0,71% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 135 5,25% 5,516 1,49% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 55 2,14% 2,726 0,74% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 134 5,21% 1,917 0,52% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 2 571 100,00% 369,121 100,00% Montants accordés 12 - AVEYRON SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 41 0,17% 1 755,730 33,44% Petites et Moyennes Entreprises 1 097 4,42% 1 430,745 27,25% Très Petites Entreprises 21 979 88,60% 1 985,539 37,82% Autres 1 691 6,82% 78,274 1,49% Totaux 24 808 100,00% 5 250,289 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 1 615 6,51% 1 631,807 31,08% 5+ 1 260 5,08% 1 833,456 34,92% 5 712 2,87% 251,463 4,79% 6 494 1,99% 96,317 1,83% Cotes 7 à 9, P 243 0,98% 19,626 0,37% Autres cotations 20 484 82,57% 1 417,620 27,00% Totaux 24 808 100,00% 5 250,289 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 377 1,52% 39,632 0,75% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 1 490 6,01% 359,461 6,85% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 9 0,04% 1,520 0,03% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 42 0,17% 10,109 0,19% CONSTRUCTION 2 984 12,03% 541,719 10,32% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 5 516 22,23% 1 021,719 19,46% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 863 3,48% 1 346,300 25,64% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 3 284 13,24% 360,377 6,86% INFORMATION ET COMMUNICATION 583 2,35% 118,171 2,25% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 458 1,85% 299,561 5,71% ACTIVITES IMMOBILIERES 661 2,66% 58,225 1,11% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 2 828 11,40% 534,794 10,19% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 980 3,95% 207,781 3,96% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 487 1,96% 40,028 0,76% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 2 309 9,31% 173,021 3,30% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 521 2,10% 83,759 1,60% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 1 400 5,64% 51,898 0,99% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 11 0,04% 0,774 0,01% Totaux 24 808 100,00% 5 250,289 100,00% Montants accordés 13 - BOUCHES-DU-RHONE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 8 0,14% 63,050 8,36% Petites et Moyennes Entreprises 249 4,27% 262,541 34,81% Très Petites Entreprises 5 216 89,41% 410,711 54,46% Autres 361 6,19% 17,852 2,37% Totaux 5 834 100,00% 754,153 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 446 7,64% 290,027 38,46% 5+ 270 4,63% 120,538 15,98% 5 204 3,50% 45,144 5,99% 6 136 2,33% 14,127 1,87% Cotes 7 à 9, P 57 0,98% 3,864 0,51% Autres cotations 4 721 80,92% 280,454 37,19% Totaux 5 834 100,00% 754,153 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 226 3,87% 12,783 1,69% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 391 6,70% 121,632 16,13% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 8 0,14% 20,569 2,73% CONSTRUCTION 738 12,65% 71,751 9,51% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 356 23,24% 210,013 27,85% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 106 1,82% 20,159 2,67% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 119 19,18% 91,548 12,14% INFORMATION ET COMMUNICATION 70 1,20% 6,176 0,82% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 84 1,44% 64,852 8,60% ACTIVITES IMMOBILIERES 144 2,47% 9,123 1,21% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 389 6,67% 39,600 5,25% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 198 3,39% 18,735 2,48% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 123 2,11% 11,452 1,52% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 306 5,25% 19,984 2,65% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 188 3,22% 25,204 3,34% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 380 6,51% 10,341 1,37% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 8 0,14% 0,231 0,03% Totaux 5 834 100,00% 754,153 100,00% Montants accordés 14 - CALVADOS SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,23% 36,000 19,07% Petites et Moyennes Entreprises 71 5,55% 60,513 32,05% Très Petites Entreprises 1 140 89,06% 88,744 47,00% Autres 66 5,16% 3,554 1,88% Totaux 1 280 100,00% 188,811 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 122 9,53% 94,567 50,09% 5+ 82 6,41% 35,262 18,68% 5 47 3,67% 8,138 4,31% 6 15 1,17% 2,174 1,15% Cotes 7 à 9, P 19 1,48% 1,629 0,86% Autres cotations 995 77,73% 47,041 24,91% Totaux 1 280 100,00% 188,811 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 76 5,94% 3,221 1,71% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 79 6,17% 39,866 21,11% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 189 14,77% 18,789 9,95% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 364 28,44% 68,115 36,08% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 36 2,81% 11,166 5,91% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 249 19,45% 11,775 6,24% INFORMATION ET COMMUNICATION ND ND ND ND ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 24 1,88% 17,051 9,03% ACTIVITES IMMOBILIERES 18 1,41% 1,191 0,63% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 50 3,91% 4,895 2,59% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 26 2,03% 4,884 2,59% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 13 1,02% 0,634 0,34% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 62 4,84% 4,291 2,27% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 14 1,09% 0,581 0,31% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 69 5,39% 1,822 0,97% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 1 280 100,00% 188,811 100,00% Montants accordés 15 - CANTAL SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,13% 37,925 8,54% Petites et Moyennes Entreprises 172 5,80% 192,716 43,41% Très Petites Entreprises 2 612 88,09% 206,963 46,62% Autres 177 5,97% 6,293 1,42% Totaux 2 965 100,00% 443,897 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 281 9,48% 171,578 38,65% 5+ 158 5,33% 92,953 20,94% 5 92 3,10% 20,474 4,61% 6 56 1,89% 6,593 1,49% Cotes 7 à 9, P 51 1,72% 2,296 0,52% Autres cotations 2 327 78,48% 150,002 33,79% Totaux 2 965 100,00% 443,897 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 164 5,53% 9,983 2,25% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 312 10,52% 134,881 30,39% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 6 0,20% 1,585 0,36% CONSTRUCTION 522 17,61% 52,615 11,85% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 683 23,04% 130,529 29,41% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 66 2,23% 10,600 2,39% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 367 12,38% 21,198 4,78% INFORMATION ET COMMUNICATION 45 1,52% 4,028 0,91% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 48 1,62% 28,805 6,49% ACTIVITES IMMOBILIERES 47 1,59% 2,500 0,56% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 163 5,50% 13,838 3,12% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 72 2,43% 6,529 1,47% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 40 1,35% 1,168 0,26% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 165 5,56% 9,679 2,18% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 58 1,96% 6,489 1,46% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 202 6,81% 7,299 1,64% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 2 965 100,00% 443,897 100,00% Montants accordés 16 - CHARENTE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 8 0,11% 46,800 5,46% Petites et Moyennes Entreprises 274 3,71% 325,259 37,93% Très Petites Entreprises 6 624 89,70% 469,289 54,73% Autres 479 6,49% 16,072 1,87% Totaux 7 385 100,00% 857,420 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 571 7,73% 323,697 37,75% 5+ 285 3,86% 123,794 14,44% 5 234 3,17% 41,951 4,89% 6 97 1,31% 11,016 1,28% Cotes 7 à 9, P 69 0,93% 2,925 0,34% Autres cotations 6 129 82,99% 354,037 41,29% Totaux 7 385 100,00% 857,420 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 338 4,58% 27,009 3,15% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 583 7,89% 153,341 17,88% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 11 0,15% 2,386 0,28% CONSTRUCTION 933 12,63% 79,324 9,25% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 829 24,77% 247,188 28,83% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 141 1,91% 30,909 3,60% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 318 17,85% 94,892 11,07% INFORMATION ET COMMUNICATION 92 1,25% 12,675 1,48% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 128 1,73% 57,674 6,73% ACTIVITES IMMOBILIERES 213 2,88% 12,981 1,51% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 399 5,40% 55,232 6,44% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 229 3,10% 23,213 2,71% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 103 1,39% 15,571 1,82% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 434 5,88% 22,317 2,60% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 162 2,19% 10,864 1,27% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 462 6,26% 11,084 1,29% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 5 0,07% 0,154 0,02% Totaux 7 385 100,00% 857,420 100,00% Montants accordés 17 - CHARENTE-MARITIME SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,13% 24,000 7,65% Petites et Moyennes Entreprises 124 5,52% 143,483 45,75% Très Petites Entreprises 1 979 88,15% 135,232 43,12% Autres 139 6,19% 10,890 3,47% Totaux 2 245 100,00% 313,605 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 153 6,82% 88,485 28,22% 5+ 123 5,48% 74,243 23,67% 5 79 3,52% 27,252 8,69% 6 49 2,18% 4,923 1,57% Cotes 7 à 9, P 33 1,47% 2,501 0,80% Autres cotations 1 808 80,53% 116,200 37,05% Totaux 2 245 100,00% 313,605 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 212 9,44% 19,179 6,12% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 218 9,71% 85,672 27,32% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 3 0,13% 1,020 0,33% CONSTRUCTION 328 14,61% 29,404 9,38% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 463 20,62% 67,756 21,61% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 70 3,12% 7,446 2,37% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 324 14,43% 23,493 7,49% INFORMATION ET COMMUNICATION 23 1,02% 8,044 2,57% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 24 1,07% 14,772 4,71% ACTIVITES IMMOBILIERES 30 1,34% 1,863 0,59% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 108 4,81% 25,763 8,21% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 53 2,36% 4,034 1,29% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 39 1,74% 3,588 1,14% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 144 6,41% 16,064 5,12% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 43 1,92% 2,361 0,75% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 158 7,04% 2,801 0,89% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 2 245 100,00% 313,605 100,00% Montants accordés 18 - CHER SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,18% 27,250 7,87% Petites et Moyennes Entreprises 99 4,44% 144,657 41,77% Très Petites Entreprises 2 010 90,05% 172,616 49,84% Autres 119 5,33% 1,819 0,53% Totaux 2 232 100,00% 346,342 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 198 8,87% 151,737 43,81% 5+ 80 3,58% 38,221 11,04% 5 68 3,05% 13,230 3,82% 6 38 1,70% 4,051 1,17% Cotes 7 à 9, P 35 1,57% 1,775 0,51% Autres cotations 1 813 81,23% 137,329 39,65% Totaux 2 232 100,00% 346,342 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 97 4,35% 6,853 1,98% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 222 9,95% 78,250 22,59% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 330 14,78% 25,491 7,36% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 543 24,33% 66,512 19,20% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 52 2,33% 7,975 2,30% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 349 15,64% 20,396 5,89% INFORMATION ET COMMUNICATION 21 0,94% 2,097 0,61% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 43 1,93% 101,821 29,40% ACTIVITES IMMOBILIERES 39 1,75% 1,956 0,56% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 135 6,05% 12,996 3,75% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 49 2,20% 4,208 1,22% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 36 1,61% 1,478 0,43% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 140 6,27% 7,286 2,10% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 28 1,25% 3,375 0,97% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 138 6,18% 3,350 0,97% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 2 232 100,00% 346,342 100,00% Montants accordés 19 - CORREZE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,11% 50,600 9,58% Petites et Moyennes Entreprises 207 5,87% 194,557 36,85% Très Petites Entreprises 3 134 88,86% 277,190 52,50% Autres 182 5,16% 5,655 1,07% Totaux 3 527 100,00% 528,002 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 314 8,90% 219,071 41,49% 5+ 161 4,56% 71,364 13,52% 5 103 2,92% 27,296 5,17% 6 74 2,10% 16,308 3,09% Cotes 7 à 9, P 31 0,88% 2,254 0,43% Autres cotations 2 844 80,64% 191,710 36,31% Totaux 3 527 100,00% 528,002 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 91 2,58% 6,898 1,31% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 181 5,13% 36,804 6,97% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 543 15,40% 81,287 15,40% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 807 22,88% 155,148 29,38% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 101 2,86% 44,721 8,47% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 852 24,16% 106,099 20,09% INFORMATION ET COMMUNICATION 43 1,22% 5,552 1,05% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 30 0,85% 6,519 1,23% ACTIVITES IMMOBILIERES 113 3,20% 8,348 1,58% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 192 5,44% 22,750 4,31% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 149 4,22% 20,354 3,85% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 42 1,19% 1,512 0,29% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 169 4,79% 18,126 3,43% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 67 1,90% 6,410 1,21% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 137 3,88% 4,500 0,85% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 3 527 100,00% 528,002 100,00% Montants accordés 2A - CORSE-DU-SUD SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ND ND ND ND Petites et Moyennes Entreprises 206 6,92% 222,806 45,74% Très Petites Entreprises 2 625 88,15% 218,599 44,88% Autres ND ND ND ND Totaux 2 978 100,00% 487,108 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 246 8,26% 215,253 44,19% 5+ 163 5,47% 70,233 14,42% 5 88 2,96% 17,883 3,67% 6 50 1,68% 4,497 0,92% Cotes 7 à 9, P 30 1,01% 1,593 0,33% Autres cotations 2 401 80,62% 177,650 36,47% Totaux 2 978 100,00% 487,108 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 161 5,41% 11,960 2,46% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 184 6,18% 43,640 8,96% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 14 0,47% 2,132 0,44% CONSTRUCTION 443 14,88% 61,166 12,56% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 778 26,12% 162,638 33,39% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 82 2,75% 61,433 12,61% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 567 19,04% 53,235 10,93% INFORMATION ET COMMUNICATION 38 1,28% 3,569 0,73% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 29 0,97% 12,433 2,55% ACTIVITES IMMOBILIERES 59 1,98% 4,723 0,97% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 181 6,08% 15,105 3,10% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 103 3,46% 30,552 6,27% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 29 0,97% 1,494 0,31% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 144 4,84% 14,147 2,90% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 47 1,58% 2,981 0,61% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 114 3,83% 5,174 1,06% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 2 978 100,00% 487,108 100,00% Montants accordés 2B - HAUTE-CORSE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 10 0,18% 151,200 15,68% Petites et Moyennes Entreprises 303 5,49% 348,473 36,14% Très Petites Entreprises 4 893 88,66% 447,867 46,45% Autres 313 5,67% 16,650 1,73% Totaux 5 519 100,00% 964,190 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 488 8,84% 459,435 47,65% 5+ 284 5,15% 145,392 15,08% 5 236 4,28% 45,543 4,72% 6 133 2,41% 11,120 1,15% Cotes 7 à 9, P 64 1,16% 6,243 0,65% Autres cotations 4 314 78,17% 296,456 30,75% Totaux 5 519 100,00% 964,190 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 360 6,52% 42,824 4,44% INDUSTRIES EXTRACTIVES 5 0,09% 0,690 0,07% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 395 7,16% 163,846 16,99% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 3 0,05% 0,137 0,01% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 17 0,31% 4,767 0,49% CONSTRUCTION 705 12,77% 98,136 10,18% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 305 23,65% 311,264 32,28% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 120 2,17% 10,713 1,11% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 845 15,31% 70,243 7,29% INFORMATION ET COMMUNICATION 94 1,70% 19,838 2,06% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 91 1,65% 71,186 7,38% ACTIVITES IMMOBILIERES 105 1,90% 9,602 1,00% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 390 7,07% 92,760 9,62% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 196 3,55% 19,310 2,00% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 100 1,81% 6,497 0,67% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 367 6,65% 17,095 1,77% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 107 1,94% 15,778 1,64% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 310 5,62% 9,371 0,97% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 5 519 100,00% 964,190 100,00% Montants accordés 21 - COTE-D'OR SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 6 0,14% 42,700 7,78% Petites et Moyennes Entreprises 200 4,71% 226,575 41,30% Très Petites Entreprises 3 779 88,94% 273,755 49,90% Autres 264 6,21% 5,529 1,01% Totaux 4 249 100,00% 548,559 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 347 8,17% 197,851 36,07% 5+ 160 3,77% 92,061 16,78% 5 126 2,97% 39,941 7,28% 6 57 1,34% 3,609 0,66% Cotes 7 à 9, P 49 1,15% 1,882 0,34% Autres cotations 3 510 82,61% 213,216 38,87% Totaux 4 249 100,00% 548,559 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 97 2,28% 7,951 1,45% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 329 7,74% 101,503 18,50% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 575 13,53% 64,201 11,70% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 045 24,59% 136,525 24,89% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 71 1,67% 6,382 1,16% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 823 19,37% 41,314 7,53% INFORMATION ET COMMUNICATION 43 1,01% 6,997 1,28% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 52 1,22% 73,309 13,36% ACTIVITES IMMOBILIERES 72 1,69% 19,895 3,63% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 233 5,48% 23,687 4,32% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 125 2,94% 22,681 4,13% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 75 1,77% 2,487 0,45% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 281 6,61% 9,873 1,80% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 78 1,84% 5,704 1,04% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 343 8,07% 24,626 4,49% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 4 249 100,00% 548,559 100,00% Montants accordés 22 - COTES D'ARMOR SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ND ND ND ND Petites et Moyennes Entreprises ND ND ND ND Très Petites Entreprises 599 87,70% 32,408 43,15% Autres 48 7,03% 0,870 1,16% Totaux 683 100,00% 75,110 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 67 9,81% 39,605 52,73% 5+ 24 3,51% 10,875 14,48% 5 27 3,95% 3,220 4,29% 6 11 1,61% 0,295 0,39% Cotes 7 à 9, P 7 1,02% 0,375 0,50% Autres cotations 547 80,09% 20,741 27,61% Totaux 683 100,00% 75,110 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 57 8,35% 3,298 4,39% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 71 10,40% 31,078 41,38% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 107 15,67% 8,926 11,88% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 168 24,60% 18,854 25,10% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 19 2,78% 1,695 2,26% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 103 15,08% 3,720 4,95% INFORMATION ET COMMUNICATION ND ND ND ND ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 6 0,88% 0,239 0,32% ACTIVITES IMMOBILIERES 10 1,46% 0,279 0,37% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 30 4,39% 2,098 2,79% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 12 1,76% 0,544 0,72% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 11 1,61% 0,587 0,78% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 32 4,69% 1,459 1,94% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 8 1,17% 0,177 0,24% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 42 6,15% 1,667 2,22% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 683 100,00% 75,110 100,00% Montants accordés 23 - CREUSE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 7 0,15% 52,800 10,99% Petites et Moyennes Entreprises 178 3,70% 170,257 35,43% Très Petites Entreprises 4 277 88,99% 250,874 52,21% Autres 344 7,16% 6,552 1,36% Totaux 4 806 100,00% 480,484 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 323 6,72% 216,387 45,04% 5+ 220 4,58% 65,216 13,57% 5 162 3,37% 22,647 4,71% 6 66 1,37% 3,999 0,83% Cotes 7 à 9, P 60 1,25% 2,513 0,52% Autres cotations 3 975 82,71% 169,722 35,32% Totaux 4 806 100,00% 480,484 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 544 11,32% 26,722 5,56% INDUSTRIES EXTRACTIVES 3 0,06% 0,395 0,08% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 344 7,16% 98,528 20,51% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 3 0,06% 0,156 0,03% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 9 0,19% 6,737 1,40% CONSTRUCTION 701 14,59% 71,863 14,96% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 017 21,16% 127,161 26,47% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 93 1,94% 12,617 2,63% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 840 17,48% 45,420 9,45% INFORMATION ET COMMUNICATION 27 0,56% 1,651 0,34% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 63 1,31% 14,463 3,01% ACTIVITES IMMOBILIERES 84 1,75% 5,812 1,21% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 207 4,31% 18,668 3,89% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 131 2,73% 15,469 3,22% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 59 1,23% 3,650 0,76% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 275 5,72% 15,509 3,23% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 98 2,04% 9,855 2,05% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 305 6,35% 5,722 1,19% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 3 0,06% 0,085 0,02% Totaux 4 806 100,00% 480,484 100,00% Montants accordés 24 - DORDOGNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 6 0,13% 47,140 6,71% Petites et Moyennes Entreprises 251 5,54% 300,442 42,78% Très Petites Entreprises 4 017 88,73% 346,778 49,38% Autres 253 5,59% 7,944 1,13% Totaux 4 527 100,00% 702,303 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 332 7,33% 275,976 39,30% 5+ 286 6,32% 109,817 15,64% 5 207 4,57% 54,465 7,76% 6 133 2,94% 22,257 3,17% Cotes 7 à 9, P 83 1,83% 5,074 0,72% Autres cotations 3 486 77,00% 234,714 33,42% Totaux 4 527 100,00% 702,303 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 73 1,61% 3,914 0,56% INDUSTRIES EXTRACTIVES 5 0,11% 2,988 0,43% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 478 10,56% 201,691 28,72% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 12 0,27% 2,261 0,32% CONSTRUCTION 605 13,36% 69,549 9,90% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 115 24,63% 128,761 18,33% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 106 2,34% 15,575 2,22% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 611 13,50% 39,725 5,66% INFORMATION ET COMMUNICATION 66 1,46% 8,637 1,23% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 92 2,03% 114,433 16,29% ACTIVITES IMMOBILIERES 101 2,23% 11,348 1,62% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 341 7,53% 48,321 6,88% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 120 2,65% 15,330 2,18% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 71 1,57% 2,586 0,37% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 343 7,58% 21,173 3,01% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 100 2,21% 7,538 1,07% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 285 6,30% 8,392 1,19% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 4 527 100,00% 702,303 100,00% Montants accordés 25 - DOUBS SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 8 0,13% 85,867 9,81% Petites et Moyennes Entreprises 326 5,18% 358,974 41,00% Très Petites Entreprises 5 533 87,99% 420,057 47,97% Autres 421 6,70% 10,694 1,22% Totaux 6 288 100,00% 875,591 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 550 8,75% 378,178 43,19% 5+ 342 5,44% 168,447 19,24% 5 198 3,15% 50,467 5,76% 6 98 1,56% 10,572 1,21% Cotes 7 à 9, P 65 1,03% 4,317 0,49% Autres cotations 5 035 80,07% 263,609 30,11% Totaux 6 288 100,00% 875,591 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 417 6,63% 23,128 2,64% INDUSTRIES EXTRACTIVES 5 0,08% 1,695 0,19% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 578 9,19% 193,707 22,12% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 4 0,06% 0,126 0,01% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 14 0,22% 7,051 0,81% CONSTRUCTION 876 13,93% 137,012 15,65% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 494 23,76% 214,211 24,46% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 137 2,18% 35,739 4,08% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 893 14,20% 59,729 6,82% INFORMATION ET COMMUNICATION 86 1,37% 12,595 1,44% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 84 1,34% 90,858 10,38% ACTIVITES IMMOBILIERES 115 1,83% 6,986 0,80% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 435 6,92% 39,804 4,55% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 173 2,75% 10,744 1,23% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 119 1,89% 4,938 0,56% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 382 6,08% 17,928 2,05% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 115 1,83% 7,405 0,85% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 355 5,65% 11,458 1,31% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 6 0,10% 0,476 0,05% Totaux 6 288 100,00% 875,591 100,00% Montants accordés 26 - DROME SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 5 0,12% 26,330 4,53% Petites et Moyennes Entreprises 193 4,59% 246,113 42,35% Très Petites Entreprises 3 782 89,92% 302,167 52,00% Autres 226 5,37% 6,529 1,12% Totaux 4 206 100,00% 581,138 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 234 5,56% 188,500 32,44% 5+ 175 4,16% 88,733 15,27% 5 134 3,19% 50,569 8,70% 6 72 1,71% 12,067 2,08% Cotes 7 à 9, P 49 1,17% 2,063 0,35% Autres cotations 3 542 84,21% 239,206 41,16% Totaux 4 206 100,00% 581,138 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 265 6,30% 14,378 2,47% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 332 7,89% 124,342 21,40% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 11 0,26% 2,816 0,48% CONSTRUCTION 643 15,29% 88,044 15,15% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 982 23,35% 129,497 22,28% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 138 3,28% 22,171 3,82% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 510 12,13% 33,334 5,74% INFORMATION ET COMMUNICATION 59 1,40% 4,205 0,72% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 69 1,64% 62,101 10,69% ACTIVITES IMMOBILIERES 83 1,97% 5,491 0,94% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 279 6,63% 43,621 7,51% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 130 3,09% 15,242 2,62% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 84 2,00% 12,061 2,08% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 230 5,47% 13,074 2,25% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 81 1,93% 4,174 0,72% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 304 7,23% 5,997 1,03% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 4 206 100,00% 581,138 100,00% Montants accordés 27 - EURE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,10% 11,130 2,65% Petites et Moyennes Entreprises 172 5,89% 221,620 52,68% Très Petites Entreprises 2 580 88,36% 181,717 43,19% Autres 165 5,65% 6,225 1,48% Totaux 2 920 100,00% 420,692 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 262 8,97% 185,076 43,99% 5+ 130 4,45% 65,076 15,47% 5 114 3,90% 22,459 5,34% 6 52 1,78% 3,106 0,74% Cotes 7 à 9, P 39 1,34% 2,106 0,50% Autres cotations 2 323 79,55% 142,869 33,96% Totaux 2 920 100,00% 420,692 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 37 1,27% 2,571 0,61% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 296 10,14% 124,929 29,70% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 8 0,27% 1,284 0,31% CONSTRUCTION 471 16,13% 46,208 10,98% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 689 23,60% 103,564 24,62% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 108 3,70% 8,651 2,06% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 360 12,33% 20,347 4,84% INFORMATION ET COMMUNICATION 55 1,88% 7,976 1,90% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 38 1,30% 45,942 10,92% ACTIVITES IMMOBILIERES 54 1,85% 2,501 0,59% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 187 6,40% 18,302 4,35% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 102 3,49% 10,790 2,56% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 59 2,02% 3,744 0,89% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 186 6,37% 11,478 2,73% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 69 2,36% 4,165 0,99% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 195 6,68% 5,301 1,26% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 2 920 100,00% 420,692 100,00% Montants accordés 28 - EURE-ET-LOIR SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 7 0,12% 215,200 21,21% Petites et Moyennes Entreprises 257 4,42% 425,030 41,89% Très Petites Entreprises 5 195 89,41% 361,722 35,65% Autres 351 6,04% 12,639 1,25% Totaux 5 810 100,00% 1 014,591 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 475 8,18% 282,662 27,86% 5+ 269 4,63% 351,365 34,63% 5 157 2,70% 43,189 4,26% 6 100 1,72% 7,604 0,75% Cotes 7 à 9, P 74 1,27% 4,128 0,41% Autres cotations 4 735 81,50% 325,643 32,10% Totaux 5 810 100,00% 1 014,591 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 150 2,58% 28,010 2,76% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 463 7,97% 135,780 13,38% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 10 0,17% 4,595 0,45% CONSTRUCTION 705 12,13% 70,811 6,98% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 336 22,99% 170,328 16,79% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 97 1,67% 128,748 12,69% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 191 20,50% 126,662 12,48% INFORMATION ET COMMUNICATION 73 1,26% 9,599 0,95% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 104 1,79% 171,300 16,88% ACTIVITES IMMOBILIERES 115 1,98% 7,298 0,72% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 303 5,22% 94,958 9,36% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 140 2,41% 22,514 2,22% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 102 1,76% 5,593 0,55% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 468 8,06% 16,855 1,66% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 118 2,03% 7,211 0,71% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 427 7,35% 13,800 1,36% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 5 0,09% 0,090 0,01% Totaux 5 810 100,00% 1 014,591 100,00% Montants accordés 29 - FINISTERE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 8 0,10% 44,501 4,86% Petites et Moyennes Entreprises 301 3,70% 321,679 35,14% Très Petites Entreprises 7 264 89,29% 534,708 58,41% Autres 562 6,91% 14,618 1,60% Totaux 8 135 100,00% 915,505 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 534 6,56% 340,964 37,24% 5+ 310 3,81% 138,966 15,18% 5 251 3,09% 40,202 4,39% 6 112 1,38% 8,948 0,98% Cotes 7 à 9, P 101 1,24% 7,608 0,83% Autres cotations 6 827 83,92% 378,818 41,38% Totaux 8 135 100,00% 915,505 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 420 5,16% 30,251 3,30% INDUSTRIES EXTRACTIVES 9 0,11% 1,210 0,13% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 552 6,79% 127,749 13,95% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 19 0,23% 3,660 0,40% CONSTRUCTION 1 197 14,71% 106,210 11,60% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 016 24,78% 288,114 31,47% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 186 2,29% 17,130 1,87% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 172 14,41% 75,589 8,26% INFORMATION ET COMMUNICATION 100 1,23% 14,985 1,64% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 130 1,60% 74,624 8,15% ACTIVITES IMMOBILIERES 183 2,25% 16,331 1,78% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 575 7,07% 64,165 7,01% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 216 2,66% 26,551 2,90% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 123 1,51% 5,926 0,65% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 592 7,28% 30,975 3,38% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 184 2,26% 19,440 2,12% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 452 5,56% 12,254 1,34% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 5 0,06% 0,112 0,01% Totaux 8 135 100,00% 915,505 100,00% Montants accordés 30 - GARD SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 39 0,26% 473,396 17,31% Petites et Moyennes Entreprises 661 4,38% 968,425 35,40% Très Petites Entreprises 13 352 88,56% 1 250,860 45,73% Autres 1 024 6,79% 42,771 1,56% Totaux 15 076 100,00% 2 735,452 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 1 108 7,35% 1 001,303 36,60% 5+ 589 3,91% 549,950 20,10% 5 445 2,95% 88,894 3,25% 6 240 1,59% 34,344 1,26% Cotes 7 à 9, P 166 1,10% 16,002 0,58% Autres cotations 12 528 83,10% 1 044,960 38,20% Totaux 15 076 100,00% 2 735,452 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 159 1,05% 8,225 0,30% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 849 5,63% 474,689 17,35% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 6 0,04% 4,177 0,15% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 27 0,18% 14,159 0,52% CONSTRUCTION 2 166 14,37% 324,916 11,88% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 3 016 20,01% 496,859 18,16% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 458 3,04% 76,250 2,79% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 888 12,52% 158,989 5,81% INFORMATION ET COMMUNICATION 437 2,90% 121,857 4,45% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 292 1,94% 194,509 7,11% ACTIVITES IMMOBILIERES 438 2,91% 58,270 2,13% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 779 11,80% 476,843 17,43% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 596 3,95% 129,294 4,73% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 344 2,28% 22,540 0,82% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 384 9,18% 93,672 3,42% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 314 2,08% 41,039 1,50% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 910 6,04% 32,589 1,19% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 8 0,05% 0,160 0,01% Totaux 15 076 100,00% 2 735,452 100,00% Montants accordés 31 - HAUTE-GARONNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,21% 21,500 8,61% Petites et Moyennes Entreprises 94 4,93% 98,804 39,56% Très Petites Entreprises 1 679 88,09% 126,955 50,83% Autres 129 6,77% 2,488 1,00% Totaux 1 906 100,00% 249,746 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 140 7,35% 112,509 45,05% 5+ 81 4,25% 46,930 18,79% 5 74 3,88% 9,318 3,73% 6 29 1,52% 2,079 0,83% Cotes 7 à 9, P 29 1,52% 1,347 0,54% Autres cotations 1 553 81,48% 77,564 31,06% Totaux 1 906 100,00% 249,746 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 263 13,80% 23,275 9,32% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 147 7,71% 53,493 21,42% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 4 0,21% 0,317 0,13% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 275 14,43% 20,563 8,23% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 450 23,61% 78,040 31,25% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 41 2,15% 3,267 1,31% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 236 12,38% 12,174 4,87% INFORMATION ET COMMUNICATION 15 0,79% 0,789 0,32% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 18 0,94% 30,123 12,06% ACTIVITES IMMOBILIERES 38 1,99% 1,446 0,58% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 115 6,03% 13,872 5,55% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 35 1,84% 2,193 0,88% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 31 1,63% 1,431 0,57% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 116 6,09% 4,644 1,86% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 31 1,63% 2,023 0,81% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 87 4,56% 1,667 0,67% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 1 906 100,00% 249,746 100,00% Montants accordés 32 - GERS SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 24 0,11% 417,786 11,56% Petites et Moyennes Entreprises 987 4,37% 1 393,480 38,54% Très Petites Entreprises 20 063 88,75% 1 755,820 48,57% Autres 1 533 6,78% 48,248 1,33% Totaux 22 607 100,00% 3 615,335 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 1 435 6,35% 1 219,726 33,74% 5+ 933 4,13% 690,549 19,10% 5 663 2,93% 174,405 4,82% 6 344 1,52% 44,446 1,23% Cotes 7 à 9, P 265 1,17% 22,661 0,63% Autres cotations 18 967 83,90% 1 463,547 40,48% Totaux 22 607 100,00% 3 615,335 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 2 191 9,69% 285,401 7,89% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 1 209 5,35% 312,021 8,63% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 7 0,03% 1,765 0,05% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 35 0,15% 11,374 0,31% CONSTRUCTION 2 985 13,20% 358,216 9,91% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 4 633 20,49% 1 135,437 31,41% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 534 2,36% 104,489 2,89% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 2 705 11,97% 294,516 8,15% INFORMATION ET COMMUNICATION 435 1,92% 89,661 2,48% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 431 1,91% 283,486 7,84% ACTIVITES IMMOBILIERES 640 2,83% 53,755 1,49% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 2 074 9,17% 398,465 11,02% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 825 3,65% 92,655 2,56% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 420 1,86% 29,304 0,81% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 836 8,12% 98,492 2,72% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 438 1,94% 33,054 0,91% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 1 197 5,29% 32,004 0,89% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 6 0,03% 0,225 0,01% Totaux 22 607 100,00% 3 615,335 100,00% Montants accordés 33 - GIRONDE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 12 0,08% 168,145 7,43% Petites et Moyennes Entreprises 602 4,02% 911,160 40,29% Très Petites Entreprises 13 418 89,71% 1 136,944 50,27% Autres 925 6,18% 45,467 2,01% Totaux 14 957 100,00% 2 261,717 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 791 5,29% 832,020 36,79% 5+ 600 4,01% 335,007 14,81% 5 451 3,02% 115,562 5,11% 6 239 1,60% 55,728 2,46% Cotes 7 à 9, P 173 1,16% 10,611 0,47% Autres cotations 12 703 84,93% 912,788 40,36% Totaux 14 957 100,00% 2 261,717 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 617 4,13% 38,393 1,70% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 814 5,44% 226,854 10,03% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 8 0,05% 0,761 0,03% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 32 0,21% 7,327 0,32% CONSTRUCTION 1 903 12,72% 226,876 10,03% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 3 360 22,46% 620,914 27,45% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 288 1,93% 42,486 1,88% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 2 345 15,68% 225,608 9,98% INFORMATION ET COMMUNICATION 353 2,36% 87,633 3,87% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 247 1,65% 312,871 13,83% ACTIVITES IMMOBILIERES 469 3,14% 42,625 1,88% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 387 9,27% 191,822 8,48% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 542 3,62% 77,996 3,45% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 289 1,93% 22,929 1,01% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 147 7,67% 66,981 2,96% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 331 2,21% 34,283 1,52% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 798 5,34% 33,951 1,50% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 24 0,16% 0,795 0,04% Totaux 14 957 100,00% 2 261,717 100,00% Montants accordés 34 - HERAULT SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 20 0,23% 289,480 12,65% Petites et Moyennes Entreprises 521 5,89% 890,207 38,91% Très Petites Entreprises 7 862 88,81% 1 087,263 47,53% Autres 450 5,08% 20,733 0,91% Totaux 8 853 100,00% 2 287,683 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 804 9,08% 757,960 33,13% 5+ 449 5,07% 449,471 19,65% 5 360 4,07% 79,949 3,49% 6 187 2,11% 23,471 1,03% Cotes 7 à 9, P 90 1,02% 5,836 0,26% Autres cotations 6 963 78,65% 970,996 42,44% Totaux 8 853 100,00% 2 287,683 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 229 2,59% 16,595 0,73% INDUSTRIES EXTRACTIVES 4 0,05% 0,978 0,04% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 588 6,64% 207,480 9,07% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 19 0,21% 9,745 0,43% CONSTRUCTION 1 116 12,61% 184,097 8,05% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 011 22,72% 411,070 17,97% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 220 2,49% 39,081 1,71% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 476 16,67% 121,142 5,30% INFORMATION ET COMMUNICATION 224 2,53% 80,532 3,52% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 154 1,74% 733,568 32,07% ACTIVITES IMMOBILIERES 155 1,75% 13,093 0,57% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 802 9,06% 150,000 6,56% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 319 3,60% 223,758 9,78% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 169 1,91% 10,549 0,46% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 652 7,36% 36,178 1,58% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 191 2,16% 30,526 1,33% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 515 5,82% 19,079 0,83% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 5 0,06% 0,148 0,01% Totaux 8 853 100,00% 2 287,683 100,00% Montants accordés 35 - ILLE-ET-VILAINE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,27% 22,250 12,31% Petites et Moyennes Entreprises 79 5,24% 66,698 36,91% Très Petites Entreprises 1 316 87,21% 89,894 49,75% Autres 110 7,29% 1,853 1,03% Totaux 1 509 100,00% 180,695 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 114 7,55% 65,759 36,39% 5+ 97 6,43% 39,968 22,12% 5 60 3,98% 12,029 6,66% 6 34 2,25% 1,909 1,06% Cotes 7 à 9, P 19 1,26% 1,246 0,69% Autres cotations 1 185 78,53% 59,784 33,09% Totaux 1 509 100,00% 180,695 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 91 6,03% 3,776 2,09% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 149 9,87% 55,308 30,61% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 5 0,33% 0,360 0,20% CONSTRUCTION 225 14,91% 18,290 10,12% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 363 24,06% 46,810 25,91% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 39 2,58% 7,423 4,11% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 226 14,98% 11,077 6,13% INFORMATION ET COMMUNICATION 9 0,60% 1,660 0,92% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 22 1,46% 12,118 6,71% ACTIVITES IMMOBILIERES 13 0,86% 0,882 0,49% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 56 3,71% 6,397 3,54% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 40 2,65% 4,036 2,23% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 27 1,79% 0,788 0,44% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 97 6,43% 4,821 2,67% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 31 2,05% 2,262 1,25% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 112 7,42% 4,082 2,26% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 1 509 100,00% 180,695 100,00% Montants accordés 36 - INDRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,05% 49,500 6,74% Petites et Moyennes Entreprises 264 4,80% 329,745 44,91% Très Petites Entreprises 4 896 89,07% 346,286 47,17% Autres 334 6,08% 8,649 1,18% Totaux 5 497 100,00% 734,180 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 411 7,48% 243,623 33,18% 5+ 291 5,29% 99,442 13,54% 5 203 3,69% 100,958 13,75% 6 125 2,27% 30,145 4,11% Cotes 7 à 9, P 58 1,06% 5,077 0,69% Autres cotations 4 409 80,21% 254,936 34,72% Totaux 5 497 100,00% 734,180 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 256 4,66% 16,567 2,26% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 415 7,55% 128,462 17,50% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 809 14,72% 92,262 12,57% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 144 20,81% 209,050 28,47% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 130 2,36% 11,193 1,52% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 840 15,28% 50,691 6,90% INFORMATION ET COMMUNICATION 91 1,66% 19,783 2,69% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 89 1,62% 82,023 11,17% ACTIVITES IMMOBILIERES 130 2,36% 6,361 0,87% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 414 7,53% 39,141 5,33% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 165 3,00% 16,410 2,24% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 100 1,82% 6,276 0,85% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 390 7,09% 16,639 2,27% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 140 2,55% 18,745 2,55% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 362 6,59% 7,950 1,08% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 5 497 100,00% 734,180 100,00% Montants accordés 37 - INDRE-ET-LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 23 0,17% 285,100 13,51% Petites et Moyennes Entreprises 625 4,66% 800,523 37,94% Très Petites Entreprises 11 956 89,20% 995,666 47,19% Autres 799 5,96% 28,551 1,35% Totaux 13 403 100,00% 2 109,841 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 1 164 8,68% 772,515 36,61% 5+ 611 4,56% 342,404 16,23% 5 388 2,89% 180,275 8,54% 6 239 1,78% 22,659 1,07% Cotes 7 à 9, P 192 1,43% 11,638 0,55% Autres cotations 10 809 80,65% 780,349 36,99% Totaux 13 403 100,00% 2 109,841 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 204 1,52% 9,369 0,44% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 1 192 8,89% 442,936 20,99% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 26 0,19% 11,966 0,57% CONSTRUCTION 2 282 17,03% 268,167 12,71% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 871 21,42% 525,101 24,89% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 399 2,98% 73,411 3,48% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 783 13,30% 119,834 5,68% INFORMATION ET COMMUNICATION 261 1,95% 68,890 3,27% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 198 1,48% 150,965 7,16% ACTIVITES IMMOBILIERES 272 2,03% 17,133 0,81% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 159 8,65% 216,959 10,28% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 529 3,95% 84,130 3,99% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 272 2,03% 17,608 0,83% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 879 6,56% 51,068 2,42% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 274 2,04% 23,699 1,12% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 792 5,91% 26,750 1,27% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 6 0,04% 0,326 0,02% Totaux 13 403 100,00% 2 109,841 100,00% Montants accordés 38 - ISERE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,13% 25,000 7,65% Petites et Moyennes Entreprises 124 5,21% 128,675 39,39% Très Petites Entreprises 2 093 88,02% 163,546 50,06% Autres 158 6,64% 9,474 2,90% Totaux 2 378 100,00% 326,695 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 214 9,00% 139,105 42,58% 5+ 134 5,63% 66,925 20,49% 5 88 3,70% 24,974 7,64% 6 50 2,10% 3,950 1,21% Cotes 7 à 9, P 29 1,22% 1,203 0,37% Autres cotations 1 863 78,34% 90,538 27,71% Totaux 2 378 100,00% 326,695 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 133 5,59% 7,608 2,33% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 275 11,56% 94,010 28,78% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 5 0,21% 2,145 0,66% CONSTRUCTION 312 13,12% 36,721 11,24% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 616 25,90% 77,400 23,69% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 57 2,40% 6,420 1,97% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 355 14,93% 23,863 7,30% INFORMATION ET COMMUNICATION 15 0,63% 1,077 0,33% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 37 1,56% 34,501 10,56% ACTIVITES IMMOBILIERES 41 1,72% 3,208 0,98% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 131 5,51% 24,151 7,39% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 52 2,19% 3,277 1,00% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 31 1,30% 1,279 0,39% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 117 4,92% 5,280 1,62% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 43 1,81% 2,393 0,73% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 155 6,52% 3,333 1,02% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 2 378 100,00% 326,695 100,00% Montants accordés 39 - JURA SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,08% 46,000 8,51% Petites et Moyennes Entreprises 174 3,55% 184,598 34,13% Très Petites Entreprises 4 325 88,36% 298,931 55,27% Autres 392 8,01% 11,326 2,09% Totaux 4 895 100,00% 540,855 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 321 6,56% 222,644 41,17% 5+ 204 4,17% 83,204 15,38% 5 150 3,06% 23,475 4,34% 6 92 1,88% 7,060 1,31% Cotes 7 à 9, P 66 1,35% 2,796 0,52% Autres cotations 4 062 82,98% 201,676 37,29% Totaux 4 895 100,00% 540,855 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 372 7,60% 20,596 3,81% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 330 6,74% 88,472 16,36% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 6 0,12% 2,075 0,38% CONSTRUCTION 709 14,48% 61,220 11,32% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 149 23,47% 158,728 29,35% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 82 1,68% 10,092 1,87% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 758 15,49% 63,133 11,67% INFORMATION ET COMMUNICATION 32 0,65% 3,445 0,64% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 47 0,96% 54,645 10,10% ACTIVITES IMMOBILIERES 131 2,68% 10,692 1,98% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 247 5,05% 22,908 4,24% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 149 3,04% 9,026 1,67% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 106 2,17% 3,880 0,72% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 375 7,66% 15,856 2,93% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 103 2,10% 4,594 0,85% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 294 6,01% 10,135 1,87% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 4 895 100,00% 540,855 100,00% Montants accordés 40 - LANDES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ND ND ND ND Petites et Moyennes Entreprises ND ND ND ND Très Petites Entreprises 2 258 88,62% 186,267 36,85% Autres 151 5,93% 7,886 1,56% Totaux 2 548 100,00% 505,455 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 220 8,63% 298,980 59,15% 5+ 134 5,26% 49,355 9,76% 5 106 4,16% 21,406 4,24% 6 52 2,04% 4,301 0,85% Cotes 7 à 9, P 28 1,10% 1,062 0,21% Autres cotations 2 008 78,81% 130,352 25,79% Totaux 2 548 100,00% 505,455 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 137 5,38% 11,283 2,23% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 266 10,44% 245,275 48,53% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 375 14,72% 41,002 8,11% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 589 23,12% 92,417 18,28% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 47 1,84% 7,140 1,41% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 411 16,13% 25,860 5,12% INFORMATION ET COMMUNICATION 22 0,86% 2,630 0,52% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 35 1,37% 22,431 4,44% ACTIVITES IMMOBILIERES 43 1,69% 2,295 0,45% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 133 5,22% 12,666 2,51% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 74 2,90% 7,098 1,40% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 47 1,84% 2,819 0,56% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 145 5,69% 8,860 1,75% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 55 2,16% 17,496 3,46% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 164 6,44% 3,338 0,66% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 2 548 100,00% 505,455 100,00% Montants accordés 41 - LOIR-ET-CHER SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 7 0,09% 62,000 5,44% Petites et Moyennes Entreprises 411 5,33% 468,061 41,05% Très Petites Entreprises 6 823 88,53% 583,722 51,20% Autres 466 6,05% 26,382 2,31% Totaux 7 707 100,00% 1 140,166 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 766 9,94% 440,313 38,62% 5+ 374 4,85% 183,525 16,10% 5 266 3,45% 71,889 6,31% 6 204 2,65% 26,110 2,29% Cotes 7 à 9, P 93 1,21% 9,344 0,82% Autres cotations 6 004 77,90% 408,985 35,87% Totaux 7 707 100,00% 1 140,166 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 143 1,86% 9,145 0,80% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 963 12,50% 352,873 30,95% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 18 0,23% 4,742 0,42% CONSTRUCTION 1 152 14,95% 118,213 10,37% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 912 24,81% 341,614 29,96% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 195 2,53% 25,826 2,27% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 929 12,05% 55,444 4,86% INFORMATION ET COMMUNICATION 101 1,31% 17,663 1,55% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 131 1,70% 51,710 4,54% ACTIVITES IMMOBILIERES 128 1,66% 9,820 0,86% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 559 7,25% 65,121 5,71% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 260 3,37% 29,411 2,58% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 149 1,93% 7,024 0,62% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 460 5,97% 29,813 2,61% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 158 2,05% 9,283 0,81% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 440 5,71% 11,842 1,04% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 7 707 100,00% 1 140,166 100,00% Montants accordés 42 - LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ND ND ND ND Petites et Moyennes Entreprises ND ND ND ND Très Petites Entreprises 1 917 87,49% 130,129 34,63% Autres 160 7,30% 3,283 0,87% Totaux 2 191 100,00% 375,741 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 210 9,58% 87,913 23,40% 5+ 104 4,75% 189,854 50,53% 5 60 2,74% 6,884 1,83% 6 37 1,69% 1,923 0,51% Cotes 7 à 9, P 19 0,87% 1,301 0,35% Autres cotations 1 761 80,37% 87,866 23,38% Totaux 2 191 100,00% 375,741 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 80 3,65% 3,236 0,86% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 277 12,64% 57,962 15,43% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 13 0,59% 3,796 1,01% CONSTRUCTION 339 15,47% 30,808 8,20% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 581 26,52% 77,704 20,68% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 42 1,92% 3,804 1,01% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 341 15,56% 28,383 7,55% INFORMATION ET COMMUNICATION 20 0,91% 2,190 0,58% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 26 1,19% 144,443 38,44% ACTIVITES IMMOBILIERES 23 1,05% 1,712 0,46% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 100 4,56% 7,531 2,00% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 53 2,42% 3,325 0,88% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 34 1,55% 0,805 0,21% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 102 4,66% 5,652 1,50% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 40 1,83% 1,388 0,37% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 108 4,93% 2,567 0,68% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 2 191 100,00% 375,741 100,00% Montants accordés 43 - HAUTE-LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 25 0,23% 225,620 11,36% Petites et Moyennes Entreprises 589 5,35% 862,856 43,45% Très Petites Entreprises 9 830 89,22% 872,878 43,96% Autres 574 5,21% 24,352 1,23% Totaux 11 018 100,00% 1 985,707 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 802 7,28% 938,215 47,25% 5+ 542 4,92% 245,937 12,39% 5 324 2,94% 71,561 3,60% 6 221 2,01% 38,516 1,94% Cotes 7 à 9, P 105 0,95% 5,771 0,29% Autres cotations 9 024 81,90% 685,707 34,53% Totaux 11 018 100,00% 1 985,707 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 313 2,84% 21,135 1,06% INDUSTRIES EXTRACTIVES 3 0,03% 9,286 0,47% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 744 6,75% 352,478 17,75% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 23 0,21% 5,152 0,26% CONSTRUCTION 1 291 11,72% 151,941 7,65% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 333 21,17% 376,589 18,96% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 217 1,97% 31,365 1,58% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 634 14,83% 122,067 6,15% INFORMATION ET COMMUNICATION 345 3,13% 86,294 4,35% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 215 1,95% 254,683 12,83% ACTIVITES IMMOBILIERES 269 2,44% 23,933 1,21% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 214 11,02% 371,774 18,72% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 389 3,53% 61,927 3,12% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 224 2,03% 15,852 0,80% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 859 7,80% 48,066 2,42% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 259 2,35% 32,214 1,62% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 676 6,14% 20,717 1,04% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 6 0,05% 0,094 0,00% Totaux 11 018 100,00% 1 985,707 100,00% Montants accordés 44 - LOIRE-ATLANTIQUE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 15 0,29% 231,300 25,71% Petites et Moyennes Entreprises 250 4,81% 314,826 35,00% Très Petites Entreprises 4 626 89,00% 344,774 38,33% Autres 307 5,91% 8,637 0,96% Totaux 5 198 100,00% 899,536 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 439 8,45% 464,157 51,60% 5+ 277 5,33% 100,564 11,18% 5 205 3,94% 63,012 7,00% 6 102 1,96% 9,149 1,02% Cotes 7 à 9, P 55 1,06% 3,153 0,35% Autres cotations 4 120 79,26% 259,500 28,85% Totaux 5 198 100,00% 899,536 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 108 2,08% 6,984 0,78% INDUSTRIES EXTRACTIVES 7 0,13% 15,303 1,70% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 390 7,50% 153,546 17,07% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 12 0,23% 3,115 0,35% CONSTRUCTION 824 15,85% 85,778 9,54% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 158 22,28% 317,168 35,26% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 168 3,23% 27,071 3,01% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 664 12,77% 49,438 5,50% INFORMATION ET COMMUNICATION 102 1,96% 9,450 1,05% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 95 1,83% 90,283 10,04% ACTIVITES IMMOBILIERES 99 1,90% 5,923 0,66% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 391 7,52% 53,340 5,93% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 198 3,81% 30,208 3,36% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 109 2,10% 5,740 0,64% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 363 6,98% 22,614 2,51% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 125 2,40% 9,864 1,10% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 381 7,33% 9,540 1,06% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 5 198 100,00% 899,536 100,00% Montants accordés 45 - LOIRET SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,22% 73,520 33,46% Petites et Moyennes Entreprises 70 3,80% 44,440 20,23% Très Petites Entreprises 1 617 87,79% 97,538 44,39% Autres 151 8,20% 4,217 1,92% Totaux 1 842 100,00% 219,715 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 138 7,49% 121,976 55,52% 5+ 61 3,31% 18,036 8,21% 5 48 2,61% 6,494 2,96% 6 25 1,36% 1,817 0,83% Cotes 7 à 9, P 25 1,36% 1,210 0,55% Autres cotations 1 545 83,88% 70,181 31,94% Totaux 1 842 100,00% 219,715 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 125 6,79% 7,329 3,34% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 137 7,44% 95,170 43,32% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 4 0,22% 0,155 0,07% CONSTRUCTION 260 14,12% 14,083 6,41% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 481 26,11% 46,182 21,02% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 17 0,92% 2,658 1,21% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 362 19,65% 19,144 8,71% INFORMATION ET COMMUNICATION 14 0,76% 1,477 0,67% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 15 0,81% 3,954 1,80% ACTIVITES IMMOBILIERES 24 1,30% 0,856 0,39% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 93 5,05% 14,003 6,37% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 35 1,90% 4,257 1,94% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 35 1,90% 1,465 0,67% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 90 4,89% 4,760 2,17% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 37 2,01% 2,721 1,24% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 108 5,86% 1,334 0,61% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 1 842 100,00% 219,715 100,00% Montants accordés 46 - LOT SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 7 0,18% 212,721 31,36% Petites et Moyennes Entreprises 165 4,20% 223,695 32,98% Très Petites Entreprises 3 473 88,42% 233,567 34,44% Autres 283 7,20% 8,270 1,22% Totaux 3 928 100,00% 678,253 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 253 6,44% 399,264 58,87% 5+ 173 4,40% 74,522 10,99% 5 129 3,28% 22,117 3,26% 6 79 2,01% 5,800 0,86% Cotes 7 à 9, P 58 1,48% 2,342 0,35% Autres cotations 3 236 82,38% 174,210 25,69% Totaux 3 928 100,00% 678,253 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 545 13,87% 26,729 3,94% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 310 7,89% 75,754 11,17% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 9 0,23% 3,685 0,54% CONSTRUCTION 558 14,21% 52,370 7,72% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 903 22,99% 136,616 20,14% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 80 2,04% 10,941 1,61% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 420 10,69% 31,894 4,70% INFORMATION ET COMMUNICATION 35 0,89% 3,602 0,53% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 56 1,43% 77,521 11,43% ACTIVITES IMMOBILIERES 67 1,71% 3,075 0,45% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 183 4,66% 196,575 28,98% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 114 2,90% 18,405 2,71% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 53 1,35% 2,941 0,43% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 248 6,31% 14,444 2,13% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 86 2,19% 8,818 1,30% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 254 6,47% 8,527 1,26% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 3 928 100,00% 678,253 100,00% Montants accordés 47 - LOT-ET-GARONNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire Petites et Moyennes Entreprises 29 4,18% 21,580 35,28% Très Petites Entreprises 618 89,18% 37,675 61,59% Autres 46 6,64% 1,918 3,13% Totaux 693 100,00% 61,172 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 80 11,54% 31,117 50,87% 5+ 37 5,34% 6,843 11,19% 5 28 4,04% 2,920 4,77% 6 8 1,15% 1,233 2,01% Cotes 7 à 9, P 5 0,72% 0,322 0,53% Autres cotations 535 77,20% 18,738 30,63% Totaux 693 100,00% 61,172 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 46 6,64% 1,030 1,68% INDUSTRIES EXTRACTIVES 3 0,43% 0,508 0,83% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 65 9,38% 10,361 16,94% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 82 11,83% 9,897 16,18% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 163 23,52% 15,070 24,64% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 19 2,74% 3,561 5,82% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 174 25,11% 9,713 15,88% INFORMATION ET COMMUNICATION ND ND ND ND ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 3 0,43% 0,261 0,43% ACTIVITES IMMOBILIERES 6 0,87% 0,344 0,56% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 16 2,31% 1,550 2,53% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 13 1,88% 1,633 2,67% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 8 1,15% 0,399 0,65% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 36 5,19% 1,978 3,23% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 12 1,73% 0,660 1,08% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 42 6,06% 1,132 1,85% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 693 100,00% 61,172 100,00% Montants accordés 48 - LOZERE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 12 0,21% 195,450 18,61% Petites et Moyennes Entreprises 341 5,86% 404,944 38,57% Très Petites Entreprises 5 140 88,26% 430,060 40,96% Autres 331 5,68% 19,509 1,86% Totaux 5 824 100,00% 1 049,963 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 531 9,12% 423,842 40,37% 5+ 341 5,86% 273,365 26,04% 5 245 4,21% 52,744 5,02% 6 117 2,01% 11,724 1,12% Cotes 7 à 9, P 56 0,96% 2,888 0,28% Autres cotations 4 534 77,85% 285,400 27,18% Totaux 5 824 100,00% 1 049,963 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 375 6,44% 36,144 3,44% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 539 9,25% 244,784 23,31% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 17 0,29% 2,095 0,20% CONSTRUCTION 771 13,24% 105,926 10,09% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 271 21,82% 284,447 27,09% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 100 1,72% 13,857 1,32% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 793 13,62% 56,656 5,40% INFORMATION ET COMMUNICATION 75 1,29% 7,268 0,69% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 103 1,77% 102,384 9,75% ACTIVITES IMMOBILIERES 105 1,80% 7,250 0,69% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 430 7,38% 84,326 8,03% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 193 3,31% 41,410 3,94% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 127 2,18% 12,180 1,16% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 387 6,64% 25,425 2,42% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 142 2,44% 14,957 1,42% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 391 6,71% 10,542 1,00% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 5 824 100,00% 1 049,963 100,00% Montants accordés 49 - MAINE-ET-LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ND ND ND ND Petites et Moyennes Entreprises 167 5,38% 151,547 42,27% Très Petites Entreprises 2 781 89,59% 169,851 47,37% Autres ND ND ND ND Totaux 3 104 100,00% 358,533 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 282 9,09% 167,767 46,79% 5+ 134 4,32% 51,045 14,24% 5 114 3,67% 14,496 4,04% 6 80 2,58% 8,570 2,39% Cotes 7 à 9, P 59 1,90% 1,890 0,53% Autres cotations 2 435 78,45% 114,765 32,01% Totaux 3 104 100,00% 358,533 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 160 5,15% 9,641 2,69% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 254 8,18% 95,299 26,58% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 5 0,16% 0,804 0,22% CONSTRUCTION 361 11,63% 41,634 11,61% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 872 28,09% 100,964 28,16% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 53 1,71% 5,959 1,66% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 571 18,40% 32,083 8,95% INFORMATION ET COMMUNICATION 26 0,84% 5,924 1,65% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 31 1,00% 20,884 5,82% ACTIVITES IMMOBILIERES 41 1,32% 2,883 0,80% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 135 4,35% 13,175 3,67% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 68 2,19% 5,487 1,53% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 50 1,61% 1,722 0,48% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 166 5,35% 12,436 3,47% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 83 2,67% 4,941 1,38% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 225 7,25% 4,659 1,30% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 3 0,10% 0,037 0,01% Totaux 3 104 100,00% 358,533 100,00% Montants accordés 50 - MANCHE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 9 0,18% 107,875 10,06% Petites et Moyennes Entreprises 283 5,56% 345,582 32,23% Très Petites Entreprises 4 533 89,11% 609,656 56,85% Autres 262 5,15% 9,208 0,86% Totaux 5 087 100,00% 1 072,322 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 459 9,02% 340,850 31,79% 5+ 272 5,35% 218,983 20,42% 5 225 4,42% 57,873 5,40% 6 173 3,40% 21,043 1,96% Cotes 7 à 9, P 59 1,16% 4,513 0,42% Autres cotations 3 899 76,65% 429,060 40,01% Totaux 5 087 100,00% 1 072,322 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 800 15,73% 72,832 6,79% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 414 8,14% 261,880 24,42% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 9 0,18% 2,778 0,26% CONSTRUCTION 603 11,85% 76,768 7,16% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 032 20,29% 151,287 14,11% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 141 2,77% 12,578 1,17% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 629 12,36% 64,905 6,05% INFORMATION ET COMMUNICATION 57 1,12% 5,203 0,49% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 97 1,91% 284,240 26,51% ACTIVITES IMMOBILIERES 77 1,51% 10,221 0,95% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 339 6,66% 53,229 4,96% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 122 2,40% 11,723 1,09% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 87 1,71% 13,394 1,25% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 299 5,88% 17,115 1,60% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 96 1,89% 8,655 0,81% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 280 5,50% 8,508 0,79% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 5 087 100,00% 1 072,322 100,00% Montants accordés 51 - MARNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,34% 34,600 16,33% Petites et Moyennes Entreprises 68 5,74% 79,249 37,40% Très Petites Entreprises 1 044 88,10% 96,697 45,63% Autres 69 5,82% 1,362 0,64% Totaux 1 185 100,00% 211,908 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 126 10,63% 72,829 34,37% 5+ 66 5,57% 68,748 32,44% 5 61 5,15% 17,531 8,27% 6 30 2,53% 3,102 1,46% Cotes 7 à 9, P 11 0,93% 0,749 0,35% Autres cotations 891 75,19% 48,950 23,10% Totaux 1 185 100,00% 211,908 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 39 3,29% 3,086 1,46% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 149 12,57% 85,720 40,45% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 5 0,42% 0,385 0,18% CONSTRUCTION 148 12,49% 16,412 7,75% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 339 28,61% 37,414 17,66% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 33 2,78% 13,000 6,13% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 158 13,33% 10,013 4,73% INFORMATION ET COMMUNICATION 11 0,93% 1,639 0,77% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 17 1,43% 27,950 13,19% ACTIVITES IMMOBILIERES 19 1,60% 0,629 0,30% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 62 5,23% 8,071 3,81% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 16 1,35% 0,843 0,40% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 21 1,77% 1,230 0,58% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 72 6,08% 2,876 1,36% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 16 1,35% 1,166 0,55% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 80 6,75% 1,473 0,70% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 1 185 100,00% 211,908 100,00% Montants accordés 52 - HAUTE-MARNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 6 0,29% 51,980 12,48% Petites et Moyennes Entreprises 131 6,34% 216,814 52,06% Très Petites Entreprises 1 816 87,94% 142,890 34,31% Autres 112 5,42% 4,755 1,14% Totaux 2 065 100,00% 416,439 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 169 8,18% 191,845 46,07% 5+ 95 4,60% 75,651 18,17% 5 74 3,58% 12,546 3,01% 6 49 2,37% 4,368 1,05% Cotes 7 à 9, P 33 1,60% 1,123 0,27% Autres cotations 1 645 79,66% 130,907 31,43% Totaux 2 065 100,00% 416,439 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 93 4,50% 11,596 2,78% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 215 10,41% 92,278 22,16% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 5 0,24% 0,190 0,05% CONSTRUCTION 312 15,11% 45,648 10,96% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 480 23,24% 70,628 16,96% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 35 1,69% 9,515 2,28% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 258 12,49% 18,401 4,42% INFORMATION ET COMMUNICATION 28 1,36% 4,914 1,18% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 33 1,60% 84,978 20,41% ACTIVITES IMMOBILIERES 24 1,16% 1,179 0,28% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 122 5,91% 50,155 12,04% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 58 2,81% 7,957 1,91% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 58 2,81% 2,844 0,68% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 116 5,62% 6,080 1,46% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 66 3,20% 4,142 0,99% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 162 7,85% 5,936 1,43% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 2 065 100,00% 416,439 100,00% Montants accordés 53 - MAYENNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 8 0,16% 95,200 12,66% Petites et Moyennes Entreprises 227 4,52% 276,022 36,72% Très Petites Entreprises 4 466 88,96% 361,017 48,02% Autres 319 6,35% 19,529 2,60% Totaux 5 020 100,00% 751,768 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 370 7,37% 301,634 40,12% 5+ 280 5,58% 125,752 16,73% 5 190 3,78% 55,481 7,38% 6 104 2,07% 8,323 1,11% Cotes 7 à 9, P 53 1,06% 3,387 0,45% Autres cotations 4 023 80,14% 257,191 34,21% Totaux 5 020 100,00% 751,768 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 74 1,47% 3,541 0,47% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 414 8,25% 104,677 13,92% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 18 0,36% 9,405 1,25% CONSTRUCTION 734 14,62% 90,553 12,05% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 115 22,21% 225,355 29,98% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 148 2,95% 29,871 3,97% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 644 12,83% 49,948 6,64% INFORMATION ET COMMUNICATION 95 1,89% 23,508 3,13% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 95 1,89% 72,330 9,62% ACTIVITES IMMOBILIERES 109 2,17% 10,133 1,35% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 401 7,99% 48,341 6,43% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 150 2,99% 15,906 2,12% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 120 2,39% 6,278 0,84% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 487 9,70% 42,488 5,65% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 100 1,99% 8,570 1,14% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 310 6,18% 10,611 1,41% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 5 020 100,00% 751,768 100,00% Montants accordés 54 - MEURTHE-ET-MOSELLE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ND ND ND ND Petites et Moyennes Entreprises ND ND ND ND Très Petites Entreprises 905 90,05% 66,519 49,03% Autres 54 5,37% 1,516 1,12% Totaux 1 005 100,00% 135,661 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 56 5,57% 44,878 33,08% 5+ 67 6,67% 26,159 19,28% 5 46 4,58% 20,359 15,01% 6 26 2,59% 1,394 1,03% Cotes 7 à 9, P 19 1,89% 1,405 1,04% Autres cotations 791 78,71% 41,466 30,57% Totaux 1 005 100,00% 135,661 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 54 5,37% 3,204 2,36% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 106 10,55% 48,848 36,01% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 165 16,42% 13,743 10,13% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 229 22,79% 38,621 28,47% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 37 3,68% 3,871 2,85% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 143 14,23% 7,081 5,22% INFORMATION ET COMMUNICATION 5 0,50% 0,308 0,23% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 12 1,19% 4,912 3,62% ACTIVITES IMMOBILIERES 11 1,09% 0,466 0,34% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 48 4,78% 3,603 2,66% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 27 2,69% 3,781 2,79% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 17 1,69% 0,487 0,36% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 58 5,77% 3,748 2,76% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 19 1,89% 0,741 0,55% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 69 6,87% 1,242 0,92% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 1 005 100,00% 135,661 100,00% Montants accordés 55 - MEUSE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,06% 255,000 25,92% Petites et Moyennes Entreprises 262 3,86% 303,716 30,87% Très Petites Entreprises 6 174 90,89% 417,783 42,47% Autres 353 5,20% 7,286 0,74% Totaux 6 793 100,00% 983,785 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 435 6,40% 463,927 47,16% 5+ 296 4,36% 130,965 13,31% 5 222 3,27% 45,853 4,66% 6 150 2,21% 9,480 0,96% Cotes 7 à 9, P 100 1,47% 4,877 0,50% Autres cotations 5 590 82,29% 328,682 33,41% Totaux 6 793 100,00% 983,785 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 151 2,22% 7,218 0,73% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 555 8,17% 111,151 11,30% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 13 0,19% 2,501 0,25% CONSTRUCTION 845 12,44% 69,283 7,04% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 596 23,49% 236,959 24,09% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 133 1,96% 22,944 2,33% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 359 20,01% 86,941 8,84% INFORMATION ET COMMUNICATION 92 1,35% 11,160 1,13% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 96 1,41% 49,309 5,01% ACTIVITES IMMOBILIERES 139 2,05% 10,450 1,06% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 422 6,21% 63,644 6,47% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 230 3,39% 254,386 25,86% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 127 1,87% 5,123 0,52% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 456 6,71% 19,529 1,99% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 133 1,96% 21,629 2,20% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 436 6,42% 9,811 1,00% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 7 0,10% 0,166 0,02% Totaux 6 793 100,00% 983,785 100,00% Montants accordés 56 - MORBIHAN SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 11 0,15% 116,600 9,90% Petites et Moyennes Entreprises 375 5,23% 495,250 42,07% Très Petites Entreprises 6 416 89,43% 525,164 44,61% Autres 372 5,19% 40,177 3,41% Totaux 7 174 100,00% 1 177,191 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 437 6,09% 423,283 35,96% 5+ 426 5,94% 203,675 17,30% 5 339 4,73% 78,285 6,65% 6 161 2,24% 28,690 2,44% Cotes 7 à 9, P 65 0,91% 5,250 0,45% Autres cotations 5 746 80,09% 438,008 37,21% Totaux 7 174 100,00% 1 177,191 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 74 1,03% 12,794 1,09% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 517 7,21% 173,407 14,73% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 25 0,35% 8,514 0,72% CONSTRUCTION 1 200 16,73% 172,788 14,68% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 693 23,60% 265,099 22,52% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 188 2,62% 55,124 4,68% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 001 13,95% 73,478 6,24% INFORMATION ET COMMUNICATION 81 1,13% 8,768 0,74% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 129 1,80% 131,470 11,17% ACTIVITES IMMOBILIERES 123 1,71% 50,557 4,29% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 473 6,59% 73,694 6,26% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 224 3,12% 47,443 4,03% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 153 2,13% 9,936 0,84% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 626 8,73% 53,380 4,53% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 120 1,67% 19,082 1,62% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 540 7,53% 21,333 1,81% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 4 0,06% 0,032 0,00% Totaux 7 174 100,00% 1 177,191 100,00% Montants accordés 57 - MOSELLE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,18% 42,000 18,65% Petites et Moyennes Entreprises 76 4,55% 87,253 38,75% Très Petites Entreprises 1 503 90,00% 94,168 41,83% Autres 88 5,27% 1,720 0,76% Totaux 1 670 100,00% 225,141 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 114 6,83% 105,151 46,70% 5+ 67 4,01% 24,076 10,69% 5 80 4,79% 23,516 10,45% 6 41 2,46% 3,607 1,60% Cotes 7 à 9, P 25 1,50% 1,360 0,60% Autres cotations 1 343 80,42% 67,433 29,95% Totaux 1 670 100,00% 225,141 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 109 6,53% 12,963 5,76% INDUSTRIES EXTRACTIVES 4 0,24% 1,245 0,55% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 144 8,62% 91,959 40,84% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 4 0,24% 2,770 1,23% CONSTRUCTION 237 14,19% 15,980 7,10% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 381 22,81% 40,821 18,13% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 50 2,99% 12,296 5,46% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 259 15,51% 14,153 6,29% INFORMATION ET COMMUNICATION 12 0,72% 0,525 0,23% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 22 1,32% 5,963 2,65% ACTIVITES IMMOBILIERES 31 1,86% 1,926 0,86% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 76 4,55% 7,082 3,15% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 43 2,57% 6,848 3,04% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 32 1,92% 1,487 0,66% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 110 6,59% 5,020 2,23% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 35 2,10% 1,774 0,79% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 121 7,25% 2,331 1,04% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 1 670 100,00% 225,141 100,00% Montants accordés 58 - NIEVRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 39 0,21% 1 399,060 31,17% Petites et Moyennes Entreprises 995 5,46% 1 378,355 30,71% Très Petites Entreprises 16 054 88,16% 1 664,496 37,08% Autres 1 123 6,17% 46,560 1,04% Totaux 18 211 100,00% 4 488,471 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 1 381 7,58% 1 472,412 32,80% 5+ 801 4,40% 600,208 13,37% 5 725 3,98% 336,606 7,50% 6 406 2,23% 127,794 2,85% Cotes 7 à 9, P 204 1,12% 18,327 0,41% Autres cotations 14 694 80,69% 1 933,123 43,07% Totaux 18 211 100,00% 4 488,471 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 311 1,71% 20,792 0,46% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 1 254 6,89% 488,420 10,88% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 52 0,29% 22,161 0,49% CONSTRUCTION 2 258 12,40% 354,087 7,89% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 3 947 21,67% 1 835,732 40,90% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 513 2,82% 170,180 3,79% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 2 688 14,76% 207,283 4,62% INFORMATION ET COMMUNICATION 471 2,59% 106,725 2,38% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 351 1,93% 476,655 10,62% ACTIVITES IMMOBILIERES 373 2,05% 34,566 0,77% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 841 10,11% 317,659 7,08% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 586 3,22% 248,193 5,53% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 393 2,16% 28,844 0,64% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 656 9,09% 94,716 2,11% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 357 1,96% 36,960 0,82% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 1 144 6,28% 39,460 0,88% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 9 0,05% 1,263 0,03% Totaux 18 211 100,00% 4 488,471 100,00% Montants accordés 59 - NORD SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 9 0,17% 119,375 14,25% Petites et Moyennes Entreprises 244 4,52% 333,981 39,86% Très Petites Entreprises 4 836 89,52% 366,445 43,73% Autres 313 5,79% 18,162 2,17% Totaux 5 402 100,00% 837,962 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 362 6,70% 272,503 32,52% 5+ 307 5,68% 227,855 27,19% 5 143 2,65% 42,762 5,10% 6 92 1,70% 14,149 1,69% Cotes 7 à 9, P 63 1,17% 3,065 0,37% Autres cotations 4 435 82,10% 277,628 33,13% Totaux 5 402 100,00% 837,962 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 149 2,76% 7,591 0,91% INDUSTRIES EXTRACTIVES 3 0,06% 0,450 0,05% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 397 7,35% 178,653 21,32% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 13 0,24% 3,286 0,39% CONSTRUCTION 854 15,81% 113,685 13,57% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 187 21,97% 190,866 22,78% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 303 5,61% 38,225 4,56% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 597 11,05% 39,847 4,76% INFORMATION ET COMMUNICATION 76 1,41% 7,614 0,91% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 73 1,35% 102,855 12,27% ACTIVITES IMMOBILIERES 122 2,26% 9,419 1,12% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 411 7,61% 40,557 4,84% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 204 3,78% 36,026 4,30% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 120 2,22% 7,068 0,84% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 373 6,90% 38,772 4,63% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 146 2,70% 13,833 1,65% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 371 6,87% 9,071 1,08% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 3 0,06% 0,145 0,02% Totaux 5 402 100,00% 837,962 100,00% Montants accordés 60 - OISE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,24% 49,350 19,14% Petites et Moyennes Entreprises 98 5,87% 107,717 41,79% Très Petites Entreprises 1 475 88,32% 99,012 38,41% Autres 93 5,57% 1,705 0,66% Totaux 1 670 100,00% 257,784 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 140 8,38% 131,856 51,15% 5+ 88 5,27% 48,444 18,79% 5 61 3,65% 9,701 3,76% 6 33 1,98% 2,334 0,91% Cotes 7 à 9, P 40 2,40% 2,465 0,96% Autres cotations 1 308 78,32% 62,984 24,43% Totaux 1 670 100,00% 257,784 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 110 6,59% 8,972 3,48% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 201 12,04% 106,486 41,31% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 217 12,99% 21,951 8,52% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 404 24,19% 55,445 21,51% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 45 2,69% 6,812 2,64% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 266 15,93% 10,085 3,91% INFORMATION ET COMMUNICATION 13 0,78% 1,387 0,54% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 20 1,20% 22,083 8,57% ACTIVITES IMMOBILIERES 16 0,96% 1,070 0,42% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 66 3,95% 12,368 4,80% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 33 1,98% 1,830 0,71% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 33 1,98% 0,875 0,34% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 97 5,81% 4,244 1,65% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 45 2,69% 1,939 0,75% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 100 5,99% 1,897 0,74% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 1 670 100,00% 257,784 100,00% Montants accordés 61 - ORNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 16 0,18% 137,339 10,37% Petites et Moyennes Entreprises 485 5,32% 553,356 41,78% Très Petites Entreprises 8 085 88,66% 614,758 46,41% Autres 533 5,84% 19,049 1,44% Totaux 9 119 100,00% 1 324,502 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 729 7,99% 465,115 35,12% 5+ 562 6,16% 299,717 22,63% 5 342 3,75% 93,074 7,03% 6 191 2,09% 24,205 1,83% Cotes 7 à 9, P 125 1,37% 7,080 0,53% Autres cotations 7 170 78,63% 435,311 32,87% Totaux 9 119 100,00% 1 324,502 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 301 3,30% 14,242 1,08% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 641 7,03% 283,190 21,38% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 23 0,25% 15,833 1,20% CONSTRUCTION 1 405 15,41% 183,690 13,87% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 143 23,50% 351,945 26,57% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 259 2,84% 71,997 5,44% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 371 15,03% 111,556 8,42% INFORMATION ET COMMUNICATION 83 0,91% 7,991 0,60% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 111 1,22% 81,522 6,15% ACTIVITES IMMOBILIERES 129 1,41% 10,951 0,83% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 612 6,71% 61,825 4,67% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 258 2,83% 31,187 2,35% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 192 2,11% 10,760 0,81% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 804 8,82% 47,755 3,61% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 173 1,90% 20,889 1,58% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 595 6,52% 16,199 1,22% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 13 0,14% 0,440 0,03% Totaux 9 119 100,00% 1 324,502 100,00% Montants accordés 62 - PAS-DE-CALAIS SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 12 0,21% 164,275 18,91% Petites et Moyennes Entreprises 269 4,76% 283,373 32,63% Très Petites Entreprises 5 046 89,31% 395,259 45,51% Autres 323 5,72% 25,639 2,95% Totaux 5 650 100,00% 868,546 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 468 8,28% 319,122 36,74% 5+ 291 5,15% 153,003 17,62% 5 222 3,93% 105,169 12,11% 6 184 3,26% 12,679 1,46% Cotes 7 à 9, P 59 1,04% 2,917 0,34% Autres cotations 4 426 78,34% 275,657 31,74% Totaux 5 650 100,00% 868,546 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 116 2,05% 6,369 0,73% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 511 9,04% 122,282 14,08% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 11 0,19% 1,608 0,19% CONSTRUCTION 864 15,29% 83,339 9,60% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 313 23,24% 329,706 37,96% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 143 2,53% 14,578 1,68% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 926 16,39% 80,606 9,28% INFORMATION ET COMMUNICATION 78 1,38% 34,485 3,97% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 90 1,59% 50,355 5,80% ACTIVITES IMMOBILIERES 95 1,68% 5,489 0,63% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 417 7,38% 53,481 6,16% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 161 2,85% 24,715 2,85% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 90 1,59% 10,288 1,18% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 366 6,48% 19,078 2,20% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 125 2,21% 21,211 2,44% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 334 5,91% 8,966 1,03% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 5 0,09% 0,180 0,02% Totaux 5 650 100,00% 868,546 100,00% Montants accordés 63 - PUY-DE-DOME SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 12 0,15% 115,500 10,44% Petites et Moyennes Entreprises 349 4,48% 384,171 34,71% Très Petites Entreprises 6 915 88,78% 588,644 53,19% Autres 513 6,59% 18,454 1,67% Totaux 7 789 100,00% 1 106,768 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 633 8,13% 408,254 36,89% 5+ 449 5,76% 177,156 16,01% 5 348 4,47% 107,826 9,74% 6 230 2,95% 22,574 2,04% Cotes 7 à 9, P 70 0,90% 3,305 0,30% Autres cotations 6 059 77,79% 387,653 35,03% Totaux 7 789 100,00% 1 106,768 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 235 3,02% 10,155 0,92% INDUSTRIES EXTRACTIVES 6 0,08% 5,750 0,52% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 612 7,86% 141,707 12,80% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 4 0,05% 0,338 0,03% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 9 0,12% 1,246 0,11% CONSTRUCTION 880 11,30% 110,628 10,00% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 800 23,11% 313,136 28,29% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 177 2,27% 21,433 1,94% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 269 16,29% 104,137 9,41% INFORMATION ET COMMUNICATION 115 1,48% 16,607 1,50% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 140 1,80% 197,332 17,83% ACTIVITES IMMOBILIERES 235 3,02% 16,301 1,47% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 635 8,15% 60,397 5,46% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 239 3,07% 31,833 2,88% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 162 2,08% 7,804 0,71% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 597 7,66% 38,033 3,44% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 181 2,32% 16,003 1,45% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 490 6,29% 13,881 1,25% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 3 0,04% 0,049 0,00% Totaux 7 789 100,00% 1 106,768 100,00% Montants accordés 64 - PYRENEES-ATLANTIQUES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ND ND ND ND Petites et Moyennes Entreprises ND ND ND ND Très Petites Entreprises 1 897 87,46% 138,812 54,32% Autres 186 8,58% 6,683 2,62% Totaux 2 169 100,00% 255,545 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 153 7,05% 118,568 46,40% 5+ 84 3,87% 24,808 9,71% 5 81 3,73% 10,383 4,06% 6 52 2,40% 1,609 0,63% Cotes 7 à 9, P 23 1,06% 1,282 0,50% Autres cotations 1 776 81,88% 98,896 38,70% Totaux 2 169 100,00% 255,545 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 69 3,18% 1,626 0,64% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 158 7,28% 41,887 16,39% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 3 0,14% 1,585 0,62% CONSTRUCTION 266 12,26% 39,181 15,33% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 585 26,97% 66,890 26,18% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 37 1,71% 7,815 3,06% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 445 20,52% 34,413 13,47% INFORMATION ET COMMUNICATION 14 0,65% 1,893 0,74% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 29 1,34% 25,678 10,05% ACTIVITES IMMOBILIERES 35 1,61% 1,444 0,57% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 139 6,41% 11,330 4,43% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 59 2,72% 6,708 2,63% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 43 1,98% 1,092 0,43% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 117 5,39% 7,631 2,99% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 41 1,89% 1,938 0,76% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 124 5,72% 4,273 1,67% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 2 169 100,00% 255,545 100,00% Montants accordés 65 - HAUTES-PYRENEES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,06% 25,800 3,95% Petites et Moyennes Entreprises 238 3,76% 213,699 32,73% Très Petites Entreprises 5 650 89,14% 396,720 60,77% Autres 446 7,04% 16,622 2,55% Totaux 6 338 100,00% 652,841 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 319 5,03% 204,772 31,37% 5+ 253 3,99% 106,764 16,35% 5 230 3,63% 38,045 5,83% 6 140 2,21% 20,732 3,18% Cotes 7 à 9, P 80 1,26% 5,775 0,88% Autres cotations 5 316 83,88% 276,753 42,39% Totaux 6 338 100,00% 652,841 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 426 6,72% 23,987 3,67% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 343 5,41% 70,476 10,80% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 9 0,14% 1,021 0,16% CONSTRUCTION 831 13,11% 69,390 10,63% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 499 23,65% 221,057 33,86% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 135 2,13% 18,666 2,86% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 004 15,84% 71,829 11,00% INFORMATION ET COMMUNICATION 77 1,21% 14,842 2,27% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 100 1,58% 41,409 6,34% ACTIVITES IMMOBILIERES 186 2,93% 9,633 1,48% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 401 6,33% 30,510 4,67% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 170 2,68% 24,173 3,70% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 106 1,67% 5,656 0,87% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 542 8,55% 29,346 4,50% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 124 1,96% 8,312 1,27% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 378 5,96% 12,035 1,84% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 3 0,05% 0,034 0,01% Totaux 6 338 100,00% 652,841 100,00% Montants accordés 66 - PYRENEES-ORIENTALES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 19 0,17% 301,100 14,49% Petites et Moyennes Entreprises 633 5,53% 816,493 39,30% Très Petites Entreprises 10 260 89,57% 928,804 44,71% Autres 543 4,74% 30,938 1,49% Totaux 11 455 100,00% 2 077,335 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 868 7,58% 831,464 40,03% 5+ 602 5,26% 321,329 15,47% 5 450 3,93% 162,757 7,83% 6 212 1,85% 40,253 1,94% Cotes 7 à 9, P 120 1,05% 12,103 0,58% Autres cotations 9 203 80,34% 709,428 34,15% Totaux 11 455 100,00% 2 077,335 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 264 2,30% 15,668 0,75% INDUSTRIES EXTRACTIVES 8 0,07% 1,935 0,09% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 858 7,49% 491,982 23,68% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 21 0,18% 5,387 0,26% CONSTRUCTION 1 708 14,91% 248,083 11,94% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 417 21,10% 493,929 23,78% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 339 2,96% 88,617 4,27% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 688 14,74% 161,286 7,76% INFORMATION ET COMMUNICATION 229 2,00% 38,988 1,88% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 199 1,74% 164,447 7,92% ACTIVITES IMMOBILIERES 256 2,23% 28,163 1,36% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 001 8,74% 116,315 5,60% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 386 3,37% 79,139 3,81% ADMINISTRATION PUBLIQUE 3 0,03% 0,254 0,01% ENSEIGNEMENT 193 1,68% 16,091 0,77% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 000 8,73% 68,087 3,28% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 182 1,59% 33,389 1,61% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 699 6,10% 25,157 1,21% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES ND ND ND ND APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 11 455 100,00% 2 077,335 100,00% Montants accordés 67 - BAS-RHIN SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 12 0,17% 134,050 11,67% Petites et Moyennes Entreprises 411 5,84% 461,866 40,19% Très Petites Entreprises 6 332 89,92% 535,293 46,58% Autres 287 4,08% 17,914 1,56% Totaux 7 042 100,00% 1 149,122 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 628 8,92% 448,414 39,02% 5+ 353 5,01% 178,898 15,57% 5 280 3,98% 91,338 7,95% 6 168 2,39% 18,999 1,65% Cotes 7 à 9, P 93 1,32% 6,112 0,53% Autres cotations 5 520 78,39% 405,362 35,28% Totaux 7 042 100,00% 1 149,122 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 325 4,62% 32,106 2,79% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 506 7,19% 188,880 16,44% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 19 0,27% 4,261 0,37% CONSTRUCTION 1 031 14,64% 148,109 12,89% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 743 24,75% 378,440 32,93% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 113 1,60% 30,425 2,65% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 057 15,01% 112,684 9,81% INFORMATION ET COMMUNICATION 84 1,19% 14,641 1,27% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 118 1,68% 58,199 5,06% ACTIVITES IMMOBILIERES 133 1,89% 9,504 0,83% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 545 7,74% 65,961 5,74% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 223 3,17% 39,963 3,48% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 99 1,41% 5,377 0,47% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 446 6,33% 35,541 3,09% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 127 1,80% 10,728 0,93% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 467 6,63% 13,946 1,21% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 3 0,04% 0,070 0,01% Totaux 7 042 100,00% 1 149,122 100,00% Montants accordés 68 - HAUT-RHIN SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 40 0,18% 567,575 11,48% Petites et Moyennes Entreprises 1 398 6,20% 2 238,484 45,29% Très Petites Entreprises 19 980 88,57% 1 937,375 39,20% Autres 1 141 5,06% 199,105 4,03% Totaux 22 559 100,00% 4 942,539 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 2 062 9,14% 2 066,175 41,80% 5+ 1 081 4,79% 864,257 17,49% 5 661 2,93% 260,418 5,27% 6 411 1,82% 77,847 1,58% Cotes 7 à 9, P 192 0,85% 15,088 0,31% Autres cotations 18 152 80,46% 1 658,755 33,56% Totaux 22 559 100,00% 4 942,539 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 334 1,48% 20,082 0,41% INDUSTRIES EXTRACTIVES 3 0,01% 1,700 0,03% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 1 703 7,55% 612,425 12,39% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 4 0,02% 0,562 0,01% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 50 0,22% 18,388 0,37% CONSTRUCTION 2 589 11,48% 391,368 7,92% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 4 664 20,67% 1 113,398 22,53% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 769 3,41% 140,803 2,85% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 2 771 12,28% 313,891 6,35% INFORMATION ET COMMUNICATION 793 3,52% 233,554 4,73% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 520 2,31% 515,178 10,42% ACTIVITES IMMOBILIERES 616 2,73% 68,613 1,39% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 3 131 13,88% 922,900 18,67% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 944 4,18% 167,283 3,38% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 506 2,24% 46,208 0,93% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 540 6,83% 113,199 2,29% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 414 1,84% 216,303 4,38% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 1 204 5,34% 46,464 0,94% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 22 559 100,00% 4 942,539 100,00% Montants accordés 69 - RHONE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ND ND ND ND Petites et Moyennes Entreprises ND ND ND ND Très Petites Entreprises 1 322 87,49% 98,576 46,55% Autres 100 6,62% 2,049 0,97% Totaux 1 511 100,00% 211,779 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 109 7,21% 60,260 28,45% 5+ 110 7,28% 47,774 22,56% 5 98 6,49% 46,760 22,08% 6 27 1,79% 2,959 1,40% Cotes 7 à 9, P 20 1,32% 0,753 0,36% Autres cotations 1 147 75,91% 53,274 25,16% Totaux 1 511 100,00% 211,779 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 68 4,50% 2,988 1,41% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 180 11,91% 73,327 34,62% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 7 0,46% 1,199 0,57% CONSTRUCTION 238 15,75% 14,758 6,97% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 402 26,60% 45,986 21,71% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 40 2,65% 4,107 1,94% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 154 10,19% 8,506 4,02% INFORMATION ET COMMUNICATION 17 1,13% 1,759 0,83% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 20 1,32% 37,121 17,53% ACTIVITES IMMOBILIERES 22 1,46% 1,266 0,60% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 90 5,96% 6,107 2,88% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 41 2,71% 4,436 2,09% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 31 2,05% 2,290 1,08% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 83 5,49% 3,799 1,79% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 20 1,32% 0,955 0,45% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 95 6,29% 2,260 1,07% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 1 511 100,00% 211,779 100,00% Montants accordés 70 - HAUTE-SAONE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 5 0,10% 68,750 10,87% Petites et Moyennes Entreprises 251 5,12% 255,742 40,43% Très Petites Entreprises 4 351 88,72% 298,515 47,19% Autres 297 6,06% 9,560 1,51% Totaux 4 904 100,00% 632,567 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 399 8,14% 290,543 45,93% 5+ 278 5,67% 102,613 16,22% 5 215 4,38% 35,388 5,59% 6 179 3,65% 11,210 1,77% Cotes 7 à 9, P 80 1,63% 4,710 0,74% Autres cotations 3 753 76,53% 188,101 29,74% Totaux 4 904 100,00% 632,567 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 358 7,30% 22,220 3,51% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 481 9,81% 165,264 26,13% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 11 0,22% 2,375 0,38% CONSTRUCTION 648 13,21% 65,520 10,36% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 195 24,37% 164,612 26,02% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 102 2,08% 23,381 3,70% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 743 15,15% 42,185 6,67% INFORMATION ET COMMUNICATION 51 1,04% 4,664 0,74% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 54 1,10% 17,629 2,79% ACTIVITES IMMOBILIERES 80 1,63% 3,961 0,63% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 268 5,46% 41,539 6,57% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 121 2,47% 43,949 6,95% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 80 1,63% 5,327 0,84% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 273 5,57% 14,260 2,25% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 104 2,12% 6,964 1,10% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 329 6,71% 8,206 1,30% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 3 0,06% 0,195 0,03% Totaux 4 904 100,00% 632,567 100,00% Montants accordés 71 - SAONE-ET-LOIRE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 6 0,18% 38,000 7,84% Petites et Moyennes Entreprises 174 5,23% 193,390 39,89% Très Petites Entreprises 2 967 89,18% 233,840 48,23% Autres 180 5,41% 19,586 4,04% Totaux 3 327 100,00% 484,816 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 296 8,90% 206,486 42,59% 5+ 152 4,57% 68,942 14,22% 5 178 5,35% 35,027 7,22% 6 125 3,76% 7,793 1,61% Cotes 7 à 9, P 34 1,02% 1,919 0,40% Autres cotations 2 542 76,41% 164,649 33,96% Totaux 3 327 100,00% 484,816 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 80 2,40% 6,834 1,41% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 331 9,95% 108,179 22,31% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 448 13,47% 44,083 9,09% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 751 22,57% 130,755 26,97% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 55 1,65% 8,737 1,80% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 516 15,51% 30,911 6,38% INFORMATION ET COMMUNICATION 43 1,29% 7,393 1,52% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 61 1,83% 30,916 6,38% ACTIVITES IMMOBILIERES 43 1,29% 2,707 0,56% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 215 6,46% 25,335 5,23% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 92 2,77% 11,208 2,31% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 73 2,19% 8,526 1,76% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 259 7,78% 39,358 8,12% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 83 2,49% 21,550 4,45% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 268 8,06% 6,913 1,43% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 3 327 100,00% 484,816 100,00% Montants accordés 72 - SARTHE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 10 0,16% 64,250 6,81% Petites et Moyennes Entreprises 294 4,67% 351,478 37,24% Très Petites Entreprises 5 652 89,71% 507,233 53,74% Autres 344 5,46% 20,936 2,22% Totaux 6 300 100,00% 943,897 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 500 7,94% 353,268 37,43% 5+ 329 5,22% 168,526 17,85% 5 302 4,79% 53,678 5,69% 6 179 2,84% 15,073 1,60% Cotes 7 à 9, P 90 1,43% 8,658 0,92% Autres cotations 4 900 77,78% 344,694 36,52% Totaux 6 300 100,00% 943,897 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 165 2,62% 10,222 1,08% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 432 6,86% 147,630 15,64% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 11 0,17% 5,403 0,57% CONSTRUCTION 783 12,43% 98,140 10,40% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 454 23,08% 238,932 25,31% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 199 3,16% 76,633 8,12% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 374 21,81% 153,454 16,26% INFORMATION ET COMMUNICATION 62 0,98% 7,641 0,81% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 62 0,98% 28,453 3,01% ACTIVITES IMMOBILIERES 172 2,73% 13,826 1,46% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 416 6,60% 68,861 7,30% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 288 4,57% 42,817 4,54% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 155 2,46% 6,283 0,67% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 288 4,57% 16,162 1,71% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 122 1,94% 15,643 1,66% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 313 4,97% 12,190 1,29% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 6 300 100,00% 943,897 100,00% Montants accordés 73 - SAVOIE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 6 0,06% 66,997 4,15% Petites et Moyennes Entreprises 606 6,42% 736,692 45,61% Très Petites Entreprises 8 386 88,79% 786,883 48,72% Autres 447 4,73% 24,671 1,53% Totaux 9 445 100,00% 1 615,243 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 772 8,17% 673,383 41,69% 5+ 558 5,91% 265,774 16,45% 5 327 3,46% 78,245 4,84% 6 229 2,42% 33,704 2,09% Cotes 7 à 9, P 166 1,76% 16,676 1,03% Autres cotations 7 393 78,27% 547,462 33,89% Totaux 9 445 100,00% 1 615,243 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 101 1,07% 5,760 0,36% INDUSTRIES EXTRACTIVES 7 0,07% 2,362 0,15% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 761 8,06% 329,447 20,40% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 3 0,03% 0,175 0,01% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 16 0,17% 7,533 0,47% CONSTRUCTION 1 271 13,46% 192,809 11,94% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 100 22,23% 364,358 22,56% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 228 2,41% 68,567 4,24% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 837 19,45% 214,527 13,28% INFORMATION ET COMMUNICATION 130 1,38% 19,477 1,21% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 148 1,57% 142,420 8,82% ACTIVITES IMMOBILIERES 324 3,43% 28,023 1,73% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 640 6,78% 124,435 7,70% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 410 4,34% 37,315 2,31% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 187 1,98% 9,035 0,56% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 537 5,69% 30,771 1,91% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 221 2,34% 21,014 1,30% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 519 5,49% 16,982 1,05% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 5 0,05% 0,232 0,01% Totaux 9 445 100,00% 1 615,243 100,00% Montants accordés 74 - HAUTE-SAVOIE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 176 0,31% 4 448,748 23,02% Petites et Moyennes Entreprises 3 841 6,82% 6 974,151 36,09% Très Petites Entreprises 49 143 87,22% 7 181,846 37,16% Autres 3 185 5,65% 719,555 3,72% Totaux 56 345 100,00% 19 324,301 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 3 186 5,65% 5 665,704 29,32% 5+ 3 158 5,60% 4 459,275 23,08% 5 1 853 3,29% 1 170,967 6,06% 6 931 1,65% 371,632 1,92% Cotes 7 à 9, P 288 0,51% 48,982 0,25% Autres cotations 46 929 83,29% 7 607,740 39,37% Totaux 56 345 100,00% 19 324,301 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 13 0,02% 1,772 0,01% INDUSTRIES EXTRACTIVES 3 0,01% 0,725 0,00% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 2 047 3,63% 979,273 5,07% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 17 0,03% 57,332 0,30% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 17 0,03% 155,352 0,80% CONSTRUCTION 2 242 3,98% 461,218 2,39% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 9 745 17,30% 3 975,581 20,57% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 1 345 2,39% 122,263 0,63% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 10 274 18,23% 2 338,939 12,10% INFORMATION ET COMMUNICATION 4 320 7,67% 1 591,634 8,24% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 1 384 2,46% 3 178,767 16,45% ACTIVITES IMMOBILIERES 1 980 3,51% 405,685 2,10% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 12 274 21,78% 3 466,502 17,94% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 2 326 4,13% 1 063,266 5,50% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 1 085 1,93% 259,142 1,34% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 3 432 6,09% 374,624 1,94% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 1 250 2,22% 685,722 3,55% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 2 554 4,53% 204,804 1,06% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES ND ND ND ND APE NON RENSEIGNE 34 0,06% 1,521 0,01% Totaux 56 345 100,00% 19 324,301 100,00% Montants accordés 75 - PARIS SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 14 0,16% 156,491 11,10% Petites et Moyennes Entreprises 421 4,81% 512,964 36,39% Très Petites Entreprises 7 833 89,54% 684,049 48,52% Autres 480 5,49% 56,224 3,99% Totaux 8 748 100,00% 1 409,729 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 521 5,96% 513,030 36,39% 5+ 462 5,28% 233,486 16,56% 5 335 3,83% 72,991 5,18% 6 188 2,15% 20,418 1,45% Cotes 7 à 9, P 122 1,39% 7,768 0,55% Autres cotations 7 120 81,39% 562,035 39,87% Totaux 8 748 100,00% 1 409,729 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 321 3,67% 18,715 1,33% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 627 7,17% 213,071 15,11% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 30 0,34% 10,878 0,77% CONSTRUCTION 1 133 12,95% 153,062 10,86% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 867 21,34% 376,814 26,73% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 262 2,99% 117,061 8,30% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 404 16,05% 95,288 6,76% INFORMATION ET COMMUNICATION 154 1,76% 23,568 1,67% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 173 1,98% 133,526 9,47% ACTIVITES IMMOBILIERES 187 2,14% 15,564 1,10% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 716 8,18% 96,070 6,81% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 250 2,86% 36,432 2,58% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 196 2,24% 19,944 1,41% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 598 6,84% 43,970 3,12% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 186 2,13% 19,343 1,37% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 639 7,30% 34,620 2,46% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 8 748 100,00% 1 409,729 100,00% Montants accordés 76 - SEINE-MARITIME SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 19 0,17% 400,719 17,27% Petites et Moyennes Entreprises 723 6,31% 911,318 39,29% Très Petites Entreprises 10 166 88,65% 949,205 40,92% Autres 559 4,87% 58,503 2,52% Totaux 11 467 100,00% 2 319,745 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 831 7,25% 610,046 26,30% 5+ 742 6,47% 458,379 19,76% 5 406 3,54% 441,853 19,05% 6 289 2,52% 42,869 1,85% Cotes 7 à 9, P 117 1,02% 9,704 0,42% Autres cotations 9 082 79,20% 756,894 32,63% Totaux 11 467 100,00% 2 319,745 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 92 0,80% 6,793 0,29% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 728 6,35% 248,528 10,71% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 37 0,32% 30,570 1,32% CONSTRUCTION 2 106 18,37% 370,253 15,96% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 492 21,73% 868,279 37,43% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 861 7,51% 85,155 3,67% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 187 10,35% 128,919 5,56% INFORMATION ET COMMUNICATION 263 2,29% 25,849 1,11% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 160 1,40% 172,035 7,42% ACTIVITES IMMOBILIERES 259 2,26% 30,004 1,29% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 900 7,85% 105,163 4,53% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 531 4,63% 81,390 3,51% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 225 1,96% 54,154 2,33% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 771 6,72% 63,026 2,72% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 242 2,11% 25,655 1,11% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 605 5,28% 17,478 0,75% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 5 0,04% 0,130 0,01% Totaux 11 467 100,00% 2 319,745 100,00% Montants accordés 77 - SEINE-ET-MARNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 22 0,19% 383,186 17,08% Petites et Moyennes Entreprises 577 5,05% 871,520 38,84% Très Petites Entreprises 10 271 89,84% 967,394 43,11% Autres 562 4,92% 21,698 0,97% Totaux 11 432 100,00% 2 243,798 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 636 5,56% 829,111 36,95% 5+ 711 6,22% 399,063 17,79% 5 314 2,75% 101,798 4,54% 6 142 1,24% 17,486 0,78% Cotes 7 à 9, P 87 0,76% 10,709 0,48% Autres cotations 9 542 83,47% 885,631 39,47% Totaux 11 432 100,00% 2 243,798 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 48 0,42% 2,634 0,12% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 539 4,71% 213,478 9,51% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 21 0,18% 14,689 0,65% CONSTRUCTION 1 462 12,79% 232,353 10,36% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 316 20,26% 650,720 29,00% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 565 4,94% 38,874 1,73% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 210 10,58% 121,859 5,43% INFORMATION ET COMMUNICATION 463 4,05% 86,896 3,87% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 241 2,11% 342,357 15,26% ACTIVITES IMMOBILIERES 363 3,18% 31,380 1,40% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 574 13,77% 283,812 12,65% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 530 4,64% 93,877 4,18% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 259 2,27% 17,414 0,78% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 933 8,16% 60,409 2,69% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 235 2,06% 30,340 1,35% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 664 5,81% 22,193 0,99% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 11 432 100,00% 2 243,798 100,00% Montants accordés 78 - YVELINES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 8 0,33% 41,100 8,92% Petites et Moyennes Entreprises 188 7,78% 247,670 53,74% Très Petites Entreprises 2 071 85,65% 168,841 36,64% Autres 151 6,24% 3,227 0,70% Totaux 2 418 100,00% 460,838 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 283 11,70% 255,467 55,44% 5+ 152 6,29% 63,986 13,88% 5 83 3,43% 17,888 3,88% 6 53 2,19% 6,185 1,34% Cotes 7 à 9, P 29 1,20% 1,131 0,25% Autres cotations 1 818 75,19% 116,181 25,21% Totaux 2 418 100,00% 460,838 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 135 5,58% 6,333 1,37% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 233 9,64% 140,385 30,46% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 4 0,17% 1,088 0,24% CONSTRUCTION 391 16,17% 42,952 9,32% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 592 24,48% 131,996 28,64% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 61 2,52% 17,156 3,72% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 292 12,08% 16,195 3,51% INFORMATION ET COMMUNICATION 27 1,12% 3,824 0,83% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 39 1,61% 30,186 6,55% ACTIVITES IMMOBILIERES 32 1,32% 1,307 0,28% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 111 4,59% 19,680 4,27% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 82 3,39% 7,612 1,65% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 47 1,94% 8,255 1,79% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 143 5,91% 10,257 2,23% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 62 2,56% 5,290 1,15% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 163 6,74% 3,256 0,71% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 2 418 100,00% 460,838 100,00% Montants accordés 79 - DEUX-SEVRES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 6 0,17% 39,448 7,75% Petites et Moyennes Entreprises 203 5,79% 217,696 42,76% Très Petites Entreprises 3 093 88,20% 238,728 46,89% Autres 205 5,85% 13,263 2,61% Totaux 3 507 100,00% 509,136 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 262 7,47% 203,459 39,96% 5+ 234 6,67% 90,889 17,85% 5 106 3,02% 22,782 4,47% 6 71 2,02% 7,537 1,48% Cotes 7 à 9, P 37 1,06% 2,113 0,41% Autres cotations 2 797 79,75% 182,356 35,82% Totaux 3 507 100,00% 509,136 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 105 2,99% 12,197 2,40% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 300 8,55% 118,448 23,26% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 8 0,23% 0,881 0,17% CONSTRUCTION 456 13,00% 49,104 9,64% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 794 22,64% 115,241 22,63% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 96 2,74% 9,404 1,85% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 616 17,56% 44,330 8,71% INFORMATION ET COMMUNICATION 32 0,91% 3,271 0,64% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 49 1,40% 69,175 13,59% ACTIVITES IMMOBILIERES 87 2,48% 8,798 1,73% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 217 6,19% 20,460 4,02% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 101 2,88% 8,863 1,74% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 78 2,22% 10,053 1,97% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 271 7,73% 17,514 3,44% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 98 2,79% 10,731 2,11% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 193 5,50% 6,266 1,23% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 3 507 100,00% 509,136 100,00% Montants accordés 80 - SOMME SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,09% 34,523 8,58% Petites et Moyennes Entreprises 180 5,31% 166,808 41,44% Très Petites Entreprises 2 987 88,19% 195,122 48,48% Autres 217 6,41% 6,031 1,50% Totaux 3 387 100,00% 402,484 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 310 9,15% 179,987 44,72% 5+ 149 4,40% 61,086 15,18% 5 145 4,28% 26,774 6,65% 6 70 2,07% 3,738 0,93% Cotes 7 à 9, P 44 1,30% 2,705 0,67% Autres cotations 2 669 78,80% 128,194 31,85% Totaux 3 387 100,00% 402,484 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 145 4,28% 9,278 2,31% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 351 10,36% 105,660 26,25% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 17 0,50% 4,198 1,04% CONSTRUCTION 507 14,97% 60,392 15,00% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 901 26,60% 133,007 33,05% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 56 1,65% 6,617 1,64% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 426 12,58% 23,281 5,78% INFORMATION ET COMMUNICATION 33 0,97% 3,909 0,97% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 44 1,30% 7,359 1,83% ACTIVITES IMMOBILIERES 61 1,80% 3,169 0,79% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 212 6,26% 14,762 3,67% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 103 3,04% 8,673 2,15% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 78 2,30% 3,369 0,84% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 187 5,52% 9,706 2,41% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 63 1,86% 3,565 0,89% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 193 5,70% 4,274 1,06% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 5 0,15% 0,114 0,03% Totaux 3 387 100,00% 402,484 100,00% Montants accordés 81 - TARN SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,17% 56,200 17,14% Petites et Moyennes Entreprises 105 4,57% 132,085 40,28% Très Petites Entreprises 2 039 88,69% 135,481 41,31% Autres 151 6,57% 4,192 1,28% Totaux 2 299 100,00% 327,957 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 186 8,09% 172,519 52,60% 5+ 87 3,78% 29,070 8,86% 5 81 3,52% 12,845 3,92% 6 40 1,74% 2,802 0,85% Cotes 7 à 9, P 36 1,57% 1,150 0,35% Autres cotations 1 869 81,30% 109,571 33,41% Totaux 2 299 100,00% 327,957 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 97 4,22% 9,081 2,77% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 173 7,53% 50,423 15,37% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 356 15,48% 30,941 9,43% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 576 25,05% 89,658 27,34% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 68 2,96% 7,896 2,41% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 301 13,09% 17,354 5,29% INFORMATION ET COMMUNICATION 27 1,17% 2,590 0,79% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 27 1,17% 59,699 18,20% ACTIVITES IMMOBILIERES 34 1,48% 1,444 0,44% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 161 7,00% 31,707 9,67% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 68 2,96% 5,252 1,60% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 44 1,91% 1,460 0,45% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 164 7,13% 9,948 3,03% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 48 2,09% 3,241 0,99% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 146 6,35% 3,202 0,98% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 2 299 100,00% 327,957 100,00% Montants accordés 82 - TARN-ET-GARONNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 11 0,07% 51,080 3,11% Petites et Moyennes Entreprises 536 3,39% 541,062 32,91% Très Petites Entreprises 14 078 88,99% 1 017,541 61,89% Autres 1 195 7,55% 34,380 2,09% Totaux 15 820 100,00% 1 644,063 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 897 5,67% 439,785 26,75% 5+ 697 4,41% 234,016 14,23% 5 597 3,77% 118,290 7,19% 6 363 2,29% 45,754 2,78% Cotes 7 à 9, P 178 1,13% 11,370 0,69% Autres cotations 13 088 82,73% 794,847 48,35% Totaux 15 820 100,00% 1 644,063 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 412 2,60% 34,296 2,09% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 922 5,83% 124,279 7,56% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 36 0,23% 8,386 0,51% CONSTRUCTION 2 298 14,53% 212,329 12,91% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 3 694 23,35% 508,949 30,96% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 356 2,25% 37,324 2,27% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 2 601 16,44% 240,338 14,62% INFORMATION ET COMMUNICATION 144 0,91% 13,209 0,80% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 212 1,34% 87,245 5,31% ACTIVITES IMMOBILIERES 568 3,59% 40,690 2,47% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 128 7,13% 133,083 8,09% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 645 4,08% 72,013 4,38% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 288 1,82% 12,167 0,74% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 220 7,71% 67,775 4,12% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 311 1,97% 27,151 1,65% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 973 6,15% 24,084 1,46% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 8 0,05% 0,298 0,02% Totaux 15 820 100,00% 1 644,063 100,00% Montants accordés 83 - VAR SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 7 0,09% 127,500 12,41% Petites et Moyennes Entreprises 339 4,39% 402,759 39,19% Très Petites Entreprises 6 899 89,41% 483,177 47,02% Autres 471 6,10% 14,245 1,39% Totaux 7 716 100,00% 1 027,681 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 492 6,38% 431,216 41,96% 5+ 290 3,76% 128,246 12,48% 5 301 3,90% 75,475 7,34% 6 219 2,84% 27,168 2,64% Cotes 7 à 9, P 98 1,27% 8,343 0,81% Autres cotations 6 316 81,86% 357,234 34,76% Totaux 7 716 100,00% 1 027,681 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 517 6,70% 41,470 4,04% INDUSTRIES EXTRACTIVES 6 0,08% 2,759 0,27% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 488 6,32% 175,745 17,10% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 20 0,26% 7,020 0,68% CONSTRUCTION 930 12,05% 93,237 9,07% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 985 25,73% 286,520 27,88% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 207 2,68% 34,356 3,34% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 152 14,93% 83,199 8,10% INFORMATION ET COMMUNICATION 90 1,17% 8,478 0,82% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 94 1,22% 21,641 2,11% ACTIVITES IMMOBILIERES 181 2,35% 10,078 0,98% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 549 7,12% 126,320 12,29% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 277 3,59% 78,768 7,66% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 122 1,58% 6,207 0,60% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 483 6,26% 23,728 2,31% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 179 2,32% 15,499 1,51% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 428 5,55% 12,399 1,21% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 7 716 100,00% 1 027,681 100,00% Montants accordés 84 - VAUCLUSE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 13 0,23% 228,200 18,35% Petites et Moyennes Entreprises 352 6,19% 602,507 48,44% Très Petites Entreprises 5 061 89,01% 403,516 32,44% Autres 260 4,57% 9,704 0,78% Totaux 5 686 100,00% 1 243,926 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 545 9,58% 757,477 60,89% 5+ 262 4,61% 132,780 10,67% 5 165 2,90% 33,107 2,66% 6 94 1,65% 15,526 1,25% Cotes 7 à 9, P 59 1,04% 2,251 0,18% Autres cotations 4 561 80,21% 302,786 24,34% Totaux 5 686 100,00% 1 243,926 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 296 5,21% 15,248 1,23% INDUSTRIES EXTRACTIVES 6 0,11% 2,209 0,18% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 542 9,53% 392,199 31,53% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 17 0,30% 3,315 0,27% CONSTRUCTION 845 14,86% 98,075 7,88% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 282 22,55% 200,031 16,08% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 102 1,79% 13,713 1,10% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 942 16,57% 71,746 5,77% INFORMATION ET COMMUNICATION 59 1,04% 12,077 0,97% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 74 1,30% 146,512 11,78% ACTIVITES IMMOBILIERES 107 1,88% 8,431 0,68% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 292 5,14% 185,526 14,91% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 190 3,34% 26,916 2,16% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 85 1,49% 6,459 0,52% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 343 6,03% 16,441 1,32% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 135 2,37% 31,816 2,56% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 362 6,37% 13,007 1,05% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 5 686 100,00% 1 243,926 100,00% Montants accordés 85 - VENDEE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 5 0,16% 81,972 12,90% Petites et Moyennes Entreprises 158 5,19% 340,278 53,54% Très Petites Entreprises 2 666 87,55% 207,656 32,67% Autres 216 7,09% 5,630 0,89% Totaux 3 045 100,00% 635,536 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 289 9,49% 387,819 61,02% 5+ 154 5,06% 57,138 8,99% 5 109 3,58% 38,769 6,10% 6 49 1,61% 4,367 0,69% Cotes 7 à 9, P 37 1,22% 1,050 0,17% Autres cotations 2 407 79,05% 146,394 23,03% Totaux 3 045 100,00% 635,536 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 94 3,09% 3,577 0,56% INDUSTRIES EXTRACTIVES 7 0,23% 2,471 0,39% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 297 9,75% 106,381 16,74% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 7 0,23% 4,464 0,70% CONSTRUCTION 437 14,35% 49,759 7,83% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 703 23,09% 106,243 16,72% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 54 1,77% 7,248 1,14% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 410 13,46% 33,978 5,35% INFORMATION ET COMMUNICATION 40 1,31% 5,287 0,83% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 47 1,54% 15,661 2,46% ACTIVITES IMMOBILIERES 45 1,48% 2,398 0,38% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 229 7,52% 23,651 3,72% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 101 3,32% 207,359 32,63% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 68 2,23% 3,078 0,48% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 221 7,26% 9,515 1,50% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 69 2,27% 5,282 0,83% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 208 6,83% 5,328 0,84% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 4 0,13% 0,111 0,02% Totaux 3 045 100,00% 635,536 100,00% Montants accordés 86 - VIENNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 3 0,10% 10,300 2,56% Petites et Moyennes Entreprises 150 5,21% 194,746 48,39% Très Petites Entreprises 2 560 88,95% 193,177 48,00% Autres 165 5,73% 4,193 1,04% Totaux 2 878 100,00% 402,416 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 245 8,51% 137,490 34,17% 5+ 161 5,59% 70,763 17,58% 5 129 4,48% 50,457 12,54% 6 63 2,19% 12,186 3,03% Cotes 7 à 9, P 26 0,90% 1,632 0,41% Autres cotations 2 254 78,32% 129,889 32,28% Totaux 2 878 100,00% 402,416 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 96 3,34% 3,047 0,76% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 252 8,76% 99,374 24,69% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 5 0,17% 1,446 0,36% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 5 0,17% 1,386 0,34% CONSTRUCTION 397 13,79% 51,526 12,80% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 648 22,52% 125,354 31,15% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 69 2,40% 11,963 2,97% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 449 15,60% 25,351 6,30% INFORMATION ET COMMUNICATION 38 1,32% 7,039 1,75% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 46 1,60% 21,742 5,40% ACTIVITES IMMOBILIERES 65 2,26% 3,715 0,92% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 198 6,88% 17,128 4,26% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 71 2,47% 9,404 2,34% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 51 1,77% 1,910 0,47% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 191 6,64% 12,279 3,05% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 55 1,91% 4,151 1,03% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 239 8,30% 5,465 1,36% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 3 0,10% 0,137 0,03% Totaux 2 878 100,00% 402,416 100,00% Montants accordés 87 - HAUTE-VIENNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 5 0,15% 17,200 3,58% Petites et Moyennes Entreprises 183 5,41% 228,914 47,60% Très Petites Entreprises 3 008 88,99% 230,192 47,87% Autres 184 5,44% 4,574 0,95% Totaux 3 380 100,00% 480,881 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 325 9,62% 217,956 45,32% 5+ 175 5,18% 64,166 13,34% 5 117 3,46% 28,826 5,99% 6 52 1,54% 6,294 1,31% Cotes 7 à 9, P 30 0,89% 1,750 0,36% Autres cotations 2 681 79,32% 161,889 33,67% Totaux 3 380 100,00% 480,881 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 96 2,84% 5,228 1,09% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 367 10,86% 119,418 24,83% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 10 0,30% 2,448 0,51% CONSTRUCTION 528 15,62% 59,179 12,31% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 861 25,47% 108,736 22,61% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 68 2,01% 15,950 3,32% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 543 16,07% 36,787 7,65% INFORMATION ET COMMUNICATION 26 0,77% 1,708 0,36% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 53 1,57% 56,868 11,83% ACTIVITES IMMOBILIERES 67 1,98% 4,144 0,86% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 182 5,38% 39,861 8,29% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 91 2,69% 8,066 1,68% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 57 1,69% 2,464 0,51% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 176 5,21% 11,029 2,29% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 53 1,57% 2,181 0,45% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 198 5,86% 5,488 1,14% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 3 380 100,00% 480,881 100,00% Montants accordés 88 - VOSGES SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ND ND ND ND Petites et Moyennes Entreprises ND ND ND ND Très Petites Entreprises 2 540 89,53% 185,609 53,74% Autres 163 5,75% 3,052 0,88% Totaux 2 837 100,00% 345,395 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 211 7,44% 127,107 36,80% 5+ 118 4,16% 35,326 10,23% 5 114 4,02% 21,467 6,22% 6 76 2,68% 15,032 4,35% Cotes 7 à 9, P 40 1,41% 1,996 0,58% Autres cotations 2 278 80,30% 144,467 41,83% Totaux 2 837 100,00% 345,395 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 184 6,49% 15,146 4,39% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 260 9,16% 81,384 23,56% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 11 0,39% 1,266 0,37% CONSTRUCTION 440 15,51% 34,188 9,90% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 670 23,62% 97,061 28,10% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 80 2,82% 7,210 2,09% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 402 14,17% 25,887 7,49% INFORMATION ET COMMUNICATION 22 0,78% 2,231 0,65% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 38 1,34% 19,700 5,70% ACTIVITES IMMOBILIERES 49 1,73% 2,759 0,80% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 142 5,01% 9,856 2,85% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 85 3,00% 19,070 5,52% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 42 1,48% 4,520 1,31% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 175 6,17% 11,744 3,40% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 57 2,01% 7,924 2,29% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 173 6,10% 4,236 1,23% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 3 0,11% 0,104 0,03% Totaux 2 837 100,00% 345,395 100,00% Montants accordés 89 - YONNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire Petites et Moyennes Entreprises 45 4,19% 41,828 37,31% Très Petites Entreprises 986 91,72% 67,976 60,64% Autres 44 4,09% 2,295 2,05% Totaux 1 075 100,00% 112,098 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 80 7,44% 35,633 31,79% 5+ 57 5,30% 14,346 12,80% 5 46 4,28% 9,422 8,41% 6 30 2,79% 2,951 2,63% Cotes 7 à 9, P 32 2,98% 1,217 1,09% Autres cotations 830 77,21% 48,529 43,29% Totaux 1 075 100,00% 112,098 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 15 1,40% 0,608 0,54% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 88 8,19% 24,084 21,48% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION ND ND ND ND CONSTRUCTION 177 16,47% 13,700 12,22% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 264 24,56% 34,069 30,39% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 23 2,14% 4,137 3,69% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 140 13,02% 8,508 7,59% INFORMATION ET COMMUNICATION 8 0,74% 0,430 0,38% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 14 1,30% 2,089 1,86% ACTIVITES IMMOBILIERES 25 2,33% 2,367 2,11% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 97 9,02% 9,086 8,11% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 32 2,98% 3,344 2,98% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 22 2,05% 1,128 1,01% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 64 5,95% 3,974 3,54% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 23 2,14% 2,313 2,06% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 80 7,44% 2,133 1,90% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 1 075 100,00% 112,098 100,00% Montants accordés 90 - TERRITOIRE DE BELFORT SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 23 0,24% 294,551 15,04% Petites et Moyennes Entreprises 613 6,30% 799,887 40,84% Très Petites Entreprises 8 589 88,33% 825,859 42,16% Autres 499 5,13% 38,356 1,96% Totaux 9 724 100,00% 1 958,653 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 768 7,90% 832,034 42,48% 5+ 489 5,03% 248,857 12,71% 5 306 3,15% 81,453 4,16% 6 186 1,91% 18,666 0,95% Cotes 7 à 9, P 107 1,10% 16,951 0,87% Autres cotations 7 868 80,91% 760,693 38,84% Totaux 9 724 100,00% 1 958,653 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 31 0,32% 2,113 0,11% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 555 5,71% 211,745 10,81% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 27 0,28% 20,110 1,03% CONSTRUCTION 1 758 18,08% 348,983 17,82% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 972 20,28% 633,673 32,35% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 731 7,52% 61,976 3,16% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 885 9,10% 75,369 3,85% INFORMATION ET COMMUNICATION 303 3,12% 71,851 3,67% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 152 1,56% 117,847 6,02% ACTIVITES IMMOBILIERES 265 2,73% 21,450 1,10% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 959 9,86% 195,306 9,97% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 440 4,52% 81,732 4,17% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 178 1,83% 12,561 0,64% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 678 6,97% 47,429 2,42% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 212 2,18% 32,264 1,65% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 571 5,87% 22,948 1,17% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 4 0,04% 0,254 0,01% Totaux 9 724 100,00% 1 958,653 100,00% Montants accordés 91 - ESSONNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 128 0,76% 7 802,481 62,04% Petites et Moyennes Entreprises 1 117 6,65% 2 567,406 20,41% Très Petites Entreprises 14 663 87,32% 2 101,459 16,71% Autres 884 5,26% 104,882 0,83% Totaux 16 792 100,00% 12 576,228 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 983 5,85% 8 030,194 63,85% 5+ 967 5,76% 1 977,557 15,72% 5 593 3,53% 367,777 2,92% 6 290 1,73% 239,495 1,90% Cotes 7 à 9, P 90 0,54% 9,737 0,08% Autres cotations 13 869 82,59% 1 951,467 15,52% Totaux 16 792 100,00% 12 576,228 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE ND ND ND ND INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 552 3,29% 5 459,022 43,41% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 5 0,03% 1,218 0,01% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 16 0,10% 7,966 0,06% CONSTRUCTION 1 294 7,71% 389,903 3,10% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 738 16,31% 1 331,321 10,59% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 1 017 6,06% 196,766 1,56% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 2 127 12,67% 587,099 4,67% INFORMATION ET COMMUNICATION 1 496 8,91% 804,975 6,40% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 396 2,36% 1 103,040 8,77% ACTIVITES IMMOBILIERES 562 3,35% 68,674 0,55% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 2 916 17,37% 1 987,600 15,80% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 770 4,59% 311,754 2,48% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 343 2,04% 67,456 0,54% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 1 348 8,03% 153,073 1,22% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 330 1,97% 52,699 0,42% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 871 5,19% 53,051 0,42% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 6 0,04% 0,104 0,00% Totaux 16 792 100,00% 12 576,228 100,00% Montants accordés 92 - HAUTS-DE-SEINE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 43 0,34% 4 508,629 66,65% Petites et Moyennes Entreprises 749 5,91% 1 083,143 16,01% Très Petites Entreprises 11 263 88,80% 1 131,293 16,72% Autres 629 4,96% 41,815 0,62% Totaux 12 684 100,00% 6 764,880 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 701 5,53% 900,343 13,31% 5+ 748 5,90% 4 561,089 67,42% 5 508 4,01% 190,838 2,82% 6 227 1,79% 81,364 1,20% Cotes 7 à 9, P 150 1,18% 21,582 0,32% Autres cotations 10 350 81,60% 1 009,664 14,93% Totaux 12 684 100,00% 6 764,880 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 3 0,02% 0,140 0,00% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 608 4,79% 221,890 3,28% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 30 0,24% 11,623 0,17% CONSTRUCTION 2 345 18,49% 401,184 5,93% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 922 23,04% 848,522 12,54% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 1 501 11,83% 4 142,848 61,24% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 322 10,42% 198,861 2,94% INFORMATION ET COMMUNICATION 464 3,66% 126,255 1,87% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 136 1,07% 167,992 2,48% ACTIVITES IMMOBILIERES 230 1,81% 28,556 0,42% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 000 7,88% 190,886 2,82% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 573 4,52% 270,604 4,00% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 183 1,44% 17,014 0,25% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 638 5,03% 71,553 1,06% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 262 2,07% 40,269 0,60% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 456 3,60% 23,943 0,35% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 6 0,05% 0,137 0,00% Totaux 12 684 100,00% 6 764,880 100,00% Montants accordés 93 - SEINE-ST-DENIS SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 35 0,30% 956,104 33,26% Petites et Moyennes Entreprises 651 5,54% 830,229 28,88% Très Petites Entreprises 10 435 88,87% 1 004,786 34,95% Autres 621 5,29% 83,681 2,91% Totaux 11 742 100,00% 2 874,799 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 685 5,83% 1 363,095 47,42% 5+ 633 5,39% 434,537 15,12% 5 282 2,40% 120,426 4,19% 6 143 1,22% 29,476 1,03% Cotes 7 à 9, P 102 0,87% 14,082 0,49% Autres cotations 9 897 84,29% 913,183 31,77% Totaux 11 742 100,00% 2 874,799 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 9 0,08% 0,487 0,02% INDUSTRIES EXTRACTIVES 3 0,03% 33,000 1,15% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 507 4,32% 171,782 5,98% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 22 0,19% 8,354 0,29% CONSTRUCTION 1 715 14,61% 365,948 12,73% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 392 20,37% 1 213,100 42,20% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 1 028 8,75% 108,591 3,78% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 1 294 11,02% 159,342 5,54% INFORMATION ET COMMUNICATION 538 4,58% 114,221 3,97% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 178 1,52% 114,694 3,99% ACTIVITES IMMOBILIERES 334 2,84% 64,256 2,24% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 1 268 10,80% 206,663 7,19% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 498 4,24% 106,472 3,70% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 212 1,81% 42,954 1,49% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 884 7,53% 80,093 2,79% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 249 2,12% 60,320 2,10% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 608 5,18% 24,209 0,84% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 11 742 100,00% 2 874,799 100,00% Montants accordés 94 - VAL-DE-MARNE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 10 0,10% 67,700 4,16% Petites et Moyennes Entreprises 520 5,29% 667,786 41,01% Très Petites Entreprises 8 794 89,52% 866,366 53,20% Autres 500 5,09% 26,623 1,63% Totaux 9 824 100,00% 1 628,474 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 600 6,11% 519,945 31,93% 5+ 589 6,00% 340,488 20,91% 5 270 2,75% 72,734 4,47% 6 119 1,21% 14,382 0,88% Cotes 7 à 9, P 96 0,98% 10,842 0,67% Autres cotations 8 150 82,96% 670,084 41,15% Totaux 9 824 100,00% 1 628,474 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 32 0,33% 2,442 0,15% INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 585 5,95% 192,865 11,84% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 33 0,34% 12,191 0,75% CONSTRUCTION 1 667 16,97% 290,125 17,82% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 2 032 20,68% 507,975 31,19% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 1 069 10,88% 127,733 7,84% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 914 9,30% 85,398 5,24% INFORMATION ET COMMUNICATION 282 2,87% 29,672 1,82% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 130 1,32% 52,940 3,25% ACTIVITES IMMOBILIERES 252 2,57% 25,897 1,59% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 851 8,66% 86,647 5,32% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 443 4,51% 100,978 6,20% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 184 1,87% 21,337 1,31% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 697 7,09% 60,392 3,71% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 158 1,61% 14,625 0,90% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 484 4,93% 16,974 1,04% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 9 824 100,00% 1 628,474 100,00% Montants accordés 95 - VAL-D'OISE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 4 0,09% 54,649 8,26% Petites et Moyennes Entreprises 227 5,27% 232,228 35,10% Très Petites Entreprises 3 596 83,47% 358,132 54,14% Autres 481 11,17% 16,523 2,50% Totaux 4 308 100,00% 661,532 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 244 5,66% 182,382 27,57% 5+ 126 2,92% 75,578 11,42% 5 110 2,55% 32,123 4,86% 6 57 1,32% 31,435 4,75% Cotes 7 à 9, P 23 0,53% 1,893 0,29% Autres cotations 3 748 87,00% 338,121 51,11% Totaux 4 308 100,00% 661,532 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 119 2,76% 10,442 1,58% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 423 9,82% 66,296 10,02% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 8 0,19% 0,950 0,14% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 25 0,58% 11,205 1,69% CONSTRUCTION 480 11,14% 68,096 10,29% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 138 26,42% 246,359 37,24% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 188 4,36% 36,092 5,46% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 475 11,03% 65,027 9,83% INFORMATION ET COMMUNICATION 86 2,00% 13,551 2,05% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 48 1,11% 15,359 2,32% ACTIVITES IMMOBILIERES 82 1,90% 8,926 1,35% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 360 8,36% 37,891 5,73% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 327 7,59% 41,347 6,25% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 79 1,83% 4,954 0,75% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 263 6,10% 20,627 3,12% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 67 1,56% 4,500 0,68% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 134 3,11% 6,539 0,99% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 4 308 100,00% 661,532 100,00% Montants accordés 97 - GUADELOUPE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 7 0,20% 162,700 21,30% Petites et Moyennes Entreprises 152 4,34% 207,452 27,15% Très Petites Entreprises 3 047 87,08% 370,374 48,48% Autres 293 8,37% 23,476 3,07% Totaux 3 499 100,00% 764,002 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 142 4,06% 266,657 34,90% 5+ 107 3,06% 91,523 11,98% 5 51 1,46% 37,017 4,85% 6 55 1,57% 17,477 2,29% Cotes 7 à 9, P 32 0,91% 4,015 0,53% Autres cotations 3 112 88,94% 347,314 45,46% Totaux 3 499 100,00% 764,002 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 100 2,86% 12,980 1,70% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 323 9,23% 49,176 6,44% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 12 0,34% 5,277 0,69% CONSTRUCTION 358 10,23% 42,731 5,59% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 891 25,46% 297,402 38,93% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 193 5,52% 36,821 4,82% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 336 9,60% 36,020 4,71% INFORMATION ET COMMUNICATION 69 1,97% 7,693 1,01% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 74 2,11% 163,908 21,45% ACTIVITES IMMOBILIERES 42 1,20% 4,436 0,58% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 282 8,06% 37,057 4,85% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 222 6,34% 30,770 4,03% ADMINISTRATION PUBLIQUE ND ND ND ND ENSEIGNEMENT 63 1,80% 2,612 0,34% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 282 8,06% 20,666 2,70% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 68 1,94% 6,467 0,85% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 175 5,00% 7,188 0,94% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 3 499 100,00% 764,002 100,00% Montants accordés 97 - MARTINIQUE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire ND ND ND ND Petites et Moyennes Entreprises ND ND ND ND Très Petites Entreprises 898 83,23% 101,128 56,32% Autres 107 9,92% 3,804 2,12% Totaux 1 079 100,00% 179,553 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 49 4,54% 39,455 21,97% 5+ 49 4,54% 17,638 9,82% 5 38 3,52% 21,901 12,20% 6 22 2,04% 3,237 1,80% Cotes 7 à 9, P 7 0,65% 0,794 0,44% Autres cotations 914 84,71% 96,529 53,76% Totaux 1 079 100,00% 179,553 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 33 3,06% 2,291 1,28% INDUSTRIES EXTRACTIVES 5 0,46% 1,909 1,06% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 102 9,45% 18,904 10,53% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 4 0,37% 0,375 0,21% CONSTRUCTION 155 14,37% 25,721 14,33% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 236 21,87% 56,227 31,31% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 63 5,84% 23,766 13,24% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 90 8,34% 9,860 5,49% INFORMATION ET COMMUNICATION 21 1,95% 2,421 1,35% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 15 1,39% 2,259 1,26% ACTIVITES IMMOBILIERES 9 0,83% 1,073 0,60% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 99 9,18% 9,181 5,11% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 72 6,67% 12,052 6,71% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 24 2,22% 2,279 1,27% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 81 7,51% 7,247 4,04% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 17 1,58% 1,231 0,69% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 50 4,63% 2,517 1,40% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE ND ND ND ND Totaux 1 079 100,00% 179,553 100,00% Montants accordés 97 - GUYANE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire 8 0,11% 157,300 14,38% Petites et Moyennes Entreprises 409 5,72% 414,297 37,86% Très Petites Entreprises 5 976 83,59% 493,102 45,06% Autres 756 10,57% 29,513 2,70% Totaux 7 149 100,00% 1 094,212 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 432 6,04% 367,627 33,60% 5+ 384 5,37% 152,919 13,98% 5 192 2,69% 73,374 6,71% 6 92 1,29% 92,116 8,42% Cotes 7 à 9, P 50 0,70% 4,538 0,41% Autres cotations 5 999 83,91% 403,638 36,89% Totaux 7 149 100,00% 1 094,212 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 168 2,35% 19,367 1,77% INDUSTRIES EXTRACTIVES 6 0,08% 2,930 0,27% INDUSTRIE MANUFACTURIERE 626 8,76% 94,003 8,59% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE 5 0,07% 0,793 0,07% PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 33 0,46% 6,726 0,61% CONSTRUCTION 1 039 14,53% 115,541 10,56% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 1 861 26,03% 375,974 34,36% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 294 4,11% 132,266 12,09% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 672 9,40% 57,188 5,23% INFORMATION ET COMMUNICATION 115 1,61% 16,507 1,51% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 92 1,29% 37,147 3,39% ACTIVITES IMMOBILIERES 100 1,40% 9,560 0,87% ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 509 7,12% 110,592 10,11% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 289 4,04% 39,614 3,62% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 171 2,39% 12,024 1,10% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 623 8,71% 39,540 3,61% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 149 2,08% 11,608 1,06% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 394 5,51% 12,681 1,16% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 3 0,04% 0,150 0,01% Totaux 7 149 100,00% 1 094,212 100,00% Montants accordés 97 - LA REUNION SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire Petites et Moyennes Entreprises 6 13,64% 3,770 39,93% Très Petites Entreprises 35 79,55% 5,634 59,67% Autres 3 6,82% 0,039 0,41% Totaux 44 100,00% 9,443 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 6 13,64% 2,460 26,05% 5+ 3 6,82% 1,900 20,12% 5 ND ND ND ND 6 ND ND ND ND Cotes 7 à 9, P Autres cotations 30 68,18% 4,003 42,39% Totaux 44 100,00% 9,443 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE ND ND ND ND INDUSTRIES EXTRACTIVES INDUSTRIE MANUFACTURIERE 3 6,82% 1,019 10,79% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION CONSTRUCTION 5 11,36% 2,302 24,38% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 19 43,18% 4,712 49,90% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE ND ND ND ND HEBERGEMENT ET RESTAURATION 4 9,09% 0,450 4,77% INFORMATION ET COMMUNICATION ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE ACTIVITES IMMOBILIERES ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES ND ND ND ND ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 3 6,82% 0,210 2,22% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT ND ND ND ND SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 4 9,09% 0,047 0,49% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE Totaux 44 100,00% 9,443 100,00% Montants accordés 97 - SAINT PIERRE ET MIQUELON SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Grandes Entreprises et Entreprises de Taille Intermédiaire Petites et Moyennes Entreprises 36 6,96% 33,130 40,61% Très Petites Entreprises 415 80,27% 46,078 56,48% Autres 66 12,77% 2,372 2,91% Totaux 517 100,00% 81,580 100,00% Critères Effectifs Chiffre d'affaires Total du bilan Très Petites Entreprises < 10 < 2 millions d’€ < 2 millions d’€ Petites et Moyennes Entreprises < 250 < 50 millions d’€ < 43 millions d’€ Entreprises de Taille Intermédiaire < 5 000 < 1,5 milliard d’€ < 2 milliards d’€ Grandes Entreprises >= 5 000 >= 1,5 milliard d’€ >= 2 milliards d’€ Nombre Part dans le total Encours Part dans le total Cotes 3++ à 4 27 5,22% 17,004 20,84% 5+ 20 3,87% 9,141 11,20% 5 9 1,74% 4,870 5,97% 6 6 1,16% 2,035 2,49% Cotes 7 à 9, P 8 1,55% 1,480 1,81% Autres cotations 447 86,46% 47,050 57,67% Totaux 517 100,00% 81,580 100,00% Nombre Part dans le total Encours Part dans le total AGRICULTURE SYLVICULTURE ET PECHE 8 1,55% 0,671 0,82% INDUSTRIES EXTRACTIVES ND ND ND ND INDUSTRIE MANUFACTURIERE 37 7,16% 9,601 11,77% PROD DISTRIBUTION D ELECTRICITE GAZ VAPEUR D AIR CONDITIONNE ND ND ND ND PROD DISTRIB D EAU ASSAINISSEMENT GESTIONS DECHETS DEPOLLUTION 5 0,97% 0,825 1,01% CONSTRUCTION 94 18,18% 11,881 14,56% COMMERCE REPARATION D AUTOMOBILES ET DE MOTOCYCLES 148 28,63% 32,964 40,41% TRANSPORTS ET ENTREPOSAGE 38 7,35% 9,132 11,19% HEBERGEMENT ET RESTAURATION 27 5,22% 2,482 3,04% INFORMATION ET COMMUNICATION 6 1,16% 0,629 0,77% ACTIVITES FINANCIERES ET D ASSURANCE 3 0,58% 0,256 0,31% ACTIVITES IMMOBILIERES ND ND ND ND ACTIVITES SPECIALISEES SCIENTIFIQUES ET TECHNIQUES 41 7,93% 2,887 3,54% ACTIVITES DE SERVICES ADMINISTRATIFS ET DE SOUTIEN 32 6,19% 4,231 5,19% ADMINISTRATION PUBLIQUE ENSEIGNEMENT 17 3,29% 1,193 1,46% SANTE HUMAINE ET ACTION SOCIALE 26 5,03% 1,636 2,01% ARTS SPECTACLES ET ACTIVITES RECREATIVES 8 1,55% 0,347 0,43% AUTRES ACTIVITES DE SERVICES 15 2,90% 0,848 1,04% ACTIVITES EXTRA TERRITORIALES APE NON RENSEIGNE 8 1,55% 0,312 0,38% Totaux 517 100,00% 81,580 100,00% Montants accordés 98 - MAYOTTE SUIVI BANQUE DE FRANCE DES ENTITES BENEFICIANT DU PGE AU 05 MARS 2021 Ventilation par taille, par cote Banque de France, par secteur d'activité (encours en millions d’€) Seuils appliqués pour définir la taille du bénéficiaire Cote de crédit Secteur d'activité Taille Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Nombre de bénéficiaires Montants accordés Montants accordés Banque de France – DGSER – DE – Service central des risques Mise à jour le 08/03/2021 -1- En savoir plus : méthodologie, séries longues, calendrier Toutes les séries publiées par la Banque de France sont accessibles à l’adresse Webstat Banque de France Disponible sur terminaux mobiles Apple et Android Les défaillances d’entreprises STAT INFO – Février 2021 Contact : GPS.support@banque-france.fr 10 mars 2021 Les défaillances d’entreprises – France • Février 2021 Période sous revue : janvier 2021 En janvier 2021, le nombre de défaillances sur un an en recul de 40,1 % Cette baisse n’indique pas une réduction du nombre d’entreprises en difficulté car elle résulte : en premier lieu, de l’impact momentané qu’ont eu à la fois la période de confinement sur le fonctionnement des juridictions commerciales et les évolutions réglementaires qui ont modifié temporairement les dates de caractérisation et de déclaration de l’état de cessation de paiements ; en second lieu, de l’ensemble des mesures de soutien qui apportent des aides de trésorerie ou permettent aux entreprises de réduire ou retarder le paiement de certaines charges, et donc le risque de faire défaut sur ces paiements (mesures d’activité partielle, prêts garantis par l’État avec remboursements différés, fonds de solidarité, moratoires, etc.). Le nombre de défaillances enregistrées sur les trois derniers mois sous revue reste ainsi inférieur de plus de 40 % à celui observé sur la même période un an plus tôt (cf. graphique de la page 3). La baisse du nombre de défaillances sur un an s’observe dans tous les secteurs et pour la plupart des catégories d’entreprise, sans que cela puisse être analysé d’un point de vue économique. Pour en savoir plus : les données sur les créations d’entreprises sont diffusées par l’INSEE : Créations d’entreprises sur le site de l’INSEE A – Les défaillances d’entreprises par secteur d’activité Défaillances en nombre d’unités légales, glissement en % Source : Banque de France – Base Fiben. Données disponibles début mars 2021 : définitives pour janvier, provisoires pour février. Calcul : Banque de France – Direction des Entreprises – Observatoire des entreprises a Cumul des douze derniers mois comparé au cumul des mêmes mois un an auparavant b Cumul des trois derniers mois comparé au cumul des trois mois précédents c La ligne « Ensemble » comprend des unités légales dont le secteur d’activité n’est pas connu Glissement 3 mois cvs-cjob Jan. 20 Jan. 21 Jan. 21/Jan. 20 Fév. 21 prov. Fév. 21/Fév. 20 Jan. 21 Nov. 20 Déc. 20 Jan. 21 Secteur d'activité Agriculture, sylviculture et pêche (AZ) 1 366 921 -32,6% 881 -32,7 % -2,3 % 78 70 104 Industrie (BE) 3 366 2 007 -40,4% 1 847 -43,9 % -31,2 % 124 136 151 Construction (FZ) 10 835 5 798 -46,5% 5 407 -49,5 % -19,9 % 443 398 458 Commerce ; réparation automobile (G) 10 886 6 471 -40,6% 6 027 -44,2 % -20,5 % 485 477 453 Transports et entreposage (H) 2 084 1 150 -44,8% 1 067 -48,1 % -20,4 % 97 83 86 Hébergement et restauration (I) 6 633 3 996 -39,8% 3 622 -44,7 % -39,6 % 246 232 227 Information et communication (JZ) 1 280 857 -33,0% 810 -37,6 % -5,2 % 81 73 65 Activités financières et d'assurance (KZ) 1 056 723 -31,5% 691 -33,8 % -5,4 % 66 54 55 Activités immobilières (LZ) 1 583 1 137 -28,2% 1 109 -28,1 % -7,8 % 98 84 112 Conseils et services aux entreprises (MN) 5 721 3 705 -35,2% 3 537 -37,5 % -13,7 % 308 282 306 Enseignement, santé, action sociale et service aux ménages (P à S) 4 930 3 031 -38,5% 2 858 -39,3 % -22,3 % 199 200 263 Ensemblec 49 934 29 899 -40,1 % 27 946 -43,2 % -22,0 % 2 188 2 079 2 267 Données mensuelles Cumul 12 derniers mois cvs-cjo a (données brutes) -2- En savoir plus : méthodologie, séries longues, calendrier Toutes les séries publiées par la Banque de France sont accessibles à l’adresse Webstat Banque de France Disponible sur terminaux mobiles Apple et Android Les défaillances d’entreprises STAT INFO – Février 2021 Contact : GPS.support@banque-france.fr Source : Banque de France, Direction des Entreprises, Données disponibles début mars 2021 : définitives pour janvier, provisoires pour février. B – Les défaillances d’entreprises par taille Défaillances en nombre d’unités légales, glissement en % Source : Banque de France – Base Fiben. Données disponibles début mars 2021 : définitives pour janvier, provisoires pour février. Calcul : Banque de France – Direction des Entreprises – Observatoire des entreprises a Cumul des douze derniers mois comparé au cumul des mêmes mois un an auparavant b Cumul des trois derniers mois comparé au cumul des trois mois précédents C – Évolution des défaillances d’entreprises 1 – Nombre de défaillances Cumul sur les douze derniers mois déc. 1991 à janvier 2021 2 – Évolution du nombre de défaillances Glissement annuel du cumul sur douze mois déc. 1991 à janvier 2021 (+ février 2021 provisoire) (en %) 3 – Poids des défaillances des entreprises non financières en termes de crédit – ensemble des entreprises Cumul sur les douze derniers mois déc. 2006 à janvier 2021 (+ février 2021 provisoire) 4 – Poids des défaillances des entreprises non financières en termes de crédit – décomposition par taille d’entreprise Cumul sur les douze derniers mois déc. 2006 à janvier 2021 (+ février 2021 provisoire) (en %) (en %) Glissement 3 mois cvs-cjob Jan. 20 Jan. 21 Jan. 21/Jan. 20 Fév. 21 prov. Fév. 21/Fév. 20 Jan. 21 Nov. 20 Déc. 20 Jan. 21 Taille PME, dont 49 901 29 852 -40,2 % 27 896 -43,2 % -22,0 % 2 186 2 077 2 264 Microentreprises et taille indéterminée 47 285 28 087 -40,6 % 26 250 -43,6 % -22,6 % 2 067 1 940 2 130 Très petites entreprises 1 555 1 000 -35,7 % 927 -40,5 % -11,6 % 72 69 75 Petites entreprises 747 529 -29,2 % 483 -36,6 % -7,8 % 22 63 33 Moyennes entreprises 314 236 -24,8 % 236 -25,1 % -1,6 % 18 16 22 ETI-GE 33 47 42,4 % 50 61,3 % Ensemble 49 934 29 899 -40,1 % 27 946 -43,2 % -22,0 % 2 188 2 079 2 267 Données mensuelles cvs-cjo Cumul 12 derniers mois a (données brutes) 25 000 30 000 35 000 40 000 45 000 50 000 55 000 60 000 65 000 25 000 30 000 35 000 40 000 45 000 50 000 55 000 60 000 65 000 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 -50 -40 -30 -20 -10 0 10 20 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40 0,45 0,50 0,55 0,60 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 Micro et indéterminés TPE PE ME ETI et GE Total -3- En savoir plus : méthodologie, séries longues, calendrier Toutes les séries publiées par la Banque de France sont accessibles à l’adresse Webstat Banque de France Disponible sur terminaux mobiles Apple et Android Les défaillances d’entreprises STAT INFO – Février 2021 Contact : GPS.support@banque-france.fr Impact sur les statistiques de défaillances d’entreprises des mesures gouvernementales adoptées en réponse à la crise de la Covid-19 Dans le contexte de la crise sanitaire de l’épidémie de Covid-19, au moment où l’activité économique se trouve brutalement ralentie, mettant en difficultés un grand nombre d’entreprises, le nombre de défaillances d’entreprises est paradoxalement en forte baisse. Ceci s’explique tout d’abord à la fois par la période de confinement qui a affecté le fonctionnement des juridictions commerciales, et l’adaptation de la réglementation qui a accordé temporairement des délais supplémentaires tant pour apprécier l’état de cessation de paiements que pour le déclarer, et par les mesures de soutien qui permettent de réduire ou reporter le paiement de certaines charges, et donc le risque de faire défaut sur ces paiements. Nombre de défaillances d’entreprises mensuel (données brutes, 2019 – 2021) Source : Banque de France, Direction des Entreprises. Données disponibles début mars 2021. Note de lecture : Données définitives jusqu’à janvier 2021, provisoires pour février 2021. La fermeture à compter du 16 mars 2020 de tous les tribunaux (à l’exception des tribunaux ayant à juger les « contentieux essentiels », dont ne font pas partie les juridictions commerciales), a fortement réduit l’activité des tribunaux de commerce, essentiellement dématérialisée pendant le confinement, entrainant le report de l’ouverture ou de la conversion de nombre de procédures. Parallèlement, l’ordonnance 2020-306 du 25 mars 2020 prévoit que les actes des demandes d’ouverture des procédures collectives, pour toute entreprise en état de cessation de paiements, devant être accomplis entre le 12 mars 2020 et le 24 juin 2020 sont réputés avoir été faits dans les délais légaux, s’ils sont réalisés dans le délai légal à compter du 24 juin 2020 (soit 45 jours, cf. article L631-4 du Code de commerce). L’ordonnance n° 2020-341 du 27 mars 2020 portant adaptation des règles relatives aux difficultés des entreprises et des exploitations agricoles à l'urgence sanitaire et modifiant certaines dispositions de procédure pénale, a introduit par ailleurs des aménagements susceptibles de repousser l’examen des situations de cessation de paiements pour les entreprises dont la situation s’est aggravée pendant la période de ralentissement de l’activité au-delà du 24 août 2020. Ces dispositions temporaires ont potentiellement produit leurs effets jusqu’au 10 octobre 2020. Depuis cette date, le relativement faible nombre de défaillances tient aux mesures gouvernementales de soutien aux entreprises en difficulté : fonds de solidarité, recours à l’activité partielle, exonérations et reports de charges sociales, mesures facilitant la mise en place de moratoires pour les dettes bancaires et les loyers, prêts garantis par l’état, prêts directs de l’état aux entreprises et mesures d’urgence pour les secteurs en sous– activité prolongée. 0 1 000 2 000 3 000 4 000 5 000 6 000 2019 2020 2021 Bilan énergétique de la France pour 2019 JANVIER 2021 ÉNERGIE L A B T A D A 2 – Bilan énergétique de la France pour 2019 sommaire Bilan énergétique de la France pour 2019 4 - Avant-propos 5 - Les prix de l’énergie 25 - L’approvisionnement énergétique de la France 43 - Transformation, transport et distribution d’énergie en France 61 - La consommation d’énergie par forme d’énergie en France 85 - La consommation d’énergie par secteur ou usage en France 105 - Émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie 110 - Données clés 113 - Annexes 151 - Table des matières Document édité par : Le service des données et études statistiques (SDES) Chiffres arrêtés au 30 novembre 2020. L’arrondi de la somme n’est pas toujours égal à la somme des arrondis. pilotage SB Simon Beck Coordinateur simon.beck@developpement-durable.gouv.fr NR Nicolas Riedinger Coordinateur nicolas.riedinger@developpement-durable.gouv.fr OR Olivier Ribon Coordinateur olivier.ribon@developpement-durable.gouv.fr contributeurs Alexandru Andreï Simon Beck Alexis Foussard Rachida Laghouati Jean Lauverjat Dimitri Lemaire Thomas Merly-Alpa Évelyne Misak Cécile Phan Corentin Plouhinec Jean-Philippe Rathle Olivier Ribon Nicolas Riedinger Bilan énergétique de la France pour 2019 – 3 sommaire Bilan énergétique de la France pour 2019 4 - Avant-propos 5 - Les prix de l’énergie 25 - L’approvisionnement énergétique de la France 43 - Transformation, transport et distribution d’énergie en France 61 - La consommation d’énergie par forme d’énergie en France 85 - La consommation d’énergie par secteur ou usage en France 105 - Émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie 110 - Données clés 113 - Annexes 151 - Table des matières Document édité par : Le service des données et études statistiques (SDES) Chiffres arrêtés au 30 novembre 2020. L’arrondi de la somme n’est pas toujours égal à la somme des arrondis. pilotage SB Simon Beck Coordinateur simon.beck@developpement-durable.gouv.fr NR Nicolas Riedinger Coordinateur nicolas.riedinger@developpement-durable.gouv.fr OR Olivier Ribon Coordinateur olivier.ribon@developpement-durable.gouv.fr contributeurs Alexandru Andreï Simon Beck Alexis Foussard Rachida Laghouati Jean Lauverjat Dimitri Lemaire Thomas Merly-Alpa Évelyne Misak Cécile Phan Corentin Plouhinec Jean-Philippe Rathle Olivier Ribon Nicolas Riedinger 4 – Bilan énergétique de la France pour 2019 avant-propos L e bilan énergétique de la France vise à répondre à deux principales questions. Comment la France s’approvisionne-t-elle en énergie ? Qui consomme quoi ? Son volet physique, qui existe depuis 1982, obéit désormais parfaitement aux recommandations de l’Agence internationale de l’énergie et d’Eurostat. Son volet monétaire, plus récent et plus original au plan international, fournit notamment une dépense nationale en énergie. Cette dernière est, d’une part, ventilée par secteur consommateur et, d’autre part, décomposée suivant ses bénéficiaires (importateurs, producteurs nationaux ou administrations publiques via la fiscalité), permettant ainsi d’éclairer la formation des prix. — Béatrice Sédillot CHEFFE DU SERVICE DES DONNÉES ET ÉTUDES STATISTIQUES (SDES) partie 1 Les prix de l’énergie — Les ménages paient en moyenne l’énergie 2,3 % plus cher en 2019 qu’en 2018. Cette hausse est portée par les prix du gaz et de l’électricité. Les prix des carburants sont stables, dans un contexte de baisse du cours du Brent. L’électricité se renchérit également pour les entreprises. Le secteur productif et particulièrement l’industrie bénéficient en revanche d’une baisse moyenne des prix du gaz naturel, dans le sillage des prix de gros. 6 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 1 : les prix de l’énergie 1.1 Hausse des prix de l’énergie résidentielle mais stabilité de ceux des carburants en 2019 Dans un contexte d’inflation générale des biens et services de 1,1 %, les ménages paient en moyenne l’énergie 2,3 % plus cher en 2019 qu’en 2018 (figure 1.1.1). Cette hausse est imputable à l’énergie du logement, dont le prix moyen augmente de 4,3 %, tandis que celui des carburants est quasiment stable (+ 0,2 %, cf. 1.2). L’augmentation du prix de l’énergie résidentielle est portée par l’électricité (cf. 1.7) et le gaz (cf. 1.3), qui sont les deux principales formes d’énergie consommées dans les logements. Figure 1.1.1 : prix à la consommation Sources : Insee ; calculs SDES Sur longue période, l’énergie reste un bien plus onéreux que par le passé pour les ménages. Son prix a augmenté de 2,7 % par an en moyenne depuis 1990, en euros courants, alors que l’inflation générale annuelle ne s’est élevée qu’à 1,5 % sur la période. Les prix des carburants ont crû globalement dans une proportion légèrement plus élevée que ceux de l’énergie résidentielle depuis 1990, mais avec des évolutions contrastées entre différentes sous-périodes. Longtemps peu dynamique, le prix de l’énergie du logement a fortement accéléré depuis le milieu des années 2000. Celui des carburants retrouve aujourd’hui un niveau similaire à celui atteint au début de la décennie. Les entreprises font, quant à elles, face à des évolutions de prix contrastées entre formes d’énergie en 2019. Ainsi, l’électricité et le fioul se renchérissent pour le secteur productif, tandis qu’à l’inverse le gaz devient meilleur marché, particulièrement pour l’industrie, de même que le charbon à coke destiné à la production de fonte (cf. 1.4). Bilan énergétique de la France pour 2019 – 7 partie 1 : les prix de l’énergie 1.2 Les prix du pétrole brut et raffiné ont connu des fluctuations modérées en 2019 1.2.1 PRIX DU PÉTROLE BRUT Cours du pétrole brut Le cours du baril de Brent, pétrole brut de référence pour le marché européen, a connu des variations relativement modérées au cours de l’année 2019, oscillant dans une fourchette comprise entre 53 et 75 $, avec une moyenne de 64 $, en recul de 10 % par rapport à l’année précédente (figure 1.2.1.1). Exprimée en euros, cette baisse est atténuée (- 5 %) du fait de l’appréciation de l’euro par rapport au dollar. Sur les premiers mois de l’année 2019, l’action concertée de réduction de la production de pétrole, associant l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et plusieurs autres pays dont la Russie, a orienté le cours du Brent à la hausse, malgré une faible croissance de la demande mondiale. À l’été, le retour de tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine puis le Mexique, le ralentissement de la croissance économique ainsi que la forte production de pétrole brut américain ont favorisé une forte baisse du cours, passant de 71 $ en mai à 64 $ en juin, puis à 59 $ en août, sa moyenne mensuelle la plus basse de l’année. Après une augmentation en septembre liée à l’attaque d’installations saoudiennes par des drones yéménites, les cours se sont à nouveau repliés en octobre, avec le rétablissement rapide de la production et le niveau élevé des stocks, notamment américains. En fin d’année, les avancées dans les négociations sino-américaines, la décision de l’Opep et de ses partenaires, dont la Russie, de poursuivre la limitation de la production et les nouvelles tensions au Moyen-Orient ont légèrement fait remonter le cours. En début d’année 2020, la crise sanitaire mondiale liée au Covid-19 fait s’effondrer les cours. Figure 1.2.1.1 : cours moyen mensuel du baril de Brent daté Note : les moyennes mensuelles sont les moyennes des cotations quotidiennes du Brent daté en clôture à Londres. Sources : Reuters ; DGEC Prix du pétrole brut importé Le prix du brut importé par les raffineurs français s’élève en moyenne à 428 euros par tonne équivalent pétrole (€/tep) en 2019 (figure 1.2.1.2), soit 60 € ou encore 67 $ le baril. Incluant l’assurance et le fret, il est logiquement légèrement supérieur au cours moyen du Brent daté et connaît une évolution similaire à ce dernier par rapport à 2018 (- 4,9 %). 8 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 1 : les prix de l’énergie Figure 1.2.1.2 : prix moyen à l’importation du pétrole brut* En euros par tep 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Importations 588 639 607 551 355 291 357 449 428 * Y compris de faibles quantités de condensats à destination du raffinage et de la pétrochimie, d’additifs oxygénés (non issus de biomasse) et d’autres produits à distiller. Sources : SDES, enquête auprès des raffineurs ; DGDDI ; LyondellBasell ; SARA 1.2.2 PRIX DES PRODUITS PÉTROLIERS RAFFINÉS En complément du pétrole brut destiné à être traité dans les raffineries nationales, la France importe des produits pétroliers déjà raffinés. Les prix de ces derniers, qui incluent une marge de raffinage au-delà du coût du pétrole brut, varient sensiblement entre produits : ils dépendent, d’une part, de la demande qui leur est adressée et, d’autre part, de plusieurs facteurs liés à la qualité du produit, comme sa teneur énergétique, sa concentration en particules polluantes ou encore l’incorporation d’additifs. En 2019, le prix des produits raffinés importés par la France s’est élevé en moyenne à 529 €/tep (figure 1.2.2.1), en repli de 2,7 % par rapport à 2018, dans le sillage de la baisse du cours du Brent. Le gazole et le fioul domestique, majoritaires dans les achats français de produits raffinés, ont été en particulier importés au prix moyen de 544 €/tep (soit 46 c€/l) en 2019, contre 554 €/tep (soit 47 c€/l) en 2018. Le prix moyen des exportations françaises s’est élevé, quant à lui, à 614 €/tep pour l’ensemble des produits raffinés (675 €/tep pour les produits non énergétiques ; 503 €/tep pour les supercarburants, soit 39 c€/l). Figure 1.2.2.1 : prix moyens des produits raffinés à l’importation et à l’exportation En euros par tep 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Importations 635 724 682 622 454 379 456 544 529 dont gazole/fioul domestique 674 759 711 649 463 381 457 554 544 jet kérosène 649 764 721 671 473 373 458 570 557 gaz de pétrole liquéfié (GPL) 528 595 533 440 303 270 341 364 318 fioul lourd 554 621 580 537 359 287 365 427 431 produits non énergétiques* 717 744 705 670 514 456 521 607 551 Exportations 698 780 737 691 506 451 542 616 614 dont gazole/fioul domestique 671 724 702 679 444 369 435 534 505 supercarburants 651 751 704 643 464 384 467 525 503 fioul lourd 481 543 506 448 264 201 289 374 370 produits non énergétiques* 827 897 801 765 603 557 635 666 675 * Naphta, bitumes, lubrifiants. Source : calculs SDES, d’après DGDDI 1.2.3 PRIX À LA CONSOMMATION Le prix toutes taxes comprises (TTC) du gazole, carburant le plus consommé en France, s’élève en moyenne en 2019 à 1,44 €/l, ce qui représente son plus haut niveau historique (figure 1.2.3.1). Il est stable, en euros courants, par rapport à 2018, dans un contexte de gel de la fiscalité et de légère baisse des prix des produits raffinés importés (cf. supra). Les supercarburants restent légèrement plus chers que le gazole en 2019. Le prix moyen TTC du SP95-E10, supercarburant le plus consommé aujourd’hui en France, s’élève à 1,48 €/l en 2019, niveau légèrement inférieur à celui du SP95 (1,51 €/l), en raison d’une taxation moins forte. Le SP98 a, quant à lui, été acheté à un prix moyen de 1,57 €/l, du fait d’un prix hors toutes taxes (HTT) supérieur à celui du SP95. Comme celui du gazole, les prix des supercarburants, en euros courants, sont stables par rapport à 2018. L’écart de prix entre le gazole et les supercarburants s’est ainsi considérablement réduit ces dernières années, passant de 19 c€/l en 2014 à 4 c€/l en 2019 pour le SP95-E10, en raison principalement d’une réduction de l’écart de taxation entre les deux produits entre 2014 et 2018. Les prix des combustibles pétroliers à usage domestique apparaissent, quant à eux, en légère hausse, de 2,1 % pour le fioul domestique, 4,1 % pour le propane et 4,7 % pour le butane. Le prix du fioul lourd à très basse teneur en soufre, principalement utilisé dans le secteur industriel, pour le fonctionnement de centrales thermiques ou comme combustible pour les gros navires, augmente aussi modérément, de 2,1 %. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 9 partie 1 : les prix de l’énergie Figure 1.2.3.1 : prix à la consommation des principaux produits pétroliers (biocarburants inclus) 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Gazole (€/l) HTT 0,41 0,53 0,68 0,74 0,69 0,63 0,48 0,41 0,48 0,59 0,59 HTVA 0,84 0,96 1,12 1,17 1,13 1,07 0,96 0,92 1,03 1,20 1,20 TTC 1,00 1,14 1,34 1,40 1,35 1,29 1,15 1,11 1,23 1,44 1,44 SP98 (€/l) HTT 0,43 0,55 0,67 0,75 0,72 0,67 0,55 0,49 0,54 0,62 0,62 HTVA 1,04 1,16 1,29 1,35 1,33 1,29 1,18 1,14 1,20 1,31 1,31 TTC 1,24 1,38 1,54 1,62 1,59 1,54 1,41 1,36 1,44 1,57 1,57 SP95-E10 (€/l) HTT - - - - 0,65 0,62 0,49 0,44 0,49 0,56 0,56 HTVA - - - - 1,26 1,23 1,12 1,07 1,13 1,24 1,24 TTC - - - - 1,51 1,48 1,35 1,28 1,35 1,48 1,48 SP95 (€/l) HTT 0,40 0,52 0,64 0,71 0,67 0,62 0,50 0,44 0,49 0,56 0,56 HTVA 1,01 1,12 1,25 1,31 1,28 1,24 1,13 1,09 1,15 1,25 1,26 TTC 1,21 1,34 1,50 1,57 1,54 1,48 1,35 1,30 1,38 1,50 1,51 Fioul domestique (€/l) HTT 0,42 0,54 0,69 0,75 0,72 0,66 0,51 0,44 0,50 0,60 0,62 HTVA 0,48 0,60 0,74 0,81 0,78 0,72 0,59 0,53 0,62 0,76 0,78 TTC 0,57 0,71 0,89 0,97 0,93 0,86 0,71 0,64 0,74 0,91 0,93 Gazole non routier (€/l) HTT - - - - - 0,64 0,50 0,42 0,49 0,59 0,58 HTVA - - - - - 0,73 0,61 0,55 0,64 0,78 0,77 TTC - - - - - 0,88 0,73 0,66 0,77 0,93 0,93 Gaz de pétrole liquéfié - carburant (€/l) HTT 0,51 0,55 0,65 0,68 0,67 0,65 0,58 0,51 0,53 0,57 0,60 HTVA 0,57 0,61 0,71 0,74 0,73 0,71 0,66 0,59 0,62 0,68 0,71 TTC 0,68 0,73 0,85 0,88 0,87 0,86 0,79 0,71 0,74 0,82 0,86 Gaz propane liquéfié PCI* (€/MWh) HTT 89 95 109 117 111 111 105 99 110 116 119 HTVA 89 95 109 117 111 111 105 99 110 119 124 TTC 107 114 131 140 133 134 126 119 132 143 149 Gaz butane (bouteille de 13 kg en €) HTT 23 24 25 27 27 27 27 27 26 27 28 HTVA 23 24 25 27 27 27 27 27 26 27 29 TTC 28 28 30 32 33 33 33 32 32 33 35 Fioul lourd à très basse teneur en soufre (TBTS) (€/t) HTT 298 393 505 582 533 496 327 276 358 421 432 HTVA 317 411 523 601 552 517 372 345 453 560 572 * PCI : pouvoir calorifique inférieur. Note : le prix hors toutes taxes (HTT) comprend le coût de la matière première et les coûts de raffinage, de stockage et de transport-distribution. Le prix hors taxe sur la valeur ajoutée (HTVA) est obtenu par addition du taux normal de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), majorations régionales incluses, au prix hors toutes taxes (HTT). Champ : France métropolitaine hors Corse. Sources : DGEC (fiouls domestique et lourd) ; Insee (butane) ; SDES (propane) 10 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 1 : les prix de l’énergie 1.3 Des prix du gaz en baisse, sauf dans le résidentiel 1.3.1. PRIX DE GROS DU GAZ NATUREL Le gaz naturel s’échange de gré à gré, en général via des contrats de long terme pouvant s’étendre sur plusieurs dizaines d’années, ou bien sur des marchés organisés, au comptant ou à terme. Moins dense et moins aisément transportable que le pétrole, le gaz naturel nécessite des infrastructures plus coûteuses pour être acheminé des zones de production à celles de consommation. Il s’échange ainsi à des prix reflétant des équilibres régionaux entre offre et demande, qui peuvent fortement diverger d’une zone à l’autre. Au début de la décennie, les écarts de prix entre les principales zones de marché se sont d’ailleurs fortement creusés (figure 1.3.1.1). En effet, l’afflux du gaz de schiste aux États-Unis a tiré les prix à des niveaux particulièrement bas sur les marchés nordaméricains, tandis qu’à l’inverse ceux-ci se sont envolés en Asie à la suite de la catastrophe de Fukushima. Les prix du gaz sur les marchés européens se sont maintenus à un niveau intermédiaire durant cette période. La croissance du commerce international de gaz naturel liquéfié (GNL) contribue toutefois à la fluidification des échanges et à la réduction des écarts de prix observés entre les différentes zones de marché. Le prix du gaz naturel sur le marché des Pays-Bas (Title Transfer Facility, TTF) est l’un des principaux prix de référence pour le marché continental européen. Il s’élève en moyenne à 13,6 €/MWh (en pouvoir calorifique supérieur, PCS) en 2019, en forte baisse par rapport à l’année précédente (- 42 %), où il s’établissait à 22,9 €/MWh. Le prix sur le marché spot de Londres (National Balancing Point, NBP), qui garde une place importante aux côtés du TTF pour les échanges de gaz, connaît une évolution similaire, passant de 23,3 €/MWh à 13,6 €/MWh. Après avoir atteint un point bas en cours d’année 2016, le prix du gaz naturel est remonté en 2017 et au cours des trois premiers trimestres 2018, tiré par les tensions sur le marché de l’électricité et la hausse des cours du charbon, avant de baisser fortement et de manière quasi continue depuis. La conjonction d’une offre plus abondante que prévue, notamment de gaz de schiste aux États-Unis, de la mise en route de nouvelles capacités de production de gaz naturel liquéfié, et d’une demande mondiale en croissance moins forte explique cette chute. À la fin de l’été 2019, le cours du gaz NBP est ainsi passé sous la barre des 10 €/MWh. Bien qu’en légère reprise en fin d’année 2019, le prix du gaz s’est effondré à nouveau au premier semestre 2020, en raison de la pandémie de coronavirus et des confinements de la population mis en en place un peu partout dans le monde. En juin 2020, le cours du gaz NBP s’établit à 5 €/MWh en moyenne, niveau historiquement bas. Figure 1.3.1.1 : prix spot du gaz naturel à New York, à Londres, aux Pays-Bas, en France et prix GNL importé au Japon * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Sources : National Balancing Point à un mois ; U.S. Energy Information Administration ; ministère japonais des Finances ; GRTgaz Bilan énergétique de la France pour 2019 – 11 partie 1 : les prix de l’énergie En France, les échanges se matérialisaient jusqu’en novembre 2018 au niveau de deux points d’échanges de gaz (PEG), rattachés aux deux zones d’équilibrage du réseau de transport (PEG Nord et Trading Region South (TRS)). Depuis, les deux zones ont fusionné en un PEG, commun aux deux gestionnaires de transports GRTgaz et Teréga. La bourse du gaz pour le marché français est gérée par Powernext. En 2019, le prix spot du gaz naturel s’y élève en moyenne à 13,6 €/MWh, évoluant de façon similaire à celui du marché londonien. Les prix à terme, légèrement plus élevés pour les produits à un an, ont suivi des tendances similaires. Les importations françaises reposent encore, à plus de 80 %, sur des contrats de long terme négociés de gré à gré, principalement avec la Norvège, la Russie et l’Algérie. Bien que les contrats de long terme restent encore très dépendants des cours du pétrole, sur lesquels ils étaient historiquement indexés, les évolutions des prix de marché occupent, depuis la fin des années 2000, une importance de plus en plus grande dans le calcul de leurs tarifs. Après une hausse en 2017 et 2018, les prix auxquels la France a acheté du gaz naturel ont chuté de manière importante en 2019 (- 20 % sur un an), pour atteindre 17 €/MWh en moyenne, dans le sillage des prix de marché du Brent et du gaz. La France réexporte par ailleurs du gaz naturel à des prix similaires (figure 1.3.1.2). Figure 1.3.1.2 : prix moyen à l’importation et à l’exportation du gaz naturel En €/MWh PCS* 2015 2016 2017 2018 2019 Importations 22,7 15,8 17,5 21,4 17,1 Exportations 22,4 15,7 17,4 20,6 17,1 * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Source : calculs SDES, d’après GRTgaz, TIGF, les fournisseurs de gaz, DGDDI Outre le gaz naturel importé, du biométhane est injecté dans le réseau, à des quantités encore faibles mais en forte croissance. Les producteurs de biométhane bénéficient de tarifs d’achat régulés, qui dépendent des caractéristiques de leurs installations et dont la logique est de couvrir leurs coûts. Le tarif d’achat moyen s’élève à 103 €/MWh en 2019 (figure 1.3.1.3). Figure 1.3.1.3 : tarif d’achat moyen du biométhane injecté dans le réseau En €/MWh PCS* 2015 2016 2017 2018 2019 Tarif d'achat 108,2 101,7 99,5 102,2 103,3 * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Source : CRE 1.3.2 PRIX À LA CONSOMMATION DU GAZ NATUREL En 2019, le gaz a été payé en moyenne 39,3 €/MWh (en pouvoir calorifique supérieur) hors TVA, tous consommateurs et tous types d’offres (tarifs réglementés ou offres de marché) confondus. En incluant la TVA pour le résidentiel uniquement, ce prix moyen tous secteurs confondus atteint 42,7 €/MWh, en baisse de 3,7 % par rapport à 2018. Au plus haut en 2013, ce prix moyen avait décliné ensuite avant de fortement rebondir en 2018. Ces évolutions peuvent être analysées en décomposant le prix en la somme de quatre termes : la composante « approvisionnement » (coût de la molécule de gaz), la composante « infrastructure » (coût de l’accès aux terminaux méthaniers, du transport, du stockage et de la distribution) - (cf. 3.2), les taxes nettes des subventions et les marges de commerce (incluant un écart statistique) - (figure 1.3.2.1). Figure 1.3.2.1 : décomposition du prix moyen du gaz naturel * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Note : la TVA est incluse pour le résidentiel uniquement, car elle est déductible pour les entreprises. Source : calculs SDES 12 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 1 : les prix de l’énergie Le coût d’approvisionnement, essentiellement lié au prix des importations, baisse fortement en 2019, à 17,5 €/MWh, contre 21,8 €/MWh en 2018. Cette diminution est toutefois compensée en grande partie par le rebond des marges (3,1 €/MWh en 2019, contre 0,7 €/MWh en 2018), ce qui s’explique probablement par des délais dans la répercussion du coût d’approvisionnement dans les prix de détail. Par ailleurs, il convient de considérer avec précaution cette estimation des marges de commerce, dans la mesure où elle inclut par construction un écart statistique. En effet, les marges sont calculées en retranchant les autres postes de coûts identifiables à la valeur monétaire de la consommation. Or, ces grandeurs sont estimées de manière indépendante et avec une certaine incertitude statistique, rendant fragile l’estimation de leur solde. Le coût relatif à l’utilisation des infrastructures, lié en grande partie aux décisions tarifaires de la Commission de régulation de l’énergie, reste stable en 2019, à 13,2 €/MWh, après avoir augmenté de 8 % en 2018. Ce coût est imputable en 2019 à hauteur de 54 % à la distribution, 28 % au transport, 11 % au stockage et 7 % aux terminaux méthaniers. Les taxes hors TVA représentent en moyenne 5,8 €/MWh en 2019, dont 5,0 €/MWh pour la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN) et 0,8 €/MWh pour la contribution tarifaire d’acheminement (CTA). La TICGN a fortement augmenté entre 2014 et 2018 ; elle ne représentait jusqu’en 2013 que 0,5 €/MWh en moyenne. Cette hausse sur la période s’explique, d’une part, par la suppression de l’exonération dont bénéficiaient les ménages et, d’autre part, par la montée en charge de la composante carbone désormais intégrée aux accises énergétiques. La TICGN est en revanche restée stable en 2019 et en 2020. Les subventions s’élèvent à 0,2 €/MWh en 2019 et sont exclusivement liées aux subventions au biométhane. En effet, le tarif spécial de solidarité gaz dont bénéficiaient des ménages en situation de précarité a été remplacé début 2018 par le chèque énergie, qui n’est pas uniquement ciblé sur le gaz, pouvant être utilisé pour tout type de facture d’énergie du logement ou pour des travaux de rénovation énergétique. Les prix du gaz sont hétérogènes entre catégories de clients. En général, ils décroissent avec le volume de gaz livré, en raison notamment d’effets d’échelle dans la commercialisation et la gestion du réseau ainsi que d’une fiscalité favorable aux gros consommateurs (figure 1.3.2.2). En 2019, le prix moyen hors TVA s’élève ainsi à 66,9 €/MWh dans le secteur résidentiel, contre 40,8 €/MWh dans le tertiaire, 24,4 €/MWh dans l’industrie et 21,3 €/MWh dans la branche énergie. Le prix moyen dans l’industrie masque lui-même une forte hétérogénéité. Les branches industrielles qui ont peu recours au gaz payent des prix proches de ceux du tertiaire, tandis que les plus gros consommateurs bénéficient de prix sensiblement inférieurs. Le prix du gaz connaît des évolutions contrastées entre secteurs en 2019. Il augmente pour les ménages (+ 7,1 %). Cette hausse semble toutefois en grande partie liée à un décalage temporel entre les consommations et les facturations. En effet, une partie de la forte hausse des tarifs de la fin de l’année 2018 n’a été facturée aux consommateurs qu’au début de l’année 2019. Le prix du gaz diminue en revanche en 2019 pour les entreprises, notamment pour les gros consommateurs. Les prix finaux sont en effet généralement d’autant plus sensibles aux prix de gros que les clients consomment des volumes élevés. Le prix du gaz baisse ainsi en moyenne de 3,3 % dans le tertiaire et de 11,9 % dans l’industrie. Figure 1.3.2.2 : prix moyens du gaz naturel par secteur En €/MWh PCS* 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Branche énergie 26,7 27,0 30,5 26,2 23,6 19,0 18,9 27,1 21,3 Production d'électricité ou chaleur 26,4 26,9 30,3 26,2 23,5 18,9 18,8 27,4 21,7 Branche énergie hors transformation 29,8 28,3 31,9 26,4 24,1 19,8 19,7 24,1 15,8 Consommation finale à usage énergétique HTVA 39,8 44,3 46,0 44,5 43,7 40,5 40,5 44,7 45,1 Agriculture-pêche 39,2 42,8 43,8 44,4 42,1 37,5 36,0 36,9 36,4 Industrie 27,8 30,4 32,0 30,4 29,6 25,8 25,6 27,7 24,4 Tertiaire et transports 39,0 42,8 44,0 42,7 40,3 38,0 37,3 42,2 40,8 Résidentiel HTVA 49,4 54,6 56,9 59,3 58,9 54,8 55,7 62,6 66,9 Résidentiel TTC 58,1 64,1 67,1 69,9 69,3 64,2 65,4 72,8 78,0 Consommation finale à usage non énergétique 27,4 27,2 31,1 25,9 23,0 19,8 19,4 24,1 15,8 Tous secteurs hors TVA 36,5 40,6 43,0 41,5 40,2 35,9 35,7 41,0 39,3 Tous secteurs avec TVA** 39,4 44,0 46,8 45,1 43,7 39,0 38,8 44,3 42,7 * PCS : pouvoir calorifique supérieur. ** La TVA est incluse pour le résidentiel uniquement, car elle est déductible par les entreprises. Source : calculs SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 13 partie 1 : les prix de l’énergie 1.4 Les prix du charbon à l’importation et à la consommation sont en hausse malgré une baisse des cours 1.4.1 PRIX DE GROS DU CHARBON Comme les autres produits énergétiques, le charbon fait l’objet d’échanges internationaux, soit de gré à gré, soit sur des marchés organisés, au comptant ou à terme. Deux marchés doivent être distingués : celui du charbon-vapeur et celui du charbon à coke. Le premier, aux exigences de qualité moindre que le second, s’échange en général à des prix inférieurs. Le prix du charbon-vapeur a connu une baisse quasi continue entre avril 2011 et février 2016, passant de 128 $/t à 44 $/t sur le marché spot européen (figure 1.4.1.1). Cette chute est notamment liée au développement de l’exploitation du gaz de schiste aux États-Unis et à son utilisation pour la production électrique, au détriment du charbon, ainsi qu’au repli de la demande de charbon en Chine. Ce repli peut luimême s’expliquer par le ralentissement de la croissance économique de la Chine et sa diversification énergétique progressive. La tendance s’est toutefois inversée à partir du printemps 2016, le prix du charbon-vapeur dépassant le seuil de 100 $/t au milieu de l’année 2018. Ce rebond semble avoir été déclenché principalement par la diminution de la production chinoise à la suite de la réduction, décidée par le gouvernement en avril 2016, du nombre de jours d’activité dans les mines (de 330 jours à 276 jours par an), afin de diminuer les surcapacités et limiter la pollution locale. Néanmoins, la chute drastique et quasi continue des cours du gaz depuis le dernier trimestre 2018 (cf. 1.3) a poussé le prix du charbon fortement à la baisse, le gaz et le charbon étant en concurrence pour la production d’électricité dans la plupart des pays émergents. Ainsi, en mai 2020, le cours du charbon-vapeur est tombé sous la barre des 40 $ la tonne. Figure 1.4.1.1 : prix spot du charbon-vapeur sur le marché Anvers-Rotterdam-Amsterdam (ARA) Note : le prix du charbon-vapeur est un prix coût, assurance et fret inclus (CAF). Source : ICE (Intercontinental Exchange) 14 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 1 : les prix de l’énergie Le charbon est principalement importé sous forme primaire en France et son prix moyen s’est élevé à 150 €/t en 2019 (figure 1.4.1.2). Il augmente de 10 % sur un an, tiré probablement par un double effet de structure des importations : les centrales électriques de métropole, consommant principalement du charbon-vapeur, ont en effet été très peu utilisées en 2019. Ainsi, l’importance relative des DOM dans les importations est en hausse, et les achats de charbon y sont plus chers. En outre, du fait du moindre besoin de charbon-vapeur, c’est surtout du charbon à coke, de meilleure qualité mais à un prix plus élevé, qui a été importé pour être utilisé par la filière fonte. Des quantités faibles de charbon dérivé, essentiellement du coke, ont été importées à un prix moyen de 302 €/t, également en légère augmentation sur un an (+ 3 %). Les prix à l’exportation du charbon dérivé, qui concernent des quantités beaucoup plus faibles, ont connu en revanche une forte baisse, avec un prix moyen atteignant 137 €/t, soit moins de la moitié du prix moyen de 2018. Figure 1.4.1.2 : prix moyens du charbon primaire et du charbon dérivé à l’importation et à l’exportation En €/t 2015 2016 2017 2018 2019 Importations 93 88 132 136 150 Charbon primaire 88 84 128 128 140 Charbon dérivé 215 201 251 294 302 Exportations 191 160 168 298 137 Charbon dérivé 191 160 168 298 137 Source : DGDDI 1.4.2 PRIX DU CHARBON POUR LES CONSOMMATEURS La filière fonte (i.e. les cokeries, les hauts-fourneaux et les installations en aval de ces derniers dans les sites intégrés) a payé le charbon primaire qu’elle a consommé 155 €/t en moyenne en 2019, en baisse de 4 % sur un an (figure 1.4.2.1). Les producteurs d’électricité et/ou de chaleur, exclusivement consommateurs de charbon-vapeur, ont payé ce dernier 98 €/t en moyenne en 2019. Les prix pour les autres consommateurs (industrie hors sidérurgie, résidentiel et tertiaire) se sont élevés en moyenne à respectivement 139 €/t (en hausse de 2 % sur un an) et 339 €/t (en hausse de 2 % également). Ces derniers prix intègrent probablement des marges de transport et d’intermédiation, dans la mesure où ces acteurs, consommant moins que les entreprises sidérurgiques intégrées et les producteurs d’électricité, sont moins susceptibles d’importer eux-mêmes le charbon. Figure 1.4.2.1 : prix moyens à la consommation du charbon primaire et du charbon dérivé par secteur En €/t 2015 2016 2017 2018 2019 Consommation filière fonte 143 147 208 200 215 Charbon primaire 104 101 177 162 155 Charbon dérivé 223 244 275 276 329 Énergie (hors filière fonte) 69 69 82 78 98 Charbon primaire 69 69 82 78 98 Consommation finale totale 130 128 151 178 189 Charbon primaire 104 109 125 137 139 Charbon dérivé 218 202 263 333 339 Source : calculs SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 15 partie 1 : les prix de l’énergie 1.5 Des prix du bois globalement en hausse en 2019 1.5.1 PRIX DES IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS En 2019, les prix moyens à l’importation et à l’exportation du bois-énergie s’élèvent respectivement à 35 €/MWh et 28 €/MWh (figure 1.5.1.1). L’écart entre les prix à l’importation et à l’exportation, qui se réduisait depuis plusieurs années, se creuse en 2019. En effet, les importations de granulés de bois, plus coûteux que les autres catégories de boisénergie, sont en hausse, alors que leurs exportations sont en baisse. Sur la période 2014-2019, les prix globaux moyens à l’importation diminuent de 5 %, en raison notamment d’un recul des prix du bois en rondins ou en bûches. À l’inverse, les prix à l’exportation ont progressé de 15 % sur la même période, du fait d’un accroissement de ceux des granulés. Figure 1.5.1.1 : prix moyens du bois-énergie à l’importation et à l’exportation En €/MWh 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Importations 37 36 33 32 32 35 Exportations 24 27 27 27 29 28 Source : calculs SDES, d’après DGDDI 1.5.2 PRIX POUR LE RÉSIDENTIEL Le prix du bois-énergie payé par les ménages présente une forte hétérogénéité et est difficile à appréhender, pour deux raisons. D’une part, divers types de bois sont consommés sous différentes formes et, d’autre part, le marché formel ne représente qu’une part minoritaire de la consommation, du fait du poids important du marché informel ainsi que de l’autoconsommation. Les bûches représentent encore l’essentiel des consommations des particuliers en bois de chauffage. Au sein des circuits commerciaux, le prix moyen TTC de la bûche de 50 cm (humidité < 20 % et livraison non comprise), qui est la plus courante, s’élève à 32 €/MWh (figure 1.5.2.1) en 2019, en légère diminution par rapport à 2018. Les granulés de bois se développent, quant à eux, rapidement. D’utilisation plus aisée que les bûches, ils sont aussi plus chers que ces dernières. En 2019, le prix moyen des granulés en vrac (livraison comprise) s’élève ainsi à 62 €/MWh, soit 5 % de plus qu’en 2018, et celui des granulés en sac (prix d’une palette départ fournisseur) à 65 €/MWh, soit 7 % de plus qu’en 2018. Les prix varient par ailleurs nettement au cours de l’année, notamment celui des granulés, le maximum étant généralement atteint au cours de l’hiver. Au premier trimestre 2020, l’ensemble des prix est en hausse par rapport au même trimestre de l’année précédente : 34 € pour les bûches (+ 2 €), 64 € pour les granulés en vrac (+ 1 €), 68 € pour les granulés en sac (+ 5 €). Figure 1.5.2.1 : prix TTC du bois-énergie : circuits commerciaux Source : calculs SDES, d’après enquête CEEB-Insee-Agreste 16 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 1 : les prix de l’énergie Les hausses successives du taux de TVA (5,5 % à 7 % au 1er janvier 2012 et 7 % à 10 % au 1er janvier 2014) ont contribué à l’augmentation des prix observés en 2012 et 2014. Pour les granulés, l’augmentation de 2011 à 2014 est également liée au fort développement des poêles à granulés. Après une phase de recul des prix, due notamment au développement des ventes de granulés dans les grandes surfaces de bricolage et les jardineries, les prix des granulés augmentent de nouveau en 2019. Beaucoup de ménages s’approvisionnent toutefois en bûches sur le marché informel, à des prix pouvant être inférieurs à ceux des circuits commerciaux. Le prix moyen du bois-énergie acheté par les ménages, tous marchés confondus (formel et informel), s’élèverait à 36 €/MWh en 2019, contre 31 €/MWh en 2013. Cette hausse résulte notamment du poids croissant des granulés dans la consommation des ménages en bois-énergie. 1.5.3 PRIX POUR LES PROFESSIONNELS Le prix moyen des combustibles bois pour les professionnels, livraison comprise, atteint 24 €/MWh en 2019 (figure 1.5.3.1), en légère progression après plusieurs années de stabilité. Ce prix moyen masque toutefois une forte hétérogénéité. En effet, différents types de combustibles bois (produits forestiers, produits connexes de l’industrie du bois, bois de récupération) avec des caractéristiques très différentes sont utilisés dans les chaufferies industrielles et collectives. De façon générale, plus le combustible est calibré et sec, plus son prix est élevé. Figure 1.5.3.1 : prix HTVA des combustibles bois avec livraison pour les chaufferies professionnelles * DIB : déchets industriels banals. Note : indice pondéré calculé sur la base de la contribution des différents combustibles à la production thermique (projets Fonds Chaleur) : plaquettes 71,5 %, broyats 11,4 %, sciures 11,3 %, écorces 5,8 %. Source : Ademe, enquête Basic 2000 pour 2012, estimation CODA Stratégies à partir du CEEB pour 2013-2019 Bilan énergétique de la France pour 2019 – 17 partie 1 : les prix de l’énergie Les disparités entre secteurs d’activité sont également très fortes, notamment au sein de l’industrie manufacturière. Le prix moyen des achats dans le secteur du bois et ouvrages en bois est ainsi deux fois moindre (11 €/MWh en 2019) que dans le secteur des produits alimentaires, boissons et tabac (21 €/MWh en 2019) - (figure 1.5.3.2). Le prix moyen dans l’ensemble de l’industrie manufacturière s’élève à 14 €/MWh en 2019. Figure 1.5.3.2 : prix HTVA des combustibles bois pour les établissements industriels de plus de 20 salariés Note : les quatre secteurs représentés sur ce graphique représentent 87 % de la consommation et des dépenses des établissements industriels en bois-énergie en 2019. Source : calculs SDES, d’après Insee-EACEI 18 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 1 : les prix de l’énergie 1.6 Les prix des biocarburants importés diminuent en 2019 En 2019, les prix à l’importation et à l’exportation du biodiesel s’élèvent respectivement à 859 €/tep et 940 €/tep, et ceux du bioéthanol respectivement à 981 €/tep et 1 001 €/tep (figure 1.6.1). Dans un contexte de stabilité des prix de marché des carburants (cf. 1.2), les prix à l’importation des deux produits décroissent par rapport à 2018, tandis que ceux à l’exportation augmentent légèrement. Tous ces prix restent inférieurs aux niveaux atteints au début de la décennie. Comme les prix des biocarburants sont supérieurs à ceux des produits pétroliers auxquels ils sont mélangés (le gazole pour le biodiesel et les supercarburants pour le bioéthanol), leur incorporation, qui vise à diminuer les émissions de CO2 du transport routier, engendre un coût pour la collectivité, dont le partage entre les consommateurs et l’État dépend de la fiscalité mise en place. On peut estimer le coût de la tonne de CO2 évitée par leur incorporation en considérant que le gain en termes d’émissions est compris entre 50 % (seuil de durabilité fixé par la législation européenne) et 100 % de celles des produits pétroliers correspondants. En 2019, ce coût s’élèverait ainsi entre 75 €/tCO2 et 149 €/tCO2 pour le biodiesel, et entre 114 €/tCO2 et 227 €/tCO2 pour le bioéthanol (figure 1.6.2). Ces valeurs ont globalement reculé depuis 2011, particulièrement pour le biodiesel, les prix des biocarburants ayant davantage baissé que ceux des produits pétroliers correspondants. Les coûts estimés ici ne prennent pas en compte les émissions indirectes liées au changement d’affectation des sols et seraient supérieurs si c’était le cas. Figure 1.6.1 : prix moyens des biocarburants à l’importation et à l’exportation En euros par tep 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Importations 1 235 1 109 945 822 844 860 934 866 Bioéthanol 1 401 1 238 1 216 1 015 872 943 1 004 981 Biodiesel 1 194 1 096 925 798 842 855 929 859 Exportations 1 340 1 188 1 124 1 021 872 997 943 946 Bioéthanol 1 358 1 200 1 151 1 076 793 905 966 1 001 Biodiesel 1 165 1 110 1 012 891 963 1 037 936 940 Source : calculs SDES, d’après DGDDI Figure 1.6.2 : coût de la tonne de CO2 évitée par l’incorporation des biocarburants Source : calculs SDES, d’après CPDP, DGDDI Bilan énergétique de la France pour 2019 – 19 partie 1 : les prix de l’énergie 1.7 Hausse des prix de l’électricité à la consommation pour tous les secteurs 1.7.1 PRIX DE GROS DE L’ÉLECTRICITÉ L’électricité peut s’échanger de gré à gré ou sur des bourses. European Power Exchange (Epex) Spot est la bourse du marché spot français. Les produits à terme peuvent, quant à eux, s’échanger sur la bourse European Energy Exchange (EEX) Power Derivatives. Le prix spot de l’électricité livrable en France (figure 1.7.1.1), qui est sensible aux variations conjoncturelles de la demande et présente un caractère saisonnier, s’établit à 40 €/MWh en moyenne en 2019. Il diminue ainsi de 21,3 % par rapport à l’année précédente, après deux années de hausse consécutives, liées à la baisse de la production nucléaire en 2017 puis à la hausse des prix du gaz et du quota de CO2 en 2018. Les arrêts plus importants qu’a connus la filière en deuxième moitié de l’année 2019 ont été compensés par une production hydraulique plus importante, permettant de maintenir les cours à un niveau bas. Le début d’année 2020 a vu les cours s’effondrer dans le contexte de la crise sanitaire qu’a connue la France. En avril 2020, le prix spot atteignait ainsi 13,5 €/MWh, un prix historiquement bas. Les prix à terme de l’électricité, qui reflètent les anticipations des acteurs du secteur, ont, à la différence des prix spot, légèrement augmenté entre 2018 et 2019. Le prix à terme pour l’année suivante (« Y+1 ») de l’électricité en base est ainsi passé de 49 €/MWh en 2018 à 51 €/MWh en 2019 en moyenne. Figure 1.7.1.1 : prix Baseload moyen mensuel sur le marché European Power Exchange (Epex) Spot France Source : Epex Spot 20 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 1 : les prix de l’énergie La France exporte l’électricité à un prix en moyenne moins élevé que celui auquel elle l’importe. En 2019, ceux-ci s’élèvent respectivement à 38 €/MWh et 47 €/MWh (figure 1.7.1.2). Outre le fait que le prix à l’importation peut comprendre un coût d’interconnexion (correspondant à une rémunération des gestionnaires de transport de part et d’autre de la frontière), cela s’explique par le fait que la France, où le chauffage électrique est particulièrement développé, a tendance à importer en hiver durant les périodes de forte consommation (matinée et début de soirée), lorsque l’électricité est la plus chère, et à exporter la nuit et en été, lorsqu’elle est meilleur marché. Figure 1.7.1.2 : prix moyens de l’électricité à l’importation et à l’exportation En €/MWh 2015 2016 2017 2018 2019 Exportations 38 32 41 48 38 Importations 45 46 57 59 47 Source : DGDDI En dehors des marchés de gros et des transactions de gré à gré, certaines productions d’électricité sont vendues à des prix régulés à des fournisseurs ou des intermédiaires. D’une part, certaines filières, que l’État souhaite développer, bénéficient d’obligations d’achat leur garantissant un tarif défini sur une période de 10 à 20 ans ou de compléments de rémunération. Ces soutiens, établis dans une logique de couverture de coûts, sont très hétérogènes entre filières (figure 1.7.1.3). La filière photovoltaïque bénéficie de la rémunération moyenne la plus élevée en 2019, à 292 €/MWh1. Celle-ci est tirée par les installations raccordées au démarrage de la filière et baisse à un rythme rapide. En effet, en raison de la forte diminution des coûts, les soutiens accordés aux nouvelles installations sont beaucoup moins élevés. À l’opposé, les rémunérations les plus basses concernent la filière d’incinération des déchets ménagers, suivie par la petite hydraulique (les grandes installations hydrauliques ne bénéficiant pas d’obligations d’achat) et l’éolien. Figure 1.7.1.3 : rémunérations moyennes des installations en activité bénéficiant d’obligations d’achat ou de compléments de rémunération En €/MWh 2015 2016 2017 2018 2019 Photovoltaïque 392 358 340 304 292 Éolien 92 91 90 90 90 Hydraulique 77 77 80 78 83 Biogaz 121 139 148 154 163 Incinération 58 57 57 58 60 Biomasse 137 139 139 139 145 Toutes installations 157 153 152 147 146 Note : la rémunération est égale au tarif d’achat pour les installations sous obligation d’achat, et à la somme du prix de gros moyen de l’électricité produite et du complément de rémunération pour les installations bénéficiant de ce dernier. Elle est calculée sur l’ensemble du territoire français pour les filières photovoltaïque, éolienne et hydraulique, et sur la France continentale pour les autres filières. Source : calculs SDES D’autre part, dans le but de permettre une concurrence équitable entre fournisseur historique et fournisseurs alternatifs, ces derniers bénéficient depuis juillet 2011 de la possibilité d’acquérir une partie de la production nucléaire d’EDF à un prix régulé, dans le cadre du mécanisme de « l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique » (Arenh). Ce prix, fixé à l’origine à 40 €/MWh, est passé à 42 €/MWh en janvier 2012, puis est resté inchangé depuis cette date. 1 Voir pour plus de détails le rapport annuel du Comité de gestion des charges de service public de l’électricité en ligne sur le site internet du ministère de la Transition écologique : www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Rapport%20annuel%20du%20CGCSPE%20n%C2%B02.pdf Bilan énergétique de la France pour 2019 – 21 partie 1 : les prix de l’énergie 1.7.2 PRIX À LA CONSOMMATION DE L’ÉLECTRICITÉ En 2019, l’électricité est payée en moyenne 115 €/MWh hors TVA, tous consommateurs (à l’exception de la branche électricité) et tous type d’offres (tarifs réglementés ou offres de marché) confondus. En incluant la TVA (pour le secteur résidentiel uniquement), ce prix moyen s’élève à 125 €/MWh, en hausse de 5,1 % par rapport à 2018. Le prix comprend une composante « fourniture », une composante « acheminement » et les taxes (figure 1.7.2.1). La composante « fourniture » correspond aux coûts de l’activité de fourniture, soit la somme des coûts d’approvisionnement en électricité et en garanties de capacité, de ceux de commercialisation et de la rémunération du fournisseur (marge). Elle s’élève en moyenne en 2019 à 55 €/MWh, en hausse sensible par rapport à 2018 (50 €/MWh). Cette augmentation s’explique en grande partie par la forte hausse des prix à terme pour une livraison en 2019 au cours de l’année 2018. La composante « acheminement » correspond au tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe). Ce tarif s’applique à tous les utilisateurs raccordés aux réseaux de transport et de distribution en haute et basse tension, quel que soit leur fournisseur d’énergie. Il vise, pour partie, à couvrir les coûts de développement, d’exploitation et d’adaptation à la transition énergétique des réseaux de transport et de distribution. Le barème du Turpe est réglementé et fixé par la Commission de régulation de l’énergie. Le Turpe s’élève à 34 €/MWh en moyenne en 2019. Il augmente de 1,1 % par rapport à 2018, rythme proche de celui observé depuis le début de la décennie. Les taxes comprennent, outre la TVA, la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE), qui est fusionnée depuis 2016 avec la contribution au service public de l’électricité (CSPE), les taxes locales sur la consommation finale d’électricité (TLCFE) et la contribution tarifaire d’acheminement (CTA). Hors TVA, elles représentent en moyenne 26 €/MWh en 2019 et évoluent peu depuis 2016, après avoir quasiment doublé entre 2011 et 2016. Cette évolution s’explique essentiellement par celle de la CSPE, dont le taux normal avait augmenté de 3 €/MWh par an de 2012 à 2016. Il reste inchangé depuis, à 22,5 €/MWh, l’augmentation des charges de service public de l’électricité étant financée par la fiscalité sur les énergies fossiles. Compte tenu des exonérations dont bénéficient certaines entreprises électro-intensives, le taux moyen de cette taxe s’établit à 18 €/MWh. En incluant la TVA (pour le secteur résidentiel uniquement), les taxes s’élèvent, au total, à 36 €/MWh en 2019. Figure 1.7.2.1 : décomposition du prix moyen de l’électricité En €/MWh Fourniture Acheminement Taxes hors TVA TVA 140 120 100 80 60 40 20 0 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Note : la branche électricité et l’autoconsommation sont exclues du champ. La composante acheminement inclut le coût des pertes sur les réseaux de transport et de distribution. La TVA n’est comptabilisée que pour le résidentiel, étant déductible pour les entreprises. Source : calculs SDES 22 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 1 : les prix de l’énergie Figure 1.7.2.2 : prix moyen de l’électricité par secteur En €/MWh 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Énergie (hors électricité) 72 74 76 77 78 71 69 74 80 Consommation finale TTC* 100 104 110 114 119 116 117 120 126 Agriculture-pêche 90 90 92 105 109 112 114 122 128 Industrie 66 68 71 72 72 66 64 67 71 Transports 54 55 54 54 54 49 47 52 53 Tertiaire 95 97 103 108 112 105 107 108 115 Résidentiel HTVA 114 118 125 133 138 140 141 146 152 Résidentiel TTC 134 138 147 157 162 165 166 171 178 Tous secteurs hors TVA 92 96 101 105 109 106 107 110 115 Tous secteurs avec TVA* 99 103 109 114 118 115 116 119 125 * La TVA est incluse uniquement pour le secteur résidentiel, étant déductible par les entreprises. Note : la branche électricité et l’autoconsommation sont exclues du champ. Source : calculs SDES Les prix de l’électricité sont très hétérogènes entre types de clients. En général, ils décroissent avec le volume d’électricité livré, en raison notamment d’effets d’échelle dans la commercialisation et l’exploitation des réseaux ainsi que d’une fiscalité favorable aux gros consommateurs électrointensifs (figure 1.7.2.2). Le profil de consommation joue aussi, les clients résidentiels consommant davantage en période de pointe, lorsque les prix de gros sont les plus élevés, pour satisfaire leurs besoins de chauffage. En 2019, le prix moyen hors TVA s’élève ainsi à 152 €/MWh dans le secteur résidentiel, contre 128 €/MWh dans l’agriculture, 115 €/MWh dans le tertiaire, 80 €/MWh dans le secteur de l’énergie (hors branche électricité elle-même), 71 €/MWh dans l’industrie et 53 €/MWh dans les transports. Le prix TTC de l’électricité augmente de 3,8 % dans le secteur résidentiel en 2019 (voir Datalab essentiel Prix de l’électricité en France et dans l’Union européenne en 2019, juin 2020). Ce rythme d’augmentation, supérieur à celui des trois années précédentes, se rapproche de ceux observés au début de la décennie. Dans l’industrie, le prix moyen augmente fortement en 2019 (+ 6,9 %) mais reste plus bas qu’en 2014 et 2015. Les prix dans le secteur tertiaire et dans l’agriculture sont également en hausse significative en 2019, de respectivement 6,2 % et 4,9 %. L’augmentation est plus modérée dans les transports (+ 2,6 %). Bilan énergétique de la France pour 2019 – 23 partie 1 : les prix de l’énergie 1.8 Le prix de la chaleur baisse dans l’industrie et se stabilise dans les autres secteurs Le prix de la chaleur achetée par les consommateurs industriels s’élève à 26,2 €HTVA/MWh en 2019 (figure 1.8.1), en baisse de 12 % par rapport à 2018. Cette chaleur, pouvant être distribuée soit via un réseau soit dans le cadre d’une relation exclusive entre un producteur et un acheteur unique, est en grande partie issue de centrales de cogénération au gaz. Son prix suit donc la tendance de celui du gaz, mais est logiquement supérieur, en raison du coût de fonctionnement des centrales ainsi que des pertes de transformation et de distribution. Figure 1.8.1 : évolution du prix de la chaleur commercialisée Sources : EARCF ; EACEI ; calculs SDES Le prix de la chaleur achetée par les autres secteurs hors énergie (résidentiel, tertiaire et, plus marginalement, agriculture), qu’on suppose intégralement distribuée via des réseaux, s’élève, quant à lui, en moyenne à 85,3 €TTC/MWh en 2019 (80,0 €HTVA/MWh). Ce prix est quasiment stable en 2019 alors qu’il avait nettement augmenté les deux années précédentes (+ 7 % en 2018 et + 3 % en 2017). La forte augmentation de 2018 s’expliquait principalement par la forte hausse des prix des combustibles et notamment du gaz naturel, énergie qui représente plus du tiers du bouquet énergétique des réseaux de chaleur. En 2019, les prix des combustibles évoluent plus modérément et celui du gaz est même en baisse. Les hausses du prix de la chaleur en 2017 et 2018 étaient aussi liées à la baisse de la consommation de chaleur par client, elle-même imputable aux températures hivernales en moyenne plus douces que l’année précédente. En effet, la tarification de la chaleur comporte une part d’abonnement importante destinée à financer les coûts fixes de réseau. En conséquence, toutes choses égales par ailleurs, le prix en €/MWh est d’autant plus élevé que la consommation est faible. Cet effet ne joue pas en 2019 car la douceur des températures y est à peu près analogue à 2018. Par ailleurs, le développement de réseaux de chaleur utilisant une part majoritaire d’énergies renouvelables et de récupération, bénéficiant d’un taux de TVA réduit, se traduit par une baisse du taux de TVA moyen des réseaux. Celui-ci a diminué d’environ trois quarts de point depuis 2016, pour s’établir à 6,7 % en 2019. 24 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 2 L’approvisionnement énergétique de la France — Le taux d’indépendance énergétique diminue de 0,6 point en 2019, à 54,6 %. En effet, la production primaire baisse plus fortement que la consommation primaire, en raison de la moindre production nucléaire et hydraulique. Le déficit des échanges physiques d’énergie augmente légèrement, de 0,3 %, tiré notamment par les achats de gaz naturel et de produits pétroliers. La baisse des prix des combustibles fait néanmoins baisser la facture énergétique de la France de 3,3 %. Toutes énergies confondues, elle s’élève à 44,3 Md€. 26 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France 2.1 Baisses de la production et de la consommation primaires d’énergie La production d’énergie primaire s’élève à 134,0 Mtep en France en 2019, en baisse de 2,5 % par rapport à 2018 (figure 2.1.1). Cette diminution s’explique par le recul de la production nucléaire (- 3,4 %, à 104,0 Mtep), lié à une moindre disponibilité des centrales. La production nucléaire, qui représente encore près de 80 % de la production primaire totale, retombe ainsi à un niveau très proche de celui observé en 2017, qui était le plus bas depuis la fin des années 1990. La production primaire d’énergie renouvelable électrique est quasiment stable par rapport à 2018 (- 0,7 %, à 9,0 Mtep). En effet, la baisse de la production hydraulique (- 13 %, à 4,9 Mtep), imputable à un déficit pluviométrique durant les trois premiers trimestres, a été quasiment compensée par la hausse des productions éolienne (+ 21 %, à 3,0 Mtep) et photovoltaïque (+ 12 %, à 1,0 Mtep). Cette dernière s’explique par la hausse des capacités installées ainsi que, pour l’éolien, par des conditions de vent très favorables en 2019. La production primaire d’énergies renouvelables thermiques et issues de la valorisation des déchets s’élève à 20,1 Mtep en 2019, en légère hausse par rapport à 2018 (+ 1,2 %). La production de biomasse solide (en majeure partie du bois de chauffage), qui en constitue la principale composante, reste quasiment stable, tandis que les autres filières, notamment les pompes à chaleur, poursuivent leur essor. Enfin, la production primaire d’énergie fossile, autrefois importante, est désormais marginale. Composée essentiellement de pétrole brut extrait des bassins aquitain et parisien, elle s’élève à 1,0 Mtep en 2019. Figure 2.1.1 : production primaire d’énergie * Y compris énergies marines. Source : calculs SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 27 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France Le déficit des échanges physiques d’énergie s’accroît très légèrement, de 0,3 %, à 120,5 Mtep. En particulier, les entrées nettes de gaz naturel sur le territoire augmentent (+ 1,7 %, à 39,2 Mtep), de même que le solde importateur en produits raffinés (+ 24,8 %, à 28,2 Mtep), qui permet de compenser la moindre production des raffineries françaises. Les achats de pétrole brut diminuent de 8,8 %, s’établissant à 49,6 Mtep, en raison de cette contraction de l’activité de raffinage. L’Arabie saoudite redevient le premier fournisseur de la France en pétrole brut, dépassant le Kazakhstan. Les importations de charbon chutent de 20,9 %, tombant à leur plus bas niveau depuis plusieurs décennies. Les importations nettes de biocarburants, essentiellement du biodiesel, représentent 0,9 Mtep, en forte hausse par rapport à 2018. Le déficit des échanges extérieurs de bois s’accroît également mais reste modeste (0,2 Mtep) par rapport à sa consommation. Avec le recul des productions nucléaire et hydraulique, le solde exportateur des échanges physiques d’électricité diminue de 8,4 %, pour s’établir à 5,0 Mtep. Le taux d’indépendance énergétique de la France, rapport entre la production et la consommation nationale d’énergie primaire, s’élève à 54,6 % en 2019 (figure 2.1.2). Il perd 0,6 point par rapport à 2019, en raison de la baisse de la production nucléaire. Dans une perspective de plus long terme, il évolue relativement peu depuis le début des années 1990. Il avait sensiblement crû dans les années 1980 en raison du fort développement du parc électronucléaire, l’énergie nucléaire étant considérée comme produite domestiquement par convention statistique internationale (cf. encadré page suivante). Figure 2.1.2 : taux d’indépendance énergétique Source : calculs SDES 28 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France La facture énergétique de la France s’élève à 44,3 milliards d’euros en 2019 (Md€2019), baissant de 1,5 Md€2019 par rapport à 2018 (figure 2.1.3). Cette diminution trouve essentiellement son origine dans la chute des cours du gaz (sur lesquels sont partiellement indexés les contrats à terme), le prix spot NBP à Londres baissant de 42 % en moyenne entre 2018 et 2019. Malgré l’augmentation du volume physique importé, la facture gazière de la France est ainsi réduite de 2,2 Md€2019, à 8,6 Md€2019. Le charbon contribue également à la baisse de la facture énergétique, à hauteur de 0,3 Md€2019, en raison de la chute de la quantité importée. La facture pétrolière, qui pèse pour près des trois quarts de la facture énergétique totale, reste à peu près stable, dans un contexte de légère baisse du prix du baril de Brent. Plus précisément, les importations nettes en pétrole brut baissent de 2,5 Md€2019, à 21,9 Md€2019, tandis que celles en produits raffinés et biocarburants progressent de 2,6 Md€2019, à 14,2 Md€2019. Le solde exportateur d’électricité, qui allège la facture globale, baisse de 0,9 Md€2019, pour s’établir à 2,0 Md€2019. En effet, à la baisse du solde des échanges physiques, s’ajoute celle du prix spot de l’électricité, de 21 % en moyenne entre 2018 et 2019. Figure 2.1.3 : facture énergétique de la France En milliards d’euros 2019 2015 2016 2017 2018 2019 Facture énergétique 40,3 32,0 39,9 45,8 44,3 Charbon 1,3 1,2 2,1 1,9 1,6 Pétrole brut 21,2 16,7 21,6 24,4 21,9 Produits raffinés 9,5 6,7 8,1 11,0 13,4 Gaz naturel 10,5 7,9 8,7 10,8 8,6 Électricité - 2,4 - 1,1 - 1,3 - 2,9 - 2,0 Biocarburants 0,2 0,6 0,8 0,6 0,8 Bois-énergie 0,0 0,0 0,0 0,1 0,1 Source : calculs SDES, d’après DGDDI, CRE, enquête auprès des raffineurs Le taux d’indépendance énergétique est sensible aux règles de comptabilité de l’énergie nucléaire L’énergie primaire correspond à l’énergie tirée directement de la nature, ou contenue dans les produits énergétiques tirés de la nature. Elle se distingue de l’énergie secondaire, obtenue à partir d’une énergie primaire ou d’une autre énergie secondaire. Ainsi, par exemple, l’électricité thermique est une énergie secondaire issue d’un combustible naturel comme le charbon ou le gaz naturel, considéré comme énergie primaire. Dans le cas de l’énergie nucléaire, issue de la réaction de fission de l’uranium ou du plutonium, les conventions internationales sur les statistiques de l’énergie considèrent comme énergie primaire la chaleur issue de la réaction et non le combustible nucléaire lui-même. Cela a pour conséquence de comptabiliser comme production primaire (i.e. comme ressource nationale) la quantité de chaleur produite par les centrales nucléaires (qui est estimée à partir de l’électricité effectivement produite par celles-ci et d’un rendement théorique de 33 %), indépendamment du fait que le combustible nucléaire soit importé ou non. Le manuel sur les statistiques de l’énergie coédité par l’Agence internationale de l’énergie et par Eurostat souligne que, si l’origine du combustible nucléaire était prise en considération, « la dépendance de l’approvisionnement à l’égard d’autres pays serait accrue ». Dans le cas de la France, qui a recours intégralement à des combustibles importés (utilisés directement ou après recyclage), le taux d’indépendance énergétique perdrait environ 40 points de pourcentage, pour s’établir autour de 12 % en 2019, si l’on considérait comme énergie primaire le combustible nucléaire plutôt que la chaleur issue de sa réaction. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 29 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France 2.2 La production primaire diminue du fait de la moindre disponibilité des centrales nucléaires 2.2.1 COMBUSTIBLES FOSSILES Autrefois importante, la production primaire d’énergie fossile en France est désormais marginale (figure 2.2.1.1). Elle s’élève à 1,0 Mtep en 2019, en légère hausse par rapport à 2018 (+ 6,8 %). Elle est composée quasi intégralement de produits à destination des raffineries : pour près des trois quarts, il s’agit de pétrole brut extrait des bassins parisien et aquitain, auquel s’ajoute une production d’additifs oxygénés (non issus de biomasse) destinés à améliorer la qualité des produits raffinés, comme par exemple les carburants. La production de pétrole brut sur le territoire français a été de 723 milliers de tonnes ; elle a été divisée par plus de quatre depuis la fin des années 1980. Cette production ne satisfait désormais qu’un peu moins de 1 % de la consommation nationale. Au 1er janvier 2020, les réserves de pétrole brut (18 Mt) et d’hydrocarbures extraits du gaz naturel représentent environ 25 ans d’exploitation au rythme actuel. Depuis l’arrêt définitif de l’injection du gaz du gisement de Lacq dans le réseau en octobre 2013, la production nationale de gaz naturel se limite à l’extraction de quantités, très marginales, de gaz de mine du bassin du Nord-Pas-deCalais. Celles-ci s’élèvent à 185 GWh PCS (pouvoir calorifique supérieur) en 2019. L’approvisionnement de la France en charbon repose désormais exclusivement sur le commerce extérieur et, dans une moindre mesure, sur le recours aux stocks. En effet, la collecte de produits de récupération présents sur les anciens sites d’extraction, qui subsistait depuis la fermeture de la dernière mine de charbon en 2004, s’est arrêtée en 2015. Elle ne représentait guère plus de 1 % de l’approvisionnement global de la France en produits charbonniers les années précédentes. Figure 2.2.1.1 : production primaire d’énergie fossile Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES, d’après DGEC, Charbonnages de France, SNET, GRTgaz, TIGF 30 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France Figure 2.2.1.2 : production primaire et valeur associée d’énergie fossile 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Production toutes énergies fossiles 1,12 556 1,04 414 1,01 474 0,95 491 1,01 555 Production de pétrole 1,10 550 1,02 410 0,99 471 0,94 489 1,00 552 Production de charbon 0,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00 0 0,00 0 Production de gaz naturel (grisou) 0,02 6 0,02 4 0,01 3 0,01 2 0,01 3 Source : calculs SDES Compte tenu des prix des énergies fossiles, la production primaire totale française représente en 2019 une valeur économique d’un peu plus de 550millions d’euros (figure2.2.1.2). 2.2.2 NUCLÉAIRE En 2019, la production d’énergie primaire du parc nucléaire français, composé de 58 réacteurs répartis sur 19 sites, s’élève à 104,0 Mtep. Elle correspond à la quantité totale de chaleur dégagée lors de la réaction de fission du combustible nucléaire. Comme il faut en moyenne environ 3 tep de chaleur pour produire une tep d’électricité dans une centrale nucléaire (le solde constituant les pertes calorifiques liées à cette transformation), la production brute d’électricité des centrales nucléaires françaises s’élève en 2019 à 34,3 Mtep, soit 399 TWh (figure 2.2.2.1). La production nucléaire est ainsi en baisse de 3,4 % sur un an, et revient à un niveau proche de 2017, année où elle avait atteint son plus bas niveau depuis la fin des années 1990. Cette faible production s’explique, à nouveau, par une moindre disponibilité des centrales, du fait notamment de maintenances prolongées et de différents mouvements sociaux. En moyenne, les centrales ont été disponibles à hauteur de 73,9 % de leur capacité théorique, 2,7 points de moins qu’en 2018, et ont été utilisées, lorsqu’elles étaient disponibles, à hauteur de 92,9 % (figure 2.2.2.2). Figure 2.2.2.1 : production brute d’électricité des centrales nucléaires Source : EDF Figure 2.2.2.2 : disponibilité et utilisation du parc nucléaire Coefficients exprimés en % 2015 2016 2017 2018 2019 Coefficient de disponibilité Kd* 80,7 77,6 77,1 76,6 73,9 Coefficient d'utilisation Ku 93,5 89,2 89,1 92,9 92,9 * Le coefficient Kd est calculé sur la base des indisponibilités dues aux arrêts fortuits, aux arrêts pour entretien ou rechargement et aux prolongations d’arrêt. À la différence de l’indicateur Energy Availibility Factor publié par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), il ne tient en revanche pas compte des indisponibilités dues à des causes environnementales, aux mouvements sociaux ou aux attentes d’autorisation des autorités. Source : EDF Bilan énergétique de la France pour 2019 – 31 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France 2.2.3 ÉNERGIES RENOUVELABLES ET VALORISATION DES DÉCHETS La production primaire d’énergie issue de ressources renouvelables s’établit à 318 TWh en 2019, en faible hausse de 0,5 % par rapport à 2018 (figures 2.2.3.1 et 2.2.3.2). La poursuite du développement de la production éolienne et des pompes à chaleur a en effet été compensée par un recul de la production hydraulique lié à des conditions pluviométriques moins favorables qu’en 2018. Le bois-énergie (y compris liqueur noire) demeure la première énergie renouvelable produite en France (36 % de la production nationale d’énergie renouvelable), devant l’hydraulique (18 %), l’éolien (11 %), les pompes à chaleur (10 %), les biocarburants (9 %), la valorisation des déchets renouvelables (5 %), le solaire photovoltaïque (4 %), le biogaz (4 %), la géothermie (2 %), la valorisation des résidus de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire (1 %), le solaire thermique et les énergies marines (moins de 1 % pour chacune de ces deux filières). En incluant par ailleurs les 20 TWh d’énergie produite à partir de la valorisation des déchets non renouvelables (cf. infra), la production primaire d’énergie issue de ressources renouvelables ou de déchets s’élève à 338 TWh en 2019. Figure 2.2.3.1 : part de chaque filière dans la production primaire d’énergies renouvelables en 2019 (318 TWh) * Y compris liqueur noire. ** Industries agroalimentaires. Source : calculs SDES Figure 2.2.3.2 : évolution de la production primaire d’énergies renouvelables * Y compris liqueur noire. ** Industries agroalimentaires. Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES 32 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France Les énergies renouvelables électriques correspondent aux filières de production primaire d’électricité (104 TWh en 2019). Elles regroupent ainsi l’hydraulique (hors stations de transfert d’énergie par pompage), l’éolien, le solaire photovoltaïque et les énergies marines. Hydraulique (hors pompages) La production hydraulique dépend fortement du débit des cours d’eau et, par conséquent, de la pluviométrie. L’essentiel de la production provient de grandes installations, situées, pour la plupart, le long du Rhin et du Rhône ainsi que dans les zones montagneuses. Après une forte production en 2018, la production hydraulique (hors pompages) recule de 13 % en 2019, à 56,9 TWh, en raison d’une pluviométrie moins favorable qu’en 2018. Énergies marines Les énergies marines regroupent les différentes filières de production d’électricité tirant parti de l’énergie mécanique issue des mouvements de l’eau créée par les marées (énergie marémotrice), les vagues (énergie houlomotrice) et les courants marins (énergie hydrolienne). L’usine marémotrice de la Rance, construite dans les années 60, est, à ce jour, la seule unité de production en service commercial exploitant l’énergie issue du milieu marin en France. D’une capacité électrique de 240 MW, sa production (hors pompages) s’élève à 0,5 TWh en 2019. Éolien Soutenue par un accroissement important des capacités installées sur le territoire ainsi que par des conditions météorologiques favorables, la production éolienne progresse de 21 % en 2019, pour s’établir à 34,7 TWh. La filière éolienne connaît un développement particulièrement rapide ces dernières années, avec un doublement de la production en cinq ans. Solaire photovoltaïque Parmi les différentes filières de production d’électricité, la filière solaire photovoltaïque est l’une de celles dont le développement a été le plus rapide au cours de la décennie : la production, qui était inférieure à 1 TWh en 2010, atteint 12,2 TWh en 2019. Soutenue par la croissance du parc d’installations, la production progresse de 12 % par rapport à 2018. Les énergies renouvelables thermiques et les déchets (234 TWh en 2019) regroupent les filières pour lesquelles l’énergie produite l’est sous forme de chaleur, avant d’être éventuellement convertie sous une autre forme (en électricité ou en force motrice notamment) - (figure 2.2.3.3). On distingue les filières de production d’énergie par combustion de celles de production primaire de chaleur. Les premières regroupent d’une part la biomasse, qu’elle soit solide (bois-énergie, résidus agricoles et agroalimentaires), liquide (biocarburants) ou gazeuse (biogaz), d’autre part les déchets incinérés (urbains et industriels). Les secondes regroupent la géothermie, le solaire thermique et les pompes à chaleur. Biomasse solide En 2019, la production d’énergie primaire issue de biomasse solide s’élève à 119 TWh, soit une quasi-stabilité par rapport à 2018 (- 0,5 %). La consommation de biomasse progresse nettement par rapport à 2005, soutenue par son utilisation croissante dans les installations de cogénération et de production de chaleur. Celle-ci sert en effet à 92 % à la production de chaleur (commercialisée ou non), tandis que les 8 % restants servent à la production d’électricité, essentiellement en cogénération. La biomasse, constituée pour environ 90 % par le boisénergie (hors liqueur noire), est consacrée pour près des deux tiers au chauffage des logements des ménages (cf. 4.5). Cette part tend cependant à baisser depuis 2010 après une forte hausse au début des années 2000, en raison d’une diminution régulière de la consommation par ménage, due à des appareils de chauffage au bois de plus en plus performants, ainsi que du net recul des ventes d’appareils de chauffage au bois depuis 2013 (malgré une hausse des ventes, depuis 2013, sur certains segments, tels que les poêles à granulés). Biogaz En 2019, la production primaire de biogaz s’élève à 11 TWh, en augmentation par rapport à 2018 (+ 11 %). Cette évolution s’inscrit dans une tendance continue à la hausse, notable depuis une dizaine d’années. Environ 52 % de la production de biogaz (5,9 TWh) est valorisée sous forme d’électricité. La puissance des installations raccordées au réseau électrique représente 0,5 GW en fin d’année 2019, en augmentation de 7 % par rapport à 2018. Le reste de la production de biogaz est principalement dédié à la production de chaleur (38 %, soit 4,3 TWh). L’épuration de biogaz en biométhane, afin d’être ensuite injecté dans les réseaux de gaz naturel, constitue en outre un nouveau débouché depuis quelques années. Si ce mode de valorisation ne concerne que 10 % de la production totale de biogaz en 2019, soit 1,1 TWh, il progresse néanmoins fortement (cf. 3.2). Biocarburants et autres bioliquides La biomasse liquide, constituée des biocarburants, est utilisée essentiellement pour la force motrice des véhicules (y compris les véhicules de chantiers, agricoles, etc.). En 2019, la production nationale de biocarburants s’élève à 29,6 TWh. La France produit principalement du biodiesel (75 %), mais également du bioéthanol (25 %). Stimulée par une fiscalité encourageant l’incorporation de biocarburants, la production a connu une forte croissance au cours des années 2000, passant de 3,8 TWh à 26,4 TWh au cours de la décennie. Depuis, l’augmentation de la production a quelque peu ralenti, malgré la hausse progressive des objectifs d’incorporations. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 33 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France Déchets La production d’énergie primaire à partir de l’ensemble des déchets augmente de 1 % en 2019, pour s’établir à 35 TWh. Plus de la moitié (54 %) de cette production est valorisée sous forme d’électricité. La partie non biodégradable des déchets n’est pas considérée comme relevant des énergies renouvelables. Par convention internationale, on considère que les déchets renouvelables correspondent à la moitié des déchets urbains, soit 15 TWh en 2019. Les déchets non renouvelables recouvrent l’autre moitié des déchets urbains ainsi que les déchets industriels ; ils s’élèvent à 20 TWh en 2019. Solaire thermique La production du parc des installations solaires thermiques est de l’ordre de 2 TWh en 2019, en hausse de 3 % sur un an. Environ 44 % de cette production est réalisée dans les DOM. Le développement de la filière, particulièrement dynamique jusqu’au début de la décennie, a depuis nettement ralenti. Ainsi, les ventes d’équipements en 2019 restent inférieures de moitié environ à celles de la période 2006 à 2012. En métropole, ce sont essentiellement des projets de « grandes surfaces » solaires thermiques qui permettent le développement de la filière ces dernières années. Géothermie De manière générale, la géothermie vise à exploiter l’énergie thermique contenue dans le sous-sol. La chaleur géothermique produite à partir de pompes à chaleur (dite de « très basse énergie ») est toutefois comptabilisée à part (cf. rubrique suivante). La géothermie dite de « basse énergie » exploite des aquifères d’une profondeur de plusieurs centaines de mètres, à des fins de production de chaleur (chauffage et eau chaude sanitaire). Elle est généralement mobilisée comme source de production par les réseaux de chaleur, en raison du montant élevé des investissements nécessaires. Ces réseaux, dont la plupart sont situés en Île-de-France, alimentent principalement des bâtiments à usage résidentiel ou tertiaire. La géothermie de « basse énergie » est également exploitée par quelques installations isolées, telles des piscines, des serres ou encore des bassins de pisciculture. La production de cette filière s’élève à 3,7 TWh en 2019, augmentant de 7 % en un an. A contrario, la géothermie dite « profonde » (ou « haute température ») est principalement utilisée pour de l’électricité. Elle concerne un site en métropole, à Soultz-sous-Forêts (Alsace), et un site à Bouillante, en Guadeloupe. Ils ont permis de produire 0,1 TWh d’électricité et 0,4 TWh de chaleur sur l’année 2019. Pompes à chaleur Les pompes à chaleur produisent de la chaleur en puisant des calories dans le sol ou les eaux souterraines (géothermie dite de « très basse énergie », températures inférieures à 30 °C) ou dans l’air (aérothermie). Le parc de pompes à chaleur (PAC) installées en France continue de croître, avec une très forte hausse en 2019 des ventes d’appareils aérothermiques liée aux mesures incitatives pour remplacer les appareils de chauffage aux énergies fossiles. La production de chaleur renouvelable à partir de pompes à chaleur s’établit à 32 TWh en 2019, en hausse de 13 % sur un an. Elle se répartit en 18 TWh de chaleur renouvelable produite par les PAC air/air, 11 TWh par les PAC air/eau et 3 TWh par les PAC géothermiques. Figure 2.2.3.3 : les différents types de valorisation de la biomasse et des déchets en 2019 Note : la production de chaleur s’entend ici au sens large de production ayant un usage final sous forme de chaleur et non pas seulement, comme dans la partie 3.5, de production de chaleur commercialisée. Source : calculs SDES 34 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France 2.3 La chute des cours du gaz allège la facture énergétique de la France 2.3.1 PÉTROLE BRUT ET RAFFINÉ Commerce extérieur de pétrole brut En 2019, les importations françaises de pétrole brut s’élèvent à 49,7 Mtep, en net repli sur un an pour la deuxième année consécutive (- 8,7 % par rapport à 2018, après - 7,8 %) - (figure 2.3.1.1). En effet, la demande des raffineries françaises a nettement baissé en 2019, en raison notamment de deux grands arrêts de maintenance. Cette baisse s’inscrit dans une tendance, depuis une dizaine d’années, de contraction de l’activité de raffinage en France. Les importations de pétrole brut ont ainsi baissé de plus de 40 % depuis 2008. La facture correspondante de la France s’établit à 21 Md€ en 2019 : elle diminue nettement (- 14,3 %) en euros constants, après de fortes augmentations en 2017 et 2018 (respectivement + 26 % et + 15 % sur un an), en raison, d’une part, de la chute des cours et, d’autre part, de la baisse sensible des quantités achetées. Entre 2013 et 2016, cette dépense avait diminué de plus de moitié, principalement du fait de l’effondrement des prix fin 2014. Elle reste depuis bien en-dessous de son niveau des années précédant cette chute (plus de 36 Md€2019 par an de 2011 à 2013). Figure 2.3.1.1 : importations de pétrole brut* 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Importations 59,6 21 816 57,2 17 117 59,0 21 537 54,4 24 822 49,7 21 289 * Y compris de faibles quantités de condensats à destination du raffinage et de la pétrochimie, d’additifs oxygénés (non issus de biomasse) et d’autres produits à distiller. Sources : SDES, enquête auprès des raffineurs ; DGDDI ; SARA En 2019, la France a acheté un peu plus de la moitié de son pétrole brut auprès des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Après un rebond en 2018 (+ 6 points), en lien notamment avec la forte hausse des achats auprès de l’Arabie saoudite (+ 29 %), cette part repart à la baisse en 2019 (- 3 points). Cela s’explique, en particulier, par le fait que la France n’a pas acheté de pétrole brut en provenance d’Iran, alors que les achats de pétrole iranien étaient importants en 2017 et 2018 (respectivement 7,1 Mtep puis 3,3 Mtep). L’Arabie saoudite redevient le premier fournisseur de la France en 2019, avec 7,4 Mtep, soit 15 % des quantités importées (figure 2.3.1.2). Elle était passée du premier au quatrième rang en 2017, puis était revenue en deuxième position l’année suivante. Le Kazakhstan, en première position en 2018, passe au deuxième rang, avec 6,9 Mtep, équivalant à 14 % du total. La Russie, avec 6,3 Mtep et 13 % des importations, le Nigeria (6,1 Mtep) et l’Algérie (5,8 Mtep) restent parmi les premières sources d’approvisionnement de la France. Par ailleurs, les États-Unis deviennent un fournisseur important, avec 3,8 Mtep, soit 8 % du total. Les importations en provenance de la Norvège se replient de 5 % en 2019, à 3,2 Mtep, et celles en provenance de Libye diminuent fortement, à 2,6 Mtep. Alors que l’accord international sur le nucléaire signé en juillet 2015 avait rétabli l’Iran dans le marché pétrolier, le retrait des États-Unis de cet accord en mai 2018 et le rétablissement des sanctions ont affecté ses exportations à destination de la France : réduits de plus de moitié en 2018, à 3,3 Mtep (6 % des achats français de pétrole brut), contre 7,1 Mtep en 2017 (12 %), ils sont devenus inexistants en 2019. Globalement, la part en provenance de l’Afrique subsaharienne augmente de deux points en l’espace d’un an. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 35 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France Figure 2.3.1.2 : origine des importations de pétrole brut* En millions de tep 1973 1979 1990 2000 2010 2015 2017 2018 2019 En % En % Grandes zones Moyen-Orient 98,5 71,4 96,6 32,4 32,3 11,4 14,6 14,4 12,9 10,4 20,9 Afrique du Nord 18,7 13,5 9,7 7,3 6,4 12,4 7,2 8,8 10,2 8,6 17,2 Afrique subsaharienne 15,3 11,1 11,2 14,1 7,7 8,7 13,7 7,2 7,9 8,0 16,0 Mer du Nord** 0,2 0,1 4,3 10,7 32,6 10,9 5,8 7,1 4,2 3,8 7,7 Ex-URSS 3,4 2,5 5,1 6,4 8,2 21,5 16,5 20,1 17,2 14,6 29,4 Amérique du Nord - - - 2,5 - - 1,4 1,0 1,7 3,8 7,7 Autres 1,8 1,3 1,7 1,6 0,3 0,9 0,4 0,5 0,3 0,6 1,1 Total 137,9 100,0 128,6 75,0 87,6 65,7 59,6 59,0 54,4 49,7 100,0 dont Opep*** 130,5 94,7 114,3 43,9 40,7 28,2 32,6 29,2 30,0 25,8 51,9 Opep hors Irak 111,5 80,8 91,1 40,8 33,4 25,7 29,8 28,7 28,7 23,0 46,3 Principaux fournisseurs Arabie Saoudite 30,8 22,4 45,3 15,5 15,6 6,1 10,8 6,3 8,1 7,4 14,9 Kazakhstan - - - - 2,1 7,0 8,0 9,3 8,3 6,9 13,9 Russie - - - - 5,1 11,3 4,8 9,1 7,8 6,3 12,7 Nigeria 12,9 9,3 9,8 3,2 4,9 2,9 6,8 4,9 5,9 6,1 12,2 Algérie 11,3 8,2 5,2 3,1 3,5 0,9 4,7 4,9 5,2 5,8 11,7 États-Unis - - - - - - 0,1 0,9 1,6 3,8 7,7 Norvège 0,2 0,1 1,6 6,0 21,6 7,2 4,2 5,5 3,4 3,2 6,5 Irak 19,1 13,8 23,2 3,1 7,4 2,4 2,8 0,5 1,2 2,8 5,6 Libye 6,6 4,8 4,1 3,0 2,5 10,5 2,1 3,7 4,8 2,6 5,2 Azerbaïdjan - - - - 0,6 3,2 3,7 1,7 1,1 1,4 2,8 Angola - - - 2,8 1,9 3,5 4,4 0,9 1,1 0,9 1,8 Royaume-Uni - - 2,7 4,8 10,1 3,4 1,6 1,5 0,8 0,6 1,2 Brésil - - - - 0,1 0,7 - 0,1 0,1 0,4 0,8 Ghana - - - - - - - 0,3 0,4 0,4 0,8 Iran 11,1 8,0 8,0 9,2 5,3 1,8 - 7,1 3,3 - - Guinée équatoriale - - - - - 0,6 1,0 0,4 - - - Mexique - - - 2,5 - - 1,3 0,1 - - - Congo 1,0 0,7 - 0,9 0,0 1,3 0,1 - - - - * Y compris de faibles quantités de condensats à destination du raffinage et de la pétrochimie, d’additifs oxygénés (non issus de biomasse) et d’autres produits à distiller. ** Royaume-Uni, Pays-Bas, Norvège et Danemark. *** Opep : en 2019 : Algérie, Angola, Arabie saoudite, Congo, Émirats arabes unis, Équateur, Gabon, Guinée équatoriale, Irak, Iran, Koweit, Libye, Nigeria, Venezuela. Note : le pétrole est classé dans ce tableau selon le pays où il a été extrait. Jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Sources : SDES, enquête auprès des raffineurs ; DGDDI ; SARA Commerce extérieur de produits raffinés Après une hausse modérée en 2018 (+ 2,4 %), les importations de produits raffinés ont augmenté de 6,4 % en 2019, à 45,6 Mtep. Les exportations chutent nettement, de 14,1 %, passant de 20,2 Mtep en 2018 à 17,4 Mtep en 2019, alors qu’elles diminuaient déjà, à un rythme régulier, depuis 2016 (- 1,5 % par an en moyenne). Le solde importateur de la France en produits raffinés continue ainsi de progresser, à 28,2 Mtep, un record (figure 2.3.1.3). Les importations représentent une dépense d’environ 24,1 Md€ en 2019, tandis que la valeur des exportations s’élève à 10,7 Md€. Les échanges extérieurs de produits raffinés pèsent ainsi pour 13,4 Md€ dans le déficit commercial de la France. Ce montant augmente fortement par rapport à 2018 (+ 22,4 %), en raison de la dégradation importante du solde des échanges physiques, et malgré la baisse des prix. Il reste toutefois inférieur au pic de 2012, qui s’était établi à 17,9 Md€2019. 36 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France La France achète principalement du gazole et du fioul domestique. Les importations de ces deux produits, déduction faite des volumes exportés, représentent 22,1 Mtep en 2019, pour une dépense nette correspondante de 12,1 Md€. La France est également importatrice nette de kérosène (4,4 Mtep) et de gaz de pétrole liquéfié (GPL, 2,7 Mtep). À l’inverse, elle exporte essentiellement des supercarburants (1,2 Mtep, nettes des importations), permettant ainsi d’alléger sa facture de 0,5 Md€ en 2019. Dans une moindre mesure, elle est aussi devenue, depuis quelques années, exportatrice nette de fioul lourd (la demande intérieure pour ce produit décline régulièrement) et de produits à usage non énergétique (principalement du naphta). La valeur des exportations nettes de ces deux catégories de produits a fortement diminué en 2019, et ne représente plus que 0,2 Md€ pour chacune, contre respectivement 0,4 Md€2019 et 1,2 Md€2019 en 2018. Le premier fournisseur de la France en produits raffinés reste la Russie, avec 5,9 Mtep, même si elle a perdu un point de part de marché par rapport à 2018, avec 13 %. Les ÉtatsUnis, qui avaient occupé le deuxième rang depuis plusieurs années, sont devancés depuis 2018 par l’Arabie saoudite (12 %) ; leur part de marché passe de 10 % en 2018 à 8 % en 2019. Le gazole et le fioul domestique proviennent pour 39 % d’Europe (9,7 Mtep, + 2 points par rapport à 2018), pour 21 % du Moyen-Orient (- 1 point) et pour 17 % de Russie (- 2 points). 7 % sont acheminés depuis les États-Unis (1,8 Mtep), tandis que 6 % proviennent d’Inde. Le Moyen-Orient reste la première région d’approvisionnement en kérosène de la France, avec 56 % des importations. Comme en 2018, le GPL est, quant à lui, importé principalement d’Algérie (37 %), des États-Unis (23 %, soit 8 % de part de marché de plus par rapport à 2018), de Norvège (13 %) et du Royaume-Uni (12 %). Près des trois quarts des exportations françaises de produits raffinés sont à destination de l’Europe en 2019 ; cette proportion augmente nettement par rapport à celle de 2018 (+ 12 points). 7 % des produits français sont exportés vers les États-Unis, soit un point de moins qu’en 2018. Les destinations des supercarburants se sont concentrées vers les États-Unis (38 %, en hausse de 3 points sur un an). La part à destination de l’Europe du Nord a chuté de 12 points en un an, à 16 %. Dans le même temps, celle en direction de l’Afrique augmente de 5 points, à 9 % ; en particulier celle du Nigeria s’élève à 8 %, contre 4 % en 2018. Le fioul lourd est acheminé pour l’essentiel dans l’Union européenne (85 %). Figure 2.3.1.3 : solde importateur des produits raffinés 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Importations 43,6 20 495 42,0 16 367 41,8 19 473 42,8 23 643 45,6 24 120 Gazole/Fioul domestique 25,2 12 053 22,8 8 940 22,3 10 440 22,8 12 846 24,7 13 453 Supercarburants* 0,7 452 1,3 648 1,6 856 1,5 863 1,6 901 Jet kérosène 4,8 2 362 4,7 1 801 4,5 2 110 5,9 3 411 6,2 3 447 Gaz de pétrole liquéfié (GPL) 3,9 1 223 3,8 1 063 3,6 1 270 3,5 1 278 3,7 1 162 Fioul lourd 3,6 1 320 4,0 1 186 3,4 1 280 3,3 1 416 2,8 1 188 Produits non énergétiques** 4,0 2 118 4,1 1 899 5,0 2 640 4,5 2 763 5,3 2 908 Autres*** 1,5 969 1,3 829 1,4 876 1,4 1 065 1,4 1 061 Exportations 21,2 10 971 20,8 9 628 20,5 11 375 20,2 12 662 17,4 10 674 Gazole/Fioul domestique 2,8 1 303 2,1 797 2,6 1 172 2,2 1 210 2,6 1 318 Supercarburants* 4,3 2 062 4,8 1 903 4,6 2 190 3,3 1 780 2,8 1 390 Jet kérosène 1,2 570 1,0 406 1,2 554 2,0 1 124 1,8 941 Gaz de pétrole liquéfié (GPL) 1,4 532 1,3 421 1,3 572 1,2 551 1,0 416 Fioul lourd 6,3 1 713 5,6 1 151 4,6 1 348 4,7 1 777 3,7 1 363 Produits non énergétiques** 4,2 2 559 5,1 2 888 5,2 3 357 5,9 3 963 4,6 3 095 Autres*** 0,9 2 231 0,9 2 063 1,0 2 181 1,0 2 257 1,0 2 152 Solde importateur 22,5 9 525 21,2 6 738 21,3 8 098 22,6 10 981 28,2 13 446 Gazole/Fioul domestique 22,4 10 750 20,7 8 143 19,7 9 268 20,6 11 636 22,1 12 136 Supercarburants* - 3,6 - 1 611 - 3,6 - 1 255 - 3,0 - 1 334 - 1,9 - 917 - 1,2 - 489 Jet kérosène 3,6 1 792 3,6 1 395 3,3 1 556 3,9 2 288 4,4 2 507 Gaz de pétrole liquéfié (GPL) 2,5 691 2,5 642 2,3 698 2,3 727 2,7 746 Fioul lourd - 2,7 - 393 - 1,6 35 - 1,1 - 68 - 1,4 - 361 - 0,9 - 175 Produits non énergétiques** - 0,3 - 441 - 1,0 -989 - 0,2 - 718 - 1,4 - 1 200 0,7 - 188 Autres*** 0,5 - 1 262 0,4 - 1 234 0,4 - 1 305 0,4 - 1 193 0,4 - 1 091 * Y compris essence aviation. ** Naphta, bitumes, lubrifiants. *** Coke de pétrole, pétrole lampant, autres. Note : les valeurs monétaires sont données coût, assurance et fret inclus (CAF) pour les importations, et franco à bord (FAB) pour les exportations. Source : calculs SDES, d’après DGDDI Bilan énergétique de la France pour 2019 – 37 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France Stocks pétroliers Entre fin 2018 et fin 2019, les stocks français de pétrole brut et d’autres charges de raffinage ont diminué de 0,2 Mtep. À 7,3 Mtep en fin d’année, dont 6,3 Mtep de pétrole brut et 1,0 Mtep de charges de raffinage, ils continuent de baisser, à un niveau inférieur à celui de fin 2016, atteignant ainsi leur plus bas niveau depuis 1995. En 2019, les stocks de produits raffinés s’établissent à environ 13 Mtep, leur valeur la plus faible depuis 2013. L’essentiel de cette quantité globale (principalement des produits raffinés) correspond aux obligations de stockage stratégique de produits pétroliers, soit au minimum 90 jours des quantités nettes de pétrole brut et de produis pétroliers importées ou introduites l’année civile précédente. 2.3.2 GAZ NATUREL Les importations de gaz naturel arrivent en France métropolitaine principalement sous forme gazeuse par un réseau de gazoducs, terrestres ou sous-marins, ou bien sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL) par méthanier. Les entrées brutes de gaz naturel sur le territoire progressent pour la quatrième année consécutive, de 11,4 % en 2019, pour atteindre 632 TWh (PCS) - (figure 2.3.2.1). Néanmoins, en raison de la chute des prix du gaz (cf. 1.3.1), la dépense correspondante recule de 12,1 % en 2019 en euros constants, à 10,8 Md€. Les entrées brutes par gazoduc reculent à nouveau, de 11,1 %, à 396 TWh. En revanche, les importations de GNL progressent pour la quatrième année consécutive, et atteignent en 2019 un niveau inédit, près du double de celui de 2018. Avec 234 TWh, le GNL regazéifié représente désormais 37 % des entrées brutes de gaz naturel, contre 28 % en 2011. 32 % des importations de GNL sont réceptionnées au terminal méthanier de Fos-sur-Mer, 36 % relèvent du terminal de Montoir-de-Bretagne et 32 % de celui de Dunkerque. Enfin, outre les injections de GNL regazéifié dans le réseau depuis les terminaux méthaniers, du GNL est également directement acheminé par camion-citerne jusqu’à certains industriels ou des stations-service. Les volumes correspondants sont encore relativement faibles (2,1 TWh), mais progressent régulièrement. Les sorties du territoire, sous forme gazeuse, s’effectuent aux points d’interconnexion du réseau (PIR) de gazoduc de France métropolitaine avec les réseaux étrangers, principalement espagnol (PIR Pirineos), suisse (PIR Oltingue et Jura) et belge (PIR Alveringem). Après une légère baisse de 1,9 % en 2018, les sorties progressent fortement en 2019, de 82,0 %. Ce sont ainsi 125 TWh de gaz qui ont été réexportés en 2019, pour une recette correspondante s’élevant à 2,1 Md€. La hausse des entrées, compensée en partie par celle des sorties, conduit le solde importateur de la France en gaz naturel à augmenter légèrement en 2019 (+ 1,7 %). Celui-ci s’élève ainsi à 507 TWh en 2019. La facture correspondante, nette des bénéfices tirés des réexportations, recule néanmoins de 20,2 % en 2019, pour atteindre 8,6 Md€, après deux années de hausse. La chute des prix du gaz, tant à l’import qu’à l’export, a en effet été plus conséquente que la hausse des quantités importées. Figure 2.3.2.1 : solde importateur de gaz naturel 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 Importations 508,9 11 922 532,8 8 638 557,7 9 958 567,2 12 271 631,9 10 783 Selon la forme de gaz Gaz sous forme gazeuse 444,7 10 252 453,4 7 283 451,0 8 172 445,9 9 885 396,3 6 895 GNL** regazéifié 64,2 1 670 79,5 1 355 106,6 1 786 119,9 2 358 233,6 3 854 GNL** porté n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. n.d. 1,4 28 2,1 34 Selon le type de contrat Court terme 105,8 n.d. 96,9 n.d. 110,0 n.d. 171,7 n.d. 188,7 n.d. Moyen et long terme 403,1 n.d. 435,9 n.d. 447,7 n.d. 395,5 n.d. 443,3 n.d. Exportations 62,9 1 451 43,1 695 70,1 1 245 68,7 1 430 125,1 2 136 Solde échanges extérieurs 446,0 10 470 489,7 7 943 487,6 8 712 498,4 10 840 506,8 8 647 * PCS : pouvoir calorifique supérieur. ** GNL : gaz naturel liquéfié. Il est soit regazéifié pour être ensuite injecté dans les réseaux de gaz, soit directement acheminé par camion-citerne à des industriels ou des stations-service. n.d. : non disponible. Note : les données relatives aux importations et aux exportations incluent le gaz transitant sur le territoire national. Par ailleurs, les importations de GNL diffèrent des injections dans le réseau de GNL regazéifié, l’écart correspondant à la variation des stocks des terminaux méthaniers (+ 0,8 TWh en 2019). Source : calculs SDES, d’après GRTgaz, Teréga, les fournisseurs de gaz, DGDDI 38 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France La Norvège demeure le principal fournisseur de la France en 2019 (36 % du total des entrées brutes), à un niveau analogue à celui des sept dernières années, et reste loin devant la Russie (20 %), le Nigeria (8 %), les Pays-Bas (8 %), l’Algérie (7 %) et le Qatar (4 %). La hausse des importations françaises de gaz naturel en 2019 est néanmoins portée en partie par celle des achats auprès d’autres pays (+ 30,8 %), dont le développement traduit une diversification des approvisionnements permise par l’importation de GNL (figure 2.3.2.2). Ces achats, dont une partie porte sur du gaz pour lequel le lieu de production ne peut pas être tracé (lorsqu’il est acheté sur les marchés du nord-ouest de l’Europe par exemple), représentent ainsi désormais 18 % des entrées brutes. Figure 2.3.2.2 : origine des importations de gaz naturel * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Source : calculs SDES, enquête mensuelle sur la statistique gazière Si l’approvisionnement français en gaz naturel est assuré, pour l’essentiel, par les importations, la gestion des stocks permet d’ajuster l’offre à la demande intérieure. Celle-ci varie fortement en cours d’année avec les besoins en chauffage (figure 2.3.2.3). En général, les stocks sont sollicités de novembre à mars, période communément appelée « hiver gazier », avant d’être progressivement reconstitués d’avril à octobre. Ces derniers avaient atteint un niveau particulièrement bas en mars 2018, à 13 TWh, à la suite d’un pic de froid et d’une activité soutenue des centrales à gaz. La régulation des stockages, mise en place la même année, a conduit par la suite à favoriser la reconstitution de stocks plus importants. Ainsi, fin octobre 2019, les stocks utiles atteignaient 142 TWh, le niveau le plus haut de la décennie. In fine, les stocks ont augmenté de 21,8 TWh entre fin décembre 2018 et fin décembre 2019, ce qui correspond à une dépense de 380 M€ (figure 2.3.2.4). Figure 2.3.2.3 : niveau des stocks utiles de gaz naturel (y compris GNL) en fin de mois * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Source : calculs SDES, enquête mensuelle sur la statistique gazière Bilan énergétique de la France pour 2019 – 39 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France Figure 2.3.2.4 : variations de stocks de gaz naturel 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 Variations de stocks 6,5 152,9 4,8 77,6 9,6 178,4 - 22,5 - 501,2 - 21,8 - 379,5 * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Note : les variations de stocks sont comptées positivement en cas de déstockage, négativement en cas de stockage. Source : calculs SDES, enquête mensuelle sur la statistique gazière 2.3.3 CHARBON L’approvisionnement de la France en charbon primaire repose presque exclusivement sur ses importations. Leur niveau, de 10 millions de tonnes (Mt) en 2019 (figure 2.3.3.1), est ainsi très lié à celui de la consommation nationale, dont les principales fluctuations à court terme reflètent celles de l’activité de l’industrie sidérurgique ainsi que la sollicitation plus ou moins importante des centrales électriques à charbon. La France importe par ailleurs de faibles volumes de charbon dérivé (moins de 1 Mt chaque année, en hausse depuis trois ans). Il s’agit, pour l’essentiel, de coke venant compléter la production nationale destinée aux hautsfourneaux et, dans une moindre mesure, de briquettes de lignite et de produits agglomérés. Figure 2.3.3.1 : solde importateur de produits charbonniers 2015 2016 2017 2018 2019 En Mt En M€2019 En Mt En M€2019 En Mt En M€2019 En Mt En M€2019 En Mt En M€2019 Importations 14,0 1 343 13,1 1 185 15,6 2 107 14,1 1 939 11,0 1 647 Charbon primaire 13,4 1 222 12,7 1 093 15,0 1 959 13,4 1 740 10,3 1 438 Charbon dérivé 0,5 122 0,4 92 0,6 148 0,7 198 0,7 209 Exportations 0,0 5 0,1 14 0,0 1 0,0 15 0,0 1 Charbon dérivé 0,0 5 0,1 14 0,0 1 0,0 15 0,0 1 Solde importateur 14,0 1 338 13,0 1 172 15,6 2 106 14,0 1 923 11,0 1 646 Charbon primaire 13,4 1 222 12,7 1 093 15,0 1 959 13,4 1 740 10,3 1 438 Charbon dérivé 0,5 116 0,4 78 0,6 147 0,6 183 0,7 208 Note : conformément à la méthodologie de l’AIE, les importations sont nettes des réexportations. Source : DGDDI Les cinq principaux fournisseurs de charbon de la France demeurent les mêmes depuis plusieurs années. En 2019, la Russie reste le plus important d’entre eux, avec 3,1 Mt, même si elle a perdu deux points de part de marché, à 28 %. L’Australie vient ensuite, avec une quantité équivalente. Elle est suivie par l’Afrique du Sud et les États-Unis, chacun représentant 11 % du total des importations. Les livraisons en provenance de la Colombie ont chuté quasiment de moitié, avec 1,0 Mt ; le pays recule ainsi de la troisième à la cinquième position en 2019. Alors que les achats de charbon auprès de l’Australie, fournisseur important de charbon à coke à destination de la filière fonte (cf. 3.3), ont progressé modérément (+ 1,3 %), ceux en provenance des autres pays, concernant plutôt du charbon-vapeur, ont globalement nettement chuté, en raison du recul important de la demande pour la production d’électricité en métropole ainsi que dans l’industrie hors filière fonte (cf. 4.4). Tous produits confondus, les importations de charbon, nettes des (faibles) volumes exportés, s’élèvent à 11,0 Mt en 2019, en baisse importante par rapport à 2018 (- 22 %). Elles atteignent ainsi leur plus bas niveau depuis plusieurs décennies. En conséquence de cette forte baisse, la facture charbonnière de la France a diminué, mais elle se replie à un rythme moins prononcé que celui des importations physiques (- 14 %), à 1,6 Md€ : la part du charbon à coke dans les achats de charbon primaire a en effet augmenté, et celui-ci est en moyenne plus cher que le charbon-vapeur, ce qui s’est traduit par un prix moyen des importations à la hausse (cf. 1.4). Si le charbon dérivé ne représente que 6 % des quantités importées, il pèse davantage dans la facture correspondante, en raison de prix bien plus élevés que ceux du charbon primaire. 40 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France Figure 2.3.3.2 : origine des importations de charbon Note : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calcul SDES, d’après DGDDI Les opérateurs ont globalement déstocké des produits charbonniers en 2019, à hauteur de 0,1 Mt (figure 2.3.3.3). Le charbon est entreposé soit dans les ports où sont réceptionnées les importations, soit directement sur les principaux sites consommateurs : centrales électriques, sites sidérurgiques ou autres sites industriels (sucreries, papeteries...). La consommation des centrales métropolitaines ayant fortement chuté, l’autonomie correspondant à leurs stocks a fortement augmenté par rapport à fin décembre 2018 (30 mois au rythme actuel annualisé de la consommation, contre 8 mois fin 2018). Figure 2.3.3.3 : variations de stocks de produits charbonniers 2015 2016 2017 2018 2019 En Mt En M€2019 En Mt En M€2019 En Mt En M€2019 En Mt En M€2019 En Mt En M€2019 Variations de stocks 0,2 - 10 1,0 49 - 0,3 - 107 - 0,1 - 18 0,1 - 9 Charbon primaire 0,4 32 1,0 67 - 0,1 - 44 - 0,2 - 30 0,1 2 Charbon dérivé - 0,2 - 43 - 0,1 - 17 - 0,2 - 63 0,0 12 0,0 - 12 Note : la variation des stocks physiques est positive en cas de déstockage, négative dans le cas contraire. Sa valorisation monétaire peut être de signe opposé, en raison de prix différenciés entre produits ou, pour un même produit, entre périodes de l’année où les stocks augmentent et périodes où ceux-ci diminuent. Sources : A3M ; DGDDI ; EDF ; GazelEnergie ; Insee Bilan énergétique de la France pour 2019 – 41 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France 2.3.4 BOIS-ÉNERGIE Exportatrice nette jusqu’au début des années 2010, la France enregistre depuis plusieurs années un déficit commercial sur le bois-énergie. En 2019, les achats français, nets des quantités exportées, s’élèvent ainsi à 2,6 TWh, pour une facture correspondante de 116 M€ (figure 2.3.4.1). Le solde du commerce extérieur se dégrade à nouveau en 2019. Les importations, en hausse soutenue depuis le début de la décennie, continuent à augmenter fortement (+ 18 %), tandis que les exportations se replient (- 12 %). La convergence des prix à l’importation et des prix à l’exportation (cf. 1.5), observée depuis plusieurs années, s’interrompt en 2019, contribuant aussi à dégrader le solde du commerce extérieur. Figure 2.3.4.1 : échanges extérieurs de bois-énergie 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 Importations 3,1 116 4,1 139 4,4 143 5,3 174 6,3 218 Exportations 4,0 111 3,8 104 4,0 112 4,2 122 3,7 102 Solde importateur - 0,9 5 0,4 35 0,5 32 1,2 52 2,6 116 Source : calculs SDES, d’après DGDDI 2.3.5 BIOCARBURANTS La France est importatrice nette de biocarburants, destinés à être incorporés au gazole (biodiesel) ou aux supercarburants (bioéthanol). Les achats français de biocarburants, nets des volumes exportés, s’élèvent à 0,9 Mtep en 2019 (soit 27 % des biocarburants consommés en France), pour une facture correspondante de 0,8 Md€ (figure 2.3.5.1). Ce déficit des échanges extérieurs est très majoritairement imputable au biodiesel. La facture augmente d’environ 20 % en 2019 en euros constants, du fait notamment de la dégradation du solde commercial du bioéthanol. Celui-ci devient en effet déficitaire en 2019 : la hausse de la consommation de supercarburants conjuguée au relèvement de l’objectif d’incorporation de la taxe incitative relative à l’incorporation de biocarburants (Tirib) a conduit à une augmentation de la consommation de biocarburants essence, non compensée par la production nationale, ce qui a eu pour effet de réduire nettement les exportations de bioéthanol. Dans le bilan de l’énergie, suivant les conventions statistiques internationales, les biocarburants sont considérés comme une ressource énergétique domestique dès lors que la transformation de matières premières est réalisée sur le sol national. On peut toutefois également s’intéresser au lieu de production des matières premières elles-mêmes : de ce point de vue, 26 % du biodiesel (y compris huiles végétales hydro-traitées gazole, HVHTG) et 63 % des biocarburants essence (y compris huiles végétales hydro-traitées essence, HVHTE) consommés en France sont d’origine nationale en 2019, parts en recul de respectivement 11 et 7 points par rapport à 2018. Figure 2.3.5.1 : échanges extérieurs de biocarburants 2015 2016 2017 2018 2019 En ktep En M€2019 En ktep En M€2019 En ktep En M€2019 En ktep En M€2019 En ktep En M€2019 Importations 762 646 1080 936 1 398 1 229 1 382 1 307 1 560 1 351 Bioéthanol 82 86 76 68 73 70 86 87 87 86 Biodiesel 679 560 1 004 868 1 325 1 158 1 296 1 219 1 473 1 266 Exportations 407 429 383 344 424 431 703 671 625 592 Bioéthanol 286 318 205 167 131 121 167 164 63 63 Biodiesel 121 111 179 177 293 311 536 508 562 529 Solde importateur 355 218 696 592 975 797 679 635 935 759 Bioéthanol - 204 - 231 - 129 - 99 - 58 - 50 - 81 - 76 24 22 Biodiesel 558 449 825 691 1032 848 760 712 911 737 Note : s’agissant du bioéthanol incorporé « pur » (qui compte pour 66 % de la consommation de bioéthanol, le reste étant incorporé sous forme d’éther éthyle tertiobutyle - ETBE), seul le solde des échanges extérieurs est connu. Les importations de bioéthanol incorporé « pur » sont donc supposées nulles. À noter également que le commerce extérieur de biocarburants issus d’huiles végétales hydro-traitées (HVHTG et HVHTE) n’est pas connu et n’est donc pas pris en compte dans ce tableau. Source : calculs SDES, d’après DGDDI et Eurostat 42 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 2 : l’approvisionnement énergétique de la France 2.3.6 ÉLECTRICITÉ La France est globalement exportatrice d’électricité, du fait d’une production dans l’ensemble supérieure à la demande intérieure (figure 2.3.6.1). Pour autant, elle importe régulièrement de l’électricité de ses voisins, notamment aux heures de pointe en hiver, lorsque le coût marginal de l’électricité produite sur le territoire national est supérieur au prix de l’électricité importée, voire lorsque les moyens de production nationaux ne suffisent pas à répondre à la demande. Sur l’ensemble de l’année 2019, la France a importé 16 TWh et a exporté 73 TWh, soit un solde exportateur d’électricité de 58 TWh. Alors qu’il avait connu une forte hausse en 2018, de 57 %, ce dernier recule de 8 % en 2019, en raison de la baisse des productions nucléaire et hydraulique. Le solde exportateur d’électricité diminue aux interconnexions frontalières avec l’Espagne (- 20 %), la Grande-Bretagne (- 13 %), la région CWE (Central Western Europe : - 6 % vers l’ensemble Allemagne, Belgique et Luxembourg) et, dans une moindre mesure, l’Italie (- 2 %). Il progresse toutefois avec l’Andorre (+ 12 %) et la Suisse (+ 7 %). Les recettes tirées des exportations d’électricité s’élèvent en 2019 à 2,7 Md€. Déduction faite des dépenses d’importation (0,7 Md€), il en résulte un solde net de 2,0 Md€, soit un recul de 30 % par rapport à l’année précédente en euros constants. Ce recul s’explique par l’effet cumulé de la baisse du solde exportateur physique et de celle des prix à l’exportation (cf. 1.7.1). Figure 2.3.6.1 : échanges extérieurs d’électricité 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 Importations 10 464 20 948 21 1 228 14 810 16 732 Exportations 74 2 877 61 2 049 61 2 563 76 3 689 73 2 749 Solde exportateur 64 2 413 42 1 102 40 1 335 63 2 879 58 2 017 Sources : DGDDI ; CRE partie 3 Transformation, transport et distribution d’énergie en France — Les pertes liées à la transformation, au transport et à la distribution d’énergie diminuent en 2019 de 2,5 %, à 92,6 Mtep, en raison principalement de la baisse de la production nucléaire et des pertes de chaleur induites, mais pas uniquement. En effet, en dehors de la consommation de gaz naturel, dont l’utilisation pour la production d’électricité et de chaleur augmente en 2019, les consommations du secteur de la transformation diminuent pour la plupart des énergies. Ainsi le raffinage de pétrole recule pour la deuxième année consécutive, à la suite de deux grands arrêts de maintenance, et l’activité de la filière fonte baisse nettement sur un an. Au total, les achats en énergie de la branche énergie elle-même se sont élevés à 27,0 Md€ en 2019, dont plus de 80 % pour le raffinage de pétrole. 44 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France 3.1 La production des raffineries de pétrole diminue en volume et en valeur Le raffinage consiste à transformer le pétrole brut en différents produits finis, énergétiques (carburants, combustibles) ou non (lubrifiants, bitume et produits destinés à la pétrochimie entre autres). Le pétrole brut est, dans un premier temps, séparé par distillation en plusieurs coupes pétrolières, les plus lourdes pouvant, dans un deuxième temps, être craquées en molécules plus légères et mieux valorisables. Les produits ainsi obtenus font ensuite l’objet de procédés d’amélioration, visant notamment à en réduire la teneur en soufre ou, pour les supercarburants, à en augmenter l’indice d’octane. Les biocarburants produits ou importés en France sont incorporés en raffinerie ou en dépôt aux carburants non issus de biomasse. Les informations fournies ci-dessous portent sur les produits raffinés, biocarburants exclus. Depuis plusieurs années, le raffinage en Europe doit faire face à une baisse de la demande intérieure. Cette baisse est due notamment aux politiques de lutte contre le changement climatique. De plus, il existe une inadéquation entre la structure de la demande intérieure, majoritairement tournée vers le gazole, et celle de l’offre. Par ailleurs, la concurrence internationale est intense : aux États-Unis, le gaz, utilisé par le raffinage, est nettement moins coûteux qu’en Europe, alors qu’au Moyen-Orient et en Asie les installations sont plus grandes et plus récentes pour répondre à la demande en forte croissance des pays émergents. Enfin, la réglementation environnementale européenne impose des coûts et des contraintes plus élevés que dans d’autres pays. En France, le secteur du raffinage a été marqué par la fermeture de plusieurs installations au début de la décennie. La production nette des raffineries françaises, régulièrement supérieure à 80 Mtep par an dans les années 2000, est passée sous le seuil de 60 Mtep par an depuis 2012. Avec la fermeture de la raffinerie de Provence-La Mède fin 2016, qui a été reconvertie pour produire des biocarburants miscibles au gazole ou au carburéacteur, la France ne compte plus désormais que huit raffineries de pétrole brut (figure 3.1.1). La raffinerie de Grandpuits en Île-de-France a par ailleurs annoncé la fin de ses activités de raffinage pour 2021, et sa reconversion vers une plateforme sans pétrole, avec une unité de production de biocarburants, une unité de bioplastiques et une unité de recyclage chimique des plastiques. Figure 3.1.1 : raffineries de pétrole brut en 2019 Source : DGEC La production nationale de produits raffinés, nette de la consommation propre des raffineries, s’élève, en 2019, à 50,4 Mtep, pour une consommation de matière première de 52,3 Mtep (figure 3.1.2). Elle recule nettement sur un an, pour la deuxième année consécutive (- 8,6 %, après - 6,2 % en 2018), en raison notamment de deux grands arrêts de maintenance programmés ainsi que de la baisse de la demande (cf. 4.2). En 2019, les raffineurs ont dépensé 22,3 Md€ en pétrole brut et autres charges de raffinage, pour fournir des produits finis valorisés à 25,3 Md€. En euros constants 2019, la valeur de cette production diminue nettement par rapport à 2018 (- 13,0 %), en raison, d’une part, de la chute des quantités produites et, d’autre part, de la contraction des prix. Elle reste cependant supérieure au niveau de 2016, qui s’élevait à 21,6 Md€2019. Depuis cinq ans, cette valeur reste en dessous de 30 Md€2019, contre près de 40 Md€2019 en 2014, avant la chute des cours. En 2019, les raffineries ont dégagé un excédent de 3,0 Md€, soit 58 € pour chaque tonne équivalent pétrole de produit à distiller utilisée, contre 57 €2019 l’année précédente. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 45 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France Figure 3.1.2 : consommation de pétrole brut et autres charges de raffinage et production nette de produits finis des raffineries 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Consommation de pétrole brut et autres charges de raffinage 62,0 22 556 61,1 18 123 61,1 22 178 57,3 25 852 52,3 22 339 Production nette des raffineries 59,5 26 894 58,5 21 628 58,8 26 412 55,1 29 122 50,4 25 346 Solde - 4 338 - 3 504 - 4 234 - 3 270 - 3 007 Note : la production est nette de l’autoconsommation des raffineries. Le rapport entre le solde calculé ici et la consommation peut présenter des écarts avec la marge de raffinage calculée et diffusée par la DGEC, car cette dernière s’appuie non sur des données réelles mais sur un modèle théorique de raffinerie en prenant en compte en outre un ensemble plus vaste de charges (dépenses de gaz naturel notamment). Sources : SDES, enquête auprès des raffineurs ; DGEC ; DGDDI ; SARA Les raffineries françaises produisent principalement du gazole (33 % du total de la production en 2019), des supercarburants (19 %), des produits non énergétiques (14 %) et du fioul lourd (12 %) - (figure 3.1.3). Le fioul domestique et les autres gazoles représentent 9 % du total de la production nationale de produits raffinés, le kérosène 8 %, le GPL 3 % et l’ensemble des autres produits 2 %. Cette répartition est stable ces dernières années. Figure 3.1.3 : production nette de produits finis des raffineries En Mtep 2015 2016 2017 2018 2019 Production nette des raffineries 59,5 58,5 58,8 55,1 50,4 Gazole 20,8 20,5 20,6 18,1 16,4 Supercarburants* 11,8 11,8 11,9 10,9 9,8 Produits non énergétiques** 7,8 7,4 8,2 8,1 6,9 Fioul lourd 7,1 7,2 6,0 5,5 5,9 Fioul domestique et autres gazoles 5,2 4,9 4,6 5,3 4,7 Jet kérosène 4,0 3,9 4,4 4,3 4,0 GPL 1,7 1,7 1,8 1,5 1,5 Autres*** 1,1 1,1 1,3 1,2 1,2 * Y compris essence aviation. ** Naphta, bitumes, lubrifiants. *** Coke de pétrole, pétrole lampant, autres produits. Note : la production est nette de l’autoconsommation des raffineries. À partir de 2018, les quantités correspondant à du gazole pêche et du diesel marine léger (DML) sont incluses dans le poste du fioul domestique et autres gazoles, et non plus dans celui du gazole. Celles de gazole non routier, utilisé dans l’agriculture et la construction notamment, sont regroupées avec le gazole routier dans le poste gazole, car il s’agit de fait du même produit sur le plan chimique. Sources : SDES, enquête auprès des raffineurs ; SARA 46 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France 3.2 Stabilité du coût des infrastructures gazières Les infrastructures gazières françaises permettent d’acheminer le gaz naturel, pour l’essentiel importé, vers les zones de consommation (figure 3.2.1). La majorité du gaz naturel consommé en France est importé par gazoduc. Le système gazier est aujourd’hui doté de sept points d’interconnexion principaux, pour une capacité d’importation cumulée d’environ 2 350 GWh/j. Les terminaux méthaniers permettent d’accueillir les cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL), importées par voie maritime, puis de regazéifier le GNL pour pouvoir l’injecter dans le réseau. Ils sont au nombre de quatre, répartis sur trois sites distincts : Fos Cavaou, Fos Tonkin, tous deux situés à Fos-sur-Mer, Montoir-de-Bretagne et Loon-Plage (Dunkerque). La société Elengy gère les terminaux de Fos Tonkin et Montoir-de-Bretagne, tandis que Fosmax LNG gère celui de Fos Cavaou, l’accès à ces trois terminaux étant régulé par la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Le terminal de Loon-Plage, dont la mise en service commerciale a eu lieu en janvier 2017, est géré par Dunkerque LNG et bénéficie pour une durée de vingt ans d’une exemption totale à l’accès régulé des tiers et à la régulation tarifaire. Figure 3.2.1 : infrastructures gazières françaises en 2019 (hors réseaux de distribution) Sources : GRTgaz ; Storengy ; Teréga Bilan énergétique de la France pour 2019 – 47 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France Au sein du territoire métropolitain continental, les flux de gaz sont assurés par le biais d’un maillage des réseaux de transport et de distribution, fonctionnant en synergie avec des infrastructures de stockage de gaz naturel. La constitution de stocks de gaz naturel à proximité des zones de consommation lors de la période estivale permet de réduire les risques de saturation des réseaux et de répondre aux fortes consommations de gaz lors des périodes hivernales (cf. 2.3.2). Les 15 sites de stockage souterrain français, qui constituent ainsi des infrastructures essentielles pour assurer l’approvisionnement en gaz naturel du territoire, sont exploités par deux opérateurs : Storengy (neuf sites en nappes aquifères, trois en cavités salines, un en gisement épuisé) et Teréga (deux sites en nappes aquifères). Le réseau de gaz naturel permet l’acheminement proprement dit du gaz jusqu’aux points de livraison. Il se compose de deux niveaux. Le réseau de transport est constitué de gazoducs de grande capacité, connectés à ceux des pays limitrophes ainsi qu’aux sites de stockage et aux terminaux méthaniers. Il permet, en le comprimant à haute pression, de transporter le gaz naturel sur des distances élevées afin de l’acheminer aux réseaux de distribution et à quelques très gros consommateurs. Deux entreprises se partagent la gestion du réseau de transport : Teréga dans le sud-ouest de la France (5 100 km de réseau), GRTgaz pour le reste du territoire (32 500 km de réseau). Avant le 1er novembre 2018, l’équilibrage du réseau de transport de gaz naturel était assuré au sein de deux zones distinctes, connectées l’une à l’autre et correspondant aux places de marchés françaises. Depuis cette date, une place de marché unique couvre l’ensemble du territoire. Les réseaux de distribution permettent, quant à eux, d’acheminer le gaz naturel du réseau de transport jusqu’à la très grande majorité des consommateurs finaux. Un peu plus de 11 millions de consommateurs sont ainsi raccordés aux quelque 200 000 km de canalisations de distribution. GRDF assure la distribution de plus de 95 % du marché, 24 entreprises locales de distribution (ELD), ainsi que quelques autres sociétés, se répartissant le reste. La rémunération des gestionnaires d’infrastructures pour leur mission d’acheminement du gaz aux consommateurs finaux sur le territoire français s’élève à 6,4 Md€ en 2019, en baisse de 0,3 % en euros constants par rapport à 2018 (figure 3.2.2). Elle correspond au coût des infrastructures gazières, répercuté sur le consommateur final, d’une part via les tarifs d’accès des tiers aux réseaux (de transport (ATRT) et de distribution (ATRD)) et aux terminaux régulés (terminaux méthaniers (ATTM)), fixés par la CRE, et d’autre part via les tarifs liés aux sites de stockage, déterminés lors d’enchères dans des conditions définies par la CRE depuis la réforme de l’accès des tiers aux stockages de gaz naturel du 1er janvier 2018. Cette rémunération exclut donc les prestations facturées entre les différents gestionnaires d’infrastructures ainsi que les recettes liées au transport du gaz transitant par le territoire national. En revanche, elle comprend la valeur des pertes physiques de gaz sur les réseaux, qui sont achetées sur les marchés par les gestionnaires. Ces pertes s’élèvent à 5,5 TWh en 2019, en légère hausse de 0,4 % par rapport à 2018, représentant une charge de 75 M€ pour les gestionnaires (figure 3.2.3). Celles-ci étant à peu près proportionnelles aux quantités de gaz transitant par les réseaux, leurs variations d’une année sur l’autre suivent celles de la demande intérieure. Les gestionnaires ont ainsi perçu une rémunération, nette de la valeur de ces pertes, d’environ 6,3 Md€ en 2019, en hausse de 0,6 % en euros constants par rapport à 2018, pour financer le développement, la maintenance et l’exploitation des infrastructures gazières ainsi que les missions associées (figure 3.2.4). Cette rémunération, qui a crû de 1,6 % en moyenne annuelle en euros constants depuis 2011, tend à se stabiliser depuis 2016. Le réseau de transport et ceux de distribution représentent respectivement 28 % et 54 % de ces coûts d’infrastructures en 2019, contre 11 % pour les sites de stockage souterrain et 7 % pour les terminaux méthaniers. Figure 3.2.2 : rémunération des gestionnaires d’infrastructures gazières En M€2019 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Réseau de transport 1 523 1 573 1 663 1 793 1 781 1 858 1 836 1 822 1 812 dont pertes 75 57 102 77 73 46 58 68 42 Réseaux de distribution 2 924 3 042 3 390 3 147 3 300 3 522 3 459 3 445 3 434 dont pertes 52 63 71 44 44 33 39 49 28 Sites de stockage souterrain 919 825 642 700 721 658 548 694 683 dont pertes 10 14 14 9 7 6 4 11 6 Accès aux terminaux méthaniers 327 335 338 336 333 331 439 457 471 Total 5 692 5 775 6 033 5 976 6 133 6 370 6 282 6 418 6 400 dont pertes 137 134 187 130 124 84 101 128 75 Total hors pertes 5 555 5 642 5 846 5 847 6 010 6 285 6 181 6 290 6 325 Source : calculs SDES, d’après GRTgaz, GRDF, Teréga, Storengy, CRE 48 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France Figure 3.2.3 : pertes sur les réseaux de gaz naturel (y compris pertes de stockage) 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 Réseau de transport 3,5 73 3,1 46 3,2 58 2,9 68 3,1 42 Réseaux de distribution 2,1 44 2,2 33 2,2 39 2,1 49 2,0 28 Sites de stockage souterrain 0,3 7 0,4 6 0,2 4 0,5 11 0,4 6 Total 6,0 124 5,7 84 5,6 101 5,5 128 5,5 75 * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Source : calculs SDES, d’après GRTgaz, GRDF, Teréga, Storengy, CRE Figure 3.2.4 : rémunération des gestionnaires d’infrastructures gazières (hors valeur des pertes physiques) Source : calculs SDES, d’après GRTgaz, GRDF, Teréga, Storengy, CRE Outre le grisou, du biométhane, obtenu par épuration de biogaz, est injecté dans les réseaux de gaz naturel depuis 2012 (figure 3.2.5). Si les volumes concernés demeurent relativement faibles, ils progressent néanmoins rapidement avec le développement de la filière, doublant en moyenne chaque année. En 2019, 1 235 GWh ont ainsi été injectés sur les réseaux, soit près du double de l’année précédente, pour un coût de 128 M€ et un surcoût, par rapport à l’achat de gaz naturel, de 111 M€. En fin d’année 2019, 123 installations, d’une capacité d’injection de 2 204 GWh/an, sont raccordées aux réseaux de gaz naturel, tandis que 1 085 projets supplémentaires, représentant une capacité de près de 24 TWh/an, sont en cours de développement. Figure 3.2.5 : injections de biométhane 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 Injections de biométhane 0,1 9,2 0,2 22,5 0,4 41,3 0,7 73,9 1,2 127,6 dont subvention - 7,5 - 19,2 - 33,9 - 57,1 - 111,2 * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Source : calculs SDES, d’après GRTgaz, GRDF, Teréga, CRE Bilan énergétique de la France pour 2019 – 49 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France 3.3 La transformation de charbon : net recul de l’activité de la filière fonte 3.3.1 LES COKERIES Les cokeries sont des usines constituées de batteries de fours à coke, parfois plusieurs dizaines, dans lesquels le coke est obtenu par pyrolyse d’une variété de charbon primaire. Les cokeries peuvent être regroupées avec d’autres installations de la chaîne de fabrication, de traitement et de finition de produits en acier (hauts-fourneaux, aciéries et laminoirs), dans des sites sidérurgiques dits intégrés. C’est le cas en France, où trois cokeries sont encore en activité, à Dunkerque, Florange et Fos-sur-Mer. L’activité des cokeries françaises est relativement stable ces dernières années, celles-ci transformant chaque année environ 3,1 Mtep de charbon primaire en 2,2 Mtep de charbon dérivé (du coke, mais aussi de petites quantités de goudron de houille). Le processus de fabrication du coke débouche également sur la production de 0,7 Mtep de gaz fatal, dont une partie (0,1 Mtep en 2019) est réutilisée pour chauffer les fours à coke. La marge de cokéfaction, différence entre la valeur du coke, du goudron de houille et des gaz dérivés produits et celle du charbon primaire et des gaz dérivés consommés, s’élève à 476 M€ en 2019. Elle est en nette hausse, en raison notamment du repli de la valeur du charbon primaire consommé, tandis que, dans le même temps, celle du charbon dérivé produit est restée stable (figure 3.3.1.1). Figure 3.3.1.1 : consommation et production des cokeries 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Consommation totale 3,27 476 3,25 463 3,58 944 3,55 806 3,44 743 Charbon primaire 3,15 447 3,06 419 3,18 827 3,13 728 3,05 667 Gaz dérivés 0,12 29 0,19 45 0,39 118 0,41 78 0,38 75 Production totale 2,89 936 2,75 846 2,94 1 194 2,93 1 225 2,86 1 218 Charbon dérivé 2,24 779 2,18 711 2,26 939 2,27 1 057 2,21 1 055 Gaz dérivés 0,66 157 0,57 135 0,67 254 0,66 167 0,65 163 Consommation totale nette 0,37 - 0,50 - 0,64 - 0,62 - 0,58 - Marge de cokéfaction - 460 - 383 - 249 - 418 - 476 Note : un opérateur a révisé fortement à la hausse ses productions de gaz dérivés, entraînant une rupture de série entre 2016 et 2017. Par ailleurs, à partir de 2017, les pertes, auparavant incluses dans l’écart statistique, sont intégrées à la consommation des cokeries. Sources : SDES, enquête sur les produits du charbon dans l’industrie sidérurgique ; Insee 3.3.2 LES HAUTS-FOURNEAUX Un haut-fourneau est une installation industrielle destinée à simultanément désoxyder et fondre les métaux contenus dans un minerai, par la combustion de coke, riche en carbone. En général, le haut-fourneau transforme du minerai de fer en fonte liquide, et le coke sert à la fois de combustible et d’agent réducteur. Même si la fonte produite a certaines utilisations directes, cet alliage est généralement destiné à être affiné dans des aciéries. Les hauts-fourneaux, bien qu’ayant pour finalité la production de fonte, sont considérés dans le présent bilan comme faisant partie du secteur de la transformation d’énergie, conformément à la méthodologie de l’Agence internationale de l’énergie. Six hauts-fourneaux sont encore en activité en France, après l’arrêt de ceux du site de Florange en avril 2013. Trois se situent dans le complexe sidérurgique de Dunkerque, deux dans celui de Fos-sur-Mer et un à Pont-à-Mousson. En 2019, les hauts-fourneaux ont consommé 4,8 Mtep de produits charbonniers, dont 2,3 Mtep de charbon dérivé, principalement du coke (figure 3.3.2.1). Nette des gaz fatals produits lors du processus de production, la consommation totale des hauts-fourneaux s’élève à 3,6 Mtep. Cette consommation est en baisse sensible par rapport à 2018, suivant celle de la production de fonte (figure 3.3.2.2). La dépense correspondante s’établit à 1,4 milliard d’euros, en augmentation sur un an, la hausse des prix faisant plus que compenser la baisse du volume consommé. Elle reste toutefois inférieure aux niveaux atteints au début de la décennie, du fait principalement de prix encore inférieurs. 50 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France Figure 3.3.2.1 : consommation et production des hauts-fourneaux 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Consommation totale 4,77 1 287 4,41 1 261 5,21 1 776 5,23 1 660 4,84 1 719 Charbon primaire 1,60 291 1,51 275 1,83 511 1,77 453 1,58 384 Charbon dérivé 2,25 778 2,17 814 2,32 976 2,43 1 020 2,34 1 156 Gaz dérivés 0,92 219 0,73 172 1,06 289 1,02 187 0,92 178 Production totale 1,20 287 1,02 241 1,42 537 1,40 354 1,30 326 Gaz dérivés 1,20 287 1,02 241 1,42 537 1,40 354 1,30 326 Consommation totale nette 3,57 1 000 3,39 1 020 3,79 1 238 3,83 1 306 3,55 1 393 Note : un opérateur a révisé fortement à la hausse ses productions de gaz dérivés, entraînant une rupture de série entre 2016 et 2017. Par ailleurs, à partir de 2017, les pertes, auparavant incluses dans l’écart statistique, sont intégrées à la consommation des hauts-fourneaux. Sources : SDES, enquête sur les produits du charbon dans l’industrie sidérurgique ; Insee Figure 3.3.2.2 : production de fonte et d’acier à l’oxygène pur (en Mt), consommation nette des hauts-fourneaux (en Mtep) Note : un opérateur a révisé fortement à la hausse ses productions de gaz dérivés, entraînant une rupture de série entre 2016 et 2017. Par ailleurs, à partir de 2017, les pertes, auparavant incluses dans l’écart statistique, sont intégrées à la consommation des hauts-fourneaux. Source : calculs SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 51 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France 3.4 Baisse de la production d’électricité en raison du recul de la production nucléaire 3.4.1 PRODUCTION NETTE D’ÉLECTRICITÉ La production d’électricité en France est relativement stable depuis le milieu des années 2000, son niveau fluctuant principalement avec la disponibilité du parc nucléaire et l’activité des barrages hydrauliques, même si l’éolien et le photovoltaïque occupent une place croissante dans le bouquet de production (figures 3.4.1.1 et 3.4.1.2). Nette de la consommation des auxiliaires et des pertes dans les transformateurs des centrales, elle s’établit à 547 TWh en 2019, en baisse de 1,9 % par rapport à 2018. Le nucléaire représente 69 % de la production totale d’électricité devant l’hydraulique (11 %), le thermique classique (11 %), l’éolien (6 %) et le photovoltaïque (2 %). Figure 3.4.1.1 : production nette d’électricité * Y compris énergie marémotrice. Source : calculs SDES, d’après RTE, EDF et producteurs d’électricité 52 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France Figure 3.4.1.2 : production nette d’électricité 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 Production nucléaire 417 384 379 393 379 dont Arenh 16 711 0 0 82 3 524 96 4 094 120 5 057 Production hydraulique* 60 65 55 70 61 dont hydraulique sous OA 5 387 6 441 5 387 7 514 6 491 dont subventions OA 176 222 164 206 225 Production éolienne 21 21 25 29 35 dont éolien sous OA 21 1 950 21 1 905 24 2 176 28 2 537 34 3 016 dont subventions OA 1 063 1 035 1 135 1 203 1 605 Production photovoltaÏque 8 9 10 11 12 dont photovoltaïque sous OA 8 3 040 9 3 097 10 3 264 11 3 290 12 3 534 dont subventions OA 2 725 2 780 2 855 2 740 3 033 Production thermique renouvelable et géothermie 9 9 9 10 10 dont sous OA 6 708 7 818 7 876 8 988 8 1 093 dont subventions OA 427 514 558 630 730 Production thermique non renouvelable 40 52 60 45 49 dont sous OA 10 1 894 11 1 882 12 1 995 12 2 230 12 2 337 dont subventions OA 1 378 1 323 1 346 1 593 1 667 Autre (Interconnexion**) 41 36 38 43 42 dont subventions 6 3 5 13 6 Production subventionnée hors OA en ZNI*** 3 850 2 877 3 853 3 844 2 885 dont subventions 619 635 606 588 632 Total production France entière 555 540 538 558 547 Subventions totales (y compris interconnexions et charges de péréquation dans les ZNI) 6 394 6 513 6 668 6 973 7 898 * Y compris énergies marines. ** Interconnexion : correspond à l’électricité achetée via la liaison à courant continu Italie-Corse-Sardaigne. *** ZNI : zones non interconnectées au réseau d’électricité métropolitain continental. Elles incluent la Corse, les DOM ainsi que les îles du Ponant et Chausey. Note : ne sont valorisées monétairement dans ce tableau que les productions sous obligation d’achat (OA) ou bénéficiant de compléments de rémunération, ainsi que la production d’origine nucléaire vendue dans le cadre du mécanisme de l’Arenh. Source : calculs SDES Nucléaire Après une année de hausse et à la suite d’une moindre disponibilité des centrales, la production nette d’électricité nucléaire recule de 3,5 % en 2019, à 379 TWh, et retombe à son niveau de l’année 2017 (cf. 2.2.2). 120 TWh, soit 32 % de la production nucléaire, ont été rachetés à EDF par les fournisseurs alternatifs dans le cadre du dispositif d’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh), pour un montant de 5,1 Md€. Hydraulique La production hydraulique dépend fortement du débit des cours d’eau et, par conséquent, de la pluviométrie. Après une forte production en 2018, la production hydraulique nette (y compris énergies marines) diminue de 13 % sur un an, à 61 TWh (cf. 2.2.3), en raison de conditions climatiques moins favorables. Environ 7,5 % de la production, soit un peu plus de 4,6 TWh, est assurée par des stations de transfert d’énergie par pompage (Step). Ces installations hydroélectriques sont des moyens de stockage de l’électricité : elles pompent l’eau d’une retenue inférieure à une retenue supérieure pendant les heures où l’électricité est bon marché ; elles la turbinent ensuite en sens inverse lorsque le prix de l’électricité est élevé. En 2019, 6 TWh sont produits dans le cadre de contrats d’obligation d’achat, dont ne peuvent bénéficier que les installations de faible puissance, inférieure à 12 MW. Cellesci ont revendu leur production aux acheteurs obligés pour 491 M€. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 53 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France Éolien La production éolienne progresse à nouveau en 2019, augmentant de 21 % sur un an, pour s’établir à 35 TWh (cf. 2.2.3). Le coût pour l’État du soutien à l’électricité d’origine éolienne augmente plus rapidement, en raison de la baisse des prix de gros par rapport auxquels est déterminée la subvention, pour atteindre 1,6 Md€ (+ 33 %). Solaire photovoltaïque La production solaire photovoltaïque progresse sur un an de 12 % en 2019, à 12 TWh (cf. 2.2.3). Elle demeure celle dont le soutien par l’État, via le dispositif d’obligation d’achat et de complément de rémunération, est le plus élevé. Toutefois, le tarif d’achat de l’électricité photovoltaïque auprès des installations nouvellement raccordées ayant fortement baissé ces dernières années, le coût de ce soutien (3,0 Md€ en 2019) augmente moins rapidement que les volumes achetés correspondants. Thermique classique L’ajustement de l’offre à la demande d’électricité est, pour l’essentiel, assuré par la filière thermique classique, dont les moyens de production peuvent être démarrés ou stoppés très rapidement selon les besoins. En baisse régulière au début de la décennie, du fait de la fermeture de centrales à charbon et au fioul pour des raisons environnementales, celle-ci a atteint un point bas en 2014. Elle a ensuite rebondi nettement les trois années suivantes (+ 23 % en 2015, + 25 % en 2016 et + 14 % en 2017), dans un contexte de repli de la production nucléaire et stimulée par la relance des centrales au gaz naturel. En 2018, à la suite du rebond de la production nucléaire, la production thermique a chuté de 21 %. En 2019, elle progresse à nouveau de 8 %, pour s’établir à 59 TWh (figure 3.4.1.3). Parmi les centrales thermiques ne produisant que de l’électricité, celles fonctionnant au gaz affichent en moyenne le meilleur rendement, convertissant 50 % de l’énergie contenue dans le combustible en électricité, soit plus de dix points au-dessus de celles utilisant des produits pétroliers, du charbon ou des énergies renouvelables et des déchets. En effet, la transformation de gaz en électricité est aujourd’hui essentiellement assurée (hors cogénération) par des centrales à cycle combiné, plus efficaces d’un point de vue énergétique que les centrales thermiques traditionnelles. La cogénération d’électricité et de chaleur présente par ailleurs un rendement énergétique global supérieur à celui de la production isolée d’électricité, pour toutes les formes d’énergie. Les centrales thermiques utilisant des énergies renouvelables et de récupération (biomasse, biogaz, déchets) ainsi que celles de cogénération peuvent bénéficier, sous conditions, du mécanisme d’obligation d’achat ou de celui des compléments de rémunération. La production électrique dans le cadre de ces dispositifs s’est élevée à 20 TWh en 2019, subventionnés à hauteur de 2,4 Md€. Figure 3.4.1.3 : production thermique classique nette par type de combustibles * EnRt : énergies renouvelables thermiques. Note : en 2019, 37 TWh d’électricité ont été produits par combustion de gaz naturel, dont 13 TWh à l’aide d’un procédé de cogénération. Source : calculs SDES, enquête annuelle sur la production d’électricité 54 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France Sur l’ensemble des filières de production, ce sont, au total, 72 TWh d’électricité qui sont vendus aux acheteurs obligés ou bénéficient de compléments de rémunération en 2019, pour un montant de 10,5 Md€, dont plus de la moitié subventionnée par l’État. Par ailleurs, des compensations, de l’ordre de 2,0 Md€ en 2019, sont accordées par l’État aux producteurs situés dans les zones non interconnectées, dans le cadre de la péréquation géographique tarifaire1 . Ces compensations visent à ne pas répercuter les surcoûts de production (liés aux contraintes plus fortes pour assurer l’équilibre entre offre et demande du fait du caractère insulaire du territoire) sur le tarif moyen de vente au client final, et ainsi à garantir que celui-ci soit similaire à celui de la France continentale. Principales installations de production d’électricité en France par filière Figure 3.4.1.4 : sites nucléaires, situation au 31 décembre 2019 * REP : réacteur à eau pressurisée. ** EPR : réacteur pressurisé européen. Source : DGEC 1 Il est fait l’hypothèse, dans le compte présenté ici, que la totalité du surcoût est liée à la production, alors qu’en réalité une partie provient de la gestion du réseau. Les activités de production, distribution et fourniture d’électricité étant, par dérogation au droit européen, intégrées dans les zones non interconnectées, il n’est en effet pas possible d’identifier séparément les deux composantes. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 55 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France Figure 3.4.1.5 : puissance hydraulique (hors pompages, y compris énergies marines) raccordée au réseau au 31 décembre 2019 Source : calculs SDES, enquête annuelle auprès des producteurs d’électricité Figure 3.4.1.6 : puissance éolienne raccordée au réseau au 31 décembre 2019 En MW Source : calculs SDES, d’après raccordements Enedis, RTE, EDF-SEI, CRE et les principales ELD Figure 3.4.1.7 : puissance photovoltaïque raccordée au réseau au 31 décembre 2019 En MW Source : calculs SDES, d’après raccordements Enedis, RTE, EDF-SEI, CRE et les principales ELD Figure 3.4.1.8 : centrales au gaz naturel, situation au 31 décembre 2019 Source : RTE 56 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France Figure 3.4.1.9 : centrales à charbon et au fioul, situation au 31 décembre 2019 Source : RTE 3.4.2 TRANSPORT ET DISTRIBUTION D’ÉLECTRICITÉ Le réseau d’électricité, qui permet son acheminement depuis les lieux de production jusqu’à ceux de consommation, se compose de deux niveaux. Le réseau de transport, géré par RTE sur le territoire continental, comprend les lignes à très haute tension (« HTB »). D’une longueur totale d’environ 106 000 km, il permet d’acheminer la très grande majorité de l’électricité produite au réseau de distribution et à quelques très gros consommateurs. Les réseaux de distribution, auxquels sont raccordés la grande majorité des consommateurs et la quasi-totalité des petits producteurs, comprennent les lignes à moyenne et basse tension (« HTA» et « BT »), d’une longueur cumulée de plus de 1,3 million de kilomètres. Enedis est le gestionnaire d’un réseau couvrant 94 % des clients du territoire continental, 117 entreprises locales de distribution se répartissant le reste. EDF SEI, acteur intégré (également producteur et fournisseur), gère les réseaux des zones non interconnectées, sauf à Mayotte où la gestion est assurée par Électricité de Mayotte. Transport et distribution confondus, la rémunération des gestionnaires de réseaux pour leurs missions, dont l’acheminement de l’électricité en France, s’est élevée à 14,7 Md€ en 2019 (figure 3.4.2.1). Cette somme, payée par les consommateurs via le tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe), comprend notamment la valeur des pertes physiques d’électricité sur les réseaux, qui doivent être achetées sur le marché par les gestionnaires (cf. 1.7.2). Ces pertes se sont élevées à 38 TWh en France en 2019, entraînant une charge de 1,7 Md€ pour les gestionnaires. Nette de la valeur de ces pertes (qui, in fine, constitue une rémunération des producteurs), une rémunération de 13,1 Md€ en 2019 a donc été perçue par les gestionnaires de réseaux afin de financer le développement, la maintenance et l’exploitation des réseaux ainsi que les missions associées (relève/comptage, mise en service, dépannage, mise à disposition de données, etc.). Le coût du réseau pour les consommateurs, y compris les pertes, diminue de 1,3 % en 2019, en raison notamment d’une baisse de 1,1 % des volumes de consommation sur un an, après quatre années de hausse (+ 0,8 % en moyenne sur la période 2014-2018). Les réseaux de distribution et le réseau de transport contribuent respectivement à hauteur de 71 % et 29 % au coût total d’acheminement de l’électricité en 2019. Les coûts unitaires des réseaux de distribution et de transport sont en 2019 proches de ceux de 2018. Figure 3.4.2.1 : utilisation des réseaux d’électricité 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 Réseau de transport 440 4 154 449 4 092 446 4 259 441 4 352 436 4 278 dont pertes 10 481 11 482 11 515 11 450 11 460 Réseaux de distribution 400 10 409 408 10 650 406 10 545 403 10 566 399 10 446 dont pertes 26 1 293 26 1 209 27 1 195 28 1 219 27 1 201 Utilisation des réseaux 475 14 563 484 14 743 482 14 804 478 14 918 472 14 724 dont pertes 36 1 774 37 1 691 39 1 710 39 1 669 38 1 660 Note : le réseau de transport a acheminé 436 TWh d’électricité en 2019 et a perçu pour cela une rémunération de 4 278 M€, dont 460 M€ correspondent à l’achat de 11 TWh dissipés lors de ce transport. Source : calculs SDES, d’après les gestionnaires de réseaux Bilan énergétique de la France pour 2019 – 57 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France 3.5 Production de chaleur commercialisée : la part des énergies renouvelables poursuit sa progression En 2019, 47 TWh de chaleur destinée à la vente ont été produits en France. Nets des pertes de distribution, ce sont in fine 43 TWh qui ont été livrés aux consommateurs, dont plus de la moitié provient des réseaux de chaleur. 3.5.1 RÉSEAUX DE CHALEUR Les réseaux de chaleur sont généralement mis en place par des collectivités locales afin de chauffer, à partir d’une chaufferie collective, des bâtiments publics ou privés situés sur leur territoire. Des réseaux peuvent également être d’initiative privée. Leur taille varie fortement, allant du petit réseau de chaleur biomasse situé en zone rurale jusqu’à celui de Paris, de taille très importante et alimenté par de multiples centrales de production (figure 3.5.1.1). Les réseaux de chaleur sont particulièrement adaptés aux zones urbaines denses. Ils permettent également d’exploiter une ressource locale, difficile d’accès ou à mobiliser, comme la géothermie, ou la récupération de chaleur auprès d’une unité d’incinération d’ordures ménagères ou d’un site industriel par exemple. En 2019, on dénombre près de 800 réseaux de chaleur en France, d’une puissance thermique totale d’environ 23 GW, dont près de 10 GW concentrés dans la seule région Île-deFrance. En 2019, les réseaux ont livré aux consommateurs près de 26 TWh de chaleur (nette des pertes de distribution), en très légère hausse de 0,7 % par rapport à 2018. À cette fin, ils ont consommé environ 34 TWh d’énergie (la différence avec la quantité livrée comprenant les pertes de transformation et celles de distribution). Le bouquet énergétique des réseaux demeure dominé par le gaz naturel, qui représente 35 % de leur consommation, suivi de la chaleur issue de la valorisation des déchets urbains (24 %) et de la biomasse (23 %). Le fioul et le charbon, autrefois prépondérants, poursuivent leur déclin et ne représentent plus que 4 % du bouquet énergétique des réseaux (contre 60 % en 1990). À l’inverse, la part des énergies renouvelables a plus que doublé depuis le début de la décennie, pour atteindre 44 % en 2019 (3 points de plus qu’en 2018) - (figures 3.5.1.2 et 3.5.1.3). En incluant les énergies de récupération telles que la part non renouvelable des déchets urbains ou la chaleur industrielle récupérée, la part d’énergies renouvelables et de récupération atteint 56 % en 2019. Plus du quart des réseaux de chaleur (27 %) possèdent un équipement de cogénération. En 2019, la chaleur produite par cogénération dans les réseaux de chaleur, puis livrée aux consommateurs, représente environ 5 TWh (soit 17 % du total des livraisons des réseaux). Figure 3.5.1.1 : puissance thermique et chaleur livrée par les réseaux de chaleur en 2019 Source : SDES, enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid 58 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France Figure 3.5.1.2 : bouquet énergétique des réseaux de chaleur en 2019 * Comprend la consommation des chaudières électriques et la consommation annexe des auxiliaires. ** GPL : gaz de pétrole liquéfié. Note : hors proportion de combustibles utilisée pour la production d’électricité lorsque le réseau de chaleur utilise un procédé de cogénération. Source : SDES, enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid Figure 3.5.1.3 : consommation d’énergie par source dans les réseaux de chaleur * GPL, gaz de récupération, chaudières électriques, chaleur industrielle, consommation électrique des pompes à chaleur, cogénération externe non renouvelable, autres combustibles non renouvelables. Note : hors proportion de combustibles utilisée pour la production d’électricité lorsque le réseau de chaleur utilise un procédé de cogénération. Source : SDES, enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid Bilan énergétique de la France pour 2019 – 59 partie 3 : transformation, transport et distribution d’énergie en France 3.5.2 CHALEUR COGÉNÉRÉE VENDUE HORS DES RÉSEAUX DE CHALEUR En 2019, les installations de production d’électricité avec procédé thermique de cogénération (hors réseaux de chaleur munis d’un tel équipement) ont produit 46 TWh de chaleur, dont 22 TWh ont été livrés, nets des pertes de distribution, à des utilisateurs tiers (figure 3.5.2.1). Tout le reste, soit 54 % de la chaleur produite par cogénération, correspond, outre les pertes, à de la chaleur autoconsommée, c’est-à-dire utilisée par l’entreprise elle-même. En effet, plus de la moitié de la chaleur produite par cogénération l’est par des autoproducteurs, c’est-à-dire des entreprises qui produisent électricité et chaleur pour les besoins propres de leur activité et peuvent en revendre le surplus à titre secondaire. En 2019, la chaleur produite par cogénération l’a principalement été en brûlant du gaz naturel (39 %), des déchets urbains (ménagers, hospitaliers et du tertiaire : 15 %) et du bois (12 %). Figure 3.5.2.1 : production de chaleur par cogénération en 2019 (hors réseaux de chaleur) En TWh (données non corrigées des variations climatiques) Électricité issue de la cogénération, hors réseaux de chaleur Chaleur issue de la cogénération, hors réseaux de chaleur Total chaleur Chaleur commercialisée (nette des pertes de distribution) Pertes et chaleur autoconsommée Production totale 17,8 45,7 21,7 24,1 Produits charbonniers 0,7 2,4 0,4 2,0 Produits pétroliers 0,4 4,6 0,1 4,5 Gaz naturel 9,5 18,0 7,4 10,6 Déchets 2,0 6,9 6,4 0,4 dont déchets urbains 1,9 6,7 6,3 0,4 Bois et résidus agricoles 1,8 5,7 4,0 1,7 Résidus de papeterie, liqueur noire 0,7 4,7 1,9 2,9 Biogaz 2,1 1,7 0,3 1,5 Autres combustibles 0,7 1,8 1,3 0,5 Note : les colonnes « Total chaleur » et « Pertes et chaleur autoconsommée » incluent la chaleur autoconsommée. Toutefois, cette dernière, n’étant pas vendue à des tiers mais consommée directement par le producteur, n’est in fine pas comptabilisée dans le bilan de la chaleur (dont le périmètre est celui de la chaleur commercialisée) ; ce sont les combustibles utilisés pour produire la chaleur autoconsommée qui sont comptabilisés comme consommations finales dans le bilan des autres formes d’énergie. Source : SDES, enquête annuelle sur la production d’électricité et enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid. 60 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 La consommation d’énergie par forme d’énergie en France — La consommation primaire diminue en 2019 de 1,4 % en données réelles, à 245,3 Mtep. Après correction des variations climatiques (CVC), cette baisse s’élève à 1,5 %, les températures hivernales ayant été légèrement moins douces en 2019 qu’en 2018. Les poids dans le bouquet énergétique du nucléaire et du charbon déclinent en 2019, tandis que ceux des énergies renouvelables thermiques, du pétrole et du gaz naturel progressent. La consommation finale diminue modérément à climat constant, de 0,9 %. Au total, les ménages, entreprises et administrations ont dépensé 167,8 Md€ en 2019 pour satisfaire leurs besoins en énergie. Les produits pétroliers représentent plus de la moitié de cette dépense nationale en énergie et l’électricité près d’un tiers, loin devant les autres énergies. 62 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France 4.1 Baisse de la consommation primaire à climat constant La consommation primaire baisse en 2019 en données réelles (- 1,4 %), à 245,3 Mtep (figure 4.1.1). Corrigée des variations climatiques (CVC), elle diminue très légèrement plus (- 1,5 %). En effet, les besoins de chauffage sont un petit plus importants en 2019 qu’en 2018, du fait d’une très légère hausse de la rigueur climatique de la période de chauffe, mesurée par le nombre de degrés-jours unifiés (DJU) - (figure 4.1.2). Les besoins en climatisation ont également été plus élevés en 2019 en raison d’un été plus chaud. Sur le plus long terme, la consommation primaire CVC tend à baisser à un rythme modéré depuis le milieu des années 2000. Depuis 2012, année de référence des objectifs nationaux de réduction de consommation d’énergie (encadré page 65), la consommation primaire a baissé de 4,1 %, soit de 0,6 % en moyenne annuelle, à climat constant. Figure 4.1.1 : consommation primaire totale et par usage Note : les pertes de transformation, de transport et de distribution intègrent la consommation d’énergie des entreprises du secteur de la transformation pour leur usage propre ainsi qu’un écart statistique. Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES Figure 4.1.2 : nombre de degrés-jours unifiés de la période de chauffe Source : calculs SDES, d’après Météo-France Bilan énergétique de la France pour 2019 – 63 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France La consommation primaire peut être décomposée comme la somme de la consommation finale (à usage énergétique ou non) et des pertes de transformation, transport et distribution d’énergie (à l’écart statistique près). Ces dernières, corrigées des variations climatiques, s’établissent à 93,1 Mtep en 2019, diminuant ainsi de 2,4 %. Cette baisse s’explique par le recul de la production nucléaire et par celui des pertes de chaleur induites (cf. 2.2.2) et, dans une moindre mesure, par celui de la consommation de charbon de la filière fonte (cf. 3.3). Elle est toutefois atténuée par le fait que, en conséquence de la baisse de la production des centrales nucléaires et de celle des installations hydroélectriques, les centrales thermiques classiques de production d’électricité ont été davantage sollicitées, entraînant une hausse des pertes de transformation associées (cf. 3.4.1). La consommation finale à usage énergétique décroît également à climat constant, de 1,0 %, à 142,1 Mtep (cf. 5.1). Depuis 2012, la consommation finale à usage énergétique a baissé de 2,8 %, soit de 0,4 % en moyenne annuelle, à climat constant. À l’inverse, la consommation finale à usage non énergétique rebondit de 0,9 %, à 13,4 Mtep. Les poids du nucléaire et du charbon dans le mix énergétique déclinent en 2019 (figure 4.1.3). En effet, à climat constant, les consommations primaires de ces deux formes d’énergie baissent respectivement de 3,1 % et 19,6 %. À l’inverse, les consommations primaires de gaz naturel et d’énergies renouvelables thermiques et déchets progressent respectivement de 1,5 % et 2,7 %. Le bouquet énergétique primaire CVC se compose de 40 % de nucléaire, 29 % de pétrole, 16 % de gaz, 12 % d’énergies renouvelables et déchets et 3 % de charbon. Figure 4.1.3 : consommation primaire par forme d’énergie Note : la consommation d’énergie nucléaire correspond à la quantité de chaleur dégagée par la réaction nucléaire (qui est ensuite convertie en électricité), déduction faite du solde exportateur d’électricité. Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES Le bouquet énergétique final CVC reste, quant à lui, dominé par le pétrole. Ce dernier subit moins de pertes lors du processus de transformation de l’énergie que la chaleur nucléaire, dont seul un tiers est converti en électricité (figure 4.1.4). Les produits pétroliers représentent ainsi 38 % de la consommation finale à usage énergétique, devant l’électricité (26 %), le gaz (21 %), les énergies renouvelables et les déchets (11 %), la chaleur (3 %) et le charbon (1 %). Conformément à la tendance observée depuis le milieu des années 2000, la part des énergies fossiles dans le bouquet baisse en 2019, au profit des énergies renouvelables. 64 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France Figure 4.1.4 : consommation finale à usage énergétique par forme d’énergie Note : la chaleur n’est isolée que depuis 2000. Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES Au total, les ménages, entreprises et administrations ont dépensé 167,8 Md€ en 2019 pour satisfaire leurs besoins en énergie, montant en légère diminution en euros constants par rapport à 2018 (figure 4.1.5). Les produits pétroliers représentent plus de la moitié de cette dépense nationale en énergie et l’électricité près d’un tiers, loin devant les autres énergies. Ces proportions sont supérieures aux parts respectives de ces deux formes d’énergie dans la consommation finale, en raison de prix moyens plus élevés que les autres formes d’énergie. Figure 4.1.5 : consommation finale en énergie (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En Md€2019 En Mtep En Md€2019 En Mtep En Md€2019 En Mtep En Md€2019 En Mtep En Md€2019 Charbon (hors hauts-fourneaux) 1,4 0,3 1,4 0,3 1,4 0,3 1,5 0,4 1,2 0,4 Charbon : hauts-fourneaux 3,6 1,0 3,4 1,0 3,8 1,2 3,8 1,3 3,5 1,4 Produits pétroliers 69,3 77,5 67,8 71,3 68,5 79,4 66,2 88,2 65,9 86,6 Gaz naturel 29,8 18,7 31,2 18,1 30,4 17,6 30,2 18,9 29,5 18,4 Énergies renouvelables et déchets 13,7 4,4 14,8 4,6 14,8 4,8 14,9 4,7 15,3 4,6 Électricité 37,4 52,9 38,1 52,3 37,8 52,0 37,6 52,5 37,1 53,9 Chaleur 3,3 2,2 3,7 2,3 3,8 2,4 3,6 2,5 3,7 2,5 Consommation finale (hors hauts-fourneaux) 155,0 155,9 157,0 148,9 156,7 156,7 153,8 167,3 152,8 166,4 Dépense nationale en énergie (y compris hauts-fourneaux) 156,9 149,9 157,9 168,6 167,8 Note : conformément aux conventions statistiques internationales relatives à la comptabilité physique de l’énergie, les hauts-fourneaux sont exclus de la consommation finale. Dans le cadre du bilan monétaire, ils sont en revanche inclus dans l’industrie et dans la dépense nationale en énergie. Source : calculs SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 65 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France Au sein de la dépense nationale en énergie, le coût des importations nettes de produits énergétiques représente 39,4 Md€, les taxes énergétiques (nettes des subventions aux énergies renouvelables) 37,8 Md€ et la TVA non déductible 14,8 Md€ (figure 4.1.6). Le solde, soit 75,8 Md€, correspond à la rémunération d’activités réalisées sur le territoire national, principalement la production d’électricité et d’énergies renouvelables, la gestion des réseaux de gaz et d’électricité, la distribution des carburants et le raffinage de pétrole. La dépense nationale en énergie, qui a atteint un pic en 2012 à 180,5 Md€2019, est quasiment stable en 2019 par rapport à 2018 (- 0,5 %). Le montant d’impôts collectés (y compris TVA) baisse de 2,1 % en euros constants, dans un contexte de gel des taux nominaux des principales taxes énergétiques. La contribution à la dépense nationale des échanges extérieurs diminue également du fait de la baisse des cours internationaux des énergies fossiles. Les revenus captés par les entreprises nationales augmentent à l’inverse de 3,9 %, en raison notamment de l’augmentation de la valorisation de la production d’électricité liée à la hausse, au cours de l’année 2018, des prix à terme pour une livraison en 2019. Figure 4.1.6 : décomposition de la dépense nationale en énergie Source : calculs SDES Les objectifs de réduction de la consommation d’énergie de la France La loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 et celle relative à l’énergie et au climat de 2019 ont fixé comme objectifs de diviser par deux la consommation finale d’énergie à horizon 2050 et de réduire la consommation primaire d’énergies fossiles de 40 % en 2030, par rapport à 2012. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) relative à la France continentale, dans sa deuxième version adoptée en avril 2020, donne des cibles intermédiaires de réduction de la consommation d’énergie par rapport à 2012, et les décline par forme d’énergie : • consommation finale d’énergie : - 7,5 % en 2023 et - 16,5 % en 2028 ; • consommation primaire de gaz naturel : - 10 % en 2023 et - 22 % en 2028 ; • consommation primaire de pétrole : - 19 % en 2023 et - 34 % en 2028 ; • consommation primaire de charbon : - 66 % en 2023 et - 80 % en 2028. 66 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France 4.2 Stabilité de la consommation et légère baisse de la dépense en produits pétroliers 4.2.1 CONSOMMATION ET DÉPENSE TOTALES En 2019, la consommation totale de produits pétroliers raffinés (hors biocarburants) est de 67,1 Mtep, stable par rapport à l’année précédente (- 0,3 %) - (figure 4.2.1.1). La consommation du secteur des transports routiers, qui représente 58 % de la consommation totale, est elle aussi stable (- 0,3 %). La consommation du secteur résidentiel baisse sensiblement (- 6,7 %). La dépense associée recule, à 87,2 Md€ (- 1,8 % mesurée en euros constants), après deux années de forte hausse (+ 23,6 % entre 2016 et 2018). Figure 4.2.1.1 : consommation totale de produits pétroliers raffinés (hors biocarburants) par secteur et dépense totale associée Note : le secteur des transports n’inclut pas les soutes maritimes et aériennes internationales. Champ : France entière (y compris DOM). Source : calculs SDES Le coût des importations nettes de pétrole brut et de produits raffinés est de 30,6 Md€ en 2019. Il ne représente plus que 35 % de la dépense (taxes incluses), contre près de la moitié au début de la décennie (figure 4.2.1.2). Ce montant baisse de 3,8 % en 2019, en raison de la baisse des prix des principaux produits importés (pétrole brut, gazole et fioul domestique), faisant suite à deux années de très forte hausse (+ 22,2 % par an). La dépense servant à rémunérer des activités (de production, raffinage et transport-distribution) réalisées sur le sol national s’élève à 16,2 Md€ (à l’écart statistique près), soit 19 % du total, en légère hausse par rapport à l’année précédente (+ 1,0 %). La part restante de la dépense (46 %) correspond à la fiscalité. La taxe intérieure sur la consommation de produits pétroliers (TICPE), la taxe incitative relative à l’incorporation de biocarburants (Tirib), la redevance affectée au stockage des produits pétroliers (CPSSP) ainsi que, dans les DOM, la taxe spéciale de consommation (TSC, qui remplace la TICPE) et l’octroi de mer s’appliquent aux produits pétroliers. En outre, la TVA s’applique au prix comprenant les autres taxations. La TICPE, qui compte pour la plus grande partie des taxes, a procuré 31,0 Md€ de recettes (nette des remboursements) en 2019. Ce montant recule faiblement (- 1,2 %) par rapport à 2018. Cela fait suite à une augmentation de plus de 6 Md€ sur quatre ans, en lien avec l’introduction et la montée en charge de la composante carbone dans les tarifs de la TICPE, désormais gelée à son niveau de 2018. La TSC a rapporté 0,5 Md€ en 2019. La TVA sur les produits pétroliers (hors part déductible pour les entreprises) s’élève à 8,8 Md€ en 2019, en repli de 1,3 %. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 67 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France Figure 4.2.1.2 : décomposition de la dépense totale Note : les soutes maritimes et aériennes internationales sont déduites des importations nettes, qui intègrent aussi les variations de stocks. Les marges comprennent celles de raffinage et celles de transport-distribution. Source : calculs SDES La consommation totale peut se décomposer comme la somme de la consommation à usage de production d’électricité et de chaleur (1,2 Mtep en 2019, dont plus de 70 % dans les DOM), de la consommation finale à usage énergétique (54,0 Mtep hors biocarburants ; 57,4 Mtep biocarburants inclus) et de la consommation finale à usage non énergétique (12,0 Mtep) - (figure 4.2.1.3). Figure 4.2.1.3 : consommation par usage et par secteur (y compris biocarburants, données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Production d'électricité et de chaleur 1,6 645 1,5 523 1,6 669 1,1 570 1,2 624 Consommation finale à usage énergétique 59,9 72 725 59,1 67 896 59,2 75 047 57,8 83 180 57,4 82 227 Industrie 2,9 1 488 2,8 1 313 2,6 1 474 2,8 1 806 2,8 1 718 Transports* 44,6 60 568 44,8 57 574 45,1 63 406 44,2 70 233 44,2 69 730 dont transports routiers (ménages) 26,0 39 660 26,2 38 110 26,3 41 816 25,7 46 453 25,9 46 420 dont transports routiers (autres) 16,5 19 400 16,4 18 139 16,6 20 057 16,2 21 946 16,0 21 487 dont autres transports 2,2 1 509 2,2 1 324 2,2 1 534 2,3 1 833 2,4 1 824 Résidentiel 5,5 5 653 5,2 4 923 5,2 5 471 4,7 5 792 4,3 5 502 Tertiaire** 3,4 2 593 3,0 2 064 3,1 2 450 2,9 2 712 2,9 2 707 Agriculture-pêche 3,4 2 423 3,3 2 023 3,2 2 246 3,3 2 636 3,2 2 571 Consommation finale à usage non énergétique 12,4 7 316 11,9 6 151 12,6 7 328 11,8 8 043 12,0 7 276 Industrie 12,1 5 845 11,6 4 702 12,3 6 014 11,5 6 571 11,7 5 930 Pétrochimie 9,3 3 754 8,6 2 869 9,3 3 885 8,3 4 116 8,7 3 681 Construction 2,2 755 2,3 602 2,4 847 2,5 1 122 2,5 1 060 Autres industries 0,6 1 335 0,6 1 231 0,6 1 281 0,6 1 333 0,5 1 188 Autres (dont agriculture, transports) 0,3 1 471 0,3 1 448 0,3 1 315 0,3 1 472 0,3 1 346 * Hors soutes maritimes et aériennes internationales. ** Y compris les armées. Note : la consommation pour le trafic aérien entre la métropole et les DOM est incluse dans le secteur des transports (autres transports). Source : calculs SDES 68 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France 4.2.2 PRODUCTION D’ÉLECTRICITÉ ET DE CHALEUR La consommation de cette activité ne représente plus que 1,8 % de la consommation totale de produits pétroliers raffinés. Elle augmente modérément en 2019 (+ 4,2 % par rapport à 2018), à 1,2 Mtep. En métropole, les centrales au fioul, utilisées en pointe lors des pics de demande en période hivernale, ont progressivement fermé, d’autres énergies se substituant à ce combustible, notamment pour des raisons environnementales : le dernier site fonctionnant encore au fioul-vapeur en France continentale, à Cordemais (LoireAtlantique), a été fermé en mars 2018. La consommation de fioul dans les réseaux de chaleur est également devenue marginale. Ainsi, la consommation de produits pétroliers pour la production d’électricité et de chaleur a chuté de 35,8 % par rapport à 2012. En revanche, la consommation de fioul pour la production d’électricité reste, jusqu’à présent, élevée en outre-mer. La facture associée s’établit en 2019 à 0,6 Md€, soit une augmentation de 9,4 % en euros constants, du fait de la hausse de la consommation et de la progression modérée des prix (cf. 1.2). Cette dépense avait chuté depuis 2012 en raison de la baisse des volumes et de l’effondrement des cours fin 2014, atteignant un minimum de 0,5 Md€2019 en 2016, soit moins de la moitié de sa valeur de 2012. Elle était ensuite repartie à la hausse, à la suite de la nette remontée des prix des produits pétroliers en 2017. 4.2.3 CONSOMMATION FINALE À USAGE ÉNERGÉTIQUE L’usage de transport concentre 63 % de la consommation totale de produits pétroliers (y compris biocarburants) en France, soit 44,2 Mtep en 2019. Sa part dans la dépense totale est encore plus élevée (77 %), les produits pétroliers utilisés pour le transport étant davantage taxés que ceux servant à d’autres usages. Le transport routier des ménages absorbe la plus grande part de cette consommation (25,9 Mtep), devant celui des entreprises (16,0 Mtep), les autres modes de transport générant des consommations beaucoup plus modestes (2,4 Mtep hors soutes internationales). Les entreprises pèsent relativement moins dans la dépense que dans la consommation physique car, outre le fait qu’une partie de la TVA est déductible, certains secteurs d’activités bénéficient d’exonérations fiscales. La dépense dans le transport est quasiment stable en 2019 (- 0,7 %), à 70 Md€. Cela traduit à la fois une faible évolution des volumes consommés (+ 0,0 %), une stabilité des prix hors taxes et un gel de la composante carbone de la TICPE à son niveau de 2018. La consommation n’a que peu fluctué depuis 2012. À l’inverse, la dépense avait connu une forte baisse entre 2012 et 2016 (- 22,6 % sur quatre ans) essentiellement liée à la chute des coûts d’approvisionnement, avant de fortement augmenter en 2017 (+ 10,1 %) puis en 2018 (+ 10,8 %) sous les effets conjugués de la hausse des prix du pétrole et de l’augmentation de la composante carbone de la TICPE. Les consommations du secteur résidentiel (principalement du fioul domestique et, dans une moindre mesure, du GPL) reculent nettement en 2019 (- 6,7 %, à 4,3 Mtep), en raison notamment de la baisse du nombre de résidences principales chauffées par cette énergie. Le secteur tertiaire a, quant à lui, consommé 2,9 Mtep de produits pétroliers en 2019, en retrait de 1,4 % par rapport à 2018. Corrigées des variations climatiques, les consommations des secteurs résidentiel et tertiaire reculent de 6,8 % et 1,6 %, les températures hivernales ayant été très légèrement moins douces en 2019 qu’en 2018. Ces évolutions s’inscrivent dans une tendance baissière de long terme : depuis 2012, les consommations baissent en moyenne de 5,8 % par an dans le résidentiel et de 3,3 % par an dans le tertiaire. Les dépenses respectives de ces secteurs s’élèvent à 5,5 Md€ et 2,7 Md€ (- 5,0 % et - 0,2 % en 2019), la baisse de la consommation étant partiellement atténuée par une hausse modérée du prix moyen du fioul domestique. La consommation de produits pétroliers à usage énergétique dans l’industrie (y compris la construction, comptant pour un tiers de cette consommation) est stable en 2019 (+ 0,6 %), à un niveau de 2,8 Mtep. À plus long terme, cette consommation tend à diminuer (- 1,4 % par an en moyenne depuis 2012), reflétant le recours à d’autres énergies, des gains d’efficacité énergétique et la relative désindustrialisation de l’économie. En 2019, la facture associée recule de 4,9 %, pour s’établir à 1,7 Md€. Le secteur de l’agriculture et de la pêche consomme essentiellement du gazole non routier (distingué depuis 2011 du fioul domestique). Sa consommation s’établit à 3,2 Mtep en 2019, en léger recul par rapport à l’année précédente (- 1,0 %). La dépense du secteur, de 2,6 Md€, baisse un peu plus fortement (- 2,3 %), en raison d’une légère diminution du prix du gazole non routier. Cette valeur reste néanmoins inférieure à celles d’avant 2014, voisines de 3 Md€. Globalement, depuis 2012, la consommation finale à usage énergétique de produits pétroliers, corrigée des variations climatiques, recule de 5,1 %, soit de 0,8 % par an en moyenne (et de 6,7 %, soit 1,0 % par an en moyenne, en excluant les biocarburants). Bilan énergétique de la France pour 2019 – 69 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France 4.2.4 CONSOMMATION FINALE À USAGE NON ÉNERGÉTIQUE Les usages non énergétiques de produits pétroliers se concentrent essentiellement dans l’industrie pétrochimique, où des alcènes sont produits par vapocraquage de coupes pétrolières, telles que le naphta ou des alcanes légers, avant d’entrer dans la fabrication de produits synthétiques (matières plastiques, cosmétiques, etc.). La consommation finale non énergétique de produits pétroliers a augmenté légèrement en 2019 (+ 1,7 %), à 12,0 Mtep, en raison notamment de la reprise dans le secteur de la pétrochimie après des arrêts importants pour maintenance en 2018 dans deux des six vapocraqueurs français, à Lavéra (Bouches-du-Rhône) et à Gonfrevillel’Orcher (Seine-Maritime). Elle reste toutefois inférieure à son niveau de 2012 (12,7 Mtep) et à son niveau antérieur à la crise financière de 2008 (16,2 Mtep en 2007). Environ 2,5 Mtep de bitumes sont consommées chaque année dans le secteur de la construction. Les autres produits correspondent à des lubrifiants, utilisés dans les transports, l’agriculture et l’industrie, ainsi qu’à des quantités limitées de coke de pétrole, à usage industriel. La consommation finale non énergétique de produits pétroliers reste proche de son niveau de 2018, qui était le plus bas depuis 25 ans. La facture associée s’élève à 7,3 Md€ en 2019, repartant en baisse sensible (- 8,4 %) après deux années en forte hausse. En effet, la variation des cours du pétrole brut a également fortement impacté ces produits : la valeur monétaire de cette consommation a chuté de 42,0 % par rapport à 2012, en euros constants. 4.2.5 CONSOMMATION PAR PRODUIT Le gazole routier représente près de la moitié de la consommation de produits pétroliers (y compris biocarburants) en 2019 (46 %), devant le fioul domestique et les autres gazoles (16 %), les supercarburants (13 %), puis les produits non énergétiques (10 %) et le GPL (7 %) - (figures 4.2.5.1 et 4.2.5.2). Les mêmes produits sont aussi les principaux facteurs de dépense, mais le gazole routier est encore plus prédominant qu’en énergie (56 % y compris biodiesel), et l’essence (20 % y compris bioéthanol) devance le fioul domestique (11 %), car la fiscalité sur les carburants est plus lourde que celle sur les combustibles. En 2019, les consommations de gazole routier (y compris biodiesel) sont en baisse de 1,9 %, tandis que celles de supercarburants (y compris bioéthanol) augmentent fortement (+ 6,9 %). Le rééquilibrage progressif depuis 2013 du marché des voitures particulières neuves vers les motorisations essence modifie dans ce sens la structure de consommation des carburants routiers depuis 2016. Figure 4.2.5.1 : consommation de produits pétroliers raffinés par type de produit (hors biocarburants) * Les consommations de fioul domestique non destiné aux centrales électriques dans les DOM sont incluses dans le gazole non routier. ** Gaz de pétrole liquéfié (butane, propane), hors GPL carburant. *** Autres : lubrifiants, paraffines et cires, white-spirit et essences spéciales, pétrole lampant, essence aviation, gaz de raffinerie, éthane, autres produits. Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES 70 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France Figure 4.2.5.2 : consommation par type de produit (y compris biocarburants, données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Gazole routier 35,2 45 442 35,2 43 015 35,1 47 311 33,9 52 091 33,3 50 601 Fioul domestique et autres gazoles 13,3 9 677 12,6 8 027 12,6 9 303 11,9 10 527 11,4 10 096 Supercarburants* 7,5 14 137 7,7 13 747 8,0 15 121 8,3 16 942 8,9 17 932 Jet kérosène 2,0 933 1,9 713 1,9 883 2,0 1 147 2,0 1 112 Gaz de pétrole liquéfié (GPL) 4,4 3 650 4,3 3 251 4,2 3 602 4,2 3 801 4,6 3 732 Fioul lourd 1,4 529 1,3 400 1,2 468 1,0 440 0,9 425 Produits non énergétiques** 7,4 5 241 7,0 4 538 7,7 5 238 6,9 5 609 7,1 5 226 Autres*** 2,7 1 075 2,6 879 2,6 1 118 2,5 1 236 2,3 1 004 Total 73,9 80 685 72,5 74 570 73,4 83 044 70,7 91 793 70,6 90 127 * Y compris essence aviation. ** Naphta, bitumes, lubrifiants. *** Coke de pétrole, pétrole lampant, autres. Source : calculs SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 71 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France 4.3 Rebond de la consommation de gaz naturel du fait de la forte sollicitation des centrales à gaz 4.3.1 CONSOMMATION ET DÉPENSE TOTALES Nette des pertes de transport et de distribution (cf. 3.2), la consommation totale de gaz naturel augmente en 2019 (+ 1,9 % sur un an), pour atteindre 481 TWh PCS (pouvoir calorifique supérieur), alors qu’elle avait reculé de 4,6 % en 2018. Ce rebond s’explique par la forte hausse de la production des centrales thermiques à gaz. Corrigée des variations climatiques, la consommation totale de gaz naturel augmente de 1,5 % sur un an mais reste quasiment stable (+ 0,3 %) par rapport à celle observée en 2012 (figure 4.3.1.1). La dépense de gaz naturel diminue de 3,0 % par rapport à 2018 en euros constants, pour s’établir à 20,5 Md€ en 2019 (figure 4.3.1.2), en raison de la baisse moyenne des prix du gaz observée en 2019. Cette dépense avait atteint un maximum historique en 2013 (24,9 Md€2019). Figure 4.3.1.1 : consommation totale (hors pertes) de gaz naturel par secteur * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Source : calculs SDES, d’après données locales de consommation de gaz, enquête annuelle sur la production d’électricité, enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid, données du Citepa 72 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France Figure 4.3.1.2 : consommation physique de gaz naturel et dépense associée * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Source : calculs SDES 4.3.2 BRANCHE ÉNERGIE La branche énergie représente 21 % de la consommation totale (hors pertes et écart statistique) de gaz naturel en 2019 (100 TWh PCS), pour un coût de 2,1 Md€ (figure 4.3.2.1). La majeure partie, 93 TWh PCS, correspond à l’utilisation de gaz naturel comme combustible pour produire de l’électricité et, dans une moindre mesure, de la chaleur. Les 7 TWh PCS restants correspondent pour l’essentiel à la consommation de gaz naturel des raffineries, dans lesquelles il est utilisé essentiellement comme combustible, mais aussi pour produire de l’hydrogène afin de désulfurer les carburants. À climat constant, la consommation des centrales calogènes (9 TWh PCS) diminue en 2019 (- 5,0 %), alors que celle des centrales par cogénération (33 TWh PCS) progresse (+ 8,1 %). La consommation des centrales produisant uniquement de l’électricité augmente très fortement, de 41 % en un an, pour s’établir à 55 TWh PCS en 2019. Cette forte hausse s’explique par le recours plus fort aux centrales à cycle combiné au gaz (CCCG) pour compenser le recul de la production d’électricité nucléaire. Figure 4.3.2.1 : consommation de la branche énergie (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 Branche énergie 66 1 606 91 1 786 101 1 950 82 2 251 100 2 130 Transformation en électricité ou chaleur 58 1 411 84 1 642 94 1 810 75 2 070 93 2 017 Branche énergie hors transformation 8 195 7 144 7 140 7 181 7 113 * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Source : calculs SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 73 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France 4.3.3 CONSOMMATION FINALE À USAGE ÉNERGÉTIQUE La consommation finale énergétique de gaz naturel baisse de 2,4 % en 2019, à 365 TWh PCS (figure 4.3.3.1). Corrigée des variations climatiques, elle diminue de 2,6 %, rythme supérieur à la baisse annuelle moyenne de 1,1 % observée depuis 2012. La dépense associée s’établit à 18,1 Md€ en 2019, en baisse de 2,0 % en euros constants sur un an. En 2019, avec 147 TWh PCS, le résidentiel est le principal secteur de consommation finale énergétique de gaz naturel. Viennent ensuite l’industrie (136 TWh PCS) et le tertiaire (78 TWh PCS). Les consommations dans l’agriculture-pêche et les transports sont sensiblement plus faibles (respectivement 2,4 et 2,1 TWh PCS). Le poids du résidentiel est plus élevé dans la dépense globale (63 %) que dans la consommation physique (40 %), car les ménages s’acquittent de prix plus élevés que les entreprises. À l’inverse, l’industrie représente 19 % de la dépense pour 37 % de la consommation. Enfin, le tertiaire (y compris transports) acquitte 18 % de la dépense pour 22 % de la consommation. À climat constant, la consommation du résidentiel diminue de 2,0 % en 2019 par rapport à 2018, et celle de l’industrie de 4,6 %. La consommation du tertiaire reste quasiment stable (- 0,4 %). Par rapport à 2012, en moyenne annuelle, la consommation corrigée des variations climatiques est en baisse dans le résidentiel, l’industrie et l’agriculture (respectivement - 2,1 %, - 1,3 % et - 0,2 %), tandis qu’à l’inverse elle progresse dans le tertiaire (+ 1,2 %) et surtout dans les transports (+ 8 %). L’utilisation du gaz naturel pour les transports concerne essentiellement les véhicules de flottes captives, principalement des autobus, des bennes à ordures et des véhicules utilitaires utilisant du gaz naturel pour véhicules (GNV), dont l’usage se développe depuis le début des années 2000. Le gaz naturel est essentiellement livré aux consommateurs via les réseaux de transport et de distribution (cf. 3.2). Une petite partie est toutefois portée par camion sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL) depuis les terminaux méthaniers : elle représente 2 TWh PCS en 2019, dont 1,4 TWh pour l’industrie et 0,6 TWh pour les transports. Figure 4.3.3.1 : consommation finale à usage énergétique (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 Industrie 140 4 297 145 3 845 136 3 569 142 3 987 136 3 325 Transports 1,5 3 209 1,6 3 064 1,9 3 103 2,2 3 436 2,1 3 279 Tertiaire 76 77 79 78 78 Résidentiel 151 10 791 163 10 769 159 10 597 149 11 003 147 11 450 Agriculture-pêche 2 89 2 82 2 79 2 90 2 89 Total 370 18 385 388 17 761 378 17 348 374 18 516 365 18 142 * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Source : calculs SDES 4.3.4 CONSOMMATION FINALE À USAGE NON ÉNERGÉTIQUE Les utilisations non énergétiques de gaz naturel dans la chimie reculent en 2019 de 1,1 %, à 15 TWh PCS, pour une dépense de 0,2 Md€ (figure 4.3.4.1). Le gaz naturel y est utilisé principalement comme matière première pour la fabrication d’ammoniac, dont le secteur de la fabrication d’engrais est le principal client. Figure 4.3.4.1 : consommation finale à usage non énergétique et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 En TWh PCS* En M€2019 Chimie 15 350 15 309 15 301 16 378 15 242 * PCS : pouvoir calorifique supérieur. Source : calculs SDES 74 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France 4.4 La consommation de charbon et la dépense associée continuent de chuter La consommation primaire de charbon suit une tendance à la baisse depuis une trentaine d’années, même si elle peut connaître parfois des rebonds, comme ce fut le cas en 2012 et 2013, puis en 2017. En effet, les autres formes d’énergie se substituent progressivement au charbon dans la plupart des secteurs consommateurs. La consommation, corrigée des variations climatiques, atteint un niveau historiquement bas en 2019, en baisse de 20 % par rapport à 2018 (figure 4.4.1). Depuis 2014, la filière fonte constitue le principal secteur d’activité consommateur de charbon en France, avec, en 2019, 55 % de la consommation totale. Elle est suivie par celui de la production d’électricité et de chaleur, qui ne représente plus que 24 % de la consommation (contre 48 % en 2012), avec un recul particulièrement important en 2019 (- 39 % sur un an). La consommation finale (essentiellement celle de l’industrie manufacturière hors hauts-fourneaux) représente, quant à elle, 17 % de l’ensemble des ressources primaires consommées en 2019 (le solde entre les ressources et la somme des consommations des différents secteurs correspondant à l’écart statistique). La dépense totale en charbon s’élève à 2,1 Md€ en 2019, en retrait de 4 % par rapport à 2018, en euros constants. Après plusieurs années de baisse, elle avait rebondi en 2017, sous l’effet notamment de la reprise de la consommation dans la plupart des secteurs consommateurs, à laquelle s’ajoutait la remontée importante des prix (cf. 1.4). Les hautsfourneaux, qui consomment majoritairement du coke, issu de la transformation d’un type de charbon plus onéreux que celui utilisé pour la production d’électricité et de chaleur, concentrent, à eux seuls, 67 % de la dépense totale, contre 53 % en 2012. Figure 4.4.1 : consommation primaire de charbon (hors écart statistique) et dépense totale associée Note : un opérateur a révisé fortement à la hausse ses productions de gaz dérivés, entraînant une rupture de série entre 2016 et 2017. Par ailleurs, à partir de 2017, les pertes, auparavant incluses dans l’écart statistique, sont intégrées à la consommation de la filière fonte. Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES, d’après A3M, COCIC, Douanes, EDF, GazelEnergie, Insee et SNCU Bilan énergétique de la France pour 2019 – 75 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France Outre la filière fonte, dont la consommation totale nette s’élève à 4,1 Mtep en 2019 (cf. 3.3), près de 1,6 Mtep de produits charbonniers - correspondant à une dépense de 0,3 Md€ - a été consommée par la branche énergie en 2019, à des fins de production électrique ou, de façon plus marginale, de production de chaleur vendue ensuite à des tiers (figure 4.4.2). Un peu moins de 0,6 Mtep correspond à du gaz fatal issu des cokeries et hauts-fourneaux, brûlé pour produire de l’électricité sur le site sidérurgique lui-même ou dans une centrale thermique voisine, comme c’est notamment le cas à Dunkerque. La quantité restante (1,0 Mtep) correspond pour l’essentiel à du charbon-vapeur utilisé comme combustible par des centrales thermiques à flamme. La consommation des centrales a reculé de près de 70 % depuis 2012, reflet de la réduction progressive du parc pour des raisons environnementales et d’obsolescence. Avec l’arrêt de nombreuses tranches de production, la capacité électrique installée des centrales à charbon s’est en effet réduite de plus de moitié sur le territoire métropolitain sur la période, seuls quatre sites restant désormais en service. Au-delà de cette tendance baissière de long terme, leur consommation dépend en grande partie du climat, les centrales thermiques à charbon étant principalement utilisées comme moyens de pointe lors des vagues de froid hivernales. Leur arrêt est prévu dans les années qui viennent. La consommation de charbon dans ce secteur, corrigée des variations climatiques, décline fortement en 2019, à 1,8 Mtep (- 38 %). En effet, la durée de fonctionnement des centrales en métropole a été fortement réduite, en raison notamment de l’augmentation du prix du certificat d’émission de CO2 ainsi que de la baisse importante du prix du gaz, rendant le charbon moins compétitif. Les départements d’outre-mer comptent trois installations de production thermique au charbon, dont certaines tranches de production utilisent également un combustible renouvelable issu de la canne à sucre, la bagasse, durant la campagne sucrière. Avec la chute importante de la production d’électricité à partir de charbon en métropole, la consommation des centrales ultramarines représente, en 2019, plus de la moitié des consommations des producteurs d’électricité ou de chaleur cogénérée dont c’est l’activité principale. Cette part était d’un peu plus de 10 % en 2012. Sur l’ensemble de la consommation dédiée à la production d’électricité et de chaleur, les départements d’outre-mer comptent pour 30 % en 2019, soit 11 points de plus qu’en 2018. Dans ce contexte, la facture du secteur s’élève en 2019 à 0,3 Md€, soit, en tenant compte de l’inflation, un recul de 26 % par rapport à 2018, et de 39 % par rapport à il y a quatre ans. Figure 4.4.2 : consommation pour la production d’électricité et de chaleur (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Production d'électricité et de chaleur 3,7 518 3,2 443 3,8 673 2,7 427 1,6 316 Charbon primaire 2,9 342 2,6 306 3,2 438 2,1 272 1,0 166 Gaz dérivés 0,7 175 0,6 137 0,6 236 0,6 156 0,6 150 Source : calculs SDES, d’après A3M, Douanes, Insee La consommation finale de charbon en France s’élève à 1,9 Mt en 2019, soit environ 1,5 Mtep, ce qui représente un recul important sur un an, de 18 %, après cinq années de relative stabilité (figure 4.4.3). Ce repli global est tiré par celui des consommations dans le secteur industriel (hors filière fonte, cf. 3.3). Depuis 2012, la consommation finale a chuté de 22 %. La dépense correspondant à cette consommation est de 0,4 Md€ en 2019. Mesurée en euros constants, elle baisse de 14 % par rapport à 2018, dans le sillage de la nette contraction des quantités physiques, qui n’est pas compensée par l’augmentation globale des prix. Par rapport à 2012, elle est en recul de 8 %. Les usages non énergétiques du charbon représentent chaque année environ un cinquième de la consommation finale (19 % en 2019). Ils concernent en premier lieu les secteurs industriels de la chimie et de la construction mécanique puis, dans une moindre mesure, celui des produits minéraux non métalliques. Les usages énergétiques se concentrent, quant à eux, en quasi-totalité dans l’industrie, principalement dans les secteurs du ciment, de la chimie minérale et de l’agroalimentaire. Le charbon est toutefois encore très marginalement utilisé comme combustible, en général pour le chauffage, dans le résidentiel et le tertiaire, notamment dans les Hauts-de-France. 76 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France Figure 4.4.3 : consommation finale de charbon (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En Mt En M€2019 En Mt En M€2019 En Mt En M€2019 En Mt En M€2019 En Mt En M€2019 Industrie 1,6 186 1,6 183 1,7 228 1,7 265 1,4 221 Charbon primaire 1,4 126 1,3 128 1,4 163 1,5 185 1,2 144 Charbon dérivé 0,3 60 0,3 55 0,2 65 0,3 79 0,3 77 Autres usages énergétiques 0,1 18 0,1 18 0,1 23 0,1 22 0,1 20 Charbon primaire 0,1 11 0,1 12 0,1 16 0,1 15 0,1 14 Charbon dérivé 0,0 6 0,0 7 0,0 6 0,0 7 0,0 7 Usages non énergétiques 0,4 88 0,5 84 0,4 91 0,5 125 0,4 112 Charbon primaire 0,2 43 0,3 57 0,3 50 0,3 53 0,2 38 Charbon dérivé 0,2 45 0,1 27 0,1 41 0,2 73 0,2 74 Total 2,2 292 2,2 286 2,2 342 2,3 412 1,9 353 Charbon primaire 1,7 180 1,7 197 1,8 229 1,8 252 1,4 196 Charbon dérivé 0,5 112 0,4 89 0,4 113 0,5 160 0,5 157 Source : calculs SDES, d’après Insee, enquêtes EACEI et EAP Bilan énergétique de la France pour 2019 – 77 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France 4.5 La consommation d’énergies renouvelables et de déchets poursuit sa progression, à climat constant 4.5.1 CONSOMMATION TOTALE La consommation primaire d’énergies renouvelables et de déchets s’établit à 351 TWh en 2019 et se répartit en 104 TWh d’énergies hydraulique, éolienne et photovoltaïque converties en électricité, 68 TWh de combustibles (principalement de la biomasse et des déchets) brûlés pour produire de l’électricité ou de la chaleur destinée à être commercialisée, 1 TWh de biométhane injecté dans les réseaux et enfin 178 TWh consommés directement par les utilisateurs finaux. Tous usages confondus, la consommation d’énergies renouvelables et de déchets augmente de 1,9 % sur un an (+ 24,6 % depuis 2012). Cette hausse s’explique principalement par la poursuite du développement de la production éolienne et des pompes à chaleur, qui est néanmoins compensée par un recul de la production hydraulique dû à des conditions pluviométriques moins favorables qu’en 2018 (cf. 2.2.3). À climat constant, la croissance de la consommation primaire d’énergies renouvelables et de déchets, entamée depuis une dizaine d’années, s’établit à 1,7 % en 2019 (figure 4.5.1.1). Si l’on exclut l’hydraulique, dont les fluctuations, fortement dépendantes de la pluviométrie, ne sont pas corrigées dans le présent bilan, la consommation primaire d’énergies renouvelables et de déchets progresse de 4,9 %, soit un rythme comparable aux années précédentes. La consommation d’énergies renouvelables thermiques et de déchets pour la production d’électricité et de chaleur augmente en particulier de 2,7 %, et la consommation finale de 2,5 % (toujours à climat constant). Figure 4.5.1.1 : consommation primaire d’énergies renouvelables et de déchets par secteur * Hors hydraulique, éolien, photovoltaïque, énergies marines. ** Y compris énergies marines. Note : la consommation de déchets urbains pour la production d’électricité et de chaleur par cogénération n’est pas isolable jusqu’en 1994 et est incluse jusqu’à cette date dans le poste « Production de chaleur seule ». Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES 78 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France La consommation finale (178 TWh en données non corrigées des variations climatiques) correspond aux consommations de combustibles et chaleur primaire provenant de sources renouvelables ainsi que de déchets, destinées à tout usage autre que la production électrique et la production de chaleur commercialisée à des tiers. Le secteur résidentiel en représente, à lui seul, 59 %, suivi du transport (21 %), de l’industrie (12 %), du tertiaire (5 %) et de l’agriculture (2 %). Environ 106 TWh d’énergies renouvelables thermiques ou issues des déchets sont consommés pour le chauffage dans le secteur résidentiel, en nette hausse de 4,1 % sur un an en données réelles et de 3,5 % après correction des variations climatiques. Sur ces 106 TWh, 71 % sont issus de la combustion de bois, 27 % sont extraits des pompes à chaleur et 2 % sont produits par les capteurs solaires thermiques installés chez les particuliers. Après une période de croissance dans les années 2000, la consommation de bois de chauffage connaît un moindre dynamisme ces dernières années, conséquence du recul des ventes d’appareils de chauffage au bois depuis 2013 (hormis une progression forte des poêles à granulés et une progression des poêles à bûches) et de la diminution régulière de la consommation de bois par ménage équipé d’un appareil de chauffage au bois (du fait notamment de l’amélioration de l’efficacité de ces derniers) - (cf. 4.5.2). À l’inverse, les pompes à chaleur, en particulier celles aérothermiques, qui nécessitent un moindre investissement, continuent de se développer fortement dans le résidentiel, grâce notamment aux mesures incitatives pour remplacer les appareils de chauffage aux énergies fossiles. La consommation finale d’énergies renouvelables thermiques ou issues des déchets par le secteur tertiaire demeure modeste, à 9 TWh en 2019. Elle augmente de 3 % sur un an, en données réelles ainsi qu’à climat constant. Cette consommation, principalement à des fins de chauffage, se répartit entre les filières biomasse solide (34 %), pompes à chaleur (29 %), incinération de déchets (15 %), biogaz (15 %), biocarburants (4 %, correspondant au gazole non routier utilisé marginalement par le secteur tertiaire), géothermie (2 %) et solaire thermique (2 %). La consommation finale dans l’industrie – pour 71 % de la biomasse solide, 21 % des déchets industriels, 5 % des biocarburants (principalement du gazole non routier) et 3 % du biogaz – s’élève, quant à elle, à 21 TWh en 2019, en diminution de 1,8 % sur un an. L’industrie du papier-carton reste fortement consommatrice de biomasse (6,5 TWh), notamment de liqueur noire, résidu issu de la fabrication du papier kraft et constituant une source d’énergie facilement mobilisable et peu onéreuse. La consommation finale d’énergies renouvelables thermiques dans les transports progresse nettement en 2019 et atteint 37 TWh (cf. 4.5.3), en raison notamment du relèvement des objectifs d’incorporation de la taxe incitative relative à l’incorporation de biocarburants (Tirib) et de la hausse de la consommation de carburants essence contenant une forte part de bioéthanol, tels que l’E85 ou le SP95-E10. 4.5.2 BOIS-ÉNERGIE En 2019, la consommation de bois-énergie s’élève à 108 TWh, en hausse de 0,4 % par rapport à 2018, pour une dépense associée d’environ 2,2 Md€ (figure 4.5.2.1). Celle-ci augmente de 3,4 % sur un an, en raison principalement de l’augmentation du coût payé par les ménages, lié notamment à la hausse du prix des bûches et des granulés (cf. 1.5). Depuis 2015, la hausse de la dépense résulte notamment de la consommation croissante de bois-énergie par les installations de cogénération et de production de chaleur (cf. 2.2.3). Elle se répartit ainsi en 1,6 Md€ dans le secteur résidentiel (soit 72 % du total), 0,5 Md€ dans le secteur énergétique pour la production d’électricité et de chaleur, et un peu moins de 0,1 Md€ dans le secteur tertiaire et dans l’industrie. Cette dépense prend en compte l’achat de bois hors des circuits commerciaux (environ un quart de la consommation en bois-bûche des ménages), mais n’inclut pas l’auto-approvisionnement en bois (environ 40 % de cette même consommation). Figure 4.5.2.1 : consommation primaire de bois-énergie par secteur (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 Consommation primaire totale 100 2 085 110 2 229 107 2 236 107 2 135 108 2 181 Production d'électricité et de chaleur 12 277 16 384 17 389 19 431 19 457 Industrie 9 91 10 80 9 74 10 84 9 72 Résidentiel 75 1 646 80 1 693 77 1 699 74 1 547 75 1 574 Tertiaire 3 71 3 72 3 73 3 73 3 77 Agriculture-pêche 2 0 2 0 2 0 2 0 2 0 Note : la consommation primaire de bois-énergie (hors liqueur noire) s’élève à 108 TWh en 2019, pour une dépense correspondante de 2,2 Md€. Source : calculs SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 79 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France 4.5.3 BIOCARBURANTS La consommation de biocarburants s’établit à 3,5 Mtep en 2019, dont 2,8 Mtep de biodiesel et 0,7 Mtep de bioéthanol. La consommation de biocarburants poursuit sa hausse en 2019, prolongeant ainsi plusieurs années de croissance soutenue (+ 29 % par rapport à 2012), liée notamment au relèvement progressif des objectifs d’incorporation de la taxe Tirib. La dépense associée, qui progressait nettement depuis 2015, diminue en 2019 de 3,5 % en euros constants. Hors prise en compte des coûts de distribution et des taxes (affectés par convention dans le présent bilan aux produits pétroliers avec lesquels ils sont mélangés), les dépenses de biodiesel s’élèvent à 2,3 Md€ (- 6,4 % par rapport à 2018 en euros constants), et celles de bioéthanol à 0,6 Md€ (+ 9,4 %). Figure 4.5.3.1 : consommation de biocarburants et dépense totale associée Source : calculs SDES, d’après DGDDI et FAO Comme les prix des biocarburants sont supérieurs à ceux des produits pétroliers auxquels ils sont mélangés (le gazole pour le biodiesel et les supercarburants pour le bioéthanol), leur incorporation engendre un coût pour la collectivité. Ce surcoût peut être estimé à 0,9 Md€ en 2019 (figure 4.5.3.2). Celui-ci est en recul, de 11 % par rapport à 2018 (en euros constants), en raison principalement d’un recul du coût de l’approvisionnement en biodiesel. Figure 4.5.3.2 : surcoût d’incorporation des biocarburants Source : calculs SDES, d’après DGDDI et CPDP 80 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France 4.6 La consommation d’électricité poursuit son repli mais la dépense augmente En 2019, la consommation totale d’électricité baisse de 1,1 % en 2019 par rapport à 2018, pour s’établir à 441 TWh (figure 4.6.1). À climat constant, la diminution est de 1,5 % entre 2018 et 2019, rythme supérieur à la décroissance moyenne observée depuis 2012, de 0,3 %. La dépense d’électricité s’élève, quant à elle, à 54,5 Md€ en 2019, en hausse de 2,7 % par rapport à l’année précédente, en euros constants, en raison de la hausse du prix moyen de l’électricité (cf. 1.7.2). Figure 4.6.1 : consommation physique d’électricité et dépense associée Source : calculs SDES Au-delà des pertes sur le réseau (38 TWh) et de l’électricité utilisée pour le pompage (6 TWh), la branche produisant de l’électricité est elle-même consommatrice d’électricité à hauteur d’environ 1 TWh, représentant un coût de 75 M€ (figure 4.6.2). Figure 4.6.2 : consommation de la branche électricité (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 Branche électricité 2 86 1 69 1 66 1 66 1 75 Source : calculs SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 81 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France Environ 7 TWh d’électricité ont été consommés en 2019 à des fins de transformation d’énergie (hors production d’électricité) - (figure 4.6.3), notamment pour le raffinage (2,5 TWh). La dépense correspondante s’élève à 557 M€. Sur un an, cette consommation reste globalement stable tandis que la dépense a progressé de 6,9 %. Figure 4.6.3 : consommation de la branche énergie hors électricité (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 Branche énergie hors électricité 6 519 7 500 7 454 7 521 7 557 Source : calculs SDES La consommation finale d’électricité diminue de 1,2 % en 2019, à 432 TWh, pour une dépense globale de 53,9 Md€ (figure 4.6.4). Corrigée des variations climatiques, elle baisse de 1,5 % (figure 4.6.5). À climat constant, la consommation finale a très légèrement baissé depuis 2012 (- 0,2 % en moyenne annuelle), signe d’un ralentissement progressif de la demande. Les effets de la maîtrise de la consommation et de la tertiarisation de l’économie compensent ainsi ceux liés à la croissance du PIB, des surfaces de logements et de certains usages de l’électricité (en substitution ou non à d’autres formes d’énergie). Le résidentiel représente 37 % de la consommation finale physique, devant le tertiaire (32 %), l’industrie (27 %), les transports et l’agriculture (2 % chacun). Comme le prix de l’électricité pour les ménages, tenant compte de coûts d’acheminement et de commercialisation différents, est en moyenne supérieur au prix payé par les entreprises, le résidentiel pèse encore davantage dans la dépense globale (53 %). À l’inverse, l’industrie, bénéficiant des prix les plus bas, ne représente que 15 % de cette dernière. Les entreprises tertiaires, dont les prix sont proches de la moyenne des consommateurs, acquittent 29 % de la dépense. En 2019, la consommation du secteur résidentiel s’élève à 160 TWh, en baisse très légère par rapport à 2018 (- 0,3 %). À court terme, l’évolution de cette consommation dépend du climat. Celui-ci ayant été très légèrement moins doux qu’en 2018, la baisse est de 0,5 % à climat constant. À plus long terme, l’intensité du recours à l’électricité du résidentiel dépend aussi des surfaces chauffées, du plus ou moins grand recours à l’électricité comme énergie de chauffage et de l’efficacité thermique des bâtiments. La consommation du tertiaire, à 138 TWh, baisse de 2,2 % en 2019 en données réelles, et de 3,0 % à climat constant. L’industrie utilise, quant à elle, de moins en moins d’électricité depuis plusieurs années, en raison, d’une part, de l’amélioration de l’efficacité énergétique des procédés et, d’autre part, d’un poids déclinant dans l’économie française : à 116 TWh, la consommation fléchit à climat constant de 1,2 %. La consommation d’électricité de l’agriculture (8,5 TWh en 2019) diminue de 2 % en 2019, mais a peu varié depuis 2012. Celle des transports (10 TWh) est stable en 2019, alors qu’elle avait baissé de 5 % en 2018, sous l’effet conjoint des mouvements de grève du deuxième trimestre 2018 et de décembre 2019. Figure 4.6.4 : consommation finale d’électricité (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 Industrie 116 8 521 118 7 900 117 7 621 117 7 784 116 8 134 Transports 11 567 11 503 11 480 10 527 10 534 Résidentiel 157 26 372 163 27 600 161 27 357 160 27 805 160 28 407 Tertiaire 142 16 394 142 15 254 142 15 507 141 15 343 138 15 752 Agriculture-pêche 9 1 002 9 1 025 9 1 044 9 1 066 8 1 083 Total 435 52 855 443 52 283 439 52 009 437 52 524 432 53 910 Source : calculs SDES 82 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France Figure 4.6.5 : évolution de la consommation finale d’électricité Source : calculs SDES, d’après données locales de consommation d’électricité Bilan énergétique de la France pour 2019 – 83 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France 4.7 La consommation de chaleur commercialisée continue à progresser La consommation (hors pertes) de chaleur commercialisée s’élève à 43 TWh en 2019. Corrigée des variations climatiques, celle-ci est en hausse de 4,3 % par rapport à 2018 (cette hausse s’élève à 19 % depuis 2012), principalement portée par la progression des ventes de chaleur au secteur résidentiel et aux industriels (figure 4.7.1). La livraison au secteur tertiaire se stabilise. Au total, le secteur industriel représente 42 % des quantités de chaleur achetée, le résidentiel 35 % et le tertiaire 22 %, la consommation de chaleur dans le secteur agricole restant très marginale. Figure 4.7.1 : consommation totale de chaleur commercialisée (nette des pertes de distribution) Note : la ventilation sectorielle de la consommation n’est disponible qu’à partir de 2007. Source : SDES, enquête annuelle sur la production d’électricité et enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid 84 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 4 : la consommation d’énergie par forme d’énergie en France En 2019, la dépense de consommation totale de chaleur commercialisée, non corrigée des variations climatiques, s’élève à 2 533 M€, en baisse de 0,7 % (figure 4.7.2) sur un an, en raison de la baisse des prix (cf. 1.8). Les secteurs résidentiel et tertiaire portent près de 80 % de cette dépense avec des montants respectifs de 1 277 M€ et 744 M€. Le secteur industriel, qui bénéficie de prix plus bas que le résidentiel et le tertiaire, pèse nettement moins dans la dépense (20 %) que dans la consommation totale en volume. Figure 4.7.2 : consommation de chaleur commercialisée (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 En TWh En M€2019 Consommation finale totale 39 2 175 43 2 349 44 2 435 41 2 550 43 2 533 Industrie 17 501 19 508 20 539 17 517 19 494 Résidentiel 14 1 081 15 1 165 15 1 179 15 1 269 15 1 277 Tertiaire 8 588 9 668 9 710 9 752 9 744 Agriculture-pêche 0 5 0 8 0 7 0 12 0 17 Note : la consommation totale de chaleur commercialisée s’élève à 43 TWh en 2019, pour une dépense correspondante de 2 533 M€. Source : calculs SDES partie 5 La consommation d’énergie par secteur ou usage en France — La consommation finale d’énergie baisse de 0,7 % en 2019 en données réelles, à 152,8 Mtep. Corrigée des variations climatiques, elle diminue de 0,9 %, dans un contexte de croissance modérée du PIB. Cette baisse est le fait de la consommation finale à usage énergétique (- 1,0 %), alors que celle à usage non énergétique progresse de 0,9 %. Dans le détail, la consommation finale énergétique à climat constant diminue dans quasiment tous les secteurs, sensiblement dans l’industrie (- 2,5 %) et le tertiaire (- 1,8 %), et plus légèrement dans le résidentiel (- 0,8 %) et l’agriculture (- 0,7 %). Dans les transports, elle est stable. En 2019, les consommateurs finaux d’énergie ont dépensé 167,8 Md€, soit 0,5 % de moins qu’en 2018 en euros constants. 86 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France 5.1 Consommation finale d’énergie : légère baisse La consommation finale d’énergie réelle baisse de 0,7 % en 2019, pour s’établir à 152,8 Mtep. Le climat hivernal ayant été très légèrement moins doux en 2019 qu’en 2018 et les températures estivales plus chaudes, la consommation finale d’énergie corrigée des variations climatiques diminue de 0,9 % en 2019, au même rythme que l’année précédente, dans un contexte de croissance modérée du PIB (+ 1,5 %). Depuis 2012, année de référence des objectifs nationaux de réduction de la consommation d’énergie (cf. 4.1), elle a globalement reculé, de 2,9 %, soit - 0,4 % en moyenne annuelle. La consommation finale à usage énergétique, corrigée des variations climatiques, est en baisse (- 1,0 %), pour s’établir à 142,1 Mtep (figure 5.1.1). La consommation diminue en 2019 dans presque tous les secteurs, sensiblement dans l’industrie (- 2,5 %) et le tertiaire (- 1,8 %), et plus légèrement dans le résidentiel (- 0,8 %) et l’agriculture (- 0,7 %). Dans les transports, elle est stable. La consommation non énergétique augmente de 0,9 % en 2019, pour s’établir à 13,4 Mtep. La dépense nationale en énergie s’élève à 167,8 Md€ en 2019. Elle diminue très légèrement par rapport à 2018 en euros constants, alors qu’elle avait augmenté les deux années précédentes (+ 7 % en 2018 et + 5 % en 2017) - (figure 5.1.2). Cette dépense avait atteint un pic en 2012 à 180,5 Md€2019. En 2019, les dépenses progressent dans le résidentiel (+ 2 %) et le tertiaire (+ 1 %), mais diminuent dans les transports et l’agriculture (- 1 % dans ces deux secteurs) et dans l’industrie (- 2 %). Le transport concentre plus de 42 % de la dépense, alors que ce secteur pèse moins de 29 % de la consommation. À l’inverse, le poids de l’industrie (y compris consommation non énergétique) est plus faible dans la dépense totale que dans la consommation (respectivement 13 % et 27 %). Cela s’explique par le fait que les industriels bénéficient généralement de prix inférieurs à la moyenne, grâce à leurs volumes de consommation souvent élevés et à une taxation globalement moindre que celle des ménages. Figure 5.1.1 : consommation finale énergétique par secteur * La répartition de la chaleur par secteur consommateur n’est pas disponible entre 2000 et 2006. Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 87 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France Figure 5.1.2 : consommation finale par secteur (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Industrie (hors hauts-fourneaux) 27,9 15 083 28,6 13 829 27,6 13 505 28,2 14 443 27,5 13 965 Hauts-fourneaux 3,6 1 000 3,4 1 020 3,8 1 238 3,8 1 306 3,5 1 393 Transports 45,7 61 204 45,8 58 142 46,2 63 947 45,2 70 846 45,2 70 335 Résidentiel 40,2 45 553 42,1 46 161 41,4 46 315 40,0 47 428 39,8 48 222 Tertiaire 22,9 22 792 22,7 21 065 23,1 21 794 22,7 22 240 22,4 22 497 Agriculture-pêche 4,5 3 519 4,4 3 139 4,3 3 376 4,4 3 805 4,4 3 761 Consommation finale énergétique (hors hauts-fourneaux) 141,1 148 151 143,6 142 335 142,6 148 937 140,6 158 763 139,4 158 780 Consommation finale non énergétique 13,9 7 754 13,4 6 544 14,1 7 720 13,3 8 547 13,4 7 630 Consommation finale (hors hauts-fourneaux) 155,0 155 905 157,0 148 880 156,7 156 656 153,8 167 310 152,8 166 410 Dépense nationale en énergie (y compris hauts-fourneaux) 156 905 149 900 157 895 168 616 167 803 Note : conformément aux conventions statistiques internationales relatives à la comptabilité physique de l’énergie, les hauts-fourneaux sont exclus de la consommation finale. Dans le cadre du bilan monétaire, ils sont en revanche inclus dans l’industrie et dans la dépense nationale en énergie. Source : calculs SDES 88 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France 5.2 Stabilité de la dépense en énergie par ménage Au total, les ménages français ont consommé 65,7 Mtep d’énergie en 2019 (figure 5.2.1), dont 39,8 Mtep dans leurs logements (cf. 5.3) et 25,9 Mtep pour leurs déplacements (cf. 5.5). À cette fin, ils ont dépensé 94,6 Md€. La dépense courante d’énergie d’un ménage représente ainsi en moyenne 3 144 €, dont 1 602 € liés à l’énergie dans le logement et 1 542 € d’achat de carburants (figure 5.2.2). Cette facture moyenne est stable en euros constants entre 2018 et 2019, alors qu’elle avait augmenté les deux années précédentes (+ 5,6 % en 2018 et + 3,7 % en 2017). Plus précisément, la légère hausse de la dépense d’énergie liée au logement (+ 0,8 %) est compensée par la baisse modérée de celle de carburants (- 0,9 %). Cette dernière avait augmenté de manière conséquente en 2017 (+ 8,8 %) et en 2018 (+ 10,2 %). La légère progression de la dépense moyenne d’énergie domestique résulte de la hausse des prix du gaz naturel et de l’électricité (cf. 1.1), alors que la consommation d’énergie résidentielle est en légère baisse (cf. 5.3). Les taxes énergétiques liées au logement (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE), taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN), contribution au service public de l’électricité (CSPE)…), ont par ailleurs très légèrement diminué, passant en moyenne de 273 €2019 en 2018 à 268 € en 2019 (figure 5.2.3). Ces taxes avaient plus que doublé entre 2011 et 2018. Le montant des chèques énergie émis en 2019 représente, quant à lui, 1,7 % de la facture d’énergie liée au logement en moyenne sur l’ensemble de la population (bénéficiaire ou non). Cette proportion augmente de 0,6 point par rapport à 2018. L’évolution de la facture des ménages diffère selon les énergies. Tandis que les dépenses moyennes en électricité et en gaz naturel augmentent (respectivement + 1,3 % et + 3,2 % en euros constants), celle en produits pétroliers à usage domestique baisse (- 5,8 %), en raison de la forte diminution de leur consommation (- 7,5 % en moyenne par ménage, non corrigée des variations climatiques). La dépense moyenne en chaleur est quasiment stable. Enfin, la facture de bois par ménage augmente de 0,9 %. La diminution de la dépense en carburants trouve son origine dans la baisse des prix, la consommation étant en légère hausse entre 2018 et 2019. Le montant global des taxes énergétiques (composé de la TICPE en métropole et de la taxe spéciale de consommation (TSC) et de l’octroi de mer dans les DOM) passe de 666 €2019 en 2018 à 658 € en 2019 (figure 5.2.4). Ces taxes avaient augmenté de près de 25 % entre 2014 et 2018. Figure 5.2.1 : consommation d’énergie des ménages (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Logement 40,2 45 553 42,1 46 161 41,4 46 315 40,0 47 428 39,8 48 222 Transports 26,0 39 660 26,2 38 110 26,3 41 816 25,7 46 453 25,9 46 420 Total 66,2 85 212 68,3 84 271 67,6 88 131 65,7 93 882 65,7 94 641 Note : chèque énergie non déduit des dépenses d’énergie pour le logement. Source : calculs SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 89 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France Figure 5.2.2 : dépense en énergie par ménage entre 2015 et 2019 Note : chèque énergie non déduit des dépenses d’énergie par ménage pour le logement. Les dépenses en charbon, qui représentent de l’ordre de 12 M€ par an, ne sont pas représentées ici, mais sont bien incluses dans le total. Source : calculs SDES 90 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France Au total, en 2019, l’énergie représente 8,9 % des dépenses réelles des ménages, hors loyers imputés et services d’intermédiation financière indirectement mesurés (Sifim), et 5,7 % de leur consommation effective, incluant notamment ces éléments (figure 5.2.3). Cette part est stable après une hausse de 0,4 point entre 2017 et 2018. Elle demeure sensiblement éloignée de son pic atteint en 1985, à 11,9 %. Figure 5.2.3 : décomposition de la dépense moyenne des ménages en énergie pour le logement Champ : France entière (y compris DOM). Source : SDES Figure 5.2.4 : décomposition de la dépense moyenne de carburants par ménage Champ : France entière (y compris DOM). Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 91 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France Figure 5.2.5 : part de l’énergie dans le budget des ménages Note : le budget des ménages est calculé comme les dépenses des ménages au sens de la Comptabilité nationale, hors loyers imputés et services d’intermédiation financière indirectement mesurés (Sifim). La consommation effective intègre ces deux éléments ainsi que les consommations correspondant à des dépenses individualisables faites par les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) et par les administrations publiques (APU) en matière de santé, d’enseignement, d’action sociale. Le budget est proche de ce que déboursent les ménages pour leur consommation courante, tandis que la consommation effective approche ce dont ils bénéficient, y compris ce qui est payé par l’ensemble de la collectivité. Le chèque énergie, introduit en 2018 à la place des tarifs sociaux du gaz et de l’électricité, n’est pas déduit de la dépense d’énergie pour le logement. Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Sources : Insee, Comptes nationaux ; calculs SDES 92 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France 5.3 Résidentiel : baisse modérée de la consommation En 2019, la consommation énergétique du secteur résidentiel fléchit légèrement par rapport à 2018 (- 0,4 %) et s’établit à 39,8 Mtep. À climat constant, elle baisse un peu plus (- 0,8 %), au même rythme que l’année précédente (figure 5.3.1). Par rapport à 2012, année de référence des objectifs nationaux de réduction de la consommation d’énergie, la consommation diminue de 4,6 % dans le résidentiel, soit de 0,7 % en moyenne annuelle, en données corrigées des variations climatiques. Le bouquet énergétique du secteur continue par ailleurs à se décarboner : la part de l’électricité, des énergies renouvelables et de la chaleur commercialisée progresse, passant de 53 % à 60 % entre 2012 et 2019, au détriment de celle des combustibles fossiles (gaz naturel, produits pétroliers et charbon). À climat constant, la consommation d’électricité s’établit à 14,1 Mtep en 2019, en baisse de 0,5 %. Principale énergie dans le secteur résidentiel (un tiers de la consommation totale et plus de la moitié de la dépense), elle est en premier lieu utilisée pour des usages spécifiques (petit et gros électroménager, éclairage, audiovisuel, informatique, etc.). La consommation de gaz naturel, énergie la plus employée pour le chauffage des ménages, diminue de 2,0 %, pour s’établir à 12,1 Mtep. Représentant près d’un quart de la consommation totale du secteur résidentiel avec 9,7 Mtep, la consommation d’énergies renouvelables thermiques et déchets est en hausse de 3,5 % à climat constant, portée par une forte augmentation du parc de logements équipés de pompes à chaleur (+ 17 % entre 2018 et 2019). La consommation de produits pétroliers poursuit en 2019 la tendance à la baisse observée depuis le début des années 2000, perdant 6,8 % à climat constant, pour atteindre 4,5 Mtep. Cette baisse s’explique notamment par la diminution du parc de logements équipés en chaudières au fioul. La consommation de chaleur commercialisée (i.e. distribuée via des réseaux) croît de 1,3 %, corrigée des variations climatiques, s’élevant à 1,4 Mtep en 2019. La dépense globale du secteur résidentiel s’établit à 48,2 milliards d’euros en 2019 (figure 5.3.2). Contrairement à la consommation, cette dépense augmente en euros constants (+ 1,7 %), du fait de la hausse des prix (cf. 1.1). Les dépense en gaz naturel (11,5 milliards d’euros) et en électricité (28,4 milliards d’euros) connaissent les plus fortes progressions (respectivement + 4,1 % et + 2,2 %). Les dépenses en énergies renouvelables (1,6 milliard d’euros) et en chaleur commercialisée (1,3 milliard d’euros) augmentent plus modérément (respectivement + 1,8 % et + 0,7 %). La dépense en produits pétroliers à usage domestique (5,5 milliards d’euros) diminue, quant à elle, de 5,0 % en 2019. Par usage, toutes énergies confondues et en données corrigées des variations climatiques, le chauffage représente un peu plus des deux tiers de la consommation du résidentiel en France métropolitaine en 2019, devançant l’électricité spécifique (17 %), l’eau chaude sanitaire (10 %) et la cuisson (5 %) - (figure 5.3.3). La climatisation, bien qu’en forte progression en 2019, ne représente qu’une part marginale de la consommation (0,3 %). Hormis celle-ci, la consommation d’énergie diminue pour tous les usages. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 93 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France Figure 5.3.1 : consommation finale énergétique dans le secteur résidentiel * Données disponibles à partir de 2007 uniquement. Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES Figure 5.3.2 : consommation finale énergétique dans le secteur résidentiel (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Produits pétroliers 5,7 5 653 5,3 4 923 5,3 5 471 4,7 5 792 4,3 5 502 Gaz naturel 12,1 10 791 13,0 10 769 12,5 10 597 11,7 11 003 11,4 11 450 Charbon 0,0 9 0,0 10 0,0 11 0,0 13 0,0 12 Énergies renouvelables et déchets* 8,5 1 646 9,2 1 693 9,0 1 699 8,8 1 547 9,1 1 574 Électricité 14,0 26 372 14,4 27 600 14,2 27 357 13,9 27 805 13,7 28 407 Chaleur commercialisée 1,2 1 081 1,3 1 165 1,3 1 179 1,3 1 269 1,3 1 277 Total 41,5 45 553 43,3 46 161 42,3 46 315 40,5 47 428 39,8 48 222 * Pour la valorisation monétaire des énergies renouvelables thermiques et déchets, seul le bois de chauffage commercialisé est pris en compte. Source : calculs SDES 94 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France Figure 5.3.3 : consommation finale énergétique dans le secteur résidentiel par usage Champ : France métropolitaine. Source : calculs SDES, d’après Ceren Bilan énergétique de la France pour 2019 – 95 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France 5.4 Tertiaire : baisse de la consommation En 2019, la consommation énergétique réelle du secteur tertiaire s’établit à 22,4 Mtep, en diminution de 1,2 % par rapport à 2018. La baisse de la consommation corrigée des variations climatiques (CVC) est plus importante, s’élevant à 1,8 % (figure 5.4.1), car, d’une part, les températures hivernales ont été un peu moins douces qu’en 2018 et, d’autre part, les températures estivales ont été plus élevées. La consommation énergétique dans le secteur tertiaire a progressé de manière quasi continue durant les années 2000 pour tendre à se stabiliser depuis le début de la décennie. Par rapport à 2012, année de référence des objectifs nationaux de réduction de la consommation d’énergie (cf. 4.1), la consommation du secteur tertiaire est en légère baisse à climat constant, de 1,4 %, ce qui correspond à une décroissance annuelle moyenne de 0,2 %. Figure 5.4.1 : consommation finale énergétique du secteur tertiaire * Données disponibles à partir de 2007 uniquement. Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES En 2019, à climat constant, la consommation d’électricité, qui représente un peu plus de la moitié du bouquet énergétique du tertiaire, baisse de 3,0 %, alors qu’elle était restée à peu près stable depuis le début de la décennie. La consommation de gaz naturel baisse, quant à elle, très légèrement (- 0,4 %), alors qu’elle était sur une tendance croissante depuis le début de la décennie. La consommation de produits pétroliers baisse de 1,6 %, à un rythme un peu moins soutenu que ces dernières années en moyenne (- 3,0 % en moyenne annuelle depuis 2012). La consommation d’énergies renouvelables progresse de 3,0 %, mais plus modestement que ces dernières années (+ 6,5 % en moyenne annuelle depuis 2012). La consommation de chaleur commercialisée via des réseaux fléchit de 0,8 %, alors que, depuis 2012, elle augmentait de 3,7 % par an en moyenne. 96 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France Figure 5.4.2 : consommation finale énergétique du secteur tertiaire (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Produits pétroliers 3,4 2 593 3,0 2 054 3,1 2 427 2,9 2 686 2,8 2 681 Gaz naturel 5,8 3 139 5,9 2 998 6,1 3 043 6,1 3 349 6,1 3 207 Charbon 0,0 8 0,0 8 0,0 11 0,0 11 0,0 10 Énergies renouvelables et déchets 0,7 71 0,7 82 0,8 95 0,8 99 0,8 103 Électricité 12,2 16 394 12,3 15 254 12,2 15 507 12,1 15 343 11,9 15 752 Chaleur commercialisée 0,7 588 0,8 668 0,8 710 0,8 752 0,8 744 Total 22,9 22 792 22,7 21 065 23,1 21 794 22,7 22 240 22,4 22 497 Source : calculs SDES En 2019, le secteur tertiaire a dépensé près de 22,5 milliards d’euros pour sa consommation finale d’énergie, soit une progression de 1,2 % en euros constants par rapport à 2018 (figure 5.4.2). Cette augmentation est due à la dépense en énergies renouvelables (+ 4,2 %) et en électricité (+ 2,7 %), alors que celle en gaz est en baisse (- 4,3 %) et que celle en produits pétroliers reste stable. En 2019, l’électricité concentre un peu plus des deux tiers de la dépense, contre la moitié de la consommation finale, du fait d’un prix relativement élevé par rapport aux autres énergies. À l’inverse, le poids du gaz naturel est plus faible dans la dépense totale que dans la consommation (respectivement 14 % et 27 %). Troisième énergie du secteur, les produits pétroliers représentent 12 % de la dépense (et 13 % de la consommation), devant la chaleur commercialisée via des réseaux (3 % de la dépense totale et 4 % de la consommation). Figure 5.4.3 : consommation finale énergétique du secteur tertiaire selon les usages en 2019 Note : les secteurs de la réparation/installation de machines industrielles, de la distribution d’eau et du traitement des eaux usées/déchets ne sont pas pris en compte dans ce graphique alors qu’ils sont inclus dans le champ de la consommation énergétique tertiaire du bilan de l’énergie. Champ : le périmètre géographique est la France métropolitaine. Source : Ceren Le chauffage est le principal usage (43 %) de la consommation finale énergétique dans le tertiaire (figure 5.4.3). Le gaz naturel représente la moitié de l’énergie employée pour cette utilisation devant le fioul domestique et l’électricité (17 % chacun). En 2019, la consommation réelle consacrée au chauffage diminue de 1,3 % (après - 4,6 % en 2018). Stable en 2019, la consommation d’électricité à usage spécifique (matériel informatique, éclairage...) mobilise 30 % de la consommation finale énergétique du tertiaire. L’eau chaude sanitaire et la climatisation représentent chacune un peu plus de 9 % du total. Le gaz naturel est l’énergie la plus utilisée pour l’eau chaude sanitaire (45 %), devant l’électricité (32 %). La consommation consacrée à la climatisation a progressé de 3 % en 2019. La cuisson et les autres usages ont un poids moins important dans la consommation d’énergie du tertiaire (environ 4,5 % chacun). Bilan énergétique de la France pour 2019 – 97 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France 5.5 Transports : stabilité de la consommation En 2019, l’usage des transports représente 32 % de la consommation énergétique finale, soit 45,2 Mtep, dont 25,9 Mtep sont imputables aux ménages (cf. 5.2) et 19,4 Mtep aux entreprises et administrations. Par convention statistique internationale, cette consommation exclut les soutes internationales aériennes (6,1 Mtep) et maritimes (1,7 Mtep). La consommation énergétique finale pour les transports reste stable en 2019 (- 0,02 % par rapport à 2018), alors qu’elle avait sensiblement décliné l’année précédente (- 2,1 %) - (figure 5.5.1). Elle est également globalement stable par rapport à 2012 (- 0,1 %), année de référence des objectifs nationaux de réduction de la consommation d’énergie (cf. 4.1). L’efficacité énergétique s’est globalement améliorée dans les transports en 2019, puisque, concomitamment à la stabilité de la consommation, le transport national de voyageurs a crû légèrement (+ 0,3 %) et celui de marchandises plus fortement (+ 2,8 %) - (Bilan annuel des transports en 2019, SDES). Figure 5.5.1 : consommation finale énergétique des transports Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES Les consommations du secteur (figure 5.5.2) sont dominées par le mode routier (93 %, soit 42,0 Mtep), en relation avec ses parts modales dans le transport de passagers (plus de 82 %) comme de marchandises (86 %). Les vols domestiques (y compris les liaisons entre métropole et outremer) représentent 3,8 % de la consommation énergétique finale, pour moins de 6 % du transport de voyageurs. En incluant les vols internationaux (soutes aériennes internationales), la consommation du transport aérien représente 15 % des usages de transports. La part du secteur ferroviaire dans la consommation finale (1,9 %, à 0,9 Mtep en 2019) est bien inférieure à ses parts modales (11 % et 9 % respectivement pour les passagers et le fret). La consommation du transport maritime et fluvial national est inférieure à 0,2 Mtep. 98 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France Figure 5.5.2 : part de chaque mode dans la consommation finale énergétique des transports en 2019 Source : calculs SDES Le bouquet énergétique, hors soutes internationales, est largement dominé par les produits pétroliers (90,7 %), principalement à destination des transports routiers. Il est complété par les biocarburants (7,1 %) et l’électricité (1,9 %), le gaz restant marginal (0,4 %). Les ventes d’essence (en excluant les biocarburants incorporés) progressent très nettement en 2019 (+ 6,9 %), à 7,9 Mtep. Elles accompagnent un bond comparable de la circulation des voitures particulières à motorisation essence (+ 7,6 % en 2019). C’est d’abord une conséquence d’un rééquilibrage du parc de véhicule particuliers, la part des moteurs à essence étant passée sur cinq ans de 35 à 39 %. Il est renforcé par une augmentation régulière du kilométrage annuel moyen de ces véhicules sur la même période (+ 2 % par an). Les ventes de gazole routier (hors biocarburants incorporés) sont à l’inverse en baisse de 1,9 % en 2019. Elles représentent 68 % de la consommation finale pour le transport, à 30,7 Mtep. Au contraire des motorisations essence, la circulation des voitures particulières au gazole recule nettement en 2019 (- 3,2 %), tout comme leur consommation. Ces dernières représentent toujours plus de la moitié des consommations de carburants routiers. La consommation des poids lourds recule également, mais dans une moindre mesure (- 1,6 % en 2019), alors que le transport routier de marchandises croît de 2,8 % en tonnes-kilomètres. Cette croissance étant pour moitié due au transport international (+ 3,4 %), les achats de carburants en France (auxquels est assimilée la consommation totale dans le présent bilan) peuvent en partie se reporter vers l’étranger. Par ailleurs, les poids lourds français ont vu à la fois leur chargement moyen augmenter (+ 2 %) et leur consommation unitaire moyenne diminuer (- 1 %) en 2019. À 3,2 Mtep, la consommation de biocarburants routiers croît de 1,9 % en 2019. Cela reflète une hausse de leurs taux d’incorporation moyens qui sont, en 2019, de 7,6 % pour le diesel et 7,7 % pour l’essence, contre respectivement 7,5 % et 7,4 % en 2018 (en contenu énergétique). Tous carburants routiers confondus, les ventes sont stables en 2019 (- 0,1 %). Le net regain de ventes en décembre par rapport à la fin d’année 2018, marquée par le mouvement des « gilets jaunes », est compensé par une très légère baisse sur le reste de l’année. Les consommations (41,8 Mtep) sont stables à moyen terme (- 0,4 % par rapport à 2012), avec des croissances des parts de l’essence (+ 2,5 points) et des biocarburants (+ 1,2 point) au détriment du diesel. La consommation de carburéacteurs augmente en 2019 de 4,3 % (soutes internationales comprises), pour s’établir à 7,8 Mtep. Cette hausse est comparable à celle du trafic aérien de passager international (+ 5 %) comme national (+ 4 %). Depuis 2012, cette consommation croît de 1,8 % par an en moyenne. Les livraisons à destination des soutes maritimes internationales, principalement sous forme de fioul lourd, sont en baisse de 13 % en 2019. L’activité du transport maritime s’est repliée en 2019 (- 3 %), notamment en fin d’année, et la baisse des consommations se concentre sur le dernier trimestre. La consommation d’électricité, majoritairement liée au mode ferré, s’élève à 0,9 Mtep en 2019. Elle est stable par rapport à 2018 et inférieure de 5 % à son niveau de 2017. L’épisode de grève de fin d’année 2019 a eu un impact sur les consommations comparable à celui du deuxième trimestre 2018. La consommation de gaz naturel pour le mode routier (y compris le gaz naturel porté par camion sous forme de gaz naturel liquéfié depuis les terminaux méthaniers) poursuit sa forte croissance, de 23 %, en 2019. À un niveau inférieur à 0,2 Mtep en 2019, elle représente 0,4 % de la consommation finale. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 99 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France La dépense énergétique du secteur des transports s’élève en 2019 à 70 Md€ (figure 5.5.3). Comme la consommation finale, la facture énergétique des transports est dominée par les produits pétroliers (95 %), en particulier à destination du transport routier (94 %). Elle est en légère baisse en 2019 (- 0,6 %), exprimée en euros constants, en raison de la stabilité des consommations et des prix en euros courants des carburants (cf. 1.3). Cela fait suite à deux années de forte augmentation de la dépense (+ 10 % puis + 11 % en 2017 et 2018) qui traduisait la hausse des prix des carburants routiers. Les taxes énergétiques sur les carburants représentent 43 % de la dépense en 2019, une part stable sur un an (- 0,1 point). Figure 5.5.3 : consommation finale énergétique des transports (hors soutes internationales) par énergie et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Produits pétroliers 41,6 58 003 41,8 54 948 42,0 60 629 41,0 67 480 41,0 67 069 Gaz naturel 0,1 69 0,1 65 0,1 60 0,2 87 0,2 72 Énergies renouvelables et déchets (biocarburants) 3,0 2 565 3,0 2 626 3,1 2 777 3,1 2 753 3,2 2 660 Électricité 0,9 567 0,9 503 0,9 480 0,9 527 0,9 534 Total 45,7 61 204 45,8 58 142 46,2 63 947 45,2 70 846 45,2 70 335 Source : calculs SDES 100 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France 5.6 Industrie : baisse de la consommation énergétique Le secteur de l’industrie comprend ici l’industrie manufacturière, y compris agroalimentaire, et la construction. La consommation de charbon des hauts-fourneaux, considérés comme faisant partie du secteur de la transformation d’énergie par convention statistique internationale, est exclue de la consommation d’énergie physique de l’industrie (et traitée en conséquence dans la partie 3) mais incluse dans la dépense. Par ailleurs, on distingue les usages énergétiques de l’énergie de ses usages non énergétiques, c’est-à-dire de l’utilisation des molécules comme matière première. Les usages non énergétiques sont traités en détail, énergie par énergie, dans la partie 4 du bilan. La consommation à usage non énergétique s’établit à 13,4 Mtep en 2019. La grande majorité de ces consommations à usage non énergétique concerne l’industrie chimique, avec en tête la consommation de produits pétroliers (8,7 Mtep, production de plastique notamment), puis de gaz naturel (1,2 Mtep, principalement pour la synthèse d’engrais). En 2019, la consommation finale à usage énergétique de l’industrie et de la construction s’établit à 27,5 Mtep, en baisse de 2,5 % (en données réelles comme corrigées des variations climatiques), après avoir rebondi de 2,6 % en 2018 (figure 5.6.1). Par rapport à 2012, année de référence des objectifs nationaux de réduction de la consommation d’énergie, elle baisse à climat constant de 5,7 %, soit - 0,8 % en moyenne annuelle. La consommation décélère à + 2,2 % après + 5,8 % en 2018 dans le secteur de la chimie-pétrochimie, qui représente près du quart de la consommation finale industrielle (figure 5.6.2). Le secteur des produits minéraux non métalliques, qui en représente 14%, a aussi une consommation d’énergie en hausse sur un an (+ 1,1 %, après + 4,7 % en 2018). À l’inverse, la consommation dans la sidérurgie (hors hauts-fourneaux), qui pèse 6 % de la consommation énergétique industrielle, diminue de 10,1 %. Celle du secteur de la production des métaux non ferreux (4 % de la consommation énergétique industrielle) décroît plus modérément en 2019 (- 0,8 %, après - 10,4 % en 2018). Le bouquet énergétique final (figure 5.6.1) est dominé en 2019 par le gaz (38 %) et l’électricité (36 %). Viennent ensuite les produits pétroliers (10 %), les énergies renouvelables et les déchets (7 %), la chaleur commercialisée (6 %) et le charbon (3 %). En incluant les consommations des hautsfourneaux, la part du charbon passerait toutefois à 14 %. À climat constant, la consommation finale de gaz naturel à usage énergétique diminue par rapport à 2018, à 10,7 Mtep (soit - 4,6 %). Quasiment tous les secteurs sont concernés par cette baisse qui est particulièrement forte dans la sidérurgie (- 20 %) et, dans une moindre mesure, le papier (- 7 %) et les industries agroalimentaires (- 6 %). À l’inverse, on observe une faible hausse de la consommation dans le secteur des produits minéraux non métalliques (+ 1 %). En 2019, à climat constant, la consommation finale d’électricité (10,0 Mtep) est en baisse de 1,2 % par rapport à 2018. Cette baisse est principalement portée par les secteurs de la sidérurgie (- 8 %), et du papier (- 5 %). La consommation dans la chimie-pétrochimie augmente de 2 % et celle des produits minéraux non métalliques et des métaux non ferreux de 1 %. La consommation finale de produits pétroliers est quasiment stable en 2019 (+ 0,5 %), après avoir augmenté de 6,1 % en 2018. Par rapport à 2012, elle reste toutefois en baisse, de 1,7 % par an en moyenne. En 2019, la consommation finale d’énergies renouvelables et de déchets fléchit (- 1,8 %), après une hausse de 8,7 % en 2018. La consommation finale de chaleur se redresse en 2019 (+ 9 %), après une forte baisse en 2018 (- 14 %). Cette hausse est portée par le secteur de l’agroalimentaire (+ 26 %) et celui de la chimie-pétrochimie (+ 14 %), alors que la consommation diminue de 13 % dans le papier. La consommation finale de charbon (hors hautsfourneaux) est en forte diminution (- 18,3 %). Cette baisse se concentre dans les secteurs de l’agroalimentaire et de la chimie-pétrochimie, la consommation augmentant, à l’inverse, dans la sidérurgie (hors hauts-fourneaux). Elle baisse dans les hauts-fourneaux, non pris en compte dans la consommation finale industrielle (cf. 3.3). La dépense énergétique totale (figure 5.6.3) de l’industrie (y compris hauts-fourneaux) s’élève, en 2019, à 15,4 milliards d’euros. Elle baisse sur un an après avoir rebondi en 2018 (- 2 %, après + 7 % en euros constants) du fait de la baisse de la consommation. La facture en électricité représente, à elle seule, plus de la moitié de la dépense totale (58 %) et celle en gaz naturel près du quart (24 %), alors que ces deux énergies ont une part presque identique dans la consommation finale énergétique. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 101 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France Figure 5.6.1 : consommation finale énergétique de l’industrie * Données disponibles à partir de 2007 uniquement. Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES Figure 5.6.2 : répartition par secteur de la consommation finale énergétique de l’industrie en 2019 Note : les secteurs présentés sont des agrégats de la classification NAF. Toutefois, les hauts-fourneaux ont été exclus de la sidérurgie, conformément aux conventions internationales sur les statistiques de l’énergie. Source : calculs SDES 102 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France Figure 5.6.3 : consommation finale énergétique de l’industrie par énergie (données non corrigées des variations climatiques) et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Produits pétroliers 2,9 1 488 2,8 1 283 2,6 1 428 2,7 1 746 2,7 1 660 Gaz naturel 10,9 4 297 11,2 3 845 10,5 3 569 11,0 3 987 10,5 3 325 Charbon et dérivés : hors hauts-fourneaux 1,0 186 1,0 183 1,1 228 1,1 265 0,9 221 Charbon et dérivés : hauts-fourneaux 3,6 1 000 3,4 1 020 3,8 1 238 3,8 1 306 3,5 1 393 Énergies renouvelables et déchets* 1,7 91 1,8 109 1,7 120 1,8 145 1,8 130 Électricité 10,0 8 521 10,1 7 900 10,0 7 621 10,1 7 784 9,9 8 134 Chaleur commercialisée 1,4 501 1,6 508 1,7 539 1,5 517 1,6 494 Total (hors hauts-fourneaux) 27,9 15 083 28,6 13 829 27,6 13 505 28,2 14 443 27,5 13 965 Dépense totale y compris hauts-fourneaux 16 083 14 849 14 744 15 749 15 358 * Pour la valorisation monétaire des énergies renouvelables et déchets, seuls le bois-énergie et les biocarburants sont pris en compte. Note : conformément aux conventions statistiques internationales relatives à la comptabilité physique de l’énergie, les hauts-fourneaux sont exclus de la consommation finale. Dans le cadre du bilan monétaire, ils sont en revanche inclus dans l’industrie et dans la dépense nationale en énergie. Source : calculs SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 103 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France 5.7 Agriculture-pêche : léger repli de la consommation Avec 4,4 Mtep, la consommation finale d’énergie de l’agriculture et de la pêche est en légère baisse (- 0,7 %) en 2019, après un rebond de 1,3 % en 2018. Elle varie peu globalement depuis une dizaine d’années et apparaît en particulier assez peu sensible aux fluctuations de la production agricole. Par rapport à 2012, année de référence des objectifs nationaux de réduction de la consommation d’énergie (cf. 4.1), la consommation de l’agriculture et de la pêche est stable. Figure 5.7.1 : consommation finale énergétique du secteur agriculture-pêche * Données disponibles à partir de 2007 uniquement. Champ : jusqu’à l’année 2010 incluse, le périmètre géographique est la France métropolitaine. À partir de 2011, il inclut en outre les cinq DOM. Source : calculs SDES Le mix énergétique est toujours dominé par les produits pétroliers, qui représentent 70 % de la consommation agricole en 2019, même si cette part est tendanciellement en recul. La consommation des produits pétroliers baisse légèrement en 2019 (- 1,0 %). Celle de l’électricité, qui représente la deuxième source d’énergie du secteur (17 %), baisse de près de 2 %. Viennent ensuite les énergies renouvelables et déchets qui représentent 8 % de la consommation énergétique agricole, en progression de 2,4 % sur un an. La consommation de gaz naturel est quasiment stable (+ 0,6 %). La pêche représente 6,8 % des consommations d’énergie de l’ensemble agriculture-pêche. Il s’agit pour l’essentiel du gazole consommé par les bateaux de pêche. Sa consommation finale d’énergie se redresse légèrement en 2019 (+ 1,6 %), après avoir baissé en 2018. 104 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 5 : la consommation d’énergie par secteur ou usage en France Figure 5.7.2 : consommation finale énergétique du secteur agriculture-pêche et dépense associée 2015 2016 2017 2018 2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 En Mtep En M€2019 Produits pétroliers 3,41 2 423 3,18 1 950 3,09 2 137 3,10 2 493 3,07 2 436 Gaz naturel 0,16 89 0,17 82 0,17 79 0,19 90 0,19 89 Charbon 0,00 0 0,00 0 0,00 1 0,00 1 0,00 1 Énergies renouvelables et déchets 0,18 0 0,26 73 0,31 109 0,36 143 0,37 135 Électricité 0,77 1 002 0,77 1 025 0,77 1 044 0,74 1 066 0,73 1 083 Chaleur commercialisée 0,01 5 0,01 8 0,01 7 0,01 12 0,02 17 Total 4,52 3 519 4,39 3 139 4,34 3 376 4,40 3 805 4,37 3 761 Source : calculs SDES En 2019, le secteur de l’agriculture et de la pêche a dépensé 3,8 milliards d’euros pour sa consommation finale d’énergie, en recul par rapport à 2018, de 1,2 % en euros constants, en raison essentiellement de la baisse des prix des carburants (figure 5.7.2). Les produits pétroliers concentrent 66 % de la dépense, contre 70 % de la consommation finale. À l’inverse, le poids de l’électricité est plus élevé dans la dépense totale que dans la consommation (respectivement 28 % et 17 %). Troisième énergie du secteur, les énergies renouvelables et déchets représentent 4 % de la dépense, contre 8 % de la consommation. La pêche a dépensé un peu plus de 205 millions d’euros pour sa consommation finale d’énergie, soit une diminution de 3,5 % par rapport à 2018 en euros constants, du fait de la baisse du prix des carburants de pêche sur un an (- 4 %). partie 6 Émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie — Les émissions réelles de CO2 liées à la combustion d’énergie en France métropolitaine ont baissé de 1,6 % en 2019. À climat constant, la diminution est comparable (- 1,7 %). Sur le plus long terme, les émissions à climat constant se sont repliées de 19 % depuis 1990. Les transports demeurent le premier secteur émetteur de CO2 (40 %), devant le résidentiel et le tertiaire (22 %), la branche énergie (19 %), l’industrie (15 %) et l’agriculture (3 %). 106 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 6 : émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie 6. La baisse des émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie se poursuit Le bilan de l’énergie fournit une estimation des émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie. Cette première estimation n’est pas aussi complète et précise que l’inventaire national transmis dans le cadre du Protocole de Kyoto à la Conventioncadre des Nations unies sur les changements climatiques (qui contient également les émissions non liées à la combustion d’énergie, cf. encadré méthodologique page 108), mais elle est disponible plus tôt et propose des séries corrigées des variations climatiques. Les émissions réelles de CO2 liées à la combustion d’énergie sont en baisse de 1,6 % en France métropolitaine en 2019 (figure 6.1). Corrigée des variations climatiques, cette baisse est de 1,7 %, le climat hivernal ayant été très légèrement moins doux en 2019 qu’en 2018. Elle est notamment imputable au secteur de l‘industrie manufacturière et la construction et, dans une moindre mesure, au résidentiel et au tertiaire. À climat constant, c’est la deuxième année de baisse notable (- 3 % en 2018) après trois ans de relative stabilité. À plus long terme, ces émissions à climat constant sont inférieures de 19 % au niveau de 1990, soit une baisse annuelle moyenne de 0,7 %. Depuis 2012, le rythme moyen de baisse annuelle est plus soutenu, de 1,5 %, mais reste toutefois à accélérer pour atteindre la cible à l’horizon 2050. En effet, la loi Énergie et Climat adoptée en 2019 fixe l’objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050 en divisant les émissions de gaz à effet de serre (dont les émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie représentent environ 70 %) par un facteur supérieur à 6, ce qui correspondrait à une baisse annuelle moyenne d’au moins 3 % entre 1990 et 2050. Tous secteurs confondus, les produits pétroliers restent de loin la principale source d’émissions (59 % en 2019), bien que cette part soit en légère diminution par rapport à 1990 (figure 6.2). La part des émissions liées au gaz naturel (30 % du total) augmente fortement sur la période (16 % en 1990), tandis que la part des émissions liées au charbon et à ses dérivés (9 % du total) est en net recul (21 % en 1990). Enfin, la valorisation énergétique de déchets non renouvelables représente un peu plus de 2 % des émissions. Les transports (hors soutes aériennes et maritimes internationales) sont le premier secteur émetteur sur toute la période 1990-2019. Ils représentent 40 % du total en 2019. Les émissions sont quasi exclusivement associées à la combustion de produits pétroliers. Elles sont en léger recul, de 0,4 %, en 2019, notamment du fait de l’incorporation croissante de biocarburants (dont les émissions liées à la combustion sont conventionnellement nulles) dans les carburants routiers, alors que les consommations totales sont restées stables sur un an. Les transports sont le seul secteur pour lequel les émissions ont augmenté depuis 1990 (+ 4 %), même si elles sont inférieures au niveau atteint au début des années 2000. La consommation énergétique reste stable depuis 2012, mais l’incorporation des biocarburants contribue à faire légèrement baisser les émissions (- 0,2 % par an en moyenne depuis). Les émissions directes1 corrigées des variations climatiques du résidentiel et du tertiaire représentent 22 % du total (dont deux tiers pour le résidentiel et un tiers pour le tertiaire). À climat constant, ces émissions sont en baisse de 2,7 % en 2019, ce qui est proche du rythme de décroissance observé ces dernières années (- 2,3 % par an depuis 2012). Sur cette période, c’est le premier secteur contribuant à la baisse. Sur le long terme, alors que la consommation finale d’énergie du secteur résidentiel et tertiaire a nettement augmenté depuis 1990 (+ 17 %), les émissions directes sont inférieures de 24 % à leur niveau de 1990. Cette divergence est liée à la place croissante de l’électricité dans ces consommations (+ 11 points) et au recours accru au gaz naturel pour le chauffage (+ 5 points), au détriment des produits pétroliers (- 19 points). La branche énergie, qui inclut notamment les émissions de la production d’électricité et de chaleur et celles des raffineries, représente 19 % des émissions totales. Les émissions liées à la production d’électricité et de chaleur (y compris autoproducteurs) poursuivent leur baisse en 2019 (- 3 % à climat constant), avec d’importantes disparités entre énergies : pour le gaz naturel, les émissions sont en hausse sensible, de 23 %, les centrales à gaz ayant été davantage sollicitées du fait du recul de la production nucléaire. À l’inverse, les émissions liées à la combustion de produits pétroliers et de charbon reculent respectivement de 12 % de de 31 %. Tout comme pour le résidentiel et le tertiaire, les émissions de CO2 associées à la production d’électricité et de chaleur ont décru (- 32 % depuis 1990) plus rapidement que la consommation d’énergie fossile associée (- 18 %). Cela s’explique par la baisse continue de la part du charbon (et du pétrole dans une moindre mesure) au profit du gaz naturel. Les émissions directes1 de l’industrie se replient en 2019 (- 6,5 % à climat constant) et représentent 15 % des émissions liées à l’énergie. 1 Non compris les émissions indirectes liées à la consommation d’électricité et de chaleur commercialisée, celles-ci étant comprises dans la branche énergie. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 107 partie 6 : émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie Sur le long terme, l’industrie est le premier secteur contributeur à la baisse par rapport à 1990 : les émissions directes liées à la combustion se sont réduites de 36 % depuis 1990. Les consommations énergétiques ont baissé de 13 % dans le même temps. Le différentiel est lié au recul plus prononcé des énergies les plus émettrices (produits pétroliers et charbon, - 59 % et - 47 % respectivement) au profit du gaz naturel et surtout de l’électricité. Dans l’agriculture, les émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie, en grande majorité liées à la combustion de produits pétroliers, reculent très légèrement en 2019 (- 0,5 %, à 9,8 MtCO2). La part de l’agriculture dans les émissions liées à la combustion reste limitée (3 %), en lien avec le faible poids du secteur dans la consommation totale d’énergie. Dans les départements d’outre-mer, les émissions liées à la combustion d’énergie s’élèvent en 2019 à 9 MtCO2. Elles sont principalement liées aux transports (3,7 MtCO2) et à la production d’énergie (4,5 MtCO2 réparties entre combustion de produits pétroliers et de charbon). Enfin, les liaisons DOMmétropole représentent 2,6 MtCO2. Figure 6.1 : émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie par secteur entre 1990 et 2019 * Hors transports internationaux maritimes et aériens. ** Y compris hauts-fourneaux. *** Y compris écart statistique. Note : contrairement au reste du bilan, les émissions des DOM ne sont pas comptabilisées ici. Source : calculs SDES Figure 6.2 : émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie par source entre 1990 et 2019 * Y compris gaz sidérurgiques. Note : contrairement au reste du bilan, les émissions des DOM ne sont pas comptabilisées ici. Source : calculs SDES 108 – Bilan énergétique de la France pour 2019 partie 6 : émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie Méthode de calcul des émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie Les émissions de CO2 ici calculées sont celles issues de la combustion d’énergie fossile. Elles représentent plus de 90 % des émissions totales de CO2 et environ 70 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France. Les autres émissions de GES proviennent essentiellement de l’UTCATF (utilisation des terres, changement d’affectation des terres et la foresterie) et de l’agriculture. Le SDES applique des facteurs d’émissions aux consommations d’énergies fossiles (produits pétroliers, gaz, combustibles minéraux solides, déchets non renouvelables), hors usages non énergétiques. Les émissions associées à la production d’électricité et de chaleur sont comptabilisées dans la branche énergie et non dans les secteurs consommateurs finaux. Par ailleurs, contrairement au reste du bilan (mais de même que dans les inventaires), les hautsfourneaux sont considérés comme faisant partie de l’industrie et non de la branche énergie en matière d’émissions de CO2. Les inventaires officiels en matière d’émissions de gaz à effet de serre, dont le CO2, font appel à une méthodologie plus complexe, nécessitant des données plus détaillées. Ces inventaires couvrent l’ensemble des GES du Protocole de Kyoto et non le seul CO2 issu de la combustion d’énergie (les émissions de CO2 non énergétiques représentant 29 MtCO2 en 2018 et hors UTCATF, et celles des autres GES 113 MtCO2éq). Pour les émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie, quelques différences subsistent, en particulier (figure 6.3) : • les émissions dues à l’autoproduction d’électricité sont affectées à la branche énergie dans le bilan de l’énergie, tandis qu’elles sont affectées aux secteurs consommant l’électricité, industrie notamment, pour les inventaires ; • le SDES ne prend en compte les émissions des départements d’outre-mer qu’à partir de 2011. Par conséquent, les évolutions depuis 1990 présentées ici sont estimées à périmètre constant, sur la France métropolitaine. En conséquence, les émissions estimées ici ne sont pas directement comparables à celles des inventaires nationaux d’émissions. Les inventaires officiels, tout comme les estimations du SDES, ne mesurent que les émissions de CO2 dues aux activités sur le territoire national. Les émissions de gaz à effet de serre engendrées par la production des biens consommés sur le territoire, y compris ceux importés (« empreinte carbone »), sont estimées dans les Chiffres Clés du climat. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 109 partie 6 : émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie Figure 6.3 : émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie en 2018 En MtCO2 (données non corrigées des variations climatiques) Inventaire national Bilan de l’énergie Branche énergie 41,1 61,3 (a, b) Industrie 50,7 47,8 (b, c) Résidentiel-Tertiaire 69,8 65,6 (e) Agriculture-Pêche 10,4 10,0 Transports 130,5 128,5 (d) Total 302,5 313,3 Notes : pour le bilan de l’énergie, le champ géographique est la métropole et les 5 DOM. L’inventaire national inclut en outre l’ile de Saint-Martin (« périmètre Kyoto »), et les émissions correspondent aux quantités de CO2 hors biomasse rapportées dans la catégorie CRF « 1 A. Fuel combustion activities (sectoral approach) ». (a) Les émissions incluent un écart statistique dans le bilan de l’énergie, les consommations d’énergie de la branche énergie correspondant au solde entre les ressources et la consommation finale, à la différence de l’inventaire national, qui repose sur l’estimation directe des emplois. (b) Les émissions dues à l’autoproduction d’électricité sont affectées à la branche énergie dans le bilan de l’énergie, tandis qu’elles sont affectées aux secteurs consommant l’électricité, industrie notamment, pour les inventaires. (c) Une partie des émissions considérées ici comme relevant de la combustion d’énergie fossile dans l’industrie sont allouées, dans les inventaires nationaux d’émissions, à la catégorie CFR « 2. Industrial Processes and Product Use ». (d) Les émissions liées à la part fossile des biocarburants ne sont pas comptabilisées. (e) L’édition 2019 de l’inventaire national, qui intègrera notamment les données du présent bilan de l’énergie, sera disponible au second trimestre 2021. Sources : Citepa (inventaire format CCNUCC-KP, avril 2020) ; calculs SDES 110 – Bilan énergétique de la France pour 2019 Données clés BAISSES DE LA PRODUCTION ET DE LA CONSOMMATION PRIMAIRES D’ÉNERGIE La production d’énergie primaire s’élève à 134,0 Mtep en 2019, en baisse de 2,5 % par rapport à 2018, malgré le développement de l’éolien, du photovoltaïque et des pompes à chaleur notamment. Cette diminution s’explique par le recul de la production nucléaire, lié à une moindre disponibilité des centrales, qui retombe ainsi à un niveau très proche de celui observé en 2017. La baisse de la production primaire étant proportionnellement plus forte que celle de la consommation primaire (- 1,4 %), le taux d’indépendance énergétique de la France, ratio de ces deux grandeurs, perd 0,6 point en 2019, pour s’établir à 54,6 %. Le déficit des échanges physiques d’énergie s’accroît légèrement, de 0,3 %, à 120,5 Mtep. Corrigée des variations climatiques, la consommation d’énergie primaire diminue de 1,5 %, à 248,6 Mtep. BAISSE DES PERTES DE TRANSFORMATION AINSI QUE DE LA CONSOMMATION FINALE La consommation d’énergie primaire peut être décomposée comme la somme de la consommation finale (à usage énergétique ou non) et des pertes de transformation, de transport et de distribution d’énergie (à l’écart statistique près). Ces dernières baissent de 2,5 %, à 92,6 Mtep, en raison principalement du recul de la production nucléaire et des pertes de chaleur induites. La consommation finale d’énergie s’établit à 152,8 Mtep, dont 13,4 Mtep pour les usages non énergétiques, majoritairement concentrés dans la pétrochimie et en hausse de 0,9 %. La consommation finale à usage énergétique, de 139,4 Mtep, diminue, quant à elle, de 0,8 % (et de 1,0 % après correction des variations climatiques). La décomposition sectorielle de cette dernière est la suivante : transports, 32 % ; résidentiel, 29 % ; industrie, 20 % ; tertiaire, 16 % ; agriculture-pêche, 3 %. La consommation d’énergie à usage de transport est stable en 2019, à 45,2 Mtep. La consommation d’énergie résidentielle baisse en 2019 de 0,4 % en données réelles, à 39,8 Mtep, et de 0,8 % après correction des variations climatiques. La consommation du secteur tertiaire s’établit à 22,4 Mtep en 2019, en baisse de 1,2 % en données réelles et de 1,8 % après correction des variations climatiques. La consommation d’énergie de l’industrie (y compris construction, mais hors hauts-fourneaux) diminue de 2,5 %, à 27,5 Mtep. LES CONSOMMATEURS FINAUX D’ÉNERGIE ONT DÉPENSÉ 168 Md€ EN 2019 Au total, les ménages, entreprises et administrations ont dépensé 167,8 Md€ en 2019 pour satisfaire leurs besoins en énergie. Au sein de cette dépense, le coût des importations nettes de produits énergétiques représente 39,4 Md€, les taxes énergétiques (nettes des subventions aux énergies renouvelables) 37,8 Md€ et la TVA non déductible 14,8 Md€. Le solde, soit 75,8 Md€, correspond à la rémunération d’activités réalisées sur le territoire national. La facture moyenne d’énergie des ménages s’élève à 3 140 € en 2019 (dont 1 400 € de taxes), et est répartie à parts presque égales entre le logement et les carburants. Elle est globalement stable par rapport à 2018 en euros constants, du fait des effets contraires de la hausse des prix réels de l’énergie et de la baisse des volumes moyens consommés. L’énergie représente 8,9 % du budget des ménages en 2019. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 111 LE DIAGRAMME DE SANKEY, OUTIL DE VISUALISATION DU BILAN Le diagramme de Sankey, représenté ci-après, illustre qu’en 2019 la France a mobilisé une ressource primaire de 258,1 Mtep pour satisfaire une consommation finale (non corrigée des variations climatiques) de 152,8 Mtep. La différence est constituée des pertes et usages internes du système énergétique (92,6 Mtep au total), des exportations nettes d’électricité (5,0 Mtep), des soutes aériennes et maritimes internationales exclues par convention de la consommation finale (7,8 Mtep). Le diagramme illustre aussi les flux des différentes formes d’énergie transformés en électricité (par exemple, 5,4 Mtep de gaz ont été utilisées à des fins de production d’électricité). Ensemble des énergies – Bilan énergétique de la France en 2019 (Mtep) P : production nationale d’énergie primaire. DS : déstockage. I : solde importateur. 1 Pour obtenir la consommation primaire, il faut déduire des ressources primaires le solde exportateur d’électricité ainsi que les soutes maritimes et aériennes internationales. 2 Y compris énergies marines, hors accumulation par pompage. 3 Énergies renouvelables thermiques (bois, solaire thermique, biocarburants, pompes à chaleur, etc.). 4 L’importance des pertes dans le domaine de l’électricité tient au fait que la production nucléaire est comptabilisée pour la chaleur produite par la réaction, chaleur dont les deux tiers sont perdus lors de la conversion en énergie électrique. 5 Usages non énergétiques inclus. Source : calculs SDES 112 – Bilan énergétique de la France pour 2019 Annexes — Bilans énergétiques de la France — Annexes méthodologiques — Sigles et abréviations — Pour en savoir plus 114 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilans énergétiques de la France Notes — EnR électriques : hydraulique (hors pompages), énergies marines, éolien, solaire photovoltaïque. — EnR thermiques et déchets : biomasse solide, biogaz, biocarburants, déchets, solaire thermique, géothermie, pompes à chaleur. — Pétrole brut : inclut également de faibles quantités de condensats (liquides de gaz naturel), d’additifs oxygénés (non issus de biomasse) et d’autres produits à distiller. — Industrie : inclut également la construction. Les hauts-fourneaux sont exclus de l’industrie dans le bilan physique (car classés dans la branche énergie) mais inclus dans le bilan monétaire. — Transferts et retours en raffineries (produits pétroliers) : ce poste correspond aux échanges comptables existants entre le bilan du pétrole brut et celui des produits raffinés. Des produits bruts peuvent être utilisés sans avoir été raffinés (notamment les condensats utilisés pour la pétrochimie). À l’inverse, des produits semi-finis peuvent être retournés en raffineries pour être retraités (issus du commerce extérieur ou de l’industrie pétrochimique). — Autoconsommation des raffineries (produits raffinés) : ce poste correspond à la consommation propre des raffineries en produits raffinés, hors production d’électricité ou de chaleur commercialisée. — Données réelles : données non corrigées des variations climatiques. — Données CVC : données corrigées des variations climatiques. Bilans physiques, toutes énergies confondues (données réelles) Bilan énergétique physique 2019 Données réelles En Mtep Charbon Pétrole brut Produits pétroliers raffinés Gaz naturel Nucléaire EnR électriques EnR thermiques et déchets Électricité Chaleur commercialisée Total Production d'énergie primaire 0,00 1,00 0,00 0,01 103,97 8,97 20,09 0,00 0,00 134,04 Importations 7,30 49,72 45,57 48,90 0,00 0,00 2,10 1,34 0,00 154,94 Exportations 0,00 - 0,14 - 17,40 - 9,68 0,00 0,00 - 0,95 - 6,30 0,00 - 34,47 Soutes maritimes internationales 0,00 0,00 - 1,70 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - 1,70 Soutes aériennes internationales 0,00 0,00 - 6,10 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - 6,10 Variations de stocks (+ = déstockage, - = stockage) 0,03 0,18 0,12 - 1,69 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - 1,36 Consommation primaire 7,33 50,76 20,49 37,54 103,97 8,97 21,24 - 4,96 0,00 245,35 Écart statistique 0,32 0,39 1,94 0,00 0,00 0,00 0,00 0,34 0,00 3,00 Production d'électricité 1,48 0,00 1,16 5,40 103,97 8,97 3,09 - 48,68 0,00 75,39 Production de chaleur 0,16 0,00 0,02 1,79 0,00 0,00 2,77 0,00 - 4,04 0,71 Injections de biométhane 0,00 0,00 0,00 - 0,10 0,00 0,00 0,10 0,00 0,00 0,00 Raffinage de pétrole 0,00 52,28 - 51,82 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,46 Autres transformations, transferts 2,82 - 1,90 1,81 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,72 Usages internes de la branche énergie 1,31 0,00 1,44 0,56 0,00 0,00 0,00 2,96 0,00 6,27 Pertes de transport et de distribution 0,00 0,00 0,00 0,43 0,00 0,00 0,00 3,28 0,31 4,02 Consommation nette de la branche énergie 6,09 50,76 - 45,44 8,08 103,97 8,97 5,95 - 42,10 - 3,73 92,56 Industrie 0,91 0,00 2,73 10,50 0,00 0,00 1,81 9,93 1,62 27,51 Transports 0,00 0,00 40,99 0,16 0,00 0,00 3,20 0,87 0,00 45,22 Résidentiel 0,02 0,00 4,35 11,36 0,00 0,00 9,09 13,73 1,29 39,85 Tertiaire 0,03 0,00 2,84 6,06 0,00 0,00 0,81 11,88 0,80 22,43 Agriculture-pêche 0,00 0,00 3,07 0,19 0,00 0,00 0,37 0,73 0,02 4,37 Consommation finale énergétique 0,97 0,00 53,97 28,28 0,00 0,00 15,29 37,14 3,73 139,37 Consommation finale non énergétique 0,27 0,00 11,96 1,19 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 13,42 Consommation finale 1,23 0,00 65,93 29,47 0,00 0,00 15,29 37,14 3,73 152,79 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 115 annexes Bilan énergétique physique 2018 Données réelles En Mtep Charbon Pétrole brut Produits pétroliers raffinés Gaz naturel Nucléaire EnR électriques EnR thermiques et déchets Électricité Chaleur commercialisée Total Production d'énergie primaire 0,00 0,94 0,00 0,01 107,60 9,04 19,85 0,00 0,00 137,43 Importations 9,26 54,43 42,82 43,89 0,00 0,00 1,84 1,16 0,00 153,40 Exportations - 0,03 - 0,04 - 20,25 - 5,32 0,00 0,00 - 1,07 - 6,58 0,00 - 33,28 Soutes maritimes internationales 0,00 0,00 - 1,95 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - 1,95 Soutes aériennes internationales 0,00 0,00 - 5,80 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - 5,80 Variations de stocks (+ = déstockage, - = stockage) - 0,09 0,39 0,45 - 1,74 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - 1,00 Consommation primaire 9,13 55,72 15,27 36,83 107,60 9,04 20,63 - 5,41 0,00 248,80 Écart statistique 0,45 - 0,14 1,78 0,00 0,00 0,00 0,00 0,26 0,00 2,35 Production d'électricité 2,52 0,00 1,10 4,05 107,60 9,04 3,13 - 49,56 0,00 77,86 Production de chaleur 0,21 0,00 0,04 1,73 0,00 0,00 2,57 0,00 - 3,84 0,70 Injections de biométhane 0,00 0,00 0,00 - 0,06 0,00 0,00 0,06 0,00 0,00 0,00 Raffinage de pétrole 0,00 57,29 - 56,76 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,53 Autres transformations, transferts 3,01 - 1,43 1,33 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,91 Usages internes de la branche énergie 1,44 0,00 1,63 0,57 0,00 0,00 0,00 2,99 0,00 6,63 Pertes de transport et de distribution 0,00 0,00 0,00 0,43 0,00 0,00 0,00 3,32 0,28 4,03 Consommation nette de la branche énergie 7,63 55,72 - 50,89 6,72 107,60 9,04 5,76 - 43,00 - 3,56 95,01 Industrie 1,11 0,00 2,72 11,00 0,00 0,00 1,85 10,05 1,48 28,21 Transports 0,00 0,00 41,05 0,17 0,00 0,00 3,14 0,87 0,00 45,22 Résidentiel 0,03 0,00 4,66 11,55 0,00 0,00 8,74 13,78 1,26 40,01 Tertiaire 0,04 0,00 2,88 6,06 0,00 0,00 0,79 12,14 0,80 22,71 Agriculture-pêche 0,00 0,00 3,10 0,19 0,00 0,00 0,36 0,74 0,01 4,40 Consommation finale énergétique 1,17 0,00 54,40 28,97 0,00 0,00 14,87 37,58 3,56 140,55 Consommation finale non énergétique 0,33 0,00 11,76 1,20 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 13,29 Consommation finale 1,51 0,00 66,16 30,17 0,00 0,00 14,87 37,58 3,56 153,85 Source : SDES 116 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilan énergétique physique 2017 Données réelles En Mtep Charbon Pétrole brut Produits pétroliers raffinés Gaz naturel Nucléaire EnR électriques EnR thermiques et déchets Électricité Chaleur commercialisée Total Production d'énergie primaire 0,00 0,99 0,00 0,01 103,80 7,28 19,38 0,00 0,00 131,47 Importations 10,12 59,05 41,80 43,16 0,00 0,00 1,78 1,82 0,00 157,72 Exportations 0,00 - 0,12 - 20,53 - 5,42 0,00 0,00 - 0,77 - 5,27 0,00 - 32,12 Soutes maritimes internationales 0,00 0,00 - 1,72 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - 1,72 Soutes aériennes internationales 0,00 0,00 - 5,61 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - 5,61 Variations de stocks (+ = déstockage, - = stockage) - 0,19 - 0,32 - 0,01 0,74 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,22 Consommation primaire 9,92 59,60 13,93 38,49 103,80 7,28 20,38 -3,45 0,00 249,95 Écart statistique 0,24 0,08 1,14 0,00 0,00 0,00 0,00 0,39 0,00 1,84 Production d'électricité 3,55 0,00 1,53 5,54 103,80 7,28 3,06 - 47,88 0,00 76,88 Production de chaleur 0,26 0,00 0,09 1,75 0,00 0,00 2,53 0,00 - 4,09 0,54 Injections de biométhane 0,00 0,00 0,00 - 0,03 0,00 0,00 0,03 0,00 0,00 0,00 Raffinage de pétrole 0,00 61,08 - 60,56 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,52 Autres transformations, transferts 2,97 - 1,56 1,47 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,88 Usages internes de la branche énergie 1,46 0,00 1,79 0,54 0,00 0,00 0,00 2,94 0,00 6,73 Pertes de transport et de distribution 0,00 0,00 0,00 0,44 0,00 0,00 0,00 3,32 0,31 4,07 Consommation nette de la branche énergie 8,48 59,60 - 54,54 8,23 103,80 7,28 5,62 - 41,23 - 3,78 93,46 Industrie 1,06 0,00 2,56 10,53 0,00 0,00 1,70 10,04 1,72 27,61 Transports 0,00 0,00 41,98 0,15 0,00 0,00 3,14 0,91 0,00 46,17 Résidentiel 0,04 0,00 5,16 12,27 0,00 0,00 8,82 13,85 1,25 41,39 Tertiaire 0,04 0,00 3,05 6,15 0,00 0,00 0,80 12,21 0,81 23,06 Agriculture-pêche 0,00 0,00 3,09 0,17 0,00 0,00 0,31 0,77 0,01 4,34 Consommation finale énergétique 1,14 0,00 55,85 29,26 0,00 0,00 14,76 37,78 3,78 142,58 Consommation finale non énergétique 0,30 0,00 12,62 1,18 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 14,09 Consommation finale 1,44 0,00 68,47 30,44 0,00 0,00 14,76 37,78 3,78 156,67 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 117 annexes Bilan énergétique physique 2016 Données réelles En Mtep Charbon Pétrole brut Produits pétroliers raffinés Gaz naturel Nucléaire EnR électriques EnR thermiques et déchets Électricité Chaleur commercialisée Total Production d'énergie primaire 0,00 1,02 0,00 0,02 105,06 7,86 19,51 0,00 0,00 133,46 Importations 8,59 57,22 42,02 41,23 0,00 0,00 1,44 1,71 0,00 152,21 Exportations - 0,06 - 0,04 - 20,84 - 3,34 0,00 0,00 - 0,71 - 5,28 0,00 - 30,27 Soutes maritimes internationales 0,00 0,00 - 1,64 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - 1,64 Soutes aériennes internationales 0,00 0,00 - 5,52 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - 5,52 Variations de stocks (+ = déstockage, - = stockage) 0,58 1,00 - 0,18 0,37 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 1,77 Consommation primaire 9,11 59,20 13,85 38,29 105,06 7,86 20,23 - 3,57 0,00 250,03 Écart statistique 0,59 - 0,04 1,24 0,00 0,00 0,00 0,00 0,29 0,00 2,09 Production d'électricité 2,93 0,00 1,44 4,77 105,06 7,86 3,10 - 48,08 0,00 77,07 Production de chaleur 0,29 0,00 0,08 1,76 0,00 0,00 2,36 0,00 - 4,00 0,48 Injections de biométhane 0,00 0,00 0,00 - 0,02 0,00 0,00 0,02 0,00 0,00 0,00 Raffinage de pétrole 0,00 61,11 - 60,49 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,62 Autres transformations, transferts 2,98 - 1,87 1,80 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,91 Usages internes de la branche énergie 0,92 0,00 1,95 0,55 0,00 0,00 0,00 2,93 0,00 6,35 Pertes de transport et de distribution 0,00 0,00 0,00 0,44 0,00 0,00 0,00 3,22 0,30 3,97 Consommation nette de la branche énergie 7,70 59,20 - 53,97 7,51 105,06 7,86 5,47 - 41,64 - 3,70 93,48 Industrie 1,01 0,00 2,81 11,20 0,00 0,00 1,82 10,12 1,65 28,60 Transports 0,00 0,00 41,81 0,12 0,00 0,00 2,99 0,90 0,00 45,82 Résidentiel 0,04 0,00 5,19 12,63 0,00 0,00 8,97 14,02 1,26 42,12 Tertiaire 0,04 0,00 2,96 5,95 0,00 0,00 0,72 12,25 0,78 22,71 Agriculture-pêche 0,00 0,00 3,18 0,17 0,00 0,00 0,26 0,77 0,01 4,39 Consommation finale énergétique 1,09 0,00 55,95 30,06 0,00 0,00 14,76 38,07 3,70 143,64 Consommation finale non énergétique 0,32 0,00 11,87 1,17 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 13,37 Consommation finale 1,41 0,00 67,83 31,24 0,00 0,00 14,76 38,07 3,70 157,00 Source : SDES 118 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilan énergétique physique 2015 Données réelles En Mtep Charbon Pétrole brut Produits pétroliers raffinés Gaz naturel Nucléaire EnR électriques EnR thermiques et déchets Électricité Chaleur commercialisée Total Production d'énergie primaire 0,00 1,10 0,00 0,02 113,98 7,33 18,48 0,00 0,00 140,90 Importations 9,20 59,57 43,65 39,38 0,00 0,00 1,03 0,86 0,00 153,69 Exportations - 0,02 - 0,14 - 21,28 - 4,86 0,00 0,00 - 0,76 - 6,36 0,00 - 33,43 Soutes maritimes internationales 0,00 0,00 - 1,72 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - 1,72 Soutes aériennes internationales 0,00 0,00 - 5,61 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 - 5,61 Variations de stocks (+ = déstockage, - = stockage) 0,15 0,11 - 0,09 0,50 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,67 Consommation primaire 9,33 60,64 14,95 35,04 113,98 7,33 18,75 - 5,51 0,00 254,49 Écart statistique 0,26 0,08 2,21 0,00 0,00 0,00 0,00 0,45 0,00 3,00 Production d'électricité 3,36 0,00 1,35 2,87 113,98 7,33 2,95 - 49,41 0,00 82,43 Production de chaleur 0,34 0,00 0,20 1,63 0,00 0,00 2,06 0,00 - 3,58 0,65 Injections de biométhane 0,00 0,00 0,00 - 0,01 0,00 0,00 0,01 0,00 0,00 0,00 Raffinage de pétrole 0,00 62,02 - 61,41 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,60 Autres transformations, transferts 2,91 - 1,47 1,37 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,82 Usages internes de la branche énergie 1,04 0,00 1,91 0,61 0,00 0,00 0,00 2,94 0,00 6,50 Pertes de transport et de distribution 0,00 0,00 0,00 0,46 0,00 0,00 0,00 3,11 0,26 3,83 Consommation nette de la branche énergie 7,90 60,64 - 54,36 5,56 113,98 7,33 5,02 - 42,91 - 3,32 99,82 Industrie 1,05 0,00 2,92 10,86 0,00 0,00 1,68 9,97 1,44 27,90 Transports 0,00 0,00 41,63 0,12 0,00 0,00 3,00 0,92 0,00 45,66 Résidentiel 0,04 0,00 5,54 11,67 0,00 0,00 8,22 13,53 1,17 40,16 Tertiaire 0,04 0,00 3,39 5,85 0,00 0,00 0,65 12,23 0,70 22,86 Agriculture-pêche 0,00 0,00 3,41 0,16 0,00 0,00 0,18 0,77 0,01 4,52 Consommation finale énergétique 1,13 0,00 56,88 28,66 0,00 0,00 13,72 37,41 3,32 141,11 Consommation finale non énergétique 0,30 0,00 12,43 1,14 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 13,87 Consommation finale 1,43 0,00 69,31 29,79 0,00 0,00 13,72 37,41 3,32 154,98 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 119 annexes Bilans physiques par énergie (données réelles et données CVC) Bilan physique du charbon de 2015 à 2019 Données réelles En Mtep 2015 2016 2017 2018 2019 Production d'énergie primaire 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Importations 9,20 8,59 10,12 9,26 7,30 Exportations - 0,02 - 0,06 0,00 - 0,03 0,00 Variations de stocks 0,15 0,58 - 0,19 - 0,09 0,03 Total approvisionnement 9,33 9,11 9,92 9,13 7,33 Écart statistique 0,26 0,59 0,24 0,45 0,32 Consommation nette des cokeries 0,37 0,50 0,64 0,62 0,58 Consommation nette des hauts-fourneaux 3,57 3,39 3,79 3,83 3,55 Consommation nette filière fonte 3,95 3,89 4,43 4,45 4,12 Production d'électricité 3,36 2,93 3,55 2,52 1,48 Production de chaleur 0,34 0,29 0,26 0,21 0,16 Consommation nette de la branche énergie 7,90 7,70 8,48 7,63 6,09 Industrie 1,05 1,01 1,06 1,11 0,91 Transports 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Résidentiel 0,04 0,04 0,04 0,03 0,02 Tertiaire 0,04 0,04 0,04 0,04 0,03 Agriculture-pêche 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Consommation finale énergétique 1,13 1,09 1,14 1,17 0,97 Consommation finale non énergétique 0,30 0,32 0,30 0,33 0,27 Consommation finale 1,43 1,41 1,44 1,51 1,23 Source : SDES 120 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilan physique du charbon de 2015 à 2019 Données corrigées des variations climatiques En Mtep 2015 2016 2017 2018 2019 Production d'énergie primaire 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Importations 9,20 8,59 10,12 9,26 7,30 Exportations - 0,02 - 0,06 0,00 - 0,03 0,00 Variations de stocks 0,15 0,58 - 0,19 - 0,09 0,03 Total approvisionnement 9,33 9,11 9,92 9,13 7,33 Correction climatique 0,29 0,00 0,08 0,16 0,15 Écart statistique 0,26 0,59 0,24 0,45 0,32 Consommation nette des cokeries 0,37 0,50 0,64 0,62 0,58 Consommation nette des hauts-fourneaux 3,57 3,39 3,79 3,83 3,55 Consommation nette filière fonte 3,95 3,89 4,43 4,45 4,12 Production d'électricité 3,62 2,93 3,63 2,66 1,61 Production de chaleur 0,36 0,29 0,27 0,22 0,18 Consommation nette de la branche énergie 8,19 7,70 8,57 7,78 6,24 Industrie 1,05 1,01 1,06 1,11 0,91 Transports 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Résidentiel 0,04 0,04 0,04 0,03 0,02 Tertiaire 0,04 0,04 0,04 0,04 0,03 Agriculture-pêche 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Consommation finale énergétique 1,13 1,09 1,14 1,17 0,97 Consommation finale non énergétique 0,30 0,32 0,30 0,33 0,27 Consommation finale 1,43 1,41 1,44 1,51 1,23 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 121 annexes Bilan physique du pétrole brut de 2015 à 2019 Données réelles En Mtep 2015 2016 2017 2018 2019 Production d'énergie primaire 1,10 1,02 0,99 0,94 1,00 Importations 59,57 57,22 59,05 54,43 49,72 Exportations - 0,14 - 0,04 - 0,12 - 0,04 - 0,14 Variations de stocks 0,11 1,00 - 0,32 0,39 0,18 Autres charges de raffinage, retours de pétrochimie 1,47 1,87 1,56 1,43 1,90 Total approvisionnement des raffineries 62,10 61,07 61,16 57,15 52,67 Écart statistique 0,08 - 0,04 0,08 - 0,14 0,39 Transformation de pétrole brut en raffinerie 62,02 61,11 61,08 57,29 52,28 Consommation brute de la branche énergie 62,10 61,07 61,16 57,15 52,67 Source : SDES 122 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilan physique des produits pétroliers raffinés de 2015 à 2019 Données réelles En Mtep 2015 2016 2017 2018 2019 Production nette des raffineries 59,50 58,54 58,77 55,13 50,37 Importations 43,65 42,02 41,80 42,82 45,57 Exportations - 21,28 - 20,84 - 20,53 - 20,25 - 17,40 Soutes maritimes internationales - 1,72 - 1,64 - 1,72 - 1,95 - 1,70 Soutes aériennes internationales - 5,61 - 5,52 - 5,61 - 5,80 - 6,10 Variations de stocks - 0,09 - 0,18 - 0,01 0,45 0,12 Transferts et retours en raffinerie - 1,37 - 1,80 - 1,47 - 1,33 - 1,81 Total approvisionnement en produits raffinés 73,07 70,59 71,23 69,07 69,06 Écart statistique 2,21 1,24 1,14 1,78 1,94 Production d'électricité 1,35 1,44 1,53 1,10 1,16 Production de chaleur 0,20 0,08 0,09 0,04 0,02 Consommation nette de la branche énergie 3,76 2,77 2,76 2,91 3,12 Industrie 2,92 2,81 2,56 2,72 2,73 Transports 41,63 41,81 41,98 41,05 40,99 Résidentiel 5,54 5,19 5,16 4,66 4,35 Tertiaire 3,39 2,96 3,05 2,88 2,84 Agriculture-pêche 3,41 3,18 3,09 3,10 3,07 Consommation finale énergétique 56,88 55,95 55,85 54,40 53,97 Consommation finale non énergétique 12,43 11,87 12,62 11,76 11,96 Consommation finale 69,31 67,83 68,47 66,16 65,93 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 123 annexes Bilan physique des produits pétroliers raffinés de 2015 à 2019 Données corrigées des variations climatiques En Mtep 2015 2016 2017 2018 2019 Production nette des raffineries 59,50 58,54 58,77 55,13 50,37 Importations 43,65 42,02 41,80 42,82 45,57 Exportations - 21,28 - 20,84 - 20,53 - 20,25 - 17,40 Soutes maritimes internationales - 1,72 - 1,64 - 1,72 - 1,95 - 1,70 Soutes aériennes internationales - 5,61 - 5,52 - 5,61 - 5,80 - 6,10 Variations de stocks - 0,09 - 0,18 - 0,01 0,45 0,12 Transferts et retours en raffinerie - 1,37 - 1,80 - 1,47 - 1,33 - 1,81 Total approvisionnement en produits raffinés 73,07 70,59 71,23 69,07 69,06 Correction climatique 0,42 - 0,01 0,16 0,31 0,28 Écart statistique 2,21 1,24 1,14 1,78 1,94 Production d'électricité 1,35 1,44 1,53 1,10 1,16 Production de chaleur 0,20 0,08 0,09 0,04 0,02 Consommation nette de la branche énergie 3,76 2,77 2,76 2,91 3,12 Industrie 2,94 2,81 2,57 2,72 2,74 Transports 41,63 41,81 41,98 41,05 40,99 Résidentiel 5,82 5,19 5,28 4,87 4,54 Tertiaire 3,50 2,96 3,10 2,97 2,92 Agriculture-pêche 3,41 3,18 3,09 3,10 3,07 Consommation finale énergétique 57,30 55,95 56,02 54,71 54,26 Consommation finale non énergétique 12,43 11,87 12,62 11,76 11,96 Consommation finale 69,73 67,82 68,64 66,47 66,22 Source : SDES 124 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilan physique du gaz naturel de 2015 à 2019 Données réelles En TWh PCS 2015 2016 2017 2018 2019 Production de gaz naturel 0,25 0,23 0,18 0,10 0,19 Injections de biométhane 0,08 0,22 0,41 0,71 1,24 Importations 508,90 532,84 557,67 567,17 631,95 Exportations - 62,87 - 43,11 - 70,07 - 68,74 - 125,15 Variations de stocks 6,52 4,82 9,62 - 22,54 - 21,85 Total approvisionnement en gaz naturel 452,88 494,99 497,80 476,70 486,37 Écart statistique - 4,01 - 5,86 - 2,28 - 0,62 - 0,08 Production d'électricité 37,08 61,68 71,58 52,28 69,81 Production de chaleur 21,00 22,72 22,59 22,31 23,15 Usages internes de la branche énergie 7,85 7,09 6,95 7,40 7,19 Pertes de transport et de distribution 5,96 5,72 5,62 5,51 5,53 Consommation brute de la branche énergie 67,87 91,34 104,47 86,88 105,60 Industrie 140,33 144,67 136,08 142,15 135,71 Transports 1,52 1,58 1,89 2,21 2,10 Résidentiel 150,85 163,21 158,57 149,23 146,83 Tertiaire 75,58 76,87 79,46 78,30 78,34 Agriculture-pêche 2,03 2,13 2,13 2,42 2,44 Consommation finale énergétique 370,31 388,47 378,14 374,31 365,43 Consommation finale non énergétique 14,69 15,18 15,19 15,50 15,34 Consommation finale 385,01 403,65 393,33 389,82 380,76 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 125 annexes Bilan physique du gaz naturel de 2015 à 2019 Données corrigées des variations climatiques En TWh PCS 2015 2016 2017 2018 2019 Production de gaz naturel 0,25 0,23 0,18 0,10 0,19 Injections de biométhane 0,08 0,22 0,41 0,71 1,24 Importations 508,90 532,84 557,67 567,17 631,95 Exportations - 62,87 - 43,11 - 70,07 - 68,74 - 125,15 Variations de stocks 6,52 4,82 9,62 - 22,54 - 21,85 Total approvisionnement en gaz naturel 452,88 494,99 497,80 476,70 486,37 Correction climatique 25,11 - 0,52 12,35 23,22 21,42 Écart statistique - 4,01 - 5,86 - 2,28 - 0,62 - 0,08 Production d'électricité 39,94 61,61 73,26 55,19 72,68 Production de chaleur 22,62 22,70 23,12 23,55 24,10 Usages internes de la branche énergie 7,85 7,09 6,95 7,40 7,19 Pertes de transport et de distribution 6,29 5,71 5,78 5,81 5,81 Consommation brute de la branche énergie 72,68 91,24 106,84 91,33 109,71 Industrie 143,30 144,61 137,54 144,89 138,24 Transports 1,52 1,58 1,89 2,21 2,10 Résidentiel 162,39 162,97 164,25 159,74 156,48 Tertiaire 81,37 76,76 82,31 83,81 83,48 Agriculture-pêche 2,03 2,13 2,13 2,42 2,44 Consommation finale énergétique 390,61 388,05 388,13 393,09 382,74 Consommation finale non énergétique 14,69 15,18 15,19 15,50 15,34 Consommation finale 405,31 403,23 403,32 408,59 398,08 Source : SDES 126 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilan physique des énergies renouvelables et des déchets de 2015 à 2019 Données réelles En Mtep 2015 2016 2017 2018 2019 EnR électriques EnR thermiques et déchets EnR électriques EnR thermiques et déchets EnR électriques EnR thermiques et déchets EnR électriques EnR thermiques et déchets EnR électriques EnR thermiques et déchets Production d'énergie primaire 7,33 18,48 7,86 19,51 7,28 19,38 9,04 19,85 8,97 20,09 Importations 0,00 1,03 0,00 1,44 0,00 1,78 0,00 1,84 0,00 2,10 Exportations 0,00 - 0,76 0,00 - 0,71 0,00 - 0,77 0,00 - 1,07 0,00 - 0,95 Variations de stocks 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Total approvisionnement en énergie primaire 7,33 18,75 7,86 20,23 7,28 20,38 9,04 20,63 8,97 21,24 Écart statistique 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Production d'électricité 7,33 2,95 7,86 3,10 7,28 3,06 9,04 3,13 8,97 3,09 Production de chaleur 0,00 2,06 0,00 2,36 0,00 2,53 0,00 2,57 0,00 2,77 Injections de biométhane 0,00 0,01 0,00 0,02 0,00 0,03 0,00 0,06 0,00 0,10 Usages internes de la branche énergie 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Consommation brute de la branche énergie 7,33 5,02 7,86 5,47 7,28 5,62 9,04 5,76 8,97 5,95 Industrie 0,00 1,68 0,00 1,82 0,00 1,70 0,00 1,85 0,00 1,81 Transports 0,00 3,00 0,00 2,99 0,00 3,14 0,00 3,14 0,00 3,20 Résidentiel 0,00 8,22 0,00 8,97 0,00 8,82 0,00 8,74 0,00 9,09 Tertiaire 0,00 0,65 0,00 0,72 0,00 0,80 0,00 0,79 0,00 0,81 Agriculture-pêche 0,00 0,18 0,00 0,26 0,00 0,31 0,00 0,36 0,00 0,37 Consommation finale énergétique 0,00 13,72 0,00 14,76 0,00 14,76 0,00 14,87 0,00 15,29 Consommation finale non énergétique 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Consommation finale 0,00 13,72 0,00 14,76 0,00 14,76 0,00 14,87 0,00 15,29 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 127 annexes Bilan physique des énergies renouvelables et des déchets de 2015 à 2019 Données corrigées des variations climatiques En Mtep 2015 2016 2017 2018 2019 EnR électriques EnR thermiques et déchets EnR électriques EnR thermiques et déchets EnR électriques EnR thermiques et déchets EnR électriques EnR thermiques et déchets EnR électriques EnR thermiques et déchets Production d'énergie primaire 7,33 18,48 7,86 19,51 7,28 19,38 9,04 19,85 8,97 20,09 Importations 0,00 1,03 0,00 1,44 0,00 1,78 0,00 1,84 0,00 2,10 Exportations 0,00 - 0,76 0,00 - 0,71 0,00 - 0,77 0,00 - 1,07 0,00 - 0,95 Variations de stocks 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Total approvisionnement en énergie primaire 7,33 18,75 7,86 20,23 7,28 20,38 9,04 20,63 8,97 21,24 Correction climatique 0,00 0,68 0,00 - 0,01 0,00 0,36 0,00 0,70 0,00 0,66 Écart statistique 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Production d'électricité 7,33 2,95 7,86 3,10 7,28 3,06 9,04 3,13 8,97 3,09 Production de chaleur 0,00 2,09 0,00 2,35 0,00 2,55 0,00 2,60 0,00 2,80 Injections de biométhane 0,00 0,01 0,00 0,02 0,00 0,03 0,00 0,06 0,00 0,10 Usages internes de la branche énergie 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Consommation brute de la branche énergie 7,33 5,05 7,86 5,47 7,28 5,64 9,04 5,79 8,97 5,98 Industrie 0,00 1,68 0,00 1,82 0,00 1,70 0,00 1,85 0,00 1,81 Transports 0,00 3,00 0,00 2,99 0,00 3,14 0,00 3,14 0,00 3,20 Résidentiel 0,00 8,84 0,00 8,96 0,00 9,14 0,00 9,37 0,00 9,69 Tertiaire 0,00 0,69 0,00 0,72 0,00 0,82 0,00 0,82 0,00 0,85 Agriculture-pêche 0,00 0,18 0,00 0,26 0,00 0,31 0,00 0,36 0,00 0,37 Consommation finale énergétique 0,00 14,38 0,00 14,75 0,00 15,11 0,00 15,53 0,00 15,92 Consommation finale non énergétique 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Consommation finale 0,00 14,38 0,00 14,75 0,00 15,11 0,00 15,53 0,00 15,92 Source : SDES 128 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilan physique de l’électricité de 2015 à 2019 Données réelles En TWh 2015 2016 2017 2018 2019 Nucléaire 416,8 384,0 379,1 393,1 379,5 Pétrole 6,3 6,5 6,6 5,4 5,6 Gaz naturel 19,9 33,0 38,2 28,9 37,1 Charbon 13,7 11,6 14,3 9,9 5,5 Autre thermique 8,3 9,3 9,6 10,2 10,4 Hydraulique 59,8 64,9 54,5 69,6 60,8 Éolien 21,4 21,4 24,6 28,6 34,7 Photovoltaïque 7,8 8,7 9,6 10,9 12,2 Autres 1,3 1,1 1,3 1,2 1,1 Production nette d'électricité 555,3 540,4 537,8 557,8 547,0 Énergie absorbée par le pompage-turbinage - 6,9 - 6,8 - 7,2 - 7,5 - 6,5 Importations 10,0 19,9 21,1 13,5 15,6 Exportations - 74,0 - 61,4 - 61,2 - 76,5 - 73,3 Total approvisionnement 484,3 492,2 490,6 487,4 482,8 Écart statistique 5,2 3,4 4,5 3,0 4,0 Branche énergie 8,0 8,5 8,1 8,7 8,7 Pertes de transport et de distribution 36,1 37,5 38,6 38,6 38,1 Total branche énergie 49,3 49,4 51,2 50,3 50,8 Industrie 115,9 117,7 116,7 116,9 115,5 Transports 10,7 10,5 10,6 10,1 10,1 Résidentiel 157,3 163,1 161,1 160,2 159,7 Tertiaire 142,2 142,5 142,0 141,2 138,2 Agriculture-pêche 8,9 8,9 8,9 8,6 8,5 Consommation finale énergétique 435,0 442,7 439,4 437,1 431,9 Consommation finale non énergétique 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Consommation finale 435,0 442,7 439,4 437,1 431,9 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 129 annexes Bilan physique de l’électricité de 2015 à 2019 Données corrigées des variations climatiques En TWh 2015 2016 2017 2018 2019 Nucléaire 416,8 384,0 379,1 393,1 379,5 Pétrole 6,3 6,5 6,6 5,4 5,6 Gaz naturel 19,9 33,0 38,2 28,9 37,1 Charbon 13,7 11,6 14,3 9,9 5,5 Autre thermique 8,3 9,3 9,6 10,2 10,4 Hydraulique 59,8 64,9 54,5 69,6 60,8 Éolien 21,4 21,4 24,6 28,6 34,7 Photovoltaïque 7,8 8,7 9,6 10,9 12,2 Autres 1,3 1,1 1,3 1,2 1,1 Production nette d'électricité 555,3 540,4 537,8 557,8 547,0 Énergie absorbée par le pompage-turbinage - 6,9 - 6,8 - 7,2 - 7,5 - 6,5 Importations 10,0 19,9 21,1 13,5 15,6 Exportations - 74,0 - 61,4 - 61,2 - 76,5 - 73,3 Total approvisionnement 484,3 492,2 490,6 487,4 482,8 Correction climatique 8,6 - 0,4 3,9 7,3 5,6 Écart statistique 5,2 3,4 4,5 3,0 4,0 Branche énergie 8,0 8,5 8,1 8,7 8,7 Pertes de transport et de distribution 37,2 37,5 39,1 39,6 39,0 Total branche énergie 50,4 49,4 51,7 51,3 51,8 Industrie 116,5 117,7 117,1 117,5 116,1 Transports 10,7 10,5 10,6 10,1 10,1 Résidentiel 162,4 163,0 163,7 165,1 164,2 Tertiaire 144,0 142,2 142,4 142,1 137,8 Agriculture-pêche 8,9 8,9 8,9 8,6 8,5 Consommation finale énergétique 442,6 442,3 442,7 443,4 436,6 Consommation finale non énergétique 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Consommation finale 442,6 442,3 442,7 443,4 436,6 Source : SDES 130 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilan physique de la chaleur commercialisée de 2015 à 2019 Données réelles En TWh 2015 2016 2017 2018 2019 Pétrole 2,65 2,43 2,81 0,39 0,24 Gaz naturel 16,19 17,91 17,49 17,50 18,01 Charbon 2,45 2,50 2,42 1,82 1,43 Autre thermique 18,14 21,08 22,15 22,15 23,78 Géothermie 1,07 1,22 1,56 1,66 1,80 Pompes à chaleur 0,14 0,14 0,14 0,27 0,36 Autres 0,96 1,25 1,01 0,91 1,37 Production de chaleur (commercialisée) 41,59 46,53 47,59 44,71 47,00 Pertes de transport et de distribution 3,03 3,52 3,62 3,30 3,65 Industrie 16,72 19,18 19,97 17,24 18,86 Transports 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Résidentiel 13,61 14,68 14,52 14,71 14,97 Tertiaire 8,16 9,05 9,38 9,33 9,30 Agriculture-pêche 0,08 0,10 0,09 0,14 0,22 Consommation finale énergétique 38,56 43,01 43,97 41,42 43,35 Consommation finale non énergétique 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Consommation finale 38,56 43,01 43,97 41,42 43,35 Source : SDES Bilan physique de la chaleur commercialisée de 2015 à 2019 Données corrigées des variations climatiques En TWh 2015 2016 2017 2018 2019 Pétrole 2,65 2,43 2,81 0,39 0,24 Gaz naturel 16,19 17,91 17,49 17,50 18,01 Charbon 2,45 2,50 2,42 1,82 1,43 Autre thermique 18,14 21,08 22,15 22,15 23,78 Géothermie 1,07 1,22 1,56 1,66 1,80 Pompes à chaleur 0,14 0,14 0,14 0,27 0,36 Autres 0,96 1,25 1,01 0,91 1,37 Production de chaleur (commercialisée) 41,59 46,53 47,59 44,71 47,00 Correction climatique 1,58 - 0,03 0,80 1,51 1,39 Pertes de transport et de distribution 3,18 3,52 3,70 3,44 3,79 Industrie 16,72 19,18 19,97 17,24 18,86 Transports 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Résidentiel 14,51 14,66 14,96 15,54 15,75 Tertiaire 8,69 9,04 9,67 9,86 9,78 Agriculture-pêche 0,08 0,10 0,09 0,14 0,22 Consommation finale énergétique 39,99 42,98 44,69 42,78 44,60 Consommation finale non énergétique 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 Consommation finale 39,99 42,98 44,69 42,78 44,60 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 131 annexes Bilans monétaires, toutes énergies confondues (données réelles) Bilan énergétique monétaire 2019 Données réelles En M€ Charbon Pétrole brut Produits pétroliers raffinés et biocarburants Gaz naturel Bois-énergie Électricité Chaleur commercialisée Total Production primaire et marges 409 552 17 507 7 925 1 960 46 410 1 058 75 820 Importations 1 676 21 289 25 465 10 783 218 732 0 60 163 Exportations - 30 - 127 - 11 245 - 2 136 - 102 - 2 749 0 - 16 390 Soutes maritimes internationales 0 0 - 801 0 0 0 0 - 801 Soutes aériennes internationales 0 0 - 3 406 0 0 0 0 - 3 406 Variations de stocks (+ = déstockage, - = stockage) - 9 73 90 - 379 0 0 0 - 225 Taxes 20 0 40 455 4 434 105 15 557 80 60 651 dont TVA 2 0 8 815 1 621 105 4 205 80 14 827 Subventions 0 0 0 - 111 0 - 7 898 0 - 8 009 Consommation d'autres formes d'énergie 0 551 22 614 0 0 2 415 1 395 26 974 Total des ressources 2 065 22 339 90 678 20 514 2 181 54 467 2 533 194 777 Production d'électricité 289 0 612 1 354 160 0 0 2 415 Production de chaleur 28 0 12 663 297 0 0 1 000 Production d'autres formes d'énergie 0 22 339 551 113 0 557 0 23 560 Branche énergie 316 22 339 1 175 2 130 457 557 0 26 974 Industrie 1 614 0 1 718 3 325 72 8 134 494 15 358 Transports 0 0 69 730 72 0 534 0 70 335 Résidentiel 12 0 5 502 11 450 1 574 28 407 1 277 48 222 Tertiaire 10 0 2 707 3 207 77 15 752 744 22 497 Agriculture-pêche 1 0 2 571 89 0 1 083 17 3 761 Consommation finale énergétique 1 637 0 82 227 18 142 1 724 53 910 2 533 160 173 Consommation finale non énergétique 112 0 7 276 242 0 0 0 7 630 Consommation finale 1 749 0 89 503 18 384 1 724 53 910 2 533 167 803 Source : SDES 132 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilan énergétique monétaire 2018 Données réelles En M€ Charbon Pétrole brut Produits pétroliers raffinés et biocarburants Gaz naturel Bois-énergie Électricité Chaleur commercialisée Total Production primaire et marges 220 483 17 359 6 617 1 960 44 385 1 086 72 110 Importations 1 919 24 464 24 584 12 122 172 800 0 64 060 Exportations - 19 - 61 - 13 121 - 1 413 - 121 - 3 644 0 - 18 378 Soutes maritimes internationales 0 0 - 896 0 0 0 0 - 896 Soutes aériennes internationales 0 0 - 3 332 0 0 0 0 - 3 332 Variations de stocks (+ = déstockage, - = stockage) - 18 181 216 - 495 0 0 0 - 117 Taxes 19 0 40 470 4 114 98 15 286 83 60 071 dont TVA 2 0 8 827 1 525 98 4 110 83 14 644 Subventions 0 0 0 - 56 0 - 6 889 0 - 6 945 Consommation d'autres formes d'énergie 0 413 25 815 0 0 2 463 1 350 30 041 Total des ressources 2 122 25 479 91 094 20 889 2 109 52 402 2 519 196 613 Production d'électricité 392 0 545 1 366 160 0 0 2 463 Production de chaleur 30 0 18 679 266 0 0 993 Production d'autres formes d'énergie 0 25 479 413 178 0 515 0 26 585 Branche énergie 422 25 479 977 2 223 426 515 0 30 041 Industrie 1 552 0 1 785 3 939 83 7 690 511 15 559 Transports 0 0 69 381 86 0 521 0 69 987 Résidentiel 13 0 5 722 10 869 1 528 27 467 1 254 46 853 Tertiaire 11 0 2 679 3 309 72 15 157 743 21 971 Agriculture-pêche 1 0 2 604 89 0 1 053 11 3 759 Consommation finale énergétique 1 576 0 82 172 18 292 1 683 51 887 2 519 158 129 Consommation finale non énergétique 124 0 7 945 374 0 0 0 8 443 Consommation finale 1 700 0 90 117 18 665 1 683 51 887 2 519 166 572 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 133 annexes Bilan énergétique monétaire 2017 Données réelles En M€ Charbon Pétrole brut Produits pétroliers raffinés et biocarburants Gaz naturel Bois-énergie Électricité Chaleur commercialisée Total Production primaire et marges 228 461 16 588 7 086 2 057 41 154 1 282 68 857 Importations 2 070 21 060 20 244 9 744 140 1 201 0 54 459 Exportations - 8 - 88 - 11 545 - 1 218 - 109 - 2 508 0 - 15 477 Soutes maritimes internationales 0 0 - 676 0 0 0 0 - 676 Soutes aériennes internationales 0 0 - 2 585 0 0 0 0 - 2 585 Variations de stocks (+ = déstockage, - = stockage) - 104 - 120 - 14 175 0 0 0 - 63 Taxes 19 0 37 650 3 515 100 15 277 80 56 640 dont TVA 2 0 7 958 1 546 100 4 033 80 13 717 Subventions 0 0 0 - 121 0 - 6 525 0 - 6 646 Consommation d'autres formes d'énergie 0 373 21 973 0 0 2 713 1 021 26 080 Total des ressources 2 205 21 686 81 636 19 180 2 188 51 312 2 382 180 590 Production d'électricité 613 0 625 1 347 129 0 0 2 713 Production de chaleur 46 0 30 425 252 0 0 752 Production d'autres formes d'énergie 0 21 686 373 137 0 418 0 22 615 Branche énergie 659 21 686 1 027 1 909 381 418 0 26 080 Industrie 1 435 0 1 442 3 493 73 7 458 527 14 428 Transports 0 0 62 047 59 0 470 0 62 576 Résidentiel 11 0 5 354 10 370 1 663 26 770 1 154 45 322 Tertiaire 11 0 2 397 2 978 72 15 174 695 21 326 Agriculture-pêche 1 0 2 198 77 0 1 022 7 3 304 Consommation finale énergétique 1 457 0 73 438 16 976 1 807 50 894 2 382 146 955 Consommation finale non énergétique 89 0 7 171 295 0 0 0 7 554 Consommation finale 1 546 0 80 609 17 271 1 807 50 894 2 382 154 510 Source : SDES 134 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilan énergétique monétaire 2016 Données réelles En M€ Charbon Pétrole brut Produits pétroliers raffinés et biocarburants Gaz naturel Bois-énergie Électricité Chaleur commercialisée Total Production primaire et marges 498 399 15 434 8 557 2 043 41 183 1 215 69 329 Importations 1 170 16 661 16 829 8409 135 922 0 44 127 Exportations - 29 - 59 - 9 735 - 677 - 101 - 1 995 0 - 12 596 Soutes maritimes internationales 0 0 - 514 0 0 0 0 - 514 Soutes aériennes internationales 0 0 - 2 098 0 0 0 0 - 2 098 Variations de stocks (+ = déstockage, - = stockage) 48 276 - 72 76 0 0 0 328 Taxes 16 0 35 155 3 088 93 15 380 80 53 813 dont TVA 2 0 7 219 1 551 93 4 044 80 12 989 Subventions 0 0 0 - 124 0 - 6 340 0 - 6 463 Consommation d'autres formes d'énergie 0 363 17 957 0 0 2 181 992 21 493 Total des ressources 1 702 17 641 72 956 19 329 2 170 51 332 2 287 167 418 Production d'électricité 392 0 489 1 168 133 0 0 2 181 Production de chaleur 39 0 21 430 241 0 0 732 Production d'autres formes d'énergie 0 17 641 363 140 0 436 0 18 580 Branche énergie 431 17 641 873 1 738 374 436 0 21 493 Industrie 1 171 0 1 278 3 743 78 7 691 494 14 455 Transports 0 0 56 047 63 0 490 0 56 600 Résidentiel 9 0 4 792 10 484 1 649 26 869 1 135 44 937 Tertiaire 8 0 2 009 2 919 70 14 849 651 20 506 Agriculture-pêche 0 0 1 970 80 0 998 7 3 055 Consommation finale énergétique 1 189 0 66 096 17 290 1 796 50 896 2 287 139 554 Consommation finale non énergétique 82 0 5 988 301 0 0 0 6 371 Consommation finale 1 271 0 72 084 17 591 1 796 50 896 2 287 145 925 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 135 annexes Bilan énergétique monétaire 2015 Données réelles En M€ Charbon Pétrole brut Produits pétroliers raffinés et biocarburants Gaz naturel Bois-énergie Électricité Chaleur commercialisée Total Production primaire et marges 449 533 15 962 6 849 1 927 44 335 951 71 006 Importations 1 314 21 126 20 460 11 545 112 450 0 55 006 Exportations - 18 - 165 - 11 178 - 1 406 - 107 - 2 787 0 - 15 661 Soutes maritimes internationales 0 0 - 632 0 0 0 0 - 632 Soutes aériennes internationales 0 0 - 2 633 0 0 0 0 - 2 633 Variations de stocks (+ = déstockage, - = stockage) - 10 15 - 50 148 0 0 0 103 Taxes 18 0 34 329 2 658 87 13 860 98 51 050 dont TVA 2 0 7 549 1 572 87 3 842 98 13 150 Subventions 0 0 0 - 97 0 - 6 192 0 - 6 289 Consommation d'autres formes d'énergie 0 334 22 212 0 0 1 970 1 058 25 574 Total des ressources 1 752 21 842 78 471 19 698 2 019 51 636 2 106 177 524 Production d'électricité 446 0 563 872 89 0 0 1 970 Production de chaleur 55 0 62 494 180 0 0 790 Production d'autres formes d'énergie 0 21 842 334 189 0 450 0 22 814 Branche énergie 501 21 842 958 1 555 268 450 0 25 574 Industrie 1 148 0 1 441 4 161 88 8 252 485 15 575 Transports 0 0 58 656 67 0 549 0 59 271 Résidentiel 9 0 5 475 10 450 1 594 25 539 1 047 44 114 Tertiaire 8 0 2 511 3 040 68 15 876 569 22 073 Agriculture-pêche 0 0 2 346 86 0 970 5 3 408 Consommation finale énergétique 1 166 0 70 429 17 804 1 750 51 186 2 106 144 442 Consommation finale non énergétique 85 0 7 085 339 0 0 0 7 509 Consommation finale 1 251 0 77 513 18 143 1 750 51 186 2 106 151 950 Source : SDES 136 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilans monétaires par énergie (données réelles) Bilan monétaire du charbon de 2015 à 2019 Données réelles En M€ 2015 2016 2017 2018 2019 Production d'énergie primaire 0 0 0 0 0 Importations 1 314 1 170 2 070 1 919 1 676 Exportations - 18 - 29 - 8 - 19 - 30 Variations de stocks - 10 48 - 104 - 18 - 9 Marges de cokéfaction 445 373 244 413 476 Autres marges et écart statistique 3 125 - 15 - 193 - 67 TVA 2 2 2 2 2 TICC et octroi de mer 16 14 18 17 18 Total ressources 1 752 1 702 2 205 2 122 2 065 Production d'électricité 446 392 613 392 289 Production de chaleur 55 39 46 30 28 Hauts-fourneaux 969 993 1 212 1 290 1 393 Industrie 180 178 223 261 221 Résidentiel 9 9 11 13 12 Tertiaire 8 8 11 11 10 Agriculture-pêche 0 0 1 1 1 Consommation finale énergétique 197 196 246 286 243 Consommation finale non énergétique 85 82 89 124 112 Total emplois 1 752 1 702 2 205 2 122 2 065 Source : SDES Bilan monétaire du pétrole brut de 2015 à 2019 Données réelles En M€ 2015 2016 2017 2018 2019 Production d'énergie primaire 533 399 461 483 552 Importations 21 126 16 661 21 060 24 464 21 289 Exportations - 165 - 59 - 88 - 61 - 127 Variations de stocks 15 276 - 120 181 73 Transferts et retours en raffinerie 334 363 373 413 551 Total approvisionnement des raffineries 21 842 17 641 21 686 25 479 22 339 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 137 annexes Bilan monétaire des produits pétroliers raffinés de 2015 à 2019 Données réelles En M€ 2015 2016 2017 2018 2019 Production nette des raffineries 26 043 21 052 25 827 28 702 25 346 Importations 19 834 15 918 19 041 23 293 24 113 Exportations - 10 763 - 9 400 - 11 123 - 12 458 - 10 653 Soutes maritimes internationales - 632 - 514 - 676 - 896 - 801 Soutes aériennes internationales - 2 633 - 2 098 - 2 585 - 3 332 - 3 406 Variations de stocks - 50 - 72 - 14 216 90 Transferts et retours en raffinerie - 334 - 363 - 373 - 413 - 551 Coût de l'approvisionnement en produits raffinés 31 466 24 522 30 099 35 111 34 139 Marges de transport et de commerce, écart statistique 9 859 10 249 10 624 12 153 12 655 Taxes 34 329 35 155 37 650 40 470 40 455 dont TICPE (+ TSC et octroi de mer pour les DOM) 26 682 27 897 29 654 31 607 31 604 dont TVA 7 549 7 219 7 958 8 827 8 815 dont TGAP et CPSSP 98 39 38 36 36 Dépense en produits raffinés 75 654 69 927 78 373 87 734 87 249 Production d'électricité 563 489 625 545 612 Production de chaleur 62 21 30 18 12 Consommation nette de la branche énergie 624 509 654 563 624 Industrie 1 441 1 249 1 397 1 725 1 660 Transports 56 171 53 491 59 330 66 662 67 069 Résidentiel 5 475 4 792 5 354 5 722 5 502 Tertiaire 2 511 1 999 2 375 2 654 2 681 Agriculture-pêche 2 346 1 898 2 091 2 463 2 436 Consommation finale énergétique 67 945 63 429 70 547 79 225 79 349 Consommation finale non énergétique 7 085 5 988 7 171 7 945 7 276 Consommation finale 75 029 69 417 77 718 87 171 86 625 Source : SDES Bilan monétaire des biocarburants de 2015 à 2019 Données réelles En M€ 2015 2016 2017 2018 2019 Production 2 273 2 090 2 111 2 319 2 119 Importations 626 911 1 202 1 291 1 351 Exportations - 415 - 334 - 422 - 663 - 592 Total approvisionnement en biocarburants 2 484 2 666 2 891 2 947 2 879 Industrie 0 29 45 60 58 Transports 2 484 2 556 2 717 2 720 2 660 dont transport routier (biodiesel et bioessence) 2 484 2 551 2 709 2 709 2 651 Résidentiel 0 0 0 0 0 Tertiaire 0 10 22 25 26 Agriculture-pêche 0 71 107 142 135 Consommation finale 2 484 2 666 2 891 2 947 2 879 Source : SDES 138 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Bilan monétaire du gaz naturel de 2015 à 2019 Données réelles En M€ 2015 2016 2017 2018 2019 Production de gaz naturel 6 4 3 2 3 Injections de biométhane 9 22 40 73 128 Importations 11 545 8 409 9 744 12 122 10 783 Exportations - 1406 - 677 - 1 218 - 1 413 - 2 136 Variations de stocks 148 76 175 - 495 - 379 Utilisation des infrastructures (hors pertes) 5 820 6 119 6 049 6 214 6 325 Marges de commerce et écart statistique 1 015 2 412 993 328 1 469 Taxes 2 658 3 088 3 515 4 114 4 434 Subventions - 97 - 124 - 121 - 56 - 111 Total ressources 19 698 19 329 19 180 20 889 20 514 Production d'électricité 872 1 168 1 347 1 366 1 354 Production de chaleur 494 430 425 679 663 Branche énergie hors transformation 189 140 137 178 113 Branche énergie 1 555 1 738 1 909 2 223 2 130 Industrie 4 161 3 743 3 493 3 939 3 325 Résidentiel 10 450 10 484 10 370 10 869 11 450 Tertiaire et transports 3 108 2 982 3 036 3 394 3 279 Agriculture-pêche 86 80 77 89 89 Consommation finale énergétique 17 804 17 290 16 976 18 292 18 142 Consommation finale non énergétique 339 301 295 374 242 Consommation finale 18 143 17 591 17 271 18 665 18 384 Source : SDES Bilan monétaire du bois-énergie de 2015 à 2019 Données réelles En M€ 2015 2016 2017 2018 2019 Production et marges 1 927 2 043 2 057 1 960 1 960 Importations 112 135 140 172 218 Exportations - 107 - 101 - 109 - 121 - 102 Taxes (TVA) 87 93 100 98 105 Subventions 0 0 0 0 0 Total ressources 2 019 2 170 2 188 2 109 2 181 Production d'électricité 89 133 129 160 160 Production de chaleur 180 241 252 266 297 Industrie 88 78 73 83 72 Transports 0 0 0 0 0 Résidentiel 1 594 1 649 1 663 1 528 1 574 Tertiaire 68 70 72 72 77 Agriculture-pêche 0 0 0 0 0 Consommation finale 1 750 1 796 1 807 1 683 1 724 Source : SDES Bilan énergétique de la France pour 2019 – 139 annexes Bilan monétaire de l’électricité de 2015 à 2019 Données réelles En M€ 2015 2016 2017 2018 2019 Production et marges 33 920 30 659 31 054 33 760 35 761 Importations 450 922 1 201 800 732 Exportations - 2 787 - 1 995 - 2 508 - 3 644 - 2 749 Utilisation du réseau (hors pertes) 12 386 12 706 12 814 13 088 13 063 Taxes 13 860 15 380 15 277 15 286 15 557 Subventions - 6 192 - 6 340 - 6 525 - 6 889 - 7 898 Total ressources 51 636 51 332 51 312 52 402 54 467 Branche énergie (hors électricité) 450 436 418 515 557 Industrie 8 252 7 691 7 458 7 690 8 134 Transports 549 490 470 521 534 Résidentiel 25 539 26 869 26 770 27 467 28 407 Tertiaire 15 876 14 849 15 174 15 157 15 752 Agriculture-pêche 970 998 1 022 1 053 1 083 Consommation finale 51 186 50 896 50 894 51 887 53 910 Source : SDES Bilan monétaire de la chaleur commercialisée de 2015 à 2019 Données réelles En M€ 2015 2016 2017 2018 2019 Production et marges 2 009 2 207 2 303 2 436 2 453 Taxes (TVA) 98 80 80 83 80 Total ressources 2 106 2 287 2 382 2 519 2 533 Industrie 485 494 527 511 494 Transports 0 0 0 0 0 Résidentiel 1 047 1 135 1 154 1 254 1 277 Tertiaire 569 651 695 743 744 Agriculture-pêche 5 7 7 11 17 Consommation finale 2 106 2 287 2 382 2 519 2 533 Source : SDES 140 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes Annexes méthodologiques ANNEXE 1 : PRINCIPES MÉTHODOLOGIQUES ET SOURCES Le bilan de l’énergie comprend un bilan physique et un bilan monétaire, établis de manière cohérente entre eux. Bilan physique Le bilan physique retrace un équilibre comptable entre les approvisionnements d’une part et les emplois de l’énergie d’autre part. Les approvisionnements sont : • la production primaire ; • les importations, nettes des exportations ; • les variations de stocks (positives pour un déstockage ou négatives pour un stockage) ; • les soutes maritimes et aériennes internationales, qui apparaissent avec un signe négatif, n’étant pas considérées comme une consommation d’énergie primaire de la France. Le total des approvisionnements correspond à la consommation primaire. À l’écart statistique près, il est égal à la somme des emplois, qui comprennent : • les pertes de transformation d’énergie ; • les pertes de transport, distribution et stockage d’énergie ; • la consommation propre d’énergie de la branche énergie (hors l’énergie qu’elle transforme) ; • la consommation finale à usage énergétique ; • la consommation finale à usage non énergétique. La méthodologie du bilan obéit aux recommandations du manuel sur les statistiques de l’énergie coédité par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et Eurostat (dont la dernière édition date de 2005). Sa présentation est alignée sur celle de l’AIE. À noter toutefois que certaines consommations finales, notamment celles à usage militaire, sont considérées ici comme relevant du secteur tertiaire alors qu’elles devraient être « non affectées » suivant les recommandations internationales. La dernière modification, datant de 2017, du règlement européen sur les statistiques énergétiques a notamment étendu aux cinq DOM le périmètre géographique sur lequel portent les données relatives à la France, auparavant restreint à la France métropolitaine. En cohérence avec les données désormais publiées par l’AIE et Eurostat, le bilan national couvre donc maintenant aussi les DOM. Des bilans portant sur la France entière ont ainsi été réalisés à partir de l’année 2011. Les données relatives aux années antérieures restent limitées à la France métropolitaine. Du fait de sa prise en compte récente dans le bilan et de l’amélioration progressive de son observation, la série de production de chaleur commercialisée comporte deux ruptures significatives, affectant aussi les séries de consommation de combustibles à des fins de production d’électricité ou de chaleur : • avant 2000, seule la production de chaleur des unités d’incinération d’ordures ménagères (UIOM) est comptabilisée ; • entre 2000 et 2006, la production de chaleur comprend, outre celle issue des UIOM, toute la chaleur cogénérée (commercialisée ou non) ; • à partir de 2007, la production de chaleur comprend la chaleur injectée dans les réseaux de chaleur afin d’être commercialisée ainsi que la chaleur cogénérée vendue hors réseaux. Le système d’observation actuel ne permet pas d’intégrer la chaleur non cogénérée vendue hors réseaux. Le bilan global, celui des énergies renouvelables et des déchets, celui du pétrole et celui du charbon sont exprimés dans l’unité commune, la tonne équivalent pétrole (tep), tandis que les bilans des autres énergies sont exprimés dans leurs unités propres (gigawattheure PCS pour le gaz, gigawattheure pour l’électricité et la chaleur). L’élaboration du bilan physique de l’énergie repose principalement sur l’exploitation de données recueillies par le SDES. Celles-ci sont recueillies d’une part dans le cadre d’enquêtes statistiques, au sens de la loi de 1951 relative à la statistique publique : • enquête sur les produits du charbon dans l’industrie sidérurgique ; • enquête annuelle sur la production d’électricité ; • enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid, dont la maîtrise d’oeuvre est assurée par le Syndicat national du chauffage urbain et de la climatisation urbaine ; • enquête sur la consommation d’énergie dans la construction en 2015. Les données sont recueillies d’autre part dans le cadre de collectes prévues par des textes réglementaires. En particulier, les statistiques de consommation de gaz, d’électricité et de produits pétroliers sont construites principalement à partir des données locales annuelles de consommation d’énergie, collectées en application de l’article 179 de la loi de transition énergétique pour la croissance verte (par l’intermédiaire du Comité professionnel du pétrole en ce qui concerne les produits pétroliers). Sont en outre exploitées des données annuelles sur la pétrochimie ainsi que des données mensuelles recueillies auprès de divers acteurs de l’énergie (raffineurs, importateurs, réseaux de transport et de distribution, etc.). Bilan énergétique de la France pour 2019 – 141 annexes Ces sources internes au SDES sont complétées par des sources externes. Plusieurs, parmi les plus significatives, sont issues du service statistique public, notamment l’enquête annuelle sur la consommation d’énergie dans l’industrie (EACEI) de l’Insee, l’enquête Logement de l’Insee (pour la consommation de bois des ménages), les statistiques de commerce extérieur du service statistique de la direction générale des douanes et des droits indirects et le réseau d’information comptable agricole du service statistique du ministère de l’Agriculture. D’autres proviennent d’organismes extérieurs à la statistique publique, comprenant notamment l’Ademe (pour les déchets), Observ’er (pour certaines énergies renouvelables thermiques), la CRE (pour le photovoltaïque), la DGEC (pour les biocarburants), FranceAgriMer (pour la production de bioéthanol), le Citepa (pour la consommation non énergétique de gaz) et des observatoires de l’énergie ultramarins. Le partage de la consommation de produits pétroliers entre résidentiel et tertiaire est réalisé à partir de données du Ceren, organisme auquel est déléguée la production de certaines statistiques publiques de consommation d’énergie. Bilan monétaire Le bilan monétaire décrit les flux en euros associés aux flux énergétiques présentés dans le bilan physique. Il prend la forme, comme ce dernier, d’un équilibre ressources-emplois. Les ressources monétaires comprennent : • la production et les marges de transport, distribution et commercialisation ; • les importations, nettes des exportations ; • les variations de stocks ; • les taxes, nettes des subventions. À l’écart statistique près, ces ressources sont égales à la somme des emplois, i.e. des consommations des différents secteurs (à usage énergétique ou non). Le bilan monétaire est établi à partir de l’année 2011 et couvre l’ensemble des principales formes d’énergie faisant l’objet d’échanges marchands (charbon, pétrole, gaz, électricité, chaleur, biocarburants, biométhane, bois). Son champ inclut en particulier l’autoconsommation d’électricité, valorisée au prix moyen d’achat dans le secteur considéré, ainsi que les achats informels de bois mais exclut en revanche l’autoconsommation de bois. Les investissements des consommateurs finaux visant à transformer l’énergie pour leur usage propre (par exemple, chaudières individuelles, pompes à chaleur, chauffe-eau solaires, etc.) sont hors champ. La dépense nationale associée à une forme d’énergie correspond à la somme de la valeur de la consommation de cette forme d’énergie à usage final et à usage de production d’autres formes d’énergie. La dépense nationale d’énergie correspond à la somme des valeurs des consommations à usage final seulement des différentes formes d’énergie. Elle est inférieure par construction à la somme des dépenses nationales des différentes formes d’énergie, afin d’éviter des doubles comptes liés aux échanges internes de la branche énergie. Par exemple, le gaz consommé pour produire de l’électricité est comptabilisé dans la dépense nationale de gaz, mais est exclu du calcul de la dépense nationale d’énergie : en effet, in fine, le coût correspondant est supporté par les consommateurs d’électricité ; il est donc déjà implicitement pris en compte dans la dépense nationale d’électricité. Par exception au principe de cohérence entre les bilans physique et monétaire, la dépense des hauts-fourneaux en énergie (nette de la rémunération qu’ils tirent de la revente de gaz de hauts-fourneaux) est considérée dans le bilan monétaire comme une dépense finale, alors que, conformément aux recommandations internationales, la consommation correspondante est considérée comme une consommation de la branche énergie dans le bilan physique. Du côté des ressources et pour chaque forme d’énergie, le solde entre, d’une part, la dépense totale et, d’autre part, la somme des taxes (nettes des subventions), du solde importateur et des variations de stocks représente la valeur de la production primaire et de marges diverses (de transformation, de transport, de distribution ou de commercialisation suivant les cas). Suivant les sources disponibles par énergie, une désagrégation plus ou moins fine de ces différents éléments est disponible. Concernant les carburants contenant une part bio et une part non-bio (issue de produits pétroliers), il est fait le choix, par convention, d’affecter la totalité des taxes et des marges de distribution aux carburants pétroliers. Par ailleurs, la dépense de gaz pour le transport n’est pas estimée faute d’observer son prix ; elle est agrégée avec celle du secteur tertiaire. L’élaboration du bilan monétaire s’appuie notamment sur les sources suivantes, outre celles mobilisées pour établir le bilan physique : • l’enquête semestrielle sur la transparence des prix du gaz et de l’électricité du SDES ; • l’enquête sectorielle annuelle de l’Insee sur le champ du transport ; • diverses informations issues de documents budgétaires de RTE, d’Enedis, de GRTgaz, de Teréga, de Storengy et de la Commission de régulation de l’énergie ; • les prix de marché de gros du gaz observés aux PEG ; • l’enquête mensuelle sur les prix des produits pétroliers de l’Insee ; • la base sur les prix de vente de produits pétroliers de la DGEC ; • l’enquête trimestrielle réalisée par le CEEB sur les prix du bois-énergie ; • l’enquête annuelle sur les prix des combustibles bois réalisée par CODA Stratégies pour le compte de l’Ademe. 142 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes ANNEXE 2 : DÉFINITIONS Chaleur : transfert thermique, au sens physique du terme. Les flux de chaleur considérés dans le présent bilan sont toutefois restreints aux quantités de chaleur vendues (lorsqu’un acteur met en œuvre une combustion pour en utiliser lui-même la chaleur, les flux correspondants sont reportés dans le bilan du combustible brûlé, pas dans celui de la chaleur). La chaleur primaire, d’origine géothermique, aérothermique ou solaire, s’oppose à la chaleur secondaire obtenue en brûlant des combustibles tels que le charbon, le gaz naturel, le pétrole, la biomasse et les déchets. Charbon : sous sa forme primaire, combustible fossile qui revêt généralement l’aspect physique d’un roc brun ou noir et qui est constitué de matière végétale carbonisée. On distingue le lignite, le charbon sous-bitumineux et la houille, classés par pouvoir calorifique croissant. La houille pouvant être transformée en coke est dénommée « charbon à coke », par opposition au « charbon-vapeur » utilisé pour produire de la chaleur sous forme de vapeur (elle-même pouvant être éventuellement transformée en électricité). Dans le présent bilan, le terme de charbon couvre aussi les produits secondaires, tels que les agglomérés, les briquettes, le coke de cokerie, le goudron de houille, mais aussi les gaz sidérurgiques (gaz de cokerie, de haut-fourneau et de convertisseur à l’oxygène). Combustible : toute substance pouvant être brûlée pour produire de la chaleur, par réaction du carbone et de l’hydrogène contenus dans la substance combustible avec l’oxygène. Consommation finale énergétique : consommation d’énergie à toutes fins autres que la transformation, le transport, la distribution et le stockage d’énergie et hors utilisation comme matière première ou pour certaines propriétés physiques (voir consommation finale non énergétique). Consommation finale non énergétique : consommation de combustibles à d’autres fins que la production de chaleur, soit comme matières premières (par exemple pour la fabrication de plastique), soit en vue d’exploiter certaines de leurs propriétés physiques (comme, par exemple, les lubrifiants, le bitume ou les solvants). Déchets : combustibles composés de matériaux divers issus des déchets urbains (dont la moitié est supposée renouvelable) et industriels (considérés en totalité comme non renouvelables). Électricité : vecteur d’énergie ayant de multiples usages. L’électricité peut être produite à partir de diverses sources primaires (nucléaire, combustibles fossiles ou renouvelables, géothermie, hydraulique, énergie éolienne, photovoltaïque, etc.). La production brute d’électricité est mesurée aux bornes des groupes des centrales et comprend, par conséquent, la consommation des services auxiliaires et les pertes dans les transformateurs des centrales, par opposition à la production nette d’électricité, mesurée à la sortie des centrales. Énergie primaire : énergie non transformée, i.e. tirée de la nature (soleil, fleuves ou vent) ou contenue dans les produits énergétiques tirés de la nature (comme les combustibles fossiles ou le bois). Par convention, l’énergie primaire d’origine hydraulique, éolienne, marémotrice et solaire photovoltaïque est comptabilisée à hauteur de la production d’électricité correspondante. La consommation d’énergie primaire est la somme de la consommation finale, des pertes et de la consommation des producteurs et des transformateurs d’énergie. Énergie renouvelable : énergie dérivée de processus naturels en perpétuel renouvellement, notamment l’énergie générée par le soleil, le vent, la chaleur terrestre, l’eau des fleuves, des lacs, des mers et des océans, la biomasse solide (bois et déchets d’origine biologique), le biogaz et les biocarburants liquides. Énergie secondaire : énergie obtenue par la transformation d’une énergie primaire ou d’une autre énergie secondaire (production d’électricité à partir de gaz, de coke à partir de charbon à coke, de produits pétroliers à partir de pétrole brut, etc.). Gaz naturel : il est extrait de réserves naturelles souterraines et se compose principalement de méthane (CH4). Nucléaire : énergie dégagée, sous forme de chaleur, par la fission de noyaux d’uranium dans des réacteurs. Cette énergie, considérée comme primaire, est transformée secondairement en électricité (avec un rendement supposé de 33 %). Pétrole : mélange complexe d’hydrocarbures liquides, des éléments chimiques contenant de l’hydrogène et du carbone, qui se forme naturellement dans des nappes souterraines présentes dans les roches sédimentaires. Au sens large, il inclut les produits tant primaires (pétrole brut) que secondaires (raffinés). Pouvoir calorifique : quantité de chaleur dégagée par la combustion complète d’une unité de combustible. On oppose le pouvoir calorifique supérieur (PCS), qui désigne le dégagement maximal théorique de chaleur lors de la combustion, y compris la chaleur de condensation de la vapeur d’eau produite, au pouvoir calorifique inférieur (PCI), qui exclut cette chaleur de condensation. Soutes maritimes ou aériennes internationales : quantités de pétrole utilisées comme combustibles par les navires ou les avions à des fins de transport international. Taux d’indépendance énergétique : rapport entre la production et la consommation d’énergie primaire. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 143 annexes ANNEXE 3 : ÉQUIVALENCES ÉNERGÉTIQUES Les équivalences énergétiques utilisées sont celles que recommandent les organisations internationales (Agence internationale de l’énergie, Eurostat). Le tableau ci-après précise les coefficients d’équivalence entre unités propres, gigajoules (GJ) et tonnes équivalent pétrole (tep). Ces coefficients sont systématiquement utilisés dans les publications officielles françaises. Le cœfficient de conversion pour le gaz repose sur une hypothèse d’écart de 10 % entre PCS et PCI. Pour les autres combustibles, les écarts entre PCS et PCI sont de l’ordre de : • 9 % pour le gaz de pétrole liquéfié ; • 7-8 % pour les autres produits pétroliers ; • 2-5 % pour les combustibles solides. Énergie Unité propre gigajoules (GJ) (PCI) tep (PCI) Charbon Charbon-vapeur 1 t 26 0,619 Charbon à coke 1 t 29,5 0,705 Coke de cokerie 1 t 28 0,667 Agglomérés et briquettes de lignite 1 t 32 0,762 Lignite et produits de récupération 1 t 17 0,405 Anthracite 1 t 32,3 0,772 Goudron de houille 1 t 38 0,905 Pétrole brut et produits pétroliers Produits primaires et autres produits à distiller Pétrole brut 1 t 42,78 1,0218 Liquides de gaz naturels 1 t 42 1,0032 Produits d’alimentation des raffineries 1 t 41,86 0,9997 Additifs oxygénés 1 t 25,12 1,0693 Produits raffinés Gazole, fioul domestique 1 t 42,6 1,0175 Gaz de pétrole liquéfié (GPL) 1 t 46 1,0987 Essence moteur 1 t 44 1,0509 Kérosène 1 t 43 1,027 Fioul lourd 1 t 40 0,9554 Coke de pétrole 1 t 32 0,7643 Naphta 1 t 44 1,0509 Lubrifiants 1 t 42 1,0032 White spirit 1 t 43,6 1,0414 Bitumes 1 t 39 0,9315 Électricité 1 MWh 3,6 0,086 Bois à usage résidentiel 1 stère 6,17 0,147 Bois à usage professionnel 1 tonne 10,76 0,257 Gaz naturel et industriel 1 MWh PCS 3,24 0,077 144 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes ANNEXE 4 : MÉTHODE DE CORRECTION DES VARIATIONS CLIMATIQUES La consommation d’énergie, dont une part importante est dédiée au chauffage, est sensible aux températures extérieures. Afin de permettre des comparaisons dans le temps à climat constant, des statistiques de consommation corrigée des variations climatiques (CVC) sont présentées dans le présent bilan. L’indicateur de climat usuellement utilisé pour corriger des besoins de chauffage est le nombre de degrés-jours unifiés (DJU). Il est fondé sur la comparaison, pour chaque jour de l’année, de la température observée avec un seuil, fixé à 17 °C. La température prise en compte est la moyenne des extrema des températures sur une journée : T = (Tmin + Tmax) / 2 Le nombre de degrés-jours de cette journée est égal à 17 - T si T < 17 °C, à 0 sinon. La somme des degrés-jours de tous les jours de la saison de chauffe, période de l’année qui va de janvier à mai et d’octobre à décembre inclus, donne ensuite le nombre annuel de DJU. En pratique, ce calcul est réalisé pour 22 stations météorologiques, soit une pour chacune des anciennes régions métropolitaines. Les résultats de chaque station sont pondérés par la population de la région au recensement de 1999. La consommation CVC est par définition celle qui aurait été constatée si le nombre de degrés-jours avait été égal à la moyenne de ceux observés sur une période de référence donnée. Cette moyenne (notée DJU0 dans la suite) s’établit à 1 966 degrés-jours sur la période de référence, couvrant les années 1986 à 2015. La série des DJU est présentée dans la partie 4 du bilan. Pour chaque secteur et chaque forme d’énergie, l’écart entre la consommation CVC et la consommation réelle (Créelle) est supposé dépendre linéairement du nombre de degrés-jours, à travers un coefficient de thermosensibilité b : CCVC = Créelle – b.(DJU – DJU0) La détermination du jeu de coefficients b sur la période 1990-2017 repose sur la combinaison d’estimations économétriques sur données mensuelles et annuelles. Plus précisément, les coefficients relatifs aux consommations totales d’électricité, de gaz, de produits pétroliers, aux consommations des centrales électriques en gaz et charbon, à la consommation des centrales calogènes en gaz et aux pertes électriques sont estimés sur séries temporelles mensuelles sur des périodes de cinq ans glissantes (le coefficient de l’année n étant ainsi obtenu par estimation sur la période de l’année n-2 à n+2 incluses) et supposés constants entre 2017 et 2019. Les régressions incluent comme variables de contrôle, lorsqu’elles s’avèrent pertinentes, les nombres de jours totaux et ouvrés, des indicatrices mensuelles, une tendance, les prix des énergies concernées, l’indice de production industrielle et, pour celles relatives à l’électricité, le coefficient de disponibilité nucléaire. Les séries de coefficients ainsi obtenus sont lissées à l’aide du filtre HodrickPrescott. La sensibilité au nombre de degrés-jours des consommations d’électricité, de gaz et de produits pétroliers est ensuite ventilée par secteur (industrie, résidentiel, tertiaire) à partir d’estimations sur données annuelles sur la période 1990-2017. La thermosensibilité de la consommation de gaz du résidentiel et du tertiaire est toutefois, par exception, ventilée entre ces deux secteurs au prorata de leurs consommations respectives, faute d’estimations séparées satisfaisantes. La thermosensibilité des pertes sur le réseau de gaz est supposée proportionnelle à celle de la consommation totale de gaz. La thermosensibilité de la consommation de chaleur (commercialisée) est estimée à partir d’une estimation sur données annuelles ; elle est supposée constante depuis 2000 et nulle avant (la consommation de chaleur figurant dans les statistiques du bilan étant très faible avant 2000) et est ventilée depuis 2011 entre résidentiel et tertiaire au prorata de leurs consommations respectives. La thermosensibilité des pertes de distribution sur les réseaux de chaleur est supposée proportionnelle aux quantités livrées. La thermosensibilité de la consommation d’énergies renouvelables et de déchets des centrales calogènes est supposée proportionnelle au niveau corrigé des variations climatiques de cette consommation depuis 2005 (première année d’observation) et calée en moyenne sur la période 2005-2017 sur le résultat d’une estimation économétrique. Il est en outre supposé que 70 % de la consommation finale de biomasse solide et de celle tirée des pompes à chaleur est proportionnelle au nombre de degrésjours, ce qui correspond à la méthode mise en oeuvre dans les éditions précédentes du bilan. Le coefficient relatif à la consommation primaire totale s’obtient enfin en additionnant ceux relatifs aux consommations totales de gaz, pétrole, charbon, énergies renouvelables, déchets et électricité et en retranchant ceux relatifs aux consommations de gaz et charbon pour produire de l’électricité multipliés par les rendements moyens correspondants de ces productions (il n’est pas identifié de thermosensibilité statistiquement significative de la production nucléaire). Le tableau suivant comprend l’ensemble des coefficients de thermosensibilité utilisés (ils sont supposés nuls pour les couples de secteurs et de formes d’énergie ne figurant pas dans le tableau). Bilan énergétique de la France pour 2019 – 145 annexes Coefficients de thermosensibilité estimés pour le chauffage En ktep/DJU 1990 91 92 93 94 95 96 97 98 99 2000 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 Charbon Résidentiel 0,6 0,6 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Transformation 3,4 3,4 3,4 3,3 3,0 2,9 2,7 2,7 2,7 2,6 2,4 2,2 1,9 1,7 1,5 1,4 1,3 1,3 1,3 1,4 1,5 1,8 1,9 1,8 1,7 1,4 1,1 0,8 0,8 0,8 Produits pétroliers Industrie 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,5 0,5 0,4 0,3 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,0 0,0 0,0 Résidentiel 2,8 2,8 2,9 3,0 3,0 3,1 3,2 3,1 3,0 2,7 2,4 2,2 2,0 1,9 1,9 1,9 2,0 2,0 2,0 2,0 2,0 1,9 1,8 1,7 1,6 1,4 1,3 1,1 1,1 1,1 Tertiaire 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,1 1,0 1,0 0,9 0,8 0,7 0,7 0,7 0,6 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,8 0,7 0,7 0,6 0,6 0,5 0,5 0,5 0,5 Gaz Industrie 0,5 0,5 0,5 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,7 0,7 0,7 0,7 0,7 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 0,8 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 1,1 Résidentiel 2,2 2,2 2,3 2,3 2,5 2,5 2,6 2,7 2,6 2,7 3,9 4,1 4,4 4,4 4,6 4,7 4,9 4,7 4,9 4,7 4,5 4,6 4,6 4,6 4,4 4,4 4,5 4,3 4,2 4,2 Tertiaire 2,1 2,0 2,0 2,2 2,2 2,4 2,5 2,4 2,5 2,5 1,4 1,5 1,4 1,7 1,7 1,8 1,7 1,9 1,7 2,0 2,2 1,9 2,0 2,0 2,3 2,2 2,1 2,2 2,2 2,3 Transformation 0,9 0,9 0,9 0,9 1,0 1,0 1,0 1,0 1,1 1,1 1,1 1,1 1,2 1,2 1,3 1,3 1,3 1,3 1,4 1,4 1,4 1,7 1,7 1,7 1,7 1,7 1,7 1,7 1,7 1,7 Pertes sur le réseau 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 EnR et déchets Résidentiel 3,0 3,1 3,2 3,1 2,9 2,9 2,8 2,7 2,6 2,6 2,5 2,5 2,5 2,4 2,4 2,3 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 2,8 2,9 3,0 3,1 3,1 3,1 3,2 3,3 3,4 Tertiaire 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 Transformation 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 0,1 0,1 0,2 0,2 0,2 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,2 0,2 0,2 0,2 Électricité Industrie 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 Résidentiel 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,5 1,4 1,4 1,5 1,6 1,8 1,9 2,0 2,1 2,2 2,3 2,5 2,6 2,2 2,2 2,2 2,2 2,2 2,2 2,2 2,2 2,2 Tertiaire 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,3 0,3 0,4 0,4 0,4 0,5 0,5 0,5 0,5 0,6 0,6 0,6 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 Pertes sur le réseau 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,2 0,2 0,2 0,2 0,3 0,3 0,3 0,3 0,3 0,4 0,4 0,4 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 0,5 Chaleur Résidentiel 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4 0,4 0,3 0,3 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 Tertiaire 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 Non affecté 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Pertes 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,0 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 0,1 Toutes énergies Consommation finale 14,9 15,0 15,2 15,4 15,5 15,6 15,7 15,4 15,0 14,5 14,7 14,6 14,8 15,0 15,4 15,7 15,9 16,2 16,5 16,9 17,2 17,4 17,6 17,6 17,5 17,2 16,9 16,6 16,7 16,8 Consommation primaire 17,5 17,6 17,7 17,9 18,1 18,3 18,3 18,2 17,8 17,3 16,9 16,6 16,6 16,8 17,1 17,4 17,7 18,0 18,3 18,9 19,3 19,7 19,9 20,0 19,8 19,3 18,7 18,2 18,3 18,4 Toutes énergies confondues, un écart de 10 % par rapport au nombre de degrés-jours de référence (soit de 197 degrésjours) entraînerait une variation de la consommation annuelle finale (resp. primaire) de 3,3 Mtep (resp. 3,6 Mtep) en 2019. En outre, la thermosensibilité de la consommation d’électricité du secteur tertiaire pour la climatisation est prise en compte à partir de l’année d’observation 2011. La méthode est analogue à celle employée pour les besoins de chauffage, en définissant des degrés-jours unifiés de climatisation (DJUc) à partir d’une température de référence de 21 °C. L’estimation est réalisée sur données mensuelles sur la période 2009- 2018 et il est fait l’hypothèse simplificatrice que la totalité de la sensibilité de la consommation d’électricité au nombre de degrés-jours de climatisation est imputable au secteur tertiaire. Coefficients de thermosensibilité estimés pour la climatisation En ktep/DJUc 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Électricité Tertiaire 0,9 0,9 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 1,0 Un écart de 10 % par rapport au nombre de degrés-jours de climatisation de référence (soit de 22 degrés-jours) entraînerait une variation de la consommation annuelle d’électricité du secteur tertiaire de 0,25 TWh (soit 22 ktep) en 2019. 146 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes ANNEXE 5 : PRINCIPALES RÉVISIONS PAR RAPPORT À LA PRÉCÉDENTE ÉDITION L’objectif d’amélioration continue des méthodes employées ainsi que la disponibilité de nouvelles sources se substituant à d’anciennes peut se traduire par des révisions dans les bilans des années antérieures. Les principales modifications apportées cette année sont recensées ci-après. Produits pétroliers Le rebasement du bilan de la circulation des Comptes des transports a entraîné la révision de certaines séries de consommation du transport routier, notamment celle de gazole par le transport de marchandises, sur la période 2011-2018. Une nouvelle méthode a par ailleurs été mise en place pour répartir les soutes maritimes entre domestique et international, entraînant une révision sur la même période. La ventilation sectorielle de la consommation de produits pétroliers dans les départements d’outre-mer en 2018 a été affinée. La révision du secteur d’activité d’un gros consommateur de gaz de raffinerie a conduit à un transfert, en 2018, de la consommation du secteur de la transformation vers celui de la chimie. Enfin, comme chaque année, les données de consommation 2018 de produits pétroliers dans l’agriculture ont été améliorées à la suite de la mise à disposition des données du Rica. Gaz naturel Les statistiques de consommation de gaz ont été révisées. Elles sont construites principalement, pour les années 2018 et 2019, à partir des données locales de consommation d’énergie mises à disposition dans le cadre de l’article 179 de la loi de transition énergétique pour la croissance verte (après, le cas échéant, certains retraitements d’allocation sectorielle). L’enquête annuelle sur les statistiques gazières (EASG) a été arrêtée en raison de la disponibilité de cette nouvelle source. Les prix du gaz par secteur, issus jusqu’à l’édition précédente de l’EASG et de l’EACEI, sont désormais estimés à partir de l’enquête « Transparence des prix » en tenant compte de la distribution des consommateurs de chaque secteur par tranche de consommation. Les statistiques de consommation physique et monétaire ont été rétropolées jusqu’à l’année 2011 incluse. Le bilan physique du gaz fait désormais apparaître un écart statistique, alors qu’il était nul par construction dans les précédentes éditions, le total des emplois étant calé sur le total des ressources. En outre, à partir de 2018, le bilan du gaz naturel a été élargi pour inclure le GNL porté, c’est-à-dire directement acheminé par camion-citerne à des industriels ou des stationsservice, sans être injecté dans les réseaux de gaz. Charbon La méthode de comptabilisation des quantités consommées par les centrales électriques (et de cogénération) fonctionnant à partir de bagasse et de charbon a été améliorée, et les chiffres correspondants ont été révisés sur la période 2011- 2018. Énergies renouvelables et déchets Les biocarburants incorporés au gazole non routier ont été répartis dans les secteurs consommateurs correspondants, alors qu’ils étaient auparavant comptabilisés dans les transports. Les chiffres d’importation de biodiesel ont été améliorés, entraînant un impact sur la production correspondante. Les modifications ont été apportées sur la période 2011-2018. L’estimation de la consommation de déchets par le secteur de la transformation a été revue, afin de mieux articuler les résultats de l’enquête annuelle sur la production d’électricité (EAPE), ceux de l’enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid (EARCF) et ceux de l’enquête sur les installations de traitement des ordures ménagères (Itom) de l’Ademe. Il en résulte une révision des statistiques correspondantes à compter de l’année 2011. Des révisions effectuées dans l’enquête annuelle sur la consommation d’énergie dans l’industrie (EACEI) ont conduit à corriger certains chiffres de consommation finale d’énergie renouvelable thermique dans l’industrie, entre 2014 et 2018. Électricité Les statistiques de consommation d’électricité ont été révisées. Elles sont construites principalement, pour les années 2018 et 2019, à partir des données locales de consommation d’énergie mises à disposition dans le cadre de l’article 179 de la loi de transition énergétique pour la croissance verte. L’enquête annuelle sur le transport et la distribution d’électricité (EATDE) a été arrêtée en raison de la disponibilité de cette nouvelle source. Les prix de l’électricité par secteur, qui exploitaient jusqu’à la précédente édition l’EACEI ainsi que l’enquête sur les consommations d’énergie du tertiaire pour l’année 2011, sont désormais estimés à partir de l’enquête « Transparence des prix » en tenant compte de la distribution des consommateurs de chaque secteur par tranche de consommation. Par ailleurs, l’autoconsommation photovoltaïque a été prise en compte pour les années 2018 et 2019 et l’identification des secteurs autoconsommant de l’électricité issue d’autres filières a été améliorée. Les statistiques de consommation physique et monétaire ont été rétropolées jusqu’à l’année 2011 incluse. Bilan énergétique de la France pour 2019 – 147 annexes Sigles et abréviations Ademe Agence de la transition écologique AIE Agence internationale de l’énergie AIEA Agence internationale de l'énergie atomique APU administrations publiques ARA Anvers, Rotterdam, Amsterdam Arenh accès régulé à l’électricité nucléaire historique ATRT accès des tiers au réseau de transport ATRD accès des tiers au réseau de distribution ATTM accès des tiers aux terminaux méthaniers CAF coût, assurance, fret CCCG centrales à cycle combiné au gaz CCG cycle combiné au gaz CEEB Centre d’études de l’économie du bois Ceren Centre d’études et de recherches économiques sur l’énergie CFBP Comité français du butane et du propane Citepa Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique CPDP Comité professionnel du pétrole CPSSP taxe affectée au stockage des produits pétroliers CRE Commission de régulation de l’énergie CSPE contribution au service public de l’électricité CTA contribution tarifaire d’acheminement CVC corrigé des variations climatiques DOM Département d’outre-mer DGDDI Direction générale des douanes et des droits indirects DGEC Direction générale de l’énergie et du climat DJU degrés-jours unifiés EACEI enquête annuelle sur les consommations d’énergie dans l’industrie EARCF enquête annuelle sur les réseaux de chaleur et de froid EDF Électricité de France ELD entreprises locales de distribution EnR énergie renouvelable ETBE éther éthyle tertiobutyle FAB franco à bord FFA Fédération française de l’acier FOD fioul domestique GNL gaz naturel liquéfié GNV gaz naturel pour véhicules GPL gaz de pétrole liquéfié GRTgaz Gestionnaire de réseau de transport du gaz HVHTE huiles végétales hydro-traitées essence HVHTG huiles végétales hydro-traitées gazole 148 – Bilan énergétique de la France pour 2019 annexes ICE Intercontinental Exchange Insee Institut national de la statistique et des études économiques ISBLSM institution sans but lucratif au service des ménages Mt million de tonnes Mtep million de tonnes équivalent pétrole NAF nomenclature d’activités française NBP National Balancing Point n.d. non disponible OA obligation d’achat OCDE Organisation de coopération et de développement économiques Opep Organisation des pays exportateurs de pétrole OREC Observatoire régional de l’énergie et du climat de la Guadeloupe PAC pompes à chaleur PEG point d’échange de gaz PCI pouvoir calorifique inférieur PCS pouvoir calorifique supérieur PIB produit intérieur brut PIR point d’interconnexion du réseau Rica Réseau d’information comptable agricole RTE Réseau de transport d’électricité SARA Société anonyme de la raffinerie des Antilles SEI systèmes énergétiques insulaires Sifim services d’intermédiation financière indirectement mesurés SNCU Syndicat national de chauffage urbain et de la climatisation urbaine SNET Société nationale d’électricité et de thermique SP95-E10 sans plomb 95 - éthanol 10 % Step stations de transfert d’énergie par pompage TBTS très basse teneur en soufre TTF Title Transfer Facility TGAP taxe générale sur les activités polluantes TICPE taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques TICFE taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité TICGN taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel TIGF Transport et infrastructures gaz France Tirib taxe intérieure relative à l’incorporation de biocarburants TLCFE taxes locales sur la consommation finale d’électricité TRS Trading Region South TSC taxe spéciale de consommation Turpe tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité UIOM unité d’incinération des ordures ménagères ZNI zones non interconnectées au réseau d’électricité métropolitain continental Bilan énergétique de la France pour 2019 – 149 annexes Pour en savoir plus Le bilan énergétique de la France est l’une des publications statistiques nationales majeures dans le domaine de l’énergie. D’autres sont disponibles sur le site du service de la donnée et des études statistiques, rubrique « Énergie » (www. statistiques.developpement-durable.gouv.fr/energie). Elles comprennent des publications annuelles et des publications conjoncturelles (i.e. infra-annuelles) ainsi que des publications plus ponctuelles. Publications annuelles • Bilan énergétique de la France en 2019 – Données provisoires, Datalab Essentiel, dernière édition relative aux données 2019, parue en avril 2020 ; • Bilan énergétique de la France en 2019 – Synthèse, Datalab Essentiel, dernière édition relative aux données 2019, parue en décembre 2020 ; • Les ventes de produits pétroliers en 2019 – Résultats par produit et par département (France métropolitaine), Datalab Essentiel, dernière édition relative aux données 2019, parue en septembre 2020 ; • L’activité de la pétrochimie en France en 2019, Datalab Essentiel, dernière édition relative aux données 2019, parue en janvier 2021 ; • Les prix des produits pétroliers ont connu des fluctuations modérées en 2019, Datalab Essentiel, dernière édition relative aux données 2019, parue en avril 2020 ; • Prix de l’électricité en France et dans l’Union européenne en 2019, Datalab Essentiel, dernière édition relative aux données 2019, parue en juin 2020 ; • Prix du gaz naturel en France et dans l’Union européenne en 2019, Datalab Essentiel, dernière édition relative aux données 2019, parue en juin 2020 ; • Les dépenses publiques de R&D en énergie en 2019 – Hausse des financements alloués au nucléaire, Datalab Essentiel, dernière édition relative aux données 2019, parue en septembre 2020 ; • Les facteurs d’évolution des émissions de CO2 liées à l’énergie en France de 1990 à 2018, Datalab, dernière édition relative aux données 2018, parue en avril 2020 ; • Les énergies renouvelables en France en 2019 – Suivi de la directive 2009/28/CE relative à la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables, Datalab Essentiel, dernière édition relative aux données 2019, parue en avril 2020 ; • Chiffres clés de l’énergie – Édition 2020, Datalab, dernière édition parue en septembre 2020 ; • Chiffres clés des énergies renouvelables - Édition 2020, Datalab, dernière édition parue en juillet 2020 ; • Chiffres clés du climat – France, Europe et Monde - Édition 2021, Datalab, dernière édition parue en décembre 2020. Publications conjoncturelles • la note de conjoncture énergétique, qui paraît à un rythme trimestriel dans la collection Datalab Essentiel ; • quatre tableaux de bord trimestriels, relatifs respectivement à l’éolien, au photovoltaïque, au biogaz utilisé pour la production d’électricité et au biométhane injecté. Ils paraissent deux mois après la fin du trimestre considéré dans la collection STATINFO. Autres publications en 2020 • Les Français émettent moins de CO2 que leurs voisins européens, Datalab Essentiel, mai 2020 ; • Le parc de logements par classe de consommation énergétique, document de travail, septembre 2020. 150 – Bilan énergétique de la France pour 2019 Table des matières 152 – Bilan énergétique de la France pour 2019 table des matières PARTIE 1 : LES PRIX DE L’ÉNERGIE 5 1.1 Hausse des prix de l’énergie résidentielle mais stabilité de ceux des carburants en 2019 6 1.2 Les prix du pétrole brut et raffiné ont connu des fluctuations modérées en 2019 7 1.2.1 Prix du pétrole brut 7 1.2.2 Prix des produits pétroliers raffinés 8 1.2.3 Prix à la consommation 9 1.3 Des prix du gaz en baisse, sauf dans le résidentiel 10 1.3.1 Prix de gros du gaz naturel 10 1.3.2 Prix à la consommation du gaz naturel 11 1.4 Les prix du charbon à l’importation et à la consommation sont en hausse malgré une baisse des cours 13 1.4.1 Prix de gros du charbon 13 1.4.2 Prix du charbon pour les consommateurs 14 1.5 Des prix du bois globalement en hausse en 2019 15 1.5.1 Prix des importations et exportations 15 1.5.2 Prix pour le résidentiel 15 1.5.3 Prix pour les professionnels 16 1.6. Les prix des biocarburants importés diminuent en 2019 18 1.7 Hausse des prix de l’électricité à la consommation pour tous les secteurs 19 1.7.1 Prix de gros de l’électricité 19 1.7.2 Prix à la consommation de l’électricité 21 1.8. Le prix de la chaleur baisse dans l’industrie et se stabilise dans les autres secteurs 23 PARTIE 2 : L’APPROVISIONNEMENT ÉNERGÉTIQUE DE LA FRANCE 25 2.1 Baisses de la production et de la consommation primaires d’énergie 26 2.2 La production primaire diminue du fait de la moindre disponibilité des centrales nucléaires 29 2.2.1 Combustibles fossiles 29 2.2.2 Nucléaire 30 2.2.3 Énergies renouvelables et valorisation des déchets 31 2.3 La chute des cours du gaz allège la facture énergétique de la France 34 2.3.1 Pétrole brut et raffiné 34 2.3.2 Gaz naturel 37 2.3.3 Charbon 39 2.3.4 Bois-énergie 41 2.3.5 Biocarburants 41 2.3.6 Électricité 42 PARTIE 3 : TRANSFORMATION, TRANSPORT ET DISTRIBUTION D’ÉNERGIE EN FRANCE 43 3.1 La production des raffineries de pétrole diminue en volume et en valeur 44 3.2 Stabilité du coût des infrastructures gazières 46 3.3 La transformation de charbon : net recul de l’activité de la filière fonte 49 3.3.1 Les cokeries 49 3.3.2 Les hauts-fourneaux 49 3.4 Baisse de la production d’électricité en raison du recul de la production nucléaire 51 3.4.1 Production nette d’électricité 51 3.4.2 Transport et distribution d’électricité 56 3.5 Production de chaleur commercialisée : la part des énergies renouvelables poursuit sa progression 57 3.5.1 Réseaux de chaleur 57 3.5.2 Chaleur cogénérée vendue hors des réseaux de chaleur 59 Bilan énergétique de la France pour 2019 – 153 table des matières PARTIE 4 : LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE PAR FORME D’ÉNERGIE EN FRANCE 61 4.1 Baisse de la consommation primaire à climat constant 62 4.2 Stabilité de la consommation et légère baisse de la dépense en produits pétroliers 66 4.2.1 Consommation et dépense totales 66 4.2.2 Production d’électricité et de chaleur 68 4.2.3 Consommation finale à usage énergétique 68 4.2.4 Consommation finale à usage non énergétique 69 4.2.5 Consommation par produit 69 4.3 Rebond de la consommation de gaz naturel du fait de la forte sollicitation des centrales à gaz 71 4.3.1 Consommation et dépense totales 71 4.3.2 Branche énergie 72 4.3.3 Consommation finale à usage énergétique 73 4.3.4 Consommation finale à usage non énergétique 73 4.4 La consommation de charbon et la dépense associée continuent de chuter 74 4.5 La consommation d’énergies renouvelables et de déchets poursuit sa progression, à climat constant 77 4.5.1 Consommation totale 77 4.5.2 Bois-énergie 78 4.5.3 Biocarburants 79 4.6 La consommation d’électricité poursuit son repli mais la dépense augmente 80 4.7 La consommation de chaleur commercialisée continue à progresser 83 PARTIE 5 : LA CONSOMMATION D’ÉNERGIE PAR SECTEUR OU USAGE EN FRANCE 85 5.1 Consommation finale d’énergie : légère baisse 86 5.2 Stabilité de la dépense en énergie par ménage 88 5.3 Résidentiel : baisse modérée de la consommation 92 5.4 Tertiaire : baisse de la consommation 95 5.5 Transports : stabilité de la consommation 97 5.6 Industrie : baisse de la consommation énergétique 100 5.7 Agriculture-pêche : léger repli de la consommation 103 PARTIE 6 : ÉMISSIONS DE CO2 DUES À LA COMBUSTION D’ÉNERGIE 105 6 La baisse des émissions de CO2 dues à la combustion d’énergie se poursuit 106 DONNÉES CLÉS 110 ANNEXES 113 Bilans énergétiques de la France 114 Annexes méthodologiques 140 Sigles et abréviations 147 Pour en savoir plus 149 154 – Bilan énergétique de la France pour 2019 Conditions générales d’utilisation Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (3, rue Hautefeuille - 75006 Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (loi du 1er juillet 1992 - art. L.122-4 et L.122-5 et Code pénal art. 425). Bilan énergétique de la France pour 2019 – 155 Conditions générales d’utilisation Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (3, rue Hautefeuille - 75006 Paris), est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et, d’autre part, les analyses et courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (loi du 1er juillet 1992 - art. L.122-4 et L.122-5 et Code pénal art. 425). Dépôt légal : janvier 2021 ISSN : 2557-8138 (en ligne) 2555-7580 (imprimé) Impression : imprimerie intégrée du MTE, imprimé sur du papier certifié écolabel européen – www.ecolabel.com Directrice de publication : Béatrice Sédillot Coordination éditoriale : Amélie Glorieux-Freminet Maquettage et réalisation : Agence Efil, Tours Cartographie : Antea Commissariat général au développement durable Bilan énergétique de la France pour 2019 Le bilan énergétique de la France décrit l’approvisionnement et la consommation de l’énergie, d’un point de vue non seulement physique mais aussi monétaire grâce à l’observation des prix des différentes énergies. En 2019, la production d’énergie primaire de la France décroît de 2,5 % par rapport à 2018, en raison du recul de la production d’électricité d’origine nucléaire et malgré la progression de l’éolien, du photovoltaïque et des pompes à chaleur notamment. La consommation primaire est en baisse également, mais moins fortement (- 1,4 %). La consommation finale d’énergie, corrigée des variations climatiques, baisse, quant à elle, de 0,9 %, avec une diminution davantage marquée dans l’industrie et le tertiaire. Au total, les ménages, entreprises et administrations ont dépensé 168 milliards d’euros (Md€) pour leur consommation d’énergie. 53 Md€ correspondent aux taxes (nettes des subventions aux énergies renouvelables) et 39 Md€ aux importations nettes de produits énergétiques. Chaque ménage français a dépensé en moyenne 3 140 € pour ses achats d’énergie, à parts presque égales pour les carburants et le logement, dont 1 400 € de taxes. Service des données et études statistiques Sous-direction des statistiques de l’énergie Tour Séquoia - 92055 La Défense cedex Courriel : diffusion.sdes.cgdd@developpement-durable.gouv.fr www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr LA MÉDIATION DU CRÉDIT (EN 5 AU SERVICE DES ENTREPRISES DANS TOUS LES TERRITOIRES DANS UNE STRATÉGIE D’ACCOMPAGNEMENT PAR LA BANQUE DE FRANCE FRÉDÉRIC VISNOVSKY MÉDIATEUR NATIONAL DU CRÉDIT 12 MARS 2021 R2EFormation L'entrepreneuriat dans l'enseignement 1 1 --LA MÉDIATION : POUR QUI ?LA MÉDIATION : POUR QUI ? 2 UnUnprincipeprincipedirecteurdirecteur – –LaLaMédiationMédiationduducréditcréditestestouverteouverteauxauxentreprisesentreprisesdèsdèslorslorsquequeleursleursétablissementsétablissementsfinanciersfinanciersrefusentrefusentununfinancementfinancementliéliéààuneuneactivitéactivitéprofessionnelleprofessionnelle.. UneUneprocédureprocédureouverteouverteààtoustous – –ChefChefd’entreprise,d’entreprise,artisan,artisan,commerçant,commerçant,professionprofessionlibérale,libérale,créateur,créateur,repreneurrepreneur…… – –EntreprisesEntreprisesdedel’Économiel’ÉconomieSocialeSocialeetetSolidaireSolidaire – –ÀÀl’exceptionl’exceptiondesdesparticuliersparticuliersetetdesdessociétéssociétésenenliquidationliquidation.. 2 2 --LA MÉDIATION : POURQUOI ?LA MÉDIATION : POURQUOI ? 3 3 3 --LA MÉDIATION : PAR QUI ?LA MÉDIATION : PAR QUI ? 4 UnUndispositifdispositifopérationnelopérationneldansdanstoustousleslesdépartementsdépartementspourpouraccompagneraccompagnerleslesentreprisesentreprisesconfrontéesconfrontéesààdesdesdifficultésdifficultésdedefinancementfinancement – –GratuitGratuit – –ConfidentielConfidentiel – –ObligationObligationpourpourleslesbanquesbanquesdedevenirvenirààlalamédiationmédiation – –MaintienMaintiendedel’enveloppel’enveloppeglobalglobaldesdesencoursencoursallouésallouésauxauxentreprisesentreprisespendantpendantlaladuréeduréededelalamédiationmédiation:: – –CeCequiquipermetpermetdederapprocherrapprocherleslespositionspositionsetetélaborerélaborerleslessolutionssolutionsadaptéesadaptées 4 4 --LA MÉDIATION : AVEC QUI ?LA MÉDIATION : AVEC QUI ? 5 UneUnemobilisationmobilisationbénévolebénévoled’accompagnementd’accompagnement Grâce Grâceauxauxréseauxréseauxprofessionnelsprofessionnels(chambres(chambresdedecommercecommerceetetd’industrie,d’industrie,chambreschambresdesdesmétiersmétiersetetdedel’artisanat,l’artisanat,MEDEF,MEDEF,CPME,CPME,UU22P,P,OEC,OEC,……,,leslesCRESSCRESSetetleslesréseauxréseauxd’accompagnementd’accompagnementààlalacréation/reprisecréation/reprised’entreprises)d’entreprises) UnUnaccompagnementaccompagnementindividualiséindividualisé – –700700TiersTiersdedeConfianceConfiancedésignésdésignéssursurl’ensemblel’ensembleduduterritoireterritoirepourpourorienterorienterleslesentreprisesentreprisesversverslalaMédiationMédiationetetleslesaccompagneraccompagnertouttoutauaulonglongdedeleurleurdémarchedémarche AccessibleAccessiblesursursimplesimpleappelappeltéléphoniqutéléphoniquee – –FranceFrancemétropolitainemétropolitaine::34143414 – –EnEnOutreOutre--mermer:: o oGuadeloupeGuadeloupe::05059090939374740000 o oMartiniqueMartinique::05059696595944440000 o oGuyaneGuyane::05059494292936365050 o oRéunionRéunion::02026262909071710000 5 5 --LA MÉDIATION : COMMENT ?LA MÉDIATION : COMMENT ? 6 Un processus en 5 étapes encadrées dans le tempsUn processus en 5 étapes encadrées dans le temps 1. 1.LaLavalidationvalidationd’und’undossierdossierdedemédiationmédiationsursurlelesitesiteduduMédiateurMédiateurduducréditcrédithttpshttps::////mediateurmediateur--creditcredit..banquebanque--francefrance..frfrenclencheenclenchelalaprocédureprocédure.. 2. 2.DansDanslesles4848h,h,leleMédiateurMédiateurdépartementaldépartementalcontactecontactel’entreprisel’entrepriseetetaccepteaccepteouounonnonsonsondossier,dossier,enenfonctionfonctiondedesonsonéligibilitééligibilité.. 3. 3.LeLeMédiateurMédiateurdépartementaldépartementalinformeinformeimmédiatementimmédiatementleslesétablissementsétablissementsfinanciersfinanciersdedel’ouverturel’ouvertured’uned’unemédiationmédiationetetleurleuraccordeaccordeunundélaidélaidedecinqcinqjoursjoursouvrésouvréspourpourrevoirrevoirleurleurpositionposition.. 4. 4.ÀÀl’issuel’issuededececedélai,délai,sisisessesdifficultésdifficultésperdurent,perdurent,leleMédiateurMédiateurdépartementaldépartementalidentifieidentifieetetrésoutrésoutleslespointspointsdedeblocageblocage..SiSibesoin,besoin,ililréunitréunitl’ensemblel’ensembledesdespartenairespartenairesfinanciersfinanciersdedel’entreprisel’entreprise.. 5. 5.SiSilalamédiationmédiationn’an’apaspasabouti,abouti,l’entreprisel’entrepriseaalalapossibilitépossibilitédededemanderdemanderlalarévisionrévisiondedesonsondossierdossierauauniveauniveaurégionalrégional.. LA MÉDIATION DU CRÉDIT (EN 5 AU SERVICE DES ENTREPRISES DANS TOUS LES TERRITOIRES DANS UNE STRATÉGIE D’ACCOMPAGNEMENT PAR LA BANQUE DE FRANCE FRÉDÉRIC VISNOVSKY MÉDIATEUR NATIONAL DU CRÉDIT 12 MARS 2021 R2EFormation L'entrepreneuriat dans l'enseignement 1 LA MÉDIATION : POUR QUI ? 2 Un principe directeur – La Médiation du crédit est ouverte aux entreprises dès lors que leurs établissements financiers refusent un financement lié à une activité professionnelle Une procédure ouverte à tous – Chef d’entreprise, artisan, commerçant, profession libérale, créateur, repreneur – Entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire – À l’exception des particuliers et des sociétés en liquidation
MARCH 2021 GEN Z’S ROLE IN SHAPING THE DIGITAL ECONOMY 1 Gen Z’s role in shaping the digital economy TABLE OF CONTENTS Foreword 2 Executive summary 4 1. Introduction 10 2. Who is Gen Z? 12 2.1 Gen Z will mature into an engine of growth 14 2.2 Characteristics of Gen Z 14 3. Technology and the labour market 18 3.1 The changing face of automation 19 3.2 Digital society and the labour market over the past decade 21 4. Implications of COVID-19 for Gen Z 24 4.1 The immediate economic impact of COVID-19 25 4.2 Recessions and young workers 26 4.3 The structural implications of COVID-19 26 5. How Augmented Reality is changing our future 32 5.1 AR’s emerging role as an engine for change 33 5.2 AR’s steep growth potential 34 5.3 Which skills will be key to thriving in the AR-enabled workplace? 38 6. A blueprint for the future 40 2 Gen Z’s role in shaping the digital economy FOREWORD We believe that this generation of young people will play a vital role in driving the postpandemic recovery and digital economy and find many reasons to be optimistic about their future. We know this runs contrary to popular opinion. It is abundantly clear the pandemic has exacerbated many of the challenges this generation faces. Their education has been disrupted, university courses have been postponed and they’ve had to struggle through disjointed, remote learning. There is a shrinking pool of entry-level jobs and uncertainty about what the future of work will look like. They are missing out on interaction with other young people for months at a time and there are concerns about the impact on their mental health and wellbeing. All of this has led to the commonly held view that the future for ‘Generation COVID’ is likely to be much more challenging than for previous generations. While for now the pandemic has arguably disrupted this group more than any other, we are inspired by the world that they are trying to create and our experience at Snap is at odds with the prevailing narrative. All the time we see the ingenuity and huge potential of Generation Z – from our youngest colleagues to people who use the platform every day – their approach to challenges and problem-solving, their creativity, adaptability and drive to use technology for good, is an inspiration. At Snap, we see a hugely activist generation who care deeply about the world they live in and the impact of their actions on others. A group who thrive on disruption, change and fast-paced living; who don’t believe in onesize-fits-all approaches on everything from gender identity to learning and careers. And, as we’re seeing around the world, they are also an increasingly positive force in our democratic systems; it was youth-led movements which drove mass action on the climate crisis and which, last summer, held corporations and institutions to account on issues such as diversity, representation and inequality. For this report we have partnered with Oxford Economics, to reach behind the negative headlines and build an evidence-based view of what the future looks like for young people today. We have included insights from policy experts across education, industry, the labour market, technology & the future of work. We have analysed a range of data sources and carried out our own field research. From this, a new picture has emerged, which shows clearly how the unique qualities Gen Z possess will equip them well for the seismic changes we’re all living through. By recognising and understanding these trends, we hope to raise awareness both at Snap and across the wider tech industry about Gen Z’s unique capabilities and how we can capitalise on the creativity and adaptability of young people, in particular, to drive the recovery and the digital economy in the future. 3 Gen Z’s role in shaping the digital economy To get there, our research indicates that policymakers must, in the short term, prioritise plugging the educational attainment gap, either through small group learning or programmes specifically targeting disadvantaged children. More broadly, we’ll highlight in the report, the need to retool our education systems to be fit for the Fourth Industrial Revolution, while supporting people to adapt to the permanent and exciting shifts in our economy. Crucially, as our work shows, far from being a generation lost to COVID-19, the very nature of the changes brought about by the pandemic neatly fit into Gen Z’s existing aptitudes. The labour market is evolving towards jobs that demand more digital skills, not fewer. Meanwhile burgeoning technologies like Augmented Reality – in greater demand than ever due to social restrictions – are set to become more ingrained into our daily lives. These are trends Generation Z are poised to lead on. And, combined with their unique attributes, the digital acceleration brought about by the pandemic, we might just see them taking the lead sooner than any of us would have thought possible. I speak for all of Snap when I say we are hugely excited to see where they take us. Claire Valoti, VP International, Snap Inc. 4 Gen Z’s role in shaping the digital economy EXECUTIVE SUMMARY We have set out to understand how the evolution of the labour market and the changes caused by the COVID-19 pandemic can be expected to shape future demand for aptitudes and skills and what this means for Gen Z—the latest fully fledged generational cohort encompassing those born between the mid-1990s and 2010. Recent estimates suggest that Gen Z is now the world’s largest cohort, accounting for roughly a third of the global population.1 We have collected evidence and analysed trends across six markets: Australia, France, Germany, the Netherlands, the United Kingdom (UK), and the United States (US). The stories told and the conclusions drawn are, therefore, most relevant to these countries but are broadly applicable across the OECD. WHO IS GEN Z? 1 https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-08-20/gen-z-to-outnumber-millennials-within-a-year-demographic-trends Particularly in more advanced economies, Gen Zers are currently on the periphery of the labour market. Over the next 10 years, they will become an engine of economic growth. Our modelling projects that the number in work across markets covered will roughly treble to 87 million by 2030. Moreover, the combination of more experience and a switch to more full-time working patterns will see this group command higher salaries— our forecasts suggest a 150% increase in average earnings by 2030 in real terms. These dynamics will see Gen Z become a significantly more important independent source of consumer spending. Our projections indicate that they will support over $3.0 trillion of spending in 2030 across our six focus markets, an approximate six-fold increase on 2019. Much has been made of the fact that Gen Z will be the first wholly digitally native generation. Our survey research indicates that, compared to older generations, this is associated with a greater familiarity with, and aptitude for using, digital technology in everyday settings. 5 Gen Z’s role in shaping the digital economy Collating information from a wide range of knowledge-based questions, we have developed a digital competence index measure. Pooling responses across our survey, Gen Z’s average competence score was 2.5% higher than Millennials and over 8% higher than Gen X. Beyond digital aptitude, our research has highlighted three Gen Z traits that we think are likely to serve them well in the future workplace: • Agility: in interviews with technology entrepreneurs, a recurring theme was that Gen Z workers tend to be adept at absorbing information and reacting to new challenges as they occur. 2 https://theharrispoll.com/generation-create-gen-z-might-be-the-most-creative-generation-yet-poll-says/ • Creativity: past surveys have persistently found that Gen Z are significantly more likely to describe themselves as creative and undertake creative activities compared to elder cohorts.2 Our research shines light on the digital element of this, with Gen Z significantly more likely to know how to create and design various types of digital content. • Curiosity: whether a product of their youth or a genuine cohort effect, Gen Zers were significantly more likely to report that they were engaging in various forms of informal learning. *Figures are combined totals for all six markets: Australia, France, Germany, the Netherlands, UK, and US Gen Z’s share of total employment will rise rapidly, from 10% in 2019 to 30% in 2030. Gen Z disposable incomes will increase almost seven-fold, from around $460 billion in 2019 to $3.2 trillion in 2030. Gen Z’s consumer spending will increase more than six-fold, from $467 billion in 2019 to $3.0 trillion in 2030, equivalent to 11% of total household spending. GEN Z TO PLAY A SIGNIFICANT ROLE IN THE ECONOMY BY 2030* By 2030, Gen Z will make up almost a third of the workforce Their incomes will balloon over the next 10 years They will become the engine of consumer spending 6 Gen Z’s role in shaping the digital economy TECHNOLOGY AND THE LABOUR MARKET Throughout modern history, technology and the labour market have been intertwined. One principal channel through which this has occurred is automation—the process through which machines and new technology take on workplace tasks previously performed by humans. Previous research has demonstrated that the next wave of automation, led by advances in artificial intelligence (AI) and data analytics, will heighten the premium on advanced cognitive skills such as creativity and critical thinking. Whereas the previous wave of digital automation primarily affected tasks that required routine manual and cognitive skills, AI has the potential to be much more pervasive, affecting, if not displacing, the role of many high-skilled occupations.3 The upshot is that being able to challenge orthodoxy and develop original solutions are traits which will be increasingly valued by firms. By extension, the importance of lifelong learning is set to rise with workers required to adapt to more rapidly evolving demands. Beyond automation, digital technology is a major driver of skills due to its pervasive influence on so many aspects of how we live— entertainment, travel, communication, shopping etc. A prime example in the past decade was social media. As membership of social platforms grew exponentially, the importance of this medium for firms to engage with and influence their customers rose accordingly. Moreover, this trend had spillover consequences with the associated proliferation of data contributing to the wider need for data analytics skills within organisations and the increased need for infrastructure which can securely house this information. These trends were all borne out by our analysis of jobs postings data covering Australia, the UK, and the US. This example demonstrates that the technological changes which might drive digital skills demand over the next decade will be those which will fundamentally change our everyday lives, but which may be relatively nascent today. 3 Marguerita and Saint-Martin, Anne Lane, “The Impact of Artificial Intelligence on the Labour Market: what do we know so far?” (OECD Social, Employment and Migration Working Paper, No. 256, OECD, January 2021), 61. STRUCTURAL IMPLICATIONS OF COVID-19 The coronavirus pandemic has already had a very visible impact on the labour market, pushing millions into unemployment or temporary inactivity. However, longer-term, our research has identified the following structural trends that will form an important part of the labour market legacy of COVID-19: • An educational attainment gap: in many advanced economies, the pandemic has forced a temporary shift to online learning. This change has been particularly disruptive for children from disadvantaged households who lack access to the requisite digital technology, with early evidence suggesting that it has led to lower attainment levels. • A digital accelerant: the imposition of social distancing has heightened the importance of digital technology. This change has been ubiquitous—touching on the way we communicate, shop, work, exercise, learn, and entertain ourselves. • A spur to automation: it is said that necessity is the mother of invention, and this is certainly the case with automation. Past research has demonstrated that recession periods can account for a large majority of this activity, so COVID-19 is likely to trigger a new wave of automation. • A sectoral disrupter: more so than previous recessions, COVID-19 will disrupt previous sectoral patterns of production. Across markets studied, 2020 saw greater variation in sectoral performance compared to the previous recession. 7 Gen Z’s role in shaping the digital economy PUTTING THIS ALL TOGETHER The forces unleashed by the latest wave of digital technology, and accelerated by COVID-19, will be highly disruptive in the workplace. These changes will place a higher premium on technological know-how and cognitive skills such as creativity and critical thinking. Workers needing to switch careers and those whose responsibilities are fundamentally altered by AI will need to adapt, upgrading and potentially learning new skills. As shown, such structural trends play to the relative attributes of Gen Z: agility; creativity; curiosity; and digital competence. AUGMENTED REALITY: A TECHNOLOGY THAT WILL EXEMPLIFY THIS STORY Augmented Reality (AR) technology has the potential to symbolise this process. It allows digital content and information to be overlaid on the physical world. Although its initial applications predominantly lay in the world of entertainment, it has increasingly become a tool for change among more innovative businesses, a trend that has been accelerated by the pandemic. Market research studies highlight the enormous potential of AR, with the market projected to expand four-fold by 2023. Longer-term, a combination of enablers seem can be expected to underpin a continued steep growth trajectory for which would see AR become a mainstream aspect of the workplace: • Revolutionising retail: one key driver for the pick-up in AR adoption over the past 12 months has been consumer brands leveraging the technology to replicate parts of the instore experience. AR’s expansion into this burgeoning market can be an important pillar of growth for the next decade. • Widespread business utility: as we demonstrate in this report, AR’s applications extend well beyond e-commerce with companies, from agriculture to education, already deriving utility from the technology across multiple business functions. • 5G-enhanced: the rollout of the next generation of mobile communication technology will substantially improve 5G utility, facilitating richer and more immersive experiences on the go. • Low adoption barriers: with many applications available by a Web Browser or smartphone App, consumers have nearuniversal access to AR experiences and, in contrast to VR, need not invest in additional equipment. • Transforming marketing strategy: AR offers a unique platform to engage with customers, in a style that resonates and helps to build an emotional connection. Taken together with the above drivers, this will be increasingly achieved at scale, a potent mix for marketing and brand building. Moreover, as the leading users of open source AR platforms such as Lens Studio, this cohort have a much stronger natural affinity with this technology, a point confirmed by our analysis. Gen Z’s average AR competence score was 17% higher than Millennials and 34% higher than Gen X. 8 Gen Z’s role in shaping the digital economy A BLUEPRINT FOR THE FUTURE Our research has struck a relatively optimistic tone. Clearly though the pandemic, together with the next wave of technological change, will create major challenges for society. Supported by discussions with a range of experts, we have generated a call to action centred around the five themes set out below. More specific recommendations around each theme can be found in section six of this document. • Plugging the educational attainment gap: the disruption to Gen Z’s formal education represents COVID-19’s biggest structural threat to their this cohort’s prosperity— action to correct this associated attainment gap is urgently required. • Supporting economic recovery whilst not impeding structural adjustment: policymakers face a delicate balancing act in the near-term in trying to minimise labour market scarring. Timing the transition from employmentprotection to hiring incentive and re-skillingbased programmes will be crucial. • Maximising the potential of digital technology to meet the re-skilling challenge: despite being the root cause of the problem, digital technology can be fundamental to the solution. AR, massive open online courses (MOOCs), and crowd-based tools can become important contributors to re-skilling. • Achieving a mindset shift around lifelong learning: according to survey data, a majority of adults across the OECD do not want to engage in further training. There is no silver bullet to achieving a substantial shift in this mindset but governments can assist and section six identifies a set of principles which should inform policy design. • Refitting education to the new Industrial age: more broadly, without reform, the formal education system will become increasingly out-of-step with the workplace. Structural reform that promotes problem-based learning, student agency and reduces the emphasis on standardised testing is required. 9 Gen Z’s role in shaping the digital economy 10 Gen Z’s role in shaping the digital economy 1. INTRODUCTION The outbreak of the coronavirus pandemic in early 2020, and the deep global recession triggered by measures to contain its spread, have had a hugely detrimental impact on society. The downturn has been notable for its unevenness, landing disproportionately on industries which rely on social contact such as hospitality, live entertainment, and physical non-essential retail. This has led to concerns that the economic impact will land heavily on younger workers, who were more reliant on these sectors for jobs coming into the crisis. Moreover, it will certainly be more difficult for new graduates to secure 4 Monica, Joyce, Robert and Norris Keeiller, Agnes Costa Dias, “COVID-19 and the career prospects of young people” (Briefing Note, Institute for Fiscal Studies, July 2020). roles in an environment where the economy is operating well below full capacity. The fear is that they will suffer from what economists call “scarring”—persistent negative impacts on their potential earnings power and future employment prospects.4 However, all this discussion neglects the role of COVID-19 as a disruptor and digital accelerant. When evaluating the long-term implications of any event for a group in the labour market, understanding such structural effects is key. Moreover, judging by past recessions, 2020 is also likely to bring forward the latest wave of automation technologies. To create a more rounded picture, this study has investigated how these trends will affect demand for skills and how they match up to the relative attributes of Gen Z. This has involved a multi-pronged research programme (described below) focused around six markets: Australia, France, Germany, the Netherlands, the United Kingdom, and the United States. For the purpose of this report, we have considered them as a collective. At times, we refer to the aggregate evidence pooled across these six countries as ‘global’ but would, of course, acknowledge that the findings should only be generalised to other highincome economies. HOW HAVE WE DONE THIS? The question we have sought to address is challenging and complex. As such, we have called upon evidence from a wide variety of sources as part of work, including: • Job postings data purchased from Burning Glass (BG) covering the period between 2014 and 2019. • A consumer survey of individuals across all six markets in scope. Quota sampling was used to ensure a broadly even mix between different generations, defined as those aged 16 to 24 (Gen Z), 25 to 39 (Millennials), and 40 to 55 (Gen X). • Interviews with 13 AR experts working across the markets in our study. • Web scraping techniques to help collect information on the current size and economic contribution of the AR sector globally. • Desk-based research including a literature review and the collection of official data to help support and validate our propositions which lie outside the scope of the above. • Discussions with experts from various fields including economics, education, skills, and industrial policy. These have informed our calls to action. The objective of this report is to document the major findings and draw out the most salient implications of our research. As such, we have only provided light methodological detail across the report. However, a comprehensive methodology report can also be found online for interested readers. 11 Gen Z’s role in shaping the digital economy 12 Gen Z’s role in shaping the digital economy 2. WHO IS GEN Z? Gen Z is generally described as those born between the mid-1990s and 2010. Recent estimates have suggested that they are now the largest generational cohort on earth, accounting for almost onethird of the global population in 2019. Across the six markets covered in our study, Gen Z’s population share is much lower, but they still numbered some 106 million in 2019. Gen Z is the first wholly digitally native generation— those brought up from birth to use digital technologies and social platforms as the primary means of communication, entertainment, and consumption. They have increasingly attracted the attention of researchers, as they start to mature into the workforce. This chapter explores how this cohort is set to become a driving force of the economy and describes the attitudes and characteristics which set them apart from preceding generations. OVERVIEW • Gen Z is the first wholly digitally native generational cohort. Reflecting their youth most of this cohort are on the periphery of the labour market but this is set to change. • Our projections across the six markets imply that those in-work will triple to almost 90 million by 2030. As they gain more experience, knowledge, and skills and transition increasingly to full-time work, the average earnings of this group will grow by 250% in real terms. • This will drive a massive uplift in their independent disposable income which we expect to hit $3.2 trillion by 2030— equivalent to 11% of these economies’ total. • Gen Z display a higher level of digital competence compared to older cohorts who currently dominate the workforce, stemming from being more accomplished in the areas of content creation, communication, and understanding of lenses and filters. • Gen Z’s attributes seem ideally tailored to a post-pandemic work environment that will be more digitally charged and dynamic. Their agility, curiosity, and creativity are traits that seem set to be in demand in future workplace. 13 Gen Z’s role in shaping the digital economy Their consumer spending will increase more than six-fold, from $467 billion in 2019 to $3.0 trillion in 2030. This is equivalent to 11% of total household spending. Gen Z’s share of total employment will nearly treble over the next ten years. Gen Z incomes will increase almost seven-fold by 2030. Gen Z show higher levels of digital competence than their elders. (index, global average = 100) 1996 2010 FUTURE POWERHOUSE OF THE GLOBAL WORKFORCE KEY DRIVER OF INCOME GROWTH HIGH LEVELS OF DIGITAL COMPETENCE 2019 28 million/ 10% 87 million / 30% 2030 14.8% 12.8% 10.6% 9.8% 7.1% 8.0% 35.3% 32.0% Netherlands United States France Germany United Kingdom Australia 31.1% 29.1% 26.0% 24.0% GEN Z WILL MATURE INTO ENGINE OF GROWTH 16–24 25–39 40–55 104.1 101.6 96.1 14 Gen Z’s role in shaping the digital economy 2.1 GEN Z WILL MATURE INTO AN ENGINE OF GROWTH As the majority of our Gen Z cohort join the workforce, our forecasts imply that the number of Gen Z in employment will more than treble to 87 million people by 2030 in the six markets This means that Gen Z are forecast to account for 30% of total employment in 2030, up from just over 10% in 2019. With greater experience, knowledge and skills will also come greater earnings power. Indeed, workers, on average, enjoy faster wage growth during the early years of their career. Based on past trends and projected macroeconomic changes, we expect the average earnings of Gen Z to increase by almost 250% by 2030 to over $42,000. Putting these trends in employment and earnings together, the forecasts show that Gen Z’s income from work will balloon from $440 billion to more than $3.5 trillion by 2030. To put this in context, their share of economy-wide earnings will rise from less than 3% in 2019 to 20% in 2030. Even after paying tax on their incomes, Gen Z will have a disposable income of $3.2 trillion in 2030, seven times the $460 billion in 2019. Accounting for the likely savings that Gen Z workers will make, their total consumer spending will be $3.0 trillion— equivalent to 11% of total household spending across the six economies. 2.2 CHARACTERISTICS OF GEN Z Our survey of members of the three generations either in or entering the labour market identifies some important differences in attitudes and aptitudes. These are examined in more depth below. Gen Z possess higher levels of digital competence We used the results of our survey to create a measure of digital competence based on respondents’ evaluations of their own knowledge and understanding of everyday digital tasks. A wide range of questions were used to collect information on the respondent’s knowledge and understanding of digital technology across six broad themes. Answers to each question have been normalised and aggregated into an index where a score of 100 corresponds to the average of all respondents across the seven markets. Based on this measure, Gen Z’s overall level of digital competence is higher, on average, than both Gen X and Millennials, as shown in Fig. 1. ×3 Gen Z employment is forecast to more than treble by 2030, with this group accounting for 30% of total jobs compared to just 10% today. $3.0 trillion Forecast independent spending power of Gen Z in 2030 compared to $460 billion in 2019. 15 Gen Z’s role in shaping the digital economy 5 Dell Technologies. Gen Z: The future has arrived. https://www.delltechnologies.com/en-us/perspectives/gen-z.htm?linkId=58995076 Digging deeper, the outperformance of Gen Z was driven by three main areas: AR, communication and content creation. On the other hand, older respondents in our survey tended to report that they had more advanced knowledge and understanding of topics related to information security. Generational differences were much more modest across the other two components of our digital index: buying and selling online (e-commerce) and gathering and verifying information. This fits with earlier research exercises such as work carried out by Dell Technologies in 2018. Its survey of 12,000 Gen Z secondary and post-secondary students in 17 countries found that almost all had used technology as part of their formal education while 80% wanted to work with cuttingedge technology in their future careers. Seventy-three per cent rated their technology literacy as good or excellent and 68% said they had above-average coding skills.5 Fig. 1: Digital competence index by age cohort: global sample Fig. 2: Digital competence score by age cohort: global sample Index, global average = 100 Source: YouGov data, Oxford Economics analysis 96 16 to 24 25 to 39 40 to 59 94 92 98 100 102 106 104 104.1 101.6 96.1 Index, global average = 100 Source: YouGov data, Oxford Economics analysis 16 to 24 25 to 39 40 to 59 Security AR competence E-commerce Gathering and verifying information Content creation and distribution Communication 120 115 110 105 100 95 90 85 80 16 Gen Z’s role in shaping the digital economy Gen Z are creative Creativity is the key driving factor behind Gen Z’s digital strengths. Online platforms give Gen Z an outlet for their creativity, and Gen Z have in turn adapted well to the technology. Using an arsenal of digital tools such as AR lenses, filters, emojis, face swaps, and short videos, Gen Z not only express themselves and communicate with others, but also use these tools and platforms creatively for advocacy, art, and entrepreneurship. 6 https://atomicdigital.design/ 7 https://www.wearetactical.com/ 8 https://exitsimulation.com/ Various studies indicate that Gen Z consider themselves more creative than other generations. A new study by JWT Intelligence and Snap Inc. finds that half (51%) of Gen Z believe their generation is more creative than previous generations. A more recent study by Cassandra research on behalf of Snap Inc. finds that 76% of global Gen Z say they are creative, significantly more than older generations. Further, Gen Z’s digital creativity has a counterpart in the analogue world too: 77% of Gen Z in the JWT study indicated that they spend free time offline drawing, journaling, or playing an instrument. Gen Z are agile Moving beyond our survey, our case study interviews, focused on the AR sector, have also provided us with an opportunity to understand more about the distinguishing generational characteristics of Gen Z. The easy-to-use infrastructure that AR platforms provide means companies can look for staff with soft skills as well as those with formal training. Many entrepreneurs said that this favoured Gen Z who had picked up a range of skills at school and through friends. For example, Tess Inglis and Antoine Vu at Paris-based Atomic Digital Design say Gen Z express themselves differently than older generations, tend to be more agile, and are much more open to change. Projects can sometimes change, and the work done needs to change to accommodate this. They say it is generally the younger generations who are more able to accept this change while those from older cohorts may take change more personally and find it harder.6 Mike Khouri, managing director of Tactical, a fullservice agency based in Dubai, says Gen Z are born into the culture of digital media, and are native users of AR meaning they are open to innovation. He adds that Gen Z will be some of the quickest to learn from the current pandemic and their behaviours will adapt accordingly.7 Berlinbased digital artist Aaron Jablonski, who uses AR and face tracking technology in his daily work, agrees Gen Z are the first generation to grow up immersed in social networks. He says they are constantly surrounded by information which seems to have influenced how they operate in the workplace.8 Although the main decision makers at Hamburg-based immersive agency Headraft are Gen X, the team members from Gen Z play a critical role in terms of creative work Gen Z express themselves differently to older generations, tend to be agile, and are much more open to change. Projects can sometimes change, and the work done needs to change to accommodate this. Gen Z are good at picking up new software and technology as they have grown up around it. Gen Z also understand how to build concepts for other members of Gen Z which makes them very useful. 17 Gen Z’s role in shaping the digital economy with AR video effects, says founder Julian Weiss. They can absorb lots of information fast which is important given the volume of data available. He adds younger generations are more in touch with what other people in their demographic want, which makes them able to adapt their ideas to suit people of their own age.9 David Loughnan at Australia’s immersive technology creative agency Unbnd, says Gen Z have been exposed to smartphones and software their entire lives and have an instinctive understanding of technology. They have a better understanding of how to design mobile products and services for their own demographic.10 9 https://www.headraft.com/ 10 https://unbnd.com.au/ Gen Z are eager to maximise the opportunities afforded by digital learning tools Our survey shows that members of Gen Z are much more likely to embrace digital technology for both formal learning and more personal self-education. Unsurprisingly, the number of Gen Z who took part in formal online classes was much greater than Gen X or Millennials, as the former were more likely to be in full time education. More than half had undertaken distance learning compared with around a third of the other two cohorts. While more than 60% of those were taking part in secondary or undergraduate education, 15% were doing postgraduate education online while 13% were taking professional qualifications. When it comes to informal learning rather than organised education, as Fig. 3 shows, Gen Z were more likely to take part in a wide range of informal online lessons or to find information using digital technology. Almost one in five participated in an online class that they were taking just for their personal edification. They were also more likely to use an online chat forum to help them solve a problem and to watch a lecture online. Fig. 3: Participation in online learning by age cohort: global sample Share of respondents by age Participated in an online class that you’re taking as part of a formal qualification Participated in an online class that you’re taking just for fun Used an online chat forum to help you gure out a problem Watched an online video to help you complete an everyday task Watched a lecture online to learn about a new topic 0% 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% Source: YouGov data, Oxford Economics analysis 16 to 24 25 to 39 40 to 59 18 Gen Z’s role in shaping the digital economy 3. TECHNOLOGY AND THE LABOUR MARKET Throughout modern history, the labour market and technological change have been inextricably linked. More often this relationship is framed within the context of the world of work. Notably, technology supports ‘automation’— the replacement of certain human tasks by machines. These ‘direct’ effects are, of course, highly influential. Demand for skills, however, is also sensitive to the ‘indirect’ channels through which technological progress transforms how we live. As a result, firms continually adapt the way that they deliver products and services to their customers with knock-on effects for what they require from their staff. OVERVIEW • Throughout modern history technological advances have major structural effects on skills demand through the process of automation. • The next wave of automation is set to heighten the premium on advanced cognitive skills such as creativity and critical thinking. • By extension, the importance of lifelong learning is set to rise with workers required to adapt to more rapidly evolving demands. • Over the past decade, the growth of social platforms, and the associated proliferation of data, have had substantial spillover effects for demand for digital skills. Jobs postings data covering Australia, the United States, and the UK over the past five years bears this out. • ‘Social media’, ‘Cloud solutions’ and various skill clusters related to data analysis have been among the most important contributors to the growth in demand for digital skills during this period. • This suggests that the technological changes which might drive digital demand in the labour market over the next decade may be those with the potential to transcend everyday life, but which are relatively nascent today. 19 Gen Z’s role in shaping the digital economy 3.1 THE CHANGING FACE OF AUTOMATION 11 C and Osborne, M Frey, “The Future of Employment: How Susceptible are Jobs to Computerisation?” (Oxford Martin School Working Paper, 2013). Digital technology has already driven major changes. As computers in the workplace have proliferated during the ‘ICT revolution’, firms found that they no longer needed workers to perform a range of repetitive tasks. This led to a structural decline in demand for more routine jobs and an associated swing in favour of roles which require more advanced analytical and interpersonal skills. The rate of change has slowed recently. The past decade, however, has seen significant advances in the fields of artificial intelligence (AI), additive manufacturing, and robotics which seem set to unleash a further surge in automation. Indeed, one prominent study estimated that almost half of all US jobs might be at “high risk” over the next two decades.11 Fig. 4: How technology influences the way we work Fig. 5: Changes in demand for task type in the US: 1960 - 2009 Index, 1960 = 50 1960 1970 1980 1990 2000 2009 30 70 65 60 55 50 45 40 35 Source: Autor and Price (2013) Non-routine manual Non-routine analytical Non-routine interpersonal Routine cognitive Routine manual Technology and automation Shifting demand for skills in the workforce What we buy and how we live INDIRECT EFFECTS DIRECT EFFECTS 20 Gen Z’s role in shaping the digital economy Together with other megatrends such as population ageing, this suggests that the next decade is set to be marked by a further decisive shift towards demand for more advanced cognitive, social, and technological skills (Fig. 6). This view was underscored by the OECD in their Skills for 2030 report which highlighted the integral role of creativity and critical thinking to future work. Being able to challenge orthodoxy and develop original solutions are traits which will be increasingly valued by firms.12 12 T and Frey, C Berger, “Future Shocks and Shifts: Challenges for the Global Workforce and Skills Development” (OECD report, 2015). 13 Organisation for Economic Cooperation and Development, “OECD Future of Education and Skills 2030” (Concept note, 2018). 14 It is important to note that these changes will not solely be driven by advanced digital technology. For example, an important driver for the increase demand for social and emotional skills is the increased need for caring as a result of ageing populations. By extension, the importance of lifelong learning is also set to rise, with workers required to adapt to more rapidly evolving tasks.13 In this sense, digital technology will also be a vital complement. Thanks to the Internet, we have never had such a vast array of information and learning tools at our fingertips. Being able to maximise the opportunities afforded by this resource will be vital for individuals in order to thrive in the increasingly dynamic workplace of the 2020s. Fig. 6: Projected change in demand for skills: 2030 vs 201614 % change in hours worked, 2030 vs 2016 -20% -10% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% Physical and manual skills Basic cognitive skills Higher cognitive skills Social and emotional skills Technological skills Source: McKinsey Global Institute USA Western Europe -11% -16% -14% -17% 9% 7% 26% 22% 60% 52% 21 Gen Z’s role in shaping the digital economy 3.2 DIGITAL SOCIETY AND THE LABOUR MARKET OVER THE PAST DECADE 15 As noted, our dataset contained information on job postings across all six markets in scope. However, the data for Australia, the US, and the UK offered a more comprehensive view of labour market trends over a sustained period: 2014 to 2019. Over the past decade, the way we connect has been revolutionised by the explosive growth of social platforms. The volume of active accounts grew by around 1,500% between 2008 and 2018 with increasingly diverse offerings designed to appeal more directly with specific demographic groups. For businesses, this trend has been hugely important. These platforms provide a means for firms to directly engage with and influence customers. Understanding how to leverage social platforms to market, network, and recruit has become an increasingly important driver of corporate success. A related knock-on effect of this growth, but more broadly the rise of the information society, has been the proliferation of data (Fig. 7). The rate of increase shows no signs of abating with the volume of data estimated to be doubling every two years. The commercial consequences of this development have been enormous, with firms able to realise value by offering more targeted marketing services. In parallel, firms have also become increasingly aware of the value that can be brought to their own organisations through the analysis of internal data. And, in turn, as the commercial importance of processing and understanding data has steadily risen, the need for technological infrastructure which can support the associated increased demand on computing power and data storage has become paramount. The key organisational change that has underpinned this shift, particularly for smaller businesses, has been the widespread adoption of cloud computing technology. These trends are borne out by our analysis of job postings data.15 Overleaf, word clouds describe the trends in the volume of job postings in various markets within scope with terms grouped by skill clusters (Fig. 8). This analysis shows that social media-related terms were the largest absolute contributor to the increase in the demand for digital skills between 2014 and 2019 in Australia and the UK, and the sixth largest in the United States. Similarly, the rising importance of data is captured by a plethora of related skill clusters such as ‘machine learning’, ‘data science’, and ‘data analysis’, whilst ‘Cloud solutions’ was one of the top five contributors to growth across all markets. Fig. 7: Social media accounts and global volume of data: 2010 - 2018 Monthly Zetabytes 2010 2011 2013 2014 2015 2016 2017 2018 0 14,000 12,000 10,000 8,000 6,000 4,000 2,000 0 35 30 25 20 15 10 5 Source: Our World in Data, Oxford Economics Social media users (left-hand scale) Data volume (right-hand scale) 22 Gen Z’s role in shaping the digital economy Fig. 8: Contribution to growth in digital job postings by skill cluster (Australia, UK, and United States in ascending order) between 2014 and 2019 23 Gen Z’s role in shaping the digital economy 24 Gen Z’s role in shaping the digital economy 4. IMPLICATIONS OF COVID-19 FOR GEN Z OVERVIEW • The economic impact of COVID-19 has been devastating, triggering the deepest global recession in modern history. • The damaging impact on sectors such as hospitality which are key employers of young workers has led to concerns about the impact of the recession on Gen Z, but this ignores the structural dimension of the pandemic. • On the downside, the disruption to Gen Z’s education is a cause for concern although the impact on their labour market prospects is highly uncertain at this stage. • In common with all recessions, the pandemic is set to accelerate the new wave of automation. This will accentuate the need for creativity and curiosity in the workplace—two of the inherent traits of Gen Z. • In contrast to the Global Financial Crisis (GFC), this pandemic has been marked by an upturn in start-up activity and will cause greater structural change across the economy. Heightened disruption will only minimally cost Gen Z—who have much less job-specific capital to lose—and plays to their natural agility. • COVID-19 seems set to lead to a permanent acceleration in the adoption of digital technology across society, a trend that will benefit the first wholly digitally native cohort. • One manifestation of this will be an increased reliance on remote working. Our analysis shows that Gen Z’s higher digital competence should support their adaptation to this new way of working. 25 Gen Z’s role in shaping the digital economy 4.1 THE IMMEDIATE ECONOMIC IMPACT OF COVID-19 16 Technically these sectors are referred to as “wholesale and retail trade”, “accommodation and food service activities” and “arts, entertainment and recreation” in the sectoral accounts that are used to estimate GDP. The pandemic triggered the deepest global recession in modern history. Alongside the scale of the economic contraction, the COVID-19 recession has been noteworthy for its deeply uneven sectoral effects. Across most advanced economies, businesses in industries reliant on social contact have been either mandated to shut down or seen demand severely constrained by health-related anxieties. Sectors which have borne the brunt of the COVID-19 shock are a disproportionately important source of employment for Gen Z (Fig. 9). Looking across the six labour markets in our study, Gen Z employment in retail trade, hospitality, and leisure accounted for almost 40% of Gen Z jobs in 2019, more than double the share of older workers.16 Such a gloomy prognosis has dominated much of the rhetoric associated with the crisis and young adults. Fig. 9: Dependence on jobs in retail, hospitality, and leisure: Gen Z vs older workers Share of total employment by age Source: National statistic agency data, Oxford Economics analysis 15–24 Germany 25+ 15–24 France 25+ 15–24 Netherlands 25+ 15–24 UK 25+ 15–24 Australia 25+ 15–24 US 25+ 0% 50% 45% 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 18.0% 26.1% 31.0% 16.8% 43.9% 42.1% 16.1% 17.9% 47.1% 17.1% 44.7% 18.6% 26 Gen Z’s role in shaping the digital economy 4.2 RECESSIONS AND YOUNG WORKERS 17 H and von Wachter, T Schwandt, “Unlucky Cohorts: Estimating the Long-Term effects of entering the Labor Market in a recession in Large Cross-Sectional Data Sets”, Journal of Labor Economics, 51(7) (2019): 161-98. 18 D, Deutscher, N, Hambur, J and Hansell, D Andrews, “The Career Effects of Labour Market Conditions at Entry” (Treasury Working Paper, Australian Government: the Treasury, 2020). 19 Ibid. 20 An extensive literature has explored the extent to which negative shocks can have a permanent impact on the unemployment rate—a phenomenon known as hysteresis. Whilst there have certainly been high-profile examples significant encouragement can be taken from the path of unemployment in most OECD markets following the GFC. 21 Eric and Woessmann, Ludger Hanushek, “The Economic Impact of Learning Losses” (OECD research report, September 2020), 24. The view that economic downturns disproportionately affect young workers is far from new. Evidence from cohort studies—those which follow the same group of students over time—consistently find that entering the labour market during a recession has a negative impact on earnings and employment rates.17 Certain groups also appear more at risk including: • Graduates from less prestigious universities and those obtaining degrees which are associated with lower career earnings, on average, are more at risk.18 • There is some evidence that the recession-entry effects are more significant for females.19 These effects have typically been found to be temporary with the impact disappearing within 10 years. Despite being temporary, these costs will be significant to the affected individuals. On the other hand, it does suggest that, should countries manage to avoid a permanent increase in the unemployment rate,20 these much-touted scarring effects are unlikely to have a material impact on the earnings power and employment prospects of Gen Z in 2030. So, to what extent will the pandemic affect the long-term prospects of Gen Z? In our view, to answer this question it is appropriate to assess the likely structural implications of COVID-19. It is to this that we turn next. 4.3 THE STRUCTURAL IMPLICATIONS OF COVID-19 A loss of educational value Compared to the temporary loss of job opportunities in hospitality, in our view, a much more pressing concern relates to the disruption to Gen Z’s education caused by the pandemic. The shift to online learning has been particularly problematic for children from disadvantaged households with less or no access to the required technology. Given the importance of education to labour market outcomes, it is likely that this aspect of COVID-19 will diminish the economic prospects of Gen Z. Although a handful of studies have attempted to assess the potential impact of this change on future earnings, we consider this cost to be highly uncertain and have not attempted to quantify it here.21 This should not be interpreted as an attempt to downplay the potential significance of this issue. Indeed, in chapter six of this report we explore some potential remedies in more depth. 27 Gen Z’s role in shaping the digital economy Disruption on a new scale Whilst recessions have always had uneven effects on different sectors of the economy, the impact of the COVID-19 pandemic is likely to be more pronounced, in this respect.22 Indeed, our analysis suggests that the variation in output growth in 2020 was, on average, 80% higher than during 2009 across the six markets in scope. Moreover, even post-pandemic, the extreme events of the past 12 months may well shape our behaviour and, as a result, sectoral demand. What are the labour market implications of such increased disruption? At an aggregate level they point to the imperative of retraining and reskilling—a theme on which we elaborate in chapter six. Workers will increasingly need to adapt to new demands within their existing roles or to completely reset their career path. The costs to Gen Z of these changes will be relatively minor—by definition, they will have much less job-specific capital to lose than older workers. Moreover, as shown in chapter two, Gen Z workers’ natural agility will serve them well in adapting to such evolving demands. 22 J, Bloom, N and Davis, S Barrero, “COVID-19 is also a Reallocation Shock” (Working Paper 2020-59, Becker Friedman Institute, June 2020), 60. 23 J Blit, “Automation and Reallocation: Will COVID-19 Usher in the Future of Work?” (Canadian Public Policy Brief, August 2020), 11. 24 N and Siu, H Jaimovich, “Job Polarization and Jobless Recoveries”, Review of Economics and Statistics, 102 (1) (2020): 129 - 147. A trigger to new enterprise and automation It is said that necessity is the mother of invention, and this is certainly the case with automation. For example, past research has shown that all the automation associated with the ICT revolution in Canada took place during the past three recessions, whilst an equivalent study covering the United States suggested this figure was almost 90%.23,24 Therefore, it seems certain that COVID-19 will lead to a major leap forward in the next wave of automation. As described in the previous chapter, these technological advances are expected to lead to a larger premium in the workplace on attributes such as creativity, problem solving, and agile thinking—a trend that should play to the inherent strengths of Gen Z. Tangentially, whilst recessions are periods where many firms fail, they also often act as a spur to new ways of doing business. In this sense, downturns can be viewed as a necessary evil which help to root out less efficient firms and working practices. Looking across markets in scope where data are available (Fig. 10), the number of new start-ups was higher in three out of four countries during the first three-quarters of 2020 despite the logistical problems created for new business registration. Fig. 10: Start-up growth in 2020 in selected markets Annual growth Source: Oxford Economics France Germany UK US 0% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% -10% -20% 2020 Q1 2020 Q2 2020 Q3 2020 Q1–Q3 total 28 Gen Z’s role in shaping the digital economy Start-up growth has been strongest in the United States. As shown in Fig. 11, the GFC was characterised by a slump in new enterprise formation which remained a permanent feature of the next decade. The experience of COVID-19 has been a complete opposite, with the unprecedented disruption sparking a new wave of enterprise. New business applications rocketed to an unprecedented level during the second half of 2020, well in excess of any levels recorded over the past 15 years. 25 High-propensity business applications are those which are judged to have a high probability of creating jobs, based on a set of defined conditions. Further detail can be found here. 26 D Seiler, “How COVID-19 has pushed companies over the technology tipping point - and transformed business forever” (McKinsey Research Report, October 2020). Fig. 11: High-propensity business applications in the US: 2006 - 202025 Accelerating the shift towards a more digital economy Although there is no consolidated information regarding the activities of new enterprises that sprang up in 2020, it seems certain that many will be connected to the digital economy. The necessary shift away from social contact in the workplace and in interactions with customers has heightened the premium for businesses of a digital competitive advantage. This, in turn, has turbocharged the adoption and integration of digital technology across corporations. Indeed, based on an survey of executives, McKinsey have estimated that COVID-19 will accelerate digital adoption by seven years, on average, among firms surveyed.26 The study also highlighted a stepchange in businesses’ mindset with just one-in-ten respondents indicating that they regarded technology ‘primarily as a source of cost savings’ compared to almost half pre-crisis. Within this change, increased use of remote working or collaboration and adapting to increased customer demand online were identified as the two areas where executives felt that practical changes implemented during COVID-19 were likely to become permanent (Fig. 12). Business applications Source: United States Census Bureau, Oxford Economics analysis 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018 2020 0 600,000 500,000 400,000 300,000 200,000 100,000 Recession 29 Gen Z’s role in shaping the digital economy The rise of remote working—a mixed blessing for Gen Z? 27 J, Bloom, N and Davis, S Barrero, “COVID-19 is also a Reallocation Shock” (Working Paper No. 2020-59, Becker Friedman Institute, 2020), 60. 28 https://advice.milkround.com/reverse-mentors-press-release The likelihood of a widespread permanent shift towards a more hybrid model of remote work has been underscored by a recent academic study (Fig. 13). This showed that US firms expected ‘working from home’ days to rise to just over 20% post-COVID compared to less than 5%.27 Moreover, polling of workers suggests their preferences may be even stronger—drawing on a consumer survey, the same study indicated that, among employees who could, postCOVID these individuals wanted to work from home around 50% of the time. In terms of the consequences for Gen Z, increased reliance on digital technology as a means of communication should play to the strengths of these digital natives. Indeed, research by Milkround, a UK graduate careers website, showed that Gen Z workers had adapted better to the challenges presented by remote working such as increased reliance on video conferencing technology.28 As part of our consumer survey, we asked participants about their experience of remote working during 2019, where applicable. The selfreported impact—measured on a scale from ‘very negative’ to ‘very positive’—was described across a wide range of aspects of job performance such as meeting deadlines, creativity and communication. We also collected information on various factors that could have influenced reported performance, such as the difference in the quality and reliability of the person’s internet connection, prior experience working from home, occupational role, and general digital competence (as described in chapter two). Fig. 12: Share of businesses reporting that they have changed features as a result of COVID-19 Percentage share of respondents 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Increasing use of advanced technologies in business strategy Increasing migration of assets to the Cloud Increasing use of advanced technologies in operations Increased spending on data security Increasing customer demand for online purchasing and/or services Increase in remote working or collaboration Source: McKinsey Executive survey Expect some change to stick/Don't know Did not experience this change Expect change to stick Do not expect change to stick 10 7 3 79 18 9 6 66 19 11 7 63 20 10 7 63 33 17 12 38 50 21 21 7 30 Gen Z’s role in shaping the digital economy Fig. 13: Firms’ expectations on propensity of working from home pre- and post-COVID As shown in Fig. 14, our analysis indicates that individuals with a higher level of digital competence were more likely to report a positive impact from remote working, all else being equal. This relationship held across all aspects of reported performance. As we have seen, Gen Z, on average, reported a higher level of digital competence than older cohorts, indicating that, in this respect, they will be better placed to fit into the new normal. However, whilst the innate technological aptitude of Gen Z will stand them in good stead for a future more dependent on remote working, we would also provide a note of caution. For young workers, on-thejob training is critical to career development and learning. 29 The chart shows the results from probability-based regression analysis. The model predicted the likelihood that an individual reported a negative, neutral or positive impact of remote working according to their responses to other questions. The results in the chart display the change in the likelihood that someone would have reported that remote working had had a positive impact on their reported performance if their digital competence score was 10% higher, controlling for other factors. To the extent that distance between workers inhibits this process, the consequences are likely to be disproportionately felt by Gen Z. Fig. 14: Impact of a 10% increase in digital competence on the reported impact of remote working by area of performance29 Percentage share of respondents Source: Bloom, Barrero and Smith 40 Never Occasionally (e.g. monthly) 1–2 days a week 3–4 days a week 5+ days a week 20 0 60 80 30 10 50 70 90 Pre-COVID Post-COVID plan 85.3 73.3 8.1 0.0 2.6 1.9 2.1 7.0 9.2 10.5 Percentage point change in probability 0% 1% 2% 3% 4% Professional development Ability to meet deadlines Productivity Emotional wellbeing Develop relationships with clients Creativity Communicate with colleagues Source: Oxford Economics 3.1% 3.1% 2.3% 2.2% 2.1% 1.9% 1.6% 31 Gen Z’s role in shaping the digital economy 32 Gen Z’s role in shaping the digital economy 5. HOW AUGMENTED REALITY IS CHANGING OUR FUTURE The analysis in the previous two chapters has highlighted two important forces at play: • The trends that will become dominant drivers of demand for digital skills by 2030 may be those which are nascent today, but which have the potential to transcend everyday life; and • COVID-19 will act as a significant disruptor, accelerating shifts towards a more digital society and promoting changes that will transform the world of work. Augmented Reality (AR) technology allows digital content and information to be overlaid on the physical world. Although its initial applications predominantly lay in the world of entertainment, it has increasingly become a tool for change among more innovative businesses. Over the past 12 months, it has emerged as one of the fastest growing digital technologies in the world, providing people and brands with a new platform for expression, entertainment, utility, and information. As such, it provides perfect case study material to exemplify these trends. To assist with our research, we undertook 13 interviews with AR experts spread across our six markets, complemented by deskbased research. Our findings underscore the transformative potential of AR. OVERVIEW • AR emerged as one of the fastest growing digital technologies in the pandemic, providing people with a new platform for expression, entertainment, utility, and information. • The characteristics of AR mean that it has the potential to drive demand for digital skills in the next decade, similar to the effect of social media platforms in the 2010s. • Its vast growth potential is underpinned by three key factors: • AR’s immersive qualities is transforming the retail experience. • Beyond the consumer economy, AR has widespread potential applications across industry that can help to support operations. • AR offers a unique marketing opportunity for brands through its capacity to attract attention and connect emotionally at scale. • Most promisingly for Gen Z, AR entrepreneurs highly value the soft skills inherent to Gen Z including creativity, agility, and an eagerness to learn. 33 Gen Z’s role in shaping the digital economy 5.1 AR’S EMERGING ROLE AS AN ENGINE FOR CHANGE To understand the current shape of the industry, we have scraped information from online sources covering over 2,600 firms to identify the geographic distribution and scale of activity (see infographic, right). It is important to note that this analysis only covers firms whose primary activity is AR. This research suggests that around one-in-four AR companies are located in the US, whilst the remainder of our ‘focus markets’ were all among the world’s top 10 in terms of volume of AR companies. A large majority (97%) of the firms identified were SMEs consistent with AR’s status as an emerging technology and, therefore, home to a vibrant start-up scene. AR SECTOR FORECAST FOR GROWTH IN REVENUE AND JOBS The AR ecosystem is dominated by small, fast-growing firms that will drive an exponential increase in revenues over the coming decade. 2018 $2.4 bn $8.0 bn $27.0 bn 2020 2023 10-fold revenue growth is forecast by 2023. 55% of AR firms are based in these six countries. They employ 97,000 people between them. 2–9 10–49 50–249 250–999 1,000– 9,999 Most AR/VR companies are relatively small, with less than 50 employees. US 25%; 70,000 Netherlands 4%; 2,000 Germany 5%; 2,000 France 3%; 6,000 UK 12%; 14,000 Australia 6%, 2,000 40% 43% 14% 2% 1% 34 Gen Z’s role in shaping the digital economy 5.2 AR’S STEEP GROWTH POTENTIAL 30 ARtillery Intelligence, “AR Global Revenue Forecast: 2018 - 2023,” https://artillry.co/artillry-intelligence/ar-global-revenueforecast-2018-2023/” \l “:~:text=ARtillery%20Intelligence%E2%80%A6,percent%20compound%20annual%20growth%20 rate.&text=AR%20Headsets%20will%20grow%20in,units%20in%20market%20by%202023 31 Based on Oxford Economics’ proprietary data and forecasts at the time of writing. 32 Harvard Business Review, “How AR is redefining retail in the pandemic”, 7 October 2020. 33 https://www.globenewswire.com/news-release/2020/09/01/2087088/0/en/Survey-60-of-Online-Shoppers-Say-They-re-MoreLikely-to-Buy-a-Product-If-It-s-Shown-in-3D-or-Augmented-Reality.html The AR industry is on a steep growth path, according to industry forecasts. For example, ARtillery Intelligence found that the sector has been growing rapidly since 2018 and is set for a meteoric rise over the next three years.30 It estimates global AR market revenue nearly quadrupled between 2018 and 2020. The next three years are expected to be marked by a similar trend implying a 10-fold increase by 2023 from 2018. In contrast, global GDP is only expected to increase by 24% in the same period in nominal terms.31 Clearly, it is impossible to predict the growth trajectory of an emerging industry over a 10-year period with any certainty. However, our research has confirmed that the growth potential of AR is vast. We see this happening three major channels which are discussed in turn: • AR will increasingly be deployed to enhance consumers’ retail experience, a trend that has been accelerated by the pandemic. • The technology’s tremendous versatility means that it can be applied by businesses across the economy in a wide range of functions. • AR holds the key for consumer brands seeking to develop and enhance their relationships with customers. Transforming the retail experience What really defines the potential of AR in retail is its utility. More sophisticated body tracking and mesh technologies applied to AR are increasingly allowing customers to gain an interactive experience of a product. AR allows users to visualise how the article of clothing, cosmetic, or accessory would look like in real life on them— such as a shade of nail paint on a customer’s exact skin tone. This application extends well beyond these segments and has already been deployed in areas such as entertainment, hospitality (such as restaurants), and car sales. For example, AR can create an interactive preview of a film, a virtual tour around a restaurant, or even allow a user to “see” what a new car would look like on their driveway. The effectiveness of this feature is apparent in the data. According to research by Shopify, interactions with AR/3D showed 94% more conversion to sales (compared to non-AR channels).32 Survey evidence from the US conducted on behalf of Threekit, a product visualisation platform shows that 3D/AR visuals helps consumers make more confident decisions: 66% of respondents said they would be more interested in online shopping if 3D/AR were offered and would be more confident in their purchase. In the same poll, 42% said they would pay more for a product if they could see it in 3D/AR.33 Moreover, with the alternative real life ‘try on’ in physical stores less of an option for consumers over the past year, there has been a corporate rush to embrace the power of AR. Fashion brands such as Gucci, Dior, Kohl’s, and Levi’s have launched AR experiences in response to the pandemic, following furniture brands such as Ikea and Wayfair who had already rolled out their AR experiences. Transformation in the beauty sector has been particularly noteworthy in this regard and is explored in more detail in the case study overleaf. 35 Gen Z’s role in shaping the digital economy HOW AR IS TRANSFORMING THE ONLINE BEAUTY EXPERIENCE The global beauty industry had a very challenging year in 2020.34 In contrast to the resilience seen in 2009, the restrictions on physical retail imposed across many major markets badly affected sales for products that rely heavily on a full sensual experience— touch, sight and smell. AR provided brands with the perfect solution to this problem—virtual makeup try-ons. Many brands such as Sephora, L’Oreal Paris, and MAC cosmetics have responded by using ARenabled make-up effects to create interactive and personalised virtual experiences. Using these AR effects, consumers can ‘try on’ a range of different products and shades of cosmetics virtually before making their purchase. In fact, as our lives have become more virtual, AR is being used to create new virtual avatars by augmenting and enhancing the way we look on video calls. The cosmetics industry is leading the path with make-up specifically for our virtual selves. L’Oreal Paris launched its AR collection of make-up lenses, Signature Faces, that allows users to use ‘virtual’ make up to create 10 different looks on their video calls. Source: L’Oreal Paris, www.loreal-paris.co.uk/signature-faces 34 https://www.mckinsey.com/industries/consumer-packaged-goods/our-insights/how-covid-19-is-changing-the-world-of-beauty L’Oreal Paris AR make-up lens for virtual calls on Snap 36 Gen Z’s role in shaping the digital economy Creating value for businesses across the industrial spectrum 35 Michal Cupial, “Augmented reailty in agriculture,” in Farm machinery and process management in sustainable agriculture, ed. E, Uziak, J and Huyghebaert, B Lorencowicz (Lublin: Department of Machinery Exploitation and Management in Agricultural Engineering, 2011). 36 Janna and Oksanen, Timo Huuskonen, “Soil sampling with drones and augmented reality in precision agriculture”, Computers and Electronics in Agriculture, 154 (2018): 25 - 35. 37 JB Knowledge, “2019 Construction Technology Report” (Research report). 38 “Augmented Reality in Architecture, https://virtualist.app/augmented-reality-ar-in-architecture/ 39 “Augmented Reality: an Overview and Five Directions for AR in Education”, Journal of Educational Technology Development and Exchange, 4(1) (2011). 40 Susan Fourtane, “Augmented Reality: the future of education,” https://interestingengineering.com/augmented-reality-the-future-of-education 41 “Augmented Reality in Architecture,” https://virtualist.app/augmented-reality-ar-in-architecture/ 42 https://blog.thomasnet.com/augmented-reality-manufacturing 43 Engineering.com, “What Can Augmented Reality Do for Manufacturing”, 2020 https://www.engineering.com/story/what-canaugmented-reality-do-for-manufacturing AR’s role in the consumer economy is, therefore, set to grow and grow. However, an emphasis on this theme is unhelpfully narrow when trying to understand AR’s growth potential. In this section, we identify examples of ARapplications across a variety of sectors. This list is by no means comprehensive but does demonstrate the technology’s incredible versatility that is set to be increasingly put to work across some of the world’s oldest professions in the next decade. Moreover, across these sectors the same themes tend to reoccur. Essentially, AR can be deployed to streamline operational processes, reduce errors, and support more effective and less expensive training. In short, worthy impacts in any line of business. Agriculture: despite its ancient origins, agriculture remains an industry which is at the frontier of technological innovation. AR has been identified as having high promise to join a cluster of technologies which support the process of precision farming.35 It has already been practically used to enable night-time farming with AR glasses used to support tractor navigation. Other applications have been devised to support the process of soil sampling and pest tracking.36 Construction: construction and engineering firms are increasingly turning to AR to enhance their operations. Indeed, in a survey of more than 2,700 construction leaders, one-in-six indicated that they used AR devices, a significant rise from just two years ago.37 Applications extend well beyond the obvious line of creating enhanced and more immersive visual designs. For example, it can also be used to assist with quality control and deliver enormous productivity boosts when dealing with the problematic issue of change orders.38 Project modifications are often costly but AR gives engineers the opportunity to see how a change to the planned layout will interact with other features of the structure and then update plans in real-time. Education and training: the potential of AR as a tool for learning has been longrecognised.39 Extrapolating from the line of argument used in the previous section, the more immersive learning experience offered by AR can become a highly effective means to motivate and engage digitally native students.40 Applications to help build spatial understanding and artistic talents are clear but AR can also be deployed to assist teachers in much more sober subject fields such as the physical sciences, with students now able to conduct experiments outside of the confines of the laboratory. Moreover, AR’s pedagogical role need not be limited to formal education. Businesses are likely to increasingly turn to AR to improve the quality and efficiency of their training. Health and safety procedures are a primary example of this.41 Manufacturing: over time, manufacturing processes have become ever more complex with production in advanced economies more likely to require the assembly of thousands of, often miniature, parts. Appropriately applied, AR can help to streamline these tasks. A fine example is Boeing’s use of wearable technology underpinned by AR to assist technicians with wiring tasks which has helped to reduce associated production time by 25% and virtually eliminate errors.42 Another important utility channel is via increasing the speed and efficiency of maintenance work. By donning an AR device, maintenance teams will be able to monitor relevant information across the factory-floor facilitating more targeted monitoring and repair services. AR also offers firms with a technological solution to certain skill gaps with expert technicians able to support onthe-ground staff from afar.43 37 Gen Z’s role in shaping the digital economy A means to engage and win customer loyalty 44 Mintel, “Augmented Reality UK” (research report, November 2019). 45 Snap Inc. Announces Fourth Quarter 2020 Financial Results. 4 February 2021 The rising importance of AR in e-commerce will undoubtedly be an important driver of adoption growth. However, potentially more transformative, is the role that AR will play in marketing and brand-building. This process can be understood through the three-pillar structure described in Fig. 15. Taking these in turn, necessary to any successful marketing drive is to make the audience take notice. In the past decade, the growth of social platforms and personal data has revolutionised the advertising sector by facilitating more targeted campaigns. AR technology has the potential to lead the next transformation in the next 10 years by allowing brands to provide a more immersive experience exploiting a wider range of senses to capture the attention of customers. Indeed, research by Mintel showed that nearly two-thirds of AR users would be more willing to click through to an online advert because it had online features such as virtual try-on.44 Next, building an emotional connection with customers has always been fundamental to businesses’ marketing strategies. Going forward, more traditional forms of digital marketing are likely to increasingly struggle to gain traction as advertisement blockers on websites proliferate and it becomes easier to turn off targeted online adverts. On the other hand, companies will be able to leverage AR’s immersive qualities to share a unique experience which can help to build this relationship. Firms can use the technology to articulate ‘their story’ in a style that can more effectively resonate with consumers. Finally, these inherent advantages will mean little if brands cannot reach a mass audience—scale will remain imperative. Familiarity with different aspects of AR has become increasingly widespread in recent years with a substantial fraction of the population having experience with AR in some shape of form. For example, across the six markets in focus in our survey, 83% of respondents indicated that they knew how to “use new lenses, filters or digital effects” in at least one everyday task. Looking ahead there are three enablers which will underpin mass utilisation of AR across a broad range of functions: 1. Open source platforms such as Len Studio have helped to democratise content creation and will remain an important driver of scale. For example, as part of their fourth quarter financial results, Snap announced that over 200 million people engage with AR every day via their platform, with the number of daily active users having increased by 22% over the past year to 265 million.45 Fig. 15: Attention, connection, and scale: how AR can help companies to grow their brand How brands seek to connect with and engage their customers The wide advantages provided by AR within marketing and brand-building Stimulating targetaudiences with immersive experiences Attention Appealing to the emotions and value of Gen Z Connection Exploiting scale to maximise reach Scale 38 Gen Z’s role in shaping the digital economy 2. In common with other Industrial 4.0 technologies, AR utility will be significantly enhanced by the rollout of 5G. The increased bandwidth and reduced latency associated with the next generation of mobile technology will enable users to enjoy richer and more immersive experiences via AR. Similarly, advances in ML and improved hardware (such as Lidar) has meant that everyday users can easily execute complex tasks such as identifying a foot to try on a shoe, or identifying skin tone and applying an appropriate shade of makeup. 3. Finally, AR enjoys the inherent advantage that experiences can be accessed through devices which, for most consumers in advanced economies, are already in situ. In contrast to VR, AR does not require consumers to purchase an additional piece of equipment, given the near ubiquity of smartphones and tablets. 5.3 WHICH SKILLS WILL BE KEY TO THRIVING IN THE ARENABLED WORKPLACE? On the face of it, Gen Z appear ideally positioned to exploit this trend given their far superior familiarity and understanding of this technology. As shown in Fig. 16, compared to other adults, a significantly higher share of Gen Z reported that they could use filters, lenses and other digital effects to support everyday tasks such as sharing content, trying on new products and navigating to their destination. Whilst the growth of AR will certainly be accompanied by a rise in demand for certain technical skills such as visualisation and deep learning, our interviews with experts and entrepreneurs have emphasised the importance of a group of softer skills to thriving in this workplace. It is to these that we turn next. Fig. 16: Share of respondents answering that they knew how to “use filters, lenses or other digital effects to…” Share of global sample by age 0% 20% 40% 60% 80% Share photos or videos with friends and colleagues/classmates 16–24 Look up information about an object or a place using my camera learn a new skill using my camera Look up directions by using my camera as I am navigating to my destination Try on new products before making a purchase Source: YouGov data, Oxford Economic analysis 25–39 40–55 77% 74% 69% 33% 30% 26% 32% 26% 20% 27% 22% 21% 32% 28% 24% 39 Gen Z’s role in shaping the digital economy Creativity is key The ability of AR to transform volumes of data and analytics into images or animations that are overlaid on the real world has opened the door to a wave of creativity. Often these can be very simple, such as the “dog filter” or “puppy face filter” that has proved to be one of the exceedingly popular on Snapchat. Kugali is a London-based media company that tells stories inspired by African culture using comic books, art, animation, and AR. In December 2020 it announced a partnership with Disney Animation to create an all-new science fiction series, Iwájú, that will come to DisneyPlus in 2022. Hamid Ibrahim, creative director and co-founder of Kugali, says the company needs people with creativity skills for the stories and the artwork as well as technical skills such as coding, 3D modelling, and graphic design.46 Creativity was central to the career of Lebanese Lens creator Georgio Copter, who gained fame through Snapchat, creating monsters partially inspired from some of Walt Disney’s creations. He won best Snapchat artist of the year in 2016. He often works with brands that give him full freedom to exploit his own creativity. He says AR technologies help with communication of emotion by being able to express a range of moods from sadness to hunger.47 46 https://kugali.com/ 47 https://www.facebook.com/georgio.copter/ 48 https://www.blnkdigital.com/ 49 https://gospooky.com/ 50 https://www.abbassajad.com/ 51 https://inesalpha.com/ Blnk is a US-based social AR company focusing on creating interactive experiences for music labels. Founder Michael Nicoll says the music industry, like other creative industries, is happy to try a new technology like AR to connect emotionally with listeners. AR lenses weave content from music videos and allow the users to interact with them personally.48 This is echoed by Tim van der Weil, the 22-year-old founder of Amsterdam-based GoSpooky, which “reimagines storytelling for social-changing perspectives”. He says brands are looking for newer and more effective ways to communicate their story.49 Agility and an ability to embrace on-the-job learning Many entrepreneurs we spoke to learned to code by looking up videos and forums while they were coding. This is an aptitude or “soft skill” they value in the people they recruit or collaborate with. Hamad Saleh Al-Othaimin, 33, a Saudi Arabian-based developer says that his beginnings in the design and development field involved designing and modifying photos using Photoshop for friends and relatives, which enabled him to develop his skills in the field. After that, he developed 3D logos, designs, and videos for YouTubers using Blender and C4D, then branched out, learning how to use design programs such as Photoshop, InDesign, Illustrator, Blender, and C4D. He channelled his passion for design and innovation into designing virtual reality lenses for Snapchat and has contributed to improving Snapchat’s lenses and filters by providing advice and educating its community. Abbas Sajad, a Lens creator based in Sydney, Australia, says his journey with AR started with Snapchat lenses and filters and as time went on, he says he became obsessed with improving his lenses and filters, enabling him “make a career out of this creativeness”. He cites Blender and YouTube as two platforms that helped develop his understanding of AR. Even today, YouTube continues to provide knowledge along with Gumroad and Skillshare, an online learning platform.50 This is echoed by Ines Alpha, 36, a Parisian-based digital artist working on 3D makeup projects with brands who has taught herself the skills she uses. She says the Internet provides an excellent base to learn while there are many YouTube videos explaining how to use different software programs that makes it accessible to anyone working online.51 40 Gen Z’s role in shaping the digital economy 6. A BLUEPRINT FOR THE FUTURE Compared to much current discourse this report has painted a relatively optimistic picture. However, clearly the consequences of the pandemic are not positive for Gen Z, or, indeed, any generation. To round off our research, informed by discussions with a group of independent experts, we discuss how different stakeholders might best confront challenges and exploit the opportunities presented by the events of 2020. PLUGGING THE EDUCATIONAL ATTAINMENT GAP 52 Luke Sibieta, “The Crisis in Lost Learning calls for a Massive National Policy Response,” February 2021 https://www.ifs.org.uk/ publications/15291 53 Per, Frey, Arun and Verhagen, Mark Engzell, “Learning Inequality During the COVID-19 Pandemic” (Research report, Centre for Open Science, 2020). 54 Susan, Twist, Liz, Lord, Pippa, Rutt, Simon, Badr, Karim, Hope, Chris and Styles, Ben Rose, “Impact of school closures and subsequent support strategies on attainment and socio-emotional wellbeing in Key Stage 1” (Research Report, Education Endowment Foundation, 2021). As noted in section four, one of the most adverse consequences of COVID-19, for the long-term prospects of Gen Z, will be due to its disruption on formal education. Despite very positive developments related to a vaccine, this disruption is likely to last for at least a year in Europe and North America with a recent estimate from the Institute for Fiscal Studies (IFS) indicating that, in the UK, this is likely to equate to at least 5% of inperson teaching time over a school lifetime.52 Moreover, the initial evidence suggests that this has had a material impact on student attainment.53,54 41 Gen Z’s role in shaping the digital economy If unaddressed, the societal costs of this ‘attainment gap’ may be enormous but will take a long period to be fully realised.55 Moreover, much of the cost will fall on individuals who are not yet eligible to vote. These features will naturally create an incentive for politicians to underinvest when correcting this issue. This urge needs to be resisted and pressure applied via the promotion of the overwhelming long-run investment case. 55 Eric and Woessmann, Ludger Hanushek, “The Economic Impacts of Learning Losses” (OECD report, 2020), 24. 56 Economics Observatory, “How can we make up for the learning losses from lockdown?,” June 2020 https://www.economicsobservatory.com/how-can-we-make-learning-losses-lockdown 57 https://educationendowmentfoundation.org.uk/covid-19-resources/national-tutoring-programme/ 58 International Labour Organisation, “Macro policy options to stimulate pandemic-hit economies” (ILO Brief, 2020), 9. Apart from securing adequate funding, there are many open questions about how this can be used to ameliorate the impact on the next generation’s aptitude most effectively. In terms of how this funding could be used, the following principles should be applied: • Small group (up to five) short tuition classes would provide a faster means for ‘catch up’ compared to more generic solutions such as shortening school holidays.56 • Programmes which target children from disadvantaged households, who have lacked access to the requisite digital technology during the pandemic, are preferable from the perspective of efficacy. • It will be important to draw from a wide pool of expertise across the education sector. For example, the UK’s National Tutoring Programme will draw on a wide approved list of partners from which school leaders can individually select.57 SUPPORTING THE ECONOMIC RECOVERY WHILST NOT IMPEDING STRUCTURAL ADJUSTMENT As noted in section four, the pandemic has triggered a downturn that has been unprecedented in scale and unevenness. Most businesses in the worst-affected industries have had to take on more debt which will diminish their capacity to operate profitably even when social restrictions have been removed and society has returned to normal. Moreover, potential permanent behavioural shifts may mean that the activities of a swathe of businesses may be less viable even when the economic recovery is entrenched. For example, if the e-commerce leap were to become permanent it would accelerate the decline of ‘high street’ retail whilst enhancing demand for logistics and delivery services. Likewise, a permanent shift towards remote working together with the non-return of a section of international business travel, that has proven to be superfluous during the pandemic, will have a structural impact on demand for transport services. Policymakers, therefore, face a very delicate balancing act. Preventing a very sharp increase in unemployment should be a priority for policymakers given the well-established trend for temporary shocks to breed long-term joblessness. However, it will also be essential to facilitate occupational mobility and to avoid propping up roles which are no longer viable. In this respect, timing the transition from employment-protection to hiring incentive and reskilling-based programmes will be crucial.58 42 Gen Z’s role in shaping the digital economy MAXIMISING THE POTENTIAL OF DIGITAL TECHNOLOGY TO MEET THE RE-SKILLING CHALLENGE 59 Bo and Marwala, Tshilidizi Xing, “Implications for the Fourth Industrial Age on Higher Education”, The Thinker, Issue 73 (2017). 60 Dhawal Shah, “By the Numbers: MOOCs in 2020,” https://www.classcentral.com/report/mooc-stats-2020/ 61 Based on analysis of the adult education and learning database at https://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=EAG_AL. The next decade has, for some time, been identified as a period that will present a considerable re-skilling challenge that will need to be met head-on by all stakeholders—firms, policymakers, and workers. COVID-19 will accelerate and exacerbate this challenge. Although digital technology is at the root of this issue it can also be fundamental to the solution. Some of the most promising avenues include: • The potential of AR as a tool for learning was documented in section 5.2.3 and educational institutions should exploit its potential to revolutionise teaching through wearable devices.59 Indeed, Ernst Ekkehard, Chief Macroeconomist at the ILO, remarked that “strengthening resilience by leveraging the potential of AI and AR to identify and deliver new competences and skills will be key for Gen Z’s successful integration into the labour market”. Scientific and technical subjects are particularly amenable to this technology, given AR’s capacity to recreate a ‘virtual laboratory’ environment, a development which may also have a positive spillover effect on social mobility by widening access to technical education facilities. • The education market is being disrupted by massive open online courses (MOOCs) led by platforms such as Coursera and edX, with over 180 million students enrolled on courses in 2020, up by 1000% on five years earlier.60 Promoting remote learning opportunities has the potential to overcome two of the most frequently cited barriers to adult learning: the time/ place inconvenience of the relevant course, and childcare or other familial responsibilities.61 • Beyond the strictures of a teacher-student model, the potential for open source learning is vast. This message was underscored by Andreas Schleicher, Director for Education and Skills at the OECD, who considers that co-creation, crowdsourcing and crowd curation represent the future of learning. 43 Gen Z’s role in shaping the digital economy ACHIEVING A MINDSET SHIFT AROUND LIFELONG LEARNING 62 OECD, “Increasing Adult Learning Participation: learning from successful reforms” (Getting Skills Right). Although technology can play a role, encouraging an attitudinal shift will also be paramount. Looking across the OECD, the lack of appetite among adults for further learning is notable. For example, survey data show that only roughly one-in-four adults wanted to participate in learning, and in no country did this rate exceed 40%. Speaking to Rebecca Taber, co-founder of Merit America and educational policy expert, one interesting point that emerged was the potential role that businesses could play in this process. As things stand, many firms remain wedded to a system where formal educational attainment remains the cornerstone of entry requirements. Although unintentional, this reinforces the perception that informal courses are less valuable. The OECD recently concluded research which identified best practice reform by evaluating policies implemented in six countries which have achieved a significant uplift in adult learning rates.62 As remarked, this is clearly not an area where a ‘magic bullet’ exists and, in reality, the optimal approach will vary across countries. Nevertheless, certain clear messages emerged in terms of policy design in the context of increasing participation: • An iterative process that allows the relevant stakeholders a voice in shaping the structure of the reform characterised many successful programmes. This type of network governance structure was a common feature of many successful programmes that were reviewed. • It is essential to avoid a dogmatic mindset. Most successful reforms were altered compared to their initial design highlighting the need for flexibility and to continually learn lessons. • Most successful programmes stayed relevant by establishing mechanisms to update consistent with changing patterns of demand and skill gaps in the local economy. 44 Gen Z’s role in shaping the digital economy REFITTING EDUCATION TO THE NEW INDUSTRIAL AGE 63 World Economic Forum, “Schools of the Future: Defining New Models of Education for the Fourth Industrial Revolution” (Research report, 2020). Our research has highlighted that our approach to formal education has become increasingly out-of-step with the demands of the new age. Via the Internet, a wealth of information is now freely available. Despite this, formal education remains centred around the accumulation of knowledge rather than developing the type of cognitive skills which will be at a premium in the next decade. As noted by Andreas Schleicher, the so-called ‘Fourth Industrial Revolution’ will unleash a set of technologies with incredible power to extrapolate information from relatively narrow domains. On the other hand, the ability to reconcile different perspectives will remain essentially human. However, this trend runs contrary to common practice in both education and the workplace which has seen an inexorable increase in the specialisation of knowledge. Achieving such a paradigm shift will clearly be a substantial challenge but our research suggests that the following high-level principles can support: • A shift towards problembased learning: to promote creativity and critical thinking it will be essential to shift towards a problem-based rather than a process-based approach to teaching. Rather than rote learning centred around facts and formulas, students need to be challenged to solve problems in real-world situations. • A shift away from standardised testing: the conventional method of student assessment has been important for generating accountability and transparency. However, they can impose an unintended straitjacket on students’ curiosity and critical thinking skills. Finland, might offer a useful benchmark here with a system that does not rely on standardised testing, but rather pools samples of children to evaluate learning.63 • Empowering students: by promoting student choice and agency, the educational system can promote curiosity and hence entrench a culture of lifelong learning amongst the next generation. Focusing on more inquiry-based methods would involve students creating iterative solutions to open-ended questions. Such an approach will encourage students to seek to continually improve their work as opposed to identifying a single correct answer. 45 Gen Z’s role in shaping the digital economy OXFORD ECONOMICS Oxford Economics was founded in 1981 as a commercial venture with Oxford University’s business college to provide economic forecasting and modelling to UK companies and financial institutions expanding abroad. Since then, we have become one of the world’s foremost independent global advisory firms, providing reports, forecasts and analytical tools on more than 200 countries, 250 industrial sectors, and 7,000 cities and regions. Our best-in-class global economic and industry models and analytical tools give us an unparalleled ability to forecast external market trends and assess their economic, social and business impact. Headquartered in Oxford, England, with regional centres in New York, London, Frankfurt, and Singapore, Oxford Economics has offices across the globe in Belfast, Boston, Cape Town, Chicago, Dubai, Dublin, Hong Kong, Los Angeles, Melbourne, Mexico City, Milan, Paris, Philadelphia, Stockholm, Sydney, Tokyo, and Toronto. We employ 400 full-time staff, including more than 250 professional economists, industry experts, and business editors—one of the largest teams of macroeconomists and thought leadership specialists. Our global team is highly skilled in a full range of research techniques and thought leadership capabilities from econometric modelling, scenario framing, and economic impact analysis to market surveys, case studies, expert panels, and web analytics. Oxford Economics is a key adviser to corporate, financial and government decision-makers and thought leaders. Our worldwide client base now comprises over 1,500 international organisations, including leading multinational companies and financial institutions; key government bodies and trade associations; and top universities, consultancies, and think tanks. March 2021 All data shown in tables and charts are Oxford Economics’ own data, except where otherwise stated and cited in footnotes, and are copyright © Oxford Economics Ltd. This report is confidential to Snapchat and may not be published or distributed without their prior written permission. The modelling and results presented here are based on information provided by third parties, upon which Oxford Economics has relied in producing its report and forecasts in good faith. Any subsequent revision or update of those data will affect the assessments and projections shown. To discuss the report further, please contact: Henry Worthington hworthington@oxfordeconomics.com Oxford Economics 4 Millbank London SW1P 3JA United Kingdom Tel: +44 203 910 8061 Photo credits Cover photos: Rawpixel/Shutterstock.com Inside-front: Astrakan Images/Alamy Stock Photo Page 2: qunamax/Shutterstock.com Page 4: View Apart/Shutterstock.com Page 9: Eva-Katalin/iStockphoto.com Page 11: Alessandro Biascioli/stock.adobe.com Page 12: Alessandro Biascioli/stock.adobe.com Page 18: BalanceFormCreative/Shutterstock.com Page 23: LightField Studios/Shutterstock.com Page 24: vadim_key/stock.adobe.com Page 31: JS Photo/Alamy Stock Photo Page 32: weedezign/Shutterstock.com Page 40: pressmaster stock.adobe.com Page 46: Rawpixel/Shutterstock.com 46 Gen Z’s role in shaping the digital economy 47 Gen Z’s role in shaping the digital economy Global headquarters Oxford Economics Ltd Abbey House 121 St Aldates Oxford, OX1 1HB UK Tel: +44 (0)1865 268900 London 4 Millbank London, SW1P 3JA UK Tel: +44 (0)203 910 8000 Frankfurt Marienstr. 15 60329 Frankfurt am Main Germany Tel: +49 69 96 758 658 New York 5 Hanover Square, 8th Floor New York, NY 10004 USA Tel: +1 (646) 786 1879 Singapore 6 Battery Road #38-05 Singapore 049909 Tel: +65 6850 0110 Europe, Middle East and Africa Oxford London Belfast Dublin Frankfurt Paris Milan Stockholm Cape Town Dubai Americas New York Philadelphia Boston Chicago Los Angeles Toronto Mexico City Asia Pacific Singapore Hong Kong Tokyo Sydney Melbourne Email: mailbox@oxfordeconomics.com Website: www.oxfordeconomics.com Further contact details: www.oxfordeconomics.com/ about-us/worldwide-offices La production manufacturière se redresse nettement en janvier 2021 (+3,3 %) INDICE DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE (IPI) - JANVIER 2021 En janvier 2021, la production rebondit dans l’industrie manufacturière (+3,3 % après −1,4 %) comme dans l’ensemble de l’industrie (+3,3 % après −0,7 %). Par rapport à février 2020 (dernier mois avant le début du premier confinement), la production reste en retrait dans l’industrie manufacturière (−2,6 %), comme dans l’ensemble de l’industrie (−1,7 %). Avertissement À l’occasion du passage à la base 2015 (en mars 2018), un processus de revue annuelle des séries de l’indice de la production industrielle (IPI) a été mis en place sur un cycle quinquennal. Il vise à renforcer la robustesse des indices et à adapter les produits suivis aux évolutions économiques ou techniques, notamment en incluant aux indices de nouveaux produits industriels ou, au contraire en supprimant le suivi de produits dont la production est devenue très faible. Les résultats de la troisième vague de rénovation, qui porte sur environ un cinquième des produits, sont intégrés à l’occasion de cette publication de mars 2021. La couverture de l’IPI s’en trouve légèrement accrue, en particulier dans le textile et dans les industries extractives. Les séries ayant fait l’objet de modifications ont été rétropolées jusqu’en janvier 2018, ce qui peut conduire à des révisions jusqu’à cette date. Parallèlement, les pondérations annuelles ont été actualisées. Tous les indices sont corrigés des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables (CVS-CJO). Dans le commentaire, les évolutions par sous-branche sont présentées par ordre décroissant de leur contribution à l’évolution globale de l’indice de la production industrielle. La contribution d’une sous-branche prend en compte son poids et l’ampleur de son évolution. 125 120 115 110 105 100 95 90 85 80 75 70 65 60 55 50 45 40 35 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 125 données CVS-CJO, base de référence 100 en 2015 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 (C1) (C3) (C4) (C5) CZ Légende : CZ : industrie manufacturière - (C1) : industries agro-alimentaires - (C3) : biens d'équipement - (C4) : matériels de transport - (C5) : autres industries. Sources : Insee, SSP, SDES Indices mensuels de la production industrielle 1 sur 3 Évolution de la production industrielle Données CVS-CJO, base et référence 100 en 2015 NA : A10, (A17), [A38 ou A64] Pond. * Janv. 2021 Janv. 2021 / Déc. 2020 Déc. 2020 / Nov. 2020 Janv. 2021 / Fév. 2020 T/T-1 (3) T/T-4 (4) BE : INDUSTRIE 10000 101,2 3,3 -0,7 -1,7 2,2 -2,8 CZ : INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE 8454 101,4 3,3 -1,4 -2,6 2,5 -3,2 (C1) Industries agro-alimentaires 1438 97,1 1,6 -2,0 -2,0 -0,5 -2,2 (C2) Cokéfaction et raffinage 116 48,6 7,2 -30,7 -27,3 -10,3 -21,5 (C3) Fab. de biens d'équipement 1186 104,5 8,4 -3,3 1,2 4,7 -0,2 [CI] Produits informatiques, électroniques et optiques 455 110,0 8,4 -2,2 0,1 6,7 -1,7 [CJ] Équipements électriques 278 99,3 11,0 -4,1 3,6 2,2 3,0 [CK] Machines et équipements n.c.a. (1) 452 102,1 6,9 -4,0 0,9 4,0 -0,5 (C4) Fab. de matériels de transport 1141 91,1 -2,9 1,2 -16,0 3,6 -15,7 [CL1] Automobile 474 97,3 -1,9 1,5 -5,4 -1,7 -3,7 [CL2] Autres matériels de transport 667 86,9 -3,6 1,0 -22,9 8,1 -23,1 (C5) Fab. d’autres produits industriels 4573 106,0 3,9 -0,8 0,2 2,9 -0,7 [CB] Textile, habillement, cuir et chaussure 199 95,4 -4,2 5,6 -5,7 0,7 -5,3 [CC] Bois, papier et imprimerie 407 95,8 0,7 0,3 -5,1 0,2 -3,4 [CE] Chimie 728 104,6 -4,1 -0,6 -2,0 7,3 4,5 [CF] Pharmacie 434 147,1 30,7 -6,7 25,6 4,6 7,2 [CG] Caoutchouc, plastiq. et minér. non mét. 676 104,5 2,7 -1,8 -1,8 2,4 0,4 [CH] Métallurgie et produits métalliques 1028 97,5 1,9 3,9 -2,0 3,0 -3,3 [CM] Autres industries manufacturières y c. réparation et installation 1101 104,8 3,0 -3,0 -3,4 0,7 -4,0 DE : Industries extractives, énergie, eau 1546 100,3 2,9 3,4 3,4 0,8 -0,3 [BZ] Industries extractives 66 108,8 7,8 -1,7 5,7 3,3 0,9 [DZ] Électricité, gaz, vapeur et air conditionné 1334 100,7 3,1 3,9 3,9 0,9 -0,3 [EZ] Eau, assainissement 146 92,4 -1,5 1,7 -3,1 -1,4 -0,8 FZ : Construction 4500 106,2 16,3 -9,2 4,4 1,5 -2,9 Grands regroupements industriels GRI (2) Biens d’investissement 3094 99,4 2,2 -1,7 -7,0 2,5 -7,8 Biens intermédiaires 2884 100,2 1,1 -0,1 -1,2 4,7 1,3 Biens de conso. durables 182 114,7 3,8 5,6 -0,7 -0,3 0,1 Biens de conso. non durables 2236 107,7 7,6 -2,2 2,9 0,5 -1,7 Énergie 1604 96,0 2,8 1,9 1,6 0,2 -1,5 *Pondération (10 000 = B…E) (1) n.c.a. : non classés ailleurs (2) Grands regroupements industriels GRI : définition dans le règlement CE 656/2007 de juin 2007 (3) Trois derniers mois rapportés aux trois mois précédents (4) Trois derniers mois rapportés à la même période de l'année précédente // Non disponible Sources : Insee, SSP, SDES En janvier, la production augmente dans toutes les branches industrielles à l’exception des matériels de transport En janvier, la production se redresse nettement dans les « autres industries » (+3,9 % après −0,8 %) ainsi que dans les biens d’équipement (+8,4 % après −3,3 %). Elle augmente de nouveau dans les industries extractives, énergie, eau (+2,9 % après +3,4 %). Elle rebondit dans les industries agro-alimentaires (+1,6 % après −2,0 %) ainsi que dans la cokéfactionraffinage après l’arrêt le mois précédent dans plusieurs raffineries (+7,2 % après −30,7 %). À l’inverse, elle se replie dans les matériels de transport (−2,9 % après +1,2 %). En janvier 2021, la production n’a pas retrouvé son niveau de février 2020 dans la majorité des branches industrielles. Elle est en forte diminution dans la cokéfaction-raffinage (−27,3 %) et dans les matériels de transport (−16,0 %), notamment dans les autres matériels de transport (−22,9 %). Par rapport à février 2020, la production est en hausse dans la fabrication de biens d’équipement (+1,2 %). Elle augmente très légèrement dans les « autres industries » (+0,2 %), grâce à la pharmacie (+25,6 %) alors que la plupart des sous-branches des « autres industries » restent en retrait. 2 sur 3 Révisions des variations (en point de %) Déc. / Nov. Nov. / Oct. Oct. / Sept. T4 2020 /T3 2020 2020 / 2019 Industrie (BE) 0,12 0,45 0,17 0,57 -0,49 Série brute 0,08 0,56 -0,15 0,58 -0,48 Coeff. CVS-CJO 0,04 -0,11 0,32 -0,01 -0,01 Ind. manuf. (CZ) 0,27 0,32 -0,05 0,37 -0,50 Série brute 0,20 0,42 -0,42 0,29 -0,50 Coeff. CVS-CJO 0,07 -0,10 0,37 0,08 0,00 Lecture : dans l'industrie manufacturière, l'évolution CVS-CJO entre novembre et décembre 2020 est révisée de +0,27 point, +0,20 point lié à la révision des séries brutes et +0,07 point lié à l’actualisation des coefficients CVS-CJO. Sources : Insee, SSP, SDES Pour en savoir plus La méthodologie mise en place pour construire et calculer l’indice de la production industrielle (IPI) est détaillée dans « L’indice de la production industrielle en base 2015 », Insee Méthodes n°133 – juillet 2019 : https://www.insee.fr/fr/information/4186908 Les traitements spécifiques mis en œuvre pour la campagne de mars 2020 sont disponibles dans la rubrique « Documentation » Prochaine date de parution : 9 avril 2021 à 08h45 Contact presse : bureau-de-presse@insee.fr Suivez-nous aussi sur Twitter @InseeFr : twitter.com/InseeFr Institut national de la statistique et des études économiques 88 avenue Verdier, 92541 Montrouge Cedex Directeur de la publication : Jean-Luc Tavernier ISSN 0151-1475 Sur un an, la production manufacturière est en baisse (−3,2 %) Dans l’industrie manufacturière, la production des trois derniers mois est inférieure à celle des mêmes mois de l’année précédente (−3,2 %), comme dans l’ensemble de l’industrie (−2,8 %). Sur cette période, la production diminue nettement dans les matériels de transport (−15,7 %) et dans la cokéfactionraffinage (−21,5 %). La baisse de la production est plus modérée dans les « autres industries » (−0,7 %), les industries agroalimentaires (−2,2 %), les industries extractives, énergie, eau (−0,3 %) et les biens d’équipement (−0,2 %) . L’évolution de l’indice manufacturier de décembre 2020 est révisée à la hausse L’évolution de l’indice manufacturier entre novembre et décembre est révisée à la hausse de 0,3 point (après arrondi) à −1,4 %, principalement en raison de la révision des données brutes. L’évolution de la production de l’ensemble de l’industrie est révisée à la hausse de 0,1 point (après arrondi) à −0,7 %. 3 sur 3 Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur 2021 9 782111 625563 1. À l’école élémentaire : l’avantage scolaire des filles est précoce, notamment en maîtrise de la langue française 2. Au collège, au lycée et en apprentissage : la réussite des filles se confirme et la différenciation des orientations s’initie 3. Dans l’enseignement supérieur : la différenciation des orientations selon le genre poursuit celle du second degré 4. À l’entrée dans la vie active : l’insertion professionnelle des femmes est plus difficile en dépit de leur réussite scolaire 2021Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur Les données présentées dans cette brochure s’appuient, pour une large part, sur les publications de la DEPP [Repères et références statistiques, l’état de l’École, Notes d’Information]. Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Rercherche et de l’Innovation Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance Directrice de la publication Fabienne Rosenwald Rédacteur en chef Maxime Jouvenceau Responsable d’édition Soupha phone Douangdara Secrétaire d’édition Bernard Javet Conception graphique Anthony Fruchart Frédéric Voiret Contributeurs DEPP-A1 DEPP-B1 DEPP-B2 DEPP-B3 DEPP-MIREI SIES-Sup ISBN 978-2-11-162556-3 e-ISBN 978-2-11-162557-0 Sauf mention contraire : les champs couvrent : France métropolitaine + DROM ; les sources sont : DEPP-MENJS. En raison des arrondis, il arrive que dans certains tableaux et graphiques, la somme des pourcentages ne corresponde pas exactement à 100 %. Retrouvez sur les sites web du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, l’ensemble des données publiques couvrant tous les aspects structurels de l’éducation et de la recherche : – les derniers résultats d’enquêtes ; – les publications et rapports de référence ; – des données détaillées et actualisées ; – des répertoires, nomenclatures et documentation. Consultez et téléchargez les données détaillées de Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur https://www.education.gouv.fr/etudes-et-statistiques Vous recherchez une information statistique : Retrouvez l’ensemble des publications et archives de la statistique de l’éducation sur DΣPPαDoc : https://archives-statistiques-depp.education.gouv.fr/ Contactez le centre de documentation par courriel : depp.documentation@education.gouv.fr Déclarée grande cause du quinquennat, l’égalité entre les femmes et les hommes est indissociable de la vocation de l’École de la République qui, parce qu’elle a pour mission l’émancipation individuelle et la réussite de chacun, doit mener le combat des inégalités à la racine. Cet ouvrage, publié chaque année par la DEPP, nous permet de mesurer à la fois le chemin déjà parcouru et l’ampleur de la tâche à venir. Comme les éditions précédentes, cette étude confirme que les filles réussissent mieux à l’école que les garçons. Si la part des filles s’est fortement accrue dans les disciplines scientifiques dans lesquelles elles réussissent très bien, elles sont encore trop peu nombreuses à s’orienter vers les métiers de l’ingénierie et vers ceux du numérique. À l’inverse, les enseignements des humanités, histoire-géographie, langues-littérature, sciences économiques et sociales sont toujours largement plébiscités par celles-ci. Il est donc indispensable de lutter contre l’autocensure et d’améliorer l’orientation des filles dans certaines filières, notamment le numérique. Nous avons amplifié nos actions de formation de nos personnels et de sensibilisation dans les classes et en direction des familles, et nommé dans chaque établissement des référents sur de tels enjeux. En parallèle, les politiques d’égalité des chances que nous conduisons sous l’impulsion du Président de la République, au premier rang desquelles la création d’un internat par département, le développement de cités éducatives au bénéfice de 200 000 élèves et le doublement des cordées de la réussite, sont autant de tremplins vers la réussite qui ciblent toutes les formes d’assignations. L’Éducation nationale se place ainsi à l’avant-poste de ce défi majeur pour notre école et pour notre société. Jean-Michel Blanquer Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports La publication Filles et garçons met en évidence des différences selon les sexes en matière de parcours et de réussite des jeunes, de choix d’orientation et de poursuite d’études entre filles et garçons, qui auront des incidences ultérieures sur l’insertion dans l’emploi mais aussi les inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes. Elle constitue un état de situation nationale, que les acteurs locaux peuvent décliner au niveau des académies ou des établissements scolaires. Au début de l’école élémentaire, les filles ont des résultats équivalents aux garçons en mathématiques mais nettement supérieurs en français. Elles conservent cet avantage en français à la sortie de l’école élémentaire tout en redoublant moins souvent. En mathématiques cependant, elles attendent moins impatiemment les séances et ont des résultats légèrement inférieurs. Au cours de leurs scolarités au collège et au lycée, les filles se sentent davantage mises à l’écart. Elles subissent plus de violences à caractère sexuel tandis que les garçons subissent plus de violences physiques. Les filles trouvent les punitions plus justes et sont plus investies scolairement. Elles sont plus souvent scolarisées dans les sections linguistiques. Pendant le premier confinement, elles ont travaillé davantage et de façon plus autonome que les garçons. À la fin du collège, les filles ont un meilleur taux de réussite au diplôme national du brevet (DNB). Elles obtiennent de meilleurs résultats en français mais sont légèrement en retrait en mathématiques. Toutefois, elles ont une attitude plus proche des garçons concernant ces enseignements. Après le DNB, les filles s’orientent davantage en voie générale et technologique et les garçons en voie professionnelle et en apprentissage. Au lycée et en apprentissage, les filles et les garçons suivent des parcours différents. Dans la voie professionnelle, les filles vont davantage vers les spécialités sanitaires et sociales ou de l’habillement quand les garçons se dirigent plus souvent vers des spécialités en électricité, transport, ou cuisine. Dans la voie technologique, on retrouve une différenciation des orientations quasi similaire : les filles sont plus présentes en santé et social et les garçons dans la spécialité industrielle. Enfin, dans la voie générale, les filles sont majoritaires dans les options histoire-géographie, langues et littérature ou sciences de la vie tandis que les garçons le sont en option mathématiques. Les taux de réussite au baccalauréat et au CAP sont meilleurs chez les filles qui, en outre, obtiennent davantage de mentions, quelle que soit la série. Dans l’enseignement supérieur, les orientations poursuivent la tendance initiée dans l’enseignement secondaire. En dépit de leur réussite scolaire, les femmes se dirigent tendanciellement vers des formations et des spécialités moins valorisées socialement à l’exception de la médecine. En fin de formation initiale, les femmes obtiennent plus souvent un diplôme de l’enseignement supérieur que les hommes. Néanmoins, elles parviennent plus difficilement à tirer profit de leur diplôme. Elles ont plus de difficultés pour s’insérer professionnellement à diplôme égal et accèdent à des niveaux de poste souvent inférieurs à ceux des hommes. Présentation À l’école élémentaire : l’avantage scolaire des filles est précoce, notamment en maîtrise de la langue française Au collège, au lycée et en apprentissage : la réussite des filles se confirme et la différenciation des orientations s’initie Dans l’enseignement supérieur : la différenciation des orientations selon le genre poursuit celle du second degré À l’entrée dans la vie active : l’insertion professionnelle des femmes est plus difficile en dépit de leur réussite scolaire 1 2 3 4 4 1 À l’école élémentaire : l’avantage scolaire des filles est précoce, 61 71 80 82 83 83 87 87 55 68 75 77 79 79 79 83 Reconnaître les différentes écritures d’une lettre Comprendre des mots à l'oral Connaître le nom des lettres et le son qu’elles produisent Manipuler des syllabes Comparer des suites de lettres Manipuler des phonèmes Comprendre des phrases à l'oral Comprendre des textes à l'oral Lecture : en début de CP, 61 % des fi lles contre 55 % des garçons, présentent une maîtrise supérieure au seuil 2 dans le domaine « Reconnaître les diff érentes écritures d’une lettre ». Champ : France métropolitaine + DROM + Polynésie française et Saint-Pierre-et-Miquelon, Public + Privé sous contrat. 46 65 75 86 84 88 92 48 63 76 80 83 86 90 Placer un nombre sur une ligne numérique Résoudre des problèmes Comparer des nombres Quantifier des collections Reproduire un assemblage Écrire des nombres entiers Lire des nombres entiers Lecture : en début de CP, 46 % des fi lles contre 48 % des garçons, présentent une maîtrise supérieure au seuil 2 dans le domaine « Résoudre des problèmes ». Les performances des filles et des garçons sont comparables en mathématiques. En revanche, celles des filles sont nettement supérieures en français. Maîtrise des domaines évalués en début de CP, selon le sexe, à la rentrée 2020 (%) À l’entrée en CP En mathématiques En français Filles Garçons 5 notamment en maîtrise de la langue française 236 Filles 227 Garçons Lecture : les fi lles ont obtenu un score moyen de 227 points et les garçons de 236 points lors de l’enquête Cedre. Les filles sont en léger retrait en mathématiques par rapport aux garçons. Score moyen en mathématiques en CM2 lors de l’enquête Cedre selon le sexe en 2018-2019 À la fin du CM2 Filles 46 Garçons 64 Lecture : 46 % des fi lles et 64 % des garçons répondants en 2019 déclarent être « D’accord » ou « Tout à fait d’accord » avec l’affi rmation « J’attends les séances de mathématiques avec impatience ». Elles manifestent moins d’engouement pour les séances de mathématiques que les garçons. Part d’élèves de CM2 qui attendent avec impatience les séances de mathématiques selon le sexe en 2018-2019 (%) 6 1 À l’école élémentaire : l’avantage scolaire des filles est précoce, 533 526 521 491 531 516 509 478 Finlande Allemagne Italie France Filles Garçons Lecture : en France, pour l’épreuve de mathématiques, les fi lles ont obtenu un score moyen de 478 points et les garçons de 491 points. Source : IEA et DEPP-MENJS, enquête Timss 2019. Les scores aux tests de connaissances en mathématiques révèlent également un écart modéré en faveur des garçons. Scores moyens des élèves de CM1 selon le sexe et le pays lors de l’enquête Timss en 2018-2019 Dans les autres pays européens 7 notamment en maîtrise de la langue française Les filles sont moins souvent en retard scolaire que les garçons, surtout dans les milieux peu favorisés. Proportion d’élèves en retard à l’entrée en sixième selon la profession du responsable et le sexe à la rentrée 2020 (%) Agriculteur, artisan, commerçant Cadre Profession Intermédiaire Employé Ouvrier Inactif Filles Garçons Enseignant 1,0 1,0 2,0 2,5 3,5 4,5 9,0 1,5 1,5 3,0 4,0 4,5 6,0 11,5 Lecture : 1,0 % des fi lles et 1,5 % des garçons appartenant à une famille d’enseignant sont entrés en sixième avec au moins un an de retard. À la fin de l’école élémentaire 8 2 Au collège, au lycée et en apprentissage : la réussite des filles Les filles sont plus souvent scolarisées dans les sections linguistiques. Part de filles dans les sections linguistiques du collège selon la langue à la rentrée 2020 (%) 53 54 51 52 54 55 56 Italien Allemand Langues régionales Chinois Anglais Autres Espagnol Lecture : 56 % des élèves scolarisés en section linguistique d’espagnol sont des fi lles. 14 13 11 22 Mathématiques Français Filles Garçons Lecture : parmi les candidats au brevet, 22 % des fi lles et 11 % des garçons obtiennent plus de 14/20 à l’examen de mathématiques. Elles obtiennent des résultats nettement meilleurs en français. Part de candidats au diplôme national du brevet qui obtiennent plus de 14/20 aux épreuves de mathématiques ou de français selon le sexe en 2019 (%) Au collège 9 se confirme et la différenciation des orientations s’initie 241 Filles 233 Garçons Lecture : les fi lles ont obtenu un score moyen de 233 points et les garçons de 241 points lors de l’enquête Cedre. Les filles ont des résultats légèrement plus faibles que les garçons comme en CM2. Score moyen en mathématiques des élèves de troisième lors de l’enquête Cedre selon le sexe en 2018-2019 À la fin du collège 35 Filles 31 Garçons Lecture : 31 % des fi lles et 35 % des garçons répondants en 2019 déclarent être « D’accord » ou « Tout à fait d’accord » avec l’affi rmation « J’attends les séances de mathématiques avec impatience ». En revanche, leur engouement pour les mathématiques rejoint celui des garçons. Part d’élèves de troisième qui attendent avec impatience les séances de mathématiques selon le sexe en 2018-2019 (%) 10 2 Au collège, au lycée et en apprentissage : la réussite des filles En mathématiques 25 21 21 13 23 21 21 17 Italie France Allemagne Finlande Lecture : en Italie, 25 % des fi lles et 23 % des garçons ont de faibles compétences en mathématiques. Source : OCDE, traitement DEPP-MENJS. 91 76 84 71 Série générale Série professionnelle Filles Garçons Lecture : en 2019, 91 % des fi lles et 84 % des garçons qui se sont présentés au brevet (DNB) dans la série « générale » l’ont obtenu. Les filles réussissent mieux au diplôme national du brevet. Taux de réussite au diplôme national du brevet selon la série et le sexe en 2019 (%) À la fin du collège 19 16 16 7 28 25 24 20 Italie France Allemagne Finlande Lecture : en Italie, 19 % des fi lles et 28 % des garçons ont de faibles compétences en lecture. Le net avantage des filles en compréhension de l’écrit est observé dans la plupart des pays européens. Part d’élèves de 15 ans avec de faibles compétences selon l’enquête PISA en mai 2018 (%) En lecture Filles Garçons 11 se confirme et la différenciation des orientations s’initie Elles privilégient la voie scolaire à l’apprentissage. Poids de l’apprentissage selon le sexe dans les différents niveaux du second degré professionnel en 2019-2020 (%) Baccalauréat et diplômes de niveau équivalent CAP et diplômes de niveau équivalent 18 62 12 44 Filles Garçons Lecture : parmi les inscrits en CAP, 44 % des fi lles et 62 % des garçons suivent une formation dans le cadre de l’apprentissage. Source : DEPP-MENJS et DGER-MAA. Seconde générale et technologique Seconde professionnelle voie scolaire CAP voie scolaire Apprentissage Troisième (redoublement) Sorties* Filles Garçons Classe de 3e 71 % 57 % 24 % 18 % * Sorties vers les formations sociales ou de la santé, vers le marché du travail, ou départs à l’étranger. Lecture : 71 % des fi lles et 57 % des garçons scolarisés en troisième en 2017-2018 se sont orientés en seconde générale et technologique en 2018-2019. Les filles s’orientent davantage en voie générale et technologique que les garçons. Répartition des orientations prises après la classe de troisième selon le sexe en 2018-2019 (%) Après le collège 12 2 Au collège, au lycée et en apprentissage : la réussite des filles Réalisation du travail scolaire pendant la période de confinement des élèves du second degré, selon leurs parents (%) Encadré et aidé régulièrement 24 % 38 % 33 % 31 % 12 % 9 % 30 % 21 % Encadré mais non aidé Encadré et aidé occasionnellement Entièrement autonome Lecture : 24 % des fi lles et 38 % des garçons ont été aidés et encadrés régulièrement pour réaliser leurs activités scolaires, selon leurs parents, pendant la période de confi nement. De 3 heures ou plus 44 % 32 % 27 % 26 % De 2 heures à moins de 3 heures De 1 heure à moins de 2 heures 21 % 26 % 8 % 15 % Moins d'une heure Lecture : 44 % des fi lles et 32 % des garçons ont déclaré avoir consacré trois heures ou plus par jour aux activités scolaires pendant la période de confi nement Les filles ont consacré davantage de temps à leurs activités scolaires, et de manière plus autonome. Temps quotidien consacré par les élèves du second degré à leurs activités scolaires durant le confinement (%) Pendant le premier confinement Filles Garçons 13 se confirme et la différenciation des orientations s’initie Dans les établissements 37 5 42 11 14 42 18 11 51 13 35 6 11 28 2 2 Collège Avoir été victime au moins une fois d'un coup, d'une bagarre collective ou d'une bousculade Avoir participé à un jeu dangereux S'être senti mis à l'écart par des élèves Insulte à propos du sexe Voyeurisme, caresse ou baiser forcés Lycée S'être senti mis à l'écart par des élèves Insulte sexiste Victime d'un comportement déplacé à caractère sexuel Filles Garçons Elles sont davantage mises à l'écart ou victimes de violences à caractère sexuel tandis que les garçons sont concernés par plus de violences physiques. Proportions d’élèves déclarant des victimations au collège en 2016-2017 ou au lycée en 2017-2018 (%) Lecture : en 2017, 37 % des collégiennes et 51 % des collégiens déclarent avoir été victimes au moins une fois d’un coup, d’une bagarre collective ou d’une bousculade. 75 75 81 65 69 88 Les punitions sont très ou plutôt justes au collège Les punitions sont très ou plutôt justes au lycée Sécurité dans le lycée, aux abords du lycée et dans les transports scolaires Filles Garçons Les filles ont une perception du climat scolaire globalement positive, même si les garçons se sentent plus en sécurité. Opinion des élèves sur le climat scolaire dans leur collège en 2016-2017 ou leur lycée en 2017-2018 (%) Lecture : en 2017, 75 % des collégiennes et 66 % des collégiens trouvent que les punitions sont très ou plutôt justes. 14 2 Au collège, au lycée et en apprentissage : la réussite des filles Les filles sont majoritaires dans 1/3 des regroupements de spécialités professionnelles Les garçons sont majoritaires dans 2/3 des regroupements de spécialités professionnelles Nombre de spécialités selon le sexe majoritaire Les orientations différenciées dans les voies et spécialités préfigurent la division du travail selon le genre. Part de filles dans les classes de terminale baccalauréat à la rentrée 2019 (voies professionnelle et technologique) ou 2020 (voie générale) (%) 2 11 26 38 54 91 91 8 48 51 87 36 56 59 66 72 Électricité, électronique ST de l'industrie et du développement durable Transport, manutention, magasinage Agroalimentaire, alimentation, cuisine Mathématiques, physique Voie professionnelle Voie technologique ST du management et de la gestion Commerce, vente Voie générale Histoire-géographie, SES Physique, SVT Histoire-géographie, LLCER ST de la santé et du social Habillement Spécialités sanitaires et sociales Doublette d'options en voie générale Série technologique Regroupement de spécialités professionnelles Des plus féminisées aux moins féminisées Lecture : à la rentrée 2019, dans les classes de terminale professionnelle des spécialités sanitaires et sociales, 91 % des élèves sont des fi lles. Source : DEPP-MENJS et DGER-MAA. Au lycée 15 se confirme et la différenciation des orientations s’initie Elles obtiennent davantage de mentions dans toutes les séries de baccalauréat. Part de mentions bien ou très bien au baccalauréat parmi les candidats selon le sexe à la session 2019 (%) 35 27 29 17 21 13 16 17 14 29 18 22 16 19 7 9 13 11 Bac S Bac ES Bac L Bac STI2D Bac STL Bac STMG Bac ST2S Bac pro Production Bac pro Services Tous bac Filles Garçons 24 18 Lecture : 35 % des candidates et 29 % des candidats présents au baccalauréat scientifi que (S) en 2019 l’ont obtenu avec une mention « bien » ou « très bien ». 90 93 92 92 92 92 88 91 86 85 88 90 86 90 89 88 90 88 82 85 81 79 83 85 Tous bac Bac S Bac ES Bac L Bac STI2D Bac STL Bac STMG Bac ST2S Bac pro Production Bac pro Services CAP voie scolaire CAP apprentissage Filles Garçons Lecture : 93 % des fi lles et 90 % des garçons qui se sont présentés au baccalauréat scientifi que l’ont obtenu. Les filles réussissent plus souvent au baccalauréat et au CAP quelles que soient les voies. Taux de réussite au CAP et au baccalauréat à la session 2019 (%) À la fin du lycée 16 3 Dans l’enseignement supérieur : la différenciation des orienta31 53 73 40 61 65 70 23 41 60 28 51 84 56 STS production Formations d'ingénieurs 2 CPGE scientifiques Universités - Sciences, Staps IUT Écoles de commerce, gestion et comptabilité CPGE économiques Ensemble étudiants STS services Universités - Droit, économie, AES Universités - Médecine, odontologie, pharmacie Universités - Langues, lettres, sciences humaines CPGE littéraires Formations paramédicales et sociales 1 Du plus féminisé au moins féminisé 1. Données 2018-2019. 2. Ensemble des formations d’ingénieurs (universitaires ou non), y compris formations en partenariat. Lecture : en 2019, les femmes représentent 84 % des inscrits dans les formations paramédicales et sociales. Source : DEPP-MENJS, SIES-MESRI et DGER-MAA. La différenciation des orientations initiée dans le secondaire se poursuit. Part des femmes dans l’enseignement supérieur selon la formation ou le type d’institution en 2019-2020 (%) En cours de formation 17 tions selon le genre poursuit celle du second degré Master, doctorat, école d'ingénieurs, école de commerce Licence, BTS, DUT, diplôme paramédical et social Brevet, aucun diplôme 28 % 20 % 24 % 20 % 31 % 33 % 8 % 11 % 10 % 15 % CAP ou équivalent Baccalauréat ou équivalent Filles Garçons Lecture : en moyenne sur 2016, 2017 et 2018, 28 % des femmes sorties du système éducatif sont titulaires d’un diplôme équivalent au master ou d’un diplôme supérieur, contre 20 % des hommes. Source : Insee, traitement DEPP-MENJS. Les femmes sont davantage diplômées. Répartition des sortants de formation initiale en fonction de leur diplôme le plus élevé selon le genre en 2016-2018 (%) Elles sont majoritaires dans la plupart des diplômes universitaires mais dans une moindre mesure en master et en doctorat. Part de femmes selon les diplômes délivrés à la session 2018 (%) Lecture : parmi les étudiants qui ont obtenu une licence universitaire de santé, 68 % sont des femmes. Source : SIES-MESRI. 37 68 68 41 64 67 40 54 60 62 Licence universitaire Sciences, staps Doctorat universitaire Sciences, staps Master universitaire Sciences, staps Doctorat universitaire Autre Doctorat universitaire Santé Diplôme d'État de docteur en médecine Master universitaire Santé Master universitaire Autre Licence universitaire Autre Licence universitaire Santé À la sortie de formation 18 3 Dans l’enseignement supérieur : la différenciation des orientaElles sont plus souvent diplômées de l’enseignement supérieur, l’écart est très prononcé dans certains pays. Part des diplômés de l’enseignement supérieur parmi les 30-34 ans en 2019 (%) 22 35 42 39 34 36 52 57 Femmes Hommes Finlande Allemagne Italie France Lecture : en Finlande, 57 % des femmes et 39 % des hommes âgés de 30 à 34 ans sont diplômés de l’enseignement supérieur. Pour cet indicateur européen, la cible défi nie par la stratégie Europe 2020 est d’atteindre au moins 40 % en 2020. Source : Eurostat, traitement DEPP-MENJS. 15,5 12 9,5 8,5 11,5 8,5 7 6 Femmes Hommes Finlande Allemagne Italie France Lecture : en Finlande, 6,0 % des femmes et 8,5 % des hommes âgés de 18 à 24 ans sont sortants précoces, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas suivi de formation au cours des quatre semaines précédant l’enquête et ont au plus le diplôme national du brevet. Pour cet indicateur européen, la cible défi nie par la stratégie Europe 2020 est de réduire la part de sortants précoces à moins de 10 % en 2020. Source : Eurostat, traitement DEPP-MENJS. Les femmes sont davantage protégées que les hommes des sorties précoces du système scolaire. Part des sortants précoces parmi jeunes âgés de 18 à 24 ans en 2019 (%) Dans les autres pays européens 19 tions selon le genre poursuit celle du second degré Dans les autres pays européens Les spécialités des diplômes sont également dépendantes du genre. Écarts de points de pourcentage entre les genres suivant la répartition des diplômés de l’enseignement supérieur dans les différentes spécialités de formation en 2018 Lettres et arts Commerce, administration et droit Ingénierie, industries de transformation et construction Santé et protection sociale Écarts en faveur des femmes Écarts en faveur des hommes 7 1 6 5 3 6 7 7 5 4 9 15 5 1 12 3 Lecture : en Italie, le pourcentage de femmes qui obtiennent un diplôme dans le domaine des lettres et des arts est supérieur de 7 points à celui des hommes. Source : Eurostat, traitement DEPP-MENJS. 20 4 À l’entrée dans la vie active : l’insertion professionnelle des 26 39 42 57 54 64 69 70 21 34 41 48 55 60 66 66 CAP voie scolaire Baccalauréat professionnel voie scolaire Ensemble voie scolaire CAP et diplômes de niveau équivalent en apprentissage BTS voie scolaire Ensemble apprentissage Baccalauréat professionnel et diplômes de niveau équivalent en apprentissage BTS et diplômes de niveau équivalent en apprentissage Femmes Hommes Lecture : parmi les sortants du système scolaire qui ont obtenu un BTS, ou un diplôme de niveau équivalent, en apprentissage en 2019 (i.e. ceux qui ne sont plus en formation), 66 % des femmes et 70 % des hommes sont en emploi en janvier 2020. Champ : France métropolitaine + DROM hors Mayotte. Source : DARES et DEPP-InserJeunes-MENJS. L’insertion dans l’emploi est globalement plus difficile pour les femmes que pour les hommes après un cycle professionnel. Taux d’emploi 6 mois après la sortie de formation en cycle professionnel selon le niveau de sortie et le genre en janvier 2020 (%) 6 mois après la sortie de formation 21 femmes est plus dificile en dépit de leur réussite scolaire 70 80 74 81 87 82 DUT LP Master Note : les diplômés des masters métier de l’enseignement sont exclus. Lecture : 30 mois après l’obtention du diplôme, 70 % des diplômées et 81 % des diplômés d’un DUT occupent un emploi stable (en CDI, fonctionnaires ou travailleurs indépendants), au 1er décembre 2019. Source : SIES-MESRI. En dépit de leur réussite scolaire, les femmes occupent moins d’emplois stables que les hommes à diplôme équivalent. Taux d’emploi stable des diplômés universitaires de 2017 selon le genre trente mois après l’obtention de leur diplôme (%) 30 mois après la sortie de formation 54 69 90 76 86 93 DUT LP Master Note : les diplômés des masters métier de l’enseignement sont exclus. Lecture : 30 mois après l’obtention du diplôme, 54 % des diplômées et 76 % des diplômés d’un DUT qui sont en emploi sont devenus cadre ou profession intermédiaire au 1er décembre 2019. Source : SIES-MESRI. Elles occupent moins d’emplois de cadres et de professions intermédiaires que les hommes surtout avec des diplômes de premier cycle. Taux de cadres ou professions intermédiaires parmi Les diplômés universitaires de 2017 selon le genre trente mois après l’obtention de leur diplôme (%) Filles Garçons A AES Administration économique et sociale. BTS Brevet de technicien supérieur. CAP Certificat d’aptitude professionnelle. CPGE Classe préparatoire aux grandes écoles. DEPP Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance. DNB Diplôme national du brevet. DUT Diplôme universitaire de technologie. IEA International Association for the Evaluation of Educational Achievement. IUT Institut universitaire de technologie. LLCER Langues, littératures et cultures étrangères et régionales. MAA Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. MENJS Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports. MESRI Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. OCDE Organisation de coopération et de développement économiques. SES Sciences économiques et sociales. SIES (sous-direction des) systèmes d’information et des études statistiques. ST Sciences et technologies. Staps Sciences et techniques des activités physiques et sportives. STI2D Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable. STL Sciences et technologies de laboratoire. STS Section de technicien supérieur. ST2S Sciences et technologies de la santé et du social. SVT Sciences de la vie et de la Terre. B C D I L M O S Sigles et abréviations Méthodologie Proportion d’élèves en retard à l’entrée en sixième selon la profession du responsable et le sexe La profession est celle du responsable légal déclaré par l’établissement. Les catégories agriculteur et artisan ou commerçant ont été regroupées car elles présentent un profil similaire. Taux de réussite au CAP et au baccalauréat selon le sexe Seules les catégories de l’apprentissage et de la voie scolaire sont présentées ici, les résultats se distinguent de ceux d’autres publications qui présentent l’ensemble des catégories de candidats au CAP. Achevé d’imprimer en mars 2021 sur les presses de reprographie du site Dutot DEPP-MENJS – 75015 Paris Les données présentées dans cette brochure s’appuient, pour une large part, sur les publications de la DEPP [Repères et références statistiques, l’état de l’École, Notes d’Information]. Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Rercherche et de l’Innovation Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance Directrice de la publication Fabienne Rosenwald Rédacteur en chef Maxime Jouvenceau Responsable d’édition Soupha phone Douangdara Secrétaire d’édition Bernard Javet Conception graphique Anthony Fruchart Frédéric Voiret Contributeurs DEPP-A1 DEPP-B1 DEPP-B2 DEPP-B3 DEPP-MIREI SIES-Sup ISBN 978-2-11-162556-3 e-ISBN 978-2-11-162557-0 Sauf mention contraire : les champs couvrent : France métropolitaine + DROM ; les sources sont : DEPP-MENJS. En raison des arrondis, il arrive que dans certains tableaux et graphiques, la somme des pourcentages ne corresponde pas exactement à 100 %. Retrouvez sur les sites web du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, l’ensemble des données publiques couvrant tous les aspects structurels de l’éducation et de la recherche : – les derniers résultats d’enquêtes ; – les publications et rapports de référence ; – des données détaillées et actualisées ; – des répertoires, nomenclatures et documentation. Consultez et téléchargez les données détaillées de Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur https://www.education.gouv.fr/etudes-et-statistiques Vous recherchez une information statistique : Retrouvez l’ensemble des publications et archives de la statistique de l’éducation sur DΣPPαDoc : https://archives-statistiques-depp.education.gouv.fr/ Contactez le centre de documentation par courriel : depp.documentation@education.gouv.fr Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur 2021 9 782111 625563 1. À l’école élémentaire : l’avantage scolaire des filles est précoce, notamment en maîtrise de la langue française 2. Au collège, au lycée et en apprentissage : la réussite des filles se confirme et la différenciation des orientations s’initie 3. Dans l’enseignement supérieur : la différenciation des orientations selon le genre poursuit celle du second degré 4. À l’entrée dans la vie active : l’insertion professionnelle des femmes est plus difficile en dépit de leur réussite scolaire 2021Filles et garçons sur le chemin de l’égalité, de l’école à l’enseignement supérieur Au format texte : NOTE D’INFORMATION Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports Directrice de la publication : Fabienne Rosenwald Auteure : Fanny Thomas, DEPP-B1 Édition : Bernard Javet Maquettiste : Frédéric Voiret e-ISSN 2431-7632 .n° 21.12 – Mars 2021. Résultats définitifs de la session 2020 du baccalauréat : des bacheliers plus nombreux et des écarts de réussite selon la voie, le sexe, le statut et l’âge plus resserrés Avec 760 800 candidats et 723 000 bacheliers, le taux de réussite au baccalauréat 2020 est de 95,0 %, un niveau jamais atteint, dans un contexte de modalités d’organisation adaptées à l’état d’urgence sanitaire lié à l’épidémie de covid-19. Il est de 97,6 % dans la voie générale, 95,0 % en technologique et 90,4 % en professionnel. Les écarts de réussite selon la voie, le sexe, le statut et l’âge des candidats sont nettement moins importants en 2020 que pour les sessions précédentes. En 2020, 87,0 % d’une génération est titulaire du baccalauréat, soit 7,3 points de plus qu’en 2019. Avec l’aménagement des modalités d’organisation du baccalauréat, les candidats ont été plus nombreux à être autorisés à se présenter à la session de remplacement en septembre, surtout parmi ceux de l’enseignement à distance et les candidats individuels. La réussite à cette session est globalement moins importante que les années précédentes. En 2020, l’espérance d’obtenir le baccalauréat pour un élève de sixième sous statut scolaire est la plus forte dans les académies d’Île-de-France, de Guadeloupe et de Martinique. Dans toutes les académies, les voies générale et technologique sont prépondérantes dans l’accès au baccalauréat pour les élèves de sixième. Dans le contexte des mesures prises pour limiter la propagation de l’épidémie de covid-19 et le cadre de l’état d’urgence sanitaire, les modalités d’organisation du baccalauréat ont été modifiées pour la session 2020. Les épreuves du premier groupe ont été annulées. Pour les candidats ayant suivi une scolarité pendant l’année 2019-2020, les épreuves du baccalauréat ont été validées à partir des notes de contrôle continu, c’està-dire les notes obtenues aux évaluations réalisées pendant l’année de formation. Les épreuves du second groupe, dites épreuves de rattrapage ont été maintenues pour les candidats dont la note globale à l’examen à l’issue du premier groupe était égale ou supérieure à 8 et inférieure à 10 sur 20. Les candidats, n’ayant pas pu faire valoir des résultats de contrôle continu auprès du jury, se sont présentés aux épreuves de remplacement organisées en septembre 2020. Au total, les sessions de juin et de septembre ont vu 760 800 candidats se présenter au baccalauréat en 2020, soit 1 700 de plus que l’année précédente (+ 0,2 %). Cette relative stabilité cache des disparités : les effectifs des voies générale et technologique progressent (respectivement + 2 500 et + 1 000), tandis que celui de la voie professionnelle est en recul de 1 800. À la session 2020 du baccalauréat, 87,0 % d’une génération est titulaire du diplôme, soit une hausse de plus de 7 points par rapport à 2019. Cette proportion augmente dans les trois voies : + 3,9 points dans la voie générale, + 1,6 point dans la voie technologique et + 1,9 point en professionnel figure 1. Depuis 1980, le nombre annuel de diplômés du baccalauréat a plus que triplé et la proportion de bacheliers dans une génération a gagné plus de 60 points. Cette forte progression résulte surtout de la croissance du nombre de bacheliers généraux et de l’important essor du baccalauréat professionnel, mis en place à partir de 1987. Entre 1995 et 2008, en contraste avec la longue période de croissance qui a précédé, la proportion de bacheliers dans une génération atteint un palier et oscille autour de 62 %. 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 2020p Général Technologique Professionnel 1987 : première session du baccalauréat professionnel 2009 : création de l'épreuve de rattrapage au baccalauréat professionnel 2011-2014 : réforme de la voie professionnelle 22,8 18,0 46,3 Évolution de la proportion de bacheliers dans une génération depuis 1980 (en %) Champ : France métropolitaine avant 2001, France métropolitaine et DROM hors Mayotte ensuite. Source : DEPP-MENJS, Systèmes d’information Ocean, Cyclades ; MAA ; Insee - recensement de la population. Réf. : Note d’Information, n° 21.12. © DEPP 1 2 Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, DEPP NOTE D’INFORMATION n° 21.12 Mars 2021 Elle augmente de 3 points en 2009 suite à l’instauration de la session de rattrapage du baccalauréat professionnel, puis de 13 points entre 2010 et 2012 avec la réforme de la voie professionnelle. Après une phase de transition, elle reprend une progression plus lente essentiellement grâce à la poursuite de la progression de la voie générale (+ 3,0 points entre 2015 et 2019). La hausse de plus de 7 points observée pour la proportion de bacheliers dans une génération en 2020 est directement liée à la forte progression de la réussite lors de cette session. Avec 723 000 admis, le taux de réussite au baccalauréat est de 95,0 % en 2020, soit 7,0 points de plus qu’à la session précédente figure 2. La hausse est la plus importante dans la voie professionnelle : elle est de 8,0 points contre 6,5 dans la voie générale et 6,8 en technologique. Le taux de réussite de la voie professionnelle dépasse ainsi pour la première fois le seuil de 90 %. Il reste cependant inférieur de plus de 7 points à celui de la voie générale et de 4 points par rapport à la voie technologique. Le taux de réussite au baccalauréat progresse de 6,5 points dans la voie générale, un peu moins fortement dans la série L À la session 2020 du baccalauréat, 393 700 candidats se sont présentés dans la voie générale figure 3. Avec 2 500 candidats de plus qu’en 2019, elle poursuit sa lente progression. Seul l’effectif de la série L diminue (- 600). Après avoir oscillé autour de 320 000 entre 2002 et 2011, l’effectif de présents dans l’ensemble de la voie générale a augmenté de 72 100, dont 40 900 dans la série S. En 2020, les candidats se sont moins souvent présentés en candidats individuels (- 900), et plus souvent sous statut scolaire (+ 2 900) ou en enseignement à distance (+ 500) que l’année précédente. La réussite au baccalauréat général est de 97,6 % en 2020. Elle progresse de 6,5 points par rapport à 2019. Avec 96,3 %, la réussite de la série L progresse de 4,9 points, soit un peu moins que celle des séries ES (+ 7,0 points avec 97,6 %) et S (+ 6,6 points avec 97,9 %). À l’issue de cette session, 384 200 candidats obtiennent un baccalauréat général, soit 27 800 de plus qu’en 2019 (+ 10 300 en ES, +2 300 en L, + 15 200 en S). Par rapport à la session 2002, le nombre annuel de diplômés de la voie générale augmente de 124 100 (hors Mayotte). Corrélativement, avec 46,3 % en 2020, la proportion de bacheliers généraux dans une génération augmente de 3,9 points par rapport à 2019 et de 13,9 points par rapport à 2002. La hausse de la réussite s’accompagne d’une hausse des mentions dans la voie générale. Parmi les présents, la part des admis avec mention passe de 52,5 % en 2019 à 68,3 % en 2020, soit 15,8 points de plus. Dans la série L, où le taux de réussite a progressé plus faiblement que dans les autres séries de la voie générale, l’augmentation de la part de candidats admis avec mention est moins importante (+ 10,4 points contre plus de 16 points supplémentaires en ES et S). Le taux de réussite au baccalauréat est supérieur à 95 % dans toutes les séries technologiques, sauf en STMG Comme dans la voie générale, l’effectif de présents au baccalauréat technologique continue d’augmenter légèrement. Avec 158 200 candidats présents en 2020, 3 Résultats du baccalauréat 2020 selon la voie, la série, le secteur et le sexe Présents Admis Répartition des présents par mention (%) Taux de réussite (%) Total Filles Très bien Bien Assez bien Sans mention Total Filles Garçons Baccalauréat général ES 133 589 60,7 130 389 12,1 21,2 31,7 32,6 97,6 98,3 96,6 L 56 604 79,1 54 516 13,0 21,1 30,0 32,2 96,3 96,9 94,1 S 203 523 47,6 199 253 20,4 23,7 27,5 26,3 97,9 98,5 97,3 Toutes séries 393 716 56,6 384 158 16,5 22,5 29,3 29,3 97,6 98,1 96,9 Baccalauréat technologique STI2D 34 625 7,9 33 252 4,7 18,3 34,7 38,4 96,0 97,1 95,9 STL 9 107 56,7 8 723 6,2 18,8 32,1 38,8 95,8 96,7 94,6 STAV 5 340 48,9 5 272 1,5 11,3 36,2 49,7 98,7 98,6 98,8 STMG 79 081 50,8 73 621 3,0 14,7 32,3 43,2 93,1 95,1 91,1 ST2S 23 857 86,8 22 967 5,9 19,1 34,2 37,1 96,3 96,7 93,6 STD2A 3 558 76,3 3 525 18,0 34,9 31,4 14,8 99,1 99,4 97,9 TMD 337 56,4 335 32,1 30,3 24,3 12,8 99,4 100,0 98,6 STHR 2 325 55,5 2 277 7,9 22,8 35,5 31,8 97,9 98,1 97,7 Toutes séries 158 230 47,7 149 972 4,4 16,9 33,2 40,3 94,8 96,0 93,6 Baccalauréat professionnel Production 96 602 15,2 87 019 4,9 18,1 33,1 34,0 90,1 93,1 89,5 Services 112 285 64,4 101 822 4,3 19,7 35,2 31,5 90,7 92,9 86,8 Tous secteurs 208 887 41,6 188 841 4,6 19,0 34,2 32,7 90,4 92,9 88,6 Total baccalauréat 760 833 50,6 722 971 10,7 20,3 31,5 32,5 95,0 96,5 93,5 Champ : France métropolitaine et DROM. Source : DEPP-MENJS, Systèmes d’information Ocean, Cyclades ; MAA. Réf. : Note d’Information, n° 21.12. © DEPP 97,6 95,0 90,4 94,8 70 75 80 85 90 95 100 1995 2000 2005 2010 2015 2020 Voie générale Voie technologique Voie professionnelle Total baccalauréat Évolution du taux de réussite au baccalauréat selon la voie depuis 1995 (en %) Champ : France métropolitaine et DROM hors Mayotte jusqu’en 2010, y compris Mayotte ensuite. Source : DEPP-MENJS, Systèmes d’information Ocean, Cyclades ; MAA. Réf. : Note d’Information, n° 21.12. © DEPP 2 Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, DEPP NOTE D’INFORMATION n° 21.12 Mars 2021 3 il a progressé de 1 000 par rapport à l’année dernière. Cet effectif est en hausse constante depuis 2016 (+ 20 300 candidats entre 2015 et 2020). La croissance a été particulièrement notable à la session 2018, alors qu’arrivaient au niveau du baccalauréat les élèves de seconde ayant connu la baisse des redoublements en seconde entre 2014 et 2015. La période 2016-2020 contraste avec 2004-2015, période pendant laquelle la voie technologique a perdu 50 000 candidats, surtout dans les séries qui correspondent aujourd’hui à STMG et STI2D. À la session 2020, la progression est concentrée dans les séries STMG, STD2A et TMD. Toutes les autres séries sont en recul. La série STMG reste la plus nombreuse, suivie par STI2D et ST2S. À elles trois, elles représentent près de 87 % des candidats de la voie technologique. À la session 2020, le taux de réussite au baccalauréat technologique est de 94,8 % soit 6,8 points de plus qu’en 2019. Il est supérieur à 95 % dans toutes les séries technologiques, sauf en STMG. Dans les séries STD2A, TMD et STHR, où la réussite était déjà proche de 95 % et même supérieure l’année dernière, la progression ne dépasse pas 3,2 points. Dans les autres séries technologiques, elle est d’au moins 5,6 points, et atteint même 10,1 points en STAV. Avec 150 000 candidats au baccalauréat technologique diplômés en 2020, l’effectif augmente de 11 700 par rapport à l’année précédente. Dans le même temps, la proportion de bacheliers technologiques dans une génération passe de 16,4 % en 2019 à 18,0 % en 2020 (+ 1,6 point). La part de candidats au baccalauréat technologique admis avec mention est de 54,5 % en 2020, soit 14,3 points de plus qu’en 2019. Globalement, la hausse porte essentiellement sur les mentions Assez bien et Bien . La part d’admis avec mention est de 84,3 % en STD2A et 86,6 % en TMD, séries où le taux de réussite dépasse 99 %. Elle est comprise entre 49,0 % et 66,1 % dans les autres séries technologiques. Avec un taux de réussite de 90,4 %, la voie professionnelle progresse plus que les voies générale et technologique L’effectif de candidats au baccalauréat professionnel présents en 2020 est inférieur à celui de l’année précédente de 1 800. Après une période marquée par de fortes variations de 2010 à 2015 avec une hausse totale de 81 300 présents hors Mayotte, l’effectif de candidats au baccalauréat professionnel évolue plus modérément (- 10 500 candidats entre 2015 et 2020). Entre 2019 et 2020, la baisse est plus importante dans le secteur des services (- 1 200 candidats) que dans celui de la production (- 600 candidats). Le secteur des services reste majoritaire au sein de la voie professionnelle avec 53,8 % des candidats. Avec un taux de réussite de 90,4 % en 2020, la voie professionnelle progresse plus que les voies générale et technologique (+ 8,0 points). La hausse est plus importante dans le secteur de la production (+ 8,8 points) que dans celui des services (+ 7,3 points). À la session 2020, 188 800 candidats obtiennent un baccalauréat professionnel, soit 15 200 de plus qu’en 2019. Ce qui porte la proportion de bacheliers professionnels dans une génération à 22,8 % en 2020, avec une augmentation de 1,9 point par rapport à l’année précédente. Tant du point de vue de la réussite à l’examen que de l’obtention d’une mention, la voie professionnelle est celle qui progresse le plus entre 2019 et 2020. La part de candidats admis avec mention augmente de 16,1 points, passant de 41,7 % à 57,8 %. Les écarts de réussite selon la voie, le sexe, le statut et l’âge se réduisent La réussite au baccalauréat 2020 est nettement plus élevée qu’en 2019. La progression est en général plus importante parmi les groupes de candidats qui ont les taux de réussite les moins élevés figure 4. Elle est plus importante dans la voie professionnelle, et l’écart entre les trois voies se resserre. Le taux de réussite de la voie professionnelle reste cependant sensiblement inférieur à ceux des voies générale et technologique en 2020. Par rapport à la voie professionnelle, l’écart est encore de 7,2 points avec la voie générale et de 4,4 points avec la voie technologique. En voie générale et en voie technologique, quelle que soit la série, l’écart de réussite selon le sexe se réduit aussi entre 2019 et 2020. Le constat est le même pour les spécialités professionnelles de la production. Dans les services, l’écart augmente très légèrement (+ 0,1 point). Toutes voies confondues, il passe de 4,6 points en 2019 à 3,0 en 2020. Les écarts de réussite selon le statut ou l’âge des candidats diminuent eux aussi très nettement entre 2019 et 2020. Le taux de réussite au baccalauréat selon le statut s’étendait de 48,7 % pour les individuels à 88,8 % pour les scolaires en 2019, soit une amplitude de 40,1 points. Cet écart est de 30,7 points en 2020. Selon l’âge, l’écart entre le taux de réussite le plus élevé (celui des 18 ans ou moins) et le plus faible passe de 18,8 points en 2019 à 11,6 en 2020. La session de remplacement pèse plus dans les résultats du baccalauréat en 2020 Les résultats publiés ici incluent ceux de la session de remplacement qui a eu lieu en septembre. Ils sont sensiblement différents de ceux à l’issue de la session normale de juin. Habituellement, près de 0,5 % des candidats au baccalauréat se présentent à la session de remplacement. L’aménagement des modalités d’organisation du baccalauréat 2020 a eu pour conséquence de porter cette proportion à 2,1 % figure 5. L’autorisation à se présenter à la session de remplacement est habituellement offerte aux candidats n’ayant pu se présenter à la session normale en raison de force majeure. En 2020, elle a été élargie aux candidats se trouvant dans l’impossibilité de présenter tout ou partie des résultats de contrôle continu lors de la session normale et, à titre exceptionnel, à certains ayant échoué en juin. Les candidats de l’enseignement à distance et les candidats individuels, par la forme de leur scolarité, ont été plus que les 2019 2020 18 ans ou - 19 ans 20 ans 21 ans ou + 2019 2020 Filles Garçons 2019 2020 Apprentissage Enseignement à distance Formation continue Individuel Scolaire 0 20 40 60 80 100 2019 2020 Général Technologique Professionnel Taux de réussite au baccalauréat selon la voie, le sexe, le statut et l’âge (en %) - Sessions 2019 et 2020 Champ : France métropolitaine et DROM. Source : DEPP-MENJS, Systèmes d’information Ocean, Cyclades ; MAA. Réf. : Note d’Information, n° 21.12. © DEPP 4 4 Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, DEPP NOTE D’INFORMATION n° 21.12 Mars 2021 autres concernés par cette mesure : en 2019, respectivement 6 % et 5 % d’entre eux se sont présentés en septembre, contre 33 % et 88 % en 2020. Elle a peu touché les candidats de la formation continue ou sous statut scolaire, et pas du tout ceux en apprentissage. Ainsi, la structure des candidats de la session de remplacement selon leur statut a été profondément modifiée. La part de candidats de l’enseignement à distance est passée de 5,0 % en 2019 à 7,5 % en 2020, et celle des candidats individuels de 13,6 % à 41,7 %. À l’inverse, 74,3 % des candidats de la session de remplacement étaient sous statut scolaire en 2019 contre 49,0 % en 2020 (voir Pour en savoir plus − figure 5.1). Comme chaque année, les candidats de la session de remplacement obtiennent moins souvent le baccalauréat que ceux de la session normale : 51,9 % contre 96,0 %. Globalement, leur taux de réussite diminue de 2,4 points par rapport à l’année précédente. La diminution parmi les candidats de l’apprentissage (- 12,6 points), de la formation continue (- 8,4 points) et sous statut scolaire (- 14,3 points) est en partie compensée par la forte augmentation parmi les candidats de l’enseignement à distance (+ 25,2 points) et les candidats individuels (+ 27,3 points) (voir Pour en savoir plus − figure 5.2). Dans toutes les académies, les voies générale et technologique sont prépondérantes dans l’accès au baccalauréat pour les élèves de sixième L’espérance d’obtenir le baccalauréat pour un élève de sixième s’étend de 54,1 % à Mayotte à 82,2 % à Paris à la session 2019. Les jeunes de sixième ont une probabilité d’accéder au baccalauréat qui repose presque uniquement sur le statut scolaire, et surtout sur les voies générale et technologique, très peu via l’apprentissage. Les académies de Besançon, Normandie, Dijon, Nantes et Strasbourg se distinguent des autres par un accès via l’apprentissage un peu plus important. Les académies de Paris et de Versailles font partie de celles où l’espérance d’obtenir le baccalauréat pour un élève de sixième sous statut scolaire est globalement la plus forte à la session 2020 figure 6. Les voies générale et technologique y sont aussi largement prépondérantes et la voie professionnelle pèse très peu. Cette dernière pèse un peu plus dans l’académie de Créteil. La forte espérance d’obtenir le baccalauréat pour un élève de sixième des académies de Guadeloupe et de Martinique repose sur un équilibre entre la voie professionnelle et les voies générale et technologique. À l’opposé, l’espérance d’obtenir le baccalauréat pour un élève de sixième sous statut scolaire est particulièrement faible dans l’académie de Guyane. Elle est également peu élevée dans les académies de Besançon, de Dijon et de Mayotte. Malgré l’importance relative de la probabilité d’accès au baccalauréat professionnel, les élèves de sixième de Besançon, de Guyane et de Mayotte ont une faible probabilité d’obtenir le baccalauréat toutes voies confondues. En effet, la probabilité d’accéder au baccalauréat par la voie générale et technologique est faible. Dans l’académie de Dijon, l’espérance d’obtenir le baccalauréat pour un élève de sixième est faible à la fois dans la voie professionnelle et dans la voie générale et technologique. L’espérance d’obtenir le baccalauréat général et technologique pour un élève de sixième est relativement importante dans les académies de Corse, de Lyon et de Nice. Cependant, elle est parmi les plus faibles dans la voie professionnelle pour ces trois académies, ce qui conduit à un accès au baccalauréat toutes voies confondues moins important. Entre 2019 et 2020, l’espérance d’obtenir le baccalauréat pour un élève de sixième sous statut scolaire augmente dans toutes les académies sauf Grenoble et Toulouse. Dans ces académies, la voie générale et technologique est à la baisse. C’est également le cas pour les académies de Besançon, Clermont-Ferrand, Dijon, Limoges, Montpellier et Reims. À Mayotte, la voie générale et technologique augmente de manière spectaculaire (+ 12,3 points). Dans la voie professionnelle, les évolutions entre 2019 et 2020 sont toutes à la hausse (entre + 0,5 et + 5,5 points). POUR EN SAVOIR PLUS Retrouvez la Note d’Information 21.12, ses figures et données complémentaires sur education.gouv.fr/etudes-et-statistiques 0 20 40 60 80 100 2019 2020 2019 2020 2019 2020 2019 2020 2019 2020 Apprentissage Enseignement à distance Formation continue Individuel Scolaire Juin Septembre Répartition des candidats entre les sessions de juin et de septembre selon le statut (en %) - Sessions 2019 et 2020 Note : en 2019, 99,3 % des candidats en apprentissage se sont présentés à la session de normale de juin et 0,7 % à celle de remplacement en septembre. En 2020, la répartition est de 99,2 % en juin et 0,8 % en septembre. Champ : candidats présents aux sessions normale et de remplacement, France métropolitaine et DROM, hors série et spécialités agricoles. Source : DEPP-MENJS, Système d’information Ocean-Cyclades. Réf. : Note d’Information, n° 21.12. © DEPP 5 moins de 73,0 % 73,0 à 74,9 % 75,0 à 76,4 % 76,5 à 82,9 % 83,0 % et plus Espérance d’obtenir le baccalauréat sous statut scolaire pour un élève de sixième par académie (en %) - Session 2020 Source : DEPP-MENJS, Systèmes d’information CycladesOcéan-Scolarité ; MAA. Réf. : Note d’Information, n° 21.12. © DEPP 6